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Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell
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Message(#) Sujet: Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell EmptyDim 13 Mai - 3:09

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Le vent soufflait doucement dans ses cheveux détachés tandis qu’elle avançait, pas à pas, avec Owson niché sur son épaule. Elle se sentait légèrement décalée par rapport aux autres, comme si elle ne savait pas où elle se dirigeait et c’était un peu ça, regardant par coup d’oeils un peu partout autour d’elle. Enfin, elle connaissait le chemin et l’endroit auquel elle se rendait, seulement elle sortait tellement peu de Poudlard et de la bibliothèque qu’elle se sentait comme un lapin devant un serpent. Et fidèle à ses habitudes, Ellyaïna tenait dans ses bras quelques manuels de sortilèges et de potions. Jamais elle ne laisserait les études derrière elle. Il lui fallait toujours quelque chose concernant les études avec elle, parce que sinon, elle avait le sentiment de prendre beaucoup trop de retard. Et elle ne supportait pas du tout ce sentiment, bien qu’elle n’avait absolument aucun retard de pris, bien au contraire, elle était en avance sur tous ses cours. Depuis toujours. Ce n’était rien de nouveau sous le soleil. Un pas après l’autre, Ellyaïna se dirigea vers Pré-au-lard. Elle ne savait pas pourquoi et elle commençait déjà à regretter de ne pas être restée bien sagement dans la bibliothèque comme elle savait si bien le faire. Pourquoi elle s’était décidée de sortir, hein ? Elle ne comprenait pas du tout ce qui lui était passé par la tête et ça l’irritait énormément. Elle se sentait mieux plongée dans les livres, assise confortablement sur une chaise de la bibliothèque, seule, toujours seule. Parce qu’elle était ainsi. Elle ne se mêlait pas aux autres.

Elle s’installa dans un coin, à même le sol, et se mit à étudier. Que faire d’autre ? Elle entendait la respiration de son petit rat dans ses oreilles et ça venait la calmer, l’apaiser, parce qu’Owson était le seul qui était capable d’apporter de tels sentiments chez la jeune fille. Elle étudiait son cours de botanique. Enfin, son cours, c’était une façon de parler, il fallait le dire. Parce qu’elle n’étudiait pas son cours, mais plutôt d’autres choses à propos du cours de botanique, parce qu’elle était déjà en avance sur le programme. Comme toujours, était-ce nécessaire de le répéter à chaque fois ? Ellya’ ne changerait pas et toujours elle lirait autant pour ne pas être au même niveau que les autres. Enfin’, surtout pour fuir ses propres pensées qui pouvaient l’étourdir lorsqu’elle ne s’occupait pas l’esprit avec des mots théoriques et des sorts lancés dans le but de se pratiquer à les lancer correctement. C’était toujours plus gratifiant de réussir à lancer un sort en cours que de se retrouver à le rater complètement et se taper l’affiche. Surtout elle qui ne supportait pas de ne pas réussir. Non, elle en avait clairement horreur. Elle finit néanmoins par rouler son parchemin et fermer son livre pour se lever et se diriger vers Les Trois Balais. Elle entra dans le bâtiment et se dirigea aussitôt vers une table où personne n’était. Elle avait le sentiment que bientôt, le pub commencerait à se remplir davantage sans qu’elle ne puisse expliquer pourquoi. Et ça ne l’intéressait pas plus que ça. Elle refusa une bieraubeurre parce qu’elle n’avait pas soif et elle se remit à travailler. Elle ne faisait que ça de ses journées et ça ne la dérangeait pas. Alors que d’autre se noierait à travailler autant, aurait le sentiment de ne pas sortir la tête de l’eau, d’étouffer et de manquer d’air, elle y trouvait un merveilleux refuge dans toutes ces études. Alors elle s’y plongeait. Elle se laissait noyer.

Elle ne put étouffer un léger rire quand Owson se décida de sauter de sur son épaule pour aller piquer un bout de nourriture qui venait de tomber sur le plancher du pub et ensuite revenir vers elle. Elle se pencha et le prit, le déposa sur la table et le regarda manger ce qu’il venait de voler, un sourire tendre aux lèvres. Owson était son point faible. Le seul. Sa douceur. Elle aimait tellement cette petite bête. C’était incroyable. Elle donnerait tout pour lui. Elle le flatta doucement. Elle ne pouvait pas poursuivre ses études pour le moment parce que son petit rat avait décidé de se poser sur son parchemin et de manger, mais elle ne pouvait bien évidemment pas lui en tenir rigueur. Alors elle se contentait de le caresser affectueusement en repassant dans sa tête tout ce qu’elle venait de lire. Réfléchissant à ce dont elle pourrait bien discuter sur son parchemin. Parce qu’il lui fallait bien une ligne directrice. Il fallait toujours une ligne directrice pour débuter un projet. Même quand c’était un projet donner par les enseignants. Sinon, les idées partaient dans tous les sens et le devoir ne revêtait pas, justement, de sens. Ce qui n’apportait pas une bonne note. Et bien que ce qu’elle écrivait n’était pas noté - c’étaient des projets qu’elle se donnait, des résumés, des comparatifs avancés - elle était perfectionniste et ne laisserait jamais un parchemin qui n’avait pas de sens dans les idées.


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Message(#) Sujet: Re: Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell EmptyDim 13 Mai - 19:19




Cover your eyes, the devil's inside

L'ambiance au château n'était pas du goût d'Aliyan, actuellement. Il lui arrivait parfois d'avoir besoin d'air, et c'était le cas maintenant. Il avait attendu plus d'un mois une réponse de sa mère au courrier qu'il avait envoyé, et tout ce qu'il avait obtenu était une beuglante lui rappelant que si elle avait à le supporter durant les vacances d'été, ce n'était pas pour être dérangée en cours d'année. Les miettes de la beuglante s'étaient retrouvées à garnir le feu de la cheminée, mais la frustration qu'il avait éprouvée en entendant la missive hurler dans la salle commune bondée était restée là. Hors de question qu'il subisse le regard pesant de ses camarades un instant de plus. Le jeune écossais avait alors saisi Moloko, un porte-monnaie garni de quelques noises et s'en était allé, mains dans les poches, grincheux, et sortis, comme prévu, prendre l'air ; mais pas dans les terrains du château : ils n'étaient sans doute au courant de rien mais chaque regard lui donnait l'impression que les élèves savaient, et il était loin d'être d'humeur à jouer les durs pour qu'on lui fiche la paix. Il avait juste envie de se poser quelque part, au milieu de gens avec d'autres problèmes, qui ne se mêleraient pas de sa vie privée. En d'autres termes, il avait besoin de s'enfiler une bièraubeurre dans un pub. Ainsi s'aventura-t-il sur les sentiers qui le menaient à Pré-au-Lard, non sans ronchonner à chaque fois que lui revenait en tête la voix de sa mère raisonnant contre les murs de pierre.

L'air était doux, c'était un temps idéal pour traîner un peu le pas. Le petit être perché sur son épaule ne semblait pas dérangé par la promenade en tout cas, son regard curieux survolant les lieux sans cesse. Aliyan quant à lui ne regardait même plus vraiment autour de lui. Sa soif de curiosité avait été étanchée depuis bien longtemps, cela faisait sept années qu'il était élève à Poudlard et même si l'école regorgeait de secrets, il lui semblait en connaître déjà par cœur l'essentiel. Il avait toujours été aigri ici, il avait toujours pensé que sa place était davantage à la maison ; mais pouvait-on toujours appeler ça la maison ? Quiconque se plongeait dans son regard bleu clair savait pertinemment que sa véritable maison était cette école. Bien que l'air du large lui manque. Étrange, d'avoir le mal du pays sans même le quitter.

Lorsqu'Aliyan arriva à Pré-au-Lard, il était déjà un peu plus détendu. La promenade lui avait fait du bien, et ses nerfs s'étaient relâchés, quelque peu. C'était donc d'un pas tranquille qu'il avait franchit les portes des Trois Balais. Comme à son habitude, le pub était assez rempli, mais ce n'était pas une heure de pointe et le septième année trouva rapidement un endroit où se poser après avoir commandé son péché mignon sa boisson, posant Moloko à côté de sa chope, sur le bout de table qu'il avait pu monopoliser. Ici aussi, il y avait quelques élèves de Poudlard, mais personne ne prêta attention à sa personne, tous trop absorbés dans leurs devoirs, leurs conversations, ou dans l'observation du dépôt de mousse dans le fond de leurs verres. Aliyan sortit une noisette de sa poche, la tendant à son petit animal pour le récompenser d'avoir eu la patience d'arriver ici, avant de tremper ses lèvres dans la boisson mousseuse. Mais alors qu'il sirotait sa boisson, son regard fut attiré par quelque chose. Il cru tout d'abord que son rat s'était promené, ce qui l'aurait étonné puisqu'il avait toujours eu peur de s'éloigner de son maître ; mais il se rendit vite compte que l'animal n'était pas le sien. D'autant plus que Moloko était confortablement installé sur la table, grignotant sa noisette. Il lui fallut un instant pour reconnaître la jeune fille à qui semblait appartenir le rongeur. Il avait vaguement entendu parler d'elle, mais ce qu'il retenait surtout, c'était les insomnies qu'elle lui infligeait lorsqu'elle criait si fort que les cachots tout entiers renvoyaient son écho. Il ne connaissait même pas son prénom, la plupart des serpentards se comprenaient quand ils disaient avoir été dérangés dans leur sommeil par "la fol-dingue". Il l'aurait ignorée en temps normal, mais ce petit animal avait piqué sa curiosité. Peut-être était-il temps pour lui de sociabiliser un petit peu, ça ne lui arrivait pas assez souvent.

« Eh. J'te connais. T'es la fol-dingue qui m'empêche de dormir. »

Ses mots étaient sortis avec dédain, mais il n'en était pas pour autant plus désagréable que d'ordinaire. Il avait été élevé comme ça, c'était devenu une habitude. Aliyan se décala un peu sur sa banquette, laissant une place libre à côté de lui, puis fit signe à la jeune femme de venir s'asseoir là, silencieusement. Il attrapa de nouveau sa chope, pour boire une longue gorgée de bièraubeurre, puis essuya sa moustache de mousse blanche du coin du mouchoir qu'il avait dans la poche de sa veste. Il était coquet, et détestait avoir l'air ridicule que pouvait lui donner, entre autres, ce genre de petite inattention. Ou une beuglante. Bon sang, il n'arriverait donc pas à se la sortir de la tête ? Le Serpentard reposa la bièraubeurre, ne prenant pas la peine de regarder son interlocutrice lorsqu'il lui adressa quelques mots supplémentaires.

« Reste pas par terre, on pourrait marcher sur ton rat. »
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Message(#) Sujet: Re: Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell EmptyLun 14 Mai - 2:17

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Petit être adorable qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’observer, de détailler, d’adorer. Owson était un si doux rat. Il finit par bouger de son parchemin, lui donner de nouveau l’occasion de travailler, ce dont elle lui était reconnaissante. Elle n’oserait jamais le bouger de là où il avait décidé de se mettre, alors il ne lui restait plus qu’à prendre sur elle et attendre qu’il veuille bien changer de place. Généralement, il ne prenait pas beaucoup de temps avant de se déloger et lui laisser la possibilité de reprendre ses activités. Heureusement, sinon elle serait un peu dans la merde considérant qu’elle ne supportait pas de ne pas pouvoir travailler - il lui fallait toujours être en avance, toujours être mieux que les autres, toujours en savoir plus, toujours. Rien ne pourrait l’empêcher de se plonger dans un apprentissage imposant. Pas même la fin du monde. Bouée de sauvetage dans la tourmente que son esprit lui causait. Elle ne pourrait jamais arrêter d’étudier. La preuve, ici-même, sur le sol du pub, alors que tant de personnes se contentaient de profiter d’un repos bien mérité, elle travaillait sur un devoir qu’elle s’était elle-même imposée. Comme elle le faisait bien souvent, parce qu’Ellyaïna jugeait que les professeurs ne lui donnaient pas suffisamment de devoirs. En fait, ils n’en donnaient pas assez. Pas pour elle. Elle les finissait toujours en seulement quelques heures et tout le reste de la journée s’offrait alors à elle, ce qui la désespérait au plus au point. Avoir du temps libre. Elle en avait horreur, tout simplement.

Alors elle s’occupait et alors qu’elle continuait de lire encore et encore, et rédiger tellement de parchemins qu’elle pourrait donner aux profs au lieu de se rendre en cours, mais décidément, ce n’était pas dans son caractère. Elle ne sauterait jamais un cours, et même si elle avait tout lu concernant le sujet du jour, elle irait tout de même en cours pour écouter ce que le professeur en avait à dire. Souvent, ils ajoutaient des détails, et elle les notait fidèlement dans la marge ou alors sur son parchemin, tout dépendant de ce qu’elle se décidait de faire avec les informations qui venaient de lui être communiquées. Parfois, elle les ajoutait à ses parchemins déjà écrits, d’autres fois, elle les laissait prendre de la poussière en ne les jugeant absolument pas pertinents, cela dépendait toujours de la tenue des propos ajoutés par les enseignants. Quelques fois, les livres traitaient des quelques détails que les enseignants donnaient de plus que le manuel d’une meilleure manière, plus approfondie, avec plus d’exactitude et alors Ellyaïna rayait les petits mots griffonnés rapidement sur la marge de son manuel avec une indication la renvoyant au livre exact ainsi que le chapitre et la page, ce qui lui permet de retrouver rapidement les informations nécessaires. Parce que c’était beaucoup plus agréable de pouvoir aller chercher un livre et connaître la page des renseignements cherchés plutôt que de fouiller constamment, n’est-ce pas ? C’était ce qu’elle préférait. Ne pas trop chercher non plus.

Elle sentit un changement dans le comportement d’Owson, quand il se rapprocha d’elle et elle leva la tête, se demandant ce qui avait pu déranger ainsi son rat. Elle vit alors un Serpentard. Elle ne le connaissait pas. Elle ne savait même pas son nom. Elle savait juste qu’il faisait partie de sa maison et qu’il possédait un rat, c’était clairement tout ce qu’elle avait retenu de lui, parce que les rats représentaient le centre de son monde en dehors des études et elle leva un sourcil. Elle ne savait pas du tout ce qu’il lui voulait. Elle ne lui avait pas parlé et elle savait clairement qu’Owson n’était pas venu l’embêter, alors pourquoi la regardait-il ? Elle n’avait pas d’oreille qui avait miraculeusement poussé ou une odeur désagréable. Elle n’empestait pas, quoi. Les paroles qui sortirent de la gorge de celui qui la regardait donnèrent envie à Ellyaïna de l’envoyer valser à l’autre bout de la pièce, mais elle se contenta de serrer les dents sans répliquer, le regard noir. Il ne savait pas. Il ne savait pas ce qui se tramait dans son sommeil pour que les cris s’échappent sans demander son accord. Il ne savait pas ce que c’était d’être ainsi tourmenté par des souvenirs, vouloir y échapper. Il ne pourrait sans doute même jamais comprendre, surtout qu’elle ne perdrait pas du tout son temps à lui expliquer. Quand il se décala légèrement et lui fit signe de le rejoindre, elle ne comprit pas. Il venait de se montrer hautement désagréable avec elle et il espérait qu’elle se décide à venir lui tenir gentiment compagnie, comme une groupie ? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond dans la tête de cet élève ? Elle grommela quand il ajouta quelques mots. « Si quelqu’un lui marche dessus...» Les mots restèrent en suspens, haineux, alors qu’Ellyaïna se décida afin à fermer ses livres et rouler ses parchemins pour s’installer aux côtés du Serpentard en gardant une distance respectable. « Ton âme généreuse t’a poussé à parler avec la fol-dingue qui t’empêche de dormir ? » Cynique. Désagréable. Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’elle n’ait le temps de le réaliser, sarcastique. Elle venait de reprendre les mots du jeune homme avec toute l’hostilité possible. Mais son regard se posa sur le rat du Serpentard alors qu’Owson s’était faufilé dans son cou. « Quel est son nom ?» Les rats. Son point faible.

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Message(#) Sujet: Re: Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell Cover your eyes, the devil's inside ✟ Aliyan D. McDowell EmptyMer 16 Mai - 22:27




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Aussi loin qu'il se souvienne, Aliyan n'avait jamais été sociable. Peut-être était-ce là encore une conséquence de son éducation désastreuse, ou peut-être était-il né ainsi ; et le fait de vivre dans un coin reculé et d'y être le seul enfant sorcier n'avait rien arrangé. Même à Poudlard, le garçon avait toujours été très secret, et particulièrement solitaire. Plus qu'une habitude, c'était davantage un besoin, une ressource de tranquillité, le plaisir d'avoir pour seule compagnie sa propre personne, la seule avec qui il s'entendait à merveille - bien que parfois il était capable d'avoir des doutes sur la sincérité de son "moi" intérieur, lorsqu'il s'éloignait de ses sentiers battus, qu'il repoussait ses limites sans son propre accord préalable. Et non, il n'était pas fou, il n'avait aucun problème d'identité ou toutes ces foutaises : il était seul, et comme toutes les personnes seules, Aliyan avait l'esprit encombré.

C'était aujourd'hui l'une de ces fois où la part rebelle de lui venait prendre les commandes et décidait de sociabiliser, de se sortir de la monotonie du quotidien. Et ce, quitte à se servir de la première venue pour avoir sa dose de compagnie mensuelle. La jeune femme ne semblait pas avoir apprécié la manière qu'il avait eu de lui parler, mais malgré la grimace de sa voix, elle céda et vint s'asseoir. Les doigts d'Aliyan pianotaient sur les rebords de sa choppe de bièraubeurre, son rat se lavant frénétiquement le poil juste à côté. « Ton âme généreuse t’a poussé à parler avec la fol-dingue qui t’empêche de dormir ? »

« Mon âme généreuse ? »

Le Serpentard manqua de s'étouffer à ces mots qui lui semblèrent tellement absurdes qu'il avait cru mal entendre. Même prononcée avec sarcasme cette expression lui collait mal à la peau. Le seul être envers lequel il pouvait être généreux, c'était cette petite boule de poils qui lui faisait face. Et encore, s'il était de bonne humeur. Ce qui n'était pas très fréquent, heureusement pour le bien de la corpulence de l'animal. Il allait rajouter quelque chose, mais avant qu'il ait fini d'évacuer sa quinte de toux, la jeune femme reprit parole et lui demanda un nom, qu'il déduisit être celui du rat et non le sien.

« Moloko. Pour ta culture, c'est une référence à un livre. »

La concupiscence se lisait dans le ton qu'employait le jeune homme, tout autant sur la défensive que son homologue. Il n'avait pas d'expérience richissime dans l'art de la discussion, et il s'en contentait bien. Il n'avait aucune envie de jouer aux gentils avec les gens, y compris ceux de sa maison - à quoi bon se montrer suffisamment faible pour se faire des amis ? Il jeta un oeil à la créature semblable à la sienne, presque identique d'ailleurs, bien qu'il reconnaîtrait son rat entre mille clones. C'est vrai, ces bestioles le rendaient faible. Il avait toujours eu un attrait pour ces petites boules de poils, sans doute son petit péché mignon. Il tendit une petite graine à l'intéressé.

« Et lui ? »
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