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Ghosts of the past {flashback ft. erin}
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Message(#) Sujet: Ghosts of the past {flashback ft. erin} Ghosts of the past {flashback ft. erin} EmptyMer 9 Sep - 20:41



ghosts of the past

feat. @Erin B. Sørensen

Welcome to England ! Ses mots raisonnent ironiquement sans cesse dans mon esprit depuis quelques jours. Quitter la Suisse fut déjà suffisamment difficile pour moi, et maintenant que je me suis fais à ma vie Française, les bagages se paquètent à nouveau. D’aussi loin que je me souvienne, je ne tire pas toutes les ficelles. Elle décide tout. Elle a estimé que je n’étais plus digne de Beauxbâtons, tout comme ils ne l’étaient plus de moi. Leur petit garçon est doué, et il exploitera ses multiples talents dans une autre école. Quelle pression je bouffe sur mes épaules moi ? Je m’adapte, avec la certitude de ne pouvoir changer ce que je suis. Je vais pourtant devoir faire quelques efforts, prouver ce dont je suis capable dans le possible du légal. Mais vous savez ce que c’est d’être impulsif. C’est prendre le risque de déplaire, surtout à ceux qui pensaient nous connaître. Oui, je vais retrouver Junior. Je vais bientôt le voir tous les jours contre quelques temps le reste d’une vie. Je lui ai annoncé mon arrivée à Poudlard par lettre. J’ai plutôt hâte de le voir, grande hâte de marcher sur ses plates bandes. Plus sincèrement, j’espérais qu’il soit présent ce soir. Fraîchement installé sur le sol Anglais, nous voilà déjà invité à une soirée mondaine, le genre de celles que notre famille fréquente depuis trop longtemps. Je porte un smoking bleu marine et mon plus beau sourire de salopard. Ma mère, trop belle pour être si maligne, a glissé son corps dans une robe de petite Femme prude à son mari. Tout est parfait, les codes sont remplis.

Coupes de champagne en verre, accessoires et plateaux volants auto-régénérant, broderies précieuses, nappes en velours, piste de danse et musique dansante pour l’y attirer, les codes sont tout autant remplis de leur côté. Une parmi des vingtaines, une énième soirée barbante mais animée à ses valeurs et sa culture. On y rigole bien finalement. On y rencontre des visages tendres, d’autres plus sinistres. On y revoit de vieilles connaissances, ou au contraire, on peut enfin mettre un visage sur un nom cent fois évoqué. Faux rires, prestance mille fois sur-jouée, en ce qui me concerne je me plais bien souvent à me libérer de ses convenances. Plus rentre-dedans que d’accoutumé, plus charmeur que nécessaire, que serait le fils Chamberlain sans ses extravagances ? « Vous êtes-vous rendu au marché récemment ? J’ai vu un foulard de ce genre au cou d’un gitan vendeur de carpettes. Et ce n’était pas de la soie. » Viens-je tout juste de dire à l’un des hommes les plus populaires de cette soirée, une impolitesse courtoise qui ne manqua pas aux yeux et aux oreilles de ma mère. Sa main attrape discrètement mon poignet. Elle m’emmène à elle, un sourire gracieux et enfantin au visage. Mais ne vous détrompez pas, dans son esprit se cache les pires horreurs pouvant s’échapper d’une si jolie bouche. « Faust ! Je t’ai trouvé une merveilleuse jeune fille avec qui danser, pourquoi ne pas aller te dégourdir les jambes ? –et détendre ta langue bien pendue par la même occasion.» -dit-elle les dents serrées sur la fin, à ma seule attention-. Me voilà alors poussé vers une brune aux lèvres pulpeuses pendant que Verena Chamberlain prend ma place en face d’un homme à qui elle est persuadée de devoir plaire. Je ne suis même pas sûr qu’elle ait besoin de rattraper ma connerie. Je suis certain de l’avoir vu rire. Je suis persuadé qu'il lui a plu d'entendre un type se moquer amicalement de lui, plutôt que de lui lécher les bottes comme 99% des sorciers ici présents. Je n’ai de toute façon pas le temps de me retourner, n’y même d’y repenser. Ma mère a réussi son coup.

Comme un pantin contrôlé par des ficelles invisibles, me voilà face à une jeune fille d’à peu près mon âge. Pas de souci, j’accepte, je me convaincs que tout est sous contrôle, je sais quoi faire. Regard droit, tête haute, je lui tends ma main pour qu’elle la saisisse. Sourire bienveillant, mon accent Suisse invite la demoiselle à danser dans des salutations aux couleurs de mes origines. « Bonsoir ! » Dis-je dans un bon Français de bonne famille. J’ai appris à danser, j’ai appris à inviter les jeunes filles à me suivre. Une danse de plus ou de moins, je ne chipoterais pas. Mais quelque chose me dit qu’elle n’a pas plus choisit de se coller à moi et de partager une danse pourtant des plus banales. Ceci n’arrête pour autant pas mon entrain et mes convenances. « Faust Chamberlain. Il semble que j'ai été désigné pour vous accompagner un temps ce soir. Promis, je ferais attention à vos pieds ! » Haussement d'épaule et sourire avenant. Faussement gêné, je me montre si à l’aise, que j’ai l’air d'avoir voulu de tout ça. En vérité, cette aisance ne cessera d’accroître avec les minutes, en apparence seulement, et pas pour les raisons qu’on pourrait imaginer.

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Dernière édition par Faust R. Chamberlain le Mar 22 Sep - 18:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Ghosts of the past {flashback ft. erin} Ghosts of the past {flashback ft. erin} EmptySam 12 Sep - 11:57

ghost of the past
faust & erin


En retard, toujours en retard. Si le retard n’existait pas, il faudrait l’inventer, le personnifier et lui donner le nom de d’Archambault. À force, je me demandais ce qu’il pourrait bien advenir, si un jour la famille de mon meilleur ami parvenait à se présenter à l’heure. Un tremblement de terre ? Une explosion ? Des évanouissements collectifs ? Cette pensée m’arracha un sourire. Si Junior avait été mes côtés, nul doute que je l’aurais partagée dans un gloussement à peine retenu. Malheureusement, sans sa présence, cette soirée n’était rien d’autre qu’ennuyante. Nous n’étions pourtant là que depuis une dizaine de minutes tout au plus, cela me semblait déjà faire une heure. Lentement, nous allions de privilégié en privilégié, présentant nos salutations les plus respectueuses, Hannibal de son propre chef, Finnbjörn et moi-même autour de Grand-Père, Grand-Mère affublée de notre cadette. Sourires et courbettes, les politesses me semblaient sans fin. Du bout des doigts, je chassais un pli imaginaire sur la manche de la veste de mon jumeau, croisant un instant son regard alors qu’il lisait toute mon impatience dans le mien. Le moment était important et il convenait de faire honneur à notre nom. Je le savais bien, et il aurait été déraisonnable, plus que je ne savais l’être, de manquer à mes devoirs ce soir. Quelque part, non loin de nous mais assailli de toutes parts, Nott se faisait féliciter pour sa victoire que tous ici envisageaient. Grand-Père était son principal soutien ; chaque mot, chaque geste, comptait.

Un changement d’atmosphère, un bruissement dans l’air, mes yeux clairs captent l’échange silencieux entre mes aïeux. Je passais bien trop de temps à étudier chacune des expressions de Grand-Père, dans l’espoir brûlant de lui décrocher une satisfaction qui me placerait au-dessus de Finnbjörn dans cette compétition qui ne nous quittait jamais, que je ne pouvais pas manquer le durcissement qui figea ses traits. Mon frère adoré non plus, n’en avait rien perdu, mais notre échange silencieux à nous nous plaça au même niveau : quoiqu’il se soit passé, nous n’en avions pas le moindre début d’idée. Ma curiosité enflammée ne trouva rien, dans cette pièce où les domestiques glissaient silencieusement entre les convives, distribuant champagne et petits fours. Rien non plus, sur la piste de danse, où évoluaient déjà quelques couples. Rien que des visages où la cordialité faisait office de masque, des traits connus, d’autres qui l’étaient moins, rares étaient ceux qui ne l’étaient pas du tout. La noblesse était élitiste et seuls les meilleurs d’entre nous participaient à ces réunions informelles. Avec le temps, nous finissions par croiser les mêmes visages, ou presque. Mais même les quelques visages inconnus ne fournissaient pas le moindre indice quant à cette tension qui semblait avoir appesanti l’air autour de Grand-Père. Il s’était déjà repris, de toute façon, et plus ne subsistait de cet infime instant.

Un moment d’inattention, à me demander de nouveau quand est-ce que les beaux yeux bleus de Junior feraient enfin leur apparition pour combler mon impatience et mon envie de le retrouver, et l’ordre autoritaire de Grand-Père me laissait face à un parfait inconnu. En dans. Oppfør deg. Sourire charmant, tenue impeccable, menton fièrement dressé et main tendue dans ma direction, il dégageait quelque chose que je détestai immédiatement. Un rien dans son regard, un quelque chose aux coins de ses lèvres, me ramenaient à un instinct primitif qui me soufflait des images floues. Une danse. Tiens toi bien. God kveld min herre répondis-je alors qu’une politesse de surface venait ourler mes lèvres. J’avais parfaitement compris l’unique mot de français dont il venait de me gratifier, et si la bienséance aurait pu m’amener jusqu’à lui répondre dans la même langue grâce à mes maigres notions linguistiques, je m’y refusai. La langue maternelle de mon meilleur ami lui était exclusivement réservée. Ce n’est pas comme si quiconque, à part lui, me savait capable d’un brin de français, de toute façon, et pourrait me tenir rigueur de n’avoir pas fait preuve d’une infinie courtoisie en étonnant mon interlocuteur.

Sa main droite s’empare de ma taille alors que la musique change et que les premières notes d’une valse guident ses doigts jusqu’aux miens. Sourire plaqué, regard flamboyant mais pas de joie. Je n’aimais guère être forcée à quoi que ce soit mais je sentais le regard de Grand-Père - ou peut-être était-ce celui de Grand-Mère - me vriller le dos, et me forçai, une fois n’est pas coutume, à déployer toute l’hypocrisie dont j’étais naturellement dotée. Ce n’est pas parce que je laissais Finnbjörn être le maître en la matière que j’en étais dépourvue, bien au contraire. Errrin Sørrrensen. Vous ferrriez mieux répondis-je sur le même ton alors qu’un sourire aux ombres dangereuses venait accueillir ses paroles. Une nature entière ne disparaissait pas comme ça. Je ne vous avais jamais vu avant. Vous venez de Frrrance ? supposai-je, prenant le parti de me dire que la conversation ferait passer cette valse plus rapidement.
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Message(#) Sujet: Re: Ghosts of the past {flashback ft. erin} Ghosts of the past {flashback ft. erin} EmptyMar 22 Sep - 21:56



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feat. @Erin B. Sørensen

Je n’y échapperais donc jamais. Aux ongles de ma mère me pinçant le bras pour m’éloigner des nobles et me rapprocher de la piste de danse. Croyez-le ou non, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Si elle se trouvait dans les parages, c’est en totale connaissance de cause. C’est presque devenu un jeu. Maman Chamberlain parviendra-t’-elle à arrêter son fils avant que le mal ne soit fait ? Ce soir, il s’avère qu’elle eut quelques secondes de retard. Un regard de défi désinvolte la toise cependant d’admiration, avant que mon instinct conservateur ne se trouve mêlé à quelques flatteries. Dans le regard, dans le sourire, dans la voix, dans cette main avenante que je lui tends. Mon bon Français réveille la langue natale de ma partenaire fraîchement imposée, une langue qui vient instantanément se nicher dans ma poitrine. Des paroles si froides, si parlantes, qu’on croirait discerner quelques flocons s’extirper des lèvres de l’étrangère. Des mots qui hantent, des paroles qui raisonnent. Un sourire se plaque sur le visage de la jeune fille, le genre qu’elle a sûrement apprit à générer avec froideur, tout comme j’ai été moulé pour d’autres convenances. Aucune des personnes ici présente n’est totalement vraie. Aucune d’entre elles ne saurait se révéler au grand jour sans révolter les plus indignés. C’est à cette froideur que je veux bien souvent échapper. La moquerie et la désinvolture réchauffent les mœurs et les cœurs. Et c’est à cette froideur que je fais fasse, je la ressens. Impossible à croire pourtant, sa peau est chaude, autant au niveau de ses doigts qu’au niveau de sa taille. Je n’ai pas besoin de comprendre ce qu’elle vient de dire, ça ne se lit même pas sur mon visage bien d’ailleurs. Je n’ai pas le temps de m’interroger. Tout ce que je note, c’est la froideur de sa sincérité et la chaleur de sa peau.

Les premières notes décollent et nos pas s’élancent. Je me satisfais du sourire interminable qu’elle me jette, menant la danse comme j’ai appris à le faire. Ses pieds feraient mieux de terminer ses enjambées sans la moindre égratignure, et je suis de cet avis. Ça ne risque de toute façon pas d’arriver si elle se laisse correctement porter. Je m’étonne d’ailleurs d’avoir ne serait-ce qu’écouter ses derniers mots. Car le prénom de la jeune femme que j’emmène valser avec moi sur la piste, porte le nom de mes plus vieux démons. Pire qu’un coup dans la poitrine, pire qu'une claque au visage, ces mots-cis me ramènent dix ans en arrière avec une douleur inexplicable. Mes pas qui nous tirent au rythme de la musique s’engouffrent subitement dans la neige. Les plafonds perdent de leur étincelante lueur, des brises blanches s’écrasent sur les murs. Tout est fade et glacial le temps d’un instant. Malgré tout concentré sur ma valse, concentré sur l’expression serviable et charismatique que je dégage, un raclement de gorge discret me remet doucement en scelle et ignore l’aura dangereuse de son retour. Après tout, ne suis-je pas capable du même ? Une mine amusée accueillie parfaitement la curiosité de l’un des fantômes de mon passé. Gérer ses émotions, n’est-ce pas ce que les familles nobles enseignent à leurs descendants ? La seule chose que je ne maîtrise malheureusement pas, c’est ma colère. Une chance, elle n'a pas de raison d'être. Nos voix se concordent et je continue, sans faille. « Presque ! Je viens de Suisse, société souvent plus conservatrice et conformiste qu’aucune autre. » En d’autres mots, je ne risque pas de vous marcher sur les pieds, je suis bien élevé, mes parents sont encore plus stricts que les vôtres et je n’ai aucune mauvaise intention. C’est totalement vrai, mais dans le contexte actuel, c’est du baratin. Cette fille est une Sorensen, la seule chose que je puisse relier à la mort de mon frère. La mettre en confiance, instinctivement, laisser perpétuer le charme Chamberlain dans toute sa splendeur. « C'est un joli accent que vous avez là. Laissez-moi deviner Mademoiselle Sørensen. Il vous vient de Russie, ou de Suède peut-être... ? Non, attendez, je sais. Norvège. » Terriblement sûr de moi, il n'en est pas moins difficile de se donner l'air réfléchi et désintéressé. Chacune des mes paroles est calculée, pesée, millimétrée. Mais sur cette valse entraînante et sous ses canines amusées, c’est à peine perceptible. Ma détermination est soudainement trop forte, comme si je jouais ma vie, comme si j’honorais ma famille. Mais ce n’est que la parano d’un fouineur invétéré. Que ce soit au sens propre ou au sens figuré, je mène la danse. C’est lancé.

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Message(#) Sujet: Re: Ghosts of the past {flashback ft. erin} Ghosts of the past {flashback ft. erin} EmptyDim 27 Sep - 23:01

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faust & erin

Il était assez rare, en vérité, que mes aïeuls me forcent à quelque chose. Leurs ordres étaient évidemment des ordres mais au coeur de ces réceptions mondaines, le seul qui dominait tout le reste consistait à montrer le meilleur de nous même et accompagner notre nom de famille de la plus délicieuse des images. Je le faisais très bien en restant aux côtés de mon meilleur ami et tout le monde s’en accommodait parfaitement. Ce soir pourtant, on me poussait dans les bras d’un étranger, le temps d’une valse, tout en m’exhortant à un comportement irréprochable. Le goût de cette tension qui s’était emparée des miens était amer et persistant. Aussi me dotai-je de mon sourire le plus affable, un condensé d’hypocrisie pour n’importe qui me connaissant, mais qui était du plus bel effet au sein de cette soirée où toutes les mélodies étaient basées sur le même rythme.

Il mène cette danse qu’il maîtrise à la perfection et je me laisse porter par ses doigts sur ma taille alors que les présentations effacent un peu de l’inconnu qui nous entoure. Faust Chamberlain, ce n’était pas anglais, son accent tendait à le prouver. Ma question fait naître un sourire amusé qui chasse un peu des ombres dures de son visage, sans atteindre ses yeux pour autant. Ils brillaient toujours de cette même lueur froide et en apparence désinvolte, mais n’était-ce pas là le propre de ceux qui cherchent à cacher ce qui bouillonne réellement en eux ? Sa réponse précise ses origines, pays frontalier d’une France que j’ai commencé à parcourir cet été en compagnie de mon meilleur ami. Ses précisions me donnèrent l’impression qu’il tentait de me faire passer un message, mais moi, je préférais mettre les pieds dans le plat, et ce, en toutes circonstances. Mon manque de subtilité se devait néanmoins de ne pas passer pour une insulte, ou je le regretterai, je le savais. Le regard de Grand-Père, ou celui de Grand-Mère, peut-être même les deux de concert, épiaient mes arrières. Le conforrrmisme est tellement ennuyant, vous ne trrrouvez pas ? Interrogation badine dans une danse qui n’était pas aussi banale qu’elle le laissait penser, mon regard perçant rivé dans le sien, impénétrable.

Il dégageait un charme certaine, je ne pouvais le nier. Mais un charme dangereux, assorti d’une obscurité dont je peinais à discerner les contours. Il intriguait, autant qu’il donnait envie de ne pas creuser plus profondément. Pour quelqu’un de timoré, en tout cas. Pour ma part, je voulais en savoir plus, comprendre ce qui liait cette famille à la mienne, ce qui pendait au nom des Chamberlain pour que l’on me demande une danse avec leur héritier, découvrir pourquoi cette aura irritait autant qu’elle flattait la mienne. Une dualité savoureuse mais que je pressentais dangereuse. Ses flatteries ne pouvaient pas le mener bien loin, néanmoins, en jeune femme parfaitement élevée, je laissai un sourir poli étirer mes lèvres avant qu’un rire spontané ne vienne le faire voler en éclat. Bref, il vient faire danser une lueur presque sauvage au fond de mon regard. Vous devez bien connaîtrrre mon pays pourrr êtrrre capable de situer mon accent avec prrrécision soufflai-je, ma tête penchant légèrement sur le côté alors que mes cheveux venait balayer mon dos. Quelques mots d’une insinuation folle, tandis que j’essaie de percer à jour ce qu’il peut bien penser en cet instant, à l’affût du moindre rictus, du moindre froncement de sourcil, ou de quoi que ce soit d’autre. Dommage, à ce moment précis, j’aurais adoré être en possession de la capacité de mes frères et pouvoir pénétrer cet esprit étranger.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Ghosts of the past {flashback ft. erin} Ghosts of the past {flashback ft. erin} EmptyMar 17 Nov - 12:13



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feat. @Erin B. Sørensen

Voilà la punition que mère voulait m’infliger, j’ignore encore si elle est réussie ou si elle manque de cruauté. Je crois, et je sais, au plus profond que moi, que c’est une marque du destin plus cruelle qu’aucune autre. On s’imagine partager quelques pas de danse avec une jolie jeune fille, mais en une seconde, les sentiments se renversent. Un simple nom de famille vous glace le sang et parsème de neige le sol d’une salle de bal. Le savait-elle seulement ? Est-ce que mère sait qui est cette fille ? Bien sûr qu’elle le sait. Elle a rencontré ses parents, avec moi, il y’a 8 ans. Elle devait se douter que je réagirais, que ça me ferait quelque chose. Je brûle de l’intérieur avec la ferme intention de garder énormément de fermeté et d’assurance sur mon visage. Enchanté, je suis enchanté de danser avec un mur de glace, voilà tout ce qu’il en est en apparence. Je lui présente mon pays, avec une idée mesquine à l’esprit, celle de pénétrer sa tête sans tarder.

Je l’avais deviné, elle n’est pas plus ravis que moi de partager une valse avec un étranger imposé sans considération. En ce qui me concerne, j’ai le sentiment de la connaître depuis toujours. Les souvenirs s’éveillent, le voyage en Norvège prend beaucoup de place dans mon esprit, mais je ne laisse en rien les émottions brûlantes perturber ma valse. Je la maîtrise, et je la maîtriserais jusqu’au bout comme le parfait Suisse que je suis, légèrement moins conformiste que mes parents le voudraient justement. « C'est le refus de conformité qui m’a poussé dans vos bras. » Regards toujours figés l’un dans l’autre, le mien se montre plus doux à l’avancée prétentieuse de mes dernières paroles. Pauvre séducteur, subtile charmeur qui lui donne raison, avec la volonté de faire comprendre que, c’est justement cette idée partagée qui me mena à elle. Je n’ai pas honte d’exposer la punition de ma mère, je m’en fiche bien. Tant d’autres choses importent en cet instant, vous ne saurez l’imaginer. La valse semble longue, très longue. Elle dégage beaucoup de tension entremêlée à un charme dansant. Notre valse parle, comme si elle était capable de s’exprimer d’elle-même. Tout est question d’interprétation, mais que peuvent bien penser les yeux extérieurs, assistants de loin à la scène ? Certain pensent peut-être voir un coup de foudre adolescent, d’autres deux corps tendus par le manque de volonté profond mais guidés par le charme et l'instance. Cette dernière option n'est pas fausse. En vérité, nous sommes deux cordes rêvant de se détacher l’une de l’autre, mais trop solides pour ça, s’en trouvent incapables.

Ses pupilles sont de plus en plus expressives. Moins froides, plus vives, l’intérêt que j’ai porté à son accent natale semble l’intriguer. C’est tout justifié. Son visage se penche de quelques degrés, comme si elle essayait de me scinder, de m’analyser. Je ne fais qu’esquisser un sourire amusé, ne révélant rien d’autre qu’une satisfaction muette. En aurais-je déjà trop dit ? J’ai versé un peu de chaleur sur la glace qui recouvre son corps, c’est tout ce qui compte pour moi. Et maintenant, on dit la vérité, ou on noie le poisson ? Gardons un peu de suspens, je viens à peine de la rencontrer. « Mes parents ont connus une Norvégienne, elle tenait à quelques intonations près votre langage. Je me suis peut-être montré un peu trop sûr de moi, mais de toute évidence, j’ai tapé juste. » Je n’invente rien, je manipule simplement la réalité. L’ami de mes parents, c’est tout simplement sa propre génitrice. Je me suis montré trop sûr de moi, mais parce que j’avais véritablement la réponse. Ça passe, ou ça casse.
Comme sauvé par le gong, la musique commence à s'essouffler. Notre valse ralentie au même rythme que l’atmosphère ambiant, marquant la fin de celle-ci. Mains entrelacés jusqu’au bout, paume posée contre son dos jusqu’à l’arrêt strict de nos pieds. Face à face, droits comme des piquets, pointes des pieds tournées l’une vers l’autre, tous s’arrête. Et quand je dis tout, c’est tout. Nos bras s’abaissent, nos mains se détachent. Sans lâcher la brune des yeux, j’exerce un pas en arrière pour la saluer dignement, torse penché vers le bas. « Nous nous reverrons sûrement. » Si déjà nous avons brisé l’un des codes de la valse qui est de regarder vers l’extérieur, je peux au moins la saluer comme il se doit. Un dernier regard, un dernier sourire, une dernière expression qu’elle gardera sûrement en mémoire avant que je ne m’éloigne. Tout interrompre, d’un coup. Briser la glace, étouffer les flammes dansantes. Comme une boîte à musique laissant un vide au moment de s’arrêter. Comme une manivelle qui démarre de petites figurines dansantes au rythme d’une mélodie creuse. Arrivée à bout de sa chanson, arrivée à bout de sa danse, tout se termine en même temps. Et je m’éloigne avec la certitude de bientôt la revoir. Et ma maîtrise se perd peu à peu, à chaque pas exercé loins d’elle, les traits de mon visage se durcissent. Tête haute, sourcils sévèrement froncés, une véritable malice s’installe dans mes pupilles bleues. J’aurais presque l’air dangereux.

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