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[ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies.
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptySam 5 Mai - 22:45

Les cours étaient terminés pour la journée. Plus de longues et interminables heures passées à attendre que le temps passe enfin, plus de professeurs barbants à écouter d'un air lointain en regardant par la fenêtre les petits oiseaux voler, plus de concentration à feindre alors qu'elle n'espérait que retrouver sa liberté... Sarah n'avait pas traîné à écouter ses camarades de classe bavasser de tout et de rien, le plantant sans un mot au détour d'un couloir avant de se ruer jusqu'aux toilettes des filles, ceux-là même hantés par le fantôme de Mimi. Depuis que Scarlett avait été rayée de sa vie, elle s'était prise d'une certaine "affection" pour la morte et venait lui rendre visite tous les jours après les cours pour se plaindre et écouter d'une oreille distraite les lamentations de sa nouvelle amie. Jamais elle n'aurait pu tomber si bas.

Si elle s'était toujours plus ou moins intéressée à la pauvre fille, c'était avant tout parce qu'elle était très attentive à ce qu'il pouvait se dire dans cette pièce et qu'il n'était pas rare qu'elle accepte de lui répéter tout ce qu'elle avait entendu en échange d'une ou deux heures d'intérêt sur sa vie d'étudiante d'il y a des années, mais là ce n'était plus vraiment ce qui la poussait à aller la voir, non. Cette fois, c'était bien différent, c'était sa vie qu'elle lui racontait en prenant le risque de la voir étaler à la face de toutes les filles qui passaient là mais elle n'avait trouvé personne d'autre pour remplir ce rôle. C'était tellement plus simple lorsque la Gryffondor était encore là... La Poufsouffle ressortit d'une des cabines, son uniforme entre les mains et vêtue d'un chemisier blanc et d'une jupe à fleurs tandis que Mimi, perchée sur le bord d'une des portes terminait le récit de son horrible journée...

"Et elles sont parties en se moquant de moi." pleurnicha t-elle d'une voix aiguë.

Elle n'y fit pas plus attention que ça mais hocha tout de même la tête avec une certaine compassion alors qu'elle rangeait à la hâte ses affaires dans son sac pour en sortir sa trousse à maquillage. Rares étaient les jours où elle ne passait pas plusieurs fois par les toilettes pour vérifier de quoi elle pouvait bien avoir l'air, plus souvent encore qu'avant leur dispute. Les raisons étaient multiples mais elle aimait à se dire que ce n'était que pour lui prouver qu'elle n'avait pas besoin d'elle, ni maintenant ni jamais et qu'elle était parfaitement capable de faire sa vie sans une traîtresse pour tout foutre en l'air à la moindre occasion. Ce n'était pas faux mais pas forcément exact non plus. Ca lui suffisait en tout cas. Après avoir passé plusieurs coups de brosse dans ses boucles blondes, elle daigna poser les yeux sur le fantôme qui la fixait sans un mot, laissant un silence inhabituel s'installer. Elle n'était pas du genre silencieuse, si bien qu'elle avait pris l'habitude de la laisser parler jusqu'à ce qu'elle la laisse chouiner à son tour. Un compromis qui semblait les avoir mises d'accord dès le début. Elle l'encouragea à continuer d'un regard mais visiblement, elle avait fait le tour. C'était plutôt rapide pour une fois. La Préfète rangea sa brosse à cheveux et sortit son mascara pendant que sa compagne de pleurnichages venait s'asseoir sur le lavabo à côté d'elle. Une telle proximité était dérangeante mais elle ne dit rien, se contentant de s'approcher du miroir pour ne pas se mettre du noir partout.

"Et la traîtresse ?"

Sarah soupira et reboucha son tube sans un bruit. Mimi paraissait apprécier tout particulièrement lorsqu'elle abordait ce qui n'allait pas, ce qui n'avait rien d'étonnant mais qui pouvait à la longue devenir rapidement lassant. Bien entendu, elle n'était pas là pour faire étalage de ce qui pouvait aller, préférant le garder pour elle de peur que quelqu'un de mal intentionné ne vienne à se décider de l'aider à tout gâcher. Elle remit son mascara dans sa trousse et posa celle-ci sur le rebord du lavabo, dans un équilibre précaire auquel elle ne fit guère attention. Elle battit des cils un instant et lorsqu'elle se résolut à trouver le résultat satisfaisant, elle se tourna vers son interlocutrice, l'ombre d'un sourire triste sur les lèvres. Peut-être un jour pourrait-elle venir ici et lui raconter que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, que la vie était parfaite et qu'elle regrettait de ne pas avoir connu ça plus tôt mais ça lui semblait un peu trop utopique pour être réel. Elle ne voulait pas désespérer pour autant mais y croire trop fort s'apparenterait désormais à un mensonge énorme qu'elle n'était pas prête de se faire avaler.

"Je l'évite toujours aussi bien et elle semble visiblement en faire de même. Je suppose que la tournure des évènements ne lui plait pas le moins du monde alors elle préfère garder ses distances plutôt que de m'entendre la railler sur l'erreur qu'elle a fait." expliqua rapidement la blonde alors qu'elle sortait son blush. "Maintenant, j'attends la vengeance. Elle arrivera sûrement, tu ne crois pas ?"

La brune hocha la tête avec un gloussement enthousiaste alors qu'elle terminait de se maquiller. Un peu de rouge à lèvres et elle rangea ses affaires dans son sac, ferma celui-ci puis alla s'adosser à la cabine la plus proche, bien contente de mettre un peu de distance entre elle et la morte. Dehors, les bruits de pas allaient et venaient devant la porte close, sûrement des élèves se hâtant de rejoindre leur dortoir avant le dîner, ou préférant retrouver le calme de la bibliothèque pour faire leurs devoirs avant qu'il ne soit trop tard pour les rendre à leurs enseignants. Ca n'avait pas la moindre importance. Elle soupira de nouveau et passa une main un peu nerveuse dans sa tignasse, fixant ses chaussures vernies avec un intérêt grandissant. Peut-être aurait-elle dû penser à les cirer avant de sortir, elles semblaient un peu ternies par la poussière qui s'élevaient sans cesse des couloirs et des salles de classe...

"J'aimerai vraiment que les choses soient autrement. C'est plus pareil sans elle. Je crois que c'était vraiment ma meilleure amie même si j'ai jamais rien fait pour lui prouver ou pour y croire. Tout ça pour une histoire de garçon, c'est stupide... Bien sûr, je ne regrette rien mais... J'aimerai qu'elle soit là, qu'elle soit contente, un peu jalouse aussi, mais qu'elle fasse tout son possible pour que je ne remarque rien... Comme une amie en fin de compte. Elle me manque vraiment. Plus que je ne l'aurais jamais imaginé..."

Le sourire de Mimi s'effaça comme si c'était moins drôle que d'imaginer une quelconque vengeance qui ferait revenir sa nouvelle amie dans un état lamentable la faisant se sentir infiniment plus intéressante qu'elle... Elle allait râler en lui répétant une fois encore que si elle continuait ainsi elle finirait par ne plus venir du tout et qu'il ne lui resterait personne à qui raconter sa vie insignifiante lorsque la porte s'ouvrit, la faisant brusquement sursauter. Elle lança un regard au fantôme, la priant de se taire, sans prendre la peine de vérifier l'identité de la nouvelle arrivante. Peut-être aurait-elle dû commencer par là...


Dernière édition par Sarah E. Wotton le Jeu 28 Juin - 12:10, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyDim 6 Mai - 10:48

Journée de cours identique à toutes celles qui l’avaient précédée. Scarlett n’avait toujours pas retrouvé son ancien elle, mais elle devait bien reconnaitre que le temps commençait à faire son œuvre. Les crises de larmes étaient un peu plus loin derrière elle et les soirées de déprimes dans la tour d’astronomie, les toilettes des filles ou une vieille salle abandonnée n’étaient plus à l’ordre du jour. Elle avait également laissé tomber sa queue de cheval stricte, son nouveau style vestimentaire négligé et son maigre intérêt du moment pour les ragots, elle redevenait enfin elle-même. Bien sûr, si elle parvenait à jouer à nouveau sur les apparences, son petit cœur subissait encore et toujours l’absence de sa meilleure amie qui se faisait beaucoup plus sentir qu’elle n’aurait pu l’envisager. La rouge et or avait fini par se rendre à l’évidence, peut-être que Sarah n’était pas seulement une élève comme les autres à ses yeux, elle s’y était attachée plus qu’elle n’avait pu l’envisager et s’était trompée en voulant l’éloigner à tout prix de Scipion. Certes, la jeune fille était toujours convaincue d’avoir bien agi, mais elle savait également qu’elle avait eu tort malgré tout. En théorie, sa motivation était plutôt noble, puisqu’elle voulait surtout empêcher sa meilleure amie de souffrir à cause de ce crétin, mais elle avait aussi voulu le faire pour l’empêcher d’aimer quelqu’un d’autre qu’elle et de l’abandonner ce qui était tout de suite beaucoup moins glorieux. Qui plus était, Sarah n’avait pas eu totalement tort en lui faisant remarquer qu’elle n’avait pas à décider de ce qu’elle ferait de sa vie. Après tout, c’était une réalité, elle avait choisi pour elle, était donc la cause de tout ce chagrin. Scipion l’avait un peu aidé à rendre son amie malheureuse, mais au final c’était plus elle la fautive. Seulement, le reconnaitre ne signifiait pas l’accepter pour la rouge et or et elle n’avait pas du tout l’intention de ramper vers Sarah pour lui présenter ses excuses. Bien sûr, elle en mourrait d’envie, elle voulait retrouver sa meilleure amie, leurs après-midi potins au Salon de Thé, les journées shopping, tout le temps qu’elles passaient ensemble. Cependant, il lui était impossible de mettre au placard le peu de fierté qui lui restait pour aller retrouver la poufsouffle et lui avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Elle était toujours Scarlett Levinson, même si pour le moment, elle était une version un peu diminuée d’elle-même. De toute façon, elle avait fini par se dire que le poids pesant sur son cœur allait bien repartir un jour et elle constatait dès à présent une nette amélioration sur son comportement.

C’est donc d’humeur nettement plus joyeuse qu’elle se rendit à tous ses cours, sa trousse de maquillage sous le bras, afin de s’occuper pendant les heures d’explications barbantes auxquelles elle aurait forcément droit. Ses autres camarades de classes devaient commencer à se demander pourquoi elle n’avait plus ressortir un vernis à ongle depuis des semaines et elle se voyait mal leur expliquer la véritable raison, il fallait donc qu’elle remédie rapidement à ce problème. La jeune fille passa donc la plupart de ses cours à se faire une parfaite manucure, choisissant avec soin les couleurs, utilisant la lime à ongle avec dextérité, affichant un sourire jusqu’aux oreilles lorsque le professeur se tournait vers elle. Elle passa sa dernière heure de cours à appliquer un vernis rouge sang, assortis à son uniforme, qu’elle n’aurait de toute façon pas l’occasion de quitter de la journée, satisfaite du résultat, elle mit un temps fou à quitter la salle de cours, puisque ranger ses livres sans abimer la couleur pas encore sèche n’était pas une mince affaire. Pour la première fois depuis des semaines elle rejoignit un groupe de filles qui gloussaient dans les couloirs. Elle avait un retard phénoménal à rattraper au niveau des potins de l’école et il lui tardait d’en apprendre plus. Avec un peu de chance, elle n’avait rien loupé, mais dans le doute, mieux valait s’informer. Elle passa donc un certain temps à glousser avec ses nouvelles amies pour la journée, cherchant à paraitre détendue et naturelle. C’était bien la première fois qu’elle s’embêtait royalement dans ce genre de conversation, mais elle était plutôt douée pour faire bonne figure. Malheureusement, elle n’apprit pas grand-chose concernant Sarah, Scipion ou les deux ensembles, ce qui pouvait être bon signe comme mauvais signe. S’ils s’étaient finalement réconciliés l’information aurait fait le tour du château très rapidement à moins que ce soit une réconciliation récente ou qu’ils aient décidés de garder leur relation secrète pour ne pas s’attirer les moqueries de leurs camarades. C’était tout à fait possible mais Scarlett préférait imaginer qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se recroiser depuis leur dispute et qu’elle était encore à la page à ce niveau. Elle avait plutôt raison en imaginant qu’il n’y avait rien à tirer de ces crétines, entre l’allergie d’une première année qui avait passé deux semaines à l’infirmerie, la course de deux crétins à travers les couloirs avec leurs balais et une énième crise de névrose d’une sixième année, il n’y avait rien de très exploitable. Il fallait simplement espérer qu’elle avait choisi le mauvais groupe de filles et qu’il y avait des choses bien plus intéressantes à savoir. Au bout d’un temps bien trop long, elle finit par mettre les voiles, prétextant qu’elle avait sa coiffure à vérifier.

Scarlett n’avait pas vraiment d’autres choix que de se rendre dans les toilettes des filles, son précieux miroir n’était plus, par sa faute et elle n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre à Pré-au-Lard pour en acheter un autre. Elle n’avait pas eu l’occasion de s’y rendre du tout d’ailleurs, puisqu’elle n’avait jamais voulu y aller en se retrouvant toute seule et qu’elle ne connaissait pas vraiment grand monde souhaitant l’accompagner. Seulement, il y avait un hic, elle avait bien souvent l’habitude de s’y rendre avec Sarah, et elle avait pris grand soin d’éviter les endroits où elles étaient susceptibles de se retrouver ensembles. De toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix, il lui fallait un miroir de toute urgence et celui-là ferait très bien l’affaire. En arrivant devant les toilettes des filles, elle eut tout de même un instant d’hésitation avant d’ouvrir la porte. Les élèves qui passaient par là la dévisageaient avec un drôle d’air, se demandant certainement ce qu’elle pouvait bien faire la main sur la poignée, l’oreille collée à la porte, attendant d’entendre une voix ou rien du tout qui lui indiquerait la présence ou non de sa meilleure amie. Scarlett avait bien conscience d’être incroyablement ridicule sur ce coup-là, mais elle ne se voyait pas du tout entrer pour se trouver nez à nez avec la préfète. Elle avait eu d’ailleurs raison d’attendre puisque la jeune fille qu’elle entendit parler après quelques secondes d’attente n’était nulle autre que Sarah. Son premier réflexe aurait été de prendre ses jambes à son coup pour aller quelque part, très loin d’ici mais les propos qu’elle tenait l’interpellèrent la forçant à rester derrière la porte.


"J'aimerai vraiment que les choses soient autrement. C'est plus pareil sans elle. Je crois que c'était vraiment ma meilleure amie même si j'ai jamais rien fait pour lui prouver ou pour y croire. Tout ça pour une histoire de garçon, c'est stupide... Bien sûr, je ne regrette rien mais... J'aimerai qu'elle soit là, qu'elle soit contente, un peu jalouse aussi, mais qu'elle fasse tout son possible pour que je ne remarque rien... Comme une amie en fin de compte. Elle me manque vraiment. Plus que je ne l'aurais jamais imaginé..."

Alors comme ça Sarah regrettait l’absence de sa meilleure amie ? Scarlett se sentit tout de suite incroyablement soulagée. Elle non plus n’arrivait pas à digérer son absence, elle devait aussi sentir le même vide à chaque fois qu’elle se retournait vers elle par réflexe pour lui faire partager une information. La rouge et or n’aurait pas pu dire sans mentir qu’elle avait douté de l’impact qu’aurait son absence sur la préfète et elle ne pouvait qu’être heureuse de voir qu’elle avait probablement eu à passer par une période difficile tout comme elle. Seulement, elle pouvait rester à faire la danse de la joie pendant dix minutes derrière la porte, ça ne l’aiderait pas vraiment à arranger les choses. Est-ce que savoir sa meilleure amie aussi perturbée qu’elle par cette situation allait rendre les choses plus faciles à vivre pour elle ? Non, certainement pas. Normalement, le malheur des autres suffisait à faire son bonheur, mais c’était totalement différent avec sa meilleure amie. Maintenant qu’elle savait ce que Sarah pensait d’elle, c’était à elle de prendre les choses en main et de provoquer leur rencontre, elle n’avait qu’à tourner la poignée pour se retrouver face à la préfète. Seulement, Scarlett n’avait aucune idée de qui pouvait bien être son interlocuteur et elle n’était pas certaine d’avoir envie de découvrir la nouvelle meilleure amie de la poufsouffle. La rouge et or ne mit cependant pas longtemps à se faire violence et elle retint son souffle en ouvrant la porte. Elle ne fut pas surprise de découvrir Sarah, adossée à une cabine, mais beaucoup plus de constater que Mimi semblait être celle qui écoutait avec attention tout ce qu’elle pouvait bien avoir à lui dire. En temps normal, elle aurait tout simplement éclaté de rire, mais elle était bien loin d’en avoir envie et cette triste constatation ne lui arracha même pas un de ces sourires narquois dont elle avait le secret.

« Je suis toujours au centre des conversations, ça ne devrait même plus m’étonner. »

Elle aurait été tout à fait capable de dire une chose pareille dans n’importe quelle conversation, affichant un air hautain qui lui allait fort bien. Seulement, la Scarlett prétentieuse avait dû rester dans le dortoir cette fois-ci, elle affichait seulement un pâle sourire, et hésitait visiblement à se rapprocher un peu plus de la préfète. Elle se sentait plus comme une gamine intimidée qu’autre chose et détestait devoir laisser tomber son masque une énième fois. Sarah allait lui hurler de déguerpir au plus vite, c’était une évidence…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyDim 6 Mai - 21:04

Le regard de la Préfète finit par se poser sur la porte en remarquant le sourire grandissant de la morte. Son monde s'effondra une fois encore, à croire qu'il ne savait faire que ça depuis quelques temps... Si elle avait été prête à affronter l'école toute entière, ce fut la seule personne au monde qu'elle aurait préféré savoir loin qui se tenait dans l'embrasure. Scarlett. La traîtresse, la meilleure amie en question, celle autour de qui tout pouvait tourner et dont l'absence était aussi forcée qu'insupportable. Elle avait pensé la même chose de sa présence fut-il un temps mais elle ne pouvait plus qu'admettre qu'elle ne l'avait pas été tant que ça et qu'il lui semblait désormais que cette réflexion était plus une barrière de protection qu'autre chose. Oui, il était bien plus simple de se dire que cette idiote était là parce qu'elle en avait besoin et qu'elle ne pouvait pas véritablement l'encadrer plutôt que de la reconnaître attachante et importante. Maintenant, elle n'avait plus franchement le choix. Dans combien de jeux s'était-elle laissé prendre ? A croire que dès qu'elle se convainquait de quelque chose, il fallait que tout se mettre à lui prouver qu'elle s'était lamentablement trompée, et il ne lui restait plus qu'à faire avec les morceaux de ce qu'il restait encore... Il avait fallu attendre que Scarlett sorte de sa vie pour comprendre pour de bon qu'elle était plus qu'un animal de compagnie. Elle n'était pas certaine que le moment ait été merveilleusement bien choisi pour l'aider à se relever mais elle n'avait pas pu dire grand chose, se contentant de subir une absence de plus, incapable d'arranger quoi que ce soit... Bien triste affaire que de se rendre compte que les gens étaient moins insignifiants qu'elle ne le croyait jusqu'alors.

« Je suis toujours au centre des conversations, ça ne devrait même plus m’étonner. »

Son coeur battait la chamade alors qu'elle se collait un peu plus à la cabine dans l'espoir de se fondre en elle et de disparaître aux yeux de la Gryffondor. Combien de temps s'écoulerait-il avait qu'elle ne se mette à ricaner ? Quelques secondes tout au plus... Elle n'avait pourtant pas l'air d'en avoir envie puisqu'à part un vague sourire sur ses lèvres, elle n'était en rien moqueuse et détestable, tout juste aussi mal à l'aise qu'elle pouvait bien l'être également. Ca ne collait pas à la jeune fille qu'elle connaissait habituellement, si sûre d'elle, si prétentieuse... Pourquoi toute sa vie devait partir en fumée d'un coup d'un seul sans lui laisser le temps de digérer réellement les changements qui s'enchainaient ? D'abord elle, sa supériorité envolée, ses sentiments révelés, cette gamine stupide retrouvée; et puis Scipion, moins détestant qu'il n'avait semblé l'être jusque là, moins arrogant, moins rancunier; suivi de Whitby, plus présente, plus utile, plus serviable; et maintenant Scarlett, moins prétentieuse, moins moqueuse, moins superficielle peut-être même... Que restait-il de ceux qu'elle avait connu si ce n'était que des noms et des visages sans grand sens désormais ? Pourquoi tous s'acharnait-il à lui prouver que le monde dans lequel elle s'était construite n'existait plus, qu'il n'en restait que des ruines et qu'elle n'avait plus qu'à les piétiner elle-même désormais ? Si elle était parvenue à se faire à l'idée pour les deux premiers, elle n'était pas certaine d'y parvenir pour les deux autres... La Rouge et Or devait rester celle qu'elle avait toujours été, ne serait-ce que pour réussir là où elle avait pitoyablement échoué.

"Je ne crois pas avoir mentionné ton nom rien qu'une fois. Il faudrait arrêter de te prendre pour le centre du monde."

L'assurance dont elle avait toujours fait preuve s'était totalement envolée s'il en restait encore quelque chose. Elle baissa une nouvelle fois les yeux, réalisant au passage que le tissus de sa jupe devait lui donner des airs enfantins dont elle se serait bien passé pour l'instant. Qu'elle disparaisse ! Quel intérêt avait-elle à rester là, à la torturer davantage encore, à lui mettre sous le nez la distance qui les séparait désormais ? Pourquoi s'acharnait-elle donc ainsi ? L'entendre dire qu'elle lui manquait ne lui avait pas suffi ? Il fallait qu'elle se soumette au point de l'avoir devant elle, c'était ça ? Mimi s'envola en gloussant comme pour souligner l'énormité du mensonge qu'elle venait de prononcer et retourna s'asseoir sur l'une des cabines, cherchant certainement à profiter plus confortablement du spectacle. Sarah rougit brusquement, traîtant la brune de tous les noms d'oiseaux qui pouvaient lui passer par la tête. C'était bien le moment de l'enfoncer tiens ! Il fallait sortir d'ici au plus vite, retrouver le calme des salles désertes et se montrer plus hautaine que jamais au dîner, comme si tout cela ne l'avait jamais atteinte. Autant dire que c'était peine perdue et qu'elle passerait sûrement son repas à pleurnicher sur son lit... Ce n'était pas juste. L'idée de quitter l'école à la fin de l'année lui apparut comme meilleure que jamais. Rester prisonnière chez Papa-Maman et ne plus jamais entendre parler d'elle. Ca sous-entendait qu'il n'y avait rien de plus important dans sa vie que la jeune femme et c'était bien désagréable, faux d'ailleurs, mais elle ne voulait pas avoir à l'affronter pendant des semaines l'année prochaine. Probablement plus seule que jamais d'ailleurs... Sa soeur occupée à préparer ses ASPICs, Scipion elle ne savait trop où pourvu que ce soit hors des murs du château, Elliott de même, la plupart de ses camarades préfets également... Tous les gens vers qui elle pouvait espérer se tourner un jour finalement...

"Va t-en, toi !" hurla t-elle à l'adresse du fantôme qui gloussa de plus belle. "Et même si c'était le cas, je ne vois pas ce que ça peut changer. Moque toi et laisse moi tranquille."

Oh, bien sûr, elle ne lui ferait sûrement pas ce plaisir, elle retournerait le couteau dans la plaie, lui rappelant à quel point il lui avait été facile de la remplacer, combien ses nouvelles amies étaient extraordinaire et surtout comment elle était parvenue à s'en sortir alors qu'elle ne pouvait pas tomber plus bas... Elle lui ferait remarquer qu'elle avait eu raison sur toute la ligne, et bien que ce soit inexact, elle ne prendrait pas la peine de le lui faire remarquer, se contentant de chouiner comme une idiote sous son regard aussi ravi que supérieur. C'était fini, elle avait gagné...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyLun 7 Mai - 19:46

"Je ne crois pas avoir mentionné ton nom rien qu'une fois. Il faudrait arrêter de te prendre pour le centre du monde."

Scarlett haussa bêtement les épaules. Elle n’avait pas envie de repartir dans leurs anciennes querelles, et tenter de faire avouer à Sarah que c’était bien d’elle qu’elle parlait ne l’intéressait pas. Pourtant, c’était une évidence et elle aurait certainement pu ouvrir sa grande bouche pour lui expliquer clairement et avec un petit sourire satisfait qu’en la voyant parler à un fantôme il n’était pas difficile de tirer les conclusions qui s’imposaient. Elle aurait également pu s’amuser de cette pathétique situation. Sarah lui avait tendu une perche, en pleurant son absence en si mauvaise compagnie. Non seulement, elle ressentait un véritable manque qu’elle n’aurait certainement jamais avoué si elle avait su que la rouge et or se tenait devant la porte mais en plus elle l’avait avoué à Mimi. Ca faisait au moins deux bonnes raisons de la rabaisser de nouveau et de lui rendre la vie impossible. Seulement, ce n’était pas comme si Scarlett avait emporté avec elle sa belle assurance et ses répliques cinglantes. Où qu’elles puissent se trouver, elle aurait adoré les voir revenir à ce moment précis de la conversation, mais ce n’était manifestement pas dans leur plan. La gryffondor ne se sentait pas du tout préparée à un crêpage de chignon version pimbêche et c’était pourtant ce que sa meilleure amie, ou ancienne meilleure amie semblait lui demander. De toute évidence, elle risquait de déchanter en découvrant l’impact que cette dispute avait eu sur Scarlett. La jeune fille avait délaissé son rôle de commère au point qu’elle ignorait tout de la relation existant entre Scipion et Sarah, il en allait de même pour tout le reste des potins du château, mais c’était évidemment celui-ci qui l’intéressait le plus. Qu’avait-elle fait pendant tout ce temps ? C’était plutôt simple, en vérité, le plus clair de son temps était occupé par ses crises de larmes ou de colère à répétition et le reste de ses journées lui servait à tenter sans succès de reprendre le dessus pour récupérer la petite vie qu’elle aimait tant. Scarlett s’était toujours considérée comme une princesse et probablement future reine à une plus grande échelle, elle n’avait absolument pas prévu de choir un jour et certainement pas si proche du but. Seulement, elle ne parvenait pas à se remettre en selle et à avancer comme avant. Avant d’ouvrir la porte, elle s’était imaginé que se retrouver face à face avec Sarah l’aiderait à s’en sortir un peu mieux, mais elle se trompait, visiblement.

« Autant pour moi. »

Où étaient passées les sarcasmes ? Les airs hautains ? Son assurance ? Sa suffisance ? Depuis quand acceptait-elle d’avoir tort sans même lutter pour ne pas avoir à le faire ? Ce n’était pas Scarlett, ça ne lui ressemblait absolument pas et elle se faisait horreur à agir de cette façon. Elle n’avait pas décidé d’adopter un tel comportement et n’en voulait pas du tout, mais elle n’était plus maitre de ses décisions depuis un bon moment déjà et cette triste constatation ne risquait pas de l’aider à refaire surface. Si Sarah ne comprenait pas à quel point elle pataugeait dans la semoule à l’heure actuelle, elle n’était vraiment pas très futée. Seulement, il restait encore un maigre espoir pour la gryffondor. Et si la préfète s’imaginait qu’elle jouait la comédie ? Après tout, elle avait bien réussi à le faire au Salon de Thé et même si son amie avait tout de suite réalisé qu’elle n’était pas tout à fait sincère, ce qui l’avait bien desservi, ça pouvait lui être franchement utile sur ce coup-là. La poufsouffle n’était en aucun cas obligé de savoir qu’elle était plutôt sincère lors de leur conversation dans la salle sur demande. Finalement, sa meilleure amie devait s’imaginer qu’elle était invulnérable ! Scarlett dut se retenir pour ne pas laisser un sourire de soulagement passer ses lèvres. Même si elle n’en menait pas large à présent, il y avait de fortes chances pour que sa meilleure amie ne le remarque pas, ce qui lui éviterait de déballer devant toute l’école que Scarlett Levinson avait chuté de son piédestal pour aller s’écraser d’une manière ridicule juste devant une foule d’élèves goguenards. Rien que l’idée lui donnait la chair de poule. Cependant, un détail la troublait. Il aurait été tellement simple pour la préfète de la descendre en flèche alors qu’elle venait à peine de l’envoyer paitre. La rouge et or ne s’était jamais sentie aussi vulnérable qu’à ce moment précis et se rendre compte que personne n’en avait profité pour lui nuire ne pouvait que l’étonner. Après tout, elle n’avait certainement pas que des amis à Poudlard, et beaucoup devaient attendre le moment propice pour la faire disparaitre. Pourtant, bien que pas au meilleur de sa forme, Scarlett était toujours là. Son petit monde de paillettes ne s’était pas effondré mais avait seulement été un peu mis à mal, rien d’impossible à reconstruire en vérité. Et si Sarah pouvait être une véritable amie pour elle ? Et si elle avait tenté de la protéger aussi déçue soit-elle par son comportement ? Peut-être était-il temps de faire tomber les masques et de montrer qu’elle aussi pouvait être humaine.

"Va-t’en, toi ! Et même si c'était le cas, je ne vois pas ce que ça peut changer. Moque toi et laisse-moi tranquille."

La jeune fille ne réagit même pas, elle resta plantée en plein milieu de toilettes, les bras le long du corps, affichant toujours le même sourire gêné que d’habitude. Un simple coup d’œil vers Mimi lui apprit qu’elle se délectait d’une situation et devait probablement attendre la suite des événements avec beaucoup d’impatience. Rien que pour ne pas satisfaire les désirs du fantôme, Scarlett n’avait pas envie de laisser une autre guerre éclater. Mimi aurait son moment de cinéma de la semaine et elle passerait certainement une bien heureuse journée à raconter à qui venait lui rendre visite ce qu’elle venait de voir et d’entendre. Non ! Ce n’était pas possible. De telles rumeurs ne pouvaient pas sortir des toilettes des filles. La rouge et or n’était pas prête à révéler à l’ensemble des élèves et des professeurs, même si ceux-ci s’en fichaient éperdument qu’elle s’était disputée avec sa meilleure amie et accessoirement sa seule véritable amie. L’alternative ne lui plaisait pas beaucoup plus. Savoir qu’il était possible que Mimi divulgue son brusque changement de comportement n’avait rien d’enthousiasmant. Elle n’était pas la gamine gentille et un peu bêbête qui allait devenir l’amie de tout le monde parce qu’elle avait légèrement abimé la coquille qui recouvrait habituellement son cœur. Ce n’était pas parce qu’elle se laissait une seule fois submergée par les émotions que ce serait le cas en permanence. Elle reconstruirait sa carapace, même si ça devait lui prendre un temps infini. Elle préférait nettement jouer la comédie sans rien ressentir que d’être confrontée aux sentiments que connaissaient quotidiennement les autres élèves. Qu’avait-elle gagné à être normale en vérité ? Rien, absolument rien, elle avait appris ce que ça pouvait faire d’aimer quelqu’un, même si elle n’était pas encore parvenue à dépasser le stade de l’amitié, elle avait également appris ce que ça faisait d’être triste et ce que provoquait la culpabilité. Tout ceci lui avait seulement fait comprendre qu’elle n’était pas prête à revivre ça deux fois de suite, elle n’était pas assez forte pour le supporter. Enfin, si elle était toujours la meilleure c’était bien ça le problème, elle était censée être largement au-dessus de tout ça et c’est pourquoi il lui était plus difficile d’agir comme le commun des mortels. C’était probablement la meilleure explication qu’elle pourrait trouver, et elle s’y accrochait comme à une bouée de sauvetage.

« Pas cette fois. »

Elle avait presque murmuré ces quelques mots, replongeant presque aussitôt la pièce dans un silence de plus en plus pesant. Certes, elle aurait pu faire un effort se mettre à bavasser comme une idiote de tout et de rien comme elle avait l’habitude de le faire. Seulement, elle n’était pas sûre de parvenir à réunir assez de forces pour retrouver son enthousiasme pour le moment. Scarlett avait pourtant un tas de choses à dire et brûlait d’envie d’ouvrir une nouvelle fois la bouche, mais ça ne sortait pas. Il fallait tout de même espérer que sa meilleure amie daigne se montrer un peu plus loquace qu’elle pouvait l’être, sinon elles allaient probablement passer des heures à se regarder dans le blanc des yeux en attendant que l’une d’entre elle bouge. Le seul point positif étant que ce triste spectacle risquait de lasser Mimi assez rapidement. Mais peut-être n’était-il pas idéal qu’elle choisisse de prendre le large, après tout, ses insupportables gloussements permettaient au moins de rompre le silence.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyMar 8 Mai - 21:36

[HJ: Désolée, c'est pas bien long.]

« Autant pour moi. »

Et c'était tout ? Juste ça ? Elle ne se lançait pas dans des discours railleurs et sans fin visant à lui expliquer qu'il ne pouvait y avoir d'autres personnes dans ce château qu'elle puisse considérer comme sa meilleure amie, que les ressemblances entre ses paroles et leur relation étaient bien trop importantes pour pouvoir passer pour de simples coïncidences ? Elle se contentait de s'excuser à moitié pour une méprise qui n'existait pas sans même chercher à imposer son point de vue des plus exacts à une fille aussi paumée et pathétique qu'elle pouvait bien l'être ? Bien entendu, elle avait physiquement l'air aussi prétentieuse que d'habitude mais elle était en train de se confier à un fantôme réputé bavard, ce qui annihilait toute crédibilité. Le regard de Sarah se fit aussi surpris que déstabilisé. A quoi jouait-elle donc ? Où était passé cette garde détestable qu'elle avait vu pour la dernière fois au Salon de Thé ? Pourquoi n'en profitait-elle pas pour lui rappeler qu'elle avait eu raison ce jour-là, en prétendant que sans elle elle n'était rien ? Où était les ricanements, les moqueries, le sourire satisfait ? Elle ne comprenait pas. C'était presque comme si elle n'était pas en face de la bonne personne. Astride lui avait bien appris que Scipion s'amusait à prendre son apparence pour visiter les sous-sols du château mais il n'avait pas le moindre intérêt à se faire passer pour Scarlett. Ni lui ni n'importe quel autre élève de Poudlard. Et s'il s'agissait bel et bien de la véritable Scarlett, quelque chose ne collait pas. Avait-elle subi un lavage de cerveau ? Eté ensorcellée sur le chemin des toilettes ? Ou bien lui préparait-elle tout autre chose ? Elle s'attendait à une possible vengeance pour lui avoir préféré le Gryffondor sans savoir ce qui pouvait lui tomber dessus... Peut-être que le piège était d'ors-et-déjà en train de se refermer sans elle sans qu'elle ne le remarque ? C'était possible. Elle était douée pour cela, c'était une manipulatrice hors pair et bien qu'elle n'ait encore rien fait de concret, elle était prête à croire sans mal qu'elle avait de bien sombres desseins. Elle ne savait pas vraiment si elle était rancunière mais ça ne faisait presque aucun doute, pas après "l'affront" qu'elle avait osé commettre. Dans quoi venait-elle de mettre les pieds sans pour autant l'avoir demandé ?

« Pas cette fois. »

C'était une blague ? La Poufsouffle peinait à imaginer d'autres solutions. Elle se moquait d'elle, la laissant croire à elle ne savait trop quoi avant de fondre sur elle tel un rapace sur sa proie. Oui, c'était probablement ça. Elle allait certainement souffrir. Oh, peut-être pas physiquement bien sûr mais ça n'en serait que plus insupportable encore... Rester là à attendre que la sentence tombe enfin n'avait rien d'agréable. Qu'elle en finisse vite ! Qu'attendait-elle à la fin ? Qu'elle lui dise qu'elle était désolée d'avoir réagi comme ça ? Elle ne l'était pas le moins du monde et s'il était vrai qu'elle regrettait que leur amitié soit allée à vau-l'eau de la sorte, elle ne regrettait pas pour autant la décision qu'elle avait prise ce jour-là. Comment le pourrait-elle de toute façon ? Elle restait convaincue qu'il s'agissait d'un mal pour un bien, et pas des moindres d'ailleurs. Alors si elle ne lui demandait pas de l'excuser pour se faire jeter ensuite, puisque ce serait certainement ça qui l'attendait, que pouvait-elle faire de plus ? Admettre qu'elle avait raison, qu'elle avait besoin d'elle ? Elle s'en doutait et elle venait d'en avoir confirmation avec ce qu'elle venait d'entendre alors pourquoi vouloir l'entendre d'elle et en face ? Ca n'avait aucun intérêt si ce n'était l'humilier davantage. C'était ça, alors, qu'elle voulait ? Reprendre le dessus en l'écrasant de la sorte ? Elle pouvait bien le faire si elle le souhaitait qu'elle s'en fichait éperdument. Elle était prête à supporter tout ce qu'elle voulait lui faire subir pour un peu qu'elle la laisse tranquille ensuite. Pour toujours peut-être même... Elle avait dû se faire une foule de supers copines gloussantes, elle n'avait sûrement que faire de cette blonde assez bête pour aller raconter sa vie à la pire commère que l'école ait portée pendant plus de sept années d'affilées. Elles restaient là, à se faire face sans bouger, sans prononcer le moindre mot, supportant le poids étouffant du silence et le regard insupportable de Mimi. Combien de temps aurait-elle à rester là avant qu'elle ne daigne partir ? La Préfète prit sur elle et quitta la porte de la cabine contre laquelle elle était adossée, dans laquelle elle avait presque fini par se fondre tant elle avait espéré disparaître. Elle s'avança de quelques pas, gardant tout de même une certaine distance entre elles deux, prête à fuir en cas de besoin.

"Ah oui ? Et pourquoi ? Tu ne t'es pourtant pas gênée la dernière fois. Que je sois ta meilleure amie ne faisait pas de moi autre chose qu'une victime potentielle, non ? Alors là, que je ne suis plus rien qu'une insignifiante petite idiote qu'est-ce qui me sauve la mise ? Qu'est-ce que tu attends pour te mettre à ricaner Scarlett ? Je suis certaine qu'il y a une foule de pimbêches naïves et gloussantes qui attendent ton récit, ne les fait pas attendre pour rien."

Sarah ne prononça pas un mot de plus, son coeur battant à tout rompre semblant douloureusement vouloir s'enfuir. Tout en elle lui hurlait de ramasser ses affaires et de prendre la fuite avant qu'il ne soit trop tard mais elle n'en faisait rien, se contentant de fixer la jeune fille sans bouger, patientant silencieusement, attendant nerveusement qu'elle daigne enfin se lâcher et lui balancer tout ce qu'elle avait pu garder jusque là. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et ne voulait pas spécialement le savoir non plus. Scarlett était étrange mais rien ne pouvait lui assurer que les choses iraient en s'arrangeant. Peut-être s'énerverait-elle, lui promettrait de lui faire payer tout cela et repartirait sans demander son reste, volant vers la pire vengeance que l'histoire ait portée. Elle en était bien capable, au fond. Pour la première fois depuis qu'elle rejoignait discrètement la morte dans ses toilettes, elle espérait que n'importe qui pousse cette porte et vienne la sauver des griffes de son ancienne meilleure amie, quitte à passer pour la dérangée de l'école, ça n'avait plus la moindre importance... Elle ne voulait juste plus rester en sa compagnie, seule, plus longtemps. Elle s'attendait à la voir sortir sa baguette, la menacer, la tuer peut-être même ? Ce serait une bonne vengeance au final... Et dire qu'elle avait abandonné la sienne dans son sac, sous son uniforme et sa trousse à maquillage... Grossière erreur ?
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyMer 9 Mai - 15:29

"Ah oui ? Et pourquoi ? Tu ne t'es pourtant pas gênée la dernière fois. Que je sois ta meilleure amie ne faisait pas de moi autre chose qu'une victime potentielle, non ? Alors là, que je ne suis plus rien qu'une insignifiante petite idiote qu'est-ce qui me sauve la mise ? Qu'est-ce que tu attends pour te mettre à ricaner Scarlett ? Je suis certaine qu'il y a une foule de pimbêches naïves et gloussantes qui attendent ton récit, ne les fait pas attendre pour rien."

En temps normal, Scarlett aurait pris un air outré et aurait certainement lâchée à sa meilleure amie, ou ancienne meilleure amie, un tas d’horreur mûrement réfléchies pour la rabaisser un fois de plus. Seulement, ce n’était pas « un temps normal » justement et bien que l’envie ne lui manque pas, elle n’avait pas du tout l’intention de se jeter à l’eau. C’était certainement sa seule chance de s’expliquer ou de s’exprimer en étant légèrement plus naturelle que d’habitude. Peut-être pourrait-elle-même présenter ses excuses à Sarah ? Enfin, pour le coup, c’était certainement trop lui demander mais elle aurait vraiment aimé se donner les moyens de récupérer ce qu’elle avait perdu. Et dire qu’elle avait bêtement imaginé que ses actes n’auraient aucune conséquence. La rouge et or avait délibérément vendu un secret qui avait beaucoup d’importance aux yeux de sa meilleure amie et ce pour récupérer une information qu’elle n’utiliserait sûrement pas. Et pour cause, Scipion risquait encore une fois de marcher sur ses plates-bandes. Il lui avait volé Sarah, il pouvait très bien lui prendre tout le reste si l’envie lui en prenait. Etait-ce pour ça qu’il s’était rapproché de la poufsouffle ? C’était possible après tout, ils se détestaient tellement longtemps et subtiliser sa meilleure amie était certainement la meilleure idée qu’il puisse trouver pour l’anéantir. Il suffisait de voir dans quel état lamentable elle s’était retrouvée suite à leur dispute, elle avait tout simplement été mise hors-jeu par elle-même. Finalement, Scarlett trouvait plutôt satisfaisant de se dire que son pire ennemi n’était rien d’autre qu’elle, ça prouvait bien que personne ne lui arrivait à la cheville. Seulement, Scipion représentait toujours une menace potentielle pour elle et il lui fallait se remettre sur pied rapidement pour l’anéantir avant qu’il ne prenne les devants. Seulement, la rouge et or ignorait encore ce qu’il en était de la relation actuelle qu’il entretenait avec Sarah. Et si, ils s’étaient réconciliés ? Etaient-ils possible qu’ils forment un couple à présent ? C’était peu probable, mais dans ce cas, elle ne pourrait plus rien faire pour se protéger du gryffondor, elle avait déjà tenté une fois de s’en débarrasser et même si ça lui coutait de le reconnaitre, elle avait bien conscience d’avoir fait plus de mal que de bien en fin de compte. Sa meilleure amie semblait bien plus attachée à son amoureux qu’elle n’avait pu l’imaginer en premier lieu. En même temps, Scarlett avait des excuses, il était tout à fait normal qu’elle ait du mal à comprendre quelque chose qu’elle n’avait jamais vécu. Cependant, ce n’était pas pour ça qu’elle était en mesure de dire qu’elle n’avait aucun reproche à se faire.

« Je pense que… tu m’as surestimée. Ce n’est pas parce que tu es ma meilleure amie que ça me dispense de commettre des erreurs. »

Ça lui arrachait un bras de le reconnaitre, mais qu’importe. Aux grands mots les grands remèdes. Scarlett n’avait jamais eu aucune amie avant Sarah et de devait bien reconnaitre qu’elle n’en avait pas non plus eu après. En même temps, comment aurait-elle pu rencontrer une petite fille susceptible de partager plus que de la rivalité avec elle ? Bien sûr, elle était allée à l’école mais elle passait plus de jours à prendre des vacances anticipées pour participer à ses concours de beauté un peu partout au Royaume-Uni qu’à aller en classe. Du coup, lorsqu’elle revenait à l’école, elle se sentait un peu exclu, ses petits camarades n’avaient pas l’habitude de l’intégrer à leur groupe et ses récréations passaient souvent très lentement pendant que les autres jouaient ensemble. Oh évidemment, elle ne l’avait pas vécu comme un grand traumatisme puisqu’elle s’était convaincu rapidement qu’elle était bien trop extraordinaire pour pouvoir s’abaisser au niveau des autres enfants. Elle était passée de la gamine solitaire à une sorte de princesse. Elle prenait les autres pour des imbéciles, rigolait lorsqu’on refusait de lui adresser la parole et prenait un air hautain lors des travaux de groupes bien qu’elle ne comprenne généralement pas du tout de quoi il s’agissait. Ses récréations se transformèrent en séance de coiffure et maquillage et elle élut domicile dans les toilettes assez rapidement. Bien entendu ses professeurs ne virent pas d’un très bon œil son désintérêt pour les études et son incapacité à se mêler aux enfants de son âge. Ils enjoignirent sa chère maman de la présenter de toute urgence à un psychologue pour régler les évidents problèmes que sa petite fille chérie rencontrait. Mais à partir du moment où Scarlett était belle et lui rapportait des prix, lui permettant de conserver leur maison et d’acheter de nouvelles tenues de princesses, Stéphanie se fichait éperdument de tout le reste. Enfin, ce n’était pas ce triste retour en arrière qui lui permettrait de conserver sa meilleure amie. Certes, en y réfléchissant bien, on constatait assez rapidement qu’elle n’avait pas la vie rêvée qu’on pouvait imaginer. Si seulement ça pouvait tout excuser ! Mais non, la rouge et or était bien loin de sa petite maman et de son influence à présent, et si elle vivait de cette façon c’était uniquement de sa faute. Elle aurait pu choisir en arrivant à Poudlard de n’être qu’une gamine comme les autres et de tout recommencer à zéro. Certes, ça lui aurait certainement demandé de nombreux efforts puisque c’était un domaine auquel elle ne connaissait rien, mais elle aurait pu tenter l’aventure. Ce n’était pas comme si elle regrettait quoi que ce soit puisqu’être au-dessus de tout le monde lui était toujours apparu comme une évidence. Elle était faite pour ça et elle le savait mais malgré ça, la culpabilité qu’elle ressentait en s’imaginant avoir bousillé la vie de Sarah ou du moins, une partie refusait de s’effacer. Pour les autres, ça ne l’avait jamais dérangé et il était probable que ça ne lui pose pas plus de problème plus tard. Mais comment réparer ses erreurs ? S’excuser était réellement au-dessus de ses forces mais elle pouvait au moins laisser tomber son horrible masque de princesse parfaite et manipulatrice, mais est-ce que ce serait suffisant ?

« Une foule de pimbêche naïves et gloussante ? Parce que tu m’as vue récemment en si bonne compagnie, j’aurais franchement adoré, mais non, tu n’es pas si facile à remplacer. Apparemment tu as eu moins de difficulté que moi, si j’en crois le beau discours que je viens de surprendre involontairement. »

Et un deuxième bras. Si Sarah ne remarquait pas à quel point il lui coutait de laisser sa supériorité dans un coin, elle était réellement une idiote. La rouge et or n’avait absolument pas l’habitude de faire preuve de sincérité et encore moins dans ce moments-là où elle avait plus tendance à vouloir montrer qu’elle était intouchable. Seulement, sa meilleure amie lui manquait bien trop pour qu’elle puisse jouer sur les apparences comme d’habitude et même si elle devait mettre sa fierté de côté pendant quelques temps, elle avait trop hâte de retrouver sa Sarah pour s’en préoccuper.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyJeu 10 Mai - 18:21

« Je pense que… tu m’as surestimée. Ce n’est pas parce que tu es ma meilleure amie que ça me dispense de commettre des erreurs. »

C'était bien là une constatation qu'elle avait réussie à faire sans elle; elle l'avait en effet surestimée, notamment lorsqu'elle l'avait cru capable d'éprouver un minimum de sentiments humaines, la rapprochant davantage de l'adolescente qu'elle était censée être que de la poupée blonde qu'elle était finalement ou bien lorsqu'elle avait espéré bêtement trouver en elle une amie, tout le monde savait pertinemment que Scarlett Levinson en était bien incapable. Malheureusement pour elle, elle ne faisait toujours pas partie de ce "monde", bien au dessus prétendrait-elle. Sarah resta interdite un moment, fixant la Gryffondor comme une bête curieuse. Elle ne savait pas vraiment si c'était le réalisme de sa phrase qui la faisait réagir ainsi ou bien s'il s'agissait simplement du fait d'entendre quelque chose qui se rapprochait dangereusement des excuses passer les lèvres de la jeune fille. Aucune des deux possibilités ne faisait partie de leur quotidien, aussi il lui était difficile de déterminer avec certitude laquelle la mettait le plus mal à l'aise. Son univers venait de subir une nouvelle secousse et il fallait s'attendre à un effondrement tout bientôt. Aux dernières nouvelles, elle lui souhaitait tous les malheurs du monde et voilà désormais qu'elle s'excusait à moitié, reconnaissant ses torts à demi-mot ! Qu'avaient-ils bien pu faire de la véritable Levinson ? Cette fille aussi prétentieuse qu'insupportable, qui ricanait à la moindre occasion et était persuadée d'avoir raison en permanence ? Quelque chose se tramait sous son nez et elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre qu'arriver la tempête en tentant bien vainement de cacher les fleurs de sa jupe. Elle se doutait bien avoir l'air pathétique, ce n'était pas la première fois et elle commençait presque à n'en avoir que faire... Scipion, Astride, Scarlett... Quelle différence ? Encore un peu et elle finirait par se ridiculiser devant l'école toute entière. Au point où elle en était, théoriquement il ne restait plus grand chose à exterminer. Plus de réel honneur, pas davantage de fierté. Tout était déjà tombé de par ses crises de larmes à répétition ou ses aveux aussi dangereux que déplacés. Elle devait bien s'amuser à la voir aussi perdue que suspicieuse, prête à se jeter dans la gueule du loup faute d'autre manière de fuir ! Enfin... C'est ce qu'elle aurait pensé si cette Scarlett n'était pas aussi différente de sa Scarlett. Là, elle lui aurait presque donné le bon dieu sans confession tout en sachant par Merlin à quel point cela pouvait être insensé.

"Enfin des paroles sensées. Je commençais presque à désespérer." lâcha t-elle d'une voix neutre tout en la fixant. "Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, dehors ? Je te croirais presque gentille et désolée si je n'avais pas eu à faire à la pire des garces."

Elle n'avait qu'une envie; tout envoler valser et organiser à la hâte des retrouvailles dignes de ce nom dans la Salle sur Demande, mais c'était bien trop lui demander que de faire abstraction de tout ce qui avait pu se passer depuis leur dernière entrevue dans cette dite-salle. Elle n'avait pas hésité un seul instant à la trahir pour servir ses propres intérêts, chercher à détruire sa vie toute entière pour un peu que ça ne l'éloigne pas, lui avait menti sans ciller pour cacher ses méfaits et elle devait lui ouvrir grands les bras parce qu'elle se sentait toute penaude d'avoir foutu leur amitié en l'air pour des desseins dont elle n'avait toujours pas compris les réelles motivations ? Si elle était prête sans mal à croire qu'elle changeait à vitesse grand V et pas forcément en un sens très réjouissant, elle n'était pas encore arrivée si bas. Cette fille était la pire peste qu'il lui eut été donné de côtoyer un jour et même si elle avait toujours été convaincue d'être particulièrement douée dans ce domaine, elle ne pouvait que reconnaître qu'elle avait été battue à plates coutures et de la manière la plus infâme qu'elle aurait pu imaginer un jour. D'accord, elle n'avait jamais été l'amie parfaite, voyant son propre bien-être avant celui de n'importe quelle amie, Scarlett en tête, n'hésitant pas à lui casser du sucre sur le dos pour alimenter ses conversations et ne lui accordant que très peu de considération en fin de compte, elle n'avait jamais eu dans l'idée de lui attirer des ennuis, de balancer sa vie à la face du château ou du moins le peu qu'elle en connaissait mais delà à lui faire payer son manque d'attachement de la sorte ! Elle n'était même pas certaine, au fond, qu'elle eut voulu lui faire payer quoi que ce soit, voyant plutôt là l'occasion de briller à sa place, de la remplacer peut-être même. Il lui aurait été tellement plus simple de lui exposer clairement son but. Elle n'y tenait pas tant que... Non, en fait elle aurait bien mieux fait de ne rien dire, de ne rien faire et de continuer à jouer le parfait petit chien comme elle l'avait toujours fait, lui faisant par la même occasion oublier qu'elle commençait à la voir comme une véritable amie. Chose qu'elle n'avait jamais vraiment eu d'ailleurs... Si elle gardait ses voisins moldus comme seuls hypothétiques réels amis, il était hors de question d'aborder leur existence ici aussi elle n'avait officiellement jamais eu d'ami puisque Scarlett n'était pas digne d'être concidérée comme telle. Une perspective bien peu réjouissante à laquelle elle avait su se faire néanmoins. Entre l'amitié et la reconnaissance, il avait fallu faire un choix et si elle était généralement pas très appréciée, elle n'en était pas moins l'une des personnes les plus importantes de cette école.

« Une foule de pimbêche naïves et gloussante ? Parce que tu m’as vue récemment en si bonne compagnie, j’aurais franchement adoré, mais non, tu n’es pas si facile à remplacer. Apparemment tu as eu moins de difficulté que moi, si j’en crois le beau discours que je viens de surprendre involontairement. »

Elle ne l'avait pas vue tout court, ni avec une myriade d'amies, ni en train de chouiner toute seule dans son coin, bien trop occupée à le faire elle-même pour s'intéresser à ce qu'elle pouvait faire, elle. Tant qu'elle ne lui cherchait pas davantage de problèmes qu'elle avait bien pu lui en causer jusque là, elle n'avait aucune raison de faire attention à elle. C'était une bonne manière de lui signaler qu'elle n'avait pas besoin d'elle pour survivre dans cette jungle, ou du moins l'avait-elle pensé. Fuir le monde comme elle s'était appliquée à le faire devait avoir fait jaser, c'était certain, aussi peut-être avait-elle appris par X ou Y qu'elle ne s'en sortait pas aussi bien qu'elle aurait aimé le lui faire croire ? C'était possible... Malheureusement. Tout ce savait un jour ou l'autre dans cette école, elle le savait mieux que quiconque puisqu'avoir côtoyé Scarlett pendant tant d'années lui avait appris qu'il était toujours possible d'obtenir des informations secrètes, confidentielles ou tout simplement invisibles. Si elle avait mis à profit les techniques qu'elle employait généralement et qu'elle s'était d'ailleurs mise à utiliser sur elle, ça ne faisait aucun doute que son triste état ne lui était pas inconnu, et dans un autre registre sa réconciliation avec Scipion. Or si tel était vraiment le cas, que faisait-elle là ? Attendait-elle qu'elle se mette à lui balancer à la figure tout ce qu'elle pouvait bien penser pour la faire passer pour la méchante dans cette histoire ? Ca lui ressemblerait bien. De toute façon, loin de la Poufsouffle cette idée, la seule qui puisse trouver grâce à ses yeux restait encore et toujours de fuir au plus vite.

"J'étais bien plus occupée à t'éviter qu'à compter le nombre de tes nouvelles amies. Je ne sais pas réellement ce que tu veux Scarlett, si c'est recoller les pots cassés ou m'attendir pour m'enfoncer davantage mais tant que je n'aurais pas de réelle explication sur ton comportement, tu perdras ton temps. Je te croyais mon amie ! Par Merlin, je te faisais confiance ! Et t'arrives et tu fiches tout par terre pour je ne sais quelle raison foireuse avant de me laisser me dépatouiller avec les ruines de notre amitié et là tu reviens sans tes grands airs et je devrais faire comme si rien ne s'était passé, juste parce que je suis suffisamment stupide pour te laisser me manquer, c'est ça ? Je ne suis pas d'accord !"

C'était un discours un peu bancal, elle en avait bien conscience mais tout se brouillait et ne laissait derrière qu'un paquet de noeuds dans lequel elle ne préférait même pas s'aventurer... Elle venait par la même occasion de lui avouer en face et de vive voix qu'elle lui manquait, ce qui n'était peut-être pas une chose brillante lorsqu'on connaissait le personnage mais c'était sorti tout seul. De toute façon, elle l'avait entendue le dire juste avant, aussi ça ne changerait plus grand chose...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyJeu 10 Mai - 21:15

"Enfin des paroles sensées. Je commençais presque à désespérer. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, dehors ? Je te croirais presque gentille et désolée si je n'avais pas eu à faire à la pire des garces."

Scarlett commençait à avoir beaucoup de mal à rester la jeune fille impassible et agréable qu’elle tentait de rester pendant la totalité de leur conversation. Etre une pimbêche lui permettait au moins de se constituer une carapace et de ne pas être touchée par tout ce qui pouvait se passer autour d’elle. En l’occurrence elle faisait exprès d’être vulnérable pour avoir moins de mal à être naturelle et à parler à cœur ouvert. Seulement, elle aurait espéré que Sarah n’en profite pas pour lui envoyer ses quatre vérités à la tête, dans ces moments-là elles étaient un peu trop difficiles à entendre pour elle. Finalement, la poufsouffle n’était pas en train de l’insulter ou de faire preuve de méchanceté envers elle, mais tout simplement de décrire son véritable caractère et ce qu’elle était habituellement. La rouge et or n’en avait absolument pas honte en temps normal et avait du mal à comprendre pourquoi sa culpabilité augmentait au fur et à mesure du déroulement de leur conversation. La gryffondor n’aurait pas cru qu’elle pourrait un jour regretter d’être elle-même mais c’était pourtant ce qu’il était en train de se passer. Ça ne pouvait pas être vrai ! Elle voulait rester la pimbêche superficielle qu’elle prenait plaisir à être continuellement. Pourquoi était-elle entrée dans les toilettes simplement parce qu’elle avait entendu son ancienne amie se plaindre à propos de son absence. Elle n’avait rien à faire ici, elle aurait dû simplement continuer à éviter Sarah comme elle avait tenté de le faire jusque-là, elle aurait fini par se remettre de leur dispute, aller de l’avant et se refaire une santé. Elle serait restée la Scarlett qu’elle avait toujours été et aurait trouvé une amie de substitution même si elle avait conscience que personne ne serait capable de remplacer Sarah à ses yeux. Se retrouver face à ses erreurs n’était pas quelque chose de très enthousiasmant et faire des efforts pour être la vraie Scarlett commençait à lui peser réellement. Il n’y avait qu’un pas avant qu’elle remette son masque et elle peinait à comprendre que la préfète soit incapable de la croire lorsqu’elle faisait preuve d’un peu de sincérité. Certes, c’était une habitude pour elle mais il pouvait tout de même lui arriver d’être humaine et de laisser tomber le côté de sa personnalité que tout le monde connaissait.

« Je suis une garce seulement quand j’ai envie d’en être une. Je te l’ai déjà dit, pas cette fois. »

Comment pouvait-elle être plus claire ? Scarlett l’ignorait, si la sincérité ne suffisait pas à convaincre Sarah de sa bonne volonté, elle avait du mal à comprendre comment elle pourrait faire pour la pousser à marcher sur le chemin de la réconciliation. Lorsque la gryffondor faisait un pas en avant, la préfète en faisait trois en arrière comme pour lui prouver qu’il lui était totalement impossible de tirer une croix sur les récents événements. C’était totalement compréhensible puisque tout ne s’était pas forcément très bien passé entre elles ces derniers temps, mais Scarlett avait tout de même l’impression d’être la seule à faire un effort pour que ça marche. Elle avait cru entendre Sarah regretter leur amitié passée et vouloir leur donner une nouvelle chance. Et si elle s’était trompée ? Peut-être que la préfète parlait en effet d’une toute autre fille qu’elle avait rencontré après elle et qu’elle avait fait une croix sur ce qui pouvait encore être sauvé. Ça aurait été vraiment étrange en plus d’être blessant mais Scarlett n’arrivait pas à mettre de côté cette hypothèse. La jeune fille ne lui avait jamais montré qu’elle était attachée à elle et rien ne prouvait qu’elle n’ait pas une autre amie, une réelle cette fois-ci, qui ne lui ressemblait absolument pas. Après tout, elles partageaient tellement peu de choses sur leur passé respectif que c’était loin d’être improbable et malgré tout le temps passé ensemble, elle n’aurait pas eu de mal à en trouver à accorder à l’amie parfaite qu’elle était incapable d’être. Scarlett commençait réellement à regretter d’avoir poussé la porte et aurait aimé être loin, très loin hors de cette pièce. Seulement, maintenant qu’elle avait commencé, elle ne pouvait pas réellement se permettre de sortir en courant comme si un insecte particulièrement énorme venait de lui passer sous le nez en la terrifiant. Elle avait peut-être laissé tomber sa superficialité, elle n’était pas prête à mettre toute sa fierté de côté et elle ne serait pas la première à quitter la pièce par lâcheté. De toute façon, Sarah ne semblait pas en mener très large non plus et il était tout aussi probable qu’elle décide de mettre les voiles au lieu de tenter de comprendre pourquoi Scarlett faisait preuve d’autant de gentillesse d’un seul coup. Seulement, la rouge et or n’avait pas prévu du tout qu’elle puisse agir d’une manière opposée, par exemple en déballant d’en seul coup tout ce qu’elle avait sur le cœur, et pourtant…

"J'étais bien plus occupée à t'éviter qu'à compter le nombre de tes nouvelles amies. Je ne sais pas réellement ce que tu veux Scarlett, si c'est recoller les pots cassés ou m'attendrir pour m'enfoncer davantage mais tant que je n'aurais pas de réelle explication sur ton comportement, tu perdras ton temps. Je te croyais mon amie ! Par Merlin, je te faisais confiance ! Et t'arrives et tu fiches tout par terre pour je ne sais quelle raison foireuse avant de me laisser me dépatouiller avec les ruines de notre amitié et là tu reviens sans tes grands airs et je devrais faire comme si rien ne s'était passé, juste parce que je suis suffisamment stupide pour te laisser me manquer, c'est ça ? Je ne suis pas d'accord !"

Bon, il y avait tout de même un bon point là-dedans, c’était bien d’elle que Sarah parlait en avouant le manque d’une meilleure amie à ses côtés. Seulement, le reste du discours de son amie ne lui permettait en aucun cas de se sentir soulagée puisqu’il était bourré de reproches et la rancœur de la préfète se faisait sentir à des kilomètres. Seulement, Scarlett avait beau reconnaitre ses erreurs et tenter de les accepter, bien que ce soit loin d’être évident pour elle, elle n’aimait pas trop que son amie laisse entendre qu’elle était la seule fautive. Après tout, il y avait des torts de deux côtés et si elle voulait vraiment s’engager sur ce terrain-là, elle avait des choses à dire également, beaucoup de choses. De quel droit se permettait-elle de la juger en tant qu’amie alors que finalement, elle ne la connaissait pas du tout ? Tout ce qui l’avait intéressé chez elle c’était sa capacité à faire du mal autour d’elle et à avoir les oreilles baladeuses en permanence. A part ça, elle ne lui avait jamais rien demandé sur sa famille, ses projets de vie futur, les choses qu’elle aimait faire en dehors de Poudlard, son enfance. Certes, cette absence d’intérêt pour leurs deux vies respectives était totalement réciproque mais c’était justement là le problème. Scarlett n’avait jamais demandé à Sarah d’être une amie exemplaire alors que celle-ci semblait espérer qu’elle puisse le devenir un jour. Une amitié à sens unique lui déplaisait au plus haut point, et elle n’avait pas tardé à constater qu’elle avait énormément à perdre dans la bataille. Le reste le lui avait d’ailleurs prouvé, elle avait perdu une partie de sa réputation, tout ce qui l’intéressait et pire encore, la seule personne qu’elle était parvenue à aimer. Sa mère n’avait même pas eu cette chance et Scarlett n’était pas prête de la lui donner un jour. Alors parce qu’elle avait eu du mal à suivre les indications de Sarah elle devait être punie de la sorte ? C’était injuste, complétement injuste et bien sûr, personne n’allait se mettre de son côté pour la plaindre. Il était tellement facile de se mettre à côté de la pauvre jeune fille amoureuse qui avait été trahie par celle qu’elle considérait comme son amie. Si la rouge et or ne s’était jamais sentie très entourée, elle avait l’impression d’être désespérément seule à présent et c’était bien loin de lui plaire.

« D’accord, je suis la méchante de l’histoire, je n’ai pas fait les bons choix au bon moment mais ça ne te donne pas le droit de me mettre sur le dos l’échec complet de notre amitié. »

La jeune fille n’avait toujours pas reprit son ton froid et cassant, mais c’était réellement un reproche qu’elle voulait faire parvenir à sa camarade. Si celle-ci voulait se pencher sur leurs erreurs, elle devait aussi regarder ce qu’elle avait fait, elle-même, avant de s’en prendre à son amie. Il n’en ressortirait probablement que du positif et elles pourraient enfin tenter de surmonter ce passage à vide pour reprendre leurs superbes journées ragots au Salon de Thé. Etait-ce trop demander ? Simplement redevenir comme avant. Si Scarlett voulait que son amie reconnaisse ses erreurs, elle ne voulait la voir changer pour rien au monde, elle n’avait besoin de personne pour parler de ses problèmes. Elle n’avait jamais eu de confidente ou de journal intime et s’en passait admirablement bien. Enfin, dans le dernier cas, elle avait bien sûr essayé, mais elle avait su écrire tardivement, puisqu’elle avait loupé trop souvent la classe à cette période pour réussir à suivre le rythme de ses camarades. Elle avait eu la joie de retrouver la même maitresse mais avec des camarades différents, l’année suivante et même là, il était apparu assez rapidement qu’elle n’avait pas un don pour l’apprentissage en général. Et puis, même lorsqu’elle avait su écrire, elle n’avait pas eu la patience de raconter sa journée à un stupide bout de papier qui n’était de toute façon pas apte à lui répondre. Si cet échec avait été une grande frustration dans son enfance, elle en était plutôt satisfaite à présent. Les journaux intimes avaient toujours été pour elle de véritables mines d’information et elle était heureuse que rien de ce genre ne puisse être étalé au grand jour sur elle. Tout ce que les gens pouvaient apprendre d’elle se trouvait dans sa tête et nulle part ailleurs, elle était responsable de toutes les informations qui pouvaient bien filtrer dans l’école et pouvait réinventer son enfance comme elle le souhaitait tant que ça avait une quelconque ressemblance avec ce qu’elle voulait être, maintenant. Le moment était mal choisi pour replonger dans des souvenirs d’enfances. Quitte à dire à Sarah ce qu’elle avait sur le cœur, elle ne devait pas s’arrêter en si bon chemin. Scarlett prit une grande inspiration avant de poursuivre, consciente qu’elle ne s’exposait pas à une conversation joyeuse.

« Je veux dire, c’est tellement facile de me reprocher de ne pas être à la hauteur de tes espérances alors que je ne me suis jamais permis de te demander quoi que ce soit. Un jour, tu m’as demandé d’être beaucoup plus que la pimbêche superficielle que tu connaissais en t’attendant à ce que je rentre dans ce nouveau rôle facilement et que je continue à être la fille que tu voulais que je sois. Eh bien, je suis désolée, je n’ai pas réussi. »

Le ton de sa voix avait légèrement évolué et elle était moins gentille et aimable qu’elle n’aurait voulu l’être. Cependant, elle n’avait pas repris son air hautain, et bien que ses propos ne soient pas tout à fait agréables à entendre elle ne faisait pas encore de croix sur toute réconciliation possible. Après tout, arrondir les angles avant de se tomber dans les bras en sanglotant était peut-être un mal nécessaire. Il valait mieux crever l’abcès tout de suite que de le laisser s’infecter au point qu’elles ne soient même plus capables de rester dans la même pièce sans avoir une irrésistible envie de commettre un meurtre. Seulement, Scarlett espérait que sa meilleure amie ne chercherait pas à se défendre et qu’elle comprendrait son point de vue. Justifier les reproches qu’elle venait de lui faire par d’autres reproches n’étaient cependant pas la meilleure idée qu’elle ait eu dans sa courte vie et elle savait qu’elle devrait apporter soit des excuses, soit une justification à ses actes. Son « désolée » n’avait rien de sincère pour le coup et la préfète n’était pas assez stupide pour ne pas s’en rendre compte. Il lui restait encore l’alternative de faire preuve de franchise et d’avouer exactement ce qui l’avait poussée à l’éloigner de Scipion. Ce n’était pas quelque chose de très agréable à prononcer à haute voix et la rouge et or regrettait d’avance ce qu’elle s’apprêtait à faire, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Sarah ne semblait pas sensible à son changement d’attitude, sans doute parce qu’elle avait été trop habituée à ses petites comédies pour s’imaginer qu’elle pouvait être naturelle pour une fois. Scarlett ne pouvait pas l’en blâmer, mais elle commençait sérieusement à être à court d’idée et de motivation pour tenter de changer les choses, il ne lui restait plus qu’à espérer que cette fois-ci serait la bonne.

« Je voulais juste retrouver ma meilleure amie, et aussi égoïste que ça puisse paraitre, je pensais que c’était le meilleur moyen. »

C’était la dernière chance de la préfète. Scarlett n’avait pas l’habitude de faire autant d’efforts et elle n’en ferait pas un de plus. Si sa meilleure amie restait butée et campée sur ses positions, il lui faudrait simplement accepter qu’il n’y avait plus rien à sauver pour elle et qu’il était grand temps qu’elle cesse de se torturer pour tenter de la récupérer. Enfin, « simplement », ça ne l’était pas tant que ça.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyVen 11 Mai - 16:01

« Je suis une garce seulement quand j’ai envie d’en être une. Je te l’ai déjà dit, pas cette fois. »

Peut-être devrait-elle donc céder d'en avoir envie si souvent ? Bien sûr, Sarah n'était pas très bien placée pour critiquer n'ayant jamais été elle-même un modèle de bonté et d'écoute mais ça n'avait pas grande importance puisque si elle avait passé sa vie à se comporter comme une véritable peste, Scarlett n'en avait jamais fait les frais. A tort, certainement... La Poufsouffle ne sut quoi répondre, la fixant sans ciller, une nouvelle fois victime des doutes et des questions restées sans réponse. L'univers tout entier semblait s'être décidé à lui rendre la vie infernale. Il était sur la bonne voie et elle n'aurait plus parié quant au temps qu'il lui restait avant de craquer purement et simplement. La folie n'était certainement pas bien loin et elle ne prenait doucement mais sûrement le chemin. Il n'y avait ni logique ni justice et il fallait que tout lui retombe dessus alors qu'elle était sûrement la moins fautive dans cette histoire. Jamais elle n'aurait sous-entendu qu'elle n'avait pas sa part de responsabilités, même si cela aurait été plus rassurant pour tout le monde qu'elle finisse enfin par l'admettre, mais personne ne pourrait jamais nier qu'elle en avait bien moins que la Gryffondor. Gryffondor paraissant lutter pour lui faire comprendre l'incompréhensible soit dit en passant. Il aurait été bien simple de balayer d'un geste ces jours de torture passés à l'éviter, de tirer un trait sur cette embrouille stupide et de retrouver leur amitié habituelle. Aucune confiance, aucune considération, aucun attachement. Juste les deux pimbêches qu'elles étaient, ou du moins qu'elles furent, sans plus de problèmes que le choix d'une robe ou d'une couleur de vernis à ongles... Bien trop simple et surtout bien trop utopique puisque l'attachement était bel et bien là. Certes la confiance s'était fait la malle et la considération s'était prise un sacré coup dans l'aile mais il restait encore et toujours ce stupide attachement qui s'accrochait telle une moule à son rocher comme s'il lui fallait véritablement ressentir un tel sentiment envers une véritable garce. Le masochisme n'avait visiblement aucune limite, bien malheureusement.

"Tu n'as pas montré beaucoup d'autres visages en six ans. Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas une énième tentative de manipulation stupide pour obtenir de moi je ne sais quelle information à revendre pour servir tes propres intérêts ?"

Certes, ses propres intérêts avaient dû pâtir de son échec dernier. Garder sa chère meilleure amie à ses côtés en éloignant d'elle tous les vilains garçons qui pourraient se mettre en travers de son chemin avait malencontreusement échoué. Ce n'était certainement pas faute d'avoir tout mis en oeuvre pour y parvenir. Son plan avait été certainement échaffaudé depuis des lustres, au moins depuis qu'elle s'était mise à chouiner sur son épaule comme la pire des imbéciles, mais ça n'avait pas suffit. Elle s'était pris les pieds dans le piège qu'elle avait elle-même tendu et s'était lamentablement étalée. Avant de chercher à se rattraper tant bien que mal en soutenant une conversation qui lui était défavorable dès le départ... Ce qui ne ressemblait pas le moins du monde à la blonde imbue d'elle-même et égocentrique qu'elle eut été pendant des années. La Poufsouffle devait ouvrir les yeux, il était plus censé de revenir à leur amitié passée et de faire l'impasse sur les crasses qu'elle avait manigancé à son encontre plutôt que d'envenimer la situation et craindre réellement une vengeance insoutenable qui ne lui laisserait d'autres choix que de rester terrée sous ses couvertures jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais depuis quand se laissait-elle marcher sur les pieds de la sorte ? Si elle n'avait pas désiré se venger, ce n'était pas non plus pour dire Amen à tout ce qu'elle pourrait bien avoir envie de lui faire subir encore. Son seul tort avait été d'être une fille un peu trop normale, avec des problèmes de coeur d'adolescente banale et ça avait déclenché une espèce de guerre parfaitement débile dans laquelle elle n'avait pas eu son mot à dire. Elle devait donc accepter les déclarations de guerre et les armistices lorsque ça chantait l'adversaire désormais ? Elle n'était pas certaine d'avoir envie de se lancer dans une bataille sans merci comme ça avait pu être le cas avec Scipion, mais elle ne souhaitait pas davantage lui sourire grandement avant de se mettre à bredouiller que ça avait été un enfer de passer ses journées sans elle.

« D’accord, je suis la méchante de l’histoire, je n’ai pas fait les bons choix au bon moment mais ça ne te donne pas le droit de me mettre sur le dos l’échec complet de notre amitié. »

Parce qu'il s'agissait d'un simple "choix" que d'aller raconter au principal intéressé qu'elle était suffisamment attardée pour tomber amoureuse ? Elle aurait pu mettre toute sa vie à Poudlard en péril et elle trouvait juste à dire qu'elle n'avait pas fait le bon choix ? Qu'il n'eut pas de véritables mauvaises intentions tenait du miracle, elle n'aurait jamais pu le prévoir avant, ce qui ne l'avait pas empêché de la lui livrer sur un plateau en espérant qu'elle n'en apprendrait rien et qu'elle ne prendrait pas trop mal la trahison. Elle n'était même pas la méchante de cette histoire, elle tenait plus de la pétasse à ce niveau-là. Fort heureusement pour tout le monde il n'y avait pas eu de dégâts majeurs, ce qui n'enlevait cependant rien à la faute. La Préfète croisa les bras, abandonnant ses vaines tentatives avec sa jupe. Son visage se décomposait au fil des mots que pouvait bien prononcer Scarlett. Si c'était une blague, elle n'était décidément pas drôle ! Elle non plus n'avait pas fait les bons choix aux bons moments et pour preuve, elle était en train de déblatérer sur une amitié qui n'aurait jamais dû exister et qui n'avait absolument le moindre sens. C'était une triste constatation, à laquelle elle ne croyait pas vraiment d'ailleurs mais qui lui suffisait pour l'instant à ne pas se laisser attendrir par les paroles plus ou moins "rassurantes" de son interlocutrice. Elle n'avait rien à se reprocher dans cette affaire, pas le moindre détail, quoi que puisse en dire la jeune femme.

« Je veux dire, c’est tellement facile de me reprocher de ne pas être à la hauteur de tes espérances alors que je ne me suis jamais permis de te demander quoi que ce soit. Un jour, tu m’as demandé d’être beaucoup plus que la pimbêche superficielle que tu connaissais en t’attendant à ce que je rentre dans ce nouveau rôle facilement et que je continue à être la fille que tu voulais que je sois. Eh bien, je suis désolée, je n’ai pas réussi. »

Sa tirade eut l'effet d'une douche froide. Sarah resta immobile, aussi surprise que choquée, incapable de répondre. Comment pouvait-elle imaginer un seul instant qu'elle ait attendu quoi que ce soit de l'écervellée qu'elle était ? Quoi que ce soit qu'elle ne lui ait pas elle-même fait espérer auparavant en tout cas... Pendant ce temps, Mimi restait bien silencieuse à observer la scène comme devant un film amusant, un sourire ravi et rayonnant étirant ses lèvres transparentes. Elle ne lui accordait plus la moindre attention, bien loin de la gamine désespérée qui venait quémander son écoute faute de mieux. Les paroles de la Gryffondor semblaient résonner sans fin dans son esprit, comme si elles voulaient être sûres et certaines qu'elle ne les oublierait jamais. Elle finit tout de même par se reprendre, un peu sonnée par le choc, se mettant machinalement à chercher du regard quelque chose ou quelqu'un pour la sortir de là mais non, il n'y avait rien. Absolument rien, personne... Il ne fallait de toute façon jamais compter sur qui que ce soit dans ce château pour venir pour sortir d'un mauvais pas, surtout quand on ne l'avait pas cherché et qu'il était venu comme un grand se mettre devant vous et vous pourrir le reste d'une journée qui n'avait pas si mal commencé...

"Tu plaisantes j'espère ? Si tu avais gardé tes méthodes d'interrogatoire foireuses pour toi, on en serait pas là Scarlett ! Je ne t'ai jamais rien demandé et encore moins de changer ! Je me suis contentée de répondre bien bêtement à tes questions, de culpabiliser comme une idiote pour toutes ces années que j'ai passé à voir en toi une imbécile de première tout juste bonne à me garantir mon image alors que tu aurais pu être une véritable amie, et plus d'une fois d'ailleurs ! Tu t'es montrée sous un autre jour, pour balancer ma vie en échange de je ne sais trop quoi. Tout est uniquement de ta faute, ne me reproche pas tes erreurs."

Tout le calme et le contrôle qu'elle avait pu garder jusque là venait de se faire la mal. Craignant que de nouvelles larmes viennent ruiner son maquillage et le peu de conviction qui lui restait, elle feignit d'être absorbée par les lavabos, les observant avec désintérêt, dos à la blonde. Elle n'avait pas le droit de mettre sur elle ses propres fautes. Elle avait été naïve, c'était vrai, elle s'était comportée un peu plus humainement que d'ordinaire, elle voulait bien le reconnaître également mais elle n'était en rien davantage fautive. Elle n'avait jamais espéré une seule fois que la Rouge et Or changerait pour elle, mais elle était prête à le faire en revanche pour ne plus être qu'une garce envers son amie, elle ne lui avait jamais rien demandé qui aille dans ce sens, ni de l'écouter, ni de la consoler, pas même de la conseiller... Elle l'avait fait de son propre chef et n'avait pas le droit de le lui reprocher maintenant, c'était bien trop bas pour être admis dans cette dispute ! Elle avait toujours agi comme bon lui semblait, elle n'avait pas attendu une seule fois son accord pour le faire depuis qu'elle avait passé la porte de la Salle sur Demande aussi la Poufsouffle était hors de cause.

« Je voulais juste retrouver ma meilleure amie, et aussi égoïste que ça puisse paraitre, je pensais que c’était le meilleur moyen. »

Elle hoqueta de surprise et sentit avec désespoir les larmes couler sur ses joues. C'était reparti... Elle n'avait pas pleuré une seule fois depuis qu'elle était arrivée à Poudlard et voilà qu'elle explosait tous les records en un mois à peine. C'était honteux et elle mériterait de rester enfermée à vie dans les cachots pour cela. Elle posa sa main sur le rebord du lavabo, comme si elle cherchait encore un contact même infime avec ce qui pouvait être considéré comme le monde réel mais ne prit pas la peine de se retourner, n'ayant pas le courage d'affronter le regard de la Gryffondor.

"Que tu cherches à l'éloigner de moi, d'accord pourquoi pas, je l'aurais sûrement mal pris mais j'aurais compris. C'était même... Touchant, finalement. Je n'étais pas qu'une blonde gloussante qui te tenait compagnie quand t'avais rien d'autre à faire. C'était possitif. Mais delà à aller tout lui raconter avant d'inventer n'importe quoi pour sauver ta peau, ça me dépasse. Je vois pas comment tu as pu imaginer un seul instant que c'était un bon moyen... Comment tu veux que je te fasse confiance, que je te vois comme une amie, une vraie amie, si tout ce que je peux te dire arrive aux oreilles des principaux intéressés ?"
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"Tu n'as pas montré beaucoup d'autres visages en six ans. Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas une énième tentative de manipulation stupide pour obtenir de moi je ne sais quelle information à revendre pour servir tes propres intérêts ?"

Scarlett ne put que soupirer, incapable de trouver quelque chose d’intelligent à répondre du tac au tac. Décidément, elle en faisait beaucoup pour trouver leur amitié perdue et Sarah n’y semblait pas réellement sensible. En même temps, ce n’était pas anormal, il n’était pas dans les habitudes de Scarlett de jouer les gentilles et elle-même commençait à avoir beaucoup de mal à le rester. Elle avait l’habitude de jouer un rôle et de le faire à la perfection qui plus était. Devoir montrer ce qu’il y avait sous la surface ne l’arrangeait pas du tout, elle avait l’impression d’être en train d’exposer toute sa vie et elle détestait ça. Est-ce que Sarah était tout simplement en train de lire en elle comme dans un livre ouvert ? Ce n’était pas une perspective très réjouissante, mais ça ne semblait pas très réaliste de toute façon. Si la poufsouffle avait pu constater à quel point elle était sincère à présent, elle ne lui aurait probablement pas posé toutes ces questions. Donc elles tournaient en rond depuis tout à l’heure et ses efforts désespérés pour se faire entendre et prouver sa sincérité ne servaient à rien. Ça devenait agaçant. Scarlett avait presque envie de l’attraper par les épaules et de la secouer jusqu’à ce qu’elle comprenne enfin qu’elle voulait juste la récupérer et que tout le reste ne comptait pas. Seulement, ce n’était sûrement pas la meilleure idée qu’elle ait pu avoir pour gagner sa confiance, c’était même pire que tout. Enfin, il était probable qu’elle ne puisse pas faire pire que ce qu’elle avait déjà fait, ça semblait difficilement possible. Toute cette histoire avait commencé à cause d’elle finalement et c’était donc à elle de rendre les choses plus vivables et de leur permettre d’aller de l’avant. Sauf que Scarlett ne savait plus du tout comment s’y prendre, elle n’y arrivait pas, Sarah ne pourrait au moins pas lui reprocher d’avoir essayé. La rouge et or finit tout de même par ouvrir la bouche, même sans être la pimbêche trop bavarde qu’elle avait l’habitude d’être, elle n’aimait pas laisser le silence s’installer, d’autant plus que dans le cas présent, ce serait le genre de silence pesant qu’elle aurait aimé éviter.

« Rien. Je voulais juste arranger les choses. »

Que pouvait-elle dire de plus finalement ? Qu’elle avait été une parfaite idiote ? Qu’elle avait joué avec le feu et avait fini par bruler vive ? Ce n’était pas son genre, et elle n’en avait pas l’intention. Niveau excuse, elle avait déjà touché le fond parce que même si elle n’avait pas formulé clairement ses regrets, elle avait quand même était plutôt claire et ne voyait pas comment elle parviendrait à se faire comprendre autrement. Oh, elle pouvait sans problème se mettre à résumer toutes ses erreurs de l’année en quelque phrase et tenter une rédemption mais ça ne la tentait pas spécialement. Elle aurait pu aussi écrire une lettre d’excuses, en pleurant et déversant ses larmes sur le papier, mais elle aurait probablement atteint les limites du pitoyable si ce n’était pas déjà fait. Elle avait été pas trop mal dans le genre lors de sa discussion avec Kayowai, si on pouvait vraisemblablement appeler ça une discussion. Elle avait plus hurlé et pleuré qu’autre chose, ce qui était assez triste quand on y réfléchissait. Est-ce que la vipère se servirait de ses faiblesses contre elle ? Probablement, elle serait stupide de ne pas le faire. Scarlett ne donnait pas souvent de bonnes raisons de s’en prendre à elle, elle avait tout intérêt à s’en servir pendant qu’elle était encore vulnérable. Seulement, il était aussi possible qu’elle ait un peu plus d’humanité qu’elle et donc qu’elle tienne sa langue, mais la rouge et or avait beaucoup de mal à y croire. Elle avait tendance à penser que les personnes les moins agréables à vivre étaient naturelles et que ceux qui se prétendaient gentils, matures, agissant pour le bien jouaient simplement à un jeu leur permettant d’être aimé de tous. Quel était l’intérêt ? Scarlett n’avait jamais réussi à comprendre ce qu’ils pouvaient bien gagner à être aimés si ce n’étaient pas pour eux-mêmes, elle au moins, l’était pour sa prestance, sa popularité. Elle méritait d’être aimée parce qu’elle avait tout fait pour et non pas parce qu’elle était une gentille fille qui quémandait une amitié qu’elle ne méritait pas. Enfin, elle en était pas loin à présent, mais elle allait échouer, c’était évident.

"Tu plaisantes j'espère ? Si tu avais gardé tes méthodes d'interrogatoire foireuses pour toi, on en serait pas là Scarlett ! Je ne t'ai jamais rien demandé et encore moins de changer ! Je me suis contentée de répondre bien bêtement à tes questions, de culpabiliser comme une idiote pour toutes ces années que j'ai passé à voir en toi une imbécile de première tout juste bonne à me garantir mon image alors que tu aurais pu être une véritable amie, et plus d'une fois d'ailleurs ! Tu t'es montrée sous un autre jour, pour balancer ma vie en échange de je ne sais trop quoi. Tout est uniquement de ta faute, ne me reproche pas tes erreurs."

Scarlett se contenta de hausses les épaules, cachant, non sans mal, les larmes qui commençaient à lui monter aux yeux. Comment pouvait-elle être aussi catégorique ? Elle tâchait non sans mal de trouver un terrain d’entente ou au moins quelque chose qui puisse les réunir. Seulement, si Sarah rejetait toute la faute sur elle sans même imaginer un seul instant qu’elle puisse avoir ne serait-ce qu’un minime pourcentage de torts, elles ne risquaient pas d’aller très loin. La gryffondor était prête à prendre sur elle tout ce qu’il s’était passé si c’était tout ce que la préfète lui demandait de faire mais elle n’était pas prête à entendre toutes les reproches qu’elle avait à lui faire sans pouvoir répliquer en retour. Si elle ne pouvait même pas se défendre, elle n’était pas certaine d’avoir envie de rester plantée-là à encaisser tout ce que son amie ou ancienne amie lui demanderait. Elle ne se souvenait même pas avoir pleuré étant gamine, ça avait dû lui arriver, évidemment, elle n’était qu’une enfant et avait dû être triste lorsque ses poupées avaient été cassées ou quelque chose de stupide dans ce genre, mais ça remontait assez loin finalement. Se rendre compte que ce que disait Sarah lui donnait presque envie de verser une larme ne lui plaisait donc pas du tout. Elle n’était pas capable de se laisser toucher habituellement, elle n’avait même pas besoin de faire des efforts pour que les commentaires acerbes glissent sur elle sans réellement l’atteindre, et voilà que parce que quelqu’un lui disait qu’elle avait mal agi, elle craquait comme une idiote. Enfin, elle avait plutôt failli craquer plus qu’autre chose puisqu’elle avait tout de même réussi à contenir ses émotions, mais il était hors de question qu’une de ses pics l’atteigne à nouveau. De toute façon, elle n’avait plus trop le choix à présent, elle était entrée dans les toilettes en se promettant d’arranger les choses entre Sarah elle, et elle ne pourrait ressortir qu’en l’ayant fait. Elle était à gryffondor quand même ! Elle devait faire preuve d’un minimum de courage et ce n’était pas flagrant en général dans son comportement, il était donc impossible qu’elle ait la lâcheté de sortir en laissant sa meilleure amie en plan. Elle pensait que Sarah n’aurait pas ce problème lorsqu’elle la vit avancer vers les lavabos, mais elle choisit de s’y appuyer au lieu de prendre le chemin de la sortie, ce qui était plutôt positif. Finalement, c’était encore pire lorsqu’elle ne la regardait pas, elle était incapable de voir ses réactions et en l’occurrence elle ne savait pas du tout ce qu’elle pensait, comment elle se sentait et ce qu’elle allait dire.

"Que tu cherches à l'éloigner de moi, d'accord pourquoi pas, je l'aurais sûrement mal pris mais j'aurais compris. C'était même... Touchant, finalement. Je n'étais pas qu'une blonde gloussante qui te tenait compagnie quand t'avais rien d'autre à faire. C'était positif. Mais de là à aller tout lui raconter avant d'inventer n'importe quoi pour sauver ta peau, ça me dépasse. Je vois pas comment tu as pu imaginer un seul instant que c'était un bon moyen... Comment tu veux que je te fasse confiance, que je te vois comme une amie, une vraie amie, si tout ce que je peux te dire arrive aux oreilles des principaux intéressés ?"

Scarlett était moins préoccupée par le contenu de ses paroles que par le son de sa voix, elle tremblait, non ? Ou en tout cas n’avait pas tout à fait la même sonorité que d’habitude. Est-ce qu’elle pleurait ? Encore ? Ça ne paraissait pas si improbable que ça après tout. Sarah lui avait déjà prouvé en salle sur demande qu’elle n’était pas très douée pour dissimuler son chagrin le problème étant qu’elle n’était pas très douée pour la consoler ou même essayer de la comprendre. Cette fois-ci c’était quand même un peu différent, elle ne pleurait pas parce qu’elle était amoureuse d’un crétin qui était incapable de lui prouver qu’il l’aimait aussi, mais à cause de son incapacité à être une amie correct. Pour la deuxième fois depuis le début de la conversation les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille qui fut ravie que Sarah ne puisse pas la voir à ce moment précis. Elle était vraiment trop nulle ! Ce n’était pas comme si elle avait déjà accordé son amitié à de nombreuses personnes avant la préfète, ce n’était même jamais arrivé avant cela, et tout ce qu’elle parvenait à faire c’était la pousser à pleurer. Il arrivait malheur à tout ce qu’elle touchait. Cette constatation n’était pas pour la ravir, loin de là. Elle devait faire quelque chose, et pas dans dix ans, elle n’avait pas la vie devant elle et si elle espérait encore pouvoir récupérer Sarah, elle devait agir dès maintenant. Sauf que Scarlett était plus désemparée qu’autre chose, elle avait bien une idée, mais elle redoutait de la mettre à exécution, les secondes passaient sans qu’elle puisse se résoudre à faire autre chose que de croiser et décroiser ses doigts en tentant de dissimuler sa soudaine nervosité. Elle finit tout de même par prendre sur elle se prit une grande inspiration avant de franchir la distance qui la séparait de sa meilleure amie. Elle la força doucement à lui faire face avant de la serrer dans ses bras. Elle n’aurait probablement pas pu tenter quelque chose de pire, mais c’était tout ce qui lui était passé par la tête à ce moment précis. La rouge et or ne pouvait plus reculer maintenant, elle restait bêtement dans cette position, elle n’avait pas du tout envie de reculer. Si elle le faisait, elle serait obligée de croiser le regard de Sarah et elle n’était pas sûre d’en avoir vraiment envie. Sa meilleure amie était incapable de comprendre qu’elle était sincère, elle n’avait absolument pas envie de croiser son regard moqueur et de la voir prendre la fuite en affichant un petit air suffisant alors qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ce serait beaucoup trop dur à supporter. Scarlett finit quand même par ouvrir la bouche, consciente qu’elle n’avait pas décrocher un mot depuis le long monologue de son amie, le tout sans desserrer son étreinte.

« J’avais juste peur de te perdre ! Pourquoi tu ne peux pas imaginer ne serait-ce que dix secondes que ma motivation de départ n’était pas mauvaise ? J’ai jamais dit que je ne regrettais pas ce que j’avais fait. Enfin, si peut-être au salon de thé, mais c’était simplement pour ne pas perdre la face devant tout le monde. »
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyVen 25 Mai - 10:11

« Rien. Je voulais juste arranger les choses. »

Sarah ne répondit pas. Arranger les choses... Elles n'en seraient jamais arrivées à un tel extrême qu'une poignée de semaines plus tôt, il n'y avait jamais rien eu à arranger puisqu'il n'y avait jamais rien eu tout court. Leur relation était basée sur du vent, sur une superficialité et un intérêt qu'elles appelaient amitié au moins pour la forme et pour avoir l'impression d'avoir quelqu'un sur qui compter et voilà qu'à présent elles se mettaient à parler de manque et d'attachement... Que Scarlett reconnaissait ses erreurs et tâchait de recoller les pots cassés. Scarlett Levinson, la pire pimbêche égoïste que l'école ait pu porter faisait un geste vers elle, sans semblait-il rien demandé en retour qu'un pardon. Si elle n'avait pas été dans cette pièce, elle n'y aurait jamais cru et pourtant... Le monde changeait à une vitesse impressionnante et elle en venait à se demander si elle n'entraînait pas ses proches dans sa chute. Il paraissait suffire de la côtoyer pour entamer sa propre décadence. Enfin, ça ne pouvait pas être réellement de sa faute puisqu'elle ne leur avait jamais demandé de changer d'une manière ou d'une autre mais la coïncidence s'avérait troublante. Qu'avait-elle fait de sa fillette qu'elle avait rencontré il y avait des années de cela, de celle avec qui elle passait ses journées à faire du shopping et à parler potin ? Elles n'avaient jamais abordé de sujets réellement sérieux avant ces derniers mois et ça ne leur réussissait visiblement pas. Leur légèreté, leur futilité, l'absence de réel intérêt de leur conversation finissaient par lui manquer. Elle pouvait retrouver et redevenir cette blonde idiote et prétentieuse qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, et encore mois pour s'embarrasser de questions sentimentales, cette adolescente socialement ignorante qui n'avait jamais pris la peine de voir chez les gens plus que ce qu'ils lui apportaient, celle-là même qui peinait à apprécier sincèrement quelqu'un et qui n'avait que faire de la disparition des appréciés en question. Et si revenir à cette personnalité passée demandait à reprendre les mêmes occupations qu'elle eut avant ? C'était vrai que depuis leur dispute au Salon de Thé, elle avait passé un temps fou à lire et à faire ses devoirs, comme elle avait pu le faire bien souvent avant son entrée à Poudlard. Comme si tout ce qu'elle avait mis en oeuvre pour être populaire n'avait servi à rien. Être un rat de Bibliothèque était à la portée de tout le monde, c'était bien pour cette raison qu'elle devait s'en abstenir. Peut-être lui fallait-il retrouver sa meilleure amie pour se retrouver également ?

C'était une déduction qui semblait tenir la route mais avant qu'elle ait pu se reprendre et faire de nouveau face à la Gryffondor, celle-ci décida de prendre les choses en main, la forçant à l'affronter avant de l'enlacer sans crier gare. La Poufsouffle se raidit brusquement, loin d'être habituée et adepte de ce genre de proximité. Si elle voulait bien faire un effort et s'investir dans une amitié si besoin était, elle n'avait pas la moindre envie de s'amuser à la câliner. Ça commençait ainsi et ça finissait par se tenir par la main en se donnant des surnoms affectueux ridicules avant de glousser bêtement pour manifester une joie aussi inexpliquée que déplacée. Elle n'était pas certaine d'être prête à tant de ridicule. Elle avait franchi toutes les barrières qu'elle avait pu poser un jour, toutes sauf celle-ci, aussi était-il inutile de le faire sans en avoir de réelles raisons. Elle prit malgré tout sur elle et ne la repoussa pas, se contentant de lui tapoter le dos d'un geste maladroit et hésitant en espérant qu'elle s'éloigne au plus vite. Si elle parvenait à admettre Scipion sans mal dans son espace vital, il ne fallait pas s'imaginer que c'était le cas pour tout le monde, or cette intrusion était aussi mal vécue qu'elle aurait pu un jour l'imaginer. Elle n'était pas devenue une espèce de Bisounours affectueux qui passait sa vie à faire des câlins à tout le monde sous prétexte que c'était bien, c'était gentil. Elle n'était pas encore tombée aussi bas et espérait sincèrement qu'on vienne l'achever si ça arrivait un jour. Maintenant oui, elle pleurait encore; d'accord, elle s'était laissée consoler la dernière fois mais de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, et une certaine trahison les avait même détruits en grande partie, il était donc plus que normal que les gestes de la dernière fois soient plus mal perçus cette fois-ci. Elle avait l'impression d'étouffer, d'être à l'étroit comme prise d'une soudaine claustrophobie. Un regard vers le fantôme suffit à comprendre au sourire de ce dernier à quel point la situation devait être pathétique... Par Merlin, que ça cesse ! Il suffisait que quelqu'un rentre dans ces maudits toilettes et il n'était plus question de sortir de son dortoir avant la fin de l'année scolaire.

« J’avais juste peur de te perdre ! Pourquoi tu ne peux pas imaginer ne serait-ce que dix secondes que ma motivation de départ n’était pas mauvaise ? J’ai jamais dit que je ne regrettais pas ce que j’avais fait. Enfin, si peut-être au salon de thé, mais c’était simplement pour ne pas perdre la face devant tout le monde. »

Si elle commençait à intégrer l'information, c'était la stupidité du moyen utilisé qui lui échappait encore. La blonde se décida tout de même à ne pas relancer la conversation sur ce sujet épineux, elle n'aurait jamais de réponses. A moins de la soumettre au Véritaserum. Peut-être en trouverait-elle sur le Chemin de Traverse lorsqu'elle s'y rendrait ? Elle pouvait bien attendre quelques mois encore pour tout savoir sur cette histoire. Pour l'heure, il fallait battre en retraite. Elle ne pouvait pas la laisser réduire à néant les distances minimums requises entre elle et le reste du monde. Elle voulait bien tout lui pardonner pour un peu qu'elle la lâche et qu'elle recule d'un bon mètre, pour ne pas dire deux. Ses larmes s'étaient d'ailleurs arrêtées de couler sans même qu'elle ne le remarque, bien trop occupée à pester intérieurement contre l'idiotie de la méthode de rapprochement utilisée pour y faire attention. Elle ne bougeait plus d'un millimètre, crispée et mal à l'aise. Elle priait pour que cette satanée porte reste hermétiquement close. Si elle avait pris un sacré coup dans l'aile, son image n'était pas encore totalement morte aussi ne voulait-elle pas l'enterrer pour une étreinte qu'elle n'avait même pas désirée. Voyant que Scarlett n'était pas décidée à la lâcher, elle la repoussa doucement, tâchant de ne pas la froisser davantage. Elle n'avait pas spécialement envie de la voir filer en claquant méchamment la porte pour l'instant. Elle lui sourit, plus déstabilisée qu'elle ne l'aurait imaginé et recula elle-même du peu qu'elle pouvait, se collant au lavabo comme si elle espérait pouvoir s'y fondre. Un pas de plus et elle se retrouvait assise dedans, ce qui ne semblait pas être l'idée du siècle.

"D'accord... D'accord, on oublie tout ça. De toute façon, pour être prête à avoir l'air aussi pathétique que je l'ai été, tu ne peux qu'être sincère." reconnut-elle d'une voix peu assurée. "Je n'ai pas très envie d'avoir à passer les prochaines semaines sans toi en plus..."

C'était légèrement égocentrique mais on ne se refaisait pas, c'était une manière comme une autre de sauver les apparences et de garder ses distances avec les idiotes auxquelles elle finissait par ressembler bien malgré elle. Et puis, ce n'était même pas un mensonge, et derrière l'intérêt évident qu'elle pouvait avoir à la retrouver, il y avait un véritable manque qui tâchait d'être comblé tant bien que mal. C'était certain que le retour de la jeune fille dans sa vie ne pouvait qu'arranger la situation. Encore fallait-il qu'elle ne cherche pas à mettre sans dessus-dessous tout le reste de son existence. Elle avait essayé une fois, rien ne pouvait lui assurer qu'elle ne le ferait pas une deuxième. Bien entendu, elle avait cherché à racheter ses fautes, à se faire pardonner, à arranger la situation mais l'un n'empêchait pas l'autre. Elle était tombée de haut déjà une fois, elle n'avait pas envie de retenter l'expérience. Elle ne pouvait cependant pas la suivre en permanence pour vérifier qu'elle ne se mêlait pas de sa vie sans avoir obtenu sa permission avant. Permission qu'elle ne lui donnerait jamais, certes mais qu'importe. Elle passa une main dans ses mèches blondes, se recoiffant distraitement pour échapper au silence pesant qui venait de se réinstaller. Autant mettre les choses au clair tout de suite, là qu'elles en avaient l'occasion. Après tout, si quelqu'un ne venait qu'à mettre les pieds ici, ce serait pour voir les deux pires commères de l'école bavasser, ce qui n'avait rien d'étonnant quand on les connaissait. Ce n'était pas la première fois qu'elles se parlaient, personne n'irait chercher la petite bête. Les apparences étaient sauves. Du moins pour l'instant...

"Je ne vais pas y aller par quatre chemins, autant qu'on soit d'accord tout de suite, j'ai beau t'apprécier, aimer ta compagnie et te voir comme ma meilleure amie, tu ne t'occupes plus de ma vie. Je la gère comme j'en ai envie, tu te contentes de te mêler de notre amitié, d'accord ? Tu ne cherches plus à éloigner de moi qui que ce soit, je suis une grande fille je peux me débrouiller. Personne n'avait jamais réussi à nous séparer avant que tu veuilles te protéger, je vois pas pourquoi ça commencerait maintenant. Et ils ont enfin mis la dernière collection de robes à Gaichiffon, je voulais t'attendre pour y aller. Ce week-end, ça te va ?"
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptySam 26 Mai - 21:55

"D'accord... D'accord, on oublie tout ça. De toute façon, pour être prête à avoir l'air aussi pathétique que je l'ai été, tu ne peux qu'être sincère. Je n'ai pas très envie d'avoir à passer les prochaines semaines sans toi en plus..."

Scarlett retint un soupir de soulagement. Déjà elle avait retrouvé sa distance de sécurité à laquelle elle tenait temps habituellement et en plus son amie avait fini par lui pardonner. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire quand même ! La rouge et or n’avait jamais été une grande fan des contacts physiques. Déjà, lorsqu’elles s’étaient retrouvées en salle sur demande, il avait semblé à Scarlett que le temps passait au ralenti à partir du moment où elle avait comblé la distance qui les séparait. Elle s’était alors promis de ne jamais réitérer cette expérience. Comme quoi, elle ne tenait pas bien souvent ses promesses. Mais cette fois-ci, ce serait la dernière. Elle avait trouvé ce contact bien trop désagréable à son gout et ne souhaitait absolument pas avoir à étreindre qui que ce soit de cette façon, à nouveau. Comment faisaient les amoureux ? La jeune fille trouvait étrange de croiser des personnes entrelacées jusqu’à presque s’emmêler à croire que certaines personnes n’étaient heureuses que lorsque toutes leurs parties du corps coïncidaient avec celles de quelqu’un d’autre. Beurk. Enfin, ce n’était pas le moment de tracer le portrait de tout le bas peuple de Poudlard. Elle venait de sauver sa peau in extrémis et elle méritait tout à fait d’arrêter son pathétique numéro de jeune fille simple et naturelle pour reprendre celui de la pimbêche qu’elle avait voulu retrouver au moment même où elle l’avait laissé de côté. Enfin, « son numéro », c’était justement ça le problème, ça n’en était pas vraiment un et Sarah aurait pu l’envoyer au fond du trou d’une simple pichenette. La menace était derrière elle maintenant, et il ne lui restait plus qu’à profiter de ses touchantes retrouvailles. La jeune fille recula de quelques pas supplémentaires, appréciant la distance qui les séparait à présent. Elle n’eut aucun mal à reprendre le petit air suffisant qui la caractérisait habituellement et elle adressa à son amie un grand sourire satisfait. Il ne s’agissait pas d’une compétition bien sûr, mais Scarlett ne pouvait pas s’empêcher de savourer son triomphe, elle avait voulu cette réconciliation et l’avait obtenu, non sans mal il fallait bien l’avouer. Il n’y avait absolument aucune ombre au tableau. La rouge et or put enfin délaisser l’intonation pathétique de sa voix pour reprendre son insupportable timbre, évacuant par la même occasion toute trace de la pathétique Scarlett qu’avait si bien relevée sa meilleure amie.

« Super ! Ne m’oblige plus jamais à faire un truc pareil. Heureusement, il n’y a pas de témoin, à part ce stupide fantôme, mais bon, qui la croira, ça ne me ressemble pas du tout, et elle a même pas fait l’effort de mourir avec des fringues potables, bonjour la crédibilité. »

Mimi… Elle l’avait presque oubliée celle-là, et si elle c’était souvenue de sa présence, elle n’aurait sans doute pas poussé le bouchon aussi loin. Si le fantôme décidait de raconter cette scène telle qu’elle s’était produite, elle pouvait dire adieu à sa réputation, à la moitié de ses amies et à tout ce qui la caractérisait en général. La chute serait douloureuse et elle n’était pas sûre de réussir à se relever cette fois-ci. Attaquer le fantôme sur son physique n’était d’ailleurs pas la meilleure façon de la forcer à fermer son clapet, elle avait la langue trop bien pendue pour pouvoir résister à l’envie de balancer cette petite histoire riche en pathétisme et en rebondissements. Le problème c’est qu’à part attaquer les gens sur leur physique ou leur personnalité, la rouge et or ne savait pas faire grand-chose d’autre, au moins, même si tout ceci éclatait au grand jour, elle pourrait se vanter d’avoir fait tout ce qui était en son pouvoir, pour éviter ce tragique dénouement. Scarlett ne fit absolument pas attention à la réaction de Mimi, peut-être était-elle partie dans les canalisations pour pleurer sur son triste sort et préparer la façon dont elle se vengerait de cette impertinente. Ou alors, elle riait, plus ou moins silencieusement de la bêtise de la gryffondor, mais celle-ci tâchait de ne pas en tenir compte de peur d’avoir à remettre à sa place cette andouille. Franchement, pour quelqu’un qui passait sa vie dans les toilettes, elle avait vite fait de se moquer de celle des autres. Même si elle avait dû faire un câlin pour qu’on lui pardonne, au moins elle était vivante et elle avait des amies ce qui n’était pas forcément le cas du fantôme. Quoi que… Lorsqu’elle était entrée Sarah semblait être lancée dans une passionnante discussion ce qui laissait présager qu’elles avaient plus ou moins récemment tissés un lien. Scarlett chassa très vite cette hypothèse de sa tête, la préfète n’aurait pas pu tomber aussi bas, c’était impossible. Il était grand temps de passer à autre chose, de reprendre le rôle de leader du château et de briller comme elles en avaient l’habitude. Seulement, pour le plus grand déplaisir de Scarlett, la poufsouffle ne semblait pas en avoir définitivement terminé avec cette dispute. A croire qu’il lui faudrait encore subir pendant quelques temps les conséquences de ses actes qu’elle avait déjà, de son point de vu, payé très cher. Cela dit, elle n’avait pas vraiment le choix, si c’était le prix à payer pour retrouver ses après-midi de shopping et commérage elle était prête à passer par là.

"Je ne vais pas y aller par quatre chemins, autant qu'on soit d'accord tout de suite, j'ai beau t'apprécier, aimer ta compagnie et te voir comme ma meilleure amie, tu ne t'occupes plus de ma vie. Je la gère comme j'en ai envie, tu te contentes de te mêler de notre amitié, d'accord ? Tu ne cherches plus à éloigner de moi qui que ce soit, je suis une grande fille je peux me débrouiller. Personne n'avait jamais réussi à nous séparer avant que tu veuilles te protéger, je vois pas pourquoi ça commencerait maintenant. Et ils ont enfin mis la dernière collection de robes à Gaichiffon, je voulais t'attendre pour y aller. Ce week-end, ça te va ?"

Scarlett blêmit un instant. Alors elle n’allait plus rien savoir des ragots concernant la préfète ? Elle ne saurait plus rien sur les liens qui l’unissaient à Scipion ? Sur les relations qu’elle pouvait entretenir avec les autres élèves du château ? Sur les petits secrets qu’il lui arrivait parfois de révéler, même si les deux jeunes filles n’étaient pas des adeptes des longs discours sur leur vie privée. Se rendre compte qu’il pourrait lui arriver d’ignorer ces quelques détails qui avaient pour elle une importance considérable lui déplaisait au plus haut point. Il était terrifiant de se dire qu’elle pourrait être définitivement détrônée à cause d’une simple petite erreur et que rien ne reviendrait aussi normal qu’elle n’aurait pu l’espérer. Cependant, le désarroi de la rouge et or fut de courte durée et elle se reprit bien vite, désireuse de ne pas replonger dans son ancien elle et de ne pas gratifier Sarah d’une crise de larmes et d’un charmant monologue sur ses regrets et ses sentiments du moment. De toute façon, il était facile de se rassurer sur ce sujet, elle était Scarlett Levinson, elle avait toujours été les oreilles du château et ce n’était pas parce que Sarah refusait de lui apprendre quoi que ce soit la concernant, à l’avenir, qu’elle ne serait pas au courant du moindre détail de sa vie. Après tout, elle n’était pas la seule à aimer les ragots et tout finissait par se savoir. Elle éprouverait seulement un peu plus de difficultés qu’avant et ne bénéficierait pas de l’exclusivité de l’information. Tant pis, il fallait bien qu’elle s’accommode de ce genre de petits détail et de toute façon, elle ne pouvait pas franchement se plaindre de louper un ou deux ragots alors qu’elle était complétement à la ramasse en ce moment. Elle était la première à s’en blâmer d’ailleurs. Elle avait laissé sa vie privée surpasser son devoir de commère, c’était totalement inacceptable et indigne d’elle. En temps normal, elle gardait en tête ce qui était le plus important pour elle, et cette fois-ci elle avait délaissé ses priorités. A moins que… Sarah n’était-elle pas sa priorité, justement ? Cette idée lui déplaisait au plus haut point, et elle se dépêcha de la supprimer de sa tête, faisant en même temps un peu plus de place pour emmagasiner les informations importantes qu’elle pourrait sûrement apprendre durant la suite de leur conversation. Après tout, le sujet dispute était clos, elle pouvait maintenant se concentrer sur leurs préoccupations habituellement, à savoir les vêtements et les potins. Sarah avait vraisemblablement pensé la même chose en lui suggérant un après-midi shopping, ce qui rassurait un peu Scarlett. Au moins, elle n’avait pas totalement l’intention de tirer un trait sur leurs anciennes habitudes. L’issue de cette pénible conversation ne pouvait donc pas être plus parfaite.

« Parfait, il faut aussi que je me mette à jour niveau ragots, je suis complétement à la ramasse. T’as suivi toi ? Je crois qu’il y a Brawne et ton serpentard qui roucoulent, mais j’attends une preuve, une serdaigle dont je ne me souviens plus le nom avec Ryan aussi, mais sinon, je dois avouer être dépassée par les événements. Enfin, de toute façon, je reprendrais vite le train en marche, cette école ne peut décidément pas se passer de moi, je devrais probablement voir tout ça avec Isis, c’est un parfait petit soldat tu sais. »

« Ton serpentard »… Scarlett avait eu du mal à intégrer la drôle de relation qui unissait Cooper et Sarah. Sûrement parce qu’elle n’avait finalement rien compris à ce qu’il se passait et qu’elle cherchait encore aujourd’hui à comprendre ce qu’il avait bien pu se passer entre les deux jeunes gens. Enfin non, elle ne cherchait plus puisqu’elle avait complétement oublié, et depuis longtemps, cette histoire. La rouge et or n’avait jamais eu une mémoire incroyablement développée et se souvenir des événements qui remontaient à Noël dernier était un peu trop lui demander. Elle était juste restée sur l’idée qu’il y avait probablement eu une histoire d’amour entre ces deux-là, ou peut-être un début d’histoire d’amour, ou peut-être seulement l’histoire d’une nuit… Elle n’y avait jamais réfléchi avant, mais c’était une piste à creuser et un ragot intéressant à lancer. Enfin, ce n’était probablement le meilleur moment pour ça. Scipion faisait, malheureusement, encore partie de l’équation. Sa haine pour le jeune homme ne s’était pas effacée, bien au contraire. Elle haïssait ce qu’il était et la proximité qu’il avait réussi à instaurer avec sa meilleure amie. Seulement, elle se devait de respecter leur relation, puisqu’à l’évidence, lorsqu’elle ne le faisait pas, elle se retrouvait confrontée à des problèmes. En temps normal, Scarlett ne déposait pas les armes, si elle détestait quelqu’un, elle le faisait jusqu’au bout et prenait un malin plaisir à détruire la personne qu’elle visait, mais là, c’était différent. Elle allait devoir revoir Scipion, la bouche en cœur, s’excuser… Enfin non, il ne fallait pas trop lui en demander, au pire, elle lui proposerait de devenir une camarade, mais ça s’arrêterait là, ou une complice peut-être ? Après tout, elle devait bien lui reconnaitre ça, il était plutôt doué pour ce qui était de la manipulation et pouvait s’avérer être un allié intéressant à défaut d’être son ami.
En apercevant son reflet dans le miroir, Scarlett s’empressa de sortir sa trousse de maquillage de son sac et la posa sur le rebord du lavabo. Etre naturelle ne lui réussissait décidément pas, et les larmes qui avaient failli jaillir à deux reprises n’avaient probablement rien arrangé. Un coup d’œil vers sa meilleure amie, lui apprit qu’elle n’était pas la seule à souffrir des conséquences de ces navrantes scènes de Bisounours.


« De deux choses l’une, soit tu arrêtes de pleurer tout le temps, soit tu te mets au waterproof. Enfin, vu ma tête, je suis mal placée pour donner des conseils. »

Sur ces bonnes paroles, elle se retourna vers le miroir et entreprit d’arranger au maximum ce qui pouvait l’être. Il était hors de question qu’elle ressorte des toilettes en ayant l’air d’être passée sous une moissonneuse. En plus, cette fois-ci, elle n’aurait plus à arpenter les couloirs en solitaire, sa meilleure amie serait auprès d’elle. Tout allait redevenir comme avant, cette journée était magnifique.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyLun 28 Mai - 11:54

« Super ! Ne m’oblige plus jamais à faire un truc pareil. Heureusement, il n’y a pas de témoin, à part ce stupide fantôme, mais bon, qui la croira, ça ne me ressemble pas du tout, et elle a même pas fait l’effort de mourir avec des fringues potables, bonjour la crédibilité. »

Scarlett semblait oublier qu'elle ne l'avait obligée à rien, et encore moins à se comporter en Bisounours pathétique comme elle l'avait fait. Il lui aurait fallu être complètement folle pour lui demander de son plein gré d'avoir une telle attitude alors qu'elle-même ne supportait pas ces contacts physiques inutiles. Elle avait toujours mis un point d'honneur à les éviter que ce soit avec sa famille ou avec ses amies, aussi elle ne voyait pas de raisons valables pour que les choses changent après seize ans. Et encore moins avec la Gryffondor alors que tout en elle n'était qu'hypocrisie, et qu'au delà de l'attachement dont elle se serait bien passée, la seule chose qu'elle pouvait ressentir à son égard n'était autre qu'une profonde méfiance. Sarah consentit néanmoins à se taire, évitant ainsi de remettre de lui sur le feu et de faire flamber vive leur pauvre amitié à peine retrouvée. Elle avait déjà bien souffert de leur comportement de ces derniers temps au point de ne plus savoir elle-même ce qu'elle était réellement, amitié ? Entente cordiale ? Habitude ? Intérêt partagé ? La Poufsouffle n'en savait pas davantage d'ailleurs et se contentait de vivre le plus normalement du monde avec les doutes qui l'assaillaient quotidiennement et que continueraient encore et encore un bon moment. Tout était si simple avant, lorsqu'elles n'étaient que des camarades s'appréciant pour une superficialité commune et un amour extraordinaire des ragots. Cette simplicité lui manquait, elle en venait à regretter d'avoir été chouiné sur son épaule, pas tant pour les problèmes que ça aurait pu lui attirer puisqu'en fin de compte elle n'aurait jamais pu espérer une telle happy end sans son aide, mais plus pour les complications que cela avait attirées dans leur relation. Elles n'avaient vu leur lien comme fragile et pourtant, il avait volé en éclats à cause d'un garçon, c'était stupide quand on savait qu'il n'y avait probablement pas un membre de la gente masculine qui n'ait pas fait l'objet d'une de leurs conversations... Elle finissait par penser que c'était différent pour l'unique raison qu'il ne s'agissait pas d'un garçon mais du garçon, ce qui n'avait aucun sens en fin de compte mais qui suffisait à expliquer la soudaine jalousie de son amie...

"Tout le monde croit Mimi. Les rumeurs ne viennent pas toutes de toi, je m'en méfierai à ta place. C'est certainement mieux de la compter parmi nos alliées que parmi nos ennemies."

Elle ne serait sûrement pas d'accord avec elle, mais la blonde était plus que convaincue de ce qu'elle pouvait dire. Elle avait passé suffisamment de temps en compagnie de la morte pour savoir avec certitude qu'elle avait vent d'un nombre incroyable de choses et qu'elle n'hésitait pas à en faire profiter quiconque l'écoutait cinq minutes. Elle ne devait probablement pas être la seule à accepter de l'écouter, malheureusement, aussi cet épisode n'était pas en sécurité, contrairement à ce que sa meilleure amie semblait croire. Ou peut-être ne le souhaitait-elle simplement ? En tant que commère, elle devait bien savoir que sous-estimer l'ennemie et la concurrence n'était pas une chose à faire. Elles n'avaient pas envie, ni l'une ni l'autre, de voir cette faiblesse s'étaler aux yeux du château. Si le fait qu'elle puisse avoir un petit ami était sensiblement nuisible à sa réputation, qu'elle se mette à câliner les copines dans les toilettes allait la faire s'évaporer en fumée avant même qu'elle n'ait pu espérer démentir. C'était une bien triste réalité, c'était donc pourquoi cette information ne devait pas dépasser les murs de la pièce, c'était presque une question de vie ou de mort. Il devait en être de même, d'ailleurs, pour son amie. Elle ne devait pas avoir grande envie que l'école apprenne qu'elle se transformait en Bisounours le plus discrètement du monde et qu'il y avait des gens pour en faire les frais. Ça ferait jaser, les rumeurs iraient de bon train et les raisons de leur disputes puisque Mimi les connaissait également, finiraient certainement par leur prêter une aventure qui n'avait jamais existé et n'existerait jamais. Enfin, du moins l'espérait-elle. C'était bien la première fois qu'elle poussait son raisonnement aussi loin, et il fallait reconnaître que ça tenait un peu trop debout pour paraître improbable et que ça avait par la même occasion un côté désagréable et effrayant dont elle se serait bien passée.

« Parfait, il faut aussi que je me mette à jour niveau ragots, je suis complétement à la ramasse. T’as suivi toi ? Je crois qu’il y a Brawne et ton serpentard qui roucoulent, mais j’attends une preuve, une serdaigle dont je ne me souviens plus le nom avec Ryan aussi, mais sinon, je dois avouer être dépassée par les événements. Enfin, de toute façon, je reprendrais vite le train en marche, cette école ne peut décidément pas se passer de moi, je devrais probablement voir tout ça avec Isis, c’est un parfait petit soldat tu sais. »

La Poufsouffle mit un moment à comprendre qui était "son Serpentard", l'idée qu'on puisse prétendre qu'elle ait eu une relation avec O'Connor lui paraissant bien trop irréelle pour s'y accoutumer. Il pouvait bien roucouler avec le château tout entier qu'elle n'en avait que faire. Si sa vie sentimentale avait eu pour elle un vague intérêt un jour, elle avait suffisamment de mal à s'habituer à la sienne pour s'intéresser à celles des autres. Etait-ce ainsi qu'on finissait par lâcher les commérages pour de bon ? Si ce n'était pas impossible, elle préférait ne pas y penser. Commérer, médire, ragoter; là était toute sa vie entre ces murs, il était hors de question d'y renoncer. Que deviendrait-elle sans ça ? A quoi pourrait-elle encore servir à Scarlett si elle ne parvenait plus à laisser une oreille indiscrète et attentive traîner partout dans l'école ? Elle n'interrogeait généralement pas ouvertement ses camarades contrairement à la Gryffondor, mais elle parvenait à se tenir au courant du moindre fait et geste de ses cibles, aussi rares et différentes soient-elles. Mais si elle n'était plus bonne à ça, leur amitié ne survivrait jamais. Jamais... C'était pour ça qu'elles s'entendaient aussi bien, ce n'était pas basé sur une complicité inébranlable ou des points communs à n'en plus finir, ce n'était qu'un rôle de commère habilement partagé, et un amour pour le shopping même si les révélations de son amie quant à la possibilité de refaire de nouvelles robes avec les anciennes avaient du mal à passer correctement. A quoi bon s'abaisser à recycler alors qu'il y avait de nouvelles collections tous les trois mois ? Si elles existaient, c'était bien pour qu'elles en profitent et non pas pour qu'elles jouent les apprenties couturières avec celles qu'elles avaient déjà. C'était d'un déplacé... Les gens s'en rendraient sûrement vite compte en plus, et à part prétendre que la fortune familiale n'était qu'une illusion dans laquelle elle se berçait depuis toujours, ça n'apporterait rien.

"Non, je n'ai pas véritablement suivi... Je n'avais pas envie d'entendre parler de ma réconciliation avec Scipion à tout va." expliqua t-elle brièvement alors qu'elle s'occupait vainement à remettre bien les plis de sa jupe. "J'ai juste appris de Whitby qu'elle fricotait avec Spencer dans ces mêmes-toilettes. De notre discussion, j'en ai retenu que je pouvais finalement la comprendre, c'est un décérébré mais il semble fidèle et loyal envers ses amis, on peut pas dire que ce soit le cas de tout le monde, et puis de ce qu'elle m'en a dit, il était prêt à essayer de la tirer du mauvais pas dans laquelle il l'avait mise, rares sont les gens qui préfèrent les intérêts de leurs proches aux leurs. Il mériterait presque qu'on s'y intéresse davantage... Au fond, il a plutôt l'air sympathique si on oublie son incapacité à se comporter comme un être civilisé. Enfin bref, Alexander a mis un terme à tout ça et les a envoyé en retenue. Je n'en sais pas plus, malheureusement."

Elle termina sa tirade par un haussement d'épaules distrait et reporta finalement son attention sur sa meilleure amie, à laquelle elle venait implicitement de faire de nouveau reproche sous le couvert d'un soudain intérêt pour le pire crétin qui puisse exister au monde. Celle-ci avait sorti sa trousse à maquillage, comme si elle en avait réellement besoin et que les vagues signes de sincérité et de sensibilité dont elle avait pu faire preuve aujourd'hui risquaient de la compromettre pour le restant de ses jours. Que devrait-elle dire ? Elle passait sa vie à chouiner, avait été prise en flagrant-délit de roucoulage par une grande partie de l'école, il y avait un moment où une trace de maquillage sur sa joue ne pouvait pas, réellement, ternir son image. Elle avait tout fait bien malgré elle pour cela et ne parvenait pas à s'en plaindre, ni même à le regretter. S'il avait fallu que l'arrivée de leurs camarades dans le couloir mette un terme à sa prétendue supériorité et à tout ce qui allait avec, elle aurait accepté la sentence sans broncher, flottant bien trop haut sur son nuage pour prendre la peine de s'en inquiéter. Ils lui avaient fait peur, c'était vrai, mais c'était bien indifférent à l'image qu'elle entretenait, elle craignait peut-être davantage pour leur début d'histoire en fin de compte... Ce qu'elle se garderait bien d'avouer, que ce soit à Scarlett, à Scipion, à Mimi ou à n'importe qui d'autre dans ce château. Elle était une fille égoïste, superficielle et prétentieuse, pas une pauvre gamine qui s'effrayait à l'idée de voir le Prince Charmant s'enfuir...

« De deux choses l’une, soit tu arrêtes de pleurer tout le temps, soit tu te mets au waterproof. Enfin, vu ma tête, je suis mal placée pour donner des conseils. »

La Préfète soupira d'un air faussement las et consentit à aller fouiller dans son sac, en extirpant sa propre trousse à maquillage avant de rejoindre de nouveau les lavabos. La légèreté de l'instant la dérangeait, comme s'il y avait mille et un non-dits et autres reproches qui planaient au dessus d'elles comme une menace prête à fondre sur ses proies sans leur laisser la moindre chance de s'en tirer. Combien de temps tiendraient-elles ? Elle lui en voulait toujours pour sa trahison, même si elle ne disait rien. Et elle soupçonnait que Scarlett ne lui pardonnerait pas de sitôt de lui avoir préféré le jeune homme. Peut-être se trompait-elle mais elle avait la désagréable impression que le calme ne serait que de courte durée...

"Je ne devrais plus avoir de raisons de pleurer maintenant."

Elle ne s'étendit pas davantage et entreprit de se remaquiller convenablement, l'ombre d'un sourire lointain sur les lèvres...
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"Tout le monde croit Mimi. Les rumeurs ne viennent pas toutes de toi, je m'en méfierai à ta place. C'est certainement mieux de la compter parmi nos alliées que parmi nos ennemies."

Scarlett haussa les épaules en soupirant. Elle savait que son amie avait raison. Les rumeurs de Mimi étaient presque aussi efficaces que les siennes. Pas étonnant puisque ça devait être la seule occupation à peu près intéressante qu’elle ait pu trouver pour meubler ses journées. L’avantage de pouvoir se balader dans les toilettes en étant cachée dans l’une des cuvettes ou dans les tuyaux était au moins de pouvoir surprendre les conversations et de s’en servir au dépend des autres élèves. Le fantôme était donc une source intarissable d’informations et ça faisait tout de même un peu peur à la jeune fille. Si ses oreilles ne l’avaient pas trompée, Sarah était bien en train de parler d’elle lorsqu’elle avait fait irruption dans la pièce ce qui signifiait que Mimi devait connaitre sur le bout des doigts toute leur histoire et ça n’avait rien de très enthousiasmant. Elle n’avait pas les armes pour lutter, c’était un adversaire redoutable qu’elle se refusait à affronter. Pourtant, il était fort probable que dès demain, les élèves s’enlacent sur son passage en rigolant pour lui prouver qu’ils savaient tout des évènements de la veille et qu’ils étaient prêts à se moquer d’elle jusqu’à la fin de sa vie qui était d’ailleurs totalement fichue. Si tel était le cas, elle pourrait tout à fait penser à une mission suicide quelque part dans le château. Elle serait alors au même niveau que Mimi, elles pourraient ensemble s’occuper de tous les potins et rendre la vie des élèves totalement infernale. Enfin non, même pas au même niveau, elle serait beaucoup mieux. Tout simplement parce qu’elle ne mourrait pas avec d’horribles fringues même s’il fallait espérer que la mode ne change pas entre temps, mais ce n’était qu’un détail et qu’en plus elle n’était pas une stupide pleurnicheuse. Devenir un fantôme spécialiste en commérage, quelle incroyable ambition pour la gryffondor ! Heureusement pour elle, Scarlett le vivait incroyablement bien. Elle n’avait aucun mal à envisager les choses de cette façon puisqu’elle était totalement persuadée que morte ou vivante elle serait toujours aussi fabuleuse. Enfin, pour le moment, elle préférait tout de même éviter de mourir, elle avait encore de grandes choses à accomplir que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école et refusait de devoir tout abandonner aussi rapidement.

« Je sais bien. » avoua-t-elle en soupirant. « Mais si tout ça sort d’ici, on est bonnes pour faire nos valises et disparaitre… Je préfère m’imaginer que ça n’arrivera pas. »

Quoi qu’en réalité, l’idée était plutôt tentante. Elles pourraient partir en France ? Entrer à BeauxBâtons ? Elles se referaient une réputation en un rien de temps, il n’y aurait plus de Scipion pour mettre en péril leur amitié tout serait à nouveau rose. En plus, ne connaissant personne, elles se seraient automatiquement retrouvées bien souvent toutes les deux. Sarah aurait plus que jamais besoin de son amitié et de son soutien et elle le lui apporterait avec grand plaisir. Malheureusement, c’était de l’ordre du fantasme pour le moment. Sa mère ne l’aurait jamais autorisé à quitter Poudlard et quand bien même elle aurait finalement réussi à la convaincre, ça n’aurait pas été tout à fait possible financièrement parlant. Prendre le train à chaque vacances scolaires devait se révéler couteux à la longue et sa maman avait déjà du mal à joindre les deux bouts. Seul l’argent fournit par son père leur permettait de conserver la maison, et il était déjà assez compliqué pour Stéphanie de devoir accepter d’être entretenue par son ancien mari, c’était un peu pitoyable, et bien que Scarlett ne le fasse jamais remarquer, elle n’en pensait pas moins. Elle avait honte de ce que sa famille était devenue et surtout honte qu’ils ne collent pas au moule de perfection dans lequel elle avait réussi à s’installer. Elle était merveilleuse mais avant des parents communs voir en-dessous, c’était plutôt triste. Et dire que sa mère se plaignait après qu’elle ne veuille pas sortir avec elle ou la présenter à ses amies, voire même ramener ses amies chez elle. Quoi de plus normale, elle ne voulait montrer à personne le champ de ruine familial et considérait que ça allait de soi. Il était encore plus triste de voir que sa chère maman ne comprenait absolument pas ses motivations et ne les comprendrait sans doute jamais. Si elle était trop bête pour faire preuve d’un peu de jugeote, ce n’était pas de la faute de sa fille et ça faisait bien longtemps que Scarlett avait renoncé à trouver quelque chose de positif chez sa mère.

"Non, je n'ai pas véritablement suivi... Je n'avais pas envie d'entendre parler de ma réconciliation avec Scipion à tout va. J'ai juste appris de Whitby qu'elle fricotait avec Spencer dans ces mêmes-toilettes. De notre discussion, j'en ai retenu que je pouvais finalement la comprendre, c'est un décérébré mais il semble fidèle et loyal envers ses amis, on peut pas dire que ce soit le cas de tout le monde, et puis de ce qu'elle m'en a dit, il était prêt à essayer de la tirer du mauvais pas dans laquelle il l'avait mise, rares sont les gens qui préfèrent les intérêts de leurs proches aux leurs. Il mériterait presque qu'on s'y intéresse davantage... Au fond, il a plutôt l'air sympathique si on oublie son incapacité à se comporter comme un être civilisé. Enfin bref, Alexander a mis un terme à tout ça et les a envoyé en retenue. Je n'en sais pas plus, malheureusement."


Scarlett mit un certain temps à saisir la dernière partie du petit monologue de Sarah tant la première partie l’avait secoué. Elle n’en laissa rien paraitre mais elle n’en pensait pas moins. Réconciliation ? Quelle réconciliation ? Comment avait-elle pu passer à côté d’un truc pareil ? Ça n’aurait pas dû se passer comme ça, bien sûr, la rouge et or savait qu’elle avait échoué, mais elle aurait aimé ne pas être la seule en vérité. Scipion lui avait appris bien gentiment que les sentiments éprouvés par sa meilleure amie étaient partagés mais jamais elle n’aurait cru les deux jeunes gens capable de bien s’entendre plus de trois minutes d’affilées pour pouvoir se l’avouer, l’accepter, se réconcilier et se mettre ensemble. Donc en fait, si elle avait bien suivi la logique des choses, pendant qu’elle-même broyait du noir, rongée par la culpabilité en se demandant comment elle allait faire pour réparer ce qu’elle venait de faire, Sarah filait le parfait amour avec le garçon qui avait ruiné sa vie. Comment allait-elle survivre à ça ? Bien entendu, elle allait devoir le faire, les deux amies venaient à peine de se réconcilier, elle devait donc feindre d’être heureuse pour elle, même si en vérité elle était surtout dégoutée d’avoir échouée et encore plus de savoir qu’il lui faudrait partager sa meilleure amie avec quelqu’un d’autre désormais. Est-ce qu’elles pourraient toujours se voir autant ? Rien n’était moins sûr et c’était cette perspective, peu enthousiasmante qui avait poussé Scarlett à séparer les deux amoureux, en premier lieu. Et puis, et s’il devenait son confident ? Si elle se mettait à lui raconter toute sa vie, à pleurer sur son épaule au lieu de le faire sur celle de la rouge et or. Celle-ci n’avait jamais voulu en savoir plus sur la vie privée de la préfète et ne le souhaitait toujours pas d’ailleurs, ais au-delà de ça, elle souhaitait réellement que personne ne joue ce rôle, qu’elle reste la numéro un et la seule personne sur laquelle elle puisse réellement compter. Ca semblait mal parti, très mal parti même pour le moment. Seulement, Scarlett avait repris rôle de comédienne et ne comptait pas l’abandonner pour si peu. Ces derniers-temps, elle avait appris à faire face et elle n’avait pas l’intention de se morfondre une nouvelle fois parce que les choses ne se passaient pas comme elle voulait. Tout le monde avait son lot de problème et avait plus ou moins de facilité à les gérer, dans son cas, c’était plutôt plus que moins, après tout, elle était merveilleuse et le resterait.

« Oh ma Chérie, voyons, qu’est-ce que tu as pris avant de venir ? Flynn quelqu’un d’intéressant ? C’est un crétin et en plus il est laid. Je ne te reconnais plus. » Scarlett eu un instant d’hésitation avant de poursuivre, mais la curiosité était trop forte, elle avait besoin de savoir. « Réconciliation ? Quelle réconciliation ? »

Il était vrai qu’un éloge de Flynn venant de Sarah paraissait totalement surréaliste. Oui, ça devait être ça, tout ceci n’était qu’une bête invention, depuis l’épisode de la salle sur demande, elles avaient rejoint un monde parallèle peuplées de gens étranges avec des réactions étranges qui étaient totalement décalées par rapport à ce qu’il était censé se passer habituellement. Scarlett et Sarah s’étaient engueulées alors qu’elles avaient l’habitude de toujours feindre de s’entendre même quand la poufsouffle ne pouvait pas la supporter, ce que la rouge et or ignorait évidemment, sa meilleure amie n’arrêtait pas de pleurer, Scipion avait avoué ses sentiments pour une fille et Sarah venait d’avouer trouver Flynn sympathique et intéressant. En plus, elle-même n’était plus la commère en chef, celle qui savait tout sur tout le monde ce qui était complétement anormal. Donc c’était bien ça l’explication, il n’y en avait aucune autre. Tout allait bientôt finir par rentrer dans l’ordre, elles retrouveraient leurs petites habitudes, leurs ragots et tout ce qui rythmait leur quotidien habituellement. Rien de tout cela n’était réel, et elles n’allaient certainement pas tarder à le découvrir. Malheureusement, Scarlett elle-même n’était pas assez stupide pour croire à une telle chose ce qui prouvait bien que les événements de ces derniers mois étaient tout aussi tragiques que fortement ancrés dans une réalité qui lui déplaisait au plus haut point. Enfin, il était peut-être aussi temps de lui parler du petit arrangement qu’elle avait fait avec Scipion, enfin arrangement qui ne tenait qu’à un fil et qui ne servait qu’à camoufler la haine qu’ils entretenaient l’un pour l’autre et rien de plus. En réalité, pour le moment, ils se laissaient tranquillement vivre leur vie, s’associant de temps en temps comme pour Sasha ou encore avec Irène qu’ils détestaient tous les deux cordialement, mais si un jour ils avaient l’occasion de provoquer la lapidation de l’autre sur place publique, ils n’auraient aucune hésitation à le faire tomber et même à le regarder sans bouger le petit doigt pour l’en sortir. C’était une bien triste relation, mais qu’importe. Scarlett n’avait pas l’intention de faire du gryffondor son deuxième meilleur ami rien que pour qu’ils forment un super trio, moins elle le voyait, mieux elle se portait. Leur arrangement leur permettait de se supporter et rien d’autre.

"Je ne devrais plus avoir de raisons de pleurer maintenant."

Alors ça, elle n’en savait absolument rien. Etait-ce une espèce de menace voilée visant à lui faire promettre de ne plus jamais lui jouer de mauvais tour ? Scarlett était bien trop stupide pour se rendre compte de ça et elle préférait s’imaginer que ce n’était qu’une simple remarque en l’air, comme elle pourrait en faire tant d’autres en se regardant dans un miroir et en constatant l’affreux résultat d’une crise de larmes. De toute façon, on ne pouvait être sûr de rien, les gens pleuraient pour un rien ces temps-ci, à croire qu’on devenait de plus en plus sensible à mesure que le temps défilait. Etait-elle la seule à ne pas chouiner pour un rien. Il avait dû lui arriver de croiser dans les couloirs un ou une élève qui pleurait la mort d’un proche. Mais à quoi ça leur servait de pleurer ? De toute façon, ils ne les voyaient sûrement pas, s’ils n’étaient plus là, ils ne servaient plus franchement à grand-chose et quand bien même ils reviendraient en tant que fantôme ou quelque chose à part parler pour dire des conneries. Enfin, les gens étaient de toute façon beaucoup trop émotifs à son gout. Certes, il lui était arrivé de beaucoup pleurer ces derniers jours, mais elle avait au moins une bonne raison de le faire ! Elle traversait une crise qui aurait un impact à l’échelle mondiale si elle ne parvenait pas à l’enrayer le plus rapidement possible. Le monde entier devait pouvoir bénéficier de sa splendeur et les priver d’elle-même serait très égoïste de sa part. Or Scarlett voulait montrer qu’elle ne l’était pas justement et le meilleur moyen pour cela était de reprendre du poil de la bête et de se remettre en selle le plus vite possible. Heureusement, personne n’avait eu le temps de prendre sa place pendant le laps de temps qu’avait duré son absence et peut-être même qu’Isis avait eu la gentillesse de se tenir informer pour deux, ça aurait été vraiment plus que génial. La petite vipère pouvait s’avérer extrêmement utile, et Scarlett l’appréciait de plus en plus, trouvant décidément qu’elle avait bien choisi son successeur.

« Sait-on jamais. »

C’était une simple remarque en l’air, pas forcément pour la prévenir qu’elle ne changerait pas en deux jours et qu’il ne fallait pas qu’elle s’attende à ce qu’elle devienne tout de suite l’amie parfaite qu’elle avait été, mais Sarah avait réussi à la supporter six ans comme ça, elle parviendrait bien à le faire quelques années de plus, non ?
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyJeu 14 Juin - 18:16

« Je sais bien. Mais si tout ça sort d’ici, on est bonnes pour faire nos valises et disparaitre… Je préfère m’imaginer que ça n’arrivera pas. »

Faire leurs valises et disparaître ? Juste pour une réconciliation bancale et un câlin hypocrite ? Sarah n'avait plus vraiment l'impression d'être à ça près désormais. Sa réputation lui semblait plus ou moins foutue même si elle ne parvenait pas réellement à le regretter, elle s'y accrochait pourtant encore tant bien que mal dans l'espoir que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve et qu'elle se réveille bien vite mais il fallait reconnaître qu'il lui était bien difficile d'y croire. Elle restait la blonde superficielle et égoïste qu'elle avait toujours été mais l'arrivée soudaine de personnes "importantes" dans sa vie semblait tout faire basculer, inutile de se prétendre hors d'atteinte maintenant, elle était presque devenue l'une des cibles les plus faciles de l'école. Fort heureusement, tout le monde ne paraissait pas l'avoir réellement remarqué, juste Whitby lui semblait-il et encore elle manquait de preuve pour la mettre de nouveau dans la liste des potentielles menaces. Elle ne faisait qu'aller et revenir dans cette satanée liste sans qu'elle ne sache jamais quoi faire d'elle. Ce n'était pas juste. Les gens, comme elle avait elle-même tenté de le lui faire remarquer, avaient toujours une place bien définie dans la hiérarchie de Poudlard, mais elle donnait l'impression de n'en avoir aucune. Tantôt ennemie, tantôt presque amie... Elle ne savait jamais vraiment sur quel pied danser quant à leur absence de relation, si bien qu'elle finissait par y aller au feeling et jouer les insupportables lunatiques au gré de ses envies. N'en faisait-elle pas de même de toute façon ? C'était de bonne guerre. A la fin de l'année prochaine, elle n'entendrait plus jamais parler d'elle, mettant avec joie un point final à cette co-habitation aussi stupide que forcée. Il y aurait bien des gens qui ne lui manqueraient pas en sortant d'ici, c'était certain, et elle y avait une place de choix. Si seulement ça avait pu être ainsi avec tout le monde...

"Si je suis encore ici, ce n'est certainement pas pour prendre la fuite après ça, crois-moi. Que pourrait-elle dire de toute façon ? Qu'on joue les Bisounours à l'abri des regards indiscrets ? Mon dieu, comment pourrais-je survivre à une telle humiliation ?" ironisa t-elle d'un ton théâtral avant de lever les yeux au ciel en soupirant exagérément. "Tout le monde sait que tu ne peux pas te passer de moi, ils en auront juste une preuve. Si ça venait à sortir d'ici, tu ne verrais même pas la différence."

Bien sûr, c'était très résumé et largement tourné à son avantage, c'était certain mais qui s'intéresserait à un détail aussi insignifiant que pouvait être la vérité ? De toute manière, les pires rumeurs avaient été répendues à son sujet un jour ou l'autre, de la corruption de professeurs à la tentative d'assassinat de ses camarades en passant par mille et une liaisons toutes aussi inexistantes les unes que les autres alors qui s'amuserait à tenter de démêler le vrai du faux ? On le croirait un temps, elle ne prendrait pas la peine de démentir et autre chose viendrait étouffer cette histoire pour en lancer une bien plus fraîche sur le devant de la scène. Scarlett devait certainement le savoir aussi bien qu'elle puisqu'elle était devenue une experte en potins. Si elles avaient tendance à se souvenir de tout et n'importe quoi sur le compte de leurs camarades pour un peu que ce soit diffamatoire, ce n'était pas le cas de tout le monde et les ragots disparaissaient généralement aussi vite qu'ils étaient arrivés, elle n'avait guère de craintes à avoir sur le sujet. Au pire, elles seraient la risée du château pendant une semaine ou deux et on finirait par se lasser, leur préférant d'autres victimes. C'était là le principal, et presque seul, avantage qu'il y avait à vivre entourée de dizaines et de dizaines de crétins. Seul avantage peut-être mais non-négligeable malgré tout. Elle termina son monologue sans broncher, sans montrer la moindre animosité, laissant simplement à sa meilleure amie le choix de comprendre ou non les lourds sous-entendus qu'elle y avait gentiment glissé. Malheureusement, il lui sembla que la Rouge et Or ne se soit contentée de comprendre que ce qui était à sa portée, soit qu'elle venait de vanter les qualités inexistantes du pire boulet qu'il eut été donné à l'école de porter. Dommage. Enfin, ce n'était pas non plus véritablement étonnant. A quoi s'attendait-elle ? A ce qu'elle comprenne réellement où elle voulait en venir ? A moins qu'elle préfère simplement jouer les idiotes comme elle-même le faisait en permanence ? Non, ça signifiait admettre que Scarlett puisse être relativement intelligente, ou moins bête qu'elle ne le laissait paraître. Plutôt rester cloîtrée à la bibliothèque pendant des semaines que d'admettre un truc pareil !

« Oh ma Chérie, voyons, qu’est-ce que tu as pris avant de venir ? Flynn quelqu’un d’intéressant ? C’est un crétin et en plus il est laid. Je ne te reconnais plus. Réconciliation ? Quelle réconciliation ? »

Un élan de satisfaction la submergea alors que la pauvre fille hésitait à continuer tandis qu'un sourire victorieux étirait discrètement ses lèvres. Et oui, elle s'était lamentablement plantée et elle avait perdu bien plus qu'elle n'aurait jamais pu y gagner. Triste histoire. Sarah ne pouvait pas éprouver la moindre compassion à son égard, bien loin de là, elle était même plutôt ravie de la tournure qu'avaient prise ses plans. Comment pourrait-il en être autrement ? A chacune son tour de se réjouir de la chute de l'autre. Elle avait suffisamment donné comme ça et elle se trouvait déjà bien trop bête d'expédier ainsi leur engueulade sous prétexte qu'elle pouvait éventuellement lui manquer. Certes, ce n'était pas une éventualité mais une bien triste réalité mais au fond, quelle différence ? Elle aurait dû se relever brillamment de cette histoire, lui montrer à quel point il lui était aisé de la remplacer et l'enfoncer encore et toujours davantage comme elle l'aurait très certainement fait à sa place si elle en avait eu l'occasion, mais non... Il avait fallu qu'elle fasse preuve de la pire des faiblesses en acceptant de passer l'éponge sur ce qu'elle avait bien pu faire. Et encore, elle restait persuadée de ne rien savoir de cette histoire, comme si Scarlett tirait finalement les ficelles de sa vie toute entière depuis des années maintenant sans qu'elle ne se soit jamais doutée de rien. Ca ne lui semblait malheureusement pas aussi improbable que ça en avait l'air. Sa meilleure amie était une garce, une traîtresse, elle en avait eu la preuve, aussi ne pouvait-elle donc pas s'étonner d'imaginer que ça datait de bien avant cette année-là. Elle n'avait pas pu changer du tout au tout en l'espace de quelques mois, elle devait être comme ça depuis le début, ou depuis bien longtemps en tout cas mais trop prise dans elle ne savait trop quoi, elle n'avait pas pris la peine d'y faire attention et n'avait donc rien remarqué.

"Il est laid, et c'est un crétin. Je disais juste qu'il n'était pas aussi antipathique que tous les gens que je côtoie en général, rien de plus. Etrange. Je pensais que tu aurais été la première au courant. Enfin, ce n'est sûrement pas plus mal ainsi. Fait comme si je n'avais rien dit, d'accord ?"

Jamais elle n'aurait imaginé pouvoir jubiler autant en entrant dans cette pièce pour écouter Mimi se plaindre encore et encore, et pourtant. La Préfète se doutait bien qu'elle avait parfaitement compris de quelle réconciliation il s'agissait à défaut d'en avoir entendu parler ou d'en avoir la moindre preuve, elle pouvait être bête mais pas complètement stupide non plus, elle avait à coup sûr réaliser l'échec lamentable de ses idées premières, échec qu'elle ne cesserait de lui rappeler tant que de son côté tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il fallait qu'elle en profite au maximum tant qu'elle en avait l'occasion parce qu'au fond, il y avait de forte chance que le nuage sur lequel elle pouvait bien flotter ces derniers jours s'évaporer en un rien de temps. Ils n'étaient pas fait pour s'entendre bien longtemps et elle avait beau se voiler la face tant qu'elle le voulait, le jour où elle devra affronter la réalité arriverait bien plus vite qu'elle ne pouvait le croire. Enfin, quand bien même ils seraient capables de se supporter pour de vrai sur le long terme, le destin en avait voulu autrement, aussi lui fallait-il se dépêcher avant que la fin de l'année ne vienne baisser le rideau sur tout ça. Maudite année, maudites vacances...

« Sait-on jamais. »

La Poufsouffle se contenta de hausser les épaules alors qu'elle finissait d'arranger son maquillage. Elle se doutait bien qu'elle ne resterait pas à vivre un conte de fée éternellement, de toute façon ça n'existait pas, mais si elle n'essayait pas de la ramener sur terre plus vite que prévu, elle n'avait aucune raison de se remettre à chouiner dans les jours à venir. Elle ne prit pas la peine de répondre et alla ranger sa trousse à maquillage dans son sac, refermant soigneusement celui-ci avant de se tourner vers les lavabos et d'observer le reflet de sa meilleure amie dans le miroir.

"Tu comptais faire quoi avant le dîner ?"
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyMer 20 Juin - 19:49

"Si je suis encore ici, ce n'est certainement pas pour prendre la fuite après ça, crois-moi. Que pourrait-elle dire de toute façon ? Qu'on joue les Bisounours à l'abri des regards indiscrets ? Mon dieu, comment pourrais-je survivre à une telle humiliation ? Tout le monde sait que tu ne peux pas te passer de moi, ils en auront juste une preuve. Si ça venait à sortir d'ici, tu ne verrais même pas la différence."

Scarlett haussa un sourcil d’un air suspicieux, pas certaine de vouloir réellement comprendre tous les sous-entendus que son amie avait dissimulé dans ces simples phrases. Elle n’avait pas l’habitude de se comporter comme un Bisounours, justement. Personne ne savait à quel point Sarah lui était indispensable, pas même la principale intéressé. Il n’était d’ailleurs pas utile de lui faire part de ce petit détail qu’elle pourrait aisément retourner contre elle dès qu’elle en aurait l’occasion. Cela étant, il n’était pas sûr qu’elle ait envie de faire partager au monde entier ce qu’elle avait appris sur sa meilleure amie. Après tout, si Scarlett tentait de préserver au mieux l’image de la poufsouffle, c’était avant tout pour ne pas entacher la sienne et son amie devait certainement faire de même. C’était dans ces moments-là que la rouge et or réalisait qu’elles n’étaient pas forcément de vraies amies. Elles se dissimulaient la moitié de leur vie tout à fait volontairement. La gryffondor avait bien trop peur de ce que son amie pourrait dire en découvrant son quotidien et son atroce situation familiale qui lui pesait au quotidien. D’autant plus qu’être pauvre, ce n’était pas franchement glamour et que ses après-midis shopping avec Sarah faisaient partis des moments de la semaine qu’elle préférait, il aurait été stupide de gâcher ça en avouant ensuite qu’il lui arrivait bien souvent de retourner les vêtements qu’elle venait d’acheter sans oublier d’en imprimer l’image dans sa tête pour réussir à reproduire quelque chose de similaire avec ses anciens vêtements. C’était complétement ridicule lorsqu’on songeait, mais le stratagème lui avait toujours réussi à merveille. Et puis de toute façon, ce n’était pas celui qu’elle employait le plus souvent. Il était tout de même plus simple de faire la difficile et de décréter que rien ne lui plaisait. Repartir les mains vides lui évitait un long processus qu’elle prenait tout de même plaisir à accomplir en se disant qu’elle était super intelligente et que ses idées de génies n’auraient pu être imaginées par aucune autre personne à part elle. Une occasion de plus de se jeter des fleurs en définitive.

« Ah vraiment ? »
demanda la jeune fille, totalement perplexe. « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Sarah ? »

L’apparence avait toujours été ce qu’il y avait de plus important pour les deux jeunes filles. Elles passaient des heures à choisir leurs tenues et quand ce n’était pas les vêtements qu’elles portaient, il fallait choisir le maquillage qui allait avec, le vernis à ongle, les chaussures et même l’attitude qu’elles devaient avoir. Scarlett choisissait bien souvent de s’habiller en fonction de ce qu’elle avait à faire dans une journée. Certains étudiaient la météo à la lettre, mais pas elle. La gryffondor savait qu’il y avait bien plus important. Elle pouvait très bien se balader en mini-jupe en plein mois de décembre si elle savait qu’elle allait croiser un garçon plutôt mignon auquel elle devait soutirer des informations. Bien entendu, elle inventait toujours une excuse foireuse du genre « j’essayais les vêtements que ma mère vient de m’envoyer, je sais que c’est complétement hors saison, heureusement que je n’avais pas l’intention de sortir » qu’elle ponctuait par un petit gloussement assez crispant. Sauf qu’en général le garçon en question était trop occupé à regarder ses jambes pour écouter ce qu’elle racontait et ça l’aidait pas mal. Ensuite, elle posait toutes les questions qui lui passaient par la tête à ce moment-là et repartait dans son dortoir, un petit sourire satisfait accroché aux lèvres. Ridicule, mais ça, la gryffondor ne s’en doutait pas une seconde, elle était bien trop occupée à se dire qu’elle inventait des plans absolument géniaux pour réfléchir une seconde à ce qu’elle faisait en réalité. Elle faisait d’ailleurs la même chose avec tous ses professeurs. Certes, elle portait toujours l’uniforme de rigueur, mais faisait toujours très attention à bien doser le maquillage et à avoir une coiffure irréprochable. Peut-être qu’au fond elle ne trompait personne, mais elle en était elle-même persuadée ce qui était déjà pas mal en un sens. Certes, la rouge et or n’avait pas forcément envisagé qu’elle puise soudainement tomber sur un professeur alors qu’elle serait habillée comme une pétasse mais bon, il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

"Il est laid, et c'est un crétin. Je disais juste qu'il n'était pas aussi antipathique que tous les gens que je côtoie en général, rien de plus. Etrange. Je pensais que tu aurais été la première au courant. Enfin, ce n'est sûrement pas plus mal ainsi. Fait comme si je n'avais rien dit, d'accord ?"


Comment pouvait-elle simplement expliquer à Sarah qu’elle était bien trop occupée à pleurer pour faire attention aux ragots ? Elle avait coupé tout simplement tout contact avec le monde extérieur pour se lamenter sur son sort et elle n’avait malheureusement pas montré qu’elle était particulièrement polyvalente sur ce coup-là. Enfin, même en règle générale, elle ne l’était pas, il fallait bien le reconnaitre. Elle aurait bien aimé expliquer à ses professeurs qu’elle ne pouvait tout simplement pas réussir à écrire un texte ou à travailler sur un cours, et encore moins à s’entrainer pour l’un de ses sortilèges, si elle devait choisir le bon mascara dans la bonne boutique. Il était naturel pour la jeune fille de voir l’ordre de ses priorités de cette façon et en comprenait pas comment ses professeurs pouvaient passer à côté d’une telle évidence. Evidemment, elle savait que leur expliquer n’était pas forcément ce qui ferait remonter ses notes, bien au contraire, aussi se gardait-elle de le faire, de peur que sa réputation d’élève studieuse, mais avec de faibles moyens soit reléguée au second plan. Scarlett se fichait éperdument de passer pour une crétine tant que ça la sauvait du redoublement et c’était ce qu’il se passait en l’occurrence. Elle pensait que les professeurs avaient pitié d’elle, de sa petite bouille d’ange et de tout le mal qu’ils croyaient qu’elle se donnait pour réussir. C’était une façon comme une autre de voir les choses et même si peu de gens partageaient vraiment sa théorie, pensant certainement que tous les professeurs de Poudlard faisaient preuve d’impartialité, la rouge et or y croyait dur comme fer. De toute façon, c’était un peu comme toutes ses idées en général. Elle avait toujours eu l’impression que les mots qui sortaient de sa bouche avaient plus de poids que ceux venant de tout le reste de la classe quand bien même ils seraient tout à fait identiques. Un égo surdimensionné dans un corps de rêve, que demander de plus ? Au moins, elle était sûre d’elle et ça se voyait, peu d’adolescents de son âge pouvaient en dire autant.

« Je suis la première au courant… En général… Mais je t’ai déjà dit que j’avais pas mal de choses à rattraper, autant commencer tout de suite. »

Voilà qui était une réponse évasive. Elle n’avait pas posé de question, laissant tout le loisir à Sarah d’exposer sa relation naissante, sans pour autant avoir l’air d’y accorder plus d’intérêt que ça puisqu’elle n’insistait pas ce qui était tout de même assez rare connaissant la rouge et or. Elle avait même fait l’effort de continuer à sourire, bien que celui-ci ne se reflète absolument pas à l’intérieur. Elle n’espérait qu’une seule chose, que Sarah se taise et emporte toute information liée à Scipion à des kilomètres d’elle. Malheureusement, il ne fallait surtout pas qu’elle montre qu’elle était touchée plus que ça par ce qu’il pouvait se produire entre la poufsouffle et son camarade de maison, son échec était bien assez cuisant au départ pour qu’elle prenne la peine de montrer le dépit, voire le dégout qui l’habitait en ce moment même. Tout cela était bien trop compliqué à encaisser pour elle. D’abord, la préfète semblait avoir beaucoup moins de difficulté qu’elle à gérer leur dispute puisqu’elle avait trouvé du réconfort dans les bras du garçon qui les avaient justement éloignées. Ensuite, elle semblait vouloir la narguer sans la narguer vraiment, prenant un malin plaisir à lui faire remarquer qu’elle était bien mieux sans elle ou en tout cas qu’elle pouvait se passer de sa présence puisqu’elle avait largement de quoi faire niveau remplaçants. Si Scarlett refusait de lui montrer qu’elle avait atteint le point sensible, c’était tout de même le cas en réalité, elle avait même particulièrement bien visé, l’atteignant en plein cœur, probablement sans s’en rendre compte. La rouge et or prendrait sur elle jusqu’au bout pour camoufler ses émotions. La fin de l’année lui paraissait soudainement bien loin, et la situation n’allait probablement pas aller en s’arrangeant. Scarlett allait devoir se faire à l’idée qu’elle allait partager sa meilleure amie, que la poufsouffle allait probablement la faire passer au second plan pendant quelques temps et l’idée était tout bonnement insupportable. Comment réagirait la préfète si elle faisait pareil ?! Probablement très bien puisqu’elle semblait se foutre complétement de leur amitié. C’était désespérant.

"Tu comptais faire quoi avant le dîner ?"


La question ne put que la surprendre. Elle ne s’attendait certainement pas à ce que la poufsouffle veuille entendre un de ses projets sortir de sa bouche, préférant nettement se concentrer sur l’histoire Scipion qui avait beaucoup plus d’intérêt. Enfin, pour Scarlett ce n’était pas forcément vrai, mais malheureusement, comme beaucoup d’autres remarques qui lui passeraient par la tête les jours suivants, elle ne pourrait pas se permettre de les formuler à voix haute, sous peine d’être confrontée à une intense jubilation de la part de sa meilleure amie comme du gryffondor qui devait tout simplement se réjouir de l’avoir écrasée aussi facilement. Il fallait tout de même reconnaitre que dans cette avalanche d’échecs en tout genre, elle avait réussi à mettre mal à l’aise le grand, l’intouchable Scipion Sélené et bien que cette petite victoire soit facilement annulée par ce qu’il lui avait fait subir depuis, il ne pouvait pas franchement nier que cette conversation avait bel et bien eu lieu et qu’il avait échoué pour ce qui était du contrôle de soi. Il l’avait laissé voir ses émotions comme s’il n’était qu’un simple débutant en matière de manipulation. Certes, Scarlett n’avait pas cru une seconde qu’il puisse être amoureux de Sarah, et avait plutôt imaginé que c’était le sentiment amoureux en général qui le mettait mal à l’aise, mais ça ne changeait rien, elle avait déstabilisé son adversaire et même au fond du trou, elle parviendrait à s’en souvenir ou tout du moins, elle l’espérait très franchement. Pour le moment, la rouge et or avait un problème bien plus important à résoudre. Elle était bien incapable de savoir ce qu’elle pourrait répondre à sa meilleure amie, faire des projets n’était plus dans ses habitudes depuis leur dispute du salon de thé ou alors elle projetait d’aller pleurer sur son sort dans une salle vide ce qui était ridicule et ne valait certainement pas la peine d’être mentionné. Si elle avait repris son ton de voix totalement insupportable et feignait à la perfection d’être redevenue instantanément une odieuse pimbêche, intérieurement, elle zigzaguait encore un peu, peinant à trouver véritablement son chemin. C’était bien la première fois que ça lui arrivait et la sensation était bien trop désagréable à son gout.

« Je ne sais pas. Retrouver Isis probablement. Ça n’a pas vraiment d’importance. On va peut-être pas rester là indéfiniment ? »


Non pas qu’elle n’ait pas envie de passer tout son temps avec sa meilleure amie, bien au contraire, mais Mimi était toujours fidèle au poste et les toilettes des filles n’étaient pas l’endroit le plus adapté pour une conversation. Evidemment, Scarlett s’était abstenue de demander à Sarah ce qu’elle comptait faire sa soirée, d’ici à ce qu’elle lui annonce tranquillement qu’elle devait repartir retrouver son amoureux, il n’y avait qu’un pas.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyMar 26 Juin - 18:49

« Ah vraiment ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Sarah ? »

Un sourire parfaitement innocement se dessina sur les lèvres de la Poufsouffle. Comme si elle avait besoin de faire elle-même quelque chose... Il y avait des gens fort bien intentionnés qui s'étaient mis en tête il y avait peu de temps de cela de la forcer à revoir l'ordre de ses priorités. Après avoir passé des nuits entières à chouiner dans son dortoir, dans la salle commune, persuadée au fond qu'il y avait bien plus de personne que Whitby à avoir profité du triste spectacle qu'elle pouvait bien offrir, s'être pitoyablement ridiculisé devant Alexander, voire même devant Cooper d'ailleurs, mené une vie de parfaite intello sans prendre la peine de s'en cacher pendant des jours entiers, elle ne craignait plus grand chose pouvant entâcher sa réputation. Elle s'était certes reprise, mais ce n'était certainement pas grâce à la Gryffondor, aussi savoir que les propres gestes de celle-ci pouvait l'entraîner de nouveau vers le gouffre dont elle était finalement parvenue à remonter ne l'étonnait pas, et ne l'inquiétait pas davantage. Les apparances avaient bien sûr une importance encore énorme dans sa vie puisque c'était la seule chose qu'elle était capable de contrôler en règle générale mais ça s'arrêtait à peu près là, il fallait bien l'avouer si elle n'avait pas décidé de se terrer entre les étagères de la bibliothèque jusqu'à la fin de sa scolarité jusque là, elle pouvait supporter et survivre à n'importe quoi, et puis elle restait intimement persuadée que toutes les chutes du monde ne suffiraient jamais à la descendre suffisamment bas pour ne plus pouvoir être au dessus de la masse grouillante des élèves qu'elle n'avait d'autres choix que de côtoyer en permanence. Elle n'avait plus rien à craindre, ce qui n'était pas aussi évident quelques jours plus tôt où elle aurait donné n'importe quoi pour retrouver les murs rassurants de sa véritable chambre, prête à renoncer à tout ce qu'elle pouvait avoir ici. C'était la première fois que les amis qu'elle pouvait avoir à Newcastle lui manquaient, sûrement parce que c'était la première fois qu'elle s'était rendue compte qu'au final, Scarlett n'était pas grand chose qui s'en rapprochait. Ici, tout n'était qu'une question d'intérêt, qu'une représentation perpétuelle où elles se devaient d'être irréprochable, qu'un tas d'hypocrisie qu'elle n'était plus certaine d'apprécier véritablement, avaient-elles déjà eu rien qu'une fois une conversation amicale et sincère ? Si elle l'avait cru, elle n'en était plus convaincue. Là-bas, ils se fichaient pas mal de ce à quoi elle pouvait bien ressembler, de comment elle pouvait être habillée, ils connaissaient toute sa vie à l'exception près qu'elle était une sorcière et il lui semblait qu'elle connaissait la leur au moins aussi bien... Pourtant, jamais elle ne se serait risquée à être amie avec eux un jour s'ils avaient été élève au château, bien trop consciente qu'ils faisaient tache dans la vie parfaite d'adolescente parfaite qu'elle se forçait à mener... Plus qu'une toute petite année à tenir. Elle ne pourrait qu'avoir hâte d'en voir la fin de toute manière, il n'y aurait plus grand chose pour la retenir à Poudlard d'ici-là. Sa soeur, vaguement, et le semblant d'amitié qu'elle entretenait avec la Gryffondor. Elle pourrait très certainement s'en passer.

"Moi ? Je ne lui ai rien fait du tout."

Sous-entendu qu'elle ne devait finalement s'en prendre qu'à elle pour tous les changements qui avaient bien pu avoir lieu chez sa meilleure amie ces derniers temps. Au fond, ce n'était pas vrai ou du moins pas totalement, et Sarah le savait bien, mais quelle importance ? C'était tellement plus facile de reporter l'intégralité des fautes sur elle, elle qui avait, lui semblait-il, les épaules pour ce rôle. Il y avait fort à parier qu'elle serait bien plus douée que pour jouer les véritables amies. Difficile de faire pire de toute manière... Elle ne comprenait toujours pas comment elle avait pu se tromper à ce point. Que diable lui était-il passé par la tête à ce moment-là ? Comment avait-elle pu être suffisamment naïve pour voir en Scarlett une amie, pire même; une confidente ? Elle était sûrement la personne la plus proche de la jeune fille de l'école toute entière, la seule à savoir à la perfection qu'il ne fallait jamais rien lui raconter qui devait rester secret, qu'elle était bien incapable de ressentir autre chose qu'un vague intérêt pour quelqu'un... C'était insensé. Elle avait passé ces cinq dernières années à taire toute sa vie, à cacher tout ce qu'elle pouvait bien ressentir ou penser, à n'aborder avec elle que des sujets futiles et sans véritable intérêt, bien justement parce qu'elle avait conscience de tout ça. S'il n'y avait pas Scipion, elle aurait cru sans mal que cette année était maudite. Et même en l'incluant dans l'équation, il restait encore à prouver qu'elle ne le soit pas, n'allait-il pas disparaître dans quelques semaines ? Elle aurait mieux fait de trouver un accident à subir avant la rentrée et de rester cloîtrée au domicile familial jusqu'en Septembre prochain, histoire d'échapper au pire. Elle serait certainement toujours, et uniquement, la pouffe prétentieuse et moqueuse qu'elle avait toujours été, bien loin des problèmes amicaux et amoureux de toutes les filles de son âge, bien trop extraordinaire pour s'abaisser à leur niveau. Mais non... La vie était bien injuste. Il y avait des tonnes de filles sans intérêt à qui s'en prendre, il avait pourtant fallu que cela tombe sur elle. Qui savait ce que lui réservait l'année prochaine ? Elle ne voulait même pas y penser. A ce train-là, elle était certaine que le sort s'acharnerait et qu'elle finirait par redoubler, contrainte de passer une année toute entière avec Whitby vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle n'avait jamais été une sainte, mais elle n'était pas certainement d'avoir commis une faute à la hauteur de la sanction qu'on lui infligeait. Son seul tort était de se croire, ou plutôt de se savoir, supérieure à ses camarades mais dans ce cas-là, au lieu de le lui repprocher, il suffisait de ne pas lui donner de raisons d'en être persuadée. Elle n'était pas la seule à blâmer, Dame Nature l'était tout autant pour ne pas dire bien davantage encore.

« Je suis la première au courant… En général… Mais je t’ai déjà dit que j’avais pas mal de choses à rattraper, autant commencer tout de suite. »

La Préfète observa sa manucure parfait un moment, vérifiant que son vernis ne s'était pas écaillé comme si ça avait beaucoup plus d'importance que la conversation qu'elles étaient en train d'entretenir depuis un bout de temps déjà. Depuis presque trop longtemps d'ailleurs puisqu'elle avait déjà eu le temps de lui dire bien malgré elle qu'elle lui avait manqué mais fort heureusement, elle ne s'était pas étalée plus que cela sur ce registre qu'elle ne maîtrisait pas et puis la situation semblait s'être légèrement inversée. Même si elle n'en laissait rien paraître, elle ne pouvait qu'imaginer que sa meilleure amie n'était pas ravie de comprendre l'ampleur de son échec... Bien sûr, elle pouvait toujours se tromper mais elle commençait à la connaître un minimum et la certitude qu'elle avait mise dans sa voix lorsqu'elle lui avait dit qu'elle finirait par le regretter avait presque valeur de preuve. Au final, elle ne regrettait absolument rien et n'était pas sûre de pouvoir regretter quoi que ce soit un jour. Probablement à tort, son avis changerait probablement l'année prochaine lorsque l'absence du jeune homme pèserait incroyablement lourd sur son quotidien, elle ne pourrait que se dire qu'elle n'aurait rien eu à vivre de tout ça si elle s'était contenté de le détester encore et toujours... Mais pour l'heure, elle en était encore bien loin. Le nuage sur lequel elle flottait ne semblait pas décider à céder, pour son plus grand plaisir. Une question de temps, c'était un fait. Elle finit par s'étirer gracieusement et reposa seulement son regard sur son interlocutrice, l'ombre d'un sourire mauvais passant sur ses lèvres l'espace d'un instant. Si elle était soulagée de la voir reprendre une place dans sa vie, elle n'était pas pour autant décidée à lui pardonner d'avoir essayé d'en prendre plus ou moins discrètement le contrôle, profitant de ses faiblesses pour la manipuler à sa guise. Elle n'était pas l'une de ses nombreuses victimes, et si elle s'était laissée berner une fois, elle n'avait pas l'intention d'oublier sa trahison.

"Tu te laisses vraiment aller Scarlett, ça fait peine à voir."

Elle ricana doucement, comme si tout cela n'était qu'un détail, comme si elle ne cherchait pas réellement à l'enfoncer un peu plus encore. Elle ne rajouta rien, ne prononça pas le moindre mot sur cette histoire, non pas qu'elle n'ait pas la moindre importance mais elle préférait laisser la pauvre fille patauger un moment. A chacune son tour. Elle n'avait pas fait beaucoup d'efforts fut-il un temps, elle n'avait pas la moindre raison d'en faire désormais. Et puis Scarlett l'avait dit elle-même au salon de thé, elle était une bien piètre amie, elle allait tout faire pour être à la hauteur de ce qu'elle attendait d'elle. Ce serait dommage de recommencer à lui faire confiance et à se laisser aller à la soutenir, à la rassurer, à lui prouver que rien ne changerait pour autant alors qu'elle paraissait attendre tout l'inverse. Ces dernières semaines allaient certainement être amusantes. Très amusantes... Elle se recoiffa rapidement avec ses doigts, remettant une mèche blonde derrière son oreille et mit son sac sur son épaule, prête à lever le camp. Elle n'avait plus grand chose à faire ici de toute manière. Elle adressa un sourire rayonnant à la Gryffondor et attendit bien sagement qu'elle lui raconte ses projets pour la soirée.

« Je ne sais pas. Retrouver Isis probablement. Ça n’a pas vraiment d’importance. On va peut-être pas rester là indéfiniment ? »

Isis ? Son nom lui disait quelque chose. Si ses souvenirs étaient bons, elle était à Serpentard et devait avoir plus ou moins le même âge de sa soeur. Elle n'avait jamais pris la peine de s'y intéresser mais de ce qu'elle en avait entendu, elle semblait être une demeurée vivant dans un univers parallèle ou quelque chose comme ça. Enfin, rien de très glorieux. Si c'était par une fille comme elle qu'elle tâchait de la remplacer, elle n'avait absolument rien à craindre. Une lueur moqueuse s'alluma dans son regard. Traîner avec des gamines, ce n'était vraiment pas à la hauteur de celle qu'elle était censée être. Elle devait avoir l'impression de faire une bonne action, non ? Ca devait être ça, cétait simplement pour compenser tout ce qu'elle pouvait faire de mal dans la journée, elle allait voir Isis une heure ou deux et se sentait en paix avec sa conscience. C'était pathétique.

"Pas d'importance ? Ce n'est pas très gentil pour ton amie. Tu devrais aller la rejoindre. On se retrouve après le dîner ? J'ai... D'autres projets pour le moment." avoua t-elle avec un clin d'oeil complice et entendu comme s'il était habituel de partager ce qu'il pouvait se passer dans sa vie avec elle.

Ce n'était que pour lui montrer un peu plus combien elle pouvait être heureuse "grâce" à elle alors qu'au fond, elle n'avait pas grand chose à faire de sa fin d'après-midi, si ce n'était rendre un livre qu'elle avait emprunté à la bibliothèque quelques jours plus tôt... Mais ça, elle n'était pas non plus obligée de le savoir.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. [ANNEE 2017-2018] J'ai entendu dire qu'on choisissait ses amies. EmptyMer 27 Juin - 20:13

"Moi ? Je ne lui ai rien fait du tout."

La rouge et or se contenta de hausser les épaules. En définitive, elle n’avait absolument rien à faire de toute cette histoire. Flynn était probablement le cadet de ses soucis et l’une des personnes les moins intéressantes du château. Il n’avait aucun problème de cœur, pas de petite amie cachée et aucun lourd secret entouré quelque part. Enfin, c’était ce qu’elle s’imaginait, peut-être était-il le meilleur comédien de l’école ? Bah non, ça ce n’était pas possible puisqu’elle s’était octroyé ce rôle, il y a un bout de temps déjà. Elle avait tout fait pour être la meilleure, la plus manipulatrice, celle qui manipulerait le plus facilement son petit monde et dissimulerait le mieux possible sa vie aux yeux des autres. Elle y était parvenue. Elle était fière de se rendre compte que personne n’avait orienté ses soupçons vers elle, que sa vie de famille était encore loin de susciter les moqueries de ses camarades et c’était de loin, ce qui importait le plus. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de passer pour la petite princesse de Poudlard et c’était exactement comme ça qu’elle se voyait dans les yeux des gens. Ils l’adoraient, voulaient lui ressembler. Quoi de plus normal ? Il fallait se lever de bonne heure pour lui trouver ne serait-ce qu’un minuscule petit défaut. Scarlett n’en voyait elle-même aucun, alors que sa mère lui répétait sans cesse qu’elle était sa meilleure ennemie car elle avait forcément l’œil le plus critique sur sa propre personne. Donc si elle-même se trouvait parfaite, les autres élèves devaient forcément l’associer à une déesse quelconque. Aphrodite probablement ? C’était ce qui se rapprochait le plus de l’image que la jeune souhaitait renvoyer. Finalement, elle commençait à comprendre pourquoi les gens l’évitaient en général. Au début, elle ne s’en était même pas rendu compte, ça lui évitait de devoir se débarrasser des personnes dont elle n’avait absolument rien à faire et c’était donc une excellente chose. Seulement, au fil du temps, elle avait bien dû réaliser que peu de gens se tournaient naturellement vers elle et en comprendre la cause n’était pas chose facile. Seulement, elle venait de réaliser qu’elle impressionnait, et que c’était forcément à cause de ça qu’elle était peu entourée la plupart du temps. C’était déjà une des constatations de la discussion qu’elle avait eu avec Erin, mais jamais elle n’aurait imaginé qu’elle puisse s’appliquer à l’ensemble des élèves de l’école, et ça semblait pourtant être le cas.

"Tu te laisses vraiment aller Scarlett, ça fait peine à voir."

Un léger sourire, très hypocrite, s’étala sur le visage de la jeune fille. Elle n’était pas celle qui s’était réfugiée en salle sur demande pour pleurer toutes les larmes de son corps, dans une tenue à faire pâlir d’effroi le plus ringard des élèves. Ce n’était pas elle non plus qui avait avoué en sanglotant être tombée amoureuse de son pire ennemi, même si ce n’était pas exactement ce que Sarah avait dit ce jour-là. Et évidemment, il avait fallu que l’expérience recommence au salon de thé, la conversation avait tourné autour de cette pseudo relation amoureuse absolument ridicule et sa meilleure amie lui avait joué la scène des violons encore une fois. Et bien sûr, il était bon de rajouter à présent qu’elle avait encore joué les idiotes en allant se réfugier dans les bras de Scipion et qu’ils devaient maintenant former un magnifique petit couple, comme ceux sur lesquels elles s’amusaient à casser du sucre habituellement. Cette fois-ci, ça ne changerait pas beaucoup de d’habitude, elle se moquerait de Scipion et Sarah avec Isis et ça serait tout aussi bien. Son élève apprendrait de nouvelles choses très enrichissantes pour sa formation de petite peste. Mais au fond, malgré toutes les critiques qu’elle pouvait faire, Scarlett était beaucoup plus blessée par la remarque de sa meilleure amie qu’elle n’aurait bien voulu l’admettre. Oui, elle s’était un peu laissée aller niveau ragots ces derniers temps et oui, elle aurait probablement dû se tenir un peu au courant. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait plus sa place sur le piédestal qui lui était réservé. La rouge et or tenait à sa couronne et ne supportait pas qu’on fasse mine de la lui arracher, encore moins lorsque c’était Sarah. Et dire qu’elle lui avait été dévouée… A une époque, elle se serait donnée corps et âme pour sa meilleure amie, mais maintenant… L’élève avait surpassé le maitre, c’était une évidence et la poufsouffle n’avait pas pu passer à côté. Enfin, si jamais elle l’avait fait, il était probablement bon de rappeler que le petit toutou n’existait plus.

« Tu es celle qui parle à un fantôme. »


Un gloussement s’échappa de la bouche de Scarlett qui mit immédiatement sa main devant celle-ci comme pour montrer que c’était absolument involontaire et qu’elle s’excusait d’une réaction si peu approprié. Oh bien sûr, il n’en était rien, la poufsouffle pouvait même s’estimer heureuse qu’elle n’ait pas ajouté d’autres points cruciaux à sa liste. Il y aurait eu tellement à dire. Enfoncer Sarah aurait probablement été une vraie partie de plaisir. Dans cette histoire, comme dans toutes celles dans lesquelles elle se retrouvait, elle avait toujours beaucoup plus à gagner qu’à perdre. Seulement, la rouge et or en oubliait l’essentiel. C’était facile de jouer à la plus méchante maintenant qu’elle avait retrouvé, ou semblait avoir retrouvé son point de repère. Toute cette année, elle avait tenté de conserver Sarah auprès d’elle et ce n’était que maintenant qu’elle parvenait à la récupérer. Et encore, seul l’avenir lui dirait si tout ceci était sincère ou si au contraire, elle avait tout faux. Pour le moment, Scarlett se contentait de profiter de ces retrouvailles bien méritées, même si une amertume tenace continuait à planer au-dessus de leur tête. Quand pourraient-elles véritablement passer à autre chose ? La réponse était plus que simple dans la tête de la rouge et or. Il suffisait bien sûr que sa meilleure amie rompe avec Scipion pour que tout rentre dans l’ordre. Mais évidemment, ça ne devait pas être aussi simple du côté de la poufsouffle. La jeune fille n’avait pas forcément envie de rompre, malheureusement pour la gryffondor, et qui plus était, rien ne lui disait qu’elle ne tenterait pas de remettre cette rupture sur son dos. Après tout, même si Scarlett n’avait pas du tout envie de bouger le petit doigt pour mettre fin à une relation qui risquait de mettre une fois de plus sa seule amitié en péril, elle avait tout de même tenté de faire en sorte qu’elle n’existe jamais et faisait donc la coupable idéale. Donc au final, quoi qu’elle fasse, elle n’échapperait probablement pas à une nouvelle dispute.

"Pas d'importance ? Ce n'est pas très gentil pour ton amie. Tu devrais aller la rejoindre. On se retrouve après le dîner ? J'ai... D'autres projets pour le moment."


Finalement, cette conversation avait quelque chose de très plaisant. Sarah venait de se montrer jalouse, ou toutefois, Scarlett interprétait les premiers mots de sa meilleure amie comme de la jalousie. Ça n’avait peut-être rien à voir avec ce qu’elle pensait, mais il était agréable de se dire qu’elle aussi pouvait se rendre compte qu’elle lui manquait et que ce n’était pas une relation à sens unique. La deuxième partie de ses paroles lui plaisait déjà beaucoup moins. D’autres projets ? Des projets dont elle ne pouvait pas parler ? Et ce clin d’œil, qu’est-ce qu’il voulait dire ? Ça pouvait être deux choses très différentes et les deux lui déplaisaient autant. La première et la plus évidente restait un après-midi en compagnie de l’imbécile qui lui servait de petit copain, mais ça deviendrait bientôt son quotidien, il fallait tout de même qu’elle fasse en sorte de s’y habituer dès maintenant. La deuxième était que Sarah avait repris les commandes des ragots de Poudlard et que, durant son absence, elle avait fait ses petites cachoteries derrière son dos et ne tenait absolument pas à la tenir au courant. Savoir que les rumeurs ne seraient plus en son pouvoir l’agaçait au plus haut point, mais là encore, elle se retrouvait bien impuissante. Il lui était impossible de dire ce qu’elle pensait à voix haute sans montrer que la préfète avait encore gagné une bataille, que volontairement ou involontairement, elle parvenait sans aucun mal à l’écraser. Non, Scarlett était bien plus forte que ça, elle n’avait pas besoin de Sarah pour avancer. Enfin si, mais elle n’avait pas besoin de le lui montrer et encore moins de tenter de lui prouver qu’elle avait un quelconque pouvoir sur elle. La rouge et or trouvait cette situation assez compliquée à gérer et ce n’était que le début. Elle n’osait même pas imaginer la suite. Ou plutôt, elle l’imaginait, mais se forçait à ranger rapidement les sombres pensées qu’elle évoquait dans un coin de sa tête, histoire de donner le change plus facilement. La rouge et or voulait rester la jeune fille qu’elle avait été ces dernières années et ça n’allait pas être évident. Mais bien sûr, quand on s’appelait Scarlett Levinson, les problèmes se résolvaient toujours plus simplement que pour les autres.

« Bon après-midi, alors. A tout à l’heure. »

Ne pas montrer qu’elle détestait cette situation, voilà qui était fait. C’est avec un large sourire que Scarlett prit congé de son amie avant de sortir de toilette. Quelle direction prendre à présent ? Elle n’en savait rien. Isis ne l’attendait pas spécialement, mais tout se savait dans le château et il n’était pas impossible que Sarah cherche à savoir avec qui elle se trouvait et si la solitude l’avait emporté, elle le lui ferait probablement remarquer. La rouge et or se mit donc en quête de sa jeune élève, espérant qu’elle la trouverait avant l’heure du diner.
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