Mercredi, 15h, la sonnerie de fin de cours retentit. Nous venons de terminer notre avant dernier cours de la journée, en tout cas pour ceux qui suivent les cours de Sortilèges, pour les autres, ils viennent de terminer leur journée et peuvent vaquer à leurs occupations. La joie est moins présente avec tout ce qu'il se passe, on sent qu'il y a beaucoup de tension dans l'air. Chacun soupçonne les autres d'être impliqué dans toute cette histoire, sans pour autant avoir la preuve de ce qu'ils avancent. J'ai entendu de nombreuses théories rocambolesques et je dois bien avouer que j'ai bien du mal à y croire. Mais comment en vouloir aux gens ? Ils essayent de comprendre ce qu'il se passe, car il est bien difficile de vivre avec ce doute qui plane au dessus de nous. Est-ce qu'il y aura une prochaine victime ? Qui ? Sommes nous en danger ? La prochaine fois, est-ce que la personne aura moins de chance ? Comment s'en sortir ? Quelle est cette créature ? Comment la combattre ? Qui la contrôle ? Est-ce qu'il y a vraiment quelqu'un qui la contrôle ? Pourquoi ? Est-ce que c'est en rapport avec les badges rouges ? ... Les badges rouges ... J'ai encore cette lettre dans ma boîte à lettres, avec le petit pin's. Je n'ai pas voulu le mettre parce que je n'ai pas compris de quoi il en retournait vraiment. Tout ce que je sais, c'était que ça n'augurait rien de bon. Je n'ai aucune volonté d'être supérieure aux autres ou de faire du mal aux gens, je préfère largement passer mon tour. Je n'ai parlé de ça à personne, mais peut-être devrais-je le faire ? Ollie pourrait me conseiller ou même Tracy. Je finis de ranger mes affaires et je me dirige vers le bureau du professeur Stanhope. "Pardonnez moi de vous déranger professeur. Pourrais-je venir vous voir après les cours ce soir ? J'ai quelques questions à vous poser mais je ne voudrais pas vous déranger !" Cela était assez étrange d'avoir un professeur fantôme, mais une fois qu'on s'est habitué à l'idée, on ne le remarque même plus. J'attends sa réponse, positive par chance et je quitte son cours, le sourire aux lèvres.

Le cours de Sortilèges c'est passé relativement bien. Mon premier essai du sortilège du jour ne fut pas une réussite, mais en réessayant, j'ai pu obtenir quelque chose, je suis assez satisfaite de moi. Rien de bien extraordinaire en soit, mais c'est plutôt un bon début, assez encourageant en tout cas pour le pratiquer en dehors des cours. Je range rapidement mes affaires, salut le professeur Winslow et quitte la salle pour rejoindre la salle de Métamorphose. J'attends patiemment que les derniers élèves quittent sa classe, avant de frapper à la porte avant d'entrer. "Re-bonjour professeur !" Dis-je d'une voix un peu timide. Je ne suis pas timide à proprement parler. Je suis capable d'aller parler à n'importe qui, que je le connaisse ou pas, mais je déteste déranger ou avoir le sentiment que je pourrais déranger. Je ne suis pas une personne intrusive, je préfère vérifier au préalable que la personne veut bien me voir avant de l'harceler. Je sais comment je suis, quand un sujet me passionne, je suis capable d'en parler pendant des heures, ce qui n'est pas forcément au goût de tout le monde. Fort heureusement, le sujet qui nous intéresse aujourd'hui est en théorie du goût de mon professeur. J'aime à le croire en tout cas. Je pose mes affaires sur le premier bureau, devant le tableau et je me lance. "Je ne voudrais pas vous retenir trop longtemps mais il y a un sujet que j'aimerai aborder avec vous. Voilà, je suis métamorphomage et jusqu'à présent, je me suis entraînée seule mais j'arrive à un point où je ressens le besoin d'avoir un peu d'aide. Et je me disais qu'en tant que professeur de métamorphose, vous pourriez m'aider en m'apportant vos lumières ou peut-être me guider vers des ouvrages de référence que je ne connais pas ou d'autres métamorphomages qui pourraient m'aider dans mon apprentissage." J'adore les livres mais je doute sincèrement qu'il puisse exister un livre qui pourra de nouveau m'aider à progresser. J'imagine que je dois maintenant plutôt me tourner vers mes pairs pour pouvoir évoluer.

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AVATARS PAR old money. et hedgekey

L'apprentissage passe par la transmission du savoir.k

"Et n’oubliez pas le devoir que vous devez me rendre demain, c’est le dernier délais si vous souhaitez éviter un châtiment avant les vacances de Noël !” La cloche venait de retentir dans les couloirs du château et les sixièmes années étaient pressés de partir vers d’autres horizons. Si elle sait ses cours attrayant, la Stanhope sait aussi très bien qu’elle ne peut pas être aimée par tous, et encore moins sa matière. C’était sans compter sur certains de ses petits élèves favoris, comme la charmante Hadely Lewis qui venait d’un pas hésitant vers son bureau. La classe se vidait dans le brouhaha habituel tandis que la jeune fille demandait un rendez-vous plus tard dans la journée pour parler de quelque chose. Harriett l’accueillit avec un franc sourire : “Bien sur, je suis là pour être dérangée à toute heure. Je termine à 17h, viens quand tu veux je serai au bureau.” Quand la salle fut enfin vide, Petit Lu arriva par son entrée préférée, une lettre fantôme dans le bec.

Ce genre de missive était assez courante dans le monde des esprits, mais rarement à cet horaire ci. Il fallait bien avouer que depuis quelques semaines le château était sens dessus dessous et tout un chacun s’affairait à tous les étages. Il s’agissait là d’une missive du Moine Gras, un célèbre fantôme, mascotte officielle des Poufsouffle et ami de la professeure. Petit Lu repartit sans attendre son reste, le regard toujours aussi aimable et les plumes effarouchées, Harriett leva les yeux vers la fenêtre de toit. “ Merci m’amour !” Criant ainsi en direction du vieil hiboux aigris, elle savait qu’il allait quitter son perchoir en croassant avant même qu’elle ait le temps de décacheter son courrier. Depuis les événements inhabituels Harriett avait demandé à ses collègues et amis fantômes d’enquêter un peu de leur côtés, tant au niveau de la créature que des badges rouges. Tout ce qui se tramait à Poudlard en ce moment était à garder à l’oeil. L’heure suivante était vide de cours aussi elle prit son temps pour décortiquer les nouvelles de son amis. Rien de nouveau à l’horizon mais tout le monde était sur le pied de guerre, quoique l’on ne pouvait pas toujours compter sur Peeves ou Héléna. La plume onirique était très facile à invoquer et plus rapide à apparaître que Tracy. Harriett n’avait aucun mal à répondre à ses pairs mais pour écrire à un collègue ou un élève, c’était une toute autre affaire. Elle avait dû choisir un scribe de confiance pour rédiger ses missives à sa place.

Les secondes années du cours de 16h arrivèrent pile à l’instant où elle terminait de rédiger sa réponse. Petit Lu reviendrai bien assez vite pour la transmettre, ou bien Harriett utilisera la façon habituelle, plus spectrale … “Prenez-place, aujourd’hui, nous allons nous entrainer sur des souris. Vous verrez, elles font de magnifiques agrafeuses avec le bon sortilèges !” Le cours qui s’en suivit fut des plus classique, composé de réussites et d’échecs, de rire et de petites satisfactions personnelles. Néanmoins, la Stanhope gardait en tête son rendez-vous suivante, intriguée par les questions de la jeune fille. Quand vint enfin l’heure de sonner la fin de sa journée de travail, Harriett se mit à attendre avec une légère impatience, tournant autour de ses tables à tout s’imaginer ...

Tout un chacun peut entrer dans la salle de métamorphose sans y être invité, la Stanhope arguant depuis la rentrée qu’elle serait toujours accessible par n’importe qui. Après tout, personne ne pourrait la surprendre durant une activité compromettante vu son état, et, malgré toutes les bonnes idées du monde, rien ne pourrait plus jamais l’atteindre. Mais pour déroger à la règle, la sage Hadely Lewis toqua avant de se présenter. "Re-bonjour professeur !" Elle était un petit rayon de soleil et fit instantanément sourire la vieille ridée fusant en sa direction. D’un geste bienveillant elle invita son élève à s’installer et ferma la porte à clé d’un petit coup de volonté. Hadley laissa la suspense planer un instant mais cracha vite le morceau. Un sourire qui s’étire jusqu’à ses oreilles apparaît lorsqu’elle entend le mot métamorphomage. Cela faisait des années qu’elle n’en avait pas croisé ! Le don de magie n’était pas facile à maîtriser et il fallait une sacré dose de courge pour en exploiter toutes les facettes. “Eh bien… oui je serai ravie de t’aider. Je connais bien quelqu’un mais je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis longtemps.” dit-elle après s’être résignée à faire une blague de mauvais goût, risquant de braquer la jeune fille. En effet, elle venait pour avoir de l’aide, l’envoyer balader, même pour rire, risquait de la mettre définitivement mal à l’aise. Avec le temps, Harriett avait bien compris que faire preuve d’humour, c’était faire rire l’autre, et non soi-même.

La fantôme écrivit machinalement un nom sur un parchemin onirique mais se rendit vite compte qu’Hadley ne pourrait emporter ce post-it avec elle. “Si tu écris pour moi, nous pourriez lui envoyer une missive, je pense qu’il vit toujours au même endroit. C’est un charmant jeune homme, enfin jeune, par rapport à moi ! ” Après tout la mise en contact était pour elle, alors il n’y avait pas de mal à partager la rédaction de la lettre. Stuart n’était pas le sorcier le plus accessible au premier abord mais il était sans nul doute l’un de metamorphomage les plus doués de sa générations, ceux nés en 1962. “ Pourrais-tu me montrer où tu en es de ton apprentissage ? Ma curiosité grandit avec l’âge !” A l’époque où elle était vivante, Harriett était fascinée par les transformation corporelle. Malgré trois tentatives pour devenir animagi, elle n’avait subi que des échecs, alors forcément, dès qu’elle croisait quelqu’un ayant cette capacité, elle était subjuguée.

Je suis soulagée d'apprendre que le professeur se tient à ma disposition à n'importe quel moment - où elle n'a pas cours, cela va s'en dire - et m'en vais satisfaite de sa réponse. Il est évident qu'un professeur est censé se tenir à la disposition de ses élèves quand ils en ressentent le besoin. Cela fait parti de leurs attributions de devoir aider leurs élèves en difficultés et répondre au mieux à leurs questions. Il est évident que les cours sont fait pour répondre à certaines questions que l'on se pose, mais en général, il faut que les questions soient en rapport avec le sujet du cours. Pour les autres questions, il vaut mieux privilégier un autre temps pour les poser, histoire de ne pas interrompre le cours inutilement et retarder tout le monde. Et étant donné que ma propre question est plutôt d'ordre personnel, je suis contente de pouvoir retrouver le professeur Stanhope à la fin de la journée pour la lui poser. Enfin, j'ai plusieurs questions, mais disons qu'elles tournent autour du même sujet : la métamorphomagie. Je me dis que le professeur de métamorphose est certainement la mieux placée pour m'aider, même si elle ne l'est pas elle-même. Cela me paraît en tout cas assez logique. Le cours de Sortilèges ma paraît être plus long que d'ordinaire. Je sais évidemment que c'est faux, qu'il dure le même temps que d'habitude, il n'y a que ma conception du temps qui a changé. Ca arrive souvent quand on a hâte que quelque chose arrive, on est tellement pressé qu'on a la sensation que le temps s'est rallongé, alors qu'il n'a absolument pas changé. Et il y a aussi l'effet inverse, quand on ne veut pas que le temps avance, pour X raison et qu'on a la sensation que le temps passe à une vitesse folle. Encore une fois, ce n'est qu'une sensation, rien de plus. Bref, le sujet n'est pas là, quand le cours de Sortilèges c'est enfin terminé, j'ai pu rejoindre la salle de cours du professeur Stanhope.

Elle était seule, pour mon plus grand plaisir et donnait l'impression de m'attendre. Etait-ce vrai ou qu'une sensation ? Je ne saurais le dire et je doute que ce soit très important. Je m'approche, m'installe au premier rang et me lance enfin en lui exposant mon problème. J'ai besoin d'aide pour continuer à faire évoluer mon don et je ne sais pas vers quoi ou vers qui me tourner, j'espérais qu'elle pourrait m'aider. Visiblement, elle est ravie de m'aider, ce qui m'arrache un sourire de soulagement. Elle connaît quelqu'un qui pourrait m'aider. "C'est un fantôme ou il est toujours en vie ?" Demandais-je, curieuse. Je n'aurai jamais posé cette question avec un autre professeur, c'est évident, mais étant donné la nature même du professeur Stanhope, la question reste légitime. En soit, j'imagine que ça ne change pas grand chose, mais je préfère savoir vers qui je me tourne pour m'aider. Est-ce qu'un fantôme qui était métamorphomage de son vivant peut encore utiliser son don après sa mort ? C'est une question intéressante, je serais curieuse de connaître la réponse. Et qu'entend-elle par longtemps qu'elle n'a pas eu de ses nouvelles ? Est-ce que ça remonte à quelques années ou à quelques siècles ? J'imagine que si la personne est encore vivante, cela ne pourra pas remonter à quelques siècles. Vous allez me dire, est-ce que c'est vraiment important ? Je ne saurais dire si c'est primordial, mais disons que si la personne ne se souvient plus vraiment du professeur Stanhope, acceptera-t-elle de m'aider quand même ? "Comment s'appelle-t-il ? Vous l'avez connu comment si ce n'est pas trop indiscret !" Je venais d'avoir la réponse à ma question, il était toujours en vie aujourd'hui. Enfin, aux dernières nouvelles, si cela fait un moment qu'elle n'a pas eu de ses nouvelles, peut-être est-il mort aujourd'hui... Ce serait vraiment dommage.

Je sais que je pose beaucoup de questions mais étant donné que c'est la première fois que je vais prendre contact avec un autre métamorphomage, je suis toute excitée. Est-ce qu'il sait si nous sommes nombreux à posséder ce don ? Comment a-t-il appris à s'en servir ? Connait-il d'autres métamorphomages ? Est-ce que son don lui a servi dans sa vie ou n'est-ce qu'un passe temps ? J'étais prête à lui écrire toutes les lettres qu'elle voulait si c'était pour prendre contact avec lui. Elle me demande de lui faire une démonstration de mon don, pour savoir où j'en étais de mon entraînement. Tout excitée, je me mettais debout. En soit, j'aurai pu rester assise, je n'ai pas besoin d'être debout, mais ce fut plus un réflexe qu'autre chose. Concentrée, je changea la couleur de mes cheveux, d'abord en noir, puis en roux, avant de passer à une couleur beaucoup plus extravagante. C'est quelque chose que j'ai appris assez récemment, je ne maitrise pas encore bien les couleurs plus originale. Autant je pouvais facilement tenir le noir ou le roux, autant le bleu ou le rose restait un peu plus brouillon encore. Je retournais à ma couleur de cheveux naturel et changea la couleur de mes yeux, d'abord sur des couleurs naturelles avant de dévier vers des couleurs plus originales. Là, encore une fois, cela restait encore un peu brouillon, mais je m'améliorer d'entraînement à entraînement. Et quand je commençais à tenter de transformer un peu mon visage, la réussite fut franchement moins probante. Je tentais de m'inspirer des traits du professeur Stanhope. On pouvait y déceler quelques airs de ressemblance, mais on était encore loin de pouvoir me prendre totalement pour elle. J'imagine que si j'avais envie de faire semblant d'être de la même famille que quelqu'un d'autre, ça pourrait fonctionner, mais j'étais loin de pouvoir prendre sa place. Une fois mon petit tour terminé, je repris mon apparence normal. "Voilà à peu près où j'en suis actuellement." Je continuais encore à progresser, mais j'avançais beaucoup plus lentement qu'avant et ça me frustrait beaucoup.

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