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[ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyJeu 3 Mai - 13:56

"Je me disais bien que tu étais trop adorable pour être sincère. Et bien je suis prête à souffrir si tel est ce que tu veux. Je préfère mille fois avoir à affronter la mort que de devoir supporter ton absence."

Même venant d’une plaisanterie ça paraissait affreusement réel aux yeux de Cooper. Bien entendu, il n’imaginait absolument pas que Bonnie resterait avec lui si jamais il se mettait à se comporter comme un parfait crétin avec elle, mais son aptitude à plaisanter sur n’importe quel sujet avait des limites, et il n’était pas sûr de vouloir la laisser imaginer qu’il pouvait y avoir plus que ce qu’elle connaissait déjà sous ses airs angéliques. De toute façon, il était loin de lui avoir montré uniquement ses bons côtés. Elle avait eu l’occasion de voir le gamin boudeur qui n’arrivait pas à faire un exercice tout bête et refusait d’essayer encore une fois, le jeune homme un peu bête, incapable de retenir une leçon d’une simplicité effrayante, le crétin qui avait choisi les carottes comme sujet pour un devoir extrêmement important en botanique. Finalement, il était étonnant qu’elle ait réussi à entrevoir quelques qualités parmi les défauts et il lui était inconcevable de lui prouver une fois de plus qu’il n’avait rien du garçon parfait loin de là. D’autant plus qu’il n’y avait rien de vrai dans ce qu’il disait, il n’avait jamais été un garçon cruel ou violent, il n’avait jamais eu l’intention de la blesser sinon il aurait déjà eu de multiples occasions de le faire. Il lui aurait suffi simplement de lui rire au nez lorsqu’elle lui avait avoué n’avoir jamais embrassé d’autres garçons avant lui, ça aurait été la solution de facilité, simple et efficace. Ils avaient beau être passés au-dessus du malaise qui les avait envahis précédemment, il n’était pas sûr que la jeune fille soit très rassurée pour autant, et dans le doute, il préférait éviter de lui donner des raisons de paniquer.

« Ce n’est pas ce que je veux. »

Il avait repris momentanément son sérieux avant de se remettre à sourire. Il n’y avait aucune raison pour qu’ils retombent dans ce conflit intérieur qui avait certainement fait rage comme l’un comme pour l’autre. Il aurait été tellement simple qu’ils puissent simplement lire dans la tête de l’autre et savoir ce qu’elle avait en tête pour anticiper ses réactions et prévenir les risques qu’elle ait envie à un moment ou à un autre de prendre la fuite. Mais non, ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle était toujours dans ses bras, il ne la serrait même plus à l’en étouffer et elle ne semblait pas avoir envie de prendre la fuite pour autant. Tout allait bien se passer maintenant qu’ils avaient éclairci les points un peu moins clairs de leur relation. Certes, de nombreuses questions restaient encore en suspens, mais ils avaient de longues journées devant eux pour les éclaircir un à un et il n’y avait absolument aucune raison pour que ça ne marche pas. Bonnie mettrait probablement un peu de temps à lui accorder sa confiance mais il ferait tout pour l’obtenir. Il avait toujours été un gentil garçon, il n’aurait pas beaucoup d’efforts à lui prouver pour montrer qu’il pouvait l’être avec elle. Bien sûr, sa jalousie persisterait sans qu’il puisse tenter de la supprimer, mais si c’était là son principal défaut, elle finirait probablement par s’y habituer et la vie reprendrait son cours tout à fait normalement. Si elle n’était pas encore parfaitement détendue avec lui, elle le deviendrait forcément à un moment ou à un autre et elle avait déjà pu constater lors de leur conflit qu’il pouvait être incroyablement patient lorsqu’il s’en donnait la peine, et Bonnie valait le coup qu’il le fasse justement.

"Hihi. Je n'aurais jamais pu en espérer davantage. Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie."

Elle était vraisemblablement très douée pour jouer ce rôle. Il devait être beaucoup moins convainquant dans le rôle de la parfaite célébrité. Déjà parce qu’il fallait tout de même avoir un talent pour devenir une vedette et qu’il n’en possédait aucun. Il se contentait d’être comme le commun des mortels et mis à part tenter de percer dans la télé-réalité, il se voyait mal recevoir un jour des lettres de fan, lui avouant un amour éternel. Il n’avait d’ailleurs absolument pas envie d’évoluer dans ce milieu-là. Il avait un faible très net pour l’anonymat, il aimait qu’on ne le remarque pas, se fondre dans la masse et ne jamais en ressortir. Jusqu’ici il avait plutôt bien réussi son coup. Il se trouvait même plutôt doué. Il n’avait pas des notes excellentes, mais n’était pas assez nul pour doubler, il participait activement à la vie sportive de sa maison en pratiquant le quidditch, et il s’entendait plutôt bien avec tout le monde. Finalement, il ne se faisait remarquer que par son rôle de préfet et encore, il n’avait pas souvent l’occasion devoir de nombreuses paires d’yeux se braquer sur son insigne à chaque fois qu’il mettait le nez hors de sa salle commune. Il avait eu de la chance de tomber sur quelqu’un comme lui. Bonnie non plus n’était pas du genre à se mettre sur le devant de la scène bien qu’il se souvienne avoir lu un article à son sujet dans le journal de l’école, même s’il l’avait parcouru trop brièvement pour se souvenir de quoi il s’agissait. Ils avaient de forte chance pour que leur relation passe totalement inaperçue et c’était plutôt positif. Non pas qu’il en ait honte, mais il ne voulait pas que les rumeurs viennent casser trop rapidement ce qu’ils essayaient vainement de construire. Les autres élèves pouvaient avoir une sacrément bonne imagination lorsqu’il s’agissait de mettre la pagaille.

"Ce serait toujours mieux que... Que de devoir tirer totalement un trait sur ta présence... Non ?"

Quelque chose avait changé. Il aurait été bien incapable de dire ce que c’était mais la modification ne lui avait pas échappé. Elle semblait tout de suite beaucoup moins à l’aise que précédemment alors qu’il n’y avait en apparence rien qui ne pouvait le justifier. Peut-être s’était-elle tout simplement mis à réfléchir de la même façon que lui. Il était vrai que la fin de l’année approchait à grands pas et qu’ils allaient probablement avoir du mal à s’organiser lorsqu’ils se retrouveraient involontairement éloignés l’un de l’autre, mais ça ne valait probablement pas le coup de s’en inquiéter maintenant, pour le moment, ils étaient ensemble et c’était tout ce qui importait. Il était inutile de se projeter si loin dans le futur alors qu’ils venaient à peine de commencer, ils leur restaient encore plusieurs semaines à passer ensemble et Cooper comptait bien ne profiter avant que ses résultats d’examens n’y mettent fin. La vie était tout de même bien injuste. Il était allé trouver Bonnie pour qu’elle l’aide à réussir ses examens et depuis qu’il la connaissait, il avait surtout envie de les rater. Enfin, non, pas totalement mais c’était l’idée principale, il voulait réussir pour assurer son avenir et montrer à la jeune fille que tout ce qu’elle avait fait pour lui avait été utile. Seulement, si ça impliquait de devoir la quitter, il préférait attendre une année de plus avant qu’elle soit fière de son élève. Une petite année de plus… Ce n’était rien. Il lui était tellement simple d’échouer volontairement à ses partiels. Mais non, il ne pouvait pas se le permettre, il se voyait difficilement expliquer à ses parents qu’il avait raté parce qu’il était amoureux. Il devait faire son possible pour réussir et pleurer sur son sort en cas d’échec, même s’il serait tout de même assez content du résultat en fin de compte. Sauf que ce n’était peut-être pas dans ce domaine que se situaient les craintes de la vipère. A défaut de comprendre ce qu’elle avait en tête, il préférait nettement continuer sur le ton de la plaisanterie, cherchant à détendre une atmosphère qui semblait vouloir redevenir aussi gênante que précédemment.

« Frustrés mais ensemble. Quelle excellente idée ! Heureusement que je n’ai pas prévu d’aller faire un tour en prison dans les prochains jours. »

Il voulait dire par là qu’il ne partait pas tout de suite et qu’ils avaient largement temps de voir venir les choses, mais allait-elle réellement le comprendre de cette façon-là ? Peut-être aurait-il dû tout simplement jeter sa légère atmosphère au placard immédiatement pour tenter de la rassurer du mieux qu’il pouvait sur l’avenir qu’ils pouvaient avoir ensemble. Seulement, il voulait faire preuve d’un peu d’égoïsme, en savourant le reste de la journée sans qu’un nouveau doute ne vienne l’assombrir. Cooper jeta un vague regard vers Bonnie, s’attendant à voir une expression horrifiée se peindre sur son visage, il n’avait plus qu’à espérer que ce ne serait pas le cas, mais il ne pouvait pas non plus peser chacun de ses mots par peur de lui donner des raisons de paniquer, ils ne tiendraient pas longtemps à ce rythme-là.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyJeu 3 Mai - 19:02

« Ce n’est pas ce que je veux. »

La rouquine ne se défit pas de son sourire pour autant. Le voir revenir à tant de sérieux dans le simple but de lui éviter des angoisses inutiles, ou du moins c'était ainsi qu'elle le prenait, de pouvait que lui prouver encore davantage qu'elle n'avait vraiment pas la moindre raison de s'en faire et que la confiance pouvait belle et bien être au rendez-vous. Elle n'était pas certaine qu'il le voyait de la même manière, peut-être même en avait-il déjà assez de tout faire pour qu'elle ne panique pas à la moindre phrase, mais elle n'était pas non plus certaine d'avoir envie de le savoir. Vivre dans l'idée qu'ils étaient plus ou moins sur la même longueur d'ondes alors que tout tendait à prouver le contraire lui paraissait être une bien meilleure solution que de se rendre compte dès maintenant que c'était certainement voué à l'échec parce qu'ils étaient bien incapables de se comprendre même après dix ans d'explications aussi foireuses que bancales puisqu'en plus de ne pas se comprendre, ils n'étaient pas bien doués non plus pour s'expliquer... Non, il n'y avait probablement qu'elle pour s'imaginer vivre une relation tranquille et sans embuche avec le jeune homme. Ca risquait plutôt d'être un véritable fiasco mais plus tard elle ne comprendrait, mieux ce serait. Au fond, peut-être s'en doutait-elle un peu en voyant déjà les difficultés qu'ils avaient pu rencontrer jusque là ? Elle n'était pas totalement idiote non plus et c'était sûrement pour cela qu'elle préférait ne voir que les bons côtés de cette histoire...

"Je sais."

Non, il n'y avait pas la moindre raison de s'en faire... S'il commençait à craindre qu'elle s'inquiète là où elle n'avait pas véritablement l'intention de le faire, ils n'étaient vraiment pas sortis de l'auberge. Bien sûr, son imagination faisait des siennes, comme toujours mais ça ne l'empêchait pas de faire son possible pour déméler ses délires de la réalité et même s'il n'était pas toujours très simple d'y parvenir, elle savait pertinemment que Cooper ne deviendrait pas un monstre comme il l'avait dit, qu'il ne serait très certainement jamais violent avec elle et qu'il n'avait pas la moindre intention de la faire souffrir juste pour lui prouver le contraire. Peut-être lui arriverait-il un jour de hausser le ton, comme ça arrivait à tout le monde de temps en temps, mais ça s'arrêterait bien là. Et ça, elle serait sûrement apte à le supporter comme n'importe quelle fille normalement constituée. Elle n'aimait guère les disputes mais c'était généralement inévitable et son caractète aussi enfantin qu'insupportable la poussait souvent à les essuyer sans le vouloir vraiment. Il en avait déjà eu un aperçu l'autre jour dans la Grande Salle... Jusque là, ce serait à sa portée et on ne pouvait pas dire qu'il y avait quelque chose d'anormale à ce que ça arrive...

Pour elle, pauvre idiote effrayée d'un rien, c'était un exploit presque extraordinaire que d'avoir une telle confiance en lui, ne partant pas en courant au moindre de ses gestes, de ses mots. Ses parents seraient sûrement fiers d'elle si seulement ils en avaient conscience et qu'ils voyaient sa relation avec le Serpentard d'un bon oeil. S'ils la voyaient heureuse, peut-être qu'ils ne chercheraient pas la petite bête ? De toute façon, il faudrait bien qu'ils s'y fassent, elle ne leur laisserait pas le choix. Ce serait Cooper, qu'ils le veuillent ou non. Si elle ne cherchait pas à les décevoir, bien au contraire, elle n'avait pas non plus pour habitude de faire ce qu'ils voulaient qu'elle fasse. Elle était venue ici sans qu'ils ne soient véritablement d'accord, elle avait rammené Cassidy chez elle sans leur demander leur avis, elle n'avait jamais envisagé un instant leur présenter ses amis puisqu'ils les aiment ou pas n'y changerait rien... Une fois de plus ou une fois de moins...

"Tu crois vraiment que je resterai là si j'étais persuadée du contraire ? Je te fais totalement confiance."

Bonnie déposa un baiser sur sa joue, comme pour "prouver" ses dires et sourit de plus belle, bien qu'un peu timidement malgré tout. Elle ne savait pas vraiment s'il en avait conscience ou non, peut-être pas en fin de compte, mais au moins cela l'empêcherait de craindre à sa place que le malaise revienne pour des broutilles dont elle parvenait à saisir la légèreté. Bien sûr, ce n'était pas comme ça tout le temps malheureusement et elle pouvait véritablement passer à côté de sens évident alors... Alors il ne devait plus savoir sur quel pied danser, il devait être totalement perdu, cherchant à anticiper en vain ses réactions sans pour autant y parvenir... Elle-même n'en était pas capable alors il devait vraiment s'enfoncer davantage à chaque fois sans rien en tirer. Et elle lui imposait cela. Sans le vouloir bien entendu mais le résultat était là quand même. Il allait même finir par ne plus ouvrir la bouche de peur de l'inquiéter plus qu'elle ne pouvait le faire seule et ce n'était pas du tout le but, elle ne voulait pas en arriver là. Ils s'entendaient si bien depuis le début, elle ne voulait pas voir cette entente s'envoler en fumée par sa faute... Et il ne disait rien, supportant sans broncher. Datait-ce d'aujourd'hui ou bien des premiers jours ? Pouvait-elle y faire quoi que ce soit ? Elle n'en savait trop rien. Là encore, elle ne voulait pas vraiment le savoir non plus...

"Je suis bien trop mignonne pour que tu t'en prennes à moi de toute façon." admit-elle d'une voix douce et vaguement prétentieuse dans l'espoir de revoir le ton superficiel qu'ils avaient pu employer quelques secondes plus tôt reprendre ses droits sur leur conversation.

Elle ne voulait vraiment pas qu'il se mette à faire attention à ses moindres mots pour ne pas la blesser, l'angoisser, la vexer ou elle ne savait pas trop quoi d'autre; bien sûr que c'était touchant mais elle n'était pas non plus en sucre. Elle ne risquait rien, ça elle en avait bien conscience, il lui restait juste à intégrer tout le reste. Ca prendrait du temps mais elle y parviendrait. Elle passait sa vie à s'inquiéter pour rien, elle gérait plus ou moins ces situations désormais, il n'était pas nécessaire qu'il la protège de ce côté-là. Elle préférait cent fois le savoir sincère en flippant un peu que de ne pas flipper en se demandant ce qu'il pouvait bien lui cacher. Parce que oui, elle avait toutes les qualités possibles, en plus d'être peureuse elle avait un léger penchant pour la paranoïa lorsqu'elle n'avait peur de rien. Pauvre Cooper... Il n'allait pas tenir longtemps à ce rythme-là...

« Frustrés mais ensemble. Quelle excellente idée ! Heureusement que je n’ai pas prévu d’aller faire un tour en prison dans les prochains jours. »

La jeune fille ne put retenir un rire nerveux plus aigu que d'ordinaire à sa réponse. Oui, quelle excellente idée. Peut-être ferait-elle mieux de se taire à l'avenir ou bien de choisir elle-même une victime afin de se retrouver rapidement derrière les barreaux. Quelle merveilleuse idée... Elle excellait dans ce domaine visiblement. Isis lui semblait la plus apte à remplir ce rôle mais s'il était peut-être plus prudent de connaître la nature de leur relation avant de la tuer. S'ils étaient ensemble ou quelque chose dans le genre, il était peut-être mieux de les laisser fricoter pour être tranquille ? Là encore, elle se retint de faire part de sa brillante déduction se contentant de sourire, un peu forcée.

"Oui, heureusement..."
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyJeu 3 Mai - 21:07

"Je sais."

Vraiment ? Elle n’en avait pas l’air convaincu quelques instants plus tôt. C’était assez paradoxal finalement. D’un côté, elle lui avait accordé ce qu’elle n’avait apparemment pas permis à d’autres garçons avant lui et n’avait absolument aucun regrets et de l’autre elle semblait se poser beaucoup trop de questions sur ce qui allait bien pouvoir lui arriver ensuite. Cooper n’avait pas encore eu le temps de penser à se projeter et il aurait apprécié qu’elle en fasse de même. Bien sûr, il n’avait pas du tout envie qu’ils reviennent à leur relation d’avant et se comportant comme si rien ne s’était passé, mais il n’était pas non plus sûr d’aimer l’idée de planifier la suite de leur relation maintenant avant même qu’elle n’ait vraiment débutée. Finalement, tout deviendrait réel lorsqu’ils ressortiraient d’ici. Ils s’étaient tranquillement enfermés dans leur petite bulle en espérant que personne ne vienne les déranger ce qui pour le moment était plutôt réussi, mais ils n’avaient pas eu à affronter le regard des autres, et s’ils voulaient encore revenir en arrière ils pouvaient totalement se le permettre sans que personne se rende compte de quoi que ce soit. Ensuite, ce serait différent, ils allaient certainement être la cible de rumeurs, autant Bonnie que lui-même. Sa relation avec Roxanne lui avait permis de subir les moqueries de ses camarades, il avait déjà sa meilleure amie à gryffondor et il semblait passer pour un rouge et or refoulé, il s’y était très vite habitué mais est-ce que serait le cas de la vipère ? Peut-être souhaitait-elle tout simplement taire leur relation ? Cooper n’avait jamais eu l’intention d’accrocher des affiches à ce propos, mais il n’avait jamais aimé se cacher. Pourtant, ce serait une requête tout à fait plausible compte tenu des réactions que pourraient avoir ses amis. Cependant, il n’allait pas se permettre de lui poser la question maintenant, c’était trop tôt, beaucoup trop tôt, ils n’avaient même pas encore mis de mot sur ce qu’ils étaient maintenant l’un pour l’autre, même si ça paraissait être une évidence pour lui.

"Tu crois vraiment que je resterai là si j'étais persuadée du contraire ? Je te fais totalement confiance."

C’est sûr que ça n’aurait pas été très logique. Elle n’avait toujours pas quitté ses bras, mais peut-être que la barrière constituée par ses bras y était pour quelque chose. Il n’avait cependant pas du tout l’intention de la lâcher pour vérifier sa théorie, et tant qu’elle n’exprimait pas clairement le besoin de respirer un peu, il ne comptait pas lui laisser la moindre chance de reculer ne serait-ce que d’un pas. Malheureusement, il était bien conscient que ça ne pourrait pas durer éternellement. Le monde des Bisounours était bien beau, mais le monde réel était tout de même mieux et ils iraient tôt ou tard le retrouver. Depuis combien de temps était-il là ? Une minute ? Une heure ? Deux jours ? Il avait perdu la notion du temps dès son arrivée dans la salle et n’avait pas du tout l’intention de vérifier où il en était. Après tout, s’il ne regardait pas l’heure, ce n’était pas du tout de sa faute s’il dépassait le couvre-feu et si c’était le cas, il trouverait bien un moyen d’expliquer à Jefferson pourquoi il arpentait les couloirs en pleine nuit avec une jeune demoiselle. Seulement, pour savoir si oui ou non il était si tard, il aurait fallu qu’il jette un coup d’œil à sa montre ou bien qu’il se souvienne à peu près à quel moment, il était venu le rejoindre. Après le déjeuner certainement ? Rien n’était moins, sûr, le hibou voyeur était venu le voir en milieu de matinée, il avait donc sauté le déjeuner pour venir voir Bonnie ? Connaissant son estomac c’était peu probable, mais sa curiosité l’avait peut-être emporté sur son appétit pour une fois. Ça ne servait à rien de réfléchir, de toute façon, son cerveau avait été mis hors d’usage il y a déjà un bout de temps et il était inutile qu’il tente de se forcer à retrouver des informations qui avaient disparues pour de bon. Ils finiraient peut-être, ou pas, par se lasser de leur étreinte et décideraient d’un commun accord de reprendre le chemin de la salle commune, ils avaient encore du temps devant eux, beaucoup de temps.

« Tant mieux. On serait plutôt mal partis si on ne se faisait pas mutuellement confiance. Ou alors… On est tous les deux maso, c’est possible aussi. »

Il ne pouvait qu’être ravi d’avoir repris un ton plus léger que tout à l’heure et d’avoir réussi une fois de plus à dégager les angoisses qui commençaient à s’installer. Finalement, il était pris dans un cercle vicieux, il n’avait pas peur de s’engager dans cette relation, il l’avait voulu et le voulait toujours. Il appréhendait que Bonnie appréhende, ce qui était d’une monstrueuse stupidité. Il ne pouvait pas analyser ses moindres faits et gestes en se demandant à chaque fois s’il n’y avait pas un sous-entendu. Tant qu’elle ne lui faisait aucune remarque directe, c’était que tout allait bien et qu’il n’y avait absolument aucun souci à se faire. Il tâchait vainement de s’en convaincre. Pourquoi accordait-il autant d’importance à ce qu’elle pouvait ressentir ? Bien entendu, il n’était pas inutile d’être attentif à ce qu’elle lui disait, mais de là à faire attention à ce qu’elle ne lui disait pas, il avait dû franchir une limite de trop à un moment donné. Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement faire un peu attention à ce que lui ressentait pendant un moment ? Finalement, il l’avait fait au début, lorsqu’il se demandait si c’était réellement une bonne idée de l’embrasser, mais ensuite, il avait fait complétement abstraction de ce qu’il voulait lui pour se pencher sur ce qu’elle voulait, elle. Pour l’instant, ça ne le dérangeait absolument pas et c’était même plutôt normal puisqu’elle était la plus perdue des deux, mais il ne pouvait pas se permettre d’agir comme ça en permanence, il allait finir par étouffer c’était certain. Visiblement, bien qu’ils fassent bonne figure et parviennent à garder une conversation agréable, tout cela ne présageait rien de très bons pour eux. Il fallait simplement espérer qu’il se trompait sur toute la ligne et qu’ils allaient former un très joli couple sans aucun problème particulier.

"Je suis bien trop mignonne pour que tu t'en prennes à moi de toute façon."

Cooper éclata de rire, évacuant sans aucun problème, les doutes qui venaient de l’assaillir. Il était bien loin de se moquer, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver étonnante la manière dont elle présentait les choses. Il aurait pu trouver un nombre incalculable de raisons de ne pas la faire souffrir, mais il n’aurait pas du tout envisagé celle-là. Il n’était pourtant pas en désaccord avec ce qu’elle venait de dire sur le principe, seule l’association des deux bouts de phrases l’amusait. Il avait toujours trouvé Bonnie jolie, même s’il ne s’était pas forcément attardé dessus dans un premier temps. Il avait été forcé de le constater en passant autant de temps avec elle, mais ce n’était pas ça qui lui avait le plus plu au premier abord. De toute façon, la vipère n’aurait pas spécialement apprécié qu’il passe leurs journées bibliothèque à la reluquer au lieu de se plonger dans ses bouquins en bon élève qui se respecte. Quoi que maintenant, il allait probablement être un peu plus tenté de le faire, et ses révisions allaient avoir un rythme beaucoup moins soutenu que d’habitude. Heureusement, Bonnie serait sûrement toujours là pour remettre les choses en place, mais en aurait-elle réellement envie ? Elle non plus ne semblait pas prête à retourner rapidement à ses bouquins et si elle pensait de la même façon que lui, il risquait fortement de ne plus rien réviser du tout. Cooper commençait à comprendre pourquoi les relations professeurs/élèves étaient fortement déconseillées. Il avait du mal à imaginer comment ils allaient bien pouvoir se débrouiller, ça risquait d’être étrange, très étrange…

« Oh ! La solution de facilité ! C’est totalement déloyal. Remarque, au pire je ferme les yeux, je te verrais plus. »

Enfin, il suffirait qu’elle s’approche de lui pour qu’il ne puisse résister bien longtemps à la tentation de les rouvrir, mais elle n’était pas du tout obligée de le savoir. Il n’allait certainement pas commencer maintenant à lui donner des armes pour se défendre lors de leurs éventuelles disputes. C’était certainement un peu pessimiste de sa part d’envisager les choses de cette façon, mais il avait tendance à penser que pour le coup, les conflits seraient indispensables sans être trop répétitifs. Il était absolument impensable qu’ils soient d’accord sur tout en permanence, mais tant qu’ils ne se mettaient pas à se disputer tous les jours à chaque fois qu’ils s’adressaient la parole, Cooper ne considérerait pas ça comme anormal. Il avait trop observé par ses parents pour savoir que quelques désaccord valaient mieux qu’une bonne entente feinte basé sur des sentiments désormais inexistant. Bon, bien entendu, comparer le début de relation qu’il avait avec Bonnie, aux années de vécues de ses parents était un peu prématuré, mais il ne pouvait s’empêcher de prendre le couple raté de ses géniteurs comme exemple à ne pas suivre dans ses propres relations. En vérité, il avait toujours cherché à se détacher de tout ce qui pouvait le rattacher à sa famille, jusqu’à leur manière de penser. C’était sans pour ça qu’il ne détestait pas les nés-moldus, était plutôt ouvert d’esprit et aimait particulièrement contredire son père à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, pour le plus grand désespoir de sa mère qui voyait les assiettes voler avant la fin de chaque repas. Il fallait espérer qu’il n’aurait pas à présenter un jour Bonnie à sa famille et qu’elle ne lui demanderait jamais d’informations sur eux. Si lui connaissait un peu la sienne, l’inverse n’était pas tout à fait vrai et avec un peu de chance, elle n’éprouverait jamais le besoin de combler ses lacunes sur ce sujet.

"Oui, heureusement..."

Elle n’avait pas l’air bien convaincu par le semblant de plaisanterie qu’il avait tenté de faire. Il ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait, mais une chose était sûre, il n’allait pas l’éloigner de lui comme précédemment, pour lui poser les deux mains sur les épaules et lui demander si elle était sûre que ça allait. Cette fameuse question avait provoqué un assez long malaise, et bien qu’il ait déjà presque mis les deux pieds le suivant, il refusait catégoriquement de s’y laisser ensevelir. Il n’y avait pas de quoi s’angoisser. Tout allait pour le mieux, il n’avait rien dit de mal, il n’avait fait que plaisanter à propos d’un séjour en prison hypothétique qu’il ne ferait probablement jamais. De toute façon, si avec toutes les conneries qu’il avait enchainées, il n’avait pas encore réussi à se faire renvoyer de Poudlard, il ne finirait probablement jamais ses jours à Azkaban. Il avait déjà failli tuer de nombreux élèves en mettant en pratique ses brillantes idées parfois bien trop dangereuses. Flynn était en général bien souvent partant pour mettre en application tout ce qui lui passait par la tête et il ne fallait pas trop compter sur lui pour être la tête pensante et analyser avec précision le danger que courraient les personnes qui se mettraient en travers de leur chemin. Au moins, avec Bonnie il ne risquait pas de tenter quelque chose d’inconsidéré et donc pas de se retrouver en fâcheuse posture. Il avait au moins gagné ça. Après quelques instants d’un silence pas assez long pour qu’il devienne pesant, il décida de changer de sujet afin d’anéantir le probable malaise qu’il commençait vraiment à ressentir.

« On est vraiment obligés d’aller à la bibliothèque demain ? »

Cooper prit l’expression d’un gamin demandant à sa maman s’il pouvait avoir une sucette. Ça ne lui allait pas du tout, mais le but était simplement de la faire rire et de la faire oublier ses angoisses, s’il ne les avait pas seulement imaginées. Enfin non, ce n’était pas tout à fait vrai, il aurait réellement apprécié qu’ils ne se rendent pas à la bibliothèque dès le lendemain, et c’était certainement le moment ou jamais de lui faire part de son désir de déserter pendant quelques temps leur pièce fétiche. Il n’avait pas de mal à imaginer l’expression horrifiée de Bonnie qui aurait probablement du mal à imaginer de ne pas voir un bouquin pendant une journée entière. Enfin non, il exagérait, mais il espérait au fond de lui qu’elle allait le recadrer immédiatement et lui expliquer que ses révisions comptaient plus que tout et qu’il ne fallait pas qu’il perde son objectif de vue. D’un autre côté, il aurait aimé aussi qu’elle se montre aussi puérile que lui au moins une fois dans sa vie qu’elle décide de faire ce qu’elle voulait et non pas de faire ce qui était raisonnable. Seulement, il ne pouvait pas lui demander tout simplement de lui « obéir » sans avoir son mot à dire, elle risquait d’avoir des regrets si elle n’obtenait pas les notes espérées et il jouait déjà bien assez les envahisseurs pour ne pas s’imposer encore plus. De toute façon, il n’avait pas semblé très sérieux en faisant cette proposition, elle pouvait donc se permettre aisément de refuser sans avoir peur de le blesser, ce qui ne risquait absolument pas d’arriver.

« Si je dis que je sors avec Bonnie Brawne, ils valideront mon année sans même m’interroger, j’en suis sûr. Ça ne sert pas à grand-chose qu’on continue nos révisions. »

D’ici à ce qu’elle pense que leur relation était totalement intéressée, il n’y avait qu’un pas, mais la situation était plutôt plaisante à envisager. Est-ce que le petit ami de Bonnie allait tout de suite être considéré comme un génie ayant un quotient intellectuel nettement supérieur à la moyenne ? Tout le monde allait être bien déçu en apprenant que non, il était un garçon on ne peut plus normal, ni trop bête, ni trop intelligent. Si ça pouvait leur permettre de créer de nouveaux sujets de plaisanteries, il n’allait pas cracher dessus. Leurs différences allaient de toute façon apparaitre de plus en plus flagrantes au fur et à mesure qu’ils apprendraient à se connaitre.


Dernière édition par Cooper O'Connor le Sam 5 Mai - 16:58, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyJeu 3 Mai - 22:57

« Tant mieux. On serait plutôt mal partis si on ne se faisait pas mutuellement confiance. Ou alors… On est tous les deux maso, c’est possible aussi. »

Parce que c'était l'un ou l'autre ? Alors elle devait comprendre qu'il ne lui faisait pas confiance puisqu'être avec elle signifiait être particulièrement masochiste ? Il ne l'avait sûrement pas pensé dans ce sens-là, il aurait été bien bête de venir lui claironner sous le nez qu'elle était indigne de sa confiance. Non, c'était sûrement pas le sens premier de sa phrase. Bonnie prit sur elle pour rester logique et vit les choses plus "normalement" qu'elle ne l'aurait fait autrement. C'était une victoire extraordinaire en si peu de temps, c'était certain, fallait-il encore qu'elle ne se trompe pas lamentablement. Il n'y avait pas la moindre raison, ce serait insensé qu'il lui avoue un truc comme cela alors qu'il cherchait à la rassurer au moindre mot de travers. Loin de lui l'idée de la perturber. Même si elle ne disait rien, elle était plus que fière de ce pas de géant qu'elle venait de faire sans que personne ne puisse remarquer quoi que ce soit. C'était bête, beaucoup de gens étaient capables de faire la différence entre le sens voulu des phrases et ce qui avait été dit mais elle n'était pas suffisamment à l'aise avec les gens pour y parvenir correctement alors le moindre détail allant de l'avant lui sembait être une victoire considérable même s'il n'y avait jamais personne pour la considérer avec elle...

"Toi tu l'es, c'est certain. De mon côté, ça reste à prouver."

Bien qu'elle souriait encore, sa voix ne trompait pas. Elle pensait particulièrement ce qu'elle venait de dire et il n'était plus question de la moindre plaisanterie. Elle le pensait un peu fou pour s'aventurer sur le chemin d'une relation en sa compagnie mais elle ne s'en plaignait pas pour autant, se demandant simplement combien de temps il pourrait tenir, lui, dans une telle histoire. Elle s'inquiétait presque plus pour Cooper que pour elle finalement... Le pauvre n'avait pas tiré le gros lot sur ce coup-là et elle ne pouvait pas s'empêcher de s'en vouloir d'avoir accepté d'arriver jusque là. Si elle s'était contentée de garder ses distances... Mais d'un autre côté, elle ne regrettait rien, strictement rien... Le mélange d'émotion était un peu indigeste mais avec le temps elle parviendrait certainement à s'en sortir convenablement. Avec le temps... Encore fallait-il qu'ils en aient suffisamment. Et ce n'était pas certain non plus... Elle préféra éloigner sur le champ les pensées trop tristes de cette fin d'année avant qu'elles ne s'installent. Elle aurait le temps de les accueillir plus tard. Leur histoire n'avait même pas encore officiellement commencé qu'elle pensait déjà à sa fin. Elle avait vraiment un problème, ce n'était pas possible autrement...

« Oh ! La solution de facilité ! C’est totalement déloyal. Remarque, au pire je ferme les yeux, je te verrais plus. »

Elle ne put s'empêcher de rire avec lui, plutôt contente de son coup, de voir que la légèreté s'était de nouveau invitée sur leur discussion... C'était probablement mieux ainsi. Pour tous les deux. Un sourire satisfait étira ses lèvres alors qu'il se plaignait de la déloyauté de sa solution. Elle aurait été déloyale si elle avait été pensé, mais comme elle n'en pensait pas le moindre mot, ça la rendait tout de suite plus acceptable. Elle ne s'était jamais trouvée jolie de toute façon, voyant ses cheveux comme un handicap particulièrement pesant même si elle n'avait jamais rien fait pour y changer quoi que ce soit. Elle n'était pas très grande, un peu trop fine, elle n'avait rien de très féminin et une sainte horreur des artifices dont elles usaient toutes un peu trop. Non, elle ne s'était jamais trouvée jolie et s'en fichait pas mal. Elle n'avait pas besoin d'être reine de beauté pour réussir ses études et c'était tout ce qui lui importait. Peut-être daignerait-elle un jour faire réellement attention à ce à quoi elle ressemblait mais ce n'était certainement pas pour demain. Peut-être qu'il finirait par s'en lasser et lui demander de jouer les vraies filles ?

"Ah oui ? Et bien essaye un peu tu vas voir ! Tu ne tiendras pas deux minutes." déclara t-elle en riant joyeusement.

Pour l'embêter, elle serait certainement capable de trouver mille et un moyens de l'empêcher d'arriver à son but s'il s'amusait à ça. Elle n'était pas forcément taquine en règle générale, préférait plaisanter vaguement sans trop s'attarder sur le sujet, bien plus à l'aise avec les sujets sérieux tels que les cours, les examens, les cours de l'année prochaine, les livres de la bibliothèque, ceux qui n'y étaient pas etc... Mais là, c'était étrangement différent. Elle se sentait bien, elle avait envie de l'enquiquiner plus qu'autre chose et de tenir éloigner d'eux les menaces qu'apporteraient les sujets sérieux. Parce qu'ils aborderaient sérieusement leur relation, leurs vies et compagnie et que ce n'était pas la meilleure idée pour le moment. Les questions reviendraient et avec elles des réponses qu'on ne voulait pas forcément donner, pas forcément entendre...

« On est vraiment obligés d’aller à la bibliothèque demain ? »

Bonnie hoqueta sous la surprise, posant sur lui un regard bourré d'incompréhension. Toute sa vie était à la bibliothèque alors si elle venait à la renier elle ne donnait plus très cher de sa peau. Elle n'était à l'aise nulle part ailleurs, n'était bonne pour rien d'autre qu'étudier, aussi cela lui paraissait bien difficile d'y renoncer. Il le savait très bien en plus puisque c'était bien pour ça qu'il était venu la voir elle et pas n'importe quelle autre fille de leur maison. Sa question le surprenait mais elle ne put s'empêcher de sourire, attendrie, devant son air de gamin. Elle lui caressa doucement la joue, timide malgré tout, et finit par se résoudre à lui répondre. Elle n'avait pas vraiment envie de refuser mais pas davantage d'accepter, c'était déplaisant, déstabilisant... Il le faisait sûrement exprès d'ailleurs.

"Je... Euh... Ca dépend. Qu'est-ce que tu proposes à la place ?"

Elle avait l'espoir qu'il lui propose de déplacer la bibliothèque ailleurs, de trouver un endroit plus tranquille mais de réviser malgré tout. Elle n'y croyait pas beaucoup mais préférait s'accrocher à ça que de s'attendre à ce qu'il ait de tout autres projets, plus... Gênants ? Si ce n'était qu'une question d'intimité, profiter d'un moment comme celui-ci tout en reprenant le fil de leurs révisions, alors elle n'était pas contre bien au contraire. Pour le reste, il devrait composer avec son absence, ça ne faisait pas le moindre doute...

« Si je dis que je sors avec Bonnie Brawne, ils valideront mon année sans même m’interroger, j’en suis sûr. Ça ne sert pas à grand-chose qu’on continue nos révisions. »

La rousse ne put retenir un rire étonné alors qu'elle levait les yeux au ciel, croisant les bras d'un air boudeur sans s'échapper des siens pour autant. Il en aurait sûrement marre de l'étreindre ainsi avant qu'elle se lasse d'être retenue prisonnière, ça ne faisait sûrement aucun doute. Son regard se faisait faussement réprobateur alors que son sourire amusé le contredisait sans le moindre mal.

"Je ne crois pas non. Ils te diront qu'ils sont contents pour toi, au pire ils te demanderont qui c'est mais ça s'arrêtera bien là. Comme si ça pouvait t'aider, sérieusement, non mais ça va pas bien dans ta tête, hein."
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyVen 4 Mai - 4:23

"Toi tu l'es, c'est certain. De mon côté, ça reste à prouver."

Le jeune homme se serait probablement mit à rire si elle n’avait pas eu l’air aussi sérieuse. Alors comme ça c’était réellement ce qu’elle avait comme image d’elle-même ? Cooper ne la pensait pas sujette aux complexes mais apparemment, il se trompait une fois de plus. Imaginait-elle vraiment qu’il fallait être maso pour avoir envie d’être plus qu’un simple ami ? Il n’avait pas du tout envisagé les choses sous cet angle. Bonnie lui avait toujours paru bien trop parfaite pour qu’elle lui soit accessible et c’est seulement cette idée qui l’avait empêché d’entreprendre quelque chose bien plus tôt. Peut-être qu’elle avait envisagé ne pas être à la hauteur simplement parce qu’ils entraient dans un domaine qu’elle ne connaissait pas et qu’il lui faudrait découvrir pas à pas. Il n’avait absolument rien contre le fait d’être patient et c’était un juste retour des choses que de le forcer à l’être. Il avait dû lui en faire voir de toutes les couleurs depuis qu’il était entré dans sa vie. Son ignorance avait dû l’agacer un bon nombre de fois, et pourtant, elle s’était bien gardée de perdre patience et de hausser le ton en l’envoyant promener. Jamais il n’avait eu à craindre de poser une question de trop ou de la déranger en lui demandant un renseignement. Si elle avait su s’adapter à son manque de connaissance et à son inaptitude à se débrouiller par lui-même, il pouvait bien lui accorder un léger temps d’adaptation à cette nouvelle situation. De toute façon, il devait bien reconnaitre qu’elle s’en sortait très bien, comme d’habitude. Ses doutes s’étaient bien vite dissipés et elle réagissait tout à fait normalement, bien qu’elle ait visiblement un sérieux manque de confiance, non pas un lui, mais en elle-même. Il allait avoir beaucoup de mal à remédier à ce problème c’était certain, mais il voulait à tout prix lui prouver qu’elle était tout à fait à la hauteur. C’était cette Bonnie-là qui lui plaisait et non pas une tout autre fille perfectionnée par son imagination. Elle devait avoir des défauts et des qualités comme le commun des mortels et il ne voulait pas renoncer au côté humain pour se retrouver face à un modèle de perfection, mais il se voyait difficilement lui expliquer tout ça maintenant.

« Tu plaisantes j’espère ? Je vois difficilement où est mon côté maso dans tout ça. Jusqu’ici j’ai jamais été déçu. Je suis là parce que je l’ai voulu aussi. »

Cooper avait momentanément repris son sérieux. Il ne voulait pas qu’elle se croit pas assez bien pour lui alors qu’il pensait justement l’inverse. Si elle tentait de se comporter comme elle imaginait qu’il voulait qu’elle se comporte, ils ne s’en sortiraient jamais et finiraient par ne plus du tout se comprendre, ni se supporter. Cette perspective n’avait rien de très réjouissant, mais heureusement, rien ne les obligeait à en arriver là. Bonnie comprendrait bien assez vite qu’elle le méritait et qu’il n’était pas tombé sous son charme par hasard. Enfin, il fallait l’espérer. Elle semblait tout de même s’accorder bien trop peu de considération en tant que potentielle amie ou petite amie. Il n’avait pas vraiment relevé lorsqu’elle lui avait avoué ne pas être très douée pour ce qui était des relations amicales, il avait imaginé que c’était simplement un moyen d’introduire ce qu’elle allait dire ensuite. Finalement, peut-être avait-elle toujours eu l’habitude de se réfugier derrière ses capacités intellectuelles pour se protéger de ce qui pouvait lui tomber dessus autrement. En réalité, s’il était là aujourd’hui, c’était tout simplement parce qu’il avait réussi, par il ne savait quel miracle, à franchir des barrières qu’elle s’imposait en permanence. Jusqu’ici, il n’avait pas du tout vu les choses de cette façon. Il n’avait pas manqué de remarquer que la vipère n’était pas entourée par une foule d’amis, mais il avait simplement pensé qu’elle était comme lui, préférant être seulement avec des personnes qui comptaient vraiment pour elle plutôt qu’avec d’une bande d’hypocrites avec laquelle elle discuterait de temps en temps pour se donner bonne conscience. Seulement, il apparaissait clairement à présent qu’ils étaient également différent sur ce plan-là, à moins que son interprétation soit totalement fausse de A à Z ce qui lui ferait on ne peut plus plaisir. Il n’était pas doué pour régler ses propres problèmes, ceux des autres lui paraissaient du coup tout à fait insoluble.

"Ah oui ? Et bien essaye un peu tu vas voir ! Tu ne tiendras pas deux minutes."

Deux minutes ? C’était totalement faisable si elle ne bougeait pas d’un millimètre. Il était bien conscient qu’à la seconde où elle tenterait de se détacher de lui pour s’enfuir, il serait bien obligé de rouvrir le yeux pour comprendre ce qu’il se passait et chercher à la retenir. Cependant, il n’était pas certain qu’elle imagine cette idée brillante par elle-même, non pas qu’elle n’en soit pas capable, mais il y avait probablement une multitude de stratagèmes à mettre en place pour le forcer à perdre son pari, mais il était tout à fait prêt à relever le défi si elle voulait simplement s’amuser. Ils allaient probablement avoir l’air de gamins jouant à un deux trois soleils, mais qu’importe il était totalement prêt à le faire. Petit, c’était avec Lara qu’il enchainait ce genre de jeux stupides, en boudant lorsqu’il ne parvenait pas à gagner une partie. Il ne s’était jamais intéressé au football comme beaucoup de petits garçons de son âge, ses parents avaient imaginé que c’était tout simplement parce qu’il s’était tout de suite plus penché sur le quidditch en délaissant les sports moldus. Pourtant, ce n’était pas vraiment le cas, tous les enfants du quartier sortaient dans l’après-midi avec leurs ballons et il n’avait jamais eu le droit ni l’envie d’aller les rejoindre. Ils se connaissaient tous à cause de l’école de toute façon et lui était juste bon à passer pour l’étrange petit bonhomme qui restait enfermé dans sa grande maison. Il avait préféré rester lâchement chez lui plutôt que d’affronter les remarques et les questions qu’on risquait de lui poser, même s’il regrettait un peu aujourd’hui d’avoir à ce point manqué de courage.

« Qu’est-ce que je gagne si je tiens plus de deux minutes ? Je ne vais pas tenter juste pour te prouver que j’en suis tout à fait capable. »

Il était curieux de savoir si Bonnie était du genre à relever ce genre de stupide petit défi ou non. Peut-être allait-il se rendre compte qu’elle était extrêmement mauvaise joueuse bien que ça lui paraisse peu probable. La jeune fille semblait se prendre au jeu d’une manière assez enfantine qui plaisait particulièrement à Cooper. Il avait été bien souvent confronté à la fille mature qui connaissait ses objectifs et s’y tenait sans jamais faire d’écarts de conduites. Il ne pouvait d’ailleurs s’empêcher de se demander si ce genre d’attitude était courant chez elle ou si c’était une exception qu’il ferait bien de savourer car il n’y aurait probablement pas droit une autre fois. La première hypothèse lui semblait tout de même plus envisageable. Malgré tout le temps qu’ils avaient pu passer ensemble, ils se connaissaient à peine et il aurait dû se douter qu’il y avait une autre personne derrière la jeune fille studieuse qu’il connaissait. Bien entendu, il leur était arrivé de discuter de toute autre chose que des cours, mais il ne s’était encore jamais permis de la taquiner, ne sachant pas vraiment comment elle allait réagir à tout ça. Du coup, ses précédentes réactions lui faisaient pousser des ailes, il se rendait compte qu’il pouvait se permettre beaucoup plus qu’il ne l’aurait imaginé. Evidemment, il n’avait pas pensé une seule seconde devoir se passer de son naturel pour entrer dans un moule qui conviendrait assez bien à la jeune fille, mais il avait tout de même envisagé que leur relation allait évoluer progressivement et non pas changer du tout au tout simplement grâce à un baiser, ou à cause, ça restait encore à déterminer. En attendant, il pouvait très bien tenter de la déstabiliser en lui proposant de modifier quelques peu ses habitudes, s’il pensait avoir réussi son coup en lui proposant un éloignement de son lieu favori, il fut surprit par geste de la main, bien loin de tout ce qu’il avait pu imaginer. Peut-être aurait-elle moins de mal à accepter le changement qu’il ne l’avait imaginé finalement…

"Je... Euh... Ça dépend. Qu'est-ce que tu proposes à la place ?"

Un grand sourire s’étala sur le visage de Cooper. Enfin, tout se déroulait comme il l’avait imaginé, elle était déstabilisée par sa proposition. Il venait de lui demander de jeter dans un coin tout ce qu’elle connaissait et avait toujours connu ces cinq dernières années. En réalité, il ne comptait pas du tout lui faire modifier la routine qu’elle avait instaurée, mais elle devait bien réaliser que la nouvelle place qu’il avait prise dans sa vie allait changer bien des choses. Tout n’allait pas redevenir à l’identique à ceci près qu’ils ne seraient plus de simples amis, ça allait être bien différent de tout ce qu’elle avait toujours connu, et il faisait peut-être bien de la prévenir avant de la catapulter vers l’inconnu. Cependant, il n’avait pas non plus l’intention de la forcer à faire quoi que ce soit. Il ne voulait pas la pousser à se torturer plus que de raisons et si s’éloigner de la bibliothèque constituait pour elle un énorme challenge, il n’avait pas l’intention de la pousser à l’accepter si c’était pour se retrouver avec une Bonnie pâle, tremblante et excessivement mal à l’aise. Ou alors… elle s’était imaginé qu’il lui proposait tout simplement d’abandonner complétement les cours, les révisions, pour s’enfuir avec lui et vivre simplement tous les deux en occultant le monde extérieur. Bien entendu, c’était loin d’être dans ses projets et même si la perspective de reprendre le chemin des cours et de ses livres ne l’enthousiasmait pas, il avait bien l’intention de s’y remettre dès le lendemain, histoire de ne pas avoir à alourdir davantage son planning à l’approche des examens. La fin de l’année risquait d’être compliquée pour eux deux. A leurs niveaux respectifs, ils avaient des examens assez important à passer et il était fort probable que la pression ne fasse pas bon ménage avec une relation au beau fixe en permanence. Ils allaient craquer tous les deux à un moment ou à un autre, et du côté de Cooper, qui était peu habitué à travailler autant, ça risquait d’être assez explosif. Il fallait simplement espérer que le garçon calme que Bonnie connaissait n’aurait pas totalement disparu.

« Bah travailler quand même, je vais pas avoir mes ASPICs dans une pochette surprise. Mais on pourrait changer pour une fois… Non ? » Il hésita un instant avant de passer aux aveux, convaincu que Bonnie n’allait pas perdre une si bonne occasion de se moquer de lui. « T’avoir en face de moi, c’est relativement mauvais pour la concentration. »

Il aurait sans doute été utile de préciser que l’avoir à ses côtés n’allait absolument pas arranger les choses, bien au contraire. Finalement, le mieux était certainement qu’ils travaillent chacun de leur côté et se retrouvent pendant leurs pauses respectives. Cooper se voyait sans mal, relire des dizaines de fois la même page sans pour autant réussir à intégrer la moindre information, il réussirait à se rendre ridicule plus qu'autre chose et appréhendait de devoir se faire violence pour rester concentré et efficace. Seulement, il ne pouvait se résoudre à faire une croix sur des journées entières passées avec la jeune fille simplement parce qu’il n’avait pas assez de volonté pour se remettre au travail correctement. S’il le voulait vraiment, rien ne pourrait l’empêcher de faire, il avait bien réussi à travailler aux côtés de Bonnie alors qu’il se demandait encore pourquoi il était aussi jaloux de ce poufsouffle stupide qui trainait toujours dans les parages. Même lorsqu’il avait réalisé la provenance de sa jalousie, il avait conservé son assiduité, simplement en rajoutant un peu plus de gêne qu’auparavant, notamment lorsqu’ils se retrouvaient à discuter un peu plus loin des bouquins que d’habitude. Ça ne faisait plus aucun doute à présent, leurs journées de travail allaient pouvoir continuer de plus belle et il se présenterait devant l’examinateur le jour J, avec la satisfaction d’avoir fait son maximum pour mériter d’obtenir une note correcte dans chacune de ses matières. Il avait presque plus peur pour les résultats de Bonnie que pour les siens. Si jamais elles s’avéraient être moins bonnes que prévu, il pourrait tout à fait considérer que c’était exclusivement de sa faute et il était peu probable qu’elle lui pardonne un jour d’avoir ainsi compromis son bel avenir. Il n’en était heureusement pas encore là et de toute façon, la vipère était bien trop douée pour échouer simplement à cause de lui, ou tout du moins, il tâchait de s’en convaincre.

"Je ne crois pas non. Ils te diront qu'ils sont contents pour toi, au pire ils te demanderont qui c'est mais ça s'arrêtera bien là. Comme si ça pouvait t'aider, sérieusement, non mais ça va pas bien dans ta tête, hein."

Le jeune homme se mit à rire de bon cœur, imaginant sans mal les vieux examinateurs aigris le féliciter pour sa trépidante vie amoureuse avant de revenir aux sujets qu’ils allaient aborder durant l’examen. Il fallait sérieusement qu’il parvienne à s’enlever cette idée de la tête avant le jour J, s’il ne voulait pas être pris d’un incontrôlable fou rire devant les pauvres examinateurs médusés. Cependant, il aurait bien aimé qu’un véritable transfert de connaissances soit possible entre eux. Bonnie avait sûrement appris plus de choses en cinq ans que lui en sept et il aurait trouvé fort agréable de combler ses lacunes sans effort, simplement en puisant les détails manquant dans la tête de quelqu’un d’autre. En l’occurrence, il avait vraisemblablement trouvé la tête idéale. Il était certainement tombé sur la fille la plus intelligente qu’il puisse rencontrer même si ça avait été légèrement involontaire au départ. Il voulait simplement qu’elle lui donne certaines astuces pour améliorer sa concentration et sa productivité et non pas qu’elle lui avoue finalement être une version plus jeune et féminine d’Einstein. Peut-être développerait-il un énorme complexe d’infériorité par la suite, mais il fallait espérer qu’il parvienne juste à se réjouir pour elle et que la jalousie ne l’emporterait pas sur l’admiration qu’il pouvait éprouver à l’heure actuelle.

« T’aurais pu me le dire avant, ça m’aurait évité de faire tous ces efforts pour rien ! Je pensais qu’un rapprochement stratégique était le meilleur moyen. Zut ! »

Il fit mine de la lâcher avant de la serrer de nouveau dans ses bras. Il voulait bien plaisanter, mais si ça devait l’éloigner de lui, il préférait encore faire vœu de silence, devenir éleveur de pitiponks, voire même interpréter le rôle d’un arbre dans une pièce de théâtre pour enfant. Il dévisagea sa petite amie avec un grand sourire, elle avait dû s’attendre à avoir droit à cette blague stupide au moins une fois et bien qu’il se rende compte à quel point il était prévisible sur ce coup-là, il n’avait pas pu résister à l’envie de la taquiner davantage. Il n’était jamais à cours d’idée pour ce genre de choses, il aurait peut-être bien fait de demander une mention spéciale blague débile pour exceller dans une matière proposée aux ASPICs…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyVen 4 Mai - 16:26

« Tu plaisantes j’espère ? Je vois difficilement où est mon côté maso dans tout ça. Jusqu’ici j’ai jamais été déçu. Je suis là parce que je l’ai voulu aussi. »

Elle ne put s'empêcher de baisser les yeux, fixant le sol avec un intérêt soudain. Non, elle ne plaisantait pas et il le savait aussi bien qu'elle, c'était d'ailleurs pour ça qu'il avait relevé. S'il avait été persuadé qu'elle disait cela pour rire, il aurait laissé couler, l'enfonçant peut-être même gentiment sur le ton de la conversation or ça n'avait pas été le cas. Il ne semblait pas particulièrement ravi de sa façon de voir les choses, ce qui était parfaitement normal d'ailleurs, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il ne l'idéalisait pas un peu trop. Il n'avait peut-être jamais été déçu mais ils se connaissaient à peine et flirtaient depuis quelques dizaines de minutes au maximum, bien sûr ça lui aurait suffit pour enchaîner les faux pas si elle l'avait vraiment voulu mais rien ne promettait que le reste se passerait aussi bien. Bien sûr, elle le souhaitait plus que tout autre chose mais delà à être certaine que ce soit le cas... Il avait l'air sûr de lui, d'eux même mais il lui était difficile de pouvoir en faire autant. Ca n'était pas contre Cooper, bien au contraire, elle était d'ailleurs plus que convaincue que s'il ne venait qu'à y avoir un problème il ne viendrait pas de lui mais cela ne changeait rien. Il avait du mal à se voir comme la princesse des contes de fée, parfaite, qui vivrait une histoire tout aussi parfaite qu'elle sans la moindre ombre au tableau, si on ne compte pas la belle-mère meurtrière sur les bords. Elle ne put s'empêcher de se demander si elle ne risquait rien avec la mère du Serpentard mais elle se voyait mal lui demander de but en blanc si sa génitrice n'aurait jamais pour idée de la tuer.

"J'espère que ça continuera alors."

Pas très à l'aise avec ce nouveau sujet de conversation, un peu trop sérieusement profond à son goût, elle voulait le voir changer au plus vite, revenir à des choses plus enfantines. Elle n'était pas certaine de l'utilité de se plonger dans les choses importantes dès maintenant. Elle préférait profiter de leur premier vrai moment ensemble avant d'avoir à supporter le monde du dehors alors le passer à bavarder de sujets fâcheux ne lui semblait pas la meilleure option possible. Il se rendrait probablement compte à quel point ils n'étaient d'accord sur rien, combien ils n'avaient rien en commun, allant peut-être même à réaliser qu'ils n'avaient pas grand chose à faire ensemble. Cette hypothèse était déplaisante au plus haut point. Elle avait tout de même un sérieux problème, se mettre à imaginer qu'ils pouvaient rompre avant même d'être véritablement ensemble n'était pas une réaction normale pour une fille de son âge qui était plutôt censée croire avoir trouvé l'homme de sa vie, penser mariage et enfants et tout ce qui s'en suivait mais non, pas elle... Elle préférait de loin s'imaginer qu'il se rendrait vite compte de l'erreur qu'il avait fait et qu'il lui avouerait, peut-être un peu gêné, qu'il valait mieux qu'ils restent amis, que ce serait dommage de ruiner leur belle entente pour si peu, à quoi elle hocherait la tête sans broncher et irait jouer les ermites dans son dortoir jusqu'à ce qu'on vienne la chercher de force pour passer ses examens... Oui, dans sa tête la vie était belle et les petits oiseaux cuicui. Heureusement, il finit par mettre un terme à ses pensées désespérantes, si bien qu'elle trouva enfin le courage de relever les yeux vers lui, un léger sourire aux lèvres.

« Qu’est-ce que je gagne si je tiens plus de deux minutes ? Je ne vais pas tenter juste pour te prouver que j’en suis tout à fait capable. »

Bonnie haussa les épaules, incapable de trouver une réponse. Elle n'avait pas imaginé un instant qu'il pourrait vouloir un enjeu quel qu'il soit et n'avait donc pas la moindre idée de quoi lui proposer. D'ailleurs, que pouvait-il vouloir ? C'était une question dérangeante de laquelle elle ne voulait étonnamment rien savoir. Ce n'était pas son domaine du tout mais à la limite, il n'avait qu'à choisir, elle pourrait toujours refuser ensuite s'il le fallait. Elle n'allait pas faire la liste de toutes les choses qui pouvaient lui passer par la tête en attendant de tomber sur une qui puisse lui convenir. Ca risquait de prendre des heures et bien qu'elle ne sache pas vraiment depuis combien de temps ils étaient là, quelque chose lui disait qu'ils n'avaient plus forcément autant d'heures que ça devant eux. Bien malheureusement d'ailleurs... Loin d'elle l'envie de quitter cette salle, d'avoir à s'éloigner de lui peut-être aussi. Elle était très bien là et il lui faudrait sûrement se faire violence pour en décoller. Elle ne se souvenait pas avoir préféré un autre endroit à sa bibliothèque mais comme quoi... Les changements se faisaient nombreux aujourd'hui.

"Je sais pas. Qu'est-ce que tu voudrais gagner ?"

Elle était prête à tenir le pari de toute façon, perdre ne la dérangeait pas plus que ça. Si elle ne supportait pas être battue scolairement parlant, le reste ne l'inquiétait pas le moins du monde. Elle pouvait perdre toutes les parties de jeux, tous les paris existants qu'elle ne se mettrait jamais à bouder pour cela, exigeant une revanche qu'elle perdrait certainement aussi de toute manière... Après, si elle voulait bien jouer le jeu, il restait tout de même à savoir ce qu'il pourrait bien demander en échange d'une victoire. Elle ne le connaissait pas suffisamment pour se faire elle-même une idée mais ne pouvait pas vraiment avoir hâte d'obtenir une réponse. C'était étrange, ce mélange de sentiments, vraiment. Elle n'était pas pressée de revivre ça, ne plus savoir où elle en était la déstabilisait fortement et s'il n'avait pas été là, il y avait fort à parier qu'elle se serait enfermée dans un énième bouquin pour ne plus avoir à y penser. Mais il était là et elle n'avait pas la moindre envie de prendre la fuite pour l'instant. Voire même jamais d'ailleurs. Elle en revenait toujours au même point, son envie de ne plus jamais avoir à le quitter tout en sachant que c'était particulièrement impossible de le faire bien longtemps... Un jour, peut-être trouveraient-ils une solution pour y remédier ? Il fallait voir le bon côté, il y avait de fortes chances qu'ils passent une semaine toute entière ensemble, non stop, sans rien ni personne pour venir les sortir de leur monde...

« Bah travailler quand même, je vais pas avoir mes ASPICs dans une pochette surprise. Mais on pourrait changer pour une fois… Non ? T’avoir en face de moi, c’est relativement mauvais pour la concentration. »

Elle ne put s'empêcher de se sentir drôlement soulagée d'apprendre qu'il ne souhaitait que changer de coin pour réviser. C'était à sa portée, il y avait aucune raison de refuser. Même si elle aimait plus que tout l'univers rassurant de la bibliothèque, elle était capable de travailler plus ou moins partout ce qui rendait la chose beaucoup moins dérangeante en soi. Elle ne put s'empêcher de rire en entendant sa dernière phrase. Il l'avait en face de lui depuis des jours et des jours et pourtant, il y arrivait très bien. Peut-être était-ce simplement une excuse comme une autre pour la pousser gentiment à accepter sa proposition ? C'était possible aussi mais c'était une excuse bancale quand même. Quelque soit l'endroit où ils se poseraient, elle n'allait pas se mettre à l'autre bout pour être sûre de ne pas le déranger. L'intérêt d'y aller ensemble n'avait plus grande existence ainsi... Enfin, ce n'était pas super important pour le moment, il n'y avait pas la moindre concentration à avoir, ou du moins lui semblait-il.

"Oh... Pauvre toi. Je n'aurais qu'à rester travailler dans mon dortoir demain, comme ça tu ne seras pas troublé par ma présence." gloussa t-elle en souriant plus franchement. "D'accord. Tu me diras au petit déjeuné où tu veux aller. A moins que tu en aies déjà une petite idée ?"

Travailler dans son dortoir... Elle évitait au maximum, n'étant pas forcément très à l'aise avec ses camarades, encore moins Naïa depuis qu'elles s'étaient retrouvées en retenue suite à leur escapade dans les profondeurs du lac mais elle pourrait toujours trouver un autre endroit où il ne serait pas pour ne pas l'embêter, lui laissant toute possibilité de se concentrer comme bon lui semblerait. On était dans un véritable château après tout. Elle avait autant de pièces vides qu'elle le désirait, elle n'avait qu'à en choisir une assez loin de la bibliothèque et le tour serait joué. L'entendre rire la força à l'accompagner, ce qu'elle fit sans se faire prier. Elle ne savait pas vraiment à quoi il pouvait bien penser mais ça n'avait pas grande importance...

« T’aurais pu me le dire avant, ça m’aurait évité de faire tous ces efforts pour rien ! Je pensais qu’un rapprochement stratégique était le meilleur moyen. Zut ! »

Elle se mit à le regarder d'un air boudeur qui ne fit que s'accentuer lorsqu'il fit mine de la lâcher. Ce n'était pas marrant du tout. A son grand sourire, elle feignit de se renfrogner davantage, comme si ses gamineries commençaient à la lasser. Il n'en était rien, bien entendu. C'était bien plus agréable ça que d'avoir à lui expliquer qu'elle était mal à l'aise parce qu'elle était sûrement la fille la plus coincée de cette école. Ca ne faisait aucun doute.

"C'est du joli tiens ! Bientôt tu vas m'apprendre que tu as une vraie petite-amie quelque part ici et que tu ne t'intéressais à moi uniquement pour réussir tes examens. Je t'écoute, comme ça on en sera débarassé tout de suite. Il ne me restera plus qu'à te coller une baffe mémorable avant d'aller chouiner dans les toilettes des filles."

Elle n'avait pas l'air véritablement sérieux même si elle continuait de faire semblant de bouder sans se donner la peine de paraître réellement convaincante. Le but n'était pas de le faire fuir, culpabiliser, s'excuser ou elle n'en savait trop rien encore, juste de l'embêter comme il le faisait également...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptySam 5 Mai - 16:57

"J'espère que ça continuera alors."

Cooper haussa les épaules. Il ne voyait pas comment ça pouvait être autrement. Oh bien sûr, tout n’allait pas être parfait tous les jours, et tant mieux sinon ils allaient vite se lasser d’une perfection feinte qui n’était généralement qu’une belle illusion. Bonnie lui avait déjà montré qu’elle pouvait très bien sortir de sa coquille et cesser d’être l’adorable jeune fille qu’il côtoyait habituellement et tant mieux. Garder tout ce qu’elle ressentait pour elle, les bonnes comme les mauvaises choses risquait de s’avérer difficile et il fallait bien craquer à un moment donné. Lui-même ne pensait pas avoir déjà eu l’occasion de lui prouver à quel point il pouvait être odieux lorsqu’il s’y mettait, mais il allait probablement le faire un jour ou l’autre. Cependant, il ne pouvait qu’espérer que ce soit le plus tard possible. De toute façon, tant qu’il n’avait aucune raison de se mettre réellement en colère il ne le ferait pas, et il fallait tout de même le vouloir pour le faire sortir de ses gonds. En général, les paroles blessantes l’atteignaient sans pour autant faire trop de dégâts, et il arrivait la plupart du temps à relativiser en se disant que ce n’était que des paroles en l’air balancées au cours d’une dispute quelconque. Mais il avait, comme tout le monde, des sujets à ne pas aborder, où il pouvait tout de suite se montrer plus irritable et nettement moins compréhensif. Il n’appréciait pas, par exemple, qu’on prenne le parti de son père, il aimait imaginer que le monde entier lui donnait tort et ne voulait pas comprendre que ce n’était pas forcément le cas. Il supportait déjà assez mal que sa propre mère tente de le défendre alors qu’elle ne représentait rien aux yeux de son mari, ce n’était pas en plus pour que des personnes étrangères à la situation se mettent à le plaindre. Cooper commençait sérieusement à se demander comment il allait annoncer l’existence de Bonnie, il aurait à le faire avant le mois de juillet c’était certain, et sans doute en envoyant une lettre s’il voulait donner son accord à la jeune fille pour le voyage en question. Ca promettait d’être épique et il n’était absolument pas pressé.

« Il n’y a aucune raison pour que ça change. »

Pourtant, il devait bien reconnaitre que tout venait de changer entre eux. Enfin, ce n’était pas la première fois, ça avait déjà changé lorsqu’elle était passée d’une simple inconnue à son professeur, encore une fois quand il avait commencé à la connaitre et à se dire que toutes les idées préconçues qu’il avait pu avoir étaient fausses, et là encore maintenant qu’il envisageait de dépasser le stade de l’amitié pour construire quelque chose de plus sérieux. Il n’avait rien contre, bien au contraire. Cooper n’avait jamais beaucoup aimé l’idée des relations sans lendemain, ou de se lancer dans quelque chose qui de toute façon aurait une fin. Il n’était pas non plus du genre à imaginer qu’il tenait dans ses bras sa future femme et que rien ne pourrait jamais les séparer, mais s’il tentait l’aventure c’était parce qu’il pensait qu’ils avaient un avenir et non pas que tout serait terminé dans trois semaines. C’était sûrement pour ça qu’il avait toujours autant de mal à ne pas détester Roxanne. Elle l’avait quand même bien fait marcher en lui faisant croire monts et merveilles et en se volatilisant du jour au lendemain sans laisser de traces. Ses hiboux étaient restés longtemps sans réponses et il avait fini par tout simplement lâcher l’affaire, l’effaçant tout simplement de sa vie. Cela dit, rien ne lui certifiait que Bonnie n’allait pas faire pareil. Peut-être que lorsqu’il viendrait la rejoindre pour manger dans la Grande Salle, elle ne serait tout simplement plus là. Mais non ! Ce n’était tout simplement pas possible. Il ne pouvait pas la perdre, tout simplement parce qu’elle était étonnement prévisible. Il y avait peu de chances qu’elle déserte un jour la bibliothèque même si elle tentait de l’éviter le plus possible, il aurait donc des explications si jamais il lui en fallait. Et puis, c’était une idée totalement stupide, elle n’avait pas l’air de détester sa présence et n’avait pas du tout tenté de s’extirper de ses bras depuis qu’il les avait refermé autour d’elle ce qui était plutôt bon signe. A moins que la nuit lui laisse le temps de réfléchir et qu’elle se rende compte qu’Oliver…. Mais pourquoi encore ce crétin ? Il fallait vraiment qu’il le fasse sortir de sa tête. Bonnie avait bien droit d’avoir des amis de sexe masculin sans entretenir avec eux une secrète relation amoureuse, il se faisait des idées.

"Je sais pas. Qu'est-ce que tu voudrais gagner ?"

Il n’avait pas du tout imaginé que ce serait à lui de choisir. Elle aurait pu lui demander tout un tas de trucs certainement, mais il n’était pas mécontent d’avoir l’opportunité de réclamer quelque chose. Ce ne serait pas tout le temps comme ça. Cooper ne voulait pas lui demander de bousculer totalement ses habitudes pour lui, de sortir de tout ce qu’elle avait toujours connu pour le suivre partout où il irait. Ils avaient sûrement des points communs, mais également de nombreuses différences et il aurait aimé que celles-ci ne disparaissent pas au fil du temps. Après tout, ils ne pouvaient pas tout faire ensemble, même si c’était ce qui s’était plus ou moins produit ces dernières semaines. Ils avaient toujours tentés de garder du temps pour eux, que ce soit pour les entrainements de quidditch de son côté, voir Isis, rejoindre vaguement ses anciens amis ou tout un tas de trucs inutiles qui lui permettaient tout simplement de prendre un peu de temps pour lui et de sortir de la bibliothèque. Il ne fallait surtout pas que ça change. S’ils allaient certainement passer toujours la majeure partie de la journée ensemble pour travailler, ils devraient aussi s’en accorder en dehors sans pour autant abandonner ce qui rythmait leur quotidien d’habitude. Ça n’allait vraiment pas être simple, les journées n’étaient malheureusement pas extensibles et le jeune homme voyait déjà ses heures de sommeil s’enfuir en courant avec un sourire sadique. Enfin, les points positifs l’emportaient très nettement sur les négatifs de toute façon, au pire, Bonnie était assez menue pour qu’il puisse la plier, la ranger dans une valise et l’emmener avec lui partout où il irait. Ça serait sans doute mieux de cette façon-là, même s’il serait probablement obligé de la libérer lorsqu’il voudrait voir Isis de peur qu’elles se crêpent le chignon. De toute façon, il était sûr et certain que les deux vipères finiraient par s’apprécier, si lui-même les aimait toutes les deux, bien que de façons différentes, il ne pouvait pas en être autrement.

« Hmmm… Un rendez-vous ? En dehors de Poudlard, et pas le droit aux bouquins. Si je perds tu peux prendre un livre de poche. »

Il n’était pas sûr que son idée soit excellente. Enfin, pour lui elle l’était. Il voulait absolument réussir à sortir la jeune fille de son traintrain au moins pour quelques heures. Ce n’était que comme ça qu’il parviendrait à en apprendre plus sur elle et finirait par la connaitre. Il aurait beaucoup de mal à le faire en posant vaguement une question en feuilletant les pages d’un bouquin. Et puis, ce serait un moyen idéal pour rendre tout ça… Plus officiel ? Jusque-là, ils n’avaient fait que s’embrasser dans une salle vide. Certes, ça n’avait rien de très habituels, et peu d’élèves devaient passer leur temps à ça, mais il ne savait pas encore parfaitement bien comment il devait les définir à présent. C’était pourtant très clair dans sa tête, mais il n’était pas sûr de ce que pensait Bonnie et comme d’habitude, il était très loin d’avoir envie de poser la question. Il ne savait pas vraiment ce qui le rebutait le plus. La peur du ridicule ? La peur de la mettre mal à l’aise ? Les deux à la fois ? C’était deux hypothèses aussi probables l’une que l’autre et aussi stupide, également. Il ne pouvait pas réfléchir à chaque fois qu’il dirait quelque chose. Cooper avait l’habitude d’être naturel et d’agir comme bon lui semblait dès que quelque chose lui passait par la tête. Ce n’était absolument pas le moment que ça change et il en était tout à fait conscient. S’il avait trouvé mignon de voir que Bonnie pouvait être particulièrement angoissée, il n’était pas sûr de se trouver aussi adorable qu’elle, penchant plutôt pour se trouver complétement pathétique. Pourquoi devait-il toujours être aussi trouillard ? Il n’avait pas quatre ans, la vipère n’allait pas lui hurler dessus s’il faisait un pas de travers, et il ne portait pas tout le poids du monde sur ses épaules. Se détendre, il fallait vraiment qu’il y arrive et ce n’était pas gagné. Heureusement, extérieurement tout allait encore très bien pour lui, il n’avait pas commencé à bouger nerveusement ses doigts, à bégayer ou quoi que ce soit qui montre sa nervosité intérieure. Cependant, il commençait à croire si l’angoisse de sa petite amie n’était pas contagieuse, et si tel était le cas, il n’était pas sortis de l’auberge, pour peu qu’ils y soient déjà entrés.

"Oh... Pauvre toi. Je n'aurais qu'à rester travailler dans mon dortoir demain, comme ça tu ne seras pas troublé par ma présence. D'accord. Tu me diras au petit déjeuné où tu veux aller. A moins que tu en aies déjà une petite idée ?"

Cooper ne put que s’étonner qu’elle accepte sa proposition aussi rapidement. Certes, il s’était attendu à ce qu’elle prenne le temps de se moquer de lui, et ça ne l’embêtait pas plus que ça. Son histoire de concentration était réelle, mais surtout une bonne excuse pour l’éloigner de son lieu fétiche pendant au moins une journée. Evidemment, il savait bien que si demain ils pourraient se retrouver ailleurs, le reste de la semaine ne serait pas du tout pareil. Elle aurait bien envie à un moment ou à un autre de retrouver leur table à la bibliothèque et de passer toute sa journée devant. Il n’avait d’ailleurs rien contre, même s’il était certainement beaucoup moins doué qu’elle pour faire preuve d’enthousiasme le matin en se réveillant. De toute façon, il ne voulait pas changer Bonnie, la métamorphoser en une fille excentrique, trop bavarde, trop maquillée, et prête à sortir tous les soirs avec une toute nouvelle bande d’amis qu’il connaissait à peine. Ce n’était pas du tout ce genre de filles-là qui lui plaisaient et si tel avait été le cas, il ne serait tout simplement pas tombé amoureux. Heureusement pour lui, il y avait une marge importante entre demander à quelqu’un d’être une autre personne et demander à quelqu’un de changer légèrement ses habitudes pour s’adapter à une nouvelle situation. En l’occurrence, il était plutôt fier d’avoir réussi à lui faire accepter l’idée sans qu’elle se crispe et décide de ne plus lui accorder un seul mot de toute la journée ? Ou soirée ? Son repère temporel n’était toujours pas au rendez-vous et il n’allait pas cherché à le récupérer maintenant. Au lieu de ça, Cooper reprit son affreuse mine de gamin boudeur, sans pour autant déplacer ses bras d’un millimètre.

« C’est ça, moque toi. C’est quand même difficile de passer au minimum syndical à huit heures de travail par jour. Pour toi, c’est plus facile, t’adores travailler, t’as pas besoin de te forcer. Et j’en sais rien, j’y ai pas réfléchis, je pensais que tu refuserais… Ici ? T’as déjà ramené la moitié de tes livres de toute façon. »

Ici ? C’était sans doute une mauvaise idée, mais il n’en avait pas eu d’autres. De toute façon, ils n’avaient pas un choix affolant non plus. Ils ne pouvaient pas se permettre de rester dans la salle commune qui était bien souvent très bruyante, pour la Grande salle c’était tout à fait pareil, une salle de cours les obligerait à changer à chaque fois qu’elle serait occupée par un professeur et un dortoir était tout bonnement inenvisageable. D’une part parce que l’accès du sien était théoriquement interdit à la jeune fille et inversement et qu’en plus d’être déconcentré par Bonnie, il le serait tout autant par son lit, qui l’inciterait à tenter une petite sieste. Que ce soit chez lui, à Poudlard, ou n’importe où ailleurs, il avait toujours été un gros dormeur, et était probablement capable d’hiberner pendant des jours si personne ne venait le chercher. Bien sûr, lorsqu’il avait une motivation plus importante que de se transformer en marmotte, il n’avait aucun mal à s’extirper des couvertures, mais il avait du mal à considérer ses révisions comme tel. Donc, ils n’avaient plus beaucoup de choix, s’ils ne voulaient pas commencer à envisager quelque chose à l’extérieur de Poudlard, ils devraient forcément songer aux salles inutilisées qui avaient au moins le mérite de ne pas trop dépayser Bonnie en offrant calme et silence. Bon, il manquait tout de même les rangées de livres étalées sur les murs, mais ce petit détail n’était pas pour lui déplaire loin de là. Voir une grande quantité de choses qu’il ignorait encore placardée autour de lui, n’était pas très motivant pour la suite. Elles lui donnaient simplement l’impression qu’il ne verrait jamais le bout de ses révisions et n’aurait jamais ses examens, ce qui n’avait rien de très réjouissant. Et dire qu’il avait redouté en venant que Bonnie ait décidé de changer leur lieu de révision… C’était maintenant lui que le demandait. Mais bon, les circonstances avaient un peu changées et il pouvait complétement se le permettre.

"C'est du joli tiens ! Bientôt tu vas m'apprendre que tu as une vraie petite-amie quelque part ici et que tu ne t'intéressais à moi uniquement pour réussir tes examens. Je t'écoute, comme ça on en sera débarrassé tout de suite. Il ne me restera plus qu'à te coller une baffe mémorable avant d'aller chouiner dans les toilettes des filles."

Cooper se mit à rire de bon cœur, persuadé qu’elle n’avait aucun doute à ce sujet. De toute façon, s’il avait déjà une petite amie, il ne se serait pas permis de l’embrasser, attirance ou pas attirance. L’infidélité n’était pas trop son truc et parmi tous ses défauts, il avait au moins réussi à supprimer une certaine inconstance. Remarque, il était fort probable que Bonnie ignore tout de sa vie amoureuse puisqu’elle n’était pas vraiment portée sur les commérages. Il ne pouvait que s’en réjouir, Cooper les avait toujours détesté, presque autant que ceux qui les colportaient comme Sarah ou Scarlett. Quoi qu’il n’arrivait pas à haïr la préfète autant qu’il l’aurait voulu depuis son agression à Pré-au-Lard et son aide précieuse pour envoyer Scipion en retenue, une fois de plus. Pourtant, elle lui avait prouvé à plusieurs reprises qu’elle était une vraie garce, comme il les détestait et sa fuite en plein milieu de leur « arrestation » au bureau de la directrice n’aurait dû qu’accentuer le mépris qu’il éprouvait pour ce genre de filles. Cependant, il l’avait trouvé tellement différente lorsqu’il lui était venu en aide, qu’il ne pouvait pas se sortir de la tête, la métamorphose qui s’était opérée chez la poufsouffle. Peut-être avait-elle certainement retrouvée la signification du mot gentillesse parce qu’elle avait eu peur et qu’elle était bien trop vulnérable pour jouer la comédie, mais c’était justement ça le problème. Jouait-elle un rôle en se faisant passer pour une personne odieuse ? Il en avait douté et en doutait encore, ça lui allait tellement bien qu’elle n’avait pas pu l’inventer, c’était impossible. Enfin, fort heureusement, la sixième année était le cadet de ses soucis pour le moment et à moins qu’il ne la recroise prochainement, il n’aurait probablement pas l’occasion d’éclaircir ce mystère.

« Une ? Ah bah non, j’ai toujours plusieurs petites amies en même temps, tu ne le savais pas ? Je pense qu’on devrait convenir d’un signe, comme ça, à chaque fois qu’on croise quelqu’un dans les couloirs, tu pourras savoir si c’est une ex, une petite amie actuelle ou une future. Que veux-tu, j’ai un succès fou. »

Loin de se préoccuper de l’air boudeur de Bonnie, il s’appliquait à continuer ses taquineries. C’était visiblement le meilleur moyen pour qu’ils ne se reprennent pas la tête et il aurait certainement tort d’y renoncer si rapidement. Il ne voulait pas que ça s’arrête, pas du tout…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyMar 8 Mai - 11:53

« Il n’y a aucune raison pour que ça change. »

Oh si, des raisons il y en avait et à la pelle même. C'était une gamine peureuse et perdue qui était prête à faire et promettre n'importe quoi pour un peu qu'on daigne lui laisser la vie sauve et le temps de passer ses BUSEs. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de rencontrer des gens mal intentionnés dans cette école, du moins pour le moment, mais rien ne lui disait qu'il n'y en avait pas, bien au contraire. Ses sempiternelles angoisses ne semblaient pas décider à la laisser tranquille de ce côté-là aussi elle pouvait très bien en être amenée à disparaître de la vie du Serpentard si l'une de ses "admiratrices" le lui demandait un peu trop méchamment, voire armée d'une baguette magique. Sa réaction lors de leur première rencontre devait sûrement lui en avoir dit bien davantage sur elle qu'elle n'avait souhaité le faire de son plein gré de toute façon. Cela faisait cinq ans qu'elle vivait ainsi, elle ne risquait sûrement pas de changer du tout au tout simplement parce que Madame avait un petit-ami. Ce serait bien trop beau... Il y avait un risque permanent, et s'il ne venait pas particulièrement de ses proches puisque les ultimatums n'avaient pas grand impact sur elle il n'en restait pas moins présent. Elle ne ferait pas tout foirer de son bon vouloir, c'était certain, mais rien ne disait qu'elle ne serait pas légèrement poussée à le faire un jour. Il ne restait qu'à espérer que non mais sans véritable conviction. Si elle n'avait pas grande confiance en elle, elle avait encore moins confiance en le reste de l'école à l'exception de Cooper, Oliver, Astride et Cassidy. Et des élèves, il y en avait malheureusement bien davantage. Quel dommage... Bonnie ne trouva cependant pas utile de le lui expliquer ni même de le lui rappeler puisqu'il devait certainement déjà le savoir alors elle se contenta de sourire d'un air désolé, sans paraître pour autant très convaincue. Non, ils ne seraient probablement jamais d'accord sur ce point...

« Hmmm… Un rendez-vous ? En dehors de Poudlard, et pas le droit aux bouquins. Si je perds tu peux prendre un livre de poche. »

Ce qui sous-entendait que dans tous les cas, elle n'avait pas vraiment le choix et qu'il lui faudrait quitter le château. Après, il devait bien se douter qu'elle n'était pas désespérante au point de bouquiner pendant un rendez-vous, qu'il perde ou non. Un rendez-vous... C'était une perspective étrange, un peu trop officielle pour paraître rassurante. Elle était bien incapable de savoir à quoi s'attendre et risquait fortement de passer les jours qui l'en séparerait à se demander ce qui lui tomberait dessus une fois là-bas. Si elle n'était pas vraiment habituée à aller à Pré-Au-Lard, elle n'y allait absolument jamais sans sa meilleure amie et devoir tout redécouvrir autrement ne lui paraissait pas être une idée réjouissante. Renoncer au calme de la bibliothèque du week-end pour aller s'enfoncer dans le brouhaha des ruelles du village, grouillant de gens qu'elle ne connaissait pas, de commères prêtes à étaler la vie des pauvres élèves au grand jour pour un peu que ça puisse leur permettre de glousser bêtement et attirer sur elles les regards de la gente masculine... Etait-ce bien obligatoire ? Ne pouvaient-ils pas plutôt trouver un coin tranquille dans Poudlard ou même organiser un pique-nique dans le parc abandonné au profit des boutiques ? Non... Probablement pas... Ce serait trop simple ainsi et elle ne pouvait que comprendre le mal qu'il pouvait avoir à rester enfermé en permanence entre les murs de l'école. Si ce n'était pas son cas, elle avait bien conscience qu'il y avait peu de gens préférant rester là que d'aller se défouler dehors pendant quelques heures.

"D'accord." accepta t-elle non sans quelques hésitations. "Va pour un rendez-vous en dehors de Poudlard. Bon, ferme les yeux maintenant, on va voir si tu tiens deux minutes."

Elle n'eut pas à attendre bien longtemps pour qu'il s'exécute. Si elle avait imaginé aller se cacher n'importe où dans la pièce pour un peu que ça lui permette d'observer malgré tout sa réaction, elle ne put s'empêcher d'oublier un instant son plan. Elle l'observa sans bouger, un sourire de gamine en pleine préparation de connerie sur les lèvres. Elle était là, tout contre lui, ça faisait un peu comme dans les films qu'elle regardait avec la Gryffondor et Camelia lorsqu'elle venait chez elle pour les vacances. Ces mêmes-films qu'elles se plaignaient de n'être que fictifs, que ça n'arriverait jamais en vrai parce que les garçons étaient bien trop bêtes et tout un tas de plaintes qu'elle n'écoutait pas... Et si c'était plus réel qu'elles ne l'avaient pensé jusque là ? La rousse abandonna totalement l'idée de se défaire de son étreinte pour aller se cacher, un autre plan venait de s'insinuer plus profondément encore dans son esprit. Oh, bien sûr il gagnerait certainement ça ne faisait aucun doute... Aucune importance. Elle passa timidement ses bras autour du cou du jeune homme et, écarlate, elle finit par poser doucement ses lèvres sur les siennes. Non, ça ne faisait certainement plus partie du pari mais ça ne faisait rien. Il ne lui en voudrait certainement pas pour ça, ou du moins il fallait l'espèrer. Elle reprit finalement sa place initiale, sans perdre les couleurs qui s'étaient installées sur ses joues. Elle devait avoir l'air bien bête mais elle ne trouvait pas le courage de s'en formaliser. Elle aurait tout le temps de prendre la fuite une prochaine fois. Ils n'allaient pas pouvoir rester là indéfiniment aussi elle n'avait pas la moindre envie d'écourter cet instant pour un pari, ni même pour tous les paris du monde d'ailleurs...

« C’est ça, moque toi. C’est quand même difficile de passer au minimum syndical à huit heures de travail par jour. Pour toi, c’est plus facile, t’adores travailler, t’as pas besoin de te forcer. Et j’en sais rien, j’y ai pas réfléchis, je pensais que tu refuserais… Ici ? T’as déjà ramené la moitié de tes livres de toute façon. »

La Serpentard ne put s'empêcher de tourner le regard vers ses bouquins étalés un peu partout dans la pièce. Mais c'était pas des livres de cours ça, elle aurait bien du mal à réviser avec ça. De toute façon, il lui faudrait les ramener en quittant la pièce alors ça n'avait aucune importance. En plus, c'était l'une des rares salles qu'elle utilisait régulièrement lorsqu'elle avait autre chose à faire que de plancher sur ses devoirs et ses amis savaient très bien où la trouver, aussi il y avait des chances qu'ils ne soient pas aussi tranquilles que Cooper semblait l'espérer. Elle ne parvint malgré tout pas à sourire aussi taquine qu'amusée lorsqu'il se mit à se plaindre du travail qu'il avait à fournir par jour. Elle ne l'avait forcé à rien, il avait accepté en connaissance de cause puisqu'elle lui avait dit le premier jour qu'il devrait certainement faire que ça. Elle était donc parfaitement innocente sur ce point et il pouvait râler autant qu'il le voulait, ça ne faisait rien. Elle ne culpabiliserait pas pour ça. Il pouvait trouver bien mieux que ça, alors que là, il était le seul et unique fautif de tout ce boulot qui l'attendait.

"Je me moque pas, je n'oserai pas. Je ne te force pas à travailler, je suis jamais venue te réveiller à l'aube pour que tu m'accompagnes encore. Enfin, peut-être que je devrais m'y mettre, t'aurais une bonne raison de te plaindre au moins. Ici, ce n'est pas une très bonne idée par contre... On pourra toujours trouver une autre salle, non ?"

Elle se retint d'expliquer qu'ils pourraient avoir de la visite, pour ne pas dire même de la compagnie puisqu'elle ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre avec sa meilleure amie. Elle pouvait très bien se mettre en tête de venir s'incruster juste pour vérifier que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et ce sans lui demander son avis ni même se demander un instant si elle n'était pas en trop. Aussi, plus loin seraient-ils des coins qu'elle fréquentait habituellement, mieux ce serait pour tous les deux. Elle ne voyait tout de même pas pourquoi elle aurait refusé, ce n'était pas non plus la fin du monde et même si sa bibliothèque était un endroit sacré, il lui arrivait tout de même de la quitter par moment, la preuve encore aujourd'hui... Enfin... Peut-être n'avait-il pas bien conscience qu'elle n'avait pas fait un pacte avec la Bibliothècaire qui la forçait à y aller tous les jours au moins deux heures ? C'était possible. Elle n'en savait trop rien et s'en fichait un peu. Ils se trouveraient un autre endroit et tout irait bien.

« Une ? Ah bah non, j’ai toujours plusieurs petites amies en même temps, tu ne le savais pas ? Je pense qu’on devrait convenir d’un signe, comme ça, à chaque fois qu’on croise quelqu’un dans les couloirs, tu pourras savoir si c’est une ex, une petite amie actuelle ou une future. Que veux-tu, j’ai un succès fou. »

Bonnie secoua la tête et détourna les yeux d'un air désapprobateur. Bien entendu, elle ne perdait pas de vu qu'il s'agissait uniquement d'une plaisanterie et bien qu'elle puisse lui paraître réelle, elle n'en faisait rien. C'était pour rire, rien de plus. Il ne devait pas avoir des dizaines de petites-copines dans cette école. Isis tout au plus mais guère davantage. Enfin, elle n'avait toujours pas la moindre preuve de ce qu'elle avançait mais elle ne pouvait s'empêcher de la voir comme une menace, la pire que l'école ait portée peut-être même...

"Notre programme de demain est tout trouvé alors. Tu chercheras un code compréhensible pendant que j'apprendrais à utiliser correctement les sortilèges Impardonnables."
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 14:12

"D'accord. Va pour un rendez-vous en dehors de Poudlard. Bon, ferme les yeux maintenant, on va voir si tu tiens deux minutes."

Cooper ne se fit pas prier. Leur petit pari l’amusait plus qu’autre chose et il mourrait d’envie de savoir quel stratagème la jeune fille allait bien pouvoir trouver pour le forcer à les rouvrir. Le jeune homme n’aimait pas trop cette sensation, ne pas pouvoir prévoir ce qui allait se produire ensuite était assez dérangeant même si en l’occurrence le pire qu’il pouvait lui arriver était que Bonnie décide de mettre fin à leur étreinte, ce qui risquait d’être assez supportable finalement et plutôt facile à empêcher. Seulement, il n’avait pas envisagé une seule seconde qu’elle ne tente rien du tout et se contente de rester dans ses bras sans bouger. Ce n’était pas désagréable, bien au contraire, mais légèrement déstabilisant, avait-elle totalement renoncé à l’embêter pour gagner le pari ? Il faut dire qu’il ne lui avait pas trop laissé le choix quant à l’issu de leur petit jeu. Quoi qu’il puisse se produire, il n’avait pas voulu prendre le risque d’annuler leur premier rendez-vous simplement parce qu’il n’était pas capable de se faire violence pendant deux ridicules petites minutes. En même temps, si elle pensait que ne rien faire du tout en attendant que les minutes passent allait lui faire rouvrir les yeux plus rapidement, elle se mettait le doigt dans l’œil. Certes, il n’était pas tout à fait à l’aise mais il pouvait très bien rester deux minutes dans cette position sans avoir besoin de scruter son visage à la recherche d’une explication. Il ne réagit pas davantage lorsque les bras de la vipère s’enroulèrent autour de son cou. L’étrangler ? Pourquoi pas, après tout, c’était une solution comme une autre, mais il n’avait pas non plus l’intention de rouvrir les yeux pour mourir et ça risquait même de durer plus de deux minutes pour le coup, il l’aurait vraiment mérité son rendez-vous. Cette hypothèse était complétement stupide et les lèvres Bonnie se chargèrent de le lui faire comprendre bien assez rapidement. Là encore, si c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour lui faire rouvrir les yeux, elle s’était vraiment trompée, mais il n’allait certainement pas le lui dire. Pour la simple gamine coincée qu’elle disait être, elle évoluait vite et ce n’était pas pour lui déplaire. Il y avait simplement un léger problème, il avait perdu le compte. Les secondes qui s’écoulaient dans sa tête à un rythme régulier avaient totalement disparues et il n’était pas sûr de pouvoir les retrouver. Combien de temps s’était réellement écoulé ? Une minute ? Plus ? Moins ? Il n’avait pas spécialement envie de se détacher de la vipère de toute façon, peu importe qu’il ait gagné ou pas leur stupide pari. Cependant, Bonnie finit tout de même par reculer, sans pour autant s’échapper de ses bras. De toute façon, elle n’aurait pas pu même si elle l’avait voulu, il n’avait pas l’intention de la laisser fuir.

« Tu es bien consciente que je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux pour ça ? J’ai gagné, alors ?»

Est-ce qu’elle avait pensé à compter ? Il n’en était pas persuadé, mais c’était une question qui n’en était pas vraiment une. Cooper rouvrit les yeux, espérant de tout son cœur qu’elle n’ait pas pensé à tenir des comptes et puisse lui accorder une victoire approximative. Bonnie avait eu l’air hésitante pour cette histoire de rendez-vous, et il ne comptait pas lui donner l’opportunité de se défiler. Elle s’imaginait peut-être qu’il voulait quelque chose d’officiel organisé à la minute prêt et gênant pour l’un comme pour l’autre. Ce n’était pas du tout son genre, il voulait simplement lui donner l’occasion de sortir un peu du château et de se retrouver dans un tout autre contexte que celui auquel ils étaient tous les deux habitués. Si ça pouvait leur donner l’occasion de se balader sans but à travers les rues de Pré-au-Lard, tout en discutant de tout et de rien, ça lui irait parfaitement. Ils avaient certainement plein de choses à se dire puisqu’ils ne se connaissaient pas vraiment en fin de compte. Ce ne serait peut-être pas le bon moment pour aborder le sujet Oliver, mais au moins il pourrait peut-être en apprendre un peu plus sur la relation qu’elle entretenait avec lui sans pour autant lui faire part de sa jalousie grandissante. Enfin, il ne savait pas s’il pourrait s’en abstenir très longtemps surtout si la conversation s’éternisait sur le sujet et qu’elle lui faisait un long monologue pour lui prouver qu’Oliver comptait plus pour elle que n’importe qui, mais tout pouvait très bien se passer s’ils n’en arrivaient pas là. Et puis, finalement, elle ne connaissait pas grand-chose sur lui non plus, il avait posé beaucoup de questions ces derniers temps pour tenter de la connaitre un peu mieux, elle n’avait jamais vraiment osé creuser un peu plus. Cooper s’était souvent demandé si elle avait plus peur de lui qu’autre chose, est-ce qu’elle n’avait simplement pas vraiment envie de poser de questions ou est-ce qu’elle avait peur de sa réaction si elle se le permettait ? Les deux hypothèses étaient stupides, elle ne serait pas là en ce moment si il lui avait vraiment fait peur ni si elle n’avait pas eu envie de le connaitre. Après tout, pour avoir envie de construire quelque chose ensemble, ils devaient bien apprendre à se connaitre, même s’ils avaient forcément tous les deux des passages de leur vie qu’ils n’aimaient pas aborder. Seulement, il allait bien devoir se forcer à le faire à un moment ou à un autre et s’il pouvait le retarder le plus possible, il ne cracherait pas dessus. Le jeune homme avait déjà peur de la réaction de son père lorsqu’il apprendrait qu’il avait passé une grosse partie de son année avec une née-moldue alors qu’il ne sortait pas encore avec Bonnie, mais maintenant, ça allait être bien pire. Enfin, il avait tout le temps d’y réfléchir, leur fameux rendez-vous n’aurait sûrement pas lieu demain et il avait tout le temps de penser plus longuement à ce qu’il pourrait dire et ne pas dire. Cooper avait bien conscience que sélectionner les informations à divulguer n’était pas la meilleure chose à faire mais rien ne pressait, il n’était pas obligé de raconter sa vie entière en une seule fois, il pouvait omettre quelques détails et les balancer au compte-goutte pour qu’ils soient plus faciles à assimiler. Oui, c’était probablement la meilleure solution.

"Je me moque pas, je n'oserai pas. Je ne te force pas à travailler, je suis jamais venue te réveiller à l'aube pour que tu m'accompagnes encore. Enfin, peut-être que je devrais m'y mettre, t'aurais une bonne raison de te plaindre au moins. Ici, ce n'est pas une très bonne idée par contre... On pourra toujours trouver une autre salle, non ?"

La jeune fille paraissait étrangement sérieuse. Pensait-elle vraiment qu’il lui reprochait de pourrir ses journées en le forçant à travailler ? C’était complétement stupide, il ne faisait que plaisanter. C’était lui et lui seul qui avait choisi de travailler de cette façon et Bonnie était une sorte de roue de secours sans laquelle il ne pouvait réellement avancer. S’il avait choisi de faire quelque chose de sa vie un peu plus tôt et de travailler avec un peu plus de sérieux, il ne serait probablement pas obligé de passer autant de temps dans ses bouquins, mais il ne regrettait rien. Sans son incapacité à se mettre au travail, il n’aurait probablement jamais eu à se tourner vers Bonnie et ne se serait peut-être jamais intéressé à elle plus qu’il ne l’aurait dû. C’était bien malheureux de se dire qu’il n’avait eu d’yeux pour la vipère que parce qu’elle lui serait utile pour réussir ses examens de fin d’année. Certes, ce n’était peut-être pas la meilleure façon de présenter les choses, il aurait pu aussi dire qu’il avait imploré l’aide d’une amie et qu’il s’était rendu compte qu’il était passé à côté de beaucoup de choses en peu de temps, mais ce n’était pas la vérité. Est-ce que Bonnie lui en voulait d’avoir eu si peu de considération pour qui elle était ? Sûrement, et c’était pour cela qu’elle n’avait pas dû apprécier qu’il se moque de ses capacités intellectuelles, peut-être voulait-elle simplement qu’il voit en elle plus que l’intello que tout le monde connaissait ? Ça serait légitime après tout, elle devait en avoir assez de passer pour un simple rat de bibliothèque. Il en avait bien assez d’être pris uniquement pour un flemmard, incapable de se donner assez de mal pour obtenir ses examens. Mais il fallait bien reconnaitre que c’était justement ce que Cooper avait apprécié chez Bonnie dès le départ, sa capacité à rester plongée dans un livre sans que rien ne puisse la déconcentrer. Elle l’avait impressionnée en lui expliquant ce dont elle était capable et il était chaque jour un peu plus admiratif, et ne cessait de réaliser qu’il se trouvait en face d’un vrai génie. Bien sûr, elle avait d’autres qualités qu’il appréciait et il n’avait pas encore eu l’occasion de constater beaucoup de défauts. Seul son esclandre dans la Grande Salle restait quelque chose de négatif dans sa mémoire. Il ne pouvait non plus nier qu’il la trouvait jolie, ce qui avait dû aussi peser dans la balance. Enfin, il ne servait à rien de se torturer pour savoir si oui ou non il prenait Bonnie pour une intello ou non, de toute façon, s’il en était tombé amoureux, il devait y avoir bien plus que ça. Il pouvait aussi se demander ce qui posait problème avec cette salle. Il avait beau regarder à droite à fauche, il ne comprenait pas ce qui pouvait l’empêcher d’y travailler. Après tout, c’était une salle de cours comme les autres et c’était même elle qui avait choisi de s’y rendre cette fois-ci. Cependant, ce n’était sûrement pas le bon moment pour chercher la petite bête et du moment que Bonnie acceptait de bousculer légèrement ses habitudes, il n’avait aucun problème à ce qu’elle prenne elle-même une décision à ce sujet.

« Ce n’était pas un reproche. Je ne me passerais de ces journées pour rien au monde. Euh… bah dans ce cas, je te laisse décider. »

Qu’est-ce que ça allait être bizarre… Se remettre au travail ensemble comme si rien n’avait changé. Cependant, ils allaient y arriver, c’était certain et il n’avait pas du tout envie d’arrêter leurs journées de travail avant la fin de l’année. Que pourrait-il faire d’autre à part passer tout son temps avec Bonnie enfermé à la bibliothèque ? Il en venait presque à se demander ce qu’il faisait avant de rencontrer la jeune fille. Certes, ses longues heures de sommeil lui manquaient mais il ne se souvenait pas passer ses journées à dormir avant de rencontrer Bonnie. Se contentait-il réellement d’errer dans les couloirs sans aucun but ? Possible, mais il avait dû mal à comprendre l’intérêt que cela avait pu avoir pour lui. Après tout, il avait quand même d’autres buts dans la vie que celui d’inspecter chaque millimètre des murs de l’école à la recherche d’un détail intéressant. Il lui arrivait de préparer une bêtise avec Flynn ou avec Naïa, mais ça ne lui prenait pas non plus tout son temps d’autant plus qu’il passait la quasi-totalité de ses journées seul et non pas avec ses amis. Flynn semblait de toute façon bien assez grand pour faire les quatre cents coups tout seul et d’après ce qu’il avait entendu il était devenu l’ennemi numéro un de Jefferson si l’on excluait Scipion, qui n’était pas trop mal dans le genre. Ca faisait d’ailleurs un bout de temps qu’il n’avait pas eu l’occasion de prendre des nouvelles du gryffondor. C’était plutôt normal après tout, puisqu’il ne devait pas être un grand habitué de la bibliothèque. Et dire qu’ils se détestaient simplement à cause d’une bête histoire de verre renversé. Enfin, à dire vrai, il lui avait surtout subtilisé sa cavalière dès le départ, mais pour ce qu’il avait obtenu en se le permettant, il aurait tout aussi bien pu lui laisser. De toute façon, ils n’auraient certainement pas l’occasion de se recroiser à nouveau et Cooper n’allait rien faire pour. Après tout, il s’était vengé pour ce qu’il s’était passé lors du bal d’Halloween et n’éprouvait pas vraiment le besoin de se retrouver à nouveau face à Scipion. Le rouge et or ne devait pas non plus mourir d’envie de passer du temps en sa compagnie ce qui les arrangeait bien tous les deux. Il était toujours possible qu’ils se retrouvent face à face un jour ou l’autre mais ce ne serait certainement pas parce qu’ils se seraient envoyés un hibou ou ce genre de choses. Le jeune homme trouvait tous ces conflits entre élèves incroyablement stupides, tout comme celui qui opposait Bonnie et Isis et qui risquait de devenir un réel problème pour lui à plus ou moins long terme. Là encore, il aurait des questions à poser à l’une des deux vipères concernant leur conflit et pour le coup, il n’y aurait pas vraiment de bon moment pour poser la question, d’autant plus que Bonnie pourrait toujours lui reprocher d’avoir à le partager avec Isis, bien que ce soit complétement stupide. Heureusement, ce jour n’était pas encore arrivé et il n’était pas pressé.

"Notre programme de demain est tout trouvé alors. Tu chercheras un code compréhensible pendant que j'apprendrais à utiliser correctement les sortilèges Impardonnables."

Il n’arrivait pas franchement à savoir si Bonnie boudait pour de vraie ou si c’était seulement pour l’embêter. Il finit par choisir lui-même l’option plaisanterie, l’autre était beaucoup trop stupide. Après tout, pour être encore dans ses bras, elle devait lui faire un minimum confiance et savoir que d’autres filles lui tournaient autour auraient dû la refroidir et pas qu’un peu. Donc, il y avait fort à parier qu’elle jouait les gamines boudeuses par principe et qu’il n’était pas nécessaire qu’il s’inquiète de ce qu’elle pouvait penser de lui. Il était certainement plus jaloux des garçons qui s’intéressaient ou s’intéresseraient à elle que la vipère ne pourrait jamais l’être. S’il pouvait éradiquer toute menace potentielle de la surface de la terre, il l’aurait probablement fait, mais il pouvait difficilement le faire sans supprimer totalement tous les autres garçons qu’ils aient déjà été en contact avec la vipère ou non. C’était donc assez difficile à envisager. Seulement, sa jalousie deviendrait certainement encore plus présente l’an prochain, s’ils étaient encore ensembles. Il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne le soient pas mais la séparation risquait de ne pas être facile à vivre. Au pire, il pouvait toujours rendre une petite visite à leur professeur de divination afin de lui demander s’il ne pouvait pas lui apprendre à se servir d’une boule de cristal pour qu’il puisse voir en temps réel ce que devenait sa petite amie. Cooper savait pertinemment que ce n’était pas une excellente solution mais il ne pouvait pas s’empêcher de la trouver extrêmement tentante. Il pouvait faire confiance à Bonnie, il en était convaincu mais ce n’était pas parce qu’il la lui accordait à elle qu’il pouvait le faire avec d’autres. Il était évident qu’il ne serait pas le seul à ressentir plus que de l’amitié pour la jeune fille et il devait donc trouver un moyen quelconque de toujours pouvoir être en mesure de passer le premier ce qui ne serait pas facile s’il ne pouvait pas être en permanence à ses côtés. Fort heureusement, il leur restait bien assez de temps à passer ensemble pour qu’il n’ait pas besoin de se préoccuper immédiatement de ce qu’il se passerait lorsqu’ils seraient obligés de se séparer. Pour le moment, Cooper comptait bien continuer à s’amuser. Ils ne pourraient pas rester ici à plaisanter éternellement, et il comptait bien en profiter.

« Ciel ! Projetterais-tu d’éradiquer la gente féminine ? Parce que dans ce cas, je serais tenté de faire pareil avec ce qu’il resterait des élèves et on ne serait plus que deux dans l’école… Un peu louche, non ? »

L’idée ne lui déplaisait pas tant que ça finalement, bien au contraire, mais il n’était pas sûr qu’elle soit excellente. Devenir un couple de meurtrier risquait de leur porter préjudice. Le grand sourire de Cooper contrastait admirablement avec l’air boudeur de Bonnie, mais il n’avait aucunement l’intention de s’en départir, et de toute façon, il ne l’aurait pas pu.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyDim 13 Mai - 11:35

« Tu es bien consciente que je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux pour ça ? J’ai gagné, alors ?»

La rousse gloussa bêtement alors qu'elle rougissait de plus belle. Elle n'était pas totalement stupide, elle savait bien que ça n'allait rien changer au "problème" mais vu les possibilités qu'elle avait réellement à l'arrivée, ça ne changeait pas grand chose de perdre ou de gagner, elle devrait y aller de la même manière et ne serait pas assez idiote pour prendre un livre pour un rendez-vous, aussi angoissant puisse t-il être. Il devait très certainement s'en douter, aussi était-ce pour cela qu'il s'était risqué à lui proposer cet échappatoire comme seule et unique différence si elle ne venait qu'à remporter la "victoire". Ce n'était tout de même pas très juste mais elle ne prit pas la peine de faire le moindre commentaire là-dessus, il devait probablement le savoir tout aussi bien qu'elle et l'avoir fait exprès de surcroît. C'était certain que rares étaient les fois où elle mettait les pieds en dehors du château mais il ne fallait pas non plus qu'il se mette à espérer qu'elle irait à Pré-Au-Lard tous les week-ends tout simplement parce qu'il le lui avait demandé gentiment. Ce n'était pas sa place et elle le savait pertinemment. Les quelques fois où elle avait mis les pieds aux Trois-Balais ne restaient pas dans sa mémoire tels de merveilleux souvenirs, elle se rappelait bien au contraire de brouhaha, les éclats de voix, la chaleur étouffante et l'envie de disparaître au plus vite de cet endroit pour retrouver sa tant aimée bibliothèque. Oui, elle faisait partie des cas véritablement désespérés, et elle en avait bien conscience. Peut-être que le Serpentard l'avait remarqué également au fond ? Elle ne savait pas véritablement ce qu'il avait l'intention de faire pour qu'elle change mais elle craignait que ça soit perdu d'avance, ses amis avaient déjà essayé bien avant lui sans plus de résultats. Si elle faisait parfois l'effort de se comporter comme tous ses camarades, c'était dans le seul but qu'on la laisse tranquille après pendant plusieurs semaines, ce qui marchait merveilleusement bien. Il arrivait tout de même qu'elle se rende au village de son plein gré mais c'était uniquement lorsqu'elle avait besoin d'encre, de plumes et de parchemins. Elle rentrait d'ailleurs sitôt ses courses faites, ne voyant pas l'utilité de flaner ailleurs.

"Je sais... Mais j'ai pas eu le courage d'aller me cacher loin de toi." reconnut-elle timidement. "Je crois, oui."

Il ne lui restait plus désormais qu'à savoir quand il comptait la faire quitter la prison rassurante que formaient les murs de l'école. Elle espérait malgré tout qu'il ne l'embarquerait pas dehors sur le champ, histoire d'avoir le temps de se préparer psychologiquement à cette épreuve. Peut-être devrait-elle prendre le risque d'aller voir Cassidy pour lui expliquer la situation et la prier de l'aider ? C'était certes risqué mais elle devait sûrement mieux gérer ce genre de crise qu'elle. Elle sortirait d'ailleurs très certainement sa trousse à maquillage parce que "c'est tout de même important de ressembler à une fille pour un véritable rendez-vous" et le cauchemar commencerait pour de bon. Depuis le temps qu'elle attendait l'occasion rêvée de lui faire enfiler une de ses robes et de la peinturlurer avec tout le maquillage qu'elle pouvait avoir, elle ne refuserait probablement pas, même s'il s'agissait de Cooper à la base. Ou alors mieux valait-il s'en abstenir si elle ne souhaitait pas ressembler à ses gourgandines qui traînaient dans les couloirs...? C'était un risque à prendre de toute façon. Elle n'était pas certaine d'avoir bien envie de le prendre mais faute de mieux... Ressembler à un rat de bibliothèque en dehors de la dite-bibliothèque n'était pas forcément une meilleure idée de toute façon... Enfin, encore fallait-il qu'elle sache combien de temps il lui restait avant d'avoir à manquer de peu la crise cardiaque. Quelques heures ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Ca pouvait difficilement être plus puisque viendrait ensuite la fin des cours et les vacances... Elle n'était pas bien sûre d'avoir envie d'arriver jusque là. Elle n'avait jamais été bien emballée à l'idée de quitter les bancs de Poudlard mais cette fois était encore bien pire que celles qui l'avaient précédée.

« Ce n’était pas un reproche. Je ne me passerais de ces journées pour rien au monde. Euh… bah dans ce cas, je te laisse décider. »

Alors il avait cru qu'elle l'avait mal pris ? Ce n'était pas vraiment le cas... Bon d'accord, qu'il se plaigne de travailler ainsi n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable alors qu'il était venu lui-même la chercher pour ça et qu'elle ne l'avait jamais obligé à la rejoindre. Il était tout à fait libre d'y mettre un terme quand bon lui semblait ou de la prévenir qu'il avait de tout autre projet pour une ou deux journées s'il avait besoin de souffler, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Un changement de programme de dernière minute était toujours mieux que des jérémiades par la suite. Bonnie ne fit tout de même pas le moindre commentaire sur ce détail, n'ayant pas la moindre envie de mettre le feu aux poudres alors qu'il n'y en avait pas de vraies raisons. Ils ne s'étaient pas souvent chamaillés, la seule fois était uniquement de sa faute à elle et elle le savait bien mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il en serait toujours aurant ou s'ils finiraient par ne plus se supporter et se prendre la tête à chaque fois qu'ils se verraient ? Ce serait bien triste, c'était un fait, mais malheureusement pas impossible. Elle n'était pas très douée lorsqu'elle avait confiance en quelqu'un pour éviter les embrouilles généralement puisque la seule chose qui parvenait à la dissuader de se taire était la peur... Elle ne s'était jamais disputée avec la moindre de ses camarades de dortoir, ni même de maison tout court d'ailleurs. Elle n'était d'ailleurs même pas convaincue d'avoir un jour tenu une véritable conversation avec un ou une Serpentard avant Cooper. Oh, si, vaguement avec Naïa mais elles avaient fini en retenue après ça, ce qui prouvait bien que ce n'était pas une chose très censée à faire...

"Toujours est-il que tu pourrais. Je ne t'ai pas ensorcellé pour que tu sois obligé de venir quotidiennement à la bibliothèque... On verra demain, on trouvera bien une autre salle. N'importe quelle autre salle..."

N'importe quelle autre salle... Elle n'avait jamais rien fait en sorte d'éviter ses rares amis, de les tenir éloigner d'elle et pourtant... A croire qu'il y avait un début à tout et qu'ils ne faisaient pas partie de ce morceau de vie-là. Non, bien sûr, ils n'en faisaient pas partie... Au même titre que le jeune homme n'avait pas véritablement de place dans les moments qu'elle passait avec eux, mais ça lui semblait davantage normal. Là, il fallait faire abstraction de ceux qu'elle côtoyait quotidiennement ou presque depuis cinq ans, feindre qu'ils n'existaient pas réellement ne serait-ce qu'un instant... Elle n'avait encore rien fait mais elle sentait déjà la difficulté de s'éloigner. Ils avaient toujours su où la trouver et n'hésitaient jamais avant de passer une porte derrière laquelle elle se trouvait quand ils avaient cinq minutes. Ils se faisaient cependant plus rares depuis quelques temps, même si elle faisait semblant de ne rien remarquer, elle n'était pas non plus totalement idiote. Et puis, la Gryffondor avait presque totalement disparue de la circulation, ne faisait son apparition qu'au moment des cours, où elle prenait soin de s'asseoir à l'autre bout de la salle de classe. Peut-être que tout ça n'en valait pas vraiment la peine ? Elle préférait ne pas y penser. Elle n'avait rien fait, enfin à sa connaissance en tout cas. Elle menait exactement la même vie qu'avant, sauf qu'elle avait une compagnie permanente, au delà de ça il n'y avait pas la moindre différence. Il était difficile de pouvoir le lui reprocher finalement mais elle y parvenait à merveilles. La rouquine n'avait jamais vraiment cherché à comprendre, s'y faisant tant bien que mal tant qu'elle était là, feignant l'indifférence depuis qu'elle s'était enfuie. Enfin... Peut-être ne serait-ce que de courte durée ?

« Ciel ! Projetterais-tu d’éradiquer la gente féminine ? Parce que dans ce cas, je serais tenté de faire pareil avec ce qu’il resterait des élèves et on ne serait plus que deux dans l’école… Un peu louche, non ? »

Son air boudeur s'estompa légèrement alors qu'elle luttait pour ne pas rire. Bien sûr, elle avait l'intention de supprimer de la surface du château tous les filles susceptibles de lui faire de l'ombre et ça risquait d'en faire un paquet. Comment n'avait-il pas pu s'en douter avant ? Elle devait pourtant bien avoir la carrure d'une grande méchante prête à tuer une bonne partie de la population pour servir son seul intérêt. Il était bien difficile de passer à côté. L'intello qu'elle prétendait être n'était qu'une couverture comme une autre et elle semblait avoir particulièrement marché jusque là. Par contre, lui n'avait pas la moindre raison de s'en prendre à qui que ce soit à Poudlard, elle n'avait jamais dit, pas même sous-entendut, qu'il avait de la concurrence. Ce n'était de toute façon pas le cas et ça ne le serait probablement jamais. Ce n'était pas comme si elle s'intéressait à grand monde, et l'inverse était tout aussi vrai. Elle ne se souvenait pas avoir remarqué rien qu'une fois un hypothétique prétendant. Elle ne s'intéressait pas d'ordinaire aux garçons et ils le lui rendaient à merveilles. La vie était belle. Cooper n'avait donc pas la moindre raison de s'inquiéter. Vraiment aucune... Le seul autre garçon qu'elle avait un jour remarqué n'était autre que Gabriel mais avant qu'ils ne s'adressent ne serait-ce qu'un simple bonjour, il risquait de s'écouler des années. Et puis, elle ne s'intéressait même pas vraiment à lui, c'était juste une présence rassurante dans son antre, un visage familier, un "ami" si on pouvait considérer ainsi quelqu'un à qui on avait jamais adressé la parole.

"Eh ! Ne va pas me piquer mon idée !" râla t-elle joyeusement. "Je ne vois pas pourquoi tu voudrais t'en prendre à qui que ce soit dans cette école. S'il y a nombre de menaces de mon côté, je n'en vois pas une seule du tien."

A peine eut-elle eu le temps de terminer sa phrase avec un sourire faussement supérieur que l'on frappait à la porte. Elle ne put s'empêcher de sursauter et de fixer la dite-porte d'un air mauvais sans penser un instant à aller voir ce qu'il pouvait se tramer derrière...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyLun 14 Mai - 20:49

"Je sais... Mais j'ai pas eu le courage d'aller me cacher loin de toi. Je crois, oui."

Si Bonnie non plus ne voulait pas bouger d’un millimètre et reprendre le cours normal de sa vie, ils pouvaient rester encore assez longtemps comme ça. Seulement, ils ne pouvaient pas franchement se le permettre. La fin de l’année approchait dangereusement et ils avaient encore de nombreuses choses à revoir avant d’être prêt pour leurs examens. La vipère devait être aussi stressée que lui, voire plus, à ce propos et rien que ça ne leur permettait pas de s’évader longtemps. Et puis, ils avaient aussi leurs amis respectifs à voir et Cooper avait déjà testé une fois le délaissement pur et simple de tous ses proches simplement pour une fille et le résultat avait été loin d’être brillant. En réalité, il ne regrettait pas du tout son choix puisqu’il avait vraiment apprécié sa longue période de solitude mais ça ne changeait rien au fait que c’était complétement stupide et qu’il n’avait pas du tout l’intention de retenter l’expérience ne serait-ce qu’une seule fois. De toute façon, s’il le refaisait, il ne pourrait pas vraiment dire qu’il avait fait du mal à ses amis puisqu’il n’en aurait probablement plus un seul, se faire balader de droite à gauche, seulement à cause des sautes d’humeurs de quelqu’un ne devait pas être très agréable et personne ne voudrait rester plus longtemps à ses côtés s’il se mettait à agir régulièrement de cette façon. A dire vrai, il imaginait mal Isis lui tourner le dos, mais elle ne serait probablement ravie de sa façon de se comporter et leur relation subirait tout de même quelques changements. Cooper ne pourrait plus se permettre de lui dicter sa façon d’agir si lui-même n’était pas capable de se comporter correctement. Pourtant, elle avait apparemment toujours besoin de son aide, et il devait être un exemple à suivre et non pas un parfait crétin. Enfin, pour le moment, il n’avait pas grand-chose à se reprocher. Ce n’était pas un après-midi de révision en moins qui risquait de lui faire louper ses examens. Il avait déjà accumulé des journées entières à ne rien faire d’autre que dormir et manger, ce n’était pas une fois de plus qui allait changer quelque chose. Et puis, tout le monde avait l’impression qu’il s’était enfermé dans la bibliothèque pour toujours, un après-midi d’absence ne serait donc absolument pas remarqué. Il n’avait donc pas à se poser la question maintenant et pourrait remettre à plus tard toutes ces préoccupations.

« Super ! Donc, ce rendez-vous ? Ce week-end ? Il ne nous reste pas longtemps avant la fin des cours et je n’ai pas l’intention d’attendre que tu changes d’avis. »

Il ne plaisantait qu’à moitié en réalité. Les journées à Pré-au-Lard étaient rares pour la jeune fille comme pour lui-même. Pourtant, il avait aimé y passer du temps tout seul ou en compagnie de ses amis. Ça lui permettait au moins de s’évader de l’école pendant un moment et d’oublier les cours et tout ce qui s’y rapportait. Enfin, il n’en avait jamais rien eu à faire et ne ressentait pas spécialement la pression des examens de fin d’année avant d’avoir rencontré Bonnie. Seulement, se retrouver dans les couloirs parmi les élèves discutant de tout ce qu’il leur restait à faire avant la fin de l’année, voir plein de personnes avec des livres plein les bras, en train de réviser un truc ou deux l’agaçait plus que tout et lui faisait ressentir son manque d’implication dans sa scolarité. Au moins, en passant son temps aux Trois-Balais, il pouvait tout oublier et se concentrer sur rien du tout. Il savait pertinemment que ce n’était pas très mature de sa part de vouloir à tout prix rester loin de ses professeurs et de tout ce qu’ils pouvaient lui faire entrer dans le crâne mais il ne pouvait franchement se résoudre à être un élève sérieux et normal. Ca réussissait à beaucoup de ses camarades, alors pourquoi pas à lui ? La moitié des serpentards ne faisait rien de leurs journées et pourtant, ils n’avaient pas un pourcentage de réussite beaucoup plus faible que les élèves des autres maisons. Bon, certes, si on comparait leurs notes, il était facile de voir que les verts et argents avaient un peu plus de mal que les autres à faire preuve d’assiduité, mais globalement, ils pouvaient tous se vanter d’être assez doués pour finir leur scolarité sans trop de problèmes. Peu d’entre eux se faisaient virer ce qui était un véritable exploit. Le dernier en date étaient sans doute Tyler et si c’était le seul serpentard à quitter l’école prématurément cette année, ils pourraient franchement considérer avoir fait des miracles sur leur horrible réputation. De toute façon, si l’on en croyait les maigres rumeurs qu’il écoutait parfois, les autres maisons n’avaient plus rien à leur envier niveau âneries et les salles de retenues semblaient montrer une certaine mixité. Il pouvait très bien changer et arrêter toutes ses bêtises mais il aurait beaucoup aimé retrouver un minimum de choses qu’il avait apprécié avant de s’enfermer dans la bibliothèque. Seulement, il avait bien conscience que ce ne serait pas le genre de choses que voudrait partager Bonnie avec lui, il pouvait tenter sa une fois, peut-être même deux, mais ça ne deviendrait pas leur quotidien et ce n’était de toute façon pas ce qu’il voulait.

"Toujours est-il que tu pourrais. Je ne t'ai pas ensorcelé pour que tu sois obligé de venir quotidiennement à la bibliothèque... On verra demain, on trouvera bien une autre salle. N'importe quelle autre salle..."

N’importe quelle autre salle ? Mais quel était le problème avec celle-ci ? Cooper ne s’était pas posé plus de questions que ça lorsqu’elle lui avait dit que c’était une mauvaise idée. Il s’était simplement imaginé qu’elle avait l’habitude d’y travailler seule et qu’elle ne souhaitait pas que ça devienne un espèce de QG. Mais là… Pourquoi tout sauf ici ? Toutes les salles inutilisées se ressemblaient et celle-ci ou une autre ne changerait rien. Il fallait tout de même espérer qu’elle n’associe pas un lieu à un événement et que ce soit cette association qui l’empêche d’y retourner. C’était beaucoup trop cucu pour lui et il n’imaginait pas que Bonnie soit le genre de personne à penser de cette façon. Cependant, il y avait tout de même un problème, mais lequel ? Difficile à dire, et au final, le jeune homme n’en avait que faire. Enfin, il était curieux et savait qu’il ne pourrait s’empêcher de poser la question, mais il ne trouvait pas utile de se torturer à ce sujet. Ça n’avait sûrement aucune importance d’ailleurs et la vipère allait probablement hausser les épaules en disant qu’elle conservait cette salle pour la planification de son voyage et la conversation s’arrêterait là. Une chose était sûre, ça allait les changer de la bibliothèque. L’ambiance n’était pas déplaisante, mais voir tous les élèves autour d’eux passer leur temps dans les bouquins et tourner la tête au moindre petit bruit suspect, que ce soit un murmure ou un éclat de rire. C’était certainement ce qu’il détestait le plus dans cette pièce. Avoir à faire à tout un tas d’élèves bosseurs ne le dérangeait pas plus que ça finalement, puisqu’il en était presque devenu un au cours du temps. Mais ceux qui le regardaient d’un air mauvais à chaque fois qu’il tentait de parler à Bonnie le dérangeaient un peu plus. Bon, il était vrai que personne n’avait envie d’entendre ses plaisanteries foireuses à longueur de journée lorsqu’il y avait un vrai planning à respecter mais c’était le genre de réactions auxquelles il avait droit même lorsqu’il s’agissait simplement d’une remarque par rapport à un cours. Au moins, il pourrait se permettre de parler à voix haute au lieu de chuchoter ou d’écrire ce qu’il voulait dire sur une feuille. Ca ne changerait rien à leur rythme de travail et ça leur donnait un peu de liberté. Ce n’était qu’une seule journée, mais il comptait bien en profiter.

« Je sais que je pourrais, mais je n’en ai pas envie. Pourquoi une autre salle ? Elle a quoi celle-là ? »

Sa curiosité n’allait pas forcément lui plaire mais qu’importe. Il n’avait pas l’habitude de taire ses question aussi stupides soient-elles. Bon, la question à propos d’Oliver n’avait rien à voir avec le reste. C’était un moment dont il devrait se souvenir plus tard comme agréable et non pas comme une sorte de règlement de compte. Ça serait une bien trop mauvaise façon de commencer une relation sérieuse et il était bien conscient que tout ceci devrait attendre un peu. Ce n’était pas la seule question qu’il avait à poser d’ailleurs mais toutes celles-ci resteraient en suspend encore un temps. Finalement, Cooper n’avait absolument pas réalisé dans quoi il s’embarquait en acceptant ce voyage. Il l’avait accepté en tant qu’ami et allait l’entreprendre en tant que petit ami, ça changeait un peu la donne. Non pas qu’il souhaite revenir sa décision et refuser d’y aller, au contraire. C’était probablement les derniers jours qu’il passerait uniquement en compagnie de Bonnie avant qu’ils soient obligés d’attendre plusieurs semaines avant d’avoir des nouvelles, il comptait donc en profiter un maximum. Pour le moment, les détails du dit voyage restaient encore assez flou dans son esprit, mais ils avaient encore un peu de temps pour se préparer et des tas de détails à prévoir. Le plus important étant d’obtenir l’accord parental, ce qui n’était pas extrêmement évident. Pour cela, il fallait presque qu’il résume point par point ce qu’il allait faire, quand, et avec qui, ce qui n’était pas spécialement évident tant qu’ils n’avaient rien prévu de plus que de partir une semaine. Ils se retrouvaient dans un cercle vicieux de toute façon, ils ne pouvaient pas avancer plus dans leurs préparatifs sans savoir s’ils pourraient réellement partir ou pas partir comme prévu. Il était donc plus urgent de se pencher sur la question, sauf que les urgences ne le préoccupaient pas plus que ça pour le moment. Il était bien plus simple de remettre tout cela à plus tard, ce n’était pas une journée ou deux, voire une semaine de perdue qui allait changer quelque chose.

"Eh ! Ne va pas me piquer mon idée ! Je ne vois pas pourquoi tu voudrais t'en prendre à qui que ce soit dans cette école. S'il y a nombre de menaces de mon côté, je n'en vois pas une seule du tien."

Si Cooper avait pu répondre, il lui aurait probablement fait remarquer que tout le monde n’avait pas une vision aussi négative que celle qu’elle avait d’elle-même. Seulement, il n’en eut pas vraiment l’occasion. Il fut surpris d’entendre quelqu’un frapper à la porte, il y avait peu de chance pour qu’ils soient dérangés ici. Beaucoup d’élèves utilisaient les salles abandonnées de Poudlard, mais il y en avait assez pour qu’ils ne se croisent pas, et de toute façon, même s’ils avaient été rejoint par mégarde par quelqu’un, il ne se serait pas embêté à frapper avant d’entrer. Cooper n’avait dit à personne où il allait, il était donc facile d’imaginer que c’était Cassidy ou une autre amie de Bonnie. Il n’eut pas vraiment l’occasion de faire plus de suggestions à ce sujet puisque la personne sembla trouver que le temps de réponse était trop long et choisi d’ouvrir la porte sans attendre. Le jeune homme lui aurait bien expliqué que frapper était inutile si on n’attendait pas l’autorisation d’entrer mais l’identité de la personne l’en dissuada. Alors comme ça, Bonnie avait convié son super meilleur ami à venir la retrouver. Le premier réflexe de Cooper fut de lâcher la jeune fille et de reculer de quelques pas. Il savait que c’était stupide de sa part, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il se serait passé s’il était arrivé après Oliver. Est-ce qu’elle ne savait pas lequel des deux embrasser et qu’elle avait donc joué ça au hasard ? Les idées débiles de ce genre s’enchainaient sans qu’il puisse y mettre un terme, le doute avait définitivement pris le dessus sur tout le reste et il aurait été bien incapable de le faire disparaitre, ni de prononcer un mot d’ailleurs. Il restait bêtement planté au milieu de la pièce à attendre il ne savait trop quoi… Le poufsouffle pouvait au moins se vanter d’avoir tout gâché, même si Cooper s’était arrangé pour y contribuer fortement. Tout était tellement parfait avant qu’il arrive, et maintenant…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... [ANNEE 2017-2018] Si loin de la Bibliothèque... - Page 2 EmptyVen 18 Mai - 18:28

« Super ! Donc, ce rendez-vous ? Ce week-end ? Il ne nous reste pas longtemps avant la fin des cours et je n’ai pas l’intention d’attendre que tu changes d’avis. »

Ce week-end... C'était tout près ça, ce week-end... Ca lui laissait deux jours dans le pire des cas, dix à peine dans le meilleur pour se faire complètement à l'idée qu'elle avait un véritable rendez-vous avec un garçon qu'elle avait toujours considéré comme tel, aussi peu de temps pour glaner des conseils auprès d'une Cassidy au sommet de l'indifférence et pour prendre en compte le détail désespérant qui lui disait de plus en plus souvent qu'elle était bien une fille et qu'elle devait se comporter en conséquence. Ca faisait bien trop peu d'heures et de minutes pour s'en sortir brillamment, et ce même dans le meilleur des cas du monde. Il fallait se rendre à l'évidence, ça allait être une véritable catastrophe. Peut-être même n'avait-il jamais été question d'échec scolaire mais social et sentimental la dernière fois, en Divination ? Après tout, il y avait tellement plus de preuves allant dans ce sens que ça semblait presque être une évidence... C'était sûrement préférable, et tellement attendu en même temps. Qui, sur cette Terre, n'avait pas pensé un seul instant qu'elle finirait seule avec ses livres dans un appartement trop grand, incapable de tenir une conversation avec quelqu'un qui ne faisait pas déjà partie de sa vie ? Elle ne pouvait pas en être certaine, bien sûr, mais elle restait presque persuadée que c'était une vie que ses géniteurs envisageaient très sérieusement pour elle, elle ne poserait jamais la question de peur d'avoir visé trop juste c'était un fait mais cela ne changeait rien. La catastrophe était imminente. Il la découvrirait encore plus bizarre et empotée qu'elle ne l'avait jamais été, prendrait d'abord peur et puis la fuite. Cooper semblait au moins avoir compris qu'il était probable qu'elle change d'avis, reste cachée sous son lit pendant des heures en attendant que passe le moment tant redouté du rendez-vous... Il restait désormais à savoir ce qu'elle allait bien pouvoir devenir, tant de pathétisme ne pourrait certainement jamais disparaître totalement.

"Va pour ce week-end dans ce cas."

Bien trop occupée à s'inquiéter quant à ce côté officiel de la chose, Bonnie en oublia de réagir au reste de sa phrase, bien plus problématique pourtant. Il ne leur restait pas longtemps avant la fin des cours... Bien sûr, elle l'avait déjà correctement intégré mais y repenser n'avait rien de plaisant. Ils venaient à peine de réaliser réellement qu'il pouvait se passer autre chose que des révisions entre eux et voilà qu'il fallait déjà réaliser de la même manière que quoi qu'il arrive ça ne durerait pas parce que leurs chemins viendraient à se séparer sitôt après s'être croisés... Il y avait un seul bon côté dans cette histoire : Seymour serait, elle aussi, coincée à Poudlard; aussi il y avait presque plus le moindre risque qu'elle puisse faire planer sur eux une quelconque menace. Toutes les autres filles du pays le pourraient, mais pas elle. Etait-ce vraiment rassurant ? Probablement pas. Même elle ne parvenait pas à le voir véritablement comme cela mais il fallait s'y raccrocher tant bien que mal. Qu'adviendrait-il une fois qu'il aurait quitté les couloirs du château ? Que resterait-il ? Quelques lettres les premières semaines, histoire de se donner bonne conscience avant de disparaître totalement de sa vie sans plus de nouvelles ? Possible... Peut-être même iraient-ils jusqu'à se revoir lors du premier week-end qu'elle aurait le droit de passer au village mais il fallait rester réaliste, ça n'irait certainement pas bien plus loin. Il ferait sa vie le plus normalement du monde s'en s'encombrer d'une petite-amie absente. C'était logique et n'importe qui de leur âge en ferait de même. Lorsqu'elle sortirait d'ici à son tour, elle le recroiserait par hasard un jour, au Chemin de Traverse ou dans n'importe quel coin sorcier du pays, avec femme et enfants... Aussi étrange que ça pouvait paraître, elle ne s'attristait pas tant que ça de ses sombres pensées. Si l'image d'un futur proche était insupportable, elle parvenait plus que bien à s'adapter au lointain.

« Je sais que je pourrais, mais je n’en ai pas envie. Pourquoi une autre salle ? Elle a quoi celle-là ? »

Elle ne put retenir un léger soupir à sa question, tout à fait légitime. Elle se voyait mal lui expliquer qu'elle avait choisi cette salle-là simplement par habitude puisqu'elle n'avait jamais eu la moindre attention de se cacher de qui que ce soit ni même de préserver une certaine intimité et qu'il était donc étonnant qu'ils n'aient pas encore vu d'intrus faire exploser la bulle qu'ils avaient réussi à se construire aujourd'hui, et que les circonstances du lendemain ne seraient pas les mêmes, ce qui nécéssiterait davantage de précautions. S'ils évitaient la Bibliothèque, ce n'était sûrement pas pour voir une délégation des rares amis de la rousse s'inviter à leurs révisions loin du monde. Enfin, c'était ainsi qu'elle le voyait et s'il le préférait réellement, rien ne les empêchait de s'installer dans cette même-salle. Elle n'était pas plus inadaptée aux révisions que les autres, d'un point de vue théorique, il leur était tout à fait possible de travailler dans de bonnes conditions ici. Enfin... Si, théoriquement si. Encore fallait-il qu'ils puissent travailler réellement ailleurs en étant dans la même pièce, ce qui s'annoncerait peut-être difficile. Il y avait fort à parier qu'ils passeraient les premières minutes à hésiter comme des imbéciles, à relire vingt fois la même ligne sans jamais la comprendre, à faire plus attention à la présence de l'autre qu'à la plume qui ferait de vilaines taches sur son parchemin...

"Tout le monde sait que je suis là quand je ne suis pas à la bibliothèque." expliqua t-elle rapidement.

Le monde dont elle parlait ne comptait pas une foule de personnes mais c'était suffisant pour lui donner envie d'éviter de les voir défiler toute la journée sous prétexte qu'elle n'était pas à la bibliothèque et que, étrange, le Serpentard n'y était pas non plus. Une fois qu'ils auraient réussi à se passer le mot, ils passeraient leur temps à relever les yeux vers une porte bien trop agitée à leur goût... Comme pour donner une preuve de ce qu'elle avançait, celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Oliver sur le seuil. La réaction de Cooper ne se fit pas attendre et il la lâcha aussitôt avant de reculer de plusieurs pas. Son univers sembla s'effondrer en l'espace d'un instant. Il avait promis qu'il ne partirait pas, mais il n'avait jamais rien dit concernant la possibilité où ils seraient dérangés ainsi. Il allait partir. Il lui en voudrait pour quelque chose qu'elle n'avait jamais su, voulu. Il l'éviterait jusqu'à la fin de l'année et refuserait de la laisser s'expliquer. Il n'y aurait rien à en dire de toute façon... Elle venait tout juste de le prévenir qu'ils n'étaient pas à l'abris d'une intrusion... Comment aurait-elle pu chercher à l'éviter ce matin ? Elle n'était même pas sûre qu'il viendrait et quand bien même il l'aurait fait, il ne s'agissait d'un ami, que d'un ami... Aussi il pouvait bien y avoir toute l'école dans la même salle que ça n'avait rien de particulièrement plus dérangeant que d'ordinaire...

"Je savais que j'te tr... Oh. Euh... Désolé, je... Je peux te parler ? Juste deux minutes..."

Bonnie passa de longues secondes à regarder le Poufsouffle, l'air hagard, avant de comprendre que c'était à elle qu'il s'adressait. Le retour à la réalité était brutal. Perdue, elle reporta son attention sur Cooper, comme pour attendre une certaine autorisation de sa part mais il lui semblait tellement loin qu'avoir son approbation paraissait particulièrement ridicule. Il allait partir pour de bon, il ne serait plus question de trouver une autre salle, ni de partir en vacances ensemble, pas même de se réadresser la parole un jour. Elle hocha la tête sans conviction et agita négligemment sa baguette d'un geste tremblant; toutes ses affaires étalées ici ou là dans la pièce se réunirent, rétrécirent et rentrèrent dans son sac qu'elle alla ramasser péniblement. Elle resta immobile un moment, à les fixer tour à tour, incapable de savoir quelle réaction à adopter, aussi elle se contenta un peu à contre-coeur de suivre l'exemple de son aîné et de faire plus ou moins comme si de rien n'était. Elle rejoignit donc son ami et soupira.

"On... On se retrouve au déjeuner, d'accord ?"

Elle lui adressa un sourire aussi destabilisé que désolé et sortit de la salle. Il n'y serait certainement jamais, elle en avait bien conscience mais c'était un peu tard pour faire marche arrière désormais... Une catastrophe, elle avait simplement pensé qu'elle arriverait un peu plus tard.
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