Perrin VS ses connaissances

brevet universel de sorcellerie élémentaire
sujet : potions, théorique

Le truc avec la cinquième année, lorsque vous êtes étudiant à Poudlard, est que c’est la grosse histoire. Apparemment que c’est l’année la plus importante, celle qui définit ton avenir parce qu’à la fin de cette dernière, après avoir passé neufs longs mois à te rentrer un million de trucs dans le crâne, il y a cette torture amicalement appelé ; les BUSEs. Ou si vous préférez ; le brevet universel de sorcellerie élémentaire. En gros, on t’évalue au niveau de tes connaissances scolaires pour savoir si oui ou non tu es assez doué - ou comme je le perçois ; si tu entre bien dans le cadre qu’ils s’imaginent - pour poursuivre des études plus avancés dans telle ou telle matière. Du coup, chaque année vers les mois de mai, les étudiants de cinquième année deviennent complètement obsédés par tout ce qu’ils ont appris dans les cinq dernières années question de réussir leur examen afin de passer aux aspics pour finalement entrer à l’Université Magique. Tout le monde sauf moi… Ne vous trompez pas. Je ne suis pas un cancre - enfin pas dans tous les cours - ni même un idiot qui n’a aucune envie de continuer sur le marché professionnel parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut faire. Non. Je sais exactement la profession que j’aurai plus tard. Je crois seulement que la vie est largement trop courte pour se prendre la tête avec des conventions socials sensé pouvoir vous dire si oui ou non vous êtes fait pour ce métier. En vrai, il n’y a personne de mieux placé que soi pour savoir ce que nous voulons faire dans la vie. C’est pour cette raison que, malgré l’exigence de l’Université Magique de Londres d’obtenir une ASPIC en potion pour entrer dans le programme de Magizoologie, j’ai décidé de me croiser les bras et bouder les révisions. Cette matière, je ne l’aime pas. Je veux devenir magizoologiste, mais comme mon grand-père me le montre si bien, il n’est pas nécessaire d’aller s’enfermer entre quatre murs de brique pour le devenir. Il n’est donc pas question de que je me rentre dans la tête la fabrication exacte de chaque potion et toute les notions théoriques enseignées par la professeur Burgess pour le bon vouloir de la réussite d’un examen qui se résultera que par des mots sur un bout de papier. Pas de temps à perdre à faire ça. Pas plus de cinq heures consacrées à cette manière. Le reste de mon temps, j’ai décidé de le passer en compagnie des dites créatures magiques. Exactement l’endroit d’où je reviens le matin même de notre buse, à la course, certain d’arriver en retard.

Le grand rouquin que je suis se faufile entre la masse d’élève, tentant de faire de mon mieux pour atteindre la salle d’examen avant qu’il ne ferme la porte. Je n’ai peut-être pas consacré beaucoup de temps à étudier, mais j’ai promis à ma mère de tenter la buse. Une promesse que je ne compte pas briser. C’est même pas quatre heures pour lui faire plaisir. Je suis donc carrément essoufflé lorsque je me glisse derrière le dernier étudiant en ligne pour entrer dans le local. Quelques secondes de plus et on m’en bloquait l’accès.

Une fois dans la classe, je m’assoie dans le fond, à l’une des rares places qu’il reste. Je repère rapidement Tasha, Billie, Megan et Sinéad plus en avant. Je fais un sourire complice à ma jumelle qui n’a pas manqué mon arrivée retardataire. Elle me lance un de ses regards assassins l’air de dire “ Mais à quoi tu joues idiot ? “. Je me contente d’hausser les épaules, amusé. Je sais bien que Sinéad désapprouve ma manière de penser. Tout le monde n’est pas d’accord avec cette attitude désinvolte que j’ai adopté dans la dernière ligne droite de l’année scolaire. Même mon pote Camille m’a conseillé de faire au moins un dernier effort. Je ne lui ai pas dit, mais sans doute que c’est suite à sa lettre que je me suis dit que j’allais au moins réviser un minimum. Hier soir. La veille de l’épreuve…

On nous donne rapidement les consignes avant de nous laisser au travail. Un silence de mort règne sur le groupe alors que tous et chacun plonge dans l’épreuve théorique. J’ouvre mon feuillet, ma plume à la main, prêt à affronter ce qu’il s’y trouvera. Chacune des questions laisse un doute dans mon esprit, mais je fais confiance à mon instinct. Après tout, j’ai passé l’année scolaire à mener une guérilla contre la professeur Burgess et ses potions non-vegan. Passé mon temps, à chaque devoir, à tenter de lui démontrer que l’utilisation de composantes animales n’était pas nécessaire. Mes notes n’ont jamais été aussi instables que cette année, mais je n’ai jamais eu autant de EE que cette année également. D’une manière ou d’une autre, les connaissances ont dû s’infiltrer dans mon cerveau à mon insue.

Malgré toutes ces hésitations, lorsque je mets le point final sur mon sujet d’argumentation au bout de l’heure et demi accordée pour cette portion de l’épreuve, je suis satisfait. Les questions n’étaient pas faciles et l’argumentation ardue. Est-ce que ce sera parfait ? Non. Sans doute que non. Sauf que ça, j’en ai rien à faire. J’aurai essayé. Je ne peux demander mieux. Si ce n’était que de moi, je ne serais même pas venu aujourd’hui…

Dé no.1
questionnaire à choix multiple

1 : Neuf bonnes réponses
2 : Huit bonnes réponses
3 : Six bonnes réponses
4 : Quatre bonnes réponses
5 & 6 : Deux bonnes réponses

Dé no.2
questions de cours

1 : Sept bonnes réponses
2 : Cinq bonnes réponses & une à moitié complète
3 : Quatre bonnes réponses
4 : Trois bonnes réponses & deux à moitié complète
5 & 6 : Deux bonnes réponses

Dé no.3
sujet d'argumentation

4 : Sujet très bien traité et détaillé
1 & 2 & 6 : Sujet assez bien traité mais manque de détails
3 & 5 : Sujet mal traité et incomplet.

Perrin VS ses connaissances

brevet universel de sorcellerie élémentaire
sujet : potions, théorique

La partie pratique était sans doute la plus amusante de toute cette BUSE. Je n’étais pas le roi des potions. Loin de moi l’idée de croire une telle chose. Même que tout le monde m’ayant déjà vu aux prises avec un chaudron pourrait affirmer que je suis plus le type assez expérimentation, un peu brouillon, qui tente de son mieux sans que le résultat ne soit prévisible avant la fin. Le moins que puisse dire de ma cinquième année est que, niveau pratique, je me suis grandement amélioré. Après tous ses samedis matins passé en compagnie du professeur Burgess et des autres étudiants inscrits à son atelier de préparation à une potentielle attaque, j’avais fini par développer certaines compétences jusque là restées en latence quelque part en moi. Puis il y avait eu ces quatres reprises où j’avais tenté de faire ma potion d’animagus - sans doute toujours en échec si ça n’aurait pas été de l’aide et la supervision de Narcissa - qui m’avait aidé à apprendre à être plus méticuleux, plus précis et largement plus appliqué dans mon travail. Sans tous ces petits trucs, je serais sans doute le même gars qui fait déborder son chaudron ou fabrique une mixture rose et épaisse alors que le résultat final se doit d’être clair, incolore et léger comme l’aire.

J’étais donc légèrement excité de découvrir ce qui serait - peut-être - ma dernière potion à confectionner dans un cadre scolaire. Le principe était simple ; nous avions une description brève et devions deviner de quelle potion il s’agissait avant de la confectionner de mémoire. Le bout de parchemin à mon espace de travail indiquait : “ En augmentant sa dose, la potion permet de plonger un individu dans les vapes, facilitant les choses lorsqu'il faut opérer une personne très nerveuse et agitée. ” Un potion de sommeil ? Non. J’étais certain que ce n’était pas ça. Une pensée m’échappait à cet instant précis. J’avais lu ces mots la veille au soir lors de ma brève, très brève, période de révision… Un opération ? Peut-être la potion anti-douleur ? Sauf que je n’arrive pas à me rappeler si elle a cet effet apaisant comme… LE FILTRE DE PAIX ! Une des rares potions que nous avons fait dans les dernières années que j’ai refait en dehors de cours. Elle m’aidait à dormir en début d’année alors que j’avais le sommeil agité suite à la mort de Phen. Je ne suis pas le meilleur pour la confectionner ne l’ayant fait que deux fois avant de demander à ma soeur de la faire pour moi, mais je devrais m’en sortir. De plus, elle est vegan !

Déterminé, je me rends dans l’armoire à ingrédient pour récupérer ce dont j’ai besoin. Je me souviens approximativement des quantités ce qui fait que ma potion ne sera pas parfaite, mais j’en sais assez pour rendre le truc potable, voir même fonctionnel. La bras chargé d’ingrédients, je m’en retourne à ma station de travail où je m’affaire autour de mon chaudron mélangeant, ajoutant une poudre, remuant dans un sens ou dans l’autre jusqu’à ce que j’arrive à la fin des étapes dont ma mémoire me permet de me souvenir. Je regarde mon chaudron, satisfait de mes efforts. Je suis fier de moi malgré l’imperfection de ma réalisation. Un coup d’oeil autour de la salle me permet de voir que je suis l’un des premiers à terminer. Avec une potion aussi facile que le filtre de paix, ce n’est pas surprenant. Je me surprends néanmoins à douter de l’identification de ma potion. Et si c’était la potion anti-douleur ou le somnifère que j’étais sensé faire finalement ? Peu importe. C’est terminé maintenant. Il est trop tard pour revenir en arrière et puis, ce ne sont que les potions, pas la botanique ou les soins aux créatures magiques. Rien de majeur.

Dé no.4
réalisation de la potion

5 : Réussite ! La potion a exactement l'air de ce qu'elle est sensé. La bonne couleur, la bonne consistance et elle dégage une légère odeur, bien que cette dernière soit un peu trop forte. C'est une victoire !
1 & 2 & 3 : Boff. J'aurais pu faire mieux... Ma potion a l'air un peu trop épaisse et plus jaune que blanche, mais sinon, elle est pas trop mal. J'ai dû trop la chauffer.
4 & 6 : UNE HORREUR ! Alors que je regardais ailleurs, le chaudron vient de se mettre à crachoter de la potion dans tous les sens et ça se met quand même à renverser de part et d'autre de mon chaudron. Par tous les dragons de ce monde, qu'est-ce que j'ai fait ?