(Terminé) les ficelles du métier (ft. Milo)

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ft. Milo

les ficelles du métier

Préfète. Ce mot tournait et tournait encore dans sa tête depuis qu’elle avait reçu la lettre de la part du directeur lui-même. (Lettre qu’elle avait bien entendu gardée et entreposée quelque part dans sa chambre à Londres, dans l’espoir de ne jamais la perdre.) La missive reçue ne l’avait pas laissé de marbre et ne l’avait pas non plus faite tomber sur une chaise, sonnée par la nouvelle. Non, bien au contraire ! Elle avait aussitôt pris de nouvelles résolutions. Elle avait refait son emploi du temps en incluant ses obligations de préfète. Ce serait moins de temps passé à la bibliothèque, mais elle saurait s’en accommoder. Après tout : elle était devenue préfète. Et ce mot l’emplissait d’une fierté indescriptible ! Elle l’avait annoncé à sa mère. Devait-elle également l’annoncer à Octavia ? Et Frances ? Oh, elle pourrait envoyer une lettre à Frances, pour lui annoncer la nouvelle. Elle serait sûrement aussi fière que Felicia ne pouvait l’être actuellement. Préfète. Le mot lui faisait ressentir des sentiments qu’elle connaissait déjà. Elle se rappelait de plusieurs situations. Comme sa découverte du monde magique. Ou encore l’atelier de l’année dernière, où elle avait approfondi ses connaissances en potions avec un groupe à petit effectif. La sensation qui allait de pair avec sa nouvelle insigne n’avait pas disparu au bout d’une journée. La sensation l’avait suivi depuis le quai de la gare, jusqu’au compartiment qui leur était réservé dans le train, puis était resté lors de la cérémonie des premières années, jusqu’à son dortoir et encore aujourd’hui. Elle avait envie de faire les choses bien.

Ou plutôt, la Poufsouffle voulait se montrer digne de l’insigne qu’elle arborait désormais. Elle n’ignorait pas le fait qu’elle était la plus jeune des préfets, qu’elle ne connaissait rien au “métier” de préfet et qu’elle allait devoir faire sa place. En plus d’apprendre à travailler en groupe. Ce n’était pas une chose à laquelle elle était très habituée, mais elle allait devoir faire avec. Milo avait l’air d’être un garçon tout à fait charmant, donc cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Il avait d’ailleurs accepté de lui parler plus en détails de ce qu’incombait l'appellation “préfet”. Williams ne prenait pas ça à légère. Pas du tout. Et elle voulait qu’on le sache. Milo avait dû en avoir un aperçu dans la lettre qu’elle lui avait envoyé. Ils devaient bientôt se voir. Au moins, il avait l’air plus que vivable. Et il avait une certaine expérience en tant que préfet. La cinquième année allait probablement apprendre énormément de lui et accepter le fait qu’elle n’était qu’une novice pour le moment. Elle n’était pas la seule à être devenue préfète pour la première fois, mais les autres étaient beaucoup plus âgés qu’elle. Quitte à ne pas avoir l’expérience, ils avaient au moins plus de maturité ne serait-ce qu’avec l’âge.

Elle s’était donc rendue au troisième étage après avoir envoyé un dernier mot à Milo pour lui dire que le l’heure lui convenait très bien. Une nouvelle pièce auquelle elle avait désormais accès. La salle avait des airs de Salle Commune, mais à l’égard des préfets. Une salle qui serait sûrement silencieuse la plupart du temps et en faisait un très bon endroit de révision. Enfin, seulement quand elle se serait habituée à l’endroit. Felicia était encore assez impressionnée par tout ça et n’osait pas vraiment s’asseoir en attendant son homologue masculin. Quand ce dernier arriva, elle lui adressa un sourire de pure politesse. « Tu as ma parole : je ne compte pas fuir. Je serai ta préfète jusqu’à la fin de l’année, je te l’assure. » Comme si elle allait laisser passer cette chance d’avoir des responsabilités importantes ! « C’est gentil, en tout cas, de bien vouloir m’accorder ton aide. » À croire qu’elle finissait par demander de l’aide à tout le monde dans ce château ! Mais bon. À situations particulières, solutions particulières. Elle doutait franchement trouver le guide du parfait préfet à la bibliothèque, alors autant apprendre avec quelqu’un qui exerce depuis plus longtemps qu’elle.

Felicia & Milo

Les ficelles du métier

Installé sur ma chaise, j'écoute mon dernier cours de la journée. Comme chaque rentrée, il faut se remettre dans l'ambiance des cours et se refaire à l'idée de passer quelques heures par jour coincé dans une salle de classe à écouter un professeur parler de sa matière. Ce n'est pas toujours évident, malgré ma bonne volonté, de tenir une journée entière, mais heureusement qu'en plus du fait que c'est ma dernière année, j'ai moins de cours qu'avant mes BUSEs. J'ai pu choisir que les cours qui me paraissaient importants pour mes ASPICs. Du coup je n'ai plus que 5 cours différents à suivre. Cela reste un bon rythme, mais sans en faire trop. Je me dis que c'est le rythme idéal, histoire de ne pas me retrouver à la ramasse quand j'irai à la fac. J'ignore comment ça va se passer, ni combien d'heures de cours je vais avoir mais je risque d'avoir un rythme soutenu et si j'ai passé un an à me la couler douce, ça risque de me faire vraiment bizarre. Je ne voudrais pas rater ma première année de fac juste parce que j'ai perdu le goût de travailler. Ce n'est pas tant que je ne supporte pas l'échec mais disons que j'ai une confiance toute relative en moi et si j'échoue dans mes études, je vais vraiment avoir l'impression d'être un moins que rien. C'est vrai, sans être particulièrement un génie en cours, j'arrive à m'en sortir pas trop mal. Je pense être dans la moyenne haute, surtout dans les matière qui me passionnent le plus. Je ne veux pas que ça change, je commence à peine à avoir une meilleure estime de moi, ce n'est pas le moment de tout foutre en l'air inutilement.

Bref, installé sur ma chaise, j'écoute vaguement notre professeur. Je sais que c'est mal, mais aujourd'hui j'ai un peu du mal à m'y mettre. Ca reviendra, je n'en doute pas, mais les premières jours sont souvent les plus difficiles. On est plus vite fatigué, notre attention chute très rapidement, on repense à nos vacances et on oublie rapidement d'écouter le cours. Je prends vaguement des notes mais je n'arrive pas à suivre le cours. Je suis bon pour aller à la bibliothèque rapidement pour faire quelques recherches dessus si je ne veux pas me mettre dedans dès le début de l'année. Ce n'est pas le moment d'être inattentif, c'est quand même mon avenir qui est en jeu. J'y ai d'ailleurs beaucoup réfléchie et j'ai décidé que j'allais partir dans la botanique. Même si j'aimerai bien me spécialiser plus tard dans la protection de la faune et de la flore, je pense qu'il est primordial de savoir déjà de quoi je parle. Ca va me permettre de garder un pied dans ma passion et de voir si je décide de rester dans mon idée de partir vers la politique ou si je reste totalement dans un métier purement dédier à la botanique. J'ai toujours en tête l'idée de prendre des cours d'herboristerie avec Liu, elle m'a promis de me transmettre son savoir. Mais pour être honnête je vois plus ça sur mes vieux jours, si je puis dire. D'abord lutter pour la protection de ceux qui ne le peuvent pas, avant de me ranger et de profiter d'une vie plus tranquille avec une petite boutique. En pensant à tout ça, j'ai un sourire un peu bête qui m'apparaît. Oui, ça me plairait beaucoup. Aujourd'hui, j'arrive vraiment à me projeter dans l'avenir et j'arrive à me voir dans 30 ans. Je me vois dans une petite maison, sans grande prétention, qui ne ressemble à rien au manoir familial des De Baskerville. J'imagine parfaitement un grand jardin, avec un potager et une serre dans laquelle je passerai certainement la majorité de mon temps. Si cette maison pouvait être au bord d'un lac, je signe tout de suite ! Je me demande s'il y a quelque chose comme ça en Irlande. Non pas que c'est devenu le pays de mon coeur, mais si on est toujours ensemble avec Dan, ça sera plus facile pour sa famille de venir nous rendre visite si on se trouve à une distance raisonnable d'eux, plutôt que dans un autre pays. Je sais qu'il aimerait bien être plus proche d'eux, ça serait l'occasion. Ma famille peut venir en portoloin ou en transplanant, ce n'est définitivement pas un problème. Oui, j'imagine parfaitement ma vie avec Dan. Je sais que ça peut paraître un peu stupide, vu qu'aux yeux des gens, ce n'est qu'un amour d'adolescents, mais j'ai envie d'y croire, j'estime encore en avoir le droit.

Le cours se termine et me voilà, la plume suspendue sur mon parchemin. Je constate qu'une goutte d'encre a souillé ce que j'avais écrit, merveilleux ! C'est ça d'avoir la tête dans les nuages aussi. Je range rapidement mes affaires et sort de cours. J'ai promis à Felicia de la rejoindre dans la salle des préfets pour qu'on discute un peu du rôle de préfet. Elle a l'air de vouloir faire les choses bien, ça m'enchante vraiment. J'ignore ce qu'est devenue Niamh mais au fond de moi je sais que je m'en moque un peu. C'est un peu méchant de penser ça mais disons qu'elle ne m'a pas aidé à vraiment lui pardonner de m'avoir lâcher l'an dernier. Avant tout ça, je la trouvais déjà un peu auto-centrée sur elle, mais elle m'a prouvé que j'étais bien loin de la vérité. Alors peut-être que je me trompe et que ce qui s'est passé durant l'époque de Blackman l'a vraiment chamboulé au point d'être incapable d'assurer son rôle mais un petit mot d'explication n'aurait pas été du luxe. Je m'en suis très bien sorti tout seul, certes mais franchement c'est un peu abusé. Je chasse mon ancien co-préfète de mon esprit quand j'arrive devant la porte de la salle. Quand j'y entre, je constate que Felicia est déjà arrivée. Elle est vraiment motivée, il n'y a aucun doute. "J'espère bien, sinon je serai contraint de t'attacher à une chaise pour ne pas que tu fuies !" Dis-je en plaisantant. Je ne suis définitivement pas le genre de personne à faire ça, je vous rassure. Je suis plutôt le genre de personne à prendre sur lui et à faire avec, se débrouillant pour tout faire lui-même histoire que les autres ne sentent pas la différence. Je suis bien trop bonne patte pour faire du mal à qui que ce soit ! "C'est normal, on va devoir travailler ensemble, il est de mon devoir de t'aider au mieux à remplir ta tâche ! Et puis j'aimerai bien partir avec une nouvelle victoire de notre maison et je me dis qu'à deux, on pourrait peut-être y arriver !" J'y suis arrivé seul l'an dernier, mais c'était vraiment épuisant de motiver tout le monde constamment. Evidemment, si on a gagné, ce n'est certainement pas uniquement grâce à moi, mais je n'ai jamais relâché mes efforts, j'ai montré le bon exemple et j'ai essayé au mieux de motiver les troupes. Grâce à nos efforts commun, on a pris de l'avance rapidement et malgré les efforts de nos camarades des autres maisons, on est resté en tête jusqu'au bout ! J'espère que cette année ce sera la même chose ! "Alors dis moi, que puis-je faire pour toi ?"

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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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ft. Milo

les ficelles du métier

Felicia n’avait jamais pensé pouvoir dire un jour qu’un étage parmi tous ceux du château avait une préférence dans son coeur. Elle n’avait jamais pensé à le dire tout court, finalement, parce qu’elle n’en voyait pas l’intérêt. Personne n’avait à savoir qu’elle détestait les tours et bénissait le rez-de-chaussée d’exister. Personne n’avait à savoir qu’elle commençait à porter le troisième étage dans son coeur et plus encore. Pourtant, il se disputait la place avec le premier ! Oui ; en y pensant, le premier était sûrement l’étage pour lequel elle avait le plus d’affection. Après tout, entre sa propre Salle Commune, le bureau du directeur au même palier et la bibliothèque, il y avait de quoi ravir son coeur ! Mais voilà, le troisième étage gagnait des points à une vitesse folle. La jeune fille n’oubliait pas l’odeur de l’infirmerie puisqu’elle passait devant chaque fois qu’elle se rendait à son cours favori : Histoire de la Magie. Et voilà désormais que la Salle des Préfets venait se rajouter ! Elle devait encore se familiariser avec cette salle, mais cela ne saurait tarder. Et quelque chose lui disait qu’elle allait faire une bonne partie du boulot aujourd’hui… Ah ! C’était décidé ! Elle enverrait un mot au sujet de sa nouvelle “promotion” à Frances et à Octavia, par la même occasion, dès que son hibou viendra la voir. Ce n’était pas pressant, et Octavia finirait forcément par le savoir, mais Frances ne devait pas être tenue éloignée de cette nouvelle par prétexte qu’elle n’était plus à Poudlard ! C’était quelque chose tout de même !

Refusant de s’asseoir pour le moment par pur entêtement, Felicia faisait le tour de la pièce en attendant Milo. Elle faisait le tour de la table et détaillait les murs. Elle ressentait l’atmosphère d’une Salle Commune. Et ne la ressentait que trop bien. Restait à savoir si cette salle serait aussi souvent occupée que pouvait l’être une Salle Commune. D’un côté, la jeune fille espérait que non ; mais d’un autre, si ce n’était pas le cas, c’était tout simplement du gâchis. De toute façon, ça ne lui changerait. Un endroit calme pour travailler, elle l’avait déjà et c’était la bibliothèque. Si elle pouvait y aménager une couche pour elle, Felicia le ferait sans hésiter. Au moins, pas besoin d’alterner entre trois salles ; elle se contenterait de la Salle des Préfets et de la Bibliothèque. Mais bon. Même si l’idée démontrait d’une bonne foi et d’une envie d’étudier, l’administration du château de l’accepterait jamais. Et Ethergsen non plus, juste pour l’énerver. C’est en passant les doigts sur le dossier d’un siège qu’elle vit la porte s’ouvrir sur un Milo toujours aussi souriant. Et blagueur. « Dois-je y voir une menace ? », demanda-t-elle toujours pour continuer la plaisanterie. La cinquième année avait presque envie de ne plus s’asseoir à moins qu’elle n’y soit “contrainte”. C’était un défi qu’elle se lançait à elle-même, mais la solitude rendait ce défi bien triste. « Deux années de suite… Tu penses vraiment qu’on en est capable ? » Elle le regardait sérieusement. L’ambition était alléchante et le cadeau serait parfait pour son départ, c’est sûr. C’était sa dernière année après tout… Encore une personne qu’elle apprendrait à connaître et qui s’envolerait plus tard, plus loin. De quoi vous dégoûter du travail en groupe, vraiment. Toutefois, elle allait devoir s’y faire. Elle était préfète désormais, et cela faisait partie de ses fonctions. La coupe pour la deuxième année consécutive. Un objectif louable qui ferait plaisir à plus d’un, assurément. Bien que Felicia prônait le travail et la récompense individuels, cela se tentait quand même. Elle était prête à relever le défi.

Mais pour cela, il lui fallait apprendre beaucoup de choses. Énormément de choses. Felicia s’asseya finalement et prit un moment, un tout petit moment, pour classer et trier ses questions. « Et bien… » Toutes ses interrogations étaient trop éparses dans son esprit. Quelles étaient les limites, désormais, pour les préfets, par rapport au règlement ? Les privilèges ? Les obligations très exactes ? Ce qu’on attend d’un préfet ? L’emploi du temps d’un préfet ? L’organisation des rondes et plus encore ? La jeune fille croisa les bras sous sa poitrine, prise dans une courte mais intense réflexion. Mieux valait partir du plus simple. « Partons des bases. Qu’est-ce qu’un préfet ? Qu’est-ce qu’il doit faire ? » Simpliste peut-être, mais au moins, elle ne se perdrait pas.

Felicia & Milo

Les ficelles du métier

J'éclate de rire. Non, ce n'était en rien une menace, je ne suis pas comme ça. Je ne lui ferai jamais du mal, même pour tout l'or du monde. "Ca pourrait être une sorte de bisutage !" Dis-je en plaisantant. Je n'ai pas été bisuté quand j'ai pris mes fonctions mais en même temps mes co-préfètes ne valaient pas un clou alors forcément ça ne risquait pas d'arriver. Il faudrait déjà qu'elles aient été consciente d'être préfète et d'assurer leur taff jusqu'au bout pour que cette idée puisse leur venir en tête. Et puis quand Niamh a été élu préfète, j'étais déjà en poste depuis 1 an et quand c'était January, elle préférait s'admirer le nombril ou roucouler avec son copain en fouillant dans les lettres de Dan pour passer le temps. Soit disant qu'elle cherchait je-ne-sais-plus quoi, alors que je suis persuadé qu'elle n'a jamais accepté leur rupture et qu'elle s'était vraiment attachée à lui. Elle prétendait que non, mais j'ai du mal à croire que tu cherches autant l'attention d'une personne si c'était pas par intérêt. Enfin bon, c'est du passé tout ça, elle n'est plus à Poudlard depuis 1 an maintenant et elle ne me manque pas. Je n'ai rien contre elle, elle était gentille à sa façon mais je n'aime pas trop les gens manipulateurs. Niveau confiance, c'est moyen. Je m'installe dans un des fauteuils mis à notre disposition, histoire de pouvoir discuter plus confortablement avec Felicia. J'ai certes passé toute la journée assis, mais sur des chaises et les fauteuils sont vraiment plus confortable !

Je prends un instant pour réfléchir à sa question. Je dois bien avouer que j'y croyais, oui. Si seul, j'ai réussi à motiver nos camarades, je me dis qu'à deux, on fera des merveilles. On est dans une maison où nos camarades sont assez sérieux dans l'ensemble et travailleurs. Certes on n'a peut-être pas la soif de savoir des Serdaigle ou l'ambition des Serpentard, mais on leur a quand même mis à tous une raclée l'an dernier, pourquoi est-ce que ça changerait ? Evidemment je ne doute que les autres maisons vont vouloir se venger en se surpassant, mais c'était le but de la coupe, se surpasser pour devenir les meilleurs. Et oui, j'ai bon espoir que notre maison saura se montrer à la hauteur une nouvelle fois. "Oui, j'y crois ! Si tu regardes, notre maison a souvent gagné la coupe ces dernières années, il n'y a donc aucune raison qu'on ne puisse pas vaincre cette année encore. En plus cette année on sera deux à les guider et les motiver, je suis sûr que ça jouera en notre faveur !" Je ne voulais pas lui mettre la pression mais il fallait qu'elle prenne quand même en compte que c'était dans ses attributions d'être présente pour sa maison et qu'elle allait devoir montrer l'exemple. J'ai beau avoir beaucoup de défauts, j'ai toujours été présent pour mes camarades, toujours prêt à aider et je suis persuadé que ça a joué un rôle. Si moi je suis capable d'être sérieux et appliqué, ainsi qu'impliqué dans notre maison, ça encourage les autres à faire de même ! Maintenant j'étais conscient que c'était tout nouveau pour la jeune fille en face de moi, mais on était tous passé par là et croyez-moi, je me souviens encore de ma première année. J'ai dû tout apprendre tout seul, dans une période sombre. Si je m'en suis sorti et si j'ai grandi grâce à tout ça, je suis persuadé qu'elle y arrivera aussi !

Mais nous ne sommes pas vraiment là pour échanger des banalités. Non pas que ce n'est pas intéressant, attention, mais on a toute l'année pour le faire. Aujourd'hui elle voulait que je l'aide à assurer au mieux son rôle de préfète et je compte bien répondre à son appel. Je lui demande donc ce qu'elle veut savoir, histoire qu'on entre dans le vif du sujet. Je la vois réfléchir quelques instants et la laisse faire. J'imagine qu'elle doit avoir un milliard de questions à me poser et qu'il faut peut-être qu'elle mette d'abord de l'ordre dans tout ça. J'attends donc patiemment en observant la salle. Elle finit par me poser des questions sommes toute assez basique. Qu'est-ce qu'un préfet et qu'est-ce qu'il doit faire. Je prends un instant pour réfléchir avant de lui répondre, histoire d'être le plus clair possible."Alors déjà pour t'aider tu as une petite notice qui se trouve accrochée au panneau là bas et qui t'indique un peu ce qu'on attend de nous." Dis-je en lui montrant le panneau d'affichage derrière elle. Elle aura largement le temps d'aller le lire tranquillement. Je reprends donc "Après un préfet est censé être celui qui va représenter sa maison. Celui vers qui on se tourne pour faire passer des informations à ses camarades, qui fait tout son possible pour faire respecter le règlement et qui doit, bien entendu, le respecter en premier histoire de montrer l'exemple. On incarne un peu ceux qui guident notre maison et selon les valeurs qu'on veut prôner, on agit en conséquence." C'est assez bateau dit comme ça mais c'est grosso modo ce qu'on attend de nous. Il faut qu'on soit irréprochable ou qu'on soit discret en tout cas. On a un rôle de surveillant dans les couloirs et au sein même de notre maison. On doit être un guide aussi et être présent pour ceux qui en auraient besoin. C'est grosso modo le grand frère et la grande soeur de service, à qui on file quelques privilèges pour qu'ils se tiennent tranquille et qui deviennent l'autorité quand les parents ne sont pas là ou occuper. "On est censé guider les premières années, surtout les premiers temps, tu verras qu'ils sont très vite paumés et qu'ils ont souvent une tonne de questions. On empêche nos camarades de faire des conneries et on les motive pour faire gagner des points à notre maison. Et évidemment, on les incendie quand ils en font perdre !" C'est pas glamour et ça peut paraître un peu chiant parfois, mais à côté on a des privilèges. On a le droit de retirer des points aux élèves, on a le droit d'être hors de nos dortoirs après le couvre feu pour les rondes ... C'est pas ouffisime mais parfois ça fait du bien de se balader dans les couloirs la nuit, c'est calme et reposant, ça change du brouhaha de la salle commune quand tout le monde s'y trouve. On a une salle pour nous, afin de nous retrouver tous et on a une salle de bain personnelle. La classe quoi !

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ft. Milo

les ficelles du métier

Le fou rire de Milo lui arracha un petit rire à elle-même, bien qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il ait une telle réaction non plus. Il avait vraiment l’air facile à vivre. C’était bizarre, quelque part. Il y a quelques jours, elle ne le connaissait pas plus que ça. Elle connaissait le Milo en tant que préfet qu’elle voyait de loin et qu’elle essayait d’éviter le plus possible en espérant ne pas se faire prendre à fureter dans les couloirs quand l’envie lui prenait de le faire. Et maintenant, elle apprenait à le connaître en étant son égal. Oh moins, il n’avait pas l’air d’être une personne avec un caractère extravagant et tapant sur les nerfs. En fait, du peu qu’elle voyait pour le moment, elle aurait tendance à dire qu’il représentait parfaitement leur maison. Milo était un vrai Poufsouffle, à n’en pas douter. Aussi, la jeune fille ne crut pas un instant à cette histoire de bizutage. Elle préféra pouffer un bon coup. Il y avait sûrement pire comme bizutage que de rester attacher à une chaise ! Surtout si c’était l’un des sièges de la salle, car ils avaient l’air plus que confortables. Et puis, elle pouvait presque affirmer sans risque que ce n’était pas le genre de la maison. Ce n’était décidément pas eux qui iraient attacher quelqu’un à une chaise. En tout cas, pas Milo. Elle ne connaissait pas tous les Poufsouffle non plus et il pouvait toujours y avoir une surprise quelques part. Mais bon. Elle n’était pas là pour apprendre à tous les connaître. Pas pour le moment, en tout cas.

Mais peut-être que cela s’avouerait nécessaire s’ils voulaient vraiment obtenir cette coupe une année de plus. Milo semblait confiant à ce propos. Felicia n’arrivait pas à être aussi optimiste, mais elle n’écartait pas le fait que cela restait plus que possible, effectivement. Elle se souvenait de la victoire de l’année dernière, mais pas des autres années. Après tout, elle n’était pas très travail d’équipe de base. Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, ça lui était bien égal à partir du moment où elle pouvait affirmer qu’elle avait fait, elle, de son côté, du bon travail. Seulement, cela ne marcherait plus comme ça cette année. La jeune fille allait devoir continuer de faire du bon travail, pour ça, il n’y avait pas de problème, mais aussi veiller que les autres en fasse aussi. Veiller à ce qu’ils puissent faire du bon travail. Et comme elle n’attendait pas à ce que tout le monde fonctionne comme elle, cela revenait à apprendre à les connaître, à identifier leurs points forts et à les exploiter. Rien qu’en y pensant, elle imaginait une tonne de travail sur les bras. Comment Milo avait-il survécu ? Car, à l’attendre, il avait passé l’année faire son travail, mais tout seul. « Et ben. On peut dire que tes anciennes préfètes ne t’ont vraiment pas aidé, à t’entendre. » La cinquième année avait du mal à se dire qu’il avait organisé leur petite réunion de début d’année seul. Car cela avait représenté une bonne dose de préparation, assurément. Elle avait tenté de détendre un peu l’atmosphère avec sa phrase, parce qu’ils allaient bientôt parler très sérieusement, et parce qu’elle ne devait pas se laisser submerger par ce qui l’attendait. Oui, l’année serait dure et éprouvante. Oui, elle allait devoir changer ses habitudes pour le bien de ses responsabilités. Mais, est-ce que ce n’était pas ça, expérimenter, au final ? Apprendre ? Est-ce que ce n’était pas ce qu’elle voulait, au final ? Et bien, oui. Elle allait donner sa chance à cette expérience, en suivant l’exemple de Milo. Car Williams allait sûrement être très brute de décoffrage si on lui laissait les rênes pour motiver les troupes. Elle se connaissait. Et tout ce qu’elle voyait pour le moment, c’était le gentil policier et la méchante policière. Mais, après tout, c’était une technique qui marchait bien.

En tout cas, elle confirmait : les sièges étaient plus que confortables. Il était bon de s’y asseoir. À croire qu’une bonne partie du budget était passé dans l'ameublement de cette salle. Pourtant, elle ne laissa pas son esprit se perdre dans le moelleux du siège et tenta de mettre en ordre ses questions avant de partir de la base de chez base. Milo lui indiqua, en premier lieu, le panneau d’affichage de la salle, où une notice était accrochée, avec ce que le directeur attendait des préfets. Elle jeta un coup d’oeil par dessus son épaule et se garda de dire qu’elle l’avait lu en l’attendant. La jaune & noir avait compris, en gros, ce qu’on attendait d’eux, elle n’était pas bête. Mais entre la théorie et la pratique, il y avait parfois un monde. Et avec la pression qu’elle se mettait elle-même, elle trouvait plus intéressant que Milo lui dise avec ses propres mots ce qu’ils devaient faire véritablement. Peut-être qu’elle en demandait trop, mais mieux valait trop que pas assez, quitte à passer pour une assistée. Milo reprit ses explications et elle l’écoutait avec un grand sérieux. Elle tiqua particulièrement quant à la partie sur le règlement à respecter. Vu qu’elle avait passé ses premières années à trouver des moyens de le détourner, elle le connaissait très bien et s’était même assagie. Elle allait prendre un certain plaisir à réprimander les petits malins qui traîneraient dans les couloirs après le couvre-feu. À y repenser, Perrin avait été un très mauvais préfet et elle ne suivrait certainement pas son exemple. Toutefois, elle remerciait les dieux de lui avoir fait croiser sa route plutôt qu’un autre. Milo aurait été plus intransigeant, à n’en pas douter ! Williams acquiesça et laissa le préfet reprendre et finir de répondre à ses questions. Elle voyait, en gros, ce qu’on attendait d’eux. Une sorte de maternité pour leurs camarades et le travail d’un adulte quand aux sanctions et à la surveillance. Et avec tout ça, ils n’étaient même pas payés. Le système était vraiment avantageux pour le directeur, pour sûr ! « Et ce rôle de guide et cette motivation, ça se traduit comment ? Je me doute bien qu’on ne distribue pas des tracts à l’entrée de la Salle Commune. » Ni leur donner un bonbon en supplément pour être sûr de leur loyauté. « On aide ceux qui viennent nous le demander. On motive en accrochant des messages dans la Salle Commune… je suppose ? On fait le rôle de vigile et de policier quand ça ne va pas. C’est ça ? Et pour ceux dans le besoin qui n’osent pas venir vers nous, il y a une procédure particulière ? » Elle pressentait le moment où il allait falloir connaître tous les Poufsouffle au moins de tête. En fait, ce serait même un minimum, et Felicia allait sûrement s’atteler à cette tâche dès ce week-end. En tout cas, elle espérait bien comprendre pour le moment. Peut-être qu’elle s’exprimait de façon un peu gauche - et elle le sentait -, mais ce n’était qu’une question de temps ; le temps qu’elle assimile bien ses nouveaux devoirs.

Il y avait un autre sujet, d’ailleurs, qui titillait sa curiosité. La jeune fille s’autorisa à poser la question qui en amènerait une autre - probablement la plus importante à ses yeux puisqu’elle la terrifiait. « Et pour les rondes, comment ça s’organise, avec les autres préfets ? » Est-ce qu’ils patrouillaient tous en même temps et changeaient d’endroits chaque jour ? Est-ce qu’ils y avait des jours de pause ? Et, la question la plus importante qui lui brûlait les lèvres, devaient-ils s’occuper de patrouiller dans les tours ?

Felicia & Milo

Les ficelles du métier

Je hausse les épaules. Je ne compte ni leur lancer des fleurs, ni les rabaisser. Mais il faut dire ce qui est, niveau aide, j'ai vu mieux. Autant la première année, je pouvais potentiellement comprendre, avec Blackman, difficile d'avoir envie de représenter sa maison alors que tout ce en quoi on croyait avait été bafoué. Mais je dois bien avouer que pour moi, c'était céder à la facilité que de choisir de penser à soi plutôt que de penser aux autres. Et ceux qui avaient besoin de notre aide ? Aux premières années complètement perdues, déboussolées et apeurées ? Moi je n'ai pas choisi cette option, préférant supporter les punitions pour leur éviter de souffrir inutilement. Ca n'a pas toujours fonctionné mais j'aurai essayé de faire au mieux et je n'ai rien à me reprocher. Quant à Niamh, disons qu'au départ, elle était aussi motivée que Felicia et me donnait vraiment l'impression qu'elle serait présente jusqu'au bout. On a quand même travaillait quelques mois ensemble avant qu'elle tombe visiblement amoureuse d'un garçon de notre maison et ne pense qu'à une chose, lui courir après. "Je n'ai pas eu cette sensation qu'elle prenait leurs charges très au sérieux. Mais je suppose que si personne ne l'a remarqué c'est que j'ai dû faire du bon boulot pour que ça ne se ressente pas." N'allez pas croire que je suis en train de me vanter. Je suis beaucoup de choses, mais certainement pas un gros vantard. Je me contente de mettre en lumière la vérité. J'ai été suffisamment efficace seul pour que personne ne se rende compte qu'il y avait un problème au niveau des préfets. Et au fond c'est bien tout ce qui compte et les gens n'ont pas besoin de savoir que Niamh a déserté son poste en cours d'année. Je ne suis pas là pour lui faire une mauvaise réputation. De toute façon, si le directeur n'a pas jugé bon de lui redonner son poste cette année, c'est bien qu'il aura compris qu'elle ne respectait pas sa part de marché. C'est donc la preuve que je n'invente rien et n'essaye pas de ramener toute la couverture à moi. De toute façon à quoi ça me servirait ? Je n'ai pas besoin que l'ensemble de ma maison me voit comme un bon préfet, tant que je le suis aux yeux de mes proches. Après je ne prétends pas que ce n'est pas agréable d'entendre dire que j'ai été à la hauteur de leurs attentes depuis que je suis devenu préfet, ça fait toujours plaisir à l'égo.

J'essaye de lui expliquer au mieux ce qu'on attend d'un préfet mais je suppose que je ne lui apprends rien de nouveau. Je veux dire, ce n'est un secret pour personne ce qu'on a le droit de faire ou de ne pas faire. On n'a pas le droit d'enlever 10 points à un élève, rien que par plaisir ou de le mettre en retenue. On doit impérativement passer par nos directeurs de maison pour vraiment punir sévèrement un élève et que ce rôle ne nous appartient pas. On m'a souvent demandé à quoi ressemblait la salle de bain de préfets et je sais que beaucoup rêveraient de la visiter. Après je peux comprendre, elle est vraiment belle. Je suppose que Felicia essaye de se rassurer du mieux qu'elle le peut et que quelques mots d'encouragement ne lui feront pas de mal. J'espère que sa motivation perdurera dans le temps et que quand je quitterai cette école, je laisserai ma maison aux mains d'une préfète compétente et motivée. Elle est plein de questions, ce qui me tire un sourire, au moins elle est attentive à ce que je raconte et elle essaye de comprendre au mieux ce que tout cela implique. Je m'installe confortablement dans le fauteuil et observe le mur derrière Felicia quelques instants. "Non en effet, tu peux oublier les tracs ! Les gens ne les lisent pas de toute façon !" Dis-je dans une pointe d'humour, avant de reprendre. "Il faut que tu ailles voir régulièrement notre sablier pour savoir où on en est dans la compétition. Si nous sommes en avance, il faut savoir les féliciter de temps en temps, quand tu vois du monde dans notre salle commune. Si on est en retard, il faudra au contraire leur rappeler qu'on est à la traîne et qu'il faut impérativement qu'on se motive et qu'on se réveille un peu. Et maintenant qu'on est deux, je me dis qu'on pourra plus facilement organiser des petites soirées amicales, pour les féliciter de leurs efforts. Rien d'exceptionnelle, mais c'est histoire de marquer le coup, de leur montrer qu'on est fière d'eux et que leurs efforts ne sont pas vain !" J'aime à croire que la soirée d'accueil qu'on a organisé l'an dernier avait plu et avait permis quelques rencontres, je me dis qu'il pourrait être agréable d'en organiser un peu plus, histoire de souder nos liens. Aujourd'hui plus que jamais on est conscient qu'il faut rester souder, alors le faire autour d'un repas ou de quelques jeux pourrait être amusant.

"Non, il n'y a pas de procédure, c'est à chacun de faire comme il l'entend. Le tout c'est d'être vigilant aux autres. En étant préfète, tu as accepté le fait que tu n'es pas seule dans cette école et que certains ont besoin qu'on veille sur eux. Parfois c'est autour d'un devoir difficile, d'un sortilège retord, de quelques pleures ou d'une mine morose. Ce n'est pas toujours évident à remarquer, mais quand tu y parviens, il ne faut pas hésiter, quitte à te prendre un vent." Tout le monde ne souhaite pas obtenir de l'aide, c'est une réalité à laquelle il faut savoir être prêt à faire face. Je me suis déjà mangé quelques retours désagréables d'élèves qui n'avaient aucune envie que je vienne les déranger. Ce n'est pas agréable mais ce n'est pas une raison pour être désagréable avec eux. Parfois ce n'est pas le moment, parfois ce sont des élèves qui ont l'habitude de se débrouiller seul et qui n'acceptent pas l'aide des autres. C'est comme ça, il ne faut pas perdre son temps dans une cause perdue d'avance et se tourner vers d'autres élèves qui souhaitent être aidé. Après, ça ne veut pas dire que si l'élève en question revient à nous, il faille l'ignorer, bien au contraire. Il faut aussi savoir être prêt à y retourner quand la situation l'exige, quitte à se prendre un nouveau vent. "Quand il n'y a pas de professeurs à proximité, c'est à toi d'intervenir. Mais s'il y a déjà un préfet ou un professeur, pas besoin de rameuter la cavalerie." Si le préfet s'en sort, pas besoin de rester, c'est uniquement si visiblement il pourrait avoir besoin d'aide qu'il faut intervenir. "Pour les rondes il y a un planning qui existe. On fait des roulements. On est 4 et on se partage la moitié du château. Je te rassure donc, tu ne seras pas obligée tous les soirs de faire des rondes ! " Je sais que c'est ce qui est certainement le plus contraignant, mais c'est une histoire de 2h en général, le temps de vérifier tous les étages et l'extérieur. Une fois que l'ensemble du château est vérifié, on va se coucher.

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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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ft. Milo

les ficelles du métier

Felicia savait qu’elle se mettait elle-même la pression à propos de ses nouvelles fonctions, qu’elle voulait réussir et faire les choses bien. Ou, peut-être pas “bien”, mais “très bien”, et arriver au résultat escompté, peu importe la façon de s’y prendre. Si elle pouvait le faire de façon parfaite par la même occasion, ça lui convenait. Mais le fait de se retrouver dans une lignée de préfètes qui n’avaient apparemment pas brillé par leur présence était un nouveau poids sur ses épaules. Non pas qu’elle doutait pouvoir faire mieux qu’elles - le simple fait qu’elle soit là prouvait qu’elle ferait mieux qu’elles -, mais les personnes extérieures et Milo, sûrement, en attendrait beaucoup de sa part. Ou le minimum vital, tout du moins. Rien d’insurmontable en soi. Mais ce n’était pas un détail qu’elle allait oublié. Les Poufsouffle avaient peut-être oublié qu’en plus de Milo, il y avait un deuxième préfet dans l’histoire, du coup. Et bien, elle ne comptait pas laisser ça passer. Le travail serait plus simple si elle s’entendait avec Milo plutôt qu’être son ennemi. De ce côté-là, elle allait devoir y mettre du sien. En fait, la jeune fille allait devoir y mettre du sien dans plusieurs aspects. Mais c’était ce qu’elle avait demandé, ce qu’elle voulait et ferait ce qu’il faut. Milo lui confirmait qu’il n’avait pas eu l’impression d’avoir reçu beaucoup d’aide de la part de ses anciennes préfètes. Mais, effectivement, il avait fait du bon travail pour garder l’équilibre dans la maison. Après tout, ils avaient réussi à gagner la coupe. Il pouvait être fier de lui. « Du très bon boulot », confirma-t-elle. Elle était chanceuse d’avoir un préfet si dévoué comme collègue. Elle était surtout très chanceuse d’avoir un préfet si dévoué comme mentor. Même si elle n’atteignait pas son niveau, elle aurait au moins profité de son enseignement jusqu’à son maximum. Enfin, la cinquième année espérait tout de même avoir son niveau. Elle aurait son niveau. Et si l’année prochaine, elle était de nouveau préfète, Milo pouvait compter sur elle : elle en serait digne. Enfin, pour le moment, mieux valait se concentrer sur l’année à venir et au travail qu’elle ferait avec lui.

Et du travail, ils en auraient. Seule, elle se serait sûrement sentie terrassée par tant de choses à faire. En soi, ce n’était pas ce qui la dérangeait - surtout pas elle ! Mais toutes ces interactions sociales allaient peut-être avoir raison d’elle. Après, elle n’avait pas à se faire aimer des autres non plus. Du moment que les Poufsouffle avait une scolarité moyenne et se sentait bien à Poudlard, tout devrait bien se passer, non ? Elle n’avait pas besoin de se faire aimer, pas vrai ? En tout cas pour cette année, hein ? Milo était suffisamment aimé pour deux. Elle pouvait écrire des messages à accrocher dans la Salle Commune. Les mots mielleux étaient plus faciles à utiliser par écrit qu’oralement. Le rôle de policier et donner des sanctions, elle pouvait également le faire sans problème. Jusque là, Felicia s’en sentait capable. Guider les premières années aussi, à la limite. Mais consoler des gens, elle ne savait pas vraiment faire. Et aucun manuel ne pourrait l’aider sur le sujet. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était écouter Milo attentivement et procéder à une semaine ou deux d’observations intensives pour apprendre. Pour le moment, la jaune & noir notait mentalement tout ce qu’il lui disait. Il avait beaucoup de patience pour répondre à toutes ses questions comme il le faisait. Et avec beaucoup de précisions. Déjà, les tracts, c’était niet. Aucune surprise. Milo lui confirmait que personne ne les lirait, de toute façon. Au moins, il ne se voilait pas la face. Williams n’aurait pas à mâcher ses mots H24. Tant mieux. Ça demandait beaucoup d’énergie, de mâcher ses mots. Elle préférerait n’avoir à les mâcher que pour les premières années. Ce qui était déjà beaucoup. Alors, au lieu de distribuer des tracts, le septième année lui indiqua qu’il fallait prendre note du sablier régulièrement et agir en fonction avec les Poufsouffle. Felicia hocha la tête, comprenant en gros les façons d’agir selon le résultat des sabliers. Il évoqua aussi la facilité qu’ils auraient à faire des petites soirées tous ensemble, désormais. Elle n’était pas contre. C’est qu’avec le temps, la jeune fille commençait à s’y connaître en terme de soirée, toutes aussi différentes les unes que les autres. Et puis, ça serait l’occasion d’apprendre à connaître toutes les têtes des Poufsouffle - ou du moins, ceux qui seraient d’accord pour se montrer. « Je vois » fit-elle. « Tu penses qu’on pourrait déjà en organiser une dans les prochains mois ? » Ce genre de choses se préparaient à l’avance, après tout.

Ce qui allait lui poser problème dans ses nouvelles fonctions, c’était bien de déceler les élèves en difficulté et de leur apporter son aide. Elle savait observer et déceler certaines choses sur le visage des gens, mais de là à aller en avant et proposer son aide et réussir à aider la personne, c’était autre chose. Felicia pourrait toujours faire remonter ses doutes à Milo, au début, peut-être ? Elle avait bien compris que, dans le contrat, on lui demandait de veiller sur les autres et d’apprendre à se mettre au second plan. Ce n’était pas nouveau pour elle, qu’il y avait tout un monde à côté du sien, et que les gens étaient tout à fait fascinant. C’était juste que, généralement, elle aimait bien qu’on lui foute la paix et mettre de la distance avec les autres. Sa volonté et son égo allaient être mis à rude épreuve. Une chance qu’elle en avait beaucoup ! « D’accord, je comprends. Je tâcherai de faire attention alors. » En espérant tout de même qu’un autre préfet ou un professeur serait dans les parages, comme l’envisageait Milo. Tout était une question d’équilibre. Williams comprenait et retenait bien tout ce qui était en jeu, mais elle allait devoir attendre une petite semaine pour voir comment tout allait se goupiller ensemble et comment elle allait pouvoir agir avec tout ça. Après, elle allait pouvoir reprendre son organisation propre des choses avec une meilleure idée sur la question. Les rondes faisaient partie de son organisation d’ailleurs, et Felicia fut soulagée d’apprendre qu’elle ne ferait des rondes tous les soirs. Elle était partie de ce postulat, mais si ce n’était pas le cas, cela voulait dire qu’elle aurait plus de temps pour elle et pour réviser. Ou pour s’occuper des Poufsouffle, justement. « Un planning, ça marche. Parfait. » C’était déjà ça. Elle allait s’organiser autour de ça. « Et pour le chemin ? Il est déjà tout tracé ? » Et, bon dieu, est-ce qu’ils allaient devoir vérifier les tours ? Bien sûr que oui, qu’ils allaient devoir y aller. Mais cela ne la rassurait pas plus que ça...

Felicia & Milo

Les ficelles du métier

J'offre un sourire à Felicia "Merci." C'est sincère. Ca fait toujours plaisir à entendre qu'on a fait du bon boulot, ça remotive un peu pour l'année qui arrive. Evidemment, elle pourrait dire ça uniquement pour me faire plaisir ou pour se faire bien voir mais quel serait l'intérêt derrière ? Je veux dire, que je l'apprécie ou pas, ça ne change pas son rôle et elle n'y gagne rien au final, en dehors d'une bonne entente. Et je suis sûr que même si on ne pourrait pas se blairer, on arriverait à faire quelque chose. Il suffit de se répartir les tâches et de ne pas se parler quand on fait les rondes, histoire d'aller plus vite. Après ça ne serait pas le top, bien entendu, mais qu'importe, on y arriverait quand même. Evidemment, je préfère une entente cordiale qu'une haine profonde, on ne va pas se mentir, mais je ne m'attends pas à ce qu'on devienne les meilleurs amis du monde. Ca serait bien qu'on puisse s'entendre correctement et je ne suis pas contre qu'on puisse apprécier la présence de l'autre mais je ne cherche pas à me faire de nouveaux amis, j'en ai déjà et ils me conviennent déjà. Alors je préfère laisser les choses se faire et voir où tout cela nous mène. Je crois que c'est le mieux à faire. Surtout que je ne connais pas du tout Felicia, j'ignore ce qu'elle aime ou déteste, d'où elle vient, qui sont ses amis ou ce qu'elle veut faire dans la vie. J'ignore si elle compte prendre ce rôle au sérieux ou non et si son implication actuelle restera à l'ordre du jour dans 6 mois. Je suppose que j'en découvrirai plus sur elle au fil du temps et j'espère que je ne vais pas être déçu. En tout cas j'ai hâte de dire à Dan que j'ai peut-être enfin trouver une vraie co-préfète, ça va me soulager un peu et je vais pouvoir passer plus de temps avec lui.

Sa question est légitime et intéressante. Est-ce qu'on va pouvoir envisager d'organiser une soirée dans les prochains mois. La réponse me vient naturellement "Oui bien sûr ! A voir le thème qu'on pourrait mettre en avant et ce qu'on pourrait faire de particulier pour cette soirée. Tu as des envies ou des idées ?" Lui demandais-je. Après tout, peut-être qu'elle a déjà des idées ou envies qu'elle voudrait me faire partager. Je n'ai pas envie d'être le seul à y réfléchir et à l'organiser, j'attends d'elle une envie de s'impliquer. Après tout, on est égaux dans cette pièce, ses idées ne vont pas être jugées. Peut-être qu'elles ne me plairont pas ou qu'elles ne seront pas réalisable, mais j'ai assez de tact pour émettre mon point de vu sans la vexer. Et mes idées pourraient ne pas lui plaire, c'est aussi une possibilité. Le tout c'est d'arriver à faire des choses ensemble, qui nous ressemble et ressemble à notre maison. L'idée de faire un repas tous ensemble correspondait bien à notre maison je trouvais, il faut que la prochaine soirée soit dans la même veine de nos valeurs. Quelque chose autour de la loyauté, de la fraternité, du vivre ensemble. Il ne faut pas chercher trop extravagant, parce qu'il faut pouvoir le mettre en place et avoir les autorisations derrière, mais un brin de folie ne fera jamais de mal. J'avais bien une idée derrière la tête, mais je ne voulais pas l'imposer. Je me dis que si elle a une bonne idée, la mienne pourrait se faire plus tard. Après tout, on a un an à travailler ensemble, de quoi organiser plusieurs soirées. "Au début tu as l'impression que ça va être compliqué mais au final il faut suivre son instinct. Et puis si tu es proche de certaines personnes de notre maison, ça peut aider, elles peuvent te guider vers des camarades en souffrance qui n'oseraient peut-être pas t'aborder." Je suis conscient que ce n'est pas toujours facile et que parfois on peut passer à côté de certains signes. On n'est pas ici pour juger, on est tous passé par là. Moi-même je peux faire des erreurs, personne n'est infaillible. Mais parfois, quand on devient proche d'élèves plus jeunes, par exemple, ça permet d'avoir un oeil sur les élèves qu'on ne connaît pas. Roxy et Madison m'aident beaucoup quand elles savent qu'un de leur camarade a besoin d'aide.

"Non pas exactement. Disons qu'on se partage le château et après on fait tous à notre sauce. L'idée c'est juste que l'ensemble des étages soient visités avant la fin de la ronde. Parfois tu commences par le haut pour finir par le bas, parfois tu fais l'inverse, parfois tu te sépares, parfois non, ça dépend du temps que tu disposes et de ce que tu veux faire." Rien n'est écrit d'avance. L'école doit être vérifié, mais tu ne dois pas suivre obligatoirement un ordre précis. On ne va pas se leurrer, parfois on arrive à surprendre certains de nos camarades hors de leur dortoir, mais souvent ils attendent la fin de notre ronde pour se promener dans les couloirs. L'idée c'est surtout de montrer que des gens surveillent et de vérifier que tout va bien ! Je pense qu'elle se fera une idée plus précise ce soir quand on fera notre première ronde. Il me semble qu'on est avec les Serpentard cette fois-ci. "En tout cas rassure toi, tu prends vite la main et tout va devenir une habitude assez rapidement. Et quand tu ne sais pas quoi faire, il n'y a pas mort d'homme, tu te tournes vers quelqu'un pour t'aider. Il ne faut surtout pas que tu restes dans ton coin en pensant pouvoir gérer la situation, parce que c'est souvent là où on fait le plus de bêtise. Et si tu fais une bourde, tu te tournes vers moi ou vers notre directrice de maison et on règle ça. On en fait tous, tu ne perdras en théorie pas ton poste pour une petite bêtise." Evidemment ça dépend de la bêtise mais je ne m'attends pas à ce qu'elle attente à la vie de quelqu'un sans raison. J'aime à croire que je ne suis pas avec une froide psychopathe. Enfin j'espère...

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ft. Milo

les ficelles du métier

Felicia se sentait de taille pour le job. Et même si elle ne l’était pas totalement, elle allait le devenir. Un peu de volonté, et le tour était joué. Ce n’était pas forcément donné à tout le monde, mais pour la jeune fille, la volonté faisait beaucoup de choses. Avec des si, on pourrait changer le monde. Avec de la volonté, on changeait le monde. Là était toute la différence. Au fur et à mesure décrivait ce qu’un préfet devait faire, Felicia triait ce qu’elle pouvait faire ou non et obtenait ainsi deux catégories bien distinctes. Ceci fait, elle créa une troisième catégorie, entre les deux autres ; une catégorie de transition sur ce qu’elle pouvait apprendre à faire. La plupart des choses pouvaient transiter dans la catégorie du milieu, mais consoler les gens ? Cela restait dans la première catégorie “impossible” pour l’instant. Enfin, la jaune & noir préférait ne pas trop s’avancer. Elle verrait en temps voulu comment tout ceci pourrait évoluer. Poudlard avait des secrets bien gardés et apprenait surtout aux élèves qu’il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers. Il y avait toujours un surprise au détour d’un chemin. C’était peut-être pour ça qu’elle aimait un peu trop cet endroit… Enfin, qu’importe. Avant, certaines “surprises” étaient organisées par d’autres. Mais maintenant, ce serait son boulot d’en organiser aussi. Elle se trouvait de l’autre côté désormais, derrière le rideau, dans les coulisses. Milo avait juste soumis l’idée, rapidement, de faire une soirée. Aussi, peut-être ne s’était-il pas attendu à ce que Felicia propose directement de commencer à en organiser une. La jeune fille devait se faire de l’expérience, connaître les Poufsouffle, faire une exposition sociale de sa propre personne et bien commencer l’année. Aussi se baisait-elle sur l’année dernière qui avait démarré directement avec une soirée d’accueil. Son collègue accepta directement en lui demandant si elle avait déjà des idées. « Hum… Je n’ai pas vraiment de thème en tête, mais j’imagine quelque chose de convivial à l’image de Poufsouffle. » Oui, voilà. Il fallait que ça respire le Poufsouffle. C’était le but du jeu, non ? « Tu as déjà des idées, toi ? » Elle ne serait pas étonnée que ce soit le cas. Milo ne devait pas en être à sa première soirée.

La conversation se poursuivit, sur les élèves en difficulté, plus particulièrement. Felicia avait commencé à se ronger l’ongle du pouce sans s’en rendre compte alors que Milo lui expliquait qu’il fallait juste suivre son instinct. Le truc, c’est qu’elle suivait sa tête, la plupart du temps. Le reste de ses décisions, c’était le destin qui le faisait pour elle. Ou du moins, c’était comme ça qu’elle le voyait. Enfin, elle n’était pas seule dans cette histoire. Il y avait Milo. Et comme Milo le disait, elle pouvait toujours demander à d’autres Poufsouffle s’ils connaissaient des élèves de la maison jaune en difficulté. Enfin, de côté-là, à part Octavia, elle ne voyait pas grand monde pour l’aider… Et elle demandait rarement de l’aide également. « Je préfère te le dire tout de suite : je ne suis pas sûre d’être très douée avec les jeunes. » Ou avec les gens en général, mais Felicia se garda bien de le préciser. « Par contre, j’observe assez bien. Donc si j’ai un doute, je tâcherai de t’en parler. Mieux vaut prévenir que guérir, de toute façon. » Ce travail de groupe n’aura jamais été aussi vrai. Et puis, Williams préférait être honnête avec lui sur ce côté-là, pour qu’on ne vienne pas lui jeter la pierre après pour avoir fait un mauvais boulot. Tout le reste, sinon, elle pouvait gérer. Il pouvait compter sur elle et lui donner les pires taches du monde à faire, elle le ferait. Si cela suffisait pour balancer son manque d’aisance en relations sociales.

« D’accord, je vois. » Elle se voyait très bien faire de son mieux pour éviter d’avoir à fouiller les tours à la recherche d’un couche-tard quel qu’il soit. Felicia pouvait monter en hauteur, il n’y avait pas de problème, mais si elle devait commencer à regarder tous les recoins, elle allait finir par devoir regarder en bas, et il en était hors de question. La dernière fois qu’elle avait fait ça, elle sortit en trombe, paniquée et piquée d’une crise et avait fait la plus mauvaise rencontre de toute sa vie. La cinquième année espérait que Milo serait plus compétent qu’elle sur ce coup-là - et elle était vraiment désolée d’envisager aussi souvent que Milo puisse faire le boulot à sa place. Ce n’était pas le but. Felicia devait être compétente. Elle le devait. Alors inutile de parler de sa peur du vide. Elle allait prendre sur elle et c’était tout. C’était même pour le mieux, probablement. Le fait que Milo lui dise qu’elle ne devait pas penser à pouvoir gérer chaque situation la fit sourire. À croire qu’il pouvait lire dans les pensées. En tout cas, elle n’avait plus de questions. Du moins, pas pour le moment. Et comme il l’avait si bien dit - une fois de plus - elle allait apprendre sur le tas et ça viendrait rapidement. Alors, autant commencer maintenant, non ? « Je compte bien être exemplaire, ne t’en fais pas. Merci d’avoir répondu à mes questions, en tout cas, tu m’as déjà beaucoup appris ! » La jeune fille se leva de son siège. « Que dirais-tu que nous y allions, du coup ? Faire notre ronde. » Ce soir, c’était les Serpentards et eux, pas vrai ?

hrp:

Felicia & Milo

Les ficelles du métier

Je ne m'attendais pas à parler sérieusement d'une soirée mais si elle insiste, on peut très bien commencer à y réfléchir dessus. L'an dernier, on en avait fait une dès la rentrée, mais on n'était pas obligé de refaire les mêmes choses. Nouvelle préfète, nouvelle manière de fonctionner. Je suis ravi de la voir motivé mais pas franchement étonné de ne pas la voir pulluler d'idées. En soit, ce n'est pas si facile de trouver des thèmes. Quand c'est Halloween, Noël ou Pâques, c'est facile d'avoir une trame de base, mais en prenant une date prise au hasard, c'est plus compliqué. On pourrait faire sur le thème de la rentrée, mais je doute que les gens apprécient. Après tout, qui est content de retourner en cours ? Alors faire carrément une soirée pour enfoncer le clou, ce serait la lapidation en bon et du forme. Mais j'avais bien une idée en tête que j'étais prêt à partager avec elle. "Alors oui, il s'avère que j'ai bien une idée de thème. Le Quidditch ! En soit, je déteste ça, mais c'est la rentrée, notre équipe n'a pas fait une bonne saison l'an dernier et je sais que notre capitaine est un peu démoralisée. Ca pourrait être sympa de lui remonter le moral et lui redonner un peu de peps pour cette année." Ce n'était pas l'idée du siècle, mais je trouvais que ça serait un beau geste pour notre équipe. Leur montrer notre soutien, qu'on ne leur en veut pas pour l'an dernier et qu'on espère gagner cette année. En vrai, personnellement, je m'en moque, mais si ça peut faire plaisir à Danni et Dan de gagner cette coupe, alors je les soutiens à 100%. Je préférais plutôt tout miser sur la coupe des 4 maisons et j'espérais sincèrement que cette année encore, on la gagnerait.

J'esquisse un sourire à l'attention de Felicia "Ne t'inquiètes pas, on a tous nos qualités et défauts, il faut juste savoir composer avec. On aura des compétences différentes qui vont pouvoir nous permettre d'être complémentaire. Je suis plutôt doué avec les plus jeunes, j'arrive facilement à lier contact avec eux et le courant passe souvent très bien ! Alors si c'est pas un truc que tu gères, je pourrais le faire sans problème !" Je ne prétends pas que ça fonctionne avec tout le monde, avec Jade c'est un échec total, mais cette fille est une plaie humaine, du coup ça ne compte pas. Elle fait tout son possible pour être la plus insupportable possible, alors il est vrai que je n'ai pas très envie de faire d'effort avec elle et elle me le rend bien. Heureusement qu'on n'est pas souvent amené à se voir souvent, au moins c'est toujours ça de pris. Mais c'est vrai qu'en dehors d'elle, j'ai plutôt le contact facile et j'apprécie les jeunes. J'aime bien incarner le rôle de grand frère. A défaut d'en être un vrai, je peux l'être avec ceux de ma maison. "En effet, il vaut mieux qu'on communique entre nous. Si l'un de nous deux ne peut rien faire, peut-être que l'autre aura des idées. Et si tu es observatrice, ça nous sera très utile." Je ne prétends pas que ça sera parfait et qu'on arrivera toujours à trouver des solutions à nos problèmes. Parfois, on n'en aura pas et on se cassera les dents dessus. Parfois on échouera, malgré nos nombreuses tentatives, mais l'idée c'est de faire notre possible, pour essayer au mieux. On ne nous demande pas d'être des préfets parfaits, mais de faire notre possible pour remplir nos fonctions et je pense que c'est à notre portée à tous les deux. Et entre mon expérience et son envie de faire ses preuves, on ira loin j'en suis sûr. En tout cas je l'espère !

"C'est normal, je suis là pour ça. Et tu peux continuer à m'en poser, ça ne me dérange pas." L'idée ce n'était pas qu'elle se retrouve dans une situation délicate et qu'elle se dise qu'il ne faut pas me déranger. Toutes les questions peuvent être posées, il n'y en a aucune de stupide. A la rigueur, certaines me paraitront peut-être évidente à moi, mais ça ne m'empêchera pas de lui répondre malgré tout, sans me moquer. J'étais content de voir qu'elle était motivée et prête à faire ses preuves et c'est tout ce qui importait. Je l'aiderai au mieux pour faire ses preuves et réussir ses missions. Ca ne sera peut-être pas simple mais au moins, elle aura du soutien. J'avais envie qu'une fois que je quitterai cette école, je pourrais continuer sur elle pour former le prochain préfet et voir un nouveau duo se former. "Yep, avec plaisir. Par contre laisse moi quelques instants, j'aimerai écrire un mot avant de partir." Je sortis ma plume, mon encrier et un bout de parchemin pour écrire quelques lignes à Dan afin de lui parler de Felicia. J'étais tellement content de trouver enfin une vraie préfète - en tout cas je l'espérais - que j'étais content de partager cette nouvelle avec lui. Je m'attendais tellement à ce qu'il soit content pour moi que je ne me préparais pas à être amèrement déçu et surpris par sa réponse. Une fois le message envoyé via un sortilège, je me levais, rangé mes affaires et je suivais Felicia hors de la salle pour commencer notre première ronde ensemble !

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