[1er cours

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Salamandres

Contrairement aux troisième et quatrième année qui avaient été des groupes assez jeunes et restreints le cours d'aujourd'hui promettait d'être plus actif et intense. Pourquoi ? Parce que les élèves de cinquième année allaient avoir un test à passer à la fin de l'année et le stress de cet examen allait les suivre tout le long de cette année scolaire. Bien entendu ce n'était pas le rôle de Nathan que de les débarrasser de ce stress car cette pression était bonne pour eux, elle leur rappelait à quel point cet examen pouvait être importante mais, d'une certaine façon, il était là pour les accompagner et les aider à franchir ce cap. Bien sûr il ne pouvait parler que pour sa propre matière mais, à n'en pas douter, ses collègues en feraient de même afin que tous leurs élèves aient toutes les clés en main pour réussir leur examen.

En ce beau matin de lundi il s'était donc levé aux aurores pour reprendre ses bonnes habitudes en courant le long de l'immense lac bordant Poudlard, afin de se réveiller et de reprendre un rythme de vie qu'il avait quelque peu laissé de côté durant ses petites vacances. Il ne s'était pas empâté pour autant, pas le moins du monde, mais rester inactif de la sorte ne lui plaisait guère. Suite à cette petite mise en jambes il avait donc attrapé un pantalon noir et un t-shirt de la même couleur avant de se diriger vers la clairière qui jouxtait le lieu qui lui servait de bureau.
Bien entendu il se rappelait des conseils vestimentaires de la jeune Avril mais aujourd'hui, pour ce qu'il s'apprêtait à faire, une tenue plus légère avait été de rigueur. Bien entendu ce t-shirt proche du corps ne manquerait pas de mettre en valeur ses épaules carrées et son physique d'athlète mais tel n'était pas son but premier, il s'apprêtait à allumer un feu assez conséquent et se devait d'être le plus à l'aise possible dans ses mouvements.

Une heure plus tard, alors que les élèves allaient commencé à apparaître les uns après les autres, Nathanael était face à un feu dont la hauteur faisait facilement deux fois sa taille. Oh non il ne préparait pas le barbecue de l'année car, si l'idée était assez tentante, il devait surtout s'efforcer de maintenir un feu assez vivace durant toute la durée du cours à venir. Ayant amassé avec lui une bonne vingtaines de bûches afin de raviver le feu et le réalimenter en cas de besoin, l'Armstrong posa l'une d'entre elles près du feu pour que les flammes viennent la lécher et la consumer. Il aurait sans doute continué de fixer les créatures qui se baladaient au cœur de ces flammes s'il n'avait pas entendu ses jeunes élèves arrivés, ces derniers étant autrement plus nombreux que ses précédents groupes.
Laissant passer quelques dizaines de secondes, donnant le temps à chacun de se trouver une place de choix à côté de son ou sa camarade préféré, l'athlète se redressa de toute sa hauteur et posa un regard vers ces nouvelles têtes. Il reconnut bien entendu Prudence et lui adressa un sourire discret avant de débuter les présentation.

- Bonjour, mesdemoiselles et messieurs ! J'espère que vos petites vacances ont été agréables. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je suis Nathanael Armstrong, votre professeur de soins aux créatures magiques et je vous souhaite la bienvenue.

Pendant les vacances le jeune enseignant avait eu l'occasion de plancher sur un petit speech d'introduction dans lequel il pouvait se permettre quelques variantes, un discret assez formel sans être trop strict non plus.

- On va faire un petit point rapide avant de commencer. Comme vous vous en doutez, je suis évidemment à votre disposition pour toute question ou demande. Ma porte est littéralement toujours ouverte. Si pendant le cours vous avez une question, n'hésitez pas à la poser à voix haute car vous ne serez sans doute pas tout seul à vous la poser. Des questions ?

Si la curiosité était de mise dans son cœur il était évident que le londonien apprécierait que tout se fasse dans le calme et la bonne humeur. Serait-ce le cas avec ce groupe ? Il ne tarderait pas à être fixé. Repoussant légèrement du pied les gants ignifugés posés à côté des bûches, Nathan fit un petit signe de main pour montrer le feu à côté duquel il trônait et, surtout, les quelques créatures qui marchaient au cœur des flammes le plus naturellement du monde.

- Qui peut me dire pourquoi j'ai allumé ce feu et, surtout, ce qui s'y trouve ? Vous pouvez approcher pour y jeter un œil, si vous ne voyez pas bien de là où vous êtes.

Rares étaient les créatures à supporter les flammes de façon si naturelle et, si cette question n'avait rien de difficile, elle avait surtout pour but de briser la glace et d'établir un dialogue entre professeurs et élèves. C'était le moment de se découvrir et de s'apprivoiser.

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Salamandres

Cours de soins aux créatures magiques

La première journée de cours avait tranquillement commencé par le cours du professeur Mandrake, à la fois intéressant et intriguant comme à son habitude. Il les avait mis dans le bain dès le début en leur parlant des BUSEs et de la note nécessaire pour poursuivre dans sa matière et beaucoup avaient grimacé. Il fallait avouer que la plupart des élèves étaient encore dans l’ambiance des vacances et le retour à la réalité avait été un peu brutal. Fort heureusement le reste de la matinée allait leur permettre de prendre l’air en s’aventurant à la lisière de la forêt interdite pour le cours de soins aux créatures magiques !

Au cours de son voyage en France à l’occasion du voyage scolaire, Prudence avait eu l’occasion de correspondre avec le professeur Armstrong à propos d’une créature magique. Le mythe français de la Bête du Gévaudan l’avait tellement intriguée et passionné qu’elle s’était sentie obligée de contacter son professeur afin d’avoir son avis sur la question. L’enseignant était quelqu’un de très compétent et cultivé dans le domaine de la faune magique et Prudence éprouvait un immense respect à son égard. Il avait toujours su répondre le mieux possible à toutes les interrogations que l’adolescente s’était posée tout en se montrant intéressant et elle avait hâte d’assister de nouveau à ses cours.

En chemin la Gryffondor rattrapa certains de ses camarades qui avaient quittés le cours du professeur Mandrake un peu avant elle et elle les suivit posément jusqu’au lieu de la leçon. L’air était frais malgré le fait que l’on était toujours en été et Prudence se sentit frissonner tandis qu’une brise soufflait doucement sur le parc. La Gryffondor réajusta sa cape et laissa son regard traîner autour d’elle, redécouvrant avec plaisir cet endroit si familier. La différence avec les jardins de Beauxbâtons était flagrante cependant le parc de Poudlard possédait son propre charme que Prue avait appris à apprécier au fil de ses années d’études. En ce premier lundi matin, elle avait l’impression de retrouver la maison familiale tant elle avait ses habitudes et ses souvenirs ici !

La destination des élèves de cinquième année se dessina peu à peu devant eux et le groupe de jeunes ralenti petit à petit l’allure pour finalement s’arrêter devant l’enclos. Le professeur Armstrong était déjà là et il semblait bien plus motivé que la plupart de ses élèves par la rentrée ! Prue se rapprocha de l’enclos et tendit l’oreille afin de découvrir le sujet d’étude du jour. Un élément inattendu attira immédiatement le regard de l’adolescente qui détailla l’immense feu que le professeur avait allumé avant leur arrivée. Tandis que l’enseignant leur demandait s’ils avaient des questions avant de commencer le cours à proprement parler, Prudence plissa les yeux afin de distinguer les créatures qui se délectaient dans le grand brasier. Lorsqu’elle les reconnu, ses yeux s’écarquillèrent et un petit sourire étira ses lèvres. Ce cours promettait d’être intéressant, elle n’avait jamais eu l’occasion d’approcher pareil animal avant aujourd’hui !

Le professeur Armstrong les invita à approcher pour découvrir ce que contenait le feu et Prudence s’exécuta afin d’observer les salamandres de plus près. Les petites créatures semblaient ravies au milieu des flammes, rampant allègrement au sein du bûcher en fixant les élèves avec un air d’étonnement poli. Dire que Prudence avait craint d’avoir un peu froid quelques minutes plus tôt, la température qui régnait dans l’enclos lui donnait plutôt envie d’enlever sa cape désormais !

« Ce sont des salamandres, dit-elle au professeur Armstrong après avoir laissé quelques minutes de blanc, elles ne peuvent vivre que quelques heures en dehors d’un feu. »

Les rares fois où la Gryffondor avait pu avoir à faire à des salamandres étaient surtout en cours de potions car les parties de leur corps ainsi que leurs œufs étaient souvent utilisés dans la concoction de mixtures magiques. La jeune fille préférait largement les voir ainsi, vivantes et ravies au milieu des flammes et elle avait hâte de voir la suite du cours.

HARLEY-

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SaCM - premier cours

La rentrée. Elle était enfin là, elle était enfin arrivée. C’était tout ce qu’Ellyaïna avait attendu, cette fameuse rentrée qui lui donnait le prétexte le plus légitime pour ne pas se retrouver entre les murs de ce que l’on pouvait nommer maison, mais qui n’était rien de plus que l’enfer pour elle. Un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres lorsqu’elle marchait en direction du train à prendre pour se rendre à Poudlard. Seule, comme toujours, parce que “ses” parents ne voulaient jamais rien savoir de l’accompagner et quelque part, c’était sans doute bien mieux ainsi. Elle n’aimait pas du tout passer du temps avec eux. Elle se remémorait ce moment où elle s’était assise sur un banc du train la menant à son école, cette sensation de soulagement qui s’était installé dans tout son corps, dans tout son être, parce que ça la menait loin, loin de cette horreur qui la prenait. Un soulagement intense dont elle se délectait. Elle savait qu’elle serait loin pendant toute une année et c’était agréable de le savoir, de s’accrocher à cette certitude apaisante. Un jour, peut-être qu’elle dirait tout à Lena, cette dernière qui s’inquiétait pour Ellyaïna. Oui, un jour, peut-être qu’elle lui dirait tout. Mais ce jour n’était pas encore arrivé. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se méfier, de ne pas vouloir se confier, de ne pas comprendre ce qui se passe dans le coeur des autres. Après tout, elle était cet enfant délaissé et non-voulu, abandonné tout simplement. Une sorcière de sang-pur vivant chez des moldus. Une enfant de deux sorciers qui n’avaient rien voulu savoir d’elle. Elle se souvenait aussi d’avoir arrangée ses bagages dans le dortoir de Serpentard. Ce n’est pas comme si elle avait masses d’effets personnels, plutôt seulement des livres.

Bien évidemment, elle avait rapidement repris ses repères, allant à la bibliothèque, lire et tout ça. C’était son habitude, son refuge, ce qu’elle faisait toujours et qu’elle ne cesserait pas de faire, prenant conscience des cours qu’elle avait et s’avançant déjà dans le sujet, notant comme à son habitude les questions qui lui venaient, parce qu’elle ne comprenait pas tout et c’était normal, logique totalement même. Et puis, au final, ce n’était pas si important parce qu’elle trouverait toujours le moyen de se faire expliquer ce qu’elle ne comprenait pas. Toujours se faire expliquer, toujours travailler plus dur que les autres, plus longtemps que les autres, ne jamais arrêter de travailler. On aurait pu croire qu’elle viendrait s’en vanter, d’être dans les premières de classes, montrer cette connaissance et en être hautaine, mais non. Elle se montrait si discrète qu’on pourrait presque croire qu’elle ignore tout de ce que les autres parlent… elle n’aime juste pas parler, montrer ce qu’elle sait, s’exprimer. Ce n’est pas son fort, la communication et ce n’est pas pour rien qu’elle préfère se noyer dans la connaissance pure et simple.

Cette année était différente des autres années. L’anxiété était déjà bien présente dans le ventre de la jeune Serpentard qui avait connaissance de la fin de l’année, des examens en vue et qui ferait tout pour les réussir. Elle en stressait déjà. Les mains croisées pour éviter de trembler, elle était en train de relire le livre de Soins aux Créatures Magiques que l’on devait avoir pour la cinquième année. Relire parce qu’elle en avait lu une bonne partie pendant le trajet et avant, aussi. Les BUSES. Comment dire que ça la stressait excessivement ? Elle savait qu’elle aurait de bonnes notes, le contraire en serait surprenant, mais elle stressait inévitablement malgré tout. C’était important. Réussir. Toujours réussir et être la meilleure. Oh que oui, c’était important et elle s’assurerait de l’être. Soupir. Un petit coup de museau la ramena alors à la réalité. C’était Owson, son adorable petit rat, son animal de compagnie, celui qui était toujours là pour elle et restait, le seul en qui elle avait une véritable confiance parce qu’elle savait qu’il ne partirait jamais, qu’il ne la laisserait jamais. Sourire doux pendant qu’elle le flatte distraitement. Elle finit par le prendre dans ses mains, fermer son livre et se lever parce qu’elle avait un cours en soins aux créatures magiques. Elle eut un frisson et Owson se hissa sur son épaule. Owson sauta sur le sol pendant qu’elle marchait et elle eut un petit rire. Il irait vivre sans vie.

Bien entendu, elle fut dans les premières arrivées. Comme toujours, ne supportant pas le retard. Ça la laissait toujours désagréablement amère. Elle s’installa le plus à l’écart possible et haussa les épaules. Le professeur Armstrong finit par débuter et elle eut envie de rire jaune. De bonnes vacances ? Ce n’était jamais des vacances en dehors d’ici, pour elle. Jamais. Tout simplement. Mais elle n’eut pas de réaction et garder ses mains jointes pour ne pas trop trembler. Elle eut un sourire en coin. Des salamandres. Celles-ci devaient être dans le feu. Ne vivaient pas longtemps en dehors du feu. Elle aimait ces créatures. Bon, elle aimait toutes les créatures du monde, il fallait l’admettre. Mais quand le professeur posa la question, elle ne prononça pas un mot et fut ravie d’entendre une autre élève parler, répondre.

Codage par Libella sur Graphiorum

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SCM : salamandres

Il ne lui avait fallu que le cours du professeur Mandrake, lundi, à la première heure, pour se remettre dans les bains des cours, qui se suivraient par des révisions et des allers-retours à la bibliothèque. Dieu qu’elle avait envie de retourner à la bibliothèque ! Elle n’en avait pas fini avec ce lieu ; pas encore. Mais pour l’heure, Felicia devait se rendre à son deuxième cours de l’année et de la matinée : le cours de Soin aux Créatures Magiques. Un cours qui l’intéressait tout autant que le précédent, car il lui permettait d’entrevoir la faune vaste du monde magique. Avec les années, la jeune fille avait également appris l’étroit lien que pouvait avoir ce cours avec celui des potions, tout comme la botanique. Et elle apportait une grande importance aux cours de potions. Il serait alors idiot de dénigrer le cours de botanique ou de SCM. À ses yeux, ces trois cours étaient une combinaison importante. Il était alors hors de question de les négliger. D’autant plus que la Poufsouffle comptait continuer potions après ses BUSEs, alors elle devait mettre tout autant d’efforts pour réussir en SCM. Elle se voyait mal faire potions sans suivre la matière. Elle pouvait toujours s’aider des manuels et des livres de la bibliothèque, bien sûr ! Mais les cours d’un professeur importait toujours. Un professeur était un expert à sa façon, c’était une chose qu’elle ne pouvait pas ignorer. Après, s’il le fallait vraiment, elle passerait plus de temps à la bibliothèque… Mais elle n’en était pas encore là.

À la sonnerie, elle rassembla ses affaires et ses notes pour se rendre à l’extérieur avec le reste de sa classe. Les sorties allaient piquer quand viendrait l’hiver. Pour le moment, cela restait vivifiant de se rendre à l’extérieur de si bon matin, mais Felicia n’allait sûrement pas être du même avis dans quelques mois… Surtout qu’ils avaient l’air de commencer avec le cours le plus brûlant de leur programme. C’était une cartouche grillée pour l’hiver. Tant pis. La jeune fille ne disait cependant pas non à suivre ce cours qui commençait à éveiller sa curiosité. Le professeur avait allumé un feu, et pas un tout petit du genre feu de camp dans la forêt Interdite - non. Un feu tout de même raisonnable et qu’il ne fallait pas laisser déborder au risque de se retrouver avec une catastrophe sur les bras. Le feu l’impressionnait toujours et les flammes volèrent un peu de son attention, alors que le professeur se présentait pour ceux qui ne le connaissait pas encore. Il était vrai que Felicia n’avait pas eu l’occasion de bien apprendre à connaître ce professeur et elle avait hâte de participer à plus de cours en sa compagnie pour se faire une idée sur la personne.

Ce dernier demanda si quelqu’un avait une quelconque question avant d’entamer le cours. Contrairement au professeur Mandrake, il ne mentionnait nullement les BUSEs, mais ces dernières étaient comme une ombre collée à leurs basques : elle n’allait pas disparaître de sitôt. Pour le moment, toutefois, ils étaient présents pour en apprendre plus sur les Salamandres. C’était Prudence, une fois de plus, qui avait donné la réponse la première. La jeune fille devait bien admettre que sa camarade était quelqu’un qui en savait plus qu’on ne pouvait le croire. Elle lui avait un peu parlé lors des vacances, mais pas suffisamment pour dire qu’elles se connaissaient bien. Peut-être devrait-elle rétablir le coup pendant l’année scolaire ? Qui sait ! Au moins, la Gryffondor s’intéressait à des choses intéressantes. « Viennent-elles d’Amazonie ? » Il paraissait que les Salamandres d’Amazonie était plus grandes que les autres ; mais n’ayant vu que des images dans des livres, la Poufsouffle ne pouvait pas se faire une bonne comparaison.

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Salamandres

C'était toujours amusant de découvrir des élèves pour la première fois et de deviner qui allait réussir à sortir de son trou ou pas, qui était réellement curieux et quelle personne était juste venue ici pour avoir des points en plus en pensant avoir affaire à une matière facile. Oh oui le jeune londonien ne se faisait pas d'illusion dans ce domaine-là. Il était bien conscient que certains élèves devaient voir sa matière comme un sujet facile à maîtriser avec un minimum d'effort à fournir, cela n'avait rien à voir avec la complexité de la fabrication d'une possession ou la concentration nécessaire pour maîtriser un nouveau sort, mais ces présomptueux réalisaient généralement assez vite leur erreur une fois le nez sorti de leurs bouquins pour faire face çà une réelle et dangereuse créature.
Fort heureusement aujourd'hui les créatures qui se lovaient dans les flammes n'avaient rien de dangereuses, pourvu qu'on n'y mette pas les mains sans protection, mais la prudence était de mise car l'aspect sauvage de ces bêtes les rendaient imprévisibles. C'était le rôle du sportif que de démystifier les histoires autour de ces créatures afin de les présenter comme elles étaient vraiment, sous leur plus beau comme leur plus horrible jour en apprenant néanmoins à prendre soin d'elles.

En voyant l'alignement des élèves devant lui le londonien aurait dû deviner que miss Anderson serait la première à répondre à sa première et simple question, ayant déjà sans doute assimilé toute la théorie avant même que le cours ne commence, aussi sourit-il face à l'intervention de son élève.

- C'est exact, miss Anderson. Six heures, telle est leur espérance de vie hors de ce feu.

S'il appréciait au moins une chose c'était la retenue de la belle car, si elle devait passer le nez dans ses bouquins à longueur de temps, elle avait la retenue nécessaire pour ne pas tout déballer d'un seul coup. Elle avait la sagesse nécessaire pour ne pas trop en dire afin de laisser matière à étudier et, surtout, afin de laisser ses petits camarades intervenir à leur tour. L'une d'entre elles sauta d'ailleurs sur l'occasion en évoquant l'Amazonie comme terre d'origine des salamandres ici présentes.

- Pas celles-ci, mais merci d'en avoir parlé. Si vous faites face à une salamandre autrement plus grande que celle-ci, il y a fort à parier qu'elle vienne d'Amazonie. C'est à leur taille qu'on les différencie.

Si les plus grosses des salamandres venaient de ces terres reculées cela ne voulait pas dire que c'était leur seul lieu d'origine, c'était un raccourci trop rapide que beaucoup prenaient mais il était de la responsabilité de Nathanael que de corriger cette information. Laissant le temps à ses élèves d'assimiler ces éléments, le professeur posa ses yeux sur l'une des salamandres tournées vers lui, sa peau ayant pris la couleur orangée des flammes dans lesquelles elle se baignait.

- Je ne vais pas vous demander de venir les toucher ou les saisir, même avec des gants je comprendrai que vous hésitiez. En revanche je vais vous poser deux petites questions.

L'ami des bêtes aurait très bien pu attraper l'une d'entre elles pour la montrer de plus prés à ses élèves mais, pour l'heure, cela n'était pas nécessaire. Comme le fait de sortir un poisson de l'eau, cette opération n'était guère agréable pour la la salamandre et son protecteur désirait éviter cette manipulation aussi longtemps que possible. Reportant son attention sur les élèves, Nathanael donna finalement l'occasion à plusieurs d'entre eux de participer afin de les faire sortir de leurs bulles.

- J'ai besoin qu'une personne me parle du régime alimentaire de ces créatures, tandis qu'une autre personne m'indiquera quelle partie de la salamandre peut être utilisée pour ses propriétés magiques. Alors ? Qui se lance ?

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SCM : salamandres

Les flammes avaient quelque chose de fascinant. Les seuls moments où elle s’autorisait à détourner le regard, c’était pour ne pas se retrouver aveugle ou la rétine brûlée. Ainsi, Felicia alternait entre le feu, les salamandres et le professeur depuis le début du cours. Ce n’était pas pour autant qu’elle n’écoutait pas ce qu’il se disait. Enfin, il ne se disait pas grand chose pour l’instant, de toute façon. Le professeur avait posé une question, Prudence avait répondu, et Felicia avait renchérit avec une autre question de simple curiosité, même si elle doutait tout de même un peu que ces salamandres viennent d’Amazonie. Quoique… Les professeurs de Poudlard savaient se montrer plein de surprises, après tout ! Tout était possible. Alors elle attendit la réponse avec une petite impatience dissimulée derrière son admiration. Dommage qu’elle n’ait pas d’appareil photo, elle aurait pu en prendre une. Mais à ce moment-là, elle aurait dû faire ça avec chaque animal du monde magique depuis sa première année. Ce qui n’était pas le cas. La jeune fille était passée à côté d’une petite passion ou du début d’une grande collection, mais ce n’était pas bien grave. Cela ne l’aurait pas réussi de toute façon. Elle aurait fini par perdre une photo ou deux dans son bazar infini.

Monsieur Armstrong répondit d’abord à l’intervention de Prudence quant à ce qu’il avait demandé tantôt. La réponse faisait écho avec ce qu’elle avait appris dans le manuel : une espérance de vie d’environ six heures seulement en dehors d’un feu. Pauvre petites bêtes. Leur vie ne devait pas être facile du tout. Soit elles n’ont que six heures à vivre, soit elles vivront le temps que le feu survit. Ce qui, en soi, peut revenir à moins de six heures. Condamnées à s’éteindre un jour ou l’autre. Les flammes n’en étaient pas moins fascinantes… Le professeur de Soins répondit ensuite à sa question et, non, ces salamandres ne venaient pas d’Amazonie. Felicia avait maintenant un ordre de grandeur en tête. Il y avait des salamandres plus grosses que celles qu’elle avait sous les yeux. Et, est-ce que plus grosses signifiait que plus grosse serait la flamme également ? Est-ce qu’il pouvait y avoir toute une colonie, toute une petite famille de ces bêtes, dans un énorme feu de joie, par exemple ? Elle se posait tant de questions… Elle hocha la tête pour remercier l’adulte d’avoir répondu, ou pour dire qu’elle avait bien compris, chacun son interprétation.

La jaune et or continuait de laisser son regard traîner sur les flammes alors que le professeur reprenait la parole sur le fait qu’il n’allait pas leur demander de les toucher, avec ou sans protection. De toute façon, elle avait déjà l’impression de les toucher suffisamment tellement sa peau ressentait la chaleur du feu juste en face. Un bon feu, comme ceux dans les cheminées, il n’y avait que ça de vrai. Ensuite, il posa à nouveau deux questions. Évidemment, tout n’avait pas encore été dit sur ces bêtes et Felicia connaissait les réponses. Elle ne répondit qu’à l’une d’entre elle, cependant, puisqu’elle faisait automatiquement le lien entre faune, flore et ingrédients utiles pour les potions. « Le sang de salamandre a des propriétés curatives et reconstituantes. » D’ailleurs, elle voulait bien savoir comment on pouvait s’y prendre, pour prendre du sang de salamandre. Cela ne devait pas être une mince affaire.

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Salamandres

Cours de soins aux créatures magiques

Tandis qu’elle était toujours occupée à admirer les salamandres qui se prélassaient au sein du brasier ardent, Prue entendit la voix de Felicia s’élever du groupe d’élèves. La Poufsouffle semblait connaître également des choses à propos des salamandres et Prudence lui adressa un petit sourire ; elle appréciait toujours les gens qui s’intéressaient aux créatures magiques, même s’ils le faisaient uniquement dans le cadre des cours. La faune magique était toute aussi passionnante que fragilisée par le développement de la communauté sorcière, et plus l’on si intéressait plus l’on se sensibilisait à la cause animale. Ce qui, à long terme, permettait de préserver les différentes espèces, du moins c’est ce que Prudence espérait. Même si sa future carrière ne prenait pas la même direction que celle de sa mère et de son frère, elle restait extrêmement sensible et engagée quant au sort réservé aux créatures magiques et elle croisait les doigts pour que le Ministère continue de multiplier les circulaires de protection à leur encontre.

Une petite brise fraîche fit onduler les cheveux de Prudence qui se rapprocha un peu des flammes. L’avantage d’un tel sujet d’étude était que les cinquièmes années ne risquaient pas de prendre froid ! Si elle avait été au courant du programme, elle n’aurait certainement pas choisi une cape aussi épaisse ce matin en quittant la tour des Gryffondor. La température qui régnait dans l’enclos où se trouvait le brasier contenant les salamandres devait bien avoisiner la vingtaine de degrés, rappelant avec nostalgie à Prue ses vacances dans les Pyrénées françaises. La Gryffondor profita du moment de répit que leur laissait le professeur Armstrong pour réflechir à ses questions afin d’observer plus attentivement les salamandres qui se promenaient au sein des flammes. Certaines vaquaient tranquillement à leurs occupations habituelles – c’est-à-dire se nourrir des flammes et s’y prélasser – tandis que d’autres fixaient avec une interrogation polie la foule d’élèves en face du feu. Prudence se retint de pouffer en voyant une des créatures se rapprocher de la périphérie du brasier et leur adresser un regard courroucé : apparemment être au centre de l’attention lorsque l’on souhaitait faire la sieste n’était pas au goût de tout le monde !

Au bout de plusieurs minutes passées à contempler les salamandres, le professeur Armstrong prit à son tour la parole afin d’affirmer ce qu’avaient dit Felicia et Prudence. Cette dernière se demanda pendant un instant quelle taille pouvaient bien atteindre les salamandres qui vivaient en Amazonie avant de reporter son attention sur l’enseignant. Il avait à nouveau posé deux questions et Prudence fronça le nez. Elle savait que l’on utilisait plusieurs parties des salamandres dans différentes potions mais pas exactement dans quoi. Fort heureusement Felicia prit rapidement la parole et Prudence l’écouta parler des diverses propriétés du sang de salamandre. Il lui semblait avoir déjà lu quelque chose à ce propos en révisant les potions cet été… Était-ce pour le philtre de paix qu’il était question du sang de salamandre ? Non, non bien sûr que non, pourquoi chercher à avoir des propriétés curatives pour un philtre de paix… Peut-être la potion de force ? À vrai dire Prudence n’en avait aucune idée et elle préféra répondre à l’autre partie de la question du professeur Armstrong.

« En général elles se nourrissent des flammes, comme en ce moment, dit-elle en désignant prudemment du doigt l’une des salamandres en train de lécher les flammes, mais je crois qu’on peut leur donner du poivre lorsqu’elles sont en dehors du feu ? »

Cette fois-ci Prue était moins sûre d’elle, n’ayant jamais observé de pareilles créatures en dehors des flammes. La Gryffondor fixa donc son professeur, attendant qu’il confirme – ou infirme – ses dires avec hâte.

HARLEY-

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Salamandres

Le jeune professeur se rappelait encore très bien dans quel ordre il avait étudié toutes les créatures au programme, année après année, mais il en était à se demander si cet ordre devait être figé dans le temps ou non. Il ne s'était pas vraiment renseigné avant de venir ici mais il ne savait pas s'il avait le droit de changer le programme et d'ajouter l'étude de quelques créatures même si celles-ci ne seraient pas à l'examen final et, par-dessus tout, il s'interrogeait sur la possibilité de changer l'année à laquelle telle ou telle créature était abordée. Oh non loin de lui l'idée de présenter un dragon aux quatrièmes années ou les botrucs ou étudiants de dernière année, cela serait purement irresponsable et tout à fait inutile, mais quelques changements plus subtils germaient dans sa tête à mesure que le cours d'aujourd'hui suivait son cours.
Oui, puisque cette année scolaire était à peine entamée il avait encore le temps de se renseigner pour effectuer les modifications nécessaires ou, à défaut, de les préparer pour l'année prochaine. Cela n'avait rien de pressé, pas le moins du monde mais quelques modifications pourraient briser cette monotonie qui finirait par s'installer, année après année. Mais pour l'heure il devait se concentrer sur sa leçon et, surtout, sur les réponses de ses élèves quant au sujet du jour : les salamandres.

- Très bien, miss Williams. Est-ce que vous avez une idée de ce qui peut être créé avec ce sang ? Peut-être avez-vous un nom de potion, en tête ?

Certes les potions ne concernaient pas vraiment son cours mais c'était un bon moyen de lier les deux matières car, dans les faits, la grande majorité des composantes utilisées pour créer des potions étaient récoltées sur des créatures comme celles étudiées par l'Armstrong. Puis, alors que le professeur cherchait du regard un élève qui pourrait répondre à sa seconde question, une voix très familière parvint à ses oreilles pour lui souffler la réponse qu'il attendait.

- Encore exact, miss Anderson.

En voyant la demoiselle devant lui, enjouée et volontaire comme toujours, Nathanael ne put s'empêcher de ressentir une sensation de gâchis en observation son élève. Elle avait une curiosité évidente et une facilité qui, sans parvenir à frôler la sienne, forçait le respect pour son jeune âge et pourtant elle avait décidé que sa vie prendrait une autre direction. Avec un peu plus d'expérience et de dévouement elle aurait pu faire une enseignante compétente ou, à défaut, une magizoologue dévouée comme le londonien avait pu l'être en son temps.
C'était dommage de gâcher un tel talent mais cela faisait partie de la vie, le professeur devrait se réjouir qu'elle ait trouvé sa voie même si elle n'allait pas dans le même sens que la sienne. Rassemblant ses pensées pour se concentrer sur le moment présent, Nathan tourna la tête vers le feu toujours très vif dans lequel ces créatures évoluaient toujours.

- Tout à l'heure je vous demanderai de me faire au moins un croquis de ces salamandres, afin que vous vous familiarisiez avec leur physique. Mais avant cela je vais demander aux plus volontaires d'entre vous de venir vers moi, de s'approcher, car c'est à présent le moment de les nourrir.

Joignant le geste à la parole, le jeune homme se tourna et extirpa de ses affaires un simple bocal hermétiquement fermé, scellé pour cacher l'odeur très poivrée qui s'en échappait. Oui le poivre était l'un des mets favoris de ces petites bestioles et il ne voulait pas les exciter trop tôt, il ne voulait pas les pousser à sortir de ce feu protecteur plus que nécessaire.

- Je pourrais le faire tout seul, bien sûr, mais rien ne vaut la pratique. Je pourrais vous parler de ce qu'elles mangent, de la façon de les nourrir mais je suis certain que vous préférez le découvrir par vous-même. Non ?

D'un simple mouvement de doigt il invita donc ses élèves à venir tout prés de lui. Une fois que ce serait fait il distribuerait une poignée de poivre à chaque volontaire, ils n'auraient plus qu'à tendre la main pour que les salamandres sortent au moins la tête des flammes. Qui allait être assez brave pour s'avancer ? Il le saurait bien assez vite.

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Salamandres

Cours de soins aux créatures magiques

La brise continuait d’agiter les branches des arbres de la forêt interdite et Prudence se rapprocha imperceptiblement du feu afin de profiter de sa chaleur. Les salamandres continuaient de se prélasser au milieu des flammes tout en leur jetant de temps à autre un coup d’œil étonné. Apparemment pour ces créatures, la présence des sorciers autour de leur bûcher était une chose plutôt incongrue et cela amusa Prue. Tout n’était qu’une question de point de vue après tout ; pour les élèves le fait de trouver des salamandres au beau milieu du parc de Poudlard était quelque chose d’inhabituel et c’était exactement la même chose pour les créatures.

Le professeur Armstrong félicita une fois encore Felicia pour sa réponse et lui demanda au passage si elle avait une idée des différentes potions où l’on pouvait utiliser le sang des salamandres. Prudence écouta d’une oreille les réponses, préférant admirer une des bêtes qui semblait avoir décidé de manger les flammes. Les connaissances de la Gryffondor en matière de potions n’étaient pas assez solides pour qu’elle se permette d’intervenir et elle préféra tenter de noter dans un coin de sa tête les réponses des autres à ce sujet. Qui sait, peut-être que ce genre de choses serait susceptible de lui être utile lors des BUSEs ? Peut-être que l’une des questions du professeur Burgess serait à propos de l’utilisation du sang de salamandre ?

Ce fut ensuite au tour de sa réponse d’être confirmée par l’enseignant et Prue sentit à nouveau ses joues rosirent. Ses moments de gloire scolaire n’étant pas nombreux elle préférait les savourer lorsqu’ils se présentaient à elle !

La jeune fille se reconcentra sur les dires du professeur Armstrong, qui expliquait ce qu’il attendait d’eux pour la suite du cours. Un croquis des salamandres, bien. La Gryffondor échangea un rapide coup d’œil avec son amie Bonnie et se retint de pouffer ; ses talents en dessin étaient loin d’être considérables et elle se désola d’avance de la pauvre salamandre qu’elle serait censée représenter. Avec un peu de chance, le professeur Armstrong réussirait à distinguer la queue de la tête de l’animal sur son croquis s’il plissait les yeux… Le reste des consignes paraissaient bien plus intéressant aux yeux de Prudence ; il était temps de nourrir les salamandres ! La brune s’approcha du brasier et tendit les mains afin de réceptionner le poivre donné par l’enseignant. Tout en serrant le poing pour ne pas trop en faire tomber par terre, la Gryffondor se rapprocha des flammes et tendit la main en direction de la salamandre affamée qu’elle observait un peu plus tôt. Le reptile aux couleurs rouges redressa la tête, apparemment grandement intéressée et s’avança à la limite des flammes en reniflant. Prue pouffa en la voyant offrir la bouche et ouvrit la main afin de lui présenter le poivre :

« Allez, bon appétit morfale ! » dit-elle doucement à l’adresse de la créature qui avait sortie son museau des flammes afin de respirer le poivre.

La salamandre s’extirpa un peu plus des flammes et ouvrit sa bouche, d’où sorti une langue de couleur sombre qui vint racler la main de Prudence dans l’espoir d’en ramener le plus de poivre possible. La sensation était étrange ; c’était un peu comme un si quelqu’un soufflait sur un coup de soleil, sans pour autant être douloureux. Le reptile prit son temps pour finir le poivre offert par la Gryffondor, reniflant longuement sa paume pour être sûr de ne rien oublier avant de regagner la chaleur des flammes pour y piquer un petit somme. Parfait, s’il dormait, il serait moins difficile à dessiner !

HARLEY-

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SCM : salamandres

Felicia ne manqua pas de remarquer le petit sourire que lui adressa Prudence suite à sa question. Elle lui adressa le même signe de tête qu’elle fit au professeur quand il répondit. Les deux jeunes filles ne se connaissaient pas plus que ça, juste quelques occasions et simples phrases échangées lors du voyage en France, pendant les grandes vacances, mais il était vrai que les deux camarades n’avaient jamais vraiment parlé ensemble malgré leur quatre années de cours communes. Était-ce une grande perte ? La Poufsouffle aimerait dire que non, mais elle n’en était pas si sûre. La Gryffondor avait l’air d’être une femme sachant apprécier les bonnes choses : le savoir. Peut-être pas dans tous les domaines, mais elle était loin d’être idiote. En fait, il faudrait qu’un jour, elles viennent à se parler un peu plus. Felicia n’allait pas se mentir, elle était quelque peu curieuse au sujet de Prudence. Et elle espérait surtout ne pas tomber sur une Casey bis, mais cela ne risquait pas si elle se fiait à son premier jugement. Et c’était tant mieux d’ailleurs. Une Casey, c’était déjà trop. Elle nota dans un coin de sa mémoire de parler à la rouge & or avant la fin de l’année si l’occasion se présentait.

Au deux questions posées par le professeur, seules Felicia et Prudence répondirent. En même temps, elles ne laissèrent pas beaucoup de matière aux autres pour qu’ils puissent répondre quelque chose à leur tour, mais les deux camarades étaient tout de même les seules à animer ce cours. Malheureusement ou heureusement, allez savoir ! Cela ne gênait pas la préfète le moins du monde et la confortait dans son idée que parler avec Prudence lui serait sûrement profitable ne serait-ce qu’un peu. Le cours de Soins aux Créatures Magiques n’étaient pas une matière qu’elle délaissait, mais la Gryffondor en savait indéniablement plus qu’elle sur le sujet - ou avait plus d’intérêt qu’elle pour la matière. Aux yeux de Felicia, il n’y avait que ces liens triangulaires entre les trois matières qui l’intéressaient. Aussi put-elle répondre à la question sans problème que lui posa l’adulte à la suite de sa réponse. « Oui. La Solution de Force, si je me souviens bien. Avec des ongles de griffon ? » Elle avait survolé les compositions des potions au programme et la Solution de Force allait tomber cette année si elle ne se trompait pas. Elle l’avait dit non ? Tout se goupillait si bien entre ces trois matières qu’étaient les potions, les soins et la botanique que c’en était exaltant. Prudence répondit donc à la deuxième question avec une nouvelle bonne réponse.

Le professeur proposa qu’ils essaient de les nourrir eux-mêmes avec du poivre, justement, avant qu’ils ne fassent un croquis des petites bêtes. Felicia grimaça mentalement en pensant à ses piètres capacités en dessin, mais elle devrait s’en sortir avec un modèle sous les yeux. En espérant que les salamandres ne bougeraient pas autant qu’elles étaient en train de le faire dans le feu qui devait être plus que douillet pour elles. Prudence fut la première à s’avancer pour aller chercher une poignée de poivre. Cela ne surprit nullement la jaune & noir qui la suivit de peu pour ne pas rester les bras ballants. Et puis, c’était l’occasion de les voir de près, autant la saisir, non ? Elle prit une poignée de poivre donnée par l’adulte et s’approcha du brasier, non loin de Prudence. Une salamandre s’était déjà approchée de la Gryffondor et une autre ne tarda pas à s’approcher de la Poufsouffle quand elle approcha un peu sa main pleine de poivre. Ces créatures devaient bien être les seules à manger autant de poivre d’un coup. Le goût devait être abominable ! Mais ça avait l’air de leur plaire, alors pourquoi pas ?

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Salamandres

Chaque élève finissait rapidement par découvrir sa matière préférée, le domaine dans lequel il était le plus à l'aise et s'y donnait généralement à corps perdu, en essayant de ne pas négliger les autres cours pour autant. Chaque élève avait son sort préféré, son sorcier préféré, sa potion préférée et, dans le cadre du cours du professeur Armstrong, les années à venir allaient aider chaque élève à découvrir la créature qui les intéressait plus que les autres. Pour le jeune globe-trotter son intérêt s'était naturellement dirigé vers les dragons et, plus tard, vers toutes les créatures volantes mais peut-être que dans le lot d'élèves devant lui certains se prendraient d'affection pour les salamandres ? Bon d'accord elles n'étaient pas les créatures les plus terrifiantes ou impressionnantes du monde, le professeur devait bien l'avouer, mais ne revêtaient-elles pas une certaine importante pour autant ? Car chaque créature animale ou magique avait une place dans la chaîne alimentaire, une place et une utilité bien définies dans l’écosystème mondial : il en était de même pour ces créatures dont le brasier était le foyer.

Toutes les créatures n'étaient pas aussi complexes les unes autre que les autres, elles ne nécessitaient pas toutes autant de temps pour être décrites dans leur ensemble aussi Nathanael savait-il bien que ce cours-ci ne durerait plus très longtemps, et pourtant l'idée de bâcler son travail et précipiter la fin n'était pas du tout dans son intention. Lorsqu'il faisait quelque chose il ne donnait jamais moins que son maximum et, s'il ne pouvait honnêtement pas en attendre autant de ses élèves, il leur devait de leur donner l'enseignement le plus complet possible. Alors oui il faisait son maximum pour rendre ses cours attrayant en passant rapidement à la pratique pour que ces petites têtes blondes ne s'ennuient pas, mais aussi en faisant le lien avec d'autres matières comme celle des potions dans le cas présent, mais Nathanael n'était pas dupe : il suffisait d'un rien, d'un petit moment de flottement pour que l'attention de ses élèves s'envole comme autant de feuilles dans la tempête.
Il tint à féliciter la réponse correcte d'une de ses élèves, bien sûr, en la gratifiant d'un franc :

- Exactement, miss Williams.

S'il y avait bien un professeur avec lequel Nathanael devait travailler régulièrement c'était bien le maître des potions, ou la maîtresse dans le cas présent. Certes ce n'était pas le genre du jeune globe-trotter d'exploiter ses créatures mais que faire d'elles quand le temps finissait par faire son office ? Il se devait de mettre à profit chaque partie de la bête, même s''il n'appréciait pas cela, pour que cela ne se résume pas à un gâchis.
Alors que le professeur se recentrait sur la situation, souriant en voyant les timides créatures s'extirper partiellement du brasier pour aller récolter quelques délicieux grains de poivre, il piocha à son tour quelques grains tout en s'adressant à ses élèves.

- Comme nous avons un peu de temps devant nous, le temps qu'elles finissent de manger, on va passer à une partie un peu plus interactive. Si vous avez la moindre question sur ce cours, sur ces créatures ou la matière en général vous pouvez me les déposer/

C'était peut-être l'occasion de sortir des clous de son cours, de laisser ses petits camarades s'exprimer et laisser parler leur curiosité naturelle, mais c'était aussi l'occasion pour Nathan de donner la parole aux élèves au-delà d'un simple jeu de questions et de réponses auquel il s'adonnait. S'ils avaient envie de dire quelque chose, ils allaient en avoir l'occasion.

- Personne ? Toutes les questions sont les bienvenues.

Attendant une quelconque réaction de ses élèves, sans quoi il ne tarderait pas à clôturer le cours, le sportif s'avança à son tour pour laisser une salamandre récolter avidement quelques grains de poivre avant de retrouver la sécurité de son foyer.

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SCM : Salamandres

Ca y est. La cinquième année avait débutée et avec ça, l'envie déjà présente de réussir ses examens en fin d'année. Ce n'était pas là son premier cours de la journée, non, mais c'était celui qu'il attendait le plus. Tanner était un grand amoureux des animaux et bien que toujours discret en classe, cela ne l'empêchait pas d'être très attentif à ce qui se passait et se disait. Une attention qu'on pourrait croire qu'il n'avait pas quand on le voyait les yeux en l'air avec cette attitude lancinante qui laissait penser qu'il avait la tête dans les nuages. Le garçon se dirigeait vers le cours d'un bon pas, laissant derrière lui les serdaigles et autres maisons qu'il venait de dépasser. Le froid lui chatouillait les narines et lui mordait les joues, mais le brun avait décidé de ne pas y prêter attention. Fidèle à ses nouvelles résolutions, il serra un peu plus son livre contre lui et eu un léger sourire en arrivant près du lieu du cours. Bien que quelques élèves eu été déjà là, Tanner faisait parti du premier groupe a être arrivé et s'était permis de regarder autour de lui avec un intérêt qu'il arrivait mal à dissimuler. Son esprit avait été piqué d'intrigue lorsqu'il entendu quelque chose crépiter avant de relever son regard : un feu ! Quelle belle entrée en la matière. Le regard du jeune serdaigle s'était posé sur leur professeur qui était aussi en train d'admirer son œuvre, dos tourné aux apprentis sorciers. La scène ne dura pas bien longtemps et dans les minutes qui suivirent, alors que tout le monde semblait installé, le professeur prit la parole pour se présenter. Mr Amstrong. Lorsqu'ils furent invités à se rapprocher, Tanner n'hésita pas une minute et posa son regard toujours aussi faciné sur les petites salamandre au creux du feu, les regardant marcher sereinement au milieu de ces flammes. La chaleur avoisinant au moins les vingt degrès réchauffait aussi le bout du nez du garçon, ce qui fût tout aussi agréable. D'ailleurs, Tanner fût bien heureux qu'une autre élève réponde à la question du professeur : c'était bien plus simple pour le brun de rester dans ses petits souliers. Non pas par faute de savoir la réponse, mais plus par non envie d'être exposé à la classe, ne serait-ce que durant quelques secondes.
Monsieur Amstrong confirma donc bien que c'était des salamandres, mais pas d'Amazonie, ce qu'ignorait Tanner. Bien qu'il savait la différence entre différentes salamandres, il n'en avait jamais réellement vue de vivantes – sa mère détestait qu'il prenne des risques inutiles. Allez contempler une salamandre et vouloir l'approcher semblait bien trop dangereux pour cette maman un peu peureuse. Un soupir échappa des lèvres de Tanner alors que ses pensées s'étaient échappées vers sa mère et il se reconcentra de nouveau sur les faits qu'était en train d'exposer le professeur. Ils allaient vraiment devoir faire un croquis de salamandre ? Les sourcils du brun se froncèrent tandis qu'il s'imaginait déjà en train de faire quelque chose qui ne ressemblait à rien. Non pas par manque de connaissance, mais par réel manque de talent.
Ils avaient l'opportunité de s'approcher pour pouvoir se rendre compte à quoi elle ressemblait et les nourrir. Sans une seule hésitation, le serdaigle faisait parti du groupe qui s'était légèrement avancé vers le professeur et le feu en tendant la main. Un peu de poivre au creux de la main, tout cela pour les faire sortir du feu où elles évoluaient si naturellement ! Un brin d'excitation et de curiosité pouvait se lire dans son regard assombri.
S'éloignant un peu pour ne pas empiéter l'endroit où étaient déjà deux autres élèves, Tanner s'avança vers un endroit où une salamandre semblait chercher quelque chose. Se pouvait-elle qu'elle est pût sentir le poivre d'ici ? Le brun restait septique, mais ne se fit pas prier pour tendre la main, paume bien ouverte. Une petite bête rouge posa son regard sur les grains noirs, renifla un petit peu et s'avança, prudemment. Tanner retint son souffle, comme si il avait l'étrange impression qu'il allait la déranger ou pire encore, lui faire peur. Il la contempla en train d'humer le poivre avant de s'en délecter, ce qui fascina une fois de plus le serdaigle qui ne pût retenir un sourire de s'ancrer sur son visage.
Quand la salamandre retourna dans la sécurité du feu, Tanner s'était de nouveau tourner pour écouter ce qu'était en train de dire son professeur. Des questions... Est-ce que le jeune homme avait une question à poser à l'adulte...

« Combien de temps vivent-elle ? Cela dépend t-il de l'espèce ? »

Au diable la discrétion, Tanner était piqué par une plus grande envie que ça : la curiosité de toujours en savoir plus. Le brun était retourné à sa place, le regard subjugué par les flammes qui dansaient sous ses yeux, avec en son sein les salamandres qui semblaient être aux anges. Le serdaigle pourrait rester des heures à les regarder faire leurs vies, comme si il n'y avait rien de plus fascinant que cela. Comme quoi, l'attente pour que les cours de soin aux créatures magiques avait été récompensé. Il ne faisait aucun doute que Tanner allait facilement trouver sa place au sein de ce cours animé par un professeur qui semblait tout faire pour garder leur attention intacte.

lumos maxima

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Septembre 2021

Solyne avait passé un été génial. Elle avait eu bien du mal à quitter sa campagne, ses amis moldus ; la tranquillité et la joie de vivre qui y régnait. Pourtant, elle n'avait pas abandonné l'espoir de vivre une scolarité normale. Une fois de plus, elle revenait à Poudlard en se disant que cette année, tout serait différent, qu'ils passeraient une année calme et paisible, d'autant plus qu'elle était l'année des BUSEs.
La matinée commençait bien, elle avait rendez vous dans la forêt interdite avec son nouveau professeur de soins aux créatures magiques. Solyne avait une préférence pour les cours qui demandaient la manipulation de sa baguette, mais elle faisait une exception pour ce cours, qui était de loin son préféré. Elle n'obtenait pas forcément les meilleurs notes, elle avait beaucoup à apprendre sur ces animaux dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence avant son entrée à Poudlard.

C'est donc avec une certaine impatience qu'elle s'était levée, attachant ses cheveux en une queue de cheval pour descendre déjeuner avec ces camarades.

Arrivée sur les lieux de son cours elle constata que son professeur était plutôt agréable à regarder. Il se tenait à côté d'un immense feu. Solyne comprit d'elle même que leur cours allait porter sur les Salamandres. Elle avait entendu parler de ces animaux qui vivaient au contact des flammes. Cela dit, c'était la seule information qu'elle détenait.

Armée de son petit calepin elle commença alors à noter les différentes informations que les élèves donnaient à leur professeur. Elle apprit ainsi que ces petites bêtes pouvaient survivre en dehors du feu pendant seulement six heures, que leur sang avait des propriétés curatives, qu'elles se nourrissaient du feu, etc...

Le professeur proposa ensuite aux élèves de nourrir ces petites bestioles. Solyne se porta évidemment volontaire. Elle ne pouvait s'illustrer par son savoir, mais cela ne l'empêchait pas de prendre part du mieux qu'elle pouvait au cours.
Elle s'approcha donc de son professeur pour récupérer une poignée de poivre puis se dirigea vers le feu. Elle observa d'abord sa camarade Gryffondor, Prudence. Puis elle l'imita, tendant sa main vers le feu et attendit patiemment qu'une salamandre pointe le bout de son nez. Et cela ne se fit pas attendre, rapidement une petite bestiole s'approcha de la main de Solyne qui se trouva un peu moins courageuse d'un coup. Cela dit la curiosité l'emporta et elle ne bougea pas, laissant la Salamandre rouge vif s'approcher de sa main pour y recueillir le poivre. La blondinette observa le reptile avec une lueur enfantine dans les yeux.

Leur professeur leur proposa ensuite un moment afin qu'ils puissent poser leurs questions.

-Comment naissent-elles ?

Cette question la taraudait depuis le début du cours. C'était l'histoire de l’œuf et la poule. Quand un feu se déclarait, si un œuf de Salamandre ne se trouvait pas dans le feu, comment une Salamandre pouvait-elle y naître et y vivre ? Et si une Salamandre ne se trouvait pas dans ce même feu, comment cet œuf y serait arrivé ?
Peut-être tout simplement que les salamandres magiques ne pondaient pas d’œufs comme les salamandres « classiques ». Mais dans ce cas là, la question se posait tout autant.

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SCM : salamandres

Il n’y avait pas de grands mérites à obtenir des bonnes réponses dans ce cours. Felicia était bien contente d’être gratifiée par le professeur, mais ceci la confortait plus dans ses connaissances en matière de potions qu’en matière de créatures magiques. Même si ce n’était pas volontaire, elle apportait plus d’attention aux potions. La botanique et le soin aux créatures magiques en découlaient juste naturellement. Ce qui était, de ce fait, bien plus facile à réviser pour elle. C’était un gain de temps non négligeable, surtout en cette année de BUSE. La Poufsouffle n’avait pas l’intelligence inée d’un Serdaigle, mais le dur labeur d’un Poufsouffle, et c’était pour cette raison qu’elle n’arrêtait jamais de travailler ou de réviser. Chaque année, elle trouvait un nouveau moyen pour lui faire gagner du temps d’une façon ou d’une autre. Il fallait encore qu’elle vérifie l’efficacité de réviser trois matières en une, mais cela se profilait prometteur. Après tout, ça lui avait valu les gratifications d’un adulte juste à l’instant, non ? C’est que ce n’était pas si mal pour le moment.

Ce qui était mal en point, au contraire, c’était l’animation du cours. Enfin, de son côté, elle arrivait à se passionner pour ce qu’elle avait devant les yeux, mais Felicia imaginait facilement le reste de la classe prendre la moindre occasion pour bailler aux corneilles. La jeune fille se contentait de les nourrir et de prendre des notes mentales pour une possible interrogation sur les salamandres quand le professeur demanda si quelqu’un n’avait pas une quelconque question au sujet du cours. Bizarrement, ce moment qui n’inspirait jamais personne en cours avec les moldus faisait son petit effet à Poudlard. Ceux qui n’avaient jamais pris la parole commençaient à poser leur question. Pas forcément les plus pertinentes, mais la préfète n’allait pas les arrêter, bien au contraire. Peut-être que dans le lot, une question allait se retrouver être intéressante. Ou alors, dans sa réponse, le professeur se retrouvait à digresser sur quelque chose d’intéressant. Mais on pouvait toujours rêver pour certaines choses.

Felicia jeta un dernier coup d’oeil à Prudence qui n’avait pas repris la parole depuis le début du cours. Elle attendit que les questions finissent par se poser avant de poser la sienne. « Ces salamandres vous appartiennent ? » Certes, cela n’avait rien de bien folichon, mais elle prouvait ainsi qu’elle s’intéressait au cours, d’une certaine façon. Et puis, si elle avait la garantie qu’il lui serait possible de retrouver un peu de chaleur en hiver, ce n’était pas plus mal. C’est qu’on pourrait geler sur place à Poudlard parfois. Et elle supportait assez mal le froid. Ce n’était pas pour autant que la jaune & noir enviait le sort des créatures de feu. Vivre pour une durée d’environ six heures en dehors des flammes, c’était pas le plus idéal.

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