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(Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix)
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Message(#) Sujet: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyLun 13 Jan - 13:26



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Les yeux clos, je profite de cet instant de tranquillité avant que ma tornade d'amie n'arrive. Je sens le soleil dardait ses rayons sur ma peau naturellement hâlée et je me sens revivre. J'adore venir ici, surtout quand l'agitation de Poudlard ou le froid hivernal a raison de moi. Malgré mon calme apparent et mon continuel sourire chaleureux, il m'arrive aussi d'être au bout du rouleau, ne supportant plus rien ni personne. Alors je m'isole dans cette pièce enchantée où je fais revivre, l'espace d'un court instant, ma vie d'avant. Je ne partage pas souvent ce décor, préférant le garder pour moi. Mais aujourd'hui, exceptionnellement, je vais laisser Erin rentrer dans mon jardin secret. Un jour viendra où j'y inviterai Hannibal, mais c'est encore trop tôt. Malgré mes sentiments de plus en plus présents pour lui, je ne suis pas encore prête à lui montrer cette part de ma vie. Je crois d'ailleurs que c'est parce que je tombe amoureuse de lui que je préfère garder cette part de ma vie pour moi, certainement déjà bien trop effrayée par ce qui est en train de m'arriver. Phoenix Reyes, capable d'aimer, qui aurait pu le croire ? Certainement pas moi. J'imagine que j'aurai pu tomber sur pire situation que celle que je vis. Après tout, le garçon en question vient d'une bonne famille, avec un héritage conséquent, une influence bénéfique pour ma propre ascension et un avenir qui ne pourrait qu'être radieux si je le souhaitais. Petit plus, nous nous entendons bien et nous nous comprenons bien plus que je ne l'aurai pensé. En fait, nous nous ressemblons sur beaucoup de points, ce qui rend la tâche facile. Maintenant je suis consciente que c'est un jeu dangereux auquel je joue, parce que s'il venais à lui arriver quelque chose, il faudrait que je sois capable de me détacher de ces sentiments pour prendre mon envole et ne pas chuter avec lui. Hors de question de revivre ce que j'ai vécu quand j'avais 8 ans. Je m'en crois capable, mais j'espère de tout coeur que l'avenir ne viendra pas me donner raison.

En attendant de voir ce que me réserve l'avenir, je profite de cette paix qui m'environne. Allongée sur un transat, les yeux clos, je prends plaisir à leurrer, l'espace de quelques secondes, mon esprit. Oui, j'ai envie de croire que ce mirage est réelle et que je suis toujours à Cuba. Oui, j'ai envie de croire que tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent n'est qu'un monstrueux cauchemar et que je suis en train de me réveiller. Mais je sais qu'en ouvrant les yeux, malgré le décor qui m'entoure, je serais toujours dans cette école de malheur, à vivre ledit cauchemar. J'ai beau me souvenir de chaque recoin de notre ancienne propriété, j'aime à me retrouver sur cette splendide terrasse qui surplombe notre ancienne piscine. D'ici, nous avons une magnifique vue sur nos jardins, ainsi que sur La Havane. Je me suis toujours demandée jusqu'où pouvait aller cette pièce. Si je décide de plonger dans ma piscine, le pourrais-je ? Ressentirais-je l'eau sur ma peau ? Ressortirai-je mouillée ? Et si je décidais de manger le petit déjeuner qui m'attends sur la table, sous le grand parasol, est-ce que je pourrais sentir le goût des aliments ? Serais-je vraiment rassasiée ? Des questions auxquelles je n'aurai pas de réponse pour le moment car j'entends au loin dans la maison une porte s'ouvrir. J'imagine sans mal que c'est Erin qui vient enfin d'arriver. Je l'espère en tout cas, car si c'est un importun, il risque de regretter d'être venu ici. "Je suis sur la terrasse !" criais-je à mon amie, toujours les yeux clos. Elle doit traverser une petite partie de notre ancien salon. La porte fait face aux grands baies vitrées et elle peut apercevoir sur sa droite un peu plus loin un piano à queue. Le salon possède de grandes baies et un carrelage blanc immaculé qui garde la fraîcheur quand il fait chaud dehors. Je me souviens que j'aimais m'y allonger dessus, quand la chaleur devenait insupportable. Aujourd'hui, il n'y a que le froid et l'humidité qui m'accompagnent dans ce pays de malheur.

C'est moi qui ai demandé à Erin de venir aujourd'hui. Je lui ai glissé un bout de papier après l'un de nos cours pour lui demander d'être ici trente minutes après la fin de nos cours. J'ai choisi ce lieu parce que j'avais envie de lui parler dans un cadre chaleureux qui nous changerait un peu de ce trou à rat. Et plus loin nous serions de Junior et mieux je me porterai. Je n'arrive toujours pas à comprendre, malgré toutes ces années, ce que les jumeaux Sorensen lui trouvent. En dehors du fait qu'il vient d'une famille de sang pur, il n'a rien pour lui. Que son lignage soit pur, je veux bien l'admettre, mais le mec est insupportable. Arrogant, prétentieux, sans saveur, il n'a définitivement rien pour lui. Papa claque des doigts et fiston obéit comme un toutou et derrière, il se la pète en balançant ses belles origines. Il m'insuporte. Et ce n'est pas uniquement parce que Monsieur prend plaisir, à chaque fois qu'il le peut, de me rabaisser. Même physiquement c'est une tête à claque. Même Finn est esthétiquement plus intéressant que ce merdeux. Mais les Sorensen se sont entichés de lui et maintenant je dois sourire et prétendre que nous nous supportons pour faire plaisir à tout le monde. C'est d'un fatiguant. J'entends les pas de mon amie se rapprocher et quand je la sais devant les portes de la terrasse, je tourne mon regard vers elle, le sourire aux lèvres. "Ravie que tu aies pu te libérer. Installe toi !" Lui dis-je en lui montrant le transat qui se trouve aux côtés du mien.


HARLEY-


Dernière édition par Phoenix S. Reyes le Lun 11 Mai - 5:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyMer 15 Jan - 13:06

petits meurtres entre amies
phoenix & erin


Cette journée était aussi longue que ennuyeuse. Seule touche d’euphorie : le petit bout de papier froissé avec lequel jouaient mes doigts fins. Le professeur poursuivait son inlassable laïus au sujet d’une époque tout à fait inintéressante de l’histoire et moi, je n’écoutais déjà plus depuis bien longtemps. La perspective de passer un peu de temps seule à seule avec Phoenix me permettait cependant de tenir le coup face à l'assaut répété de ses interminables phrases. En attendant, c’était la présence réconfortante de Junior qui me permettait de ne pas me liquéfier de déplaisir. Il avait l’air d’éprouver autant de satisfaction que moi-même à se trouver assis sur ce banc. Un simple regard complice confirma cette suspicion. Mes doigts cessent d’agiter le feuillet et s’emparent d’un parchemin à peine noirci de quelques mots liés au cours. Il remplira un meilleur office en nous permettant de jouer à quelques jeux idiots pour faire passer le temps. Une mission bien trop ingrate pour le précieux carnet en cuir noir que je conserve perpétuellement près de moi. De petit jeu en petit jeu le temps file aussi vite que l’encre quitte les pointes de nos plumes et enfin vient l’instant libérateur de la fin du cours. C’était vrrraiment trrrès intérrressant fais-je alors que nous passons le pas de la porte, mon ton lent et mon oeil agité d’un tic qui singent ceux de notre enseignant. Mon sourire moqueur rencontre le regard amusé de Junior. Nos chemins se séparent au premier étage en temps normal, mais je l’accompagne jusqu’aux portes massives de la Bibliothèque. Un lieu dans lequel je ne pénètre pas souvent et qui n’aura pas la gloire de me recevoir ce soir. J’ai un autre rendez-vous bien plus important à honorer. Les minutes filent et le temps s’écoule sans que je ne m’en rende trop compte. Phoenix m’attend, trente minutes exactement après la fin du cours d’Histoire de la Magie, et je crains de n’arriver légèrement en retard si je ne me dépêche pas d’abandonner mon meilleur ami à son triste sort. Bosse bien. Ne t’inquiète pas trrrop des Rrrunes, tu n’as aucune chance de gagner de toute façon. Doux rappel de notre défi né d’un ennui précédent. Je lui plante un encourageant baiser sur la joue avant de m’enfuir en direction de mon dortoir. Tel un tourbillon agité, je n’y reste que quelques secondes à peine. Le temps de me délester de ces grimoires lourds et inutiles, puis je repars en sens inverse, accompagnée par le regard humide de cet idiot qui se trouvait sur mon chemin et que j’ai bien évidemment poussé d’un mouvement brusque.

Parvenue au Balcon du Monde, je pousse doucement le battant qui sépare cette pièce insolite du reste du château et referme derrière moi ce qui marque la fin d’un couloir en pierre et le début d’une pièce de vie agréablement décorée. De grandes baies vitrées m’exposent la vue qui se dessine à l’horizon et la voix de mon amie m’accueille au loin. Je ne peux résister à faire quelques pas sur le carrelage d’un blanc immaculé pour m’approcher du piano, sur lequel je laisse savamment peser mes doigts. Quelques notes retentissent, se répercutent en écho sous le haut plafond de cette demeure, et m’accompagnent jusqu’à la terrasse où je suis attendue. Il fallait me dirrre d’apporrrter un maillot de bain m’amusé-je en m’avançant dans sa direction. Elle est voluptueusement allongée sur sa chaise longue mais cela n’a rien d’étonnant. Le moindre geste réalisé par la Gryffondor avait un arrière-goût de provocation sensuelle. Ton invitation était bien trrrop alléchante pour que je ne vienne pas. Le lieu était à la hauteur de nos deux personnes réunies. C’était bien plus agréable que les pièces vides et austères que ma famille affectionnait lorsqu’il s’agissait de se retrouver. Ce n’était pas parce que nous étions Norvégiens qu’il fallait nous priver de la chaleur du soleil ou du luxe d’un endroit tel que celui-ci. Mais mes frères pêchaient trop souvent par excès de prudence et j’étais convaincue qu’ils se complaisaient de cet ascétisme qui leur donnait une aura qu’ils devaient juger grandiose. Sans une dernière pensée pour mes frères adorés, je me laisse tomber avec une grâce qui ne quitte jamais mes gestes sur la chaise libre.

C’est un endrrroit parrradisiaque. Je soupire d’aise en me gorgeant du paysage. J’étais plus attirée par les lieux enneigés de manière générale mais je ne pouvais nier la beauté environnante. Je laisse mon bras pendre et mes doigts chatouiller le sol tandis que mes yeux clairs reviennent se poser sur Phoenix. Tu habitais ici ? demandé-je avec une certaine curiosité, consciente qu’il s’agissait forcément d’un endroit que Phoenix avait vu pour pouvoir le projeter ainsi.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyLun 20 Jan - 13:18



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Je me sens bien ici. Quand j'ai besoin de courage, de motivation ou d'une raison d'avancer, je viens ici pour me rappeler pourquoi je fais tout ça. Je viens ici me rappeler ce que j'ai perdu, ce qu'on m'a lâchement arraché sans me demander mon avis. Je viens pour me rappeler que ma vie actuelle n'est pas celle pour laquelle je suis née, n'est pas celle que je mérite. Au début, je trouvais cela injuste et cruel et je ne comprenais pas pourquoi on me faisait subir ça. Mais avec le temps, j'ai compris. La vie me teste, elle forge mon caractère pour que je devienne la conquérante qui sommeil en moi. Je serais celle qui malgré toutes les difficultés, saura remonter la pente jusqu'au sommet. Je serais celle qui aura bravé les tempêtes pour devenir quelqu'un. Et plus encore, je ne serais pas quelqu'un uniquement par droit de naissance, je serais quelqu'un grâce à l'ensemble de mes actes. Quand on contera ma vie, on dira que je n'ai jamais baissé les bras et malgré toutes les difficultés rencontrées, j'ai su garder la tête haute. Je serais décrite comme une femme fière, intelligente prête à tout pour retrouver sa vie d'avant. Je deviendrais celle qui mérite le plus cette vie de rêve que j'ai perdu. Parce que je n'ai aucun doute sur l'accomplissement de ma tâche. Je n'ai pas fait tout ça pour rien. Je ne suis peut-être pas encore au bout de mes peines, mais je vois déjà la lumière au fond du tunnel. J'ai avancé mes pions sur l'échiquier, j'ai une stratégie toute tracée et jusqu'à présent, elle fonctionne. Je suis prête à me réadapter à n'importe quelle situation, j'ai plus d'un tour dans mon sac. Je balaierai le nom des Reyes d'un revers de main pour prendre celui d'un grand de ce monde et ce sera sans regret. Enfin .... Je ne peux nier que mon nom me manquera, non pas à cause de ma famille, mais parce que je me suis construite avec lui. Il n'incarne pas les échecs de mes parents, mais plutôt mes réussites. Peut-être que je le prendrais en deuxième nom, sait-on jamais. Ce n'est pas comme si je n'avais pas le temps d'y réfléchir.

Perdue dans mes pensées, j'entends au loin la porte de la salle s'ouvrir. Je n'ai que très peu de doutes sur l'identité de la personne qui pénètre au balcon du monde. Je suis prête à parier sur mon amie Erin, qui vient se joindre à moi pour un petit tête à tête. Il est évident que, étant dans une école, ça pourrait être n'importe qui, mais j'aime à croire qu'en ouvrant la porte, si c'était quelqu'un d'autre, il verrait aussitôt qu'il y a déjà quelqu'un et s'en irait sans demander son reste. Alors que là, des pas résonnent dans mon salon ou ce qui devrait être mon salon. J'entends même quelques notes de musique et cela fait écho à quelques soirées dont je me souviens, dans mon ancienne vie. Après quelques instants de suspens, je finis par voir arriver la jumelle de Finnbjörn. Un sourire franc et chaleureux l'accueil. Pas un de ceux que j'offre au bas peuple à longueur de journée, mais bien un de ceux que je réserve à mes proches, ceux qui méritent vraiment d'en recevoir. "S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, en y pensant bien, je suis sûre qu'on pourrait en trouver dans un coin de la pièce !" Lui répondis-je un brin amusée. Je n'avais pas l'intention de me baigner, mais s'il y a que ça pour lui plaire, je suis sûre que la salle offre aussi ce genre de service. Je la laisse s'installer à mes côtés et ris légèrement en l'entendant me dire qu'elle ne pouvait pas ne pas venir avec cette invitation. Je suis restée assez vague quand à la raison de sa présence ici, mais elle se doute bien que si je souhaite lui parler, surtout en tête à tête, c'est que c'est important.

J'aime beaucoup les Sørensen et ce, pour des raisons bien différentes. J'aime la froideur de Finn et sa capacité à savoir toujours retomber sur ses pattes. J'aime son incapacité à avoir de l'empathie envers les autres et son envie de faire ses preuves. Je me retrouve beaucoup en lui, sur un certains nombre de points en tout cas. Avec Erin, c'est différent, c'est ce que tout le monde voudrait voir disparaître que j'aime le plus chez elle. J'aime sa violence et son dégoût constant pour l'espèce humaine. J'aime son envie d'en découdre et de toujours s'imposer quoi qu'il arrive. J'aime sa brutalité et son côté sociopathe. J'aime voir en elle ce que je dois constamment cacher profondément en moi. Parfois je voudrais être comme elle, me laisser aller à ma vraie nature. Mais je me l'interdis, à son grand désespoir. Mais je ne me prive pour pour lui susurrer à l'oreille des encouragements pour se libérer du joug de sa famille. Je sais qu'au fond, c'est une très mauvaise idée de la laisser être véritablement elle même, mais c'est tellement plaisant de la voir faire, cela m'amuse beaucoup. Et c'est d'ailleurs parce que je la sais insensible au sort des autres que je lui ai demandé de venir aujourd'hui. J'ai besoin de lui parler d'un sujet important et je sais que pour le moment, c'est la seule vers qui je peux me tourner. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, je vais profiter un peu de sa présence, c'est si rare de l'avoir pour moi toute seule, sans que cette sangsue soit là. "Bienvenue à Cuba. Tu peux apercevoir La Havane en contrebas. Et oui, en effet, tu es dans l'ancienne demeure des Reyes." Lui dis-je en souriant. Mon ancien chez moi. Je me demande parfois si cette maison est occupée aujourd'hui ou si elle a été laissé à l'abandon à notre départ. Un jour je la récupérerai et je lui redonnerai son prestige d'antan, je m'en fais la promesse.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyDim 26 Jan - 7:15

petits meurtres entre amies
phoenix & erin


Son sourire m’accueille aussi chaleureusement que le lieu dans lequel nous nous trouvons. J’adorais la Phoenix hautaine qui toise le bas-peuple du haut de son trône et se joue de leurs espoirs, mais je raffolais de la Phoenix qui se laissait aller à être elle-même. Cela ne survenait que de rares fois et uniquement lorsque nous n’étions que toutes les deux. Le reste du temps, elle était plutôt à l’image de mes frères : hautaine, froide et impassible, une Reine de glace venue des pays chauds. Néanmoins, quand nous nous trouvions en tête-à-tête, elle laissait doucement filtrer la violence de son âme qui faisait délicieusement écho à la mienne. Bas les masques, je trouvais cela d’un ennui affolant et il n’y avait rien de pire pour m’exaspérer que l’impassible mépris de ceux qui gardent au fond une colère sanguinaire. C’était bien quand il tentait de rester maître de lui-même plutôt que d’extérioriser toute l’exaspération qu’il ressentait que Finnbjörn m’agaçait le plus. Penser à mon tendre jumeau lorsque je me trouvais en compagnie de Phoenix me faisait toujours malicieusement rire. Si seulement il savait ! Sa jumelle et sa meilleure amie entrain de se livrer aux noirceurs de leurs âmes, l’une encourageant bien plus l’autre dans cette voie. Alors qu’il s’efforçait de me canaliser. Oui, je riais toujours intérieurement de la mine déconfite qu’il prendrait s’il nous entendait.

Sa proposition alléchante ne peut faire le poids face à l’appel de cette chaise longue après une longue journée de cours. Je me laisse tomber dans un rire amusé par la perspective de me baigner ici, dans une salle que personne n’a jamais vu dans sa nudité la plus complète. Je ne doutais pas des capacités de la magie à nous faire voyager et j’étais certaine, comme Phoenix, que nous pourrions trouver un maillot de bain et nous baigner dans cette eau paradisiaque en ayant parfaitement l’impression d’y être. Pourrr l’instant je peux m’en passer, mais je garrrde l’idée pourrr plus tarrrd ! Il y avait plus important pour le moment qu’une baignade estivale en plein milieu de l’hiver. Connaissant Phoenix, et bien que j’apprécie sa compagnie désintéressée, elle ne me conviait pas ici sans aucune raison derrière la tête. Flattée qu’elle choisisse de m’appeler moi, et non l’un de mes frères - après tout, l’un était son meilleur ami, l’autre celui avec lequel elle contait fleurette - je m’intéressais toutefois d’abord au lieu où nous nous trouvions et qui, bien que je n’y sois jamais allée, me rappelait incontestablement les origines de mon amie. Comme bien souvent, je ne m’étais pas trompée. Nous étions à Cuba et la vue qui se dessinait sous nos pieds royaux s’appelait La Havane. À la mention de l’ancienne demeure des Reyes, je me retourne pour jeter un nouveau coup d’oeil circulaire sur l’endroit. Majestueux, magnifique et luxueux. Oui, je voyais parfaitement la petite Phoenix grandir souverainement dans ce petit palais tropical. Jusqu’à la chute, brutale. C’est à l’opposé de là où j’ai grrrandi m’amusé-je en me rallongeant lascivement. Mais tout aussi somptueux. Et un brin chaleureux. La Norvège était à l’image de sa langue : rude, abrupte et impitoyable. Rien de très voluptueux chez nous. Si je devais attribuer une forme à mon pays, ce serait de nombreux angles droits, aiguisés et austère. Tandis que la vue que je contemplais était toute en rondeurs et en courbes : à l’image de la Gryffondor.

Comment vas-tu depuis la derrrnièrrre fois que nous nous sommes vues ? La rentrée était vieille de quelques jours à peine, et hormis durant les cours que nous avions en commun, et que Phoenix passait à côté de Finnbjörn tandis que je ne quittais jamais - ou presque - Junior, nous ne nous étions pas vues. D’où le besoin évident de ce moment, présumé-je. Ainsi, la dernière fois que nous nous étions vues dans un cadre qui n’était pas scolaire remontait à la réception de ma famille. Et là encore, nous n’avions guère eu le temps de nous parler : j’étais bien trop prise par ma querelle du moment qui m’opposait à Finnbjörn et l’apparition de Grand-Père aux côtés de Pumpkin avait achevé de tirer un trait sur toute volonté de profiter de cette soirée. Ils avaient osé venir nous susurrer toute la beauté d’une union entre Luca Pumpkin et moi. Délaissant le souvenir de ces festivités, je coulai un regard emprunt d’intérêt dans la direction de Phoenix. Qu’est-ce qui nous amène ici ? La patience n’était pas mon fort et je détestais les secrets : ma curiosité souhaitait les percer au plus vite. J’étais sûre que nous avions tant à nous dire : pourquoi traîner ? Et tandis que je pose ma question, mes lèvres s’ourlent d’un sourire interrogateur.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyMar 4 Fév - 17:57



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Installée confortablement sur mon transat, j'attends patiemment que mon amie daigne venir me rejoindre. Je n'ai aucun doute quant à sa venue. Je la connais suffisamment pour savoir qu'elle ne me poserait pas un lapin, pas sciemment du moins et j'ai suffisamment éveillé sa curiosité pour lui donner encore plus envie de venir. Il n'y avait presque rien sur mon parchemin, juste quelques mots, griffonnés à la hâte, sur un coin de cours, qui lui demandait de me rejoindre dans cette salle, à une heure précise. Elle me connaît pour savoir que je ne la ferais pas venir juste pour échanger quelques banalités, nous avons des emplois du temps bien trop occupés pour ce genre de futilités. Et puis si j'avais envie de "trainer", comme nos camarades aiment si bien le faire, je choisirais les heures de cours, qu'il y ait au moins un intérêt à cela. Non pas que passer du temps avec mon amie ne m'intéresse pas, mais passer des heures à ne rien faire dans une salle quelconque de ce château n'a strictement aucun intérêt, qu'on se le dise. Quitte à être ensemble, autant trouver une activité intéressante, comme le shopping, la chasse à cour ou ... planifier un meurtre. Quand j'entends la porte s'ouvrir, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne prends pas la peine de regarder ma montre, je n'ai cure de savoir si elle est à l'heure ou en retard. Si j'avais dû l'attendre dans le froid ou sous la pluie, là chaque seconde aurait compté, mais je peux continuer à lézarder sur mon transat pour le reste de la journée sans problème. Bon, il aurait arrivé un moment où ça m'aurais gonflé de ne pas la voir venir, évidemment, mais disons que je suis moins pointilleuse sur l'heure.

Après un très rapide tour du propriétaire - qui se limite à une partie du salon - elle me rejoint sur la terrasse où je l'accueille avec un sourire chaleureux. Si Madame veut piquer une tête dans la piscine, qu'elle ne se gêne pas. Je n'irai pas la rejoindre dans l'eau mais je peux aisément changer de spot pour me mettre au bord de l'eau. Hors de question de mouiller mes cheveux, mais tremper mes pieds ne serait pas totalement une expérience désagréable. J'ai tellement hâte de pouvoir récupérer ma richesse d'antan, pour pouvoir profiter à l'année de la piscine et des bains de soleil. Je suis bien consciente qu'en convoitant un Sørensen, je peux faire une croix sur l'idée d'avoir ma résidence principale dans mon pays d'origine. Mais j'imagine que ce ne sera pas trop demandé d'avoir une résidence secondaire là bas ou au moins de m'accorder le droit de passer la moitié de l'année là bas. Mais bon, nous n'y sommes pas encore, ne nous dispersons pas avec ces rêveries et focalisons nous sur le plus important : la réussite de ma croisade. Je me contente d'offrir un nouveau sourire amusé à mon amie quand elle repousse sa petite baignade à plus tard. Allongée sur son transat, j'aurai plus facilement son attention qu'en pataugeant dans l'eau. "C'est sûr qu'on est très loin du froid mordant de vos hivers. Je t'offre un peu plus de couleur et de chaleur, profites-en !" Dis-je en lui offrant un clin d'oeil. Je ne connais pas vraiment la Norvège, qu'on se le dise, mais je connais les Sørensen et il est évident que s'ils sont aussi froid et distants, c'est pas le fruit du hasard. Après je ne dis pas, ils ne sont peut-être pas totalement représentatif de leur peuple, mais quand même j'imagine que ça ne sort pas de nulle part. Vous allez me dire, suis-je représentatif de mon propre peuple ? Je souris au monde que pour la façade, je ne prends pas le temps de m'amuser ou de profiter de la vie, bien trop occupé à organiser l'ensemble de mon existence à retrouver ma vie d'avant. J'aime à croire que je redeviendrais la petite fille souriante et pleine de vie que j'étais une fois que j'aurai atteint mon but mais je crois que ce n'est qu'une douce illusion. Elle est morte et enterrée et ce monde m'a transformé. Est-ce bien ou mal ? Je ne saurais le dire, j'imagine que tant que j'arrive au sommet, c'est bien tout ce qui compte.

Comment vais-je ? C'est une excellente question. J'imagine qu'on peut dire que je vais bien, même si au fond je ne me sens vraiment bien que quand je suis ici. Et on ne va pas se voiler la face, ce n'est pas Poudlard en tant que telle qui me fais revivre à chaque fois, mais certains de ses habitants. Parce que par le biais de cette école, je retrouve l'espoir de réussir mon entreprise. Ici, je ne suis plus seule contre le reste du monde, je les ai à mes côtés et ça, ça fait toute la différence. Grâce à eux, je peux redevenir quelqu'un, même si certains en doute - abrutis qu'ils sont ... ou qu'il est - et c'est revigorant. Mais durant les vacances, je redeviens Phoenix, adolescente capricieuse et désagréable qui prend plaisir à rendre la vie de sa mère impossible et qui n'offre aucune marque d'attention à sa petite soeur. A Inverness, je ne suis que celle qui revient d'une pensionnat au fin fond de l'Ecosse et qui raconte à chaque fois une histoire extravagante différente, rien que pour le plaisir d'emmerder son monde. Et je n'en peux plus de tout ça. Je ne veux plus retomber dans l'anonymat. Je ne supporte plus les silence radio d'Hannibal, tout ça parce que "grand-père avait besoin de moi". Et moi, n'ai-je pas besoin de lui ? Est-ce que je ne compte pas assez à ses yeux ? Pourquoi dès que nos chemins se séparent, ils m'oublient ? Je ne suis pas quelqu'un qui a peur facilement ou qui doute de son charme, mais à chacune de nos séparations, j'ai de plus en plus peur qu'il aille voir ailleurs, non pas par envie, mais parce que son précieux grand-père le lui aura demandé. Le ferait-il d'ailleurs ? Si le patriarche de la famille lui demandait d'en épouser une autre, obéirait-il ? Rien que l'idée me retourne l'estomac. Je ne veux pas avoir fait tout ça pour rien, hors de question ! Perdue dans mes pensées, je mets quelques instants avant de répondre. "Le retour auprès de ma famille devient de plus en plus insupportable. Je les hais tellement, ils ne m'apportent rien, rien qu'une amer déception." Au moins c'est une constante chez eux, il n'y a plus de surprise entre nous. Nous nous décevons mutuellement depuis des années. Elle voudrait que je devienne plus raisonnable, que je parle à mon père, que je lui pardonne et que j'accepte enfin ma nouvelle vie à Inverness. Moi je voudrais qu'elle se batte enfin pour sa famille, pour ses enfants et qu'elle accepte l'aide de sa famille, pour retrouver le confort d'une vie riche, d'une vie de sang pur digne de ce nom. Aucun compromis possible, ni d'un côté, ni de l'autre. "Le meurtre !" Lâchais-je quand elle me demande ce qui nous amène ici. J'ai mis quelques secondes à lui répondre, juste le temps de profiter de cet instant de suspens avant d'enfin lâcher le morceau. "Enfin, plus précisément la planification d'un meurtre pour être plus exact. Est-ce que l'idée te tente ou tu préfères passer ton chemin ?" Je me tourne vers elle, prends même le temps de m'asseoir sur mon transat, face à elle. Je ne passe pas par quatre chemins, je veux savoir si elle en est ou non, avant de continuer. J'ose imaginer que ce sera oui, mais sait-on jamais, les gens continuent de me décevoir, pourquoi pas elle ?


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyLun 10 Fév - 15:08

petits meurtres entre amies
phoenix & erin


D’un naturel parfaitement obstiné, je m’accroche aux idées que j’ai décidé de réaliser comme un sorcier à sa baguette. Du moins, quand je ne change pas d’avis comme de cape. Précisément, en cet instant, la tentation que représente l’eau bleutée de la piscine vient piquer mon envie alors que je venais premièrement de rejeter cette activité. J’ai beau être confortablement étendue sur cette chaise longue, aux côtés de mon amie, je déborde d’une énergie contenue tout au long des heures interminables de cours. Il me faut l’évacuer, je ne peux tenir en place. Aussi je me relève, accompagnée des mots de mon amie qui me laissent justement tout le loisir de profiter de la couleur et de la chaleur qu’elle m’offre avec ce tableau peint grâce à ses souvenirs. C’est comme le jourrr et la nuit souligné-je, m’éloignant de quelques pas. Mes yeux fouillent l’immense terrasse, à la recherche d’un maillot quelconque. Je finis par en trouver un, d’un rouge éclatant, que j’enfile sans me soucier de me cacher. Ce n’est pas comme si je craignais l’arrivée de qui que ce soit d’indésirable, quant à Phoenix, elle possède les mêmes attributs que moi en bien plus voluptueux. Je me retrouve vêtue d’un maillot de bain bien échancré, et c’est avec un sourire railleur que je m’en retourne du côté de la Gryffondor. Même les vêtements sont diamétrrralement différrrents m’amusé-je. Point de fourrure, point de doublure, mais le strict minimum requis pour avoir l’impression d’être habillée. Il a beau n’être qu’une seule et même pièce, il n’en est pas moins inexistant dans le dos, ou peu s’en faut, et minimal partout ailleurs.

M’approchant de la piscine, je laisse mes orteils effleurer l’eau tiède. Nous n’avons pas de telle installation, en Norvège, et la seule eau dans laquelle j’ai jamais nagé était celle du lac qui reposait sur notre propriété. Elle n’était rien de moins que glaciale, comparée à celle-ci. Je n’avais pas vraiment l’impression d’aller me baigner, tout au plus de prendre une agréable douche. C’est la raison pour laquelle je n’hésitai pas avant de plonger la tête la première. Mon souffle envoya quelques bulles éclater à la surface tandis que je me propulsais, d’un mouvement ample des bras, au milieu du bassin, pour ensuite remonter à l’air libre. Je barbote encore quelques secondes, avant de me rapprocher du bord de la piscine et de m’y accouder, mon regard cristallin se posant sur le visage de mon amie. Nous n’avions pas eu de moment privilégié depuis que Noël avait laissé place à une nouvelle année, et nos échanges avaient été limités la dernière fois que nous nous étions vues. Une réception telle que celle donnée par ma famille ne se prêtait guère à des échanges autres que mondains, et j’avais été trop prise par ma dispute avec Finnbjörn pour trouver un moment au cours duquel nous aurions pu y remédier. Alors comment allait-elle ? Ma question la laissa songeuse et je respectai ces quelques secondes de mutisme avant que son regard ne s’extirpe enfin du vide pour rencontrer de nouveau le mien. Il était teinté d’amertume. Qu’ont-ils fait cette fois ? m’enquis-je, une moue venant tordre mes lèvres. La rancoeur qu’elle entretenait à l’encontre de sa mère ne m'était pas inconnue. Avec les années, j’avais appris à cerner ce qui composait la vie de Phoenix et on ne pouvait pas dire qu’elle le subissait de bon coeur. C’était quelque chose que je saisissais tout en ayant du mal à le comprendre : les Sørensen étaient bien plus liés que ne l’étaient la famille de la Gryffondor. Je serais morte sans hésiter pour l’un des miens - encore que Judith fasse exception à cette règle immuable. Là où Phoenix n’hésiterait plutôt pas à tuer l’un des siens pour atteindre ses buts et ses rêves.

Lasse de tourner en rond autour de ce qui nous réunissait ici en cette fin d’après-midi, je finis par formuler l’interrogation qui se poursuit, étirant mes lèvres. Presque allongée dans l’eau, je bats paresseusement des jambes en arrière, mes bras croisés sur le rebord de la piscine, mon visage y reposant. C’était agréable, cette douce chaleur, d’autant plus qu’elle prenait place en plein milieu de l’hiver. Un paradoxe qui me ravissait. Bien moins, cependant, que les deux mots qui franchirent les lèvres de mon amie en réponse à ma question. Ma bouche s’arrondit en un “O” médusé puis, après quelques secondes d’immobilisme, en un sourire qui s’étire et ne cesse de s’étirer tout au long de ses explications suivantes. Il est peu dire que je suis abasourdie par sa déclaration mais, malgré tout, assez peu étonnée. N’est-ce pas la suite logique ? Peut-être ne m’attendais-je pas à ce que cela arrive maintenant, de cette manière, entouré d’un soleil plein de vie. Mais, non, ce n’était rien de contraire à la personnalité de la sulfureuse Gryffondor qui me faisait face. Le sérieux de ses propos appuyés par sa posture ne me permettait pas de penser une seule seconde qu’elle plaisantait. Avancée sur les bords de sa chaise longue, elle me faisait face, ses yeux violemment éclairés de la flamme du désir. Un désir de vengeance, mais un désir malgré tout. Qui serais-je pour m’opposer aux souhaits d’une de mes plus proches amies ? Un meurrrtrrre soufflé-je, comme pour mieux apprécier toute la saveur de ce mot. Si tu m’as conviée ici c’est que tu connais déjà la rrréponse. Elle n’aurait pas pris le risque de confier cela au premier venu si elle n’était pas sûre de faire mouche. D’ailleurs… Pourrrquoi pas Finnbjörrrn ? Non pas que je me plaigne, mais il est parrrticulièrrrement fin strrratège. Je pouvais bien reconnaître toutes les qualités du monde à mon tendre jumeau, c’était moi qui remportait cette victoire. Dis m’en donc plus. Mon sourire se fait implacable. Quel défi se dressait devant moi.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyJeu 27 Fév - 5:11



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Finalement, Erin craque et décide de piquer une petite tête dans la piscine. Difficile de lui en vouloir, il faut dire que tout la pousse à le faire. Un soleil radieux, une chaleur délicieuse, une eau transparente, enfin un peu d'intimité, rien qui pourrait contrecarrer ses plans en somme. Je la regarde donc se lever et partir à la recherche d'un maillot de bain. Elle finit par mettre la main sur un et sans gêne aucune, l'enfile sans plus de cérémonie. Je pourrais être choquée par cette scène si j'étais prude, mais je ne le suis pas. Et je vous rappelle que nous vivons en communauté, des filles à poils, j'ai eu l'occasion d'en croiser un paquet, mes camarades de dortoir en première ligne. Je ne prête donc pas grande attention à mon amie et me contente de changer juste de place. De mon transat, je glisse vers le bord de la piscine. Après avoir enlevé mon collant, je glisse mes pieds dans l'eau. Dieu que cela fait du bien. "Si tu portais ça devant ta famille, je suis sûre qu'ils feraient une syncope !" Dis-je en plaisantant. Pourtant, il lui allait plutôt bien ce maillot de bain. Il dessinait ses courbes et les mettait en valeur, sans aucune vulgarité. Là où ils auraient pu le trouver minimaliste, je le trouve totalement normal. C'est que j'en ai vu des beaucoup plus petit, qui cachait encore moins de peau et ne laissait plus grande place à l'imagination. Mais bon, j'imagine qu'ils n'ont pas souvent l'occasion de porter ce genre de tenue et quand c'est le cas, j'imagine qu'ils préfèrent quand ça protège un peu plus la peau. Je les imagine plus en tenue de plongée qu'en bikini. Cela dit, j'ai déjà vu des photos ou des reportages moldus sur des spa dans des pays nordiques, tel que la Norvège et ça donnait vraiment envie. Se baigner dans un jacuzzi en plein milieu de la neige, je ne dis pas non, après tout l'eau du jacuzzi est chauffée.

Je laisse mon amie profiter du plaisir de l'eau. Je la connaissais assez pour savoir qu'après quelques brasses, elle en aurait marre. Non pas que nager n'est pas son truc, mais elle n'est pas ici pour ça. Donc une fois qu'elle a plongé et qu'elle a profité un minimum du plaisir de la piscine, j'aurai de nouveau son attention. Et pas manqué, la voilà qui s'approche du bord de l'eau pour venir me rejoindre. Elle me demande comment je vais depuis la dernière fois que nous nous sommes vues et je ne lui cache pas le déplaisir que c'est de revenir chez moi. Ce n'est pas un sujet nouveau entre nous, je n'ai jamais caché le fait que je déteste ma famille. Entre mon père qui c'est fait piégé comme un amateur et qui croupit en prison depuis lors, ma mère qui s'accroche à un mariage sans avenir et qui nous force à garder contact avec notre père, sous prétexte qu'il est le patriarche de la famille et que c'est important d'être uni dans l'adversité et mes frères et ma soeur qui servent à rien, je ne me sens pas à ma place parmi eux. Je ne suis pas comme eux, je ne peux pas me contenter d'un lit inconfortable, dans une maison sans âme, ni couleur, dans une ville morne du fin fond de l'Ecosse. Je ne peux pas et ne mérite pas de me contenter d'une vie simple au milieu de vulgaires moldus. Là où je n'ai rien contre eux d'ordinaire, je me refuse à vivre comme le tout venant. Je fais partie de l'Elite et en tant que tel, je mérite des palaces, des piscines au couleur azur, à la chaleur du soleil de Cuba et à la richesse. Et j'aurai pu continuer à avoir tout ça si ma mère s'était résigner à se détacher de mon père. Sa famille nous aurait soutenu et aujourd'hui je vivrais dans un bel appartement, à New-York. Au lieu de ça, je me les caille à Inverness pour soutenir un père absent, qui sera relaché peut-être un jour, mais sans vraiment savoir quand. "Rien, ils sont inlassablement eux même. Mes frères me reprochent de ne faire aucun effort, alors que je n'ai pas la sensation qu'ils en aient fait plus de leur côté. Aucun d'eux n'a jamais cherché à savoir si j'étais heureuse, ce que je voulais vraiment, ils se contentent de me reprocher d'être moi. Quant à ma mère ... elle est constamment sur mon dos. Elle déteste l'idée que je traîne avec vous." Je ne me suis jamais vraiment entendue avec mes frères, du plus loin que remonte ma mémoire et je déteste profondément ma soeur, depuis qu'elle est née. Quant à ma mère, même s'il est plutôt sage qu'elle ait envie de me protéger, je ne lui ai rien demandé. Je sais qu'elle se sent impuissante dans cette histoire et qu'elle voudrait me faire entendre raison, mais jamais elle n'y parviendra. Tout simplement parce qu'elle ne sait pas qui je suis vraiment. Elle aime quelqu'un qui n'existe pas et je doute qu'elle m'aimerait vraiment si elle me connaissait vraiment.

Je ne mets pas longtemps et ne passe pas par quatre chemins pour lui dire pourquoi on est ici. Je la connais suffisamment pour savoir qu'elle ne me jugera pas pour les mots que j'ai employé et ne cherchera pas à me raisonner. Au pire, elle me laissera faire sans intervenir, au mieux elle me soutiendra dans mon projet et sera une complice de mon crime. Je hoche la tête quand elle me dit que si je l'ai convié ici, c'est que je connais déjà la réponse à ma question. Il est vrai que je n'ai pas beaucoup de doute sur le fait qu'elle sera à mes côtés pour cette histoire, mais sait-on jamais ..."Je voulais juste vérifier qu'ils n'avaient pas réussi à te museler avec ton consentement. " Dis-je d'un ton railleur. Ils essayent tellement et par tous les moyens, de la tenir en laisse, mais jusqu'à présent, elle ne se laisse pas faire. Je préfère vérifier que c'est toujours le cas. Quand elle me demande pourquoi je ne me suis pas tournée vers son frère jumeau, j'esquisse un sourire, déjà préparée à la question. "Finn serait en effet un atout indéniable dans cette entreprise mais je le sais trop prudent et peu enclin à agir sans le cher aval de votre grand-père." J'ai besoin de faire d'abord le point avec Erin, avant de décider d'en parler à Finn. J'adore mon meilleur ami mais je le connais trop pour savoir qu'il ne s'aventurera pas sur ce terrain là tête baissée. Et vu que je ne veux pas que l'ancêtre Sorensen gère ma vie comme il l'entend, je veux fais ça sans lui. Je ne prétends pas que je n'aurais pas besoin de son aide, mais j'aimerai essayer de le faire sans lui, au moins dans un premier temps. "Ma famille est un fardeau qui est devenu bien trop lourd à porter. Ils me portent préjudice dans mon ascension, il faut que ça cesse. J'ai donc décidé de mettre fin à leur jour. L'idéal serait que ça passe pour des accidents, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Même si, dans le cas de mon père, ça pourrait très bien être une bagarre entre détenus qui a mal tournée ou une vengeance, quelque chose dans ce genre là !" J'ai commencé à y réfléchir, mais si j'ai demandé l'aide d'Erin, c'est que je suis sûre qu'à deux cerveaux, on trouvera de meilleures idées.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyJeu 5 Mar - 16:25

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L’appel de l’eau claire m’ensorcelle et je me mets à la recherche d’un vêtement adéquat pour m’y plonger. Celui que je trouve est aussi vif que nos deux caractères réunis et d’un rouge sanguinaire. Une couleur parfaite, à bien y réfléchir. Je l’enfile rapidement, sans m’inquiéter d’être vue ou de devoir m’isoler pour le faire. Nous ne sommes que toutes les deux et la pudeur n’est pas l’un de mes défauts. Du moins, pas en présence de Phoenix. Aussi peu vêtue que possible, je me tourne vers mon amie, un air railleur dessiné sur mes traits. La Gryffondor s’est rapproché de l’eau à son tour, ôtant son collant pour laisser ses jambes apprécier la fraîcheur du bassin. Sa plaisanterie me fait sourire un peu plus, tandis que j’imagine la tête de Finnbjörn puis celle de Grand-Mère. Oui, je crois que me voir ainsi dénudée les ferait probablement défaillir. Ne me donne pas de bonnes idées, Finnbjörrrn serrrait capable de t’en tenirrr rrrigueurrr réponds-je sur le même ton amusé. Tout ce qui pouvait faire froncer ses beaux sourcils à mon frère était en tête de listes des choses que j’avais envie d’accomplir. Malheureusement, ce n’était pas dans nos habitudes de nous retrouver près d’un point d’eau suffisamment chaud pour que je puisse apparaître dans ce genre de maillot de bain.

Je rejoins Phoenix au bord de la piscine mais la dépasse et la délaisse pour plonger sans hésiter au fond de cette eau claire, avant de remonter à la surface. Mes cheveux mouillés pèsent lourds dans mon dos tandis que je sors la tête hors de l’eau. Quelques secondes pour m’alanguir d’une brasse ou deux, et je reviens vers mon amie m’enquérir de son état. Qu’avaient encore fait les membres de son insipide famille pour froncer son joli visage et l’assombrir d’un voile de colère ? La réponse n’était pas à chercher bien loin : ils existaient, tout simplement, et se satisfaisaient de leur piètre existence écossaise là où Phoenix ne demandait qu’à renaître de ses cendres pour briller comme cela devait l’être. Ses mots me laissent songeuse. Je me plains continuellement de mon jumeau et préfèrerait voir ma cadette sans vie que de continuer à subir sa présence. Grand-Père et Grand-Mère nous surveillaient toujours, même quand on avait l’impression d’agir sans qu’ils ne soient au courant. Malgré tout, ma famille était le pilier de mon existence et ce pour quoi je serais prête à tout. Ce n’était pas difficile en soit, j’étais souvent prête à tout. Mais pour eux, pour l’honneur de notre nom et pour la noblesse de ses membres, je serais prête à bien plus. Encore fallait-il que les souverains du secret acceptent de partager leurs stratagèmes, mais c’était une autre histoire. Ils ne te mérrritent pas s’ils ne sont pas capables de t’apprrrécier à ta juste valeurrr. Phoenix n’était pas quelqu’un qu’il était possible d’emprisonner ou de réduire à moins que ses espérances et ses rêves de grandeur. Si sa famille ne pouvait pas le voir, ils la perdraient rapidement et contempleraient, dépités, son ascension.

Néanmoins, parler de sa famille décevante n’était pas la raison de notre tête-à-tête. Je ne doutais pas que la Gryffondor apprécie passer des moments avec moi, tout comme j’appréciais sa compagnie. Mais l’invitation était trop parfaitement ficelée pour ne pas receler autre chose. Quand enfin le couperet tombe, loin de m’ôter la vie il fait flamboyer mes yeux d’envie et étire mes lèvres avec un sourire cruel. Sa question m’arrache un petit rire et je balaie l’interrogation de quelques mots : doutait-elle réellement de ce que sa question pouvait provoquer chez moi ? Ils essaient. Enfin, tu sais bien que les tentatives ne font qu’échouer. Je n’avais pas besoin d’énumérer mes plus récents exploits : entre l’incendie à l’orphelinat déplorable, ma tenue durant notre réception ou encore ma victoire face à mon frère que je ne m’étais pas privée d’étaler, il était évident qu’ils ne réussissent toujours pas à réfréner mon tempérament volcanique. Finnbjörn pouvait bien s’arracher les cheveux, ce n’était toujours pas concluant. J’interroge d’ailleurs Phoenix à son sujet, surprise mais satisfaite de savoir qu’elle ne lui avait pas demander son concours à lui. Sa réponse pleine de bon sens m’amène cependant le début d’une réflexion. Grand-Père avait un oeil sur tout et surtout sur nous. S’il se fichait que je me montre avec une couronne lors d’une réception, je n’étais pas certaine qu’il se montre aussi enclin à la magnanimité s’il découvrait dans quoi je me lançais. Il allait donc falloir que je me montre des plus discrètes. Je me contente d’un hochement de tête approbateur, accompagné d’un fin sourire plein de suffisance, laissant Phoenix poursuivre ses explications. Qui voulait-il tuer, exactement ? Ses mots sont autant de pensées amères qu’elle nourrit à l’encontre de son quotidien présent. Il fallait bien que tout cela explose un jour. Tu ne fais pas les choses à moitié raillé-je, un rictus cruel accompagnant mon rire. Toute ta famille donc ? Me laissant aller sur le dos, je dérive de quelques centimètres, portée par l’eau du bassin. Un grrrand prrrojet. Il faudrrrait que tous meurrrent en même temps. Ce serrrait moins louche que les Rrreyes s’éteignant les uns aprrrès les autrrres… excepté toi. La subtilité n’était peut-être pas mon fort, il y avait tout de même quelques principes de précaution à prendre si nous voulions planifier ces meurtres. Un incendie pourrrait fairrre l’affairrre lancé-je, revenant à ce que je maîtrisais le mieux et qui parvenait sans exception aucune à faire flamboyer mon regard. L’ennui pourrr ton pèrrre c’est qu’il te faudrrra prrrendrrre contact avec l’un des détenus, n’imporrrte qui pourrrait alorrrs rrremonter à toi. Dans mon esprit mille possibilités se formaient déjà. Il allait falloir trouver la plus sûre et la plus efficace. Tuer ? Non, cela ne me freinait nullement. Je ne faisais, après tout, qu’aider une amie. J’imaginais sans peine qu’elle avait déjà longuement réfléchi la chose, aussi étais-je curieuse d’écouter les plans que son esprit avait probablement d’ores et déjà entamés.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyLun 23 Mar - 10:11



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Je lève les yeux au ciel tout en esquissant un petit sourire en coin. Ce ne serait pas la première fois et certainement pas la dernière fois. Nous sommes assez différents tous les deux et j'aime à croire que c'est plus une force qu'un réel problème entre nous. Même si nous ne voyons pas toujours les choses de la même façon, nous avançons ensemble dans la même direction et notre union nous permet de réaliser beaucoup de choses. Et j'ai beau le rendre fou par moment, il me sait d'une aide précieuse et toujours là pour assurer ses arrières. C'est certainement parce qu'il me sait de confiance qu'il supporte l'idée que je sorte avec son frère aîné. Evidemment, qu'il soit d'accord ou non n'aurait certainement rien changé, mais j'apprécie l'idée qu'il ne me mettra pas des bâtons dans les roues inutilement. Je tiens bien trop à notre amitié pour devoir être obligé de le remettre à sa place une bonne fois pour toute et le connaissant, je sais qu'il n'aurait pas apprécié et cela aurait mis à mal le lien qui nous uni. Je ne veux pas avoir à choisir entre mon amitié pour Finn et ma relation avec Hannibal. Et l'idée que je puisse avoir les deux me ravie. "Je saurais revenir dans ses bonnes grâces, je suis rodée à l'exercice depuis le temps !" dis-je d'un ton toujours aussi amusé.

Je laisse le temps à Erin de profiter du plaisir de nager dans une eau chauffée par le soleil et la regarde revenir vers moi après quelques minutes. Que j'aimerai que cette scène soit vraie, qu'il n'y ait aucune magie derrière. J'aimerai que nous puissions vraiment nous prélasser au soleil, dans ma maison, loin de Poudlard et de la morosité de la Grande-Bretagne. Je sais que si je n'avais pas chuté socialement parlant, je ne les aurais jamais rencontré, mais je me dis que le monde sorcier n'est pas si grand et que nos chemins auraient fini par se croiser tôt ou tard. Dans des circonstances certes différentes mais cela nous aurait-il empêché de devenir amies malgré tout ? Je l'ignore. J'aime à croire que non, mais comment le savoir. J'imagine que je n'aurai pas jeté mon dévolu sur l'aîné des Sorensen, ayant l'embarras du choix mais en même temps Hannibal reste malgré tout un bon parti et un jeune homme des plus agréable à regarder. Si nous nous étions croisés dans d'autres circonstances, est-ce que ça aurait changé quelque chose entre nous ? Notre lien aurait certainement été moins fort mais j'imagine que notre relation aurait pu voir malgré tout le jour. Maintenant ce ne sont que des suppositions et j'imagine que c'est se faire du mal que d'y songer, puisque pour l'heure, mon retour à Cuba n'est pas encore prévu. "De ça je n'en ai aucun doute. Mais je ne sais pas à quel moment ils se sont tous perdus ... ?" Dis-je en recentrant mon esprit sur la raison pour laquelle je lui ai demandé de venir au lieu de chasser une chimère. C'est une question qui me taraude depuis longtemps. Quand est-ce que ma famille a basculé ? Comment ont-ils fait pour accepter cette vie misérable ? On a connu le luxe et le plaisir de faire parti de l'Elite, comment ont-ils pu tomber si bas ? Pire encore, comment ont-ils pu accepter de tomber si bas ? Parce que la chute était visiblement inévitable à cause de mes parents, mais cela n'aurait tenu qu'à eux de se remettre en route pour retrouver les sommets. Seulement je suis la seule à avoir parcouru le chemin, pourquoi sont-ils restés en arrière ? Parfois je me demande si nous sommes réellement de la même famille. Ils ont tous l'air d'avoir accepté leur sort, sans se battre, moi j'ai décidé de lutter pour retrouver ma splendeur d'antan. Partage-t-on vraiment le même ADN ? Au fond je me dis que si mon père était dehors, lui aussi se battrait pour retrouver sa vie d'avant, mais il est hors de question de m'avouer que nous sommes pareil. Je ne veux pas admettre que le même sang coule dans nos veines et que je suis la digne fille de mon père.

Je sais qu'ils essaient, inlassablement, de changer Erin. Parfois je me demande s'ils sont conscients que c'est peine perdu ? Est-ce qu'ils savent qu'ils font tout ça pour rien, mais trop désespérés de faire face à la réalité, préfèrent se voiler la face en continuant malgré tout ? Aujourd'hui ils peuvent encore la contenir, mais qu'adviendra-t-il quand elle deviendra majeur et qu'elle en aura marre qu'on lui dise ce qu'elle doit faire ? Et puis nous sommes en pleine crise d'adolescence, je suis sûre qu'ils sont tous effrayés de voir comment elle va gérer la sienne. Si elle pouvait larguer l'autre boulet pour se tourner vers des prétendants dignes de ce nom, ça ne serait pas du luxe. Mais plus je lui dirai de le faire et plus elle s'entichera de cet imbécile. Je me contente donc juste de le dénigrer à la moindre occasion et de jubiler quand ils se disputent, ce qui arrive souvent. J'ai hâte qu'ils vivent la dispute de trop, qui les séparera à jamais. Je suis sûre qu'elle existe et qu'elle attend son heure, tout comme moi. "J'y compte bien ! " Répliquais-je avec un sourire carnassier. C'est que je ne m'évertue pas à l'aider à assumer sa vraie nature pour que sa famille obtienne gain de cause en la muselant. C'est que je l'aime moi cette Erin volcanique et violente, elle m'aide à supporter ce masque qui me pèse chaque jour un peu plus. Et au moins avec elle, je peux me laisser à être moi-même et à élaborer, comme aujourd'hui, des tentatives de meurtres sans avoir à rougir d'être aussi cruelle et sans coeur.

"Aucun d'eux n'est digne d'intérêt et je prendrais trop de risque à en laisser certains en vie." Répliquais-je à ma meilleure amie très sérieusement. J'y ai beaucoup réfléchi et je pense que c'est la chose la mieux à faire. Mes frères pourraient finir par me soupçonner et passer leur vie à tenter de prouver que je suis un monstre. Et même s'ils sont bêtes comme leur pied, je ne veux prendre aucun risque. Entre abrutis, ils pourraient se serrer les coudes et je finirais sur un bûcher. Je déteste trop ma soeur pour la laisser en vie et c'est de la faute de ma mère si on en est là aujourd'hui, c'est clairement la plus faible de la famille, elle mérite de mourir dans d'atroce souffrance. Quant à mon père, je crois que c'est plus parce qu'il me rend faible que j'ai besoin de le savoir six pieds sous terre. C'est parce que je sais qu'au fond de moi je suis toujours la petite fille de 8 ans qui a vu son monde s'écrouler en voyant son père se faire arrêter sous ses yeux. Je l'aime et il me manque et c'est parce qu'il a l'art, même absent, de me rendre plus humaine qu'il doit disparaitre à jamais. J'aurai certes le coeur brisé mais je serais libre de pouvoir devenir inhumaine afin d'atteindre mes objectifs au mieux. Je le déteste tellement, vous n'avez pas idée. "Le problème c'est qu'ils ne vivent pas tous au même endroit. Mes frères sont à Londres pour leurs études et ma mère et ma soeur vivent à Inverness. Il faudrait donc 2 accidents en théorie. A moins qu'on attende qu'ils se réunissent pour frapper un bon coup mais ça voudrait dire que je devrais être sur place." Non pas que je tiens particulièrement à être sur place mais mes frères ne sont chez moi qu'à titre exceptionnel. Ils viennent à Inverness quelques jours ou semaines durant les vacances d'été et surtout à Noël. Je hoche la tête pour l'idée de l'incendie, encore faudrait-il qu'ils ne se réveillent pas à temps pour tenter de se sauver. Peut-être utiliser une potion quelconque pour qu'ils dorment, mais il ne faudrait pas qu'elle puisse se détecter dans le sang s'il y a une autopsie. "Dans l'idée, il serait possible de prendre contact avec un détenu pour tuer mon père et qu'on fasse ensuite exécuté ledit détenu... Mais il faudrait une personne de confiance pour ça et à l'heure actuelle, je ne connais personne qui puisse faire le sale boulot." Cela me frustre tellement d'être si jeune. J'ai des idées plein la tête pour mettre fin au règne de ma famille mais je suis coincée ici et je n'ai que ma volonté comme arme. Allumer un incendie en théorie ça ne devrait pas être si compliqué, mais il faudra absolument que ça passe pour un accident, ce qui risque d'être le plus compliqué. Tuer quelqu'un sans que ça passe pour un meurtre, c'est loin d'être aussi facile qu'on ne le pense.


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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptySam 28 Mar - 12:03

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phoenix & erin


Entre Phoenix et moi-même, Finnbjörn, mon cher Finnbjörn, tu finiras avec des cheveux blancs bien avant de terminer Poudlard. Le sang lui avait donné une jumelle indomptable ; la vie, une meilleure amie diabolique. Nous savions nous jouer de ses limites et nous assurer de rester dans ses bonnes grâces, qu’importe les colères que nous pouvions provoquer. Le sourire de Phoenix trouve son reflet exact sur mes lèvres. J’aimais mon frère autant qu’il me fâchait. Savoir que notre meilleure amie le faisait tourner en bourrique aussi facilement que je pouvais le faire m’amusait bien évidemment. Quoique, je n’étais pas certaine que quiconque soit aussi doué que je ne l’étais pour lui faire froncer ses sourcils et agiter son visage d’albâtre en une moue mécontente. Je n’en doute pas. Il ne pourrrait pas se passer de nous, de toute façon m’amusé-je avant de plonger dans cette piscine aussi claire que le cristal. Je remonte à la surface quelques mètres plus loin, longue chevelure brune rendue noire par l’eau qui l’alourdissait et la plaquait le long de mon dos.

Ainsi réchauffées par le soleil, il me semblait que Poudlard n’était plus qu’un vague souvenir et que nous étions réellement loin au sud, à l’autre bout du monde, profitant de vacances dûment méritées. L’illusion tiendrait bien jusqu’à que nous nous décidions à retourner à notre quotidien étudiant. En attendant, elle nous offrait le secret qui nous permettrait d’aborder le sujet qui avait poussé Phoenix à me donner rendez-vous ici, à l’écart du bas peuple qui pullulait dans les couloirs de ce château ; mais plus encore, à l’écart de mon tendre frère.

Ce n’était pas nouveau, la famille de ma meilleure amie n’était qu’une immense déception à ses yeux et je pouvais la comprendre à la manière dont elle me la dépeignait. Une succession de mauvais choix et de faiblesses qui donnaient des frissons. Je ne pouvais imaginer ce qu’elle vivait, ma famille étant tout ce qu’il y avait de plus noble et de plus prestigieux - même si quelques tâches venaient gâcher la perfection de notre arbre généalogique. Et probablement que si son père n’avait pas tout perdu, Phoenix aurait pu continuer de s’enorgueillir des siens. Mais sa mère n’avait pas la force nécessaire pour supporter le poids qui avait été alors le sien. En fait, elle me faisait penser à mes propres parents : de simples pantins, bien gentils qui ne valaient rien sans un maître pour tirer les ficelles. Mes Grands-Parents étaient le socle de notre famille, la fierté de notre nom, et c’étaient bien eux qui tenaient les rênes de notre famille. Cerrrtains n’ont pas la carrrurrre pourrr suivrrre le bon chemin sans un guide compétent fais-je avec un petit haussement d’épaule. Tous les caractères n’étaient pas assez forts pour parvenir à leurs fins. Combien de faibles périssent chaque jour sous le coups des plus puissants ?

Nous effectuons une légère digression sur les miens et leur volonté de museler ce tempérament volcanique qu’ils contemplent avec une éternelle désapprobation. Ils pouvaient toujours essayer, ce n’était pas demain la veille que leurs essais seraient couronnés de succès. Nos sourires reflètent la même joie féroce et le même amusement carnassier. Je préférais tellement contempler ma meilleure amie dénuée de tout masque. L’hypocrisie dont elle faisait preuve en société avait le don de me laisser désabusée. C’est que j’aimais une Phoenix aussi violente que je pouvais l’être, bien que de manière plus psychologique peut-être. J’adorais évidemment la voir se jouer de tous les abrutis qui nous côtoient mais rien ne valait une Phoenix au naturel.

Il n’y avait que ma meilleure amie délaissant son masque de bienséance qui pouvait me parler ainsi de meurtres. L’idée ne m’effrayait pas, ne me rebutait pas non plus. N’était-ce pas le cycle de la vie ? Les gens naissaient, grandissaient, mouraient. Certains plus vite que d’autres, certains de la main d’autres. Ceux qui ne représentaient rien à mes yeux n’avaient simplement aucune valeur, dès lors, leur vie était insignifiante. S’il fallait l’arrêter prématurément pour qu’une personne que j’estime retrouve sa prestance et la vie qu’elle méritait, où était le mal ? La société sorcière dont nous rêvions ne serait composée que des plus purs, des plus nobles et des plus forts. Si l’un des futurs piliers de ce futur souhaitait éradiquer des nuisibles, je n’allais pas l’en empêcher, bien au contraire. La difficulté résidait cependant dans les précautions qu’il fallait prendre : nous n’étions pas encore les maîtres de notre royaume, qu’importe combien cela était frustrant et désolant. Nous devions composer avec les règles qui nous enverraient à Azkaban. Cependant, la prudence, la délicatesse et la finesse n’étaient pas exactement mes qualités les plus poussées. Hm c’est compliqué soufflé-je, laissant mes doigts danser sur la surface de l’eau, mon esprit échafaudant mille possibilités. J’imagine qu’ils viennent à Noël ? Il faudrrrait que j’insiste pourrr que tu nous rrrejoigne un soirrr afin de les laisser entrrre eux et que ton absence parrraisse êtrrre un coup du sorrrt. Des lettrrres pourrr prrreuves. Ensuite, un moldu pénètrrre chez toi en pleine nuit et les tue. Si on choisit un manant au passé trrrouble et que nous le poussons à rrretourrrner ta maison pourrr que cela parrraisse êtrrre dû à la cupidité... Je déroule ma réflexion, dans cette eau paradisiaque, mon esprit à des lieux de Cuba. Un Impero était délicat à réaliser mais avec un peu d’entraînement nous pourrions y parvenir sans mal. Il suffirrrait de voler une baguette pour que les nôtrrres ne rrrévèlent aucun sorrrt. C’était aussi simple que cela. Je pouvais m’emparer de celle de Judith, par exemple. Cela m’embêterait que le nom de famille soit entaché de ce désastre, mais si c’était pour envoyer ma cadette croupir loin de moi… pourquoi pas ? Il te faudrrra êtrrre bonne comédienne me moqué-je avec un rictus sarcastique. C’est plus délicat pourrr ton pèrrre. Enfermé dans sa prison, il était inatteignable et cela voulait dire passer par un intermédiaire. Qui ne pourrait jamais être totalement fiable.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyMer 15 Avr - 12:11



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Je prends quelques instants pour réfléchir à ce qu’elle venait de dire. J’imagine qu’elle a raison et qu’il aurait bien du mal à se passer de nous. Au delà d’un lien amical, voire fraternel pour Erin, nous incarnons des alliées sur lesquels il peut s’appuyer en cas de besoin. Je suis la gardienne de ses secrets et si je les préserve avec soin, ce n’est pas uniquement pour lui faire plaisir mais bien parce que j’aurai gros à perdre si jamais ils venaient à être dévoilé. Nous avons dépassé depuis bien longtemps l’amitié banale et vulgaire entre deux adolescents, nous voyons bien plus loin que le bout de notre nez et savons que ce qui nous lie aujourd’hui, pourrait nous lier à vie. Mais j’imagine que c’est ça qui nous a rapproché en premier lieu, le fait que nous nous ressemblons beaucoup lui et moi et que notre ambition nous consume de l’intérieur. Nous avons tout deux de beaux projets et nous savons que l’autre peut aider à les réaliser. Au fond, notre amitié n’est pas inattendu, elle a été construite depuis le premier jour de notre rencontre et évolue chaque jour un peu plus. Alors oui, parfois je le rends un peu chèvre, mais c’est de bonne guère, il n’est pas toujours facile de le suivre ou de comprendre où il veut en venir. Et récemment, on ne peut nier qu’il m’en a fait voir de toutes les couleurs avec son amnésie et sa mauvaise manie de parler à n’importe qui, se rapprochant de gens qui n’en valaient pas la peine, voire pire, qui étaient prêt à le trahir à la première occasion venue ! « Nous ne le laisserions de toute façon pas essayer ! » répliquais-je amusée, avant de regarder ma meilleure amie plonger dans la piscine pour profiter de quelques instants de détente.

Les paroles d’Erin trouvent un écho dans ma tête. Oui, je pense en effet qu’en dehors de mon père et moi, aucun d’eux n’a la capacité de diriger correctement cette famille. Mes frères ont trop pris l’habitude de laisser mon père décider et quand il s’est fait arrêté, ils se sont contentés de se tourner vers ma mère pour attendre ses ordres. Mais étant faible et aussi peu dégourdie que mes frères, elle s’est contentée d’emmener sa famille vers la ruine, ne cherchant même pas à se voiler la face. Enfin si, selon elle la ruine était inévitable, il fallait juste se faire à l’idée pour pouvoir se relever et avancer. Malheureusement, autant je suis prête à encaisser la ruine, autant je ne compte pas emprunter le chemin qu’ils parcourent tous comme des moutons. Ce n’est pas parce qu’on nous a montré le chemin de la déchéance qu’il faut impérativement le suivre. Notre route n’est pas si loin, il est encore temps de pouvoir la rattraper en prenant quelques raccourcis. Mais encore faudrait-il accepter de faire quelques sacrifices, ce qu’ils ne sont visiblement pas prêt de faire.J’imagine que si je guidais ma soeur, elle me suivrait peut-être et ensemble, nous pourrions redorer le blason de notre famille. Mais je la hais depuis sa naissance et préfère la voir morte, plutôt qu’à mes côtés. Je suis la seule et unique fille Reyes et Isabella n’aura été qu’une douce erreur, qu’on aura vite fait d’oublier quand elle sera morte. « Faudrait-il encore qu’ils acceptent d’être guidé par un autre que mon père, ça rendrait ma tâche plus facile ! Mais non, ils s’acharnent à me reprocher de vouloir me battre pour une chimère. Les imbéciles ! » Je n’ai jamais caché ma rancoeur à l’encontre de ma famille à Erin et ce n’est pas aujourd’hui que je vais le faire.

Je ne le lui fais pas dire, c’est compliqué en effet, raison pour laquelle nous sommes rassemblées toutes les deux dans cette salle. Si ça avait été simple, j’aurais pu m’en charger toute seule, sans rien demander à personne. Non pas que je ne fais pas confiance en Erin, Finn ou même dans les Sorensen en général mais soyons honnête, moins il y a de gens au courant et mieux je pourrais m’en sortir. Mais voilà, tuer une personne, ce n’est déjà pas toujours simple, mais une famille entière, ça commence à demander un minimum d’organisation et de réflexion. Parce que tuer, en soit, ce n’est pas compliqué, il existe mille et une manières de le faire, mais faire passer ça pour un accident, c’est déjà un peu plus stratégique. Mais j’aime à croire que ce n’est pas impossible et qu’il suffit juste qu’on y réfléchisse tranquillement. A deux, en prenant notre temps, on va bien finir par trouver un plan qui tiendra la route, non ? Erin finit par reprendre la parole pour me demander s’ils seraient présent à Noël, je hoche la tête affirmativement. Elle propose qu’on s’envoie des lettres dans lesquelles elle me demanderait de venir passer la soirée chez elle, m’offrant ainsi un alibi et qu’on mette un mordu sur le coup, au passé trouble. L’idée se tient, mais ça voudrait dire faire confiance à un inconnu. « Et tu connais un moldu suffisamment malléable pour se laisser manipuler de la sorte ? L’idée est intéressante en tout cas, mais qui nous dit qu’il parviendra a maitriser 4 personnes dont 3 adultes ? » Parce qu’il fallait prendre en compte que mes frères ont beau être stupides, ils ne laisseront pas un mec faire du mal à ma mère ou ma soeur. Et ils ne sont pas totalement incompétents avec leurs baguettes. Erin continue le fil de sa pensée, m’expliquant qu’il faudrait voler une baguette pour ne pas laisser de trace. Je hoche la tête, en effet ce serait plus prudent. Mais serions nous capable de lancer un impero sur un adulte ? « Bonne comédienne ? Ciel, ce sera certainement la partie la plus compliquée du plan … Penses-tu que j’y arriverais ? » Répliquais avec humour. Je pense avoir suffisamment d’entraînement pour pouvoir arriver à bluffer lors d’un interrogatoire. Néanmoins je ne laisserais rien au hasard et m’entraînerai à répondre aux questions qu’ils pourraient me poser, histoire d’éviter de me contredire. Ca serait dommage de se faire prendre pour une bête erreur. « Concentrons-nous sur ma famille, on se penchera sur le cas de mon père plus tard. » Chaque chose en son temps, d’abord ceux qui me pourrissent le plus la vie et ensuite, celui auquel je tiens le plus !


HARLEY-

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptySam 25 Avr - 7:03

petits meurtres entre amies
phoenix & erin


Oubliez toute conversation banale entre deux adolescentes, cette pièce transformée en palais cubain n'abrite rien de tel. Nous n’étions pas de banales adolescentes, c’était un fait qui se vérifiait un peu plus chaque jour. Et tandis que mes doigts dansaient à la surface de l’eau cristalline de cette piscine, nos mots s'entremêlent, dangereux et intrépides, pour dessiner le dessein de meurtres familiaux. Je n’étais pas de celle à s’offusquer de telles pratiques : n’avais-je pas vu par trois fois des cafards impurs mourir pour me faire vivre ? Certes, il s’agissait alors de simples êtres dont la vie n’avait aucune importante et non pas de sorciers dont le sang méritait un tant soit peu de respect. Mais le respect envers ma meilleure amie excédait bien plus celui que je pouvais porter aux siens, d’autant plus qu’elle ne m’en parlait jamais en termes élogieux. Ainsi, qu’elle cherche à les rayer de la surface de la terre afin de s’assurer un futur aussi glorieux qu’elle le désirait me semblait d’une logique évidente. Et si elle me demandait mon aide, je n’allais pas la lui refuser. Coincée par des liens qu’elle exécrait, elle souhaitait s’en défaire pour déployer enfin toute sa splendeur et sa magnificence. Tel le phénix, elle n’attendait que de pouvoir renaître des cendres laissées par son géniteur, mais sa mère, ses frères et sa cadette l’en empêchaient. Si je tenais à ma famille plus qu’à n’importe quoi ou n’importe qui, nous partageons cependant cette même détestation à l’égard de notre cadette dont la vie aurait mieux fait de ne jamais venir souiller la notre. Obligées de composer avec un être méprisable.

Alors les idées s’entrecroisent, font émerger les nombreuses difficultés qui surgiront si Phoenix se décidait à emprunter ce chemin. Il en faudrait bien plus pour nous arrêter, cependant. Mon esprit échauffé par les multiples scénarios possibles déroule l’un d’eux à voix haute. Tuer quelqu’un qui n’avait aucun lien visible avec nous, c’était presque aisé en comparaison d’éliminer une famille toute entière, un membre excepté. Il allait falloir faire preuve de stratégie et de subtilité, deux traits de caractère qui avaient été presque intégralement confiés à mon jumeau lors de la répartition de nos innombrables qualités. Mon sourire fauve se fait un peu plus grand tandis qu’elle m’interroge sur mes connaissances des moldus. Comme si j’avais un quelconque lien avec l’un de ces infâmes êtres qui peuplaient notre douce terre. J’hausse les épaules, créant quelques mouvements indécis dans l’eau qui m’enveloppe. Nul besoin d’en connaîtrrre un quand un Imperrro parrrfaitement exécuté nous assurrrerrrait sa parrrticipation. Je ne maîtrisais pas encore le moindre sortilège que certains nommaient Impardonnables, que je jugeais parfaits. Mais Hannibal avait appris à se servir de l’Imperium et c’est tout ce dont nous avions besoin dans ce plan, n’est-ce pas ?

Cependant, sa réflexion était pertinente. Un moldu contre quatre sorciers ? Si un seul d’entre eux se réveillait, il serait bien rapidement maîtrisé. Oui, c’est là que ça coince… Peut-êtrrre ensorrrceler plusieurrrs moldus ? Mais cela me semble compliqué pourrr une seule et unique perrrsonne. Ensorrrceler un sorrrcier nous mettrrrait trrrop en danger. Pour ce qui était de jouer la comédie, je faisais parfaitement confiance à ma meilleure amie, en témoigne mon regard pétillant de malice tandis qu’elle fait mine d’hésiter face à la tâche qui lui incombe. Délaissant le père emprisonné, elle décide de se concentrer d’abord sur sa famille. Se libérer des chaînes en premier, les menottes viendront ensuite. Tu sais que tu pourrrais demander de l’aide à cerrrtaines perrrsonnes qui pourrraient agirrr de manièrrre bien plus délicate et efficace que nous n’en serrrions capables fais-je finalement, reportant mes pupilles claires sur ma sulfureuse amie, sans mentionner explicitement mon aïeul mais laissant clairement sa présence s’installer au coeur de notre tête-à-tête. Grand-Père ne ferait rien sans y trouver son intérêt, évidemment, mais il s’agissait de débarrasser le jardin de sa probable future belle-petite-fille des mauvaises herbes.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptySam 2 Mai - 16:29



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Mon regard glisse de ma meilleure amie au paysage qui nous entoure. C'est assez cocasse d'avoir cette conversation ici, dans mon ancienne demeure. Je sais qu'au fond, nous avons cette conversation dans une salle magique, à Poudlard, mais actuellement mon esprit a bien du mal à dissocier la magie du réel. On pourra reprocher tout ce que l'on voudra à cette école, cette salle est vraiment à la hauteur de nos attentes les plus folles. C'est certainement la seule chose qui vaille vraiment la peine à Poudlard, qu'on se le dise. Pendant un cours instant, je profite de l'instant présent. Je savoure la fraîcheur de l'eau sur mes jambes qui fait contraste avec la chaleur du soleil qui caresse ma peau. Si je tends l'oreille, je peux presque entendre le bruit de la ville en contrebas et si je respire un grand coup, je pourrais sentir l'odeur des fleurs que ma mère aimait tant avoir dans son jardin. Tout est fidèle à mes souvenirs d'enfance et si je n'y prête pas garde, je pourrais me brûler les ailes à croire que c'est réel. Mais je m'empêche de franchir le pas, histoire d'éviter le retour brutal à la réalité quand nous aurons quitté cette pièce. Je ne veux pas tout gâcher ou perdre pied, ce n'est définitivement pas le moment. Alors je focalise mon esprit sur l'instant présent et sur la raison qui m'a poussé à inviter ma meilleure amie dans ce lieu. Nous ne sommes pas ici pour prendre un bain de soleil ou pour parler météo, mais bien pour fomenter un meurtre ou plutôt des meurtres.

Mon regard sombre se porte de nouveau sur Erin et je l'écoute me parler du sortilège d'impérium. Il est vrai que si nous jetons ce sortilège à un vulgaire moldu, nous pourrions faire ce que nous voudrions de lui sans même qu'il en est conscience. Et si nous sommes habiles, jamais personne ne saura qu'il était sous impérium. Les autorités le condamnerons pour ses crimes atroces et aux yeux du monde entier, il ne sera qu'un monstre qui n'a que ce qu'il mérite en finissant ses jours en prison. Le pauvre bougre ne le méritera pas, bien entendu, mais il y a souvent des dommages collatéraux dans une bataille. Et je suis prête à tout pour pouvoir avancer et obtenir ce que je convoite le plus : le respect de mes pères. Mais avant que cela ne soit possible, il va falloir régler un petit détail qui a malgré tout son importance. « Es-tu en train de m'avouer que tu es si douée en magie que tu serais capable d'en réaliser un sans difficulté ? » Parce qu'il est évident que ce ne sera pas moi qui pourrais le lancer. Cela n'a rien à voir avec le fait d'avoir peur de le faire, cela va s'en dire, mais je n'ai absolument pas le niveau nécessaire pour y parvenir. Je me sais douée en beaucoup de choses, mais j'ai encore parfois bien du mal à maîtriser ma magie. Pourtant je fais mon possible pour rester digne de ma baguette mais il s'avère que parfois, elle se fait bien capricieuse. Alors si déjà avec ma propre baguette, je suis quasiment sûre de ne pas y arriver, comment le pourrais-je avec celle d'un autre ?

Nous avançons lentement sur l'élaboration d'un plan qui pourrait tenir la route. Je ne suis pas naïve au point de croire qu'en sortant de cette pièce, nous aurons un plan infaillible sur lequel nous baser pour éliminer l'ensemble de ma famille. Il va falloir du temps, de la patience et beaucoup d'imagination. L'idée est plutôt de tâter dans un premier temps le terrain. Est-elle avec moi ? Est-elle prête à prendre des risques pour m'aider ? Et surtout, a-t-elle quelques idées à me proposer ? Parce qu'au fond, je n'ai aucun doute sur sa présence à mes côtés et sur l'aide qu'elle pourrait m'apporter. Je commence à bien connaître Erin et je sais de quoi elle est capable. Ce n'est pas pour rien que je me suis liée d'amitié avec elle. Mais ce n'est pas tout qu'elle soit prête et motivée à m'aider, il faut qu'on trouve comment on va s'y prendre et mine de rien, ce n'est pas si facile. Tuer quelqu'un, c'est simple comme bonjour, c'est le faire sans qu'on nous soupçonne qui est un peu plus compliquer. Sinon il me suffirait de les empoisonner tous et le tour serait joué. Ils me détestent tous certainement, mais pas au point de vérifier le contenu de leur assiette à chaque fois que je mange avec eux. Mais si je suis la seule qui survie à un repas empoisonné, il est évident que je ne ferais pas de vieux os. Je sais les aurors simples d'esprits mais pas au point de comprendre le pot aux roses. Un simple moldu pour une famille entière, je trouve ça tendu. Non pas impossible, après tout l'effet de surprise sera de son côté mais dès que mes frères ou ma mère auront réalisé ce qui est en train de se passer, ils pourraient contre attaquer et je ne donne pas cher de la peau du pauvre bougre. Plusieurs moldus ? Un gang c'est envisageable uniquement s'ils ont déjà commis des crimes ensemble, sinon ça serait trop étrange. Mais il faudrait connaître des gens qui pourraient devenir des coupables idéales et selon Erin, une seule personne qui lance plusieurs fois le sortilège d'impérium, ça serait trop compliqué. Un sorcier ? Dangereux selon elle toujours. « Ca va être plus compliqué que prévu cette histoire ... » Entre vouloir et pouvoir, je commençais à me rendre compte que ce n'était pas la même chose et j'avoue que je déteste ça.

Pendant un instant, je réfléchis à toutes nos possibilités et à chaque fois, j'ai l'impression de me heurter à un problème. Trop dangereux, trop difficiles, trop de risques, à croire que je ne vais jamais y arriver. Et puis là, Erin commence à parler de certaines personnes que je pourrais contacter, pour obtenir une aide plus précieuses que là notre. Au départ, je ne percute pas, un peu l'esprit ailleurs. Si elle croit que je connais des criminels, elle se fourre le doigt dans l'oeil. Peut-être que mon père en connait mais même si j'arrive par miracle à obtenir un nom, mon père pourrait l'apprendre tôt ou tard. Trop dangereux. Et puis soudainement je prends la pleine mesure de ses propos. Est-ce qu'elle est en train de me parler de son grand père ? Je ne l'imagine pas avoir un carnet d'adresse remplit de criminels, j'imagine donc qu'elle parle de quelqu'un qui connait des gens. Et qui d'autre serait mieux placé pour ça que grand-père Sorensen. Mon regard s'arrête sur ma meilleure amie, interdite. « Je ne suis pas certaine d'avoir envie de lui donner l'occasion de diriger ma vie comme il dirige la votre ... on sait toutes les deux que son aide ne serait pas gratuite ... » Je ne suis pas naïve au point de croire qu'il pourrait m'aider pour me faire plaisir. Il n'y gagnerait strictement rien, en dehors de potentiellement protéger sa petite fille si elle se mettait dans le coup. Je ne dis pas que je rejète l'idée, mais pour le moment, j'aimerais trouver une autre alternative toute seule. Sait-on jamais, peut-être que les miracles existent...


HARLEY-

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyDim 3 Mai - 7:49

petits meurtres entre amies
phoenix & erin


Sous nos yeux abrutis par le soleil éclatant de cette partie-là du monde se dessine doucement une machination terrible, cruelle, brutale. Jouissive, aussi. La mort a toujours fait partie de mon quotidien, d’aussi loin que remonte le jour de ce tout premier rituel. Le jour où j’ai pleinement pris conscience que tuer pouvait servir des desseins bien nobles. Alors prévoir les meurtres des membres détestés de la famille de ma meilleure amie, ça n’était rien de bien horrible à mes yeux. Sans dire qu’il s’agissait-là d’une conversation que j’avais tous les quatre matins avec le premier venu, mais enfin, il fallait savoir affronter les problèmes en face, les yeux grands ouverts, et trouver des solutions. Comme je l’avais déjà fait par trois fois, mes pupilles claires ne quittant pas les visages désertés par la vie de ces impurs qui, pour une fois dans leur misérable existence, servaient à quelque chose. Comme mes grands-parents l’avaient fait, ne se laissant pas abattre par la nouvelle de notre maladie, s’acharnant à trouver la solution la plus appropriée. Dans tout cela, prise par mes pensées et les plans que nous fomentions, j’en avais oublié que Phoenix n’était peut-être pas au courant de toutes les exceptionnelles capacités de mon très estimé aîné. Avec un sourire féroce renouvelé, je me perds un instant dans les contours bleutés de la piscine, les jambes de Phoenix créant quelques remous. Je suis exceptionnellement douée en magie, fais-je dans un rire prétentieux. mais pas encorrre au point d’avoirrr apprrris ces merrrveilleux sorrrtilèges. Et si je devais débuter, je commencerai la liste des sortilèges impardonnables par le Doloris. Bien plus à ma portée, bien moins complexe. Il fallait faire appel à la force brute. Mais ça s’apprrrend ou ça se trrrouve. Restait à savoir qui Phoenix comptait inclure dans cette manoeuvre.

Mon sourire s’efface aux propos de ma meilleure amie et j’hoche lentement la tête, retrouvant un sérieux rare, rare et fugace. Car mon sourire habituel revient bien vite alors que je me laisse de nouveau aller en arrière dans la piscine, mon regard levé en direction du ciel bleu cubain. Tu pensais planifier les meurrrtrres de toute ta famille aussi simplement que des vacances d’été ? me moqué-je en me redressant pour lui faire face, mes yeux allumés de sarcasme. Avant d’hausser les épaules. Ce ne serrra évidemment pas simple mais rrrien ne peut nous rrrésister rajouté-je avec un air de connivence.

En une brasse ou deux je suis revenue au bord de la piscine, mon regard cristallin doté de sous-entendus qui dansent dans mes propos alors que je lui demande pourquoi elle n’irait pas demander de l’aide. Je parle bien sûr de Grand-Père et de ses nombreuses relations. S’il y a bien quelqu’un capable d’aider Phoenix ou de lui faire cesser immédiatement ces élucubrations adolescentes, c’est mon aïeul. Ma sulfureuse meilleure amie comprend rapidement où je veux en venir et son hésitation m’accompagne tandis que je me hisse hors de l’eau, mes cheveux dégoulinants l’eau tiède le long de mon dos et de mes jambes, mes pieds retrouvant la chaleur brute du sol en pierre. L’air d’être comme chez moi, je pars à la recherche d’une serviette, quand bien même le faux soleil généré par le Balcon du Monde me réchauffe instantanément. C’est un fait... admetté-je en lançant un regard par-dessus mon épaule. Aucune aide provenant de ma famille ne serait gratuite. Mais ne valait-il pas mieux payer un prix clairement défini pour s’assurer la bonne réussite d’une mission de cette importance là ? Tu sais en tout cas où le trrrouver si cela devenait finalement ton option numérrro une. M’emparant d’une serviette blanche, je m’enveloppe dedans, revenant aux côtés de Phoenix dont le regard se perd dans les eaux de la piscine. De sa piscine. Je n’étais pas stupide, je savais bien que nous ne pourrions rien faire à deux. Pas de suite, du moins. Qui sait, une fois majeure et en pleine possession de nos moyens, rien ne pourrait nous résister. Mais pour l’instant, aussi flamboyantes que nous soyions, nous n’étions pas de taille à lutter seules dans cette cours-là face à ces enjeux-ci.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) (Terminé) Petits meurtres entre amies (Erin & Phoenix) EmptyVen 8 Mai - 12:46



Petits meurtres entre amies

ft. Erin
Les propos d'Erin me tirent un sourire amusé. Je la reconnais bien là, incapable d'aucune modestie quand il s'agit de ses compétences en magie. Ma foi, c'est aussi pour ça que je l'apprécie, parce qu'elle ne se drape pas de fausse modestie ou d'hypocrisie polie pour parler de ses pouvoirs. Elle connaît son niveau et l'assume totalement, quitte à vexer quelques égos au passage. Je la sais prête à le démontrer à qui en douterait, allant jusqu'à proposer de l'affronter en duel, rien que pour avoir la satisfaction de les remettre à leur place. Je ne ferais jamais cette erreur, je sais qu'elle s'entraine d'arrache-pied pour rester à niveau et que son niveau est bien supérieur au mien. J'imagine que si je m'étais moins reposée sur mes lauriers, j'aurai été bien meilleure, mais je ne peux pas être sur tous les fronts. Chacun choisit ses combats et les miens me prennent déjà beaucoup trop de temps pour envisager d'en commencer d'autres. Néanmoins, je suis légèrement rassurée à l'idée que malgré son fort potentiel, elle n'a toujours pas appris à maîtriser ce genre de sortilèges. Non pas que je crains particulièrement pour ma vie, mais ça serait tout aussi effrayant qu'impressionnant qu'elle maitrise ces sortilèges interdits à son âge. Ce ne serait bien évidemment pas impossible, mais si ça avait été le cas, j'aurai été curieuse de savoir dans quel but elle s'était donnée autant de mal. « Je ne doute aucunement de tes compétences en magie, mais je préfère être prévenue le jour où tu décideras de te lancer ... dans cette aventure ! » Dis-je en esquissant un sourire. Il est toujours bon d'être au courant d'un maximum de chose, cela apporte un certain pouvoir non négligeable et offre un atout à glisser dans sa manche. Il est en tout cas évident que si quelqu'un doit se coller à cet apprentissage, ça ne sera pas moi, sinon ça risque d'être long. Mais du coup la question se pose, combien de temps lui faudrait-il pour maîtriser ce type de sortilège ? Ou vaut-il mieux se tourner vers quelqu'un de plus expérimenté ?

Nouveau sourire, peut-être un peu moins amusé que le premier néanmoins. A quoi je m'attendais ? Là est la grande question. Pour être honnête, je ne suis pas sûre d'être capable de répondre à cette question. Evidemment, je ne pense pas un instant que ça serait une entreprise facile et qu'en sortant de cette salle, nous aurions tout planifié. Je sais que ça va prendre du temps, beaucoup de réflexion et que nous allons envisager mille et un plans avant de nous mettre d'accord sur celui qui nous paraîtra le plus apte à réussir. Il ne sera certainement pas parfait, mais peut-être sera-t-il suffisant pour que ma famille meurt et que nous nous en sortions sans dommage. De ça, j'en suis bien consciente. Néanmoins, oui, j'imagine que je pensais ça peut-être un peu plus facile que je ne l'aurai vraiment pensé. Je crois que ce qui m'inquiète le plus c'est que je n'ai qu'une vague idée de comment on met en place ce genre de plan. Je crois connaître les grandes lignes, mais est-ce vraiment le cas ? Est-ce qu'on va être vraiment capable de penser à tout ? Est-on vraiment à la hauteur de l'entreprise ? Après tout, nous n'avons que 16 ans, nous sommes loin d'être des sorcières accomplies et nous connaissons si peu la vie au final. Mais je n'ai pas envie de baisser les bras si rapidement, juste parce que je n'étais pas consciente de la réelle difficulté de cette histoire. Alors je me contente de hausser les épaules d'un air un brin dédaigneux. « Bien choisir ses vacances d'été ce n'est pas aussi facile que tu le crois ! » Dis-je aussi sérieusement que je le pouvais, prenant même un ton un brin boudeur. Mais mon sourire apparut assez rapidement de nouveau. Evidemment, je la taquine. Je hoche la tête, confirmant ce qu'elle venait de dire. Oui, nous en sommes capable. Si j'ai cru toutes ces années que j'étais capable de remonter la pente, seule, pour retrouver ma vie d'avant, je suis capable de planifier un meurtre. Tout est possible à ceux qui s'en donnent les moyens, non ?

Erin fait quelques brasses pour me rejoindre. Je sais que cette entreprise est difficile et compliquée, mais j'aime à croire que nous pourrions y arriver sans son grand-père. Je suis bien consciente que je me montre bien naïve ou arrogante, mais j'estime qu'il est encore trop tôt pour appeler au secours. Nous commençons à peine à gratter la surface, je préfère me casser le nez sur cette histoire avant d'appeler au secours. Peut-être que j'y serais contrainte, mais pas avant de ne plus avoir d'échappatoire possible. Je préfère d'abord me tourner vers mes amis, avant de penser aux adultes. Pour le moment Erin est dans la confidence, je préfère encore attendre un peu avant d'y mettre Finn mais je suis bien consciente que je ne pourrais pas y couper. Il pourrait m'être d'une aide inestimable et pourrait m'en vouloir si je ne le prévenais pas. Mais pour se faire, il faut qu'on ait un peu plus que de vagues idées. Il ne nous suivra pas si on n'a pas un peu plus de concret. Erin sort de la piscine et va chercher une serviette pour se sécher. Je laisse mon regard errer sur le paysage qui nous entoure. Bientôt nous allons rejoindre le monde réel et cela ne m'enchante pas du tout. « Je sais ne t'inquiètes pas. Je ne foncerai pas tête baissée dans un plan foireux juste à cause d'un égo mal placé. Mais je veux m'assurer avant qu'il n'est pas possible de le faire sans lui ... » Elle me connait suffisamment pour savoir que je ne suis pas le genre de personne à me jeter dans une entreprise sans gilet de sauvetage. Je calcule tout, constamment et cette histoire n'y fera pas exception. Mais nous n'en sommes pas là, alors autant profiter de ce semblant d'indépendance avant de devoir nous rendre à l'évidence que nous ne sommes que des gosses. Nous restons là, assise l'une à côté de l'autre, à observer les alentours et à profiter de ces quelques instants en tête à tête. Puis, une fois séchée, je la regarde enfiler de nouveau ses vêtements et nous quittons cet endroit, si cher à mon coeur. Nous n'avons fait que gratter la surface du problème, mais il faut laisser le temps faire son oeuvre. Peut-être que quelques idées vont venir fleurir prochainement dans nos esprits machiavéliques...


HARLEY-

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