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Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE}
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Message(#) Sujet: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMar 19 Nov 2019 - 23:29

Je n’arrêtais pas de bailler devant la lecture intense mais fatiguante de La Philosophie du matérialiste : pourquoi les Moldus préfèrent ne rien savoir. Il était presque 23h, mais je ne pouvais me résoudre à me coucher. Il faisait froid dans cette vieille salle. Emmitouflée dans mon plaid gris, je me demandais si j’allais passer toutes mes nuits ici, en hiver. Regagner le dortoir n’était pas une mauvaise idée pour ma santé, mais comment y songer après la manière dont j’avais traité Hilary ? Je n’avais pas été fière de mon comportement envers elle durant la soirée d’Halloween, l’ayant tout bonnement snobée. Le plus dur, c’étaient les cours. Je faisais toujours en sorte d’arriver en retard, de m’asseoir au fond de la salle et de repartir aussitôt le cours terminé. Je m’efforçais de rester la plus discrète possible, parfois en ne participant pas du tout. Le plus difficile était d’éviter la Grande Salle lors des repas. Souvent, je me réfugiais en cuisine et demandais gentiment aux elfes de m’ignorer. Conséquences : j’étais souvent stressée, fatiguée (manque de sommeil) et ne mangeais que peu.

Mais par-dessus tout : jamais je ne m’étais sentie aussi seule. Être loin d’Hilary, c’était aussi me tenir à l’écart de mes autres camarades pour éviter de me justifier à propos de ma meilleure amie et de moi. Du moins, ancienne amie ? Cela me déchirait le cœur d’y penser, mais depuis notre discussion au Parc, plus le temps passait, plus notre relation faiblissait. Nous étions en froid et notre amitié s’en trouvait grandement menacée. J’ignorais ce qu’en pensait concrètement Hilary, elle qui n’avait pas fait de vague à la soirée hantée. Peut-être que je ne comptais plus à ses yeux ? Blessée par mon comportement lâche et incompréhensible, elle s’était probablement rabattue vers d’autres amies ? Je refermais mon livre d’un geste las. J’avais essayé de me plonger intensément dans la lecture, mais rien n’y faisait et j’avais beau lutter : tout me ramenait à Hilary Fitzpatrick-Priest. Je me mis debout, prise d’une envie pressante. Je regardais ma montre : il se faisait plus que tard, peut-être que les préfets avaient fini leur ronde ? Et même si ce n’était pas le cas, je pouvais compter sur Prudence pour me tirer d’affaire. Du moins, c’était ce que j’espérais.

Habillée le plus chaudement possible, je pris la direction des toilettes du 2ème étage, ma baguette dans ma poche arrière en guise de prévention. Lampe torche en main, je marchai rapidement dans les couloirs froids et obscurs du 4ème étage. Une fois les toilettes des filles trouvées, je n’y traînai pas longtemps par peur de me faire surprendre par Mimi. Je quittai les toilettes en un temps record et avec un minimum de bruit, faisant en sorte que mes pas résonnent le moins possible. Or, un peu avant d’atteindre les escaliers, un léger bruit attira mon attention. Je m’arrêtai net. La panique s’empara soudain de moi alors que j’éteignais ma lampe. Mais c’était déjà trop tard, car l’on avait détecté ma présence. J’attendis quelques longues secondes que la personne silencieuse se déclare et se présente. Et qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je compris qu’il ne s’agissait pas d’un préfet. J’allumai ma lampe et la pointai vers l’élève en question : « Aster ? » fis-je avec un grand étonnement.


Dernière édition par Eliana Bradley le Mar 18 Fév 2020 - 12:06, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMer 20 Nov 2019 - 16:28

J'entendais discuter, en bas, dans la salle commune des Serpentard. Peu m'importait pour ma part ; si nous traînions la triste réputation d'être hautain, je ne dérogeais guère à la règle, y compris parmi les « miens ». Pour la faire plus simple, j'étais assis sur mon lit dans le dortoir, rideaux tirés, mon chat Asham roulé en boule dans l'enchevêtrement des draps, et un lourd ouvrage dans les mains. J'étudiai l’astronomie – une discipline qui me fascinait. J'avais toujours aimé la nuit, et m'y balader, forcément, ce qui y était lié m'intéressait.

Étudiant les propriétés des satellites de Jupiter, je relevai brièvement les yeux en entendant les garçons remonter peu à peu pour aller se coucher. Toujours dans l'ombre de mon lit fermé, je décidai de les ignorer – comme toujours.

Mon comportement ne m'avait guère aidé à me faire des amis parmi les Serpentard, mais, les côtoyant un peu trop à mon goût, je ne pouvais les laisser deviner mon identité. Je me méfiais de tous, grâce aux sales coups de ma grand-mère. De toute manière, il m'était difficile de socialiser avec eux. Peut-être avais-je vécu trop longtemps avec des moldus, mais les sorciers étaient compliqués à aborder.

Quoi qu'il en fut, mes jambes me picotaient. Je ne savais jamais si c'était parce que j'avais besoin de me les dégourdir un peu, ou à cause du sortilège, mais, entendant les garçons du dortoir aller se coucher un par un, j'envisageais une petite balade nocturne.

Je consultais l'heure. Autant éviter les préfets. Oh, certes, ils m'avaient déjà aperçu déambulant dans les couloirs, et je m'étais pris quelques remontrances, mais cela ne m'avait jamais empêché de recommencer.

Veillant à ce que chacun semblât endormi, refermant mon épais ouvrage, je tirai doucement le rideau de mon lit et glissai une cape sur mes épaules. Saisissant ma canne, je tâchai de sortir aussi silencieusement que possible du dortoir.

Dans la salle commune, veillait encore quelques élèves d'années supérieures, mais qui semblaient plus occupés à travailler qu'à me prêter attention. Je sortis donc discrètement de la salle pour me retrouver dans les couloirs des cachots.

Je les quittai pour les étages. Je n'aimais guère l'atmosphère des cachots... Peut-être pourrais-je faire un tour dehors ? Mais le froid commençait à réveiller des douleurs au niveau de mes genoux, et je ne me sentais pas le courage de me coucher avec des élancements dans les jambes. Je décidai donc de rester dans les couloirs du château, claudiquant doucement avec ma canne.

La lumière d'une lampe attira mon attention. Un préfet, ou un autre promeneur nocturne ? Des ennuis en vue, ou non ? J'avançai doucement vers la personne. De toute façon, il m'était impossible de passer inaperçu avec le bruit que faisait ma canne contre le sol de pierre.

La lampe se ralluma et je fronçai les sourcils devant la soudaine lueur pour déterminer qui se tenait là. Je fus surpris de découvrir une élève de ma promotion, qui me reconnut également.

« Oh. Eliana. »


Quelle gêne. Pourquoi devions-nous nous croiser ? Est-ce que je devais faire demi-tour, ou engager la conversation ? Il était vrai que je la côtoyais assez peu, mais elle m'avait l'air sympathique... Allez, un petit effort, Aster.

« Que fais-tu ici? »

… ce n’était pas gagné.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptySam 23 Nov 2019 - 22:29

Je me traitai mentalement d’idiote pour mon manque de réactivité. Alors que j’avais entendu un bruit de claudication à quelques mètres devant moi, je n’avais pas éteint ma lampe pour autant. La baisser n’était pas la solution la plus appropriée étant donné que j’allais me faire prendre. Cependant, je fus à la fois surprise et soulagée lorsque je devinais la présence d’Aster Courtesy, mon camarade de Serpentard – les bruits de la canne au sol m’aidant grandement. « Oh. Eliana. » me reconnut ce dernier à son tour. Estimant mal poli de pointer ma lampe torche sur son visage, je me rapprochai de lui en abaissant la source de lumière. « Que fais-tu ici ? » me questionna le Vert et Argent. Je retins une expression de sincère étonnement. Au moins, il avait le mérite d’être direct. Je réfléchis à toute vitesse, ne souhaitant pas lui divulguer mon campement dans l’une des salles du 4ème étage. Peut-être devais-je tenter un cas de somnambulisme ? Mais connaissant Aster, il était bien trop intelligent pour être dupé par un mensonge aussi lamentable.

Je soupirai non par agacement mais pour me détendre avant de dire simplement : « J’avais une envie pressante, je reviens des toilettes du 2nd étage. » Un silence lourd et pesant survint, durant lequel nous nous contentâmes de nous fixer curieusement. Je devinais qu’Aster venait des sous-sols, mais je ne comprenais pas pourquoi il était monté jusqu’ici. Peut-être avait-il un rendez-vous nocturne ? La Salle Commune des Poufsouffle se situait à côté des cuisines. Il ne restait que celle des Serdaigle et des Gryffondor. Sous le regard inquisiteur – du moins, c’était ce qu’il me semblait – du Serpentard, je ne pus m’empêcher de détailler le pourquoi de ma présence dans ces couloirs. « Tu dois sûrement te demander ce que je fais là, à cinq étages en dessous de mon dortoir ? Eh bien, on va dire que je fais le mur de ma salle commune ! » ris-je un peu pour essayer de détendre l’atmosphère. Et… C’était raté. Après tout, Aster n’en avait probablement rien à faire et avait sûrement voulu être poli. Nous ne nous étions jamais adressés réellement la parole, seulement des « bonjour » ou des « excuse-moi » pour ne pas nous marcher dessus entre deux cours. Je crois bien que j’avais eu plus de conversation avec Judith depuis le début de ma scolarité.

De plus en plus gênée par la situation, je décidai de tout dire à Aster. Après tout, il avait l’air de faire preuve de discrétion et de ne pas tout divulguer de la vie privée des autres à tort et à travers. « À vrai dire, je suis ici parce que j’ai élu domicile au 4ème étage. C’est… compliqué comme histoire, mais disons que je n’arrive plus à dormir dans mon dortoir. » Je marquai une pause avant de continuer. « Tu as peut-être un rendez-vous quelque part ? Je ne demande pas car je suis indiscrète, je ne dirai rien à personne, je te jure. Mais si tu n’es pas attendu, je te propose de venir boire un thé dans ma chambre improvisée pour se réchauffer. Je ne vais pas tarder à remonter, il fait de plus en plus froid. Et bon, si tu as envie de passer du temps, je peux peut-être être de bonne compagnie ? » C’était probablement une proposition qui devait le surprendre, mais je réalisai que c’était moi qui avais besoin de compagnie. Aster était libre de prendre la décision qui lui convenait.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyDim 24 Nov 2019 - 14:16

Eliana prit un certain temps pour me répondre, mais je ne relevai pas. Après réflexion, ma question pouvait se retourner contre moi, et je rechignai un peu à admettre que j'avais besoin de prendre l'air hors de mon dortoir. Un handicapé se promenant dans tout le château, quelle bonne idée, vraiment... Mais c'était trop tard pour revenir en arrière, alors qu'il en soit ainsi.

Son explication, qui suivit le flot de mes pensées, me laissa dubitatif, de même que la phrase qui suivit. Faire le mur de sa salle commune ?... Qu'essayait-elle de cacher avec ses piètres tentatives de justification ? Si elle appréciait également les balades nocturnes, qu'elle le dise, point final. Au moins, nous serions sur la même longueur d'onde. Il n'y avait pas vraiment beaucoup d'explications à nos présences respectives loin de nos dortoirs.

Un brin gêné, je laissai un silence un peu pesant s'installer. J'avais le sentiment qu'il allait s'éterniser encore longtemps et commençai franchement à envisager l'idée de faire volte-face après une quelconque phrase courtoise quand elle reprit la parole pour une longue tirade qui, ma foi, me surprit franchement.

« Un rendez-vous ?... »

Moi, un rendez-vous avec quelqu'un ? Dans un autre monde, peut-être. Je retins une envie de pouffer. Cela ne me correspondait tellement pas... Mais il était vrai qu'Eliana et moi-même nous connaissions que peu.

C'était déjà plus étonnant d'apprendre qu'elle ne séjournait plus dans son dortoir. Même moi m'y efforçais. Quelle raison se cachait derrière cette étrange décision ? Nous avions tous nos secrets, certes, certains brûlants, d'autres moins.

« Je n'ai pas de rendez-vous, non. » dis-je avec un sourire.

L'idée me faisait toujours autant rire intérieurement.

« Disons que je faisais une balade nocturne, tout simplement. »

Maintenant se posait une autre question. Accepter ou refuser son offre ? Elle m'avait l'air sympathique, et je n'aurais pas refusé un thé – je préférais le café, mais à cette heure tardive, c'était plutôt déconseillé. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvions rester ainsi, à nous dévisager en chiens de faïence, dans l'attente que des préfets ou un quelconque professeur nous tombât dessus. Je pouvais continuer ma promenade, ou la suivre.

Je décidai de tenter ma chance. Qu'avais-je à perdre ? Pas grand-chose. Et puis, j'étais plutôt curieux quant à son déménagement hors de son dortoir. Apprendre à connaître une camarade de cours ne pouvait pas me tuer, tant que je restais discret quant à ma propre identité.

« Ma foi, pourquoi pas ? Je ne refuserais pas un thé. »

Il était vrai qu'il faisait froid, mais j'en avais l'habitude, après tout. Le climat humide de mon île natale n'était guère comparable, mais au niveau des températures, j'avais vu bien pire.

J'en étais nostalgique, d'ailleurs, du lieu de mon enfance ; avant que tout ne vole en éclat. Avant la magie, la famille maternelle, le reste... Quand ma sœur, ma mère et moi formions un trio heureux, au milieu de l'herbe verte qui entourait notre maison, à côtoyer des moldus avec naturel. Je ne savais plus vraiment palabrer, désormais, du moins spontanément, et mes liens avec les autres étaient tendus, voire inexistants.

Oui, après tout, pourquoi ne pas boire un thé ?

« Je te laisse m'indiquer le chemin. »

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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyLun 25 Nov 2019 - 21:39

C’était assez intimidant de discuter avec Aster Courtesy. Il avait l’air de plus en plus agacé à mesure que je lui parlais. Mais j’étais comme ça lors de situations embarrassantes, je voulais combler le vide à tout prix. Or, il me semblait avoir piqué sa curiosité lorsque le terme « rendez-vous » avait franchi mes lèvres. « Un rendez-vous ? » avait répété le Serpentard, quelque peu décontenancé. Puis, avec léger sourire, il répondit à sa propre question aussi simplement que ça : « Je n’ai pas de rendez-vous, non. » Cela expliquait encore moins sa présence ici, mais je ne voulais pas paraître davantage indiscrète. « Disons que je faisais une balade nocturne, tout simplement. » Il n’était donc pas attendu… Toute envie de dormir m’avait quittée depuis un moment. Je voulais juste ne pas rester seule, à bouquiner minablement dans une vieille salle improvisée en chambre à coucher. J’avais eu l’impression qu’Aster avait mis du temps à se décider à me rejoindre. « Ma foi, pourquoi pas ? Je ne refuserais pas un thé. » avait-il répondu après un long silence avant de me laisser lui ouvrir le chemin. Je me doutais bien qu’Aster, ne me connaissant pas assez et me croisant inopinément au milieu d’un couloir en pleine nuit, n’allait pas me suivre en toute confiance. Sa réponse me procura une sensation de joie électrisante.

« Dans ce cas, suis-moi. On va se faire les plus discrets possible. » indiquai-je en pointant ma lampe torche loin devant nous, attendant que le Serpentard ne vienne à ma hauteur. Nous avançâmes lentement dans des couloirs longs, froids et obscurs, le bruit de la canne d’Aster dérogeant à ce silence que je trouvais lourd et oppressant. Arrivés au 4ème étage, nous nous arrêtâmes quelques instants pour écouter les bruits environnants. Je voulais être sûre que nous étions seuls. A priori, pas de préfets ni d’esprits frappeurs dans les parages. « La voie est libre ! » chuchotai-je avec entrain avant de nous avancer jusqu’au « lieu de rendez-vous improvisé ». « Voici mon humble chambre. » ironisai-je avec une faux ton d’humilité une fois que nous fûmes à l’intérieur.

Il ne faisait pas chaud dans la salle, même si elle était assez grande pour y accueillir toute une classe. Des bureaux et des chaises étaient anarchiquement empilés les uns sur les autres au fond de la salle. Des toiles d’araignées et des tâches de moisissure ornaient les coins les plus inaccessibles. Et au milieu de toute cette atmosphère peu accueillante, trônait un sac de couchage improvisé avec un plaid gris au-dessus, quelques bouquins sur une étagère au bois moisi et un petit chaudron posé à même le sol. Quelques tasses provenant de la cuisine figuraient parmi la vaisselle ainsi que deux petites cuillères. Et enfin, mon sac, ma robe de sorcière et mes effets personnels étaient posés à quelques mètres de là, sur une vieille table mitée. Je récupérai deux chaises au fond de la salle avant d’inviter le jeune homme à s’asseoir. « Je vais préparer le thé, je n’en ai pas pour longtemps. »

Sortant ma baguette, je la pointai vers le dessous du chaudron préalablement rempli : « Inflamare ! »

1er lancer :
2 – 4 – 6 : [Réussite] Des flammes se mettent à crépiter, faisant réchauffer le thé tandis que j’invite Aster à nous rapprocher du feu pour ne pas mourir de froid.


1 – 3 – 5 : [Echec] De la fumée s’échappe de ma baguette, rien de plus. Soupirant, je ne baisse pas les bras pour autant. Il suffit de recommencer !

2ème lancer :
2 – 4 : [Réussite]
Cette fois-ci, des flammes apparaissent bel et bien. Mais malencontreusement, elles ne sont pas assez fortes pour nous réchauffer. Dommage.

1 – 3 – 5 – 6 : [Echec] Encore une fois, c’est raté. « Désolée, je crois bien que je suis une mauvaise hôtesse. » fis-je avec un sourire crispé.


HRP:


Dernière édition par Eliana Bradley le Lun 25 Nov 2019 - 21:41, édité 1 fois
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Le Hasard

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Arrivé(e) le : 28/06/2011
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Points : 36
Crédit : (c) Septimus Veturia
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyLun 25 Nov 2019 - 21:39

Le membre 'Eliana Bradley' a effectué l'action suivante : Le Hasard


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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyJeu 28 Nov 2019 - 0:32

Poudlard, la nuit, avait une ambiance qui seyait bien à la triste réputation que le château se traînait depuis ces dernières années. Plutôt qu'un préfet ou un quelconque professeur, l'on se serait attendu à voir surgir de derrière les angles des couloirs quelque épouvantard, ou autre non-être glauque propre au monde sorcier.

Les non-être n'étant pas les pires, par ailleurs. Leur existence avait beau être une énigme, ils ne semblaient pas avoir la conscience propre aux êtres humains, avec la malice pernicieuse qui allait avec.

Quant aux armes de destruction massive, il avait, après tout, suffit d'un simple Feudeymon pour réduire notre école en ruines. Ils – nous – n'avions rien à envier aux moldus. Peut-être avais-je côtoyé ces derniers trop longtemps... Probablement, selon certains. Mais pouvoir comparer les deux mondes, comme les deux faces d'une même pièce, était fascinant. J'en regrettais presque de ne pas avoir pris Étude des Moldus – mais ma grand-mère aurait probablement fait une attaque, en y repensant.

J'y pensais en suivant Eliana. Mes pensées vagabondes ne cessaient jamais de courir dans tous les sens. Le son de ma canne ne me tirait plus de mes réflexions depuis bien longtemps, maintenant. Il faisait partie de mon quotidien, inlassable tintement sur le sol de pierre.

Je jetai un regard en biais à la Gryffondor. Était-ce dans ses habitudes d'inviter les gens qu'elle croisait en pleine nuit à boire un thé ?... Je me sentais brusquement un brin nerveux. Non que je pensais qu'elle avait de mauvaise intention à mon encontre – cela ne semblait être son genre, après tout – mais cela me faisait me souvenir de pourquoi je me tenais éloigné des autres ; j'étais peu capable de tenir une discussion civilisée. Le silence dans lequel nous arpentions le château en était une preuve. Je ne savais faire la conversation.

Devant la salle où Eliana séjournait d'après ses dires, je marquai un arrêt. Dormait-elle vraiment là, dans ce nid de poussière, de saleté, avec les meubles empilés les uns sur les autres et le froid ? Des ouvrages reposant – sacrilège – sur un bois pourri, un peu de vaisselle, quelques affaires... Ma surprise dépassée, je m'asseyais sur son invitation. Joignant mes mains sur ma canne, je la regardai commencer à faire chauffer l'eau.

Je commençais à me poser des questions. Pourquoi dormir là et pas dans son dortoir ? Mais nous n'étions probablement pas assez proches pour que j'aborde le sujet. Après tout, je ne connaissais d'elle que ce que je voyais et entendais en cours, ou parfois, au détour d'un couloir, comme aujourd'hui – en moins... grandiloquent ? Surprenant ? Impromptu ?

Impromptu, c'était le mot. Je m'attendais toujours plus ou moins à croiser des gens lors de mes balades – j'étais facilement repérable par les préfets, après tout – mais ce genre de scène dérogeait à l'ordinaire. J'étais légèrement mal à l'aise, dans le silence qui nous entourait, troublé par le crépitement du feu. Bon, il fallait bien dire quelque chose, n'est-ce pas ?

- Ce n'est... pas trop inconfortable, de dormir ici ?


Rien ne disait qu'elle avait envie de se confier, mais je ne parvenais à trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMar 3 Déc 2019 - 19:37

Je sentais le regard d’Aster derrière mon dos tandis que je m’occupais à surveiller l’intensité du feu tout en cherchant de quoi faire un thé. Mes ustensiles étaient sommaires, Aster allait donc se contenter de ce que j’avais sous la main. Je lui jetai un léger coup d’œil, lui souriant avec gêne. Lui, était assis sur l’une des chaises qui avaient servies pour de nombreux cours. Ses deux mains appuyées sur sa canne posée entre chacune de ses jambes, il avait l’air assez pensif. Il devait me prendre pour une pouilleuse ! L’eau commençait à bouillir alors que j’apprêtais deux tasses avec deux sachets de thé à la bergamote, ainsi que deux petites cuillères. J’ouvris ma petite boîte à sucre… qui était vide. Je grimaçai. Je me tournai vers Aster : « Je suis désolée, mais je n’ai plus de sucre. Il va falloir faire sans. » Une fois que l’eau fut bouillante, je retirai précautionneusement le chaudron du feu avant d’en verser le contenu dans les deux tasses, essayant tant bien que mal de ne pas en renverser tout autour. Puis, je tendis la tasse de thé bien chaude à mon invité avant de prendre place à côté de lui, laissant le feu nous réchauffer.

Je humai le parfum de mon propre thé avec délectation, quant tout à coup, Aster brisa le silence : « Ce n’est… pas trop inconfortable, de dormir ici ? » Je le regardai, franchement surprise. Il avait semblé hésitant à me poser la question, peut-être même qu’il était mal à l’aise. Je souris tristement, les yeux dans mon thé, avant de répondre : « Je ne vais pas te mentir, c’est inconfortable, surtout avec le temps qui se rafraîchit. Mais… je ne peux tout simplement pas retourner dans mon dortoir… » Je m’arrêtai. Je ne souhaitais pas faire étalage de mes sentiments enfouis depuis plusieurs semaines. Cependant, la soirée de Halloween avait été un rappel brutal à ma réalité. Hilary ne m’aimait pas comme je l’aimais. D’instinct, mes doigts se crispèrent sur ma tasse, me forçant à ne pas craquer devant un camarade que je ne connaissais que de vue. Or, combien de temps allais-je me contenter de sourire bêtement à tout le monde alors que le cœur n’y était plus ? Combien de temps encore allais-je rester dans cette salle obscure et glacée alors qu’un véritable lit m’attendait dans la tour ? Combien de temps encore avant de craquer à force de solitude et de ne plus être moi-même ?

Mes yeux s’humidifièrent alors que mon regard était toujours plongé dans le thé. Je pris une gorgée, profitant enfin de la douce chaleur descendant jusque dans mon estomac. Je reposais ma tasse sur ma sous-tasse avant de continuer mes explications, le cœur lourd : « Il y a… quelqu’un que j’aime… Et… ça fait depuis quelque temps déjà. J’ai voulu me confier à… lui… elle… c’est une fille… au fait. C’est ma camarde de dortoir, mais… je sais qu’elle n’a pas les mêmes sentiments que moi et… comme c’est ma faute… tout ça, toute cette histoire, je… j’ai décidé de venir ici… pour la laisser respirer et… parce que je ne suis pas une véritable amie. » Aster devait être confus : il n’y avait pas pire façon que d’expliquer les choses. Néanmoins, je me sentais impuissante. On ne récolte que ce que l’on sème. J’aurais pu enterrer ce genre de sentiments et continuer à être l’amie dont avait besoin Hilary, et uniquement son amie. Au lieu de cela, j’avais agi avec une détermination sans nom ce samedi d’octobre, la dernière fois où l’on avait passé du temps ensemble d’ailleurs.

Cette fois-ci, c’en était trop, et les larmes se mirent à couler dans le plus profond des silences.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyJeu 5 Déc 2019 - 18:22

Drôle d'ambiance que celle-ci. Deux élèves prenant un thé sommaire dans une salle de classe abandonnée – et poussiéreuse, qui plus est. J'étouffai un éternuement dans ma manche. J'étais toujours aussi perplexe. Pourquoi dormir ici plutôt que dans le confort de son dortoir ? Non que je ne l'en blâmât. Si je pouvais me passer des garçons de mon dortoir, je le ferai avec plaisir, mais nettement moins si c'était pour vivre dans ce genre d'endroit ; enfin bref. Qu'est-ce qui l'avait amenée à vivre ici, pour commencer ? À moins qu'elle ne soit dans le même cas... particulier de moi, je ne voyais pas trop de raisons, mais il était vrai que je ne m'intéressais guère aux autres après tout.

Je secouai la tête pour montrer que je me fichais bien qu'il y ait du sucre ou non. Certes, j'aimais mon thé sucré, mais je pouvais tout à fait en profiter s'il était amer. Je n'étais pas bien compliqué, sur ce point-là. Plus sur le café. Je détestais le café sans sucre – mais ce n'était pas le sujet, ici. J'attendis patiemment, et un brin nerveux, qu'elle finisse de préparer le thé.

Une fois celui-ci prêt, je pris la tasse qu'elle me tendit, humai l'odeur de bergamote qui s'en échappait et soufflai doucement sur le liquide. Je relevai les yeux lors de sa réponse à ma question précédente. Pourquoi ne pouvait-elle pas retourner dans son dortoir ?... Je la scrutai, avec un regard presque inquisiteur – sans que cela ne soit mon attention.

Je la sentis se crisper, plongée dans ses pensées, et m'arrêtai brièvement pour avaler une gorgée de thé chaud pour ne pas donner l'impression que je la surveillais. Le goût de la bergamote emplit mes sens, en même temps que l'eau parfumée. Un brin d'amertume. Je savourai le goût, relevai les yeux et restai statufié, pris dans sa tirade.

Eliana était... en train de pleurer ?

Mince. Mince, mince, mince. Tout récapituler, d'abord. Elle était amoureuse d'une fille – pour l'effet que cela me faisait, il y avait pire qu'être lesbienne, il y avait être moi ! – qui était dans son dortoir, dans en même année, une Gryffondor également... Hilary ? Elle passait son temps avec elle, après tout.

Donc elle était amoureuse d'Hilary – si ma supposition était correcte – et s'était faite jeter. Je pouvais plus ou moins imaginer le cauchemar que cela avait dû être.

Et maintenant, il fallait que j'essaie de la réconforter, parce que cela se faisait moyennement de partir tout simplement de la salle comme l'asocial que j'étais. Par quoi, où commencer ? Briser le silence, au moins.

« Eliana... Je ne connais pas tous les détails, mais je ne pense pas que tu ais une responsabilité quelconque. Tu es juste amoureuse, voilà tout. Tu n'as pas à vivre ici juste pour cela ?... De plus, cela ne fait pas de toi une mauvaise amie. Au contraire, selon moi. »


Est-ce que je m'exprimais bien ? Je n'en étais même pas sûr. Ce n'était pas mon truc, de réconforter les gens. Je ne les fréquentais pas. Tout ce que j'avais, je le tenais de ma mère, fervente défenseuse de ce que j'étais face aux autres, y compris ses propres parents et sa fille. Je me raclai la gorge, mal à l'aise, avalai une gorgée de thé pour reprendre contenance.

« Je pense que tu n'es pas en tort, et que dormir dans ton dortoir n'empêche pas le moins du monde Hi... ton amie respirer. »


Mince, encore une fois. J'avais failli laisser échapper son prénom. Bon, c'était grillé de toute façon qu'il s'agissait d'elle, mais quand même..

Je regardai Eliana. Mes mots avaient-ils suffit, pour calmer un peu ses larmes ?
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptySam 14 Déc 2019 - 19:40

Je ne parvenais plus à faire face à Aster. Redoublant d’efforts pour contenir mes légers tremblements, de vives émotions m’envahirent. Chagrin, regret, honte, peur, insatisfaction. Il m’était difficile de les distinguer les unes des autres. Je me mis de profil pour cacher mon visage aux sillons humides. Je n’étais pas du genre à pleurer. Rapidement, j’effaçais mes larmes avant que celles-ci ne coulent à nouveau. Flûte ! Je n’étais qu’une infantile pleurnicheuse. Je ne pleurais pas aussi facilement, et encore moins devant des étrangers. Étrangers… Aster n’en était peut-être pas un ? Du moins, je le connaissais de vue, et nous partagions des cours depuis plus de deux ans. Je devinais cependant à quelle point cette situation devait être embarrassante pour lui. D’ailleurs, une lourde ambiance s’installa. Je n’osais croiser le regard du Serpentard, mais je sentais bien que celui-ci n’était pas des plus à l’aise. J’essuyais encore les larmes qui ne cessaient de couler avant de souffler un peu, essayant de reprendre contenance. Je jetai un coup d’œil à mon interlocuteur, l’air le plus gêné au monde. Or, à ma grande surprise, je fis face à un regard privé de lassitude et réellement inquiet.

« Eliana…, m’interpella Aster. Je ne connais pas tous les détails, mais je ne pense pas que tu ais une responsabilité quelconque. Tu es juste amoureuse, voilà tout. Tu n’as pas à vivre ici juste pour cela ?... De plus, cela ne fait pas de toi une mauvaise amie. Au contraire, selon moi. » Je considérais Aster d’un regard sérieux. Lui se montrait franc, direct, compatissant… La tension qui s’était accumulée au centre de ma poitrine devint plus soutenable et je me tournai complètement vers mon camarade, plus légère. Les larmes cessèrent entre deux reniflements. Je me levai rapidement pour chercher un mouchoir quelque part dans mes affaires avant de me rasseoir, toujours face au Serpentard. Ce dernier reprit alors que je demeurais silencieuse : « Je pense que tu n’es pas en tort, et que dormir dans ton dortoir n’empêche pas le moindre du monde Hi… (Je plissai les yeux un court instant, mais ne l’interrompis pas.) ton amie de respirer. » Aster essayait-il de me réconforter ? Alors qu’il ne me connaissait pas ? Qu’on ne partageait rien ? Pour la première fois depuis longtemps, je m’autorisai à sourire. D’un sourire franc, spontané.

« Merci Aster, réagis-je d’une petite voix, ça me rassure ce que tu dis, mais… tu le penses vraiment ? Et supposons que je ne sois pas une mauvaise amie pour… cette personne, je ne peux plus faire marche arrière, et encore moins prétendre rester son amie, tu es d’accord ? » Et voilà que je demandais conseils à un camarade dont je ne savais rien. C’était bien une première. Eliana faisait état d’âme de ses passions au premier venu ! Certes, la parole était libératrice, mais pas des moins déroutantes. D’autant plus que j’avais cru entendre que le Vert et Argent était un fin observateur. Je le jaugeais avec l’air le plus sincère dont j’étais capable avant de reprendre : « Selon toi, je devrais retourner au dortoir comme si de rien n’était ? Je n’ai pas l’impression qu’Hilary ait compris la nature de mes sentiments… C’est peut-être du déni ou une simple étourderie de sa part, mais disons que la dernière fois où l’on a passé du temps ensemble, je lui ai tout dit, mais ça ne s’est pas passé comme prévu. » Je marquai une pause, me remémorant ce souvenir pénible et douloureux. « Hilary est différente de nous deux… Elle… n’a pas les mêmes capacités de jugement que toi et moi. »

Je soupirai, un peu lasse face à ce souvenir aux relents frustrants. J’étais complètement perdue. « Je ne sais plus quoi faire… » murmurai-je, mon regard rivé sur la canne d’Aster.

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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMar 17 Déc 2019 - 17:01

J'étais soulagé. Mes mots semblaient avoir eu un effet sur Eliana, puisqu'elle se calma quelque peu. Il était peu supportable de voir quelqu'un pleurer, encore moins d'échouer à le réconforter.

N'avais-je moi-même pas versé des larmes maintes et maintes fois ? Pour des broutilles, enfant, quad je m'écorchais le genoux, ou plus tard, face à l'ire de ma grand-mère. J'avais fini par devenir insensible aux gens essayant de s'en prendre à moi. Tant qu'ils ne connaissaient pas ce pour quoi mes aïeuls me haïssaient, rien ne pouvait m'atteindre ; d'autan que j'étais devenu fort. Et que je ne comptais pas m'arrêter là ; mais ce n'était pas le sujet ici.

Le sourire d'Eliana me rassura encore davantage. Peut-être y aurait-il une issue positive à la tournure étrange qu'avait pris les événements.

J'écoutai ses paroles avec attention, une main sur ma canne par habitude, l'autre tenant la tasse, dont l'odeur parfumée parvenait à mes narines.

« Qu'est-ce qu'être une mauvaise amie, selon toi ? » De l'impression qu'elle me donnait, elle semblait amicale, gentille et empathique. Pas quelqu'un pouvant blesser sciemment autrui, donc. « Même si tu l'es, je pense qu'il y a toujours moyen de se rattraper. » Là, je dansais sur un fil. Je ne pesais pas totalement ce que je venais de dire. Dans le cas présent, si ; en règle générale, non. Parfois, il n'y a pas de marche arrière possible ; mais hors de question de le lui dire, elle n'avait pas besoin de l'entendre.

Il était donc bien question d'Hilary ; j'avais touché juste.

« Retourner au dortoir comme si de rien n'était serait dur principalement pour toi, je pense, plus que pour Hilary, si elle n'a pas saisi ce qu'il se passe. La connaissant, il est fort possible qu'elle n'ait pas compris ; après, je n'étais pas présent quand vous vous êtes confrontées, donc je ne peux rien assurer. »

Je pris le temps de boire une gorgée de thé pour réfléchir calmement à la suite de ma tirade.

« Peut-être », dis-je, « que tu devrais le lui dire franchement, qu'elle ne se méprenne pas. Si elle ne partage pas tes sentiments, ce sera rude, mais au moins tu seras fixée. La connaissant... je ne vois guère d'autres moyens. »

Je posai sur Eliana un regard compatissant. Je ne pouvais guère m'autoriser ce genre de sentiments. Si je devais tomber amoureux, il faudrait que la personne concernée sache qui je suis, et cela... Cela, je ne pouvais me le permettre. Pas pour l'instant. Un jour, peut-être... Du moins, je l'espérais.

Quand plus personne ne serait en capacité de me menacer, sans doute.

« Je ne vois »
, complétais-je, « que cette solution. Si le lui dire en face est trop compliqué, écris-lui une lettre. Hilary est... un peu lunaire. Si ce n'est pas direct, elle risque de ne pas comprendre. »

Inspiration. Je pensais complètement ce que j'allais ensuite lui dire, et cela me surprenait moi-même. Mais dans le monde froid et fermé d'esprit des sorciers, connaître quelqu'un dont la situation sortait de l'ordinaire – ici, une fille en aimant une autre – me réchauffait légèrement le cœur, et m'incitait à me rapprocher.

« Si jamais la réponse qu'elle te donne... est, disons, douloureuse, sache que je serais là si tu en as besoin. »


Par Merlin. J'espérais, pour le coup, ne pas me faire jeter.

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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyJeu 19 Déc 2019 - 22:47

J’avais cru que le fait de prononcer son nom me condamnerait aux yeux d’Aster. Que ce dernier me prendrait en pitié ou dans le pire des cas, en rirait. Mais ce ne fut absolument pas le cas. Prononcer le nom d’Hilary m’avait fait un bien fou, m’avait allégée d’un poids que je ne portais plus seule sur mes épaules. En mon for intérieur, une petite voix me rassurait sur la présence du Serpentard. Était-ce l’intuition ? Peut-être bien. Quoi qu’il en fût, je savais que je pouvais compter sur Aster désormais. Pour la première fois depuis ce soir-là, je ne me sentis plus aussi seule. La parole était libératrice et je n’avais plus peur d’être jugée, d’être différente. Du moins, pas devant le jeune homme. D’ailleurs, ce dernier n’était pas dans le jugement. Au contraire, dans son regard, se lisait une sincère inquiétude et de l’empathie pour moi. Qui eut cru qu’Aster fût aussi compréhensif ? Après avoir écouté mes questions et mes confidences, mon interlocuteur ne tarda pas à rétorquer : « Qu’est-ce qu’être une mauvaise amie selon toi ? » Il marqua une pause, me laissant réfléchir à cette question dont je n’avais pas la moindre réponse avant d’ajouter : « Même si tu l’es, je pense qu’il y a toujours moyen de se rattraper. »

Aster n’avait pas tort. Je posai ma tasse de thé sur un rebord de table derrière moi avant de me prendre la tête entre les mains, comme si je venais de réaliser à quel point j’avais agi de manière stupide. La peur fait faire les choses les plus idiotes, les plus incompréhensibles aux humains. Nous avions toujours eu ça en commun avec les moldus. Et durant tout ce temps où j’avais été séparée de ma meilleure amie, j’avais pensé l’avoir perdue pour toujours. Je ne m’étais même pas battue pour sauver ne serait-ce que notre amitié. Je m’étais contentée de la blesser, d’agir comme une véritable andouille. Maintenant que j’y pensais de façon précise, je n’étais même pas sûre qu’Hilary avait bien compris de qui j’étais amoureuse. J’avais pris ma décision cet après-midi-là sans même donner une once de choix à mon amie. Hilary avait un cœur généreux et sincère. Nous étions faites pour être les meilleures amies du monde. Elle le pensait et je le pensais également. Nous étions faites pour nous compléter. C’était une évidence.

J’écoutai attentivement les conseils d’Aster le cœur plus léger, les bras posés paisiblement sur mes jambes cette fois-ci. Finis les remords et les angoisses, les auto-flagellations mentales et les apitoiements. Il était temps de résoudre le problème. « La connaissant, continuait Aster, il est fort probable qu’elle n’ait pas compris ; après, je n’étais pas présent quand vous vous êtes confrontées, donc je ne peux rien assurer. – Disons qu’elle a compris que j’aime les filles, mais… je n’ai pas souvenir de lui avoir clairement avoué mes sentiments. Je… je me suis basée sur mon propre ressenti… Mais je me trompe sûrement ! » avouai-je dans un léger sourire, un air gêné. « Peut-être que tu devrais lui dire franchement, qu’elle ne se méprenne pas. Si elle ne partage pas tes sentiments, ce sera rude, mais au moins tu seras fixée. La connaissant… je ne vois guère d’autres moyens. » Je réfléchis à nouveau aux paroles pleines de bon sens du Serpentard. J’appréciais beaucoup sa franchise et sa sensibilité. Il avait raison. Je devais rectifier le tir vis-à-vis de la jolie blonde. La question était : comment ? Je me voyais mal débarquer dans notre dortoir après tout ce temps et lui déclarer ma flamme devant nos camarades. Je pouvais m’assurer que nous soyons seules, mais quelqu’un pouvait surgir à tout moment et surprendre notre conversation.

Soudain, Aster m’inspira la solution idéale. Une lettre, bien-sûr ! C’était évident. « Hilary est… un peu lunaire, reprit Aster. Si ce n’est pas direct, elle risque de ne pas comprendre. – C’est pas faux ! » assurai-je dans un léger rire, revoyant des souvenirs d’une Hilary confuse dans de nombreuses situations. « Si jamais la réponse qu’elle te donne… est, disons, douloureuse, sache que je serais là si tu en as besoin. » Une fois de plus, mon intuition avait vu juste. Un énorme sourire s’afficha sur mon visage. Un sourire sincère, chaleureux. Ce sourire que j’avais perdue depuis quelques temps. « Aster, tu es… super. Merci infiniment ! Je suis tellement touchée, si tu savais ! Je ne regrette absolument pas de t’avoir proposé de boire un thé ensemble, ha ha ! Je… J’avais écris une lettre à Hilary l’année dernière. Un garçon de Poufsouffle était tombé dessus par accident, il me l’avait restitué sans rien dire à personne heureusement. Mais… la lettre a brûlé avec le reste de mes affaires l’année dernière. Il est peut-être temps d’en récrire une meilleure. » Je repris ma tasse de thé qui commençait à tiédir et repris une gorgée avant d’ajouter : « C’est décidé, je lui écris une lettre dès demain ! Je te tiendrai informée de sa réaction, si tu veux bien ? Dans tous les cas, je dois régler ça toute seule avant que ça n’empire… Merci encore pour tes conseils. »

Il était déjà plus de minuit lorsque je regardai en biais ma petite horloge, mais je n’étais pas prête à laisser partir Aster. Je repris une gorgée de thé avant de demander : « Assez parlé de moi. Et toi, tu me dirais pourquoi tu étais dans les couloirs, en pleine nuit ? » fis-je d’une petite voix dont la curiosité n’était pas assumée. Néanmoins, je voulais bien apprendre à connaître davantage mon sauveur.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMar 24 Déc 2019 - 10:44

Eliana semblait aller mieux, ce qui me rassura quelque peu. M'occuper des gens en larmes n'était pas un domaine dans lequel j'excellais, après tout, bien que je savais être compréhensif. Je bus une autre gorgée de ma tasse de thé tiédi. J'avais parlé plus que je ne l'aurais pensé ; ce n'était guère dans mes habitudes. J'étais plutôt quelqu'un qui parlait peu et restait dans son coin, mais je ne pouvais laisser Eliana avec ses pensées sombres. Elle restait une bonne camarade de classe, après tout. Et qu'elle soit attirée par les filles, dissonance dans le monde sorcier très fermé d'esprit, me faisait penser à autre chose qu'à la propre particularité.

Leur histoire partait donc d'un malentendu. J'ignorais comment Hilary jugeait les personnes homosexuelles, mais elle me semblait assez gentille pour ne pas être profondément infecte envers elles, ou même tout simplement dans le refus. Enfin, cela, c'était Eliana qui devait le savoir mieux que moi après tout. Je ne connaissais Hilary que comme étant camarade, pas une amie proche.

Dans les histoires de cœur, supposai-je, les ressentis faisaient une grande part, et pouvaient tout mettre en l'air. Ce n'était là que des suppositions, n'ayant pas le loisir d'en avoir ; n'en ayant pas la possibilité, dirais-je plutôt. Si avouer aimer les filles était si ardu, je n'osais penser à mon propre cas.

Je regardai Eliana en biais. Serais-je un jour assez proche de quelqu'un pour me dévoiler ? J'en doutais quelque peu. Je ne me sentais guère à ma place dans ce monde, parmi ces gens dont une partie continuait leur délire pro-sang-pur.

Quand il s'agissait de garder des secrets, je frôlais l'excellence, imitant ma mère qui après treize années refusait toujours de dévoiler quoi que ce soit à propos de mon géniteur. Impossible de savoir quoi que ce soit de lui – à croire qu'il n'avait jamais existé, et que ma mère avait simplement eu une aventure d'une nuit, ou recours à une PMA moldue. La connaissant, ce ne serait pas si surprenant. Prétendre ne pas vouloir révéler un faux secret était une façon comme une autre d'en cacher un plus brûlant.

Une leçon de vie à laquelle je tâchais de me conformer.

La gratitude d'Eliana me toucha sincèrement et j'esquissai un sourire presque embarrassé. Je ne m'attendais pas à tant ; je n'avais rien attendu en particulier, pour être plus exacte. « Une lettre est une bonne idée, oui. » Cela avait le mérite d'éviter les oreilles indiscrètes. Je hochai la tête à la suite de sa tirade. « Pas de problème, n'hésites pas à m'en parler si tu le souhaites. »

Nouvelle gorgée de thé. L'heure avançait et avec elle la fatigue pointait le bout de son nez. Je fus surpris par sa question.

« Oh... J'apprécie simplement les balades nocturnes. Je n'aime pas trop quand il y a du monde, alors je vais souvent faire un tour, le soir. »


Ce n'était pas la seule raison, évidemment. Cela me permettait de passer le temps en attendant que mes camarades de dortoir n'aillent se coucher, pour aller dormir à mon tour. Je passais pour un solitaire doublé d'un insomniaque, mais cela me convenait parfaitement. Eliana semblait aimable et ouverte d'esprit, mais je n'étais pas prêt à lui dire pourquoi je fuyais ainsi la compagnie d'autrui.
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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyVen 10 Jan 2020 - 0:20

Je ne savais comment être plus reconnaissante vis-à-vis d’Aster. Je ne le connaissais que très peu, pourtant, je ne résistais pas à l’occasion de lui offrir quelques sourires de gratitude. Après avoir discuté du sujet tant épineux, nous déviâmes sur les activités nocturnes du Serpentard, ou plus précisément sur les motivations de ces balades. Curieuse de l’avoir trouvé vagabonder dans les couloirs à une heure assez tardive, je n’avais pas pu me retenir de lui en demander les raisons. Peut-être n’y avait-il pas de rendez-vous nocturne ? Peut-être était-ce seulement une soudaine envie due à l’insomnie ? Avec tout ce qu’il s’était passé ces dernières années à l’École, je me doutais que bon nombre d’élèves avaient des difficultés à trouver le sommeil. Je voyais bien les angoisses et réveils brutaux dû aux cauchemars de mes camarades de dortoirs. Pour ma part, je n’avais pas échappé à ces angoisses nocturnes, et particulièrement au cours de ces deux derniers mois.

À ma question, je crus discerner de la surprise sur le visage de mon interlocuteur. Avais-je été trop indiscrète ? J’avais éprouvé le besoin de me confier ce soir, certes. Cependant, ce n’était probablement pas le cas d’Aster. « Oh… J’apprécie simplement les balades nocturnes. Je n’aime pas trop les balades quand il y a du monde, alors je vais souvent faire un tour, le soir. » Je fus très attentive à la réponse du jeune homme. Il paraissait être de nature solitaire, ou du moins, apprécier le calme de temps en temps. « Je vois ! » répondis-je simplement non sans dissimuler mon intérêt. « Je vais peut-être te paraître un peu trop curieuse, mais ne te vexe pas ou ne le prend pas pour toi si je te pose des questions. C’est que… ça m’arrive de traîner dans les couloirs le soir, et je ne tombe pas souvent sur des camarades. C’est… agréablement surprenant ! Je me sens un peu moins bizarre… »

Je repris une autre gorgée de thé avant de réaliser que ma tasse était vide. Je déposai ma tasse sur la table derrière moi avant de me tourner à nouveau vers mon « invité » : « Tu reprendras du thé ? Il fait tellement froid que je viens de me rendre à compte à quel point ça refroidit vite. » J’adressai un sourire d’excuse à Aster. Mamie m’aurait hurlé dessus face à mon accueil déplorable. Si le Serpentard était déjà assez ouvert d’esprit face à mes conditions de vie, ce n’était pas une raison d’être négligente. J’acquiesçai face à la réponse d’Aster avant de m’exécuter. Reprenant ma place près du feu, seule source de chaleur et de réconfort au milieu de cette salle désuète, je me réchauffai les mains en les frottant l’une contre l’autre. Je remarquai qu’il était déjà minuit passé, mais je ne voulais pas encore relâcher mon camarade. Je voulais que cette soirée dure encore un peu. J’agissais encore un peu par égoïsme. Je le regardai avec hésitation avant d’interrompre le silence : « Dis-moi, qu’est-ce que tu penses de la direction de cette année ? » Je passais du coq à l’âne, mais je désirais savoir son opinion en toute objectivité. Ma question avait été délibérément large car je voulais connaître avec sincérité le point de vue du Serpentard. Bien-sûr, c’était non sans comparer avec les pratiques du directeur des années précédentes…

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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyVen 24 Jan 2020 - 20:15

Je sentais la gratitude d'Eliana à son attitude et ses sourires. Cela me mettait cependant plus mal à l'aise qu'autre chose. Étais-je en train de nouer une relation, toujours basée sur le mensonge et les secrets de mon identité ? Je gardai les lèvres closes. La rouge et or me paraissait digne de confiance, et ouverte d'esprit – n'était-elle pas amoureuse d'une fille, après tout ? – mais j'étais comme un animal sauvage, méfiant et sur la défensive sous des abords calmes et dénués d'inquiétude.

Je balayai mes pensées sinistres. Je n'avais fait que la croiser, échanger quelques mots, un thé et des conseils. Cela restait une relation ténue, qui demanderait du temps pour devenir plus solide. Je n'étais pas obligé de me sentir mal à cause de mes subtiles dérobades. Je finis ma tasse de thé, sentant le liquide tiédi et parfumé couler dans ma gorge.

Déposant le récipient, je joignis mes mains sur ma canne dans un mouvement familier, les doigts frôlant les détails de la tête sculptée. De bois sombre à la tête de dragon sculptée dans l'ivoire, elle laissait entrevoir la richesse de ma famille mais aussi un certain raffinement. Quand j'avais dû faire un choix pour m'aider à marcher, mon choix avait été scrupuleux, malgré mon jeune âge d'alors. Cette canne, j'allais la garder longtemps, et serait une signature, une marque de mon identité ; autant s'imposer dès le départ avec une arrogance mâtinée d'un sens du goût exquis, quitte à m'éloigner inconsciemment de certains et être apparié contre ma volonté à d'autres.

La voix de la jeune fille me sortit de mes pensées. Elle aussi, alors, aimait les promenades nocturnes. C'était presque un phénomène que nous ne nous soyons pas encore croisés. « Je ne me vexe pas », répondis-je, « et j'admets me sentir moins étrange également. »

Je hochai la tête quand elle me reproposa du thé. Parfumé, doux, j'appréciai celui qu'elle avait choisi, et le thé en général. Je repris une tasse pleine, réchauffant mes mains, et soufflai doucement dessus, apaisé par les fragrances s'en dégageant. « Je te remercie. »

Sa question, qui suivit, me prit au dépourvu. Je pris un temps pour réfléchir. Ce que je pensais de la direction de cette année ? Il était vrai que Londubat n'avait guère été à la hauteur de nos espérances ; ou plutôt, qu'il avait voulu en faire trop, et qu'à cela s'était joint des catastrophes qui n'étaient pas de son fait. Quant à son prédécesseur, je ne l'avais heureusement pas connu.

« Honnêtement, je ne saurais te répondre. J'attends de voir ce que cela va donner, mais je n'ai guère confiance, si l'on se réfère aux directions passées. »


C'était un sujet un brin brûlant. La directrice était pro-moldu, et si je n'adhérais pas aux idéologies sang-pur, il me fallait savoir à quel camp appartenait mon interlocuteur – interlocutrice, ici. Mais, du fait de ses fréquentations, j'avais une assez bonne idée de ses opinions.

« J'espère », dis-je avec prudence, « que sa politique calmera les ardeurs sang-pur de certains élèves. »


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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptySam 8 Fév 2020 - 19:29

Je voyais bien que ma question sur les compétences de la direction avait pris Aster au dépourvu. Je me renfrognai quelque peu sur ma chaise, désirant me rétracter quant à ma demande. Après tout, le Serpentard ne connaissait pas mes opinions sur le monde magique, l’affiliation du Ministère de la Magie et encore moins celles de Miss Appleton. Nous étions ici pour boire du thé et passer du temps, non pour nous préoccuper de la manière dont cette école pouvait ou devait être dirigée. Toutefois, ma curiosité finissant encore par prendre le dessus, j’écoutai avec une infinie attention l’opinion du Vert et Argent : « Honnêtement, je ne saurai te répondre, fit ce dernier avec franchise. J’attends de voir ce que cela va donner, mais je n’ai guère confiance, si l’on se réfère aux directions passées. » Inconsciemment, j’expirai de soulagement. J’ignorais encore pourquoi son opinion m’importait autant, mais j’étais rassurée de voir que nous ne divergions pas d’avis. Aster n’hésita pas à ajouter : « J’espère que sa politique calmera les ardeurs sang-pur de certains élèves. » Bizarrement, je me mis à rire à cette réplique. De façon ironique, bien-évidemment. Or, je ne pouvais être plus en adéquation avec les propos du jeune homme.

« J’espère aussi ! » finis-je par prononcer après une bonne phase de rire. « Depuis ma première année ici, je n’ai eu de cesse de tomber sur des pro sang-pur. Ou du moins, c’est ce qu’ils prétendaient être pour des raisons qui les concernaient… Quoiqu’il en soit, je partage ton avis ; il n’y rien de plus stupide que d’oser croire en la pureté ou l’impureté du sang ! Ce ne sont que des idées basées sur la haine et la peur de la différence. » répliquai-je avec une grimace de dégoût. J’eus une rapide pensée pour mes grands-parents et nos voisins avant d’ajouter : « Tu sais, j’ai toujours vécu parmi les moldus et les sorciers. Je suis d’ailleurs allée à l’école moldue avant mon entrée à Poudlard. Pour moi, les moldus et les sorciers ne sont pas si différents. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses. La seule grande différence entre nos deux mondes serait peut-être le secret magique, mais c’est une autre histoire. » Je bus une dernière gorgée de mon thé avant de le reposer sur la table derrière moi. Je n’avais aucune envie de refaire un tour aux toilettes au risque d’être vue par un préfet, ou pire.

Le temps passa encore alors que nous discutions de sujets tout aussi intéressants les uns que les autres. J’interrompis notre discussion à contre-cœur lorsque je détaillai ma montre avec stupéfaction. Il était plus de minuit passé et j’espérais qu’Aster n’aurait pas trop de souci à rentrer dans son dortoir. « Il est déjà tard… Je devrais peut-être te raccompagner… ? Au moins jusqu’au rez-de-chaussée ? Tu auras moins de risque de te faire prendre. » Je débarrassai Aster de sa tasse que je posai près de la mienne et me couvris de ma cape avant de sortir de la chambre et de prendre la direction des escaliers. Les rayons de la lune nous aidèrent à nous repérer dans l’obscurité. Je ne voulais pas me risquer à nous éclairer de ma baguette au risque d’accroître notre visibilité. Lorsque nous arrivâmes au grand Hall, j’adressai un sourire chaleureux au Serpentard : « J’espère que tu as passé un bon moment ? En tout cas, si un soir tu as besoin de parler ou de conseils, tu sais où me trouver, j’aimerais te rendre la pareille. Du moins, si je ne regagne pas mon dortoir d’ici là ! » fis-je d’un sourire gêné. « Aster, merci pour tout… Bonne nuit et sois prudent sur le retour. » lui adressai-je avant de regagner la vieille salle.

De retour dans ma salle au confort minimal, je me glissai avec plaisir dans l’équivalent de mon lit. Je regardai pensivement les flammes du feu crépiter. Puis, sans hésiter davantage, je récupérai dans mes affaires une plume, mon encrier et une feuille de parchemin vierge. Après quelques minutes de réflexions, je commençai la rédaction de ma lettre. « Chère Hilary… » Non, me dis-je avant de barrer le « chère ». Un simple Hilary suffisait.

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Message(#) Sujet: Re: Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} Promenons-nous dans le noir... [ft. Aster] {TERMINE} EmptyMar 18 Fév 2020 - 11:27

Si le rire d'Eliana me surprit, je n'en montrais rien, attendant patiemment qu'elle rebondisse sur mes propos. Au moins, elle semblait partager mon opinion quant aux né-moldus, mais ce n'était guère étonnant.

Je hochai la tête à ses propos.

« C'est même surprenant, le nombre de pro sang-pur. Je ne saurais dire d'où cela vient, mais ils me paraissent étrangement nombreux et surtout affirmés dans leurs convictions. »


« Tu sais, j’ai toujours vécu parmi les moldus et les sorciers. Je suis d’ailleurs allée à l’école moldue avant mon entrée à Poudlard. Pour moi, les moldus et les sorciers ne sont pas si différents. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses. La seule grande différence entre nos deux mondes serait peut-être le secret magique, mais c’est une autre histoire.

« Je suis également allé à l'école moldue »
, dis-je en réponse. Je finis ma tasse de thé, laissant le liquide chaud me réchauffer. Je rebondis ensuite sur ses propos.

Je ne vis guère le temps passer. Eliana était de bonne conversation, et je n'avais guère l’opportunité de discuter avec mes pairs, tardivement ou non. Aussi, pris par nos échanges, je ne fus pas trop étonné par l'heure lorsque nous nous interrompîmes. Je lui laissais ma tasse, maintenant froide entre mes mains.

« Avec plaisir », répondis-je quand elle proposa de me raccompagner. Il était vrai que ma canne était plutôt bruyante, même si à mon avis nous avions plus de chance de nous faire attraper à deux plutôt que chacun de notre côté ; mais j'appréciai l'attention.

Resserrant les pans de mon manteau sur moi, nous descendîmes donc jusqu'au rez-de-chaussée, sans croiser de préfet, fantôme ou autre professeur, à mon grand soulagement. Vu l'heure, nous aurions eu droit a une sacrée remontrance, voire des points en moins, et je n'étais pas vraiment quelqu'un de très populaire qui pouvait se permettre cela.

Une fois dans le Grand Hall, je fis face à Eliana. « J'ai passé un bon moment, oui. J'espère que toi aussi. » Mon ton un peu guindé rendait tout cela formel mais j'espérais qu'après avoir passé autant de temps ensemble, elle ne s'en offusquerais pas. « Merci pour ta proposition et rentre bien », souris-je légèrement.

J'espérais pour elle qu'elle finisse par revenir à son dortoir ; la pièce dans laquelle elle dormait ne donnait guère envie et ne devait pas être confortable.

Tournant les talons, je rejoignis ma salle commune le plus discrètement possible, puis mon dortoir. Les ronflements de mes camarades me rassurèrent ; ils dormaient tous. Je me défis de mes habits dans le noir quasi-complet puis me glissai dans mon lit, tirant les rideaux à baldaquin sur moi. Tête posée sur l'oreiller, je songeais que me lever le lendemain allait être rude, mais qu'après tout je m'étais fait une... amie ?
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