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Au coeur des ténèbres [Charlie]
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Message(#) Sujet: Au coeur des ténèbres [Charlie] Au coeur des ténèbres [Charlie] EmptyMar 28 Mai - 9:59

Ashley & M. le Chat.

Ashley
Rosenbaum

Charlie
Campbell

Un Mangemort.
Le château de Poudlard dominé par l’orage.
Là-haut dans le ciel, les éclairs tombaient sur les plus hautes tours.
Le tumulte de la pluie déchirait un ciel lourd d’inquiétude.

Un Mangemort en face de lui.
(Dans son lit, Ashley se tournait et se retournait, prêt à se battre contre sa couette. Dehors, la pluie battante frappait les vitres des étages supérieurs mais, dans le dortoir des donjons de Serpentard, ce n’était qu’une vague rumeur qui se mêlait à la respiration des étudiants assoupis.)

Il sentait le sort de Doloris dans ses veines, dans ses muscles, jusqu’au fond de ses os, comme si c’était hier, comme si c’était maintenant.

Brusquement, le jeune homme se réveilla en sursaut.
Dans son dortoir, tout était calme. Les autres dormaient. Sur la table de chevet, son réveil hibou tournait lentement les yeux. Il fallut quand même quelques secondes à Ashley pour reprendre ses esprits et calmer les battements frénétiques de son cœur. Des cauchemars, il en avait beaucoup, mais pour autant, il n’avait pas pris l’habitude.

Jamais.
Ramenant ses cheveux blonds en arrière, il se glissa hors du lit, vêtu seulement d’un boxer et d’un tee-shirt de l’équipe russe de Quidditch, beaucoup trop grand pour lui, qui lui arrivait jusqu’aux cuisses. Dans cette tenue, il avait l’air plus fragile encore que d’habitude, et presque féminin.

Sur la pointe des pieds, il se faufila hors du dortoir, pour longer le couloir de pierre et bifurquer dans les toilettes où l’émail et les robinetteries argentées donnaient l’impression de faire irruption dans un manoir victorien. Se jeter un peu d’eau sur le visage, c’était une mesure dérisoire pour combattre le traumatisme, mais c’était mieux que rien.

Ashley observa son reflet dans la glace.

Au début de l’année, il avait naïvement cru qu’en suivant soigneusement les conseils d’Avril, en prenant sa santé mentale en main, en faisant tout ce qu’il fallait, en tout cas tout ce qu’il était capable de faire, les choses finiraient par aller mieux. Des mois plus tard, les améliorations n’étaient pas spectaculaires et, après sa dernière conversation avec la psychologue, il devait désormais composer avec la dure réalité que la guérison complète lui échapperait toujours.

La perspective de retourner dans son lit et d’espérer arriver à se rendormir en se retrouvant seul avec ses pensées dans le noir ne lui parut pas particulièrement riante. Alors, en quittant la salle de bain, il gagna la salle commune.

Déserte.

Le feu magique continuait à crépiter dans la cheminée et diffusait sa clarté ambrée sur les meubles en cuir aux couleurs de Serpentard. Des devoirs à demi-achevés ou à peine commencés traînaient sur certaines tables, des emballages de Chocogrenouille attendaient qu’on veuille bien les jeter et un bol de dragées de Berthie la Crochue, soigneusement triés, attendaient les courageux ou les inconscients qui voudraient bien s’y risquer.

Ashley attrapa l’un des manuels de métamorphose de cinquième année qu’on avait abandonné sur une table et se laissa tomber dans le canapé qui faisait face à la cheminée. Presque aussitôt, une forme rousse bondit de l’obscurité et un chat vint s’installer sur ses cuisses en ronronnant.

Euh… OK.

L’adolescent se mit obligeamment à gratouiller l’animal derrière l’oreille, alors que le chat lui pétrissait consciencieusement les cuisses.
(Et c’était plus ou moins agréables.)

J’savais pas que j’étais si populaire, murmura le Serpentard, en essayant de se souvenir — sans succès — de l’identité du propriétaire de l’animal.

En tout cas, ce n’était pas une mauvaise thérapie.
Le chat se roula bientôt en boule tout contre lui et Ashley, en continuant à le caresser machinalement, fixait les flammes qui dansaient dans l’âtre du foyer.

Est-ce que tu penses que Poudlard est maudit, M. le Chat ?

M. le Chat leva une paupière dubitative, avant de se rendormir aussi sec. La possibilité, cependant, travaillait Ashley depuis quelques semaines. Voldemort, disait-on, avait jadis maudit le poste de Défense contre les Forces du Mal. N’était-il pas impossible qu’avant son échec final lors de l’assaut du château, il l’ait maudit pour de bon ? C’eût été une manière de donner du sens aux événements des dernières années.

Ashley se promit de fouiller dans la Réserve, là où on conservait les livres de Défense contre les Forces du Mal les plus tendancieux. Privilège de sixième année spécialisé. En attendant, il se replongea dans ses souvenirs de BUSES en ouvrant le manuel qu’il avait momentanément dérobé.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des ténèbres [Charlie] Au coeur des ténèbres [Charlie] EmptyJeu 30 Mai - 17:56



Serpentards

Au cœur des ténèbres

La nuit a quelque chose d’angoissant à Poudlard, surtout depuis le règne de Blackman et plus largement, depuis le début de la terreur. Encore qu’à Serpentard, les élèves s’en sortent plutôt bien, sûrement parce que la plupart d’entre eux ont appris très jeune à garder leurs émotions enfouies au plus profond d’eux-mêmes. Et pourtant, les cachots n’ont rien de bien rassurants, ils sont angoissants, froids, mal éclairés et les légendes qui courent sur les créatures qui s’y seraient installées n’aident vraiment pas à relativiser la situation. Charlie ne dort pas beaucoup et ce depuis quelques années déjà, il lui arrive même de rester allongé dans son lit pendant des nuits entières sans pouvoir fermer l’oeil. Parfois parce qu’il réfléchit trop, d’autre parce que son camarade de chambre Ashley fait des cauchemars mais toujours en raison d’un passé difficile. De temps en temps, il repense à son père. A la manière dont il s’est enfuit en le laissant seul avec sa mère, à l’endroit où il peut bien se trouver aujourd’hui, à la possibilité qu’il ait refait sa vie, sans lui. C’est un sujet très sensible pour Charlie, il n’en parle jamais, tout en faisant figure de fils indifférent. Mais la vérité, c’est que son père est à l’origine de son caractère méfiant, froid et impassible. Il lui arrive d’y penser pendant des heures pour en arriver toujours à la même conclusion : aimer c’est inévitablement faire face à beaucoup de souffrance.

Toujours est-il que cette nuit, les cauchemars d’Ashley ne le dérangent pas plus que ça, car aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Il y a 9 ans, jour pour jour, Charlie regardait Tyler Campbell quitter Brooklyn pour ne plus jamais y revenir. Et tous les ans à cette même date, il est incapable de dormir. Il entend à peine son camarade de dortoir se débattre avec ses draps et gémir de douleur, il perçoit sa respiration erratique pourtant, la détresse du blondinet ne parvient pas à le tirer de ses pensées. Pas même lorsqu’il se lève pour aller dans la salle de bain, ni même quand il sort de la chambre. Charlie ne réalise son absence qu’au moment où il se heurte à un silence pesant, marqué par le clapotement des gouttes de pluie extérieures. Le jeune homme finit par tourner la tête en direction de la porte qu’Ashley a laissé entrouverte. Rester au lit ne sert à rien, surtout pas pour ruminer des faits passés qu’il ne peut de toute façon pas changer. Charlie se redresse et s’assoit sur le rebord de son matelas, un petit couinement attire son attention, dans son mouvement il a réveillé Moonlight qui lève le museau vers lui l’air curieux. Le Serpentard l’observe quelques secondes puis pose sa main devant le rat, celui-ci s’empresse de grimper sur son bras jusqu’à son épaule. Il se lève, attrape sa baguette posée sur sa table de nuit et sors du dortoir à son tour.

La salle commune n’est pas aussi froide qu’on pourrait s’y attendre, un bon feu brûle dans l’âtre de la cheminée permettant non seulement de réchauffer la pièce mais également de l’éclairer un minimum. Ashley s’est installé sur le canapé avec un chat que Charlie ne connaît absolument pas mais qui ne manque pas de faire couiner Moonlight. Le Serpentard l’attrape prudemment et le garde entre ses mains histoire de prévenir la moindre attaque de cet horrible félin. Il investit un fauteuil en cuir confortable au moment même où son camarade s’interroge sur la possibilité que le château soit maudit. Charlie fixe silencieusement les flammes à quelques mètres de lui un instant qui semble durer une éternité puis pousse un profond soupire.

“Ça pose question en effet, répond t-il d’une voix calme bien que froide. Mais ce n’était pas aussi dramatique quand je suis arrivé ici il y a huit ans. Les drames à Poudlard sont cycliques et malheureusement, nous sommes pris dans une mauvaise boucle.”

Le jeune homme relâche Moonlight et s’accoude au bras de son siège. Il pose son index à plat sur ses lèvres et les tapotes l’air songeur sans quitter la cheminée du regard.

“Les choses ne vont sûrement pas aller en s’arrangeant, il faut que tu apprennes à gérer tes angoisses, nous n’avons pas d’autre choix que de subir, Londubat ne sait pas gérer la situation et ne compte pas sur le ministère pour faire quoi que ce soit, l’histoire a prouvé par le passé, bon nombre de fois, que le département de la justice magique n’est dirigé que par des incapables.”




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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des ténèbres [Charlie] Au coeur des ténèbres [Charlie] EmptySam 1 Juin - 12:30

Ashley veut dégraisser le mammouth.

Ashley
Rosenbaum

Charlie
Campbell

Je gère très bien mes angoisses, répondit Ashley avec un sourire en coin, regarde, je me suis trouvé un thérapeute.

D’un geste de la tête, il désigna le chat assoupi sur ses genoux, que l’arrivée de Moonlight n’avait pas suffi à tirer de l’une de ses vingt heures de sieste quotidienne. L’autodérision, c’était l’un des points forts d’Ashley — un atout de taille, sans nul doute, quand on devait naviguer dans les intrigues poudlardiennes année après année.

Le regard clair du jeune homme s’était posé sur son camarade de dortoir. Au fond, il s’entendait plutôt bien avec Charlie, tout du moins selon lui. Ashley n’était pas du genre à juger de prime abord les gens sur leur caractère, peut-être parce qu’il était bien placé pour comprendre qu’on pouvait avoir un tempérament compliqué sans être une mauvaise personne, et ainsi la froideur de l’autre Serpentard ne le rebutait pas outre mesure.

De toute façon, sa famille en Russie l’avait habitué à des émotions pour le moins… contenues.

Le sourire de l’adolescent s’efface cependant et il murmure :

En vrai, ce ne sont pas les angoisses qui me réveillent la nuit, c’est les souvenirs.

Et la douleur.
Le souvenir de la douleur.
Terrible, impossible à surmonter, impossible à oublier.
On racontait qu’il y avait à Sainte-Mangouste des gens devenus fous après avoir été trop longtemps torturés par des Mangemorts, et Ashley était tout-à-fait prêt à le croire.

Hélas, les souvenirs ne m’ont jamais assez angoissés pour m’empêcher de me mettre à nouveau dans le pétrin et de me créer de nouveaux souvenirs. C’est un cercle vicieux, que veux-tu.

Ou vertueux, si l’on considérait qu’avec tout ce qui se tramait dans son esprit, Ashley n’avait jamais reculé devant le danger, quand il s’était agi de défendre ses camarades, et Poudlard, et ses idées. Les événements qui agitaient le château depuis quelques mois laissaient présager des batailles nouvelles et, au fond, le blond savait très bien qu’à la première occasion, il s’engagerait à corps perdu — et à esprit perdu, aussi — dans ces nouveaux affrontements.

Désolé de t’avoir réveillé, conclut-il néanmoins.

D’un geste de la tête, ce fut le rat qu’il désigna cette fois, avant de corriger :

De vous avoir réveillés.

Il ramena en arrière les cheveux dorés qui lui barraient le visage et poursuivit :

En tout cas, sur Londubat, on est d’accord. Ça illustre encore une fois qu’avoir été un homme d’action et de terrain ne prépare pas nécessairement à exercer des responsabilités de gestion et d’organisation. Au mieux, il est incompétent, au pire, il est complètement inconscient.

Ashley avait toujours été perplexe de la tendance qui consistait à confier à des Aurors des postes importants, parce qu’ils avaient été Aurors. Difficile de voir le genre de compétences que l’on pouvait transférer d’une vie à chasser les Mangemorts au pilotage d’administrations magiques complexes. Mais ça faisait bien dans les gazettes.

Des fois, je me dis qu’un professeur… ou une… devrait, tu sais… Prendre les choses en main. Dit comme ça, ça fait un peu coup d’État, c’est sûr, mais entre ça et enfermer des malades dans une infirmerie en laissant le reste du château paniquer ou distiller l’information au compte-goutte, comme si ça allait rendre les recherches plus efficaces et l’organisation plus saine…

Mais qui ? Qui aurait fait un meilleur travail ? Qui aurait su imposer le respect au reste du personnel et inspirer la confiance aux étudiants ? En sachant se démêler des écheveaux politiques du ministère, dans lesquels le directeur de Poudlard se trouvait toujours fatalement pris ?

Des fois, je me dis que Poudlard est beaucoup trop, disons… Renfermé sur soi-même, tu vois ce que je veux dire ? Et que ce n’est pas sain. L’information ne filtre pas, d’un côté ou de l’autre, le château a tendance à se transformer en forteresse, et les gens qui l’habitent à être à la merci des lubies de ceux qui le dirigent. Si l’école était plus intégrée au reste de la société, avec plus d’échange, beaucoup de tout ce qui se passe ici n’arriverait jamais. Y aura un peu plus d’équilibre des pouvoirs, en quelque sorte.

À la connaissance d’Ashley, Poudlard demeurait l’une des institutions sorcières les moins réformées de l’histoire de la Grande-Bretagne et, à bien des égards, il trouvait que toute l’école respirait l’archaïsme.

Je me demande ce que ça donnerait, une école de magie intégrée à une ville. Ou au moins un village sorcier. Avec un campus de petits bâtiments disséminés un peu partout.

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