Agatha Kline
À SAVOIR Arrivé(e) le : 13/01/2017
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Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin :
Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux :
Vampire / Égo jupitérien Poste de Quidditch :
Aucun Patronus :
Une chauve-souris Epouvantard :
La solitude Matières suivies et niveau :
Points Défis :
(2000/2000) Disponible pour un RP ? :
Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ? :
Murphy / Kenneth (# ) Sujet: [EPILOGUE] "Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises" Ven 31 Mai - 21:13 JUREZ-VOUS DE DIRE TOUTE LA VÉRITÉ ?
Finn passe aux aveux
D’un geste contrôlé, je noue minutieusement la cravate autour de mon cou frêle, et me détaille dans la glace, la tête légèrement penchée. Mes chaussures sont impeccablement cirées, mes cheveux sont tirés en arrière, la veste de mon costume a été imperméabilisée au moyen de plusieurs sortilèges : je suis plutôt élégant, pour un bal auquel je ne compte pas mettre les pieds… Ce soir, j’ai d’autres projets, entre autres celui de répondre à l’appel de ma destinée. Je sors de la salle commune de Gryffondor, l’air de rien, baguette et montre en poche, et me dirige d’un pas sûr vers les étages inférieurs. On ne croise pas encore beaucoup d’élèves, tous sont affairés à se préparer, le bal n’aura pas lieu avant une bonne heure et demi… en revanche, c’est bien mon heure. Je suis pile là où je devrais me trouver à cet instant : enfin, si tout s’était passé comme prévu avec ma créature, je n’aurais pas eu à en venir à cette extrémité, mais il faut croire que tout dans cette école semble être mis à profit pour contrarier nos objectifs.
(Pour ceux qui voudraient des explications sur ce qui s'est passé : ) Spoiler: Evidemment, c’était nous . Tous les quatre. Depuis le début de l’année, et même bien avant, cela fait depuis ma première rentrée à Poudlard que je pense à ce moment… J’ai scellé moi-même les enveloppes des badges rouges que j’ai pris soin d’envoyer à chaque sang noble de l’école, afin de parvenir à différencier les plus purs d’entre eux et les traîtres à leur sang. Grâce à l’aide des plus loyaux d’entre eux - ou autres curieux - nous avions pu réunir les ingrédients nécessaires à la préparation de diverses potions que nous aurions à utiliser tout au long de notre conquête : polynectar, potion d’amnésie, de sommeil… Evidemment, je ne m’étais pas occupé de la préparation, mon niveau étant trop peu élevé : ma soeur Judith , pourtant plus jeune mais incroyablement zélée, s’en était chargée divinement bien. A l’occasion, j’avais fait appel à eux pour obtenir quelques informations : que se disait-il en réunions de préfets ? Qui soupçonnait qui, et sous quel prétexte ? Pourquoi l’hybride Swindlehurst avait-elle épinglé un badge ? J’avais aussi tenté de faire appel aux compétences de voyant de ce sale impur de Caldwell en le faisant chanter, mais puisque ce dernier ne s’était pas montré suffisamment coopératif, Judith avait concocté un poison des plus violents pour régler son compte : en le faisant atterrir dans l’assiette de sa soeur, Avalon . De mon côté, j’avais eu quelques ennuis avec Savannah, qui me collait aux basques depuis depuis l’incident sans que je ne parvienne à m’en débarrasser… et cette sale sangsue qui s’était infiltrée dans ma tête ! Elle avait vu quelque chose, je le savais pertinemment, quelque chose qui concernait nos plans. J’avais alors pris le risque de lui lancer un sortilège de faux souvenir, afin d’altérer sa mémoire et de l’empêcher de parler , mais qui s’était avéré payant. Evidemment, nous n’avions pas pu tout faire nous-mêmes, même en nous y prenant à quatre, le nom Sørensen aurait fini par ressortir à un moment ou à un autre. Alors le message sur le mur, le saccage de la bibliothèque, le match de Quidditch, la tentative d’assassinat de la Saint-Valentin, comment étions-nous parvenus à orchestrer tout ce qui s’était déroulé au cours de cette année… ? Mon grand frère Hannibal, majeur depuis le début de l’année, avait eu tout le loisir de s’exercer au sortilège de l’Imperium avec mon Grand-Père , puis une fois la trace levée, d’en faire usage sur les cibles de notre choix. Ne pouvant prendre le risque de lancer la formule au milieu du château, nous avions patiemment attendu la soirée d’Halloween à Pré-au-Lard… ainsi, Hannibal s’était dissimulé dans les toilettes, et était parvenu à ensorceler ceux qui pourraient nous être utiles, comme cette impure de Robin. Je n’avais pas mis bien longtemps avant de désigner Bonnie Elsing comme candidate idéale, agacé par ses stupides idées de traîtresse à son sang, et lui avait fait tapisser les murs . Pour ce qui était de Ethergsen… il avait tout fait lui-même . Nous avions attendu que la pièce soit déserte, et j’avais verrouillé la porte tandis que mon frère ensorcelait le bibliothécaire impur avec la baguette d’Anthea Fancourt , qu’Erin lui avait dérobée et remplacé par la sienne dans les vestiaires de Quidditch au cours d’un entraînement. Cette dernière avait bien du remarquer que sa baguette fonctionnait mal, ce qui n’était guère étonnant, puisque c’était celle de ma soeur qu’elle utilisait sans s’en rendre compte… Pour couronner le tout, Judith avait déposé dans ses affaires un minuscule badge rouge permettant d’attirer sur elle les soupçons des aurors. Ainsi, nous avions pu lui attribuer toute la responsabilité, tandis qu’Ethergsen, sous Imperium, s’était lui-même chargé de détruire le lieu de savoir sur lequel il veillait, et s’était bel et bien rendu de lui-même jusqu’au passage dans les toilettes : ayant reçu l’ordre de ne pas sortir de la chambre, qui ne possédait aucune ressource, il y était mort quelques jours plus tard, et son squelette y gisait toujours. Evidemment, nous avons du prendre certaines mesures, et parfois des punitions. Pour nous venger d’Hansel Valeska qui nous avait désobéi en refusant de nous faire parvenir les informations qui nous intéressaient, quelle cible était plus intéressante que sa jeune soeur ? Batteuse de l’équipe de Serpentard, le moyen de l’écarter semblait tout trouvé, et c’était Savannah Caldwell elle-même sous imperium qui était allée trafiquer les cognards sur nos ordres. Hélas, notre sang-de-bourbe avait pu compter sur sa chance pour s’en sortir avec si peu de blessures, alors que j’espérais au moins une paralysie à vie en ce qui la concernait. Dommage, mais ce ne serait que partie remise… Le petit Chasemane l’avait lui aussi échappé belle . Alors que nous comptions sur Ariel Dawkins pour en finir avec lui, les aurors étaient malheureusement arrivés à temps le soir de la Saint-Valentin pour empêcher son assassinat, que nous aurions envoyé comme message à tous les impurs. Patience, venait bientôt le temps de faire intervenir notre meilleure arme : ma créature. Evidemment, je dois tout à Grand-Père, grâce à qui l’année de mes dix ans, j’ai pu me procurer un oeuf de Selma et le faire rentrer en douce dans le château . Bien évidemment, il a fallu le dissimuler, jamais la salle commune de Gryffondor n’aurait pu abriter une coquille d’une telle envergure sans attirer de soupçons, c’est pourquoi la chambre des secrets s’est avérée pour moi être un lieu de choix . Cela impliquait évidemment de disparaître une heure par jour pour aller le nourrir, mais qui pouvait se formaliser de mon absence puisque je profitais des cours optionnels et des sorties à Pré-au-Lard, auxquelles je ne me rendais jamais… ? Pour moi qui parlais le Fourchelang avec fluidité depuis mon enfance, le domestiquer dans l’intérêt des Sørensen ne fut pas bien difficile , et lorsqu’il arriva à maturité, je pus lui faire emprunter la voie des égouts pour le faire parvenir jusqu’au lac. Cependant, je n’avais pas envisagé qu’il pourrait ainsi remonter jusqu’au bassin de la salle de bains des préfets si tôt, et ainsi alerter certains professeurs, qui l’avait pris en chasse… Dès le mois de Décembre, certains pièges avaient été mis en place dans tous les conduits , à base de végétaux qu’exécrait ma créature, et il m’avait fallu des mois pour parvenir à m’en débarrasser. Tout d’abord, j’avais envoyé Maxime saccager les serres afin de donner un avertissement à l’impure MacDougall , de manière à la dissuader de remettre son insupportable nez dans nos affaires, puis nous avions entrepris de désintoxiquer les tuyaux : ainsi, mon serpent pouvait de nouveau y circuler en Mars, lorsque j’estimais qu’il était bon de passer à l’action, malgré le climat tendu et les interrogatoires en cours qui nous visaient clairement. Rachael, ma fidèle amie, avait été renvoyée à cause des maladresses qu'elle avait laissé échapper vis à vis de notre cause... mais nous nous tenions toujours droits, malgré son départ. Je la regrettais néanmoins. Evidemment, alors que je pensais passer à l’action le soir de la Saint-Valentin , lors d’une soirée à l’initiative de laquelle j’étais, c’était en prévenant les autres badges rouges que j’avais pris conscience que nous abritions un traître dans nos rangs. Ce report m’avait tout d’abord agacé, mais je m’étais résolu à attendre une meilleure occasion… Grâce à l’ongle de Winslow récupéré par Candice, c’était moi qui avait pris l’apparence du professeur , que Phoenix occupait pendant que je préparais le terrain, en organisant cet entraînement piégé. Evidemment, je n’aurais pas pu ensorceler la porte seul, alors mon frère Hannibal était venu me prêter main forte avant que ne débarquent les premiers élèves, et nous nous étions réfugiés ensuite aux toilettes pour que je puisse rapidement changer de vêtements. L’opération était une réussite, puisque j’avais rassemblé un nombre record d’impurs, mais à nouveau il avait fallu que le personnel s’en mêle… J’avais même laissé Erin y participer : même si ma créature avait pour ordre de ne pas s’en prendre à elle, elle n’avait de toute manière aucune conscience du danger et était animée par la simple envie de se distraire au beau milieu d’un massacre sanguinaire. Et malheureusement, c’était ma créature qui y avait perdu la vie, malgré tous les dommages qu’elle avait infligées … Quelque part, je l’avais reçu comme un pincement au coeur. Evidemment, je m’étais rendu à l’infirmerie quelques fois depuis les évènements de la salle de duel : en m’arrangeant pour glisser de la potion de sommeil dans le bouillon du dîner, je m’assurais que tout le monde soit endormi pour m’infiltrer discrètement . Si nous en étions là, c’était aussi parce que nous avions pu compter sur Grand-Père, et sur son influence au ministère. Ayant recontacté quelques vieilles connaissances avec lesquelles nous partagions des « affinités », il avait permis à un médecin aux idées semblables aux nôtres d’intégrer l’équipe des médicomages qui seraient envoyées à Poudlard pour traiter les blessés… Le but était pourtant bien simple, il s’agissait de retarder la guérison de tous les impurs qui avaient été empoisonnés afin de s’assurer qu’ils ne sortent pas de l’infirmerie . C’était là-bas qu’ils auraient du se trouver ce soir, et j’aurais pris un malin plaisir à leur régler définitivement leur compte à tous, une fois les sangs nobles sortis de là, mais la couverture de notre agent avait sauté : Grand-Père avait pris ses dispositions en lui fournissant du poison pour en finir rapidement en cas d’échec, et nous étions soulagés d’apprendre que notre complice n’avait pas hésité avant de le consommer. De mon côté, j’avais d’autres soucis en tête… le cas Aisling Shepherd, notamment. Cette petite fouine avait attiré mon attention lors de la publication de son premier article , et c’était à compter de ce moment-là que j’avais commencé à la suivre : je n’aimais pas trop l’idée d’une chasse aux sorcières. Et je découvrais que cette demoiselle s’intéressait d’un peu trop près aux créatures magiques… Alors aidé d’Hannibal et Judith, nous l’avions tout simplement emmenée dans la chambre des secrets, l’avions forcée à écrire ce second article accusant le professeur Armstrong au moyen de l’Imperium afin de ruiner sa crédibilité, et l’avions publié en son nom avant de trafiquer sa mémoire et de la relâcher . Quel dommage… si elle n’avait pas attiré notre attention dès le début en se faisant remarquer, elle aurait probablement pu nous mettre en très grande difficulté. Et ce soir, il était temps d’en finir : je n’étais pas censé aller jusqu’à cette extrémité, seulement si ma bête échouait à dissuader les impurs de revenir à Poudlard. Mais force était de constater qu’ils étaient toujours là, et se sentaient toujours les bienvenus malgré mes trop nombreux avertissements… alors ils ne pourraient pas se plaindre de ne pas avoir été prévenus. Je rêvais depuis trop longtemps de cette société qui valoriserait les sorciers, qui nous rendrait notre honneur perdu, nous attribuerait un statut de choix : nous y aurions droit, à cette société magique, qui ferait primer le droit sorcier sur celui de n’importe qui, et nous permettrait d’exploiter notre potentiel au mieux. Nous permettrions à la magie de devenir un vecteur politique apte à diriger le monde, et si pour cela il fallait épurer toute l’école, alors j’étais prêt à réaliser ce sacrifice. Après tout, je me savais malade, ma vie serait sans doute courte, alors la consacrer à cette lutte ne me paraissait pas démesuré. Cette fois, je ne pouvais plus me limiter à attaquer un périmètre restreint, comme la salle de duels, ou l'infirmerie... c'était le château tout entier, que je prenais pour cible.
L’heure est venue. Je consulte à nouveau ma montre, et la range dans ma poche. Normalement, mes frères et soeurs sont à leurs postes :
Hannibal est en entretien avec le professeur Wollfhart afin de s’assurer un alibi,
Judith nous attend avec ses potions du côté des toilettes en attendant que nous l’y rejoignons, et
Erin … se trouve normalement dans les étages supérieurs pour y lancer la marque des Ténèbres : il faut que tout le monde la voie. Elle aura certainement l’intention de s’amuser un peu, au vu de l’étendue de toute l’inconscience dont elle sait faire preuve. J’ai sommé mon frère de lui appliquer quelques runes protectrices à son insu, étant donné que les choses risquent de facilement déraper, et j’ose espérer qu’elle ne prendra pas de risque inutile si elle se trouve en mauvaise posture. Dans le cas où nous serions interrogés au véritasérum, j’ai fait en sorte qu’elle soit la moins informée possible, puisqu’elle est la plus susceptible de nous compromettre : elle ne me le pardonnera sans doute pas, mais au vu de l’enjeu de ce soir, je suis certain d’avoir pris la bonne décision.
Phoenix est en sécurité elle aussi, puisqu’elle est au courant de tout et m’a aidé du mieux qu’elle l’a pu, je me suis assuré qu’elle soit déjà dehors. Quant à
Alexis … je ne sais pas encore. Ai-je réussi à la convaincre de quitter le château et de gagner Pré-au-Lard ? Ses opinions ont l’air partagées, alors je ne serais pas surpris qu’elle ait décidé de ne pas m’écouter, mais je crois encore en elle. Elle a du potentiel, et je ne peux me faire à l’idée qu’elle ait décidé de le gâcher en restant avec les sangs de bourbes.
Je prends alors place dans un recoin des couloirs du deuxième étage, désert puisque tout le monde est affairé à se préparer. Il n’y aura pas de bal ce soir, mais ça personne ne le sait encore, puisque c’est moi qui m’apprête à faire en sorte de mettre fin aux festivités avant même qu’elles n’aient commencé : je sors ma montre de ma poche. Ce n’est pas une montre ordinaire, même si on dirait un vieil objet trouvé au rabais chez un antiquaire : c’est un réceptacle, abritant un sortilège très puissant, confié par mon Grand-Père. N’étant pas capable de jeter un Feudeymon à mon âge, c’est mon aïeul qui s’est chargé de l’emprisonner dans cette relique, et il ne me reste ainsi plus qu’à l’activer au moyen d'une incantation. Je caresse du doigt les inscriptions qui figurent dessus : «
Det mest velstående treet, hvorfra er født de brennende sønner ». Je sais ce que cela signifie, Grand-Père me l’a longtemps expliqué, tout en me rappelant quel était mon rôle. Etant contraint de laisser ma montre auprès du feu durant cinq jours et cinq nuits pour entretenir le sortilège, j’avais constaté avec effroi un matin que l’on me l’avait dérobée.. Heureusement, Phoenix était parvenue à la récupérer en fouillant dans les affaires des filles, parmi celles d’une cinquième année certainement trop curieuse. Je grimace en imaginant ce qu’un objet pareil pourrait faire entre des mains ignorantes…
Ma main tremble un peu, je l’avoue, je sais que c’est une lourde tâche… et qui plus est, dangereuse. Mais c’est ma destinée, alors je l’épouse sans hésiter. Je fais trois pas en arrière, tandis que les battements de mon coeur s’accélèrent, et je pense à mon frère, à mes soeurs, au reste de ma famille, à mes amies. «
Sønnen gir opp, for å la verden bli gjenfødt » lancé-je alors à haute voix en réponse, baguette en main, en m’écartant de quelques mètres de la montre, qui se réduisit en cendres presque aussitôt. Une déflagration survient ensuite, et je suis projeté un peu plus loin, un peu sonné ; je ne perds pas mon temps, et me relève, malgré la douleur. Je n’ai pas besoin de me retourner pour prendre conscience qu’un feu ardent est en train de ravager le couloir, et je n’ai que peu de temps avant de procéder à la suite : gagner les toilettes des garçons au plus vite pour y rejoindre mes frères et soeurs. Je me mets alors à courir dans les couloirs, et monte les escaliers à grandes enjambées, il est temps de me débarrasser des dernières preuves susceptibles de nous compromettre, surtout de celle qui pourrait définitivement nous incriminer : notre mémoire.
code by bat'phanie
Hors-jeu : Petite mention spéciale à Artemisia qui a découvert le pot-aux-roses la première, puis à Prudence qui a enquêté comme une dingue pour trouver ce qu’était la créature dès le mois d’Octobre (comme promis => clique ) Merci à tous d’avoir participé et joué le jeu, et au staff de m’avoir aidé à mettre le bazar.