(#) Sujet: La main dans le sac ft. Bonnie Jeu 8 Nov - 14:43
Parfois, il y avait des journées qui semblaient interminables, qui s’étiraient sans qu’on n’en voit jamais le bout. Et d’autres fois, Liu Xi avait l’impression de vivre dix journées en une seule, tant le rythme était effréné et les tâches multiples. Aujourd’hui, elle ne verrait malheureusement pas le temps passer. Elle était passée par le hall pour grappiller de quoi déjeuner et les ennuis avaient commencés. Un message sur le mur, la foule d’élève, l’organisation à mener. Une journée. La seconde commençait maintenant, alors qu’elle accompagnait Bonnie Elsing vers son bureau. Etait-elle réellement l’autrice du message ? Pourrait-elle lui fournir des explications ? En tout cas, l’élève n’avait pas opposé de résistance, et s’était laissée conduire hors du hall avec ce qui semblait à l’herboriste être une certaine résignation. « Miss Elsing, je vous laisse reprendre vos esprits sur le trajet, nous aviserons une fois installées dans mon bureau. » Si elle était réellement coupable, la jeune fille n’avait pas l’air d’assumer son geste avec détachement, au contraire. Liu Xi ne souhaitait pas la brusquer et prendre le risque qu’elle se ferme et n’ose pas parler. Elle préférait lui laisser le temps de méditer sur ce qui venait de se passer, de mettre de l’ordre dans ses idées. Le temps d’inventer un mensonge aussi. Mais elle prenait le risque. Le couloir n’était pas le lieu où poser des questions, même s’il était vide. Le mal était fait, on pouvait attendre quelques minutes de plus… Qu’est-ce qui pouvait motivée une élève discrète comme Bonnie à faire ce genre de chose ? Si elle était de sang-pur, elle ne portait en tout cas pas le maudit badge qui circulait en ce moment. Et pourquoi prendre le risque de venir et d’être découverte ? La professeure était née-moldue, c’était suffisamment connu pour qu’on lui incendie sa boutique, une pro sang-pur convaincue aurait-elle accepté de la suivre, de sentir sa main sur son épaule sans remettre en cause sa légitimité ? Les questions se bousculaient dans la tête de la professeure, mais elle se disciplina et veilla à bien les organiser.
Elles arrivèrent devant le bureau, la jeune femme ouvrit la porte, et comme à son habitude chauffa la bouilloire. La nuit avait visiblement était longue pour Bonnie, et la journée ne faisait que commencer. On ne déliait pas les lèvres des élèves avec un verre de rhum, mais à défaut, un thé pouvait toujours être utile. Elle servit deux tasses fumantes : « Installez-vous miss Elsing. ». Elle retint un soupir, avant de demander avec une certaine douceur : « Bien…j’ai mille questions à vous poser, mais je crois que le plus simple, c’est d’abord que j’écoute ce que vous avez à dire. Que fait cette substance rouge sur vos mains et sur le mur du hall ? ». Ne restez plus qu'à espérer que la jeune fille lui livre des réponses...
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Sam 10 Nov - 17:03
La main dans le sac
Professeur MacDougall ϟ Bonnie
Impossible de croire que les choses pouvaient tourner mal aussi rapidement. Et pourtant… Depuis son réveil ce matin-là, cette sensation désagréable ne l’avait pas quittée. Elle comprenait maintenant que cela était justifié. Elle ignorait pourtant les raisons pour lesquelles elle en était là et son esprit embrumé et confus ne lui était pas d’un grand secours. Elle avait l’impression qu’un brouillard épais flottait à l’intérieur de sa tête. Elle suivait machinalement le professeur MacDougall vers son bureau, comme un pantin exécute ses mouvements au rythme du marionnettiste. Bonnie pensait à la façon dont Wendy l’avait violemment exposée face à la foule des élèves, à la dizaine de regards tournés vers elle et ses mains tachées. La chronologie lui échappait et elle avait l’impression que les faits s’emmêlaient sans qu’elle ne parvienne à y mettre de l’ordre. Qu’allait-il se passer maintenant ? La peur lui nouait l’estomac et enserrait sa poitrine. Le trajet semblait durer une éternité. Enfin, elles parvinrent devant la porte du bureau. En entrant, l’enseignante alluma une bouilloire placée dans un coin de la pièce puis l’invita à s’asseoir. Elle n’opposa aucune résistance et s’installa sur le fauteuil situé en face du bureau. Le professeur de botanique déposa alors sur la table deux tasses de thé fumantes. La gorge nouée, Bonnie savait qu’elle ne parviendrait pas à avaler quoi que ce soit. « Que fait cette substance rouge sur vos mains et sur le mur du hall ? » Comment pouvait-elle répondre à cela ? Elle n’en avait aucune idée.
« Je ne sais pas… »
Sa voix tremblait et en même temps qu’elle parlait, Bonnie se rendit compte à quel point cette réponse pouvait paraître ridicule. Comment pouvait-elle ne pas savoir pourquoi ses propres mains étaient tachées de rouge ? Wendy semblait plus au courant de son emploi du temps nocturne qu’elle ne l’était elle-même.
« Je ne me souviens pas… »
Elle regarda ses mains : la substance, peu importe ce que c’était, était devenue poisseuse. Cela n’avait aucun sens, elle en était bien consciente. La logique aurait voulu qu’elle se défende, qu’elle invoque tous les arguments du monde pour prouver sa bonne foi mais une seule chose l’horrifiait : et si ce que disait Wendy était vrai ? Si elle avait réellement écrit ce message, qu’est-ce que cela signifiait ? Etait-ce du sang ? Et pourquoi ? Pourquoi n’en avait-elle aucun souvenir ? Les larmes se remirent à couler sans qu’elle ne puisse se contrôler. Les nerfs tendus, elle avait une envie folle de hurler et de s’isoler. Elle voulait prendre un bain, nettoyer ses doigts. Elle était épuisée et chaque partie de son corps commençait doucement à s’éveiller et à crier sa fatigue. Le thé lui semblait tellement réconfortant mais elle n’osait pas attraper la tasse de peur d’y faire des taches.
« Il y avait du bruit ce matin, alors je suis montée dans le hall. »
Ça elle s’en souvenait : le calme de la salle commune, le brouhaha dans les couloirs, la nausée qui tordait le ventre…Elle avait voulu attraper sa baguette pour se rassurer et c’est là qu’elle avait vu ses mains : dans l’escalier qui descendait aux cachots.
« Dans l’escalier, quand j’ai voulu prendre ma baguette : c’est là que j’ai vu mes mains. »
Elle leva les yeux vers Liu. Elle se rendait bien compte que son explication n’était pas suffisante mais que pouvait-elle dire d’autre ?
« Je voulais la prendre juste parce que j’avais peur, ma baguette. Je n’arrive presque jamais à m’en servir de toute façon. »
Elle évoquait tout ce dont elle se souvenait, tout ce qu’elle avait ressenti sans parvenir à trier. Ses pensées étaient bien trop désordonnées pour produire un discours cohérent. Ses yeux se rivèrent de nouveau sur le sol, cherchant désespérément un indice que sa mémoire n’aurait pas réussi à occulter…
nightgaunt
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Mar 20 Nov - 9:52
Liu Xi fixait son regard sur la jeune fille, cherchant à déceler le mensonge ou la vérité sur son visage. Oh, elle savait que tout cela pouvait être dissimulé, mais il fallait tout de même faire les choses consciencieusement. Elle attrapa un stylo et un cahier, elle conservait toujours ces objets moldus dans son bureau, la plume et le parchemin étant certes beaucoup plus distingués mais bien moins pratiques lorsqu’il s’agissait d’écrire rapidement. Ne perdant pas un mot de ce que racontait la jeune serpentard, elle prit bien soin de tout consigner sur le papier au fur et à mesure : « Je prends en note mes questions et vos réponses, je vous ferai relire une fois notre entretien terminé, pour que vous puissiez constater que je ne modifie rien. Je préfère être sûre de ne rien oublier ou de ne pas rapporter de mémoire, lorsque l’on me demandera ce qu’il est ressorti de notre entretien. ». Ce ne serait d’ailleurs peut-être pas le seul, Morgana voudrait peut-être l’interroger, ou le directeur.
Bonnie semblait sincère, et sincèrement perdue, contemplant ses mains comme des mains étrangères et rivant ses yeux au sol. Avait-elle été victime d’un sortilège, ou mentait-elle avec aplomb ? Ses larmes avaient l’air tout ce qu’il y a de plus réelle. Aurait-elle dû confisquer sa baguette dans un cas pareil ? la jeune fille n’avait pas fait mine de l’utiliser, et de son propre aveux, elle n’était pas très au point avec celle-ci. Liu Xi elle-même n’était pas une sorcière hors pair, mais elle ne se sentait ni en danger, ni légitime pour aller jusque-là. La professeure se leva, attrapa une coupelle où elle versa de l’eau et attrapa un linge. « Donnez-moi vos mains, nous allons nettoyer cela. Je conserverai le récipient, pour que nous puissions voir de quelle substance il s’agit, puisque vous l’ignorez visiblement vous aussi. » Il ne s’agissait pas d’une accusation, d’une simple constatation. La professeure MacDougall décida de partir du principe que Bonnie disait la vérité, et qu’elle n’obtiendrait rien en le mettant en doute. Par ailleurs, elle n’avait jamais dit ne pas l’avoir fait, mais n’en garder aucun souvenir : elle n’essayait pas de se disculper à tout prix, mais elle n’inventait pas non plus. La jeune femme nettoya avec douceur les doigts de son élève, un sortilège aurait été plus rapide, mais faire disparaître les taches les priveraient d’un indice important. Elle lui tendit un linge sec pour se sécher, et pris une gorgée de thé chaud avant de continuer.
« Donc, vous vous êtes réveillée ce matin comme d’habitude ? Vous n’étiez pas plus fatiguée ou barbouillée qu’à l’ordinaire ? Réfléchissez bien… Si vous n’avez vu vos mains qu’au moment où vous avez eu le réflexe de brandir votre baguette, cela veut dire que vous n’avez pas remarqué le sang sur vos doigts au moment de vous laver ou de vous habiller, alors que miss Hastings a su le repérer en quelques instants. » A moins que miss Elsing soit particulièrement dans le brouillard dans le matin en temps normal, il était tout de même étonnant qu’elle n’ait pas remarqué cela avant de descendre. « Mettons que vous ne gardiez aucun souvenir de la nuit, parviendriez vous à me raconter votre soirée ? Ce que vous avez fait après les cours, aussi loin que vous vous souvenez ? Nous parviendrons peut-être à y voir un peu plus clair. » Peut-être qu’un détail dans la soirée de l’élève sortirait de l’ordinaire et leur permettrait d'en savoir un peu plus sur le déroulement des événements.
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Mar 11 Déc - 20:05
La main dans le sac
Professeur MacDougall ϟ Bonnie
Dans le chaos de cette journée, la douceur de l’enseignante apparaissait comme une aubaine. Son ton n’était pas dur et elle ne semblait l’accuser de rien, ce qui la rassura un peu. Bonnie fixait, le regard vide, la pointe du stylo avec lequel le Professeur MacDougall consignait ses notes. Elle hocha la tête, en signe d’approbation, en entendant les explications de son interlocutrice. Dans l’état dans lequel elle se trouvait, mieux valait lui faire confiance : elle avait peu de chance de parvenir à relire quoi que soit. Lâchant le stylo des yeux, elle se mit de nouveau à observer, incrédule, les traces rouges qui collaient toujours à ses doigts. Comme si elle avait lu dans ses pensées, Liu se leva, attrapa un récipient dans lequel elle versa de l’eau et s’approcha de la Serpentarde. Bonnie sursauta, surprise, mais se laissa faire docilement. Cela ne changeait rien à la situation mais cela l’apaisa : sans un mot, elle prit la tasse de thé et en avala une gorgée. La sensation de chaleur la revigora et lui donna un peu de courage. Elle avait hâte de terminer, hâte d’en finir avec toute cette histoire. Mais au fond, elle redoutait plus que tout d’avoir à affronter la foule d’élèves hostiles qui l’avait dévisagée dans le hall. Elle n’avait pas envie de faire face à la curiosité ou à l’animosité de ses camarades. Elle qui depuis cinq ans, n’avait rien cherché d’autre que le calme et la tranquillité s’était retrouvée sur le devant de la scène et le souvenir des dizaines de regards braqués sur elle était encore plus douloureux que l’accusation de Wendy. Elle frissonna à l’idée de retourner dans son dortoir : sa colocataire n’allait certainement pas la louper. Oui, à bien y réfléchir, elle préférait encore être interrogée par tous les adultes de l’école pourvu qu’on la laisse ensuite se réfugier dans un endroit désert. « Donc, vous vous êtes réveillée ce matin comme d’habitude ? » Bonnie réfléchit, reprit une gorgée de thé et reposa la tasse sur la table.
« Non, ce n’est pas comme d’habitude. Ma tête me fait mal. »
Il lui fallut un peu de temps pour retrouver ce qui lui avait paru si étrange lors de son réveil. Elle n’avait pas eu besoin de revêtir une robe puisqu’elle en portait déjà une.
« J’étais encore habillée. Comme la veille je veux dire. Et j’étais tellement fatiguée. Comme si je n’avais pas dormi, comme si tout était flou. »
Mais qu’avait-elle fait alors si elle n’avait pas passé la nuit dans son lit ? Pourquoi aucun préfet ne l’avait aperçue lors des rondes de nuit ? C’était complètement absurde : elle n’avait jamais désobéi au règlement et la seule fois où, par mégarde, elle s’était retrouvée dehors après le couvre-feu, Felicia Williams n’avait pas eu beaucoup de mal à la trouver avant qu’elle ne rejoigne son dortoir.
« Hier soir… »
Qu’avait-elle fait de sa soirée ? Ce n’était quand même pas si compliqué…
« Je suis allée dîner puis je suis revenue dans la salle commune, je me suis assise dans le canapé et… après je ne sais pas. »
Bonnie serra les poings, cherchant à se remémorer ce qu’elle avait bien pu faire par la suite.
« Je voulais réviser, j’avais pris mon sac. Mais je ne sais pas si je l’ai fait. »
D’ailleurs, elle ne savait même pas où se trouvaient ses affaires à l’heure actuelle. Elle n’avait pas fait attention à cela ce matin et cela lui semblait de plus en plus absurde : comment comptait-elle se rendre en classe sans parchemin ni plume ?
« Il y avait du bruit dans la salle commune alors je suis descendue et comme les gens montait vers le hall, je les ai suivis. Je n’ai pas trop compris ce qu’ils disaient. »
Une partie de ce qui s’était produit lui échappait toujours… Pour quelle raison Wendy avait-elle fondu sur elle comme un oiseau de proie ? Ses paroles lui revenaient en tête mais elle était trop confuse pour comprendre qu’avant de l’humilier sur la place publique, elle avait cherché à la faire chanter. En d’autres circonstances, Bonnie aurait trouvé cela révoltant mais à ce moment précis, elle n’était plus capable de s’émouvoir de grand chose.
nightgaunt
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Ven 14 Déc - 11:53
Liu Xi essayait d’observer les réactions de la jeune fille sans paraître la scruter ou la juger. Il ne fallait pas qu’elle la braque ou l’effraie si elle souhaitait obtenir sa coopération. Heureusement, Bonnie ne semblait pas chercher à éviter la discussion. Elle semblait juste totalement perdue, cherchant elle-même les réponses. La professeure était peinée de voir l’élève dans cet état, elle aurait aimé pouvoir la réconforter. Elle n’imaginait pas se lever un matin, descendre dans le hall et se rendre compte qu’on y avait écrit un message plein de menace, sans même savoir comment et pourquoi. Liu Xi frissonnait à l’idée de ne pas pouvoir être maîtresse d’elle-même. Elle espérait pouvoir déterminer rapidement ce qu’il s’était passé. La jeune fille sembla se détendre un peu, acceptant le thé offert par son enseignante, avant de se concentrer pour répondre un peu plus avant à ses questions. « Oh… Je vous accompagnerai à l’infirmerie après notre entretien, il est préférable que vous soyez examinée, l’infirmier trouvera sûrement de quoi vous soulager, ou une explication à votre amnésie. Et puis…Je crois qu’un peu de calme vous sera bénéfique pour aujourd’hui. » lui proposa-t-elle. Elle ne s’avançait probablement pas en supposant que Blake ne laisserait pas Bonnie retourner en cours. Au-delà des symptômes et de la fatigue visible de la jeune fille, il serait sûrement d’accord de ne pas lui infliger le regard de ses camarades pour le reste de la journée.
« Est-ce que vous avez le souvenir d’avoir bu quelque chose ? Senti une odeur particulière ? Il n’y avait rien près de vous sur ce canapé ? » Essaya-t-elle de la guider. Elle ne se souvenait peut-être plus de ce qu’elle avait fait pendant la nuit, mais des éléments insignifiants, périphériques pouvaient peut-être resurgir. « Peut-être devriez-vous regarder dans vos affaires lorsque vous retournerez au dortoir, vérifiez que tout ce qui était censé être dans votre sac s’y trouve, ou peut-être que vous avez pris des notes sans vous en souvenir ? » La professeure essayait de se raccrocher à ce qu’elle pouvait pour essayer de démêler tout ça. Devait-elle par ailleurs lui parler des badges ? Cela pouvait-il y avoir un rapport ? Cela paraissait tout de même peu probable que les élèves parviennent à effacer la mémoire de leur camarade et à la faire agir sans qu’elle s’en rende compte. Non, elle n’aborderait pas ce sujet frontalement. Il pourrait être tentant pour Bonnie de se raccrocher à cela pour reconnecter les morceaux sans que cela soit réellement en rapport direct.
« Si je suis bien ce que vous me dites, en plus de votre mal de crâne, vous étiez un peu confuse à votre réveil – si l’on peut appeler ça comme ça – est –ce que vous avez l’impression que la confusion se dissipe ? » s’enquit-elle. Cela pourrait toujours être utile à transmettre à l’infirmier et pour déterminer ce qu’on avait fait subir à la jeune fille.
La professeure bu à son tour une gorgée de thé, réfléchissant : « Est-ce que vous avez le souvenir d’avoir croisé Wendy avant ce matin ? Elle semblait… tenir à vous parler, à parler tout court d’ailleurs. » Oui, il faudrait interroger la serpentarde, et elle espérait vivement qu’un autre de ses collègues s’en chargerait. Mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, elle revint au sujet principal : « vous n’avez pas reçu de courrier étrange, de menace de la part d’un élève ou d’une autre personne, rien qui puisse expliquer que vous vous soyez retrouvé dans cette situation ? ». Si c’était aussi simple, Bonnie en aurait probablement parlé, mais valait mieux poser une question stupide que de passer à côté de quelque chose.
HRP:
J'ignore si tu as beaucoup plus d'information, la possibilité de beaucoup développer, donc n'hésite pas à me dire quand ça devient difficile pour toi et que tu préfères qu'on se dirige vers l'infirmerie
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Ven 28 Déc - 19:45
La main dans le sac
Professeur MacDougall ϟ Bonnie
Le thé lui avait fait du bien, elle se sentait mieux, un peu revigorée par la chaleur du breuvage. Elle avait l’impression que sa professeure la croyait et cela l’incita à lui dire tout ce qu’elle savait. Ce n’était pas grand chose, elle en était bien consciente : si elle ne se souvenait d’aucun détail, comment pourrait-elle l’aider à démêler les fils de cette histoire ? Son esprit, de moins en moins confus, cherchait à recoller les morceaux. En vain. En dehors de cette soirée banale, rien ne lui revenait en mémoire. Elle s’était assise sur le canapé de la salle commune devant la table basse, avait posé son sac par terre et ensuite, le trou noir. Y’avaient-ils eu d’autres élèves près d’elle à ce moment-là ? Elle l’ignorait. Même en temps normal, elle ne fréquentait pas grand monde chez les Serpentards et elle se souciait peu de savoir qui était présent et qui ne l’était pas. Bonnie cherchait sans trouver des indices qui aurait pu la mettre sur la voie…
La vert et argent fut soulagée d’entendre qu’elle ne retournerait pas dans son dortoir après cette entrevue. Car même si elle retrouvait peu à peu ses esprits, Bonnie ne se sentait pas en état pour affronter la journée de classe et le regard des autres. Son manque de sommeil se rappelait à elle avec la force d’un boomerang lancé à pleine vitesse. L’infirmerie était si calme en comparaison… Et puis Lennox aurait peut-être des réponses à leur apporter ? Elle avait besoin de comprendre : comment avait-elle pu décider quelque chose sans en avoir eu l’idée ? Et sans s’en souvenir ? Y’avait-il quelqu’un dans ce château capable de ce genre de magie ? Ou alors était-elle réellement coupable à cent pour cent ?
« Non, j’ai mangé dans la Grande Salle, la même chose que tout le monde. Et si j’ai absorbé quelque chose ensuite, je ne m’en souviens pas… »
Ce n’était pas dans ses habitudes de manger en étudiant, surtout lorsqu’elle sortait de table et elle ne se souvenait pas avoir accepté quelque chose de la part d’un autre élève. Bonnie acquiesça en écoutant la proposition du Professeur MacDougall bien qu’elle préférait retarder le moment où elle retournerait dans la salle commune des Serpentards pour aller chercher ses affaires. Elle savait que certaines lui tomberaient dessus aussi sûrement qu’un vautour sur un cadavre.
« Oui, je crois que c’est mieux, je trouve plus facilement mes mots. »
Et au moins, elle savait où elle se trouvait et la raison pour laquelle elle était là. C’était déjà un progrès considérable si l’on considérait les dix dernières heures. « Est-ce que vous avez le souvenir d’avoir croisé Wendy avant ce matin ? Bonnie frissonna. Sa camarade n’allait jamais la lâcher, elle entendait encore sa voix persifleuse résonner dans le hall.
« Non je ne l’ai pas vue avant qu’elle ne m’apostrophe parmi les autres élèves : j’étais avec Prudence Anderson. Wendy m’a emmenée derrière la statue dans l’entrée. »
Que lui avait-elle dit déjà ? Les mots se perdaient encore dans les méandres de sa mémoire. Wendy avait parlé tellement vite et elle avait dit tellement de choses que les détails lui échappaient.
« Elle m’a parlé de cette nuit, elle a dit que j’étais montée me coucher très tard et elle savait pour la substance rouge car elle m’a arraché les mains des poches. Ensuite elle a dit qu’elle me dénoncerait si je ne lui disais rien. »
La suite démontra que la réponse de Bonnie ne lui avait pas convenu. Trop confuse pour saisir les termes du chantage, elle avait simplement dit la vérité : elle ne savait rien. Alors comment Hastings pouvait-elle être au courant ? Pourquoi ne s’était-elle pas manifestée plus tôt ?
« Non rien d’inhabituel… »
Elle avait bien vu passer ces badges bizarres cette année mais, n’en ayant pas reçu elle-même, Bonnie ignorait tout à ce sujet. Et elle ne s’était pas posé la question : elle avait bien eu assez à faire avec les cours…
nightgaunt
HRP:
Voilà à peu près tout ce que je sais
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(#) Sujet: Re: La main dans le sac ft. Bonnie Sam 19 Jan - 16:31
Liu Xi ne pressa pas son interlocutrice, lui laissant le temps de rassembler ses souvenirs. Il fallait que le stress retombe pour qu'elle puisse penser clairement. Même si visiblement, la manœuvre était plus délicate qu'il n'y paraissait. Rien dans ce que racontait Bonnie ne lui permettait vraiment d'y voir plus clair. Même repas que les autres élèves, rien d'anormal. Difficile de faire des suppositions. Néanmoins quoi qui ait causé l'amnésie, était visiblement en train de se dissiper. L'élève disait se sentir mieux. Peut-être que ce serait réversible ? Il faudrait y travailler en tout cas. C'était le seul moyen de savoir ce qui s'était vraiment passé. Ce qui avait poussé Bonnie à agir. Quant au comment… là aussi il fallait espérer trouver une réponse rapidement. La professeure de botanique ne se sentait pas prête à affronter les un château sous l'égide de pro sang purs. Il fallait l'empêcher à tout prix.
Le comportement de Wendy manqua de faire lever les yeux au ciel à Liu Xi… vraiment ? Soit Bonnie lui parlait et elle couvrait ses méfaits soit elle se charger de le révéler. Quel comportement exemplaire. “Nous ne manquerons pas de lui demander ce qu'elle à voir avec tout ça.” assura-t-elle. Elle soulèverait le point en réunion toute à l'heure.
Mais pour le moment, elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait obtenir de plus. Il était temps d'accompagner miss Elsing à l'infirmerie, où Blake en apprendrait peut-être un peu plus. Et où il pourrait en tout les cas offrir refuge à Bonnie en attendant que les esprits refroidissent. “Bien, je pense que nous n'en saurons pas plus pour l'instant. Je vous laisse relire mes notes avant de vous accompagner à l'infirmerie. Merci d'avoir fait preuve de bonne volonté.” conclut-elle l'entretien. Pour la jeune femme, Bonnie n'avait pas menti. Mais elle avait certainement écrit le message. Restait à déterminer dans quel but.