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(terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia)
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Message(#) Sujet: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyLun 27 Jan - 0:03

maybe we should talk about last winter
felicia & casey


Plongée dans les volutes produites par sa tasse de thé, Casey terminait doucement de se réveiller. Ce lundi matin marquait le tout premier jour de cours de cette nouvelle année. Hier, les élèves avaient repris le Poudlard Express, quittant Londres pour revenir au château ; ils avaient écouté le discours emprunt d’excuses et de volonté de la directrice ; puis la Grande Salle s’était vidée et tout le monde avait rejoint sa Salle Commune. Une rentrée comme les autres, somme toute. Le sommeil l’avait longuement délaissé et la jeune femme avait passé tout ce temps à contempler, à la mince lueur d’une chandelle, la sculpture en bois que Brooklyn lui avait offerte pour Noël. Finalement, cédant à son envie de sombrer dans un sommeil noir de songe, elle avait avalé une fiole de cette potion bleue qui devenait bien plus récurrente dans son quotidien. Elle avait bien moins mal à la tête qu’à la rentrée, mais était-ce dû à une amélioration ou à sa consommation de potion, difficile à dire.

Son regard glissa distraitement à la table des Serpentard mais nulle tête blonde n’y était. Pour cause : son meilleur ami ne suivait pas les cours de potions, aussi commençait-il sa journée bien plus tardivement qu’elle-même. Avalant la dernière gorgée de son thé, Casey ramassa son sac lourd de livres et prit la direction des cachots. C’était sûrement idiot mais elle sentait son coeur battre un peu plus vite à l’idée de croiser par hasard un Brooklyn montant prendre son petit-déjeuner. Cela ne se produisit pas, et la Serdaigle parvint à l’entrée de la salle de classe sans avoir prononcé le moindre mot. Adossée au mur de pierres, elle patienta, ayant quelques minutes d’avance sur le début du cours. Pensive, son regard se perdit dans le vide. Les vacances de Noël avaient été propices à l’avancée majeure d’un projet, mais elle n’avait pas encore eu connaissance des résultats obtenus. Et cette question trottait encore dans son esprit : était-elle prête à sacrifier ce que la potion exigeait pour retrouver son esprit d’antan ? Ses doigts se serrèrent machinalement en un poing masqué dans son dos. Elle n’arrivait pas à trancher et à se fournir une réponse claire et exempt du moindre doute.

Le cachot s’ouvrit à leur petit groupe dans un grincement qui tira la jeune femme de ses réflexions. Ils furent accueillis sans plus tarder par un professeur nommant des binômes et les paillaisses sur lesquelles ils devaient s’installer. ... Pumpkin, Williams... Légère grimace en entendant ce nom de famille qu’elle ne s’habituait toujours pas à porter, puis elle retrouva sa camarade avec son éternelle impassibilité, le rictus rapidement effacé. S’asseyant aux côtés de Felicia, elle la gratifia de leur rituel hochement de tête, avant de dérouler un parchemin et de sortir manuel, plume et encre. Ils commencèrent avec une partie théorique qu’elle n’écouta que d’une oreille pour noter quelques rapides éléments qui lui avaient échappés, laissant, comme cela était devenu son habitude, tout le loisir à ses camarades de répondre aux questions sans grand intérêt de l’enseignant.

Enfin arriva la partie pratique : une liste d’ingrédient, une potion à réaliser, rien qui soit hors de leur portée. Je vais chercher les ingrédients proposa spontanément Casey en se levant, laissant à sa camarade tout le loisir d’allumer le chaudron et de préparer leurs ustensiles. Revenant bien rapidement avec tout le nécessaire parfaitement choisi, elle positionna le tout sur leur table et revint se placer aux côtés de la préfète. Attrapant une lame plate et une gousse de serpentine, elle s’employa sans plus attendre à en faire jaillir le jus si précieux qui leur serait utile par la suite. Une chose qu’elle appréciait en travaillant avec Felicia était cette muette compréhension de ce qu’il y avait à faire et une synergie qui permettait une rapide répartition des rôles. Comment se sont passées les vacances au château ? lui demanda-t-elle à mesure que les conversations fleurissaient dans toute la pièce. Tu as pu faire ce que tu désirais ? Cette question était moins innocente que la première, mais englobait tout de même une interrogation désintéressée sur ce qui avait occupé la préfète pour Noël. Ce n’était guère le lieu pour avoir une conversation détaillée sur leurs occupations extra-scolaires.
electric bird.



Dernière édition par Casey N. Pumpkin le Dim 12 Avr - 16:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptySam 1 Fév - 2:44


maybe we should talk about last winter
Elle ne voyait plus la différence entre les vacances et les journées de cours. Pourtant, les différences étaient là : Artemisia avait repris sa place dans le lit en face du sien ; les couloirs avaient retrouvé le passage régulier des élèves ; le château, la Salle Commune et la Grande Salle étaient de nouveau des nids de bruit ; les après-midis tranquilles avaient disparu. Mais seule la fatigue demeurait dans son esprit et faisait l’unanimité au cours de l’année. Felicia n’arrivait plus à se reposer quoi qu’elle fasse. Il y avait toujours quelque chose à faire, quelque chose à laquelle penser, quelque chose pour laquelle s’inquiéter ou ruminer en boucle… Elle n’arrivait tout simplement plus à arrêter la machine. Il fallait qu’elle se fasse fumer la tête d’une façon ou d’une autre, quitte à devoir attendre quelque heures de plus pour faire fumer le chaudron du cours de potions. Felicia avait profité des vacances pour faire ses petites affaires personnelles, ses petites manigances, mais, contre toute attente, ça ne lui avait pas apporté beaucoup de satisfaction. De la frustration, principalement. Beaucoup d’injures et de mécontentement à l’intention de beaucoup de monde. À chaque page tournée, à chaque coup de baguette, chaque tour de chaudron, elle avait eu un rappel de tous les désagréments qu’elle avait connu depuis le Bal de Noël. Entre Misha et son père, il y avait déjà eu de quoi faire. Mais celui que la Poufsouffle s’avouait le moins, c’était Casey. Dès qu’elle partait vérifier l’avancée de leur projet, le Bal de Noël lui revenait en mémoire et ne lui apportait qu’un goût amer en bouche.

Bien qu’elle savait qu’Artemisia assistait également au cours de potions, cette dernière n’était pas encore réveillée quand Felicia se leva du lit. La préfète n’était pas encore prête à faire face aux gens et à se montrer avenante. Se lever aux aurores avait au moins cet avantage de donner plus de temps à utiliser pour la journée et d’éviter la plupart des ignares qui préféraient se lever tard. Et de lui offrir un réfectoire presque aussi vide que pendant les vacances. Felicia pouvait ainsi boire son café et manger ses oeufs brouillés sans se préoccuper de croiser quelqu’un. Ou de fuir quelqu’un. Mieux : elle pouvait penser en silence à ses prochains cours et à son rendez-vous avec Bonnie qu'il fallait fixer. À des choses normales pour une adolescente normale, pourrait-on dire. Mais Williams voulait s’éloigner le plus possible de ce qui pouvait être une “adolescente normale”. Et son attitude d’hier soir lors du discours de rentrée avait été déplorable en ce sens. S’asseoir spécialement pour faire dos à la table des Serdaigle et des Serpentard n’avait rien de plus pitoyable. Mais honnêtement ? Elle était prête à le refaire ce soir. Malheureusement, elle serait bien incapable de fuir Casey pour le restant de ses jours, et encore moins pendant les cours. Le mieux que pouvait faire Felicia était d’ignorer tout ce qui avait pu se passer lors du Bal la concernant. Que Casey demeure la parfaite camarade en tout point. Que Felicia n’ait pas tout fait pour rien pendant ces deux dernières semaines.

La jaune & noir arriva pile à l’heure pour son premier cours de la semaine, étant remontée quelques instants dans son dortoir après son repas du matin. Elle eut à peine le temps de souffler que le professeur l’assigna en binôme avec la fameuse Serdaigle. Un choix qui ne lui déplaisait pas plus que ça. Travailler avec Casey était une chose habituelle et qui était plein d’avantages. Elles savaient comment s’organiser depuis ces dernières années et elles se comprenaient très bien sans se parler. Felicia ne voyait aucun problème à leur collaboration pour les deux prochaines heures ; surtout que le cours était bien gentil pour une reprise. Ils allaient tout simplement refaire un antidote quelconque pour se remettre dans le bain. Autant dire que Felicia n’avait jamais vraiment arrêté de s’exercer et qu’elle était déjà un peu ennuyée d’une telle facilité. Elles allaient certainement prendre de l’avance sur les autres, avec Casey. Cette dernière était déjà partie chercher les ingrédients quand ce fut possible, lui épargnant la joie de marcher encore plus. Felicia s’attela donc à allumer le feu, à remplir d’eau le chaudron et à sortir tout ce qu’il leur serait nécessaire : un mortier & un pilon, une lame et une louche, entre autre. À peine eut-elle finit ça que Casey revenait déjà avec tout le nécessaire et commençait à récupérer le jus. La préfète prit de la menthe pour arracher les feuilles une par une, attendant que le feu bout pour les plonger dans l’eau. Elle avait presque oublié l’efficacité de travailler à deux.

Elle avait également oublié à quel point une salle de classe pouvait être bruyante quand ils le voulaient tous vraiment. Mais les conversations étaient un bon moyen de couvrir les siennes, ce que Casey comprenait mieux que personne. Elles avaient beau s’interroger avec des phrases qui pouvaient apparaître banales, on était jamais trop prudent. « Plutôt calmes. » Ce qui n’était pas mentir. « J’ai eu le temps, effectivement, de compléter la liste des choses que j’avais à faire. » Ce qui comprenait autant leur projet que terminer ses devoirs, avancer ses révisions, lire et envoyer quelques lettres. Ruminer aurait également pu faire partie de la liste. Mais cela n’était pas prévu au départ. « Comment se sont passées les tiennes ? » demanda-t-elle aussi innocemment que possible. Felicia voulait savoir si ses deux semaines avaient valu le coup de ne pas être restée à Poudlard. Parce qu’honnêtement, à ses yeux, elle ne voyait rien qui fût-ce plus important que ça.


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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyDim 2 Fév - 17:02

maybe we should talk about last winter
felicia & casey



Casey quitta son siège accompagnée du bruissement des mouvements de ses camarades qui organisaient lentement leur binôme ; et elle y revint entourée de la cacophonie des conversations qui se répercutaient le long des voûtes de pierres. Première arrivée jusqu’à l’armoire où se trouvaient tous les ingrédients, elle pu choisir ces derniers avec la plus parfaite tranquillité, son assurance lui conférant une rapidité qui la fit regagner la paillasse partagée avec sa camarade bien avant que la majorité des autres élèves se mettent en branle. L’antidote du jour était basique pour les deux sorcières rompues à des exercices bien plus difficiles. Elle débuta sans plus attendre ce qui devait être accompli immédiatement au risque de faire foirer toute leur préparation si elle s’y prenait seulement quand elles auraient besoin de l’ingrédient en question. Sans même regarder autour d’elle, Casey savait d’ores et déjà que nombreux seraient ses camarades à se laisser prendre par ce piège. Une petite partie parviendrait à le contourner en réagissant rapidement, les autres n’obtiendraient rien de plus qu’un bouillon insipide sans aucun effet de contrepoison.

La lame plate appuyée efficacement contre la gousse de serpentine en faisait jaillir un précieux jus, et les mouvements rapides et concentrés de la jeune femme enchaînaient les gousses sans le moindre temps mort. Felicia ne chômait pas non plus de son côté, effeuillant la menthe et ayant déjà mis l’eau à chauffer. Avec un tout autre binôme, Casey n’aurait jamais envisagé d’ouvrir la bouche et de prendre la parole pour autre chose que des instructions précises visant à réussir la potion. Mais puisqu’il s’agissait de Felicia, et qu’elles partageaient depuis bien longtemps bien plus que quelques heures en classe, la discussion s’entama naturellement. Les heures auraient été bien longues si, alors qu’elles s’essayaient à la magie noire, elles n’avaient pas décoché le moindre mot. De nature taciturne, les conversations n’étaient jamais pleines d’effusion, mais elles avaient suffisamment en commun pour partager bien plus que des discussions superficielles. D’autant plus que converser ne ralentissait jamais leur rythme. Après deux longues semaines de vacances, il n’y avait rien de plus normal que de s’interroger sur comment elles les avaient respectivement vécues. D’autres sujets flottaient pourtant, non loin de là, mais elles s’en tenaient à des débuts tout à fait banals.

Le jus recueilli, elle poussa le bol de côté et jeta un regard rapide en direction du chaudron. L’eau frémissait à peine. Se saisissant de la peau d’ophidien, ses doigts fins s’employèrent à la rendre utilisable. Pour cela, il fallait séparer les deux couches de peau et veiller à ce qu’aucun mélange ne subsiste. Néanmoins concentrée sur les paroles de Felicia, elle hocha légèrement la tête en l’entendant faire un récit succinct de son Noël. Avec une bonne partie des élèves rentrés chez eux, Poudlard était toujours plus calme durant les vacances. Casey avait toujours aimé déambuler dans les couloirs vides, se retrouver dans une bibliothèque parfaitement silencieuse, et profiter de sa salle commune sans âme qui vive ou presque. Forcée de retourner chez elle, elle n’avait pu retrouver cette quiétude, mais se souvenait parfaitement de ce à quoi elle ressemblait. Avec un haussement d’épaules, elle manifesta le désintérêt qui enveloppait ses propres vacances. La réception des Sørensen, les festivités en famille au manoir, Bluebell Sherwin, le cadeau de Brooklyn… ces quinze jours avaient été émaillés de nombreux événements mais aucun ne valant réellement la peine d’être racontés. Pas à Felicia, pas venant de Casey qui n’avait pas pour habitude de pratiquer les conversations anodines. J’ai pu en profiter pour lire, fit-elle, sans préciser que, son géniteur absent, elle avait eu tout le loisir de feuilleter ses livres les plus obscurs. Elle ne doutait pas que les pires parmi ceux qu’il possédait se trouvaient sous-clef ou, du moins, à l’abri des visiteurs indiscrets, mais elle avait cependant trouvé de nombreux ouvrages qui faisaient bien plus que flirter avec les limites. et j’ai trouvé des choses intéressantes. Nous pourrons en reparler continua-t-elle, impassible. Parmi leurs nombreuses recherches, elles avaient effleuré le sujet du temps, et ce grimoire avait aussitôt éveillé son esprit. Il avait l’avantage d’être en anglais, pour la partie qui n’était pas runique.

Pour ce fait, elle n’était pas mécontente d’être retournée au manoir des Pumpkin. Et elle décelait déjà ce à quoi elle allait occuper la majeure partie de son été, quand elle ne serait pas avec Brooklyn là où il avait décidé qu’ils iraient, suite au cadeau que Casey lui avait offert. Mais si ça n’avait tenu qu’à elle, la jeune femme aurait assurément préféré rester ici. Le climat n’était pas trop tendu suite au bal d’Inverness ? s’enquit-elle en frottant ses doigts au-dessus d’un récipient vide recueillant tous leurs déchets pour en décoller les infimes bout de peau d’ophidien. Elle n’avait pas pu constater l’ampleur des dégâts sur l’esprit des occupants de Poudlard puisque le départ pour Londres s’était fait le lendemain de ce qui avait tourné à la catastrophe la plus totale. Et qui aurait pu s’avérer bien plus dramatique si Brooklyn et elle s’étaient écharpés à ce sujet.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyMar 3 Mar - 13:12


maybe we should talk about last winter
Felicia regarda à peine Casey s’éloigner lorsque cette dernière partit chercher les ingrédients nécessaires à la préparation de leur antidote. Cela n’aurait servi à rien, de toute façon. Une simple perte de temps. Et du temps, elles n’en avaient plus. Il s'émiettait à chaque seconde, leur coulait entre les doigts, leur échappait dès qu’elles avaient la force de lui courir après. Felicia était fatiguée, elle, de courir après quoi que ce soit. Elle préférait marcher, désormais, d’un pas lourd mais assuré, d’un pas qui marchait droit et qui l’emmenait tout droit vers ce qu’elle désirait. Elle se foutait de l’état de la route. Fût-ce un chemin de verre, une mer de lave ou un pavement de cadavres, elle continuerait d’avancer quoi qu’il arrive s’il s’agissait du chemin le plus sûr pour arriver au bout. Plus les années avançaient, plus Felicia se fermait comme une huître. Elle ne savait pas spécialement pourquoi et cela ne la dérangeait pas tellement. Elle avançait. Elle ne stagnait pas, elle avançait. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire si elle perdait un peu de joie et d’entrain dans le processus ? Il y avait toujours Ollie pour lui arracher un sourire de temps à autre. Il restait Prudence et Bonnie avec qui elle s’entendait bien. Il demeurait Casey qui l’emmenait toujours plus loin dans sa quête. Le reste n’était que superflu. Le reste devait n’être que superflu. Ce n’était pas si innocent, finalement : il fallait qu’elle se ferme au reste. Le Bal de Noël lui avait peut-être fait réaliser une chose à ce sujet. Et sa rencontre avec Finnbjörn Sørensen lui en avait peut-être fait réaliser une autre. Felicia ne voulait plus prendre le risque d’imaginer savoir ce que Casey pouvait bien penser ou désirer, mais pour sa part, elle n’aurait pas écarté la possibilité de mettre en gage son empathie pour un quelconque échange.

Quand Casey revint à leur paillasse avec toute la liste d’ingrédients, la Poufsouffle s’était déjà occupée de faire bouillir l’eau du chaudron préalablement rempli sans se lever de son siège. Ce ne fut qu’une fois sa camarade revenue à ses côtés qu’elle se décida à se lever. La jeune fille ne voulait pas passer pour une flemmarde ou prendre le risque qu’on l’imagine inférieure d’une quelconque façon. En outre, Williams avait, d’une certaine façon, trouvé le moyen de duper son propre corps. Pendant ces deux semaines passées à travailler autant sur ses études que sur leurs recherches, elle avait habitué ses muscles à une certaine… danse, disons. Une danse immobile, certes, mais une danse malgré tout. Allumer un feu, remplir un chaudron, découper des herbes, en découper d’autres, piler certaines et décortiquer le reste, mélanger, faire un tour de chaudron, attendre. Recommencer. Si elle se concentrait suffisamment sur sa tâche, Felicia arrivait presque à entrer dans une transe qui lui permettait d’oublier la douleur. D’oublier tout ce qu’il y avait autour. Il lui suffisait seulement de se concentrer sur la préparation. Une feuille de menthe après l’autre. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. La Poufsouffle aurait pu continuer ainsi jusqu’à la fin de la préparation, sans se rendre compte des actions de sa camarade - mais sachant pertinemment qu’elles n’en oublieraient aucune étape malgré tout. Toutefois, Casey jugea nécessaire d’entamer la discussion et Felicia fut quelque peu tirée de sa concentration. Elle remarqua la lame du couteau appuyée sur les gousse, le jus que récoltait la Serdaigle ; elle redécouvrit le brouhaha de la classe comme après avoir émergé de l’eau. Elle se rendit également compte du peu de menthe qu’il lui restait. La préfète allait devoir enchaîner avec autre chose.

Williams tenta de récupérer son rythme, de se remettre un minimum en transe pour ne pas être déconcentrée par la douleur, avant de répondre à Casey sur ses vacances. Ce qu’il y avait de bien, avec sa camarade de recherche, c’est que ces apparentes banalités n’en étaient jamais vraiment. Et même si cela lui demandait une certaine vigilance dans ses mots et de l’énergie pour en saisir toute la subtilité, elles ne ralentissaient jamais dans leurs gestes. Casey s’appliquait déjà à un autre ingrédient tandis que la jaune & noir répondait à sa question et la lui retournait en essayant de paraître la plus désintéressée possible de la réponse. Cette dernière rassembla les feuilles de menthe d’un côté et jeta un coup d’oeil à l’eau. Pas encore assez bouillante. Le bézoard viendrait plus tard… Felicia se saisit à son tour du couteau pour commencer à découper le gingembre, une oreille tendue à l’attention de Casey. La Serdaigle l’informait avoir utilisé son temps pour lire alors que Felicia se remémorait le rythme du tambour en cours de botanique pour y caler ses coups de couteau. Elle avait, paraît-il, trouvé des informations qui valaient la peine d’en reparler plus tard. « J’ai hâte. Tu viens d’attiser ma curiosité. » Et, généralement, Felicia n’aimait pas trop attendre pour la satisfaire. Surtout quand il s’agissait de leurs… “recherches”. Car il devait s’agir de cela. Felicia ne prit même pas la peine de demander confirmation avec un regard, elle l’entendait dans le ton de sa voix. De toute façon, pour le moment, Felicia n’avait pas spécialement envie de regarder Casey dans les yeux. Elle voulait restreindre ses perceptions, les limiter à une bulle qui n’entourerait que leur paillasse.

Quand Casey mentionna le bal, le rythme de Felicia avec son couteau se cassa. La lame vint se planter à côté du dernier bout de gingembre, à quelque centimètre de son doigt. Pourtant, ce n’était pas la possibilité d’avoir pu perdre un doigt qui lui avait fait manquer un battement de coeur - et de tambour. « Le climat était… Disons, », commença-t-elle en reposant la lame sur le plan de travail - il y avait assez de morceaux de gingembre pour leur antidote. « Disons qu’il ne restait plus assez de monde pour que les esprits s’échauffent. Les vacances d’hiver était gelées. Il y avait peut-être un brouillard qui planait au dessus des têtes, mais ça ne s’est vraiment réchauffé qu’au discours de rentrée. » Soit ça, soit Felicia avait vraiment eu la tête ailleurs. Toutefois, il ne lui avait pas semblé ressentir une quelconque panique de la part des rares personnes à être restées au château. Personne n’en avait reparlé clairement avant la rentrée et les fêtes de fin d’année avaient quelque peu atténué tout ça. Et puis, le château s’était vidé si vite. Pas vraiment le temps d’en discuter avec les personnes qui comptaient, pas vraiment le temps de reparler des événements fâcheux. « Tu me rappelles qu’il faut j’aborde le sujet avec les autres, d’ailleurs. » Les réunions entre préfets n’étaient toujours pas si fréquentes, mais déjà plus. L’avantage de travailler avec des amis. Ils allaient devoir renforcer leur attention pendant les rondes et faire attention aux détails. Si jamais un nouveau badge réapparaissait, par exemple… Ce genre de choses. En attendant, Felicia vérifia une nouvelle fois avant de jeter quelques feuilles de menthe dans le chaudron. Elle se saisit ensuite du mortier, de quelques fragments de bézoard et du reste de menthe. Il était temps de tout réduire en poussière.
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyMar 10 Mar - 23:33

maybe we should talk about last winter
felicia & casey


L’eau frémissait, le jus de gousse de serpentine était parfaitement recueilli, Felicia effeuillait tranquillement les branches de menthe, unes à unes, et Casey s’emparait déjà de la peau d’ophidien pour séparer les deux couches et ne garder que celle qui, débarrassée de toutes ces impuretés, rendrait leur potion parfaite. Une étape délicate puisque le moindre résidu suffirait à rendre leur mélange inadéquat, mais que ne craignait pas la jeune femme. Ses mouvements étaient précis et effectués avec une lenteur mesurée. Comme si elle avait toujours fait cela. Autour d’eux, les esprits s'échauffent : tout le monde ne possédait pas le même niveau, quand bien même ils avaient tous réussi à passer leur BUSE de Potions. Le binôme que Casey et Felicia composaient était de loin le plus efficace et le plus rôdé à l'exercice. Il fallait dire que préparer une vulgaire potion paraissait bien simple à côté des tentatives de magie noire auxquelles elles s’adonnaient et où chaque infime erreur pouvait leur coûter très cher, bien plus qu’une note moyenne.

Tout doucement, la conversation se fit entre les deux jeunes femmes. Naturellement, le sujet premier en cette rentrée était celui des vacances passées ; ici, à Poudlard, pour Felicia ; dans le manoir de son géniteur, pour Casey. La première avait pu avancer leur projet secret, selon toute vraisemblance, même si elles n’avaient pas encore eu l’occasion d’en discuter loin des oreilles indiscrètes ; et la seconde en avait profité, une fois débarrassée des réceptions où elle ne se sentait pas à sa place, pour lire, lire, lire et encore lire. Elle avait grandement dépassé la dose prescrite de potions afin de pouvoir maintenir un niveau d’éveil suffisant. Mais le travail ne souffrait pas d’indispositions et sa quête de savoir ne pouvait être ralentie par de si piètres considérations. J’espère pouvoir la satisfaire alors ! Et elle espérait que la sienne le serait tout autant. Depuis qu’elles s’étaient lancées sur cette voix, par un hasard bienheureux, elles ne faisaient que progresser. Mais les chemins étaient encore longs, et elles avaient si peu de temps, que l’une comme l’autre se languissait chaque fois de la prochaine. Casey d’autant plus au vu du projet dans lequel elles venaient de se lancer.

Puis Casey enchaîna avec le bal. Ce dernier ne s’était pas déroulé aussi calmement que la Serdaigle l’avait espéré. Elle avait risqué énormément, ce soir-là. Sa vie, certes, mais au fond peu lui importait en comparaison de celle de Brooklyn, et surtout de leur amitié. Heureusement, il ne semblait pas lui en vouloir plus que cela. Pas suffisamment, en tout cas, pour ne pas lui écrire des vacances et pour ne pas lui envoyer de cadeau. C’était idiot, comme une simple sculpture de bois l’avait mise dans un tel état de gaieté. Au final, les traces laissées étaient moindres. Qu’en avait-il été du climat à Poudlard, pour ceux qui étaient restés ? Casey interrogea Felicia à ce sujet, continuant sans s’arrêter la séparation des deux couches de peau. La jeune femme hocha simplement la tête aux propos de sa camarade. C’était symptomatique, ce manque de panique suite à un événement de cette ampleur. Les élèves étaient-ils donc tous trop habitués à subir bien pire pour ne pas réagir ? Casey en tête de liste. Elle abordait cette soirée avec un calme polaire qui pouvait paraître dénué de toute émotion. En vérité, elle avait eu peur. Cependant, ce n’était pas la première fois, et elle craignait que ce ne soit pas la dernière. Mais ce qui l’avait le plus préoccupé était l’état de son meilleur ami. J’imagine que c’est révélateur de tout ce que cette école subit au quotidien fit-elle dans un souffle, avant de jeter une première partie de la peau dont elles n’avaient pas l’utilité. Tu veux dire, ceux avec qui tu étais au bal ? De fil en aiguille, un sujet, que Casey n’avait pas spécialement prévu d’aborder mais qui semblait planer au-dessus de leurs têtes comme un voile pesant, se dessinait doucement. La jeune femme n’était pas le genre à tourner autour du pot, sauf évidemment lorsque cela concernait ses propres émotions, sentiments, réflexions, bref, tout ce qui la touchait intérieurement. Une question la taraudait, mais elle n’avait pas envie de braquer Brooklyn avec sa curiosité. Felicia, elle, se chargerait peut-être de lui répondre. Puisque nous parlons du bal, d’où venait toute cette animosité entre toi et Brooklyn ? Jusqu’à ce bal, Casey ne savait même pas que les deux se connaissaient plus que de nom ou de visu. Ils étaient camarades, après tout, mais n’avaient jamais eu l’air de s’être adressé la parole.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyVen 20 Mar - 23:21


maybe we should talk about last winter
Limiter sa bulle. Felicia était concentrée sur la limitation de sa bulle. Rien d’autre n’importe que la préparation de leur antidote et la discussion qu’elle avait entamé avec Casey. Le reste n’était que secondaire, voire inutile. Felicia ne comptait plus relever la tête avant la fin de leur tâche, même pas pour regarder Casey dans les yeux. Ce serait plus poli, pour sûr, mais aucune d’entre elles ne s’en formaliseraient. L’accent était avant tout sur cet antidote qui paraissait bien simple à côté de tout le reste, de toute ce qu’elles connaissaient déjà. Elle n’avait peut-être pas retenu la recette par coeur, mais elle en savait suffisamment pour la réaliser. Leur duo en savait plus que la plupart de leurs camarades. Leur niveau n’était plus au suivi bête des instructions données par le professeur ; elles pouvaient se permettre des écarts, des associations de plante non indiquées, ou bien encore des rajouts de quantité. Leurs esprits étaient taillés pour l’exercice et pour penser à l’efficacité. Prendre un chemin dérobé était parfois plus efficace que de suivre le chemin déjà tout tracé par des mentors. C’était bien là une problématique récurrente qu’elles avaient. Si le monde savait à quel point elles s’étaient éloignées des sentiers battus. Rien d’alarmant à l’échelle mondiale, bien sûr, mais par Dumbledore… Tout pourrait prendre des proportions énormes. Si elles le désiraient vraiment. Mais que désirait Casey, exactement ? Felicia n’en était plus très sûre et préférait ne plus faire de suppositions à ce sujet. Mieux valait que la Serdaigle en parle d’elle-même et de vive voix.

Malgré tout, la Poufsouffle comprenait encore les intonations de sa voix et arrivait à en saisir les modulations importantes. Elle continuait de faire la différence entre des paroles faites pour la discussion et celles qui contenaient bien plus que ça. À elles deux, elles contenaient bien plus de savoir que la moitié de leur promotion, de toute façon. Elles prenaient des précautions même là où elles ne risquaient rien. Felicia se demandait si, un jour, ce ne serait pas leur trop grande vigilance qui allait les perdre. Ou si, au contraire, ce serait leur confiance en Finnbjörn qui allait leur coûter, les punissant clairement d’avoir introduit quelqu’un d’autre dans leurs projets. Felicia n’était elle-même pas encore certaine du choix de cette alliance, mais heureusement pour elles, Finnbjörn Sorensen n’était pas au courant de tous leurs plans. Certains restaient connus d’elles seules. Et la préfète comptait bien faire en sorte qu’il en soit ainsi jusqu’au bout. Un léger soubresaut de la commissure de ses lèvres se fit quand Casey parla de satisfaire sa curiosité. S’il y en avait bien une, dans ce château, qui savait à quel point elle était assoiffée de connaissance, c’était Casey. Et la seule à pouvoir l’étancher à peu près, à part elle-même, c’était encore la Serdaigle.

Alors que Felicia mettait de côté les morceaux de gingembre qu’elle venait de découper, Casey continuait de s’occuper des peaux d’ophidien avec une dextérité certaine. Vu la chance qu’elle avait eu de ne pas se couper un doigt quand Casey avait abordé le sujet du bal, Felicia aurait probablement fait foiré cette partie de l’antidote. Les peaux d’ophidien, cela se manipulaient délicatement et avec beaucoup de minutie. Et la jaune & noir n’aurait peut-être pas été en état de la faire si elle avait dû s’en occuper. À la place, elle rapprocha un mortier et un pilon de sa position. « Cela va plus finir par ressembler à une école militaire qu’une école de magie renommée. » Et elle le disait avec tout le respect qu’elle avait pour l’endroit, bien sûr. Mais les temps étaient durs. Ou les élèves développaient une sorte de résistance à tout ce qu’il se passait, ou ils sombraient tout doucement dans la paranoïa. Et la paranoïa prenait beaucoup d’énergie pour rien. Felicia en savait quelque chose. Pourtant, elle ne pouvait pas s’en débarrasser comme ça. « Non, avec les autres préfets. Même si, dans les faits, je n’ai pas croisé beaucoup de personne à part des préfets. » Entre Jace, Bonnie et Prudence, puis Ollie au niveau de la porte, Felicia n’avait pas croisé grand monde de plus. Et c’était avec eux qu’il fallait qu’elle parle. Ils allaient devoir se montrer parano, eux, pour assurer une sécurité toute relative. Pour s’assurer qu’aucun autre complot ne se montait dans les couloirs de l’école…

L’eau bouillant suffisamment, Williams y jeta quelques feuilles de menthe et prit celles qui restaient pour pouvoir les moudre avec un morceau de bézoard. Sans le savoir, Casey allait lui donner une énergie toute disposée à réduire en grain ce qu’elle avait dans son mortier. La simple mention de Brooklyn avait le don de lui faire hérisser le poil, surtout quand elle ne s’y attendait pas. Et Felicia ne s’était pas attendue à ce que Casey soit aussi directe sur le sujet. Ou qu’elle aborde le sujet, tout simplement. « Brooklyn ? » demanda-t-elle comme si elle ne savait pas de qui Casey pouvait bien parler. Oh, oui, Brooklyn. Celui-là même avec qui elle s’était pointée au bal, bras dessus bras dessous. Hum. (Elle donna un premier coup dans son mortier.) Le premier réflexe de la Poufsouffle sur le sujet était de mentir. Mais comment ? Casey avait été aux premières loges. Difficile de mentir sur la haine qu’ils se vouaient l’un l’autre. « Il est vrai que j’ai dû manquer de courtoisie à son encontre, mais… », commença-t-elle en mettant plus de force dans ses gestes. (C’était fou à quel point il était simple de moudre des choses en imaginant ratatiner la tête du Serpentard.) « J’étais surtout à cran, cela ne devait pas aider -- Je ne savais pas que vous étiez proches. » enchaîna-t-elle directement. La préfète avait reposé le pilon sur le plan de travail. Sa menthe et son bézoard étaient plus moulus désormais. Dans quelques secondes, elle allait pouvoir les mettre dans le chaudron à leur tour, mais en attendant, Felicia regardait pour la première fois de la journée Casey dans les yeux.
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyJeu 26 Mar - 17:28

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felicia & casey


Recluses dans une bulle solide, Felicia et Casey ne prêtaient attention à rien d’autre qu’à leurs gestes méthodiques visant à préparer au mieux cette antidote, ainsi qu’à leur conversation. La Serdaigle sentait quelques inquiétudes autour d’elles, les visages de leurs camarades se tournant en quête d’un chaudron où tout semblait bien se passer afin de vérifier qu’ils étaient sur la bonne voie. Probablement allaient-ils regarder en direction du leur, mais les deux jeunes femmes continueraient d’ignorer le reste de la classe avec une concentration parfaite. D’un regard rapide, Casey s’assure du bon suivi des étapes, délaissant quelques secondes à peine son ouvrage, retenant d’un coup d’oeil celles qui allaient suivre. Une fois la peau parfaitement séparée pour ne conserver que la partie utile à leur antidote, il leur faudrait commencer à disposer les ingrédients dans l’eau bouillante et faire attention au nombre de tours effectués. Basique mais néanmoins trompeur : un seul tour de trop ou de moins, et c’était l’échec assuré.

Laissant un déchet de peau retomber dans un bol qui ne servirait qu’à cela, Casey nota l’ambiance qui régnait au château selon les dires de Felicia et ce que cela révélait du quotidien des élèves. Elle hocha doucement la tête alors que la Préfète comparait l’avenir de Poudlard à celui d’une école militaire. Qui pourrait lui donner tort ? La discipline était la base de tout bon apprentissage, c’était un fait. Mais se battre, résister contre des ennemis toujours plus puissants, toujours plus fourbes, toujours plus nombreux, ce n’était pas le devoir d’aucun élève. Pas le leur, en tout cas. Pourtant, ils y étaient sans cesse confronter. À croire que quelqu’un tentait de mener des expériences et de fabriquer de parfaits petits soldats. Si la théorie pourrait ravir les esprits les plus friands de conspirations en tout genre, Casey était trop pragmatique pour laisser cette idée prendre forme trop longtemps dans son esprit. Il ne s’agissait rien d’autre que la noirceur du monde s’infiltrant même dans un lieu censé les en protéger. N’est-ce pas déjà le cas ? soupira-t-elle, un souffle de pessimisme portant ces paroles. Ce serait bientôt leur dernière année et elles diraient adieu à ce château, théâtre de nombreuses souffrances. Pour trouver quoi ? Quelque chose de mieux ? Rien n’était moins sûr. Elles seraient de toute manière remplacées par de nouveaux élèves et de nouvelles épreuves arriveraient. Tout cela aurait-il une fin un jour ?

Bien contente de ne pas être elle-même Préfète et de ne pas avoir la charge d’une maison entière sur ses épaules, Casey hocha une nouvelle fois la tête pour marquer sa compréhension. Les équipes de maison devaient se soutenir en ces temps troublés, et l’incident du bal de Noël devait les pousser à discuter de ce qu’il conviendrait de faire si cela se reproduisait. C’était comme tourner en rond. Encore et encore.

Felicia et Casey s’étaient pourtant croisées. Ou plutôt, la Poufsouffle était venue trouver Casey alors que celle-ci était en compagnie de Brooklyn, amenant Jace dans son sillage. Dès lors, l’ambiance s’était tendue, sans que la Serdaigle ne puisse en saisir les tenants et aboutissants. Puisqu’elle n’avait guère envie de demander ce qu’il en était à Brooklyn, ne souhaitant pas réveiller une quelconque rancoeur assortie d’une mauvaise humeur certaine, elle se rattrapa sur Felicia. Cette dernière répéta le prénom du Capitaine des Serpentard, comme si elle cherchait à visualiser de qui Casey voulait bien parler. Coulant un regard dans sa direction, sans cesser de s’occuper de la peau d’ophidien, la jeune femme haussa un sourcil. Il lui avait semblé parfaitement clair que les deux se connaissaient. Liés par une inimitié forte, certes, mais suffisamment lié pour que Felicia ne puisse pas un instant chercher à mettre un visage sur ce prénom. Casey n’en dit rien cependant, attendant la suite qui vint au moment où elle terminait son ouvrage, tâchant d’ignorer les coups secs que sa camarade donnait avec son mortier. Était-ce la mention de son meilleur ami qui lui faisait cet effet crispé ? Les deux ne devaient vraiment pas s’apprécier. Disons que toute courtoisie était effectivement absente de vos échanges. Pour ne pas dire pire, car certaines insultes avaient frôlé leurs lèvres, Brooklyn ne se privant jamais vraiment de dire ses quatre vérités à ses interlocuteurs. Ramassant les déchets qui traînaient, Casey s’empara ensuite d’un scalpel pour découper la partie de la peau qu’elle laisserait tomber dans le chaudron en fines lamelles. Nous sommes amis depuis l’enfance avoua-t-elle sans détour, cherchant mentalement ce qui la dérangeait dans les propos de Felicia. Peut-être cette désagréable sensation qu’elle survolait la vérité. Elle était peut-être à cran, oui, mais elle était venue les saluer bien avant que l’incendie ne démarre, bien avant que quoi que ce soit ne puisse la tendre. À cran, donc. Je comprends, ce n’était pas une soirée évidente. Je ne savais pas que vous vous connaissiez, ceci dit. Car le fond de sa curiosité résidait là : jamais elle n’aurait pensé que sa camarade et Brooklyn se connaissaient. Certes, ils partageaient la même classe, mais au-delà de ça
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyMer 8 Avr - 17:47


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Elle eut un rictus quand Casey demanda si l’école ne ressemblait pas déjà à une école militaire. Il était vrai que l’on pouvait se poser la question, surtout avec certains professeurs qu’ils avaient déjà eu, mais ils en étaient encore loin. Ils avaient encore le loisir de se lever à l’heure qu’ils le désiraient quand ils n’avaient pas cours, de manger à leur faim ou non, de sauter un repas, de sécher même, pour les plus dissipés en classe. C’était étonnant à dire, mais ils avaient encore pas mal de libertés. Plus que sous Blackman. C’était cette époque qui s’était réellement rapprochée d’une école militaire. Mais Poudlard n’en était plus là. Les temps changeaient. Doucement, certes, mais ils changeaient. Et même si Poudlard avait connu tellement d’ennuis que les élèves paraissaient avoir traversé une guerre, ils n’en étaient plus aux Moyen- ge. « Nous avons encore une petite marge, je pense. » Le jour où Poudlard ressemblerait à Durmstang, ils pourraient s’inquiéter. Mais, Casey avait raison de s’interroger. Quand Felicia voyait le nombre d’élèves scandinaves ou slaves venir chez eux, c’était à se demander si leurs coutumes n’allaient pas bientôt devenir les leurs. Ils avaient certes moins de scrupules à parler magie noire qu’ici, mais Felicia avait l’impression que Durmstang respirait les ennuis. Elle adorait visiter l’école. Mais y faire sa scolarité ? Non merci. Ce serait un coup à se laisser griser par la soif de pouvoir, et Felicia tentait de toutes ses forces de ne pas céder. Elle avait déjà eu du mal à se retenir de pointer sa baguette sur la tempe de Finnbjörn pour l’obliger à tenir parole ou pour lui ouvrir le crâne, tout simplement. Elle s’était souvenue du sort de Fidelitas bien trop tard, et elle s’en voulait encore. Elle y avait pensé pendant toutes les vacances, en préparant la potion. Une honte.

Le souvenir du Bal de Noël lui était presque aussi insupportable que de se rappeler que Finnbjörn les avait aidées. Casey avait tout dit : cela avait été comme tourner en rond. Voire pire. Retomber sur les mêmes personnes, encore et encore. Comme coincée dans un labyrinthe. Sans possibilité de voir plus loin que le bout de son nez. Rien que de se remémorer… Felicia revenait indubitablement à Brooklyn et Casey ensemble. Entendre la Serdaigle prononcer son nom fut comme un lâcher de guillotine sur sa nuque tandis qu’elle pilonnait les ingrédients dans son mortier. La Poufsouffle tentait de jouer les innocentes, mais comment le pouvait-elle ? Elle aurait grandement préféré ne jamais avoir entendu parler de Brooklyn de sa vie entière. Faire comme si elle ne le connaissait pas. Le reléguer au simple rang de camarade de classe. Felicia ne savait pas si sa vie aurait été plus simple ainsi, mais elle n’aurait certainement pas eu cette discussion aujourd’hui avec Casey si cela avait été le cas. Ce Serpentard avait le chic d’apparaître au plus mauvais moment. Il était le grain de sel en trop dans un plat, le caillou dans la chaussure, la petite écharde dans le doigt. Une vraie plaie. Dire que toute courtoisie était morte quand ils se parlaient étaient un euphémisme, vraiment. Mais mieux valait enjoliver les choses. C’était plus simple ainsi. À la seule mention du prénom du Serpentard, Felicia avait réussi à moudre le bézoard et la menthe comme jamais auparavant. Elle s’abstint de verser le contenu de suite dans le chaudron cependant, préférant lancer un regard vers sa camarade de classe, curieuse de connaître leur relation à eux.

Pour Felicia, Brooklyn et Casey ne s’appréciaient guère. Peut-être pas au point de se haïr comme ils se haïssaient mutuellement, mais pas au point que l’un accompagne l’autre à un bal. Les rumeurs s’étaient plutôt penchées dans ce sens, il y a quelques années. Felicia pouvait accepter le fait que cela ait changé depuis, mais amis d’enfance ? Elle s’était attendue à tout sauf à cette réponse. Felicia resta bloquée quelques secondes tandis que Casey continuait de s'affairer à sa tâche. Tâtonnant à l’aveuglette pour mettre la main sur le mortier, la jaune & noir se força à baisser les yeux pour saisir ce qu’elle avait moulu et le verser dans le chaudron. « Amis d’enfance, hein… » Dur à croire. Difficile à avaler. Felicia fit un tour de chaudron et posa ses fesses sur son tabouret, reposant sa chance et sa jambe un moment. Le gingembre viendrait dans la dernière partie de la composition, de toute façon. À part attendre et mélanger, il ne leur restait plus beaucoup d’ingrédients dont il fallait s’occuper. Elles devaient être en avance sur le reste de la classe, mais Felicia n’arrivait pas à reporter son attention sur autre chose. Casey n’avait cependant pas envie de lâcher l’affaire. C’était bien la première fois qu’elle maudissait la curiosité de son amie. « On… » Mentir ? Dire la vérité ? Mentir ? Mentir. « On s’est rencontrés une fois ou deux, en dehors des cours. Rien de bien méchant. » Mis à part qu’elle avait eu envie de lui arracher les yeux à chaque rencontre. Honnêtement, à part cette fois-là dans le parc, ils ne s’étaient jamais recroisés. Il lui était seulement rentrée dedans une ou deux fois l’année dernière, sans raison, alors qu’ils s’évitaient comme la peste. Mais mis à part ça ! Ils ne se connaissaient pas tant que ça, finalement. Elle le détestait juste de son toute son âme. Sa tête ne lui revenait pas, tout simplement. À force, Williams en avait même oublié pourquoi ils se haïssaient, mais il ne pouvait en être autrement entre eux, voilà tout. « Mais je ne t’avais jamais vu en sa compagnie, auparavant. C’est étonnant pour des amis d’enfance. » Felicia ne savait pas quelle information elle cherchait exactement. Savoir qu’ils étaient amis, c’était déjà trop. En vérité, elle aurait préféré ne rien savoir de tout ça et continuer à faire l’autruche.
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyJeu 9 Avr - 23:06

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Son pessimisme rencontre un étrange optimisme venant de Felicia. Elles se ressemblaient sur de nombreux points, les années l’avaient maintes et maintes fois prouvé. Le regard de la jeune femme coule en direction de son amie - oui, elle l’était devenue, depuis le temps qu’elles se côtoyaient, cette simple camarade de classe pour compagne dans leurs recherches revêtait depuis un moment déjà ce rare statut amical qui était si délicat à accorder pour Casey, car il était synonyme de confiance, et la confiance, elle n’en possédait que très peu - et hoche la tête doucement. Remettons l’histoire en perspective du passé et accordons-nous sur ce point-là. Il était vrai que comparé à l’époque où Blackman sévissait dans le château, c’était encore bien pire. Mais ce n’était pas tant dans la discipline que Casey retrouvait les aspects d’une école militaire que dans cette tension qui habitait chacun des élèves et qui les amenait à ne plus s’étonner des moindres événements qui frappaient les murs de Poudlard. Enfin, c’était moins pire que ça avait pu l’être. Et c’était bien triste de se contenter de cela.

Leurs doigts s’agitent toujours au-dessus des ingrédients pendant que le feu continuait de réchauffer l’eau contenue dans le chaudron. La peau réduite en fines lamelles, le bézoard réduit en poudre avec une précision qui frôlait la perfection - pour ne pas dire qu’elle l’atteignait - Casey délaisse son tabouret et le sujet qu’elle vient de laisser tomber entre elles deux. Elle laisse tomber la peau hachée dans le chaudron à la surface duquel éclatent des bulles d’eau bouillonnante. En trois fois. Trois parts égales. Puis se saisir de sa baguette et mélanger, dix fois, dans le sens des aiguilles d’une montre. Felicia revint s’installer en face d’elle, son mortier rempli d’une poudre entre les mains, prochain ingrédient qu’il serait nécessaire de verser. Déjà la mixture virait au orange, signe qu’elles avaient parfaitement exécuté toutes les étapes jusque là. La couleur finale était un beau vert sombre, mais avant, elle allait passer par de nombreuses nuances. Ce que ne devait pas savoir certains de leurs camarades qui s’extasiaient d’avoir obtenu un vert pâle.

La dénomination amis d’enfance retient l’attention de sa camarade et préfète de Poufsouffle. Relevant son regard cobalt, Casey conserve le silence, avant de hocher doucement la tête alors qu’elle s’installe sur son tabouret. Huit, neuf, dix. Abaissant sa baguette, il fallait désormais patienter jusqu’à ce que le orange devienne jaune. S’accoudant contre le pupitre, les yeux rivés sur le chaudron, Casey écoute Felicia hésiter puis lui expliquer qu’elle ne connaît guère Brooklyn en-dehors des cours. Comment le formuler sans la brusquer ? Comment lui dire qu’elle sentait le mensonge ? Pas dans ses propos, sa voix était égale à elle-même. Mais enfin, entre ce qu’elle lui disait et ce que Casey avait vu de ses propres yeux, il y avait tout de même un fort décalage. Cependant, elle ne comptait pas pousser plus loin une question qui attisait sa curiosité. Elle pourrait toujours questionner son meilleur ami. Je ne sais pas s’il y a quelque chose que tu ne souhaites pas me dire, mais je crois pouvoir affirmer que tu n’es pas du genre à montrer une telle animosité envers quelqu’un que tu n’as croisé qu’une fois ou deux entre les cours. Felicia, toujours maîtresse d’elle-même, la raison incarnée, aussi polaire que la jeune femme, en réalité. Mais je n’insiste pas, ne t’en fais pas. Constatant que la potion tournait dans la couleur désirée, Casey désigna l’ingrédient que tenait Felicia : Je crois que c’est à toi. Un rapide regard indifférent autour d’elle lui apprit que tous les binômes n’en était pas au même stade, et que tous n’étaient pas aussi impassibles qu’elles. Comme à chaque fois.

Si le sujet Brooklyn semblait clos, Felicia se fendit d’une dernière remarque, au moment où la Serdaigle relevait sa baguette pour mélanger de nouveau leur décoction. Plus rien à compter cette fois-ci, il ne fallait pas cesser tant qu’un vert pâle n’apparaissait pas. Casey s’humecta les lèvres. C’était bien relevé de la part de la Poufsouffle : il avait longtemps été de notoriété publique - du moins pour ceux qui partageaient un peu de leur quotidien - que Casey et Brooklyn se haïssaient. La dénomination amis d’enfance pouvait donc prêter à confusion. C’est que… quelques différents nous ont éloignés au début des nos années à Poudlard. Après Blackman, nous nous sommes de nouveaux rapprochés. Réduire succinctement des années de pas en avant et pas en arrière en quelques mots, c’était un exploit, surtout connaissant la complexité de cette relation. Cela fait donc quelques temps maintenant. Et à l’idée du chemin parcouru, un sourire fugace mais d’une tendresse rare vient flotter sur ses lèvres, avant de redonner à son visage son air impassible habituel.
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyDim 12 Avr - 4:20


maybe we should talk about last winter
Felicia n’avait pas besoin d’observer les autres tables pour savoir qu’elles auraient un antidote presque parfait et pas les autres, qu’elles avaient de l’avance et pas les autres, et qu’elles étaient préoccupées par un autre sujet que la préparation et pas les autres. L’eau avait bouilli, quelques feuilles de menthe avait été versé, le jus de serpentine et le gingembre étaient prêts et attendaient la deuxième partie de la recette pour être versés à leur tour dans le chaudron, Casey venait de plonger la peau d’ophidien et la bézoard réduit en poudre avec des restes de menthe ne tarderait pas. La texture orange était un bon signe. Leur préparation n’avait pas de défaut pour le moment - et Felicia ne voyait pas comment il aurait pu en être autrement de toute façon. Même si… Casey avait fait glisser le sujet de la discussion, doucement mais sûrement, jusqu’à mentionner le Bal, et, plus précisément, un Serpentard tête-de-lard qui horripilait Felicia à la mention même du nom. Ça, cela aurait pu leur coûter leur antidote. Ou un doigt, pour Felicia. Heureusement pour leur note, il n’y avait rien eu de grave et si le professeur se décidait à passer dans les rangs, il n’aurait rien à leur reprocher. En fait, cela serait même souhaitable car elles seraient obligées d’arrêter de parler ou de parler d’autre chose en rapport avec le cours. Et la Poufsouffle, pour une fois, ne ferait pas la fine bouffe avec des banalités si cela pouvait lui rendre service pour arrêter de parler de Brooklyn.

Mais, en même temps, elle-même en remettait toujours un cours sur le sujet. Elle était curieuse et elle ne comprenait pas la relation que Casey pouvait avoir avec lui. Felicia se sentait peut-être même un peu trahie, finalement, de savoir que la personne qu’elle détestait aussi fort était proche de la première véritable amie qu’elle avait depuis Frances. Amis d’enfance, hein ? La préfète essayait de ne pas se montrer irritée par l’information tandis que Casey comptait mentalement les tours pour leur préparation. Peu importait sa relation avec Brooklyn, Felicia voulait connaître la sienne avec le Serpentard. Ils se détestaient vigoureusement, elle devait bien l’avoir remarqué, après tout. Ils n’avaient pas tari dans leurs insultes cette soirée-là. S’il n’y avait pas eu plus urgent, Felicia se serait sûrement jetée sur lui, pour faire bonne figure à leur mésentente. S’il n’y avait pas eu Casey non plus, d’ailleurs. À chaque fois qu’elle était retombée sur la tête de lard, Casey était à ses côtés et elle était partie avec lui à chaque fois également. Évidemment que Felicia préférait mentir sur leur rencontre, même si cela puait le mensonge à plein nez. Qu’est-ce que ça changerait si elle disait à Casey qu’elle voulait lui sauter au cou et à quel point elle trouvait que Brooklyn était un parfait imbécile ? S’il y avait un infime risque de perdre Casey juste parce que Felicia se montrait honnête dans sa haine, et bien elle préférait ne pas le prendre. Forcément, la Serdaigle n’était pas idiote, elle voyait bien qu’elle ne disait pas tout. Avec un peu d’observation, on aurait sûrement pu voir la prise crispée de sa main sur le mortier. Elle se mordait également la lèvre. Felicia était désolée de mentir à Casey, mais il était hors de question de lui avouer qu’elle détestait son ami d’enfance adoré parce qu’il était tout simplement un gros con qui avait la délicatesse d’un pachyderme. Et, franchement, quel gros connard. Quel fouteur de merde. À l’annonce de Casey, elle jeta le contenu du mortier dans la mixture jaune sans un mot.

Cela aurait pu s’arrêter là, mais Felicia était tout aussi curieuse que Casey. Mais, surtout, elle ne comprenait pas. Elle avait cru comprendre, il y a quelques années, qu’ils se détestaient, tous les deux. Felicia pensait… ‘Chié. Si elle avait su dès le début cette différence entre elles deux, elle ne se serait pas torturée pendant deux ans. Mais après, la Poufsouffle se serait peut-être éloignée de Casey en le sachant. Maintenant il était trop tard ; elles étaient allées trop loin dans leurs magouilles pour se séparer comme si de rien n’était. Elle observa la Serdaigle mélanger pendant que cette dernière lui répondait. « Je vois » fut tout ce qu’elle trouva à dire à l’explication des anciennes rumeurs à leur sujet. Voyant un rapide sourire sur le visage de son amie, le visage de Felicia, lui, se renfrogna un peu plus. Leur préparation devenu vert pâle, elle plongea les morceaux de gingembre un par un. « Tu en as du courage » fit-elle sans la regarder. « Il ne doit pas être facile à vivre. » Elle mélangea dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour chaque morceau de gingembre plongé. Puis elle versa le jus de serpentine qui allait donner le vert sombre tant désiré. Il n’y aurait plus qu’à attendre pour parfaire le tout.
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Message(#) Sujet: Re: (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) (terminé) maybe we should talk about last winter (+ felicia) EmptyDim 12 Avr - 16:30

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Il lui semblait parfaitement étrange d’être entrain de discuter de Brooklyn avec Felicia. Ce n’est pas qu’elle ne lui fasse pas confiance, loin de là. Leur relation s’était progressivement construite et aujourd’hui, elle pouvait affirmer que la Poufsouffle était une amie à ses yeux. Mais, d’aussi loin qu’elle se souvienne, jamais elle et la Préfète n’avaient abordé de sujets similaires. Elle ne savait, en réalité, rien des amitiés ou des amours de sa camarade, et la réciproque était vraie également. Alors se retrouver autour de la préparation d’une antidote qui serait parfaite évidemment, à discuter de Brooklyn et de cette relation qu’ils entretenaient, lui et Casey, c’était tout à fait nouveau, tout à fait étrange. Enfin, discussion, le mot était grand et recouvrait une réalité plus vague que cela. Elles étaient toutes les deux sur la retenue, comme à l’accoutumée, mais ce qui se dégageait c’était que Felicia souhaitait conserver pour elle les raisons de son inimitié avec Brooklyn, tandis que Casey ne pouvait se résoudre à entrer dans tous les détails. Néanmoins, elle brossa un portrait rapide de ces dernières années, compliquées, de relation avec le Capitaine des Serpentard.

Levant sa baguette au-dessus du chaudron, la Serdaigle s’emploie à mélanger leur potion, la fixant d’un oeil absent, attendant qu’un vert pâle de la bonne nuance apparaisse pour pouvoir passer à la dernière étape. Laconique, Felicia ponctue ses explications de deux petits mots. Avant de revenir à la charge en louant le courage de la jeune femme, affirmant que Brooklyn ne devait pas être facile à vivre. S’arrêtant de mélanger, le vert pâle désiré obtenu, Casey continue néanmoins de se perdre dans les volutes de la potion à laquelle Felicia termine de rajouter les ingrédients. Dans quelques minutes tout au plus, l’antidote sera terminée. Du courage je ne sais pas. Je pense que nous sommes tous les deux compliqués, mais c’est quelqu’un sur qui je peux compter quoiqu’il advienne. Pas facile à vivre ? Oui, peut-être qu’elle pouvait le dire en effet. Mais au fond, Brooklyn était Brooklyn et c’était tout cela qu’elle aimait chez lui.

Passant près de leur chaudron, le professeur observa d’un oeil intéressé ce qui s’y trouvait. Il hocha la tête, appréciateur, griffonna quelques notes sur un bout de parchemin, puis autorisa Felicia et Casey à s’en aller, leur préparation étant terminée. Casey se chargea de placer le liquide dans une fiole, l’étiqueta, puis la posa sur le bureau de l’enseignant, avant de suivre Felicia, chargée de ses affaires, jusqu’à la sortie des cachots.
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