Dehors, il neige. La forêt entourant une maison toute particulière est recouverte d’un manteau blanc.
Un feu brûle dans la cheminée en contrebas. Sur l’estrade en bois, un fauteuil à bascule trône sous la fenêtre, accueillant une grand-mère portant d’immenses lunettes sur le nez. C’est Camelia ; elle lit paisiblement à la lumière mouvante des flammes.
Qui imaginerait que nous sommes en 2078 ? Pourtant, c’est bien le cas. D’ailleurs, c’est sûrement pour cela que la vieille sorcière s’est décidée à choisir un lieu écarté du monde, pour un repos jugé bien mérité. La course constante de la vie, la comédie humaine et l’agitation mondaine auront terminé de l’épuiser.

Enfin, pas totalement. Ces mains parcheminées sont encore assez vives pour remuer une baguette afin de nettoyer la vaisselle, panser une blessure ou caresser la tête d’un enfant. Un petit blond comme les blés, comme elle avant, qui ne peut plus attendre sa lettre pour Poudlard ; il semblerait que ce lieu reculé du monde lui retire toute patience. « J’aurais onze ans dans deux jours ! Raconte moi encore mamie. » le bambin bondit dans le salon pourtant si silencieux quelques minutes avant, une cravate de Serdaigle gauchement nouée autour du cou et une cape noire accrochée aux épaules grâce à deux épingles à nourrice.

Camelia a beau adorer son unique petit-fils, elle regrette toujours qu’il ne se soit jamais assagi avec le temps. Impulsif, aventureux, curieux, casse-cou, il s’avère être un vrai cauchemar à garder en un seul morceau. Grâce à Merlin, Wallace-Fitzalan réserve encore des surprises au marmot. Et puis, comme il neige, elle se dit que plus longue sera l’histoire, mieux ce sera.
Un soupir mi-exaspéré mi-amusé indique au gamin qu’elle s’apprête à répondre à sa demande et c’est tout ce qu’il lui faut pour s’installer d’un bond sur le canapé moelleux.

«  Très bien… alors installe toi bien Artie. » Sourit-elle, une tasse de thé à la main. « Parce que l’on va emprunter le chemin le plus long ! »

Plus prête que jamais, la vieille femme entame un long monologue qui ne tarde pas à passionner Blondie.

- Comme tu le sais peut-être, j’espère !, je suis née en janvier mais, surtout, au Canada. À Montréal. J’y ai passé mon enfance : de ma naissance à mes dix ans. J’étais si jeune ! Et pourtant, je m’en souviens comme si c’était hier.
Mon papa et moi adorions nous balader dans les friperies moldues pour essayer les habits les plus ridicules du monde. C’était également là que nous achetions nos propres affaires. Nous n’étions pas très riches mais je ne crois pas que cela ne nous ai jamais empêché d’être heureux.

Ma mère, c’était elle la canadienne, parlait français et anglais couramment ce qui lui permettait de trouver des postes plutôt bien placés tandis que mon papa se débrouillait pour ma pension en jonglant entre différents petits jobs dans le monde sorcier.
Parce-que oui ! Ton arrière-grand-mère était une moldue – non-maj comme on les appelle là-bas – qui était malheureusement tombée pour un jeune homme magicien.
Tu es sûrement déjà au courant mais… je ne connais pas mon papa biologique. Ça ne m’a jamais dérangé parce que celui qui l’a remplacé était un sorcier également.
Or, c’est probablement le pan le plus important de ma généalogie à mes yeux.

Pour que tu comprennes un peu mieux la situation familiale dans laquelle j’ai grandis, je vais utiliser les mots exactes de ces deux là ; il disaient être « deux meilleurs amis avec un enfant ».
Plus simplement, ils vivaient ensemble, élevaient un enfant ensemble, mais n’étaient pas ensemble.
Du haut de mes quatre ans, j’avais déjà très bien compris…
Ils se sont mariés cinq ans plus tard et les seuls surpris par la nouvelle… eh bien… c’étaient eux !
C’est à ce moment là qu’ils ont décidé de revenir dans la famille de mon sorcier de père : je me suis rapproché de ma maman à cette occasion.
Tout bêtement, elle me rappelait le sirop d’érable, le froid de canard, les galeries souterraines, les rires hébétés par les descentes de luge, tout ce qui se rapportait à un monde qui me manquait et me manquerait jusqu’à la fin de ma vie.
Tu sais que je n’y suis jamais retournée ? Je le regrette, mais après tout, j’ai construit un autre foyer ici, non ?

Arthur rigole bêtement alors qu’elle lui ébouriffe les cheveux : ils savent tous deux ce que cela signifie. Elle reprend.

Je suppose que je m’y suis faite. Et puis les étagères des sorciers de ma famille étaient remplies de bien plus de livres que j’aurais pu imaginer sur des sujets d’une diversité exceptionnelle !
J’avais déjà montré un certain intérêt pour la lecture, ayant appris à lire seule et dévorait aisément de gros romans dès l’âge de neuf ans. Il fallut peu de temps pour que je fasse de la connaissance ma spécialité.  
Depuis, j’ai toujours fait pour être la meilleure dans tous les domaines. Cela m’a longtemps été agréable et puis, ça n’a plus été aussi simple. Plus rien n’est simple quand on grandit…

Elle baisse les yeux, pensive, sur son petit-fils puis rajoute pour le revoir sourire une fois.

- Est-ce que je t’ai déjà raconté comment j’ai montré mes pouvoirs pour la première fois ? Non ?
Je faisais un gros caprice. Je refusais d’éteindre la lumière de ma lampe de chevet parce que je voulais absolument finir ce bouquin d’astronomie qui me passionnait. Mon oncle insistait et commençait à s’énerver, or j’étais sensible et détestait cette situation. Il n’eut qu’a appuyer sur le bouton éteignoir pour que… bam ! Toutes les ampoules grésillent et illuminent la pièce deux fois plus fort.
C’était de la… magie. La mienne, en l’occurrence. 

Magie qui m’a bien servie (évidemment) dans des situations compliquées, comme tu as dû en entendre parler.
Poudlard s’est dressé comme une forteresse imprenable durant des années mais parfois, elle chute. Pour mieux se relever… ou s’enfoncer encore plus.

Un an après mon arrivée, l’université brûle et la même année la société sorcière subit une attaque frontale lors de la coupe de Quidditch. Poudlard a alors recueilli des tonnes d’étudiants.
La gravité des faits m’échappait complètement, je voyais seulement l’envahissement de mon lieu d’étude par une troupe d’enquiquineurs géants.
À vrai dire, tant que cela ne m’a pas atteint directement j’ai réservé ma jugeote à mes cours et fait preuve d’une étroitesse d’esprit tout à fait risible.

Par la suite, nous avons appris que ce n’était que le début d’un enchaînement d’événements à la fois mystérieux et dont on sentait une forte dangerosité. Je me souviens avoir entendu parler d’une lettre de menaces adressée à la Directrice peu avant sa disparition.
Les rumeurs allaient bon train mais qu’étais-je supposée faire ? C’était d’autant plus d’informations m’éloignant de se qui m’intéressait complètement : comprendre.

Pourquoi ? Parce que ce qui devait être un voyage scolaire magnifique autant culturellement qu’au niveau des paysages, s’est avéré me projeter à une sombre époque. J’avais absolument voulu participer…
Tu en as probablement entendu parler : j’étais personnellement à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale mais, grâce à Merlin !, j’étais encore jeune et j’étais celle sur qui l’on veillait.
Ce fut toutefois une expérience aussi étrange qu’enrichissante et aujourd’hui encore j’en tire des enseignements intéressants.
Comme je te l’ai déjà dit, à la rentrée, McGonagall avait disparu. Et l’autre… abruti de Blackman ainsi que ses décrets est apparu.

Tu comprends si je te parle du sixième sens ? Et bien le mien m’a avertit et sortit de ma torpeur studieuse lors du premier discours que cet homme là a fait. Je le sentais venir, d’autant plus qu’il était affreusement clair dans ses propos.
Poudlard est rapidement devenu invivable et ma troisième année s’est vue marquée par l’éveil de ma conscience.

Je déteste et je détestait ce qu’il faisait aux nés-moldus. C’était immoral et cela me rappelait une certaine période de l’Histoire que j’avais lue et vécue ; ces agissements se classaient dans la catégories des inhumains et des impardonnables.

Il a disparu – pour une trop courte période de temps à mon goût – ce qui nous a laissé le temps de passer une année presque paisible, ma quatrième. En effet, celle-ci s’est terminée sur une note tragique. Certains d’entre nous avons faillit périr dans la fête foraine de Pré-Au-Lard, enchantée par, aujourd’hui j’en suis certaine, Blackman et ses sbires. Qui d’autre cela aurait-il put-être ?
J’ai préféré rester auprès de ma famille cet été là et les suivants.

Ma cinquième année a su se montrer bien plus calme que les autres, et tant mieux ! Je possédais certes une nouvelle vision du monde, plus juste et morale, mais j’étais toujours une bûcheuse et comptait bien m’en sortir royalement à mes BUSEs.

Oh, Morgane, que je regrette avoir à te raconter ça tu sais Arthur, mais… cela fait partie d’une époque révolue mais qui pourrait revenir n’importe quand.
La peur et croire que l’on sait quand on ne sait pas, sont deux choses terribles. Destructrices même.

Elle lui sourit faiblement, mais on peut distinguer sur le visage de la vieille femme une certaine peine. La sixième année s’annonçait comme la plus psychologiquement dure et pourtant, c’était celle dont elle se souvenait le mieux.


À Halloween de ce début d’année, les Mangemorts ont pris le château dans la violence la plus totale et on réduit dans les semaines qui ont suivis les nés-moldus et les opposants en esclavage.
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, ils logeaient dans les cachots.

Nous n’avions aucune possibilité de nous élever face à cette tyrannie. Je me souviens pourtant avoir vu, avoir été victime, de Doloris. J’étais trop intelligente pour réitérer ma petite rébellion seule. De toute façon, ça n’aurait servis à rien.
Par contre, il m’arrivait de me débrouiller avec d’autres élèves pour apporter du renfort aux nés-moldus enfermés : que ce soit de la nourriture, des couvertures, un mot d’encouragement, nous arrivions toujours à le leur transmettre. Voir souffrir d’autres personnes m’affectait plus que cela n’aurait du le faire. J’avais vu des choses… qu’il m’était impossible d’oublier et c’est à cette époque que les cauchemars ont débutés.

Finalement, comme je l’avais prédis, une révolte s’était organisée dans l’ombre, à la barbe des Mangemorts et de la majorité des élèves. Lorsqu’elle a frappé, je n’ai pas hésité et j’ai rejoins leurs rangs pour chasser le Mal du château. Il n’y avait rien de plus juste à faire.

Il faut également que tu saches que les meneurs de cette secte démoniaque avait réussis à placer quelqu’un à la tête du Ministère.
J’ai fuis tout l’été 2023, vadrouillant dans tout le Royaume-Uni : j’étais majeure. Je n’ai pas revu ma famille avant que la communauté sorcière ne soit à nouveau sécurisée. Au final, ça m’a fait du bien et j’ai trouvé cet endroit, perdu dans une forêt écossaise.

Le feu s’était éteint lentement, laissant les deux Wallace dans l’ombre. Arthur s’endormait presque, rêvant de châteaux enchantés, d’amis courageux et de solidarité.
Camelia glisse son regard du jeune garçon à la fenêtre, timidement. Comme si, au détour d’un sentier, elle s’attendait à se voir elle-même, seule, dans le froid. Cette vision n’est pas triste, pas du tout même, parce qu’elle aurait forcément un livre à la main et que c’est tout ce qu’il lui faut pour réchauffer son cœur. 

Alma Roy-Wallace, mère.
Alma est une petite blonde très discrète particulièrement douée en langues. En effet, au plus fort de sa carrière de traductrice elle maîtrisait jusqu’à cinq langues : le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien. Elle est issue d’une famille éminemment québecoise et c’est là que se trouvent les racines les plus profondes des Wallace-Fitzalan.
Elle rencontre le père biologique de Camelia lors de vacances dans un camping avec quelques amis. Elle n’a aucune idée qu’il est un sorcier et les deux jeunes gens fortement alcoolisés couchent ensemble. Ils ne se reverront plus jamais et ne communiquent que deux ou trois fois. Finalement, celui-ci disparaît sans laisser un brin de pension à sa fille.

Artus Wallace, père adoptif.
Il n’aurait jamais imaginé se retrouver dans une affaire pareille à trente ans passés. Le destin vous réserve pourtant de drôles de surprises ; votre copine vous lâche à la Saint Valentin et soudain, vous avez besoin d’une amie. D’une meilleure amie pour être plus précis.
C’est ce qu’il trouva lors d’une visite dans la partie non-maj de l’hôpital où il travaille à plein temps : une jeune femme d’une timidité touchante victime d’un accident de voiture. Un bras cassé, rien de plus et elle était repartie, mais entre temps les deux avaient eu le temps de faire connaissance dans la salle d’attente. À partir de cet instant, tous deux surent qu’ils étaient fait pour s’entendre et ne se quittèrent – littéralement – plus.
Il prit l’enfant qui vint comme une bénédiction et l’éleva comme sa propre fille : avec tout l’amour possible.

Cillian R. Wallace, grand-père adoptif. (†)
En tant que vétéran de l’ancien temps, il correspond au cliché du vieil homme taciturne. Il est passionné de botanique et cultive un jardin somptueux dans le calme relatif de sa grande maison en port de plage à Holyhead. Ce fut probablement le seul à grommeler à l’arrivée des mystérieuses blondinettes chez Rouquin&co. Il s’y est (heureusement) fait très rapidement.

Eurus Booth-Wallace, grand-mère adoptive. (†)
Eurus n’a jamais eu de fille. Et en voilà deux juste pour elle ! Il n’en fallut pas moins pour qu’elle place tous ses espoirs et ses rêves de mère sur Camelia. De type mamie gâteau, elle chouchoute les nouvelles Wallace autant qu’elle l’a fait avec Heather.
Toutefois, parfois, Artus se demande s’il l’a déjà informé sur les vraies origines de Camelia.

Ryan S. Wallace, oncle adoptif.
C’est peut-être difficile à croire, mais Ryan était le plus ravi de toute la joyeuse bande. Il connecta très rapidement avec Camelia car c’est un passionné de livres, avide de connaissance et curieux comme pas deux. Il entretient son emblème d’ancien Serdaigle avec soin et est évidemment le plus fier du monde que sa blondie favorite soit de cette maison.

Sullivan Wallace, cousin adoptif.
Sully est un jeune homme aventureux et tête brûlée rêvant de gloire et de contes de fées. Bien trop rêveur pour remarquer les deux pièces rapportées, il passe la plus grande partie de son temps à l’extérieur. À Poudlard il a intégré la maison Gryffondor qui l’a accueillit à bras ouverts cinq ans avant que Camelia elle-même n’entre à l’école de magie.

Heather L. Wallace, cousine adoptive & cracmole.
Âgée de deux ans de plus que Camelia, Heather fera en sorte que la nouvelle venue dans la famille de sorciers se sente chez elle le plus possible. N’allant pas à Poudlard à cause de son état de cracmole, elle voit la venue de la jeune fille comme un moyen de faire ses preuves, autrement. Elle place tous ses espoirs en elle et l’encourage à toujours devenir meilleure.

Je suis pétrifiée. Non ! Je tremble de peur. J’ai beau venir d’une famille hétéroclite en terme de maison à Poudlard, je sais qu’ils attendent de moi que je sois à Serdaigle.
Oncle Ryan et Heather principalement. Heather m’a préparé tout l’été à adopter une attitude irréprochable, des bases théoriques fantastiques et Oncle Ryan n’a pas cessé de m’abreuver de souvenirs de sa période à l’école de magie.
De Pré-Au-Lard à la bibliothèque gargantuesque, il n’a rien laissé au hasard, à la fois pour mon plus grand plaisir et une certaine appréhension, aussi.
Pourquoi ? J’attends beaucoup du château, autant qu’ils en attendent de moi : et si ça ne me plaisait pas ? Et si, Merlin, je les décevait ? Qui serais-je à leurs yeux ?


Je déteste m’envahir l’esprit d’idées pareilles alors que face à moi se dresse enfin l’immense bâtisse de pierres. Les barques glissent sur l’eau en silence et le groupe de première années émerveillés qu’elles conduisent est d’abord muet d’admiration, puis l’excitation se met à grimper dangereusement… et je ne fais pas exception ! Alors que je me lève sur mes deux jambes pour contempler le spectacle lumineux et grandiose, l’idée que le bateau puisse se renverser me traverse l’esprit.
Un rapide coup d’œil me permet cependant de déterminer qu’elles sont enchantées et nous laisserons profiter de la vue tranquillement.


Au fond, l’instant où je ferais enfin partie – totalement – de ce monde là se rapprochait de plus en plus et j’étais rassurée. Avec une baguette, un uniforme et des camarades similaires, comment tout ceci pourrait-il autre chose que la réalité ?


Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions, les doutes n’ont plus leur place quand je repose les pieds sur la terre ferme et en éclair nous sommes à l’intérieur du vestibule.


J’ai déjà pu remarquer que les portes sont immenses, blindées, en bois ajouré d’une armature de fer. Qui plus est, j’ai lu qu’elles étaient également protégées par plusieurs sortilèges, à l’instar de l’enceinte de Poudlard. Les murs en pierre sont extraordinairement épais ce qui ne fait qu’ajouter au sentiment de sécurité et de plénitude m’envahissant peu à peu.


Bien que je sois incapable de relativiser par rapport à l’idée d’être à la hauteur, j’ai déjà moins peur. Dans les wagons, notamment dans le mien, des élèves discutaient avec animation de leur futures maisons – Gryffondor, Poufsouffle, Serpentard – et chacun exprimait son envie d’être dans l’une ou dans l’autre.
À présent dans la Grande Salle, à la fin de la file puisque je suis de fin d’alphabet, je constate que la plupart paraissent satisfaits. Enfin, ça n’est que le fond de ma pensée, le pilote automatique… parce qu’en réalité je suis époustouflée par le lieu.


Un sourire béat s’étale sur mes lèvres, Merlin que je dois paraître idiote !, mais je ne peux m’empêcher de contempler le plafond – qui est faux, je le sais.
Les colonnes soutenant le toit au-dessus de nos têtes se plantent directement dans le ciel.
Est-ce que j’ai déjà mentionné que je suis d’une sensibilité exceptionnelle ? J’ai presque les larmes aux yeux et c’est ce qu’il me faut pour (enfin) revenir sur Terre : j’essuie discrètement l’humidité au coin de mes yeux, masse ma nuque raide à force de la garder tendue vers le paysage stellaire.


De toute façon, c’est bientôt à moi et je me dois d’être la plus alerte possible pour ma répartition. Si je veux aller à Serdaigle, je dois paraître la plus intellectuelle, sage et cultivée possible au Choixpeau.


« Camelia Wallace ! »


C’est enfin moi ! Ma mâchoire est contractée de stress et je n’ose alors pas parler : je m’élance avec un peu trop d’entrain jusqu’à l’estrade, esquissant un sourire faiblard à la Directrice puis m’installe sur le fameux tabouret.
Je me rend compte, alors qu’elle pose l’être de tissus sur ma tête, que je suis émue. Émue à l’idée de faire partie d’une tradition millénaire, émue parce que le Choixpeau est passé par autant de tête qu’il y a de sorciers en Grande-Bretagne… et ce qui me paraît être cent ans passe en moins d’une seconde.
Je su alors que quelle que soit la maison dans laquelle je serais répartie, je serais heureuse.
Y avait-il quelque chose de plus merveilleux que de se retrouver ici, sous les étoiles, entourée de ma future famille ? À mes yeux, rien ne pouvait surpasser cet instant. C'est pourquoi, le sourire qui m'avait vu entrer dans la Grande salle ne se décollerait pas de mon visage avant un bon moment.

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Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !