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[Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé]
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Message(#) Sujet: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptyLun 30 Avr - 4:12


la peur des faiblesses

Jayden & Madison

Le stress était à son comble. L’appétit n’était plus vraiment présent et Jayden toucha donc à peine à son déjeuner. C’était le jour-J, ce fameux vendredi au cours duquel il devrait mettre les choses au clair avec son amie Madison par rapport aux événements ayant eu lieu pendant la Saint-Valentin. Cruz lui avait conseillé de lui dire le fond de sa pensée, de lui en parler pour ne pas qu’ils passent leur temps à s’éviter ou à s’ignorer et si au départ l’idée lui avait parue folle, il avait fini par se laisser tenter au bout de plusieurs échanges avec sa préfète. Il s’était donné quelques jours pour se préparer mentalement à la façon de lui annoncer les problèmes qui l’habitaient actuellement ou plutôt les questions qu’il se posait. Il avait fait la liste de toutes les possibilités résultant de cet échange, en essayant d’estimer celles qui lui seraient le plus favorable mais force était de constater que l’exercice n’était pas aussi aisé. Et pourtant, il s’agissait de Madison, une fille tolérante, très gentille et qu’il savait pertinemment qu’elle l’écouterait. Elle avait toujours été comme ça.

« Ca va, Jay’ ? Tu es bizarre d’un coup. » Lui demanda Maxine qui venait de terminer sa part de gâteau.

Il jeta un œil vers sa direction en feignant du mieux possible une simple indifférence. Le garçon préférait mille fois plus qu’elle ne sache rien plutôt qu’elle devine qu’il était gêné et dans la nervosité la plus totale.

« J’ai pas faim. Je pensais juste à une interro de cette semaine. »

Maxine fronça des sourcils avant de répliquer, dubitative :

« Mais nous n’avons pas d’interro cette semaine. »

Mince. La situation n’était tellement plus sous son contrôle qu’il s’embrouillait même dans les excuses qu’il tâchait de s’inventer. Finalement, mieux valait se retirer. Il n’avait pas l’envie de se mordre la queue comme un serpent et s’attirer d’autres questions gênantes de la part de son amie. Il n’avait parlé de cette histoire qu’à sa préfète et il n’était pas certain que Maxine puisse l’aider. Jayden se leva donc de sa chaise en mettant son sac sur son épaule.

« Laisse, je vous attends en classe. »

Il tourna les talons et s’empressa de quitter la Grande Salle au plus vite. Il avait besoin d’être seul, de respirer l’air d’un couloir peu peuplé, de déstresser et de s’assurer que tout se passerait bien. La grande problématique du jour était de savoir comment Madison prendrait le fait qu’il n’ait pas rejeté tous les événements de cette Saint-Valentin ? Il avait bien aimé ce baiser et il ignorait ce que cela signifiait mais il se sentait mal à l’aise quand la Poufsouffle était à proximité. S’il avait pu retourner dans le temps, il aurait été partagé par l’idée de refaire ce qu’il avait fait ou de tout changer.

En attendant ses camarades, il s’assit sur un muret à côté de la porte menant à la salle de Métamorphose. Le vendredi après-midi, ils n’avaient qu’un seul cours et pour une fois, Jayden aurait voulu avoir un emploi du temps bien plus rempli… Se prenant la tête entre les mains, il refit une énième fois le point sur la situation et il hésita à ne pas venir du tout au rendez-vous qu’il avait donné à Madison. Après tout, il pourrait très bien prétexter qu’il ne sentait pas assez bien pour pouvoir lui parler et Maxine saurait appuyer cette excuse. Agir en lâche, c’était sa spécialité.

« Je viens pas… Je viens… Je viens pas… Je viens ? »

Il noya ses pensées de doutes et décida finalement de sortir une mornille de sa poche. Pile, il y allait. Face, il se rétractait. Il prit une profonde inspiration et se concentra avant de lancer la pièce. Celle-ci tourna à toute vitesse avant de retomber sur la paume de sa main droite. Il la retourna en la posant entre son pouce et son index droit : Pile. Il soupira tout en grimaçant ; ce cruel hasard avait tranché et il le soupçonnait de vouloir très clairement lui faire passer une sale journée.

Quinze minutes plus tard, ses camarades venaient de le rejoindre et tout le monde put entrer en classe. Le cours de métamorphose était celui que Jayden préférait le plus et il avait toujours été attentif aux explications du professeur. Toutefois, aujourd’hui, il était bien plus absent et, encore une fois, Maxine le remarqua rapidement. Cette fille avait un don pour cerner ses états d’âme et quand bien même il l’appréciait, il devait avouer ne pas aimer cette particularité qu’elle avait sur lui. Il détestait qu’on lise en lui et il se contenta donc de lui adresser le visage le plus fermé qu’il était capable de faire. Seulement, il ne put lutter contre la détermination de la Serdaigle quand un petit bout de parchemin vint se loger sur son bras. Jayden jeta un bref coup d’œil vers sa voisine avant d’ouvrir le fameux mot :

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Lui dire que tout allait bien ne marcherait pas. Sur ce coup, Maxine ne lui arrangeait vraiment pas la situation ! Il décida donc de lui donner ce qu’elle souhaitait mais en détournant un peu les choses. Discrètement, il se pencha vers elle et lui murmura : « Je te le dirai ce soir mais pas avant. »

Evidemment, il s’agissait d’un mensonge. Comment Jayden pouvait lui parler de ce qu’il ressentait à l’égard de Madison et de cette Saint-Valentin passée en sa compagnie ? Il ne savait même pas ce qu’il ressentait, en réalité. C’était bizarre et bien trop nouveau. A cette pensée, son regard glissa doucement vers la jolie Poufsouffle et lorsqu’il sentit ses joues s’empourprer, il se hâta de relire son cours. Non, il ne pouvait vraiment pas avouer cela à Maxine et il comptait bien lui trouver un bobard d’ici ce soir.

Quoi qu’il en soit, son mensonge fonctionna puisque Maxine ne l’enquiquina plus à ce sujet jusqu’à la fin du cours. Il fut d’ailleurs parmi les premiers à quitter la salle de classe et il prit soin d’éviter à tout prix de croiser Madison en chemin. Ses pas précipités trahissaient son stress grandissant et il pouvait déjà entendre ses propres battements de cœur. Il calma du mieux qu’il put sa respiration forte et il tenta de se remémorer de ses mille conversations qu'il avait inventées entre lui et Madison. Tous ces scénarios prenaient sens pour lui et il espérait de tout coeur que la réalité s'alignerait avec ses suggestions fictives. Le chemin du dialogue qu'il s'était tracé était simple et linéaire et il attendait de sa camarade qu'elle soit tout simplement prévisible. Malheureusement, son principal ennui était son propre stress qui refusait de s'éteindre et qui, au contraire, montait en puissance à chaque seconde.

Faisant les cent pas dans le fameux couloir du quatrième étage en espérant que cela puisse l'aider à retrouver son self control, il n'entendit pas immédiatement le bruit de pas à proximité.

by FRIMELDA


Dernière édition par Jayden S. Rosenbach le Sam 16 Juin - 21:07, édité 1 fois
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Tout peut si facilement basculer qu'on ne peut jamais prédire ce que l'avenir nous réserve
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Non je n'avais pas de fièvre. Non je n'étais pas malade. Non tout allait parfaitement bien. Non je n'avais pas fait de cauchemar cette nuit. Je n'avais juste pas faim. Tout du moins c'est ce que je n'avais cessé de répéter aux filles en m'éclipsant aux portes de la Grande Salle alors que nous nous dirigions pour manger. Mensonges. Le mot aurait pu être écrit sur mon front tellement le regard que Roxy m'avait lancé en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle n'avait pas cru un seul mot de ce que je lui avais répété en boucle toute la mâtiné. Et elle avait bien raison de le croire car ça n'allait vraiment pas. Je n'étais pas malade tout simplement angoissée et le stress me faisait perdre tous mes moyens et pourtant il n'y avait rien à angoisser. Tout n'allait pas si bien que ça à vrai dire car perdu dans la forêt de mes émotions je peinais à me sortir des lianes qui m'enserraient et me faisaient demeurer dans le flou. Je n'avais pas fait de mauvais rêve cette nuit tout simplement car je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit, me tournant et me retournant dans tous les sens pour trouver une solution, m'inventant mille et un scénarios qui étaient tous aussi absurdes les uns que les autres. L'estomac noué, la gorge sèche et la tête douloureuse je me précipitais sans plus de détails vers notre dortoir. Pourtant j'aimerai confier tout ça à Roxy...A chaque fois que j'avais essayé de lui en parler ma voix refusait de sortir. A chaque fois que c'était le bon moment il fallait qu'il passe et me fasse perdre tous mes moyens. A chaque fois que je voulais me confier à ma meilleure amie il y avait toujours quelque chose d'autre si bien que je perdrais le peu de courage qui m'avait poussé à vouloir lui révéler ce qui m'angoissait tant. Aujourd'hui. Je regardais la date une dernière fois, comme si en quelques heures j'aurais pu passer à la journée suivante. Mais ce n'était pas le cas. Le malaise qui m'envahissait à chaque fois que je pensais à cette journée n'était pas dû au fait qu'on soit vendredi, mais bien parce que c'était ce vendredi précisément. Je me laissais tomber sur mon lit, recroquevillée sur moi-même comme si cela pouvait aider à calmer mes nerfs. Je ne savais même pas pourquoi je m'angoissais à ce point. Je ne savais même pas pourquoi je me mettais dans tous ces états. Il voulait juste me voir. Il voulait juste me parler. Pourquoi maintenant? Pourquoi pas il y a un mois alors que nous nous adressions encore la parole? Pourquoi pas juste après...la Saint Valentin? Qu'est-ce qui le poussait à me demander de le rejoindre au quatrième étage pour me parler de vive voix? Je soupirai en fermant les yeux agacée de ne pas avoir les réponses à mes questions. Je sentis mon estomac se contracter alors que j'imaginais déjà ce qu'il pouvait bien vouloir me dire. Pourquoi ça me mettait dans des états pareils? Peut-être tout simplement car j'avais peur. Peur. Peur que cette conversation change notre amitié. Peur que ça se finisse comme la dernière fois. Peur d'une nouvelle dispute, de nouvelles larmes et d'un nouveau pardon. Peur que tout ça se finisse mal. Peur de l'inconnu. Car cette situation était inconnue. Elle était nouvelle, aucun paramètre ne me permettais de prévoir ce qu'il allait se passer ce soir parce que tout simplement il était imprévisible. Je déglutis difficilement. Je ne pouvais me confier à personne. A part Cruz. Mais Cruz ne pouvait pas toujours êtres là pour moi et avec les filles...c'était compliqué. Trop compliqué de parler de Jayden sans déclencher un ouragan qui raflerait tout sur son passage. Qui sait si Jade ne serait pas capable de me séquestrer pour ne pas que j'aille à ce rendez-vous ce soir...mais j'étais la seule au courant à part Cruz. Et je devais gérer ça toute seule, même si mon état laissait supposer que je ne le pouvais pas. Il fallait que je me ressaisisse. Que pouvait-il se passer de si dramatique? Une dispute? Nous en avions déjà eut une, ce ne serait pas la première fois. Des blancs? Bien sûr qu'il y en aurait, il y en avait toujours. Une gêne? Comment ne pas pouvoir la ressentir alors que la dernière nous nous étions...Je plante ma tête dans mon oreiller. Il fallait vraiment que j'arrête de penser à ça, que j'arrête de penser à ce baiser. Les yeux vitreux je laissais ma tête reposer sur mon oreiller et fermai les yeux le temps de quelques secondes juste pour reprendre mes esprits.

La porte s'ouvrit en fracas et je me levais d'un coup. Jade était là. En alerte. Il ne faisait plus jour, la nuit était tombée. M'étais-je assoupie? Endormie? "Maddie y'a une alerte dépêche toi!" Une alerte? De quelle alerte était-elle en train de parler? Il ne me fallut pas plus de quelques secondes après avoir entendu les premiers sortilèges pour comprendre exactement ce qu'il se passait. Le coeur palpitant, le souffle entrecoupé je me levais même si mes jambes semblaient paralysée. J'agissais comme un robot. "Madison!" L'entente de mon prénom suffit à me réveiller et je me levais du lit dans plus attendre pour rejoindre mon amie et suivre la procédure d'urgence comme nos préfets nous l'avait demandé. "Où est Roxy? Joanne? Et...et Barbara?" Elle ne me répondait pas. Je me sentais nauséeuse. Les larmes me piquaient les yeux et pourtant ce n'est pas le moment de pleurer. Au détour d'un couloir je me tournai vers Jade mais elle n'était plus là. Disparue. Paniquée. Je ne savais pas où aller, j'entendais les pas se rapprocher, des sorts se lancer et des cris retentirent et j'étais impuissante. Sans baguette. Soudain on m'attrapa la main et on m'entraina au coin d'un mur. Les mangemorts passèrent devant ma cachette sans me voir et je me tournais vers la personne qui venait de me sauver la vie certainement. Mon coeur fit un violent bond dans ma poitrine. Jayden. Mains toujours entrelacées il m'entraina dans les couloirs tandis que mon coeur battait d'un rythme désordonné comme un séisme ferait trembler une maison. Lorsqu'il s'arrêta, mon regard se perdit sur les cartes qui ornaient les murs de la salle. Une salle inutilisée. La porte claqua fortement derrière nous ce qui me fit sursauter. Je me tournai vivement mais elle semblait s'être fermée toute seule. La peur m'empêchait de respirer correctement, les larmes aveuglaient mes yeux. J'aurais voulu serrer la main de Jayden dans la mienne mais elle se referma sur du vide. Mon coeur eut un dérapé. Lentement je me retournais pour voir où se trouvais mon ami. Lentement. Trop lentement. Il était là, allongé sur le sol comme sans vie. Une voix résonna de toute part. "Maintenant c'est ton tour"

Je me réveillais en sursaut, passant d'une position allongée à une position assise. J'avais mis quelques secondes à comprendre que c'était moi qui criait vraiment. La tête entre les mains, les genoux resserrés contre la poitrine je tentais de me calmer. De calmer mon coeur. De calmer mon souffle saccadé. De reprendre le contrôle que j'avais perdue depuis longtemps sur mes rêves. Je me sentais nauséeuse, mes larmes menaçaient de rouler sur mes joues à tout moment. Le bruit de mon coeur semblait éclipser tous les autres sur son passage. Je soupirai longuement comme pour évacuer les mauvaises images qui tournaient en boucle dans ma tête. C'était juste un cauchemar. Juste un cauchemar. Ce n'était pas la vérité. Il ne se passerait pas ça. Cette histoire commençait à me monter à la tête. J'attrapai mon attrape chagrin sous mon oreiller et essuyai mes larmes. Passant une main maladroite dans mes cheveux je grimaçais et décidai de me lever. Je n'aurais jamais dû m'assoupir. Je me sentais encore plus mal que quelques minutes auparavant. J'aurais dû rester avec les filles. Mais le manque de sommeil et mon angoisse grandissante eurent raison de moi. Je me mis à genoux devant ma valise, au pied de mon lit, et l'ouvris doucement. Trouvant au dessus de ma pile de vêtements le mot que j'avais longtemps regardé et essayé de comprendre. Tout simplement car cela ne lui ressemblait pas. Tout simplement car je ne savais pas quoi en penser. J'aimerais te parler de quelque chose de vive voix. Si tu es d'accord, rejoins-moi au quatrième étage vendredi après-midi après notre dernier cours. J'y serai et nous irons dans une des salles inutilisées. Je ne comprenais toujours pas pourquoi, toujours pas comment, toujours pas. Pourquoi aujourd'hui et pas avant? Pourquoi m'avoir évité et ignoré pour me demander de le rejoindre? Pourquoi recommencer à jouer au chat et à la souris comme au début de l'année. Je soupirai. La porte du dortoir s'ouvrit mais je ne l'entendis pas, trop obnubilée par ce mot qui me tracassait depuis quelques jours. "Maddie? Qu'est-ce que tu fais?" D'un geste instinctif, je refermai violemment ma valise sur mon poignet en poussant un gémissement plaintif. Ca faisait vraiment mal, j'allais sans doute avoir un bleu...Je n'en loupais pas une et c'était pire quand j'étais sur les nerfs. Je n'avais pas entendu Jade arriver non plus. "Maddie?" Je me tournais vers elle, avec un grand sourire et lui montrais mes chaussons de danse, première chose que j'avais récupéré à côté de ma valise, pour lui faire comprendre ce que je cherchais. Au moins j'avais trouvé sans le savoir une façon de m'éclipser après le cours de métamorphose. "Ne t'inquiète pas tout va bien, je cherchais mes pointes pour aller m'entrainer après les cours. On y va?" Je me relevai à la hâte, espérant qu'elle n'aperçoive ni ma gêne, ni mon angoisse. Je fourrai mes pointes dans mon sac de cours et prit le bras de mon amie pour l'entrainer à ma suite vers notre prochain cours tout en rigolant avec elle comme si tout allait bien, comme si mon coeur n'était pas sur le point d'exploser, comme si ma tête n'était pas ensevelit sous un milliard de question sans réponses, comme si je ne me préoccupai pas de lui. Parce que je devrais faire comme si tout était normal alors que ce n'était pas le cas.

Je ne cessai de regarder l'horloge accrochée dans la salle de classe. Comme si cela pouvait faire avancer l'heure plus vite , au contraire elle passait de plus en plus lentement. Chaque seconde permettait à mon angoisse de se nourrir. Chaque minute me permettait d'imaginer des conversations qui n'auront jamais lieu. Je me prenais la tête tant et si bien que je faillais renverser mon encrier trois fois si Joanne ne l'avait pas rattrapé au vol, je faillis trébucher deux fois en manquant des marches dans les escaliers. J'étais une véritable boule de nerfs et cela inquiétait les filles qui me regardaient bizarrement. Je leur assurai que tout allait bien, de toute façon que pouvais-je leur dire? Que Jayden m'avait donné rendez-vous pour parler? Que le garçon qui m'ignorait depuis un mois, bien que je lui en étais reconnaissante au début, voulait aujourd'hui me parler face à face? Que j'étais perdue et que je ne savais plus quoi penser de Jayden justement? Que je pataugeais jusqu'au genoux dans des sentiments que je ne connaissais pas et qui se mélangeaient pour donner un tableau tout simplement hideux qui prenait peu à peu place dans mon esprit? Prenant une grande inspiration je me concentrai sur la fin du cours, histoire que cette journée ne m'ait pas servit juste à m'angoisser inutilement. Je n'aurais qu'à relire les cours de Roxy ce soir, quand je n'arriverai toujours pas à fermer l'oeil...Lorsque la fin des cours sonna, je sursautai tant et si bien que cette fois-ci mon encrier se renversa sur ma page de note. Je soupirai et prit ma tête entre les mains sous le regard interrogateur du professeur. Si seulement la journée pouvait bien se terminer...

J'essayai de sortir discrètement de la salle pour ne pas avoir à subir l'interrogatoire des filles et surtout de ma meilleure amie qui ne me laisserais sûrement pas partir sans lui avoir dit où je voulais aller. "Tu viens Maddie? On va voler" Je m'arrêtai net. Coincée. Je me tournai vers les filles, me grattai la nuque en souriant et en cherchant en vitesse le plus gros mensonges que je pouvais leur sortir sur le coup, malgré le fait que je n'étais pas douée pour le faire. Soudain je me souvins de mes chaussons de danses dans mon sac. "Je vous rejoins plus tard, j'ai un problème avec ma pirouette il faut que je travaille ça et promis je viens vous voir voltiger après!" Roxy me sourit et je sais qu'elle me croit. Je m'en veux tellement de ne pas tout lui dire que la culpabilité m'enserre le coeur. Une autre émotion à rajouter à la palette qui vient former un arc-en-ciel dans mon coeur. Je pars à la hâte et descends les escaliers en me remémorant à chaque marches pourquoi je vais à ce rendez-vous et pourquoi je dois absolument y aller. Une marche. Jayden est mon ami, si il veut qu'on parle ça doit être car il a une bonne raison et en tant qu'amie je n'ai pas le droit de lui poser un lapin. Deux marches. C'est rare qu'il m'envoie un mot pour le faire alors c'est sûrement important. Trois marches. Cela fait un mois que nous ne nous sommes pas parlé, on ne peut pas continuer à s'éviter de cette façon. Quatre marches. Il faut vraiment qu'on mette les choses au clair à propos de la Saint Valentin et de ce qu'il s'est passé après. Cinq marches. Je pourrais peut-être enfin identifier tous les sentiments qui me secouent dans tous les sens. Six marches. Au moins je ne serais plus angoissée par ce rendez-vous une fois qu'il sera fini. Sept marches. Allez sois un peu courageuse ma fille, c'est quand même pas si grave, c'est Jayden! Huit marches. Et si il voulait m'annoncer qu'il ne voulait plus être mon ami? Et si il ne voulait plus qu'on se voit? Qu'on se parle? Et si tout était de ma faute? Neuf marches. Peut-être qu'il veut me dire qu'il a trouvé la Saint Valentin répugnante, qu'il en fait des cauchemars, qu'il aurait préféré ne jamais mettre les pieds dans cette salle. "Pas toi" m'avait-il dit justement. Dix marches. Je me stoppai car je venais d'arriver dans le couloir qui menait au quatrième étage en direction des salles inutilisées. Je ne pouvais plus faire marche arrière et même si je le pouvais je n'avais pas envie de le faire. Il fallait mettre les chose à plat, je ne pouvais plus continuer à ne pas savoir ce qu'il se passer, nous ne pouvions plus continuer à nous ignorer comme ça. A présent nous sommes dans la même classe, alors est-ce que nous pourrions encore tenir plus de cinq ans en nous ignorant de la sorte? Non. En tout cas je ne le pourrais pas. C'était le moment de tout se dire ou tout du moins de mettre les choses à plat. J'avais eut quelques jours pour me faire tous les scénarios inimaginables mais à présent je me rendais compte que malgré tout ce que j'avais pu imaginer, il ne se passerait pas du tout la même chose. Parce que c'était inattendu. Imprévisible. Et c'était ça qui m'angoissait.

Je passai dans le couloir du quatrième étage me demandant où j'allais bien pouvoir trouver mon camarade de classe. Je ralentis le pas. Je ne pouvais pas le rater. Marchant de long en large dans le couloir il semblait être en pleine réflexion. Le silence s'abattit autour de nous alors qu'il ne m'avait pas encore vu et que je ne savais pas comment engagé la conversation. La dernière fois que je l'avais fait ça avait fini en pleurs alors...Mal à l'aise je triturai mes mains l'une contre l'autre, remis une mèche derrière mes oreilles dans un geste nerveux et m'avançais de quelques pas "Sa...Salut" Lorsque son regard croisa le mien mon coeur s'accéléra et je sentis mes joues s'empourprer. Il n'y avait pas plus nul comme début de conversation. Il fallait croire que j'étais autant maladroite avec mes pieds et mes mains qu'avec les mots. Cette simple constations suffit à me redonner un peu d'aplomb. Après tout c'était une discussion comme une autre? Et puis ça avait toujours été un peu comme ça avec Jayden alors pas de quoi m'inquiéter...si? Je finis par relever les yeux et lui adresser un petit sourire. Mais à bien y regarder il n'avait pas l'air dans sa plus grande forme. Je fronçai légèrement les sourcils, me mettant à paniquer sur la raison de ce rendez-vous en me demandant si il y avait quelque chose de grave. Dans tous les scénarios que j'avais pu imaginer cette situation là ne s'était jamais présenté dans mon esprit. "Tout vas bien?" De l'extérieur ça semblait être une discussion banale, juste deux amis qui se retrouvent et se demandent comment ils vont, le plus simplement du monde. Bah pourquoi pas? Sauf que la banalité s'arrêtait si on regardait notre échange de loin. Sinon on apercevrait la distance entre nous, mes joues rougis, ma façon de balbutier et même ma nervosité et la sienne perceptible à l'oeil nu. Alors non, en fin de compte ça n'était pas une discussion banale, entre des amis tout à fait normal qui se voient tous les jours de la semaine. Je sentais mon coeur battre à toute vitesse et me sentais de plus en plus mal à l'aise. Depuis quand je ressentais de la gêne à parler avec mon ami? Tout pouvait changer si vite, tout pouvait basculer en rien de temps. Une simple parole, un simple mot et toute la suite pouvait dériver. Notre situation n'était pas inscrite au livre du destin car une simple situation, un seul paramètre changé nous mettait dans une situation comme celle là. Situation qui n'aurait jamais eut lieu sans cette Saint Valentin, sans ses mots échangés, sans ce baiser non plus. Je sentis mes joues rougirent de nouveau et baissai les yeux. J'aurai très volontiers voulu me donner des claques si j'avais pu. Je me contentai en échange de relever doucement le regard vers Jayden "Tu voulais me parler de quelque chose?" Comme si c'était naturel. Comme si c'était écrit. Sauf que rien n'était écrit. Il ne suffirait que d'un nouveau paramètre imprévu pour que notre équilibre si fragile se casse de nouveau la figure...
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptyMar 1 Mai - 3:09


la peur des faiblesses

Jayden & Madison

« Sa…Salut » Fit la douce voix de Madison.

Jayden en sursauta presque. Il aurait dû s’attendre à son arrivée imminente mais perdu dans ses pensées les plus stressantes et les plus farfelues, il en avait presque oublié que les minutes défilaient rapidement. Il se retourna vers elle en fixant de loin ses yeux bleus. Il fit tout pour calmer sa nervosité mais cela ne fonctionnait qu’à moitié et il ne contrôla pas la teinte rouge qui vint marquer ses joues au même rythme que celles de sa camarade. Pourtant, il était bien trop agité pour le remarquer et il se disait juste qu’elle hésitait tout simplement parce que cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlés. Le jeune homme était bien loin d’imaginer ce qui tourmentait l’esprit de Madison…

« Salut. » Répondit-il, les mains dans son dos qui se trituraient également.

Il eut du mal à soutenir son regard tant la gêne était palpable. Son rythme cardiaque augmenta par la même occasion et son tambourinement incessant l’immobilisait presque sur place, tel un piquet.

« Tout vas bien? »

Non, tout n’allait pas bien mais le fait que Madison lui pose la question de cette façon laissait supposer qu’elle avait deviné qu’il n’était pas dans son état habituel. Jayden déglutit difficilement et se passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il n’aimait pas cette sensation d’être mentalement frêle devant elle… Mais pour autant, il avait fini par se rendre compte qu’elle non plus n’était pas si bien que ça. Elle paraissait plus pâle que d’habitude et toute aussi stressée que lui. Sûrement pas pour les mêmes raisons, selon lui.

« Ca va. » Lui assura-t-il en hochant la tête bien trop rapidement pour que cela ne paraisse naturel.

Le Serpentard ne lui renvoya pas la même question, bien trop perturbé par la suite. Cette distance entre eux était malaisante mais elle était nécessaire pour qu’il puisse rassembler un minimum son esprit et lui révéler ce qu’il avait à lui dire. Elle était là, en chair et en os face à lui, éloignée de ses amies qui monopolisaient tout son intérêt… Une sensation chaude et agréable l’envahit mais la boule de nerfs qu’il était ne parvenait pas à en saisir toutes ses vertus. Tous ces sentiments et émotions fortes qu’il avait ressenti à la Saint-Valentin faisaient à moitié surface. Ce n’était clairement pas aussi intenses, certes, mais il y avait un début de ce dont il n’en avait pas la moindre idée. Il ne parvenait pas à les identifier mais il savait juste que cela ne le faisait qu’avec Madison. Pourquoi elle ? Jayden l’ignorait. Elle était pourtant une amie comme une autre, au même titre que Mackenzie et Maxine. Seulement, il s’estimait capable de sortir de ses habitudes qu’avec elle.

« Tu voulais me parler de quelque chose ? » Demanda la Poufsouffle en levant les yeux vers lui.

Elle avait pris un peu plus d’assurance en prononçant ces mots, comme si de rien était. Comme s’il ne s’agissait que d’une banale discussion entre élèves. En soi, cela pouvait très bien l’être et Jayden songea à la possibilité de lui demander tout simplement une chose débile et commune pour fuir son objectif principal. Mais il n’était même plus en mesure d’inventer une excuse. Les images de la Saint-Valentin s’étaient installées dans sa tête et elles ne comptaient pas partir.

« Euh, oui. »

Jayden n’aimait pas paraître maladroit et hélas pour lui, il l’était encore plus à cet instant, alors que l’hésitation lui brûlait la langue. Il en sentait presque des fourmis autour de l’une de ses jambes et il était bloqué sur place, son cerveau refusant de l’approcher d’elle. Il ne cessa pas de la fixer droit dans les yeux, se permettant d’apprécier l’océan de ses prunelles. Elle était vraiment jolie, quand même. C’était ce que Cruz lui avait demandé dans l’une de ses lettres, non ? S’il la trouvait jolie ? Il s’éclaircit la gorge à cette pensée avant de prendre une profonde inspiration.

« Je voulais te parler de la Saint…Valentin. Il s’est passé des choses étranges comme tu le sais. Je voulais juste… »

La panique montait et il ne put finir sa phrase. Les tremblements débarquaient et venaient s’en prendre à son corps alors que ses tentatives de rester un minimum calme devinrent totalement vaines.

« Que…Que tu… »

Ses joues s’enflammèrent à cet instant et il se sentit plus bête que jamais. La suite ne voulait tout simplement pas sortir et il désirait, à cet instant, s’enfoncer sous terre ou bien fuir ce couloir maudit.

« Euh… on va dans la salle là, d’accord ? » Conclut-il en pointant doucement l’une des salles inutilisées à proximité.

La tension diminua légèrement. Il avait complètement oublié que le lieu exact du rendez-vous ne se situait pas dans ces couloirs où les murs étaient dotés de bonnes oreilles. D’un autre côté, celui lui donnait un prétexte. Celui de gagner quelques secondes supplémentaires avant qu’il ne lui dise ce qui le travaillait depuis un mois. Quelques précieuses secondes…


by FRIMELDA
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Tout peut si facilement basculer qu'on ne peut jamais prédire ce que l'avenir nous réserve
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Toutes les certitudes que j'avais pu me forger, tous les scénarios qui m'avaient traversés l'esprit quand à ce rendez-vous, toutes les raisons qui m'avaient poussés à descendre ces marches pour le rejoindre. Tout s'évanouit à l'instant où son regard croisa le mien. Tout. Mon coeur frappait comme un tambour dans ma poitrine, je sentais la chaleur parvenir à mon visage, toutes ses sensations pourtant agréables me faisait perdre mes moyens. Perdre le peu de courage que j'avais pu ressentir, perdre la voix au point d'être gênée subitement au point de ne savoir que dire ni que faire, perdre la boussole qui m'indiquait quelle émotion je devais ressentir. Une boussole déréglée. N'est-ce pas d'ailleurs ce que j'avais suggéré à Cruz? Le fait de me ressentir comme déréglée? Les gestes nerveux s'accumulaient tandis que l'un comme l'autre ne parvenions pas à nous regarder dans les yeux comme autrefois. Mains dans les cheveux, jeu avec les mains, lèvres mordues ainsi que notre regard fuyant et cette façon de chercher nos mots. C'était presque devenu un rituel depuis quelques temps dans nous nous croisions dans les couloirs, quand les professeurs nous mettaient en binôme ou tout simplement quand je repensais aux évènements de la Saint-Valentin. Nous saluer comme si tout était habituel sembler être une sorte de supplice comme si nous savions tous les deux que rien n'était comme cela devrait être. Que nous devrions nous regarder dans les yeux, que je devrais sourire et que nous devrions être plus proche, dans la limite de ce qui était respectable pour des amis. Au lieu de ça, éloignés de plusieurs mètre je peinais à relever mes yeux dans les siens sans que mon coeur s'emballe, sans que mes mains deviennent moites et que mon souffle deviennent court.

« Salut. » Un petit sourire vient marquer mes lèvres. Cela faisait tellement longtemps que nous ne nous étions pas parlé qu'une simple salutation paraissait être une épreuve à franchir pour parvenir à commencer la conversation. Depuis quand c'était devenu si dur de faire abstraction des battements de mon coeur et des sentiments qui me traversaient comme des flèches aiguisés? Pourquoi ne pouvais-je tout simplement pas oublier ce qui me traversait en ce moment? Je remis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, dansant d'un pied sur l'autre. La situation n'était pas des plus propices pour engager une discussion sérieuse. Nous peinions à nous demander comment nous allions comment pourrions nous avoir une vraie discussion? Je sentais ma gorge se serrer de plus en plus, au fur et à mesure que les secondes passaient, que j'attendais presque désespérant qu'il me dise pourquoi nous étions là au juste. J'avais simplement besoin d'un mot, simplement une phrase pour me préparer à ce qu'il allait suivre. Et si j'étais partie dès le contraire en sens inverse et si ce que j'imaginais n'était pas ce dont il souhaitait me faire part? Et si depuis le début de la semaine je m'inventais des scénarios pour rien. Combler le vide, combler le manque, l'inconnu, le paramètre qui déterminera le reste de notre rencontre. Il avait beau m'affirme qu'il allait bien, d'un geste empressé et sans grande conviction, je ne pouvais pas croire qu'il me demande de venir parce qu'il allait bien justement. Sinon il me l'aurait dit en classe? Il serait venu avant? Il n'aurait pas fait perdurer la chose aussi longtemps si ce qu'il avait à me dire n'était que de futiles banalités Il aurait même pu me les dire par lettres non? Plus son silence persistait plus mon angoisse me faisait suffoquer. Plus je me posais des questions, plus me coeur sembler accélérer. Sans parvenir à le regarder fixement, lui et ses yeux bleus si déroutant, sans parvenir à sourire comme je le faisais habituellement, d'une voix ayant reprit de l'aplomb mais dont le stress la faisait trembler j'osai reprendre la parole. Lui rappeler pourquoi nous étions là. Non pas pour rester dans une distance gênante nous fuyant du regard mais bien pour nous parler. Parce qu'il avait quelque chose à dire. Il voulait me dire quelque chose de vive voix. Alors que j'avais attendu ce moment avec impatience durant le cours de métamorphose, souhaitant que le cours passe plus vite tout simplement pour que cette rencontre se passe tout aussi vite, que mon stress sans aille, que j'arrête de m'angoisser pour une simple discussion. Mais face au silence de mon ami et à sa nervosité je n'avais plus qu'une envie: retourner en cours de métamorphose. Si j'avais pu j'aurais peut-être fait chemin arrière, même si je n'agis pas comme une lâche, mais maintenant que j'étais devant lui je me sentais encore plus petite que je ne l'étais déjà.

Lorsqu'il planta ses yeux dans les miens sans les quitter, mon coeur eut un raté. Je sentis mon visage rougir d'un coup et me rendis compte que j'avais arrêter de respirer momentanément. Pourquoi fallait-il que je sois comme ça? Pourquoi fallait-il que mon corps réagisse de cette manière quand ses yeux plongeaient dans les miens? Il n'était plus sensé me faire de l'effet, le philtre avait été neutralisé alors pourquoi j'avais encore cette impression d'être hypnotisée par ses yeux? C'était autant désagréable que la chaleur que je sentais venir à mon visage et qui faisait rougir mes joues. Néanmoins je ne baissais pas le regard. Tout simplement car il ne le faisait pas non plus. Ce n'était ni un jeu, ni un défi...c'était presque...naturel? Lorsqu'il s'éclaircit la gorge je semblais remonter à la surface. Détournant le regard par terre je remis mes cheveux derrière mon oreille, un geste nerveux que je n'avais jamais su oublier et qui trahissait mon état d'angoisse. « Je voulais te parler de la Saint…Valentin. Il s’est passé des choses étranges comme tu le sais. Je voulais juste… » Je ne savais même pas si il avait pu continuer sa phrase tant ma tête était resté bloqué sur les premiers mots qu'il avait prononcé. Répétés en boucle, comme amplifiés dans un micro au sein de mon esprit il était clair que je ne pourrais essayer de nier encore longtemps la discussion que nous allions devoir avoir. Et nous ne parlions pas simplement de la Saint-Valentin, pas simplement du philtre. Ce n'était ni le fait d'évoquer le fait d'être tombée amoureuse de lui qui me mettais mal à l'aise. Ce n'était pas le fait de l'avoir sans cesse complimenté qui me faisait douter. Ce n'était même pas le fait que nous mains se soient si naturellement entrelacées ce jour là qui me faisait paniquer. Non. Puisque nous savions autant l'un que l'autre ce qui s'était passé ce soir là. La discussion que je n'aurais pas voulu avoir ou tout du moins pas de cette manière. La première image qui m'étais revenu en mémoire après la prise de l'antidote et qui me venait tout d'un coup était sans doute l'image la plus marquante de la soirée. Une image que l'on oublie pas en un claquement de doigts ou avec des bonbons pour nous réconforter. Non, sûrement pas quand il s'agissait de votre premier baiser. A ce moment précis j'aurais donné n'importe quoi justement pour qu'il me sorte des banalités, des choses qui n'ont aucunes importances comme la météo, ou le fait que j'avais encore raté une énième potion. C'était lui qui parlait et pourtant je ressentais autant de gêne que si c'était moi qui devait prendre la parole. Les battements de mon coeur s'affolaient sans aucune raison visible. Et j'avais comme perdu toute envie de sourire ou bien je n'arrivais qu'à produire une grimace désastreuse, proche de ce qu'on appelle une tête de déterrée. Je déglutis difficilement en hochant la tête. Lui rappeler que j'étais d'accord, qu'il s'était passé des choses étranges. Lui faire comprendre que moi aussi je voulais qu'on règle les choses, alors que mon moi intérieur essayait de trouver qu'elle était la sortie la plus rapide et la moins douloureuse. Hocher la tête juste pour ne pas rester paralysée par toutes les émotions qui me traversaient, comme entrainée dans des sables mouvants dont je ne connaissais même pas l'origine et la signification. J'inspirai pour me calmer.

« Que…Que tu… » Inquiète par le comportement de mon camarade je relevai la tête vers lui. Et voulu avancer d'un pas, mais bloquée par la distance je restais à ma place. Etais-je réellement en train de remarquer qu'il balbutiait? Qu'il était plus rouge que tout à l'heure? Qu'il avait envie de déguerpir en courant? Peut-être que je le remarquais mais les informations restaient bloquées sans que je parvienne à les analyser. L'angoisse de Jayden semblait déteindre sur moi et j'étais dans l'incapacité la plus totale à prononcer quelque chose de compréhensible et de sensé. Il fallait mieux que je me taise. « Euh… on va dans la salle là, d’accord ? » Tout à fait d'accord. Nous étions en train de gagner du temps, retarder l'inévitable et je devais m'estimer chanceuse que Jayden prenne la parole à ma place. Mais lorsqu'on retardait l'inévitable, il finissait quand même par arriver. J'hochai la tête et m'avançais vers la salle qu'il avait désigné. Peut-être un mouvement précipitée, peut-être l'envie d'en finir ou bien même l'idée de se quitter du retard trop brutalement, peut-être que j'avais trébuché sans vraiment regarder, trop préoccupée à m'inventer encore des discussions imaginaires avec lui, mais alors que je m'avançais vers la salle de classe mon épaule tapa contre la sienne. "Pa...Pardon." La tension qui avait descendu quelque peu remonta d'un cran. La gorge serrée et le regard fuyant je me dépêchais d'entrer dans la salle inutilisée et dos à Jayden déposai mon sac à mes pieds. Mon coeur battait à tout rompre et j'avais peur de finir par ne plus le sentir du tout ou qu'au contraire ce soit lui qui finisse par l'entendre. J'inspirai calmement. Il n'y avait aucune raison que ça se passe mal, si? Je me tournai vers lui. En fin de compte en voulant aller dans une salle inutilisée, peut-être avait-il prévu de nous éloigner des oreilles indiscrète mais il fallait voir la réalité tel qu'elle était. Nous étions maintenant pris au piège dans une salle sans autre moyen de sortir qu'une porte, pour deux. Je n'étais pas sujette à l'hyperventilation et heureusement sinon j'aurais manqué d'air depuis bien plus longtemps que ça.

Essayant de contrôler, inutilement vu que j'avais perdue le contrôle depuis bien longtemps, les battements de mon coeur, mon souffle et tout ce qui pouvait s'apparenter de près ou de loin à un geste nerveux ou à un signe d'angoisse, je décidai de prendre la parole pour ne plus avoir à penser à toutes ces émotions étranges qui me donnaient envie de me glisser au travers le parquet de la salle. "Jayden par rapport à...euh...la Saint Valentin...c'est que...enfin....je voulais dire...parce que..." Ca n'allait pas du tout. D'une part car je parlais et je n'arrivais pas à trouver les mots, ça ne voulait rien dire et j'avais juste l'air plus bête que je ne l'étais déjà et car d'autre part les émotions auxquelles je tentais d'échapper en lui parlant m'étaient revenue en pleine figure dès que j'avais relevé les yeux vers lui pour lui parler. Le souffle court je stoppai le massacre que je venais de produire et dessinai un cercle avec ma chaussure sur le sol. "Enfin...je veux dire...je t'écoute"
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la peur des faiblesses

Jayden & Madison

Comment Madison percevait-elle son comportement ? C’était assez lamentable mais Jayden faisait tout pour le cacher et tenter de paraître naturellement posé. En général, l’exercice était plutôt facile mais aujourd’hui, cela relevait de l’impossible. Il était tendu comme si la mort l’attendait alors qu’il ne s’agissait que de sa camarade, aussi innocente qu’une poupée. Après avoir pointé la porte du doigt, Jayden put enfin bouger ses membres et prendre la direction de la salle inutilisée qu’il visait, le tout sans adresser un autre regard à Madison. Son cœur continuait de battre fortement mais il contrôlait un peu mieux sa respiration, le temps de cette petite pause qu’il trouvait bien méritée et absolument pas précipitée. Il s’arrêta alors pour tourner la poignée mais il sentit un contact derrière lui le buter. Il tourna aussitôt la tête tout en poussant la porte, apercevant Madison derrière lui en déséquilibre et qui semblait, une fois de plus, avoir trébuché contre quelque chose. Et ce quelque chose, c’était lui.

« Pa…Pardon. »

Elle s’excusait toujours pour tout et n’importe quoi, prenant la faute alors qu’elle ne relevait pas toujours de la sienne. Le Serpentard se souvenait de toutes ces fois où il l’avait accusée de leurs échecs en classe, accusée de ne pas avoir empêché ses copines d’embêter Sage ou plein d’autres petites broutilles de ce genre. Mais il avait aussi souvent été agacé par sa manie de s’excuser à tout bout de champ. C’était tout simplement pénible. Ne relevant pas plus que cela sa petite intervention, il se contenta d’entrer dans la salle avec elle en prenant soin de bien refermer la porte.

Cependant, ce que le garçon avait omis était le fait qu’enfermé ici, il ne pouvait plus fuir Madison. Il venait de l’embarquer avec elle dans une certaine intimité et il se demanda, au final, s’il avait bien fait de ne pas rester dans le couloir. Il fit mine de jeter un bref regard à la fenêtre sale et poussiéreuse du fond, cherchant à ressembler une once de courage quelconque qui puisse l’aider à concrétiser ses pensées à l’oral. Hélas, il était tout simplement plus nerveux que tout à l’heure et croiser de nouveau le regard de cette fille lui faisait perdre davantage les moyens. Il avait envie d’oublier pourquoi il était venu ici, d’oublier ce qu’il devait lui dire et disparaître. Prendre la poudre d’escampette, comme on disait chez les moldus.

D’ici, il pouvait entendre les battements de cœur de Madison mais il était si perturbé qu’il les prenait pour les siens. Les siens qui, d’ailleurs, battaient également au même rythme, ce qui portait le bruit à confusion. Deux têtes inquiètes, pâles et stressées se faisaient face et ce fut étrangement la plus fébrile des deux qui prit la parole en premier :

« Jayden par rapport à...euh...la Saint Valentin...c'est que...enfin....je voulais dire...parce que... »

Parce que ? Jayden était partagé entre l’idée de vouloir connaître la suite de sa phrase et celle de ne plus vouloir l’entendre. Elle était gênée, il le comprenait désormais. Elle savait où il voulait en venir, il savait qu’elle savait qu’il parlait de ce baiser et que l’image de ces scènes intimes les traversaient tous les deux au même moment. Mais comment les percevait-elle ? Telle était sa crainte. Au fond, ces histoires étaient ridicules, non ? Il les avait trop prises au sérieux, il s’était laissé aller par les émotions qu’elles lui suscitaient…

« Enfin...je veux dire...je t'écoute. »

Elle lui donnait la parole. Elle lui donnait les cartes en main et pourtant, le jeune homme ne se sentait plus capable de les battre. Pourquoi le fixait-elle de cette façon, aussi ? Pourquoi toute son attention ne pouvait-elle pas être rivée sur autre chose ? Les mains dans son dos, presque atteint de mutisme, Jayden mit quelques secondes supplémentaires avant d’ouvrir la bouche :

« Ce que je voulais dire, c’est que… »

Il prit une profonde inspiration mais il se sentait gagné par la panique. Et si elle se moquait de lui ? Et s’il se rendrait ridicule devant elle, justement ? Et si elle s’en fichait bien de cette Saint-Valentin ? Cette pensée était idiote si on prenait en compte son comportement actuellement agité et incommode mais Jayden était bien de loin de la clairvoyance à cet instant.

« Je voulais que tu saches que la Saint-Valentin, ben, j’ai plutôt bien…J’ai plutôt…bien… »

Bloqué sur la suite, il laissa un blanc désagréable s’installer alors qu’il se noyait toujours dans l’océan des bleus de la belle Poufsouffle. A contrecour, il s’éloigna néanmoins d’elle tout en l’observant comme s’il venait lui annoncer le pire. Complètement terrorisé par l’idée d’une non-réciprocité de ce qu’il ressentait, ses défenses s’activèrent : Il finit par croiser les bras, créant une claire fermeture sur lui-même.

« J’ai plutôt bien aimé… euh...recevoir cet antidote. Désolé mais… »

Il se rendait compte de la tournure que sa déclaration prenait mais il ne fit pas marche arrière. Sa fierté désirait rester intacte et il était hors de question que Madison ne lui dise « non ». Alors, il préférait lui dire « non » avant qu’elle ne le dise. Comment pouvait-elle lui dire « oui » ? Il ne voyait pas comment. C’était une énigme inextricable, une pièce sans issue, un problème sans solutions… Ou du moins, la seule qui lui venait à l’esprit, c’était de faire croire que tout allait bien, qu’il n’était pas plus bizarre que d’habitude et qu’il n’était pas vraiment attaché à elle alors que son cœur lui dictait le contraire.

« Oublions ce qui s’est passé. C’était… c’était l’enfer. Tout ça, avec toi. Je ne veux plus y penser. Plus jamais. »

Il se maudissait. Il se haïssait mais en même temps, il avait un amour propre à préserver, une certaine dignité qu’il ne voulait pas voir s’effriter. Mais à quel prix ? Au prix d’une douleur piquante au côté gauche de sa poitrine.

« Te fais pas de films ou quoi que ce soit. Je n’ai rien voulu de tout ça, d'accord ?! » Haussa-t-il le ton pour être certain de lui faire croire que ce n’était pas lui le plus vulnérable dans cette histoire.

Bien que tremblotant, pâle comme la lune et presque à la limite de partir en courant, il poursuivit avec froideur et également de la panique perceptible dans le ton de sa voix :

« De toute façon, je ne t’aime pas. Et regarde-toi… Qui voudrait de toi ? T'es maladroite toutes les cinq secondes, tu ne sais pas faire de potions et...et... t'es trop naïve ! Qui voudrait de toi ? Pas moi, en tout cas. Personne, d’ailleurs. Je… Je n’ai jamais voulu me retrouver avec toi là-bas. Je n’ai pas voulu t’embrasser, c’était absolument pas moi d’abord. Absolument pas, t'entends ? »

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Tout peut si facilement basculer qu'on ne peut jamais prédire ce que l'avenir nous réserve
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
A quoi rimait tout ceci? Autant de tensions perceptibles, autant de gêne qui se dégageait de notre échange pourquoi vouloir se parler alors que nous ne semblions prêt ni l'un ni l'autre à avoir cette conversation, à nous retrouver face à face, les yeux dans les yeux et le coeur ouvert. Bafouillage incessants, rougeurs marquées au niveau des joues, sentiments de confusion et de perte de contrôle. Car c'était bien ce que je ressentais, une perte de contrôle de mes émotions qui se battaient en duel alors que mon coeur lui même était perdu lorsque je plongeais mes yeux dans l'océan des siens. Je ne parvenais ni à contrôler mes émotions, ni même à contrôler mes propres pensées qui partaient dans tous les sens et qui formaient des phrases incompréhensibles sans commencement, ni fin. Juste des mots posés les un à côté des autres dans le but de former une phrase qui autant dans mon coeur que dans ma tête était bien trop floue pour que je puisse l'exprimer clairement. Ce n'était pas l'envie qui me manquait de mettre un terme à ce blanc qui envahissait la pièce dans laquelle nous étions et qui faisait tomber sur notre épaule une sorte de charge dont nous n'avions pas besoin, mais alors que je voulais parler, alors que ma phrase était complète et parfaitement sensée dans mon esprit, le simple fait de croiser de nouveau son regard me fit perdre tout mes moyens sans autre résultat qu'une suite de mot aussi illogiques que les sentiments inconnu qui me traversait de part en part et qui faisait accélérer les battements de mon coeur de manière incontrôlée. Ne plus parler. Lui donner les cartes en main. Lui donner la parole. Incapable de prononcer un mot je m'en remettais à lui pour qu'il puisse commencer cette discussion, pour qu'il brise cette glace qui s'était formé entre nous depuis les évènements de la Saint-Valentin. Pour qu'il donne un sens à tout cela. Car si il y avait une chose dont j'étais sûre c'était que tout ça avait bien un but: mettre les choses à plat. Parler enfin après de longs jours de silence, d'esquives et d'ignorances. Essayer d'oublier, essayer de penser à autre chose, ne pas ressentir mon coeur qui s'alarmait à chaque fois que je le croisais, ne pas repenser à ma tête douloureuse après avoir passé la moitié d'un cours à ressasser tous les souvenirs sans pouvoir les arrêter. Lorsque les images défilaient de nouveau devant mes yeux je ne pouvais plus les arrêter, je ne pouvais plus nier, et je ne pouvais plus me cacher. Exactement ce que nous avions fait autant lui que moi pendant ce mois à nous avons par tous les moyens essayés de ne jamais nous retrouver ensemble. Ensemble. Comme aujourd'hui.

« Ce que je voulais dire, c’est que… » Nouvelle pose. Nouvelle inspiration. Nouvelle émotion. J'inspirai fébrilement, ne voulant plus autant découvrir ce qu'il tenait tant à me dire. Mon coeur faisait des bonds dans ma poitrine à chaque fois qu'il prononçait un mot comme si il aurait pu s'arrêter à tout moment à cause d'une phrase de mon camarade. Comme si c'était lui qui tenait mon coeur dans ses mains comme à la Saint Valentin. Je secouai la tête doucement. Je n'avais vraiment plus envie de savoir, j'avais compris l'essentiel. Nous parlions de la Saint-Valentin. Nous parlions du baiser...cela ne pouvait-il pas donc s'arrêter là? Un simple constat qui nous ferait comprendre à tout les deux que cela c'était bien passé et que nous ne pouvions plus le nier, mais que cela ne servait à rien de se mettre dans tous ces états pour...pour ça. « Je voulais que tu saches que la Saint-Valentin, ben, j’ai plutôt bien…J’ai plutôt…bien… » Je déglutis difficilement, ma tête était en total contradiction avec mon coeur. Et tandis qu'elle criait que ce n'était rien, qu'un souvenir avec lequel nous devrions vivre tout en étant comme d'habitude, mon coeur me dictait qu'il en était autrement. Qu'il ne battrait pas de cette manière si je ne m'en préoccupait pas, que mon souffle ne se couperait pas à chaque fois que je redoutais qu'il me parle. Que je ne réagirais pas comme ça lorsque nous regards se croisaient si tout cela n'était rien pour moi. Et qu'est-ce que je ressentais vraiment au final? Pourquoi redoutais-je autant la fin de sa phrase, qu'il me tardait de la savoir. De savoir ce qu'il avait sur le coeur, ce qu'il redoutait de me dire. Pourquoi mon coeur me disait tout le contraire de ce que rationnellement je devrais éviter? Pourquoi au lieu d'appréhender ce qu'il s'apprêtait à me dire, mon coeur battait la chamade? Pourquoi au lieu de vouloir fuir cette conversation, je plongeais dedans sans un regard en arrière en me disant que tout serait peut-être mieux après? Qu'attendais-je vraiment de la part de Jayden? Pourquoi alors que j'avais peur qu'il me dise qu'il avait trouvé ça répugnant et qu'il aurait préféré ne jamais venir ce jour là, attendais-je avec impatience ce qu'il avait trouvé si...bien? Entre les battements désordonnés de mon coeur et mes pensées mélangées, je laissais ce blanc désagréable nous transporter encore quelques secondes. Quelques précieuses seconde avant de savoir, avant d'avoir la vérité, avant de faire face à ce que nous avons essayer de nous cacher pendant un mois. Il m'était désormais impossible de détacher mes yeux des siens, peut-être essayant de lire à travers lui alors que s'en était impossible, ou tout simplement car je ne pouvais pas échapper à ses prunelles bleus. Tout simplement. Lorsqu'il rompit le contact visuel je me sentis violemment rougir. Comme un enfant pris la main dans la sac, comme si nous nous rendions compte après quelques instants que nous n'avions pu échapper à ce contact, comme dans une bulle le temps que nos pensées nous reviennent. Je baissai les yeux lorsqu'il croisa ses bras contre sa poitrine dans un geste défensif. Pourquoi cette défense? Pourquoi avait-il besoin de se défendre? De quoi se défendait-il au juste?

« J’ai plutôt bien aimé… euh...recevoir cet antidote. Désolé mais… » Recevoir l'antidote? Je relevai les yeux vers mon camarade toujours en position défensive, ne comprenant pas où il voulait en venir ou justement ne voulant pas comprendre. Il avait bien aimé recevoir l'antidote? Donc, cela voulait dire qu'avant...qu'avant il n'avait pas aimé du tout? Mon coeur eut un raté. Non je comprenais peut-être mal, après tout moi aussi j'avais bien aimé recevoir l'antidote, non? Je comprenais peut-être mal ses mots, peut-être mal sa position, mais si il y avait bien un truc que je parvenais à comprendre c'est que ce n'était sans doute pas la réponse que j'avais attendu. Je déglutis difficilement. J'étais idiote. Je ne savais même pas ce que je souhaitais mais je pressentais que ce n'était pas ce que j'aurais voulu qu'il me dise. Est-ce que ce que j'attendais c'était qu'il avait bien aimé le baiser? Qu'il avait bien aimé le moment? Ou bien qu'il avait bien aimé que ce soit avec moi plutôt qu'avec quelqu'un d'autre? Est-ce que j'attendais une démonstration de gentillesse? Ou est-ce que je savais depuis le début qu'il me dirait ça? Mal à l'aise, je baissais les yeux tandis qu'il continuait. « Oublions ce qui s’est passé. C’était… c’était l’enfer. Tout ça, avec toi. Je ne veux plus y penser. Plus jamais. » C'était brut. C'était vrai ou tout du moins ça le laissait supposer. Les joues brûlantes je préférais regarder mes pieds plutôt que mon ami. Un enfer. Alors comme ça...il avait vu ça comme un enfer alors que je m'étais longtemps questionné sur pourquoi j'avais trouvé ça si...agréable? Alors comme ça il souhaitait tout oublier alors que je ne parvenais pas à faire l'impasse dessus? Alors...il avait déjà tourné la page alors que je restai bêtement au même chapitre comme si cela pouvait nous faire avancer. Je ressentais une douleur dans la poitrine, peut-être due à la gêne, au malaise, à ses mots, à son ton ou ce qu'il sous entendait par là...peut-être était-ce juste moi. Nous avions souvent été en contradiction tous les deux, nous n'avions pas les même pensées, pas les même manières d'agir et pourtant...pourtant j'aurais voulu...« Te fais pas de films ou quoi que ce soit. Je n’ai rien voulu de tout ça, d'accord ?! » Je sursautai face à l'élévation de voix de mon ami. Les yeux planté de nouveau dans les siens. Tous les sentiments que j'avais pu ressenti auparavant plongé dans ses yeux - le doute, la gêne, la timidité - tout ça était parti. Envolé. Il ne restait que froideur et dureté. Il ne restait que des sentiments trop froid pour ressentir une quelconque gentillesse. Il ne restait plus qu'un regard que je ne pouvais pas soutenir. Pourquoi se montrait-il si froid tout d'un coup? Pourquoi s'énervait-il? Je n'avais rien fait. Rien dit...Etait-ce ça qui énervé mon ami? Le fait que je reste plongé dans un mutisme gênée et confus? Ma poitrine était enserré comme dans un étau qui refusait de se desserrer. Perdue dans le vague de mes émotions et du changements de comportements de Jayden je ne savais plus quoi penser. D'une voix peu assurée j'interpellai mon ami perdu dans ses pensées "Non bien sûr je ne me fais pas de films. Je...Je comprends...mais est...est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?" Non je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas le comportement de Jayden. Je ne comprenais pas cette subite brutalité mais peut-être avait-il ses raisons? Peut-être ne voulait-il pas que je me fasse des films mais c'était trop tard...c'était déjà fait. Les milliers de scénarios que j'avais pu m'imaginer en une semaines défilèrent à toute vitesse devant mes yeux. Aucun. Aucun ne comportait cette répartie. Aucun n'était aussi brutaux. Aucun. j'avais beau chercher, creuser, essayer de trouver ce que j'avais pu m'imaginer dire dans de tel situations. Mais rien ne me venait à l'esprit. J'étais noyée dans le sentiment de confusion que je m'étais infligée toute seule ayant espérée secrètement que cette discussion ait une autre tournure qu'un début de dispute. Et je ne voulais pas me disputer avec Jayden. Non. Je n'étais pas venue aujourd'hui pour que cela tourne à la dispute. Essaye de le comprendre Maddie ou tout du moins fait semblant. La tête, je relevai la tête avec un petit sourire qui s'évanouit aussitôt quand je remontrai le regard froid de mon ami. Mais qu'est-ce que j'avais encore fait? Qu'est-ce qu'il avait? Etait-ce si grave cette Saint Valentin pour qu'il m'en veuille à ce point?

Il était pâle, tremblant, il n'était pas dans son état normal. Aussitôt je fronçais les sourcils. J'avançais d'un pas vers lui et m'apprêtait à lui demander si tout allait bien. « De toute façon, je ne t’aime pas." Un violent coup au coeur m'arrêta net. Sur place. Je regardais mon ami sans savoir quoi dire, arrêtée par ses propos, arrêtée par ce qu'il dégageait. De toute façon il ne m'aimait pas. Et cela n'aurait pas dû me déranger, cela n'aurait rien du me faire, je n'aurais pas dû ressentir ce tiraillement dans ma poitrine, je n'aurais pas dû ressentir mes yeux me brûler, je n'aurais pas dû ressentir ce malaise grandissant qui prenait place dans mon coeur pour s'étendre petit à petit dans tout mon corps. "Et regarde-toi… Qui voudrait de toi ?" Je déglutis difficilement, baissai les yeux sur mes chaussures ne parvenant plus à soutenir son regard presque méchant. Que je me regarde? Qu'est-ce que j'avais? Qui voudrait de moi? Je sentais une boule se former dans le creux de ma gorge m'empêchant de respirer correctement. "T'es maladroite toutes les cinq secondes, tu ne sais pas faire de potions et...et... t'es trop naïve" Mon coeur palpitait dans ma poitrine à l'énonciation de mes défauts, de mes soucis, de ce qui me caractérisait le plus. Craché comme du venin, du poison, qui s'insinuait en moi pour me faire me sentir de plus en plus mal. Les joues brûlante, incapable de relever les yeux et sentant le malaise augmenter je me confinais dans mon mutisme essayant de me protéger comme je le pouvais de ces mots acerbes jetés comme si c'était normal. Comme si on disait cela à une amie, comme si c'était le but de la conversation. Jayden ne s'arrêtait plus et plus il continuait, plus il enfonçait le couteau, plus il me faisait mal, plus il me donnait l'envie de fuir cette salle et de ne jamais être venu à ce rendez-vous. "Qui voudrait de toi ? Pas moi, en tout cas. Personne, d’ailleurs."Pas lui? Personne? Même pas...mes parents? Je retins ma respiration le temps que la douleur vive passe, je sentais les larmes commencer à brûler mes paupières, je sentais mon coeur battre trop fort, je sentais mes mains se crisper au fur et à mesure qu'il continuait de parler. Personne ne voulait de moi? Vraiment? La gorge serrée, les poings crispés je ne pouvais réagir à aucune de ses paroles. Trop secouée pour émettre le moindre son. C'est vraiment ce qu'il pensait de moi? Que je n'étais bonne à rien, une maladroite naïve qui est trop idiote pour savoir faire une potion? Une fille dont personne ne veut même pas ses parents? Une fille qui essaye de faire au mieux et qui se plante à chaque fois? Un monstre? C'est comme ça qu'il me voyait? Qu'il voyait notre amitié? Il ne m'aimait pas. Il ne m'avait jamais aimé. Jamais. J'avais été trop bête de croire qu'il voulait être mon ami, qu'il était. J'avais était trop crédule de croire à ses belles paroles, à ses pardons, j'avais été trop bête de lui pardonner, de ne voir que le meilleur en lui, de le défendre. Trop bête. Les larmes brouillaient ma vue, mais j'étais trop en colère pour les faire couler. En colère c'était bien le sentiment que je ressentais, cette colère qui faisait courir dans mes veines une chaleur qui irradiait ma peau, cette colère qui me faisait crisper les poings, cette colère qui me faisait souffrir. Cette colère qui m'empêchait de craquer devant lui. "Je… Je n’ai jamais voulu me retrouver avec toi là-bas. Je n’ai pas voulu t’embrasser, c’était absolument pas moi d’abord. Absolument pas, t'entends ? »

Un bruit sourd retentit. Ma main tremblante, retomba doucement le long de mon corps tandis que je tremblais de colère et que mes yeux étaient plantés dans ceux de Jayden que je trouvais quelques minutes auparavant si beau. Le bruit de ma main contre la joue de Jayden avait retentit si fort que j'en ressentais encore l'écho dans ma tête. Je venais de le frapper. Et je n'en ressentais ni satisfaction, ni culpabilité. Excès de colère qui m'avait pousser à frapper celui que je considérais comme un ami il y a quelque minutes. Colère qui faisait battre mon coeur à vive allure, qui obscurcissait mes yeux et mon coeur. Colère vive que je n'avais jamais ressenti auparavant, qui m'empêchait de fondre en larme, de partir en courant. Emotion nouvelle qui me permettait de le fixer dans les yeux et d'oublier la douleur lancinante qui percé mon coeur. Pour qui se prenait-il? Luttant contre les larmes et l'envie de sortir en triple vitesse je laissais la colère guider mes mots et mes pensées. "Mais qu'est-ce qui va pas chez toi?! T'es venu là uniquement pour me cracher des méchancetés au visage?! Moi qui pensais qu'on pourrait mettre les choses à plat, moi qui ne voulait pas de nouvelle dispute! Mais qu'est-ce que je t'ai fait à la fin Jayden? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu me dises ça?" Ma voix se brisa, je détournai les yeux. Furieuse. Furibonde. Blessée. Peinée. "Pourquoi tu fais tout foirer à chaque fois Jayden?!" Je serrai les dents et tourne la tête la vision floue. Je ne voulais plus le voir. Plus jamais. Je pris mon sac et le dépassait en le bousculant le coeur au bord des lèvres. Mais à quelques mètre de la porte je m'arrêtai une nouvelle fois. "T'a raison je suis maladroite et tu sais quoi? La pire maladresse que j'ai pu faire c'est de renverser ce sachet de bonbon ce jour là!" Je parlais du début de notre amitié. Et même si je ne le mentionnais pas explicitement je savais qu'il comprendrait. Je ne le pensais pas mais la colère parlait pour moi... J'inspirai profondément et essayant d'oublier la douleur qui pulsait dans mes veines et me tournai brutalement vers lui. Autrefois je serais partie sans demander mon reste, je ne serais pas rester. Que faire? Quoi dire? Il avait dit la vérité, il avait dit ce qu'il pensait et je ne pouvais pas lui en vouloir par sa franchise. Mais je pouvais lui en vouloir pour tant de choses, cela semblait venir tout seul et moins je réfléchissais plus je trouvais de raison de lui en vouloir. J'aurais dû écouter les filles, me méfier, je n'aurais pas dû m'attacher à lui tout simplement. Je m'avançais vers lui et me stoppai à quelque centimètre avant de planter mes yeux dans les siens tressaillant de colère. "Je t'ai toujours défendu! Toujours! J'ai jamais voulu croire les filles quand elle disait des trucs sur toi! Je suis toujours restée sur ma position, sur tes qualités! J'ai jamais voulu voir tes défauts alors que tu ne vois que ça chez moi! Jamais je n'ai pris de partie lorsque vous vous disputiez avec Jade. Jamais! Alors que c'est mon amie, alors que j'aurais dû la défendre je n'ai jamais rien fait! Et pourquoi tout ça? Parce que je pensais que tu étais mon ami! Je pensais que tu étais quelqu'un de bien! Que les filles se trompaient en m'énumérant tous tes défauts, qu'elle ne voulait voir que cette partie de toi et pas celle que moi j'avais vu...mais j'avais tord...j'avais tord..." Quelque chose se brisa en moi. Toute cette colère, toute cette carapace que je m'étais construite se fissura. J'étais vulnérable. En proie à la tristesse et au doute. Ma voix baissa d'intensité, je sentais les larmes brûlantes aveugler ma vue, je reculai de plusieurs pas. La gorge serrée et le coeur battant, je reculai encore la douleur me perçant le coeur et me tordant le ventre.

Des larmes silencieuses roulèrent doucement sur mes joue tandis que j'essayai de contrôler ma voix pour dire quelques mots. "Et le pire dans tout ça? C'est que tu as raison...sur tout...je suis trop naïve...trop naïve d'avoir cru que tu m'appréciais telle que j'étais...trop naïve de croire...de croire que tu étais réellement mon ami" Ma voix se brisa une nouvelle fois et ne pouvant retenir plus longtemps mais larme et ne voulant plus le revoir je me tournai vivement pour atteindre la porte. Ca faisait horriblement mal. La main sur le coeur j'essayai de calmer mes battements, de me calmer moi mais j'étais dans un mélange entre la tristesse et la colère si bien que je ne m'écoutais même plus. Je voulais juste partir. Fuir celui qui me faisait du mal, fuir celui auquel je m'étais attaché sans raison, fuir ses yeux et ses mots durs, fuir ses gestes et les souvenirs. La main tremblante j'essayai d'ouvrir la porte. Mais le vieillissement de la salle et mon état de panique eurent raison de moi. Je n'avais plus assez de force pour ouvrir cette maudite porte. J'essayai part tout les moyens d'ouvrir cette porte, me débattant avec la clanche sans jamais la saisir et la tourner avec la force qu'il m'aurait fallu pour que le bois ancien cède. Le souffle court, les larmes m'empêchant de voir, je couinais d'une petite voix pressée et douloureuse "Je...j'arrive pas...à...j'arrive pas à ouvrir la porte" Et soudain je sentis que tout céda en moi. Je n'avais plus la force de me retenir. De retenir la douleur de ce qu'il m'a dit. De retenir la tristesse qui s'écoule plus vite que je ne l'aurait voulu. J'avais voulu me montrer forte devant lui, lui montrer que cela ne m'atteignais pas. Mais cela le faisait bien plus que je ne voulais le croire. J'aurais voulu enfouir mes sentiments mais ce n'était pas possible. Je voulais juste qu'il m'ouvre cette porte pour que je puisse partir. Loin de lui. Je craquai. Je me déplaçais de quelques pas, fis tomber mon sac et me laissais glisser contre le mur. Les genoux repliés contre la poitrine, la tête enfouie dans mes bras comme pour me créer une carapace. Dos au Serpentard qui avait provoqué un véritable tsunami dans mon coeur, j'éclatai en sanglot.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptyVen 18 Mai - 23:44


la peur des faiblesses

Jayden & Madison

Jayden se détestait clairement à l’instant même où il ponctua ses derniers propos. Il savait qu’ils en étaient revenus à la case départ, comme ce jour où il lui avait brisé le cœur en lui disant toutes ces méchancetés près du Lac. Ils avaient fini par se réconcilier mais cette fois-ci, le jeune garçon devinait que c’était fichu d’avance et qu’il avait détruit une amitié par simple orgueil et amour-propre. Pourtant, des amitiés, il n’en avait pas des masses. Outre Maxine, Sage, Mackenzie et Billie, il n’avait pas énormément de liens forts et Madison était celle pour qui il ressentait le plus de confort. Mais tout ça était révolu… Il avait tout fichu en l’air. Sûrement blessée et stupéfaite de ce qu’il venait de lui dire, la Poufsouffle quitta Jayden du regard, se focalisant sur le bout de ses chaussures. Le garçon, quant à lui, se gratta nerveusement l’arrière de son crâne, sentant les choses qui finiraient par exploser. Il craignait la colère de Madison à laquelle il avait déjà eu affaire. Cependant, c’était peut-être moins honteux que de lui avouer qu’il avait aimé la Saint-Valentin, non ? Il se tenait prêt à ressentir la vague fraiche de la tempête en pleine face… Après tout, il n’était bon qu’à cela avec elle.

Mais ce ne fut pas d’abord des mots injectés d’exaspération qui le frappèrent en premier lieu, non. Ce fut une gifle, forte et puissante, bien calée au niveau de l’une de ses joues. Jayden ferma les yeux et laissa sa tête pivoter légèrement sur le côté sous l’impact. Il porta une main à la zone endolorie et qui avait rosi. Pendant ce temps, sa camarade avait déjà repris la parole en lui demandant ce qui n’allait pas chez lui alors qu’elle souhaitait mettre les choses au clair sans volonté de se disputer. Elle lui demanda également ce qu’elle lui avait fait pour mériter un tel traitement. Sa voix s’était brisée mais le garçon continuait de la fixer sans ne rien dire, mesurant lentement les conséquences de ce qu’il lui avait dit. Il n’aimait pas la voir comme ça. Elle était presque à deux doigts de pleurer et il ne comprenait pas pourquoi elle était si affectée. Elle devait n’en avoir rien à faire de la Saint-Valentin, non ? Ou peut-être n’avait-elle pas aimé le ton qu’il avait pris avec elle.

« Pourquoi tu fais tout foirer à chaque fois Jayden?! »

Il serra les dents tout en détournant le regard. C’était embarrassant et il voulait simplement partir d’ici et ne plus la revoir. Ne plus la revoir parce qu’il avait honte de l’avoir mise en colère et il pensait fermement que c’était trop tard ; rien ne pourrait sauver leur amitié. C’était terminé.

« Tu ne comprendrais pas. » Lui dit-il simplement avec froideur, juste parce qu’il ne savait pas quoi lui répondre.

Il resserra sa prise sur son sac de cours et soupira d’agacement.

« T'as raison je suis maladroite et tu sais quoi? La pire maladresse que j'ai pu faire c'est de renverser ce sachet de bonbon ce jour là. »


C’était douloureux de l’entendre dire ça en sous-entendant le fait qu’elle regrettait le jour où elle l’avait rencontré. Jayden avait parfaitement deviné ce à quoi elle faisait référence et il encaissa sans broncher son aveu. Peut-être l’avait-il mérité mais il ne lui pardonna pas ce coup là. A son tour, il lui rendit un regard rude et sans merci.

« Très bien, si c’est ce que tu penses. Je n’aurai alors pas dû perdre mon temps avec toi ! Mackenzie avait raison à ton sujet : tu ne vaux vraiment pas la peine d'être fréquentée. » Renchérit-il en fronçant des sourcils.

Il en avait assez de cette discussion et si Madison se mettait elle-aussi à lui cracher du venin, il n’allait pas rester dans la retenue bien longtemps. Il s’accablait suffisamment de lui-même alors il pensait certainement que cette fille n’avait pas à lui faire la morale de cette façon. De tout façon, il pensait qu’elle lui aurait dit non s’il lui avait avoué la vérité…

Madison poursuivit en lui rappelant son rôle à travers lequel elle prenait sa défense face à Roxy, Joanne et le restant de ses amies. Elle faisait tout pour ne voir en lui que ses qualités en démentant ce que disaient ses proches mais Jayden se demandait si elle croyait vraiment qu’il lui devait quelque chose à cause de cela.

« Tu m’as défendu et alors ? Est-ce que je t’ai demandé de le faire une seule fois ? Non. Je ne te dois rien et j’en ai rien à faire de tes copines toutes aussi idiotes les unes que les autres. Je peux me défendre tout seul, je n’ai certainement pas besoin de toi. »

Quelque chose venait de se briser en lui, au même titre qu’elle. Bien qu’il ne montrait pas l’étendue de ses émotions, Jayden était piqué par les propos de Madison ainsi que par les siennes. Il n’aimait pas lui dire ce genre de choses mais elle lui avait obligé à le faire. C’était du moins sa conclusion. D’un côté, il ne souhaitait pas le moins du monde de lui faire du mal ou de la perdre, toutefois son orgueil était là et il lui dictait chacune de ses décisions en prenant le chemin le plus tortueux, celui qu’il pensait bon pour lui-même. Pourtant, cela ne l’était clairement pas… Il se sentait presque au plus mal et il chassait du mieux qu’il le pouvait cette horrible sensation de se détester. Il voulait se ressaisir et se confirmer dans l’idée qu’il avait eu raison depuis le départ. Jayden la laissa

« Et le pire dans tout ça? C'est que tu as raison...sur tout...je suis trop naïve...trop naïve d'avoir cru que tu m'appréciais telle que j'étais...trop naïve de croire...de croire que tu étais réellement mon ami. »

Il cessa de l’observer et il déglutit difficilement, se focalisant sur l’une des fenêtres poussiéreuses de la pièce. Maintenant, c’était fait : leur amitié était détruite. Madison venait de l’annoncer. Il avait tant redouté cet instant… cet instant où il se doutait qu’ils ne s’adresseraient plus jamais la parole. Ceci dit, puisque tout ne pourrait jamais être réparé, il se permit pour la dernière fois de lui formuler une requête. Ou plutôt une menace pour être certain qu’elle le ferait. En quoi accepterait-elle quoi que ce soit de sa part s’il le lui demandait gentiment après cette conversation explosive ?

« Si tu ne veux pas être plus naïve que ça, ne raconte cette histoire à personne. Ni à Cruz, ni à tes copines. A personne. Qui sait ce qui pourrait arriver au crapaud de Joanne ou à la rate de Roxy si tu le fais. Je crois que tu es au courant des lettres anonymes que reçoit Joanne, non ? Je connais l’élève qui a fait ça. »

Le Serpentard lui fit croire qu’il n’était pas l’auteur de ces lettres pour ne pas se faire passer pour un diable à ses yeux ‒ tenait-il encore à sa réputation auprès de Madison ? ‒ mais il désirait la freiner dans ses potentielles intentions voire même carrément l’arrêter et la réduire au silence. Pourquoi ? Parce qu’il savait que Cruz ou ses copines seraient capable de se venger et il n’avait clairement pas de temps à perdre avec des représailles éventuelles. Jayden avait déjà pas mal de soucis à gérer et notamment le cas de Shepherd.

Sans l’en empêcher, il la suivit une dernière fois du regard alors qu’elle prenait le chemin de la sortie. Il ne voulait pas qu’elle parte puisqu’il s’en voulait à mort de lui faire subir toutes ces menaces et ces vilains mots mais il était aussi soulagé que cela prenne fin. C’était une sorte d’enfer et de calvaire qu’il avait lui-même créé mais il lui était plus simple de mettre la faute sur Madison. Néanmoins, quand elle posa la main sur la poignée, une remontée d’émotions balaya presque entièrement ses ressentis négatifs et la culpabilité sembla se décupler à nouveau. Non. Il ne voulait vraiment pas qu’elle s’en aille. Déjà loin de lui de quelques mètres, il se sentait presque égaré au milieu d’un champ de barbelés dans lequel il s’était délibérément posé.

« Je...j'arrive pas...à...j'arrive pas à ouvrir la porte. »

Jayden fronça légèrement des sourcils, étonné qu’elle n’y parvienne pas alors que cette même porte n’était pas aussi lourde et épaisse que celle des salles les plus importantes de Poudlard. Il était loin de se douter que les dégâts qu’il avait commis au moral de Madison étaient la raison pour laquelle elle paraissait être vidée d’énergie. Et quand elle se laissa glisser contre le mur, plus anéantie que jamais, il se contenta de rester immobile pendant plusieurs secondes. Il l’observait sangloter et l’entendre pleurer lui fit prendre conscience de sa responsabilité dans cette histoire. Il ignorait sur quel pied danser, il ignorait ce qu’il aurait dû faire ou lui dire depuis le début. Est-ce qu’il aurait réellement fallu lui dire la vérité ? Les genoux repliés contre sa poitrine, la Poufsouffle se renfermait sur elle-même et elle avait totalement perdu le contrôle. Clignant plusieurs fois des yeux pour éviter qu’ils ne s’humidifient sous l’émotion de tristesse qu’elle semblait lui avoir refilé psychiquement, il s’approcha doucement d’elle tout en regagnant son calme. La colère, la peur et la froideur n’étaient plus présentes. Quant à cette tristesse, il ne la laissa le submerger entièrement.

« Pleure pas, Maddie... pourquoi tu surréagis ? »

Il tenta une approche maladroite, sa main gauche s’apprêtant à se poser sur l’épaule de la jeune fille. C'était idiot comme question mais il ne comprenait rien aux réactions de Madison car il n'était pas habitué à ce genre de situations.


by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptyDim 3 Juin - 1:37


Tout peut si facilement basculer qu'on ne peut jamais prédire ce que l'avenir nous réserve
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Avoir le coeur brisé ne m'avait jamais paru être une expression que l'on pouvait utiliser. C'était impossible d'avoir le coeur brisé au point de sentir chaque morceau tomber dans le vide sans espoir de les raccrocher. C'était impossible d'avoir si mal au coeur comme si il venait d'être découpé en millier de morceaux. Ce n'était pas possible de sentir son coeur se briser comme un vase se casse quand on le laissait tomber par terre, quand on le piétinait sans faire exprès, quand on répandait ses morceaux de verres à chaque coins de la pièce avec la ferme intention de ne jamais les recoller car s'en était impossible. Je n'avais jamais compris ce sentiment avant d'y être confronté. Ce qui pour moi était une expression démesurée était devenue ma réalité. A chaque phrase, à chaque mot prononcé, un morceaux de mon coeur se détachait sans que je puisse y faire quelque chose. Battements incessants qui accéléraient sa fissure, venin craché qui lui permettait de mourir lentement. Il piétinait mon coeur comme quelqu'un pouvait piétiner des fleurs. Je n'avais jamais ressenti une telle douleur, celle d'être confronter à la réalité, celle de connaître la vérité, celle de s'être trompée sur toute la ligne. Je ne pensais pas possible de pouvoir détester une personne à ce point à n'importe quel moment de ma vie. Et pourtant. J'étais en colère contre lui autant que les larmes pourraient se déverser sur mes joues. J'étais blessée autant que si on m'avait enfoncé un couteau dans le coeur sans anesthésie. Je le détestais autant que je l'avais aimé le jour de la Saint Valentin. Mon coeur en mille morceaux tombait petit à petit, les morceaux les plus fragiles se brisaient de plus en plus laissant un vide dans mon coeur comme un puzzle dans lequel il manque des pièces. Laissant un trou béant que personne ne pourrait reboucher. Ses paroles me poursuivaient tandis que je laissais la colère aveugler mes yeux, tandis que je laissais les restants de mon coeur s'emplir de rancune et de tristesse, tandis que je parlais sans m'en rendre compte avec les émotions que je m'efforcer de taire tout au long de mes journées. Colère, rancune, vexation, tristesse et douleur. Alors dans un excès de colère que je ne me connaissais pas je laissais ma main claquer contre sa joue peut-être espérant qu'il ait mal, autant qu'il venait de me faire souffrir. Comme si la douleur que je pouvais lui procurer pouvait effacer la mienne, mais rien ne pourrait le faire. Trop profonde, trop encrée, comme une écharde bien plantée que personne ne pouvait retirer. Obligée de serrer les dents, de ne pas siffler tant ses mots me peinaient et m'importaient plus qu'ils n'auraient du le faire. Détruit. Détruit tous les scénarios que je m'étais imaginé, tous les mots que j'aurais pu lui confier, détruit cette amitié qui m'importait tant. Il ne restait plus rien, plus que des éclats écrasés qui n'avaient plus aucune valeur à mes yeux, ou était-ce ce que j'essayais de me dire et de m'imposer? Je pourrais lui pardonner, encore et encore, je pouvais pardonner. Mais je ne voulais pas souffrir, j'avais assez souffert. Si il y avait encore une certaine touche d'espoir, il l'avait éteint trop brusquement pour que cette flamme prenne feu. C'était fini tout simplement et je ne pouvais plus me retenir.

Il affirmait que je ne comprendrais pas. Mais qu'y avait-il a comprendre dans son comportements? Dans ses mots? Dans ses gestes, Qu'y avait-il à comprendre sinon le fait qu'il ne m'avait jamais aimé et qu'il n'avait jamais été mon ami? Qu'est-ce que je ne pourrais pas comprendre? Pourquoi étais-je trop idiote à ses yeux pour ne pas comprendre les raisons qui le poussaient à réduire mon affection et mon estime pour lui en miettes balayées par le vent? Idiote. Naïve. Trop maladroite. Les mots tournaient en boucle dans ma tête comme une mélodie malfaisante. Je me mordais la lèvre pour ne pas éclater en sanglots tandis que dans mes yeux se reflétait l'envie de lui crier la colère accumulée qui faisait palpiter mon coeur, qui le retenait encore quelques secondes en forme avant qu'il ne s'écroule. Car une fois la colère passée, je savais ce qui m'attendais. Alors au lieu de me noyer dans mes larmes, je préférais me noyer dans cette émotion inconnue qui me faisait perdre le contrôle et qui pourtant me permettait de le garder encore quelques secondes avant que tout ne s'écroule. Insaisissable. Inaccessible. Alors que je peinais à le défier, il gardait ses prunelles ancrées dans les miennes, comme si cela pouvait encore me retenir. mais j'étais déjà tombée et ça, il ne le savait pas. « Très bien, si c’est ce que tu penses. Je n’aurai alors pas dû perdre mon temps avec toi ! Mackenzie avait raison à ton sujet : tu ne vaux vraiment pas la peine d'être fréquentée. » Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Mon coeur se serra. Le pensait-il vraiment? J'avais encore cette espoir d'une plaisanterie. Cet espoir qu'il me dise qu'il ne le pensait pas. Mais il était aller trop loin pour reculer. Je serrais les dents pour ne pas pleurer, relever la tête comme pour lui faire comprendre que cela ne m'atteignais pas alors qu'au contraire je peinais à garder la tête haute. Pas la peine d'être fréquentée...il n'aurait pas dû perdre son temps avec moi...c'était cru, c'était brut, c'était empli de ressentiment et c'était vrai. Et c'était cela qui faisait le plus de mal. Resserrant mon sac contre moi j'aurais voulu fuir, partir, ne jamais revenir et pourtant cette colère sourde qui bouillonnait en moi m'empêchait de le faire. Elle m'empêchait de tourner les talons et de partir, elle me forçait à lui faire face, à me faire souffrir davantage avec espoir de le voir s'affaiblir mais ce n'était pas le cas. Et plus je nourrissais sa colère plus je me faisais du mal. Et plus je me faisais du mal, plus la colère me forçaient à lui faire de même. Cercle vicieux. Cercle sans fin dans lequel nous tournions sans espoir de récupérer les choses. Je n'avais plus la force de le faire. Je tentais de le faire réagir, de lui dire que j'avais été la pour lui, que je l'avais défendu, que je voyais ses qualités alors qu'il ne me démontrait à l'instant que ses pires défauts. J'aurais aimé lui montrer qu'il était quelqu'un de bien et pas celui que les filles me décrivait, mais à cet instant présent, je doutais, car elle n'avait pas tord, car j'aurais peut-être du les écouter pour ne pas m'imposer ça, parce que le Jayden en face de moi n'avait aucune qualité. Aucune. « Tu m’as défendu et alors ? Est-ce que je t’ai demandé de le faire une seule fois ? Non. Je ne te dois rien et j’en ai rien à faire de tes copines toutes aussi idiotes les unes que les autres. Je peux me défendre tout seul, je n’ai certainement pas besoin de toi. » L'aplomb dont j'avais fait preuve s'effaça dès que ses yeux bleus si près des miens commencèrent à reflétait toute la froideur de son coeur. Je reculai de quelques pas, chancelante, sans aucun moyen de me rattraper que de nourrir cette colère qu'il entretenait. J'avais tellement de raisons de lui en vouloir, tellement que je me trouvais absurde de l'avoir toujours défendu. J'avais tellement envie qu'il souffre qu'il m'était impossible de me demander pourquoi j'avais chercher à la protéger depuis tout ce temps. Il n'avait besoin de personne, il venait de me le rappeler. Il ne voulait pas être protégé, il le faisait tout seul et il n'avait certainement pas besoin de moi dans tous les cas de figure. Comme protectrice. Comme soutient. Comme amie. Il n'avait pas besoin de moi. Je n'avais était qu'une pièce d'un puzzle dont tout le monde se fiche de perdre. Non pas une des pièces centrales importantes et qui donne son sens à l'oeuvre, mais une pièce comme la couleur du ciel dont personne ne remarque ni la présence, ni l'absence dans cette étendue de bleu. Je n'étais qu'une pièce parmi tant d'autre et il avait fini de jouer. Le courage que me donnait la colère me permettait de lui tenir tête, de lui répondre alors que j'étais épuisée et je le faisais comme si ma vie en dépendait. C'était absurde et pourtant c'était la seule chose à laquelle je pouvais me rattacher maintenant. La colère. "Tu ne m'as jamais demandé de le faire tout simplement par tu n'avais pas besoin! Quand on est ami on peut compter les uns sur les autres dans toutes les situations, il faut croire que tu sais pas ce que c'est! De toute façon qu'est-ce que ça pouvait te faire que je te protégeais, tu n'en a jamais eut rien à faire. Peut-être préfère-tu que tout le monde te voit comme ils le pensent, peut-être aurais-je mieux fait de faire pareil..." La douleur se ressentait de ma voix qui se brisa. Je détournais les yeux. De colère, d'amertume. Pourquoi ça faisait autant mal. Je ne m'étais jamais disputé de cette façon avec quelqu'un, comment avions-nous pu en arriver là alors que tout se passait bien, se passait mieux? Est-ce que notre amitié était voué d'avance à l'échec? Je relevai les yeux "Je t'interdis d'insulter mes amies! Tu peux le faire autant que tu veux sur moi, mais tu n'as aucun droit de dire des choses sur elles!" C'était ça être une amie. A l'évidence il ne l'avait jamais su...

Plus notre échange persistait plus la colère laissait place à la tristesse. Mes fins de phrases n'étaient plus que des chuchotements, mes sentiments enfouis faisaient surface, colorant mes joues d'un rouge ardent. Le rouge de la passion. Le rouge de la colère. Le rouge qui représentait aussi l'amour. Faisant larmoyer mes yeux et couler le long de mes joues des larmes aussi silencieuses que douloureuses. Je n'avais jamais voulu ça. Je n'avais jamais voulu de disputes, d'une autre dispute, je ne voulais pas d'un autre pardon, j'étais lasse de me battre contre moi-même et contre lui. Je voulais partir, m'enfuir. Pourtant ses paroles me retirent avant que je ne puisse esquisser le moindre geste pour partir de cette salle. Ce n'était plus un Jayden gentil, drôle, intelligent, qui faisait de son mieux. Ce n'était plus qu'une brute idiote, qui ne retenait rien du tout quitte à me blesser davantage et il le savait. Il était trop intelligent pour ne pas percevoir la douleur que je ressentais. On pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert ce que je ne pouvais faire avec lui et apparemment il se complaisait à me faire du mal. Ma gorge se serra. « Si tu ne veux pas être plus naïve que ça, ne raconte cette histoire à personne. Ni à Cruz, ni à tes copines. A personne. Qui sait ce qui pourrait arriver au crapaud de Joanne ou à la rate de Roxy si tu le fais. Je crois que tu es au courant des lettres anonymes que reçoit Joanne, non ? Je connais l’élève qui a fait ça. » Je fronçais les sourcils, recula de quelques pas. Si j'avais pu imaginer toutes les disputes possibles je n'aurais par contre jamais cru qu'il aurait pu me menacer. Menacer mes amies étaient me menacer au même titre. Menacer ma liberté d'expression était me menacer entièrement. Dans l'état actuel des choses je n'aurais même pas songé à dire ça à mes amies, même pas à Cruz. Je n'aurais jamais pu révéler le contenu de notre dispute, j'aurais fait comme si tout allait bien, comme si une part de moi cherchais encore à le protéger. Mais pourquoi?! Mon coeur criait à l'aide et me faisait mal, ma tête me tournait à force de trop réfléchir et je ne retenais plus les larmes qui dévalaient mes joues sans retenu. "Je...Je ne te pensais pas capable de me menacer...je pensais pas que tu étais aussi...Je ne te voyais pas comme ça...Faut croire que je me suis trompée sur toute la ligne..." Cette fois je n'en pouvais plus, je tournai les talons et cherchai à fuir. Le coeur au bord du gouffre, les larmes pleins les yeux, je cherchai à fuir cette odieuse personne qui me faisait du mal et ses prunelles bleus qui semblaient prêtes à me faire retomber dans son piège à n'importe quel moment. Piégée comme une souris dans un piège ou un insecte sous une tapette. Prise au piège de mes propres sentiments qui se battaient en duel. Le haïr ou l'apprécier? Le trahir ou me soumettre à ses menaces? Le croire ou simplement voir la réalité en face? On m'avait toujours appris à être gentille, à ne voir que le bon côté des gens, mais on ne m'avait jamais enseigné que cela me ferait souffrir bien plus que personne ne pouvait l'imaginer un jour.

Devant l'incapacité de fuir. Cette dispute qui m'avait vidé de mon énergie. Ses mots qui avaient impacté mon moral, cette porte qui refusait de s'ouvrir il ne me restait plus qu'une solution. Une solution que je m'étais promis de ne jamais faire. Une solution que j'avais promis à ma famille d'arrêter et de ne jamais recommencer. Me renfermer. Tout le monde connaissait cette Madison souriante, dont personne ne parvenait à la faire arrêter de rire. Tout le monde connaissait cette fille qui disait que tout allait bien même quand ça n'allait pas, qui ne disait jamais non à un service, qui faisait de son mieux. Tout le monde connaissait cette fille qui cherchait le bien partout, qui fermait les yeux sur les mauvaises actions et qui donnait de son amour à qui le voulait. Mais peu de gens connaissait cette petite fille souffrante, qui cachait sa peine et ses difficultés derrières ses sourires, personne ne connaissait la fille qui ne dormait pas la nuit et qui se levait le matin sans avoir fermé l'oeil. Peu de gens connaissais cette fille qui encaissait tout sans broncher devant les autres mais qui pleurait une fois seule. Peu de personne connaissait cette fille qui essayait de se maîtriser car sourire était sa nature mais qui dès fois souffrait trop pour ne rien exprimer. Et cette fille là, cette Madison en pleurs, recroquevillée sur elle-même je la taisais car je ne l'aimais pas. Je ne voulais que personne ne la vois surtout ceux qui venait de me faire souffrir et pourtant j'offrais ce spectacle à Jayden. Je lui offrait mes sanglots et mes peines, je lui offrais mon manque d'énergie et mon moral anéanti, je lui livrais mes sentiments sur un tapis rouge. Comme il l'attendait. Je lui offrais satisfaction en somme et cela me rendit d'avantage en colère contre moi-même. Je n'avais qu'une envie: qu'il parte, je me répétais cette phrase dans la tête pour qu'il s'en aille, ne me voie pas comme ça et ne me reparle plus jamais. Je n'avais pas la tête à réfléchir, pas la tête à faire des choses sensée, je réfléchissais sous le coup des émotions et ce n'était jamais bon. Ce que je craignais le plus c'est qu'il essaye d'arranger les choses alors que je ne le voulait pas. Je ne voulais pas d'autre pardon, je voulais être seule même si je détestais ça. Je n'avais pas besoin de sa pitié maintenant qu'il avait écarté mon coeur. je voulais juste qu'il parte, qu'il ferme la porte et qu'il ne revienne pas. Quoi de plus simple que cela? Mais avec Jayden c'était compliqué. Toujours trop compliqué.

« Pleure pas, Maddie..." Il s'était rapproché de moi, une nouvelle fois. J'étouffais un nouveau sanglot. Il ne m'appelait Maddie que lorsque l'on s'était disputé, la dernière fois et là encore, il était peu enclin à m'appeler par mon surnom. La seule fois où il l'avait fait à répétition était ce maudit jour qui avait tout changer. La Saint Valentin. Entre mon surnom de sa bouche était trop douloureux, il ne semblait même pas se rendre compte de l'ouragan qu'il venait de lâcher dans mon coeur, dans tout mon coeur, dans mes mains qui tremblaient, ma tête qui tournait, mon coeur qui battait et ma gorge qui se serrait. Il ne semblait pas se rendre compte que ce "Maddie" là j'aurais aimé l'entendre prononcer d'une autre façon, pas avec un ton de semi-pitié après une dispute, mais prononcé par un vrai ami, ce qu'il n'était pas, ce qu'il n'était plus. Une amitié brisé faisait toujours mal, mais ce n'était pas aussi simple avec lui, c'était compliqué, encore plus que pour tout les autres sans que je sache vraiment pourquoi. Ses mots m'affectaient, cette St Valentin m'affectait, ce qu'il en avait pensé m'avait déchiré. "...pourquoi tu surréagis ? » Mes sanglots s'entrecoupèrent une fraction de seconde, la colère revient plus vite que je n'aurais cru et avant même de savoir ce que je faisais je m'étais bruyamment retourné et avait claqué d'un revers de la main, la main qu'il tendait vers mon épaule. Me levant d'un bond les larmes collant aux joues et pleins les yeux je m'écartais de lui aussi loin que la salle me le permettait. Créant l'espace, créant le gouffre nécessaire dans lequel il venait de me plonger. Pourquoi je surréagissais? Comment osait-il me demander pourquoi j'agissais de la sorte, ne se rendait-il pas compte de tout cela? Ne voyait-il pas ce qu'il avait provoqué? Une catastrophe! Notre dispute, notre soit disante mise au point, notre amitié tout ça était une catastrophe. Tout! Je lui en voulais. Oh oui je lui en voulais et il ne pouvait pas savoir à quel point j'avais envie qu'il s'en aille et qu'il me laisse tranquille pour toujours. Peut-être que je ne pensais ça que maintenant, peut-être ne le penserais-je plus par la suite mais pour le moment je n'avais qu'une hâte, qu'il s'en aille et qu'il ne me parle plus jamais! Les larmes brûlaient mes yeux et roulaient le long de mes joues malgré la colère qui crépitait en moi comme un feu crépitait en silence, laissant échapper quelque fois des petites exclamations, des petits craquements, ce n'était plus des petits craquements, je ne contrôlais plus rien et c'était un véritable orage qui se déversait sur lui à présent. Un orage avec du tonnerre qui gronde, des éclairs qui aveugle qui frappe quelque chose et qui le brise. J'avais le coeur brisé et malgré toutes mes attentes et mes désillusions c'était bel et bien possible. "Pourquoi je surréagis? Et tu aurais voulu que je réagisse comment au juste? Que je te dise que tu avais parfaitement raison? Que je n'étais qu'une fille sans intérêt qui valait même pas la peine de connaître? Que j'étais une idiote maladroite qui ne réussirais jamais rien dans la vie? Tu voulais que je te dise quoi Jayden? Que j'étais heureuse que tu me dises la vérité? Que tu m'ai fait marcher dans je ne sais qu'elle plan débile dans le but de me faire croire que tu ne tenais ne serait qu'un minimum à moi? Tu voulais que je fasse quoi? Que je te saute dans les bras? Que je souris en encaissant le choc comme je fais à chaque fois? Tu voulais que je ressente quoi au juste?! Du bonheur et de la joie? De la compassion et de la fierté? Tu croyais peut-être que j'avais encore envie de te voir et de t'entendre? Eh bah tu as tord! J'en ai plus envie!" Je respirais difficilement, les mots m'écorchais la gorge au fur et à mesure que je prenais conscience de la rupture qui était en train de se passer. En même temps que mes nerfs se lâchaient, mes larmes ne se tarissaient pas et redoublaient d'intensité, mon coeur frappait ma poitrine et je peinais à sortir toute la haine que je ressentais. Je ne parvenais même plus à contenir ce sentiment de colère, je ne parvenais plus à faire le tri entre ce que je voulais dire et ce que je ne voulais pas. Tout sortait. Toutes les émotions. Tous les ressentiments. Tous les mots et maux. Tout. "Tu as bien raison je ne comprendrais pas, je ne comprend jamais rien. Je suis l'idiote de service celle à laquelle tu peux te référer dès que tu as besoin mais celle que tu considère comme une moins que rien. Pourquoi tu n'as pas fait ce que Mackenzie t'a dit depuis le début hein? Pourquoi tu as continué à me fréquenter si je n'en vaux pas la peine? C'est quoi le problème? C'est juste moi? Pourquoi tu m'a fait croire à une amitié que tu ne ressentais même pas pour moi? Pourquoi tu es si cruel? Ca t'apporte de la satisfaction peut-être de...de..me voir pleurer...ça te fait plaisir...de...de..." Je ne parvenais même plus à parler, je ne finissais même pas mes phrases. Dévastée par mes propres mots au fur et à mesure qu'il rebondissait dans mon crâne. Parce que tout ce que je disais, il le pensait et que ça faisait mal. Ca faisait trop mal. Je sanglotais doucement, mes épaules secouaient par les gémissements, mes joues mouillées par les larmes. La tête pleine de rancoeur et le coeur vide. A cet instant présent il n'y avait rien pour alléger le poids de ma souffrance, rien, ni personne. Ni même les mots que je lui crachais dessus sans réfléchir, ni même lui. Personne et rien. Je n'avais jamais était aussi fatiguée et lasse de me battre, je ne voulais plus me battre pour quelque chose de perdue d'avance. "Si je ne représente que tu temps de perdu pour toi alors tu peut t'en aller...Vraiment...Je ne te retiens pas." Les larmes roulaient sur mes joues à un rythme effréné. Je me tournais dos à lui pour ne pas avoir à supporter son regard, pour ne pas avoir à ressentir autre chose. Je me tournais pour ne pas qu'il me voie dans cette position de faiblesse, pour qu'il m'oublie comme j'allais essayer de le faire. "Laisse moi tranquille! Va-t-en! Je veux plus de revoir! Plus jamais!" Une nouvelle chose se brise en moi et je comprends que c'était le dernier morceau de mon coeur que la colère retenait en place. Maintenant il n'y avait plus que tristesse, douleur. Tristesse car j'étais dévastée par cette scène, par ses mots. Douleur car il avait brisé mon coeur en mille morceau les piétinant sans un regard en arrière. Car cette fois je ne me retournerai pas.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptySam 9 Juin - 17:03


la peur des faiblesses

Jayden & Madison

« Je me fiche de ce que pensent tes copines de moi, effectivement. Je n’ai ni besoin de protection, ni de l’aide de personne. Tu voulais jouer à la super-héroïne altruiste avec moi mais ce n'est pas ton rôle et ça ne l'a jamais été. »

Jayden tenait à ce que cela soit clair là-dessus. Il avait toujours vécu de façon autonome même s’il avait quelques amis à ses côtés. Son enfance lui avait forgé une mentalité telle qu’il ne supportait pas d’être pris en pitié et de voir les autres gérer ses problèmes à sa place. Madison n’avait pas à le faire. Il ne souhaitait pas qu’elle ait une vision de lui suffisamment vulnérable pour qu’elle ne prenne l’initiative de le protéger d’une quelconque façon. Il tenait des Rosenbach une ténacité hors du commun, une détermination sans failles et énormément de rancune pour savoir en faire baver à ses ennemis.

Son amie ajouta qu’elle l’interdisait d’insulter ses propres copines mais il se sentait si peu concerné par ces filles idiotes qu’il ne releva pas sa menace. Il était même bien trop paniqué et coupable d’avoir dit ces choses-là à la jolie blonde que jurer au sujet de Jade et de Roxy n’avait pas d’importance. Il en vint même à les menacer pour s’assurer du silence de Madison. Il s’en voulait de lui faire subir ça mais c’était nécessaire pour son propre bien-être. Cruz risquerait vraiment de faire flamber son lit, Jade monterait un plan débile pour le descendre et il n’avait pas l’envie de devoir s’expliquer auprès de sa directrice de maison si elle venait à lui demander la raison pour laquelle il avait inconsciemment mis le feu aux cheveux de la Shepherd. Il en aurait été parfaitement capable.

« …Je ne te voyais pas comme ça...Faut croire que je me suis trompée sur toute la ligne... »

Il fuit son regard, un peu honteux d’en venir à ces extrémités face à elle. Toutefois, il ne changea pas d’avis et demeura inflexible sur cette possibilité qui lui sauverait de lourds ennuis. Il ne répondit rien, se contentant de laisser la colère de la jeune fille naître plus grande encore. Il aurait tellement voulu que les choses se déroulent autrement mais son courage l’avait lâché au moment crucial. Il était incapable de rectifier le tir alors il attendait simplement que le château de cartes ne s’effondre tout en accélérant lui-même le processus. C’était foutu. Il se mordilla la lèvre inférieur de rage, rage qu’il dissimulait pourtant parfaitement malgré ce geste. Tandis qu’il avait de nouveau ramené son attention vers elle, cette dernière venait de reculer. Ses pas vers la porte d’entrée semblaient mettre fin à cette insoutenable confrontation. Il était soulagé que cela se termine et en même temps, il ne voulait pas qu’elle parte. Des pincements au cœur le picotaient tandis qu’il réalisait l’ampleur de ce qu’il avait fait.

Ne parvenant pas à ouvrir la porte, Madison se laissa glisser le long du mur, pleurant à chaudes larmes. Jayden s’approcha d’elle, ne comprenant pas d’où lui venaient toutes ces émotions, ni le pourquoi de ce comportement. Il l’avait blessée, il n’avait pas été gentil avec elle mais pourquoi pleurait-elle de cette manière, comme si elle avait perdu un proche ? Il ne se rendait pas compte que d’une façon ou d’une autre, il était ce proche qu’elle avait, en quelque sorte, perdu. La Madison souriante, toujours enthousiaste et douce n’était plus là. La colère l’avait ravagée et la tristesse avait emporté ses dernières défenses. Il lui demanda alors pourquoi elle surréagissait tout en lui disant de ne pas pleurer. L’emploi de son surnom avait été une connotation particulière et inconsciente chez lui. Prononcer le nom de Maddie, c’était lui montrer l’affection qu’il éprouvait à son égard mais qu’il n’extériorisait jamais.

Malheureusement, c’était trop tard. Le courroux avait repris de la puissance chez la blondine et elle claqua sèchement la main secourable qu’il lui avait posé, avant de s’éloigner de lui. Le Serpentard eut un bref mouvement de recul et, dans le silence, il l’observa sur le point d’exploser. Tout n’était pas encore terminé… La respiration saccadée de la jeune fille ponctua la longue tirade qu’elle lui sortit avec la plus grande exaspération dont elle ait pu faire preuve jusque-là. Sa voix raisonnait, faisait vibrer les tympans de Jayden qui, coupable, eut du mal à soutenir son regard. Il ne laissait pas grand-chose transparaître mais ses propres yeux un peu plus humides qu’à l’accoutumée restaient la seule trace de sa tristesse. Tant de questions de sa part eut l’effet de mille douches froides d’affilée. Bien sûr qu’il avait été idiot de lui poser cette question. Elle n’aurait pas pu lui sauter dessus de joie, approuver ses propos ou même être heureuse qu’il lui dise ces choses-là. Il demeura droit, inflexible mais parfaitement touché par ce qu’elle lui disait. Cela lui était si dur d’encaisser qu’il préféra ne s’en tenir qu’à la fin de son discours, là où elle disait qu’elle ne voulait plus le voir. C’était terminé. Il avait perdu une amie précieuse et il mourrait d’envie de frapper le mur d’à côté.

« Tu as bien raison je ne comprendrais pas, je ne comprends jamais rien. Je suis l'idiote de service celle à laquelle tu peux te référer dès que tu as besoin mais celle que tu considères comme une moins que rien. Pourquoi tu n'as pas fait ce que Mackenzie t'a dit depuis le début hein? Pourquoi tu as continué à me fréquenter si je n'en vaux pas la peine? C'est quoi le problème? C'est juste moi? Pourquoi tu m'a fait croire à une amitié que tu ne ressentais même pas pour moi? Pourquoi tu es si cruel? Ca t'apporte de la satisfaction peut-être de...de..me voir pleurer...ça te fait plaisir...de...de... »

Il fallait qu’il parle, qu’il réponde quelque chose. Il en avait l’envie mais il ne savait même pas par quoi commencer tant il était étouffé par ses propres émotions, la plupart étant nouvelles. Il avait cruellement mal au côté gauche de sa poitrine, il s’inquiétait pour elle et il voulait plus que jamais la prendre dans ses bras pour lui dire que ce n’était pas vrai et que tout ce qu’il disait était faux. Cependant, aucun de ses membres ne bougea et il se contentait toujours de la regarder comme si c’était elle le problème. Comme s’il était indifférent. Un visage de marbre dont il avait repris le contrôle en faisant définitivement sécher l’humidification de ses yeux.

« Je pensais que tu en valais la peine, avant. Mais je… Je me suis rendu compte que c’était toi le problème. Personne ne voudra jamais de toi. Je ne suis pas cruel et j’ai aucun plaisir à te voir pleurer, je te dis juste ce que je pense. Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas. Laisse le sadisme et la psychopathie à Shepherd. »

Mensonge sur mensonge. Il laissait sa bouche déblatérer des bêtises qu’il ne pensait absolument pas, dans le seul but de préserver son amour-propre, de faire dans la continuité de la discussion. Il ne pensait pas pouvoir en faire autrement puisqu’il avait déjà commencé à la blesser. Revenir sur sa décision et s’excuser ne marcherait pas. Lui dire qu’il avait totalement paniqué et foiré son coup ne marcherait pas. Elle ne le croirait tout simplement pas. Alors, la solution était tout simplement de continuer sur cette lancée et de laisser cette amitié s’envoler. Jayden manquait bien trop de courage pour tenter de renverser la situation. L’esprit rempli de culpabilité et de chagrin, il écouta la suite avec le sentiment d’être plus brisé que jamais.

« Si je ne représente que du temps de perdu pour toi alors tu peux t'en aller...Vraiment...Je ne te retiens pas. »

Les larmes coulaient encore et encore sur les joues de la deuxième année. Voir ce spectacle le peinait mais il était trop tard pour essayer de les sécher, même avec un index docile comme il l’avait fait l’autrefois, au parc.

« Laisse-moi tranquille! Va-t-en! Je veux plus te revoir ! Plus jamais! »

Ces ordres lui valurent une légère grimace tandis qu’il remit en place la lanière de son sac de cours sur son épaule. Elle ne voulait plus de lui, elle ne voulait plus le revoir… Plus jamais. Le Serpentard mémorisa le message avec une douleur profonde intérieure. Douleur dont il ne montrait pas la moindre miette, comme à son habitude.

« Très bien, je m’en vais. Au revoir, Madison. »

Il se hâta de la quitter des yeux, de passer devant elle qui était toujours assise au sol avec désespoir. Il ne lui adressa pas une seule attention de plus mais il serra des dents lorsqu’il ouvrit la porte d’entrée avant de la franchir. Plus il s’éloignait d’elle et plus son cœur s’alourdissait, plus il avait du mal à avaler sans que sa gorge nouée ne lui fasse mal. Il ne pleurait jamais par principe d’homme que lui avait inculqué sa brute de père mais s’il avait été une fille, peut-être se serait-il laisser aller à des sanglots. Il ressassa les paroles venimeuses qu’il avait lancées à Madison, rêvant d’avoir pu les modifier pour lui faire passer le véritable message, celui qui était teinté de sincérité :

« J’ai toujours pensé que tu en valais la peine et ce n’est pas toi le problème. Je préférerais que personne ne veuille de toi parce que, comme ça, je serai le seul à être là pour toi. J’ai été cruel avec toi et je suis désolé. Depuis la Saint-Valentin, je crois que tu comptes beaucoup plus pour moi qu’avant. »

Hélas, ce dialogue n’avait eu lieu que dans sa tête, bien loin de la catastrophe qu’il avait créée. Il n'était même pas en mesure d'assumer réellement ce qu'il aurait voulu modifier.


by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] [Année 2023-2024] I'd like to tell you that I love you... but only in another life ♔ {Pv Madison} [terminé] EmptySam 16 Juin - 0:40


Tout peut si facilement basculer qu'on ne peut jamais prédire ce que l'avenir nous réserve
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Si l'amour ou l'amitié pouvaient vous faire pousser des ailes, si ils pouvaient vous donner l'envie de toujours avancer, de se battre pour ceux que l'on aimaient et pour nos rêves, la colère, elle, détruisait tout. Tel un cyclone dévastant chaque arbre d'une forêt, elle avançait dans mon coeur détruisant chaque morceau qu'elle pouvait trouver. Elle trouvait son refuge dans ses mots, dans ses regard et dans ses gestes, elle se renforçait plus il s'approchait et se déversait à chaque pas de travers. La colère n'était pas qu'un cyclone, elle était bien plus que ça. Car si après un cyclone nous pouvions essayer de reconstruire quelque chose, cette colère là n'essayera pas de recoller les morceaux. Trop nombreux, trop éparpillés, trop brisés, il n'y avait plus rien à sauver, et je me contentais de les regarder brûler avec cette colère qui ne semblait jamais cesser. Depuis quand retenais-je autant de sentiments pour exploser d'un coup? Depuis quand la colère était-elle en moi si profondément endormi que je ne la sentais même pas? Qui avait assez de pouvoirs pour la faire naître au grand jour? Pour la faire exploser, pour qu'elle s'exprime enfin au travers mes mots et mes larmes? Il n'avait suffit que de quelques mots, que de quelques gestes, il avait juste suffit qu'une personne à laquelle je tenais me réduise le coeur pour qu'elle se déverse sur lui. Comme une protection, comme une armure, comme une carapace pour éviter qu'il ne continue à briser mon coeur où il n'y avait déjà plus rien à sauver le concernant. C'était fini. Ma patience, ma gentillesse, ma prédilection à ne voir que le bon en lui, c'était fini. Les souvenirs, les mots échangeaient, les sourires tout brûlaient en même temps que la colère ravivait les flammes dans ma poitrine. Il n'y avait plus que des souvenirs partis en fumée, il n'y avait plus qu'une profonde tristesse à son évocation. Il n'y avait plus rien ou tout du moins je ne voulais qu'il ne reste plus rien. En colère, contre lui, contre ses plans débiles, contre ses manipulations, je ne savais plus vraiment pour quelles raisons j'étais le plus en colère. Le fait qu'il m'ait menti? Le fait qu'il m'ait manipulé pour devenir mon ami alors qu'il ne m'appréciait pas? Le fait qu'il m'ait déversé sa haine sur le visage? le fait que j'attendais vraisemblablement autre chose en acceptent ce rendez-vous? Aveuglé par des sentiments confus, mélange de peine et de haine, de tristesse et de rancune, je me laissais aller à cette colère qui m'empêchait de plonger toute seule dans une infinie tristesse. Je me complaisais à lui faire mal, à lui montrer combien il m'avait fait souffrir avec ces quelques mots, je n'étais plus moi-même. Je n'étais plus que l'ombre de la Madison que tout le monde connaissait. Une ombre nourrit par le chagrin qui venait de briser une amitié. Comme son coeur.

« Je pensais que tu en valais la peine, avant. Mais je… Je me suis rendu compte que c’était toi le problème. Personne ne voudra jamais de toi. Je ne suis pas cruel et j’ai aucun plaisir à te voir pleurer, je te dis juste ce que je pense. Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas. Laisse le sadisme et la psychopathie à Shepherd. » Serrant les poings et crispant les dents je me retenais de laisser les larmes dévaler mes joues, je me refusais à lui montrer combien il continuait à me faire souffrir. Mais cela n'avait pas l'air de le déranger plus que ça. Après les mensonges, après les menaces il continuait, toujours, comme si il avait pour intention que je l'envoie balader, comme si il voulait nourrir cette colère. Mais je n'avais jamais été douée pour cacher mes sentiments, pour marquer mes émotions, je n'avais jamais été doué pour mentir, même pas aujourd'hui. J'étouffai un sanglot en détournant mes yeux des siens. Il disait ce qu'il pensait, il le pensait vraiment, il l'avait toujours pensé et c'était cela qui me faisait le plus mal. Je ne m'étais pas rendue compte, j'avais été naïve, naïve de croire qu'il pouvait m'apprécier, ce n'était qu'un plan, tout ça n'était qu'un jeu pour lui. Je n'étais qu'un pion qu'il avait avancé mais dont il n'avait plus besoin et la partie était terminé. Terminé. Perdue. J'avais perdue alors qu'il avait gagné. Et gagné quoi au final? Le plaisir de me voir pleurer? Celui de me mettre en colère? Le plaisir de me dire la vérité? Il se disait franc et je le voyais comme tel jusqu'à aujourd'hui. Tous ce que je pensais sur Jayden, tous ce que j'avais pu me dire, toutes ses erreurs que j'avais pu justifier pour ne pas lui en vouloir. Tout ça...pour rien. Parce qu'au final la plus bête dans l'histoire ce n'était pas lui...c'était moi. C'était moi. J'avais été bête, naïve, attentionnée, tout ce qu'il avait cherché. J'avais été présente, compatissante, gentille. J'avais tout fait et je pensais qu'il en valait la peine, je le pensais vraiment. Je ne voyais que le garçon génial qu'il essayait de cacher, je n'en avais rien à faire de ses erreurs de ses défauts, je me laissais aveugler par mon positivisme sans même faire attention à moi, sans même prendre un point d'encrage au cas où il me décevrait. Il l'avait fait, une fois et je l'avais pardonné, encore et toujours, pour tout et pour rien. Je m'étais attachée et c'était la plus grosse bêtises que j'avais jamais commis. Car à présent je n'avais plus rien, plus aucun point d'encrage, je pouvais toujours tomber, plus rien ne me retiendrait. Il venait de laisser un trou béant dans ma poitrine douloureuse et tout ça car je l'avais encouragé à le faire. Les larmes me brûlaient les yeux, mes poumons oppressés demandaient de l'air que je ne parvenais pas à leur donner. Je déglutis difficilement, le priant le partir, lui criant dessus pour qu'il le fasse, lui ordonnant de ne plus jamais revenir. Je ne voulais plus le revoir, ne plus revoir ces souvenirs, ne plus entendre ces mots, ne plus voir cette Saint Valentin me passant dans la tête, ne plus voir ses yeux bleus et son visage, ne plus le voir lui. Je voulais fuir, je voulais le fuir. Ne plus jamais me retourner pour quoi que ce soit, mais je n'étais pas en mesure pour le moment d'avancer. Pétrifiée, bloquée dans cette position, dos à lui, les larmes ruisselant sur les joues, je n'avais ni la force de me remettre en colère, ni la force de partir en courant. Je le laissais faire, comme si il pouvait encore tout arranger, je lui laissais une dernière chance, encore une, comme si cela pouvait changer. Je ne voulais pas tourner la page malgré ce que ma tête me réclamait. Mais rien ne pouvait changer, il avait été trop loin et je n'étais plus en mesure de pardonner, je ne le pouvais plus, j'avais épuisé mon stock de mots et de pardon. C'était trop facile de briser et de demander pardon, c'était trop facile de dire qu'il n'avait pas fait exprès, c'était trop facile de vouloir retourner en arrière sans même songer à ce que l'on avait cassé. Alors je voulais qu'il parte et qu'il ne revienne pas. Je voulais essayer de l'oublier comme lui l'avait déjà fait depuis longtemps. « Très bien, je m’en vais. Au revoir, Madison. »

Pendant quelques minutes je ne me retournai pas. J'entendis la porte se fermer dans mon dos, je perçus le bruit de pas s'éloigner mais je ne me retournai pas. Je ne voulais pas ou tout du moins je ne pouvais pas. La gorge serrée je relevai la tête dans cette pièce tout d'un coup beaucoup trop vide et silencieuse. Je relevai la tête sans chasser mes larmes, sans les empêcher de couler, je me tournai vers la pièce comme si il pouvait être resté, comme si il ne m'avait pas abandonné. Mais ce n'était pas le cas. Ce n'était pas un mauvais rêve dans lequel je pouvais me réveiller et le retrouver comme si de rien n'était. Ce n'était pas un cauchemar qui ne resterait qu'une nuit avant de disparaître de nouveau dans la journée. C'était la réalité. Ma réalité. Je taisais le sentiment qui me compressait la poitrine, je taisais les sanglots qui voulaient s'échapper de ma poitrine. Il ne voyait en moi qu'une faible et je venais de lui en donner la preuve. Je levai une nouvelle fois le regard sur la pièce, sur les tables, sur cette porte par laquelle j'étais entrée et par laquelle il était sortit, sur mon sac près du mur qui avait glissé tout comme moi je l'avait fait n'ayant plus la force de sortir . Les filles me diront sûrement que c'est bien fait pour lui, elle me réconforteront, me diront que tout est de sa faute et pour une fois, pour une fois peut-être que je ne lui chercherais pas des excuses, que je laisserai Roxy le maudire et Jade préparer un plan pour me venger, peut-être même que je les laisserai l'insulter sans même esquisser le moindre geste. J'aurais voulu me dire qu'il devrait souffrir comme il m'avait fait souffert, mais j'en étais incapable. Incapable. Incapable de raconter aux autres ma tristesse sans qu'il en soit victime par la suite, incapable de dire aux autres ce qui me tracassait sans tout leur révéler, incapable de leur décrire le monstre que je m'étais longtemps caché. J'étais incapable de le trahir comme si nous étions encore ami alors que ce n'était plus le cas. Je ne voulais rien dire par peur qu'il souffre plus qu'il ne devrait. Je cherchais encore à le protéger malgré tout ce qu'il m'avait fait. Pourquoi? Pourquoi! D'un geste rageur j'ouvris mon sac, prit mes chaussons de danse et retira mes chaussures. Pourquoi je cherchais encore à la protéger, à vouloir qu'il aille bien alors qu'il venait de me faire mal? J'enfilai mes chaussons. Pourquoi avait-il fallu qu'il dise ça maintenant tout de suite alors que tout allait mieux? Je me mis debout. Pourquoi fallait-il que je lui trouve des excuses qu'il me méritait pas, qu'il ne méritait plus? Pourquoi fallait-il que je le protège encore et toujours comme si il en avait quelque chose à faire? Je me mis en position. Pourquoi fallait-il que j'imagine qu'il pouvait encore se retourner alors qu'il ne le ferait pas? Pourquoi étais-je aussi naïve? Pourquoi n'avais-je pas vu le coup venir? Pourquoi étais-je devenue son amie si il n'en avais rien à faire de moi? Ces questions sans réponses rebondissait dans ma tête, dans des échos infernaux qui me donnaient la migraine, l'envie de m'enfuir de cette salle qui n'était qu'un mauvais souvenir. mais je restais, comme si il allait revenir, comme pour me rappeler de cette scène, me rappeler qu'il m'avait fait souffrir et que je ne voulais plus le revoir. Me rappeler que c'était fini, que j'avais donné, que j'avais trop donné et que je l'avais perdu. De sa faute à lui.

Perchée sur la pointe du pied, je dansais sans musique pour me vider la tête, pour que mes doutes s'en aillent, pour que mes pleurs se tarissent. Ma danse alimentée par un feu nouveau, celui de la colère et de la rancune me permettait de ne pas tomber, de rester debout, de continuer. Je tournais sur moi-même en arrachant un souvenirs qui était lié à lui à chaque fois que je réussissais une pirouette. Je voulais l'oublier dans ma danse. Ce n'était ni léger et aérien comme je le faisais d'habitude. Je dansais avec hargne et douleur, j'esquiver les tables sans même m'en rendre compte. Les mouvements n'était ni fluide, ni aboutit, je produisais des mouvements saccadés, bien trop rapide pour une danse classique. Cela ne ressemblait même plus à de la danse sinon l'expression de ma colère trop soudaine et trop vive. Je continuai à danser, comme si chaque pas pouvait effacer la douleur, les brûlures, comme si je dansais pour recoller les morceaux éparpillés, sachant que dès que la pointe de mon pied ne toucherait plus le sol il s'effriterait de nouveau. Je dansais pour oublier cette journée. Mes malgré moi, les souvenirs revenaient, les plus désagréables, les plus agréables. Les flashs aveuglaient ma vue, m'empêchait de continuer. Chaque parole était une nouvelle salve d'apparitions d'images dans mes esprits et tandis que je les chassais, elle revenait de plus en plus virulente. Lorsque l'image de Jayden me prenant dans ses bras au bord du lac pour me demander pardon apparu dans mon esprit, je rouvris brutalement les yeux et dérapai. Je tombai sur le sol regardant la lanière de mon chausson qui venait de se déchirer. Mon dernier point d'encrage, ma dernière force. Ma colère venait de se déchirer en même temps que mon chausson de danse et une fois que le tonnerre était passé il ne restait plus que la pluie qui pouvait s'éterniser pendant longtemps. La colère quitta mon coeur plus vite qu'elle n'était entrée laissant dans ma poitrine un trou béant. Les larmes me revinrent au yeux, les sanglots secouèrent de nouveau mes épaules. C'était la colère qui m'avait permis de tenir bon, de rester debout aussi longtemps que je pouvais, maintenant qu'elle était partie je n'avais plus rien. Plus aucune raison de rester debout, de me battre pour rester forte, je n'avais plus rien pour empêcher une douloureuse tristesse de me traverser de part en part en piétinant tout sur son passage. Je n'avais plus que l'image de la lanière de ma pointe brisée comme venait de l'être notre amitié. J'enlevai mon chausson d'un geste brute et le balançai contre un mur. Il retomba doucement alors que les larmes dévaler mes joues et que des sanglots bruyant s'échappaient de ma bouche. Je n'avais plus la force de me retenir, je n'avais plus la force de faire croire à tout le monde que je pouvais tout porter sur mes épaules. Je repliai les jambes contre ma poitrine et enfouie ma tête dans mes bras pour pleurer à chaude larmes. Je ne m'étais jamais sentie aussi seule. Aussi triste et aussi déboussolé. Il m'avait laissé, il était partit et il ne reviendrait pas, comme je lui avait demandé. Alors pourquoi avais-je si mal? Pourquoi pleurais-je encore? J'aurais aimé que ça se passe autrement, j'aurais aimé que ça se passe bien, j'aurais aimé qu'il ne m'abandonne pas comme sil l'avait déjà fait, j'aurais aimé qu'il ne me brise pas tout comme je venais de briser mon chausson. J'aurais aimé qu'il m'apprécie pour celle que j'étais vraiment. J'aurais aimé qu'il reste mon ami. Comme avant.
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