Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Google Pixel 7 5G – Smartphone 6,3″ OLED ...
Voir le deal
316 €

Partagez
 
JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde)
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 1:27


                         
Junior est un sang-pur, né le 25 décembre à Londres en Angleterre. D'ailleurs il y vit toujours. Aujourd'hui, Junior a donc quinze ans et est en cinquième année. Et juste pour ta culture personnelle, sache qu'il a un chat Tiffany gris clair et blanc qui s'appelle Orpheus.

Il est bon de savoir que Junior est sûr de lui, éloquent, gracieux, sportif, poli, patient, placide, travailleur, ambitieux et capable de débiter les pires horreurs avec un sourire aimable mais également prêt à tout pour arriver à ses fins, bavard, capricieux, exigeant, tatillon, prétentieux, moqueur, têtu, trop attaché aux valeurs familiales, irrévérencieux, perpétuellement fatigué et un peu égoïste sur les bords. Il a des goût étranges, par exemple il aime l’opulence, les soirées mondaines, y danser, le Quidditch, la littérature sorcière, écrire à la plume, être fils unique, le son de sa propre voix, voyager, boire une tasse de thé en regardant la pluie tomber, les scones aux myrtilles, dormir avec son chat ou encore avoir un avenir tout tracé alors qu’il déteste la nuit, ce qu’il se passe derrière ses paupières closes, être mis à l’écart, les cachoteries, les surprises, recevoir des ordres, qu’on lui dise non, être pris de haut, la ponctualité, qu’on l’appelle Cornelius, la bieraubeurre, le chocolat, le désordre, qu’on touche à ses affaires, la plèbe et les moldus et autres sang-de-bourbes.

Sa baguette est fine et rigide, composée de tilleul argenté avec un coeur de cheveu de Vélane et mesure 26, 1 centimètres. Grâce à elle, Junior a le malheur de suivre les cours obligatoires, ceux d’étude des runes, de divination et de vol.



C. Junior d’Archambault
feat. Fabian Gray

ET EN VRAI ?
J'ai vingt-sept ans, mais peut-être que tu le sais déjà parce que je suis Wes et Cameron, j'ai même dépensé 560 points pour le don de voyance et la place à Serpentard de ce nouveau personnage. Je suis arrivée sur NYL alors que t’étais peut-être même pas né et je devrais être là en moyenne sept jours par semaine. Avant de finir j'aimerais juste rajouter que je reprends mes habitudes de pseudos immondes après deux vaines tentatives d’amélioration.


Tout le monde a une histoire

Aux yeux de ma mère, mon arrivée avait tout d'un miracle. L'enfant béni qu'elle n'avait pas vraiment pu avoir, le cadeau arrivé par hasard... Elle n'a appris sa grossesse que le jour où les signes irréfutables de ma venue au monde ont taché la somptueuse robe bordeaux qu'elle portait pour la Noël. Le dessert à peine posé sur la table, la panique s'invita au déjeuner. C'était à n'y rien comprendre et pourtant, quelques heures plus tard, je hurlai pour la première fois dans une chambre blanchâtre de Saint-Mangouste. Il n'en fallut pas davantage pour qu'on délaisse cadeaux et sapin pour venir s'attrouper autour de mon berceau comme les animaux de l'étable autour du Christ. J'étais celui qu'on attendait plus, le seul bourgeon sur cette branche agonisante de l'immense arbre familial et d'aussi loin que je me souvienne, tous m'ont toujours traité en conséquence : comme un véritable prince.

Malheureusement, le cadeau se révéla bien vite empoisonné pour mes parents qui ne s'étaient préparés à rien. Mes nuits n'étaient qu'une suite de hurlements déchirants et de larmes ruisselant sur mes joues de bébé. Les journées n'étaient pas plus tranquilles. Dès que je fermais les yeux, le repos ne durait jamais bien longtemps. Il reste encore des notes des meilleurs médicomages du pays dans les affaires de ma mère, des conseils en tout genre pour m'apaiser ou des potions sorties des plus anciens grimoires pour chasser les cauchemars. Je ne suis pas convaincu que ça ait été très efficace... Je n'ai pas l'impression qu'on m'en ait voulu pour ces débuts chaotiques. Peut-être que ma mère s'en voulait davantage de n'avoir rien su des neuf mois durant lesquels j'ai grandi en elle. Elle s'est souvent excusée, pour ça, même alors que je grandissais. Comme si le déni dont elle m'a gratifié avant même ma venue au monde était un frein aux sentiments forts qui nous unissaient... Enfin qu'importe... Toujours est-il qu'on m'a rapidement confié à qui voulait bien me garder un peu tant il était impossible de tenir bien longtemps sans jamais fermer l'oeil. Ce fut la même ronde familiale qui reprit, chacun récupérant le fardeau l'espace d'une nuit... ou deux...

Il fallut des mois, des années peut-être même, pour que cela se calme un peu. Les crises nocturnes s'espaçaient péniblement sans jamais cesser complètement. Elles n'en étaient néanmoins que plus violentes encore. Et, tristement, c'est ça les premiers souvenirs que j'ai de mon enfance : la nuit terrible et enveloppante, la solitude écrasante qui vous y étreint alors que tous les appels à l'aide du monde semblent rester désespérément vains. Aujourd'hui encore, il y a toujours cette appréhension qui me noue l'estomac alors que les heures passent. Je déteste plus que tout voir le jour décliner et le ciel s'assombrir sans qu'on ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Et puis, petit à petit, à la douleur des réveils a succédé celle pire encore du sommeil. Les images qui défilaient, tous ces gens inconnus qui peuplaient mes songes pour le meilleur et surtout pour le pire. Les catastrophes, les accidents... le sang, la peur... Est-ce que c'était ça qui me réveillait enfant ? Probablement. On a longtemps pensé que ça n'était qu'une imagination troublante, qu'il fallait m'éloigner des conversations adultes qu'entretenaient mes parents avec tout le gratin le plus pur qui passait régulièrement chez nous mais finalement, j'aurais pu continuer d'écouter d'une oreille distraite les rapports détaillés de la déchéance de notre société...

J'avais cinq ans lorsque la réalité s'est imposée doucement. J'ai été réveillé mes parents au beau milieu de la nuit en pleurant toutes les larmes de mon corps que Wesen, feu notre chien, était parti. Il ne leur a bien sûr fallu qu'un instant pour mettre la main sur l'animal qui dormait sagement dans son panier et me renvoyer dans le mien sous prétexte que ça n'était qu'un cauchemar. Cependant, dans l'après-midi, la laisse qui le retenait pendant sa promenade s'est rompue et il s'est enfui. Tous les sortilèges du monde n'ont pas suffi à le rattraper et plus personne ne l'a jamais revu. Si mon père a logiquement conclu à une coïncidence, ma mère a laissé supposer qu'il y avait plus que ça. Les récits réguliers de rêves étranges et décousus que je lui faisais régulièrement à la table du petit-déjeuner faisait flotter sur cet événement surprenant une lueur singulière qu'elle peinait à expliquer correctement, toute sorcière qu'elle était...

Ce fut là-dessus que débuta ma laborieuse scolarité. Puisqu'il était bien évidement hors-de-question de me faire entrer à l'école moldue, ma mère se chargea de m'apprendre les bases que tout enfant doit savoir : lire, écrire et compter. Mais les nuits pénibles qui étaient miennes depuis toujours n'étaient malheureusement pas sans conséquences et non contentes de laisser derrière elles des traumatismes qui perdurent encore aujourd'hui, elles m'ont offert des lacunes bien trop présentes à mon goût. Les heures passées sur mes livres et cahiers furent sans appel : ma concentration était aux abonnées absentes, je comprenais à une lenteur affolante et il fallait de surcroît s'y reprendre à plusieurs fois pour que je le retienne enfin... Néanmoins, à force de patience et de travail, je finis par intégrer ce qu'on voulait bien m'apprendre et réussis à donner le change à peu près correctement. Devant l'univers tout entier, il n'y avait rien des difficultés que je pouvais bien traverser, ça n'était qu'une écriture soignée et une lecture appliquée sous le regard maternel empli d'une fierté plus grande encore de savoir combien ça avait été compliqué. Du reste de mon temps libre, on décida de faire de moi le parfait fils de bonne famille que j'étais histoire de pouvoir briller en société. Danse, équitation, quelques rudiments de piano, tout y passa... Il fallait pouvoir être digne en tout point et continuer d'appliquer avec soin une nouvelle couche de dorure sur notre beau blason.

Finalement, sans le vouloir, je fis doucement péter le vernis que l'on s'appliquait sur le tableau lisse et parfait de notre petite famille. Je devais avoir sept ou huit ans lorsque je suis entré dans le salon où lisait tranquillement ma mère. Je me suis planté devant elle et lui ai demandé de but en blanc si elle était enceinte. Sur son visage s'est peint la surprise. Je n'ai jamais vraiment su si c'était à cause de cette question claquant dans l'air ou à cause de tout ce qu'elle pouvait inconsciemment représenter... Elle a doucement nié avant de s'intéresser aux raisons qui se cachaient derrière tout ça. Je me suis assis à côté d'elle, elle a posé son livre entre nous et sa main sur la mienne. Je me souviendrai toute ma vie de son regard qui s'est éteint et du gouffre que j'ai senti s'ouvrir sous nos mains liées alors que je lui expliquais avec un détachement encore enfantin que j'avais rêvé d'un faire-part de naissance semblable au mien sur lequel j'avais pu lire que Cornelius et Claire d'Archambault étaient heureux d'annoncer la naissance de leur fille Hestia. Il y eut un flottement qui me parut interminable, un de ces silences qu'on n'ose pas briser de peur de ce qu'on pourrait trouver derrière... Le temps s'est étiré, les secondes se sont suspendues... Et puis d'un coup d'un seul, la vérité glissa d'entre les lèvres laquées de rouge de ma mère : elle n'était pas enceinte mais c'en était pas moins ma soeur. Hestia d'Archambault était née deux ans avant moi et n'avait pas vécu assez longtemps pour fêter son anniversaire, offrant à notre mère la blessure la plus profonde qu'elle n'eut jamais connue et la seule que je sais avec certitude être incapable de panser. Lorsque je fus de retour dans ma chambre, il m'était impossible de savoir quoi penser de cette révélation. D'un côté, j'avais été ouvertement mis à l'écart, on m'avait caché ce que tout le monde savait et tenu loin d'une vérité qui me concernait pourtant un peu... Et d'un autre, j'avais l'impression d'avoir pénétré dans l'intimité la plus stricte de ma mère, ce qui me laissait dans la bouche le goût amer de la culpabilité. Je ne sus jamais, ce jour-là, si j'avais intercepté je ne sais comment l'esquisse d'un véritable souvenir ou si, tout bêtement, c'était ma confidence qui avait poussé ma génitrice à ressortir le fameux faire-part, donnant corps sans le vouloir à la prémonition que j'avais entrevue...

Peu après ça, l'ambiance douce et chaleureuse qui régnait depuis toujours dans notre appartement londonien se ternit sans que je ne puisse comprendre pourquoi. Les discussions que mon père tenait avec ses amis me furent peu à peu interdites, les éclats de voix ne se faisaient plus rares. Il se passait quelque chose, quelque chose d'assez grave pour mettre la famille en émois. Sans plus de cérémonie, on fit mes valises avant de m'envoyer en France, chez ma tante Gabrielle, la soeur aînée de ma mère. S'il m'était courant de passer des vacances dans toutes les demeures que nos relations possédaient, jamais je n'avais eu à y rester seul ainsi, sans la moindre explication. Ma séquestration loin de mon univers dura près d'un an. Un an pendant lequel je fis mon possible pour glaner ce que je pouvais d'informations, qu'il s'agisse de ces affreux torchons français auxquels je mis des semaines à comprendre quoi que ce soit ou des images éparses et dénuées de sens qui m'arrivaient toujours régulièrement la nuit. Je pris l'habitude à chaque réveil de noter tout ce dont j'arrivais à me souvenir dans l'espoir longtemps rester vain d'y découvrir quelque chose. Si tous les signes se manifestaient sans trop de mal, ils restaient ininterprétables et moi parfaitement hermétique au message. En même temps, sans vouloir me trouver d'excuses, le cocon dans lequel j'avais toujours vécu ne m'avaient pas offert les armes nécessaires pour comprendre l'état alarmant du monde extérieur et la nécessité d'agir vite et en frappant fort...

Lorsque j'eus enfin le droit de réintégrer ma chambre en septembre 2019, mon père faisait l'éloge du nouveau directeur de Poudlard et se vantait non sans une modestie de façade d'avoir participé à la remise sur les rails de notre bon vieux monde. Il était question pêle-mêle d'un incendie, de disparitions, de rendre à notre sang la grandeur qui lui était due... Il semblait rattraper le temps perdu avec un empressement que je ne lui connaissais pas, comme s'il avait compris en me voyant revenir que j'étais assez grand pour être mis dans la confidence. Je n'avais pas encore dix ans et déjà le poids des valeurs qu'il faisait peser sur mes épaules commençait à s'alourdir. Aussi, lorsque l'innocence qui était encore mienne se risqua à demander si j'étais le fils d'un meurtrier, il avait planté son regard dans le mien avec le plus grand sérieux que je n'avais jamais vu. « Tuer un homme ferait de nous des meurtriers mais rien ne nous interdit de tuer ce qui n'en est pas. » qu'il m'a répondu ce jour-là... Sa voix résonne à mes oreilles comme si c'était hier... Je dois bien avouer que je ne suis pas certain que mon père ait tué qui que ce soit à cette époque-là, voire peut-être même de sa vie toute entière en réalité, mais l'idée qu'il voulait partager avec moi était on ne pouvait plus clair. On m'avait toujours amené à voir les moldus comme des êtres primitifs, des pauvres choses idiotes dont il fallait mieux ne pas se préoccuper et les nés-moldus comme des hybrides qui n'avaient aucune raison d'exister et encore moins de prendre part à la société mais toujours sans violence (d'après les directives de ma mère, comme je l'appris plus tard). Ne pas les approcher, ne pas s'y mêler, ne pas les aimer... Mais là, l'apprentissage allait plus loin. Il n'y avait pas de limite à s'imposer lorsqu'il était question de sauver de l'ignominie ce que nous avions de plus cher : le monde sorcier.

Malheureusement, les espoirs paternels furent mis à mal au point qu'il fut envisager de me renvoyer chez ma tante. Le directeur de Poudlard, dont on disait tant de bien dans cette maison, avait dû mettre les voiles et le Ministère était activement à sa recherche. Il semblait craindre qu'on inquiète tous les sorciers refusant de voir leur communauté envahie par les impurs et espérait sûrement me mettre à l'abris de tout ce cinéma. Pour la première fois de ma vie, j'ai dit non. Je ne voulais pas repartir, quand bien même ma tante était absolument adorable et le climat français plus agréable que le nôtre. S'il se passait quelque chose, je voulais être là et pouvoir lui prêter main forte. C'était particulièrement présomptueux, à même pas onze ans mais cela m'importait peu. Il m'avait fait confiance et je voulais m'en montrer digne. Le destin joua néanmoins en ma faveur puisque personne ne vint jamais toquer à notre porte pour s'en prendre aux rêves de notre famille, pas même lorsque la Gazette titrait qu'un attentat avait coûté la vie à trois élèves de l'école... Je m'étais contenté d'espérer qu'il ne s'agissait d'aucun véritable sorcier mais le silence qui régnait sur ce point m'en fit douter plus d'une fois...

Ce fut donc dans ce contexte tendu, bercé par les assassinats et les conflits idéologiques en découlant que je mis le pied à Poudlard pour la première fois. Les consignes avaient été très claires : ma maison importait peu mais il était hors de question que je fasse honte à notre famille et déshonore notre nom. Il fallait être un sorcier bien sous tout rapport et surveiller mes fréquentations. Si les sang-mêlés, dans l'ensemble, étaient somme toute tolérables, il était hors-de-question de profiter de la liberté tout juste acquise pour flirter avec l'indécence et tisser des liens avec tout ce que le monde comptait de plus méprisable. Ce fut donc tout naturellement que j'y retrouvais les descendants des nobles familles fréquentées par mes parents. Le contact était sûr, l'ascendance toute autant. Et il faut bien le dire : il est plus aisé de s'élancer dans la cour des grands en étant sûr d'être bien entouré. Malheureusement, il y avait à Poudlard plus qu'une simple question de vie sociale et je m'en sortais affreusement moins bien... La pénibilité des cours et l'enchaînement des heures m'épuisaient plus que je ne l'aurais jamais cru et les bouleversements énormes que connaissaient alors mon existence rendaient mes nuits plus compliquées encore. Si les cauchemars étaient moins nombreux (peut-être que mon inconscient parvenait à se protéger lui-même au fil du temps ?) il y avait toujours cette même angoisse au moment de fermer les yeux... Il ne fallut que quelques mois pour prendre finalement mes marques dans ce territoire à la fois conquis et hostiles, rappelant sans cesse et avec un sourire pour lequel on m'aurait offert tous les dieux du monde qu'il serait bon de faire le ménage à Poudlard. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point les impurs pouvaient être ignares et d'avoir sous les yeux toute l'étendue de leur stupidité me faisait clairement craindre pour notre avenir à tous. Si c'était ça l'avenir de notre monde, il était définitivement temps de le remettre sur un chemin meilleur...

Dès mon retour à Londres, les portes closes de Poudlard commencèrent à m'assaillir. Ça n'avait aucun sens puisque j'en étais sorti mais chaque nuit pendant presque deux mois, elles furent là, grandes et imposantes, offrant à la vue l'horizon tout en annihilant la liberté. C'était la première fois que quelque chose me revenait avec une telle régularité et mon incapacité à décrypter ce signe pourtant évident allait me rendre fou... J'avais beau en parler à mon père, il prétendait ne pas comprendre davantage. Les bribes de connaissances que j'avais pu récupérer en interprétation des rêves ne donnaient absolument rien de concluant et je finis par retourner à l'école avec l'impression tenace de passer à côté d'un élément capital. Un frisson m'échappa alors que les grilles se refermèrent derrière nous, me sentant pris au piège sans vraiment savoir pourquoi. Les jours suivants ne furent pas plus clairs... La seule chose évidente que je parvins à percevoir était la mort imminente de mon oncle Rufus. La lettre que j'ai envoyé à mon père ce jour-là fut sans appel : quoi qu'il veuille faire, il fallait l'en empêcher, ça tournerait mal. Je n'avais pas envisagé une seule seconde que ce qui tournerait mal était la libération de Poudlard. Dès les premières détonations, le château se mit à trembler. Tout le monde était sorti sans comprendre, d'autres hurlaient à l'attaque. Et l'attaque avait une saveur délicieuse... Comme la plèbe que je côtoyais, contraint et forcé, depuis des années maintenant, je quittai mon dortoir, baguette en main, prêt à me battre. Les couloirs obscurs zébrés par les sorts restent encore dans mes souvenirs l'une des plus belles images que je n'ai jamais vues. La lutte était inégale, bien sûr, et même sans l'aide des quelques fidèles que Poudlard comptait en son sein, nos alliés auraient pu s'en sortir brillamment... mais je n'étais pas peu fier d'avoir pu prêter main forte, à mon faible niveau. Le verdict tomba le lendemain, sans appel : Poudlard était entre de bonnes mains et cette illuminée de McGonagall ne troublerait plus jamais l'ordre des choses. En un rien de temps, ceux qui s'étaient trop longtemps cru nos égaux récupérèrent en échange de leurs baguettes la place de moins-que-rien qu'ils méritaient. Les annonces se succédèrent rapidement : les portes ne se rouvriraient pas et, sans surprise, mon oncle n'avait pas passé la nuit...

Mais le vent de nouveauté qui souffla un temps sur cette école qui renouait enfin avec les beaux jours s'essouffla rapidement. Je ne nie pas que c'était amusant de voir ces sang-de-bourdes trimer à longueur de journées et repasser derrière eux pour tout défaire dans le seul espoir de leur attirer quelques punitions supplémentaires mais là encore, ça ne semblait pas tenir debout. N'aurait-il pas été plus simple de seulement tous les exterminer comme les nuisibles qu'ils étaient ? Les garder parmi nous sous-entendait dans le fond qu'ils avaient leur place à nos côtés aussi inférieurs soient-ils et à cause de leur existence nous étions tous coincés entre ces murs, qu'importe notre sang et nos inclinaisons. Et lorsque j'ai eu le malheur de poser la question à mon père, il me laissa entendre que ces gens étaient infiniment mieux placés que moi pour savoir quoi faire et qu'il était de mon devoir de leur obéir docilement. Ce que je fis sans protester... Mais tout de même... Il semblait oublier que nous n'étions pas si nombreux que ça à approuver ce qui se passait à l'école et que si, dehors, le Ministère s'était rallié à notre cause, ça n'était pas le cas de nos professeurs et autres camarades à demi-souillés. Les protestations et autres tentatives de révoltes ne mirent pas longtemps à arriver et si elles furent rapidement avorter, ça n'inaugurait rien de bon pour autant... Les châtiments se succédèrent, s'intensifièrent, virant parfois à la torture. Il y avait toujours plus à faire regretter, certains paraissaient prêts à changer de camp...

Et, en Juin, ce qui nous pendait au nez depuis le début finit par nous tomber dessus : un groupe d'hérétiques profita du bal de fin d'année pour faire basculer la tendance et délivrer les prisonniers. L'angoisse que je n'avais pas pris la peine de ressentir à Halloween me frappa de plein fouet ce soir-là. La situation nous échappait. J'étais pris dans quelque chose qui me dépassait complètement. Les cris retentissaient, les sorts fusaient dans une fumée épaisse qui empêchait de distinguer quoi que ce soit. Il était trop tard pour s'échapper alors je fis ce que je pouvais pour aider, lançant des sorts ici ou là en croisant les doigts pour toucher quelques opposants. Finalement, les secours, leurs secours , arrivèrent. La barrière mise en place pour nous protéger avait été brisée. La bataille était perdue d'avance ! Si notre nombre ne pouvait croître, le leur n'y manquerait pas. Alors le bon sens prit le dessus et moi la fuite. Personne ne chercha à arrêter un enfant de treize ans qui espérait quitter le lieu de sa séquestration... On me récupéra rapidement et m'interrogea durant des heures dans l'espoir d'en apprendre davantage. Je livrai tout ce que je savais, sans filtre, sans omission, parlant même à tout hasard d'un endroit avec des chèvres qui m'était apparu des semaines plus tôt et que j'avais totalement oublié jusque là... Je les suppliai de finir ce qu'ils avaient commencé, ils m'assurèrent qu'ils en avaient bien l'intention et mon père me ramena finalement chez nous.

Évidemment, ils n'en firent rien... Les nouvelles étaient de plus en plus mauvaises et l'humeur paternelle de plus en plus incertaine. Poudlard repris, ils s'en étaient pris au Ministère avec le même succès. Le pouvoir nous échappait et Blackman dont on m'avait tant loué les mérites durant mes jeunes années avait pris la fuite sans un regard en arrière. Les procès étaient expéditifs et quelques amis de la famille se retrouvèrent à Azkaban en un rien de temps... Plusieurs nuits de suite, je me réveillai en sursaut après qu'un marteau se soit abattu sur son socle dans un "coupable" retentissant. L'espoir se faisait la malle et la confiance sans borne que j'avais toujours placé en mon géniteur se ternit un peu. Il m'avait encouragé à foncer tête baissée dans cette histoire, à me rallier ouvertement à nos geôliers pour qu'on nous annonce un beau matin que ça n'avait servi à rien ? Est-ce qu'il avait pensé rien qu'une seconde à l'Enfer qu'il me promettait, maintenant, avec sa mine déconfite et ses soupirs énervés ?! Est-ce qu'il avait pensé rien qu'une seule seconde à ce qui m'attendait, moi, maintenant alors que Poudlard revenait aux traîtres triomphants ?! J'entrai dans son bureau un matin, encore en pyjama, et sans lui laisser le temps de me congédier, lâchai l'idée qui me trottait dans la tête depuis mon retour. « Je veux changer d'école. J'aurai qu'à aller à Beauxbâtons, je m'en sortirai. » Mon français n'était pas impeccable mais largement suffisant pour commencer et il s'améliorerait avec le temps. N'importe quoi pourvu que ça ne ressemble pas à Poudlard. Il m'était impensable d'y remettre les pieds. Le combat nous avait bien trop coûté : notre honneur, mon oncle et ma place à l'école... Il me regarda un moment sans rien dire avant de souffler qu'il y réfléchirait et que j'étais prié de le laisser travailler. Mon sort ne sembla pas l'atteindre rien qu'un instant, comme si je n'étais qu'un dommage collatéral. J'avais suivi ses conseils ! Tout était de sa faute ! Absolument tout ! La porte claqua derrière moi et je maudis cet homme autant qu'il m'était possible de le faire...

Le changement d'établissement tant espéré n'eut finalement pas lieu, mon père expliquant que nous n'avions rien à nous reprocher et que fuir serait prétendre le contraire. Peut-être que nous n'avions rien à nous reprocher, nous, mais l'école toute entière trouverait largement de quoi faire ! Mais en vain... En Septembre 2023, les portes du Poudlard Express se refermèrent sur moi. Ainsi que sur toute la vermine que nous aurions dû achever en Novembre dernier... Les traîtres furent décorés et les impurs retrouvèrent chaleureusement leur place. Pire encore, tous ceux qui avaient eu le malheur de collaborer avec l'ennemi furent priés de se rendre au Ministère pour une audience afin de statuer de leurs responsabilités dans ce massacre. C'était le monde à l'envers ! Nous, qui oeuvrions pour le bien du monde magique, nous retrouvions jugés et montrés du doigt ! Les cauchemars de l'été me revinrent sans mal et je n'eus pas besoin de grand chose pour me convaincre que la prémonition m'était directement adressée. J'avais treize ans et j'allais finir ma vie en prison... Les lettres que j'écrivais à ma mère étaient de plus en plus désespérées, je me laissais même aller à lui faire savoir que je ferais tomber mon père et tous ses acolytes si jamais il m'arrivait quelque chose. Il n'y avait aucune raison que je sois le seul à pâtir de leur débilité ! Elle fit son possible pour me rassurer concernant le sort qui m'attendait (au pire je serais renvoyé de l'école) et me promit que si le verdict n'était vraiment pas en ma faveur, il y aurait quelqu'un pour me faire transplaner loin d'ici. Personne, m'avait-elle écrit, n'enverra mon fils à Azkaban. Je n'avais qu'à prétendre que j'avais fait seulement ce qu'on me demandait pour ne pas être torturé à mon tour et que je n'avais pas réalisé que ça irait si loin. J'avais douze ans lorsque ça avait commencé, personne ne pourrait me reprocher d'avoir eu peur et voulu sauver ma peau... Les directives de ma mère furent bien plus concluantes que toutes celles jamais données par mon père et le Ministère me relâcha.

Je savais que nous serions tous étroitement surveillés, aussi je pris mes distances avec tout le monde au profit de quelques sang-mêlés prêts à fermer les yeux pour un peu que je fasse amende honorable et tentai péniblement de me faire oublier... La haine viscérale qui m'animait à la vue de ces insectes grouillant sur ce territoire qui ne leur appartenait pas n'en fut que plus grande encore. J'en étais réduit à vivre dans l'ombre, à jouer les rats invisibles alors que Londubat faisait son possible pour qu'eux apprennent à se battre afin d'éviter qu'un autre drame ne survienne. Mais le seul drame qu'il y avait eu dans cette école, c'était sa soi-disant libération ! Et qu'un balourd comme lui prenne la direction d'une école qui aurait pu être si prestigieuse... Les erreurs qu'il accumula dès la rentrée ne firent qu'éclabousser un peu plus la réputation peu élogieuse de Poudlard. Et voilà que tout le monde hurlait au scandale parce que des adolescents qui n'avaient rien à faire là ne s'y sentaient plus à leur place. Qu'ils s'en aillent ! Qu'ils retournent d'où ils venaient, parmi les microbes qui leur ressemblaient ! L'humiliation était totale et je me jurai qu'un jour ils paieraient. Je ne savais pas comment mais ça n'avait aucune importance, ils ne s'en sortiraient pas aussi facilement, il n'y aurait pas toujours quelqu'un pour sauver leur misérable petite vie... L'année se termina aussi simplement que ça. Malheureusement...

L'été fut un prétexte pour fuir le domicile familial. Je passai à peine embrasser ma mère et faire mes valises avant de m'envoler pour le sud de la France chez des cousins éloignés. Je n'avais aucune envie de croiser mon père tous les matins et lui en voulais encore de m'avoir laissé à mon triste sort alors qu'il lui aurait été si facile de me l'éviter. Il ne me retint pas mais me fit néanmoins savoir à mon retour qu'il était content de me revoir. Ça n'était pas brillant, loin de là, mais l'impression d'exister enfin à ses yeux après deux ans à n'être qu'un pion sur son échiquier me fit oublier un peu tout le ressentiment qu'il m'inspirait et je le laissai m'accompagner à la gare comme il l'avait toujours fait... Cette quatrième rentrée me paraissait moins angoissante que la précédente. J'y avais survécu, le pire était derrière moi. Et quelle rentrée ce fut ! Dès les premières semaines, un attentat au Ministère faisait les gros titres et les relations étroites que notre monde entretenait avec celui des moldus étaient directement visées ! Dans la foulée, une lettre venue de nulle part m'enjoignit à porter un badge rouge au nom de tout ce que nous pouvions défendre depuis toujours. Qu'importe l'échec qui avait été le nôtre sous le règne pathétique de Blackman, le combat n'était pas terminé et la guerre ne faisait finalement que commencer ! Je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendait mais n'hésitai pas une seule seconde avant d'épingler le bijou sur le revers de ma robe. L'excitation ressentie alors que je me battais dans les couloirs deux ans auparavant me reprit aussitôt. Avec un peu de chance, nous réussirions là où d'autres avaient échoué. Qu'importe qui était ce "nous" dans lequel je me sentis immédiatement impliqué...

Si je me pliai tout du long avec un plaisir curieux à tout ce que ces mystérieuses lettres pouvaient bien demander, ce qui se passait en parallèle était plus surprenant encore. Il ne se passait pas un mois sans qu'un coup d'éclat ne s'empare du château. Des menaces sur un mur, des professeurs au sang souillé attaqués... Sans compter tout un pan de la bibliothèque ravagé et une tentative de meurtre en plein match... C'était à qui s'en sortirait le plus mal et, dans l'ensemble, je me réjouissais avec une discrétion toute relative de voir qu'il ne s'agissait que d'impurs. Peut-être qu'enfin ils allaient comprendre que leur place n'était pas ici mais dans les bas-fonds de leurs villes moldues. Je n'avais pas l'impression d'être d'une utilité extrême dans ce nouveau combat et attendais avec l'envie de plus en plus fébrile de pouvoir enfin participer comme il se devait mais le spectacle qu'on nous offrait restait néanmoins assez intéressant pour prendre mon mal en patience. Malheureusement, on nous impliqua avant qu'on ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Blackwood se chargea d'une nouvelle vague d'interrogatoires, bien moins effrayant que mon passage au Ministère soit dit en passant. Après tout, en dehors d'un petit larcin insignifiant, il n'y avait strictement rien à me reprocher. Oui, j'avais porté un badge dont je ne savais rien, d'accord j'avais malencontreusement dérobé quelque ingrédient au nez et à la barbe d'un professeur et je voulais bien admettre avoir reçu une lettre qui me conseillait de ne pas mettre les pieds à la soirée de la Saint-Valentin... L'enchaînement, somme toute bancale, n'était pas des meilleurs mais ne permettait à personne de m'attirer le moindre ennui. Et en reprenant le même schéma que celui déjà sorti au jury l'année précédente, je finis par retrouver mon existence sans être plus inquiété que ça et sans même en avoir glissé le moindre mot à mes parents. J'étais tout de même déçu de voir qu'on nous pensait pris dans quelque chose de grandiose qui n'existait pas et craignais que ça ne change jamais...

L'ambiance à Poudlard s'alourdit un peu avec l'attaque d'une grande partie de nos camarades alors qu'ils étaient censés aller s'entraîner avec le professeur Winslow... En toute objectivité, qui pensait réellement qu'un sang-de-bourbe pouvait leur apporter autre chose que des ennuis ? Surtout des connaissances en magie, c'était d'un ridicule pathétique ! Pourtant, tout le monde parut surpris et désespéré de la sale tournure que la réunion avait prise... La créature coupable y laissa la vie et, manque de chance, aucun des insectes mordus n'y laissa la sienne... Du même temps et avant même que quiconque ne quitte les lits de l'infirmerie, les heures passées dans le mien recommencèrent à devenir problématiques. Il n'était pas rare que je me réveille en sursaut sans réussir à me rappeler pourquoi et les images qui me revenaient en mémoire étaient trop floues pour parvenir à quoi que ce soit. Pourtant, je m'améliorais considérablement dans mes interprétations, les cours de divination que je suivais depuis deux ans maintenant commençant enfin à porter leurs fruits ! Mais encore fallait-il qu'il y ait quelque chose à interpréter... Il se passait trop de choses autour de moi pour ne distinguer que ce qui m'intéressait réellement. Si je parvenais maintenant à ne voir que ce qui nous concernait, mes proches et moi, et non plus des vagues interminables de morceaux de vie inconnues, ça restait trop incertain pour me concentrer sur un point précis... Alors il me fallut recouper des semaines de mauvais sommeil pour parvenir à quelque chose de correct. Et pas des moindres : le danger était imminent. J'étais incapable de savoir lequel mais j'étais sûr à cent pour-cents qu'on ne terminerait pas l'année. Nous étions à quelques heures du bal de fin d'année et j'eus à peine le temps de mettre la main sur un Finnbjörn apparemment pressé. S'il parut surpris des conclusions que j'étais parvenu à tirer, il ne broncha pas et acquiesça simplement. Il ne fallait pas rester et il se chargeait de prévenir les autres.

J'étais dans le parc lorsque l'incendie se déclara. C'était étrange de voir toutes ces flammes lécher les tours en pierre de notre école. Les cris se mêlaient à l'alarme stridente qui s'échappait des fenêtres explosées et je ne pris finalement même pas la peine de m'inquiéter. Ce que j'avais d'amis était probablement à l'abri et les autres n'avaient guère d'intérêt. Peut-être que c'était même, dans le fond, ce qu'on nous promettait depuis toujours ? La remise à zéro de cette société dérangée. S'il y avait une justice dans ce monde, nombre d'impurs expireraient une dernière fois dans ce brasier comme tant de sorciers l'avaient fait autrefois par leur faute. C'était un juste retour des choses et j'en appréciais la boucle parfaite... Évidemment, tout ne fut pas aussi simple que ça. Beaucoup s'en sortirent. Trop, en réalité. Il n'y eut que trois pauvres pertes à déplorer et Poudlard en ruine... À nouveau, la déception était grande et faisait, pour une fois, écho à celle de mon père. Les liens qui s'étaient distendus tant l'incompréhension mutuelle était grande se resserrèrent peu à peu alors que notre désarroi était commun. On nous invita à mettre notre pierre à l'édifice en venant aider à la reconstruction de l'école mais, à la place, il décida de nous emmener, ma mère et moi, profiter de l'été à Paris. De toute façon, cette école ne méritait pas de vivre de nouvelles heures et je me laissai aller à espérer que notre voyage en France serait l'occasion de visiter Beauxbâtons et, pourquoi pas, d'y finir ma scolarité. Mais une fois encore, l'espoir resta vain et notre séjour fut écourté tant l'heure, en Angleterre, était grave. Non content de reconstruire ce château maudit, le monde magique avait trouvé de bon ton d'engager une sang-de-bourbe pour en prendre la tête ! Il n'était plus question d'aller nulle part désormais puisqu'il fallait reprendre ce qui nous appartenait de droit avant qu'il ne soit trop tard. Pour cette cinquième année, le cap fut remis sur Poudlard, avec l'envie plus grande encore de renvoyer en Enfer, quoi qu'il advienne, tous ces hybrides immondes qui n'auraient jamais dû en sortir...


Famille et compagnie


Constance & Rufus d’Archambault (Grands-parents paternels)

Mes grands-parents se connaissent depuis toujours mais se sont rapprochés alors qu'ils étaient tous les deux sur les bancs de Beauxbâtons. Après avoir validé son diplôme sans la moindre fausse note, mon grand-père a brillé durant ses études de droit et s'est fait rapidement embaucher au sein du service législatif du Ministère de la Magie français. De ce que j'en sais, sa carrière fut exemplaire. Il a mis une ardeur toute particulière à freiner l'égalité des droits entre sorciers et nés-moldus... Il a même brigué la place de Ministre pendant un temps mais lors d'un déplacement, quelques opposants l'ont violemment pris à partie et les choses ont dérapé. Il y a eu une dizaine de blessés et un mort ; un né-moldu bien évidemment. Est-ce que c'est de sa main qu'il a perdu la vie ? Peut-être... Personne n'a de vraie réponse sur le sujet et lui laisse planer le mystère. Toujours est-il qu'il s'est enfui avec sa famille lorsque la situation a commencé à lui être très défavorable et c'est comme ça que ma famille s'est installée à Londres. Il n'a jamais plus fait de politique mais a réussi à entrer à l'Université Sorcière en tant que professeur de droit... souvent décrié, je le conçois. Aujourd'hui, il ne travaille plus mais passe son temps libre à s'entretenir du sort de notre monde avec tout ce que l'Angleterre fait de plus pur, cherchant à endiguer le phénomène de pourrissement du sang qui a cours en ce moment. Ma grand-mère, de son côté, s'est seulement occupée de l'éducation de ses cinq enfants mais elle l'a fait avec le plus grand soin et toujours dans des valeurs et des idéologies parfaites. Je l'ai toujours vu être le bras droit stable et fier de mon grand-père, toujours là pour le défendre et l'épauler, tenant tête avec lui à la Terre entière. Elle s'occupait souvent de moi quand j'étais enfant et a régulièrement pris le relai de ma mère lorsque nos nuits se faisaient trop courtes. Cependant, elle n'a jamais apprécié sa belle-fille, elle la trouve trop mesurée et trop prudente dans ses idées, refusant d'aller au bout des choses au nom d'une sécurité que nous n'aurons de toute façon jamais...


Cornelius d’Archambault (Père)

Dernier enfant d'une fratrie de cinq, mon père a toujours été un peu plus couvé que ses frères et soeurs. Il s'en retrouve forcément diminué aujourd'hui, moins courageux, moins prompt à l'action, moins incisif dans ses décisions... Bien sûr, il partage les idées du reste de la famille et a fait tout ce qu'il pouvait pour me les inculquer au mieux mais c'est un homme de l'ombre qui parle bien plus qu'il n'agit. Il a sa manière bien à lui de prendre part au combat qui nous concerne tous et le fait avec une distance calculée : d'assez près pour pouvoir se sentir impliqué et se vanter des victoires obtenues mais d'assez loin pour ne pas y laisser sa vie ni être véritablement inquiété au cas où la tendance s'inverserait... Néanmoins, il n'a jamais hésité à me pousser à faire honneur à notre famille, quitte à ce que j'en pâtisse à sa place. Il a fait ses études à Serpentard et après quelques années de commerce, il a repris la maison d'éditions Obscurus Books alors à la limite de la faillite et l'a redressée dignement. Aujourd'hui, nous en vivons très bien et on me destine à sa succession, ce que j'accepte avec grand plaisir. Ses choix éditoriaux ne plaisent malheureusement pas à tout le monde et il nous faut souvent essuyer les critiques et les actions en justice. Un comité d'auteurs nés-moldus nous a dans son collimateur depuis un moment et il craint qu'il nous faille un jour faire une place à l'un d'entre eux dans notre catalogue pour éviter les ennuis avec le Ministère qui prend de plus en plus ses aises dans la défense de ces sang-de-bourbes... Je ne vois pas pourquoi, moi, nous devrions changer notre façon de faire pour quelques écrivaillons qui se rêvent déjà grands auteurs. Après tout, impurs ou non, ils n'en restent pas moins médiocres. Avant d'hurler à la discrimination, peut-être faudrait-il commencer par apprendre à écrire. Oh, bien sûr, je ne prétends pas que ça changerait grand chose à leurs chances de percer chez nous mais ça serait toujours un bon début !


Rufus d’Archambault (Oncle)

C'est grâce à lui que j'ai décidé de ne plus utiliser mon véritable prénom. Les voir se retourner en même temps à chaque fois, Grand-Père et lui, c'était amusant mais pas assez pour me donner envie d'en faire autant avec mon propre père... Enfin qu'importe. Rufus était le plus âgé des frères de mon père et probablement le meilleur modèle qu'un enfant pourrait avoir. Comme tout le monde chez les d'Archambault, mon oncle a été réparti à Serpentard et n'a pas mis longtemps à s'y faire remarquer pour ses talents de duelliste (et son manque évident de fair-play). Il a rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres dès qu'il a été en âge de le faire et n'a jamais manqué une occasion de prendre part aux combats ! Je l'ai toujours entendu railler mon père au sujet de sa couardise avant de me glisser, non sans une certaine taquinerie, qu'il espérerait que je tiendrais plus de lui. J'aurais aimé être à ses côtés lors de sa dernière bataille mais malheureusement, ça ne fut pas le cas. J'ai appris officiellement sa mort quelques jours plus tard alors que nous profitions pleinement de la prise de pouvoir de Menesis Blackman. Qu'il soit mort pour rien me révolte et j'espère qu'un jour nous parviendrons à faire en sorte que sa perte ne soit pas totalement vaine...


Claire d’Archambault, née de Ravalet (Mère)

Autant j'aime ma mère autant, en toute honnêteté, je ne comprends absolument pas ce qu'elle fait dans cette famille-là. Ses propres parents, Jules et Hortense, l'ont poussée à épouser mon père parce qu'ils connaissaient notre famille depuis longtemps, que notre nom renvoyait aux heures glorieuses de la lutte anti-moldue dans leur pays et que notre compte en banque leur faisait miroiter monts et merveilles... Mais s'ils avaient vraiment voulu le bonheur de leur fille, ils ne l'auraient jamais encouragée à quitter sa France natale pour si peu. C'est la femme la plus douce et la plus aimante que je connaisse. Toujours souriante, toujours caressante, toujours à prendre soin de tout le monde... Elle déplore que sa belle-famille se lance dans des combats sans fin pour quelque chose qui ne lui apparait comme finalement pas si important que ça. Bien sûr, elle est de sang-pur, bien sûr, elle a été élevé loin des moldus et dans le dédain des nés-moldus mais elle veut seulement que chacun reste à sa place... Pourtant, on essaye souvent de lui faire comprendre qu'ils ne le font pas le moins du monde et qu'à ne rien faire on se fera voler la nôtre. Elle ne m'empêche de rien mais je sais qu'elle s'inquiète à chaque fois qu'il se passe quelque chose à Poudlard, craignant que la situation ne dégénère et qu'à exhiber ainsi nos idées, on finisse par en pâtir. Comme mon grand-père... comme mon oncle... Elle en a énormément voulu à mon père de me reprendre en main après mon séjour chez tante Gabrielle et je crois qu'elle n'hésiterait pas une seule seconde à le faire passer pour l'unique responsable de mes actes si jamais j'avais des ennuis...


La première fois ici

Les portes du Poudlard Express se refermèrent sur moi, encore tout essoufflé de la course au travers de la foule dense et pressée le long de la voie, ma valise tout juste jetée sur le sol du compartiment par mon père au bord de la crise de nerfs. On était en retard, comme toujours. S'il y a des tares familiales dont on se défait rarement, celle-ci est probablement la nôtre... À quelques secondes près, le temps de laisser ma mère trouver son foulard favoris par exemple, le train me serait passé sous le nez, disparaissant dans le tunnel qui menait au monde sans prendre la peine de me recueillir en son sein... Fort heureusement, un semblant de justice existait encore malgré les déboires que connaissaient encore le monde magique ! Alors que je traînais péniblement mon bagage le long de l'étroit corridor à moitié vidé de ses occupants, la voix de mon père résonnait encore à mes oreilles. Combien de fois s'était-il désolé d'envoyer son fils unique à l'école dans un contexte aussi affligeant ? Le brusque départ de Menesis Blackman n'annonçait rien de bon, le retour de Minerva McGonagall était de pire augure encore... L'espoir né l'année précédente s'était envolé en un rien de temps et nous offrait un avenir bien terne. Et là, dans ce wagon surpeuplé mais pourtant esseulé, loin de mes amis et des connaissances que la vie à Londres m'avaient offertes, je ne pouvais qu'acquiescer. Je n'étais pas convaincu de pouvoir retrouver qui que ce soit et la perspective de passer ce premier voyage en compagnie d'impurs de la pire espèce me donnait la nausée. Je n'avais aucune envie de décevoir ma famille. Les derniers conseils lâchés durant mon dîner d'adieux, la veille, étaient assez clairs : ma maison importait peu mais mes fréquentations seraient surveillées de près. Ce qui ne m'étonnait guère, soit dit en passant... Évidemment, je briguais Serpentard comme toute ma famille depuis que mes grands-parents s'étaient installés en Angleterre et que leur descendance errait dans les couloirs de Poudlard mais personne n'était jamais à l'abri d'une mauvaise surprise...

Un compartiment encore vide se dressa enfin sur ma gauche et sans laisser aux quelques rares âmes en peine encore à la recherche du Graal le temps de réagir, je me jetai sur la porte et ma veste sur un siège. Je ne me faisais pas d'illusions, bien sûr, je serais rapidement dérangé par les derniers retardataires qui, comme moi, avaient grimpé dans ce wagon pour ne pas louper l'heure du départ, mais au moins ils entreraient sur mes terres. Une tête passa un instant plus tard alors que je venais tout juste de mettre mon bagage dans les filets prévus à cet effet, et m'adressa un sourire désolé. Je ne pris même pas la peine d'ouvrir la bouche et regarda une fille d'à peu près mon âge tirer sa valise à l'intérieur. Peut-être espérait-elle que j'allais bouger pour l'aider, comme le gentleman que j'aurais dû être, mais ne sachant pas d'où elle venait, je ne me donnai pas cette peine. Si elle faisait partie des seuls sorciers qui auraient initialement dû pouvoir étudier à Poudlard, elle ne devait guère être très fréquentables. À aucun moment sa silhouette fine et ses cheveux blonds n'avaient pénétré mon champ de vision. À aucune soirée, à aucun dîner... Jamais... Alors si mes parents n'étaient pas amis avec les siens, ça sous-entendait certainement que je ne devais pas l'être davantage avec elle.

Toi aussi, c'est ta première année ? avait-elle demandé d'une voix haute perchée alors qu'elle reprenait son souffle sur le siège face au mien.

Pour toute réponse, elle avait obtenu un hochement de tête dédaigneux avant que je ne reporte toute mon attention sur le magazine que je tenais alors. Si la bande-dessinée retraçant un épisode de la vie de Merlin qui s'y étendait, comme tous les mois à la même page, ne me passionnait pas particulièrement, elle m'apparaissait toujours plus intéressante que la pauvre fille qui me faisait toujours face. Le silence retomba doucement, brisé à intervalle régulier par le crissement des roues sur les rails. Peut-être aurais-je dû prendre mon courage à deux mains et partir à la recherche de quelques têtes connues plutôt que de m'infliger la sienne mais je n'avais aucune envie de renoncer à cette place qui me revenait de droit tandis que, j'en étais certain, la sienne n'était que l'oeuvre d'un dérèglement génétique qu'il nous faudrait un jour réussir à contrer... Malheureusement, le son crispant de sa voix retentit à nouveau, me poussant à regretter mon entêtement...

Tu sais comment ça se passe, à l'école ?

Je haussai un sourcil par-dessus la couverture de mon numéro du Journal des Petits Sorciers. Comme dans toutes les écoles du monde, du moins je le supposais. Je n'y avais jamais mis rien qu'un pied, bien sûr, mes parents refusant à juste titre de tomber aussi bas mais il n'y avait aucune raison pour qu'il y ait une différence évidente... Elle dut probablement comprendre la bêtise de sa question puisqu'elle s'empressa de rajouter :

Pour les maisons, tu sais ? J'en ai entendu parler dans la boutique de robes... Dans le Rue de Travers.

Je crus que mes oreilles allaient se mettre à saigner et que mon coeur s'arrêtait de battre. C'était comme si l'air si pur de la campagne qui nous entourait à présent, là où nous n'aurions dû sentir que l'herbe verte des prés encore baignés de soleil, devenait tout à coup nauséabond. Je ne m'étais pas tromper, cette fille faisait immanquablement partie de cette sous-race contre laquelle le monde sorcier aurait dû se battre depuis longtemps. Je la toisai un instant en silence, ne sachant trop si je devais répondre à quelque chose d'aussi insignifiant qu'un sang-de-bourbe... Mais d'humeur magnanime, je consentis finalement à éclairer sa lanterne.

T'as pas à t'en faire, tu finiras sûrement à Poufsouffle, lui expliquai-je alors avec un sourire compatissant, il paraît qu'ils acceptent n'importe qui. Même ceux qui n'auraient jamais dû avoir leur place à Poudlard... Comme toi.

Si son visage se fendit d'un sourire rassuré à mes premiers mots, probablement heureuse que quelqu'un l'aiguille enfin et accepte d'apaiser ses angoisses somme toute justifiées par le monde inconnu qui l'attendait malgré toute logique, il disparut presque aussitôt. Ses paupières papillonnèrent un instant, comme pour s'assurer qu'elle avait bien entendu. Le doute remplaça la surprise, puis l'incompréhension, pure et simple. Je repris finalement, sur le même ton qu'un professeur face à un élève qui ne comprendrait pas grand chose. Le même ton que m'avait souvent accordé ma mère, après des heures vaines et lasses sur des cahiers qui ne comportaient que des exercices péniblement faux...

C'est une école de sorciers, tu sais ? Elle hocha la tête dans un regain d'assurance qui me fit un peu pitié. Et bien les enfants qui sont issus de familles moldues ne devraient pas pouvoir y entrer. Ce sont juste des erreurs de la nature, ils ne devraient même pas exister, en réalité. Mon père m'a dit qu'il y avait des magicochercheurs en train de travailler sur une solution pour réparer cette faille génétique avant qu'elle n'aille trop loin et ne contamine toute notre société. Tu n'aurais jamais dû quitter ta misérable petite vie pour venir ici. Tu vas le regretter, c'est dommage...

Mon sourire doux ne m'avait pas quitté et j'observai avec un plaisir tout enfantin les émotions se succéder dans son regard bovin. Ses longs cils se mouillèrent des larmes qu'elle retenait alors que je haussai les épaules avec indifférence. Je ne savais pas, à l'époque, à quel point je disais vrai et combien elle le regretterait l'an prochain, lorsque Blackman ferait son grand retour et contraindrait à l'esclavage la vermine qui grouillait dans nos couloirs. Pour l'heure, je me contentai seulement d'avoir fait du moment merveilleux de sa journée l'un des pires souvenirs de ses premiers pas dans le monde sorcier et espérai avec force qu'elle garderait précieusement ce conseil aux airs de menace. S'il pouvait y en avoir une, rien qu'une, qui ne se sente pas la bienvenue aujourd'hui malgré tous les beaux discours et l'accueil chaleureux que les blaireaux lui adresseraient sûrement, je pourrai m'estimer utile et me complaire dans la fierté méritée de mes parents. La blonde ne m'adressa plus la parole du trajet, me jetant par moment des regards d'une froideur pathétique. Elle disparut aussitôt le train entré en gare et était grimpée dans une barque avant même que je n'ai pu atteindre la rive.

Si j'avais espéré retrouver mes amis avant de traverser le Lac, il n'en fut rien. La marée bruyante et remuante qui s'écoulaient de chaque porte rouge était trop dense pour remarquer quoi que ce soit et les embarcations se remplissaient à la chaîne, m'empêchant de discerner qui que ce soit. Je finis par prendre place dans l'une d'entre elle, le coeur étrangement lourd, et refilai la lanterne graisseur aux gamin grassouillet assis à côté de moi. Il devait se sentir dans son élément et on ne verrait même pas la différence entre la graisse qui salissait le manche et celle que ses gros doigts risquaient d'y laisser... J'allais faire mes premiers pas dans la plus prestigieuse école de magie des environs (du moins continuait-on à le prétendre) entouré de tout ce que la société sorcière faisait de plus indigne d'intérêt. J'espérais que mon père s'excuserait de m'avoir imposé ça par notre retard et qu'il chargerait ma mère de mettre la main sur quelque cadeau pour réparer l'affront. J'aurais dû être au milieu de mes proches, à arriver en maîtres dans les entrailles de notre château mais, au lieu de ça, j'écoutais une rouquine boutonneuse débiter les pages entières de l'Histoire de Poudlard. La désillusion était grande mais heureusement le trajet relativement court. Je quittai la barque sans un regard en arrière et laissai la doublure désespérément noire de ma cape d'uniforme claquer au gré de mes pas. J'essayai de me frayer un chemin parmi tous ses premières années ébahis mais ne retrouvai finalement que la blonde avec qui j'avais partagé mon compartiment. Son regard croisa le mien, elle détourna la tête et accéléra la cadence. Je finis par abandonner l'idée de retrouver qui que ce soit entre ces imbéciles et préférai me concentrer sur ma répartition à venir. C'était l'un des plus grands moments de la vie d'un jeune sorcier, après la découverte de ses pouvoirs (les miens s'étaient déclarés durant mon séjour en France, alors que l'Ethonian que j'essayai de monter refusait de se laisser faire et s'était soudainement figé le temps de me laisser m'installer) et l'acquisition de sa baguette magique...

Le groupe que nous formions alors s'introduisit bruyamment dans la Grande Salle sous les regards curieux et ennuyés de nos aînés. Même si j'avais été prévenu, en découvrant la beauté de la Grande Salle je ne pus retenir une exclamation de surprise si semblable à celles de mes camarades. Le ciel faisait incroyablement réel et je me surpris à penser que les chandelles flottantes étaient bien plus belles que les étoiles réelles. J'appréciai ce spectacle presque autant que celui de la décomposition du visage de la sang-de-bourbe de mon compartiment. Et aussi naturellement que si j'y avais passé ma vie, je me sentis chez moi. J'allais passer ici les sept prochaines années de ma vie, entre ces murs plus qu'entre ceux de l'appartement que nous occupions à Londres. Mon regard clair passait entre les élèves installés aux tables, souriant poliment quand je reconnaissais un ami de la famille, cherchant ceux vers qui il me faudrait rapidement me tourner pour être certain d'avoir les bonnes bases pour commencer cette nouvelle page de mon existence, puis le groupe s'arrêta au pied de l'estrade. Un petit discours dénué d'intérêt, la chanson du Choixpeau dont mon oncle m'avait moqueusement vanté les mérites et la Répartition débuta enfin. Je n'eus pas à prendre mon mal en patience bien longtemps que mon nom retentissait déjà.

D'Archambault, Cornelius Junior !

J'avais déjà commencé à perdre l'habitude d'être appelé par mon véritable prénom tant mes parents, après des heures de discussion, de négociations acharnées et d'exigences implacables, ne l'utilisaient plus que pour accentuer encore le ton dramatique de leurs réprimandes. Je me redressai avec toute la fierté qui était déjà mienne et grimpai doucement les marches une à une. Je n'avais rien à craindre, je savais ce que je valais. Le Choixpeau, aussi mauvais auteur soit-il, le verrait sans le moindre mal et comprendrait qu'il n'y avait qu'une seule maison à laquelle je pouvais appartenir. Je ne comptais pas le laisser n'en faire qu'à sa tête et m'envoyer ailleurs, qu'importe s'il me fallait passer une heure sur ce maudit tabouret. Je ferai mon entrée à Serpentard, quoi qu'il m'en coûte, ou je ne la ferais pas...

QUESTION DU CHOIXPEAU
Une personne pas douée tombe dans le lac noir, malheureusement, il est le seul témoin de la scène, que fait-il ? – S'il s'agit de quelqu'un que j'estime, je ferai tout ce qui est en mon possible pour le tirer de là, quitte à me mettre dans une position inconfortable. Si c'est quelqu'un qui ne mérite pas nécessairement de mourir sur le champ, j'appellerai à l'aide sans me mouiller pour autant. Je ne suis pas un monstre, vous savez, je n'ai aucune envie d'avoir la mort d'un camarade sur la conscience. Mais dans le cas où ce serait un sang-de-bourbe... Si jamais on vous pose la question, je suis arrivé trop tard et je n'ai malheureusement rien pu faire. De toute façon, c'est très mauvais de braver le destin alors c'est sûrement mieux comme ça !




Dernière édition par C. Junior d'Archambault le Sam 17 Oct - 14:07, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 1:42

Direct tu ouvres avec une citation d'Oscar Wilde, eukay Yerk

Bienvenue à ton petit monstre Anoushka
Revenir en haut Aller en bas
Le Choixpeau Magique

Le Choixpeau Magique



À SAVOIR

Arrivé(e) le : 21/04/2011
Parchemins rédigés : 1912
Points : 0
Crédit : (c) Septimus Veturia
DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin:
Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus:
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Left_bar_bleue0/0JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty_bar_bleue  (0/0)
Disponible pour un RP ?:
D'autres comptes ?:

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 12:03




Bienvenue parmi nous

De la Mort-aux-rats, voilà ce qu'ils auraient dû donner à Cornelius Junior pour qu'il arrête de brailler étant bébé. Ca nous aurait évité de le supporter ensuite sifflote Mais bon, visiblement c'était trop demandé Rolling Eyes Bon, comme je m'y attendais, ce perso sert à rien, il va chouiner avec les autres bolosse de Sang-purs sur l'incompétence des adultes alors qu'ils devraient juste se regarder dans un miroir pour constater qu'ils ne sont pas mieux de leur côté What a Face Enfin bon ... j'ai quand même hâte de voir ce qu'il va donner, ça risque d'être drôle JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) 1434744687 Re-re...bienvenue parmi nous, je ne te fais pas le speech classique, tu connais la maison, t'es déjà un vieux meuble Cissy JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) 2738742592



Encore un Archambault ? Tous de la racaille. Ta place est évidement à ...
SERPENTARD
!
Serpentard Serpentard Serpentard



Quelques conseils pour bien commencer


Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors mieux vaut l'avoir fait tout de suite. Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un poste vacant.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ce serait bête de ne pas savoir comment rapporter des points à ta maison. D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe. Et comme les votes, c'est le bien, Top-Siter rapporte des points !

N'empêche que le meilleur moyen d'obtenir des points reste d'aller en cours. Et oui, nous sommes dans une école et nos chers professeurs vont se faire une joie de t'apprendre tout ce qu'ils savent. Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible .

Il n'y a pas que les points des sabliers qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis ! Tu peux aller lire ce sujet pour savoir exactement ce que c'est que les points défis. N'oublie pas de créer ton sujet d'ailleurs, qu'on puisse tous t'en proposer ! Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points en allant voir la fiche ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que vous avez un point, vous pouvez voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000...

Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 12:06

Petit souillon ! Et dire qu’on avait presque réussi à être des gens bien chez les Serpys Surprised

J’apprécierai de détester ton perso Ange
Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2105
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Left_bar_bleue2000/2000JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 12:59

Bave Bave Bave

Je crrrois qu'on devrrrait bien s'entendrrre. What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 13:10

@Felicia A. Williams ; C'est pas lui, le monstre, ce sont tous les impurs ouais. Yerk

@Jace T. Bolt ; Mais noooooon, entre camarades de maison dignes de ce nom, il faut se soutenir... sifflote

@Finnbjörn K. Sørensen ; Je sens qu'on s'entend déjà, même. Brooklyn
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptySam 21 Déc - 13:21

Oh ce perso ! Yerk
Oui, je crois qu'on va bien s'entendre aussi Rolling Eyes
Re-bienvenue !! cheers
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptyDim 22 Déc - 10:01

Serpentard Cissy

Tu aimes les cas désespérés ? What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptyDim 22 Déc - 11:36

OH GOD ! Cissy Yerk Un voyant Rusé Et qu'est-ce qu'il voit ? Ange

Re-Bienvenueeeee !!! Câlin
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptyDim 22 Déc - 12:12

@Eliana Bradley ; Ah oui ? sifflote J'ai hâte de voir. What a Face

@Bonnie L. Elsing ; Il paraît qu'il en faut bien... Et puis après avoir payé pour finir bleu, je crois que je pouvais pas tomber plus bas, de toute façon. Cissy

@Alexis V. Sherwin ; Bah écoute... pas grand chose... Ça se saurait si je faisais des perso' avec une utilité. Rougi
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) EmptyLun 23 Déc - 1:50

T'es trop rapide Yerk

Mais c'trop bien Yerk

Jade
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty
Message(#) Sujet: Re: JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
JUNIOR — "La seule chose qui nous soutienne tout au long de la vie, c'est la conscience de l'immense infériorité de tous les autres" (O. Wilde)
Page 1 sur 1

Sauter vers: