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[terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill
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Message(#) Sujet: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyJeu 4 Oct - 12:28


La tristesse vient de la solitude du coeur ....

Avril & Jill


15 septembre 2024.

Plus rien n’allait. J’agressais Oliver sans raison, ne parvenais pas vraiment à suivre le rythme des cours, j’avais envie d’abandonner le cours de Vol qui semblait ne plus m’apporter autant qu’au début de Poudlard et, comble de tout, je ne cessais de me demander si Spencer m’avait quittée… ou non. Les mille et unes relectures des deux courriers ne me donnaient toujours pas la terrible réponse à cette question. Pourtant, j’avais cherché entre les lignes, essayé d’y voir un message ou une indication… Rien. Nous ne nous reverrions plus, plus jamais… Ce constat était presque évident. Il n’y avait donc, au final, pire manière de se faire larguer. Quinze jours s’étaient écoulés depuis mon arrivée à Poudlard et je me trouvais bien incapable de lui répondre et j’accumulais les brouillons, me demandant si j’étais censée lui déverser toute ma colère ou lui dire que je comprenais qu’il avait saisi une opportunité. Je comptais pour lui, selon ses dires, mais je ne pouvais m’empêcher de sérieusement en douter. Me dire ça était-elle une façon pour lui de dédramatiser la chose ? Tout cela n’avait donc servi à rien d’autre qu’à se séparer définitivement par un simple échange de lettres…. J’avais beaucoup de volonté pour ne plus y penser, pour avoir assez de clairvoyance pour répondre à ses deux courriers, mais les jours passaient, les cours s’enchaînaient et je restais sur mon brouillon, incapable de me décider sur la manière dont je voulais lui présenter ma réaction.

Il n’y avait aucune réaction tranchée, d’ailleurs… J’étais tantôt occupée par tous les nouveaux cours pour trop penser, tantôt envahie par une sensation de colère (dont Oliver en faisait généralement les frais…) et il m’arrivait parfois de me faire une raison ou de ne pas savoir comment chasser la tristesse qui était bel et bien présente…
Comme une automate, et en évitant au maximum de côtoyer les autres pour ne pas leur infliger ma triste compagnie, je m’enfermais au dortoir dès les cours terminés pour bosser les devoirs que les profs nous donnaient déjà, au bout de 2 semaines de cours. Mon emploi du temps du vendredi était tellement mal foutu qu’il fallait que j’attende 17h après le repas qui venait d’avoir lui pour le cours de Soins aux Créatures Magiques… N’ayant pas la possibilité (et encore moins l’envie) de continuer à suivre le cours de Potions, il me fallait donc attendre la fin de la journée pour mon dernier cours. Un laps de temps qui m’ennuyait clairement et que je voulais absolument passer seule. Comment faire pour éviter que quelqu’un ait l’idée de venir me parler ? Où m’installer pour sortie de nouveau les lettres de Spencer qui étaient dans ma poche et les relire pour chercher de nouveaux indices qui, peut-être, m’auraient échappé. Je me savais parfaitement ridicule, complètement idiote d’être aussi chialeuse comme….. Mimi Geignarde ! Au moins, nous serions deux à vouloir envoyer promener le reste du monde. C’est là que j’avais l’intention d’aller passer le temps, dans ces toilettes qui n’étaient que très peu fréquentées (sauf par celles qui estimaient que le fantôme ne représentait absolument aucun danger, mais bien une source de moqueries). A première vue, j’avais toutes les chances d’y être relativement tranquille. Et en effet, en arrivant, il n’y avait personne d’autre que Mimi, occupée à parler toute seule dans l’une des cabines. Elle ne m’entendit pas arriver et je mis tout de suite le cap sur le rebord de la fenêtre sur lequel je pouvais m’asseoir. Pendant quelques minutes, j’observais ce qui se passait au dehors, écoutant en même temps les bruits du spectre et ceux des pas des élèves qui résonnaient à l’étage au dessus. N’y trouvant finalement plus mon compte, je sortis délicatement la première lettre de ma poche avant de déplier la deuxième que je plaçais juste derrière. En lire les premiers mots me fit aussi mal qu’à la première lecture…. L’idée de m’y pencher de nouveau était tellement mauvaise que je m’en voulais de ne pas avoir cédé à l’une de mes anciennes pulsions et de tout jeter à la poubelle…. C’est dans cette optique que je fis une boule du premier parchemin, froissant le papier au maximum entre mes mains avant de le lancer de toutes mes forces en direction de la porte. Cette micro-seconde de défoulement me fit un bien fou… mais je ne m’attendais pas à ce que la porte d’entrée s’ouvre, avant que l’occasion de ramasser le parchemin ne me soit donnée.

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Dernière édition par Jill J. Adams le Sam 16 Mar - 14:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyDim 14 Oct - 5:49

La rentrée était épuisante. Avril avait eu un tel été, si complet, qu'elle n'en pouvait juste plus. Elle rêvait de dormir, de se mettre en hibernation et de ne plus sortir de son lit. Oh, elle avait passé un été incroyable, elle ne le regrettait pas, elle en avait juste le contre-coup. Les deux premières semaines à l'école n'avaient pas été plus reposantes, elle avait déjà eu quelques demandes d'entretiens de la part de certains élèves, elle avait également dû se lancer dans un suivi psychologique de la jeune Savannah, sans compter les nouvelles rencontres auprès des professeurs qu'elle aspirait à intégrer parfaitement dans l'école, comme s'il s'agissait de son rôle. Et puis bon, il y avait également le beau Nathanaël que la jeune cherchait à séduire, c'était tout un travail ! Et parmi tout ça, il faudrait bientôt qu'elle se rajoute ses cours à distance. Ceux-ci n'avaient pas encore débuté mais elle sentait qu'ils allaient alourdir son travail. Après tout il faudrait qu'elle se tienne à jour, qu'elle renvoie ses TDs à temps et qu'elle se rende tout de même de temps en temps à Londres pour réaliser ses TPs. Mais bon, elle pouvait encore se permettre de ne pas trop y penser pour le moment.

En attendant de pouvoir se reposer, la cracmole se remettait à jour dans les dossiers des élèves, et notamment ceux des premiers années. Il y avait ainsi moins de travail que l'année passée mais ils restaient tout de même quelques peu nombreux, cela prenait du temps pour tout lire et tout classifier. Elle ne se permettait pas d'obliger un élève à venir la voir, elle ou Magnus, mais elle avait tout de même envie de connaitre le passé de chacun d'entre eux pour savoir lequel serait susceptible de passer sa porte. Elle avait ainsi décortiquer deux dossiers lorsqu'elle choisit de se faire une petite pause. Elle s'était ainsi rendue à l'extérieur, à la cabane du concierge afin de voir son ami et de récupérer les ragots de l'été. Il avait réalisé une cabane magnifique, dans des couleurs qui lui plaisaient énormément. Tim était un mec totalement à l'Ouest et c'était sans doute ce qui plaisait à la jeune femme. Elle le trouvait drôle et totalement déluré, cela lui permettait de s'aérer l'esprit bien plus rapidement qu'un tour auprès du lac. Après deux heures à discuter, elle prit congé et revint sur ses pas, pour reprendre son étude. C'était sans compter sur sa petite vessie. Elle n'avait pas encore franchi les grandes portes qu'elle sentie l'envie urgente de se rendre aux toilettes. Or, les plus proches se trouvaient au deuxième étage. Avril ne s'y rendait jamais. Il faut dire que Mimi Geignarde parvenait à faire fuir tout le monde dans le château. A choisir, elle aurait préféré se rendre dans son appartement mais celui-ci se trouvant au sixième étage et l'envie étant bien trop pressante, elle n'avait pas trop le choix. Elle espérait simplement passer inaperçue et que le fantôme ne la regarde pas par dessus la porte tout en se plaignant de n'être jamais tranquille.

La blonde poussa donc la porte des toilettes au moment où un papier froissé atterrie à ses pieds. Posant un regard interrogateur sur le dit-papier, elle releva ses yeux aux sourcils froncés pour les poser sur Jill, une jeune élève de Poufsouffle qu'elle savait être la soeur d'Oliver. Avril ne la connaissait pas vraiment, elle avait tout simplement lu son dossier, comme celui de tous les autres élèves. Elle ne lui avait jamais adressé la parole, bien qu'elle se souvienne d'elle à la bibliothèque il y a de cela quelques années. Voyant l'air un peu surpris et surtout gêné qui se dessinait sur son visage, Avril se pencha pour attraper le papier et lui fit un sourire. Elle était clairement curieuse de savoir ce qu'il avait bien pu lui faire et surtout ce qu'il y avait écrit.

Je ne suis pas sûre que tu ais bien visé, la poubelle se trouve là !

Elle pointa du menton la petite poubelle qui se trouvait près des lavabos. Elle s'approcha de la jeune et lui retendit son papier en lui lançant, les yeux pétillants de malice.

Vas-y, recommence, t'as le droit à trois chances !

Elle cherchait à détendre l'atmosphère qu'elle sentait lourde auprès de cette jeune fille. Elle n'avait pas oublié son envie mais parvenait encore à la contenir pour se permettre de discuter un peu avec elle et surtout de la voir mettre un beau panier.

La personne qui t'a écrit ça a quand même bien le droit de finir là où il faut !

Elle lui fit un clin d'oeil. Elle n'avait strictement aucune idée de l'expéditeur mais se doutait tout de même que les mots écrits n'étaient pas les siens. Jill avait présenté un accès de colère en froissant et en envoyant de la sorte le papier, ce ne pouvait donc pas être à cause d'elle-même mais plutôt à cause d'un ou d'une autre.


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyMer 17 Oct - 6:49


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15 septembre 2024.

M***e, m***e, m***e… Je n’avais pas envisagé que quelqu’un puisse pénétrer dans les toilettes pile au moment où je me décidai à balancer furieusement la lettre de Spencer, froissée et roulée en boule. Dans l’opération, j’avais pris garde à ne pas la lancer dans une flaque d’eau, parce qu’il était évident que je n’avais jamais eu dans l’idée de me débarrasser définitivement du courrier. J’avais l’intention de le récupérer, de le fourrer de nouveau dans ma poche, même froissé. Mais c’était sans compter l’arrivée d’une personne qui était même peut-être la dernière que j’aurais espéré trouver. Avril June. Pas parce que je ne l’aimais pas… je n’avais jamais échangé le moindre mot avec elle, mais simplement parce qu’elle était directement liée à l’état psychologique des élèves et que le mien était actuellement au plus mal. J’étais d’avis de croire que je pouvais sans problème m’en sortir et laisser le temps faire son œuvre, mais d’un autre côté, j’avais l’impression qu’Avril, très observatrice, gentille de nature et concernée, allait lire mon état son mon visage. Je me faisais très certainement des idées, mais avoir ce sentiment était loin d’être agréable. Je n’oubliais pas non plus l’épisode de la St-Valentin où Spencer s’était détaché de moi pour tomber raide dingue de la jeune psy…. Sans doute lui avait-il dit, sous l’effet de l’Amortentia, des choses qu’il n’aurait jamais eu le cran de me dire, à moi….De quoi me foutre un peu plus le moral dans les chaussettes, maintenant qu’il était parti sans réelles explications. Je ne pouvais en vouloir à Avril June, mais une sorte d’inconscient lui en voulait quand même. Spencer était tellement intelligent, suffisamment réfléchi pour intéresser une jeune femme de l’âge d’Avril, non ? Et en retour, il était logique que ce dernier se sente plus à son aise avec quelqu’un de plus âgé, de plus réfléchi et posé que moi… Sans doute était-ce qu’il était parti rechercher aux Etats-Unis… Il y avait fort à parier qu’il trouverait.

En attendant, sa lettre était aux pieds d’Avril et cette dernière le ramassa. Pouvait-elle, à cet instant, percevoir mes prières intérieures, celles où je souhaitais de toutes mes forces qu’elle ne déplie pas le parchemin ? Par chance, elle n’en fit rien et se contenta de m’adresser la parole avec un optimisme que je ne pouvais que jalouser… Un optimisme que j’avais aussi mais qui s’était malheureusement perdu en chemin…sans que je puisse trouver la bonne route pour le retrouver, malgré mes efforts. Avril me proposa de viser la poubelle, me tentant de nouveau la boulette de parchemin avant de me faire une remarque qui prêtait à confusion. Avait-elle deviné que j’estimais que Spencer méritait un petit passage par la case poubelle, pour le coup ? Avait-elle dit ça au hasard ? « Euh…. » Je ne savais si je devais rire ou non… Je laissais finalement échapper un mince sourire avant de dire, essayant de m’en convaincre : « A la poubelle… Oui, je suppose que je peux trouver des raisons qui font que cette personne le mérite…en cherchant bien. » Ou même sans trop chercher, j’avais beaucoup de colère suite au départ de Spencer, c’était évident même s’il avait voulu être gentil. Pourquoi n’avait-il pas juste dit « désolé, c’est la fin de notre histoire »… pour que ce soit au moins clair. N’étant pas capable de lui reprendre le parchemin et de fuir, je restais là, debout et un peu bête avant de me décider à suivre son instinct, de préparer ma main qui tenait le papier et de viser la poubelle que m’avait désigné Avril. Je lançai une première fois, manquant la poubelle de peu et voyant le parchemin s’écraser au sol à quelques centimètres d’une flaque. OUF, mon sang n’avait fait qu’un tour, craignant de perdre à tout jamais les mots de Spencer. Je ramassai le parchemin, retrouvant ma place avant de me concentrer sur un deuxième lancé. La consigne était bien intégrée : trois chances ! J’avais peut-être perdu beaucoup de plumes après les cachots, Blackman et le départ d’une personne en qui je tenais beaucoup, mais j’avais encore mon goût du défi et une certaine confiance en moi. Le deuxième essai fut le bon et, à l’image d’une gamine fière, j’adressai un léger sourire à Avril.

Incroyable, mais bien vrai. Son idée m’avait occupé l’esprit et le sourire qui s’était voulu forcé au début n’était pas si difficile à tenir… Pourtant, je ne pus m’empêcher de dire, gênée par tout ce que j’avais comme sentiments à l’égard de cette adulte de l’école : « Je… euh… en réalité, je ne pensais pas que quelqu’un viendrait ici… » D’un signe de tête, elle désigna l’endroit où elle supposait que le fantôme se trouvait, en fonction des bruits. « Je suppose que vous avez déjà compris que… que j’étais en colère contre la personne qui m’a écrit, je sais que ma réaction est ridicule et qu’il existe sûrement d’autres manière de faire… je ne vais pas vous demander lesquelles au beau milieu des toilettes » Je continuai de me justifier avec un petit rire d’excuses. « Et ….eumh… le pire, c’est sûrement que j’ai l’intention d’aller récupérer le papier dans le fond de la poubelle parce que je n’avais pas l’intention de jeter réellement le courrier. » Cette fois, c’était une expression clairement gênée, j’avais super honte d’avoir été prise en flagrant délit et de ne même pas être capable d’envoyer promener la personne en lui disant « Ciao Bye, je m’apprêtais à partir, de toute façon. » Au lieu de ça, je haussais les épaules, croisant les bras avant de dire : « Je m’appelle Jill Adams, de Poufsouffle. Est-ce que….est-ce que vous pouvez garder ça pour vous, je veux dire… ne dire à personne que je erre ici comme une âme en peine pour jeter des papiers partout…. » Gêne absolue, mais il fallait bien que je dise quelque chose. Le silence était pire que tout. La jeune femme me regardait, moi, forcément, il n’y avait personne d’autres que nous, les lavabos, les cabines des toilettes désaffectées pour la plupart, les flaques d’eau et cette foutue poubelle contenant ce parchemin de malheur.


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyMar 30 Oct - 6:44

Avril se sentit tirer dans son passé. Combien de fois avait-elle joué au petit jeu que la jeune poufsouffle venait de jouer ? Combien de fois avait-elle froissé des lettres pour les jeter cruellement ? Combien de fois s'était-elle sentie énervée, triste ou encore blessée par des mots ? Si la plupart des lettres qu'elle avait froissé et lancé, lorsqu'elle était alors assistante à la bibliothèque, venait de la part d'élèves refusant catégoriquement sa place ici, elle en avait également froissé de la part d'un ou deux garçons qui lui avait brisé le coeur. Elle n'avait aucune idée de qui se trouvait derrière la lettre que Jill avait envoyé, n'avait aucune idée du lien qui la tenait avec cet expéditeur mais clairement, il avait tenu une certaine place dans son coeur. Avril savait faire la différence entre ceux que l'on tenait et ceux que l'on détestait. Elle avait vécu elle-même les deux côtés. Si les lettres des derniers finissaient directement dans la poubelle voir dans son feu de cheminée, les premiers avaient eu droit au même sort que cette lettre-ci. Jill était suffisamment en colère pour envoyer balader cette lettre mais tenait suffisamment à l'expéditeur pour ne pas détruire la lettre. A l'époque, elle avait eu la chance d'avoir Yasha avec elle. Sa meilleure amie l'avait soutenue à chaque fois, qu'il s'agisse de ces idiots de gamins qui la traitaient de tous les noms ou de Nathanaël, son ex qui avait choisi de la tromper avec un homme. Avril avait donc pu partager sa peine et sa colère avec elle. Jill, elle, semblait être toute seule. Du moins la cracmole le supposait-elle, après tout, la jaune et noire s'était réfugiée dans les seuls toilettes que le reste du château délaissait... Si l'étudiante n'était sûrement pas l'aide que l'élève souhaitait voir arriver, elle choisit tout de même de ne pas ignorer cet élan de colère. Elle s'approcha donc d'elle en lui tendant sa boulette de papier, lui proposant un jeu qui pourrait sûrement la détendre. Elle n'avait pas ouvert le parchemin, cette histoire n'était pas la sienne, ce n'était pas à elle de s'introduire dans la vie de Jill. C'était à cette dernière de partager, si son coeur le lui disait. Avril pouvait la pousser dans ce sens, bien sûr, mais elle ne devait pas faire le premier pas pour autant.

Jill se prêta au jeu, laissant un petit sourire s'installer sur les lèvres d'Avril. Des raisons pour finir à la poubelle, tout le monde en avait, finalement, non ? Elle attrapa donc le parchemin et le lança une première fois. Avril sentit la jeune fille se tendre lorsque la boulette s'arrêta près d'une flaque d'eau. Décidément, l'expéditeur devait vraiment avoir une sacré importance pour elle.

Encore deux chances !

Le deuxième lancé fut le bon et Avril aperçut un sourire sincère sur les lèvres de la poufsouffle, Avril la félicita d'un petit coup de menton, contente de voir qu'elle avait momentanément oublié sa colère. Elle fut d'autant plus satisfaite lorsque la jeune fille se mit à parler. Elle aurait pu tourner les talons, récupérer son parchemin et partir. A la place, elle avait eu besoin de se justifier. C'était le seul signe qui suffisait à la cracmole pour savoir que Jill avait besoin de parler. Elle avait besoin d'un avis, de se confier et de libérer son coeur. Ah ces enfants, il fallait toujours les pousser un peu pour qu'ils se confient ! Et comme toute adolescente, après s'être légèrement confiée, elle se referma. Ses bras se croisèrent, comme pour clore la discussion. Son ton fut légèrement différent, cherchant à remettre une distance qui s'était envolée avec ses mots. Avril se rapprocha de la poubelle pour récupérer le parchemin et lui tendre une nouvelle fois. Elle lui fit un petit sourire en coin, lançant un coup d'oeil vers l'endroit favori du fantôme et finissant par lui confier :

Je ne dirai rien Jill. De toute façon, je ne vois pas pourquoi j'en parlerai. Tu sais, des parchemins que j'ai froissé et que j'ai jeté pour les récupérer à peine quelques minutes après, j'en ai eu aussi. C'est toujours comme ça avec les personnes qu'on aime et qui nous ont blessés. Est-ce que tu lui as dit ce que tu ressentais ? A quel point il t'a blessée et à quel point tu le détestes pour ça ? Est-ce que tu lui as dis qu'à cause de lui tu étais triste, qu'il te manquait et que tu le détestais de te laisser comme ça ? Ca peut soulager, d'écrire ce que l'on ressent et d'envoyer les quatre vérités à l'homme qui nous a trahi. Tu lui dirais quoi, si tu devais le revoir ?

Elle venait de mettre en place un nouveau petit jeu. Elle ne savait pas si Jill allait s'y lancer aussi facilement que le premier mais pour être passée par-là, elle savait pertinemment que cela faisait un bien fou d'insulter l'expéditeur. Peut-être cela soulagerait l'élève ?


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyDim 4 Nov - 12:34


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15 septembre 2024.

Si on m’avait dit que je jouerais à un jeu au beau milieu des toilettes de Mimi Geignarde en compagnie d’une adulte de l’école, je ne l’aurais pas cru… Avril faisait donc partie des courageuses qui osaient s’aventurer dans ces toilettes, ignorant totalement le spectre qui, finalement, ne faisais pas grand mal. Elle avait sans doute raison, Mimi n’avait pas remarqué que j’étais là avant qu’Avril n’arrive et ne se faisait pas plus montrer maintenant que nous faisions du bruit. La lettre de Spencer, roulée en boule, manqua une fois la poubelle et mon sang ne fit qu’un tour lorsqu’elle frôla la flaque d’eau. Il était hors de question de la jeter définitivement… Je n’avais pas encore gravé chaque mot ni cherché tous les sens cachés qu’elle contenait. Peut-être Spencer avait-il voulu me faire passer un message… Si c’était le cas, seule une personne très intelligente pourrait s’en rendre compte et force était de constater que ça n’était pas mon cas. Était-ce une preuve flagrante que nous n’avions rien à faire ensemble ? Peut-être, mais cela n’était pas suffisant pour effacer la peine que je continuais de ressentir. Avril récupéra elle-même le parchemin et me le tendis. Avait-elle déjà deviné une partie de mes pensées avant même que je n’ai eu à lui dire que mon intention avait été de le récupérer ? Sans attendre, je le pris entre mes deux mains et en défroissai une partie avant de surprendre un petit sourire encourageant sur les lèvres de la jeune psychologue. Cette dernière ne se fit pas prier pour prendre la parole à son tour, m’assurant qu’elle ne dirait rien avant de préciser son propos. Elle ne s’en douta sûrement pas, mais sa prise de parole me rendit un peu plus légère… Peut-être que la clé était finalement de dire une partie de ce qu’on a sur le cœur … ou de s’assurer que quelqu’un est en mesure de comprendre ou d’écouter ?

N’ayant pas pour volonté de stopper l’échange, bien que toujours légèrement gênée d’avoir été surprise dans une telle posture par Avril, je pris mon tour de parole pour dire : « Je…j’ai à peine réussi à lui dire tout ça… C’est peut-être bête mais j’ai eu le sentiment qu’il fallait que je donne l’impression de ne pas être touchée plus que ça, pour que ce soit lui qui soit blessé. » Je haussai les épaules avant de reprendre : « Pourtant c’est vrai, je suis triste et je le déteste pour… m’avoir fait ça. » Avril ne pouvait peut-être pas deviner de quoi il relevait avec mon « ça », est-ce que je devais lui expliquer ? J’étais encore incertaine au moment de reprendre pour lui dire : « Je me demande juste ce que ça va changer de l’écrire… ? Est-ce que ça va me soulager, moi, de déverser ma rage par écrit ? J’imagine que je ne pourrais pas m’empêcher de lui dire ce que je pense vraiment, si je devais le revoir…. » Dans un soupir, je haussais une seconde fois les épaules avant de dire : « Pourtant, je n’ai pas spécialement envie de le détester pour un choix qu’il a probablement eu raison de faire. » Levant délicatement les yeux vers Avril, j’osai à mon tour une question. Jusqu’à maintenant, c’est elle qui les avait posées : « Est-ce que…est-ce que vous croyez que je dois le croire quand il dit qu’il m’aime en dépit du fait qu’il vient de me laisser sur le bord de la route ? On ne disparait pas de la vie des gens que l’on aime… si ? » Dans un haussement d’épaules, je jetai un petit coup d’œil à la lettre que je tenais à la main. D’être debout face à Avril me mettait toujours mal à l’aise, je ne savais pas quoi faire de mes mains et la discussion concernant Spencer commençait sérieusement à se préciser. Qu’est-ce que j’étais en train de faire ?!



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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyDim 11 Nov - 4:28

Jill était en train de doucement déplier le parchemin froissé. Avril eut un petit sourire, se retrouvant réellement dans cette jeune fille. Elle était passée par cette case quelques années plus tôt, comme s'il s'agissait-là d'un passage obligé de tout adolescent. Heureusement, la cracmole était sortie de cette passe et espérait ne plus jamais avoir à y refaire face. Lorsqu'elle s'était elle-même retrouvée face à un parchemin qu'elle haïssait, Yasha était présente pour l'accompagner et l'aider à surmonter ces mots. Jill semblait seule. Avril était passée par hasard ici mais elle sentait que la demoiselle avait besoin d'une épaule neuve pour se confier et trouver des réponses à ses questions. Elle ne l'obligea pas à se confier, la poussant simplement gentiment vers le bon chemin pour qu'elle se livre d'elle-même. C'était un choix personnel, Jill ne devait pas se sentir forcée à parler, cela devait venir d'elle. Sans doute en avait-elle réellement besoin car les mots finirent par venir. Avril lui fit un petit sourire d'encouragement, contente de voir qu'elle prenait la bonne direction. Elle ne l'interrompit pas, la laissant déferler toutes ses questions, espérant qu'elle y trouve d'elle-même ses réponses. Parfois, il suffisait de mettre des mots sur ses interrogations pour que la réponse s'affiche d'elle-même. Cependant, la dernière question de la jaune et noire piqua la cracmole.

Il y a pas mal de personnes qui disparaissent de la vie des gens parce qu'elles les aiment. Ca dépend de la cause bien sûr : une relation toxique, un danger qui plane sur les personnes qu'on aime, un besoin de se recentrer pour mieux revenir par la suite...

Avril avait connu cela. Tout d'abord avec Mattheus, qu'elle adorait étant petite. Il avait disparu de sa vie sans le moindre signe, le moindre mot. Il était revenu cette année, ici-même à Poudlard. Ce n'était même pas par lui qu'elle avait appris sa présence. Elle lui en voulait d'être parti sans rien lui dire, lui qu'elle considérait comme un second père et qu'elle admirait tant. Il avait beau lui avoir mentionné les dangers qui planaient sur la famille June qui restait proche de lui, elle n'en restait pas moins blessée et triste de voir qu'il leur avait tourné le dos aussi facilement. Le pardon n'était certes pas loin mais elle avait encore bien trop de peine pour y parvenir.
Elle-même avait disparu de la vie de quelqu'un qu'elle aimait tant : Andrew. Ils s'aimaient réellement. Elle l'aimait réellement. Elle l'aimait toujours d'ailleurs. Pourtant, après une simple nuit (qui avait eu le malheur de la rendre enceinte...), elle était partie pour le Canada. Ce voyage était prévu depuis un petit temps, son père ne lui laissant pas réellement le choix de la destination. Pourtant, elle ne lui avait pas écrit, ne prenant aucune de ses nouvelles, ne donnant aucune des siennes. Lorsqu'elle était rentrée en Angleterre, elle ne l'avait pas recontacté. A l'heure actuelle des choses, Andrew la pensait toujours au Canada. Il n'était même pas au courant de sa grossesse avortée. Elle n'avait pas eu la force de le contacter, ne souhaitant pas apprendre qu'il avait trouvé une autre fille, qu'il l'avait oubliée. Alors, par amour pour lui, elle avait préféré taire sa présence.

L'égo est un énorme défaut. Personne ne veut paraître faible, vulnérable et blessé. Alors on garde tout en soi, on intériorise nos problèmes et nos blessures. On parait forts et on espère être admiré pour ça. Sauf qu'en soi, la blessure grandit, s'aggrave et devient vraiment douloureuse. Je comprends que tu ais espéré le blesser en paraissant insignifiante. Mais c'est une vraie connerie. De ton côté, tu as vraiment besoin d'exprimer ce que tu ressens, c'est le meilleur moyen pour commencer à soigner ta blessure. Et de l'autre, dis-toi que s'il t'aime vraiment, alors il devrait être réellement blessé de voir combien il t'a rendu triste. Après tout, c'est ça l'amour, normalement, non ?

Avril lui fit un nouveau sourire avant de continuer, repensant à sa dernière discussion avec Mattheus.

Tu as le droit de comprendre son choix mais de ne pas en avoir envie. Tu as le droit de lui dire qu'il a fait un bon choix mais que ça te blesse quand même. Tu as le droit d'avoir ces sentiments Jill, parce que tu es une personne et non une machine. Les gens ne sont pas parfaits, personne ne l'est. Alors on a le droit d'être un peu égoïste et de vouloir garder la personne que l'on aime pour soi, même si la meilleure chose pour elle est de partir. Tu as le droit de le lui dire, tu as le droit de t'exprimer. Peut-être qu'il t'en voudra pour ça, sûrement d'ailleurs, mais si vous ne communiquez pas tous les deux, vous n'arriverez jamais à vous retrouver. Peut-être que tout lui dire finira aussi votre relation, mais au moins tu auras mis les mots sur ce que tu ressens, il en sera au courant et tu n'haïras plus cette lettre. Actuellement, elle te fait mal alors que tu l'adores. Prends les choses en mains, tu seras bien plus fortes à énoncer tes sentiments tout haut qu'à les garder en toi. Ca sera une étape compliquée, tu risques d'écrire une lettre trente-six fois avant d'en être satisfaite et d'accepter de l'envoyer mais c'est une étape à réaliser. Réponds-lui avec les mots juste, ceux que tu ressens. Prends le temps de le faire, ne fais pas ça sur un coup de tête non plus. Et, en même temps, je pense qu'il vaut mieux que tu le fasses aux côtés d'un ou une ami(e) qui sera là pour te soutenir. C'est compliqué de faire ça tout seul.

Elle posa une main réconfortante sur l'épaule de l'élève, baissant cette fois-ci les yeux sur le parchemin qu'elle tenait dans ses mains.

Il mérite de savoir combien il t'a fait mal.


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyDim 25 Nov - 10:34


La tristesse vient de la solitude du coeur ....

Avril & Jill


15 septembre 2024.

Le pourcentage de chance de trouver quelqu’un dans les toilettes de Mimi Geignarde se révélait tellement faible que j’avais eu la certitude que ce que je craignais le plus n’allait pas se réaliser…. Pourtant, c’était chose faite. On m’avait surprise en pleine séance de lamentation solitaire et il fallait désormais que je me démène pour faire bonne figure devant Avril. Une stagiaire en psychologie qui n’avait sans doute pas choisi son domaine au hasard et qui avait plus de chances que quiconque de lire sur mon visage la détresse que je m’évertuais à essayer d’éloigner. Engager la conversation fut alors la seule solution que je trouvais pour ne pas me sentir trop minable. La jeune femme aurait peut-être pu me renvoyer des toilettes, me faire remarquer que personne ne venait jamais ici et qu’il aurait mieux fallu que j’aille m’occuper de mes cours ; elle n’en fit rien, répondant simplement à mes amorces de conversation que je peinais à contrôler et dont je n’étais pas encore certaine des bienfaits. Avril avait bien vu que j’étais pleine de colère. Elle avait posé l’œil sur la lettre de Spencer que j’avais lue et relue pour comprendre…. Elle avait cerné ma volonté à m’accrocher à ce misérable bout de papier…

Ses paroles me firent hausser les sourcils. L’évidence s’imposait à moi : je n’étais même pas capable de lister toutes les causes possibles de l’abandon de Spencer. Peut-être n’avais-je pas vraiment envie de savoir véritablement ? Il n’empêchait qu’Avril mettait le doigt sur nombre de possibilités. Notre relation avait-elle été toxique ? J’étais trop idiote pour m’en être rendue compte…. Est-ce qu’un danger planait sur Spencer ? Sur moi ? Encore une fois, trop idiote pour le réaliser. Avait-il eu envie de se recentrer et reviendrait-il par la suite ? Je n’y croyais pas vraiment même si la justification était la plus simple à fournir après les épisodes des cachots. Dans un mince haussement d’épaules, je pris la parole à la suite de la jeune femme qui m’impressionnait par sa manière d’analyser une situation. « Je pense être apte à comprendre le besoin d’agir ainsi pour l’une ou l’autre de ces causes mais… mais… c’est… » Il fallait que je fasse une pause, ne sachant pas comment amener ce qui me tracassait sans tout dévoiler : « … c’est la deuxième fois que ça m’arrive. Je me demande si je ne dois pas en conclure que la seule cause de tout ça, c’est moi ». Je serrai les dents, consciente de dévoiler le fond de ma pensée. J’avais horreur de parler de moi et de mettre mes soucis sur le centre de la table. Ils étaient peut-être insignifiants aux yeux de la jeune femme qui, malgré tout, prenait la peine de m’écouter, de me répondre et de m’aider. Parce qu’elle m’aidait clairement à y voir plus clair et j’étais loin d’avoir imaginé une telle tournure.

Visiblement, elle n’estimait pas que ma volonté d’ignorer Spencer et de lui laisser croire que je me fichais de son départ soit une bonne chose. Logique… j’avais simplement suivi l’instinct de protection qui s’était imposé à moi tout de suite. J’avais voulu lui rendre la pareille et trouver une façon de le blesser par une certaine forme d’ignorance. Tout cela n’avait sans doute pas fonctionné. Là où il se trouvait, Spencer se fichait pas mal de savoir ce qu’il advenait de moi…. J’en mettais ma main à couper. « N’est-ce pas une erreur d’engager une telle discussion dans un fond de colère ? Je veux dire…. Je ne me sens pas capable de prendre les choses avec détachement. Et si je regrettais ce que je lui écris ? J’ai aussi peur du retour que je pourrais avoir ; j’ai voulu le blesser en l’ignorant, mais je vais sans doute rencontrer bien vite le revers de la médaille et être blessée moi-même par sa réponse ou son silence… » Parce que c’était bien dans les habitudes de Spencer de se mettre en mode « silence radio », il était maître dans l’art de l’ignorance et il était évident que je n’étais pas à la hauteur pour en faire de même. Avril enchaîna dans une tirade qui n’avait pas de fin, mais je ne manquais pas une seule de ses paroles, trouvant mon compte dans une discussion qui m’aidait plus que je n’aurais jamais pu l’imaginer. La jeune femme se rapprocha ensuite, posant une main sur mon épaule, un geste qui me figea un peu mais qui me donna le courage de dire : « J’aimerais passer à autre chose… J’aimerais jeter cette lettre sans considérer qu’un tel geste s’apparenterait à un drame… Je vais essayer d’y répondre. » Levant les yeux vers la jeune femme, me sentant toute petite, je lui demandai alors : « Est-ce que vous croyez sincèrement que je peux y arriver même si je n’obtiens pas la réponse à toutes les questions que je me pose… ? » Parce que Spencer me cachait des tas de choses, c’était évident. Il allait falloir que je fasse avec ce flou (et bien sûr, qu’il me dise que cela n’avait rien à voir avec moi ne me suffisait pas, c’était humain et normal…) puisque je n’avais pas l’intention d’essayer de lui réclamer ce genre de réponses.

Sans crier gare, une nouvelle question s’imposa à moi et je me décidai à la formuler à voix haute, les yeux toujours levés vers Avril : « Vous….vous avez des nouvelles de lui ? » La question était peut-être bizarre, mais je savais qu’Avril savait parfaitement de qui nous parlions et qu’elle avait eu des contacts avec lui. Peut-être que, par hasard, ce dernier lui avait écrit ou dévoilé un certain nombre d’informations. Peut-être que la psychologue était au courant de sa décision de partir depuis longtemps ? Si c’était le cas, leur séjour en Inde n’avait été qu’une manière de profiter une dernière fois…à mon insu…. Peu importe. Il y avait urgence, elle avait raison, il fallait que je fasse quelque chose pour me sortir de tout ça !



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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyMar 11 Déc - 5:21

Les toilettes étaient intimes, personne ne venait déranger les deux jeunes filles. Il n'y avait, à la limite, que les gémissements du fantôme au fond de la pièce qui pouvait caser leur discussion. Mais les deux jeunes femmes étaient bien trop préoccupées par leur conversation pour réellement s'en rendre compte. Jill avait besoin de conseils, même si elle ne les demandaient pas clairement. Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne partait pas. Elle restait face à l'étudiante, écoutant ses questions et ses conseils. Elle y répondait avec le plus de sincérité possible. Tous ses gestes et actes montraient combien elle avait besoin de cette discussion. Pour Avril, c'était une évidence : elle ne pouvait pas la laisser comme ça. L'expérience de la jeune jaune et noire rappelait celles qu'Avril avaient pu connaître plus jeune. Elle aussi était passée par là. Elle avait même fait face, il y a peu de temps, à un homme qui lui avait brisé le coeur : Mattheus. S'il disait avoir disparu pour la protéger, cela n'en restait pas difficile et elle ne lui avait toujours pas pardonné sa disparition. Elle espérait pouvoir retrouvé l'homme qu'elle admirait avant mais bien trop d'années s'était écoulées, c'était compliqué. Jill était en train d'expérimenter la même chose et Avril espérait pouvoir changer le cours des choses pour elle avant qu'il ne soit trop tard. Elle remarqua que la jeune élève tiqua sur les possibles explications de la disparition de son cher et tendre. Elle ne semblait pas vraiment trop savoir quoi en penser. Elle se laissa un petit temps de réflexion avant de répondre et de finalement mettre le point sur autre chose : de la culpabilité. Jill avait l'air de passer par les étapes du deuil et se trouvait être à la seconde. Leur discussion avançait, c'était bien.

Tu as fais quelque chose qui aurait pu les repousser tous les deux ? Tu sais, dans la vie, tu auras toujours des départs. Ca ne veut pas forcément dire que ça vient de toi. Tu ne dois pas te reprocher leur départ, ils avaient sans doute leurs raisons mais il faudrait que tu ais fait quelque chose de sacrément grave pour qu'ils disparaissent complètement de ta vie par ta faute.

Elle lui fit un sourire rassurant. Il fallait vraiment y aller pour qu'un homme quitte tout son environnement à cause d'une fille. C'était quelque chose que Jill devait comprendre pour continuer d'avancer. Ce n'était pas une étape facile et sans doute que cette culpabilité resterait toujours au plus profond d'elle. Mais si Avril pouvait la soulager ne serait-ce qu'un petit peu, c'était déjà ça de gagné. Elle la poussa alors à lui répondre, tout en mettant sur parchemin la blessure qu'il avait créé en elle. C'était une forme d'extérioriser et de réussir à se détacher un peu plus. Elle avait peur, cependant, du retour, ce dont Avril pouvait parfaitement comprendre. Elle acquiesça alors en silence avant de répondre.

Tu peux aussi écrire une lettre par jour, sans pour autant les envoyer. Au fur et à mesure des jours, ta colère devrait se tarir, surtout si tu mets les mots sur parchemin. A un moment donné, tu finiras bien par écrire une lettre sans colère et qui te conviendra. Tu peux toujours la faire lire à un ami aussi, avant de l'envoyer, pour être sûre qu'elle ne soit pas trop violente. Quand tu sentiras que ta lettre sera prête, alors tu pourras l'envoyer. Tu auras effectivement le risque d'avoir un mauvais retour mais au moins tu seras fixée. Ici, tu es dans l'attente de quelque chose qui ne peut pas arriver. Il faut que tu répondes si tu veux en savoir plus.

Jill était dans une situation où le silence était mauvais pour elle. Elle avait besoin de réponses, elle avait besoin d'en savoir plus. Pour cela, il fallait qu'elle agisse et qu'elle envoie, à son tour, une lettre à Spencer. Car oui, c'était bel et bien du garçon qu'elles parlaient, l'étudiante en était persuadée. Elle les avait bien vus, quelques fois ensemble et cela faisait que quelques semaines qu'il avait quitté Poudlard maintenant. La jeune fille chercha du réconfort auprès de la cracmole qui lui fit un nouveau sourire.

Tu ne peux y arriver qu'en avançant toi-même. Pour ça, il faut que tu répondes. Si tu as une réponse, j'espère qu'il te donnera toutes les explications dont tu as besoin. Si ce n'est pas le cas, tu sauras, de toute façon, que tu ne les obtiendras jamais. Tu pourras alors commencer à tourner la page parce que tu ne pourras plus avoir de regrets, tu auras tout essayé.

Elle espérait sincèrement qu'elle obtienne les réponses attendues. Mais elle ne serait pas étonnée que Spencer ne les lui donne pas toutes. Le garçon était méfiant, distant et elle avait bien du mal à le voir se confier à qui que ce soit. D'ailleurs, la jeune poufsouffle finit par lui demander si elle avait de ses nouvelles. Elle avait deviné qu'Avril connaissait l'identité de son expéditeur. Elle ne chercha pas à nier, cela ne servait de toute façon à rien. Elle haussa alors un peu des épaules.

Il ne me faisait pas confiance. Je pense qu'il a été très vexé de la Saint-Valentin, que quelqu'un ait pu prendre contrôle de son esprit. Il a choisit de mettre sa rancoeur envers moi alors non, je pense que je serai la dernière personne à qui il aurait donné des informations, je suis désolée.

C'était quelque chose qu'elle regrettait, elle aurait bien aimé que le garçon se confie un peu plus à elle, il avait l'air si tourmenté, quelque chose l'avait réellement perturbé ces derniers temps.


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyLun 17 Déc - 14:26


La tristesse vient de la solitude du coeur ....

Avril & Jill


Cela n’allait quand même pas commencer à ressembler à une espèce de thérapie au beau milieu des toilettes des filles, si ? Si Avril n’avait pas envie de s’embêter avec mes soucis et moi, elle n’en laissait rien paraître et continuait à être aussi sympa à mon égard. C’était plus qu’espéré…. Plus que je ne méritais, même, vu le caractère que j’avais le malheur de me payer ces derniers temps. Il était bel et bien question de Spencer… A ce stade de la conversation, j’ignorais encore si Avril avait identifié la personne que j’avais en tête lorsque je lui parlais, mais mon petit doigt me disait qu’elle cernait bien plus qu’elle n’en laissait paraître. Ses paroles avaient un effet qu’elle ne soupçonnait peut-être pas et je m’étais rendue compte, après seulement quelques minutes de discussion, que j’avais besoin de parler et que le faire avec quelqu’un qui avait toutes les chances de rester parfaitement objectif était la meilleure chose à faire. La question suivante qu’elle me posa (et qui était nettement destinée à éclaircir la situation) ne m’était pas inconnue ; je me l’étais posée des tas de fois sans jamais trouver de réponse satisfaisante. Du moins, c’était le cas avec Hansel. Avais-je donc l’attitude de celle qui a l’impression d’être « bien » et qui ne remarque même pas que quelque chose cloche chez elle ? Je n’en avais pas le sentiment… Je ne voulais pas être comme ça, ce pourquoi je répondis : « A première vue, rien mais…. mais j’ai tout de même dû faire quelque chose et je suis trop idiote pour ne toujours pas réussir à m’en rendre compte. » Pire que me désespérer, mes propres paroles me mettaient en colère ! M’adoucissant un peu, j’ajoutai : « C’est surtout que… les situations sont tellement similaire que je me dis qu’il doit forcément y avoir un truc. » Finalement, je haussais les épaules pour dire : « Je crois qu’en effet, il va falloir que je m’ancre bien cette idée dans la tête : dans la vie, il y a toujours des départs. Est-ce que je pars d’un bon pied si je me promets d’essayer de ne jamais faire subir ça à quelqu’un ? De ne jamais jouer le jeu de la vengeance ? » Peut-être qu’il fallait la jouer « positive » ; mais d’un autre côté, c’était aussi être « bien sympa » que d’essayer de ne pas faire subir à autrui ce que j’avais moi-même subi.

Avril me donna ensuite une suggestion qui me poussa à m’interroger. Une lettre par jour. Sans les envoyer. Je n’avais absolument pas pensé à cette possibilité, et pourtant, j’avais des « pulsions » qui se traduisaient par des débuts de lettres où j’essayais parfois de comprendre et où, à d’autres moments, je m’en prenais clairement à Spencer et son attitude. Elles finissaient toutes à la poubelle, mais Avril avait raison, pourquoi ne pas aller au bout et les conserver, au moins un temps ? Il était bel et bien question de colère, elle avait cerné cela, moi aussi, mais je n’avais pas les billes pour remédier au problème. C’est après avoir bien écouté tout ce qu’elle avait à me dire que je pris la parole, me sentant à la fois un peu plus légère et en même temps bête : « Je… Je n’avais pas pensé à cette idée d’écrire « pour moi » en attendant d’avoir apaisé cette colère c’est juste…. » Au fur et à mesure que je parlais, je me sentais idiote, les paroles suivantes en témoignaient aussi : « …c’est….euh… merci pour cette idée, je crois que j’avais juste besoin qu’on me la souffle, j’étais incapable de la trouver moi-même… » Dans un nouveau haussement d’épaules, j’ajoutai : « Je ne sais pas encore si cela va véritablement fonctionner mais je vais au moins essayer. Je vais écrire, je vais tout faire pour avoir les réponses que j’attends et … si elles n’arrivent pas, tant pis…. » Ce cas de figure, je le craignais. Avril venait tout juste de me dire que je n’aurais pas de regrets et que j’allais pouvoir tourner la page si jamais Spencer ne répondait pas. Vraiment ? Sans réponse, allais-je pouvais le faire ?! A première vue, j’avais tendance à en douter, mais il fallait que je fasse preuve de courage, que je tente au moins ce qu’on me suggérait et je n’avais pas prévu de ne pas considérer ce que me disait une aînée telle qu’Avril, habituée à parler à du monde à écouter les soucis, à aider… A l’instant présent, j’avais l’impression d’avoir une petite once de courage pour faire ce qu’elle venait de me dire Une simple discussion avait un pouvoir que je n’avais pas soupçonné.

Finalement, je tentais la question de savoir si Spencer avait donné quelques nouvelles à Avril La vexation aurait été de mise si la réponse avait été positive, mais je ne pouvais pas me permettre de me perdre dans ce petit jeu. Avril me confirma, de toute façon, qu’elle n’avait aucune nouvelles et le petit rappel de la St-Valentin me fit hausser un sourcil : « Vous n’y pouviez pas grand-chose… S’il a vraiment pensé ainsi, c’était injuste… Bien que d’un autre côté, j’ai aussi réussi à avoir un sentiment négatif à votre égard et à être injuste… parce que… parce que… je venais tout juste de commencer à sortir avec Spencer et cette St-Valentin, c’était….étrange… Mais je le regrette, bien sûr. Encore une fois, vous n’y pouviez rien… » J’osais un regard dans sa direction, sachant qu’elle comprendrait que j’avais énormément craint l’idée que Spencer puisse être véritablement intéressé par la stagiaire en psychologie de l’école. Finalement, rien d’impossible puisqu’il avait une maturité qui allait au-delà de pas mal de jeunes de notre âge et qu’elle était terriblement jolie ! Le regard que j’avais osé lui lancé me donna même le courage de dire : « Merci… je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un me trouve ici et … en fin de compte, j’en suis plutôt contente, j’étais bien loin de pouvoir m’imaginer dire que ça va mieux et pourtant, ça va un peu mieux. C’est grâce à vous… merci ... »



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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptyDim 23 Déc - 4:59

Plus elles discutaient, plus Jill se confiait à Avril. Elles étaient dans un environnement totalement neutre et seules (si ce n'était Mimi dans le fond qui continuait de se lamenter). Cela semblait propice à un instant de confession et Avril en profita donc pour tirer les choses au clair avec la jeune poufsouffle afin de l'aider à se sentir mieux et à avancer plus facilement. Elle n'allait tout de même pas la laisser planter là dans sa mauvaise humeur sans essayer de l'apaiser un peu. Ce n'était pas dans sa nature et ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'elle avait choisi la voie de la psychologie. Ainsi, plus elles discutaient, plus la jaune et noire se révélait. Elle finit par admettre qu'elle avait l'impression d'être le vilain petit canard qui faisait fuir tout son entourage. Voilà, on y était. Souvent, lorsqu'il y avait une colère tournée vers quelqu'un ou une frustration, on finissait par se rendre compte que quelque chose de plus profond nous rendait aussi mal. Les filles étaient parvenues à mettre le doigt sur ça et la discussion allait sans doute prendre plus de sens maintenant. Jill semblait se détestait pour ce qu'elle était, ayant cet impression de faire fuir toutes les personnes qu'elle aime.

Tu sais, je pense que si tu les avais fais fuir, tous les deux, y en aurait bien un des deux qui te l'aurait dis. Si ni l'un ni l'autre n'a dis que c'était de ta faute alors c'est que ça ne doit pas l'être. Je pense surtout que tu n'as pas eu de chances dans ton entourage et que tu es donc tombée sur deux personnes trop meurtries qui avaient besoin de prendre de la distance avec un tout et non avec toi. Avril lui fit un petit sourire amusée avant de rajouter : Ca doit t'attirer un peu trop, les personnes spéciales et mystérieuses !

Elle lui fit un petit clin d'oeil, espérant lui tirer un petit sourire. Si elle savait de qui parlait Jill au départ, elle ne connaissait cependant pas la deuxième identité qui s'était enfuie sans raison. Elle n'avait pas étonnée du départ précipité de Spencer, il s'agissait d'un garçon tourmenté, un peu paranoïaque qui avait un passé tumultueux. Quant à la deuxième personne mentionnée par Jill, Avril ne savait pas s'il s'agissait d'un même caractère que Spencer mais elle n'en serait pas étonnée non plus, d'après la jeune fille, cette personne était partie aussi précipitamment que Spencer, ce n'était sans doute pas pour rien.

Parce que tu as des envies de partir brusquement ? Je ne pense pas que ton frère te laisserai faire de toute façon !

Elle lui sourit franchement. Elle connaissait un peu Oliver. Jeune garçon qui s’embêtait dans ses études au point de préférer faire des conneries, le directeur lui avait demandé un travail qui nécessitait que le rouge et or suive la cracmole. Il devait se renseigner sur le parcours de la jeune femme et bien qu'il n'en était pas du tout motivée, Avril était parvenue à avoir de bonnes discussions avec lui. Elle aimait bien son tempérament. Elle l'avait souvent vu proche de sa soeur et de ce qu'elle avait vu et entendu, ils étaient aussi liés que les doigts d'une même main.
Avril proposa à la jeune fille d'écrire une lettre à Spencer tous les jours sans pour autant l'envoyer. Elle lut sur le visage de la jeune fille de l'étonnement mais également du soulagement. Apparemment, Avril avait trouvé une petite idée qui semblerait fonctionner chez la jeune fille. Elle lui fit un sourire rassurant quand Jill la remercia avec un ton gêné. Elle semblait se trouver idiote de ne pa avoir pensé à cette possibilité.

Je suis justement là pour ça, souffler des idées. Après, c'est à toi de faire le travail, moi je suis juste là pour t'orienter vers la bonne direction.

Et si cela fonctionnait, tant mieux. Parfois, il fallait chercher longtemps la bonne direction. Le cas de Jill semblait encore facile à résoudre mais le caractère de la jeune fille l'y portait.
Finalement, la mention de Spencer se fit clairement et Avril expliqua à la jeune amoureuse qu'elle n'était pas en bons termes avec le garçon. Ou du moins que le garçon n'était pas en bon terme avec elle. Jill acquiesça et finit par révéler qu'elle-même lui en avait voulu. En soi, Avril ne se vexa pas, Jill n'avait que quinze ans, il était normal qu'elle ait des réactions pareils. Elle s'obligea à ne pas sourire, amusée par cette situation. Elle aussi avait eu quinze ans et elle aussi avait été jalouse de personnes alors qu'il n'y avait pas lieu d'être. Ah l'adolescence ! Jill finit par la remercier de la discussion et cette fois, Avril se permit de lui offrir un sourire. C'était pour ça qu'elle avait choisi cette voie.

Je ne t'en veux pas, ne t'inquiète pas, je suis assez d'accord pour dire que c'était une soirée complètement bizarre. Heureusement, ça s'est bien terminé. Et je suis contente que tu te sentes mieux. N'hésite surtout pas à revenir me voir si tu veux qu'on rediscute de tout ça, si tu as une réponse ou non de Spencer, ou si tu veux parler de totalement autre chose. Ma porte est ouverte et tu ne me dérangeras jamais.

Elle lui fit un dernier sourire avant de la quitter des yeux pour se diriger vers une cabine. Elle espérait sincèrement que Jill obtiendrait les réponses qu'elle attendait. Cela lui permettrait sans doute de l'apaiser.


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Message(#) Sujet: Re: [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill [terminé] La tristesse vient de la solitude du coeur .... ~ Avril & Jill EmptySam 16 Mar - 14:22


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Peut-être que le lieu était mal choisi pour ça, mais j’étais en train d’avoir une réelle conversation avec Avril. A l’heure actuelle, je ne savais même plus comment nous avions commencé à parler indirectement de Spencer, mais c’était ce qui était en train d’arriver. Hansel faisait partie du lot des « idiots » dont il était question, mais finalement, c’était moi-même que je traitais d’idiote. La clé n’était-elle pas finalement de ne plus JAMAIS laisser une telle chose se produire ? Ne plus m’approcher d’un garçon sans être sûre qu’il n’en arrive pas à me faire un sale coup, au bout du compte ? Tout ça, je n’osais pas en parler à Avril, bien consciente que ce genre de pensées était peut-être du ressort d’une amie, voire même de mon for intérieur propre. Mais je n’excluais pas le fait de me méfier. Spencer l’ignorait peut-être, mais il avait réussi un coup monumental en me faisant culpabiliser. Je me posais beaucoup de questions sur moi, mais d’un autre côté, je commençais doucement à m’armer d’un taux de méfiance assez important. Ne pas s’attacher, ne pas croire aux belles paroles ! Avril me parlait de « pas de chance » et cette excuse m’allait parfaitement, ce pourquoi je lui répondis en laissant un petit sourire étirer mes lèvres : « Je pense que je vais rester sur cette explication : le manque de chance. Peut-être qu’au final, c’était ce qui devait arriver et que, d’une certaine manière, j’ai de la chance que les dégâts n’aient pas été plus importants…. » En haussant les épaules, je l’interrogeais du regard. Il fallait bien que je me trouve un peu de chance quelque part. Les adeptes de la Divination valideraient forcément mes dires d’une manière ou d’une autre, me disant que « c’est arrivé parce que ça devait arriver ». Mais tout cela était un peu léger, je préférai rire de la dernière réplique de la jeune femme en hochant la tête d’un air résigné. Je n’en arrivais pas à me promettre de ne pas m’intéresser aux personnes spéciales et mystérieuses, à l’avenir, mais il fallait définitivement que je m’en méfie.

Quant au fait de partir brusquement… Il était vrai que je l’avais envisagé ; l’idée n’était pas de quitter quelqu’un en particulier, mais bien d’abandonner un monde qui me donnait l’impression de ne plus être fait pour moi. D’un air gêné, je repris la parole pour dire, maladroitement : « Euh… non… je n’ai pas l’intention de partir brusquement. Du moins, si l’idée me venait, je pense que vous avez raison en mentionnant mon frère. C’est lui qui me viendrait en tête en premier et qui me ferait abandonner l’idée sans même avoir ouvert la bouche. » Et pourquoi je n’avais pas fait ce constat plus tôt, bon sang ?! Oliver était bien l’une des seules personnes en qui je croyais réellement. Les coups de blues n’avaient pas une longévité importante lorsqu’Oliver était là pour y remédier… Rien n’était finalement si grave puisqu’Oliver aurait une solution à chaque problème. Avoir entendu Avril parler de mon frère m’avait gonflé le cœur et j’en venais maintenant à me dire qu’il était complètement ridicule de venir ici pour me morfondre. Lui n’aurait pas agi de la sorte, il aurait fait face… Sauf que je n’étais pas mon frère qui, lui, avait sa place chez les rouges et or.

Faire face, c’était peut-être utiliser la solution d’Avril et écrire à Spencer dans « le vide ». Il ne lirait rien, il n’aurait ni plaisir, ni déplaisir à lire ma colère et ma rage, mais l’exercice serait bénéfique pour moi et moi seule ! Intérieurement, je me fis la promesse d’essayer, de me souvenir de chaque parole de l’adulte et jeune femme que j’avais en face de moi pour au moins essayer. Est-ce que Spencer valait la peine que j’en arrive là ? Certainement pas… Difficile à dire en l’état actuel des choses, mais une chose était certaine : la vie continuait ! Et c’est dans une optique que je n’expliquais pas forcément que je lui avais avoué avoir mal vécu l’épisode passé de la Saint-Valentin. Bien sûr, elle ne m’en tenait pas rigueur, ne m’en voulait pas le moins du monde et j’en étais soulagée tout en restant consciente du fait que tout cela n’avait qu’une importance moindre. Les choses étaient dites, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre concernant la psychologue de l’école, mais les choses venaient de changer en l’espace d’une discussion. Avril me fit ensuite entendre qu’elle n’était pas contre l’idée de discuter de nouveau avec moi et cette petite phrase était loin d’être anodine. Notre conversation venait de me faire un bien fou et j’avais une très forte envie de quitter les lieux et d’utiliser mettre ma rage à profit. Pour les cours ? Des projets personnels ? Je n’en savais encore rien, mais mes pas me guidaient déjà vers la sortie. Avant cela, je repris une dernière fois pour dire à Avril : « Merci… merci pour tout… ! » Et c’est après avoir laissé la jeune femme faire les premiers pas de la séparation que je me ruais vers la porte de sortie des toilettes, accompagnée du souvenir du sourire et de la bienveillance de la jeune psychologue de l’école.


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