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Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie
Antonella L. Mancini

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Message(#) Sujet: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyMar 30 Juil - 15:47

SKYLER
&
BONNIE
Tell the world i'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday.
Brighton. L'air de la mer toute proche me revigore tandis que j'observe la grande roue, sur la plage. Je suis enfin chez moi mais le temps m'est compté, comme à chaque fois. Je ne suis pas aussi observatrice, aussi alerte que lorsque je suis à Poudlard. Parce qu'ici au moins, je me sens en sécurité. Pas de mage noir souhaitant me réduire en esclavage, pas de directeur barge qui nous fait changer de corps ni de créature assoiffée de sang prête à me sauter dessus. Cette année, un gigantesque incendie a ravagé Poudlard lors du bal de fin d'année. Je n'y étais pas, je n'affectionne pas ce genre de réception. J'ai tout vu de là où je me trouvais, dans le parc, en train de jouer de la guitare. J'ai vu les flammes dévorer les tours, les étages et même les cachots. On a tout perdu cette nuit là. Et encore, je peux m'estimer chanceuse de ne pas être morte. Non mais, vous m'avez bien entendue ?! Je m'estime chanceuse de ne pas avoir cramé dans une putain d'école ! Et après on ose dire que je suis trop sur la défensive ?! Bordel. A cette pensée, mon poing se sert alors qu'il est toujours plongé dans le sable. Je ne pardonnerai jamais à ce monde de m'avoir fait subir tout ça. Moi qui n'avais jamais demandé à en faire partie. Ils ont proposé aux élèves volontaires de rester à Poudlard pour aider à la reconstruction du château. Genre moi j'allais aider mes tortionnaires à reconstruire ma prison. Plutôt crever.

Le voyage du retour fut léger, puisque quasiment toutes mes affaires ont brûlé en même temps que Poudlard. Je ramenais seulement les fringues que j'avais sur le dos au moment de l'incendie, ma guitare, ma baguette et ma photo. Tout le reste avait disparu. Papa va devoir tout racheter, j'espère qu'ils vont nous filer une bourse, ce Ministère de la Magie de mon cul. Heureusement, j'ai pu retrouver mes amis en rentrant. Ils sont ma bouffée d'oxygène, j'aurais tellement aimé que l'un d'eux me suive à Poudlard. Je me serai certainement sentie moins seule, moi le cafard parmi tous ceux destinés depuis leur naissance à ce monde qui ne veut pas de moi. Pourtant, j'ai bien retrouvé quelqu'un que je connais à Poudlard. Bonnie Elsing. Nous étions dans la même école en primaire, dans la même classe pendant plusieurs années. Quand on est rentré au collège, Bonnie a changé d'établissement sans donner davantage d'explications. L'année d'après, c'est moi qui suis partie. Et je l'ai retrouvée là bas, à Serpentard comme moi. Une stupide histoire de date de naissance fait qu'elle est dans le niveau supérieur au mien. Tout ça parce que je suis née en Novembre, sympa la discrimination. Enfin, c'est pas ça qui les dérange là bas. Bref. De toute manière j'ai dû redoubler l'année d'après donc on aurait quand même été séparées. Oui car Bonnie n'est pas une née-moldue comme moi, c'est une sang-pur. L'une des seules envers qui je ne suis pas hostile, d'ailleurs. Enfin ... cette phrase est plutôt à mettre au passé. Bonnie s'est fait remarquée cette année comme étant l'auteure d'un message d'intimidation des nés-moldus écrit au sang sur l'un des murs de l'école. La fin de notre amitié fut immédiate, je m'en suis voulue d'avoir pu être aussi idiote. Je ne lui ai plus jamais adressé la parole. Très rancunière, je ne pardonne pas la trahison.

J'ai amené ma guitare avec moi, sur la plage. Mon trésor. J'ai appris à en jouer seule et maintenant je me débrouille plutôt bien. Mes doigts frôlent les cordes et la mélodie se fait entendre. Jouer de la musique me détend toujours. Finalement, il fut prouvé que Bonnie avait été victime d'un Impérium et n'était pas responsable de ce qu'elle avait écrit. On l'avait tous jugée trop vite et je ne faisais pas exception. C'est sans doute l'une des seules fois où je me suis sentie coupable de toute ma vie. Je ne valais pas mieux qu'eux, j'avais reproduit le même comportement que les sbires de Blackman : juger sans chercher à savoir. Je n'ai pas revu Bonnie depuis que j'ai appris la nouvelle. Il y a eu l'incendie, puis je suis partie pour Brighton alors qu'elle est restée pour aider. Bonnie, toujours trop gentille. Je me suis toujours demandée ce qu'elle foutait chez les verts, au milieu de tous ces serpents assoiffés de gloire. Je ne suis pas du genre à m'excuser ni à admettre mes erreurs. J'ai laissé mes cheveux détachés pour une fois, ils flottent au gré du vent. Seule sur la plage, je ferme les yeux, portée par la musique. Peut-être que je devrais aller la voir ? Non, je ne sais même pas si elle est rentrée. Après presque une année entière sans nous adresser la parole, qu'aurions nous à nous dire ? Je n'ai jamais été douée pour ça. Moi je suis douée pour les mathématiques, pour la musique et pour servir dans le bar de Papa. Les relations sociales, ça n'a jamais été mon fort. C'est peut-être elle qui ne voudra plus me parler d'ailleurs. Concentre toi sur ta musique, Sky'.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyMar 6 Aoû - 23:10

Tell the world i'm coming home
Skyler ϟ Bonnie

Retour aux sources. Brighton avait toujours représenté un refuge éloigné du monde de la sorcellerie. Du moins, tant qu’elle ne se trouvait pas chez elle. Les rues blanches et les plages de galets avait un effet apaisant et sécurisant. Ici, il ne pouvait rien se passer. Depuis qu’elle était rentrée de Poudlard, Bonnie passait les trois quarts de son temps à errer sur le front de mer et dans les ruelles bondées de moldus venus passer leurs vacances au bord de l’eau. Aujourd’hui n’échappait pas à la règle : elle avait fui loin de l’ambiance étouffante qui régnait chez elle. Elle ne supportait plus les crises de sa mère qui devenait hystérique à la moindre contrariété. En accord avec son père, la Serpentard avait minimisé la gravité des événements qui avaient eu lieu à l’école. Malgré tout, les articles de la gazette et son séjour à Sainte–Mangouste au début de l’été avait suffi à raviver la paranoïa maternelle. Bonnie comprenait pourquoi sa petite sœur tardait autant à déclarer le moindre pouvoir magique, il y avait de quoi devenir fou à rester confiné ainsi dans cette maison…

Bonnie s’était arrêtée sur la promenade qui longeait la plage, elle contemplait la silhouette de l’ancien pier brûlé qui se détachait sur l’horizon. Elle avait toujours trouvé cela fascinant mais aujourd’hui, cette ruine lui donnait la chair de poule. Depuis l’incendie qui avait ravagé Poudlard, elle sentait une peur panique s’insinuer en elle à chaque fois qu’il était question d’un feu quelconque. La nuit, il n’était pas rare qu’elle se réveille, convaincue d’être de nouveau ensevelie sous le plafond de la bibliothèque, incapable de faire face, étouffant sous une tonne de gravats. Elle s’en était plutôt bien sortie mais ces blessures s’ajoutaient à celles qui lui avaient été infligées par le Selma dans la salle de duel. Physiquement, elle ne souffrait plus : il ne restait désormais que des cicatrices disgracieuses qui attiraient le regard des passants. Son bras droit notamment avait été salement abîmé par la morsure du serpent et le poids de la charpente écroulée. Mais au moins, elle était vivante. C’était ce qu’elle se répétait sans cesse depuis le début des vacances : certains n’avaient pas eu cette chance. Dans quelques jours, elle devrait reprendre le chemin de l’école et cette année, elle appréhendait la rentrée. Aux dernières nouvelles, les coupables n’avaient pas été démasqués et si l’envie leur prenait de recommencer, ils avaient le champ libre. Elle détacha son regard de la jetée et poursuivit son chemin parmi les touristes. Brighton était une destination assez prisée par les moldus pendant la saison estivale mais elle se sentait plus en sécurité ici qu’entourée par des centaines de sorciers à Poudlard. Pourtant, elle avait accepté de faire partie de l’équipe de reconstruction qui avait œuvré avec acharnement durant tout un mois. Pourquoi ? Elle-même ne le savait pas vraiment. Après les quelques jours qu’elle avait passés à Sainte-Mangouste, le retour à Brighton lui avait paru brutal : le calme qui régnait ici semblait être en totale contradiction avec le chaos qui habitait ses pensées. Son amie Prudence avait achevé de la convaincre, comme toujours et elle avait accompagné la Gryffondor en Ecosse où l’ampleur des dégâts s’était avérée plus impressionnante que ce à quoi elle s’attendait. Le feudeymon avait ravagé le château en long, en large et en travers et les trois quarts de l’édifice s’était écroulés. Cela avait été des vacances austères et moroses et le mois de septembre s’annonçait sous les mêmes hospices.

L’attention de la jeune fille fut captée par la musique d’une guitare et elle pensa à Skyler. Elle n’était pas venue cet été, prêter main forte aux bénévoles et Bonnie n’en était pas étonnée. La Serpentard n’avait jamais montré un intérêt débordant pour le monde de la magie, ce qu’elle comprenait très bien. Quand bien même serait-elle venue, elle ne lui aurait probablement pas adressé la parole. Depuis Halloween et le message sur le mur, sa camarade avait cessé de lui parler. Avait-elle cru aux accusations de Wendy ? Probablement. Cela l’avait attristée. De toutes les personnes présentes à Poudlard, Skyler était celle qui la connaissait depuis le plus longtemps. Elle savait qu’elle ne faisait pas partie de ces pro sangs-purs intransigeants et elle connaissait également la raison pour laquelle elle méprisait ce genre de personnes. Pourtant, cela ne l’avait pas empêchée de la condamner. Bonnie n’avait pas cherché à en discuter, elle avait fui comme à son habitude. Parce qu’elle était en colère, déçue mais surtout parce qu’elle se sentait honteuse de la façon dont ils s’étaient servis d’elle. Sky avait raison : elle n’avait strictement rien à faire chez les Serpentards. S’arrêtant face à la mer, elle chercha du regard la provenance de la mélodie. Assise un peu plus loin, elle la reconnut tout de suite. Brighton était une petite ville, elles auraient forcément fini par se croiser. Il était temps de prendre son courage à deux mains. Après tout, elle avait bien failli crever écrasée sous le plafond de l’école, il ne pouvait rien lui arriver de pire en adressant la parole à Skyler Mills. Elle s’approcha de la silhouette.

« Salut Skyler »

Ses joues n’étaient pas devenues rouge écarlate et elle ne bégayait pas. Ce n’était pas grand chose mais pour Bonnie c’était déjà énorme. Peut-être qu’elle l’enverrait paître mais au moins, elle aurait essayé…



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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptySam 24 Aoû - 15:26

SKYLER
&
BONNIE
Tell the world i'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday.
J'ai toujours aimé passer du temps sur la plage. Je ne saurai pas dire avec exactitude ce qui me plaît le plus dans ce paysage marin, mais je m'y sens apaisée. L'air empli d’embruns doit y être pour quelque chose, après tout que ce soit ici ou à Swansea j'ai toujours connu la mer. Le son des vagues qui viennent mourir sur le sable, le bruit des mouettes et la sensation des doigts qui s'enfoncent dans le sable, tout cela me permet de débrancher mon cerveau qui fonctionne bien trop à mon goût pendant l'année scolaire. Ce n'est pas que je me casse la tête avec les cours, loin s'en faut ! On peut même dire que je m'en tape royalement le coquillard même, de leurs sorts à la noix et autres potions. Le truc, c'est que je ne dors que d'un oeil quand je suis là-bas. Mes sens sont en alerte à chaque instant, à l'affut du moindre danger. On pourrait croire que je suis parano, mais putain j'ai bien l'impression que cette école veut ma peau. Alors je suis toujours sur le qui-vive, prête à dégainer à la moindre menace. Tout aurait été tellement plus simple si j'avais pu continuer à étudier au collège de Brighton avec mes amis, là bas au moins j'étais heureuse et insouciante. Je me sentais à ma place, sensation que j'ai définitivement perdu depuis que je suis les cours à Poudlard. Faut dire aussi que quand on vous fait clairement comprendre que vous ne méritez pas mieux que le sol humide d'un cachot puant, il y a de quoi se sentir mal à l'aise après cela. Mes camarades ont l'air d'avoir oublié mais ce n'est clairement pas mon cas. Jamais je n'oublierai.

Mes doigts viennent doucement se positionner sur les cordes de ma guitare sèche, presque intuitivement. Cela va bientôt faire huit ans que je m'exerce dessus, cet instrument est quasiment devenu une extension de mes phalanges. Le son produit est mélodieux, simple à jouer. Je ne cherche pas la performance ni à attirer l'attention, c'est pour mon plaisir personnel que je joue. Car lorsque mes doigts se promènent sur ma guitare, je ne pense à rien d'autre. Je me mets dans ma bulle et plus rien d'autre n'a d'importance, comme si cette bulle pouvait me protéger des agressions extérieures. Utopique, certes, mais réconfortant tout de même. Le vent marin vient fouetter mon visage et s'engouffrer dans mes longs cheveux, faisant ainsi passer une mèche devant mes yeux. Peu importe, je joue les yeux fermés pour me concentrer sur la mélodie. C'est à ce moment là qu'une voix vient briser l'enchaînement d'accords sur lequel j'étais concentrée. Les yeux toujours clos, je n'ai aucun mal à reconnaître la propriétaire de cette voix. C'est une fille, une adolescente que je ne connais que trop bien. Bonnie Elsing. Comme si le destin avait voulu me faire un clin d'oeil, quelques minutes après avoir pensé à elle, la voilà qui se tient devant moi. Elle m'a saluée, rien de plus. Mes doigts abandonnent les cordes et je pose ma guitare à côté de moi avant de relever la tête, remettant ma mèche de cheveux derrière mon oreille droite.

Je lève les yeux et reconnais immédiatement ma camarade. Cette dernière se tient droite, face à moi et je suis donc obligée de lever la tête pour plonger mon regard dans le sien. Elle a l'air d'aller bien, d'être en forme. Elle faisait partie des personnes ayant été blessées au cours des diverses attaques subies par le château mais Bonnie semblai remise, physiquement du moins. « 'lut Bonnie. » Me borne-je à répondre du bout des lèvres, tandis que je rejette le reste de mes cheveux à l'arrière. Je la détaille quelques instants, il se dégage de la Serpentard une assurance que je ne lui connais pas. Je sens que tout cela reste fébrile, mais elle a l'air de s'être endurcie. Comme je me suis moi-même endurcie après toutes les épreuves traversées à Poudlard, ma prison comme j'aime l'appeler. Cette pensée ravive un brin de rancoeur en moi et je me mords la lèvre pour ne pas envoyer en pleine face à Bonnie si elle a fini de reconstruire mes geôles. Mais je ne veux pas me laisser emporter par mon impulsivité. Brighton est le symbole de l'apaisement et de la quiétude pour moi, je ne dois pas être aussi exécrable qu'à Poudlard. « Tu as l'air d'aller bien. » Oui bon, il ne faut pas trop m'en demander non plus. Je me maudis moi-même de ne pas réussir à être plus sympa avec Bonnie, d'autant que c'est moi qui suis la plus en tort dans l'histoire. J'ai l'impression qu'un truc s'est brisé, et ce n'est pas avec mes seules maigres capacités sociales que je vais arranger ça.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyLun 30 Sep - 22:06

Tell the world i'm coming home
Skyler ϟ Bonnie

Une expression de surprise fugace éclaira son visage. Malgré son apparente prise de confiance, Bonnie s’était attendue à ce que Skyler l’ignore. Elle aurait été bien incapable de faire face à une réaction de ce type car le sens de la répartie lui faisait cruellement défaut. Non pas qu’elle manquât d’intelligence, elle était simplement trop introvertie et trop timide pour tenir tête à ses interlocuteurs. C’était un trait de caractère qu’il lui était difficile de cacher et qui lui avait joué bien des tours au cours de l’année précédente. Si elle avait été un peu moins timorée, peut-être que cet homme mystérieux aurait choisi une autre cible pour son impérium ? Peut-être que Wendy ne se serait pas permis de la jeter en pâture aux lions ? Ses sorts auraient également eu plus d’utilité aux moments cruciaux… Elle ne comprenait toujours pas pour quelles raisons l’administration avait cru bon de lui accorder le poste de préfète. Elle n’avait aucune des qualités requises pour ce poste. L’enveloppe était arrivée hier et Bonnie n’en avait encore parlé à personne, pas même à son père. « Tu as l'air d'aller bien. » La question de Sky chassa ces idées de son esprit.

« Mouais, ça va. »

Bonnie restait là, un peu gênée et les bras ballants. Le temps perdu semblait difficile à rattraper. Elle ne savait jamais trop quoi dire quand elle se trouvait en compagnie de personnes qu’elle ne connaissait pas bien, ou dans ce cas précis, avec qui elle avait perdu contact. Elle n’arrivait déjà pas à mettre des mots sur les pensées et les émotions qu’elle ressentait : comment aurait-elle pu les communiquer ? Et elle doutait sincèrement que cela puisse intéresser Skyler. Sa camarade en avait sacrément bavé, probablement bien plus qu’elle au cours des années passées à Poudlard. Et après tout, elle n’en avait certainement rien à faire sinon pourquoi avait-elle cru les rumeurs sans lui accorder le bénéfice du doute ? La situation la mettait assez mal à l’aise et cette sensation-là, elle la connaissait bien. Et dire qu’elle aurait pu tout simplement passer son chemin et faire comme si de rien n’était… Elle observait Skyler en silence : elle semblait égale à elle-même, sa guitare à la main, comme si rien n’avait changé. Pourtant cela faisait des mois qu’elles ne s’étaient pas adressé la parole : Bonnie ignorait tout ce qu’elle avait vécu cette année.

« Et toi, tu vas bien ? »

La question était un peu stupide mais l’audace de la Serpentarde avait ses limites et elle n’avait rien trouvé de mieux à dire. En réalité, la formule exacte aurait dû être « Tu t’en sors ? » Après toutes ces merdes, toutes ses difficultés auxquelles Skyler avait été exposée plus certainement que Bonnie. Comment lui en vouloir de détester ce monde qui ne l’avait pas épargnée ? Cette réaction était finalement plus rationnelle que l’acharnement avec lequel certains revenaient à Poudlard, malgré les événements. Elle-même n’avait-elle pas passé l’été à reconstruire le château ? Pourtant, qu’avait-elle gagné à étudier dans cette école en dehors des cicatrices qui ornaient désormais son bras et sa jambe ? Rien. Les paroles de Wes lui revinrent en tête. « Histoire que ces gamins puissent grandir en sachant qu’ils ont une vraie place dans ce monde... » Quelle ironie… Sur le moment, cela lui avait semblé empli de bon sens et de sagesse. Mais dans le fond, ces gamins comme il les appelait, avaient-ils réellement envie de revenir ? Leur avait-on laissé le choix ? Son ancienne amie dirait très probablement que non. Bonnie elle-même avait hésité à rentrer avant les examens de fin d’année et elle avait regretté sa décision à mainte reprise. Elle trouvait que le prix à payer pour quelques diplômes en papier était trop élevé.



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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyMer 2 Oct - 17:36

SKYLER
&
BONNIE
Tell the world i'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday.
C'est bien elle. C'est bien la Bonnie que je connais qui se trouve face à moi. Avec un je ne sais quoi de changé, peut-être. Une posture un peu plus droite, une allure un peu plus assurée, quelque chose dans ce genre là. Rien qui ne m'empêche de la reconnaître au premier coup d’œil, cependant. Je l'ai évitée pendant une bonne partie de l'année dernière mais je ne pouvais pas échapper éternellement à cette rencontre, j'imagine. Brighton n'est pas très grande, quand on y réfléchit bien. J'aurais forcément fini par la croiser, que ce soit sur cette place ou à une sortie entre amis. Bien qu'à Poudlard nous n'ayons pas les mêmes fréquentations, la situation est différente ici. Nous sommes allées dans la même école, nous avons tissé des liens avec les mêmes personnes. De tous, elle est la seule que j'ai retrouvé à Poudlard. Dans la même maison que moi en plus, si ça ce n'est pas de la chance ! Je ne me suis jamais intéressée à tout ce charabia et ces mythes autour de la répartition et des différentes maisons auxquelles nous appartenons, comme des cases dans lesquelles nous sommes rangés dès notre arrivée. Comme si des gamins de onze ans avaient une personnalité figée, comme s'ils pouvaient tous entrer dans l'un des quatre moules à leur disposition. C'est des conneries tout ça, du gros baratin pour faire croire à des gosses qu'ils possèdent tous les belles qualités qui forgent la réputation de ces maisons. Ou alors, il y a un sens caché à tout ça. Je ne sais pas, je ne me suis jamais penchée sur cette énigme là. Ce dont je suis à peu près certaine, en revanche, c'est que Bonnie détonne clairement parmi les Serpentards. Nous sommes tous plus fiers les uns que les autres, plus égocentriques également et toujours prêts à marcher sur nos voisins pour atteindre nos objectifs. J'utilise la première personne du pluriel car je m'inclue là dedans aussi. Mais Bonnie ... Elle est comme une fleur au milieu des ronces. Je me demande bien pourquoi le Choixpeau l'a placée là.

Je la salue rapidement, d'un ton un peu bougon. C'est pas que je ne suis pas contente de la voir, dans d'autres circonstances j'aurais même été ravie de faire un brin de causette avec elle. Mais je suis gênée, terriblement gênée par rapport au comportement que j'ai eu. Je l'ai laissée tombée du jour au lendemain à cause de simples rumeurs. Bon, des rumeurs fondées quand même, puisqu'elle avait les mains pleines de rouge pile le matin où on a découvert le message ensanglanté. Mais tout de même, rien ne prouvait réellement sa culpabilité. Preuve en est, elle a finalement été blanchie. Je me sens conne, sérieusement. Mais j'ai agi dans mon intérêt, dans le simple but de me protéger. Je savais ce que ce message signifiait, encore une fois. Cela voulait dire que les gens comme moi étaient en danger, qu'ils allaient être exterminés. Mes cicatrices ne sont pas encore guéries, je n'avais pas envie qu'un couteau vienne ouvrir à nouveau mes plaies. Alors je l'ai laissée face aux jugements. J'ai été une piètre amie, je le reconnais. Un silence un peu gênant commence à s'installer, nous sommes toutes les deux mal à l'aise. Malaise que j'essaie de dissoudre en constatant à haute voix que ma camarade semble aller bien. C'est des foutaises ça aussi. Moi aussi j'ai l'air d'aller bien, pourtant je suis ravagée à l'intérieur. Mais qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ? Pardon Bonnie, je suis vraiment désolée de m'être comportée comme une connasse et t'avoir laissée dans la merde alors que tu avais besoin de tout. J'espère que tu pourras me pardonner, d'ailleurs je t'ai fait des cookies pour que tu ailles mieux. Non mais sérieux ? C'est pas mon genre. Je suis trop fière, trop sur la défensive pour ça. Même avec elle.

Elle me répond que ça va, sans donner l'air d'en être franchement convaincue. Je me satisfais de cette réponse. C'est plus facile pour moi. Je n'ai pas envie de chercher la petite bête, de plonger dans ses souvenirs sans doute traumatisants eux aussi. J'ai bien assez à faire avec les miens, n'y voyez là aucune offense. Malgré les quelques paroles échangées, la gêne entre nous ne s'est toujours pas dissipée. Elle debout, moi assise, nous nous regardons un peu en chiens de faïence. Finalement, Bonnie me demande à son tour si je vais bien. Les politesses de rigueur, j'imagine. « A merveille. » Lui répond-je non sans une pointe de cynisme. Dire que je vais pour le mieux serait un mensonge mais je ne vais pas si mal. Je suis toujours de meilleure humeur quand je suis à Brighton parce que je retrouve enfin cette part de moi qui me manque à Poudlard. C'est quand le jour de la rentrée va se rapprocher que mon humeur risque de devenir exécrable. Si j'y retourne, c'est uniquement pour faire plaisir à Papa. Mais je vais compter les semaines, les jours qui me séparent des prochaines vacances, comme chaque année. En espérant ne pas courir de risque pour ma vie cette année, une fois n'est pas coutume. Un nouveau silence s'installe entre Bonnie et moi. Elle ne semble pas vouloir s'en aller et, pourtant, la discussion reste au point mort. Je déteste perdre mon temps, c'est pourquoi je me risque à relancer la conversation. « Quoi de neuf ? » Mais oui je sais, c'est complètement débile comme question. Mais vous voulez que je fasse quoi exactement ? M'excuser pour mon comportement de pimbêche n'est pas dans mes plans pour l'instant. C'est trop dur. Alors je noie le poisson comme je peux. Les sujets sérieux viendront après, sans aucun doute.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyDim 20 Oct - 16:09

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Skyler ϟ Bonnie

C’était un peu étrange, cette situation. Reparler à Skyler après une année passée à s’ignorer l’une et l’autre. Sa témérité lui semblait soudain bien stupide. Bonnie n’avait jamais été très douée pour mener les conversations, poser des questions et s’intégrer à un groupe. Elle comptait en général sur les compétences sociales de ses amies : à Poudlard, Prudence jouait ce rôle à merveille. Ici à Brighton, la Serpentard n’avait jamais eu besoin de se cacher dans l’ombre d’un autre : Sky la connaissait depuis tant d’années qu’elle s’était accommodée à la nature timide de Bonnie. Chez elle, elle n’avait pas besoin de faire semblant. Du moins, d’ordinaire. Cet été lui semblait bien morose en comparaison : entre Sainte-Mangouste et les réparations du château, elle avait eu peu de temps pour profiter de sa ville natale. Et cela ne l’avait pas tellement gênée : la plupart de ses connaissances n’avait aucune idée de l’endroit qu’elle fréquentait le reste de l’année et ne se doutait pas une seconde que quelque part en Ecosse, des jeunes du même âge recevaient un enseignement bien particulier. Alors de quoi aurait-elle pu leur parler ? Bonnie était habituée à cela. Depuis qu’elle était petite, on lui avait appris à taire ce qu’elle était, à ne pas parler de magie et à ne pas inviter de camarades moldus chez elle. Et puis Sky avait débarqué à Poudlard, une stupide historie de date de naissance qui les avaient séparées pendant un an. Les deux mondes qu’elle connaissait s’incarnaient chez sa camarade : désormais elle pouvait parler de tout et de rien sans avoir peur de se commettre une erreur, et cela même à Brighton. Et c’était certainement l’une des raisons pour lesquelles Bonnie appréciait tant les moments passés en Angleterre. Elle comprenait soudain ce que Skyler devait ressentir depuis qu’elle avait reçu sa lettre : condamnée au silence pour des choix qui n’étaient pas les siens. Alors que pour elle, ses deux mondes avaient été réunis, Sky avait dû accepter sa nouvelle vie sans broncher.

Bonnie se rendait compte qu’involontairement, elle non plus n’avait pas été une super amie. Pendant des années, elle avait été incapable de se mettre à la place de Skyler. Instinctivement, elle toucha son bras, à l’endroit où la morsure du selma avait laissé ses traces. Cette année avait été éprouvante à bien des points de vue mais elle n’était pas la seule à avoir été confrontée aux horreurs de Poudlard et sa camarade avait été exposée bien plus durement pendant les années Blackman. Même si elle ne l’avouerait pour rien au monde, elle comprenait un peu la réaction de Sky le jour où le message avait été découvert dans le hall. Elle ne pouvait pas dire ce qu’elle aurait fait à sa place et , aussi bien, cela n’aurait pas été mieux. « A merveille. » Le cynisme du ton mit Bonnie mal à l’aise. Mais qu’aurait-elle pu répondre d’autre ? Elles ne s’étaient pas adressé la parole depuis plusieurs mois, elles n’allaient très certainement pas se raconter leur vie comme si de rien n’était. Le silence commençait à devenir pesant et la Serpentard envisageait déjà de se sauver en prétextant n’importe quoi. « Quoi de neuf ? » Contre toute attente, Skyler avait brisé le calme sans s’esquiver. Peut-être était-il temps d’enterrer la hache de guerre ? Bonnie pouvait être très rancunière mais elle devait aussi admettre que son amie lui manquait. Elle ne savait pas trop ce qui la bloquait pour faire le premier pas, sa fierté sans doute.

« Beaucoup trop de choses… »

Et rien qui ne se résume en une minute. Toujours debout, les bras ballants, sa posture donnait à la situation un aspect presque comique. Sans prévenir, elle décida de s’asseoir en tailleur. C’était un peu sa façon à elle de montrer qu’elle était prête àpasser à autre chose.

« Et ton père, comment il va ? »

Skyler était très attachée à son père, Bonnie le savait. Il était la raison pour laquelle elle continuait de monter dans le Poudlard Express chaque année. Sans doute était-il très fier de sa fille et contrairement à la famille de Bonnie, il n’avait probablement jamais entendu parler de pro sang-pur, de Menesis Blackman ou de Selma.




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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyJeu 21 Nov - 9:46

SKYLER
&
BONNIE
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Quelle ironie de se regarder en chien de faïance après avoir créé tant de souvenirs ensemble. Je peux me vanter d'avoir une bonne mémoire. Enfin non, je n'ai pas besoin de m'en vanter : le savoir me suffit. Je nous revois, des années en arrière, alors que Poudlard n'interférait pas encore dans nos vies respectives. Deux petites filles aux caractères bien distincts, entourées d'une même bande d'amis et partageant des rires. Où étaient passées ces deux petites filles désormais ? Piétinées par l'école qui les avait arrachées à leur quotidien : l'une restée dans un des cachots, torturée et l'autre à St Mangouste, mutilée. Nous sommes maintenant deux jeunes femmes, sur cette même plage, deux adolescentes que la vie n'a pas épargnées. Unies par nos blessures comme unies auparavant par les rires, nous nous retrouvons dans un malaise palpable. Comme si deux décennies au moins s'étaient écoulées depuis notre dernière conversation, alors que ça ne fait même pas un an. Je devrais m'excuser de lui avoir tourné le dos alors qu'elle était accusée de toutes parts, d'être partie alors qu'elle avait besoin de soutien mais je n'y arrive pas. C'est au dessus de mes forces. Comment pourrais-je m'excuser d'avoir privilégié ma survie ? C'est ce que j'ai toujours fait et depuis mes tortures, cette tactique est carrément ancrée en moi. Je ne sais pas faire autrement : un danger pointe le bout de son nez, je fais en sorte de m'en tenir le plus loin possible. Il n'y a aucune possibilité de laisser place au doute : une seule hésitation et c'est le début de tes souffrances voire pire encore. Alors j'ai fuis, je me suis faite discrète et j'ai blacklisté Bonnie pour ma propre survie. J'ai privilégié ma personne au collectif. Je n'ai pas à en être désolée : c'est le blason de Serpentard qui est cousu sur ma robe, pas celui de Gryffondor. Mêmes si j'étais désolée de mon comportement - j'ai quelques remords, je dois bien l'avouer - je ne pourrais pas m'excuser. Ce n'est pas dans ma nature, c'est tout. Elle le sait.

Ce n'est pas dans la sienne non plus de se tenir de façon aussi droite, sans donner l'impression qu'elle est désolée d'être là. Je considère qu'il existe deux types d'individus : les dominants et les dominés. Bonnie a toujours appartenu à la seconde catégorie. Ce n'est pas une critique, juste un fait. C'est d'ailleurs en partie pour cela que j'ai toujours été étonnée de la retrouver chez les Vert et Argent. Une souris au milieu des serpents, voilà comment je voyais ma camarade. Cependant, force est de constater qu'elle m'a surprise durant cette année de tourmente. Tout le monde était contre elle et, pourtant, elle a tenu le coup jusqu'à être lavée de tout soupçon. Elle a été grièvement blessée par l'attaque du Selma et néanmoins, elle a tenu à participer à la reconstruction de ce château qui lui en a pourtant fait voir de toutes les couleurs. Bonnie est forte, bien plus que je ne le pensais et sans doute bien plus qu'elle ne le pense elle-même. Par ma question ouverte, c'est comme si je lui tends une main amicale. Bon d'accord, il faut avoir un peu d'imagination pour la voir cette main mais le geste est sincère. Elle peut choisir de se confier, de feindre d'aller bien ou même de m'incendier. Peu importe, je suis prête à encaisser tant que nous renouons un semblant de dialogue. Sa réponse me laisse de marbre : j'avais anticipé la possibilité qu'elle bute en touche sans pour autant la privilégier. Pour le coup, je suis déçue de sa couardise. Pense-t-elle vraiment pouvoir jouer à cache-cache avec moi ? Je n'ai jamais aimé ce jeu. « Tu esquives la question. » Mon ton est ferme, cinglant alors que mon regard clair s'est planté dans le sien. Je ne laisse jamais de seconde chance et n'aime pas que l'on me prenne pour une idiote. Beaucoup de choses, ça je m'en doutais. J'aurais préféré qu'elle en choisisse une et qu'elle en parle. Tant pis, comme je l'ai dit il n'y aura pas de deuxième fois.

Sans prévenir et alors que je ne m'y attendais pas, Bonnie s'installe en tailleur face à moi. Tiens, peut-être ne compte-elle pas esquiver la discussion finalement. Décidément, ma camarade se montre pleines de surprises depuis son retour à Brighton. A son tour d'être celle qui questionne et c'est de mon père dont elle demande des nouvelles. Rares sont ceux qui connaissent la composition de mon cercle familial : en même temps, à part mon père, je n'ai pas grand monde. Il est tout pour moi, ma raison de tenir et de revenir malgré tout à Poudlard chaque année. Bonnie le sait et elle se doute que je reste très évasive sur les événements dramatiques qui nous touchent avec lui. Il est si fier d'avoir une sorcière dans la famille, depuis la révélation il est animé d'une énergie nouvelle. Il est passé d'une existence banale et bancale avec une vie familiale ratée à tout autre chose : il a créé une fille extraordinaire, rendez-vous compte. Je ne peux pas briser ses rêves à cause des mes ridicules états d'âme. « Il va bien. Un peu ennuyé de devoir me racheter des fournitures scolaires, ça va faire un trou dans le budget. Quelle malchance, quand même, que la foudre soit tombée sur le château ... » Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille en feignant une niaiserie teintée d'ironie. Je ne sais pas ce qui est le pire : le ridicule mensonge que j'ai trouvé pour expliquer l'incendie ou le fait que mon père y ait cru sans douter une seule seconde de moi. Lui mentir est un mal pour un bien, je le sais. Mais parfois, j'avoue que je me sens coupable. « Et toi ? Tes parents ont réagi comment ? » Je ne lui demande même pas s'ils sont au courant, cela paraît évident. Leur fille a été blessée, la direction a forcément envoyé un hibou. De mon côté, c'est un miracle que mon père n'en ait jamais reçu.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyLun 9 Déc - 22:08

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Skyler ϟ Bonnie

Les choses étaient à la fois semblables et distinctes. A bien y regarder, le décor n’avait pas vraiment changé. Tout au plus quelques boutiques avaient fermé pour laisser place à d’autres, presque identiques. Et mis à part les quelques cicatrices, elles-mêmes n’étaient pas si différentes. Il s’était écoulé à peine un an depuis la dernière fois qu’elles s’étaient trouvées réunies à Brighton. Et pourtant, Bonnie aurait juré que ces douze mois en valaient cent. Il s’était passé tellement d’événements… Comment Skyler pouvait-elle espérer qu’elle puisse répondre à sa question, comme ça de but en blanc ? Elle ne savait pas par où commencer ni même si Sky était disposée à discuter. Les souvenirs étaient encore frais dans sa mémoire et celui du feydmon l’empêchait encore de dormir, elle ne parvenait pas encore à en parler librement sur le ton de la conversation. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais évoqué avec qui que ce soit. Q pouvait-elle bien raconter d’autre ? Elle n’avait rien vécu de particulièrement plaisant cette année ni rien qui vaille la peine d’être mentionné. Elle avait eu ses BUSEs oui, du moins ce qu’elle souhaitait mais cela lui paraissait tellement futile à côté du reste. Et il y avait bien cet insigne qui l’attendait dans sa chambre et dont elle n’avait encore parlé à personne. Mais s’il y avait bien un sujet qu’elle n’aurait pas abordé comme ça pour entamer la conversation avec Sky, c’était bien celui-ci. Alors quoi ? « Tu esquives la question. » Oui totalement. Parce qu’elle ne savait pas quoi dire qui puisse combler le silence. Bonnie reconnaissait bien là le ton de son ancienne amie, mordant et cinglant. En d’autres circonstances, elle serait passée outre mais l’eau avait coulé sous les ponts et elle n’était pas certaine d’être en position pour rembarrer Skyler. La Serpentard n’ajouta rien, un peu intimidée peut-être et certainement mal à l’aise. Jamais la carapace de sa camarade ne lui avait parue si solide.

Le changement d’attitude de sa part sembla l’étonner. Son audace avait du bon finalement, Sky n’avait fui, ne lui avait pas demandé de s’en aller. Au contraire. Parler des autres était en définitive plus facile que de parler de soi et l’atmosphère sembla se détendre un peu. Bonnie se redressa et plongea dans une main dans le sable, égrenant machinalement les grains entre ses doigts. Le geste avait quelque chose d’apaisant. Elle sourit en écoutant le subterfuge dont elle s’ était servie pour expliquer l’incendie de l’école.

« Sacré orage, tu l’as dit. »

C’était fascinant de voir à quel point elle parvenait à épargner son père, malgré toutes les souffrances qu’elle avait connues à l’école. S’il s’était douté de quelque chose, il ne l’avait jamais montré et sa fille continuait de monter dans le Poudlard Express tous les ans.

« C’est pareil chez nous, on doit tout racheter en double. Il ne me reste que ma baguette… C’est déjà mieux que rien. »

Même si celle-ci ne lui servait pas à grand chose ces temps-ci. La perte de ses affaires scolaires n’était rien par rapport à celle de son vieux rat. Pauvre bestiole. Elle espérait qu’il n’avait pas trop souffert. Bonnie l’avait laissé dans son dortoir pour se rendre à la bibliothèque et malheureusement, elle n’avait jamais réussi à retourner dans les cachots. Sa course s’était arrêtée dans le hall, coincée sous le plafond de ce qui avait un jour été la bibliothèque. Ses parents lui avaient proposé d’adopter un nouvel animal mais elle n’avait pas eu envie de le remplacer. Et il y avait déjà bien suffisamment de fournitures à racheter cette année sans ajouter un coût supplémentaire. « Et toi ? Tes parents ont réagi comment ? » Bonnie aurait bien aimé pouvoir mentir elle aussi. Mais la Gazette des Sorciers leur parvenait tous les matins et l’école n’avait pas manqué de les tenir au courant. La seule chose que la serpentard avait réussi à garder secrète, c’était l’impérium. Avec la complicité de son père, elle était parvenue à minimiser la réalité afin de la rendre plus acceptable. Si sa mère avait entendu parler du sortilège impardonnable, nul doute qu’elle serait probablement patiente dans l’aile psychatrique de Sainte-Mangouste. Mieux valait qu’en n’en sache rien.

« J’ai essayé de leur dire que la gazette avait toujours tendance à exagérer les choses mais ça n’a pas été très efficace. Ma mère est hystérique depuis. Mon père est plus… mesuré on va dire. Il nous a laissé le choix, à Freddie et moi, de retourner ou non à Poudlard. Et encore, je ne leur ai pas tout raconté. »

Bonnie avait longuement hésité avant de choisir. Mais finalement, elle se rendait compte que dès l’instant où elle avait décidé de participer à la reconstruction, sa décision avait été prise. La discussion avec Wes lui revint à nouveau en mémoire. Dans le fond, il n’avait pas tout à fait tort.

« Avec tout cela, ton père n’a jamais eu un seul doute ? Je veux dire, à propos des événements de l’école ? »

Bien que Skyler soit tout à fait capable de tromper son monde, Bonnie n’en doutait pas, il y avait tout de même des marques difficiles à cacher. Surtout à un parent. Elle aurait été incapable de faire preuve d’un aplomb comme le sien, surtout face à son père. Ce n’était pas dans son caractère. Elle avait déjà bien assez de mal à s’empêcher de rougir pour un oui pour un non, elle ne pourrait jamais jouer la comédie très longtemps…



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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyLun 23 Déc - 19:04

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Le vent d'août balaye le sable sur la plage et vient caresser nos visages. Il déterre les souvenirs sans les effacer. Je suis sur la défensive, elle l'est également. Comme si nous risquions encore quelque chose, à nous parler en face à face avec la mer pour seule témoin. J'imagine qu'après les événements que nous avons traversés, certaines attitudes deviennent automatiques. Même à Brighton, il m'arrive parfois d'être sur le qui-vive. Pourtant, je fais bien tout pour profiter au maximum de mes vacances et pour m'amuser. Je suis de toutes les soirées, dont certaines qu'il vaut mieux ne pas détailler. J'ai presque seize ans après tout et j'en fais plus - il faut croire que se faire torturer aide à grandir plus vite : si je ne sors pas maintenant, je le ferai quand ? A la maison de retraite ? Autant que j'en profite quand je ne suis pas à Poudlard. C'est ici que je me sens le plus en sécurité mais, parfois, des cauchemars s'invitent dans mon sommeil. Parfois, quelqu'un crie non loin de moi et je sursaute. Parfois une bagarre éclate au bar et je suis comme tétanisée. Les cicatrices demeurent malgré la pommade que je leur applique dans l'espoir de les voir diminuer. Bonnie ne doit pas m'en vouloir d'être ainsi, froide et cassante même à la maison, car c'est ainsi que j'arrive à survivre. Je ne lui en veux pas non plus d'être secrète et évasive : c'est certainement sa manière à elle de surmonter. Je suis fâchée car je n'aime pas être contrariée quand je fais des efforts mais je ne vais pas lui en vouloir pour ça. Elle a bien plus de raisons que moi de se montrer rancunière.

Alors qu'elle s’assoit à ma hauteur, nous nous décidons à converser de manière neutre. Parmi les sujets de discussion les plus bateaux de l'univers se trouvent entre autres la météo, l'actualité et la famille. C'est ce dernier thème que Bonnie choisit en me demandant des nouvelles de mon père. Je lui explique brièvement que l'incendie l'a un peu mis en difficultés financièrement et je m'amuse même du mensonge débile que j'ai dû raconter pour justifier ces dépenses. Je ne me suis pas cassé le cul cette fois, cela aurait mérité que j'y travaille davantage. D'un autre côté, plus le bobard est simple plus il est facile de ne pas vendre la mèche. Bonne aussi doit de nouveau tout racheter à l'exception de sa baguette. Elle ne mentionne pas son rat de compagnie, qu'elle aimait beaucoup je crois. « J'étais dans le parc. Ma guitare et ma baguette ont été épargnées. Amélia aussi. » Je déclare sans oser lui demander ce qu'il en est de son rongeur. Pour une fois, je m'estime chanceuse. Si j'étais restée dans les cachots, qui sait ce qui aurait pu m'arriver et comment je m'en serais sortie, le cas échéant. Là, je m'accorde le luxe d'avoir conservé ma baguette, mon instrument avec ma photo cachée à l'intérieur et mon hibou qui a pu s'envoler comme tous ceux de la volière. « Tu as choisi d'y retourner ? » Lui demande-je alors qu'elle termine de m'expliquer la réaction de ses parents après l'annonce de sa blessure. Bonnie est moins bien lotie que moi, elle ne peut pas faire croire n'importe quoi à ses parents. Ils sont sorciers et connaissent bien les actualités. C'est même étonnant qu'ils laissent le choix à leurs enfants d'y retourner. Je remarque que ma camarade aussi a choisi de mentir sur certains points pour protéger ses parents. Nous sommes nombreux à faire ça, je crois. Les enfants qui tentent de préserver leurs parents, le monde à l'envers. Evidemment, je me doute que Bonnie a choisi de retourner à Poudlard. Cela paraît évident, sinon elle n'aurait pas participé à sa reconstruction. Qu'est-ce qui la pousse à vouloir retourner dans cette école alors qu'elle a le choix ? J'ai toujours considéré que j'étais obligée de poursuivre ma scolarité sorcière afin de ne pas décevoir mon père : une fatalité admise depuis ma première année qui me permettait de ne pas avoir à me poser de questions. J'allais devoir subir sept (enfin huit maintenant) années loin de chez moi et c'était ainsi, il fallait prendre son mal en patience. Bonnie a des amis à Poudlard, cette école a toujours fait partie de son monde. C'est certainement pour ça qu'elle compte y retourner.

Est-ce que mon père se doute de quelque chose ? La question de ma camarade me rend mal à l'aise. C'est un sujet délicat et je me sens déjà assez coupable comme ça. Cependant je me refuse à le décevoir en faisant ma fragile et en préférant fuir plutôt que d'affronter mon destin. Il est tellement fier de mes pouvoirs et de me savoir dans une école de magie. Je ne peux pas le décevoir à cause de quelques états d'âme. « Si. Après Blackman, il a reçu un courrier d'excuses du ministère avec quelques vagues explications. Je crois que même pour eux, c'était préférable de minimiser le truc. » J'enfonce l'un de mes pieds dans le sable. Je suis le trésor de mon père. Sans exagérer, je suis la chose la plus précieuse au monde pour lui, comme il l'est pour moi. C'est le cas de bon nombre d'enfants aux yeux de leurs parents, je pense, et le ministère a seulement daigné envoyer une petite lettre d'excuses ?! Cette lettre, je l'ai lue, et c'est du bon gros foutage de gueule. Était-elle différente selon si la famille est moldue ou non ? En tout cas, on ne peut pas dire qu'elle débordait de détails. Un enfumage typique du gouvernement sorcier et de ses dirigeants. Dans mon cas, ça m'arrangeait mais tout de même, je ne suis pas certaine que ce soit éthique ni moral d'agir ainsi. On parle quand même d'enfants, d'êtres humains et, comme je l'ai dit, du trésor de nombreux parents. « J'ai réussi à plus ou moins déguiser ça en exercice de simulation d'une attaque terroriste. Mon redoublement est dû à la varicelle sorcière qui m'a beaucoup amaigrie et m'a fait louper les examens de fin d'année. Je ne suis pas certaine qu'il n'ait aucun doute mais il sait très peu de choses sur tout ça donc il se contente de ce que je lui dis. » L'ignorance est la plus grosse des bêtises. Elle peut réduire le plus intelligent des hommes à la stupidité la plus totale. Mon père est un homme intelligent et je sais qu'il ne serait pas dupe s'il appartenait au monde magique. Néanmoins, ce n'est pas le cas. Il ne sait pour ainsi dire rien des sorciers, à part ce que je lui en dis et ce que le professeur qui est venu m'avertir de mon inscription à Poudlard nous a expliqué avant ma première rentrée. Papa est pour ainsi dire un peu obligé de me croire, même s'il n'est pas tout à fait dupe. « Disons que si d'autres événements chelous se produisaient, il pourrait commencer à poser des questions. » Effectivement, si une autre catastrophe se produisait, cela ferait beaucoup trop de coïncidences. Je ferai toujours tout pour que Papa ne s'inquiète pas et pour garantir ma sécurité mais, Blackman et ses sbires me l'avaient bien prouvé, ce n'est pas toujours suffisant pour éviter le danger.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyDim 19 Jan - 19:02

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La mer lui paraissait tellement calme en comparaison des pensées qui tournaient dans sa tête. Bonnie gardait les yeux rivés sur le large, évitant de croiser le regard de Skyler. Elle n’était pas lâche mais son manque de confiance en elle rendait difficilement supportable toute confrontation avec les autres. Elle s’était fait violence pour entamer la conversation, pour oser affronter le silence et la distance qui s’étaient imposés entre elles depuis Halloween. Quiconque la connaissait un peu pourrait en témoigner : c’était déjà énorme. Et Skyler la connaissait depuis plus longtemps que n’importe qui d’autre, elles avaient grandi côté à côte et elles avaient vu les changements opérer dans le caractère de chacune. Il ne restait plus grand chose de la petite fille enjouée et enthousiaste qu’était Bonnie à l’époque où elles s’étaient rencontrées. Poudlard les avait transformées. En bien ou en mal ? Bonnie était tentée par le pessimisme. Les épreuves qu’avaient subies Sky avait dressé entre son amie et le monde un mur bien difficile à faire tomber. Difficile de penser qu’elle aurait été exposée aux mêmes dangers si elle n’était pas née avec des pouvoirs magiques. Le temps de l’école moldue lui paraissait loin désormais et pourtant tellement enviable. « Ma guitare et ma baguette ont été épargnées. Amélia aussi. » Bonnie sentit son cœur se serrer et une sensation d’oppression envahit sa poitrine. La panique s’insinuait en elle avec une rapidité foudroyante dès l’instant où le souvenir de l’incendie lui revenait en tête. Elle avait appris à contrôler cette impression, en journée du moins, lorsque les cauchemars paraissaient moins saisissants.

« Félicis était resté dans le dortoir… »   Sa voix s’étrangla un peu et Bonnie respira profondément avant de terminer sa phrase. « Et je ne suis pas parvenue à sortir de la bibliothèque. »

Ce n’était pas totalement vrai. Elle avait atteint le plancher du hall un bref instant avant que le plafond du premier étage ne s’écroule sur eux. Elle se souvenait encore du goût métallique du sang dans sa bouche. Elle secoua distraitement la tête. Ce n’était pas le moment de laisser ses émotions prendre le dessus. « Tu as choisi d'y retourner ? » Skyler lui offrait une porte de sortie, la possibilité de changer de sujet et de ne pas se remémorer pour la énième fois la chronologie de l’incident. Bonnie s’en saisit.

« Oui, j’y retourne. Je n’ai pas tellement d’autre option et je ne connais pas grand chose d’autre. Si tu avais le choix toi, qu’est-ce que tu ferais ? »

Depuis son plus jeune âge, on lui répétait inlassablement qu’elle entrerait à Poudlard, que cette école serait comme une seconde maison, un refuge et qu’elle en garderait des souvenirs inoubliables. Pour ce qui était des souvenirs impérissables, le château avait atteint son but. Pour le reste, elle demandait encore à voir. Finalement quel autre choix avait-elle ? Il n’existait pas d’autre collège de sorcellerie en Grande-Bretagne et ses parents n’avaient ni les moyens, ni l’intention de déménager à l’étranger. Rester à la maison et laisser à sa mère le soin de l’aider à préparer ses ASPICs ? Hors de question. En mai, elle fêterait ses dix-sept ans, rien ne l’obligerait à continuer d’étudier. Pourtant, elle savait pertinemment qu’elle ne s’en irait pas. Bien qu’encore imprécis, Bonnie avait de projets et aucune envie de tirer un trait sur ses objectifs. Peut-être n’y parviendrait-elle jamais mais elle ne voulait pas baisser les bras.

La conversation suivait son cours, ponctuée de silences gênés. Le temps perdu serait difficile à rattraper, pour ne pas dire impossible. Elles avaient continué leur chemin, chacune suivant une route différente et cela ne datait pas d’hier. Même si les événements de l’an dernier avaient contribués à élargir le fossé qui les séparait, le collège s’était déjà chargé de les éloigner l’une de l’autre depuis leur arrivée. Elles faisaient pourtant partie de la même maison mais ne partageait ni leur dortoir ni leurs cours. Dans deux ans, Bonnie serait diplômée et quitterait l’école définitivement. Sky avait encore quatre longues années à tirer avant d’en voir le bout. Si toutefois elle continuait jusque là. A sa majorité, rien ne pourrait la contraindre à poursuivre ses études élémentaires si elle ne le désirait pas. Mais que penserait son père si elle revenait chez elle sans une seule BUSE ? Jason Mills ne connaissait peut-être rien au monde magique mais Bonnie était prête à parier qu’il savait pertinemment qu’ici comme ailleurs, les diplômes avaient leur importance.

« Ça commence à faire beaucoup oui. Je pensais honnêtement qu’après Blackman, ce serait terminé pour de bon. Et puis finalement ça continue et j’ai l’impression que la plupart des gens s’en foutent. Trois morts dans cet incendie et ils ont même pas été fichus d’arrêter quelqu’un. Je veux dire que qu’un sorcier qui lance des impériums, dresse des serpents et invoque des feudeymon, ça ne doit pas courir les rues. Surtout dans une école où la plupart des élèves sont soumis à la Trace. »

Quelques articles scandaleux, des directeurs qui jouaient aux chaises musicales et puis finalement plus rien. La rentrée reprendrait dans quelques jours, la directrice ferait un joli discours et les professeurs reprendraient la classe. Comme si de rien n’était, comme à chaque fois. Bonnie était en colère parce qu’elle ne comprenait pas que de telles choses puissent encore se produire en 2025. Le monde sorcier n’avait pas tellement évolué au cours des vingt dernières années et cela ne laissait rien présager de bon.



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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyVen 7 Fév - 14:25

SKYLER
&
BONNIE
Tell the world i'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday.
Ce que j'avais imaginé comme un moment tranquille à jouer de la guitare se transforme peu à peu en un étrange rendez-vous. Les choses sont mises à plat, les unes après les autres. Une amie que j'ai soigneusement évitée durant toute une année se retrouve face à moi, endurcie par les épreuves de la vie. Et je suis là, moi aussi. Avec mon vécu, mes blessures qu'elles soient physiques ou émotionnelles. Deux gamines amochées, pas vraiment certaines de ce qu'elles doivent se dire ou non. J'ai appris que Bonnie avait été victime d'un Imperium, c'est pour ça qu'elle a tracé le message sur le mur. Moi, on m'a lancé un Doloris. Un frisson me parcourt en repensant à la douleur que l'on m'a infligée. On est à peine censées savoir que ce genre de sorts existe et voilà qu'on en est déjà les cibles, alors que nous ne sommes même pas majeures. Et en plus de ça, il faudrait qu'on soit encore heureuses d'étudier et qu'on se sente en confiance à Poudlard ? Un foutage de gueule permanent. Putain d'école, putain de magie, putain de vie. Bonnie et moi évoquons rapidement le soir de l'incendie. Je comprends que le rat de ma camarade ne s'en est pas tiré et j'imagine que ça doit l'attrister. Apparemment elle était à la bibliothèque quand ça s'est passé. Ça ne devait pas être joli à voir. J'ai eu de la chance d'en sortir indemne. C'est hallucinant quand même, d'en venir à se dire qu'on est chanceuse de ne pas être morte dans l'incendie de mon école. Je n'aurais jamais dû être confrontée à ça.

Je sens qu'il est préférable de changer de sujet, c'est pourquoi je rebondis sur les paroles de ma camarade lorsqu'elle m'explique que ses parents lui ont laissé le choix de son retour à Poudlard. Je lui demande ce qu'elle a décidé, en connaissant bien évidemment la réponse. Elle me le confirme, elle retournera à l'école en septembre. Elle n'a pas vraiment d'autre option, d'après ce qu'elle dit. Je peux l'entendre sans pour autant le comprendre. Pour moi, c'est justement étudier là bas qui me prive peu à peu de toutes les autres options que la vie a à m'offrir et notamment mon rêve d'exercer dans l'aviation. Comme si elle lisait dans mes pensées, Bonnie me questionne sur ce que moi j'aurais fait si j'avais été à sa place.« Si j'avais eu le choix ... » Prononcer ces quelques mots me laisse rêveuse. Si seulement je l'avais eu, ce putain de choix. Mon avenir était déjà tout tracé, ma vie aurait été tellement meilleure.« J'aurais continué mes études en restant la première de la classe jusqu'à la fin du secondaire et j'aurais obtenu mon diplôme avec mention. Grâce à ça - et peut-être une ou deux activités extra-scolaires qui donnent bon genre - j'aurais obtenu une bourse d'étude pour entrer dans une grande école. Une vraie école. » J'omets volontaire de préciser la nature de l'école - une école d'aviation évidement, pour pouvoir devenir pilote de ligne. Bonnie n'a pas besoin de tout savoir et d'ailleurs, je ne me sens pas encore prête à partager ce rêve avec quelqu'un. Tout ce qu'elle a besoin de savoir, c'est que j'étais prête à me donner corps et âme pour réussir scolairement et professionnellement. Sauf qu'au lieu de ça, je me retrouve à croupir entre les quatre murs d'un château qui m'a déjà fait savoir à maintes reprises qu'il ne veut pas de moi. « Mais ce choix, je ne l'ai pas. » Voilà qui clos le sujet. Je ne suis pas comme les gosses d'aujourd'hui, à qui l'on demande sans arrêt leur avis pour tout et rien. Mon père m'a éduquée différemment : dans la vie on a rarement ce qu'on veut et on doit faire avec. Je m'y efforce, pour le rendre fier.

Est-ce que Papa se doute de ce que j'endure à Poudlard. Je ne crois pas, sinon il ne me laisserait pas y retourner. En fait, si j'étais vraiment une égoïste finie, je crois que lui avouerait tout. Les brimades, les insultes, les cachots, les corvées, la douleur, les menaces ... Tout. Il m'interdirait alors formellement de retourner à Poudlard et je pourrais recommencer à vivre. Seulement, si je fais ça, je ne pense pas à lui. Lui qui a une fille si exceptionnelle, qui n'arrête pas de dire que je ferai de grandes choses une fois diplômée, il serait obligé d'ouvrir les yeux sur ma banalité. Parce que même si je pilote des avions un jour, ce ne sera jamais aussi bien qu'être auror ou je ne sais quoi. Je me refuse à lui briser le coeur. Lorsque j'explique que je ne pourrais pas continuer à lui mentir longtemps si d'autres attaques surviennent, Bonnie se révolte quant au laxisme des autorités. Son raisonnement est juste, je l'approuve d'ailleurs d'un hochement de tête. Elle est loin d'être conne cette nana, ça je le sais depuis longtemps. « T'es toujours aussi naïve hein ? » Lui répond-je un peu froidement. Genre oui son raisonnement est correct, si l'on était dans un monde idéal. Seulement, il ne l'est pas. Le monde est corrompu par l'argent, le pouvoir et la célébrité. Quand tu côtoies les héritiers des grandes familles de sangs-purs à Poudlard, ça te frappe encore plus que dans la vraie vie. Surtout quand ils te traitent comme une moins que rien. « Ils ont des relations, c'est comme ça que marche le monde. C'est les friqués, les influents qui dirigent. Les gosses crèvent en Afrique, sont exploités en Chine et les nés-moldus se font cracher à la gueule et ça ne changera que lorsque quelqu'un y trouvera un intérêt. » Fin de l'histoire. Personne ne bronche alors pourquoi nos dirigeants prendraient-ils les choses au sérieux ? Et si personne ne bronche, c'est qu'il y a une raison. Soit ça ne dérange personne qu'on soit traités comme de la merde, soit quelqu'un fait pression pour que la révolte se taise. Dans tous les cas, ça ne peut pas être un petit bouseux de base derrière tout ça. « Et la môme d'un barman, tout le monde s'en tape. » Bah ouais, faut être réalise deux minutes. J'suis pas de haute naissance ni blindée de thunes. Je ne m'intéresse pas des masses à la magie donc je n'ai pas vraiment pris la peine de développer mes potentialités. Je ne vaux pas grand chose aux yeux des influents. Tant mieux, quelque part. Je fais tout pour être ni bonne, ni mauvaise. La nana de base. Ne pas se faire remarquer dans un sens ni dans l'autre : trop naze, ils te suppriment. Trop forte, ils t'éliminent. C'est comme ça que ça marche, désolée de te décevoir Bonnie.
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyMer 26 Fév - 22:56

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Skyler ϟ Bonnie

Dans la voix de Skyler perçaient la désillusion et l’amertume. Ces traits de son caractère semblaient s’être accentués au cours de l’année écoulée. Ou peut-être n’était-ce qu’une impression. Après tout, cela faisait presque dix mois qu’elles ne s’étaient pas adressé la parole. Depuis la découverte de ce fichu message. L’attaque du selma et l’incendie de l’école avaient presque réussi à chasser ce souvenir de l’esprit de Bonnie. Du moins avait-elle renoncé à retrouver la mémoire. A part la silhouette de cet homme, croisé au détour de la soirée d’Halloween aux Trois Balais, rien ne lui était revenu. Presque un an plus tard, il fallait tirer un trait sur l’idée qu’il soit un jour identifié et mettre cette affaire derrière elle. Cela était cependant plus facile à dire qu’à faire. A chaque fois qu’elle avait croisé le chemin d’un adulte ou d’un élève susceptible d’avoir été à l’origine de toute cette histoire, Bonnie s’était sentie mal à l’aise. Renouer le lien avec son amie d’enfance lui avait semblé être une étape importante mais le ton sarcastique de Sky la faisait finalement douter. Etait-il déjà trop tard pour réparer les pots cassés ? Y’avait-il des dates de péremptions pour les réconciliations ? Le regard de la Serpentard se perdit sur le large. La silhouette du pier brûlé lui paraissait soudain menaçante et une odeur de fumée qui n’existait que dans sa tête lui parvint. Elle détourna la tête. Le vent leur faisait parvenir le bruit de la fête foraine qui se dressait sur la nouvelle jetée, construite pour remplacer l’ancienne après sa destruction. Ces deux éléments faisaient partie du décor, immuables. Ils entraient dans son quotidien, formaient des points de repères auxquelles elle se raccrochait lors des périodes difficiles. Lorsque le plafond s’était écroulé, que la douleur avait paralysé chacun de ses membres, c’était cette image qui s’était imposée dans son esprit : celle de la plage de Brighton, tranquille et sans surprise, apaisante. Elle attrapa un galet poli et le fit machinalement rouler entre ses doigts.

Elles étaient toutes les deux résignées, mais pas pour les mêmes raisons. Skyler semblait avoir fait une croix sur ses rêves et enterré ses perspectives d’avenir, Bonnie continuait de croire qu’il y avait encore une chance que tout s’arrange. Elle ne serait jamais première de sa classe, ne brillerait jamais lors des examens pratiques, ne deviendrait jamais une de ces filles rayonnante et sociable mais elle était tenace et ne lâcherait jamais le morceau avant d’y être forcée. « Mais ce choix, je ne l'ai pas. » Tout le fatalisme de Sky résumé en quelques mots. Elle était totalement prisonnière d’un système qu’elle haïssait. Mais au final, qu’est-ce qui l’empêchait d’ouvrir la cage ? Son père tenait à elle. Du moins Bonnie s’imaginait qu’il préfèrerait mille fois avoir une fille banale mais vivante qu’extraordinaire et morte. Les mensonges s’étaient accumulés et elle comprenait pourtant qu’il devenait difficile de faire marche arrière. La peur de décevoir, de faire mal.

« On a toujours le choix. Enfin, tant qu’on reste maître de soi-même. »

Si l’épisode de l’Impérium lui avait appris quelque chose, c’était bien cela. Chaque jour était fait de choix, qu’on faisait plus ou moins consciemment, plus ou moins facilement. Aujourd’hui, elle avait choisi d’adresser la parole à Skyler, de briser la glace. Elle aurait tout aussi bien pu continuer son chemin, au prix de sa tranquillité d’esprit. Mais cette prise de décision lui prouvait qu’elle n’était pas un pantin au service d’un illuminé.

« Tu seras majeure dans un peu plus d’un an. Qu’est-ce qui t’empêche de laisser tomber le monde magique et de suivre une route que tu auras choisi ? »

La remarque de Skyler la surprit et Bonnie la prit comme un reproche. Peut-être était-ce dû au ton froid avec lequel elle avait lâché sa question qui sonnait davantage comme une constatation.

« Appelle ça comme tu veux. Mais à être là, je préfère penser que les choses peuvent s’améliorer. Sinon pourquoi je me lèverais le matin ? »

Contrôlant ses émotions, elle baissa les yeux pour rester impassible et laissa la vert et argent exprimer son point de vue. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle voulait dire à propos des exploités de Chine mais elle saisissait l’idée générale.

« L’ascendance, c’est un prétexte pour être intolérant. J’ai soi-disant un sang pur. Pour ce que ça m’a servi. Pour les extrémistes, je suis une traître à mon sang. Et pour certains, ma famille suffit à me cataloguer comme infréquentable. Fille de barman c’est mieux que petite fille de mangemorts. »

Il était extrêmement rare que Bonnie parle de sa famille. En dehors de ses parents, elle ne connaissait personne chez les Elsing et le sujet était tabou à la maison. Elle avait appris à avoir honte de ses ancêtres sans réellement savoir pourquoi. Elle aurait pu chercher à en connaître davantage mais elle avait surtout peur de ce qu’elle pouvait découvrir. En posant des questions qui réveilleraient des souvenirs douloureux, elle blesserait inévitablement des personnes qui lui étaient chères. Alors à quoi bon remuer le passé ? Cela n’en valait pas la peine, il y avait plus à perdre qu’à gagner dans cette histoire.




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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptyVen 20 Mar - 1:34

SKYLER
&
BONNIE
Tell the world i'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday.
Cette discussion sur la plage prenait des tournures multiples, qui se succédaient. D'abord des salutations timides, bien loin des retrouvailles chaleureuses auxquelles on aurait pu s'attendre de la part de deux amies d'enfance. Que voulez vous, je n'ai jamais été très démonstrative comme fille. Le temps a fait son oeuvre et creusé un fossé difficile à franchir. Je suis gênée, mal à l'aise de l'avoir laissée tomber à cause de simples rumeurs l'an passé. J'aurais dû la soutenir, croire en son innocence et pourtant j'ai disparu alors qu'elle était au coeur de la polémique. Serpentard plus que je ne veux l'admettre, Serpentard malgré moi. Je privilégie toujours ma survie et ce n'est pas près de changer. Des excuses me viennent en tête mais se retrouvent coincées dans ma gorge. Bien trop fière, bien trop bornée pour m'abaisser à ça. La discussion part sur des banalités pour finalement évoquer les événements de l'an passé. Un ton grave qui nous rappelle que nous n'avons plus rien à voir avec les petites filles d'antan. La vie nous a marquées, chacune d'une manière différente. On m'a arraché à mon quotidien pour me placer dans un monde qui ne fait que me rappeler ma différence chaque jour, qui m'en a fait payer le prix fort jusqu'à m'infliger la pire des douleurs. Bonnie se croyait à sa place, dans un univers qui a toujours été le sien et pourtant on la manipulée pour la réduire au rôle de pion sur échiquier grandeur nature. Deux gamines pleines de rêves, deux mômes broyées par le système.

Je suis d'une nature rationnelle mais, avec le temps, j'ai tendance à devenir carrément fataliste. Quand Bonnie me demande quels auraient été mes plans si j'avais pu choisir, une certaine mélancolie s'empare de moi. Ca me fait mal, de devoir repenser à mon projet d'avenir que je suis en train d'abandonner, petit à petit. Parce que j'ai un esprit cartésien et que je vois bien qu'il ne sera pas réalisable. Je m'accroche encore malgré tout mais j'ai cessé de me bercer d'illusions. De toute façon, je n'ai pas le choix. Je m'en suis toujours convaincue et, quelque part, c'est presque une solution de facilité. Je n'ai jamais eu le courage d'avouer à Papa que je ne me sentais pas à ma place, que j'avais d'autres projets en tête et que je voulais tout arrêter. C'est plus facile de se fondre dans le moule qui a été confectionné pour moi plutôt que d'oser affirmer ma véritable personnalité. Ma véritable peur, elle est là : décevoir la seule personne qui a jamais cru en moi et risquer de la voir partir, comme ma génitrice l'a fait. Je m'y refuse et m'y refuserai jusqu'à mon dernier souffle. « T'as pensé à ce que dirait mon père si je me barrais de Poudlard sans diplôme alors qu'il y a claqué tout son fric ? » La froideur de ma question laisse transparaître la colère sourde qui m'anime. C'est bien beau de croire qu'on a toujours le choix, mais ça ne dépend pas que de moi. Si je ne ramène pas de diplôme, mon père me regardera de travers. Je suis l'espoir de la famille, celle qui réussira et qui brisera les statistiques. Brillante en tant que moldue, je me dois de l'être encore plus en tant que sorcière. C'est pour ça que je me débrouille toujours pour cartonner aux examens, quitte à me perdre parfois entre ce qu'on attend de moi et ce que je désire vraiment. Je suis reconnaissante de tout ce que Papa a fait pour moi, je lui dois tout. Il s'est serré la ceinture pour m'offrir ce bel avenir, je n'ai pas le droit de tout gâcher. Je le respecte, l'estime et l'aime bien trop pour ça. « C'est toi que ça regarde. » Dis-je alors avec une certaine désinvolture lorsqu'elle m'explique sa raison de se lever le matin. Tant mieux pour elle si elle se berce d'illusions, moi ce n'est pas mon genre. Plus tu es lucide sur ton sort, plus tu es prêt pour la riposte. Je refuse de me voiler la face : les Bisournours, c'est bon pour les mômes. J'ai passé l'âge et je crois bien plus à Dark Vador qu'à Winnie l'Ourson.

Notre discussion dérive ensuite sur les possibles coupables de ce qui s'est passé l'an dernier et sur l'enquête qui semble piétiner. J'ai mon idée sur la question et je pense que certaines familles estimées de sangs-purs font pression sur les autorités. Ca ne peut qu'être ça : l'argent et le pouvoir sont les moteurs de la société. Ces familles là possèdent les deux donc c'est à elles qu'on obéi. Les nés-moldus, souvent nous n'avons aucun des deux. C'est pourquoi nous sommes les persécutés, les inférieurs alors qu'eux sont les persécuteurs. Ainsi va le monde, même si Bonnie fait effectivement figure d'exception. « Peu importe le contexte, l'ascendance c'est toujours un prétexte. » Voilà ce qui sort finalement de mes lèvres, après les révélations de ma camarade. J'ignorais pour son grand-père et j'avoue être assez surprise, connaissant Bonnie et ses parents. Jamais je n'aurais pensé ça d'eux, ce qui montre bien qu'on peut s'affranchir de son patrimoine génétique si on le souhaite. Ma mère a quitté le lycée avant la fin pour bosser et faire un môme : j'irai au bout de mes études et je serai la meilleure de ma promo. Savoir d'où l'on vient c'est important, ça détermine notre point de départ. En aucun cas cela balise notre point d'arrivée.« J'suis fière d'être fille de barman. Toi, si ça ne te plaît pas d'être petite-fille de mangemort, t'as qu'à changer la donne. » Le ton est tranchant parce que je ne sais pas vraiment parler autrement. Nos caractères font que j'ai tendance à prendre l'ascendant sur elle, naturellement. Néanmoins, je ne suis pas aveugle. La jeune femme qui me fait face est différente, elle n'est plus cette petite chose fragile que j'ai connue. « Tu ne m'as pas attendue pour le faire, d'ailleurs. » Je me fends d'un sourire, enfin. Les voilà mes excuses, même si elles ne sont pas formulées. Je reconnais la valeur de mon amie et je suis fière d'elle, du chemin qu'elle a fait et de ses prises de position. Nous ne sommes pas d'accord sur tout et nous ne le serons sûrement jamais. Mais c'est mon amie, c'est ma part de Brighton qui part avec moi à Poudlard. Elle a toujours été de mon côté, je n'aurais jamais dû douter d'elle. « Ethan organise une fête pour son anniversaire, demain soir. Tu viendras ? » Je lui demande ça tout en me levant. Je frotte mon jean au niveau des genoux et des fesses avant de ramasser ma guitare. Je suis quasiment certaine qu'Ethan l'a invitée mais, si ce n'est pas le cas, je m'en charge. Elle a besoin de se changer les idées, on en a besoin. Et puis, me voir en train de m'amuser et de rire avant une année de tirage de tronche, ça vaut le coup !
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Message(#) Sujet: Re: Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie Tell the world i'm coming home ▬ Bonnie EmptySam 4 Avr - 22:58

Tell the world i'm coming home
Skyler ϟ Bonnie

Le temps semblait avoir perdu son rythme, il s’écoulait tantôt lentement, tantôt rapidement au rythme de la conversation. Bonnie aurait été incapable de dire depuis combien de temps elle discutait ainsi avec Skyler. Elle avait laissé la montre offerte par le professeur Mandrake chez elle, convaincue que la protection ne pouvait pas porter aussi loin. Et puis, que pouvait-il lui arriver ici à Brighton ? Il y vivait plus de beaucoup plus de moldus que de sorciers. Ce n’était pas une place prisée du monde magique, au contraire. Les seules nouvelles leur arrivaient par courrier ou par radio et son père devait parfois faire plusieurs miles pour aller visiter un patient. Ce qui l’arrangeait bien qu’il ne l’avouait pas. Il rentrait souvent tard le soir et partait tôt le matin et le dimanche restait le seul jour de congé qu’il s’accordait dans la semaine. Quand il n’y avait pas d’urgence. Pour Bonnie, c’était une manière comme une autre de supporter le quotidien étouffant qu’imposait sa mère et elle ne lui en avait jamais tenu rigueur.

Parler de Poudlard était un sujet toujours périlleux avec Skyler. Bonnie fut peinée de voir que son amie n’avait pas changé d’avis à propos du monde magique. Sa résistance était pourtant légitime et la serpentard regrettait que sa communauté, le monde dans lequel elle était née, soit aussi peu tolérant que cela. Des décennies de luttes n’avait pas amélioré la situation. Et tout cela par la faute d’une poignée d’extrémistes imbéciles qui offrait un visage honteux de ce que pouvait être un sorcier. « T'as pensé à ce que dirait mon père » Bonnie préféra ne pas relever. Ce n’était certainement pas le moment d’aborder ce genre de question et Sky n’était visiblement pas prête à dire la vérité à son père. Que se passerait il s’il le découvrait sans que sa fille ne lui ait jamais rien dit ? Lé déception serait sans doute terrible. Son amie semblait s’être refermée de nouveau, comme agacée par l’optimisme naïf de Bonnie. Même si celle-ci avait considérablement changé au cours de l’année écoulée, certains traits de son caractère n’avaient pas disparu et elle continuait d’être ce qu’elle était. Nul doute que cela lui donnerait du fil à retordre maintenant qu’elle avait reçu l’insigne qui dormait dans le tiroir de sa table de chevet. Elle n’arriverait jamais à se faire respecter… A commencer par Skyler. Elle voyait mal son amie obéir sans ricaner si elle était amenée à la rappeler à l’ordre. A cette idée, elle manqua de frissonner, espérant que cela n’arrive jamais. S’il y avait bien une personne avec qui elle n’avait pas envie de négocier, c’était Sky. Elle aimerait mieux retirer des points à Wendy…

Lorsqu’elle mentionna son ascendance, sa camarade ne fit pas de commentaire désagréable et Bonnie lui en fut reconnaissante. Elle n’avait pas besoin d’elle pour cela, certains s’en étaient déjà chargés depuis longtemps. Les paroles de Sky étaient presque sympathiques si l’on omettait le ton tranchant avec lequel elle parlait. Elle avait certainement raison : les quelques fanatiques à l’origine de tout cela n’avaient sans doute même pas besoin d’une raison valable pour agir tel qu’ils le faisaient. Ils servaient leurs intérêts, au mépris de ceux des autres. Il était peut-être temps que les sangs-purs cessent de se marier entre eux, cela ne donnait visiblement rien de bon… Changer la donne ! Tellement facile à dire. Ses compétences magiques n’étaient pas faramineuses, elle ne deviendrait jamais quelqu’un de respecté. Elle ne savait pas s’exprimer convenablement en public, perdait ses moyens en toutes circonstances. Bonnie était un boulet. Gentil mais maladroit, de ceux qu’on apprécie autant qu’on bouscule. Du moins, c’était ainsi qu’elle se voyait. Comment pourrait-elle jamais faire oublier son nom de famille et ses racines ? Ou effacer ce que ces aïeuls avaient commis ? « Tu ne m'as pas attendue pour le faire, d'ailleurs. » Un peu dérouté, Bonnie sourit et pour la première fois depuis qu’elles étaient assises sur cette plage, elle vit que Skyler souriait également.

« Merci » dit-elle sobrement.

Ce n’était pas la peine d’en ajouter plus, le compliment resterait unique mais il signifiait déjà beaucoup. C’était signe que la hache de guerre était enterrée. Bonnie reposa le caillou qu’elle triturait machinalement dans le sable et chassa quelques grains qui s’étaient collés à sa peau. Son regard s’attarda sur l’horrible cicatrice qui ornait désormais son bras droit. Elle s’y ferait. Il faudrait bien tourner la page et aller de l’avant. Après tout, c’était bien pour cela qu’elle avait accepté de retourner à Poudlard. Pour ne pas plier. A ses côtés, Skyler s’était levée. Le temps allait reprendre son cours. Mais pas tout à fait comme l’instant d’avant.

« Oui, je viens ! Je crois qu’on a bien besoin de se changer les idées. »

Une soirée à l’ancienne, sans magie, sans risque de feudeymon ou d’autre surprise du genre, que rêver de mieux ? Bonnie se leva à son tour et ôta ce qui restait de sable de son short. Le moment était venu de se dire au revoir.

« A demain alors ! »

Maintenant, elle avait tout intérêt à se trouver une tenue digne de ce nom car elle n’avait pas vraiment eu le temps de se refaire une garde-robe au cours de l’été. Et d’ailleurs, elle n’avait pas vu grand monde non plus en dehors des volontaires venus aider à Poudlard. Et pas question d’expliquer à ses amis de Brighton la raison pour laquelle elle était en short et en tongs…



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