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[ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde...
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyVen 8 Juin - 18:30

Soir du bal de fin d’année. En général, Astride aimait beaucoup cette soirée, enfin, elle aimait la passer dans la salle commune à se goinfrer de sucreries tout en ayant fait un bref passage pour écouter le discours de fin d’année formulé par la directrice et être sure de bien retenir le nombre de points obtenus par chaque maison et notamment la sienne. La jeune fille avait l’esprit de compétition et était plus que fière de ses couleurs, elle se faisait donc un devoir de les aider à gagner des points et une dernière place pour les poufsouffles équivalait à un échec pour elle. Cette année, elle avait fait perdre un certain nombre de points à cause de ses bêtises et elle ne donnait pas cher de sa peau si sa maison ne se retrouvait pas bien positionnée à cause de ça. Astride avait légèrement tendance à faire une montagne de pas grand-chose, après tout, ce n’était pas parce qu’elle avait perdu un point ou deux qu’elle allait forcément faire perdre sa maison et que l’ensemble des poufsouffles allaient lui tomber dessus à bras raccourci pour la lyncher. Elle aurait bien des échos de la soirée lorsqu’elle se retrouverait demain dans le Poudlard Express. La jeune fille avait plus que hâte d’y être, elle allait pouvoir rentrer chez papa et maman, oublier cette année plus que catastrophique et passer des vacances très agréables pendant lesquelles elle verrait sa meilleure amie et pourrait se plonger tant qu’elle voulait dans ses bouquins de sixième année pour prendre un peu d’avance sur son programme. A la rentrée, tout le monde la traiterait de cinglée et elle reprendrait ni vu ni connu sa place d’intello et passerait toutes ses journées à la bibliothèque. Cette fois-ci, elle n’avait pas du tout l’intention d’en sortir ne serait-ce qu’une seule fois, à chaque fois, elle avait fait des bêtises et elle les regrettait toutes amèrement. L’année prochaine serait donc un nouveau départ pour elle et en attendant, elle allait simplement se faire oublier. Elle avait envoyé un hibou à Hecate pour al prévenir qu’elle n’assisterait pas au bal de fin d’année, ce qui n’avait pas dû lui sembler si étrange que ça compte tenu des événements du bal d’Halloween et de l’affection qu’Astride portait à ce genre de soirées en général. Jamais elle ne soupçonnerait qu’elle voulait simplement éviter Enzo… Ah non, même son prénom était de trop, elle ne voulait pas le voir, que personne ne le mentionne dans une conversation et surtout qu’il quitte cette école le plus rapidement possible. Elle avait tout de même la chance dans son malheur d’être tombée sur un septième année, elle ne le reverrait plus jamais après ce soir et ne pouvait que s’en réjouir. Le mieux pour elle aurait été de rester dans son dortoir à lire un bouquin comme elle avait l’habitude de le faire, mais elle avait besoin de faire le tour du château une dernière fois. Elle aurait la chance de le trouver désert puisque tout le monde ou presque était déjà à la soirée de fin d’année, elle aurait donc tout le loisir de pouvoir s’attarder sur des micro détails et peut-être même de passer ses doigts sur les reliures de livres de la bibliothèque. Astride ne savait pas vraiment comment elle devait prendre cette fin d’année finalement, d’un côté c’était un réel soulagement, la fin du cauchemar en quelques sortes, mais de l’autre, elle appréhendait de recevoir les résultats de ses examens, elle était absolument incapable de s’autoévaluer et ne prendrait pas le risque de le faire au risque d’être vraiment très pessimiste. Finalement, quoi qu’il puisse se passer cet été, elle espérait avant tout pouvoir oublier et surtout avoir les résultats qu’elle espérait au moins ils lui prouveraient qu’elle n’avait pas vraiment tout foiré et que malgré les mauvais choix qu’elle avait fait, elle était restée elle-même, un petit rat de la bibliothèque beaucoup plus doué avec les livres qu’avec les gens.

C’est sur ces pensées plus ou moins positives qu’Astride s’engouffra dans un énième couloir de l’école situé au troisième étage. Comme prévu, elle était complétement seule et appréciait cette solitude retrouvée. Elle pouvait penser ce qu’elle voulait comme elle le voulait sans que personne ne la dérange. Et la jeune fille en avait besoin. Elle ne put s’empêcher de pénétrer dans une des salles inutilisées de l’école. C’était là qu’elle retrouvait sa meilleure amie parfois, c’était un endroit très peu fréquenté et il leur permettait généralement d’avoir une petite conversation sans qu’elles soient obligées de s’interrompre toutes les trente secondes pour vérifier que personne ne les reconnaisse. Sauf que cette fois-ci, il y avait déjà quelqu’un à l’intérieur lorsqu’elle pénétra dans la salle. Il était de dos mais elle le reconnut tout de suite… Enzo. C’était vraiment la dernière personne qu’elle avait envie de voir. La porte venait de se refermer derrière elle mais elle n’avait pas fait de bruit et il ne s’était pas retourné. La jeune fille eut donc le réflexe de faire immédiatement demi-tour, mais son ange gardien avait dû s’enfuir quelque part puisque la poignée tourna à vide, l’empêchant de prendre la fuite. La poufsouffle s’acharna pendant quelques secondes, pestant pour elle-même, mais la porte ne s’ouvrait pas et elle finit par abandonner la partie, se tournant à nouveau vers le jeune homme ou plutôt vers son dos, sans trop savoir quoi dire. Elle dut se racler la gorge pour attirer son attention avant de prendre la parole, la voix légèrement tremblotante bien malgré elle.

« Hmm… Salut Enzo. »


La jeune fille croisait et décroisait ses doigts sans pouvoir s’en empêcher, elle était en plein débat intérieur. Pourquoi n’était-il pas avec les autres à la soirée ? Et pourquoi justement dans cette salle ? Et cette fichue porte qui refusait de s’ouvrir… Ça sentait mauvais, vraiment très mauvais.


Dernière édition par Astride Whitby le Jeu 5 Juil - 22:17, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyDim 17 Juin - 12:52

Tous sont en train de se préparer, de s'habiller et se critiquer sur leur tenues. Le dortoir est en pleine effervescence avec le bal de fin d'année. Si tout allait bien pour moi, je serais aussi en train de me demander si je porte, ou pas, le noeud papillon avec cette chemise, et voir si le pantalon est du même noir que ma veste. Mais tout ne va pas bien, je suis malade, enfin c'est ce que je raconte à mes amis de toute maison, qui veulent me trainer au bal. Après tout je les comprend, c'est mon dernier bal à Poudlard, le dernier soir en tant qu'élève de la célèbre école de sorcellerie et sans doute la dernière fois où je verrai quelqu'une de mes connaissances. Enfin, je les verrai demain, dans le train, mais ça ne serait pas pareil. Là, au rez-de-chaussé, ça serait la fête, le temps des rires, des câlins, des disputes, des larmes … beaucoup d'entre nous ne reviendrons pas à la rentrée. On se retrouverai à l'université, si tant est que je sois admis. Ce petit détails me travaillait, je n'avais pas beaucoup eut de bonne notes durant l'année mais j'avais bossé comme un malade pour les examens de fins d'année. Si je redouble, ça ne serait que torture. En fait, le véritable motif de mon esquive du bal, c'est simplement que je ne veux pas croiser le regard de quelques personne. Surtout Fabrice, qui n'a pas pu inviter la dame de ses rêves par ma faute. En fait, le plus perturbant est ce que j'ai vécu il y'a quelques jours, dans la salle commune. Lieu où j'évite d'ailleurs de mettre les pieds. À chaque fois que je la traverse, je ressens cette tension qu'il y avait la fois où.... ahem, la fois où j'ai eu cette histoire avec cette fille. Fille que j'évite soigneusement depuis, au passage. J'arrive à ne pas la croiser, la dernière fois que je l'ai vu, c'était à la sortie de l'infirmerie, après qu'on nous ai désenvoutés. Je m'en souvient comme si c'était hier, de ce moment, après le match de Quidditch. Après l'euphorie de rapport, la fuite dans le dortoir des garçons, la préparation en vitesse des sacs pour partir. Mais pourquoi avions-nous voulus partir ? C'était stupide, mais au moins maintenant je sais ce que c'est d'être amoureux. Enfin non, ça ne peut pas être comme ça. Mes mères s'aiment et ça n'est pas pour autant qu'elles sont comme moi et elle l'autre soir. Jamais elles n'auraient voulu s'enfuir pour éviter à rendre des comptes à quiconque. Quand on nous à trouvés, à descendre en vitesse les escalier, de suite nos amis se sont rendu compte que quelque chose n'allait pas. Il ne leur à pas fallut de temps pour comprendre que nous avions avalé bien trop de philtre d'amour pour être « normal ». Heureusement, ils n'étaient pas nombreux, cette histoire n'a pas vraiment traversé le château, vu que les professeur ont fait très vite leur devoir. Enfin si, l'histoire de notre amourette à traversé le Château depuis le sommet de la tour d'astronomie au cahots, mais rien de charnel n'a été deviné. Personne ne se doute, à ce jour et à jamais, de ce qu'il s'est passé sur la table en chêne de la salle commune. Tant mieux, je préfère aussi l'oublier. En tant qu'homme, j'en garde un bon souvenir, même si j'ai honte de moi. J'arrive à avoir des remord, même si ça n'était pas du tout ma première fois.
Avant de culpabiliser plus, je me regarde dans le miroir. Elliott n'est pas loin, à se préparer pour le bal. Je sais pas, je le trouve un peu changé, moins religieux, plus ouvert même. Non pas qu'il ne l'était pas avant, mais je sais que j'aurai moins de mal maintenant à lui parler de la partie avec Astride qu'avant. Oui, je comptais lui en faire part, il faut que je me vide. Depuis, un profond mal être me ronge, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur le pourquoi. Depuis ce jour, j'ai réussi à parler avec une fille presque inconnue sans trop de problème, elle en était la première surprise. Cette fille à du coup essuyé le 1er râteau de je met depuis 2 ans. Elle m'a demandé de l'accompagner au bal … elle a beau être jolie, gentille et assez supportable, non, il ne faut pas pousser.

- Tu es bien beau, dis-je alors que mon ami quittait la pièce pour rejoindre les autres dans la salle commune.

Je suis simplement vêtu d'un jean et d'un marcel, comme un dit chez moi, blanc. Il fait chaud ce soir, plutôt lourd. Alors que le dortoir est vide et que l'heure annonce que le bal à commencé depuis bien 10 minutes, je descend et m'arrête devant l'âtre de la cheminé froide. Le feu est éteint, logique, il fait bon et personne n'est là. Le château est bien calme. La salle de bal doit l'être beaucoup moins. J'ai vu beaucoup de filles s'apprêter, presque toute. J'avais vu Sasha partir avec sa discression habituelle avant l'heure, sans doute à la recherche d'un coin trenquille. L'idée de la chercher pour profiter de sa silencieuse compagnie m'effleure. Ça serait toujours bien mieux que d'être seul à ruminer. Même si je ne décroche pas un mot avec elle, c'est toujours plus agréable. Où peut-elle bien être ? Je la cherche dans les endroits qu'elle fréquente, même si je ne connais pas toute ses cachettes. Les trois quarts, je les ai trouvé par hasard, ou alors elle me les a montré d'elle même. Enfin ça, c'était un dixième de ses planques. Les toilettes des filles, au second, personne à part la célèbre mimi. Je ne reste pas très longtemps dans les parage, cette fillettes me donne de l'urticaire. À peine ai-je eu le dos tourné que j'entends un sombre grognement. Elle n'aime décidément pas ma visite. Je remonte, pourquoi Sasha ne serait-elle pas dans une de ses vieille salle de classe ? Après tout, je l'y ai déjà trouvé plus d'une fois, assise sur ses genoux, à je en sais quoi faire. La porte de la 1er salle est ouverte, une fenêtre aussi. Il fait assez sombre et je ne distingue rien. Personne. Pourquoi ne pas rester là? me dis-je en avançant vers la vieille estrade. Après tout, je me suis habitué à la solitude … Je n'aime pas spécialement ça mais, je n'ai pas trop le choix.

« Ahem...»

La voix dans mon dos me fit sursauté. Ce simple raclement de gorge ne me dis rien qui vaille. Jamais Sasha n'aurait fait ça, surtout pas avec moi. Elle n'en à pas besoin avec moi. Avant que je n'ai eu le temps de me retourner, la voix continue.

« Hmm… Salut Enzo. »

Je reconnais ce graint délicat, c'est elle, cette fille avec qui j'ai eu quelques … approches physique, l'autre jour. Astride. Je me retourne et la vois. Elle me semble stressé et sa panique se transmet à moi par je ne sais quel moyen. J'ai la gorge sèche et les mains qui tremble. J'aurai tellement voulu ne pas la recroiser avant de quitter le château, mais pourquoi maintenant ? Pourquoi n'est elle pas avec ses stupides amis à ce stupide bal ?!

- Euh … Je … Salut Astride.

Rien de mieux, pathétique. Je suis vraiment pathétique. Je cherche le moyen de la laisser là, de m'enfuir. A grand pas, je passe devant elle et arrive devant la porte. Je la trouve fermée, pas moyen de tourner la poignet. Mais pourquoi moi, pourquoi maintenant ? Elle veut me pieger ou quoi ? Peut être que sous ses airs faussement ingénus elle est … rien que d'y penser les poils se dressent sur mes bras.

- Tu … tu as fermé la porte ?

Comment aurait-elle put ? Elle m'evite autant que moi je le fais, la situation doit être aussi inconfortable pour elle. Comment ai-je pus penser qu'elle m'aurait bloqué ici de son plein gré. Vu son visage, elle est autant désireuse que moi de trouver une sortie...

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMar 19 Juin - 22:20

La jeune fille ne savait plus vraiment où se mettre. Que devait-elle faire ? Croiser les mains derrière son dos pour passer pour une véritable sainte nitouche ? Non, c’était justement ça le problème, Enzo avait vu une facette de sa personnalité qu’elle-même ignorait et aurait préféré découvrir seulement une dizaine d’année plus tard. Astride n’avait jamais été spécialement pudique, elle pouvait se montrer assez réservée, comme elle pouvait être bavarde et exubérante avec les personnes qu’elle connaissait le mieux. Seulement, jamais elle n’aurait pu imaginer avoir un tel comportement avec ce garçon. Le philtre d’amour aurait dû avoir un effet limité, avec perte de mémoire à la clé, mais elle se souvenait malheureusement de tout, dans ses moindres détails. Elle ne savait pas si c’était le cas de son camarade. Un face à face aurait été beaucoup trop douloureux à supporter mais maintenant, elle n’avait plus vraiment le choix. Sauf que les minutes semblaient beaucoup plus longues que d’habitude, la réaction d’Enzo se faisait attendre, ne pouvait-il pas agir ? Se retourner ? Ou au moins lui adresser deux ou trois mots ? La jeune fille se sentait de plus en plus mal à l’aise et elle ressentit presque comme un soulagement les premières paroles de son ami, si on pouvait le considérer comme tel, pourtant, elles n’avaient rien de particulièrement encourageantes ou rassurantes.

« Euh … Je … Salut Astride. »


Bon, c’était sûrement bien de se rendre compte tout de suite qu’elle n’était pas la seule à être mal à l’aise. Seulement… Elle aurait vraiment beaucoup aimé que cette poignée fonctionne à nouveau pour qu’elle puisse l’actionner à nouveau et se retrouver rapidement au grand air. Pour le moment, ça allait encore, mais elle avait tout de même légèrement l’impression d’étouffer et de là à ce qu’elle se mette à suffoquer, il n’y avait qu’un pas. Pourtant, Astride n’avait jamais été claustrophobe et ne le serait sûrement jamais. Elle se fichait des petits espaces fermés du moment qu’elle avait un peu d’air, préférait largement prendre l’ascenseur plutôt que devoir se coltiner une ribambelle de marches qui l’épuiseraient à coup sûr. Le sport avait toujours été quelque chose de complétement inaccessible pour la poufsouffle, elle ne parvenait pas à comprendre comment on pouvait aimer se dépenser physiquement, se retrouver en sueur et avoir des crampes partout le lendemain au réveil. Même les victoires et l’esprit de compétition ne la motivait pas sur ce coup-là. Pourtant, il était vrai qu’elle adorait être la meilleure, se placer au-dessus des autres lorsqu’elle s’en sentait capable, viser l’excellence dans tout ce qu’elle faisait. Mais pour le coup, c’était très différent. Elle ne pouvait pas envisager de pratiquer un sport quel qu’il soit. La natation, avec tout le chlore qui lui piquait les yeux et les mouvements répétitifs à effectuer avait tout de suite été rayé de sa liste, l’équitation n’était pas envisageable non plus puisqu’il aurait fallu combiner son dégout des animaux avec sa haine pour le sport. Si elle avait voulu faire de la danse ou de la gymnastique il aurait inévitablement fallu qu’elle soit un minimum gracieuse ou souple et elle était loin de l’être. Elle aurait pu énumérer de la même manière tout un tas d’autres disciplines, mais de toute façon, elle ne trouverait jamais chaussure à son pied. Elle ne comprenait toujours pas par quel miracle elle avait décidé de continuer le quidditch après s’être rendue compte qu’elle était aussi nulle pour les sports sorciers que les sports moldus. Mais ça avait peu d’importance puisque l’année venait de prendre fin et que plus jamais, elle ne prendrait la peine de remonter sur un balai, c’était bien trop compliqué. Tous ses efforts pour une note qu’elle appréhendait un maximum…

« Je… Tu… Enfin… Tu n’es pas au bal. »


Astride avait tout de même mis un certain temps avant de réaliser qu’elle devait peut-être reprendre la parole à son tour. Les secondes de silence ne lui avaient pas paru si longues que ça puisqu’elle était bien trop occupée à se dire qu’elle avait trouvé quelque chose pour laquelle elle était vraiment très nulle… Seulement, attendre tout ce temps pour une réponse aussi minable, c’était un peu ridicule. Ils étaient décidément très bien partis pour avoir une conversation absolument passionnante. En plus d’avoir prononcé trois mots à la vitesse d’un escargot, elle avait fait un simple constat que n’importe quel imbécile aurait eu la possibilité de faire à sa place. Si Enzo était en face d’elle à ce moment précis, c’était inévitablement parce qu’il avait choisi de ne pas se rendre au bal de fin d’année qui avait lieu au rez-de-chaussée. La raison ? Elle était bien trop évidente pour qu’Astride souhaite l’envisager. Il était tout de même étrange qu’ils décident d’un seul coup de sécher leur soirée de fin d’année alors que leurs amis seraient présents et qu’en plus leur maison était à l’honneur. La poufsouffle n’aurait jamais eu l’idée en temps normal d’aller faire un tour dans le château en solitaire alors qu’elle pouvait profiter de ses derniers instants avec ses amis. Mais ce n’était pas une fin d’année ordinaire, toute son année avait été étrange et elle n’avait pas eu l’impression d’avoir vraiment de répit contrairement à ce qu’elle avait pu imaginer en premier lieu. Après chaque connerie, elle se disait que c’était la dernière, qu’elle allait redevenir la gentille petite fille sage accro à ses livres qu’elle avait toujours connue. Et non, il fallait qu’elle reparte sur quelque chose d’encore plus énorme et dangereux. Au moins, après ce qu’il s’était passé avec Enzo, elle ne courrait plus grand risque. Elle avait atteint la limite de l’imaginable et n’était d’ailleurs toujours pas convaincue qu’elle n’était pas tout simplement en train de vivre un affreux cauchemar un peu plus long que les autres.

« Tu … tu as fermé la porte. »


Bah au moins, niveau affirmations foireuses, ils se complétaient assez bien. Astride n’était pas assez idiote pour ne pas constater d’elle-même que cette fichue porte était toujours bien fermée derrière elle. Elle avait essayé de la rouvrir sans succès et pensait même voir un visage moqueur s’afficher sur le bois. Etait-ce réellement le fruit du hasard ? Peu d’élèves avaient eu vent de leur amourette et aucun ne savait pour ce qu’il s’était réellement produit en ce jour de match, ils avaient eu la présence d’esprit de remettre leurs vêtements et c’est dans une tenue correcte qu’ils avaient accueillis leurs camarades de maison. Bon, évidemment leur petite histoire avait fait sourire et Astride faisait mine d’en rire avec les autres. Au fond, elle avait simplement envie de hurler qu’ils ne comprenaient rien à rien et qu’ils devaient simplement la laisser tranquille. Seulement, ce n’était pas tout à fait possible. Elle tenait à ce que personne ne soit au courant, pas même Hecate. Elle avait trop honte de ce qu’elle avait fait ce soir-là pour pouvoir imaginer raconter de vive voix ce genre de chose. En général, lorsqu’un problème trop grave et pas du tout à sa portée venait se mettre en travers du chemin, elle se tournait automatiquement vers sa maman. Sauf que là, quelque chose coinçait, elle n’était pas sûre que sa génitrice ne décide pas de prendre le premier train pour venir la récupérer immédiatement et lui passer un savon devant l’école toute entière. Et puis même sans ça, ce n’était pas le genre de choses qu’on devait raconter à sa mère, si ? En réalité, elle n’en savait rien. La question ne s’était jamais posé. Elle devait avoir un premier baiser normal et non pas se retrouver à embrasser un inconnu en étant habillé comme une prostituée. Elle n’avait pas non plus imaginé qu’elle enchainerait consécutivement premier baiser et première fois, et donc dans sa tête, il lui restait des années pour se faire à cette idée. Sauf que le destin en avait décidé autrement. Quelle année pourrie, vraiment ! Le mauvais sort c’était acharné sur elle et apparemment, il continuait.

« Elle est bloquée. »
affirma-t-elle avec beaucoup trop de conviction. « J’ai déjà essayé de sor… De l’ouvrir. »

Ça ne servait à rien d’essayer de cacher qu’elle avait essayé de sortir à la seconde même où elle était entrée, mais Astride devait bien reconnaitre qu’elle n’avait pas fait preuve d’un tact édifiant sur ce coup-là. Son rattrapage foireux ne trompait pas. De toute façon, aucun des deux poufsouffles ne semblait être à l’aise. A quel étage étaient-ils ? Il y avait encore l’option passer par la fenêtre…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMar 26 Juin - 14:59

« Elle est bloquée. J’ai déjà essayé de sor… De l’ouvrir. »

Je reste figé face à la porte, légèrement plus tendu que le moment passé. Bloqué. Nous sommes bien bloqués à l'intérieur de cette vieille salle poussiéreuse. D'ailleurs, ma tentative de fuite ne fut pas la première. Même si Astride s'est rattrapé dans sa phrase, j'ai bien compris qu'avant que je m'aperçoive de sa présence ici, elle avait essayé de m'éviter. Après tout elle a eu raison de vouloir partir, j'aurai tout donné pour ne pas avoir à vivre cette confrontation.

- Ah d'accord …

Je ne vois ce que j'aurai pu répondre de mieux. De toute façon, ce sont les seuls mots que mon cerveau à trouvé pour être polis. Il fallait bien que je lui réponde non ? Ne serait-ce que par politesse. Remarque, j'aurai très bien pu me murer dans le silence, me retourner et partir m'installer tout seul dans mon coin. Tout seul comme ça j'aurai pu chercher, et trouver, un moyen de sortir. Appeler à l'aide serait une bonne idée mais comment ? J'ai laissé ma baguette dans ma cape qui elle est gentiment posée sur mon lit.

- Tu … fis-je en me retournant enfin face à Astride. Tu aurais pas ta baguette par hasard …?

Maintenant que je me trouve entre elle et la porte fermée, je prend conscience de la situation. Nous somme en tête à tête, comme la dernière fois, mais pas du tout dans le même état d'esprit. Je croise son regard et y vois la même détresse qui doit vagabonder dans mes yeux. L'envie de sauter par la fenêtre effleure sans aucun doute son esprit. J'ai envie de fuir. C'est trop oppressant. Et le pire, c'est que la première chose que je voudrais faire, c'est lui demander comment elle à trouvée notre nuit. En tant qu'homme j'éprouve le besoin.
#Abruti. Mais t'es con ou quoi, comme si c'était le moment ! Et puis même ...#
Gifle mentale. Dans un sens, revoir mon orgueil de mâle revenir me fait plaisir mais non, pas avec elle, pas comme ça, pas maintenant. Pas du tout même ! Ça la tuerai sur place, et puis moi jamais je pourrai le lui demander. Ma langue ne répond plus, elle refuse de dire quoi que ce soit. C'est déjà bien que j'ai pu lui poser la question. Mais pourquoi ces foutu architecte, si tant est qu'il y en ai eu, n'ont pas fait de sortie de secours ? Ou au moins une porte pour aller de salle en salle, comme dans les classe de primaire ou de collège de base ! C'est pas sorcier de penser à ça non ? Enfin moi j'en sais rien, mais ça éviterai ce genre de situation … Seul moyen de sortir si Astride n'est pas non plus en possession de sa baguette, la fenêtre. Mais là non plus, ça serait stupide, nous sommes au troisième étage et même si à ce moment là je donnerai tout pour être ailleurs, j'ai quand même pas envie de mourir. Après tout, la seule chose que j'ai faite, c'est être très intime avec une jeune de ma maison sous le coup du philtre d'amour. Je peux pas vraiment m'en vouloir, je n'étais pas au contrôle. Et puis, je n'ai pas vraiment de regret, elle est jolie la miss Whitby …
Gifle mentale, seconde.
Concrètement, je ne vois pas pourquoi je réagis aussi fortement. Je bloque face à elle alors qu'avant, croiser une ex ne me faisait pas bouger un poil. Je suis pas un Don Juan mais jamais mes relations n'ont eu ce genre d'histoire. Il va falloir que j'en parle. Jamais je ne pourrais garder ça pour moi. Elliott aura un topo cet été, quand nous serons tranquilles sous la tente. Je pense que cette histoire devrait rester entre Astride et moi mais je ne peux pas tout garder. Dois-je le dire à la demoiselle ? Ça va sans doute la faire paniquer mais je préfère jouer cartes sur table. C'est peut être un peu rapide, mais je ne vois pas comment attaquer le sujet autrement.

- Je … je sais pas toi mais moi, cette situation m'est perturbante … commençai-je sans trop savoir comment continuer. Il … je préfère te le dire, je vais sans doute en … ahem … me confier à mon meilleur ami. 

C'était dit. J'avais besoin de le lui dire, de l'avertir, et ce même si sa prochaine réaction sera une crise de larme ou de nerf, comme quoi tout ça devrait rester simplement entre nous points barre. Ça serait une réaction normale, mais je ne peux pas le garder pour moi. C'est trop lourd à porter, et Elliott est de toute confiance. Je sais que les deux se connaissent plutôt bien, mais jamais il ne porterai de jugement sur Astride pour ça. Surtout que nous étions sous l'emprise du philtre, donc pas vraiment nous même. Pas du tout nous même à vrai dire. Et puis de toute façon, si elle n'est pas contente, c'est pareil. Il vaut mieux que je le dise à la personne en qui j'ai le plus confiance que la première venue.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMar 26 Juin - 21:27

« Ah d'accord … Tu … Tu aurais pas ta baguette par hasard …? »

La question ne la surprit pas. Ce qu’une main humaine ne pouvait pas modifier, une baguette pouvait normalement le faire et bien qu’Astride soit née moldue, elle envisageait tout de même la possibilité de se servir de ce petit bout de bois qui lui avait paru si énigmatique dans un premier temps. Certes, peu d’élèves avaient, comme elle, l’habitude de se lever de leur lit pour aller chercher un bouquin à l’autre bout de la pièce lorsqu’ils pouvaient aisément se le procurer sans remuer le petit doigt, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait banni la magie de sa vie, bien au contraire, puisqu’elle passait un temps fou à s’entrainer pour réussir chaque jour un peu mieux ses sortilèges. C’était sa grande déception de l’été d’ailleurs. Deux mois sans magie, une éternité lorsqu’on y réfléchissait. Elle attendait toujours avec impatience son petit moment de détente, le jour où elle pourrait enfin revoir ses frères et sœurs, ses parents, que de personnes qui ne la jugeaient pas et n’avaient pas forcément envie de le faire. Là, Astride pouvait être elle-même sans se poser trop de question. Terminé les questions un peu trop nombreuses qui se bousculaient sans arrêt dans sa tête. Elle pouvait enfin mettre un terme à tous les conflits intérieurs qui l’habitaient au quotidien et ce n’était pas plus mal. En réalité, elle avait l’impression de se retrouver en plein cœur d’un jardin zen, c’était presque mieux que le spa lorsqu’il s’agissait de se ressourcer. Sauf que cet été serait différent, elle n’avait pas besoin d’être Einstein pour le savoir. Les secrets qu’elle portait étaient trop lourds, elle devrait forcément les évacuer un moment ou à un autre, à moins que ses parents soient déjà au courant de tout à cause des courriers envoyés par l’école et lui reprochent son comportement à peine arrivée à la maison. La journée du lendemain s’annonçait donc assez angoissante. Les doutes se feraient plus nombreux que jamais, et pour la première fois de sa vie, elle ne savait pas du tout vers qui se tourner. De toute façon, l’échéance était bien trop proche pour qu’elle y songe maintenant. Tout ce qui importait était de sortir d’ici dans les plus brefs délais.

« Non…. Elles n’étaient pas autorisées pour le bal… Et comme je ne savais pas… »


La voix d’Astride se brisa. Ils étaient pris au piège. Personne ne viendrait les chercher ici, à moins que des couples montent pour s’isoler un peu, histoire de pouvoir passer une dernière soirée à s’embrasser comme s’ils allaient mourir le lendemain. Et même là, ils tourneraient simplement les talons en remarquant que la porte était bloquée et ne feraient pas plus attention à eux. Heureusement, il y avait le Poudlard Express. Jamais les enseignants ne laisseraient quelques pauvres élèves seuls dans l’école pendant deux mois, au risque de retrouver leurs cadavres lorsqu’ils reviendraient. Quelqu’un partirait à leur recherche à coup sûr, ne serait-ce que leurs camarades de classes qui remarqueraient les lits vides en allant se coucher. Voilà, c’était probablement ce qu’il y avait de mieux à faire. Attendre qu’on vienne la chercher. Certes, Astride aurait pu faire l’effort de trouver une solution plus adaptée à la situation, tout de même assez problématique, mais elle n’en voyait pas une seule, alors autant prendre les choses comme elles étaient et voir après ce qu’elle ferait. De toute façon, ils allaient discuter, juste discuter. Ça ne pourrait pas leur faire de mal. La poufsouffle éprouvait quelques difficultés à garder pour elle son secret. Elle avait besoin de se confier mais savait que la honte l’empêcherait de le faire un jour. C’était pour cette raison qu’elle gardait le silence et Enzo était bien la seule personne avec laquelle elle pourrait parler de cet « incident » qui avait une fois de plus chamboulé sa vie d’adolescente. Comme quoi, la magie pouvait faire des dégâts parfois. Une chose était sûre, la Astride n’en voulait pas du tout au jeune homme, ce qui évitait déjà une complication supplémentaire. Dans cette histoire, c’était malheureusement elle la fautive, inverser les rôles n’aurait pas du tout été crédible. Ce n’était pas du tout ce que voul ait la poufsouffle, d’ailleurs. Il aurait été trop simple d’effacer sa culpabilité sans l’affronter, elle avait bien trop souvent tendance à esquiver les problèmes. Sauf que cette fois-ci, il y en avait beaucoup trop pour qu’elle puisse se le permettre.

« Je … je sais pas toi mais moi, cette situation m'est perturbante … commençai-je sans trop savoir comment continuer. Il … je préfère te le dire, je vais sans doute en … ahem … me confier à mon meilleur ami. »

La poufsouffle accueilli ces paroles avec un sentiment de soulagement mêlé à une lourde appréhension. Il était à la fois très agréable de se rendre compte qu’elle n’était pas celle qui allait devoir aborder le sujet la première, d’autant plus que même si l’idée lui avait effleuré l’esprit, elle n’aurait sans doute pas osé parler la première, laissant le malaise s’installer. En plus Enzo avait l’air aussi perturbé qu’elle par la situation, voire même totalement déboussolé ce qui les plaçait sur la même longueur d’onde en quelques sortes, même s’ils n’avaient pas forcément gérer les événements de la même manière… Gérer les événements ? L’avait-elle réellement fait ? Astride était passée par plusieurs phases, la première étant de nier en bloc tout ce qui avait bien pu se passer sans chercher plus loin. Au bout de quelques jours, elle avait dû, bien malgré elle, que ce n’était pas la meilleure solution et qu’il fallait qu’elle attrape le taureau par le cornes. Elle s’était alors forcée à se souvenir des moindres petits détails, cherchant à savoir l’impact qu’ils auraient sur sa vie. Elle rangeait ensuite cette histoire dans un des nombreux dossiers de sa tête et tentait de vivre normalement, le problème étant définitivement résolu. Seulement, bien qu’elle tente de ne rien laisser paraitre et de vivre normalement, il était très difficile de faire bonne figure. Donner le change restait faisable tant qu’elle ne croisait pas quelqu’un qui la connaissait mieux que bien, ce qui avait été assez facile avec les révisions. Et puis, celles-ci étaient le prétexte idéal d’un coup de mou. La peur de ne pas y arriver était pourtant bien loin derrière elle. La troisième étape consistait à se mettre à fond dans le travail pour se détacher de tout le reste et cette méthode avait plutôt bien fonctionnée en définitive, même si maintenant que les examens de fin d’année étaient derrière elle, il lui était impossible de revenir sur cette façon de faire. En définitive, elle n’avait rien résolu du tout et Enzo venait de lui faire une petite frayeur en lui avouant qu’il allait en parler à quelqu’un. Seulement, les mots restaient coincés dans la gorge de la jeune fille, sans vraiment songer à s’en extirper. Ce n’est qu’après de longues secondes, qui lui parurent interminables qu’elle parvint enfin à exprimer à voix haute le fond de sa pensée.

« Perturbante. » souffla la jeune fille sans pouvoir s’empêcher de lâcher un petit rire nerveux. « Je… Je peux savoir qui c’est ? »

C’était sans doute la question la plus important. Qui était ce fameux meilleur ami ? Elle ne connaissait pas Enzo, pas du tout même et n’avait pas la moindre idée de l’identité de cette personne. Si encore c’était quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, ça pouvait passer à la limite, même si elle doutait de la confiance qu’elle pourrait accorder à cette personne. Pour ce qui était d’un de ses proches, elle allait tout faire pour dissuader le jeune homme de faire une chose pareille.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyJeu 28 Juin - 13:43

Mes soupçons étaient fondés, Astride non plus n'est pas en possession de sa baguette magique. Comment faire pour sortir de ce pétrin. On peut discuter un peu mais au bout d'un moment, il faudra bien sortir. Éventuellement je pourrai enfoncer la porte, comme autrefois. Mais non seulement ça me niquerai l'épaule et je suis en plus pas sûr d'y parvenir. La première fois que j'ai fait ça, c'était lors d'une bagarre dans un appart' vers chez moi. J'étais en vacances avec une amie d'enfance, moldue bien sur, c'était l'été, on avait un peu bus. Un type m'a cherché des noises, on s'est expliqué à coup de poings et en tombant, on a éclaté la porte. Mais on était deux. Seconde fois où je l'ai fais, j'étais seul, de rage, et c'était la porte de ma chambre. Elle n'est pas bien épaisse et ma mère à toujours refusé de la faire réparer. Bilan, je vis avec ma famille dans une chambre avec une porte éventrée. Pratique quand on est légèrement nudiste comme moi. Enfin, là n'est pas la question. Quoi que ça en soulève une autre. Je n'ai aucuns soucis avec mes soeurs ou mes mères, elles peuvent me parler sans que j'ai la moindre réactions. Je n'ai pas peur en face d'elles, ni ne panique. Allez savoir pourquoi. Possible que je fasse la différence entre les filles qui me veulent du mal, ou pas ? Non, je ne pense pas que lorsqu'une prof' m'interroge en cours elle me veuille de mal, et pourtant je panique et fond sur place, comme une bonhomme de neige mitraillé au lance flamme. Le pire c'est avec Miss Laskovick. Elle est vraiment effrayante. Heureusement, ayant beaucoup bossé pour rattrapé mon retard accumulé en classe justement à cause de mes crises, je pense avoir réussis mes Aspics. Je n'ai pas trouvé les examens trop dur et si je suis admis, je m'en fais. Bon, je pars à la Fac, sur les bons conseils de ma mère, et je croiserai des filles, mais ça ira peut être mieux. Je pourrais me reconstruire, faire de nouveau corps avec moi-même. Et même si j'aime les hommes, quel est le problème ? Je suis sûr qu'en reprenant au début, je pourrai passer outre ma peur panique. En parlant de mon état de panique, ça va pas mieux. La voix d'Astride résonne dans la salle.

« Je… Je peux savoir qui c’est ? »

Évidemment qu'elle veut savoir, c'était prévu d'avance. Mais maintenant, est ce que je lui dis ou pas ? Je sais qu'Elliott et elle se connaissent un peu. J'ignore par contre comment fonctionne la jeune fille et j'appréhende un peu sa réaction. Je tourne en rond, je suis comme un lion en cache. J'aimerai lui sauter à la gorge et ne plus entendre sa voix mais d'un autre coté, parler nous ferait du bien.

- Elliott, il est dans ma classe, c'est mon meilleur ami.

On peut lui faire confiance sans soucis. Jamais il ne jugerai quelqu'un comme ça. Surtout que j'ai des circonstances atténuantes : le philtre d'amour. Même si bon, dans un sens moi je l'ai bu de plein grés, Astride elle, à été victime d'un accident. Tout ça provoqué par ma faute. Si j'avais pas eu peur des filles, j'aurai pu lui dire sans soucis de quoi il s'agissait et elle n'y aurait pas touché. Je crois. Et donc moi non plus. Il ne se serait rien passé. Et comme j'aurai pas eu peur d'elle, on aurait peut être parlé, et pourquoi pas, sympathisé ? Après tout à la base, j'suis un garçon aimable, ouvert d'esprit et amusant. Je n'ai pas d'ennemis, et je sais que c'est pour ça. Je corrige ce que j'ai dis, je n'ai pas d'ennemis connus ! Nuance. Il est fort possible que je sois la cible de plusieurs gens, vis à vis de ma lâcheté et de mon traumatisme. Pas grand monde ne sait pourquoi je suis comme ça, j'ai pas le temps de m'expliquer devant tout le monde et je vois pas en quoi ça les intéressent. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent dans mon dos. Évidemment j'oublie Cecily, cette vipère qui n'a rien trouvé comme meilleurs jeu que d'essayer d'empirer mon état. Je l'évite oui, je le reconnais, mais c'est pour le bien de tout le monde. Tant le miens, que le siens ou celui des autres élèves. À force de me chercher, elle va finir par me trouver et je me bat mieux qu'elle sans baguette magique. Le jour où je foutrais une patate à cette folle je me sentirais mieux. Et si c'était ça la clé pour ma délivrance ? Affronter mes peurs ? On dit bien traiter le mal par le mal non ? J'ai déjà avancé d'un bon pas la dernière fois, quand j'ai croisé la Seymour dans les toilettes. Penser à elle me donne des frissons mais pas comme avant. C'est plus léger. Peut être suis-je sur la voix de la guérison ?
Cette fois ci, je suis devant la fenêtre la plus loin de la porte, où se trouve encore Astride, quand je retrouve son regard. Elle n'a pas bougé d'un pouce. Contrairement à elle, moi j'ai besoin de me défouler dans les situation complexe. Je vais essayer de la rassurer.

- Nous n'avons rien à nous reprocher. Nous étions sous l'influence du philtre ...

J'ai peut être dis ça à voix haute mais au fond je parlais aussi pour moi. Je pense que j'ai rien à me reprocher mais je n'en suis pas convaincu. Pour elle s'était un accident, moi je l'ai bu volontairement. Et puis quand j'y repense, ça n'est pas un si mauvais souvenir que ça ...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyVen 29 Juin - 19:23

« Elliott, il est dans ma classe, c'est mon meilleur ami. »

Le cœur d’Astride rata un battement, ses jambes devinrent soudain légèrement cotonneuses et elle fit quelques pas à l’intérieur de la pièce pour pouvoir appuyer ses deux mains tremblantes sur l’une des tables. Ce n’était pas possible, elle n’aurait pas pu tomber plus mal que ça. Elliott Walker, le garçon qu’elle estimait le plus dans le château, celui qu’elle voyait plus comme un saint que comme un homme, il était tout à fait impensable qu’il apprenne une telle chose et encore moins si son prénom devait sortir lors de la conversation. Des Astride, il n’y en avait pas des millions au château et encore moins à poufsouffle, le lien serait tellement simple à faire, trop simple. Ça ne pouvait pas se passer de cette manière, il devait bien y avoir une autre alternative. La jeune fille passa une main sur son front, tentant de réfléchir à la vitesse de la lumière tandis que l’autre servait toujours à la maintenir debout. Cette situation était tellement inconfortable. Lorsqu’elle s’était retrouvée dans cette salle et qu’elle avait reconnu Enzo, Astride s’était soudain sentie extrêmement m al. Elle avait imaginé cette scène des dizaines de fois en priant pour qu’elle n’arrive jamais et avait d’ailleurs tout fait pour, mais elle était loin du compte finalement. C’était encore pire que dans sa tête. La poufsouffle voyait déjà son secret déballé aux yeux de l’école toute entière, les moqueries des élèves qui ne l’estimeraient plus du tout, pour peu qu’ils aient pu avoir un peu d’estime pour elle. Enfin, ça elle y avait pensé dès son désenvoutement, mais elle devait bien reconnaitre qu’il était plus compliqué d’imaginer des réactions individuelles de personnes qu’elle aimait en temps normal que de tenter de comprendre la façon dont réagirait la masse d’élèves sans réel intérêt pour elle. Le problème étant qu’Elliott restait une des personnes qui comptait le plus pour elle à Poudlard même si elle ne le considérait pas vraiment comme un ami. C’était plus une proche connaissance qu’autre chose, mais le jeune homme comptait pour Astride et au-delà de l’AVP et de tous les principes qu’ils avaient toujours défendus ensemble, elle avait peur de ce qu’il pourrait penser d’elle et de la façon dont il le jugerait.

« Elliott Walker ? Le Elliott… Non… » lâcha la jeune fille, se sentant toujours extrêmement mal à l’aise. « Pas Elliott. »

Ce n’était pas son éloquence qui lui permettrait de convaincre le jeune homme qu’il fallait qu’il se taise. Seulement, Astride était incapable de prononcer plus que les simples mots qui étaient sortis de sa bouche. Que dire de toute façon ? Enzo lui avait déclaré ça avec un tel calme, comme s’il avait réfléchi à ce qu’il allait faire pendant de longues heures avant de lui faire part de sa décision. Si celle-ci était déjà prise, la poufsouffle ne pourrait rien faire pour le dissuader et ça lui minait un peu le moral, un peu beaucoup même. Que faire ? Il n’y avait absolument rien à faire. Dans quelques jours, Enzo serait sorti de Poudlard, il serait parti de son côté, peut-être au camping, peut-être ailleurs, elle n’en savait rien, mais une chose était sûre, elle n’aurait aucune emprise sur le jeune homme, aucun moyen de communiquer. Il était impensable qu’il tienne plus de quelques semaines avant de craquer. Visiblement, il ressentait le besoin de parler de ce qu’il s’était passé, ce qui n’était pas du tout le cas de la poufsouffle qui aurait aimé oublier plus qu’autre chose. Bien sûr, si Enzo voulait s’adresser à quelqu’un à ce sujet, il préférait encore que ce soit à elle plutôt qu’à l’un de ses proches ou à toute autre personne extérieure. Mais il y avait un hic. Ils ne se connaissaient pas, ils ne savaient pas s’ils avaient des choses en communs et avaient fait l’impossible pour ne pas se retrouver en présence l’un de l’autre pendant le laps de temps qui avaient suivi leur après-midi philtre d’amour. Maintenant, il était trop tard pour essayer de tisser un véritable lien et de toute façon Astride n’en voulait pas vraiment. En fait, elle avait simplement imaginé que cette histoire allait se tasser, qu’elle parviendrait à l’égarer dans un coin de sa tête et qu’elle se retrouverait débarrassée du jeune homme pour toujours. C’était la solution de facilité et elle lui convenait très bien. Seulement, la poufsouffle avait oublié qu’il avait une bouche et qu’il pouvait l’ouvrir à tout moment. Elle ne pouvait pas contrôler ses paroles malheureusement et elle aurait aimé avoir ce pouvoir.

« Nous n'avons rien à nous reprocher. Nous étions sous l'influence du philtre... »

Des paroles rassurantes… Enzo cherchait visiblement à apaiser des tensions qui pouvaient exister entre eux ou en tout cas à effacer le sentiment de culpabilité qu’ils devaient sans doute éprouver tous les deux. Le jeune homme était donc forcément loin de se douter de la réaction que pourrait provoquer de telles paroles pour Astride. Et pourtant, c’est bien la colère qui commença doucement à l’envahir sans qu’elle puisse l’arrêter. Elle ne l’aurait même pas voulu de toute façon. Elle s’en voulait beaucoup plus à elle-même qu’au jeune homme qui avait simplement été là au mauvais moment, mais elle avait besoin de retransmettre toute sa frustration sur quelqu’un et malheureusement, il était là… Encore. Comment pouvait-il imaginer un seul instant qu’ils n’aient rien à se reprocher ? Certes, c’était une phrase que la poufsouffle avait rêvé d’entendre, mais certainement pas de la bouche de son « complice ». Elle avait besoin que quelqu’un partage sa culpabilité sans parvenir à s’en débarrasser et il lui semblait qu’Enzo s’en tirait plutôt bien de ce côté-là et que les remords ne le rongeaient pas tant que ça. C’était nul, vraiment trop nul ! Alors comme ça, il était parvenu à passer au-dessus de toute cette affreuse histoire. Il avait trouvé un moyen de surmonter ou d’accepter les événements, il savait qu’il n’était pas coupable, allait en discuter avec son meilleur ami, qui accessoirement faisait partie du club de chasteté de l’école, et tout serait fini pour lui ? Ridicule, c’était absolument ridicule et un tas d’injures qu’elle aurait aimé hurler passèrent dans la tête d’Astride. Au lieu de ça, elle se renferma un peu plus sur elle-même, cherchant ce qu’elle pourrait bien dire sans montrer que ses nerfs avaient du mal à encaisser un choc qu’il n’avait pas volontairement voulu lui infliger. La situation aurait pu être qualifiée de compliqué, ils se retrouvaient en plein cœur d’un énorme problème qui serait difficile à résoudre, mais ils devraient en passer par là s’ils voulaient un jour remettre les pieds dans leur vie de tous les jours avec sérénité. Seulement, manque de maturité ou simple désir de se voiler la face, Astride n’avait aucune envie de parler sur un ton calme et de faire preuve de diplomatie. Les mots se bousculaient dans sa bouche et elle ne pourrait pas les retenir bien longtemps…
« Non, bien sûr qu’on a rien à se reprocher, on s’est simplement sauté dessus en plein milieu de la salle commune. » cracha-t-elle avec une pointe d’agressivité dans la voix. « Tu peux aussi écrire un bouquin, je suis certaine que tu feras fortune. »

Elle était injuste, complétement injuste et elle le savait, mais Astride ne pouvait pas le laisser envisager de tout ruiner parce qu’il avait la langue trop bien pendue. C’était leur secret et il était absolument hors de question que qui que ce soit d’autre se retrouve plongé dans cette histoire. Mais comment le faire comprendre à Enzo ? Sa remarque cinglante n’était probablement la solution du siècle.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyLun 2 Juil - 14:59

« Elliott Walker ? Le Elliott… Non… Pas Elliott. »

Alors que même j'essaye de nous convaincre, je vois Astride virer au rouge. L'annonce de ma future confession à mon meilleur ami l'a semble-t-il assez ébranlée pour me parler avec une rage que je jamais je ne lui aurai soupçonnée. C'était prévu, je savais très bien que lui avouer ça

- Non mais attend, toi aussi tu auras besoin de vider ton sac ! J'suis sûr que tu te confieras à quelqu'un tôt ou tard, et pas forcément à une personne digne de confiance ! Elliott est plus que correct !

Je ne revenais pas du ton que je venais d'adopter. De toute façon, il le saurait qu'elle le veuille ou pas, il me confie tout, je fais de même. Je connais ses passion pour la religion, il est venu vers moi pour me parler de son aversion passée pour la magie. Je sais aussi qu'il n'ira pas à la Fac l'année prochaine et qu'il est en proie aux doutes les plus profond. Il faut avouer que sa situation est complexe. Depuis qu'il m'a parlé de ses ressent sentiments pour la vipère à la réputation plutôt salie, Livy Melrose, je le sens changé, tendu. Légèrement jaloux même. L'autre soir, quand il m'a annoncé leur récent couple, il s'est laissé emporté par un élan de jalousie envers les autres hommes qui côtoient sa petite amie. Il est mon meilleur ami, celui qui me comprend et sans aucun doute la personne la plus correcte que je connaisse. Jamais il ne jugera ou ne rependra ce que je vais lui raconter. J'espère arriver à convaincre Astride de tout ça, mais il va falloir que je me calme un peu …

« Non, bien sûr qu’on a rien à se reprocher, on s’est simplement sauté dessus en plein milieu de la salle commune. Tu peux aussi écrire un bouquin, je suis certaine que tu feras fortune. »

Elle est en colère. La convaincre sera difficile. Peut être même impossible. Dans un sens je la comprend, ça n'est pas du tout dans ces habitudes ce genre de comportement. Plus vraiment d'actualité chez moi non plus, bien que je n'ai jamais fait beaucoup de conquêtes allongées, si je puis dire. Elle accentue le fait que nous nous soyons sauté dessus mais elle oublie que nous n'avions pas du tout le contrôle. Dans mon souvenir c'était un peu comme si j'étais téléguidé par une force extérieure qui me disait quoi faire, quand et comment. J'ai en mémoire aussi qu'elle n'avait pas eu besoin du philtre pour se transformer en Britney Spears. Je pense que lui remettre en mémoire ce détail ne serait pas une fabuleuse idée, sauf si je souhaite mourir dans les instants suivant. Je sais pas mais mon petit doigt me dit qu'il va falloir la jouer fine si je veux qu'on s'en sorte entier. Quitte à lui mentir un peu. De toute façon, que pourrai-je lui dire de plus ? Retourner le couteau dans la plaie n'arrangera rien, ça voix m'a paralysé de nouveaux, je ne peux plus bouger. Elle est bloquée dans une position rageuse, contre une table. Elle au moins elle a de quoi se soutenir. Moi je n'ai rien.
Je repense au lendemain, quand je me suis retrouvé à l'infirmerie en pleine connaissance de causes. J'ai vomis. Non pas à cause de l'acte lui même mais c'est en fait mon traumatisme qui m'est revenu en pleine face, le cumul de panique que j'aurai dû ressentir sur le moment. L'infirmière m'a longtemps interrogé pour savoir ce qu'il s'était passé, j'ai fais celui qui avait oublié. Mais en vérité j'ai chaque moment en tête, chaque gestes, chacune des paroles que nous avons échangé. C'est assez troublant de ce souvenir comme ça, de se rappeler tout les détails qui ont fait une soirée. Je pense que pour Astride c'est le pire souvenir qu'elle aura de cette année, je compatis. Je me serais passé de cette partie de jambe en l'air avec une petite 5eme année, et ceux même si elle est très mignonne. Je me demande si lui mentir et la rassurer, hurler à l'aide vers le couloir et partir sans me retourner ne serait pas la meilleure option. Si je parviens à tout cela avec un peu de sang froid, j'aurai de nouveau fais un grand pas en avant. Affronter cette demoiselle, lui parler, réfléchir aux conséquences de mes paroles, tout ça serait super si j'y arrivais. Je ferme les yeux quelques seconde et respire profondément. J'arrive à bouger et je sais maintenant quoi lui dire.

- Je voulais pas … Écoute, je comptais pas en parler à tout le monde, juste à la personne en qui j'ai le plus confiance. Tant pis.

Ma voix tremblait, le stress et la panique sont toujours là. Je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, on est venu à un moment de la discussion où on ne peut rien faire. Parler du passé, aussi détestable soit-il, ne nous mènera à rien. Lui avouer ma future confession n'était pas vraiment une bonne idée, elle est trop jeune pour accepter que ce qu'elle à fait se sache. Je ne lui promet pas de rien dire, mais je n'ajoute rien. Elliott ne dira rien de toute façon, jamais elle ne saura que je lui en ai parlé sauf si notre conversation est surprise par quelqu'un de malveillant. Je compte me confier dans quelques jours, lors d'une soirée entre potes sous la tente. Il suffirait de jeter un sort d'insonorisation et le tour serait joué. Il voudra sans doute me parler aussi de son futur avec sa copine, ça sera la soirée confession. Rien ne sortira de la tente et de nos tête. Je pourrai l'assurer à Astride mais après ce qu'l s'est passé et au vue de l'état de notre relation actuelle, jamais elle ne me croira. A quoi bon chercher la confiance de quelqu'un que je ne reverrais sans doute jamais. Quoique possible que je la retrouve à la fac dans deux ans, si elle y va pour étudier. Ce soir, c'est le dernier soir. Demain je dirai à adieu au château, à mes amis plus jeunes et aux histoire enfermées ici. Jamais je repasserai devant la table en chêne de la salle commune, ni ne frapperai plus le saule au bout du parc. Je vais pouvoir repartir à zéro, me refaire une vie et redevenir l'homme que j'étais avant. Cet été je devrais à tout prix faire des concessions et avancer dans ma tête. Je ne tremble plus.

- Demain tout sera dernière nous, tu me reverras plus, dis-je avec la voix la plus neutre possible. Si tu veux pas admettre que tout ça n'était pas de notre ressort, c'est ton problème, moi je gérerai ça à ma manière.

Je ne vois pas du tout pourquoi je devrais me détester. Garder ça le plus secret possible oui, mais je ne peux pas m'interdire de le garder pour moi. J'ai plus du tout les épaules pour supporter ça seul. Si Astride veut s'en vouloir toute sa vie, qu'elle fasse, moi je ne m'en veux. Je n'étais pas dans mon état normal, ce qui est fait est fait et même si je m'en serai passé, je peux pas revenir en arrière. J'arriverai à vivre avec.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyLun 2 Juil - 19:34

« Non mais attend, toi aussi tu auras besoin de vider ton sac ! J'suis sûr que tu te confieras à quelqu'un tôt ou tard, et pas forcément à une personne digne de confiance ! Elliott est plus que correct ! »

Non mais zut ! Il plaisantait ou quoi ? Il avait vraiment l’air d’oublier la réalité. Non seulement, elle n’avait pas eu le temps d’apprendre à connaitre le premier garçon avec lequel… Bref. Mais, en plus elle était tombée sur le garçon qui vivait dans un univers parallèle et qui n’avait visiblement pas l’intention d’en ressortir de sitôt. Alors comme ça, il allait choisir de raconter son méfait à son meilleur ami qui était le garçon le plus religieux de l’école. Super, vraiment super. Et le pire dans tout ça restait qu’il ne semblait pas comprendre du tout pourquoi elle n’aimait pas l’idée. Bien sûr qu’Elliott était plus que correct, il était justement trop correct et ne comprendrait jamais comment une chose pareille avait pu se produire entre eux. En même temps, si justement il expliquait toute la situation, il faudrait qu’il raconte qu’il s’était retrouvé par hasard, en toute innocence dans la salle commune alors qu’elle, beaucoup moins innocente pour le coup, se trouvait en petite tenue à batifoler sur un des fauteuils. Sauf qu’à ce moment-là, elle n’avait pas bu de filtre d’amour. Elle était donc purement et simplement en tort et n’était pas sûre de vouloir, ne serait-ce qu’imaginer la réaction d’Elliott quand il apprendrait une chose pareille. Il allait se dire que l’AVP n’avait été qu’une vaste plaisanterie de A à Z et les reproches fuseraient dans tous les sens sans qu’elle puisse l’empêcher. Bien sûr qu’il aurait le droit de lui en vouloir, ils avaient passé cinq ans à discuter de leurs principes et de la volonté qu’ils avaient de les appliquer à la lettre. Et voilà que du haut de ses seize ans, elle venait déjà de bousiller tout ce en quoi elle avait cru jusqu’ici. Et en plus, elle avait tenté de rallier d’autres personnes à cette cause qu’elle considérait comme primordial dans la vie d’un adolescent qui évoluait maintenant dans un monde où la débauche n’était plus aussi rare. Elle pouvait être sûre que maintenant qu’elle allait passer pour une trainée devant l’école toute entière, les moqueries fuseraient de toutes parts sans qu’elle puisse les arrêter, ni même les ignorer.

« Elliott veut être curé ! Tu te rends compte de ce que tu dis ?! Et non, je n’ai pas besoin de vider mon sac. »


La jeune fille avait tellement de mal à comprendre comment son camarade pouvait être aussi aveugle qu’elle ne pouvait s’empêcher de hausser le ton, lui parlant beaucoup plus mal qu’elle n’avait imaginé pouvoir le faire un jour. Et dire qu’elle avait pensé être la seule coupable dans cette histoire. Finalement, elle se rendait compte qu’elle en voulait beaucoup plus qu’elle ne l’aurait cru à Enzo. Et pour cause, d’accord elle s’était habillée comme une trainée, elle avait dansé sur un fauteuil sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait mais il aurait très bien l’empêcher de boire une bouteille qui était remplie de filtre d’amour. Et même s’il n’avait pas pu le faire, rien ne l’obligeait à faire de même juste derrière pour s’amuser un peu. En définitive, Astride avait envie de lui montrer qu’il avait des choses à se reprocher et que porter le poids de la culpabilité toute seule pendant tant de temps avait pu être difficile pour elle. Il était grand temps qu’ils partagent un peu. Le jeune homme se voilait la face s’il pensait un seul instant pouvoir la convaincre de quoi que ce soit. Parler à Elliott et puis quoi encore ?! Il ne voulait pas non plus que la poufsouffle l’accompagne ? Qu’ils puissent confesser leur pêché et se sentir libérés d’un poids ? Bien sûr que non, c’était stupide, ça ne marchait pas du tout comme ça et elle ne pensait pas qu’Enzo était assez bête pour ne pas s’en rendre compte. En même temps, chaque seconde passée dans cette pièce lui permettait de se rendre compte qu’elle ne connaissait absolument pas le jeune homme. Il aurait pu lui avouer qu’il était gay, qu’il adorait la planche à voile et qu’il avait été champion junior de karaté, ça ne l’aurait pas étonné plus que ça. Après tout pourquoi pas ? Avaient-ils seulement pris ne serait-ce que cinq minutes pour discuter ou s’étaient-ils contentés de passer aux choses sérieuses directement ? Astride se retrouvait dans la pire des situations. Elle aurait préféré ne pas avoir de souvenir du tout plutôt que de se retrouver avec cet espèce de truc complétement flou qui lui bouffait l’existence au point qu’elle peine à fermer les yeux la nuit.

« Je voulais pas … Écoute, je comptais pas en parler à tout le monde, juste à la personne en qui j'ai le plus confiance. Tant pis. »

C’était tout ? Ça se terminait comme ça ? Tout simplement ? Astride peinait à le croire. Il avait l’air tellement sûr de lui, totalement convaincu que la meilleure chose à faire était d’en parler avant de se laisser complétement étouffer par un secret qu’il ne réussirait jamais à gérer par lui-même. Et maintenant, voilà qu’il capitulait devant la colère d’une simple fille de cinquième année qui ne parvenait pas à jouer son rôle de poufiasse jusqu’au bout. La poufsouffle hésitait entre le soulagement et la perplexité. En guise de réponse, elle se releva, croisant les bras sur son ventre en fronçant les sourcils d’un air perplexe. Ce brusque retournement de situation aurait dû lui plaire. Elle devait déjà être à des années lumières de cette salle, en train de flotter à quelques kilomètres au-dessus du sol parmi les étoiles et les papillons bleus. La jeune fille avait tellement espéré que les choses tournent en sa faveur et s’imaginait pourtant sa peine que ses espoirs étaient vains. C’était sûrement ça l’origine de son scepticisme et ça pouvait également expliquer qu’aucune remarque, pas même un remerciement, rien ne lui vienne à l’esprit en ce moment. Lui devait-elle vraiment des remerciements d’ailleurs ? Pour la poufsouffle, il était totalement normal qu’il lui promette de terre son secret et de l’emporter dans la tombe. Les répercussions pourraient être dramatiques et Astride serait plus seule que jamais face à toutes les remarques qu’elle subirait au quotidien. Alors que lui… Il serait loin du château, loin de toutes les rumeurs qui pourraient s’abattre. C’était probablement l’avantage d’être en dernière année, avantage que la cinquième année n’avait vraiment pas et il fallait vraiment qu’Enzo se l’ancre dans le crâne. Ça semblait chose faite apparemment, la poufsouffle pouvait donc souffler un peu. Sauf que son répit fut de courte durée. Certes, elle avait laissé le silence s’installer un peu trop longtemps, ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il reprenne la parole aussi vite, revenant directement sur ce qu’il venait de dire.

« Demain tout sera dernière nous, tu me reverras plus, dis-je avec la voix la plus neutre possible. Si tu veux pas admettre que tout ça n'était pas de notre ressort, c'est ton problème, moi je gérerai ça à ma manière. »

Donc finalement, il ne voulait pas ne rien dire à personne mais simplement l’autoriser à gérer les choses à sa façon s’il pouvait faire de même de son côté ? C’était trop gentil, vraiment et surtout, en totale opposition avec ce qu’il venait de dire. Astride sentit la colère monter une nouvelle fois. Ça aurait été vraiment sympa de sa part d’adopter un réel avis sur la question au lieu de la laisser patauger en essayant tant bien que mal de trier le vrai du faux derrière chacun de ces mots. En l’occurrence, comme il disait quelque chose en affirmant son contraire juste après, la poufsouffle ne savait plus trop sur quel pied danser. Qui savait vraiment ce qu’il fallait faire de toute façon ? La jeune fille avait imaginé pendant longtemps que le mieux était de s’éviter le plus possible et de ne jamais reparler de cette tragique histoire. Visiblement, même si éviter Astride avait été aussi dans les plans du jeune homme, mais tenir sa langue, beaucoup moins. Et maintenant ? La poufsouffle se voyait étonnement bien lui demander de se comporter comme s’ils étaient un duo finalement. Après tout, s’il voulait se confier à quelqu’un pourquoi ne pas le faire avec la principale intéressée ? Elle méritait de comprendre, de savoir ce qu’il lui était passé sur la tête à ce moment précis, d’avoir enfin sa version de l’histoire. Seulement, sa colère l’empêchait de s’exprimer correctement. Elle ne pouvait s’empêcher d’être glaciale, lui montrant qu’elle n’était franchement pas d’accord avec lui sans pour autant lui avouer qu’elle aussi avait ses propres craintes à partager. Mais bon, sur ce coup-là, elle ne pouvait en vouloir à personne si ce n’était à elle-même. Enzo ne lui avait jamais dit qu’elle n’avait rien le droit de faire. Il ne tenait qu’à elle de se confier si elle en avait envie, et c’était peut-être le cas finalement. En définitive, tout ceci était beaucoup plus complexe qu’elle ne l’avait imaginé. Cette pièce était une sorte de tombeau qui semblait s’être refermé définitivement sur elle. Astride se sentait prise au piège et détestait ça. D’habitude, elle était douée pour se sortir d’un faux-pas mais peut-être que justement elle s’était autorisée, sans vraiment le vouloir, le faux-pas de trop ? C’était une piste qu’il faudrait creuser lorsqu’elle aurait réussi à se calmer.

« Tu géreras ça à ta manière ? Tu as l’air d’oublier qu’on était deux. »


Y avait-elle seulement pensé rien qu’une seule fois ? Ce n’était visiblement pas ce qui lui était passé par la tête lorsqu’elle avait décidé toute seule comme une grande de ne plus jamais adresser la parole à Enzo. Comment pouvait-elle lui reprocher des erreurs qu’elle commettait aussi ? Astride était bien loin de cette prise de conscience qui serait pourtant nécessaire s’ils voulaient avancer.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyLun 2 Juil - 21:54

Je savais maintenant pourquoi j'avais peur des filles. Elles étaient chiante et réfléchissaient trop aux conséquences. Enfin ça n'était pas la majeure raison mais ça en faisait partie. Le prétexte du coté religieux d'Elliott est vraiment bidon. Si elle savait …. enfin non heureusement qu'elle ignore sa récente histoire avec la Melrose. Il rate les messes et ne se confesse plus. Je rigole en songeant qu'il se déprave un peu, un tout petit peu, mais ça lui ressemble pas vraiment. Lui, le président du groupe des sainte nitouche. Même moi, je m'y suis pas inscrit. Possible qu'au delà de ma peur panique je ne suis pas si coincé que ça. Bien entendu, je respecte les gens qui croient en Dieu et qui veulent se préserver pour le mariage. J'espère que ça n'était pas le rêve d'Astride d'ailleurs, dans ce cas là c'est trop tard.
Un rire m'échappe.
Ça n'est absolument pas drôle. Je m'en veux pour ça, pas pour l'acte en lui même, mais je me doute bien qu'à tout juste 15 ans, avec un look de petite fille sage toute mimi, elle devait pas vraiment avoir se genre de pratique. Je m'étonne moi même à penser comme ça, cela fait très longtemps que ça ne m'est pas arrivé. D'habitude je ne pense pas aux filles et à tout ce qui est en rapport, ça me file des migraine si violente que je m'en tape le front contre les murs. En cours des fois ça m'arrive, tellement violent que l'on m'envoie chez l'infirmière. Elle arrive à le soigner en deux temps trois mouvement, comme par magie. Enfin, avec magie oui justement. Mes origines moldue me reviennent toujours en pleine face lorsque je les oublie quelques minutes.

« Tu géreras ça à ta manière ? Tu as l’air d’oublier qu’on était deux. »

Il y a toujours de la tension dans sa voix mais maintenant on est face à face, bien que séparé par cinq bon mètres. Mon sang boue dans mes veines, mais pas comme j'en ai l'habitude. En temps normal, il boue de terreur, il me paralyse. Là, j'ai le contrôle de moi, je peux marcher et analyser la situation. Il faut qu'on parle mais je suis trop sur nerfs pour ça. Elle ne comprend rien. Si elle elle peut tenir un secret comme ça, bah tant mieux, moi je peux pas. Il va falloir qu'elle l'intègre dans son petit crâne bien remplis avant que je m'énerve vraiment. Je pourrai cogner, bien sur pas sur elle, je ne frappe pas les femmes, mais la table là bas, ça m'étonnerai pas. Astride serait sans doute surprise, désarçonnée, et peut être même qu'elle pousserai un cris. Tiens, un cris. Possible que ça attire du monde ! Je n'y avais pas pensé, en temps que sorcier j'en oublie les technique de base. Je me résigne, ce soir c'est le bal de fin d'année. À moins que Sasha passe par là, il y a peu de chance pour que quelqu'un nous entende. Et puis même, je suis tellement épuisé émotionnellement que je suis sur le point d'exploser. Elle ne se rend pas compte que ça pèse beaucoup sur moi, comme sur elle. Je dois vider mon sac, que ce soit sur elle ou sur Elliott. Je m'en veux. J'explose.


- Oui je sais qu'on était et tu veux quoi ? Tu veux que je te dise que depuis deux ans j'ai peur des filles ? Qu'on m'a traumatisé ? Que j'ai de l'urticaire quand j'en vois une ? Bah voilà ! Alors OUI on était deux, oui j'étais paralysé quand tu as bu la bouteille, oui j'y ai gouté pour la simple raison que je croyais que ça marchais pas et oui on a couché ensemble !

J'aurai voulu conclure par un « merde » cinglant mais je m'en suis passé. Au lieu de ça, mon poing à rencontré le mur latéral. Malheureusement pour moi, c'est un mur de soutien, un de ces épais mur de 4 mètre d'épaisseur. J'oublie sans arrête que tous son ainsi dans ce vieux château. En plus le pauvre, il ne m'a rien fais de mal, je le frappe souvent. Astride va peut être être perturbée par mes paroles, après tout j'ai mis un mot concret sur nos souvenir, je lui ai dis la vérité, les fait. Possible qu'elle n'apprécie pas ma franchise. Je n'en fais pas preuve souvent en ce moment et moi, ça me fait du bien. Je pense qu'il va falloir qu'on parle elle et moi pour faire le point. Quitte à être bloqués ici, autant rentabiliser le temps passé ensemble.

- Tu veux parler, lançais-je en m'installant sur une chaise, bah parlons. J'ai bu le reste du philtre, erreur de ma part. Mais toi tu foutais quoi fringué comme ça, à te dandiner sur les fauteuils ? Non mais sérieusement, t'aurais été en train de lire un de tes bouquins j'serai passé sans un bruit et y'aurait rien eu !

Je voulais pas crier mais c'était trop tard. Je n'arrive pas à me détendre, elle me stresse, même si c'est pas dû au traumatisme. C'est plutôt comme si je tenais un débat complexe avec une personne très intelligente.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyLun 2 Juil - 22:54

« Oui je sais qu'on était deux et tu veux quoi ? Tu veux que je te dise que depuis deux ans j'ai peur des filles ? Qu'on m'a traumatisé ? Que j'ai de l'urticaire quand j'en vois une ? Bah voilà ! Alors OUI on était deux, oui j'étais paralysé quand tu as bu la bouteille, oui j'y ai gouté pour la simple raison que je croyais que ça marchait pas et oui on a couché ensemble ! »

La jeune fille aurait sûrement dû s’en vouloir un peu, être désolée pour lui et de s’excuser de tout ce qu’elle lui avait fait endurer et ensuite la conversation aurait suivi son cours tout à fait normalement. Ils auraient repris un ton normal, auraient arrêtés de se faire des reproches mutuels qui ne les mèneraient à rien mis à part à une discorde des plus totale. Mais ça, c’était la version la plus parfaite. Celle qu’elle aurait dû faire intervenir si elle avait eu un minimum de bon sens à ce moment précis. Sauf que colère et bon sens n’étaient pas tout à fait compatibles, ou en tout cas pas à l’heure actuelle. Astride se contenta donc de regarder le jeune homme se lever brusquement pour aller étaler son poing contre le mur le plus proche ? S’était-il cassé deux ou trois doigts ? Ça aurait été extrêmement jouissif pour la poufsouffle qui avait juste envie de le voir mourir à cet instant précis de la conversation. Elle le détestait pour ce qu’il avait fait et le détestait encore plus pour ce qu’il venait de lui dire. C’était à elle de faire des reproches et non pas l’inverse. Et que faisait-il ? Un simple récapitulatif vaseux dans lequel il expliquait simplement tout ce qu’il s’était passé ce fameux soir. Sauf qu’elle était une grande fille, elle n’avait pas oublié le déroulement des événements, elle savait très bien ce qu’elle avait fait. Ces longues journées à ressasser inlassablement les mêmes images dans sa tête lui avaient permis de faire le deuil de sa virginité, mais pas au point de vouloir avoir immédiatement un remake parlé de tous les événements qu’elle tentait d’oublier. De toute façon, il fallait se rendre à l’évidence Enzo ne la comprenait pas et l’inverse était tout aussi vrai. Il voulait se détruire les mains en frappant dans un mur ? Eh bien qu’il le fasse si ça pouvait lui faire plaisir, elle n’allait pas s’élancer à son secours pour lui apporter aide et soutien, certainement pas. Elle se fichait de ce qu’il pouvait lui arriver. Astride ne voulait qu’une seule chose, sortir de cette pièce en un seul morceau, mais sans sa baguette, ça risquait d’être affreusement compliqué. Les choses allaient s’envenimer, c’était une évidence, mais jusqu’à quel point ?

« Ouais, t’avais l’air terrorisé dans la salle commune. »
railla-t-elle, loin de compatir. « Et merci, pour la fin de l’histoire je suis au courant, mais je te remercie pour tous ces éclaircissements. Ma vie aurait certainement prit une toute autre tournure si tu ne me les avais pas donnés. »

Elle se fichait éperdument de ses aveux. Il avait peur des filles. Ça n’avait pas eu l’air de le déranger pourtant de la voir complétement nue sous ses yeux dans la salle commune. Certes, il était sous l’emprise du philtre, et ça constituait une excuse tout à fait valable, mais elle ne voyait pas ce que venait faire son traumatisme dans cette conversation. Que voulait-il dire par là ? Que même maintenant, alors qu’il l’avait rendu plus vulnérable que jamais, il en avait toujours peur ? C’était la meilleure. Astride était terrorisée à l’idée que quelqu’un apprenne ce qu’elle avait fait. Plus que jamais elle aurait eu besoin du soutien de la seule personne qui serait au courant de cette histoire, mais non, il se rendait enfin compte que la poufsouffle était une fille et à cause de ça, il était bien incapable de se comporter comme un garçon ordinaire. C’était ridicule, vraiment ridicule. Cette fois-ci, elle était habillée, n’avait absolument aucune mauvaise intention mise à part celle de le tuer, mais au moins ça légitimerait la peur maladive qu’il éprouvait face à la gente féminine. Au final, ils n’étaient pas plus avancés que depuis le début de la conversation. Astride essayait toujours de faire comprendre son point de vue, sans grand succès visiblement, et de son côté, Enzo semblait sûr de son opinion et de ce qu’il voulait. Une discussion de sourds somme toute, qui ne leur servirait absolument à rien. Cette constatation aurait presque pu calmer la jeune fille. Sa rationalité aurait tôt ou tard fini par reprendre le dessus de toute façon. Elle n’était pas du genre à discuter en sachant très bien que ses mots n’atteignaient pas le but qu’elle s’était fixée. Cependant, Enzo semblait vouloir en rajouter une couche et par la même occasion raviver une colère qui n’avait besoin que d’une simple pichenette pour refaire surface. Que pouvait-elle faire pour l’endiguer de toute façon ? Astride avait la nette impression d’avoir été la plus claire possible. Certes, elle n’était pas très objective, mais personne n’était là pour lui apporter son soutien et ses conseils. Cette fois-ci, elle était bien seule et ne pouvait compter que sur elle-même. Il fallait espérer que contrairement à ce qu’elle avait fait le reste de l’année, elle parviendrait à s’en tirer en faisant les bons choix.

« Tu veux parler, bah parlons. J'ai bu le reste du philtre, erreur de ma part. Mais toi tu foutais quoi fringué comme ça, à te dandiner sur les fauteuils ? Non mais sérieusement, t'aurais été en train de lire un de tes bouquins j'serai passé sans un bruit et y'aurait rien eu ! »


Elle voulait parler ? Quand est-ce qu’elle avait dit vouloir parler ? Tout ce qu’elle voulait, c’était trouver une solution à deux et non pas se retrouver avec un garçon de dix-huit ans complétement borné qui se comportait plus comme un gamin que comme un adolescent de son âge. Il pesait le pour et le contre pour savoir qui avait le plus de tort et qui avait commencé. C’était ridicule. Certes, elle avait fait la même chose, mais dans sa tête, jamais elle ne se serait autorisée à prononcer de telles absurdités à haute voix. Evidemment, pour ne pas changer, chacun des mots prononcés par Enzo l’irritaient et mis bout à bout, c’était encore pire. Alors comme ça si elle avait été habillée correctement il n’aurait pas pris la peine de s’arrêter ? Il lui serait passé devant comme si elle avait fait partie des meubles ? Astride ne s’était jamais trouvé spécialement jolie, mais pas non plus spécialement moche et s’entendre dire par un garçon qui venait juste de la dépuceler qu’en temps normal, elle était tout simplement invisible ne risquait pas franchement de lui plaire. Superbe mentalité. Pas étonnant qu’elle n’ait jamais eu de petit ami, si tous les garçons de son âge et de celui d’Enzo pensaient qu’ils ne devaient s’intéresser aux filles que si elles mettaient correctement leurs atouts en valeur. Ou bien, elle avait choisi le poufsouffle le plus indélicat de toute sa maison. Il venait de faire preuve d’un manque de tact évident qu’elle n’allait pas s’empêcher de lui reprocher, seulement, qu’elle le lui fasse remarquer ou non ne changeait rien à ce qu’elle ressentait en ce moment. Astride avait la nette impression d’avoir été reléguée au simple rang d’objet sexuel. L’idée lui déplaisait. A cause de ce crétin, elle était déjà obligée de remettre en question une bonne partie de sa vie et les principes qui allaient avec, mais maintenant, elle n’était même plus vraiment humaine d’après ce qu’il venait de dire. Des larmes de colères et de frustrations montèrent aux yeux de la poufsouffle, mais elle refusa catégoriquement de les laisser couler. C’était comme le coup de poing sur le mur, ça lui ferait bien trop plaisir pour qu’elle se le permette. Il voulait l’enfoncer un maximum ? Eh bien, il avait parfaitement réussi, si quelqu’un était venu lui dire à cet instant précis qu’Enzo avait pour but de détruire sa vie, elle l’aurait cru sans hésiter, et c’était bien ça le problème.

« Remettons les choses dans leur contexte. Il y avait match de quidditch, j’en avais rien à faire, personne n’aurait dû venir m’embêter et je voulais simplement m’amuser. Tu t’es jamais déguisé peut-être ? Alors, oui, évidemment c’est plus simple de s’arrêter devant moi quand j’ai le minimum vital de tissu sur le dos, qui donc se serait intéressé à la pauvre crétine plongée dans ses bouquins ? T’as vraiment un tact de troll. Cela dit, je ne te faisais pas des reproches à propos ce qu’il s’est passé entre nous, mais seulement parce que tu as une façon de gérer les choses qui m’échappe complétement. Je suppose que tu ne dois pas en être à ton coup d’essai. »

Sa dernière remarque était basse et probablement erronée, mais Astride était à court d’armes pour se défendre et elle avait absolument besoin de se convaincre qu’elle avait raison, qu’elle agissait de la bonne façon et que n’importe qui à sa place en aurait fait de même. Pour l’instant, ce n’était vraiment pas gagné.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMer 4 Juil - 20:14

    « Ouais, t’avais l’air terrorisé dans la salle commune. » railla-t-elle, loin de compatir. « Et merci, pour la fin de l’histoire je suis au courant, mais je te remercie pour tous ces éclaircissements. Ma vie aurait certainement prit une toute autre tournure si tu ne me les avais pas donnés. »

    C'est le pompon, comme si c'était de ma faute ! Terrorisé, oui je l'étais, mais madame ne peut pas comprendre, elle ignore tout de ce qui m'habite. En dehors de mon nom je doute même qu'elle sache qui je suis ! Ah si elle doit éventuellement avoir entendu de moi que j'étais bizarre mais comme toute ces greluches elle n'a pas cherché plus loin. Hop, les étiquettes, toujours étiquettes ! J'y peux rien si j'ai peur, si je réagis violemment et si je panique pour un rien. Là ça va, heureusement, j'arrive à l'affronter. C'était pas gagné à la base.
    Nos voix sont forte mais sans aucuns doute, personne ne les entendra, et puis même si quelqu'un s'aventurait à passer par là, jamais elle n'ouvrirai. Notre discussion effraierai n'importe qui. Je ne me peux me retenir d'élever un peu plus la voix. Cette fille m'exaspère. Comme prévu lui rappeler ce que nous avons fait n'était pas une bonne idée mais au moins ça l'a débloqué. Elle tremble, mais ça n'est plus à cause d'une tension interne mais plutôt à cause de notre altercation.

    - Oui j'étais mort de peur, tellement que toi pauvre petite fille, tu m'as paralysé ! C'peut être rien pour toi mais en tout cas moi j'ai conscience que c'est à cause de ça qu'on en est arrivé là !

    C'était la vérité. Si je n'avais pas ma peur constante des filles, jamais je ne l'aurai laissé boire le philtre, jamais. Quoique, dans un autre contexte … non non non ! Jamais je ne pourrai user d'un philtre d'amour pour obtenir quelques chose d'une femme, ça n'est pas du tout mon genre !

    « Remettons les choses dans leur contexte. Il y avait match de quidditch, j’en avais rien à faire, personne n’aurait dû venir m’embêter et je voulais simplement m’amuser. Tu t’es jamais déguisé peut-être ? Alors, oui, évidemment c’est plus simple de s’arrêter devant moi quand j’ai le minimum vital de tissu sur le dos, qui donc se serait intéressé à la pauvre crétine plongée dans ses bouquins ? T’as vraiment un tact de troll. Cela dit, je ne te faisais pas des reproches à propos ce qu’il s’est passé entre nous, mais seulement parce que tu as une façon de gérer les choses qui m’échappe complétement. Je suppose que tu ne dois pas en être à ton coup d’essai. »

    Mais .. mais elle ne comprend donc rien ? Je me lève puis me rassied, bouillonnant de l'intérieur. Si j'explose, ça ne sera pas joli à voir et la pauvre Astride n'a rien demandé. Mes poings sont contractés et j'ai la mâchoire serrée. Je la fixe d'un regard plein de reproche. J'ai rien à lui redire concrètement parlant, mais elle me pousse dans mes retranchements. Je n'ai plus l'habitude d'affronter pareille scène, et si je ne me tempère pas, ça ira mal. Inspiration, expiration. Mon regard est toujours dans le sien, je ne la lâcherai jamais. Elle me met hors de moi pour des idiotie. Tout est fait, c'est passé, c'est finit, y'a plus à en parler, merde ! Elle est bornée en plus de ça, elle ne comprend rien. Enfin si, mais de traviolle. Si en fait si, il faut qu'on parle, qu'on s'explique. Et éventuellement que je la convainque de mon besoin d'en parler à Elliott.

    - Ça n'a aucun rapport avec ta tenue, mais plutôt avec la b-bizarrerie de la scène ! Je m'attendais pas à tomber sur quelqu'un, et faire abstraction de quelqu'un d'immobile m'est plus facile ! Tu sautais et dansais comme une folle et tu m'as vu ! Tu voulais quoi ? Que je parte en courant ? Bah non, même ça j'ai pas pu le faire.

    La bassesse de sa dernière réplique me scia en deux. Elle sous entend que c'est dans mes habitude de sauter la première venue. Pardonnez moi la manière de dire mais non, je ne suis pas un homme qui pense avec sa … ce qu'il a entre les jambe. J'ai déjà eu des relation oui, certes, mais plus depuis bien longtemps. Je touche pas les filles, comment je pourrai autrement ! Je les évites même, c'est pour dire. Cette fille m'exaspère au plus haut point. Je sais rien d'elle, ou si peu … elle aussi, elle ignore tout. Comment parvenir à s'expliquer sans se connaître un minimum. Je l'ai blessé sans le vouloir, elle a compris de travers. J'm'en fou qu'elle soit comme aujourd'hui, vêtue simplement ou comme l'autre soir en mini poufe. Elle est jolie, elle le sait pas, c'est pas sorcier. A la limite, elle est même mieux maintenant. Au naturel, basique, fraiche.
    Je respire, j'essaye de me calme. Ma main me lance, je me concentre sur cette douleur pour ne pas trop réfléchir. On dirait que madame à du caractère, je ne m'en serai pas douté sans cette rencontre. Il semble qu'il lui en faille beaucoup pour s'énerver. Je peux comprendre qu'elle soit réticente à l'idée que j'en parle à Elliott, mais je le connais, il ne la jugera pas, n'émettra aucune remarque et ne fera que m'écouter. Et si il dit quoique ce soit, ça restera entre lui et moi. Où peut bien être le problème ?

    - Pour ma façon de gérer la situation je fais comme je peux. J'ai besoin de parler à quelqu'un c'est comme ça. Tu as de la chance, si je puis dire, que mon meilleur ami soit Elliott et pas le commère de base … Je sais que ça va être un peu trop demander mais, tu peux me faire confiance ? Au pire je ne te mentionne pas …

    C'est un compromis uniquement pour la forme. Possible que je ne dévoile pas l'identité de mademoiselle à Elliott, mais ça se pourrait bien que je le fasse. De toute façon c'est ma dernière offre. Qu'elle l'accepte ou pas ça se passera comme ça, point barre. Évidemment je ne peux pas lui dire comme ça, il faut que j'aille dans son sens si je veux m'en sortir entier.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMer 4 Juil - 22:21

« Oui j'étais mort de peur, tellement que toi pauvre petite fille, tu m'as paralysé ! C'peut être rien pour toi mais en tout cas moi j'ai conscience que c'est à cause de ça qu'on en est arrivé là ! »

Trop simple, vraiment trop simple. Pour qui la prenait-il ? Une vraie trainée qui avait sauté sur l’opportunité de connaitre l’amour, même artificiellement parlant par pur plaisir. Elle ne savait absolument pas qu’il y avait un philtre d’amour dans cette bouteille, rien n’était de sa faute en fin de compte. Enfin si, Astride devait bien reconnaitre qu’elle n’aurait pas dû boire sans la permission d’Enzo, ils étaient tout de même dans un monde différent de celui des moldus, à la limite, elle pouvait tomber sur l’eau dans laquelle quelques fleurs avaient trempées et se serait retrouvée malade pendant un ou deux jours consécutifs, mais rien de comparable à ce qui lui était arrivé cette fois-ci. Elle aurait sans doute dû faire le lien entre le cours de potion et cette étrange petite fiole. Mais non, elle était dans son délire avec sa petite jupe miniature et sa danse endiablée et avait préféré s’imaginer que c’était simplement une bouteille de jus de fruit qu’il tenait à la main. Elle avait bien vite dut se rendre à l’évidence, ce n’était pas le cas, mais il était alors trop tard pour faire marche arrière. Enfin, « bien vite », c’était un peu exagérée, elle n’avait réalisé sa méprise que lorsqu’elle était enfin sortie de l’infirmerie en assurant bien sûr à l’infirmière qu’elle ne se souvenait de rien et qu’elle se sentait simplement un peu fatiguée. Une bonne nuit de sommeil et tout irait pour le mieux, c’était ce qu’elle lui avait assuré, sauf que la nuit lui avait paru longue, très longue alors qu’elle était assise dans le noir, les yeux grands ouverts à attendre elle ne savait trop quoi sans pouvoir se résoudre à rire ou à pleurer de cette situation pour le moins étrange. En fin de compte elle ne savait toujours pas vraiment quoi en penser, mis à part qu’elle n’était décidément pas tombée sur le garçon qu’il fallait pour affronter ce genre de choses. Pourquoi fallait-il qu’ils fassent preuve d’une telle divergence d’opinion dans un moment aussi critique ? Le sort s’acharnait sur elle, Astride en avait maintenant la preuve.

« C’est vraiment trop facile de rejeter la faute sur les autres, tu as des responsabilités là-dedans toi aussi. Je n’ai jamais dit que tu étais le seul fautif, moi, au moins. »

Une chose était sûre, Enzo n’était vraiment pas l’homme idéal. Il était vrai que l’idée lui avait traversé la tête pendant un court instant. Il était tellement facile de se dire qu’elle avait peut-être rencontré le Prince Charmant et qu’ils avaient simplement eu droit à une rencontre quelque peu différente de ce à quoi elle avait pu s’attendre. En plus, si tel était le cas, elle n’était pas obligée de remettre tous ses principes en question, même si l’idée du sexe après le mariage s’était définitivement envolée à présent. Elle était face à ses problèmes et ne pouvait que tenter de les minimiser un peu en s’imaginant que tout allait s’arranger d’une façon assez peu probable en fin de compte. L’idée qu’Enzo puisse être son futur mari l’avait au moins aidé à traverser la période difficile de l’acceptation, si acceptation il y avait eu. Mais maintenant qu’ils se retrouvaient à nouveau face à face et cette fois-ci sans aucune influence extérieure, elle pouvait se rendre compte de ses propres yeux qu’Enzo était loin de correspondre à l’idée qu’elle s’était faite de l’homme idéal, il était même presque à l’opposé de tout ce qu’elle avait eu envie de connaitre un jour. Il venait de lui prouver qu’il pouvait être quelqu’un de violent, buté et il avait l’air de camper sur ses positions qu’Astride hésitait à poursuivre une dispute qui ne se finirait probablement jamais de toute façon. Qui capitulerait en premier ? Personne probablement, en tout cas, la jeune fille n’avait pas la moindre envie de s’entendre lui donner sa bénédiction pour Elliott, et elle ne le ferait d’ailleurs pas. Seulement, cette fichue porte était toujours fermée et il lui était probablement impossible de l’ouvrir avant que quelqu’un passe dans le couloir. Avec le bal… Etait-il possible qu’on vienne leur ouvrir avant demain matin ? S’ils devaient passer la nuit ensemble, la poufsouffle ne s’en remettrait probablement pas ou très difficilement. Elle aurait donné n’importe quoi pour pouvoir sortir et claquer la porte derrière elle comme toute adolescente qui se respecte, mais ça ne faisait pas partie des options ennvisageables.

« Ça n'a aucun rapport avec ta tenue, mais plutôt avec la b-bizarrerie de la scène ! Je m'attendais pas à tomber sur quelqu'un, et faire abstraction de quelqu'un d'immobile m'est plus facile ! Tu sautais et dansais comme une folle et tu m'as vu ! Tu voulais quoi ? Que je parte en courant ? Bah non, même ça j'ai pas pu le faire. »


Ben voyons…. Enzo en train de se dépatouiller pour trouver une explication valable et se sortir de ce mauvais pas. Parce que s’il était tombé sur un chien en train de courir après une balle il se serait arrêté pour l’observer peut-être ? Sa théorie ne tenait absolument pas debout, et Astride hésitait à le lui faire remarquer. Bien sûr qu’il aurait pu faire abstraction d’elle-même si elle était en train de se dandiner, habillée en trainée, il aurait été assez simple en réalité de passer son chemin sans s’attarder plus sur elle. Après tout, comme il l’avait lui-même précisé, il avait peur des filles et il était tout à fait normal qu’il chercher à la fuir, ce jour-là comme les autres. Quoi qu’un détail lui revenait malheureusement en mémoire, n’était-ce pas elle qui l’avait d’abord aperçu ? C’était fort probable en réalité, et même si les détails restaient flous dans sa tête, elle commençait à se souvenir qu’elle l’avait malheureusement harponné alors qu’il allait sans doute rejoindre son dortoir sans s’arrêter pour la sauter au passage. Bon, il n’était évidemment pas obligé de savoir qu’elle s’en souvenait d’autant plus que lui-même avait probablement oublié ce détail puisqu’il s’en serait déjà servi contre elle dans le cas contraire. Et puis de toute façon, le jeune homme lui avait déjà donné assez d’éléments pour qu’elle puisse se permettre de partir dans une toute autre direction qui lui permettrait peut-être de calmer un peu le jeu mais aussi de ne pas s’accabler de toutes les reproches possibles et imaginables comme elle venait de le faire, seulement en pensée. Il lui avait demandé ce qu’elle voulait ? Pourquoi ne pas lui répondre tout simplement. Là était tout le problème en réalité, ce n’était pas simple du tout et Astride en avait bien conscience. Ce qu’elle voulait, il ne pouvait absolument pas le lui rendre même avec toute la bonne volonté du monde. Il avait emporté le peu qu’il lui restait de fierté et bien qu’elle en rêve encore maintenant, la poufsouffle savait pertinemment qu’elle ne la verrait jamais réapparaitre.

« Dommage que tu ne l’aies pas fait, ça nous aurait épargné quelque chose dont on avait envie n’y l’un ni l’autre. »

C’était méchant et bas, mais la jeune fille avait simplement voulu être sincère pour une fois. Elle n’avait pas parlé méchamment et n’avait pas forcément voulu l’être d’ailleurs. Mais le résultat était là et les regrets avec. En même temps, Enzo devait se douter qu’elle n’acceptait pas bien la situation, sinon elle l’aurait laissé en parler à Elliott sans aucun problème et même à toute l’école si ça lui faisait plaisir, elle serait devenue la nouvelle trainée en chef détrônant ainsi Sarah et Zo… Non, ça ce n’était pas vrai. Zora avait toujours été l’une de ses amies et même si la réputation que certains lui avaient collée à la peau était dans toutes les bouches ce n’était pas elle qui s’abaisserait à mettre une de ses amies dans l’une de ces cases. Après tout, si jamais elle réussissait à avoir ses BUSEs en quidditch, c’était avant tout parce que la septième année l’y avait aidé. A cette pensée, le cœur de la poufsouffle se serra davantage. Septième année… Elle avait complétement oublié que c’était la dernière soirée qu’elle aurait pu passer avec certains de ses amis. Ensuite il y aurait le trajet en train et elle rentrerait chez elle, n’entendant plus parler de la plupart des élèves qui quitteraient l’école, laissant un grand vide pourtant. Encore une fois, Astride avait tout simplement été la pire des égoïstes, elle aurait pu penser à Zora avant de penser à elle, mais non, ce n’était que maintenant qu’elle réalisait qu’elle n’avait pas eu le temps de dire merci et même pas eu l’envie de le faire d’ailleurs. La poufsouffle commençait sérieusement à penser que cette année avait définitivement changé ce qu’elle était et pas forcément en bien d’ailleurs. Ses amis et sa famille seraient probablement d’accord avec elle là-dessus. Est-ce que la préfète des rouges et or allait lui en vouloir ? Probablement pas, ce n’était pas dans sa nature de s’énerver pour si peu et elle avait probablement eu d’autres personnes à voir avant elle, ça n’en était pas moins idiot de sa part de ne pas avoir fait l’effort de passer cinq minutes au bal, où elle aurait probablement trouvé la gryffondor. Au lieu de ça, elle se retrouvait coincée dans cette stupide salle avec ce garçon qu’elle ne pouvait plus voir en peinture. Superbe soirée, vraiment.

« Pour ma façon de gérer la situation je fais comme je peux. J'ai besoin de parler à quelqu'un c'est comme ça. Tu as de la chance, si je puis dire, que mon meilleur ami soit Elliott et pas le commère de base … Je sais que ça va être un peu trop demander mais, tu peux me faire confiance ? Au pire je ne te mentionne pas … »

En même temps, la jeune fille devait reconnaitre qu’il avait raison, elle aurait aimé pouvoir se confier à sa mère sur le sujet. Peut-être le pourrait-elle d’ailleurs ? Astride avait toujours ce maigre espoir qui devenait de plus en plus mince au fur et à mesure que son retour chez elle se rapprochait. Finalement, elle se voyait mal annoncer à Enzo de but en blanc que si quelque chose la poussait à se taire c’était avant tout la honte. Non, elle n’était pas une simple gamine butée qui refusait catégoriquement une décision légitime, elle était d’abord une adolescente perdue qui craignait le regard que les autres élèves poseraient sur elle à la rentrée. Mais ça, évidemment, le poufsouffle ne pouvait pas le comprendre à moins qu’elle ne daigne lui donner une explication satisfaisante. Mais le pourrait-elle un jour ? Sûrement si Enzo c’était simplement arrêté au mot « base » au lieu de poursuivre en sortant un tas d’ânerie aussi grosses que lui, voire plus. Lui faire confiance ? Comment pourrait-elle un jour faire confiance au garçon qui avait abusé d’elle physiquement et tentait d’abuser maintenant du peu d’assurance qu’elle pouvait avoir. Astride savait qu’elle était sans doute bien plus fragile et manipulable maintenant qu’elle avait pu l’être pendant les seize premières années de sa vie. Cependant, il n’était pas juste de la part du jeune homme de tenter de s’approprier une telle faiblesse. Visiblement, Enzo avait encore moins de considération pour elle que ce qu’elle avait pu penser. Les larmes de colère étaient toujours bien là, mais à présent, elles s’étalaient sur ses joues sans qu’elle puisse chercher à les retenir. Peut-être les avait-elle trop retenues justement ? Elle avait catégoriquement refusé de s’apitoyer sur son sort et encore plus d’aller pleurer dans les bras de l’une de ses amies, mais là, c’était beaucoup trop pour elle toute seule. Il fallait qu’elle évacue le trop plein d’émotions que ça plaise ou non à son charmant… Camarade ? De toute façon, c’était ça ou plan cul. Jamais elle ne pourrait placer le mot ami à côté du prénom du poufsouffle et cette idée l’attristait d’autant plus.

« Bah ouais, bien sûr, et tu veux pas qu’on refasse l’amour aussi pendant que t’y es ? Le bureau des réclamations est officiellement ouvert. »

Les larmes ne l’empêchaient visiblement pas de lancer ses remarques hargneuses. C’était avant tout un moyen de se protéger, elle devait montrer qu’elle ne pouvait pas se laisser atteindre si facilement. Est-ce qu’Enzo le comprendrait comme ça ? Probablement pas, après tout, ils avaient prouvés depuis le début qu’ils étaient incapable de se comprendre.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyMer 4 Juil - 23:16

« C’est vraiment trop facile de rejeter la faute sur les autres, tu as des responsabilités là-dedans toi aussi. Je n’ai jamais dit que tu étais le seul fautif, moi, au moins. »

La rage qui m'anime me paralyse aussi. Je ne peux m'empêcher de répondre du tac au tac, sans réfléchir.

- Mais … j'ai jamais …

Je ne prend même pas la peine de finir ma phrase sinon je sens que je vais m'énerver et ça ne mènera nulle pars si ce n'est droit dans le mur. Je pensais pas une jeune fille à la réputation si intelligente capable d'avoir l'esprit aussi borné et fermé. À la voir comme ça, dans les couloirs ou en salle commune, je ne l'aurai jamais imaginée comme ça. Pour moi elle ressemble à la petite fille modèle qui essaye de rattraper son manque de confiance en elle par des bonnes notes et un comportement irréprochable. Elle m'a déjà prouvé qu'elle n'est pas si sage que ça en annonçant qu'il lui arrivait de se déguiser et de se défouler en cachette. Ça pouvait arriver à tout le monde bien, sur, moi le premier, il m'arrive de pêter un plomb et d'être hystérique comme un gosse à Noël, mais je l'aurai pas imaginée comme ça. Ça n'est pas du tout la qualifier de pouffe ou de trainer, non, mais juste d'une fille avait un caractère un peu sauvage, qui se cache. Je la regarde continuer avec des yeux rond comme des soucoupes.

« Dommage que tu ne l’aies pas fait, ça nous aurait épargné quelque chose dont on avait envie n’y l’un ni l’autre. »

Je ne peux que m'étonner de l'humour dont cette petite arrive à faire preuve alors que la situation est tendue. Elle a beau pleurer, ça ne me touche pas, enfin pas autant que ça devrait. En général une jeune fille qui pleure, ça me fait fuir, ou si je la connais, me donne envie de la consoler. Là tout de suite, ce que je devrais faire c'est m'apaiser et essayer de la calmer. Je n'aime pas qu'on se mette dans des états pareils. D'accord, on a couché ensemble sous l'effet d'un putain de philtre d'amour. Ok c'était sans doute sa première fois et c'est pas vraiment le meilleurs souvenir qu'on puisse avoir. Oui je n'y vais pas avec des pincettes. Mais il faudrait qu'elle arrive à faire la part des choses. Je ne peux lui tenir rigueur du discours qu'elle me tiens depuis plusieurs minutes, après tout c'est un peu comme si je cherchais le bâton pour me faire battre. Je la regarde pleurer en silence. Il me faut un moment pour me canaliser et faire le tris dans ma tête. Toute les information qu'elle vient d'envoyer ont du mal à s'intégrer au reste de la conversation. Notre dispute est légèrement décousue et n'a pas vraiment de sens. On se reproche mutuellement des choses qui n'ont ni queue ni tête. Elle aurait aimé que je parte en courant, mais moi aussi ! A croire qu'elle pense que la situation passé m'avait plu. Je ne peux pas dire que j'en garde un mauvais souvenir, c'est fait c'est fait, mais je m'en serais passé. Je me tue à lui dire mais elle ne comprend pas, j'ai l'impression qu'elle est sourde à tout ce que je dis ou bien qu'elle entend correctement mais que son cerveau traduit de manière erronée. C'est stupide, tellement idiot. Qu'est ce qui m'a prit de ne pas aller au bal moi aussi. Et dire que je pourrais être tranquille à bavarder avec deux ou trois potes dans une bonne ambiance. Mais non, je suis là, à me prendre le choux avec elle. Elle m'énerve et mériterai deux claques pour lui remettre les idées en place.

- Je te répète que les filles me paralysent ! Ok d'accord, là tout de suite ça, j'ai du débloquer mais essaye de comprendre, zut à la fin !

Et voilà, elle se met à pleurer. La situation est vraiment intenable. Je me lève et pars marcher un peu dans la salle. Elle est toujours immobile dans son coin mais je ne la quitte pas des yeux. J'ai l'impression d'être dans une mauvaise série américaine, durant l'interrogatoire mutuel de deux criminel. Je vous laisser imaginer la complexité de la scène et la dureté éprouvée par les acteurs. Non mais c'est pas bientôt finit. Oui d'accord elle pleure, et alors ? Elle va bien finir par décrocher un mot à la fin. Et moi, mais qu'elle idée j'ai eu de lui parler de confiance. Comment elle pourrait me l'accorder de tout façon ? Je ne suis pas vraiment le prince charmant à ces yeux. Je peux comprendre qu'elle m'en veuille mais je n'étais pas maitre de mon corps.

« Bah ouais, bien sûr, et tu veux pas qu’on refasse l’amour aussi pendant que t’y es ? Le bureau des réclamations est officiellement ouvert. »

Je ne peux plus me retenir. La situation devient vraiment comique, même si rire du malheur des gens n'est pas mon genre. Je me déride avec cette situation, ça m'étonne mais je me sens mieux. Je suppose que c'est le stress engendré par Astride qui provoque tout ça. J'aurai presque envie de rire si elle n'était pas aussi énervée. Je doute que faire preuve d'humour avec elle soit une bonne idée, mais sérieusement, depuis tout à l'heure je m'enfonce, je peux sans doute encore creuser un peu non ?
Doucement je m'avance vers elle et même si elle oppose une quelconque résistance, son poids plume ne m'empêche pas de la prendre dans mes bras. Elle ne me voit pas mais j'ai un sourire sur les lèvres. Ça s'appelle du sadisme pur et simple, mais je ne peux me retenir. Elle veut jouer au plus con ? Et bien on va jouer.

- Tu sais, lui murmurai-je à l'oreille, je ne suis pas contre... là tout de suite, ou tu préfères attendre un peu ?

A peine ma phrase terminée, je me recule rapidement histoire d'éviter un coup lancé de rage. Un moment plus tôt, j'avais de la peine pour Astride mais plus maintenant. Elle essaye de me faire culpabiliser un dirait, mais ça ne marchera pas. Essayer de discuter est vain, elle est trop bornée, trop têtue pour qu'on arrive à un quelconque compromis, alors pourquoi ne pas jouer un peu ? Ça ne me ressemble tellement pas ce genre de comportement, mais sérieusement, là elle me pousse à bout. Je souris, certes, mais ça ne m'amuse plus. Elle me fatigue avec ses raisonnement fermé. Si elle ne veut pas m'écouter tant pis pour elle, je prendrai plaisir à la torturer.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyJeu 5 Juil - 7:06

« Mais … j'ai jamais … »

Astride se contenta de hausser les épaules. Il n’y avait pas à dire, ça c’était une sacré argumentation, elle-même n’aurait probablement pas pu faire mieux. En définitive, Enzo avait beau lui faire des reproches, il était tout aussi coupable qu’elle, voire plus dans toute cette histoire et il était agréable de voir que les choses rentraient enfin dans l’ordre, même si c’était seulement parce que le jeune homme se retrouvait à court de mots. Au moins, cette absence de réponse lui permit de retrouver ses bonnes résolutions dont faisait partie l’arrêt de cette culpabilité qui n’avait pas lieu d’être. Après tout, d’accord elle avait eu probablement tort en buvant ce qu’Enzo tenait à la main, mais lui avait bu en toute connaissance de cause, alors peut-être que c’était elle qui avait « commencé », mais jamais il ne se serait passé quelque chose si elle avait été la seule à boire. Il l’aurait emmené à l’infirmerie, se serait moqué d’elle et du comportement qu’elle aurait adopté jusqu’à la fin de l’année et une belle amitié en serait probablement ressortie. Une amitié… Il avait tout gâché finalement. Elle aurait probablement été possible s’il n’était pas passé du stade de simple camarade de maison à celui de bourreau en très peu de temps. C’était dans ce genre de moments qu’Astride regrettait de ne pas pouvoir retourner en arrière. A quoi pouvait bien lui servir d’être une sorcière si elle ne pouvait pas résoudre ses propres problèmes grâce à la magie ? La poufsouffle avait toujours accepté son don comme il était, se sentant souvent assez à l’aise dans son nouveau rôle qui lui offrait des possibilités qu’elle n’aurait jamais pu vraiment imaginer. Seulement, à l’heure actuelle, elle avait l’impression d’être limitée et ce n’était pas forcément plaisant à constater. En même temps, elle ne devait pas être la seule à se retrouver dans cette situation. Les enfants de sorciers devaient eux aussi avoir l’impression que rien ne pouvait les arrêter. Il était tellement simple de déverrouiller les portes d’un coup de baguette ou de laisser la vaisselle se faire en regardant la télévision. Mais personne n’avait pu encore trouver quelque chose pour retourner le temps et annuler un événement passé. Si ça avait été le cas, tout le monde serait en train d’en user et d’en abuser en ce moment même.

« Je te répète que les filles me paralysent ! Ok d'accord, là tout de suite ça, j'ai dû débloquer mais essaye de comprendre, zut à la fin ! »

Essaye de comprendre ? Et c’était lui qui disait ça ? La jeune fille dut se retenir d’éclater de dire tant la situation devenait ridicule. Jamais il n’avait essayé d’adopter son point de vue sur la situation, de se mettre à sa place pour tenter de réaliser d’où pouvait bien provenir son blocage. Non, bien sûr, ça devait être simple pour Enzo. Du haut de ses deux ans de plus qu’elle, il pensait probablement qu’elle se comportait comme une gamine bornée et qu’il avait de toute façon raison. Pourquoi discuter avec cette adolescente insignifiante ? Après tout, il aurait une vie en sortant de Poudlard, c’était son dernier soir passé ici théoriquement. Jamais, il n’aurait à franchir à nouveau les portes de la salle commune, il n’aurait donc pas droit à des souvenirs qu’il voulait oublier à chaque fois qu’il serait obligé d’y passer. Comme il l’avait si bien dit, la vie continuait, le poufsouffle allait partir et ne reviendrait jamais. Happy End. Sauf qu’Enzo avait l’air d’oublier qu’en partant et en avançant, il la laissait sur le bord de la route, comme un animal au début des vacances d’été. Peut-être qu’Astride avait du mal à intégrer réellement ce que devait être l’aversion pour les filles de son camarade au quotidien, peut-être même qu’elle n’avait pas réussi à comprendre tout ce qu’il lui avait dit depuis le début de la conversation, mais l’inverse était également on ne pouvait plus vrai, il était donc parfaitement injuste de sa part de lui reprocher une telle chose. Seulement, à quoi bon discuter ? De toute façon, sa décision était prise depuis le début, il se fichait de son approbation, il cherchait plus à la convaincre pour la forme qu’autre chose et le résultat importait peu. La poufsouffle commençait à en avoir assez de s’être embarquée dans une telle dispute. Non pas qu’elle se sentait dépassée par la situation, c’était encore loin d’être le cas, mais tourner en rond de cette façon n’avait vraiment rien de plaisant ni pour l’un ni pour l’autre. Il était grand temps que ça s’arrête. Ils auraient sans doute pu s’allier pour une fois et tenter tout simplement d’ouvrir cette porte récalcitrante, mais non, il avait fallu qu’ils partent dans une toute autre direction qui ne les avait amenés nulle part finalement. C’était grotesque et Astride était convaincue qu’elle ne devait pas être la seule à s’en rendre compte pour le coup.

« Il n’y a rien à comprendre. Tu veux parler à Elliott ? Eh bien, vas-y amuse toi. De toute façon tu pourras difficilement faire pire que ce que tu as déjà fait. »

Avait-elle réellement capitulé ? Non, bien sûr que non, elle voulait simplement prouver d’une toute autre façon que l’idée était mauvaise. Après tout, si elle lui donnait gentiment son consentement, enfin gentiment c’était vite dit pour le coup, mais qu’importe, il allait forcément avoir l’impression qu’une nouvelle possibilité s’ouvrait à lui comme celle d’aller directement dès maintenant trouver son meilleur ami et lui balancer toute l’histoire d’une seule traite. Oui, mais pour ce faire, il aurait fallu qu’il prépare exactement ce qu’il allait dire avec les bons arguments et un récit en détail des récents événements. En était-il réellement capable ? C’était ce qu’Astride aurait beaucoup aimé savoir. Parce que finalement, elle aussi aurait aimé se confier si elle en avait eu la possibilité. Sauf qu’elle ne trouvait justement pas les bons mots, la bonne façon de raconter son histoire et que la honte la submergeait à chaque fois qu’elle tentait d’aborder le sujet. Se sentir devenir rouge tomate avant même d’avoir prononcé le moindre mot ne lui plaisait pas plus que ça. Elle aurait aimé pouvoir se libérer de ce poids beaucoup trop lourd pour elle, mais c’était impossible, elle en avait bien conscience. Etait-ce pour cela qu’elle voulait empêcher à tout prix Enzo de parler ? En fin de compte, s’il racontait ce dont il avait envie à Elliott, elle serait la seule à se retrouver coincée dans une bêtise qu’elle ne maitrisait absolument pas, son camarade serait enfin libéré du poids qui devait peser sur ses épaules et elle n’avait pas envie d’être la seule à affronter ça. En plus, curé ou pas curé, elle ne reverrait probablement jamais son ami, leurs chemins allaient se diviser sensiblement. Peut-être un hibou pour prendre des nouvelles l’un de l’autre en début d’année, mais rien de plus vraisemblablement. Astride ne pouvait que s’en vouloir d’avoir été aussi idiote, mais elle voulait bêtement tenter de sauver les apparences et si ça devait impliquer de ne pas s’écraser devant le poufsouffle, elle garderait la tête haute jusqu’à la fin de la conversation.

« Tu sais, je ne suis pas contre... là tout de suite, ou tu préfères attendre un peu ? »

Astride avait beaucoup de mal à réaliser ce qu’il venait de se passer. Elle avait tout simplement dit à Enzo qu’il pouvait se permettre de lui sauter dessus une seconde fois s’il le souhaitait, mais c’était simplement pour le mettre hors de lui. Bien sûr, la poufsouffle savait qu’il devait normalement avoir peur d’elle et que jamais il n’aurait voulu retenter cette expérience traumatisante maintenant que les effets du philtre s’étaient estompés. Et voilà qu’avant même qu’elle n’ait pu faire un geste, ou tenter d’avoir un mouvement de recul, il la prenait dans ses bras et lui murmurait quelques mots à l’oreille. Visiblement, elle s’était bien trompée sur son compte, en réalité, elle n’était pas face à un garçon déboussolé qui avait autant besoin de réponses qu’elle, mais bel et bien face à un espèce de pervers qui s’apprêtait à profiter de son malaise pour lui mettre le grappin dessus une seconde fois. Peut-être que sa présence dans la salle commune avec un philtre d’amour n’avait rien d’un hasard finalement ? La jeune fille ne s’était jamais réellement posé la question, mais qui se baladait au château avec pareille potion à la main en temps normal ? Personne, évidemment, et là se situait le vrai fond du problème. Ce pourrait-il qu’Enzo ait tout prémédité. Ça paraissait complétement insensé, mais pas du tout impossible malheureusement. Le poufsouffle venait de lui prouver de quoi il était capable et si elle n’avait jamais eu vraiment peur de se retrouver dans la même pièce que lui, préférant simplement l’éviter pour tenter d’oublier, maintenant elle le craignait. La jeune fille se recula comme si elle venait de se brûler. Elle fit un pas en arrière, puis deux, tout ça assez lentement finalement, la poufsouffle avait l’impression d’être en train de tenter de s’échapper d’une cage au lion alors qu’il n’y avait pas réellement d’issue, c’était très déstabilisant et elle n’était vraiment pas sûre de l’attitude qu’il fallait adopter. Finalement, Astride se retrouva dos contre la porte, ce qui était le maximum qu’elle pouvait faire pour mettre autant de distance que possible entre elle et Enzo. Ce n’était pas suffisant bien sûr, mais de toute façon, il y avait de fortes chances pour que cette porte soit toujours bloquée, que pouvait-elle faire de plus ? Elle refusait de lui tourner le dos pour s’acharner à nouveau sur cette poignée. Elle devait absolument le garder dans son champ de vision.

« Ne me touche pas ! Tu me dégoutes ! »

Le poufsouffle pouvait au moins se vanter d’avoir réussi à réprimer le plus rapidement possible la crise de larmes qu’elle s’apprêtait à avoir. Astride avait bien trop peur pour pleurer maintenant, que ce soit de rage ou de tristesse. Elle n’avait qu’une envie s’était sortir de là… D’ailleurs, la jeune fille avait l’étrange impression d’entendre des bruits de pas en provenance du couloir. En étant collée à la porte de cette façon, elle pouvait les percevoir assez distinctement. Etait-il possible que quelqu’un vienne lui épargner une souffrance supplémentaire ?
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyJeu 5 Juil - 12:49

« Il n’y a rien à comprendre. Tu veux parler à Elliott ? Eh bien, vas-y amuse toi. De toute façon tu pourras difficilement faire pire que ce que tu as déjà fait. »

Voilà un bon point, j'ai obtenu ce que je voulais. D'accord, pas de la manière la plus … honnête on va dire, mais je l'ai. Je peux parler à Elliott, même si à vrai dire son accord ne vaut pas grand chose. Elle dira ce qu'elle voudra jamais elle ne l'acceptera, tant pis pour elle, que voulez vous que j'lui dire. Je ne peux pas me repprocher grand chose aujorud'hui, je lui propose un compromis, elle refuse. Mais qu'elle aille se faire voir à la fin ! On gueule depuis un moment et les rares moment où j'essaye de me poser et calmer le jeu, madame décide de péter un plomb. Désolé, la patience et moi, ça fait deux. Je peux pas rester calme dans ces conditions.

- Merci, maintenant écoute, je lui parlerai parce que je peux pas vivre sans ! Si tu as les épaules pour, tant mieux pour toi, moi pas. Je doute sincèrement que tu puisses survivre longtemps sans te confier, mais certes, fait ce que tu veux de ton coté, m'en fou. Tu veux pas te poser pour parler, tu veux être basse à raser les pâquerette, et bah va-y …

Je n'en peux plus. Si elle ne me trouve pas pitoyable, c'est qu'elle est étrange. Elle me pousse à bout; Elle est vraiment pire que toute les gonzesses que j'ai rencontrée, même réunie. Après, je peux pas la juger comme ça, elle est torturée c'est comme ça, je peux comprendre. Elle est pas bien, mais bon dieu qu'elle se calme et arrête de dire des connerie. Proposer des idioties pareille ne lui ressemblent pas du tout, elle m'exaspère. Cette discussion ne rime à rien, on n'y arrivera pas. Je préfèrerai encore sauter par la fenêtre. Combien j'ai de chance de survivre à cette hauteur ? Pas beaucoup, sauf peut être si j'arrive à m'accroche au bord du toit plus bas, que je me laisse glisser jusqu'au 1er étage et là, peut être que je pourrai m'en sortit avec qu'une jambe cassé. Ouai non, ça serait pas de chance si près des vacances d'été. Arf, j'espère vraiment qu'Astride n'y sera pas, ça serait la cerise sur le gâteau. J'ignore qui sont ses amis, et j'ai pas envie de le savoir, mais elle, ça m'étonnerai qu'elle s'y rende. Elle n'aime pas le Quidditch, elle me l'a prouvé en se dandinant sur les fauteuil le soir du match, et je pense qu'en temps que née moldue elle voudra rentrer chez elle. J'aurai pu moi aussi, mais passer les derniers moments avec des amis ne me sera pas redonner alors je veux en profiter. C'te gamine, oui parce que c'est ce qu'elle est, elle m'amuse. Je devrais pas bien sur, mais j'y peux rien. De mon point de vue la situation à des airs de comique.

« Ne me touche pas ! Tu me dégoutes ! »

Toujours le sourire sur les lèvres, je la regarde contre la porte. Elle me fait de la peine mais je ne suis pas un gentil toutou tout mignon bien docile. Pour une fois que j'arrive à être, on va dire, moi même, je vais pas m'aplattir à ses pieds. Son bon vouloir serait qu'on se taise et qu'on reste en secret ? Non mais ça serait pire que le mariage tout ça ! Encore si derrière il s'était développé quelque chose, pourquoi pas, mais même pas. A vrai dire ça m'arrange, elle à beau être toute mignonne c'est une fille de base : bornée, têtue et chiante. Je parle pas de son coté pleurnicharde parce que là, je le reconnais, je l'ai poussé à bout. C'était une sorte de revanche. Peut être que là elle me comprendra ? Je lui ai fait peur et visiblement je la dégoute. Si j'avais pu ouvrir la bouche quand j'ai saturé auprès d'Isis, j'aurai certainement dis ça. Quand je lui ai murmuré ça à l'oreille, j'avoue que j'avais aucune idée des conséquences, j'aurai peut être dû réfléchir un chouya. Maintenant nous sommes dans une impasse. Je n'ai nullement envie de m'expliquer sur mon geste, qu'elle trouvera de toute façon bidon, ni même envie d'essayer de comprendre ce qui lui arrive. Elle fait un blocage, elle est jeune et c'était certainement pas dans ces habitudes, ça j'ai compris. Mais bordel à quoi bon être borné à ce point ? Même moi, avec mon caractère de merde, je pourrai me calmer et entamer un dialogue normal. C'est de sa faute, entièrement sa faute, si on en est là. Je ne dis pas pour notre nuit, non là c'est de la sienne, de la mienne, de mon orgueil et de Fabrice. Si il m'avait pas demandé de faire cette potion, je l'aurai jamais eu entre les mains. Dans tout les cas je serai retourné au dortoir pour prendre mon écharpe pour le match. J'aurai quand même bloqué sur Astride mais elle ne m'aurait sans doute pas sauté dessus pour boire, vu que j'aurai pas eu de bouteille. Donc elle n'aurait pas bu, la potion n'aurait pas mi plusieurs minutes à agir, je ne me serai pas posé de question quand à ma qualité de créateur de potion, je n'aurai pas bu à mon tour et donc finalement il ne se serait rien passé ! Ok j'admets que si j'ai bu c'est aussi un peu pour voir ce que ça donnait être amoureux ! Mais dans ma tête, et dans tout les récit de ceux qui ont bu pareil breuvage, on ne les voyait pas se sauter dessus ! Ils étaient mielleux, tout tendre, limite guimauve, à se comparer à des fleur ou à de petit animaux tout rond tout poilus. J'ai été stupide, ok c'est vrai …

- J'te toucherai plus, on se reverra sans doute jamais après demain dans le train !

J'ai crié mais pas de rage, juste pour être sûr qu'elle m'entende de l'autre coté de la pièce. Il faut que je sorte, mais cette imbécile est plantée devant la porte. Là, je n'aurai pas hésité à la casser d'un coup d'épaule, quitte à me blesser. S'en est assez, c'est insupportable. Il faut que ce dialogue de sourds cesse.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyJeu 5 Juil - 18:18

« Merci, maintenant écoute, je lui parlerai parce que je peux pas vivre sans ! Si tu as les épaules pour, tant mieux pour toi, moi pas. Je doute sincèrement que tu puisses survivre longtemps sans te confier, mais certes, fait ce que tu veux de ton coté, m'en fou. Tu veux pas te poser pour parler, tu veux être basse à raser les pâquerettes, et bah vas-y … »

Super, la discussion tournait en rond comme toujours. Finalement, Astride pensait avoir touché le fond en se disputant avec Alexander, mais ce n’était peut-être pas vrai au final. Le serdaigle s’était comporté réellement comme un gamin de dix ans, refusant d’avouer ses torts et s’excusant seulement à contrecœur parce que maman Hecate le lui avait demandé. La poufsouffle se demandait comment cette journée avait bien pu se terminer d’ailleurs. Elle avait été lâche en abandonnant sa meilleure amie à son triste sort, mais elle n’avait vraiment pas eu le choix. Même avec tous les efforts du monde, elle n’aurait pas réussi à supporter le préfet une minute de plus. Il était gonflant avec sa petite vie parfaite, sa fausse notoriété à deux noises et son faux-air de « je suis un tombeur qui devient subitement quelqu’un de sérieux parce que je suis amoureux. ». En bref, il était devenu insupportable des pieds à la tête. Et dire qu’en le rencontrant en début d’année, elle l’avait trouvé charmant, à l’écoute, gentil… Ce garçon-là avait dû rester dans les salles inutilisées de l’école, probablement en compagnie de June puisqu’elle n’avait revu ni l’un, ni l’autre depuis le temps. Seulement, Astride hésitait à aborder le sujet avec Hecate. Aurait-elle droit à des reproches ? C’était fort probable, voire carrément envisageable lorsqu’on y réfléchissait, elle avait déserté une journée qu’elle n’appréciait pas, mais si elle s’était sentie si mal à l’aise dès le début, c’était parce qu’elle avait tout simplement provoqué la dispute de son propre chef et quoi qu’elle pourrait dire pour se défendre n’arrangerait sûrement rien à ses affaires. Heureusement qu’elle partait en vacances avec sa meilleure amie, sinon elle aurait réellement pu croire que s’en était terminé de leur si belle amitié. Mais Hecate n’avait pas eu l’air de vouloir revenir sur sa décision, partir en voyage avec la poufsouffle devait donc toujours être d’actualité. La jeune fille l’avait échappé belle une fois encore, mais cependant, elle ne se voyait pas du tout se réconcilier avec Alexander pour lui faire plaisir. Elle n’était heureusement pas amenée à le revoir, et n’allait certainement pas tenter de provoquer une nouvelle rencontre.

« De toute façon, on ne sera jamais d’accord, on avait pas envie de se parler de toute façon, je suis là parce que je n’ai pas le choix. »


Ce n’était que la pure vérité, et non pas une remarque basse comme Enzo semblait vouloir le penser. Astride aurait dû jeter un coup d’œil dans cette fichue salle avant d’y mettre les pieds et surtout ne pas laisser la porte se refermer derrière elle. En même temps, la jeune fille avait beau culpabiliser très rapidement en règle générale, elle savait qu’elle n’aurait rien pu empêcher cette fois-ci. Comment aurait-elle pu prévoir qu’elle tomberait dans la seule salle où la porte resterait bloquée lorsqu’elle y entrerait. Ses dons en divination restaient très limités, elle ne s’en voulait donc absolument pas de ne pas s’être aperçue à temps qu’elle ne pourrait pas ressortir d’ici. En plus, la probabilité de se trouver face à face avec Enzo était tout aussi mince, elle avait donc joué de malchance sur ce coup-là, et durant toute l’année d’ailleurs. Astride n’osait pas se repasser dans la tête tout ce qu’elle avait fait comme âneries à partir du moment où elle avait mis les pieds à l’école en début d’année. Au moins, elle pourrait se vanter d’avoir fait sur la continuité et de ne pas avoir ménagé ses efforts pour rester dans le même état d’esprit jusqu’au bout. Tout au long de cette foutue année, elle s’était tout de même répétée que telle ou telle bêtise était la dernière et à chaque fois, sans qu’elle ne puisse rien faire pour l’en empêcher, une autre lui retombait fâcheusement dessus. En plus, elle était allée crescendo dans son degré de stupidité et même si elle pensait avoir touché le fond en rendant une petite visite à la carcasse du Basilic, elle devait bien reconnaitre que coucher avec Enzo avait réellement été ce qu’elle avait fait de pire cette année. Peut-être aurait-elle dû prier pour y rester lors de son escapade sous le lac noir, elle serait morte héroïne et n’aurait pas à porter tous ces fardeaux qui pesaient bien trop lourds sur ses petites épaules. Enzo n’avait peut-être pas tort finalement, peut-être s’en voulait-elle un peu trop en fin de compte, et c’était sûrement à cause de ça que la poufsouffle s’en demandait autant en permanence. Ça aurait été une piste intéressante à creuser, mais elle n’était pas chez son psy et n’avait pas du tout envie de s’étaler sur sa vie en présence de ce crétin.

« J'te toucherai plus, on se reverra sans doute jamais après demain dans le train ! »

Ce n’était pas avec ce genre d’affirmations prononcées en hurlant qu’il allait la convaincre de quoi que ce soit, bien au contraire. La jeune fille resta dos contre la porte, refusant de décoller ne serait-ce qu’un doigt de peur d’être un peu trop proche du poufsouffle. Elle ne pouvait pas en être plus éloignée pourtant, mais elle aurait aimé que la porte soit soudainement prise de pitié pour elle et choisisse de s’ouvrir d’elle-même pour la laisser passer. Bien sûr, son vœu ne fut pas exhausser, ou en tout cas, pas exactement comme elle l’avait formulé. Enzo avait parlé fort, très fort, trop fort. En temps normal, Astride aurait simplement eu peur que quelqu’un surprenne une telle conversation et ne la rapporte à tout le château, mais cette fois-ci, elle avait tellement envie de sortir de là qu’elle se fichait que le professeur McGonagall en personne, vienne les tirer de ce mauvais pas. Et peut-être qu’Enzo avait sans le vouloir, réussi à attirer l’attention de quelqu’un ? La jeune fille ne répondit même pas au poufsouffle tant elle était concentrée sur ce qu’il se passait à l’extérieur. Les bruits de pas s’étaient brusquement arrêtés et elle craignait de plus en plus d’avoir seulement laissé passer sa chance. Enfin, la personne devait simplement être en train d’hésiter, puisque quelques instants plus tard, Astride put constater avec satisfaction que la personne était toujours là et qu’elle se rapprochait en plus. C’est le cœur battant qu’elle attendit simplement que la porte s’ouvre sans se laisser trop d’espoir non plus. Seulement, les instants suivants lui prouvèrent qu’elle avait eu raison d’espérer. Lorsque la poignée tourna dans son dos, Astride se décolla rapidement de la porte pour constater de visu l’identité de son sauveur. Son cœur battait la chamade, elle allait enfin sortir, c’était le plus beau moment de son année scolaire. La poufsouffle fut surprise d’apercevoir le visage étonné de Zora, mais ça ne l’empêcha pas de se jeter au cou de cette dernière presque instantanément, oubliant complétement que la rouge et or avait peut-être entendu toute leur conversation ou au moins la dernière phrase d’Enzo qui en disait long.

« Merci, merci, merci, merci, merci. »

Astride ne desserra son étreinte qu’au bout de longues secondes, espérant que de cette façon, elle aurait prouvé sa gratitude. Puis, heureuse de retrouver sa liberté, elle se contenta de partir en direction de la salle commune, sans adresser un seul regard à Enzo. Au fur et à mesure qu’elle avançait, la jeune fille accéléra le pas, si bien qu’elle arriva en courant jusqu’à son dortoir. Heureusement, il n’y avait encore personne pour la dévisager avec un regard suspect alors qu’elle s’étalait de tout son long sur son lit, fermant les yeux en tentant de penser à toute autre chose que la discussion qu’elle venait d’avoir avec Enzo.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... [ANNEE 2017-2018] Pitié pas lui, pitié pas lui... Et merde... EmptyVen 6 Juil - 12:44

« De toute façon, on ne sera jamais d’accord, on avait pas envie de se parler de toute façon, je suis là parce que je n’ai pas le choix. »

Là, elle marque un point. Enfin elle se rend compte que notre discussion ne rime à rien, chacun restera campé sur ses positions. Mon avis de changera, le sien non plus apparemment. Nos voix sont toujours aussi élevées, Astride reste plaquée contre le mur. Il serait bon de parier que si je la retrouve un jour, genre dans 5 ou 10 ans, elle aura la même réaction. Au fond c'est dommage, nous aurions put discuter posé, ici, faire le point et pourquoi pas, reprendre d'un bon pied. Mais non, au lieu de ça, on s'est engueulé dès les 1er réplique, envenimé par la peur qui nous prenait au tripes. Et puis j'suis devenu presque méchant, emporté par la liberté rare que mon traumatisme m'offrait. Jamais sans doute nous ne nous ré-approcherons plus. Astride admet qu'elle aurait préferé jamais ne me revoir, c'est pas une phrase qui me blesse mais elle me fait quelque chose. Le lien qui nous pseudo unit, la nuit que nous avons passé, ne devrait pas nous entraver comme ça. Je connais des gens qui couchent dans se soucier du lendemain. Je ne comprend pas comment ils font d'ailleurs, il faudrait qu'un jour je me pose plus sérieusement la question. La sensation de coucher dans amour ne doit pas être vraiment exceptionnel. Mon souvenir de la nuit dans la salle commune n'est pas mauvais. Je m'en serait passé bien entendu, mais globalement, je l'ai fais dans la pensée d'aimer profondément la jeune fille. Manipulé par la magie mais amoureux quand même. Ça n'était qu'un rêve, l'agissement de mon inconscient sur lequel je n'avais aucune emprise. J'ai été victime de ma curiosité, de mon orgueil et de la fascination. Je ne m'en veux pas, c'est de notre faute mais au fond je n'ai pas grand chose à me reprocher. J'arriverai à vivre avec, ça ne sera qu'une nuit parmi tant d'autre, ponctuant ma vie. Tout sera plus simple quand je me serai livré. Le journal que je tiens depuis des année ne sera jamais aussi sûr qu'Elliott. Mon choix est fait.

- Je cherchais Sasha je suis tombé sur toi. J'aurai aussi préféré ne pas te croiser … tout aurait été tellement plus simple.

Une pointe de tristesse caresse ma voix. Ma phrase est basse, si douce qu'il est possible qu'elle ne l'ait pas entendu. Je la regarde et remarque qu'elle ne m'accorde plus d'attention. Tout son corps est tendu, j'ai l'impression qu'elle attend quelque chose. De moi ? Ou de quelqu'un extérieur à la conversation ? A quoi bon espérer, tout le monde est au bal. Si on nous délivre ça sera plus tard. Avec un peu de chance dans la nuit, si on arrive à s'allier pour crier à l'aide. Et encore, pour ça faudrait qu'on soit d'accord, qu'on parler et qu'on se mette en communion. Je suis persuadé que même pour appeler de l'aide, on se disputerait. Elle ne me regarde plus, les larmes ont séché. Toute son attention est dirigé vers la porte contre laquelle elle est appuyée. A mon plus grand étonnement, la porte s'ouvre après un murmure. La lumière entre dans la salle, je ne vois pas qui est notre sauveur. Je devrais le remercier mais je suis paralysé. Je vois au loin Astride sauter au cou de celui et rester comme ça quelques instant.

« Merci, merci, merci, merci, merci. »

Dans son élan, la poufsouffle s'en va en courant. Elle est sans doute déjà loin quand je remarque enfin le visage de la personne qui nous à délivré. La préfète des Gryffondor, toujours armée de sa baguette, se tient là. Au moins cette histoire est finie. Pas réglé, mais le débat est clos. J'adresse un sourire à Zora, toujours planté dans l'embrasure de la porte. Elle doit se demander ce qu'il s'est passé entre Astride et moi. Je m'approche d'elle d'un pas mal assuré. Cette fille m'a toujours fait peur. J'aimerai lui demander de garder tout ce qu'elle avait vu ou entendu pour elle, mais l'assurance dont j'avais fais preuve en compagnie de la poufsouffle venait de s'envoler. Je m'avance vers la préfète, lui adresse un signe de gratitude et m'enfonce dans les couloirs du château. Je ne veux plus panser à Astride, ni à personne. Sasha me manquera l'année prochaine, et ce soir je n'aurai pas eu le temps de lui parler. Amèrement, je retourne dans la salle commune. La Whitby à courrut si vite qu'elle doit déjà être en pyjama enfermé dans son dortoir. Pas grand monde n'est encore revenu du bal. J'ose espérer qu'Elliott ne rentrera pas trop tard, mais je n'ai plus la force d'attendre. Je m'allonge sur mon lit et m'envole dans les bras de Morphée.
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