(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Dim 20 Mai - 17:14
Les vacances d’été, les vacances d’été, les vacances d’été… Cette litanie avait permis à Astride de tenir toute cette semaine sans se jeter de la tour d’astronomie. Les BUSEs étaient plus proches que jamais et la quantité de travail commençait sérieusement à l’effrayer. Toutes ses journées commençaient affreusement à se ressembler, elle passait un temps fou à la bibliothèque à trier les informations qu’elle avait à ingurgiter, à apprendre des cours qu’elle avait déjà dû rabâcher une dizaine de fois, et à vérifier anxieusement ses plannings pour être sûre de ne pas avoir pris de retard. Elle avait à chaque fois constaté que c’était loin d’être le cas, mais ça ne la rassurait absolument pas. Quoi qu’elle fasse, elle avait l’impression de ne pas avancer et qu’elle ne réussirait jamais. C’était trop dur, et absolument pas à sa portée. Elle s’était bien sûr confiée à Hecate, mais ça ne calmait en rien ses inquiétudes. Astride aurait beaucoup aimé pouvoir avoir l’avis de Bonnie sur la question, mais celle-ci semblait avoir disparu ces derniers temps. Enfin, elle l’apercevait toujours à la bibliothèque mais elle était toujours avec un serpentard qu’elle connaissait vaguement et n’avait jamais osé aller les interrompre. Elle ne lui en tenait absolument pas rigueur. Après tout, son amie avait des BUSEs à passer à la fin de l’année aussi et si le garçon qui l’accompagnait l’aidait à réussir, elle n’allait pas lui reprocher de la délaisser. De toute façon, elles ne s’étaient pas revues depuis l’épisode « Sarah » et il fallait reconnaitre que leur dispute, aussi lointaine soit-elle, les avait un peu éloignées au point, peut-être, qu’elles n’aient plus vraiment envie de passer de bons moments ensembles. La poufsouffle préférait nettement imaginer que c’était le stress de examens le responsable de cet éloignement et que tout rentrerait dans l’ordre l’an prochain. Peut-être s’enverraient-elles des hiboux pendant les vacances ? Les lettres de Bonnie étaient toujours très agréables à lire, mais il fallait espérer qu’elle ait le temps de s’y consacrer avec le concours de lecture qui allait lui en prendre déjà pas mal. Ca s’ajoutait d’ailleurs facilement aux choses qui la stressaient, elle voulait absolument gagner ce concours et elles y avaient mis beaucoup trop d’énergie pour échouer si près du but. Astride adorait lire et n’avait donc pas vu ça comme une corvée, loin de là, mais tous les projets qu’elles avaient fait reposait sur les résultats de ce stupide concours et apprendre juste avant le début des BUSEs qu’elle avait raté n’allait pas l’aider à se détendre, bien au contraire. La poufsouffle n’avait rien contre passer toutes ses vacances avec sa chère famille, mais elle aimait beaucoup s’évader, ne serait-ce qu’une semaine de l’ambiance de la maison pour faire quelque chose de complétement différent. Rares étaient les moments où elle pouvait penser ni à Poudlard, ni à sa famille, ni à tous les problèmes qu’ils engendraient au quotidien. Hecate la comprenait très bien et leurs instants d’évasion restaient toujours un très bon souvenir. A chaque fin de vacances, Astride brûlait d’envie de repartir presque immédiatement et cette perspective l’aidait à supporter les moments difficiles de sa scolarité.
En l’occurrence, elle avait un besoin vital de se sortir des révisions. La fin de semaine avait été beaucoup trop difficile à supporter et elle avait conscience de finir par craquer si elle ne remédiait pas au plus vite à ce problème de stress. Seulement, elle n'était pas spécialement douée pour s'amuser, et se voyait mal faire une petite sortie à Pré-au-Lard pour profiter d'un petit moment de liberté. Elle serait probablement plus gênée et mal à l'aise qu'autre chose et cette perspective ne l'enthousiasmait absolument pas. Il fallait donc qu'elle trouve rapidement quelque chose qu'elle aimait faire et qu'elle sorte, ne serait-ce que pour une heure ou deux, de cette spirale infernale des révisions. Elle avait passé une bonne partie de ses soirées à y réfléchir sans véritablement trouver de solution, avant que celle-ci ne lui saute aux yeux, apparaissant comme une réelle évidence. La jeune fille avait alors passé une bonne partie de la nuit à modifier tout son planning pour pouvoir libérer toute la journée du dimanche. Elle était bien sûr consciente qu’elle allait se mettre à culpabiliser dès la fin de la journée en constatant qu’elle n’aurait absolument pas avancé dans ses révisions, mais qu’importe. Elle avait vraiment besoin d’air et ne pourrait pas être très efficace aujourd’hui, si elle se rendait une fois de plus à la bibliothèque. Elle avait donc rassemblé une dizaine de romans à l’eau de rose qu’elle ne lisait que lorsque son cerveau n’était plus du tout en état de marche et avait pris la direction du parc. Bien entendu, elle avait pris grand soin de passer par la grande salle pour y dérober de quoi subsister pendant le reste de la journée avant de sortir du château. Il ne faisait pas spécialement chaud, mais la température lui convenait parfaitement, au moins elle ne rentrerait pas au château avec d’énormes coups de soleils sur toutes les parties de son corps qui n’avaient pas la chance d’être recouvertes par un vêtement et c’était plutôt positif. Il n’était pas dans les habitudes de la jeune fille de sortir du château, et elle tourna en rond pendant un instant, cherchant un endroit sympa pour établir son campement pendant la journée. Elle finit par choisir, de s’assoir sous un arbre, non sans avoir hésité à l’escalader pour prendre un peu de hauteur. Ses talents en sport et son vertige l’en avait dissuadé et la pelouse semblait de toute façon nettement plus confortable qu’une énorme branche. Elle s’était empressée de sortir sa pile de bouquins de son sac et d’en choisir un pour commencer la journée. C’est en mordant dans une madeleine qu’elle attaqua sa lecture, bien décidée à se vider complétement la tête…
Dernière édition par Astride Whitby le Mer 4 Juil - 20:15, édité 2 fois
* Le dimanche était un des seul jours de la semaine où normalement Gabriel avait la paix, le jour du seigneur peut être, le jour du repos pour lui c'était en tout cas une certitude. Normalement il avait au moins le dimanche pour évacuer toute la tension qui l'envahissait le reste du temps, il pouvait profiter un peu de calme avant la nouvelle tempête. D'habitude les autres élèves l'oubliaient & s'occupaient autrement, soit ils allaient profiter du soleil, soit ils passaient un peu de temps entre amis, soit ils allaient se défouler un peu sur le terrain de quidditch ou à Pré-au-Lard. Bref, quoi qu'ils décident de faire, ils n'incluaient pas Gabriel dans leur plan & cela allait parfaitement au jeune Baxter qui n'en demandait pas plus. Sauf qu'aujourd'hui, allez savoir pourquoi, ils avaient décidé de passer du temps entre amis, mais sans pour autant oublier notre jeune Gryffondor. Le cerveau en surchauffe, ils avaient décidé de pourrir la journée au jeune Baxter en l'attendant bien sagement à l'entrée de la bibliothèque. Aussi proche des BUSEs ils avaient peu de chance de se tromper quant à l'activité choisie pour la journée du jeune cinquième année. Gabriel s'était levé assez tôt, comme toujours, n'ayant besoin que de peu d'heures de sommeil, il n'était pas du genre à flemmarder dans son lit comme Flynn, son camarade de chambrée. Il était allé faire un tour près du lac pour ramasser une ou deux algues & racines qu'ils voulaient étudier dans l'après midi pendant que ses camarades Gryffondors allaient se prélasser au soleil, dans le Parc ou dans les rues de Pré-au-Lard. Une fois sa collecte terminée, Gabriel était revenu dans son dortoir pour se changer, son bas de pantalon était mouillé & pour déposer délicatement ses trouvailles dans un bac prévu à cet effet. Flynn savait qu'il ne fallait pas y toucher sous peine de voir Gabriel dans tous ses états. Ce n'était pas de la simple colère, des cris ou des noms d'oiseaux, c'était plus ... étrange. Gabriel partait en délire tout seul pleurant à moitié, criant sur Flynn tout en débitant des absurdités. Bref, Gabriel perdait complètement le contrôle & ils en avaient bien souvent pour des heures avant qu'il reprenne ses esprits. Au début, cela avait dû faire étrange au jeune Flynn de voir Gabriel ainsi, mais au fil du temps, il avait dû s'habitué au caractère un peu spéciale du jeune Baxter. Flynn savait que Gabriel n'était absolument pas méchant, il ne savait juste pas comment exprimer sa colère, ayant trop peur que sa simple colère détruise la relation qu'il entretenait avec le cinquième année. Ils n'étaient certes pas les meilleurs amis du monde, mais Flynn le régalait de ses histoires & était toujours gentil avec lui, lui proposant de temps à autre de participer à ses "aventures". Jusqu'à maintenant Gabriel avait dis non ou avait fui à la première occasion, mais le fait qu'il continue, plus rarement certes, mais toujours un peu, lui prouvait qu'il ne perdait pas espoir d'y arriver un jour & c'était assez important pour Gabriel qui ne perdait pas non plus espoir de pouvoir y parvenir lui aussi à dire oui & à aller jusqu'au bout.
Une fois changé & ses affaires mit en sécurité, Gabriel attrapa son sac & le bourra de tous ses manuels. Etant incapable de choisir entre toutes ses matières, il préférait toutes les prendre & faire son choix plus tard. Au pire il resterait tard & travaillerait un peu sur toute comme ça il n'aurait même pas besoin de mettre des heures à choisir. Une fois son sac remplit par une partie de ses ouvrages & le reste dans les bras, le jeune Baxter était fin prêt pour se rendre à la bibliothèque pour travailler "un peu" ses cours. Il n'en n'avait certes pas forcément besoin, ayant déjà commencé le programme de l'année suivante, mais il aimait bien travailler, cela ne le dérangeait rien, bien au contraire, cela le distrayait & lui occupait l'esprit, il ne songeait plus à sa vie, son entourage & sa famille. Malheureusement, au détour d'un couloir il entendit des rires malveillants & des chuchotements. Ses sens en alerte, il devina que ce n'était pas bon signe. Il finit presque par se demander si on était bien dimanche, car normalement il aurait dû avoir une journée de repos. Pourtant en passant sa tête dans le coin du couloir, il vit la petite bande d'élèves qui l'attendaient bien sagement devant les portes de la bibliothèque. N'ayant aucune autre issue, il devait se résoudre à y faire une croix dessus sauf s'il voulait vraiment affronter ses brutes. Les battements de son coeur lui confirmèrent qu'il n'en n'avait aucune idée. Paniqué, il se colla contre le mur & tenta de reprendre son souffle. Le couloir tournait, Gabriel ne se sentait pas très bien mais il savait que ce n'était pas le moment de s'évanouir, il devait d'abord trouver un lieu sur pour le faire. Il prit donc son infime courage à deux mains pour repartir sur ses pas. En s'éloignant du danger, il commença à se sentir un peu mieux, mais le rythme de son coeur n'avait pas diminué pour autant. Tournant la tête plus que très régulièrement pour voir si on le suivait, il finit par se résigner à sortir dans le parc pour trouver un lieu tranquille. Savoir ses brutes à sa recherche dans le château ne lui donnait pas l'envie d'y rester lui aussi. Plus il serait loin d'eux & mieux se serait pour sa santé.
Une fois dans le Parc, Gabriel ne se posa pas à proximité des portes, il était froussard & apeuré, il n'allait certainement pas s'installer à un endroit où on pourrait facilement le repérer. Il n'allait pas non plus mettre des affiches partout autour de lui pour bien signaler sa présence à ses ennemis. Il s'éloigna donc des portes, d'un pas un peu trébuchant, continuant à vérifier que personne ne le suivait & finit par se trouver dans un lieu qu'il pourrait peut être considéré comme "en sécurité". Bien entendu quand on trouve ce genre de lieu, on se rend vite compte qu'on est jamais les seuls sur le coup & comme toujours, Gabriel arriva trop tard pour réserver sa place, une jeune fille s'y trouvait déjà. Il pouvait aller à l'opposé du parc pour s'installer à égale distante des portes qu'il s'y trouvait ici, mais il risquait de se faire repérer & quelque chose de toute façon attira immédiatement son attention. Sur l'arbre que la jeune demoiselle avait choisi pour s'installer se trouver une créature menaçante. Gabriel s'arrêta net & fixa cette créature hideuse & dangereuse, les yeux rond & la panique se lisant sur son visage. Gabriel lâcha ses manuels & pointa la créature aux longues dents acérées qui se trouvait de plus en plus proche de la jeune fille.*
*Gabriel était terrifiée, il ne pouvait plus bougé, figé par la peur, le regard médusé & le doigt pointé sur l'horrible créature qui allait attaquer traîtreusement la jeune fille sans lui laisser une seule chance de s'en sortir. Après quelques secondes, la bête infâme courut sur l'épaule de la Poufsouffle & descendit le long de son corps, s'en servant comme passerelle pour arriver sur l'herbe. Gabriel fixa l'écureuil, oui parce que c'était bien un petit écureuil & pria pour soit mourir sur le champ, soit disparaître, soit encore être capable de le pulvériser. La petite créature continua sa vie comme si les deux jeunes gens n'existait pas & passa relativement près de Gabriel qui supporta difficilement ce "presque contact".*
Astride venait d’attaquer le chapitre trois de son roman. Elle s’acharna sur la fermeture de son sac qu’elle essayait de débloquer sans pour autant quitter les pages des yeux, elle finit par y parvenir et sortit son deuxième sandwich qu’elle attaqua avec appétit sans se préoccuper des kilos en trop, qui finiraient probablement par pointer le bout de leur nez. Sa mère avait toujours été horrifié de voir à quel point elle pouvait être incontrôlable lorsqu’il s’agissait de nourriture, la jeune fille était capable de manger toute la journée sans interruption et sans se préoccuper le moins du monde des conséquences. Plus l’aliment était sucré et mieux c’était. De toute façon, personne ne se rendait compte qu’elle grossissait, ses vêtements étaient toujours beaucoup trop larges pour elle et elle avait donc une certaine marge de manœuvre avant de devenir une vraie boule de bowling. Personne ne lui avait encore fait remarquer qu’elle était grosse, elle n’avait donc aucun complexe à ce sujet et il serait grand temps d’en avoir un peu plus tard. La poufsouffle venait d’avaler une énième bouchée lorsqu’un bruit sourd la força à relever la tête. Un jeune homme se tenait debout devant elle, alors que ses affaires jonchaient le sol. Il la dévisageait avec une expression horrifiée et pointait son doigt vers sa tête. Astride n’avait absolument aucune idée de ce qui pouvait le mettre dans un état pareil, mais ça n’en était pas moins effrayant. Il devait y avoir un monstre derrière elle, ou une grosse araignée, ou quelque chose d’encore pire. Peut-être vivait-elle ses derniers instants de mortels, et qu’elle deviendrait sous peu, le nouveau fantôme du parc de Poudlard. Comme pour valider cette théorie, le jeune homme ouvrit enfin la bouche, pas rassurant le moins du monde.
Attention ? Mais attention à quoi ? La réaction de la jeune fille ne se fit pas atteindre, son livre lui échappa des mains qu’elle plaqua devant ses yeux avant de se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps, croyant sa dernière heure arrivé. Ses pleurs redoublèrent d’intensité lorsqu’un poids se fit brièvement sentir sur son épaule. Qu’est-ce que c’était ? Pourquoi le garçon ne bougeait pas ? Il ne pouvait pas lui venir en aide ? Il allait tout simplement la laisser mourir ici ? C’était bien beau de lui dire de faire attention à elle, mais il pouvait aussi prendre son courage à deux mains et jouer les chevaliers servant pour la sortir de ce mauvais pas. Après quelques secondes d’inaction, la jeune fille dut se rendre à l’évidence, elle était toujours vivante et le monstre était parti, puisqu’elle ne ressentait plus sa présence à côté d’elle. Elle leva son visage ruisselant de larmes vers le garçon qui n’avait toujours pas bougé, puis posa ses yeux vers le petit écureuil qui filait à toute allure, sans se préoccuper plus que ça du drame qu’il avait provoqué. Alors c’était ça le monstre qui lui avait fait si peur ? Astride poussa un soupir de soulagement, rassurée par l’identité de son agresseur. Finalement, il n’y avait pas de quoi s’alarmer, au pire, il aurait pu la mordre, mais un petit pansement à l’infirmerie aurait suffi à la remettre sur pieds et elle aurait pu reprendre le chemin de la bibliothèque dès le lendemain, non sans avoir raconté l’histoire de sa blessure de guerre à ses camarades de dortoir. Si elle avait paniqué à ce point, c’était à cause du jeune homme et de sa tête bizarre. Avait-il voulu se moquer d’elle ? Un simple coup d’œil vers son « sauveur » lui apprit que ce n’était probablement pas le cas, il devait avoir une peur panique des écureuils. Après tout, tout le monde pouvait avoir une phobie, mais hurler sur les gens de cette manière pouvait provoquer une vraie catastrophe, il fallait tout de même qu’il apprenne à se contrôle un peu.
« T’es malade ! Tu m’as fait trop peur ! »
La voix d’Astride était encore toute tremblante et son rythme cardiaque ne semblait pas vouloir baisser. Au bout de quelques secondes, elle finit tout de même par se détendre un peu, et reprit une respiration normale. Elle essuya ses joues mouillées avec les manches de son pull et releva une nouvelle fois la tête vers le garçon qui ne semblait toujours pas avoir envie de bouger. Avec l’émotion, elle ne s’était pas trop intéressée à son identité, ce qui était un peu bête d’ailleurs. Même en agonisant, il lui aurait été utile de savoir qui était auprès d’elle pour ses derniers instants, ça lui aurait au moins permis de raconter une sympathique histoire de fantôme à ses amis de l’au-delà. Enfin, si elle rencontrait des gens bien sûr, elle avait la chance de posséder toujours une famille unie et complète, et ne se souvenait absolument pas avoir perdu un proche, que ce soit récemment ou non. Au pire, elle aurait fait de nouvelles rencontres, il devait bien y avoir de gentils fantômes. Mais non, c’était une réflexion inutile, elle était toujours vivante et en face d’un garçon qu’elle pensait reconnaitre à bien y réfléchir. Il ne fallait pas être Einstein pour remarquer qu’il était à gryffondor, ce qui était assez drôle lorsqu’on y réfléchissait. Il venait tout de même de frôler une crise cardiaque en voyant un écureuil, pour le courage, la loyauté et blablabla, on repasserait. Mais au-delà, de ça, le jeune homme avait quelque de chose d’étrangement familier. Un cours en commun ? Si c’était le cas, il devait être en cinquième année lui aussi, et Astride était plus que ravie de le rencontrer, même dans ces circonstances, la seule personne de son âge qu’elle côtoyait était Bonnie, et celle-ci était aux abonnés absents depuis un certain temps. Ou alors elle se trompait totalement et elle l’avait vu à une toute autre occasion. Fréquentait-il la bibliothèque lui aussi ? Oui ! C’était ça, elle le voyait souvent là-bas, entouré par ses livres tout comme elle. Elle s’était toujours contenté d’un bref coup d’œil avant de replonger dans ses propres bouquins, mais aujourd’hui elle avait l’occasion de faire plus ample connaissance et bavarde comme elle était, elle n’allait pas s’en priver.
« Je m’appelle Astride. On se connait, non ? Tu veux un sandwich ? Ma maman dit qu’il faut manger pour se remettre de ses émotions. »
La jeune fille sortit sans plus attendre un tout nouveau sandwich de son sac et le tendit au jeune homme avec un grand sourire. De toute façon, avec la crise de larmes à laquelle il avait eu droit, il ne pouvait certainement pas la prendre plus pour une folle que maintenant, elle pouvait donc tout se permettre.
* Pour beaucoup, un écureuil était une jolie petite créature, toute inoffensive, toute mignonne avec sa grande queue. Bien souvent les enfants les montraient du doigt à leurs parents quand ils en croisaient, remplis d'admiration & rêvant d'en posséder un. Pour Gabriel, cela ne s'était jamais passé comme ça, il avait eu le malheur de se mettre sous un arbre où deux écureuils se battaient quand il était enfant & il fut traumatisé quand ils passèrent sur lui en poussant des cris stridents. Pour Gabriel se fut le début de la fin, il n'en n'avait encore jamais vu en vrai mais était sûr d'une chose, plus jamais il ne s'en approcherait. La peur l'assaillait à chaque fois qu'il en voyait un, même de loin & il avait vraiment du mal à s'asseoir sous un arbre sans penser à cet épisode désagréable. Aujourd'hui visiblement ce n'était pas sa journée, après l'épisode de la bibliothèque, il devait faire face à ces créatures sanguinaires, c'était bien trop pour lui. Normalement le jeune Baxter aurait dû pouvoir se reposer, faire ce qu'il voulait sans craindre qu'on s'en prenne à lui. Aujourd'hui, il aurait dû passer au rang de fantôme dans le château, ce qui lui convenait à merveille. Malheureusement le destin avait d'autres plans pour lui & il n'aurait pas un instant pour être tranquille. Mais je pense qu'on pouvait dire qu'il avait de la chance dans son malheur, car la personne qu'il rencontra ne fut pas un de ses bourreaux, ce qui était déjà une bonne chose. Après tout, s'il s'était s'agit de Cecily par exemple, il était sûr & certain qu'elle se serait ouvertement moquée de lui. Fort heureusement ce n'était pas elle & la jeune demoiselle était bien trop occupée à pleurer toutes les larmes de son corps terrifiait par ce qui allait se produire.*
« T’es malade ! Tu m’as fait trop peur ! »
*Certes Gabriel aurait peut être pu s'y prendre autrement pour prévenir la jeune fille. Il aurait pu par exemple, comme n'importe quelle personne sensée, la prévenir verbalement qu'un écureuil allait lui sauter dessus, certainement dans le seul but de rejoindre le sol. Sauf que Gabriel n'était pas un garçon normal en général, mais encore moins quand il rencontrait un écureuil. Alors au lieu de lui dire sans paniquer qu'elle allait rentrer prochainement en contact avec une petite bestiole, il se mit à paniquer, à lâcher ses affaires, à montrer du doigt en devenant livide tout en bégayant un pseudo avertissement. Au lieu qu'elle se lève pour s'éloigner de l'arbre, la jeune fille se mit à paniquer & à s'effondrer en larme. C'était la première fois que Gabriel faisait pleurer quelqu'un & c'était loin d'être agréable. L'écureuil quant à lui disparu dans le parc, ne s'étant pas soucier le moins du monde des deux humains qui avaient paniqué en sa présence. Il allait peut être même crâner auprès de ses amis en leur racontant sa petite aventure. Faire peur à deux humains c'était pas forcément donné à tout le monde, surtout chez les écureuils. Le jeune Baxter se remit difficilement de ses émotions, ayant l'impression qu'à la prochaine panique de ce genre, il allait y passer. Il respira longuement & tint à s'excuser auprès de la demoiselle, mais ce ne fut pas une tache aisée à entreprendre.*
" - Pa .... pardd-don, j-je ne vou-voulais ppp-pas vv-vous ff-faire pppp-peur ! "
*Entre la peur causée par l'écureuil & son bégaiement naturel, ce n'était pas facile au jeune Baxter de s'exprimer clairement. Après s'être excusé, Gabriel se mit à genoux pour ramasser les ouvrages qu'il avait fait tomber en voyant Le monstre. Il vérifia les uns après les autres qu'ils n'avaient subit aucun dommage & fut rassurer de voir qu'au moins ils s'en sortaient indemnes de ce traumatisme eux. Une fois rassuré, il se remit sur ses pieds & regarda autour d'eux, autant pour vérifier que l'écureuil ne revenait pas à la charge que pour voir si quelqu'un avait assisté à la scène ou pas. Déjà que sans cette histoire il était la risée de sa maison & de l'école en général, il n'allait peut être pas en rajouter une couche volontairement. Heureusement que ses professeurs étaient de son côté & tant qu'il continuerait à obtenir des résultats aussi bon, il n'aurait aucun soucis à se faire de ce côté là, en tout le pensait-il. Il posa son regard bleuté sur la jeune fille qui lui faisait face & qui avait visiblement retrouvé son calme & l'observa un instant. Elle ne lui était pas inconnue, mais maintenant à savoir où ils s'étaient croisés, s'était une autre paire de manche. Suivaient-ils les mêmes cours ? C'était une possibilité, la jeune fille faisait assez jeune, en tout cas trop jeune pour faire une septième année, mais pas assez pour en faire une troisième année. Gabriel estimait donc qu'elle devait avoir entre 14 & 16 ans au grand maximum, mais cela faisait encore une grande fourchette. Le jeune cinquième année posa son regard sur les livres qui l'entouraient & se demanda s'il ne l'avait pas déjà croisé à la bibliothèque. Maintenant qu'il y pensait, il lui semblait qu'en effet, quant il y allait, elle y était très régulièrement, si ce n'est quasiment tout le temps. Gabriel se demandait si elle ne connaissait pas la jeune rousse de Serpentard qui se prénommait Bonnie. N'osant pas demander, il resta debout devant elle sans savoir ni quoi dire, ni quoi faire. Ne devrait-il pas la laisser seule pour qu'elle puisse continuer à lire à son aise sans être dérangée par un boulet tel que lui ?*
« Je m’appelle Astride. On se connait, non ? Tu veux un sandwich ? Ma maman dit qu’il faut manger pour se remettre de ses émotions. »
*Passer des larmes à autant de mots, Gabriel n'y était pas habitué. Astride, puisque c'était son nom, lui tendit un sandwich qu'elle sortit de son sac & le lui tendit avec un grand sourire. Après avoir vérifier qu'elle s'adressait bien à lui, Gabriel, le teint rougissant & le coeur battant à toute rompre, s'installa maladroitement auprès de la jeune Poufsouffle & attrapa le sandwich qu'elle lui présentait. Afin de la remercier il esquissa un petit sourire timide & il baissa rapidement les yeux n'osant montrer sa gêne. Il savait que c'était le moment de se présenter, mais il savait aussi qu'il serait incapable de le faire normalement, ce qui le rendait encore plus gênait. Pourquoi, pour une fois dans sa vie, il ne pouvait pas être comme tout le monde, pas assaillit par une timidité grandissante. Gabriel respira un grand coup avant de se lancer, tentant de relever son regard azuré vers Astride.*
" Pa .... pardd-don, j-je ne vou-voulais ppp-pas vv-vous ff-faire pppp-peur ! "
Astride secoua la tête de gauche à droite, signe qu’il n’y avait pas lieu de s’excuser. De toute façon, cette histoire était plus que ridicule. Elle s’était mise à pleure pour un rien, comme d’habitude et ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même si le garçon qui lui faisait face était vraiment mal à l’aise. Car à bien y réfléchir, il ne semblait pas vraiment être dans son assiette, bien au contraire. Est-ce que sa crise de larmes l’avait perturbé à ce point ? Ou peut-être était-ce le petit écureuil ? Les deux possibilités se valaient et la cinquième année n’allait pas se risquer à poser la question à un jeune homme qu’elle ne connaissait pas, ou vaguement seulement. Il était grand temps de se rattraper maintenant, sa mère n’arrêtait pas de lui répéter qu’elle ne pouvait pas se permettre de pleurer toutes les cinq minutes pour un oui ou pour un non, et elle devait bien reconnaitre qu’elle avait du mal à mettre en application les conseils de sa génitrice à ce sujet. Il était tellement facile de se laisser aller dès qu’elle en éprouvait le besoin. Ça pouvait être parce qu’elle avait eu une mauvaise note, qu’elle s’était disputée avec une de ses amies ou encore parce qu’elle n’avait pas respecté son programme de révision comme elle l’avait prévu. En fait, si tout le monde agissait de la même manière qu’elle, le château serait plein d’élèves perpétuellement en larmes, ce qui rendrait l’ambiance particulièrement étrange. Enfin, heureusement, elle avait la chance de ne pas connaitre une foule d’autres personnes dans son cas, et elle était donc la seule à bénéficier de cet horrible trait de caractère qui, il fallait bien le reconnaitre, lui pourrissait bien souvent la vie. Au moins, elle pouvait se vanter de ne pas dissimuler ses émotions, de pouvoir faire preuve de compassion et d’être une assez bonne amie, grâce à ça, en général. L’empathie était quelque chose d’assez formidable lorsqu’elle essayait de comprendre ce que quelqu’un lui racontait, et elle pouvait se vanter de savoir en faire preuve. Malheureusement, dans le cas présent, elle se sentait plus pitoyable qu’autre chose, et elle avait eu tort de hurler sur le pauvre garçon qui avait juste essayé de la prévenir, certes, pas de la meilleure façon. Il était donc grand temps de se détendre un peu. C’était son après-midi de liberté et elle devait e, profiter au maximum quoi qu’il arrive.
« Vous ? Sérieusement ? J’ai seize ans, tu peux me tutoyer. Je suis un peu hypersensible, t’as rien fait de mal. Il parait qu’il faut extérioriser pour se sentir mieux, ça marche très bien. Tu devrais essayer, t’es un peu pâle.»
La jeune fille avait bien conscience de parler beaucoup trop, mais ça la changeait un peu des larmes qu’elle venait de verser et elle était bien décidé à faire preuve d’un enthousiasme à toute épreuve si ça pouvait faire de cette journée, l’une des plus agréables qu’elle ait passé. Elle pensait vivre sa journée en solitaire, passer son temps à manger des cochonneries et ingurgiter la quasi-totalité des bouquins qu’elle avait amené avec elle avant de retourner dans sa salle commune, lorsqu’elle commencerait à avoir un peu froid. Il fallait espérer que les nuits soient encore fraîches en cette saison, sinon elle était bien capable de passer toute sa nuit dehors à bouquiner, sans réaliser une seule seconde qu’elle était presque incapable de lire à cause du manque d’éclairage. Le véritable petit rat de bibliothèque qu’elle était depuis un moment maintenant avait réussi à s’adapter à ce problème grâce à de nombreuses nuits passées les yeux grands ouverts à scruter des pages qu’elle voyait à peine. C’était le problème des insomnies liées, la plupart du temps, au stress provoqué par les examens. Si encore toutes ses camarades de dortoir avaient été confronté à ces nuits sans sommeil, elles auraient pu en profiter pour planifier une soirée pyjama et s’amuser, mais non, Astride se retrouvait la plupart du temps complétement seule, les yeux grands ouverts sans pouvoir réussir à joindre le marchand de sable. Comment pouvait-il passer dans le dortoir et l’oublier en passant ? C’était un parfait crétin ou alors il le faisait exprès. C’était plutôt pratique lorsqu’elle voulait rattraper tout un tas de devoirs en retard, mais le reste du temps, ça posait plutôt problème. Il ne lui était encore jamais arrivé de s’endormir en pleine classe, elle avait bien trop besoin de rester attentive pour s’autoriser ce genre d’écart, mais lorsqu’elle se retrouvait à l’heure du déjeuner en compagnie d’Hecate, il lui arrivait parfois de roupiller sur la table, ce qui avait le don d’agacer son amie, même si elle avait bien souvent la gentillesse de ne pas le lui faire remarquer. Astride n’était pas assez stupide pour ne pas se rendre compte qu’il devait être vexant de parler à quelqu’un qui passait son temps à somnoler. Heureusement, bien que ça paraisse étrange, elle dormait de mieux en mieux ces temps-ci, certainement parce qu’elle travaillait beaucoup trop et qu’elle réussissait à s’épuiser assez pour pouvoir ressentir la fatigue quasiment en permanence. Enfin, ce n’était certainement pas le moment de se demander comment elle ferait pour dormir ce soir, la journée s’annonçait vraisemblablement excellente, malgré l’évident malaise du jeune homme qu’elle avait en face d’elle.
Gabriel ? Ce prénom ne lui disait rien. Elle avait beau tenter d’y réfléchir, elle n’y parvenait pas vraiment. Il se souvenait pourtant de son visage, elle en était presque persuadée. Etait-il en cinquième année tout comme elle ? Elle avait abandonné l’idée quelques secondes auparavant, mais c’était finalement le plus plausible. Il avait l’air d’être quelqu’un de plutôt réservé, le genre de personne qu’on ne remarque pas immédiatement si on ne fait pas très attention à ce qui nous entoure. Astride était malheureusement pas très douée pour scruter ce qui l’entourait, elle était bien trop occupée à se concentrer sur une seule et unique chose pour pouvoir regarder autre chose. Si elle avait rencontré un jour le gryffondor c’était donc vraisemblablement parce qu’ils s’étaient trouvés plusieurs fois en compagnie l’un de l’autre, sauf qu’elle ne parvenait pas à se souvenir où. Enfin, ce n’était pas très important. La poufsouffle ne se laissait pas facilement envahir par la timidité, elle était plus bavarde qu’autre chose quand il s’agissait de croiser l’un de ses camarades de classe même si ça dépendait beaucoup des circonstances. En l’occurrence, elle se sentait beaucoup plus à l’aise qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Après tout, elle était tout de même en face d’un garçon, et dans ce genre de situation, elle était plus douée pour perdre tous ses moyens qu’autre chose. Il fallait simplement se rappeler sa rencontre avec Alexander pour le comprendre. Mais cette fois-ci, tout était bien différent, la jeune fille n’avait absolument aucune envie de voir son camarade s’éloignait, elle appréciait avoir un peu de compagnie, et celle de Gabriel était loin d’être désagréable. Malheureusement, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si la réciproqué était vraie, ça ne semblait pas évident, mais qu’importe, s’il voulait partir, rien ne le retenait, et elle ferait même l’effort de ne pas se vexer.
« Hmm… Gabriel ? J’étais sûre de t’avoir vu quelque part, mais ton prénom ne me dit pas grand-chose. En même temps, je passe la plupart de mes journées dans mes livres alors je ne connais pas beaucoup de gens. Tu es en cinquième année ? Peut-être qu’on a des cours en commun. Sinon, je passe pas mal de temps à la bibliothèque, tu y vas peut-être ?»
La jeune fille avait bien conscience d’être un peu trop bavarde, mais au moins, elle l’était pour deux et contribuait nécessaire à détendre l’atmosphère pesante qui aurait pu s’instaurer dans le cas contraire. Astride n’avait pas du tout l’intention de diminuer son débit de paroles, elle avait déjà bien du mal à le contrôler, il y avait tant de choses qu’elle aurait aimé dire ou de questions à poser…
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Mer 23 Mai - 23:01
« Vous ? Sérieusement ? J’ai seize ans, tu peux me tutoyer. Je suis un peu hypersensible, t’as rien fait de mal. Il parait qu’il faut extérioriser pour se sentir mieux, ça marche très bien. Tu devrais essayer, t’es un peu pâle.»
*Elle avait raison, la vouvoyer c'était complètement ridicule mais sur le coup il n'y avait pas spécialement réfléchit, c'était sortit tout seul si l'on peut dire. Encore sous le choc de cette confrontation plus que brutale avec l'écureuil, Gabriel ne savait plus trop où est-ce qu'il en était, il était un peu confus & visiblement cela se voyait sur son visage à l'heure actuelle. Gabriel était le genre de personne qui ne savait pas cacher ses émotions, elles apparaissaient & disparaissaient au gré de leurs envies, il était un véritable livre ouvert & c'était ce qu'on lui reprochait souvent. Enfin ON c'était plutôt Hayley, ses parents & son entraîneur de boxe qui n'arrêtaient pas de lui dire de plus cacher ce qu'il ressentait, que c'était une arme en plus à donner à ses adversaires & que ce n'était pas bien. Gabriel avait beau leur dire & répéter qu'il ferait attention, il n'y arrivait pas, ce n'était pas dans sa nature. Hypersensible ? Il l'était peut être à sa façon lui aussi, il ne se mettait pas à pleurer tout le temps, même si l'envie lui en prenait, il arrivait encore à serrer des dents & à le garder pour lui, mais à côté de ça, il était incapable de ne pas rougir, de ne pas être gêné, de ne pas s'excuser pour un rien & surtout de ne pas bégayer. Il rêverait pouvoir avoir une conversation normale avec une personne, comme Astride par exemple, mais il en était incapable. Pourtant la jeune fille était joviale, plutôt gentille, bavarde, souriante, elle s'était remise rapidement du choc & arborait maintenant une mine joyeuse. Gabriel lui n'arrivait pas à se remettre de ce choc, son coeur battait encore la chamade & il tentait de ne plus y penser. Le sandwich que la jeune fille lui avait donné était excellent & bien qu'il ne s'y attendait pas, il lui était assez bénéfique, il sentait ses forces revenir. Blanc il l'était peut être mais il n'y avait pas d'inquiétude à se faire, bientôt le rouge, presque naturel chez lui à la longue, reprendrait ses droits sur ses joues & l'histoire de cet effroyable écureuil serait vite balayée. Son regard bleuté balaya Astride avant de se fixer de nouveau sur ses mains & sur le sandwich, un peu intimidé par tant de bonne humeur.*
" - Je ... heu ... pa-pardon, c'est ... heu ... que ... je ... enfin ... c'est ll-le ch-choc ! Je ... vou-voulais pp-pas vous ... heu ... tt-tu ... te tu..tutoy....vou...vouvoyer ! Ahah ! ... heu ... pa-pardon ... j-je s..sais pp-pas éé-exté..té-térioriii-iser .... "
*Gabriel finit son long & interminable speach, rouge comme une tomate, l'air vraiment gêné de ne plus savoir quoi dire ou comment le dire, complètement perdu, il préféra arrêter d'insister pour ne pas continuer à effrayer inutilement Astride. Son bégaiement s'était empiré ou ce n'était qu'une idée ? En fait ce n'était pas tant qu'il bégayait, c'était surtout qu'il n'arrivait vraiment pas à trouver les bons mots, se perdant dans ses explications, tentant d'arranger les choses mais les empirant malgré lui. Un rire nerveux l'avait même submerger à un moment donné & il n'avait pas pu le contenir, passant sa main droite sur sa nuque, l'air vraiment gêné. Mais pourquoi il était venu ici lui ? Pourquoi n'être pas resté au lit, tout simplement au moins il aurait évité de faire une attaque à une jeune fille & il ne se serait pas ridiculiser pour rien. Gabriel avait envie de partir en courant, de se retrouver six pieds sous terre ou qu'Astride, excédée, lui jette un sortilège de mutisme ou n'importe quel sortilège pour le faire disparaître. Pour tenter de cacher ses joues rouges, Gabriel baisait la tête & mangeait son sandwich, comme si de rien n'était, mais l'envie de manger quelque chose n'était plus vraiment là, bien au contraire, il sentait une boule se former dans sa gorge & il n'était même pas sur d'arriver à avaler. Tant qu'il ne vomissait pas sur Astride, cela devrait aller .... d'ailleurs s'il ne pouvait pas vomir, se serait encore mieux. Gabriel posa son sandwich & respira un bon coup, se disant qu'il devrait se reprendre, Astride était quelqu'un qui avait l'air d'être sympathique, joyeuse & bavarde, il devrait tenter de prendre exemple sur elle. Le jeune Baxter osa lever son regard vers elle & lui sourit timidement, espérant qu'elle ne lui tiendrait pas rigueur de ses propos incohérents, il tenterait de se racheter à la prochaine occasion.*
« Hmm… Gabriel ? J’étais sûre de t’avoir vu quelque part, mais ton prénom ne me dit pas grand-chose. En même temps, je passe la plupart de mes journées dans mes livres alors je ne connais pas beaucoup de gens. Tu es en cinquième année ? Peut-être qu’on a des cours en commun. Sinon, je passe pas mal de temps à la bibliothèque, tu y vas peut-être ?»
*Visiblement ils étaient sur la même longueur d'onde, si l'on peut dire. Tout les deux s'étaient déjà vu à quelque part sans savoir où. Gabriel avait finit par se souvenir que c'était au moins à la bibliothèque, mais il n'avait pas fait attention que la jeune fille était également en cinquième année avec lui. Que faisait-il donc pendant les cours ? Il les suivait avec beaucoup d'attention, prenait des notes & évitait de regarder ses camarades, de peur de les "provoquer" en leur rappelant qu'ils partageaient la même classe. Gabriel était très gentil, trop d'ailleurs & extrêmement timide, certains s'amusaient donc à le martyriser pour s'amuser. Gabriel ne disait jamais rien, il se laissait faire, ce qui déplaisait fortement à Hayley qui piquait des colères noires quand elle voyait son frère rester impassible face aux attaques des autres. Comme elle le lui disait souvent, le défendre en soit ne lui posait aucun problème, c'était son frère, sa famille, elle était là pour sa famille, mais il devrait savoir le faire tout seul, il prenait des cours de boxe, ce n'était pas pour rien, pourquoi ne s'en servait-il pas ? La réponse que bien souvent Gabriel lui donnait c'était que la vie n'était pas un ring de boxe, il ne voulait pas blesser les gens simplement parce qu'ils étaient stupides & puérils. Ils s'arrêteraient tout seuls quand ils en auraient marre, en attendant, Gabriel encaissait sans rien dire. Gabriel avait beau être timide, il était aussi un brin têtu & il restait sur ses positions. Ce n'était pas qu'il était content de sa situation, qu'il adorait se faire martyriser, mais ce n'était pas une raison pour frapper à tout va, il n'était pas une brute. Oui il savait se battre & il s'en servirait ... peut être, si un jour il le devait, mais sinon, il ne ferait rien. Changer ? Oui il le voulait bien, il en rêvait même, mais comment ? Le problème de Gabriel se n'était pas qu'il ne connaissait personne, c'était qu'il connaissait certes un peu de monde, mais sans que ce soit de réelle amitié. Il les rencontrait une fois ou deux, ou de temps en temps, mais sans plus. Il n'avait personne en dehors de sa soeur avec qui discuter. Certes c'était laborieux au début, mais il savait qu'avec le temps, ses bégaiements se feraient plus rare, après tout il parlait quasiment normalement avec Hayley, cela lui arrivait de temps en temps de bégayer mais c'était surtout quand il était énervé, sans plus. Gabriel respira donc un grand coup, tenta de se calmer & de trouver les bons mots.*
" - Oui .... au ... d-deux ! J-je ss-suis en cinqquième aa-année & j-je vv-vais souvv-vent à la bbb-bibb-bliott-thèque. C-c'est c-certt-tainement ll-là qu'on ss-s'est vv-vu !"
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Jeu 24 Mai - 12:27
" Je ... heu ... pa-pardon, c'est ... heu ... que ... je ... enfin ... c'est ll-le ch-choc ! Je ... vou-voulais pp-pas vous ... heu ... tt-tu ... te tu..tutoy....vou...vouvoyer ! Ahah ! ... heu ... pa-pardon ... j-je s..sais pp-pas éé-exté..té-térioriii-iser .... "
Il y avait pas mal de personnes incapables de montrer ce qu’ils ressentaient et Astride avait souvent rêvé d’être l’une d’entre eux, de pouvoir mettre un masque quand bon lui semblerait, ne montrer ni colère, ni anxiété, ni joie, rien du tout en somme. Une expression neutre lui était inconnue, elle était totalement incapable de ne pas se laisser dépasser par ce qu’elle ressentait au quotidien quelle que soit l’émotion en question. Dans le cas du gryffondor, il semblait qu’il avait été taillé dans le même bois, bien qu’il affirme, plus ou moins, qu’il était bien incapable d’extérioriser, c’était ce qu’il faisait en ce moment même. Il semblait avoir de grosses difficultés pour camoufler sa frayeur et la poufsouffle était bien loin de lui en tenir rigueur. Après tout, il aurait très bien pu lui en vouloir de se mettre à chouiner pour aucune raison valable mis à part la peur qu’elle avait bêtement ressentie. En définitive, si le rouge et or paniquait à ce point c’était sans doute un peu de sa faute. Astride préférait de très loin ignorer son malaise, elle savait pertinemment qu’il ne devait pas être agréable d’être confronté aux critiques sur son comportement, surtout quand il nous était impossible de le modifier. Elle-même avait déjà été longuement critiquée, la plupart du temps par son frère ainé ou son frère cadet, même si c’était beaucoup plus rare. Ils se plaignaient qu’elle était beaucoup trop coincée et émotive pour faire des choses normales. Un jour, Arthur avait voulu l’emmener faire un parcours dans les arbres bizarre en compagnie de son groupe d’ami. Astride avait eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi il avait voulu qu’elle les accompagne et son frère avait dû se poser la même question un peu plus tard. La jeune fille s’était retrouvée terrorisé à quelques mètres au-dessus du vide, refusant d’avancer, de reculer ou de laisser qui que ce soit venir la descendre. La poufsouffle avait finalement réussi à s’en sortir sous les encouragements d’Arthur, qui étaient bien souvent accompagnés de jurons. Bien évidemment, ses amis ne s’étaient pas permis de se moquer d’elle, ou du moins pas tant qu’elle était là, ça aurait forcément déplu à son frère. Mais elle avait tout de même gâché l’après-midi d’une bande de garçons braillards, et il y avait fort à parier que les commentaires étaient allés bon train après son départ. C’était un exemple parmi tant d’autres et c’était la raison pour laquelle, elle ne voulait pas confronter le jeune homme à ses défauts. Elle allait se contenter de parler et d’être heureuses, deux choses pour lesquelles elle avait toujours été assez douée.
« T’inquiètes, c’est pas grave. C’est juste qu’il y a un garçon de ma maison, Kyoshiro qui voulait me vouvoyer aussi, je trouvais ça trop bizarre, j’ai l’impression de prendre vingt années de plus. Il m’avait accompagné à l’infirmerie après mon accident et je ne l’ai plus jamais revu ensuite. Vraiment étrange. Et puis, de toute façon, c’était qu’un écureuil, ça va aller maintenant, au pire s’il revient, on part en courant. »
Astride souriait, tâchant tant bien que mal de rassurer le pauvre garçon qui n’avait pas l’air spécialement dans son assiette. Pensait-il qu’elle lui en voulait pour sa crise de larmes ? Ce n’était absolument pas le cas, elle pleurait pour un rien de toute façon et oubliait bien souvent ses moments de pleurnicheuses puisqu’ils étaient beaucoup trop nombreux pour qu’elle tente de tous les emmagasiner. Tout le monde avait ses défauts, ses particularités et elle était libre de pouvoir les modeler à son image si elle en avait envie. Enfin, c’était ce qu’elle avait toujours imaginé. Les pestes de l’école pouvaient être plus ou moins pestes selon leurs envies, elle-même pouvait être un peu moins intello si jamais c’était ce qu’elle voulait. Il lui suffisait de rester un peu plus loin de la bibliothèque que d’habitude, ce qui en soit ne constituait pas un véritable exploit. Aujourd’hui, par exemple, elle avait bien réussi à s’enfuir de cet endroit sans que la présence des étagères pleines de livres tout autour d’elle ne la dérange plus que ça. En même temps, elle avait apporté la moitié de se bibliothèque personnelle avec elle pour s’éviter un éventuel dépaysement, et elle avait hâte d’être au lendemain pour pouvoir retourner à ses révisions sans pour autant avoir envie que cette journée passe plus rapidement que les autres. Même pendant ses vacances d’été, alors qu’elle était de nouveau dans sa famille, entourée par une ambiance des plus chaleureuses, elle ne pouvait s’empêcher quelques instants d’évasion à la bibliothèque municipale afin de trouver de nouveaux ouvrages sur différents sujets qui l’intéressaient. De toute façon, elle savait pertinemment qu’elle n’aurait pas assez de toute une vie pour lire tous les romans qui existaient, elle avait déjà essayé de lire tous les classiques qu’elle pouvait trouver sans pour autant y arriver, ils étaient trop nombreux. Mais au moins, elle était sûre et certaine de ne pas se retrouver un jour désarmée sans aucun roman, aussi nul soit-il, à se mettre sous la main. Ce n’était malheureusement pas son amour des livres qui lui expliquerait où elle avait déjà vu le gryffondor. C’était assez frustrant de se souvenir d’un visage sans pouvoir le replacer dans un véritable contexte.
" Oui .... au ... d-deux ! J-je ss-suis en cinqquième aa-année & j-je vv-vais souvv-vent à la bbb-bibb-bliott-thèque. C-c'est c-certt-tainement ll-là qu'on ss-s'est vv-vu !"
Ca ne l’aidait pas plus que ça, si ce n’était qu’elle venait de réaliser qu’elle passait la quasi-totalité de ses journées en compagnie de Gabriel sans pour autant lui avoir adressé la parole une seule fois. C’était assez triste lorsqu’on y réfléchissait, elle avait été incapable de faire attention à un jeune homme qu’elle devait voir au moins une fois par jour, pendant une durée indéterminée. C’était sans doute parce qu’il était toujours très discret, ça ne semblait pas en désaccord total avec la personnalité de Gabriel. Seulement, il était plus que probable qu’il l’ait déjà remarqué, puisqu’au contraire, la discrétion n’était pas l’une des grandes qualités d’Astride. Bien entendu, ce n’était pas du tout fait exprès, c’était plus dû à sa maladresse qu’autre chose. Il lui arrivait bien souvent de faire tomber toute une pile de livres dans un fracas assourdissant, elle devenait alors, rouge comme une tomate et s’empressait de se baisser pour tout ramasser sous les regards courroucés des autres élèves qui tentaient de travailler correctement. Ca ne lui arrivait pas si souvent que ça, mais si Gabriel passait tout comme elle se journées à la bibliothèque, il devait avoir été au moins une fois témoin d’un de ses nombreux accidents. Ce n’était pas le seul qu’elle provoquait, faire exploser son chaudron en cours de potions lui était déjà arrivé plus d’une fois. Pourtant, elle n’était pas une mauvaise élève, bien au contraire, elle était plutôt studieuse, et réussissait souvent ce qu’elle entreprenait à force d’entrainement. Seulement, dès qu’il s’agissait de passer à la pratique, au milieu de toute la classe, devant des regards qui n’étaient bien souvent que dans sa tête, il lui arrivait couramment de perdre tous ses moyens et de se retrouver incapable d’effectuer le moindre mouvement correctement. La jeune fille avait l’occasion de rattraper tout ce temps perdu et comptait bien en profiter. Elle avait aucun mal à imaginer que Gabriel avait de nombreuses choses en commun avec elle et il aurait été stupide de sa part de le laisser filer alors qu’ils pouvaient certainement très bien s’entendre.
« Oh mon Dieu ! Comment ça se fait qu’on ne se soit pas adressé la parole avant alors ? C’est super bizarre, j’aime bien rencontrer de nouvelles personne, j’ai pas dû faire très attention. Je me demande quels cours on a en commun… C’est quoi ta matière préférée ? On doit forcément avoir des amis en commun si tu passes toutes tes journées à la bibliothèque. Tu connais Hecate ? Et Bonnie ? Et… Ben non, je crois que c’est tout, j’ai pas tant d’amis que ça en fait. »
Un léger rire franchit les lèvres de la jeune fille à cette triste constatation. En réalité, elle se fichait pas mal d’avoir une dizaine d’amis ou seulement deux du moment qu’elle était sûre et certaine de pouvoir leur faire confiance. Au moins, elle était sûre et certaine qu’Hecate ne la laisserait jamais tomber qu’elle était sa meilleure amie quoi qu’il arrive et qu’il faudrait sûrement qu’Astride déclenche une guerre mondiale pour la forcer à mettre les voiles. Avec tout ce qu’elle avait pu faire cette année, la serdaigle lui avait prouvé, même si elle n’en doutait pas une secondes, qu’elle était la plus formidable amie qu’elle aurait pu avoir et elle n’en demandait pas plus.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Jeu 24 Mai - 19:36
« T’inquiètes, c’est pas grave. C’est juste qu’il y a un garçon de ma maison, Kyoshiro qui voulait me vouvoyer aussi, je trouvais ça trop bizarre, j’ai l’impression de prendre vingt années de plus. Il m’avait accompagné à l’infirmerie après mon accident et je ne l’ai plus jamais revu ensuite. Vraiment étrange. Et puis, de toute façon, c’était qu’un écureuil, ça va aller maintenant, au pire s’il revient, on part en courant. »
*Gabriel savait qu'il devait se détendre, au moins pour apaiser les battements de son coeur, pour lui éviter un bourdonnement désagréable dans les oreilles & par respect pour Astride qui faisait visiblement tout son possible pour le mettre à l'aise. Elle ne parla pas de son bégaiement, elle ne le releva même pas, n'esquissa pas un petit sourire moqueur au coin de ses lèvres pour signaler qu'elle ne dirait rien mais qu'elle n'en pensait pas moi. Elle ne releva pas non plus sa réaction exagérée face à l'écureuil & même après, fit comme si Gabriel avait été très clair dans ses propos alors qu'il n'en n'était rien, même lui n'était pas sûr de ce qu'il avait essayé de dire. Bref, elle avait une réaction tout à fait sympathique pour tenter de ne pas rajouter un autre malaise chez le jeune Baxter. Toujours souriante & joviale, elle agissait avec lui comme avec n'importe qui, ce qui était assez rare, en fait seule Hayley agissait comme ça, alors une autre personne que sa soeur le fasse c'était d'une une première & de deux, plutôt agréable. Gabriel rougit, non pas à cause de la gêne mais parce que ça lui faisait vraiment quelque chose qu'on le traite comme n'importe qui, il avait vraiment l'impression d'être humain. Ce n'était pas une critique envers les autres, il avait rencontré des gens très bien avec qui peut être, s'il les revoyait, pourrait tenter d'entamer une amitié, mais à chaque fois on avait appuyé sur ses défauts pour tenter d'y remédier. C'était très gentil de leur part & Gabriel n'était pas forcément contre, mais si on pouvait passer un moment sur ce genre de détails, au moins au début, pour montrer au jeune Baxter qu'il n'était pas simplement le gars qui bégaie & qu'on aide par pitié, mais bien un jeune homme fort sympathique, souriant, un peu timide mais intelligent & le coeur sur la main, ce serait tellement mieux. Quand Astride parla de nouveau de l'écureuil, son teint passa de rouge à livide en une fraction de seconde, mais son idée de partir en courant s'il revenait lui plaisait beaucoup, enfin quelqu'un qui ne voyait pas la fuite comme forcément de la lâcheté mais plutôt comme une forme de survie. Gabriel hocha vivement de la tête.*
" - J'aime t-ton ii-idée de ff-fuite, ça me v-va. Et dé-désolé p-pour le vou-vouvoiem-ment, j-je ne le reff-ferais p-plus, p-promis."
*Il y avait du progrès, déjà il avait des propos cohérent, certes toujours saccadés mais presque un peu moins que tout à l'heure. Pour le moment il ne pensait pas faire mieux, mais sait-on jamais, peut être qu'au fil de la discussion il allait pouvoir se calmer de plus en plus & moins bégayer. L'arrêt total de ce symptôme ne serait pas pour aujourd'hui, il ne fallait pas s'attendre à un miracle, mais un mot sur cinq ce serait déjà pas mal non ? Gabriel repensa à ce qu'elle lui avait dit, elle avait cité un nom, un camarade de sa maison ... Kyoshiro ... ce prénom ne lui disait absolument rien, il l'avait peut être déjà croisé, mais sans l'avoir remarqué ou en l'oubliant peu de temps après. S'il voulait vouvoyer Astride c'était qu'il y avait une raison, un jeune homme, entre 11 & 18 ans ne se met pas à vouvoyer un élève sans raison, soit cela vient de l'éducation, comme Gabriel, soit d'une très très forte timidité, encore plus forte que Gabriel, soit alors il se foutait littéralement d'Astride. La dernière hypothèse était peu probable, le jeune homme venait de la maison des Poufsouffle, ce n'était pas dans leur nature d'agir ainsi, cela pouvait arriver, il ne fallait pas abuser, mais quand même moins que chez les Serpentards, en tout cas à son sens. Donc soit c'était dans son éducation ou sa culture au vu de son prénom, soit de la timidité. Kyoshira, ça sonnait asiatique, sans racisme. Il pouvait très bien être aussi anglais que lui & avoir des origines asiatique. Gabriel était anglais, en étant né à Oxford, mais avait des origines françaises par sa mère. D'ailleurs il passait souvent quelques jours pendant les vacances à Paris, dans l'appartement à sa mère avec Hayley car sa petite soeur adore faire les magasins. Ses parents n'étaient pas officiellement divorcés, mais vu qu'ils n'habitaient plus ensemble & ne se parlaient que par obligation, on pouvait dire que c'était tout comme.*
« Oh mon Dieu ! Comment ça se fait qu’on ne se soit pas adressé la parole avant alors ? C’est super bizarre, j’aime bien rencontrer de nouvelles personne, j’ai pas dû faire très attention. Je me demande quels cours on a en commun… C’est quoi ta matière préférée ? On doit forcément avoir des amis en commun si tu passes toutes tes journées à la bibliothèque. Tu connais Hecate ? Et Bonnie ? Et… Ben non, je crois que c’est tout, j’ai pas tant d’amis que ça en fait. »
*Si Gabriel était timide & n'osait parler, Astride se charger quasiment de la conversation ou au moins de son déroulement. Avec elle se qui était sûr c'était qu'il n'y avait jamais de blanc, elle arriverait toujours à trouver un sujet de conversation, même banal & inintéressant, elle arriverait tout de même à le placer. Gabriel l'écouta, tout en mangeant de nouveau un peu de son sandwich. A force de respirer lentement & de vouloir se calmer, il était arrivé à défaire petit à petit le noeud dans sa gorge, ainsi il pouvait avaler de nouveau quelque chose sans avoir peur de le rendre aussitôt. Astride ne comprenait pas comment ils ne s'étaient pas adressé la parole avant mais Gabriel lui avait la réponse, en tout cas pour sa part. Etant d'une nature timide, ce n'était pas du tout son genre d'aller aborder les gens qu'il ne connaissait pas pour leur taper la causette. Si sa nature avait été tout autre, il serait déjà aller aborder la jeune Bonnie, une Serpentard qu'il croisait tout le temps, non pas pour la draguer mais pour converser avec elle, ils devaient avoir beaucoup de points communs & Gabriel pensait que la timidité en faisait partie. Pour les cours en commun c'était une toute autre histoire, il ne faisait pas spécialement attention aux gens qui étaient avec eux dans la salle, sauf quand c'était les Serpentard, là il ne pouvait passer à côté de leur présence. Et pour les amis en communs, Gabriel aurait bien rit à gorge déployée mais il savait que ce serait impoli, il se retint donc. Il préféra poser de nouveau son sandwich & se tourner & retourner les doigts dans tous les sens d'un geste nerveux.*
" - Heu ... pour les c-cours j-je ne sais p-pas & p-pour la bi-bibliot-thèque, j-je r-reste très d-discrès. J-je n-n'ai pas b-beauc-coup d'a-amis, m-mais j-j'ai déjà r-rencont-tré .... Hecate, une f-fois dans l-les .... à Pr-pré-auL-lard. "
*Gabriel avait faillit dire à Astride qu'il avait rencontré Hecate dans les Ruelles mal-famées mais il s'était rappelé à temps que peut être que la jeune Serdaigle ne voudrait pas que ce genre de détails soient dévoilés, il avait donc opté pour Pré-au-Lard, ce n'était pas un mensonge, juste un manque de détail.*
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Jeu 24 Mai - 23:52
" J'aime t-ton ii-idée de ff-fuite, ça me v-va. Et dé-désolé p-pour le vou-vouvoiem-ment, j-je ne le reff-ferais p-plus, p-promis."
Astride haussa les épaules, désireuse de mettre fin à cette série d’excuse qui n’avait pas forcément lieu d’être. Après tout, elle plaisantait pour le vouvoiement. Certes, c’était un peu gênant pour elle de se sentir nettement plus âgée que d’habitude alors qu’elle devait avoir à peu près le même âge que le garçon qui se trouvait en face d’elle. Après tout, pourquoi ne pas l’appeler Miss Whitby pendant qu’il y était. Enfin, ça n’avait pas vraiment d’importance de toute façon. Elle était contente de trouver quelqu’un qui semblait lui ressembler un petit peu au niveau personnalité tout du moins. C’était d’ailleurs assez étrange, puisque le garçon s’était fait envoyer à gryffondor, et elle en était bien loin, mais ils semblaient au moins avoir la lâcheté en commun, ce qui était une grande première pour la jeune fille. A moins que sa meilleure amie soit aussi apte à en faire preuve ? Après tout, ça ne l’étonnerait pas plus que ça. La serdaigle faisait toujours tout ce qu’elle pouvait pour éviter les ennuis ce qui était tout à fait compréhensible, après s’être amourachée de Tyler Rentford, il était évident qu’elle devait faire tout son possible pour rentrer dans le rang et la poufsouffle ne l’en blâmerait pas, loin de là. Elle aussi tentait de se faire toute petite ces derniers temps et pour cause. Elle en était tout de même à sa troisième effraction en l’espace d’un an ce qui commençait à peser lourd dans la balance. Tout avait commencé par sa fameuse excursion dans le lac, qui s’était soldée par une belle retenue et par sa volonté de ne plus mettre les pieds en dehors du château si ce n’était pour ses entrainements de quidditch qui de toute façon, ne lui servaient à rien à part à lui prouver qu’elle était sans doute aussi nul qu’elle avait pu l’imaginer. En même temps, si elle devait éviter tous les lieux source d’ennui pour elle, Astride ne pourrait plus mettre les pieds, ni au château, ni à Pré-au-Lard, ni dans le parc, ce qui ne lui laissait plus beaucoup de choix. De toute façon, Gabriel n’était sûrement pas désireux de l’entendre se plaindre pendant des heures de son propre comportement, elle avait déjà fait ça avec Sarah en pleine nuit dans la salle commune, et elle s’en voulait assez pour ne pas se permettre de recommencer. Avouer son attirance pour Alex à la préfète était probablement à ajouter à son lot quotidien de stupidités, nul ne pourrait dire le contraire. De toute façon, il quitterait le château à la fin de l’année, et elle n’entendrait plus jamais parler de lui, et la poufsouffle avait fini par se convaincre qu’elle ferait mieux de l’oublier puisqu’il ne s’intéressait à elle que pour lui donner une retenue et montrer à l’école toute entière qu’il jouait son rôle de préfet à la perfection. Mieux valait rester joyeuse et ne pas gâcher ce bon moment avec de futiles préoccupations d’adolescente.
« Ouais, mieux vaut fuir que faire preuve de bravoure et se retrouver défigurée. Au moins, je suis lâche mais entière, ça peut être violent ces petites bêtes là en plus. Je comprends pourquoi je ne vais pas travailler dans le parc habituellement, mais là, il fait tellement beau, j’ai pas pu résister. Les seules fois où j’y vais d’habitude, c’est pour le quidditch, mais je suis juste trop nulle… »
Astride se leva d’un seul coup, laissant tomber son sandwich sur le sol sans s’en préoccuper le moins du monde. Elle s’avança au milieu du parc, en virevoltant sur elle-même, profitant de tout l’espace qui s’offrait à elle pour esquisser un pas de danse. Elle devait avoir l’air d’une vraie folle, mais elle avait l’occasion de se comporter comme une gamine aujourd’hui et elle n’avait pas envie d’y renoncer pour éviter au garçon qui se trouvait en face d’elle de se faire du souci pour sa santé mental. De toute façon, ça ne pouvait pas forcément être pire que ce qu’ils avaient déjà traversé. Cette histoire d’écureuil avait véritablement été source de leur taux quotidien de ridicule et la jeune fille ne voyait pas comment faire pire. Enfin, ça l’aurait forcément été si ça avait été n’importe quel animal. Ou alors sa crise de larmes aurait été encore plus violente suivant la taille de l’animal en question. Pourtant, elle ne réussissait pas trop mal en cours de soin aux créatures magiques, sans doute parce qu’elle apprenait beaucoup de choses dans les livres et qu’elle s’arrangeait pour se retrouver en compagnie de la bonne personne pour la partie pratique. Cependant, elle s’arrangeait toujours pour ne pas se retrouver toute seule face à un truc avec des yeux jaunes et quatre pattes. Ça pouvait sûrement lui attirer plus d’ennuis que se retrouver en face d’un être humain, sur deux jambes avec deux ou trois têtes de plus qu’elle. En définitive, elle aurait probablement eu mieux fait d’être la seule personne vivante à côtoyer le château, elle aurait eu beaucoup moins de chances de se faire des frayeurs. Astride avait toujours un peu de mal à se faire confiance et encore plus à faire confiance en autres, bien qu’elle n’ait aucune raison de le faire. Elle ne se souvenait pas avoir été spécialement brutalisée, même si à l’école primaire, elle s’était souvent sentie à part, mais elle avait toujours imaginé que c’était plus à cause de son don, qu’aucun autre enfant ne possédait lorsqu’elle était à l’école. Mais à bien y réfléchir, c’était peut-être simplement parce qu’elle était trop bavarde, ou trop studieuse ou trop différente des autres. Ce qui n’était pas vrai en réalité, à Poudlard, elle avait rencontré beaucoup d’autres personnes comme elle, il y avait Bonnie et Hecate et ça lui suffisait à imaginer qu’elle n’était pas quelqu’un d’étrange et de complétement dérangé.
" Heu ... pour les c-cours j-je ne sais p-pas & p-pour la bi-bibliot-thèque, j-je r-reste très d-discrès. J-je n-n'ai pas b-beauc-coup d'a-amis, m-mais j-j'ai déjà r-rencont-tré .... Hecate, une f-fois dans l-les .... à Pr-pré-auL-lard. "
La jeune fille ne put qu’être surprise. Elle avait proposé ses deux amies en sachant qu’elles fréquentaient toutes les deux la bibliothèque et qu’il était donc probable qu’il ait fait la connaissance de l’une d’entre elle là-bas, mais elle n’imaginait pas une seule seconde qu’ils puissent s’être rencontrés loin du château. Ce n’était pas si étonnant que ça en réalité, ils étaient des êtres humains normaux qui devaient probablement aimer sortir, rencontrer de nouvelles personnes et avaient un emploi du temps bien ficelé. Cependant, la poufsouffle était étonnement jalouse de Gabriel, il avait eu la chance de voir Hecate alors qu’elle ne lui avait pas demandé de l’accompagner. D’habitude, elles ne faisaient pas vraiment leurs emplettes en solitaires, préférant de très loin les sorties entre amies qui étaient souvent beaucoup plus amusantes. Cependant, il avait peut-être eu la chance ou la malchance de tomber sur la serdaigle en période de repentir et de renfermement ce qui expliquait sa solitude, elle avait probablement eu besoin d’un livre, d’une nouvelle plume ou de toute autre chose nécessitant une sortie rapide ce qui expliquait qu’elle n’en ait avertie aucun de ses deux meilleures amie. Etrangement, la poufsouffle n’avait jamais été jalouse d’Alexander. Elle n’avait jamais été possessive au point de vouloir garder son amie rien que pour elle et de ne la partager avec personne d’autre. De toute façon, elle était bien consciente qu’Hecate avait besoin d’une autre compagnie que la sienne lors de ses nombreuses crises de névroses. Non pas qu’Astride n’était pas une bonne amie, elle avait toujours fait en sorte de l’être, et s’en sortait plutôt bien. Il y avait tout de même un problème de taille, les deux jeunes filles se ressemblaient affreusement et la culpabilité avait toujours été bien trop contagieuse pour qu’elles se permettent de se rassurer mutuellement. Dans le meilleur des cas, elles partageaient leurs problèmes et leurs doutes respectifs et au moins se sentaient libérées d’un point, mais elles pouvaient aussi accentuer leurs peurs respectives et le triste spectacle qu’elles offraient n’était pas vraiment beau à voir. De toute façon, qu’Hecate soit amis avec Alexander ne lui faisait pas peur pour la simple et bonne raison qu’elle connaissait son amie depuis maintenant cinq longues années et n’imaginait pas qu’elle ait un jour à choisir entre l’un ou l’autre de ses deux amis. En plus, elle allait peut-être avoir un nouvel ami sous peu, plus la conversation avançait, plus Gabriel lui semblait sympathique bien qu’il réduise le nombre de mots au minimum syndical alors qu’elle-même pondait de longs monologues. Ça lui importait peu. Avoir des amis parmi les garçons ne l’avait jamais réellement enthousiasmé, elle s’était toujours méfié de la gente masculine si ce n’était D’Elliott qui avait les mêmes convictions qu’elle et s’était avéré être un ami compréhensif et assez intéressant.
« Oh super ! C’est ma meilleure amie, elle est vraiment géniale ! Enfin un peu flippée et flippante parfois, mais super sympa. Tu vois, on a des choses en commun, mis à part notre peur des écureuils, enfin pour ma part c’est des animaux en général. Tu m’as pas répondu, c’est quoi ta matière préférée ? Ou alors c’est un secret, personnellement c’est la botanique, c’est pas souvent le cas chez les élèves, mais c’est de loin ce que j’ai eu de plus intéressant à étudier. »
Au moins, Gabriel n’avait pas vraiment à lui poser de questions puisqu’elle y répondait volontiers sans qu’il lui demande quoi que ce soit. De toute façon, il ne semblait pas avoir spécialement envie d’en savoir plus sur elle et Astride adorait raconter sa vie ce qui était affreusement incompatible. Tant que le jeune homme ne l’arrêtait pas, elle était tout à fait prête à continuer.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Mar 5 Juin - 23:18
« Ouais, mieux vaut fuir que faire preuve de bravoure et se retrouver défigurée. Au moins, je suis lâche mais entière, ça peut être violent ces petites bêtes là en plus. Je comprends pourquoi je ne vais pas travailler dans le parc habituellement, mais là, il fait tellement beau, j’ai pas pu résister. Les seules fois où j’y vais d’habitude, c’est pour le quidditch, mais je suis juste trop nulle… »
*Gabriel était à cent pour cent d'accord avec Astride, il valait mieux fuir le plus rapidement possible, quitte à passer pour le trouillard de service, au moins tu avais l'avantage de passer pour quelque chose parce que tu étais toujours en vie & entier, ce qui était le plus important. La bravoure, Gabriel s'en moquait, il n'en n'avait jamais eu et cela ne l'intéressait pas d'en avoir, si c'était pour mourir dans d'atroces souffrances ou rester paralyser à vie à cause d'une stupidité, franchement ça ne lui disait pas vraiment. Alors c'était peut être mal vu à l'époque actuelle de ne pas avoir une once de courage mais c'était les personnes comme Astride & Gabriel qui vivaient longtemps parce qu'ils avaient un instinct de survie très développé & ils savaient se sortir de toutes les situations les plus dangereuses car c'était devenue au fil du temps leur spécialité. D'accord s'ils étaient accompagnés de personne comme Scipion ou Flynn qui riaient du danger, il y allait y avoir un gros problème. Les uns voudront fuir & les autres affronter le danger comme si ce n'était qu'un vulgaire détail. Vulgaire détail qui je vous le rappelle peut coûter la vie, ce n'était pas rien pour le jeune Baxter. C'est en grande partie pour ça que Gabriel avait toujours décliné les multiples propositions de Flynn pour l'accompagner à une de ses aventures, parce qu'en récit, cela avait l'air trop cool, trop intéressant & Gabriel s'imaginait facilement y être mais dans la réalité par contre l'idée même d'être à ses côtés ne lui traversait même pas l'esprit. Il s'était forcé en se disant que peut être que ce ne serait pas aussi grave qu'il ne le pensait mais Gabriel n'avait jamais réussi à aller très loin, la peur avait toujours eu raison de lui. Flynn fort heureusement était loin d'être comme Scipion qui refusait lui qu'on lui dise non. Flynn au contraire tentait certes de le faire changer d'avis mais n'insistait pas trop, conscient que cela ne servirait pas à grand chose avec le jeune Baxter. Travailler dans le parc était aussi hors de question, c'était trop dangereux. Quand Gabriel voyait tout ses gens installaient inconsciemment dans le parc pour parler entre amis, s'amuser, dormir ou travailler, cela lui donnait la chair de poule. En soit ça le faisait rêver, il adorait l'idée de pouvoir aller rejoindre ses amis pour être complètement inconsciemment, mais d'une il n'avait pas d'amis & de deux il avait trop peur des écureuils & autres bestioles dans ce genre. La seule chose qu'il se permettait régulièrement c'était de chercher des ingrédients, mais c'était purement à usage pratique. Cela coûtait cher de devoir s'acheter constamment des ingrédients & parfois cela pouvait prendre du temps de les faire venir. Alors que quand il savait où les chercher, il gagnait du temps & de l'argent & puis cela le reposait un peu de chercher des ingrédients pour ses expériences.*
" - Je-je n'ai pas t-trop eu le choix. Des g-gens m'attendaient de-devant la bibliot-thèque p-pour m'ennuyer. J'ai j-juste voulu fuir. J-je sais pas si j-j'aurais dû au fi-final. "
*Ce n'était pas par rapport à sa rencontre avec Astride qu'il disait cela, il ne fallait pas qu'elle le prenne mal. D'ailleurs pendant un moment il eut peur qu'elle le prenne pour elle & s'en aille vexée, ce qui n'aurait pas du tout était le but. Gabriel n'est vraiment pas le genre de garçon a blesser volontairement les gens, surtout ceux qui tentent d'être gentils avec lui, ce serait complètement contre productif. Déjà qu'il avait dû mal à communiquer car les mots avaient dû mal à franchir ses lèvres dans l'ordre & clairement, si en plus il disait des choses qui pourraient être mal interprétés, Gabriel allait finir par devenir muet. Astride se leva & Gabriel pensait qu'elle l'avait mal pris, il était déjà prêt à se précipiter à sa rencontre pour tenter en vain de s'expliquer. Il allait s'embrouiller dans son discours, ne pas dire du tout des choses claires, ça allait taper sur le système de la jeune fille & elle allait le frapper & s'en aller. Gabriel resterait donc au milieu du parc, triste & dépité & il ne rentrerait que la nuit tombée, malheureux de sa journée qui aurait pu bien se dérouler. Au lieu de ce scénario catastrophe, la jeune fille se contenta de sautiller de partout et de danser, un peu plus loin. Avait-elle des fourmis dans les jambes & c'était sa techniques pour les faire partir ? Avait-elle des insectes dans le pantalon & elle tentait de les faire partir d'une façon un peu particulière ? Était-elle folle ? C'était dommage, elle avait l'air pourtant si gentille. Ils avaient quelques points communs, peut être que sans s'en rendre compte il était aussi fou à sa manière, allait savoir. Il la regarda se dandiner, sans rien dire, sans rire, sans prendre un air étonné ou contrarié ou agacé. Il se contenta juste de rester à sa place en la regardant. Chacun faisait comme bon lui semblait après tout.*
« Oh super ! C’est ma meilleure amie, elle est vraiment géniale ! Enfin un peu flippée et flippante parfois, mais super sympa. Tu vois, on a des choses en commun, mis à part notre peur des écureuils, enfin pour ma part c’est des animaux en général. Tu m’as pas répondu, c’est quoi ta matière préférée ? Ou alors c’est un secret, personnellement c’est la botanique, c’est pas souvent le cas chez les élèves, mais c’est de loin ce que j’ai eu de plus intéressant à étudier. »
*Hecate était donc la meilleure amie d'Astride. C'était une chose à savoir, non pas qu'il comptait vraiment revoir la jeune Serdaigle dans les prochains jours mais leurs chemins pourraient se recroiser un jour & il pourrait dire fièrement qu'il avait rencontré sa meilleure amie dans le parc par hasard & qu'ils avaient entamé la discussion. Elle s'en moquerait très certainement, ne trouvant cette information si intéressante & puis elle aurait très certainement du mal à le croire, elle avait dû voir une personne encore plus névrosée qu'elle en face d'elle & avait dû bien être contente de ne plus jamais la revoir. Mais sait-on jamais, il préférait garder cette information dans un coin de son esprit, cela pouvait toujours servir un jour, sait-on jamais. Selon Astride, Hecate était géniale, parfois flippée & flippante mais super sympa. Ce n'était pas que le contexte dans lequel il la rencontrait qui faisait qu'elle était flippée, elle l'est visiblement souvent. Bon au moins il n'était pas le seul à être cintré en dehors des moments tragiques de la vie, c'était bon à savoir. Peut être qu'au final elle ne va pas le trouver si étrange que ça au final & Astride aussi si elle était déjà un peu habituée à cela avec Hecate. Peut être qu'elle pourrait lui donner des cours pour avoir des amis, pour les garder et pour pouvoir se contrôler de temps en temps. Gabriel mettait aussi ce genre d'information dans un coin de sa tête au cas où. Et Astride ? Elle prétendait avoir des points communs avec lui, peut être qu'elle pourrait l'aider aussi. Ils avaient peur des animaux en général, n'étaient pas courageux pour deux sois & l'acceptaient sans trop de problèmes. Elle n'avait pas l'air très sain d'esprit en la voyant danser comme ça sans raison & sa meilleure amie n'était pas une personne tout à fait normale. Peut être qu'ils allaient bien s'entendre en fait, c'était bon signe, encourageant en tout cas, Gabriel croisa les doigts. Elle lui demanda ce qu'était sa matière préférée. Visiblement ce n'était pas la première fois qu'elle le lui demandait mais la première fois il ne l'avait pas entendu, il se reprit rapidement afin de rattraper son erreur.*
" - J'ai au-aussi pp-peur des aaa-animaux en général et de tout ce q-qui pourrait être dan-dangereux. Ma ma-matière pré-préférée c'est .... En f-fait j'en ai d-deux. Les ppo-potions & la bbo-botanique. J'aime é-étudier l-les plantes & bosser d-des potions pour comprendre l-leurs fonctionnement. "
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Jeu 7 Juin - 9:18
" Je-je n'ai pas t-trop eu le choix. Des g-gens m'attendaient de-devant la bibliot-thèque p-pour m'ennuyer. J'ai j-juste voulu fuir. J-je sais pas si j-j'aurais dû au fi-final. "
Des gens qui l’attendaient devant la bibliothèque ? Ça c’était pour le moins étrange. Déjà parce qu’Astride n’avait jamais été martyrisée à l’école, à part par Naïa mais c’était sous l’influence de sentiments amoureux et de toute façon, elle avait payé très cher son geste, mais surtout parce qu’ils n’y avaient que des intellos à la bibliothèque en général et qu’ils ne tapaient pas souvent sur les gens. Enfin, après il était fort possible qu’Astride se trompe, mais Gabriel n’était tout de même pas un petit gabarit et le fait qu’il soit pris pour cible par d’autre était assez risible enfin de compte. Mais bien sûr, ce n’était pas le genre de la poufsouffle de se mettre à rire, en plus le rouge et or risquerait de croire que c’était de la moquerie, mais c’était plutôt des bourreaux en question qu’Astride aurait aimé rigoler. Elle savait, pour avoir été la cible favorite de ses petits camarades de primaires, que chercher des noises aux plus faibles était avant tout un moyen de se rassurer et de combler un assez gros complexe d’infériorité. Bien entendu, elle avait essayé en vain d’exposer cette théorie à l’ensemble de sa classe, sous le regard bienveillant de sa maitresse d’école qui n’imaginait pas un seul instant qu’elle subirait un véritable lynchage à la récréation. Evidemment, l’explication en question n’avait pas plu au plus grand nombre et Astride, fidèle à elle-même, n’avait absolument pas voulu admettre qu’elle avait tort. Après tout, pourquoi mentir alors qu’elle savait pertinemment qu’elle avait raison ? Comme toujours d’ailleurs, la jeune fille s’abstenait tout simplement d’ouvrir la bouche lorsqu’elle ne détenait pas une information exacte mais lorsqu’elle avait une certitude, elle n’hésitait pas à la prononcer à haute voix sans se préoccuper de son impact sur les personnes qu’elle décrivait. Peut-être était-elle simplement trop naïve, ou trop bête pour ne pas se rendre compte que dire à quelqu’un ses quatre vérités n’étaient pas forcément la meilleure solution pour se faire des amis surtout lorsque les vérités en questions étaient difficiles à entendre. Astride était bien placée pour le savoir, et pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher, malgré tous ses efforts, ses anciens démons ne tardaient jamais à la rattraper.
« Bah bien sûr que non. De une si tu l’avais fait tu te serais probablement fait massacrer, enfin ça dépend du nombre d’élèves, mais t’as l’air de dire qu’ils étaient pas un, donc de toute façon tu n’aurais pas eu l’avantage, et de deux tu ne m’aurais pas rencontré, avoue que ça serait dommage quand même. » Cette constatation provoqua un léger rire chez la jeune fille mais elle se reprit bien vite, fronçant les sourcils avant de poser une question qui venait de lui traverser l’esprit. « Par contre, faut vraiment que tu m’expliques. Qu’est-ce que tu fiches à gryffondor ? »
La jeune fille ne voulait pas être méchante, pas du tout même, mais elle n’était pas du genre à passer par quatre chemins lorsqu’elle voulait savoir quelque chose et en l’occurrence elle était plus que curieuse de savoir comment le gryffondor était arrivé parmi les rouges et or finalement… Rien de tout ça n’était très logique. Après tout, elle était contente de trouver quelqu’un qui lui ressemblait un minimum et même un maximum d’après ce qu’elle était en train de comprendre sur le comportement du jeune homme, mais elle savait qu’elle n’aurait jamais eu sa place parmi les griffons, elle était bien trop trouillarde, pas spécialement débrouillarde. Enfin, il n’y avait pas que ces caractéristiques qui pouvaient faire de lui un parfait gryffondor, mais c’était quand même assez étrange. D’autant plus qu’il était encore plus flippé et parano que ne pouvait l’être Astride. Bien sûr, il était beaucoup moins émotif, mais c’était sûrement parce qu’il n’était pas une fille, et qu’il ne se mettait pas à pleurer pour un rien, contrairement à la poufsouffle qui ne se gênait pas pour faire ressortir ses émotions dès qu’elle en avait la possibilité. Mais il avait quand même une bonne façon d’extérioriser puisqu’il bégayait quand même beaucoup même si la jeune fille n’en avait pas grand-chose à faire en réalité. Astride savait largement trouver quoi dire pour deux personnes, elle n’avait absolument pas besoin qu’on lui pose des questions pour raconter sa vie à tort et à travers. En plus, sa vie n’avait rien de très intéressante, et personne n’avait besoin de lui servir de souffre-douleur pour qu’elle se permette sa séance de bavardage quotidienne. La jeune fille commençait à penser que Gabriel était beaucoup trop gentil, peut-être même adorable pour réussir à la supporter aussi bien… Apparemment, pas grand-chose, mais il continuait tout de même à répondre gentiment à ses questions, sans même chercher à la repousser ou à lui faire comprendre que son débit de mots à la seconde commençait à devenir assez embarrassant. Bref, le garçon idéal en réalité, et Astride commençait tout juste à s’en rendre compte.
" J'ai au-aussi pp-peur des aaa-animaux en général et de tout ce q-qui pourrait être dan-dangereux. Ma ma-matière pré-préférée c'est .... En f-fait j'en ai d-deux. Les ppo-potions & la bbo-botanique. J'aime é-étudier l-les plantes & bosser d-des potions pour comprendre l-leurs fonctionnement. "
Eh bien, elle commençait à voir de plus en plus de points communs chez elle et Gabriel et ce n’était pas déplaisant, bien au contraire. Il était aussi flippé qu’elle ce qui lui laissait gentiment l’occasion de montrer son véritable visage de fille complétement paniqué sans qu’il ne se moque de lui ou essaye bêtement de la rassurer tout en sachant que ça n’aurait absolument aucun résultat, surtout pas positif d’ailleurs. En plus de ça, il aimait la botanique, ce garçon était vraiment plus que parfait. Les personnes qui appréciaient cette matière et l’étudiait avec assiduité étaient plutôt rare, et pour cause… Il n’était pas utile d’en connaitre les véritables fondements pour pouvoir avoir un métier sympa plus tard, il n’était même pas nécessaire de réellement s’y intéresser pour avoir une bonne note voire une excellente note aux BUSEs, il suffisait de maitriser assez son sujet et tout allait pour le mieux. Pour Astride, il était plus utile de creuser un peu plus pour savoir évidemment tout ce qu’il y avait à savoir sur le sujet, elle aimait pouvoir consulter un bouquin à chaque fois qu’elle découvrait une plante nouvelle, avoir un point de vue différent sur tout ce qu’il pouvait passer sous la terre, c’était même très agréable de pouvoir se balader dans le parc du château en énumérant toutes les espèces de plantes qu’elle connaissait et leurs caractéristiques. Elle adorait ça, même, elle se sentait soudain intelligente, ce qui n’était malheureusement pas le cas dans les autres matières qu’elle travaillait pourtant avec presque autant d’assiduité. Il arrivait toujours un moment où elle buttait sur quelque chose, sur une information quelconque et parfois, bien souvent même capitale à ses yeux. Enfin, la jeune fille ne se voyait pas exposer ses doutes et autres appréhensions au jeune homme, après tout, il devait lui aussi passer ses BUSEs cette année et ça ne devait pas être spécialement évident à gérer surtout qu’il avait l’air lui aussi d’être particulièrement stressé de nature. Astride allait continuer tout simplement à jouer les pipelettes, elle adorait ça et n’avait même pas besoin de se forcer pour tenter de détendre l’atmosphère.
« La botanique ! Comme moi ! C’est vrai que c’est génial. J’aime bien les potions aussi, mais plus la partie théorique, parce qu’en pratique je tremble et je foire tout, enfin pas tout le temps mais souvent. C’est assez inquiétant pour les BUSEs d’ailleurs, parce que j’aimerais bien avoir un optimal dans toutes les matières, mais c’est peut-être un peu ambitieux… Tu as des frères et sœurs ? »
Le sourire d’Astride était toujours bien présent et étalé sur son visage, elle adorait plus que tout parler de sa famille et entendre parler de celle des autres. A chaque fois qu’elle faisait une nouvelle rencontre, cette occasion se présentait à nouveau et comme à chaque fois qu’elle le pouvait, elle n’avait absolument pas l’intention de passer à côté. De toute façon, elle se sentait déjà bien assez coupable de leur avoir donné si peu de nouvelles, ce n’était pas non plus pour faire comme s’ils n’existaient pas alors qu’elle n’avait jamais autant voulu les avoir auprès d’elle qu’en cette presque fin d’année.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Sam 9 Juin - 0:27
« Bah bien sûr que non. De une si tu l’avais fait tu te serais probablement fait massacrer, enfin ça dépend du nombre d’élèves, mais t’as l’air de dire qu’ils étaient pas un, donc de toute façon tu n’aurais pas eu l’avantage, et de deux tu ne m’aurais pas rencontré, avoue que ça serait dommage quand même. Par contre, faut vraiment que tu m’expliques. Qu’est-ce que tu fiches à gryffondor ? »
* Le "je sais pas si j'aurais dû" n'était pas pour dire qu'il ne sait pas s'il aurait dû fuir mais plutôt sortir aujourd'hui, mais Gabriel ne préféra pas préciser sa pensée. En général il tentait tant bien que mal de se justifier, de clarifier ses propos, ayant souvent l'habitude de ne pas être compris correctement, entre ses bégaiements & son rythme insoutenable quand il paniquait, mais aujourd'hui il allait s'abstenir. C'était d'ailleurs assez exceptionnel, il n'aimait pas être mal compris, sauf qu'ici, si il retentait de clarifier ses pensées, elle risquait de les comprendre de travers une nouvelle fois & pas forcément à son avantage. Pour une fois qu'il avait le bon réflexe, on pouvait l'applaudir, Gabriel commençait à s'habituer à la sociabilisation, c'est formidable. Je ne sais pas si cela pourra se reproduire souvent mais en tout cas aujourd'hui nous pourrons mettre une croix rouge dans le calendrier. De toute façon si Astride avait été une de ses proches, elle aurait tout de suite compris ce qu'il entendait par là, après tout Hayley le connaissait par coeur & ne se serait jamais dis que Gabriel se demandait s'il avait bien fait de fuir. Fuir pour lui était comme une seconde nature, c'était sa façon à lui de rester en vie le plus longtemps possible, alors c'était évident qu'il ne se posait pas vraiment de questions. Mais Astride ne faisait pas encore partie de son cercle d'amis, très restreint certes mais il fallait bien commencer un jour non ? Peut être qu'elle serait dans les premières, allez savoir. La discussion allait bon train, certes c'était essentiellement grâce à Astride mais n'empêche qu'elle était encore là, qu'elle ne s'étonnait de rien ou presque, qu'ils se découvraient beaucoup de points communs, qu'elle était un peu fofolle à sa façon et que ce n'était pas vraiment désagréable. Il avait rencontré d'autres personnes très bien jusque là, il ne fallait pas dire le contraire. Lara était une jeune fille très gentille, tout comme Meredith ou Leonora, mais voilà elles étaient tellement différentes de lui. Elles avaient un fort caractère, pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds, toujours bien entouré, sûre d'elle, chacune splendide à leur façon. Gabriel avait eu de bons contacts avec chacune d'entre elles, mais de là aller jusqu'à dire qu'elles auront du plaisir à le revoir & qu'elles chercheront même à provoquer cette nouvelle rencontre, Gabriel n'en n'était pas franchement sur. Cooper avait été très sympathique avec lui, mais ils étaient vraiment différent, il avait dû trouver Gabriel trop spécial & certainement trop gentil & peu sur de lui pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur. Il serait peut être même capable de ne pas le reconnaître à leur prochaine rencontre. Hecate s'était encore différent, elle était assez similaire à lui, en certainement moins poussé, mais quand même ils avaient pas mal de points en commun. Sauf que leur rencontre avait été assez atypique & cela changeait beaucoup de choses au final. Leur prochaine rencontre serait certainement appréciée, mais leur relation allait être basée sur des épisodes un peu étrange, presque surréaliste, on ne pouvait pas trop s'y fier pour une véritable amitié. Disons que ça aide à nouer contact, mais cela ne suffit pas. Astride était la plus proche de lui, tout comme sa meilleure amie, elle avait pas mal de points en commun avec lui, mais ils se sont rencontrés d'une façon plus normal, pas de fausses idées sur l'autre, pas d'évènements exceptionnels, ce qu'ils voyaient aujourd'hui reflétaient assez bien ce qu'était l'autre. D'ailleurs tout comme Lara dans la Forêt Interdite, Astride se demanda ce que faisait le jeune Baxter chez les Rouges & Ors. Question qu'il se posait aussi souvent, mais il n'en laissa rien voir car étrangement, petit à petit, le jeune Gabriel commençait à se sentir presque à son aise. Pas totalement, pas comme s'il était avec Hayley, mais mieux qu'à leur rencontre quand même.*
" - B-ben c'est sim-simple, j'ai payé le choixp*peau pour qu'il m'y mette, il a tr-trouvé ça courageux & il a accept-té. "
*Humour quand tu nous tiens. Bien évidemment quand on ne connait pas Gabriel, on ne peut pas vraiment se rendre compte de l'ampleur de l'absurdité dont il vient de faire preuve, mais sa soeur aurait beaucoup rit. Déjà d'une que Gabriel demande ce genre de truc c'était surréaliste, surtout à un objet magique. Quand on se souvient de son arrivé et de la terreur qui l'avait envahit quand on lui a posé le vieux chapeau sur la tête, on aurait presque cru que Gabriel allait s'évanouir. Alors marchander avec lui le choix final de sa maison c'était juste mission impossible. Mais surtout qu'on prétende qu'une action de Gabriel était "courageuse" c'était juste à mourir de rire. Gabriel n'avait jamais rien fait de courageux, il attendait presque qu'une rue soit complètement vide pour pouvoir traverser. Au début, quand il était plus jeune, il mettait des heures pour aller d'un point A à un point B, ses parents s'arrachaient les cheveux. Aujourd'hui il avait quand même grandit & mettait moins de temps, mais la prudence était quand même accrue chez lui. Tout était réfléchit chez Gabriel, rien n'était laissé au hasard.*
" - Non j-je plais-sante. Franchem-ment, je ne sais pas, je n'ai au-aucune qualité d'une gryff-ffondor, mais le choixp-peau prétend que je le de-deviendrais avec le t-temps. On verra b-bien !"
*Gabriel souriait timidement, mais il commençait un peu à en avoir marre qu'on lui pose constamment la même question. Surtout pourquoi à lui ? Il n'y était pour rien dans le choix grotesque de sa maison, on lui avait dis Gryffondor, il y était allé, point. Aux dernières nouvelles ont avait pas trop son mot à dire. Certes c'était évident pour certains d'être dans leur maison, que ce soit Naïa, Ryan, Cecily, Irène pour les Serpentards, Hecate pour les Serdaigles ou Flynn pour les Gryffondors. Il ne pouvait pas trop se prononcer pour les Poufsouffles, non pas parce qu'il ne les aimait pas, mais parce qu'il ne savait pas trop se qu'ils étaient sensés être. A part que pour une fois depuis longtemps, selon les rumeurs, ils ont gagné haut la main la coupe des maisons, il ne connaissait pas leurs qualités. Mais était-il le seul vraiment dans ce cas ? Bonnie avait-elle réellement sa place chez les Serpentards ? Alex chez les Serdaigles ? Non pas que Gabriel le sous-estimait niveau intelligence, mais il le verrait plus chez les Gryffondors. Scipion serait mieux chez les Serpentards, Sasha .... avec le Basilic ? Rien que cette idée le fit sourire. Gabriel n'avait rien contre la jeune fille, simplement son étrangeté l'avait toujours un peu intrigué & s'il avait eu ne serait-ce qu'une once de courage, il serait peut être allé lui parler, mais quand il voit comment elle envoie chier le monde, il s'en abstient bien volontiers. Pourquoi était-il chez les Gryffondors ? Ça il faut le demander au choixpeau & non à lui.*
« La botanique ! Comme moi ! C’est vrai que c’est génial. J’aime bien les potions aussi, mais plus la partie théorique, parce qu’en pratique je tremble et je foire tout, enfin pas tout le temps mais souvent. C’est assez inquiétant pour les BUSEs d’ailleurs, parce que j’aimerais bien avoir un optimal dans toutes les matières, mais c’est peut-être un peu ambitieux… Tu as des frères et sœurs ? »
*C'était dans la partie pratique que Gabriel se sentait le mieux. Il était très minutieux comme jeune homme, il préparait tout à l'avance pour avoir tout à la portée de la main. Il était capable de refaire quasi à l'identique trois fois la même potion tellement il avait peur de se tromper la première fois alors qu'absolument pas. Cela l'apaisé de pouvoir en fabriquer, il avait l'impression de tout contrôler, de tout vérifier, de savoir exactement à quoi elle allait servir & s'il pouvait la prendre sans trop de problème. Mais à ce point là c'était vraiment de la démence, il en était parfaitement conscience, Gabriel avait une ou deux cases en moins, mais il le vivait plutôt bien, ses petites expériences l'occupaient pendant qu'il s'ennuyait, c'était largement mieux. Par contre il n'avait aucune peur pour ses notes. Enfin il souhaitait avoir de bons résultats, le problème n'était pas là, mais il se savait intelligent & en avance sur le reste de sa classe. Dans certaines matières, il avait fait beaucoup de travail hors programme parce qu'ils n'avançaient pas assez vite à son goût, normalement il devrait avoir d'excellentes notes, en tout cas l'espérait-il. Avait-il des frères ou soeurs ? Fort heureusement il n'avait pas de frères, peut être que cela lui aurait fait du bien allez-vous me dire, mais franchement sa soeur lui suffisait très bien. Sa douceur était un pur délice, son amour immodéré pour lui, son envie de le protéger & de le bouger quand il le fallait absolument. Hayley était sa raison de vivre, sa conscience, son courage, sa détermination ... Elle était tout ce qu'il n'était pas. La plus jeune des Baxter était courageuse, sociale, joyeuse, à l'aise en publique, drôle, spontanée, grande gueule, un peu bagarreuse, fainéante ... bref elle était son contraire. Le visage du jeune Baxter s'éclaira quand il parla de sa petite soeur.*
" - Oui, une s-soeur, Hayley. Elle a qu-quatorz-ze ans et elle est qua-quasiment tout mon con-contraire. Et toi ? "
" B-ben c'est sim-simple, j'ai payé le choixp*peau pour qu'il m'y mette, il a tr-trouvé ça courageux & il a accept-té. Non j-je plais-sante. Franchem-ment, je ne sais pas, je n'ai au-aucune qualité d'une gryff-ffondor, mais le choixp-peau prétend que je le de-deviendrais avec le t-temps. On verra b-bien !"
Astride laissa échapper un léger rire à la blague du gryffondor sans pour autant s’esclaffer. A dire vrai sa remarquer la faisait réfléchir. Pouvait-on vraiment influencer la décision du Choixpeau ? Certains élèves disaient que oui et se vantaient même d’avoir réussir brillamment à ce que leurs attentes soient comblées grâce à leur volonté de fer, d’autres encore affirmaient avoir échappé à une maison dont ils ne voulaient absolument pas grâce à ce même stratagème. La poufsouffle aurait bien aimé parlementé avec eux, se faire une idée de la question en faisant elle-même cette expérience, mais elle ne pouvait pas réellement se le permettre. Bien entendu, elle aurait pu essayer lorsqu’elle était en première année, mais comment convaincre quelqu’un ou quelque chose lorsqu’on est soit même peu convaincu ? C’était mission impossible et de toute façon, elle n’avait pas entendu parler de cette histoire de choix et de balance bizarre avant d’avoir été confortablement installée sur les bancs qui longeaient la table des poufsouffles. Elle n’avait absolument aucun regret, si ce n’était celui de ne pas pouvoir argumenter en même temps que les autres élèves lorsque cette histoire revenait subitement sur le tapis. Elle aurait aimé donner son avis, dire que si c’était réellement le cas beaucoup d’élèves ne se retrouveraient pas dans leur propre maison en ce moment et Gabriel en faisait partie. Il avait l’air plus que convaincu de ne pas appartenir aux rouges et or et si son cerveau y croyait, le Choixpeau aurait dû être influencé par cette conviction, or il ne l’avait visiblement pas été et c’était bien la preuve que cette théorie était plus que bancale. Pour le coup, la jeune fille se contentait de se taire et d’écouter. En général, les élèves prenaient un malin plaisir à parler d’événements passés assez lointains pour appuyer leur thèse ce qui empêchait Astride de pouvoir l’ouvrir à nouveau, c’était un des inconvénients à être une née moldue, elle avait beau suivre les cours d’histoire de la magie avec assiduité, elle ne connaitrait jamais toutes les petites anecdotes que les autres adolescents de son âge pouvaient se raconter en riant. Elle s’en fichait un peu finalement, mais ça pouvait être assez handicapant lors d’un débat et la poufsouffle adorait avoir raison. « Le Choixpeau doit sûrement avoir raison, s’il nous mettait n’importe où n’importe comment ce ne serait pas à lui de s’occuper des répartitions de toute façon. Je ne savais absolument pas où je voulais être en arrivant, ni même où je pouvais être… Il faut croire que je ne me connais pas suffisamment. »
Ce n’était pas totalement faux. La jeune fille prit brusquement un air songeur pendant quelques secondes avant de se remettre à sourire à nouveau comme si de rien n’était. Elle venait de réaliser à voix haute ce qu’elle pensait tout bas depuis plusieurs mois déjà et ce n’était vraiment pas rien. Astride s’était rendue compte que quelque chose clochait chez elle qu’elle était différente de d’habitude que ses choix, même s’ils n’étaient pas forcément les bons, étaient toujours mûrement réfléchis et bien loin de ceux qu’elle aurait pu faire il y a encore un an. A quoi était-ce dû ? Il fallait espérer qu’elle ne soit pas tout simplement frappée par une crise d’adolescence tardive, c’était bien trop ridicule pour qu’on puisse l’envisager. Bien sûr, ce n’était pas impossible, aussi loin qu’elle s’en souvienne la jeune fille avait grandi très vite et sans prendre le temps de faire subir à ses parents une quelconque rébellion, ce pourquoi ils avaient dû être reconnaissants lorsqu’on y réfléchissait bien. Peu de parents pouvaient se vanter avoir échappés aux insultes, aux portes qui claquent et à ce genre de comportement aussi stupide que déplacé, mais eux si. Leur fille s’était toujours montrée sage comme une image. D’ailleurs, elle espérait très franchement que ça durerait, elle ne se sentait absolument pas le courage de rentrer chez elle et de commencer une guerre qui serait perdue d’avance. Elle voulait simplement redevenir elle-même. Ce n’était pas trop demander, si ? La poufsouffle accueillait la fin de l’année comme une délivrance et même si le stress montait au fur et à mesure que les examens approchaient, elle avait tout de même envie de les passer rien que pour pouvoir monter à bord du Poudlard Express et rentrer à Newbury où sa famille l’attendait forcément avec une impatience grandissante. C’était en tout cas ce que laissait présager les nombreuses lettres qu’elle recevait, lettres auxquelles elle répondait rarement tant la quantité de travail devenait importante. Enfin, c’était probablement l’excuse qu’elle se donnait pour éviter d’avoir à leur écrire et bien que ce soit assez lâche de sa part, elle n’avait pas du tout envie de se remettre en question pour le moment. " Oui, une s-soeur, Hayley. Elle a qu-quatorz-ze ans et elle est qua-quasiment tout mon con-contraire. Et toi ? "
Les yeux de Gabriel s’étaient brusquement illuminés, et ça plaisait fortement à Astride. Il était si timide depuis qu’elle l’avait rencontré, le nombre de mots qu’elle avait prononcé en comparaison de son débit de parole toujours de plus en plus important faisait peur à voir et il était encore étonnant qu’il n’ait pas pris ses jambes à son coup en l’entendant blablater de cette façon. Certes, il n’avait pas vraiment l’occasion de fuir puisqu’elle parlait tout le temps, prendre congé pouvait dons s’avérer délicat, mais ça ne devait pas non plus être impossible. La poufsouffle était donc absolument ravie d’avoir trouvé un sujet qui pouvait le faire parler de lui puisqu’il était visiblement susceptible de lui plaire. Enfin, c’était ce qu’elle imaginait puisque finalement, il n’avait pas parlé beaucoup plus que ça. Seulement, Astride avait envie d’y croire cette fois-ci, il était tout de même plus agréable pour elle d’avoir une réelle conversation que d’ouvrir grand le livre de sa vie sous les yeux de Gabriel sans que celui-ci ne prenne la peine de parler un peu de sa propre vie. Elle lui posait pourtant tout un tas de questions en large et en travers et commençait sérieusement à être à court. Elle pouvait toujours tenter de trouver quelque chose sur la sœur du jeune homme puisqu’elle semblait tenir une place importante dans sa vie. De toute façon, la jeune fille l’intéressait. Etait-elle à Poudlard comme son frangin ? Elle ne savait même pas si le rouge et or était un né-moldu ou pas, ce n’était pas le genre de question qu’on posait au premier venu, elle pouvait même s’avérer être assez déplacée si on ne la connaissait pas. Après tout, les pro sang-purs peuplaient l’école et même si leur bêtise et leur tête version pastèque donnaient plutôt envie de plaisanter, il n’était tout de même pas forcément très utile de brandir une pancarte avec ses origines marquées dessus. Considérant la timidité de Gabriel, il devait être le premier à prendre avec des pincettes ce genre d’information et à éviter leur divulgation tant qu’elle n’était pas nécessaire. Astride ne pouvait pas vraiment l’en blâmer, il lui était bien assez souvent arrivé de prier pour Bonnie qui n’était pas tombée dans la maison la plus tolérante de Poudlard.
« J’ai deux grands frères et une petite sœur. Mais ils ne sont pas à Poudlard, je suis la seule de ma famille à y être allée, c’est étrange d’ailleurs, j’aurais bien aimé avoir quelqu’un pour m’épauler, peut-être que ma sœur me rejoindra, elle n’a pas encore onze ans, mais deux sorciers dans une famille de moldus, ça parait assez improbable en fin de compte. Elle est à l’école Hayley ? »
La poufsouffle farfouilla une nouvelle fois dans son sac sans quitter le jeune homme des yeux, elle y trouva une nouvelle friandise à se mettre sous la dent et s’empressa de l’avaler. Gabriel allait la prendre pour une grosse goinfre mais elle n’en avait pas grand-chose à faire. Après tout, il était tout à fait normal qu’elle se nourrisse et même si elle en était à quinze repas par jour au lieu de trois, elle n’était pas encore obèse et pouvait se le permettre.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Dim 17 Juin - 19:35
« Le Choixpeau doit sûrement avoir raison, s’il nous mettait n’importe où n’importe comment ce ne serait pas à lui de s’occuper des répartitions de toute façon. Je ne savais absolument pas où je voulais être en arrivant, ni même où je pouvais être… Il faut croire que je ne me connais pas suffisamment. »
*Peut être qu'elle a raison et qu'au final ils ont raison, le choixpeau et Astride, il n'est pas dans la maison du courage pour rien. Actuellement il avait de forts doutes quand même, mais peut être qu'il est trop impatient et que le changement ne se ferait que vers la fin de sa scolarité, allez savoir. Gabriel préférait quand même que si changement il y a, il s'effectue avant la fin de sa septième année. Ou alors il faut un changement de fou, un truc qu'on ne peut pas louper et dont tout le monde en parlerait pendant des siècles. Parce que soyons réaliste, actuellement si on devait se souvenir de Gabriel, on penserait à un garçon timide, qui bégaie tout le temps, qui n'a aucune once de courage et qui est très très spécial. Incapable de tenir une conversation normale, il adore allait chercher des ingrédients un peu partout dans Poudlard et dans Pré-au-Lard, toujours en train de faire des expériences douteuses, Gabriel ne serait pas étonné qu'on le suspecte de préparer un plan machiavélique pour tuer tous les élèves de Poudlard pour assouvir une soif vengeresse ou une lubie meurtrière. Mais rassurez vous il n'en n'est rien, rien que l'idée que d'écraser une fourmis le rend malade, alors ôter la vie à un être humain, c'est quasiment mission impossible. Mais si le choixpeau disait vrai et qu'il allait changer, cela serait très utile, pour la réputation inexistante de Gabriel, que ce soit un changement qui se voit tout de suite. Plus sur de lui, plus social, ouvert, drôle, intelligent, un brin dragueur, taquin, bagarreur ou un truc dans le genre. Passer de bouc-émissaire à star de l'école serait quelque chose d'assez sympa. En même temps Gabriel pensait cela actuellement, mais cela lui plairait-il réellement de devenir quelqu'un d'autre ? Juste pour rentrer dans le moule ? Etre un Alexander ou un Scipion, sur le papier ça à l'air super cool, mais est-ce réellement comme sur le papier dans la réalité ? Peut être qu'ils ne font voir que ce qu'ils veulent que les autres voient et le reste ils le gardent bien à l'abri des curieux. Et puis soyons sérieux, devenir comme eux voudrait dire changer complètement de personnalité et Gabriel ne le veut pas spécialement. Il est un boulet, il en est bien conscient, mais un gentil boulet qui n'a rien demandé à personne. Un boulet qui reste les trois quarts du temps dans son coin pour ne pas importuner les autres. Ce n'est pas le genre de boulet qui vient te ruiner ta soirée juste parce qu'il a envie d'être sur ton dos pendant tout le long, à ne dire ou faire que de la merde. Enfin de toute façon tout cela n'était qu'hypothétique, rien ne lui certifiait qu'il changerait vraiment. Peut être restera-t-il lui même et la seule explication du choix du choixpeau c'était qu'il ne savait pas où le mettre parce qu'aucune maison ne lui correspondait et pour lui redonner un peu d'espoir, il lui a dis un petit mot gentil.*
" - Peut être ..... peut être p-pas. Soit je v-vais me découvrir une â-âme de Gryffondor, soit alors je v-vais rester moi même et on s-sera que ce n'était que le f-fruit du hasard ma r-répartition. "
*Il n'y avait aucune tristesse dans sa voix ou dans son regard, Gabriel le pensait vraiment, seul l'avenir pourrait leur dire si le choixpeau avait ses raisons pour l'envoyer dans cette maison-ci ou si c'était vraiment par hasard, parce qu'il manquait du monde là bas par exemple. Le jeune Baxter savait qu'il n'était pas le seul dans ce cas là, parfois certains élèves n'arrivaient pas à comprendre le choix du choixpeau, ne se sentant absolument pas à leur place dans leur maison. Parfois cela passait, parfois non, il fallait dans ce cas ci prendre son mal en patience et attendre la fin des sept années à Poudlard pour prendre un nouveau départ. Pour Gabriel s'était encore un peu différent. Certes il ne se sentait pas spécialement à sa place dans cette maison mais il ne se sentait ni rejeté par les siens, ni particulièrement plus mis à l'écart ou martyrisé. On ne va pas aller jusqu'à dire que les autres l'accepte tel qu'il est et le comprennent, mais disons qu'en tout cas il ne prend pas autant que s'il avait fini chez les Serpentards, la pire maison qui soit. Gabriel n'a rien de particulier contre cette maison, mais il est vrai que la plupart de ses "ennemis" en faisaient partis, c'était une donnée qu'il ne pouvait pas ne pas prendre en compte. Heureusement que dans son dortoir, ils n'étaient pas beaucoup et qu'il y avait Flynn comme camarade de chambrée. Le jeune homme était quelqu'un de très gentil, toujours bourré d'aventures à raconter, toujours prêt à le faire rêver et même s'il sait que Gabriel a peur de tout, même de son ombre, il n'hésite pas de temps en temps à lui proposer une mission qu'il a avec Scipion. Il connait déjà la réponse certes mais il continue toujours à demander, peut être moins fréquemment, mais quand même. Mine de rien cela faisait plaisir à Gabriel qui était déçu de devoir lui dire non, mais qui ne voyait pas une once de pitié chez son ami.*
« J’ai deux grands frères et une petite sœur. Mais ils ne sont pas à Poudlard, je suis la seule de ma famille à y être allée, c’est étrange d’ailleurs, j’aurais bien aimé avoir quelqu’un pour m’épauler, peut-être que ma sœur me rejoindra, elle n’a pas encore onze ans, mais deux sorciers dans une famille de moldus, ça parait assez improbable en fin de compte. Elle est à l’école Hayley ? »
*Astride venait donc d'une famille de Moldus, Gabriel hocha la tête à cette nouvelle, n'étant pas plus dérangé que cela par les origines de la jeune fille. Il venait lui même d'une mère moldue et d'un père sorcier, il avait donc connu les deux côtés et il ne voyait pas spécialement la différence. Dans les deux mondes, il y avait des gens cruels et méchants et des gens gentils toujours prêts à t'aider ou à t'écouter si tu as besoin. C'était pur vanité pour les Sang purs de cracher sur les nés moldus, car au final il n'y avait pas de grandes différences entre eux. Si on se trouvait à Poudlard, c'était qu'il y avait une raison, il fallait arrêter de croire que l'un était plus fort que l'autre parce qu'il venait d'une longue lignée de sorciers. Astride devait être autant capable que lui ou qu'un sang pur de lancer des sortilèges et peut être même s'en sortait-elle mieux, allez savoir. Le jeune Baxter enregistra les informations qu'elle lui donnait petit à petit. Elle avait donc deux grands frères qui avaient suivi une scolarité normale chez les moldus et une petite soeur qui n'avait pas encore onze ans. Si elle n'avait pas manifester ses pouvoirs, il y avait peu de chance qu'elle soit une sorcière comme sa soeur, mais sait-on jamais cela ne voulait peut être rien dire. Astride lui demanda ensuite si Hayley était à l'école ici. Gabriel hocha une nouvelle fois la tête pour confirmer.*
" - Oui tout à f-fait, elle est en quatrième a-année à P-poudlard et rentre normalement l'année prochaine en c-cinquième année. Elle aime plus s'a-amuser que travailler, mais elle arrive quand même à a-avoir des résultats satisfaisants, suffisant du moins pour p-passer en année supérieure, ce qui lui va la-largement. Elle est pl-plus du genre à pa-passer du temps avec ses a-amis plutôt que réviser à la b-bibliothèque. "
"Peut être ..... peut être p-pas. Soit je v-vais me découvrir une â-âme de Gryffondor, soit alors je v-vais rester moi même et on s-sera que ce n'était que le f-fruit du hasard ma r-répartition. "
La jeune fille haussa les épaules. Elle ne croyait pas vraiment au hasard, les choses arrivaient toujours pour une raison bien déterminée même si elle n’était pas toujours évidente à trouver du premier coup. En même temps, quoi de plus normal pour quelqu’un qui calculait chacun de ses gestes comme s’ils allaient changer la face du monde, c’est tout juste si elle n’hésitait pas à attraper une madeleine le matin dans la grande salle, dès fois qu’elle soit porteur d’une maladie grave et change à tout jamais le rythme de sa vie, ou qu’elle la raccourcisse de plusieurs années. Enfin, c’était sans doute un mauvais exemple puisque la nourriture et Astride, c’était tout de même une grande histoire d’amour qui n’était pas franchement sur le point de se terminer. La jeune fille mangeait un peu tout et n’importe quoi du moment que c’était sucré ou bien que ça pouvait se manger avec du sucre. Sa mère n’arrêtait pas de lui rappeler que même si elle ne finissait pas obèse elle aurait la joie d’avoir diabète et cholestérol ou au moins l’un des deux et que ce n’était pas très malin de sa part. Ce à quoi la cinquième année lui répondait, généralement la bouche pleine, qu’elle avait quinze ans et que tout ce qu’elle pouvait avaler lorsqu’elle était en pleine croissance n’aurait aucune incidence plus tard. Enfin, elle n’en était pas franchement persuadée et ses parents ne devaient pas l’être non plus puisqu’ils se contentaient de la regarder avec un air dubitatif qui en disait long sur ce qu’ils pensaient. Astride s’en fichait, elle n’aimait pas se priver. Certes, il lui arrivait de déclencher l’alerte rouge quand elle se rendait compte que le T-shirt le plus moulant qu’elle pouvait porter s’arrondissait étrangement au niveau de son ventre et à l’approche des vacances d’été, c’était encore plus préoccupant. Cela dit, elle était encore loin, très loin de l’adolescente rondouillarde que ses parents appréhendaient. C’était assez étonnant d’ailleurs, elle n’était pas sportive, mangeait beaucoup plus que le commun des mortels et pourtant, elle parvenait à rester à peu près normale sans être maigrichonne bien entendu. Ses parents avaient tout de même insisté pour qu’elle aille consulter au moins une fois une nutritionniste, celle-ci l’avait regardé avec des grands yeux, Astride avait l’air d’une petite crevette dans ses vêtements trop larges et non pas de la petite fille un peu bouboule que ses géniteurs décrivaient, le médecin avait au moins réussi à calmer leurs ardeurs même si ils ne pouvaient s’empêcher de la regarder d’une façon étrange lorsqu’elle attrapait un ou deux chocolats dans les placards de la cuisine.
« Le mieux, c’est quand même que tu sois ce que tu as envie d’être. Tu te fiches que les gens t’aiment du moment que tu n’as pas de complexe. Et c’est moi qui dis ça… » La jeune fille secoua la tête de droite à gauche, un léger sourire aux lèvres. « J’aimerais bien que ça puisse être vrai. »
Le pire c’est qu’elle croyait. Enfin, un peu moins depuis quelques temps puisqu’elle avait peur qu’on la juge pour ses actes, qui n’avaient pas été si louables que ça cette année, elle avait peur d’être jugée sur son apparence, sur ses résultats scolaires, sur un comportement, un brusque changement d’attitude, un maquillage trop visible… Il y en avait es choses tout compte fait. Il n’était pas aisé d’être soi-même lorsqu’on se sentait épié en permanence et les filles de l’école étaient douées pour ce qui était des ragots, il n’était pas évident de savoir à qui il fallait faire confiance ou pas et s’il était utile de se confier ou pas. En même temps, choisir Sarah Wotton comme confidente n’avait probablement pas été la meilleure chose qu’elle ait faite de sa courte vie. Pourtant, elle ne le regrettait absolument pas, elle en était même plutôt ravie, la jeune fille l’intriguait autant qu’elle la révulsait, c’était assez étrange et démêler le vrai du faux n’était pas forcément évident avec elle. Seulement, Astride était convaincue qu’il y avait beaucoup plus sous la coquille vide que ce que Sarah pouvait bien laisser entrevoir, elles avaient eu des hauts et des bas, la poufsouffle était revenue sur ses convictions, réalisant que finalement la jeune fille n’était peut-être pas aussi exceptionnelle que ce qu’elle pensait, mais en étant une de ses plus grandes rivales, elle devenait presque l’une de ses meilleures amies. Oui, voilà, c’était sa meilleure amie, sauf qu’elle la détestait. Etrange, vraiment étrange. Heureusement, personne n’avait jamais fait un quelconque rapprochement entre elle et la préfète, elles se ressemblaient trop peu pour qu’on puisse s’y intéresser. Si on lui avait posé une question à ce propos, elle aurait été bien incapable d’y répondre et elle aurait appréhendé la réponse de son amie/ennemie qui risquait, comme d’habitude, d’être à l’opposé de la sienne. Seulement, avec le départ d’Elliott et de Jake, Sarah serait sa seule et unique amie dans sa maison et bien que leurs contacts soient souvent froid, elle était contente de pouvoir la retrouver une année de plus. " Oui tout à f-fait, elle est en quatrième a-année à P-poudlard et rentre normalement l'année prochaine en c-cinquième année. Elle aime plus s'a-amuser que travailler, mais elle arrive quand même à a-avoir des résultats satisfaisants, suffisant du moins pour p-passer en année supérieure, ce qui lui va la-largement. Elle est pl-plus du genre à pa-passer du temps avec ses a-amis plutôt que réviser à la b-bibliothèque. "
Astride ne put s’empêcher de sourire. Le contraste était impressionnant. Elle s’était amusée à constater les nombreux points communs qu’elle avait avec Gabriel dès le début de leur conversation et ils étaient assez nombreux apparemment. Elle n’aurait pu dire avec exactitude combien elle en avait repéré mais le peu qu’elle avait vu était déjà largement suffisant pour savoir qu’elle pourrait entretenir une relation amicale avec le gryffondor. Lui au moins n’attendrait pas qu’elle se penche au-dessus d’un trou pour la pousser dedans, ce n’était pas à cause de lui qu’elle aurait droit à deux heures de retenues en une seule et même année, si ce n’était pas trois… En même temps, elle blâmait assez facilement ses camarades, mais elle savait également qu’elle n’était pas un bébé et que la plupart de ses actes relevaient de sa responsabilité. Si elle était incapable de se gérer toute seule, elle ne pouvait pas attendre que d’autres personnes le fassent à sa place, c’était idiot de sa part. En même temps, avoir un nouvel ami lui plaisait bien et savoir qu’il était de son âge encore plus. Il n’avait encore fait aucune remarque sur sa capacité à engloutir sandwich et madeleines en un temps record, ni sur la pile de livres posée à côté d’elle puisqu’apparemment il semblait lui aussi passer un certain temps à la bibliothèque. C’était assez amusant lorsqu’on y réfléchissait, ils avaient vraiment beaucoup de choses à partager. A une différence près… Lorsqu’Astride se retrouvait au milieu de ses amis, elle passait assez facilement pour une fille timide bien qu’elle puisse être extrêmement bavarde comme le jeune homme avait pu le constater, seulement, lorsqu’il s’agissait d’être avec Gabriel, c’était à lui de se sentir mal à l’aise alors que la cinquième année se sentait comme un poisson dans l’eau. Si elle s’était retrouvée en présence de la fameuse Hayley, les rôles auraient été encore une fois inversés. Ça ne devait pas être forcément agréable pour le pauvre gryffondor d’être écrasé par sa sœur cadette qui devait attirer forcément toute l’attention sur elle. Seulement, la poufsouffle ne connaissait pas assez sa nouvelle amie pour pouvoir se permettre d’aborder un sujet qui pouvait sans doute être délicat, elle se contenta donc de reprendre la parole avec le sourire, continuant sur la lancée des potins familiaux.
« C’est vraiment étrange. Quand j’entends parler des frères et sœurs de mes amis en général, je me rends compte qu’ils sont vraiment très différents alors que dans ma famille, on se ressemble tous. Elle a l’air géniale ta sœur cela dit… Non pas que tu ne l’es pas, ce n’est pas du tout ce que je veux dire. Enfin, c’est le genre de fille qui fait l’unanimité… Elle y ressemble. »
Astride conserva son grand sourire, en ayant bien conscience qu’elle avait l’air d’une imbécile heureuse. Au fond, elle s’en fichait un peu, elle voulait surtout profiter de sa journée de pause dans ses révisions et elle trouvait que c’était une excellente journée.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Mar 26 Juin - 19:51
« Le mieux, c’est quand même que tu sois ce que tu as envie d’être. Tu te fiches que les gens t’aiment du moment que tu n’as pas de complexe. Et c’est moi qui dis ça… J’aimerais bien que ça puisse être vrai. »
* Ce qu'il a envie d'être ? Oui c'est sur, mais cela ne devrait pas être en contradiction avec la vraie nature de Gabriel. Car imaginons un instant qu'il est vraiment d'être quelqu'un de populaire à Poudlard, comme tant d'autres élèves avant lui. Il va faire un travail sur lui même pour y arriver, dans son cas un travail colossal sur lui même pour arriver à ce miracle. Imaginons un instant qu'il atteint son but, il va devenir social, charmeur, drôle, attirant, dragueur .... bref tout ce qu'il n'est pas actuellement. Sera-t-il toujours lui même ? Quand il se regardera dans la glace, est-ce que Gabriel sera encore capable de se reconnaître ? C'est surtout ça qu'il veut, changer d'accord c'est très bien, mais pour quoi ou pour qui au final ? Pour lui ? Si c'est pour devenir quelqu'un d'autre, il n'en voit pas l'intérêt. Etre celui qu'il est aujourd'hui est très fatiguant, il l'avoue lui même, mais il n'a pas que des défauts. Gabriel est un garçon très gentil, qui aime rendre service aux autres quand il en a la possibilité. Il est doux comme un agneau mais il sait se battre en cas de besoin .... enfin là faut vraiment être patient pour qu'il se mette en mode combattant quand même. Il est cultivé et intelligent, c'est quelqu'un de très curieux et d'un peu solitaire. Certes cela ne plait pas à tout le monde, mais ce n'est pas le genre de chose qu'il a envie de voir disparaître pour sa part. Alors oui changer c'est bien, il n'est pas contre, mais en gardant le meilleur de ce qu'il est actuellement alors. Par contre ne pas être complexé c'est encore une autre histoire. Etre humilié régulièrement par ses camarades ne lui a pas donné vraiment confiance en lui même. Gabriel aurait plus tendance à se sous-estimé et à se voir comme un moins que rien, plutôt que d'assumer qu'il est un garçon différent et de vivre avec. Mais visiblement Astride pouvait le comprendre sur ce point là, elle avait le discours de quelqu'un de sûre d'elle, mais au fond elle était peut être un peu moins sûre qu'elle le voudrait. Enfin en tout cas c'était ce que supposé Gabriel, parce qu'en voyant Astride actuellement il n'aurait pas dis d'instinct qu'Astride avait des problèmes avec son image, bien au contraire. Elle était enjouée, bavarde, à l'aise, curieuse, gourmande, elle n'avait aucun signe de quelqu'un qui cherche la reconnaissance de ses pairs. Mais peut être qu'elle était comme ça qu'avec lui, n'importe qui pouvait se sentir supérieur et bien en la présence de Gabriel.*
" - Je n'ai pas de pro-problème avec l'amour des g-gens ... ils ne m'aiment p-pas !"
*Il n'y avait pas de tristesse dans sa voix, Gabriel avait dis cela d'un ton plutôt amusé, sans vraiment réfléchir d'ailleurs. C'était plus une réponse instinctive qu'une réponse réfléchie, il ne disait pas ça pour se faire plaindre ou pour qu'Astride lui dise que ce n'était pas vrai alors que si cela l'était. Depuis toujours il avait plus rencontré des gens qui le méprisaient ou l'ignoraient plutôt que des gens qui l'admiraient et l'aimaient pour ce qu'il était. Il avait fini par s'y faire mais c'était toujours avec une petite pointe de tristesse, Gabriel aurait aimé pouvoir être au moins un peu apprécié pour ce qu'il était. Peut être que cela changera un jour, sait-on jamais, au moins il avait l'amour de sa soeur et c'était une personne qu'il aimait et respectait profondément, c'était déjà ça. En plus, depuis quelques temps maintenant, il arrivait à faire un peu plus de rencontre. Peut être qu'au final elles ne mèneront à rien, mais c'était toujours mieux que rien, l'espoir fait vivre. En tout cas Astride était une personne fort sympathique, qui débordait d'énergie et de joie de vivre et c'était agréable à voir. Peut être que cela serait la seule fois qu'il discuterait avec elle, mais au moins il pourrait dire qu'il avait apprécié cette rencontre et qu'il avait profité de cette discussion. Si Astride souhaitait garder contact avec Gabriel, cela serait avec grand plaisir, ils avaient visiblement pas mal de points en commun et ce n'était pas souvent le cas. En plus ils étaient tout deux en cinquième année, ils auraient largement l'occasion l'année prochaine de se recroiser et de retenter l'aventure d'une nouvelle discussion, sans écureuil si possible. Gabriel finit son sandwich, content de ne plus avoir de noeud dans la gorge et se sentant de plus en plus à l'aise avec la Poufsouffle. Espérons que cela continuera, il n'y avait pas de raison de douter, mais sait-on jamais.*
« C’est vraiment étrange. Quand j’entends parler des frères et sœurs de mes amis en général, je me rends compte qu’ils sont vraiment très différents alors que dans ma famille, on se ressemble tous. Elle a l’air géniale ta sœur cela dit… Non pas que tu ne l’es pas, ce n’est pas du tout ce que je veux dire. Enfin, c’est le genre de fille qui fait l’unanimité… Elle y ressemble. »
"Pour être différent, Hayley et Gabriel l'étaient, il n'y avait pas de doute dessus. Hayley débordait d'énergie, elle était dynamique, enjouée, toujours prête à s'amuser et rigoler, pendant que Gabriel préférait passer du temps seul, plongé dans un livre ou à la recherche d'ingrédient pour sa potion. Chacun s'amusait à sa façon, une fois Hayley avait tenté de passer une soirée à vivre à la manière de Gabriel mais avait rapidement abandonné l'expérience, morte d'ennui. Gabriel avait fait de même mais n'avait pas plus tenu le coup que sa soeur, trouvant sa façon de vivre un peu trop dangereuse à son goût. Hayley ne comprenait pas son frère qu'elle trouvait un peu dérangé, mais comme elle le lui disait si souvent, c'était comme ça qu'elle l'aimait, différent, unique en son genre. Hayley était hyperactive, elle ne supportait pas de rester en place, cela jouait beaucoup sur son attention en cours et sur ses notes. Elle tentait de faire un effort, mais c'était assez difficile pour elle de rester concentrer très longtemps. Ne voulant de toute façon pas faire de longues études, elle s'en fichait un peu, se disant que tant qu'elle arrivait à avoir la moyenne un peu partout, suffisant pour passer dans les années supérieures et pour passer ses examens, c'était ce qu'il comptait. Gabriel était en tout cas content de voir que sans même la connaître, Astride avait une opinion positive sur Hayley. Un sourire épanouie apparue sur ses lèvres, loin d'être vexé il comprenait parfaitement ce que voulait dire la jeune fille.*
" - Elle est plutôt gr-grande gueule et dit tout ce qu'elle p-pense, mais sinon elle a un c-coeur d'or et est prête à beaucoup de sacrif-fices pour les gens qu'elle aime. Mais elle sait aussi r-rendre la vie impossible à ceux qu'elle dé-déteste. C'est une fille vraie."
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] I'm fruuiiiiit. Ven 29 Juin - 18:00
" Je n'ai pas de pro-problème avec l'amour des g-gens ... ils ne m'aiment p-pas !"
Astride se retint d’éclater de rire. Non pas qu’elle ait envie de se moquer, l’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit depuis le début de la conversation, mais elle trouvait très drôle que le jeune homme puisse penser être mal-aimé par tout le monde. Après, il était aussi possible qu’il ait mal choisi ses fréquentation, c’était bien ce qu’avait failli faire la poufsouffle lors de sa première année. Certes, ce n’était pas grâce à elle-même qu’elle avait échappé à cette horrible réputation qui lui serait aussi bien allée qu’un pantalon taille XXL à sa petite sœur de six ans, mais les choix de Gabriel avaient forcément influencés la perception qu’il avait de lui-même. Enfin, c’était facile à dire pour Astride qui avait sous les yeux ce qu’elle aurait pu devenir en suivant son chemin de départ. Une Sarah Wotton numéro deux, quelle idée détestable ! Et pourtant, elle l’avait voulu, elle en avait rêvé la nuit, n’y voyant que des côtés positifs. Maintenant, tout cela lui paraissait ridicule, elle ne comprenait pas vraiment comment elle avait pu, ne serait-ce qu’un seul instant, vouloir devenir quelqu’un qui lui ressemblait si peu. Enfin, si elle le comprenait, mais elle n’était pas sûre d’avoir envie d’entendre les véritables raisons de cette envie de changement. Elle avait simplement détesté ce qu’elle était lorsqu’elle n’avait que dix ans et avait trouvé en ce brusque tournant dans sa vie quotidienne, une opportunité de tout recommencer à zéro, en faisant exactement ce qu’elle voulait et en devenant l’exacte opposé de ce qu’elle avait été. Seulement, il avait vite été évident pour la jeune fille qu’on ne pouvait pas aller contre sa nature initiale. Chassez le naturel, il revient au galop. Jamais elle n’aurait pu être l’une de ces pimbêches peinturlurées qui se pavanaient dans les couloirs, et ça, Sarah l’avait compris bien avant elle. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’Astride s’était imaginé pendant longtemps qu’elle était moins sotte qu’elle en avait l’air. Mais ça, c’était avant la douche froide. La réalité lui avait sauté au visage, lui rappelant qu’elle ne savait pas tout sur tout et qu’il était nettement préférable d’ouvrir les yeux au lieu de se voiler la face comme elle avait pu le faire. Le réveil était alors nettement plus douloureux. D’un côté, la naïve petite poufsouffle lui manquait un peu, il était loin le temps où elle était incapable de faire la moindre petite bêtise. « Ou alors… Tu n’es peut-être pas tombé sur les bonnes personnes ? »
C’était la seule explication possible. Astride était tombée sur un jeune homme tout à fait charmant, agréable à vivre et elle aimait cette journée même si elle était un peu différente de celle qu’elle avait imaginée. Il était donc improbable qu’il soit une cible potentielle pour ses camarades et le souffre-douleur de l’ensemble du château, c’était impensable. Enfin, la poufsouffle avait toujours pensé que même si de petits clans se formaient, jamais une seule personne ne se retrouverait complétement seule. Avec la foule d’élèves se pressant dans les couloirs du château, il aurait été impensable de ne pas trouver quelqu’un ayant ressemblant un minimum à une autre personne de l’école. C’était bien ce qu’elle avait découvert en rencontrant Hecate. Les deux jeunes filles avaient de nombreux points communs, même s’il fallait avouer qu’elles se ressemblaient plus sur leurs défauts que sur leurs qualités. Une anxiété maladive, une culpabilité qui les poursuivait sans relâche quelle que soit la gravité de la faute, c’était les deux traits de caractères qui se retrouvaient le plus chez elles, Astride en était bien consciente, mais heureusement, il n’y avait pas que ça. Leur gout prononcé pour les études les avait aussi rapprochées, elles n’avaient aucun mal à se comprendre et à se rassurer, avec Hecate il était plutôt facile de savoir quoi dire et quoi faire, où commençait l’amitié et quelles en étaient les limites. Enfin, tout cela était très clair dans la tête de la poufsouffle, ce qui était loin d’être le cas lorsqu’il s’agissait de parler de ses autres amitiés beaucoup plus floues et surtout nettement moins solides. Là au moins, elle n’avait pas peur de se faire rejeter, elle ne craignait pas que son amie disparaisse sans laisser de trace. L’une comme l’autre avaient l’habitude d’hiberner lorsque quelque chose n’allait pas et même si Astride détestait ses longs moments de silence où elle ne pouvait pas savoir ce qu’il se déroulait dans la tête de sa meilleure amie, elle savait qu’elle lui reviendrait un jour ou l’autre et ça lui suffisait à rester patiente. La jeune fille n’avait jamais eu de réels doutes là-dessus, mais si jamais ils lui avaient, ne serait-ce que traversé l’esprit, ils avaient été complétement supprimés cette année, rencontrer Hecate avait été une vraie chance pour elle et visiblement, tout le monde ne l’avait pas eu. " Elle est plutôt gr-grande gueule et dit tout ce qu'elle p-pense, mais sinon elle a un c-coeur d'or et est prête à beaucoup de sacrif-fices pour les gens qu'elle aime. Mais elle sait aussi r-rendre la vie impossible à ceux qu'elle dé-déteste. C'est une fille vraie."
La poufsouffle éclata de rire. Le portrait que venait de dresser Gabriel pour sa petite sœur était assez peu flatteur en vérité, en tout cas, aux yeux d’Astride, mais il avait parlé avec tellement de sincérité que ça en devenait assez drôle. Finalement, il devait aimer autant les défauts que les qualités de sa petite sœur et s’était assez attendrissant. Se retrouver coincé avec quelqu’un qui parlait haut et fort, n’avait pas peur de critiquer ouvertement et se moquait de l’avis des autres ne devait pas être facile tous les jours surtout pour Gabriel dont la timidité était assez évidente. Le rouge et or devait avoir la vie dure et il n’était pas très difficile de comprendre pourquoi il semblait si effacé, finalement. Se retrouver tout le temps à côté de quelqu’un qui attire toute l’attention de devait pas être évident tous les jours, pourtant, le gryffondor semblait avoir inscrit ce fait comme une routine, quelque chose qu’il avait toujours connu et qu’il ne voulait pas changer. Astride n’aurait pas été la mieux placée pour lui dire ce qu’elle pensait à ce sujet. Elle n’était pas celle qui dirait au jeune homme que sa sœur lui faisait de l’ombre et qu’il ferait bien de se détacher un peu d’elle pour se forger sa propre personnalité. Ce n’était pas juste et si c’était l’impression qu’elle avait en entendant Gabriel parler, il était probable qu’elle soit complétement erronée. La poufsouffle se fichait éperdument de savoir si elle avait tort ou raison, la volonté de ne pas blesser un potentiel ami était bien plus forte que le reste et la poufsouffle se mordilla les cheveux pensivement pendant quelques secondes, cherchant quoi répondre. Heureusement, une bourrasque venue de nulle part vint la distraire pendant quelques instants. Les pages des livres sur le haut de la pile se tournèrent brusquement, les faisant basculer un à un dans l’herbe. Ses tentatives désespérer pour rattraper ce qui s’envolait lui servirent de distraction et c’est sur le même ton enjoué que d’habitude qu’elle put répondre à Gabriel, sans toutefois le regarder puisqu’elle était bien trop concentrée sur ce qu’elle tenait dans les mains pour lui accorder toute son attention.
« Je vois très bien ce que tu veux dire. Elle ne se laisse pas marcher dessus, ça lui servira plus tard. Enfin, elle a encore le temps de voir, mais c’est plus simple de piétiner ceux qui nous causent des problèmes que de se laisser piétiner, même si ce n’est pas forcément la meilleure solution… De toute façon, l’égalité n’existe pas vraiment. »
Le vent retombait à présent, mais il menaçait de revenir à tout moment. Etrangement, la journée n’était pas altérée par ce brusque changement de conditions climatiques, le soleil était toujours là et n’avait pas l’air de vouloir s’en aller. Cependant, pour ce qui était de discuter, manger et tenir tous ses livres en même temps, la tâche s’avérait plutôt délicate.
HJ : [ Au cas où ça ne se verrait pas comme le nez au milieu de la figure, le vent est juste une perche te permettant de terminer le RP, à toi de voir si tu veux la saisir ou pas. Enfin, j’imagine que ça t’arrange d’en avoir un de moins, toi aussi.]
« Ou alors… Tu n’es peut-être pas tombé sur les bonnes personnes ? »
*Astride avait très certainement raison, il n'était pas tombé sur les bonnes personnes. Il faut aussi se dire qu'au départ, sa timidité l'a poussé à se cacher des autres dès qu'il le pouvait, longeant les murs pour aller d'un cours à un autre, attendant que tous le monde soient aller se coucher pour rejoindre son dortoir, prendre une douche dans les premiers et petit déjeuner quand la plupart des élèves se levaient juste, passer les trois quarts du temps seuls à la bibliothèque ou dans la parc, près du lac ou autre pour rechercher des ingrédients et fuir ses camarades, bref, Gabriel connaissait toutes les techniques pour ne pas à affronter le regard des autres, tellement terrifiant pour lui. Avec le temps, beaucoup de temps et de nombreux coups de pied dans le derrière de la part de Hayley, Gabriel avait fini par faire des efforts, affrontant sa peur tant bien que mal. C'était très très difficile pour lui parce qu'il partait de loin, sa timidité était poussée à l'extrême et il avait l'impression qu'il ne pourrait jamais être comme tout le monde. Après un long apprentissage, il avait fini par sortir plus souvent aux heures des autres, à manger avec eux. Il avait rencontré des gens de toutes sortes, des sympathiques, des moins sympathiques. C'est à peut près vers cette période qu'il avait fait la connaissance de pas mal de serpentards qui l'avaient élu victime de l'année et ils n'avaient pas tort, Gabriel correspondait parfaitement au rôle. Ayant fait des efforts pour faire plaisir à sa soeur, il ne voulait pas la décevoir, il continua donc de tenter de se sociabilier, tout en tentant d'ignorer les critiques et remarques peu agréable. C'est surtout en cinquième année qu'il avait fait le plus de rencontres et pas forcément les plus désagréable, comme quoi le temps avait fini par payer ses efforts et il n'était pas forcément mécontent. Gabriel avait fait la rencontre de Léonora, de Lara, de Flynn, de Hecate et d'Astride et Meredith. Il avait aussi croisé le chemin de Cecily, Ryan, Naïa qui étaient moins agréable mais on s'y faisait comme se disait si souvent Gabriel. Alors oui Astride avait raison, il n'avait pas toujours fait les bonnes rencontres, mais peut être que la chance tourne et que la donne change, sait-on jamais ...*
" - Oui très certainement. Encore que .... j'ai l'impression q-que la chance tourne ! "
"Dit-il en rougissant. Son bégaiement avait largement diminué, mais pas son habitude de rougir quasiment pour un rien. Si Astride était-elle qu'elle le montrait actuellement, alors Gabriel aurait très envie de la revoir. Il passait un très bon moment et sa patience et sa joie de vivre le mettait à l'aise, ce qui n'était pas toujours le cas, bien au contraire. Elle n'était pas contrariante, parlait pour deux sans avoir aucun problème avec ça et s'intéressait autant qu'elle le pouvait à la vie de Gabriel, sans chercher de quelconques informations pour le blesser par la suite. Peut être que ce n'était qu'un jeu de la jeune fille pour mettre plus bas que terre Gabriel par la suite, mais le jeune Echo en doutait fortement, rien chez elle ne dégageait cette méchanceté. En peu de temps, le jeune Baxter avait remarqué qu'ils avaient pas mal de points en commun et ce n'était pas souvent le cas. Rencontrer une jeune fille du même âge que lui, qui aimait passer du temps à la bibliothèque, qui avait peur des créatures comme lui et qui n'avait pas honte de dire qu'elle n'avait pas de courage, c'était pas souvent le cas. Elle devrait être elle aussi d'une certaine façon névrosée, mais tellement loin de son cas à lui ... Gabriel sourit, il se sentait bien, pas mal à l'aise, oubliant l'écureuil, les élèves qui voulaient l'embêter et ses plans gâchés. Il était bien, passant une journée normale, avec une personne normale, c'était assez agréable, espérons que cela en soit de même pour la jeune Poufsouffle.*
« Je vois très bien ce que tu veux dire. Elle ne se laisse pas marcher dessus, ça lui servira plus tard. Enfin, elle a encore le temps de voir, mais c’est plus simple de piétiner ceux qui nous causent des problèmes que de se laisser piétiner, même si ce n’est pas forcément la meilleure solution… De toute façon, l’égalité n’existe pas vraiment. »
*Gabriel hocha la tête, étant d'accord avec ce que venait de dire Astride, enfin la première partie seulement. Oui elle était du genre à marcher sur les autres plutôt qu'à se laisser marcher dessus. Elle avait un caractère fort et n'hésitait pas à le montrer. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle prenait plaisir à faire du mal aux gens, Hayley était quelqu'un de gentil qui aimait rendre service quand c'était de l'ordre du raisonnable. Il n'y avait qu'avec Gabriel qu'elle faisait de gros efforts pour ne pas lui dire de se débrouiller tout seul, simplement parce qu'elle savait qu'il ne saurait pas le faire. Un jour il n'aurait plus besoin d'elle, elle en était persuadée mais pour le moment c'était trop lui demander, alors elle usait de patience et elle l'aidait au mieux. A le voir changer, petit à petit, le voir s'ouvrir et se faire des amis ou l'espérait-elle du moins, la conforter dans l'idée que l'avenir serait meilleur pour son grand frère et qu'un jour elle n'aurait plus peur de voler de ses propres ailes car il en ferait autant. Mais jamais rien ne brisera l'entente et le lien qui uni les deux Baxter, ça ils en étaient sur tout les deux. En parlant de voler, le vent commençait à se lever, des petites bourrasques sont venus emporter les ouvrages d'Astride. La jeune fille tentait de les garder en place, évitant de les voir chuter les uns après les autres. En voyant cette scène, Gabriel se demanda si son expérience en court était à l'abri au bord de la fenêtre ... Le vent devait souffler plus en haut des tours du château, allait-il découvrir un véritable carnage et devoir refaire toutes son expérience ? Il n'en n'aurait peut être pas le temps, ni même l'envie et ce serait bien dommage il avait vraiment avancé. Gabriel regarda Astride, tout en réfléchissant à la meilleure méthode pour s'en aller. Au final, il choisit la plus simple, il se leva lentement, passa une de ses mains derrière sa nuque, d'une air légèrement embêté et se lança.*
" - Je suis dé-désolé de te lai-laisser comme ça, mais j'ai u-une chose à f-faire. J'ai été ra-ravie d'avoir fait ta connaissance .... j'espère à b-bientôt. "
*Gabriel lui offrit son plus beau sourire, un signe de la main et s'en alla lentement au château, sur un petit nuage. Première fois de sa vie ou il avait l'impression d'être normal, c'était très agréable et c'était une expérience qu'il avait envie de réitérer au plus vite.*
" Oui très certainement. Encore que .... J’ai l'impression q-que la chance tourne ! "
La jeune fille ne savait pas trop comment le prendre. Etait-ce une remarque implicite lui signifiant qu’il appréciait cette rencontre et cette discussion ? Non, elle devait forcément se méprendre. Gabriel semblait bien trop timide pour se laisser aller à dire une telle chose en sa présence, même s’il le pensait. Peut-être faisait-il plutôt allusion à sa rencontre avec Hecate ? Il lui en avait parlé il y a peu de temps et Astride ne doutait pas un seul instant qu’il avait apprécié sa compagnie au même titre qu’elle. La serdaigle était une personne formidable et elle gagnait forcément à être connue, enfin, en tout cas c’était clair comme de l’eau de roche dans la tête de la poufsouffle. Cependant, elle n’avait pas envie de se lancer sur le sujet, elle allait sûrement passer pour une vraie cinglée si elle se montrait aussi émerveillée par sa meilleure amie. C’était tout à fait compréhensible dans la tête d’Astride, après tout, elle n’avait jamais eu d’amis auparavant, il n’était donc pas forcément simple de trouver la juste place de ses récentes relations dans sa vie. Elle était obligée de demander à toutes les personnes qui lui posaient la question, qu’elle n’avait pas de mal à dissimuler son secret depuis ses onze ans puisqu’elle ne manquait réellement à personne de son ancienne vie. Enfin, si sûrement à sa famille, mais elle n’avait pas besoin de leur dissimuler quoi que ce soit, ce qui lui simplifiait grandement l’existence. Finalement, son plus gros problème restait les voisins et ça n’arrangeait rien du tout au pathétisme de la situation. Eux seuls remarquaient qu’elle s’était brusquement volatilisée, probablement parce qu’elle partait à chaque rentrée scolaire avec ses grosses valises pour ne rentrer que pendant les vacances voire même, seulement à la fin de l’année. Il était fort probable qu’ils s’attristent un peu de ne pas la voir sortir de chez elle avec ses frères et sœurs lorsqu’ils organisaient une virée familiale. Les rumeurs devaient aller bon train au cours de l’année, à en juger par la façon dont ils la dévisageaient lorsqu’elle rentrait enfin à la maison. Certains devaient se demander si elle n’était pas atteinte d’une quelconque maladie et il était clair et net que l’idée du pensionnat ne convenait pas au plus grand nombre, même si c’était celle qui s’approchait le plus de la vérité.
« Je suis ravie de l’apprendre. »
Que pouvait-elle dire d’autre ? Astride avait plus envie de dire qu’elle aussi était ravie de faire sa connaissance et qu’elle espérait de tout cœur qu’ils aient d’autres occasions de se revoir et de discuter de cette façon. C’était plaisant de rencontrer des gens qui pour une fois ne cherchaient pas à manipuler leur petit monde ou à l’entrainer dans des escapades foireuses qui tournaient généralement au vinaigre. Enfin, « des gens », c’était plutôt vite dit. Gabriel était en vérité la seule personne à s’intégrer à cette merveilleuse catégorie mais peut-être servirait-il de berger entrainant derrière lui des dizaines de moutons ? Le monde serait tout de même bien plus agréable à vivre si on ne pouvait tomber que sur des personnes comme lui, Astride en était totalement convaincue. Cependant, elle n’osait pas franchement le dire à haute voix. Ce serait reconnaitre qu’elle avait pris son affirmation précédente pour elle et si ce n’était pas le cas, elle aurait tout simplement l’air d’une parfaite idiote. Elle avait atteint son quota de bêtise de l’année que ce soit en actions, toutes plus stupides les unes que les autres, en pensées ou en paroles. Et dire qu’elle avait pu tomber amoureuse d’Alexander, c’était ridicule quand on y repensait et pourtant, elle ne parvenait pas encore à chasser complétement son visage de sa mémoire. Pourtant, il lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres et elle aurait eu tort de continuer à l’apprécier après ça. Seulement, entre ce qu’elle parvenait à réaliser tant bien que mal et la façon dont elle agissait ensuite, il y avait un gouffre tellement énorme qu’il lui paraissait souvent totalement infranchissable. Il fallait ajouter avec ça, les charmantes discussions qu’elle avait eues avec Sarah, où elle avait fait preuve de beaucoup de naïveté. Celle-ci ressurgirait d’ailleurs incessamment sous peu. Astride en avait trop dit et elle en était bien consciente à présent, malheureusement, comme à chaque fois qu’elle faisait une boulette, elle ne pouvait pas franchement revenir en arrière pour changer quoi que ce soit, autant qu’elle apprenne à gérer ses erreurs de la meilleure façon possible. " Je suis dé-désolé de te lai-laisser comme ça, mais j'ai u-une chose à f-faire. J'ai été ra-ravie d'avoir fait ta connaissance .... J’espère à b-bientôt. "
La jeune fille le dévisagea d’un air intrigué alors qu’il prononçait des mots qu’elle pensait ne jamais entendre venant de lui. Gabriel lui faussait compagnie ? Maintenant ? Comme ça ? Sans aucune explication ? C’était pour le moins étrange, elle venait juste de commencer à galérer avec toutes les affaires qu’elle s’était embêtées à sortir de son sac et elle s’était attendue un instant à ce que le jeune homme l’aide à tout remballer pour rentrer au château. Mais non, apparemment non, il avait beaucoup mieux à faire que de la sortir du pétrin et la poufsouffle ne savait pas trop comment le prendre. Peut-être avait-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Non, c’était peu probable, elle pouvait parfois manquer cruellement de tact et elle n’était pas très douée pour savoir ce qu’elle avait le droit de dire ou de ne pas dire, mais en l’occurrence aucune parole blessante n’était sortie de sa bouche, elle s’en serait probablement aperçu. Astride fronça tout de même les sourcils en essayant de comprendre ce qu’elle avait pu dire de si gênant pour le jeune homme. Elle avait parlé de sa sœur, certes sans la connaitre, mais elle n’avait pas eu l’impression de dire des méchancetés et encore moins que le sujet puisse être tabou, Gabriel avait même l’air ravi de parler de sa sœur, au moins dans un premier temps. Non, décidément la poufsouffle ne comprenait pas, et finalement, elle n’avait pas forcément envie de chercher une explication qui n’existait peut-être pas. Après tout, il était fort possible que le gryffondor vienne de se souvenir de quelque chose d’urgent. Astride était souvent tête et en l’air et ne pouvait comprendre que trop bien ce genre de comportement. Oui, ça devait être ça, il ne fallait pas chercher plus loin. La jeune décrocha donc un sourire à son nouvel ami, bien qu’elle reste tout de même un peu déçue par son départ, il n’était pas parti pour toujours et avec tout le temps qu’ils passaient à la bibliothèque, ils pourraient probablement se revoir dans peu de temps. Etait-ce aller un peu trop loin que de lui demander s’il avait envie de la revoir ? Probablement, ils se connaissaient un peu et elle n’avait pas envie de passer pour une groupie alors qu’elle avait la possibilité d’avoir une relation normale avec quelqu’un qui ne risquait pas de vouloir l’écraser.
« Oh… Eh bien, oui, à bientôt… Je suppose… »
La jeune fille le regarda s’en aller, détachant difficilement son regard du gryffondor. Non pas qu’elle ait spécialement envie de le reluquer, mais elle avait encore un peu de mal à réaliser d’où venait cette soudaine envie de prendre le large. Cependant, elle ne réfléchit pas plus longtemps que ça à la question et reprit le cours de sa vie le plus normalement du monde. Enfin, le plus normalement possible, compte tenu du fait qu’elle dut se contorsionner dans tous les sens pour récupérer toutes ses affaires et les remettre dans son sac. Elle reprit peu de temps après le rouge et or la direction du château. Finalement on était jamais mieux qu’à la bibliothèque.
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