Gretel B. Valeska
feat. Kiernan Shipka
Celle de Gretel a démarré 2 ans après
son frère Hansel au même mois d'Avril. Un autre bélier dans la famille Valeska. Née dans une famille complètement ignorante de la magie, elle a eu une enfance plutôt classique de fille de moldus.
Bien sûr, comme toute bonne petite sœur elle a voué une admiration et un amour sans bornes à son aîné sitôt qu'elle a croisé ses mirettes. Hansel, son grand frère, son point de repère. Petite, elle le suivait littéralement partout, à quatre ou deux pattes. Le duo a grandi adoré par leurs moldus de parents, sans trop d'ombres au tableau si ce n'est l'hypermnésie de leur fils.
Gretel a grandi loin de toutes les considérations dont Hansel faisait l'objet à cause de sa condition. Pour elle, son frère était un génie, et un modèle. Un modèle qu'elle avait bien du mal à suivre, d'ailleurs.
Car si Hansel était toujours agréable, doux et souriant, Gretel relevait davantage de la petite peste prétentieuse. Il faut dire qu'elle n'a pas eu de premières années faciles à l'école moldue. Moyenne à l'école, bien moins douée que son frère, grande et maigre pour son âge, elle n'a jamais été populaire. Cependant, pour Gretel, il était hors de question de se laisser marcher sur les pieds. Pas la langue dans sa poche, elle a vite développé une bonne répartie et ce petit air hautain qui l'ont fait passer de "fille impopulaire" à "garce notoire". Elle se fichait pas mal de ne pas s'entendre avec les autres, tant qu'elle pouvait être elle-même, c'est à dire grande gueule, fière et têtue. Gretel ne supportait pas d'être traitée comme une victime, ou que l'on ait pitié d'elle.
Avec des amis qui se comptaient sur les doigts d'une seule main (même en incluant Hansel), elle a décidé de se concentrer sur ce qui lui importait vraiment: ses amis, sa famille et elle-même. Gretel avait décidé de se moquer de ce qu'on pouvait penser d'elle, et de vivre comme elle l'entendait. Si quelque chose ne lui plaisait pas, elle le changeait sans l'ombre d'un regret.
Gretel vivait et grandissait simplement selon ses propres règles. Odieuse? Oui, sûrement. Il fallut parfois l'intervention de Hansel pour éviter de sérieux ennuis à la cadette Valeska. Prétentieuse? Pas sans fondements. Après quelques années à l'école, où elle resta une élève "moyenne", Gretel se lassa d'être à la traîne. Elle se mit soudainement à étudier et travailler dur, juste par obstination. Gretel n'aimait pas vraiment étudier, mais elle aimait encore moins être deuxième ou troisième. Evidemment, elle y parvint. Première de la classe, comme son frère. Et elle n'en était pas peu fière.
Après tout, il fallait au moins ça si elle voulait atteindre ses objectifs. Car, depuis toute petite, Gretel savait qu'elle serait quelqu'un. A 3 ans, elle se voyait reine des mondes qu'elle inventait avec son père. A 5 ans, elle se voyait capitaine pirate naviguant sur les mers du monde. Et à six ans, elle sut exactement.
Elle serait une grande sorcière.
Car, quand deux hommes du ministère de la Magie vinrent se présenter à la porte des Valeska, pour leur expliquer que leurs rejetons étaient de petits sorciers, la nouvelle ne mit pas longtemps à être acceptée. D'abord, parce que, pour leur père, c'était une nouvelle géniale, où la magie dont il parlait dans ses histoires et qui avait inspiré les noms de ses enfants devenait bien réelle. Et parce que, il fallait se rendre à l'évidence: Hansel et Gretel avaient toujours été entourés de phénomènes bizarres. Des objets qui explosent pendant leurs crises de nerfs, des vêtements qui se modifient du jour au lendemain, les murs de leur chambre qui change de couleur sans explication...
Bref, la nouvelle fut acceptée rapidement.
Bien sûr, il fut un peu compliqué pour Gretel de comprendre pourquoi elle ne devait pas faire brûler les cheveux des filles qu'elle n'aimait pas, et pourquoi elle ne devait parler de la magie à personne. Avec 2 ans de moins que Hansel lorsque la nouvelle fut annoncée, ses parents mirent plusieurs jours à calmer ses envies de partir sur un balai faire le tour du monde (ce qui ne l'empêcha pas de tenter plusieurs fois l'expérience avec le vieux balai de la maison).
Gretel eût donc 2 longues, longues années de plus à attendre que Hansel avant d'embrasser le monde de la magie. Car elle l'attendait de pied ferme, son entrée à Poudlard. Elle qui avait rêvé toute son enfance d'aventures, de magie et de péripéties, son chemin était tout tracé! Pendant les vacances, elle piquait en cachette les livres d'école de Hansel pour tout lire en s'imaginant être la prochaine grande sorcière de son siècle.
Hansel, quand il était là, prenait plaisir à lui parler de Poudlard, de ce qu'il y vivait. Les premières années "magie" rassemblèrent le duo comme jamais. Eux qui avaient toujours été complices, voilà qu'ils étaient unis par quelque chose de plus.
Mais les mois sans son frère furent très, très longs. Gretel passait énormément de temps seule alors qu'Hansel était à Poudlard. Et sans son frère, maintenir des relations cordiales avec ses pairs fut une corvée dont elle décida de se passer. Elle ne garda qu'une ou deux amies d'enfance, et envoya balader les autres.
Gretel était passée de désagréable à associable en quelques mois, au grand dam de ses parents, qui n'y purent rien changer. Mais elle s'en fichait. Gretel attendait d'avoir 11 ans, et une nouvelle vie.
Malheureusement, l'année scolaire 2019-2020 ne fut pas la meilleure pour une enfant de moldus à Poudlard.
L'allégresse qu'elle avait connu en faisant ses achats au chemin de traverse prit une douche froide à son arrivée au château. Le nouveau Directeur et son idéologie étaient bien loin de ce que son frère avait pu lui raconter. Bien que les premières semaines virent enfin ses premiers essais à la magie plutôt récompensés, Gretel se montrant naturellement douée en métamorphose et sortilèges notamment, elles furent surtout placées sous le signe de la méfiance. En tant que fille de moldus, Gretel fut en première ligne des changements importants qui frappèrent Poudlard. Et évidemment, étant en plus de nature farouche; elle se montra plus provocatrice que ses camarades à bien des reprises, encaissant sanction sur sanction sans plier. Il en fallait bien plus pour atteindre la fierté de la demoiselle, et son ego ne fit que gonfler.
Au contraire, Gretel prenait plaisir à briser les règles et tenter le diable, ou à défier ceux qui la rabaissaient. A maintes reprises elle se mit en danger, et ne dut plusieurs fois son salut qu'à l'intervention de Hansel, qui veillait sur elle.
Même l'inscription "NM" sur sa main droite ne put entacher sa résolution. Oui, elle était fille de moldus, et elle allait leur montrer à tous qu'on pouvait venir d'une famille non-magique et être une grande sorcière. Décidée comme jamais, Gretel passa toute l'année en résistance, provocant à la fois par ses mots et ses actes.
Il fallut que les choses deviennent sérieuses et que le Neo-mangemorts se découvrent pour qu'elle baisse d'un ton. Mais elle s'en fichait. Ce qu'elle ne pouvait dire à voix haute, elle le faisait passer autrement. Redoublant de malice et de ruse, elle fit de son mieux pour semer le bazar, à défaut de pouvoir rejoindre la nouvelle armée de Dumbledore à cause de son âge. Lorsqu'elle atteint douze ans, la fin de l'année approche, et avec elle un vent de paix.
La directrice revenue, Gretel ne profite enfin d'une vraie scolarité que lors de sa seconde année à Poudlard. Bien qu'ayant gardé un goût prononcé pour les petites espiègleries et une verve certaine, la jeune Valeska a enfin de quoi s'épanouir.
Encore une fois, elle ne se fait pas des tonnes d'amis, et prend même un malin plaisir à agacer ceux qui ne lui reviennent pas, mais elle tient son petit noyau dur, ses vrais amis. Elle continue de rester dans les têtes de sa classe, et commet juste assez de petites bêtises pour qu'elles restent innocentes. Après tout, elle n'a que 12 ans. Ses professeurs lui accordent une certaine indulgence, mais ses pairs se divisent vite en deux camps: ceux qu'elle insupporte, et ceux qui sont ses amis.
Heureusement, il y a toujours Hansel. Son grand frère, indéfectible au poste quoi qu'il arrive. C'est grâce à lui que Gretel se retrouva plus ou moins "épargnée" des malheurs de la fête foraine à Pré-au-Lard, car elle était avec lui et ses amis ce jour-là. Son premier réflexe fut d'ordonner à Gretel de retourner aussitôt au Château, ce qu'elle fit immédiatement. Grâce à l'instinct d'Hansel, marqué par ce qu'il s'était passé l'année précédente, Gretel fut dans les premiers élèves à quitter les lieux, loin des horreurs qui se produisirent ce jour-là.
Malheureusement, il y eût des pertes, et des blessés. Certains parmi les amis de Hansel et encore une fois, son frère fut marqué durement par les événements. Mais Gretel, elle, en avait été plus ou moins épargnée. Le deuil ne la toucha pas d'aussi près qu'Hansel, et elle ne pu que tenter de réconforter son frère comme elle le pouvait.
L'année suivante, la troisième pour Gretel, fut bien plus calme en comparaison. Toujours aussi proche de son frère, la jeune sorcière passa une année encore une fois riche en bêtises de toutes sortes, et collectionna plusieurs fois les retenues diverses. Mais ses notes, à contrario, restaient excellentes. Gretel n'avait pas de super mémoire comme son frère, mais elle avait des facilités certaines, notamment en cours de sortilèges. Elle était rapide, sûre d'elle et perfectionniste. Elle apprenait et exécutait les nouveaux sorts plus vite que quiconque dans sa classe. Les cours de Métamorphose, également, étaient ses préférés, et elle y était très douée. Plus elle passait de temps à Poudlard, et plus la confiance en elle de Gretel augmentait. Pas de doute, elle était née pour être une grande sorcière.
Dans les autres classes, Gretel gardait un bon niveau général. Comme Hansel, elle aimait voler, mais elle préférait faire des parties simples avec son frère, et rejoindre l'équipe de sa maison ne l'intéressait guère. En potion, malgré quelques ratés, elle s'en sortait assez bien. Elle préférait bien sûr les potions amusantes, et apprenait étrangement bien plus vite celles qu'elle utilisait ensuite pour s'amuser. Elle était un peu plus moyenne dans les matières comme la Botanique ou les Soins aux créatures magiques, qui demandaient souvent un tact qu'elle n'avait pas.
Gretel était bien plus à l'aise dans des cours comme l'Astronomie, l'Histoire de la Magie ou l'étude des Runes, qui ne demandaient selon elle, qu'un peu de révision pour obtenir des bonnes notes.
Depuis son entrée à Poudlard, la fascination de Gretel pour la magie n'avait pas diminué d'un pouce. Elle n'aimait pas étudier. Mais apprendre de nouveaux sorts, oui. Elle était profondément curieuse de toutes les formes de magie, même celles qui étaient interdites. Au cours de sa troisième année, elle fut plusieurs fois surprise dans des parties défendues de la bibliothèque, le nez dans des bouquins d'arts mystiques. La biographie de n'importe quel grand sorcier l'intéressait, tant qu'il avait fait de grandes choses. Certains de ses amis proches s’inquiétèrent parfois de ses lectures, mais l'esprit rebelle de Gretel était bien au-dessus des considérations de bien ou de mal. Ce fut finalement Hansel qui intervint pour lui confisquer plusieurs fois certains de ses ouvrages.
La quatrième année de sa scolarité, Gretel affronta un véritable cauchemar.
Cette fois, elle fut dans les premières lignes lors de l'attaque des Mangemorts. Séparée de son frère, elle fut légèrement blessée après avoir tenté de se défendre et de repousser l'envahisseur comme de nombreux autres. Malheureusement, elle constata leur défaite avec rage, encore accentuée par la mort de leur Directrice.
Lorsque les Mangemorts tentèrent de leur retirer leurs baguettes, Gretel, fidèle à elle-même, leur opposa toute la résistance possible. Elle parvint à lancer plusieurs sorts avant d'être maîtrisée. Lorsque Hansel intervint, Gretel vit avec horreur son frère se faire mater au sol sous ses yeux.
Furieuse, Gretel invectiva deux fois plus leurs assaillants, non seulement à cause de la colère mais aussi pour les détourner de Hansel. Et une fois son frère roué de coups, c'est bien d'elle qu'ils s'occupèrent. Sans qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait, un sortilège d'eau qui lui était inconnu l'obligea à se noyer. Tous les élèves capturés furent forcés d'assister à son supplice, pour l'exemple. Ils la libérèrent une première fois juste avant qu'elle ne perde connaissance. Gretel, paniquée pour la première fois de sa vie, avait cru mourir. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils recommencent. Cette fois, elle fut noyée jusqu'à perdre connaissance.
A son réveil, elle était enfermée avec d'autres dans les cachots.
Encore profondément choquée parce qui venait de lui arriver mais refusant que quiconque ait pitié d'elle, Gretel se renferma sur elle-même durant les prochains mois. Profondément marquée par les séquelles de sa torture et les longues semaines de mauvais traitements, Gretel perdit énormément de poids. Atteinte de plusieurs symptômes dus à la malnutrition, elle fut notamment prise de crises de tétanie à plusieurs reprises.
Le souvenir de sa torture lui avait également laissé de profondes séquelles, dont une peur intense de l'eau. Les premiers jours, le son d'une simple goutte d'eau qui tombait pouvait la faire sursauter. Plusieurs séquelles post-traumatiques affectèrent Gretel pendant plusieurs semaines, dont des crises de tremblements, des insomnies, un repli sur elle-même et des moments de confusion.
Cependant, durant cette sombre période, Gretel eût la chance d'être soutenue par ses compagnons de cellule. Ils l'aidèrent notamment à sortir de son mutisme, et à réduire considérablement les séquelles qui l'affectaient. Une des autres élèves, en particulier, fut d'une grande aide pour aider Gretel à contenir ses crises de tétanie et de tremblements.
Gretel redevint peu à peu ce qu'elle avait été: une sorcière sûre d'elle, et combative. Bien sûr, le souvenir de ce qu'elle avait subi n'avait pas disparu si facilement, mais elle prenait sur elle de transformer ce souvenir en rage contre leurs ennemis. Pourtant, elle subit le sortilège Endoloris plusieurs fois, comme les autres. Mais aussi douloureux qu'il soit, il n'entamait pas sa résolution. Hansel, lui, semblait s'être enfermé dans un silence impénétrable. Ils n'échangèrent pas plus que quelques mots pendant les mois qui défilèrent.
Guettant la moindre opportunité, la moindre faille chez leurs geôliers, Gretel passa le reste de sa captivité constamment aux aguets.
Redoublant de ruse pour essayer de doubler les mangemorts à la moindre occasion, Gretel faisait partie des élèves plus âgés qui fomentèrent une rébellion. Tout en échangeant des messages avec les autres élèves non né-moldus qui avaient échappé à ce traitement, elle vit lentement se dessiner leurs chances de riposte.
Aussi, Gretel fut dans les premières lignes lorsque celle-ci eût enfin lieu. Malgré son état, elle parvint à aider ses camarades, et assista ravie à leur victoire. Avec Hansel et un groupe d'amis, ils se cachèrent dans Poudlard le plus longtemps possible, en attendant que le Ministère soit à son tour libéré de ses oppresseurs.
L'été suivant fut celui de la convalescence pour Gretel.
De retour chez ses parents dès que ce fut possible, la jeune femme se remit peu à peu des événements. Le couple Valeska fit tout pour s'occuper de leurs enfants, découvrant peu à peu les conséquences de ce qu'ils avaient subi. Pour Gretel, ces conséquences étaient principalement physiques, mais pour Hansel, l'expérience avait laissé une trace indélébile dans son esprit. Gretel constata que son frère aîné parvenait à peine à la regarder, et s'éloigna d'elle durant cet été. Si au début elle cru que cela était dû à son apparence physique diminuée, elle comprit vite que le problème était bien plus complexe et profond.
Durant tout un été, le frère et la sœur n'échangèrent guère plus que quelques mots. Leurs parents attribuèrent l'attitude de Hansel à une conséquence logique de son enfermement, pensant que leur fils avait besoin d'être seul pour se remettre. Gretel, elle, fut entourée comme jamais. Mais le principal élément, son frère, lui manquait terriblement.
Naturellement, avoir passé la moitié de l'année en captivité obligea la fratrie Valeska, comme tous leurs camarades nés-moldus, à redoubler leur année. Gretel effectua donc une seconde fois sa quatrième année d'études.
Leur retour à Poudlard fut compliqué. D'abord, elle avait dû convaincre ses parents de la laisser retourner à l'école des sorciers. Entre elle et Hansel, leurs parents avaient déjà trop vécu de drames liés au monde des sorciers, et s'étaient montré réticents à les laisser y retourner, notamment à cause de leur état. Mais comme toujours, Gretel n'avait pas cédé d'un pouce, et obtenu gain de cause.
Elle avait elle-même ressenti le besoin de retourner à Poudlard. De remettre les pieds dans l'école signifiait aussi pour elle de revenir affronter son traumatisme. En outre, sous l'impulsion du nouveau Directeur, l'école renaissait de ses cendres pour redevenir ce qu'elle avait été, et Gretel avait besoin de la même chose.
Cette année scolaire fut celle de la reconstruction pour Gretel. Retourner en cours, reprendre un rythme d'élève normale, réapprendre à vivre librement et normalement. Peu à peu, elle reprenait le dessus, et l'ancienne Gretel revenait. Différente, mais toujours là. C'est ce qu'elle se répétait. Elle était certainement plus sur la défensive, et plus méfiante. Plus exigeante avec elle-même également. Elle se jura de ne plus jamais subir ce qu'elle avait subi, et s'entraîna deux fois plus dur à la défense contre les forces du mal. Décidée à s'armer du mieux possible, Gretel organisa même des duels clandestins avec ses amis. Elle dépensait toute son énergie pour devenir la plus forte possible. C'était sa manière à elle de guérir, malgré les séquelles.
Au fur et à mesure que passa cette année, une seule ombre resta au tableau: Hansel. Plus loin d'elle que jamais, son frère l'évitait constamment.
Or, pour Gretel, il était hors de question de laisser son frère faire. Alors, tout en lui cachant au maximum ses séquelles physiques, la cadette redoublait d'efforts pour se faire remarquer de son frère, généralement en commettant des méfaits. C'était apparemment la seule façon d'avoir l'attention de Hansel. Elle allait jusqu'à se mettre volontairement dans des situations dangereuses, et défiait sans cesse l'autorité ou des élèves plus âgés. Comme il l'avait toujours fait, Hansel intervenait, à la plus grande satisfaction de Gretel.
Mais le fossé qui séparait les deux ne diminua pas, en dépit de tous ses efforts. Hansel, encore hanté par l'année Blackman, ne semblait pas prêt à se remettre du traumatisme. Gretel, lassée de cette attitude, le confronta plusieurs fois pour essayer de comprendre pourquoi il l'évitait, sans succès.
Naturellement, le frère et la sœur terminèrent leur quatrième année avec des résultats excellents, mais aucun des deux ne s'était vraiment remis complètement.
Gretel devait encore affronter plusieurs crises de tétanie durant l'été, des insomnies et sa peur intense de l'eau. Quant à Hansel, son frère restait toujours un véritable mur...