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[Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel]
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Message(#) Sujet: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptySam 28 Avr - 22:43


Parlons peu, parlons Botruc

Le mardi, voilà une belle promesse pour un élève de quatrième année. En effet, la journée commençait tranquillement avec un cours d’études des Moldus à neuf heures, avant de se poursuivre par deux heures intenses de métamorphoses jusqu’à la pause déjeuner. Ensuite venait le cours d’une heure d’Histoire de la Magie qui s’enchainait avec deux heures de divination jusqu’à seize heures. Ne suivant ni l’option facultative d’études des Moldus ni celle de divination, la journée de cours de Prudence se retrouvait uniquement composée des deux heures de métamorphoses en compagnie du Professeur Frostwood puis l’après-midi d’une petite heure, bien trop courte à ses yeux, en compagnie du Professeur Moloney. Tout le reste de la journée s’offrait donc à elle ; travailler dans la Grande Salle, la bibliothèque ou encore la salle commune des Gryffondor, ou bien se balader dans le parc, aller rendre visite à Locus dans la volière, ou encore retrouver ses camarades. En ce jour, Prue avait décidé de partager son temps libre afin d’être efficace : elle allait d’abord passer les deux premières heures qui suivaient le cours du Professeur Moloney dans la salle commune des Gryffondor à s’avancer sur ses devoirs – l’essai pour le cours des potions et la révisions des sortilèges pour le Professeur Winslow n’allaient pas se faire tout seuls – puis revoir quelques notions du début de l’année avant d’aller terminer son après-midi dans le parc. Après tout, les premiers rayons du soleil commençait à percer aux alentours de l’école, et elle avait bien envie de profiter du printemps.
C’est ainsi que vers seize heure trentes, la Gryffondor était rapidement montée dans le dortoir des quatrième années afin d’y ranger ses manuels et parchemins anotés avant de prendre la direction du parc, l’esprit tournant à vive allure. Elle dévala rapidement les marches des sept escaliers qui se tenaient entre elle et la promesse d’une belle fin d’après-midi, le sourire aux lèvres. La sensation de liberté était tellement grisante ! C’était comme partir à l’aventure sans savoir ce qui nous attendait, bien qu’elle commençait à connaître chaque recoin du parc et du château désormais. La brune se réjouissait de retrouver la sensation d’aimer se promener au sein du château et de ses alentours, sensation qu’elle avait bien cru ne jamais retrouver suites aux évènements de l’an passé, sous Blackman. Elle éprouvait encore des frissons et des haut-le-cœur en repensant à ce qui s’était passé dans l’enceinte de l’école, l’an dernier. Tant d’injustice, tant d’humiliation et de tortures… Tant de choses qui la révoltaient depuis son plus jeune âge et contre lesquelles elle avait tenté de lutter du mieux qu’elle pouvait avec son faible statut de sorcière de premier cycle. Poussant les immenses portes d’entrée du château, la Gryffondor se retrouva enfin dehors, la délicate caresse du soleil réchauffant sa peau. Elle se mit alors à marcher, sans trop prêter attention à là où ses pieds la portaient, trop occupée à ressasser le traumatisme qu’avait été l’année passée ici. Elle évita machinalement des groupes d’élèves affalés dans l’herbe, occupés à jouer aux bavboules ou simplement à se prélasser après une journée studieuse à étudier les moindres concepts qu’offrait la magie.
Le vent qui soufflait en provenance de la forêt interdite et en direction de Poudlard ramenait avec lui les senteurs de la forêt, pour le plus grand bonheur de Prue, chassant ses pensées sombres. Écorce sèche, mousse, humus, et encore tant d’autres choses lui parvenaient aux narines, la faisant fermer les yeux pour mieux humer l’air rempli de mystères qui arrivait des bois. Un fin sourire s’étira sur les lèvres de la jeune fille, qui se sentait petit à petit plus en paix. Elle décida donc de poursuivre sa petite promenade en longeant la lisière de la forêt interdite, s’éloignant un peu du centre du parc où tous ses condisciples s’étaient amassés. Sa démarche se fit plus joyeuse au fur et à mesure que l’air de la nature remplissait ses poumons et elle se félicita d’avoir pris la décision de se changer les idées après avoir travaillé, c’était le meilleur moyen de se coucher en paix et d’attaquer une autre journée bien remplie demain ! Même si Prudence était quelqu’un au tempérament positif, il lui arrivait d’avoir des petites chutes de moral, surtout suite à l’an dernier. Être témoin du côté sombre de la magie, pour de vrai, le côtoyer mais surtout côtoyer des sorciers aux pensées si néfastes et répugnantes l’avaient profondément perturbée. Bien sûr, elle savait que les mages noirs avaient existés, elle connaissait tout de leur crime pour avoir dévoré de nombreux grimoires traitant de l’histoire magique des dernières décennies mais en être le témoin était tout autre chose. Elle s’était sentie comme jamais auparavant face aux monstruosités commises en ces lieux l’an passé, et parfois elle regrettait de ne pas avoir plus agi, elle que la moindre injustice rendait malade.
Un petit bruissement provenant de la forêt lui fit lever la tête, les sourcils froncés. Le bruit semblait provenir des racines d’un arbre à moins d’un mètre de la lisière des bois. Intriguée, Prudence s’approcha furtivement, restant aux aguets et s’agenouillant délicatement. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir au milieu des fameuses racines un petit morceau de bois animé. Du moins, c’est ce qu’un Moldu aurait pu penser devant cette vision, mais ses connaissances en créatures magiques lui permirent d’identifier immédiatement le petit être : il s’agissait d’un Botruc ! Elle savait grâce aux cours de soins aux créatures magiques que l’on pouvait en trouver dans la forêt interdite et elle était ravie d’en observer un à l’état sauvage.
Un autre bruit, bien plus fort cette fois, se fit de nouveau entendre, signe que quelqu’un approchait. Bien trop occupée à observer la petite créature, Prudence ne releva pas la tête en direction du nouvel arrivant.

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Dernière édition par Prudence J. Anderson le Mer 30 Mai - 9:10, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyLun 30 Avr - 9:01

Parlons peu, parlons Botrucs

Ariel soupira, les débuts de semaine étaient toujours pénibles, non seulement pour elle, mais pour ses autres camarades de classe aussi. Le samedi, pour la plupart des élèves, c'était une journée réservée aux activités personnelles ainsi que passer du temps avec les amis alors que le dimanche, tout le monde était en mode étude et certains même, finissaient aux petites heures du matin leurs devoirs qu'ils remettaient toujours au lendemain. C'est sans surprise que le lundi, la plupart des étudiants n'ayant pas assez d'heures de sommeil, étaient à éviter. Le mardi, certains élèves savaient un peu plus comment contrôler leurs émotions, mais avec les devoirs rajoutés de la veille, certains perdaient leur sang-froid et la seule raison de les soulager était de crier sur comment la vie était injuste. Normalement la journée s'annonçait radieuse, ensoleillée et chaude, mais pour Ariel les rayons du soleil avaient perturbés son sommeil précieux du matin. La chambre avait assez de rideaux, mais ils n'étaient même pas foutus d'en mettre dans les fenêtres pour cacher le soleil. Elle le détestait ! Peut importe ce que sa mère lui dise, que le soleil est une étoile merveilleuse ! Elle le haïssait. Il avait gâché totalement sa journée sans même qu'elle soit sortie du lit. Il faut le faire ! Cependant, Ariel était une grosse dormeuse. Malgré le fait qu'elle ait pris deux minutes pour maudire la lumière du jour, la jeune fille retourna au pays des rêves pour ainsi se réveiller dans ses heures habituelles lorsqu'elle n'avait pas de cours le matin.

Ariel avait fait sa routine habituelle du matin puis parti aussitôt vers la grande salle pour prendre son petit-déjeuner en vitesse puis pris la direction de la classe de métamorphose. La métamorphose était une matière qui impressionnait énormément Ariel. Pouvoir transformer un objet, les animaux et même les humains la fascine. Toutefois, cette matière demandait beaucoup de concentration, chose que de temps en temps Ariel manquait. Heureusement, elle semblait avoir oublié l'épisode de ce matin lorsque le soleil lui avait privé de deux minutes de sommeil. La jeune fille était concentrée et sa plume était tout le temps en mouvement. Puis l'heure du dîner se passa en un coup de vent. Après le cours de métamorphose, elle était toujours encore impressionnée par le fait que le professeur puisse faire des incantations sans prononcer de formule. À la plus grande joie de celle-ci, il ne restait qu'une petite heure avant la fin de la journée. Quoi de mieux que de la finir avec un cours d'histoire de la magie. Ariel n'avait jamais vraiment aimé ce cours, mais elle n'a jamais détesté non plus. Alors, elle avait écouté le professeur Maloney parler avec une telle passion les évènements passés. Notant tout ce qui pouvait être intéressant pour un futur examen, elle sortie du cours avec l'esprit libre de faire ce qu'elle voulait pour le reste de la journée. Sachant qu'elle pouvait utiliser ce temps précieux pour s'avancer dans quelques devoirs, elle se dirigea vers la salle commune des Serdaigles puis sans même accorder un regard aux gens qui y étaient présents, elle se dirigea dans sa chambre puis sorti une plume et un parchemin pour commencer un devoir.

Seulement alors qu'elle vit que l'introduction de son travail n'était pas encore terminée après vingt minutes, elle se rendit à l'évidence que s'acharner sur un devoir n'était pas la meilleure façon de progresser. Elle se connaissait et faire une pause des travaux était la meilleure façon de performer par la suite. Elle rangea tout dans son sac, c'était mieux de tout ranger pour pouvoir mieux se vider la tête. En se dirigeant vers sa petite bibliothèque personnelle, elle prit un livre un peu plus léger à lire, un livre moldu que sa soeur lui avait prêté. Elle lui avait rappelé que quand elle devait prendre une pause intellectuelle, c'était le meilleur livre qu'elle pouvait trouver dans sa collection. Bien que la plupart des gens aient choisi une activité plus légère, Ariel aimait que son cerveau soit toujours sollicité ! Après tout, elle voulait devenir une médicomage et les plus célèbres médicomages ne prennent pas de pause intellectuelle ! Leurs idées vont et viennent dans leur tête et ne s'arrêtent jamais. Elle s'était alors installée dans un coin près de la fenêtre. Son livre était intéressant et lui rappelait terriblement sa soeur à qui elle manque énormément, mais son regard était concentré vers ce qui se passait à l'extérieur de la fenêtre menant une vue sur le parc de Pouldard. Certains élèves avaient profité de leur après-midi pour étudier dehors ou tout simplement profiter du soleil alors que d'autre, avait profité du bon temps pour faire une pratique de Quidditch ou certains en avaient profité pour se retrouver en amoureux ou pour un rendez-vous galant. Rougissant en apercevant deux jeunes amoureux se tenir par la main, elle détourna le regard et se demanda aussitôt cette stupide question si un jour elle aussi trouvera aussi l'amour. Troublée par ses propres pensées, elle décida donc d'agir à l'inverse de ce qu'elle était habituée de faire. Elle posa le livre qu'elle avait dans les mains sur son lit prit son manteau de printemps puis descendit les escaliers de la tour de Serdaigle pour aller passer un peu de temps dehors. Elle se demandait encore dans sa tête depuis quand entre le choix de lire un bon livre passait après une journée dehors à être sociale.


Ariel était perdue dans ses pensées. Le soleil et la chaleur caressaient son visage pâle et elle longeait tranquillement le lac de qui entourait Poudlard. Ses pensées étaient partout et à dire vrai, elle ne faisait pas vraiment attention où elle mettait les pieds. Ses idées passaient du Quidditch, sport qu’elle aimerait apprendre à connaître plus en détails si jamais il y avait quelqu'un qui avait la patience et le courage de lui apprendre à monter un balai sans que tout tourne à la catastrophe. Jusqu'à ses souvenirs des évènements passés à Poudlard lorsque tout avait été détruit et en feu, c’est incroyable qu’au bout de quelques mois seulement, tout avait été rebâti à neuf. C’est alors que tout d’un coup, elle revint à la réalité, car elle avait trébuché sur un tronc d’arbre qui avait été préalablement coupé. Non seulement était-elle tombée, mais elle était tombée tête première dans le fameux lac. Ayant reçu une surcharge de dose d’adrénaline, elle se releva aussi vite qu’elle avait pu puis du revers de la main elle dégagea ses cheveux de son visage. Sans se soucier si elle était blessée ou non, elle balaya du regard ses environs pour s’assurer que personne n’a été témoin de sa plus récente gaffe. Quand elle s'est assurée que personne n'avait remarqué sa chute, elle se releva puis d'un coup de baguette prononça une simple formule pour sécher ses cheveux instantanément. Plus peur que de mal, elle se maudit d'être aussi maladroite et que ça prenait vraiment quelqu'un ayant deux pieds gauches pour constamment tomber dans ce lac et de se considérer chanceuse que personne n'a encore vu ses nombreuses chutes dans l'eau sombre. Reprenant ses esprits et les alentours de son environnement, elle remarqua une jeune fille à la lisère de la forêt interdite qui du point de vue d'Ariel, semblait très intéressée à une simple feuille. Au début, elle trouvait cela bizarre, mais elle était quand même reconnaissante envers cette feuille. Elle lui avait quand même sauvé l'embarra d'avoir eu un témoin lors de sa chute. Ariel décida de retourner son chemin lorsque la jeune fille lui revient à l'esprit. C'était quand même inquiétant de voir quelqu'un prendre autant attention à une feuille et de plus, une certaine curiosité rongeait Ariel ! Qu'est-ce qui pouvait avoir de si intéressant à regarder comme cela ? S'approchant, elle fit attention pour attirer de l'attention pour que la jeune fille ne soit pas apeurée par l'apparition soudaine de quelqu'un à ses côtés. Voyant que le bruit de ses pas n'émettaient aucune réaction de la part de la jeune fille, elle se racla la gorge pour attirer l'attention de la jeune fille, mais rien. Mais quelle personne bizarre ! C'est alors que le regard d'Ariel se posa où l'attention de la jeune fille se posait.

- Bonjour excuse-moi… Oh, mais alors ! Ce sont des botrucs ! Et en liberté, proche de Poudlard, je savais qu’il y en avait proche de la forêt interdite, mais jamais j’aurai cru en croiser aussi facilement. Est-ce que tu as réussi à communiquer avec l’un d’entre eux ?
 

 
 
 
 
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyLun 30 Avr - 21:42


Parlons peu, parlons Botruc

   
Surprise d’entendre quelqu’un s’adresser à elle, Prudence se retourna pour se retrouver nez-à-nez avec une Serdaigle de son année. Ariel Dawkins, une grande blonde au teint pâle qui suivait à peu près les mêmes cours qu’elle mise à part l’arithmancie. Elles ne s’étaient jamais retrouvées seules auparavant et n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de discuter. En effet, les Serdaigle étaient connus pour leur assiduité en cours, et ce n’était pas un élève de cette maison que vous attraperiez à traîner dans les couloirs pour papoter entre les cours et risquer de se mettre en retard !
Ariel semblait être à la fois surprise et très intéressée par la découverte du petit Botruc ; Prue ne pouvait que la comprendre, ces créatures étaient tellement intrigantes ! Le Botruc en question mesurait une douzaine de centimètre et son corps était d’un vert blanchâtre qui se fondait facilement au milieu des fougères séchées par le soleil qui poussaient le long de la lisière de la forêt. Alerte, il était resté en retrait, sentant le regard des deux élèves sur lui mais n’avait pas fui, sans doute était-il habitué à être manipulé lors des cours de soins aux créatures magiques et il avait appris à ne pas trop craindre les sorciers de l’école. Ou alors il était tout simplement aussi curieux à leur sujet qu’elles à propos du sien.
 
« Salut Ariel ! Oui, c’est bien un Botruc, il y a en a des tas dans la forêt, occupés à veiller sur les arbres. Ils sont plutôt timides habituellement, mais celui-ci à l’air d’avoir du cran pour s’aventurer aussi proche du parc. »
 
Elle reporta son attention sur leur petit compagnon, qui n’avait pas bougé, son corps semblable à une brindille verte tendu et prêt à fuir. En fixant bien le Botruc, il était possible de discerner ce qui lui tenait lieu de face ; une sorte de petite morceau d’écorce pâle où l’on pouvait apercevoir deux points noirs qui devaient être ses yeux. Prudence eut un sourire tendre, en croiser un à Poudlard faisait remonter en elle des souvenirs d’enfance en compagnie d’Andrew, son frère.
 
« Je n’ai pas tenté de parler avec lui, commença la Gryffondor d'une voix exaltée, mais j’ai déjà eu l’occasion d’en observer de très près il y a quelques années. Mon grand-frère travaille dans une réserve de créatures magiques, tout ce qui est Sombrals, Augurey, et j’en passe, loin des Botrucs tu vas me dire. Mais avant d’avoir ce poste, il recueillait les créatures blessées dans un dispensaire et les remettait sur pieds. Il avait trouvé une petite portée de Botrucs à l’abandon après la déforestation de leur milieu naturel… Il les avait ramené chez nous pour pouvoir veiller sur eux nuit et jour le temps qu’ils récupèrent, tu les aurais vu grandir ! Ce sont des créatures tellement intelligentes, ils comprenaient tout très vite. Et… Ils s’étaient pris de passion pour l’if familial, impossible de chahuter autour de l’arbre par la suite sans se prendre un petit coup de dent de leur part ! »
 
Prudence pouffa en se remémorant l’été passé à éviter les attaques des gardiens des forêts dans son propre jardin. Elle ne comptait plus le nombre de créatures – inoffensives, bien entendu – que son frère avait ramené à la maison au fil de ses études avant de les aider à regagner leur milieu naturel, ou une réserve. Peut-être même avait-il fait la connaissance des Botrucs de la forêt interdite avant elle durant ses propres études à Poudlard ? La brune avait hâte de lui raconter cette rencontre fortuite lors de son prochain courrier à son attention.
Revenant à l’instant présent, Prue reposa son regard bleu acier sur Ariel, un petit sourire d’excuse sur le visage. Il n’y avait que deux choses qui pouvaient la faire parler autant : l’Histoire de la Magie, et les créatures fantastiques qu’abritaient leur monde. Or, la plupart de ses interlocuteurs ne se retrouvaient pas dans ce genre de passions et elle avait du apprendre à réfréner ses ardeurs avec l’âge.  

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyMer 2 Mai - 0:19

Parlons peu, parlons Botrucs


La brune aux yeux bleus électrisant semblait surprise. Ariel ne savait pas si la jeune fille était surprise de voir quelqu'un aussi près de la lisière de la forêt interdite ou tout simplement voir une élève de Serdaigle, dehors sans livre à la main, surtout lorsque tout l'après-midi était libre. Les élèves de Serdaigles étaient la plupart du temps, à l'intérieur pour s'avancer dans leurs travaux plutôt que de profiter du bon temps. Ariel s'était aussi surprise à agir de la sorte quelques heures plutôt. De temps en temps, elle agissait de façon spontanée et trouvait une bonne idée de briser sa routine un peu. Aujourd'hui jamais elle aurait cru croiser la route de ces petites créatures. Il était rare de remarquer leur présence, surtout lorsqu'on ne les cherche pas. Ces petites créatures s'apparentent parfaitement à une branche et quittent rarement leur branche ou leur arbre qu'ils protègent. Ariel en remarqua un deuxième, caché dans les feuilles séchées de la fougère, sans bien faire attention de ne pas briser une portion de la plante déjà fragile pour éviter la colère des Botrucs, elle se baissa pour avoir un visuel sur le deuxième Botruc. Celui-ci ressemblait à l'autre qui démontrait plus de curiosité, mais il avait une petite feuille sur la tête, comme des cheveux. Ariel ne put s'empêcher de sourire. Tous les deux étaient tellement mignons.

- Salut Prudence, tu dois avoir établi une confiance avec lui du moins, il ne semble pas te craindre du tout, je lui ai peut-être fait un peu peur avec mon arrivée soudaine !


Ariel était sûre, elle avait déjà vu cette jeune fille dans les cours, elle ne lui avait jamais parlé assez pour avoir une grande conversation, mais elle savait qui elle était. Par contre, elle n'avait jamais été bonne avec les noms de famille. De plus que cette jeune fille avait un nom particulier, il était quand même assez facile de retenir son prénom. Mais ce qui la surprenait assez, c'est que cette jeune fille connaissait le sien, pas que ça la gênait, enfin peut-être un peu, mais Ariel était toujours distraite et elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle. Elle se demandait ce qu'elle avait pu bien faire de spécial pour que la jeune fille eût été capable de se souvenir de son nom. Ariel était la parfaite Serdaigle toujours dans son coin avec un livre à la main. Bien sûr, il y avait quelques exceptions comme aujourd'hui et avec la tournure des événements, elle était assez contente de rencontrer quelqu'un qui s'intéressait aux animaux magiques. Ariel écouta le récit de Prudence. Ce que cette fille pouvait être chanceuse d'avoir été en contact avec ces animaux dans sa vie.


-Les Botrucs commencent tout juste à s'habituer en notre présence ! Je ne crois pas en effet qu'ils veuillent communiquer avec nous. Tu aimerais travailler avec ton frère ? Tu as l'air aussi passionné lorsque tu en parles, Est-ce que les Botrucs vivent encore dans ton jardin ? Ou ont-ils commencé à faire leur vie ailleurs ?


Ariel avait la fâcheuse manie de poser des milliers de questions lorsqu'elle parlait d'un sujet qui l'intéressait. Normalement, cette manie énervait les gens. C'était comme un peu, se faire attaquer l'esprit, mais Ariel n'avait pas vraiment d'amie qui s'intéressait aux créatures magiques et la rencontre avec Prudence était totalement inattendue, donc bien sûr qu'elle allait bombarder littéralement son interlocutrice de questions ! Les autres Serdaigles ne s'intéressent pas vraiment aux animaux, c'est une discipline superflue sans vraiment espoir de futur. Du moins, pas comme être médicomage. Ariel avait choisi cette voie pour plaire à ses parents et pour augmenter sa crédibilité d'avenir. Ariel n'avait aucune envie de décevoir ses parents. Seulement son père était au courant de son intérêt des animaux. Elle en avait parlé à son père, car il la comprenait toujours. Elle avait moins peur des réactions de son père que de sa mère. Surtout, que sa mère n'aimait pas vraiment les animaux, les animaux moldus donc, n'allez pas imaginer que sa haine diminuerait avec ceux du monde magique. Elle retourna son attention vers la jeune fille.


- Tu sembles proche de ton frère, ça doit être dur de passer autant de temps loin de lui, surtout après les évènements de l'année passée.


Ariel marqua une pause dans sa phrase, elle n'entrait jamais dans l'intimité des gens, mais Prudence semblait retenir tellement d'émotions. Sa mère lui avait toujours dit de sortir les émotions à l'extérieur, d'en parler, que c'est bien plus sain d'avoir l'esprit tranquille. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle détestait les gens qui semblaient souffrir dans leur pensée. Elle poursuivra.


- Je m'excuse ce n'est pas dans mes habitudes de poser ce genre de questions aussi personnelles surtout quand je ne connais pas vraiment la personne...


Ariel ramena son regard vers les Botrucs qui semblaient très occupés à écouter leur conversation.

 
 
 
 
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyJeu 3 Mai - 12:18


Parlons peu, parlons Botruc

   
Sa camarade de l’après-midi semblait tout aussi intéressée par les Botrucs que Prudence, ce qui ravit cette dernière. Elle avait rarement l’occasion – en dehors des cours de soins aux créatures magiques – de partager ce pan de sa vie avec quelqu’un. En même temps elle pouvait comprendre ses condisciples ; tout le monde n’était pas prêt à rester immobiles des heures simplement pour espérer entr’apercevoir un Botruc au sein des arbres de la forêt interdite, ou bien l’ombre d’un selkie dans le lac. Sûrement que sans son frère et sa mère, Prudence ne serait pas autant sensible quant à l’habitat et la cause des créatures magiques, après tout c’était une passion peu commune.
 
« Je ne pense pas que tu l’aies effrayé ne t’en fais pas, lança la Gryffondor à Ariel avec un petit sourire, à mon avis ils ont l’habitude des élèves de Poudlard entre les cours de soins aux créatures magiques et les escapades secrètes dans la forêt… Et puis, s’il s’est aventuré jusqu’ici c’est certainement que ça ne le dérangeait pas d’être vu ! »
 
Ledit Botruc secoua nonchalamment sa minuscule tête verte pâle et fit un petit pas en leur direction comme pour corroborer ses dires. Il devait avoir senti que les deux adolescentes ne représentaient en rien une menace pour les arbres de la forêt et qu’il pouvait les observer sans crainte.
Ariel s’était accroupie pour mieux observer leur petit camarade et son visage s’éclaira lorsqu’elle distingua un deuxième animal caché un peu plus en retrait du premier. Décidément, c’était leur jour de chance !
 
« Je ne pense pas travailler un jour avec Andrew… Je pense qu’il faut beaucoup de recul et une certaine sagesse pour être capable de travailler dans sa passion, et j’en manque cruellement, souffla-t-elle dans un soupir, je n’arriverai pas à faire la part des choses et je m’emporterai bien trop facilement. Il a un tempérament plus doux que le mien ! »
 
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tandis que repassaient dans sa tête les accomplissements professionnels de son frère. Ses parents étaient tellement fiers de lui, elle espérait pouvoir un jour voir briller dans leurs yeux la même lueur que celle qu’elle retrouvait lorsqu’ils lisaient un courrier de son frère qui leur expliquaient en détails sa dernière intervention auprès de telle ou telle créature en péril. Néanmoins, même après avoir grandi entourée de tout cet amour pour les animaux, Prudence savait que ce ne serait pas la voie qu’elle suivrait. Elle était trop entière, trop explosive, et trop idéaliste pour parvenir à lutter contre les causes perdues que pouvaient être les animaux magiques. Inconsciemment, elle savait qu’elle suivrait une carrière vers la justice, le combat contre la magie noire, contre toutes ces injustices faites aux sorciers et aux moldus et contre lesquelles elle ne pouvait rien faire pour le moment à cause de son statut de premier cycle.
 
« Non, ils ne sont plus dans mon jardin, avoua Prudence avec nostalgie, ils ont été réintroduis auprès d’une autre colonie au Sud de l’Angleterre, c’était le mieux pour eux ils n’auraient pas pu s’épanouir avec un seul if sur lequel veiller… En plus, il existe une sorte de territorialité au sein d’un groupe de Botrucs, et avec le temps ils auraient pu devenir agressif les uns envers les autres pour déterminer lequel était le plus apte à protéger l’arbre, tu imagines le bazar que ça aurait été dans notre petit jardin… »
 
Un bruit en provenance du parc leur parvint jusqu’aux oreilles et le plus téméraire des Botrucs bondit en arrière, atterrissant  sur la souche d’un des arbres de la lisière. Le plus timide avait complètement disparu de leur champ de vision ; sans doute avaient-ils cru à une menace pour leur précieuse forêt et avaient-ils préféré rester au garde-à-vous prêts à la défendre ! Le comportement de ces Arboresprits était vraiment sympathique à observer, si courageux et pourtant si petits !
 
« Ne t’en fais pas les questions ne me dérangent pas, répondit Prudence en replantant son regard dans celui d’Ariel, et puis il s’agit du seul moyen de faire connaissance, non ? Je dois avouer que ma famille m’a manqué, parfois à Poudlard. Nous sommes tous tellement proches que leur absence s’est parfois faite ressentir. Mais quand je vois à quel point ils sont tous heureux, ça me console, et je réalise la chance que j’ai de tous les avoir, ce n’est pas le cas de tout le monde à Poudlard… »
 
Sentant son échine se glacer comme à chaque fois que quelqu’un mentionnait la dictature Blackman, Prudence décida de changer de sujet, pas assez à l’aise pour en venir à celui-ci.
 
« Et toi ? Tu as des frères et sœurs ? Tu es épanouie ici, à Poudlard ? »

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptySam 5 Mai - 8:10

Parlons peu, parlons Botrucs



Le soleil tapait toujours aussi fort dehors et cela avait ravi plus d'un. Même si le matin même, elle l'avait maudit, Ariel ne pouvait que constater l'effet qu'il a sur les gens. En effet, le réchauffement donnait un sourire sur les lèvres d'à peu près tout le monde qui était à l'extérieur de Poudlard. Les gens avaient laissé leur plus gros manteau pour leur manteau de printemps et on voyait que les gens avaient plus la tête à s'amuser que faire leurs devoirs comme lors de la saison des fêtes, Ariel inclue. Elle avait remarqué que l'effet de la chaleur se reflétait non seulement chez les humains, mais chez les animaux aussi. Les deux petits Botrucs semblaient émerveillés par le paysage qui se présentait devant eux. Pour eux, il y avait tellement de choses à regarder, des mouvements à surveiller et bien sûr, plus de chance que quelqu'un s'en prenne à un de leur arbre qu'ils protègent et pour une journée qui s'annonçait terrible, Ariel était ravie. Elle connaissait Prudence de vue seulement, mais jamais elle n'aurait pensé qu'elle partageait un intérêt commun. Pour Ariel, c'était assez difficile à trouver quelqu'un avec qui parler de ces animaux. Il y avait tant de passion, plein de choses à faire dans la vie et normalement les gens se concentraient sur autres choses. Certaines personnes n'étaient même pas intéressées à eux, ils ne savaient pas que certains étaient en danger d'extinction. Pour Ariel, tout le monde du monde magique mérite d'être protégé, que ce soit les humains ou les animaux.



- Tu m'as l'air d'en connaître beaucoup plus que moi sur les Botrucs ! On peut oublier souvent que même les plus petites créatures qui paraissent plus faibles sont tout aussi capables se défendre. Je suis habituée de lire tout ce que je sais dans les livres, tu vois ? C'est différent lorsqu'on en rencontre un dans leur état sauvage ! Voyant que le Botruc courageux semblait vexé par le fait qu'il paraisse faible, Ariel ajouta. Toutefois, c'est vrai que ce sont les plus petites choses qui peuvent être les plus dangereuses ! Ils savent tout de même se défendre !


Voyant que le petit Botruc semblait satisfait de la réponse d'Ariel, elle lui offrit un de ses sourires sincères ! Ils étaient bien évidemment des créatures étonnantes et très intelligentes. De plus en plus que les jeunes filles discutaient, le Botruc semblait suivre toute leur conversation et il semblait ravi qu'il soit un des sujets. Il faut croire que Prudence et Ariel, étaient aussi des créatures impressionnantes pour lui. C'est un honneur d'avoir autant de confiance en si peu de temps. Lorsque Prudence lui avoua qu'elle ne penserait pas suivre les traces de son frère, elle ne put que comprendre ces propos. La cause des animaux magiques était quasi inexistante, c'est peut-être ce qui a causé, pour Ariel, autant de sympathie pour ces créatures et de s'y intéresser. La cause était sensible et elle comprenait tout à fait que si tu n'avais pas la patience pour oeuvrer dans ce domaine, la vie serait longue. Presque personne ne comprend ce que c'est de sauver ces créatures qui ne demandent rien en retour. Seulement à être respecté.


- Je comprends, rien n'empêche qu'on puisse faire notre part pour les animaux, peu de gens les comprennent, tu sais ! Je vis dans un quartier moldu et j'ai déjà sauvé une petite chatte et ses chatons de la chaleur pendant l'été ! C'est peu, tu vas me dire comparer à ton frère bien sûr, mais c'est mieux que rien !


Ariel ne put que sourire lorsque Prudence se remémorât le souvenir des petits Botrucs ne voulant que protéger un seul petit arbre à plusieurs. Bien que l'image puisse sembler comique, sa famille et son frère n'avaient que raison de transporter les Botrucs ailleurs. C'était pour leur permettre d'être dans un environnement plus approprié à leur développement. Ariel aurait aimé pouvoir raconter des histoires de ce genre durant son enfance, mais à la place, elle l'avait passé dans les livres ou au travail de ses parents. Rien de vraiment intéressant à raconter à une Gryffondor telle que Prudence, mais excitant à parler avec ses camarades Serdaigles. C'est un peu, une des raisons qui poussent Ariel à s'aventurer dans un terrain inconnu. Ce sont des histoires bien plus intéressantes à raconter au peu d'amis qu'elle avait. Un bruit venant du parc avait engendré toute une réaction du petit Botruc courageux. C'était fascinant à quel point il était alerte même étant concentré à écouter leur conversation, le moindre bruit ou évènements indésirables émanaient une réaction immédiate de la part du Botruc. C'était vraiment une joie d'observer cela et Ariel se trouvait très chanceuse d'avoir pu en être témoin aujourd'hui. Ariel regretta presque sa question. Avec les évènements de l'année passée, elle ne voulait pas nécessairement rendre les gens mélancoliques, mais à Poudlard et pour tisser des liens, il semble qu'on n'a pas vraiment le choix de passer par là. Ces événements font partie de la vie de tout le monde. Toutefois, Ariel fut soulagée que Prudence comprenne qu'elle ne voulait pas l'attaquer en lui posant cette question, mais on peut dire qu'elle était aussi soulagée que celle-ci trouve un autre sujet de conversation.


-C'est vrai, certains d'entre nous n'ont pas eu autant de chance que d'autres. Oui, j'ai une soeur, plus jeune d'une année, elle a une personnalité flamboyante, bien plus que moi ! Elle a toujours pleins d'histoires à raconter lors des vacances d'été ! C'est vraiment agréable à entendre. Si je suis épanouie ? Je crois oui, mais j'aimerais tellement vivre plus de choses ! Une grande partie de notre jeunesse est ici et je veux en profiter le plus possible ! Tu vois, j'aimerais être capable de voler sur un balai sans faire de crise de panique
ria-t-elle ! Et si on pousse la chance, même peut-être jouer au Quidditch même si je suis nulle ! Mais je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui avait assez la patience de m'apprendre ! Et toi, il n'y a pas quelque chose que tu aimerais faire qui serait complètement fou ici à Poudlard ?


 

 Nécessairement, les Botrucs avaient donné à Ariel une assurance d'enfer, c'était comme parler à quelqu'un qu'elle connaissait depuis toujours.
 
 
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptySam 5 Mai - 20:18


Parlons peu, parlons Botruc

   
Un sentiment de fierté étreignait la poitrine de Prudence alors qu’elle parlait de son frère. Elle avait peu l’occasion de vanter ses mérites auprès de ses amis, discutant rarement aussi longtemps avec quelqu’un à propos de sa famille. C’était donc une aubaine de pouvoir discuter de ce genre de choses avec une comparse qui appréciait en plus la cause des créatures magiques ! Le monde des sorciers pouvait être en avance sur beaucoup de choses, toutefois la discrimination restait au premier plan. Que ce soit envers les personnes dépourvues de pouvoirs magiques ou bien les êtres apparentés à la magie sans être des sorciers. C’était bien malheureux, Prudence en avait conscience, et elle savait que c’était là où se trouverait son combat dans le futur. Lutter contre l’oppression, contre la discrimination pesante et l’injustice, voilà sa propre croix. Ses talents et son caractère serviraient bien mieux cette cause que celle des animaux, même s’ils feraient toujours partis de sa vie.
 
« C’est vrai qu’on en apprend plus facilement sur les êtres magiques directement à leur contact, avoua Prue à la Serdaigle tout en s’asseyant mollement dans l’herbe, c’est beaucoup plus… prenant, vivant, instinctif ? Je ne sais pas vraiment comment m’expliquer, mais disons que le meilleur moyen de cerner ces petits gars c’est de les côtoyer, en fait. Les livres nous apprennent beaucoup c’est sûr, mais c’est vivant les choses que nous les retenons le mieux ! »
 
En fait Ariel et elle étaient un peu des opposées ; l’une cultivant et améliorant son savoir et ses connaissances à l’aide de nombreuses heures passées devant des énormes livres, et l’autre préférant l’inconnu et l’adrénaline pour se forger ses propres connaissances. Bon, certes, la technique d’Ariel permettait au moins de rapporter de nombreux points aux Serdaigles et de bonnes notes aux examens à Poudlard, là où Prudence avait plus de mal. Mais c’était plus fort qu’elle, impossible d’apprendre à travers des livres – sauf concernant l’Histoire de la Magie –, impossible de rester sagement assise à écouter les professeurs parler de théorie. L’appel de l’extérieur, de l’aventure, des sensations était bien trop fort !
 
« Chaque pierre est importante pour construire quelque chose, il ne faut pas se comparer aux autres à ce niveau, l’important c’est de faire un petit truc à son échelle quoi ! dit-elle en adressant un petit clin d’œil à Ariel, c’est super de s’être occupée de ces chats ! J’aurais bien aimé avoir un chat avec moi ici, à Poudlard, mais mes parents préféraient que j’ai un moyen de les joindre en toutes circonstances… Donc je suis ici avec Locus, ma petite chouette, tu la verras, même la Gazette du Sorcier est plus grande qu’elle… »
 
Prudence pouffa en se remémorant la première fois que Locus lui avait rapporté le journal envoyé par sa mère ; la chouette de Tengmalm était encore jeune à l’époque et n’avait pas encore atteint sa taille adulte, mais il fallait avouer que la scène avait été légèrement ridicule… Néanmoins la petite carrure de Locus lui suffisait pour envoyer des nouvelles à ses parents, restés dans le Surrey et les rassurer quant à la situation actuelle à Poudlard. Il fallait dire que Justin, son père, avait bien hésité à la renvoyer ici pour continuer sa scolarité suite aux différents évènements des années passées… Fort heureusement, il s’était raisonné et Prudence avait pu regagner le dortoir de Gryffondor en septembre dernier. Certes, elle avait du promettre d’être sage et prudente – quelle ironie – mais elle avait pu retrouver tous ses camarades et le château le cœur léger.
 
« C’est super que tu puisses faire ta scolarité en même temps que ta sœur ! Ça évite d’être esseulée, et lors des coups durs c’est sympa d’avoir quelqu’un ici… lâcha la Gryffondor en songeant combien elle aurait aimé avoir la présence rassurante d’Andrew à ses côtés l’an dernier pour faire face à Blackman, dans quelle maison est-elle ? »
 
Elle se donna le temps de réfléchir à la dernière question d’Ariel et profita de ce temps libre pour embrayer sur le sujet « Quidditch ».
 
« C’est vrai que c’est sympa de voler, avoua-t-elle, et j’aime bien suivre le Quidditch ! À quel poste aimerais-tu jouer ? Mes parents ont préféré que j’arrête les leçons de vol dès la deuxième année parce que j’étais beaucoup trop casse-cou ; j’ai fini huit fois à l’infirmerie à cause de cascades improvisées la première année ici… En échange, ils m’ont promis de me laisser voler dans un champ non loin de chez nous dans le Surrey avec mon père. Lui, c’est un vrai fan de Quidditch, il a joué comme poursuiveur lorsqu’il était élève ici… Après c’est vrai que voler sur un balai peut vite être impressionnant !! »
 
C’était le seul petit regret de Prudence à Poudlard ; avoir laissé les cours de vol de côté. Mais bon, elle pouvait voler en compagnie de son père dès qu’elle rentrait à la maison, et puis c’était aussi agréable de ne pas se casser tous les os du corps tous les quatre matins… Elle était beaucoup trop entêtée et imprudente pour se retrouver sur un balai en compagnie de ses camarades plusieurs fois par semaine.
 
« Quelque chose de fou à Poudlard… J’aimerais coller une raclée bien méritée à tous ceux qui ont aidé l’an dernier. Je sais que la plupart ont été punis lors d’une audience au Ministère mais… certains ont été tellement… lâches ! Et ils n’ont pas payé pour les trahisons et tout ce qui a suivi l’an dernier. »

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyVen 11 Mai - 2:12

Parlons peu, parlons Botrucs


Ariel observait beaucoup les gens. Certains avaient des manies, des mouvements répétés. Leurs expressions se lisaient comme un livre ouvert. Ces gens n'ont rien à cacher. Alors que pour d'autres personnes, ils se renferment. Ils se cachent derrière un livre le regard vide, aucune émotion de leur part. Prudence elle, était très facile à lire et avec son expression, il était évident que son frère lui manquait et qu'elle avait une très bonne relation avec lui. Ariel imita Prudence qui venait de s'asseoir dans l'herbe. La Gryffondor semblait décontractée pour une première rencontre avec la Serdaigle. Ariel ne l'était jamais normalement. Elle avait toujours le trac parce qu'elle ne savait jamais si elle devait continuer la discussion ou changer de sujet. Ariel a tendance à vouloir trop aider les gens et quelquefois, elle entrait trop dans leur bulle. Toutefois, Prudence avait eu le don de la mettre tout à fait à l'aise et de discuter sans se poser ce genre de questions.


-Certains Serdaigles ne seraient pas d'accord sur ça ! Mais tu as raison. Tu ne peux jamais deviner comment ces petites créatures vont réagir. Même s'ils offrent des pistes de solutions, ça ne veut pas dire que ça va marcher. Chaque animal est différent, mais pour ma part, j'aime mieux me renseigner avant, c'est un peu plus sécurisant quand tu sais un peu qu'est-ce que tu fais.



En effet, les livres s'étaient une sorte de thérapie pour Ariel. Certes, il n'y avait aucun livre qui indique comment réagir à tout événements de la vie, mais c'est du moins réconfortant quand tu sais où tu t'en vas. Ariel cherchait toujours ce sentiment de sécurité. Elle n'avait pas des nerfs d'acier un rien peut la déranger et ouvrir un livre était une activité qui l'apaisait beaucoup. Pour Prudence, c'était le contraire, vivre des aventures et se planter puis se relever étaient ce pourquoi elle vivait, chose qu'Ariel admire les gens pour cela. Se relever et apprendre de ses erreurs à la place, elle préférait passer des heures à lire un livre, bien moins excitant, mais Ariel ne cherchait pas les émotions fortes. Ce sont ces émotions fortes qui venaient à elle et non le contraire. L'année passée, elle s'était retrouvée dans une situation délicate et après ces événements, il n'y avait aucun livre ou ouvrage à la bibliothèque qui indiquait comment se relever de ça.


- C'est vrai chez moi, on a tendance à vouloir toujours faire de notre mieux, mais on ne peut pas exceller en tout, dit-elle en souriant. Tu crois que c'est autorisé à Poudlard d'avoir deux animaux ? J'aurais tellement aimé avoir un animal ici, que ça soit un crapaud, je crois que j'aurais été vraiment contente. Oh ! Tu me la présenteras la prochaine fois qu'il y aura du courrier, je trouve que les hiboux sont intéressants à regarder, ils ont tous une personnalité différente !



Autant, pensait au bien-être des animaux, Ariel n'avait jamais eu d'animal à Poudlard. Sa mère ne voulait pas d'animal chez elle, il était hors de question qu'Ariel laisse son animal à Poudlard le temps des vacances. Les vacances de Noël peuvent passer, mais hors de question que son animal passe un mois entier tout seul, se demandant si elle l'avait abandonné. Un animal ne méritait pas de se poser des questions de ce genre. Elle avait toutefois l'occasion de profiter la compagnie des animaux lors des cours de soins aux créatures magiques ce qui diminuait grandement le nombre de conversations et d'arguments qu'Ariel avait avec sa mère. Ariel ne se pouvait alors de rencontrer Locus, la chouette de Prue.


-Elle n'est pas à Poudlard en fait, c'est un peu compliqué.



Ariel avait été vague et direct au but sur cette question. Tête baissée, son regard se posa sur l'herbe. C'était évident qu'elle était inconfortable. Elle n'aimait pas vraiment parler de sa soeur en détails aux gens qu'elle ne connaissait pas. Pour sa famille, être une cracmolle n'avait pas fait d'elle une incapable au contraire, elle menait une belle vie moldu et elle avait beaucoup d'amis, de bonne notes et même un copain. Elle s'est bien adaptée, chose qu'Ariel est incapable de faire. C'était un peu dure de parler de ce genre de choses, car d'habitude une cracmolle, c'est toujours relié à quelque chose de négatif, au début ça l'était, mais à voir comment sa soeur s'est épanouie dans le monde des moldus ce n'était peut-être pas nécessairement une mauvaise chose. Bien qu'Ariel ne pense pas que Prudence aurait une réaction négative, peut-être est-ce bien de parler de ce genre de choses pour une autre fois.


-Je crois que j'aimerais être sur le poste de batteur, ça permettrait de me défouler, tu comprends ! Comment as-tu fait pour te blesser de la sorte ? C'était supervisé les cours de vol non ? C'est vraiment sympa d'avoir un endroit pour voler sur un balai près de chez toi et surtout avec ton père, je vis dans une ville moldu ça serait impossible à faire chez moi !


Elle n'avait jamais vraiment pratiqué le sport, mais elle adorait lorsqu'il y avait un match de Quidditch pour l'équipe de Serdaigle. Elle était silencieuse, mais ses yeux étaient partout regardant chaque fait et gestes des joueurs. Son père était un fan aussi et elle aimerait un jour convaincre sa mère et sa sœur d'aller voir le match de la coupe du monde de Quidditch. Du coup, ça permettrait du fait même, de faire une rare sortie de famille.


-J'ai tendance à dire que les gens qui font des choix, des mauvais et qui ne s'assument pas mérite pas vraiment mon respect et je viendrais sans problème avec toi pour leur donner une leçon. Ils avaient tout un choix et je ne le comprendrais jamais, comment peux-tu croire que c'est la meilleure décision...


L'année dernière Ariel avait croisé des élèves qui avaient un sourire en coin devant le sort des nés-moldus et si elle avait le choix de donner une raclée à quelqu'un, c'est vers ces élèves qu'elle irait en premier.

 
 
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyVen 11 Mai - 11:07


Parlons peu, parlons Botruc

   
Le soleil poursuivait sa course dans le ciel tandis que les heures défilaient tranquillement.  Ariel s’était assis à côté d’elle et Prudence se sentait bien, dans l’herbe du parc, à contempler les arbres de la forêt interdite, décelant les yeux des Botrucs qui les fixaient d’un peu plus loin désormais. Aucune pression, juste une conversation agréable et légère qui leur permettait de se retrouver un peu hors du temps pendant quelques instants, sans se soucier des devoirs, des examens, ou du reste des évènements du monde magique. C’était agréable.
 
« Tu as raison de t’informer avant, répondit Prue à sa camarade en l’écoutant parler des livres sur les créatures magiques, j’ai eu la chance de grandir entourée de spécialistes alors je sais où peut se situer le danger mais ce n’est pas le cas de tout le monde ! Certaines créatures vraiment très dangereuses, comme les Quintapeds, ne se retrouvent pas partout à l’état sauvage. Et à moins d’en avoir entendu parler dans les livres on ne se rend compte que bien trop tard de leur dangerosité… Il est toujours mieux de s’informer quand on le peut ! »
 
Concernant Prudence, par exemple, jamais elle ne se risquerait à mélanger tout et n’importe quoi dans le but de créer une potion sans avoir tenté préalablement de s’instruire sur le sujet. Son don naturel pour tout rater dans la préparation des mixtures magiques n’aidant pas, il était bien plus raisonnable qu’elle se fasse seconder par quelqu’un de plus compétent lors de la concoction d’une potion. Bien entendu, avoir mélangé deux choses non compatibles et avoir vu son chaudron exploser était aussi une bonne façon d’apprendre et de tirer des leçons de ses erreurs, bien que le professeur Burgess ne voit sûrement pas ça du même œil.
 
« Je ne sais pas si deux animaux sont autorisés ici, avoua la Gryffondor en fronçant les sourcils, ça demande beaucoup d’entretien et il faudrait éviter que l’école ne se transforme en ménagerie magique ! Une amie de Gryffondor a un chat et parfois il vient s’asseoir sur mes genoux dans la salle commune, ça compense on va dire ! »
 
Il était vrai que le seul désavantage, et encore le mot était fort, avec Locus était qu’elle passait ses nuits à la volière ou dehors, à chasser. Elle ne venait pas se pelotonner contre sa maîtresse sous les draps réconfortants des dortoirs, comme pouvait le faire un chat ou un rat. La chouette était un animal un peu plus sauvage et autonome, bien que Locus soit du genre à coller aux basques de Prudence en permanence afin de quémander de quoi manger ! Prédateur tu parles !
 
« Je serai ravie de te la présenter ! s’exclama Prudence en souriant d’une oreille à l’autre, tu verras elle a son petit caractère mais elle est vraiment adorable ! Surtout, n’évoque jamais le fait qu’elle est petite devant elle, elle gonflerait immédiatement ses disques en hululant d’un air menaçant ! »
 
Son père n’arrêtait pas de râler lorsque la jeune fille rentrait à Esher en compagnie de sa petite chouette comme quoi Prue l’avait mal élevée et en avait fait une pourrie-gâtée. Ce qui, elle devait l’admettre, n’était pas complètement faux. Elle avait habitué le minuscule rapace à venir lui rendre compagnie très régulièrement dans la volière, lui apportant la couenne de son jambon ou un morceau de viande crue, l’emmenait avec elle lors de ses tours du lac et la cajolant dès que l’occasion s’en présentait. Locus devait certainement être un animal au caractère plutôt fier de nature, mais se faire traiter comme un coq en pâte avait clairement aggravé ce trait de sa personnalité et elle avait pris pour habitude de claquer du bec d’un air mécontent si chaque membre du foyer Anderson ne l’avait pas salué comme il se devait tous les matins lors des vacances. Si Prue et sa mère se prêtait au jeu, Justin Anderson avait souvent reçu des petits coups de têtes réprobateurs de la part de l’animal lorsqu’il oubliait de la saluer avant de partir au travail. Une fois, Locus lui avait même volontairement lacéré sa robe de sorcier toute propre pour se venger ! Prudence réprima un petit rire à ce souvenir ; elle devait bien admettre qu’elle avait un peu négligé l’éducation de son animal.
Ariel semblait peu encline à l’idée d’évoquer sa sœur et Prudence respecta son silence ; il y avait certaines choses que l’on préférait garder privées et elle respectait totalement cela. Un jour, peut-être, sa camarade de Serdaigle se sentirait assez en confiance et surtout prête pour lui parler de cet aspect de sa vie, et ce jour là Prue se promettait de l’écouter attentivement. Pour le moment, mieux valait changer de sujet.
 
« Oh oui ça doit être génial d’être batteur ! Tu savais que ce sont les joueurs les moins blessés au final lors des matchs ? On pourrait croire l’inverse pourtant puisqu’ils sont les plus proches des cognards à chaque fois ! »
 
Ariel la questionna sur ses mésaventures en cours de vol et Prue senti ses joues rosirent ; elle allait devoir assumer son passé de casse-cou !
 
« Oui, oui les cours sont bien encadrés mais disons que… euh… j’étais un peu trop galvanisée à l’idée de voler, et que je m’imaginais déjà capable d’effectuer toutes les figures les plus folles que j’avais eu l’occasion de voir lors de matchs officiels… Dès que le professeur s’occupait d’un élève de première année un peu stressé à cause du vertige je fonçais un peu dans tous les sens, me prenant pour Viktor Krum et ça s’est généralement mal fini… »
 
Elle adressa un petit sourire contrit à Ariel, comme pour quémander sa bienveillance à l’image de la petite sorcière imprudente qu’elle avait été. La Gryffondor aurait bien aimé pouvoir dire que tout ça été derrière elle, mais cela aurait été mentir. L’action, l’adrénaline, les émotions fortes, elle ne pouvait nier qu’elle les recherchait avidement. C’était donc peut-être une bonne chose pour elle de ne plus trop approcher de balai volant, à moins d’être sous la surveillance assidue et constante de son paternel.
 
« Je suis bien d’accord avec toi, renchérit Prue en évoquant la période Blackman, on n’a qu’une seule existence et je n’arrive pas à réaliser qu’à notre époque certains pensent encore qu’il faut en profiter pour gâcher et tenter de mettre fin à celle des autres. Pendant les grandes guerres des sorciers, il y avait un climat de peur à cause des Mangemorts, de Voldemort, mais là l’union aurait pu faire la force, tout ce qui s’est passé aurait pu être évité si certain s’était rangé du bon côté dès le début ! Mais ils ont préféré penser à leurs propres privilèges avant l’intérêt commun, et ça je ne le comprendrai jamais. »

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyLun 14 Mai - 3:26

Parlons peu, parlons Botrucs


C'était une merveilleuse journée, le soleil était toujours haut dans le ciel et Ariel ne savait dire combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait fermé son livre pour aller voir ce que l'extérieur pouvait lui apporter. Le soleil tapait fort, mais il n'était pas agressif. Le vent qu'il accompagnait apportait juste assez de fraîcheur pour ne pas grelotter de froid. Une température parfaite, chose qui arrivait rarement. La température de l'Écosse était assez bipolaire et on pouvait remarquer souvent des pics de températures dans la semaine et même parfois, dans la même journée. Ariel décida de s'allonger les jambes dans l'herbe où elle s'était mollement assise, craquant ainsi ses jambes puis lança un soupir de soulagement, elle n'avait pas l'âge d'être grand-mère, mais quelquefois ses articulations lui prouvaient le contraire. Elle devait sans aucun doute commencer à faire un peu plus d'exercice histoire de se dégourdir un peu. Elle posa alors son attention vers la jeune fille à côté d'elle qui avait repris la parole.


« J'aurais adoré grandir dans ce genre d'environnement, mis à part le côté dangereux bien sûr, ria-t-elle. Ouais bon, les Quintapeds n'ont pas l'air de créatures bien sympathiques, mais je suppose que ce n'est pas évident pour tout le monde. »
Ariel se remémorait la photo qu'elle avait vue dans son manuel, les crocs de cet animal semblaient énormes pour sa taille. « C'est vrai à ce qu'on dit sur les Quintapeds au fait ? Qu'ils viennent d'une famille qui a été métamorphosée ? Tu en as déjà croisé alors ? Près de chez toi ou dans le cas d'une mission avec ton frère ?»



Son esprit était encore sur les dents féroces de la petite créature. Normalement, Ariel était pour la protection de toutes races d'animaux. Chacun avait besoin d'être protégé, mais elle dût aussi se rendre à l'évidence qu'elle préférerait grandement plus la compagnie d'une licorne plutôt que des créatures de ce genre. Au moins, la licorne n'essayerait pas nécessairement de la dévorer toute crue alors qu'elle veut simplement l'aider. En fait, Ariel aimerait être plus en contact avec les animaux magiques, les chats elle s'y connaissait, mais même si elle avait l'air d'une experte en animaux magiques, elle avait seulement appris tout ça dans les livres sans vraiment aucun contact réel avec l'animal en tant que telle. Elle devrait peut-être commencer à mettre ses livres de côté un jour et mettre un vrai visage sur les photos illustrées dans ses ouvrages.


Ariel se doute bien qu'un seul animal soit la limite à Poudlard, bien qu'elle ait aimé croiser des petites boules de poils tous les jours, ça pourrait devenir le chaos en un claquement de main et c'était logique. Poudlard est une école et non un zoo. Elle acquiesça les propos de Prudence, ça serait trop facile de perdre le contrôle si les étudiants amèneraient leurs animaux de compagnie, quoi que drôle. Ariel ne put s'empêcher un petit sourire juste en y pensant. À vrai dire, Ariel avait aussi la compagnie des chats de ses camarades Serdaigles, certains étaient plus affectueux que d'autres, mais bon. Elle aurait bien aimé avoir le sien.


« Super ! Je ne l'ai pas rencontré, mais j'adore déjà ta chouette avec son petit caractère. » Elle pouffa de rire. « En fait, je crois que je devrais oublier le mot petit en toute circonstance lorsque je la rencontrerai, elle est quelle race au juste ? Je suppose aussi qu'elle adore la nourriture de table comme les autres ! Les hiboux de Poudlard essaient carrément de te voler ton déjeuner lorsqu'ils t'apportent ton courrier. »


Ariel se souvenait très bien de son combat entre l'oiseau et son morceau de jambon. Normalement, rien n'empêchait une petite récompense, mais l'oiseau était si gras qu'elle se demandait comment il faisait pour voler. En fait, elle aimait bien cet oiseau, elle c'était mis au défi de lui faire perdre du poids donc du coup, il avait droit qu'une demi-portion de jambon à chaque fois qu'il venait porter son courrier en prime de quelques caresses au niveau du cou.


« Oui ça doit être génial d'être batteur, je n'ai jamais vraiment essayé en fait, je n'ai aucun talent pour voler... Pour vrai ? C'est surprenant ça alors ! Tu y imaginerais le contraire ! J'imagine que le fait d'avoir toujours un visuel sur un cognard peut aider. Et toi qu'elle poste aimerais-tu jouer ? »


Bien qu'elle ait aimé se retrouver au poste de batteur, si elle avait le talent. Elle redoutera quand même ces boules. Imaginez que tu rates ton coup en essayant de l'envoyer à un joueur adverse et que tu le reçois en pleine figure. En fait, c'est exactement ce qu'elle s'imaginait si elle jouait à ce poste. Elle ferait monter les statistiques en se prenant un cognard à tous les matchs. Peut-être était-elle mieux de rester spectatrice pour l'instant.


« Wow ! Tu es une petite vite alors pour avoir réussi ça, je me souviens en première année, la prof de vol ne nous quittait pas des yeux sans aucune circonstance en fait, c'est peut-être à cause de ça qu'elle ne voulait absolument pas qu'on monte un balai quand elle ne nous regardait pas » ria-t-elle. « J'espère que tu n'as pas eu de blessures trop sérieuses par la suite. J'espère quand même qu'avec le temps, tu as réussi certaines figures qui sont assez impressionnantes, je dois le dire ! »


Elle n'était qu'impressionnée par le récit de la Gryffondor, essayer des choses sans vraiment savoir comment tu allais finir, avait quelque chose d'assez extraordinaire. Bien sûr, elle espérait que Prudence n'est pas de blessure grave par la suite, mais l'adrénaline (chose qui n'était pas souvent présente dans la vie d'Ariel) pousse parfois à agir de façon spontanée. Prudence était gênée de ses frasques, mais Ariel trouvait cela admirable.


« J'imagine que c'est l'ambition qui les poussent à ce genre de choses. Tu sais, Voldemort a une bibliographie et des centaines d'ouvrages qui parlent que de lui, certes, il n'est plus là, mais essayer de faire tomber une institution au complet ça de quoi à faire rêver les plus ambitieux, mais il y a tellement d'autres façons de le faire. Tu n'es pas obligé de faire le mal pour être reconnu. J'imagine que la magie noire pour certains à ces intérêts, pour moi, j'en vois aucun. Les sortilèges impardonnables qu'on voit en cours présentement, je trouve que ça n'a pas sa place dans une école. Ça peut induire des gens à être un peu trop curieux... »


Ariel n'avait pas peur du nom. Il était un lâche avant tout, tué pour le plaisir dans un combat non équilibré. Cet homme n'avait rien d'un grand sorcier pour elle, même s'il avait été puissant.



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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyLun 14 Mai - 23:18


Parlons peu, parlons Botruc

   
Des bruits de conversation se firent entendre tandis qu’un groupe de jeunes de Poufsouffle passa derrière les deux adolescentes. Prudence les suivit un moment du regard, se demandant si cela signifiait que l’heure du dîner approchait. Il faisait encore si beau, difficile de se dire que l’après-midi avait filé aussi vite ! Elle n’avait pas vraiment envie de prendre le chemin du château, préférant profiter encore de la chaleur des rayons du soleil sur sa peau et de sa conversation avec sa camarade. C’était étonnant, même si les deux jeunes filles suivaient une bonne partie des cours ensemble depuis plusieurs années elles n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de se rencontrer, et il fallait que ça se fasse maintenant, dans un coin du parc. La vie était tout de même surprenante !
 
« Personne ne sait vraiment si la légende que l’on raconte à propos des Quintapeds est vraie, avoua Prue en haussant les épaules, aucun McClivert ni aucun McBoon – les noms des deux prétendues familles – n’ont été retrouvés. Impossible de confirmer quoique ce soit ! En tout cas les Quintapeds sont vraiment très intelligents et dangereux, c’est en partie pour ça que l’île de Drear est incartable ! Je n’en ai jamais vu et Andrew non plus, on en trouve que là-bas et ils sont bien heureux, ils n’ont pas besoin de notre aide ! En revanche, le département de contrôle et de régulation des créatures magiques s’assure en permanence que des moldus égarés ne terminent pas sur l’île suite à une mauvaise navigation… Même si le sortilège repousse-moldus est puissant, les magico-zoologistes pensent que les Quintapeds pourraient être capables de le contourner afin d’attirer de quoi manger sur l’île… Plutôt effrayant ! »
 
La Gryffondor frissonna en imaginant les pauvres vacanciers débarquant sur la petite île sombre au nord de l’Ecosse, et se retrouvant à la merci des créatures sanguinaires… Heureusement que le Ministère veillait ! Andrew lui avait dit qu’il y avait eu quelques accidents l’an dernier. En effet, toutes les forces du Ministère s’étaient concentrées sur Blackwood et ses alliés, ne pouvant forcément dépêcher des sorciers afin de surveiller les zones dangereuses pour les Moldus. Fort heureusement, les sortilèges repousse-moldus faisaient leur travail la majeure partie du temps.
 
« C’est surtout ma mère qui part sur le terrain avec Andrew, je n’ai plus trop le temps maintenant que je suis à Poudlard avec les études et tout ça. Quand je l’accompagne, c’est surtout pour aller voir des créatures inoffensives, on pourrait vite se retrouver dans le pétrin face à des animaux dangereux quand on ne maîtrise pas totalement la magie ! »
 
L’une des rares fois où Andrew avait accepté qu’elle vienne avec lui pour s’occuper d’un animal blessé avait concerné les soins d’un hippogriffe, hébergé dans sa colonie depuis quelques semaines. La créature, qui n’était pas la plus fière et farouche de son espèce heureusement, s’était bien adaptée au frère de Prudence et avait laissé cette dernière nettoyer proprement sa plaie et la nourrir. À l’époque la jeune fille devait avoir tout au plus douze ans et elle se rappelait à quel point elle avait été émerveillée par la beauté et la puissance que dégageait l’animal… Dire qu’il avait été chassé par des braconniers qui cherchaient à s’emparer de ses serres lui avait fendu le cœur. Comment s’en prendre à une créature si noble, comment vouloir la mutiler ?! Tant de questions qui restaient sans réponse, comme bien souvent.
Ariel semblait enthousiaste à l’idée de rencontrer Locus, ce qui continua de ravir sa comparse. Elle avait hâte d’utiliser sa petite chouette pour lui porter un message ! L’animal prenait la tâche tellement au sérieux que la voir tendre la patte et fixer le destinataire d’un air grave valait bien plusieurs galions !
 
« C’est une chouette de Tengmalm ! Elle ressemble à la chouette chevêche mais sa tête est plus ronde. Je dois t’avouer que je la trouve trop craquante !! Mais oui Locus est carrément du genre à quémander… C’est son gros défaut ! Ça et le fait de trop se prendre au sérieux, ajouta-t-elle en pouffant, tu verras quand tu la rencontreras ! »
 
Oui, c’était décidé, à la prochaine occasion Prue enverrait Locus saluer sa nouvelle amie afin que cette dernière puisse se faire sa propre idée du rapace. La Gryffondor avait bien hâte de savoir ce qu’en penserait Ariel !
 
« Je pense que j’aurais bien aimé être batteur aussi, réfléchit-elle en revenant sur le sujet du Quidditch, ou peut-être gardien, ça m’aurait appris à être concentrée au moins ! Une chose est sûre, j’aurais été une mauvaise attrapeuse… J’aurais été du genre à toujours avoir le nez ailleurs que sur le vif, et mon équipe aurait eu vite fait de me renvoyer ! »
 
En effet, il était bien difficile d’imaginer Prudence, sur le qui-vive et arpentant tout le terrain juchée sur son balai à la recherche d’un éclat doré. Non, sans aucun doute qu’elle se serait bien plus épanouie en temps que batteur, à frapper dans les cognards afin d’aider ses camarades à accomplir leurs manœuvres ! Néanmoins elle ne pourrait jamais vérifier cette théorie.
 
« Je devais être un cauchemar ambulant, se désola Prue en repensant à ses cours de vol de première année, l’ambiance devait être un peu plus calme une fois que j’ai abandonné cette option. Heureusement que l’infirmier est compétent, il arrivait toujours à me rafistoler assez rapidement ! Maintenant je me suis un peu calmée, on va dire que c’était l’euphorie des débutants ! Et toi, tu as continué les cours de vol ? Je pense que pour vaincre sa peur, il faut y aller progressivement, peut-être que des leçons en plus petit comité t’aideraient à mieux appréhender le fait de prendre de l’altitude ? »
 
Prue était sûre qu’Ariel était quelqu’un de courageux ; il suffisait de voir sa façon d’appréhender les choses en s’informant le plus possible à leur propos. Inconsciemment, si elle en apprenait autant dans les livres, c’était certainement pour être prête si jamais elle se retrouvait confrontée à ce genre de situations dans la vraie vie, preuve qu’elle se savait capable d’y faire face. C’était juste une part d’elle qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’exploitait pas vraiment, mais la Gryffondor était certaine qu’elle finirait pas dompter cet aspect de sa personnalité.
 
« Oui c’est sûr… Je ne comprends pas que des sorciers de notre temps se penchent encore sur le statut du sang. L’avantage d’être tous différents, c’est d’avoir à apprendre les uns des autres… En voulant se refermer sur nous-même, pensant conserver cette individualité, on fait en général tout l’inverse, c’est bien triste. »

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyVen 18 Mai - 2:42

Parlons peu, parlons Botrucs



Plus la journée avançait et plus le soleil semblait taper fort contre le sol, là où les deux jeunes filles s'étaient mollement assises. Le Botruc qu'Ariel et Prudence observaient, semblait disparu. Peut-être avait-il trouvé quelque chose d'autre à faire ou il s'était tout simplement lassé d'écouter les jeunes filles qui parlaient déjà depuis des heures. Ariel se retourna et vit deux Poufsouffles rire aux éclats ce qui attira aussi l'attention de sa nouvelle amie. Les gens semblaient avoir plus le moral. Le printemps, les animaux sortaient pour ainsi explorer l'extérieur tout comme les insectes. Les fleurs commençaient à pousser au grand plaisir du professeur de botanique. L'hiver avait été si difficile, difficile pour le moral des étudiants, la chaleur était plus que la bienvenue. En plus, les vacances d'été arrivaient à grands pas et elle allait enfin pouvoir être réuni avec sa famille. Ariel ne s'était pas aperçue qu'elle avait passé une bonne partie de l'après-midi dehors normalement, elle serait restée à l'intérieur avec un livre dans les mains, mais après les événements de Blackman l'année passée, elle ne voulait plus toujours se cacher derrière un livre il y avait tant de choses à découvrir certes, avec les livres, mais c'est encore bien plus intéressant d'explorer par elle-même. Elle avait seulement besoin d'un petit coup de main pour y arriver.

« Intéressant tout ça ! L'île se situe où au juste ? T'en mieux si ces créatures sont contentes, qu'ont les laisses toutes seules si elles vivent bien. Ces pauvres moldus, tu t'imagines te retrouver face à face avec ça ! C'est vrai que le contrôle des animaux, c'est surtout de protéger les humains. Si on peut se protéger d'eux on les protège en même temps. »



Ariel buvait les paroles de Prudence, la jeune fille en savait un tas à propos des créatures magiques. Ariel n'avait que feuilleter quelques ouvrages sur les créatures magiques et d'entendre les histoires des gens qui sont sur le terrain, c'était bien plus palpitant que des vielles photos et de vieux livres. Cette discussion ne faisait que confirmer son amour pour les animaux. C'était superficiel pour l'instant, elle n'avait jamais vraiment été sur le terrain en mission avec des animaux. Elle aimerait vraiment y aller un jour, elle savait qu'elle voulait faire carrière comme médicomage, mais pourquoi se priver des deux ?


« Oh, alors est-ce que ta mère travaille dans le domaine aussi ? Quel genre de créatures ils t'amènent à voir alors ? Lesquelles sont les plus inoffensives ? C'est compréhensible, c'est sûr que ton frère ne veut pas te voir blesser.»




Elle n'était pas la seule à aller au travail avec sa famille. Lorsqu'elle était plus jeune, elle adorait aller travailler avec son père, celui-ci n'avait jamais vraiment compris pourquoi elle était si impatiente d'y aller. Tous ces gens en actions pour sauver une vie, c'était bien mieux que lire un livre. Elle s'assoyait dans un coin reculé pour déranger personne et ne faisait qu'observer ce qui se passait. Les soins au patient, elle pouvait quelquefois y assister si le patient était d'accord, mais elle se demandait toujours comment était l'ambiance d'une chambre lorsque le patient était dans un état critique. Son père lui avait jamais permis d'assister à des soins pour les cas lourds et c'était compréhensible ça n'avait pas sa place pour une enfant.


« J'ai hâte de la rencontrer alors, est-ce que je peux lui donner quelques morceaux de jambon ? J'adore les gâter, surtout mon hibou préféré, il est le plus gras que je n'ai jamais vu, mais t'inquiètes ce n'est pas à cause de moi qu'il est aussi gros comme ça ! »



Elle pouffa de rire, juste à l'imaginer, il était vraiment un hibou adorable, impossible de résister à ses caprices.

« Je te verrais bien en gardienne et je suis sûre que tu es capable de rester concentrée à te voir tout à l'heure regarder ce Botruc, tu ne m'as même pas entendu arrivé, tu étais tellement concentrée sur lui »
sourit-elle. « Ça doit être difficile à être attrapeur, trop de pression, toute l'équipe n'attende que tu attrapes le vif d'or. »


Pour l'instant, elle savait qu'elle aimait mieux être une spectatrice. Être dans une équipe de Quidditch, elle ne savait pas si elle pouvait le faire. Elle avait arrêté les cours de vol ça faisait bien longtemps et elle ne savait pas si elle allait se souvenir comment voler sur un balai. Sûrement, que le balai ne viendrait même pas à elle. Elle n'avait pas vraiment confiance en elle pour ce sport, en fait elle n'avait pas vraiment confiance en elle du tout.


« Si tout va bien alors dit toi que tu as acquis de l'expérience. Sûrement que si tu recommencerais les cours, tu serais bien plus sage. Je n'ai pas continué les cours de vol, je voulais vraiment me concentrer sur les autres cours et de toute façon, j'avais peur, le vertige. J'aimerais me trouver quelqu'un pour apprendre, le seul problème, c'est que je ne connais personne, je n'ai jamais vraiment parlé à un joueur de Quidditch à l'école. Tu connais quelqu'un ? »



Elle avait toujours eu envie de continuer, mais lorsqu'elle était enfant, elle avait choisi de prioriser les autres cours plutôt que le vol. Elle n'avait montré aucun signe de talent sur un balai alors elle avait tout simplement décidé d'arrêter le cours pour son bien. Les cours commençaient à lui faire peur à cause des hauteurs et ils ne volaient pas si haut. C'est à peine si elle se sentait à l'aise dans les gradins du stade, beaucoup trop haut, mais elle aimerait bien remontrer sur un balai, il ne lui fallait qu'un professeur pour lui montrer, mais elle n'avait pas beaucoup d'amis et elle n'est pas du genre à demander des choses aux gens, alors cette idée était restée au creux de sa tête en attendant d'avoir l'occasion de le faire.

« Tu sais, la plupart des ados ici pensent de cette façon, car ils ont été élevés comme ça, à croire toutes ces idioties sur le sang-pure, alors si on leur montre que nous sommes tous pareils, alors peut-être transmettront-ils de bonnes valeurs à leur enfant. J'hésite à juger les gens, j'essaie de leur faire changer d'avis si je peux.»


Ces gens, Ariel les détestait surtout ceux qui s'en prennent à sa soeur gratuitement, mais ils avaient le cerveau lavé par des mensonges, parfois, c'est bien de faire le ménage dans tout ça, histoire d'y voir plus clair et de ce forger notre propre opinion.



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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyVen 18 Mai - 12:54


Parlons peu, parlons Botruc

   
Le temps continuait de filer et l’estomac de Prudence la rappela gentiment à l’ordre en grondant discrètement. Il serait bientôt temps pour elle de regagner la Grande Salle si elle ne voulait pas risquer l’hypoglycémie dans le Parc ! La pensée des délicieux mets servis au dîner lui donna l’eau à la bouche ; les repas à Poudlard étaient toujours délicieux et pour tous les goûts. La Gryffondor n’avait encore trouvé personne qui n’était pas satisfait par la diversité des plats proposés et la qualité de la cuisine. Rien que d’y penser, son estomac gronda de nouveau comme pour lui indiquer de ne pas oublier sa présence. Message reçu, il allait bientôt falloir aller dîner !
 
« Au Nord de l’Écosse, répondit Prudence en repensant à ce qu’elle avait lu dans Vie et mythe des créatures dangereuses de Grande-Bretagne, mais difficile d’être plus précis vu que l’endroit est incartable… Je me demande de quoi doivent se nourrir les Quintaped, s’il ne reste plus qu’eux sur l’île… Peut-être se mangent-ils entre eux ? Brrrr, j’avoue que je préfère rester dans la supposition les concernant, ils sont assez terribles quand même ! »
 
Même si elle aimait la présence des créatures magiques dans sa vie, rester éloignée des Quintapeds lui semblait être une bonne initiative si elle souhaitait rester en vie. Si les livres disaient vrais – et étant de source officielle il s’agissait certainement du cas – toutes les tentatives du Ministère pour les capturer avaient échoués, preuve de l’intelligence supérieure des créatures. Autant ne pas se frotter à eux, c’était certainement plus sage. Bien que Prue soit du genre à foncer tête baissée, les concernant elle préférait ne pas s’y risquer. En effet la brune n’avait pas pour ambition de servir de petit-déjeuner à une bande d’êtres aux poils roux et à cinq pattes assoiffés de sang et à l’affut de chair humaine fraîche… Brrrr…
 
« Elle était reporter pour les manuels concernant les créatures magiques et les bestiaires, répondit Prue avec un petit sourire, mais elle a été grièvement blessée pendant la guerre, par du Feudeymon… Elle a préféré renoncer à sa carrière par la suite, la brûlure l’handicapant trop pour aller sur le terrain… Du coup elle en a profité pour nous élever, Andrew et moi ! Elle l’aide de temps en temps maintenant, mais parfois les douleurs reviennent malgré le traitement de fond donné par les médicomages… Ça me fait de la peine de la voir souffrir autant, surtout que ce n’est pas le genre de personne qui se plaint pour rien, ma mère, ah ça non ! Et toi, que font tes parents ? »
 
Elle réfléchit ensuite à la seconde partie de la question d’Ariel concernant les créatures qu’elle avait pu observer avec son frère et sa mère. Elle avait vu bon nombre d’animaux inoffensifs qu’il ramenait parfois même chez eux – comme les Botrucs – et parfois des créatures un peu plus dangereuses, mais pas tant que ça. La sécurité avant tout ! C’était surtout à travers les récits de sa famille qu’elle avait acquis de solides connaissances à propos de tous ces êtres. Ah si seulement sa mère avait pu être une apothicaire de renom et son père un fin connaisseur en métamorphose, peut-être que sa scolarité se passerait tout autrement !
 
« J’ai eu l’occasion de voir un hippogriffe une fois, mais il était blessé et ce n’était pas le plus dangereux de son espèce, je pense. Des Ethonans qui sont certes massifs et impressionnants mais pas vraiment du genre dangereux, ils sont même plutôt gentil surtout une fois qu’ils sont dressés ! Un ami de mon frère m’avait emmenée voir un Phénix qui habitait dans un coin de leur réserve, je ne l’ai vu que de loin. Apparemment, il allait de lui-même soigner certaines créatures blessées que les sorciers ramenaient avec eux ! Il avait un peu élu domicile là-bas en quelque sorte ! Je n’ai pas eu le droit d’aller le voir mais je sais que ma mère a aidé Andrew à soigner un Runespoor, qui avait été emmené par des braconniers en Grande-Bretagne pour le vendre sur le marché noir… J’ai vu des belles photos, c’est un animal assez impressionnant ! Et sinon j’avais le droit d’aller jouer avec les petits Niffleurs, ils ont tellement d’énergie que ça ne dérangeait pas que je passe mon temps à courir avec eux, au contraire ils étaient trop contents ! »
 
La jeune fille eut un sourire aux lèvres en repensant à toutes ces journées passées dans les pattes d’Andrew à le regarder travailler – et surtout à l’encombrer – c’était vraiment une période géniale !
 
« J’aimerais beaucoup pouvoir observer un Kelpy, parce que ma baguette contient un brin de leur crin ! Mais ils ne sont pas forcément sympas, et je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre dans un lac où certains résident. Un jour, peut-être ! Et toi, certaines créatures t'intéressent plus que d'autres ? »
 
Encore une créature dangereuse et qui aimait la chair humaine, toutefois Prudence la trouvait bien plus attrayante que les horribles Quintapeds ! Au moins, les Kelpys arboraient une apparence équine, et pas celle d’une sorte de monstre roux à cinq pattes et aux dents tranchantes !
La discussion se recentra sur Locus. Voilà un animal bien inoffensif par exemple, qui préférait se nourrir dans l’assiette de sa propriétaire plutôt que de chasser aux environs de Poudlard.
 
« Un petit peu mais pas beaucoup, elle a tendance à en abuser et il faudrait qu’elle chasse un peu plus souvent ! Il doit être mignon, comment s’appelle-t-il ? »
 
La Gryffondor n’avait jamais remarqué de hibou énorme livrant le courrier le matin, elle ferait plus attention à l’avenir. Elle pourrait même le montrer à sa propre chouette afin de la prévenir vers quel destin elle s’engageait si elle continuait de manger dans les assiettes des sorciers !
 
« Peut-être, qui sait ! répondit Prue à propos du Quidditch, mais je suis d’accord avec toi, les attrapeurs doivent vraiment garder l’esprit clair et évacuer la pression tout au long du match ! Je ne connais personne qui joue dans une équipe de l’école personnellement, après une de mes amies de dortoir aime beaucoup voler et elle se débrouille plutôt bien, Cécilia je ne sais pas si tu la connais, une grande rousse ! »
 
Prudence n’avait plus vu Cécilia voler depuis leur première année mais vu l’engouement de sa camarade pour ce cours, elle était certaine qu’elle avait un très bon niveau désormais.
 
« C’est certain que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre dans la plupart des cas, peut-être que leur scolarité et les rencontres qu’ils feront ici les aideront à se raisonner. Mais bon… Je ne sais pas, je me dis que si c’est comme ça depuis des générations dans leur famille il n’y a pas vraiment de raison pour que la situation évolue, même si bien entendu tout est possible ! Je ne condamnerai jamais quelqu’un pour les croyances de sa famille, c’est certain. Mais aux vues des comportements de l’an dernier, on voit bien que les mentalités n’évoluent pas toujours dans le bon sens. »

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Dernière édition par Prudence J. Anderson le Sam 11 Aoû - 11:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] [Terminé]Parlons peu, parlons Botruc [Ariel] EmptyMar 22 Mai - 7:22

Parlons peu, parlons Botrucs



Le vent était de plus en plus fort et la température commençait drôlement à baisser. Les cheveux blonds d'Ariel se balançaient d'un côté et de l'autre et elle dût alors les enlever de son visage pour ainsi continuer à parler à la jeune Gryffondor, elle remarqua aussi que la brunette avait un peu de misère aussi avec le vent et du même coup, elle entendit discrètement le ventre de la jeune fille gargouiller. Était-elle dehors aussi longtemps ? C'était déjà l'heure du souper ? Le temps passait trop vite en si bonne compagnie. Parler de ces animaux avec quelqu'un qui en sait beaucoup plus qu'elle, était vraiment merveilleux et elle se maudissait intérieurement de ne pas l'avoir approché avant. Qu'est-ce qu'elle pensait ? Qu'elle allait la manger ? Elle était dans tous ses cours. Avoir sût qu'elle avait aussi un intérêt commun elle serait venue lui parler en première année. Son appétit c'était ouvert à son tour et elle se demandait qu'elle dessert y était servi aujourd'hui. C'est sûr qu'elle ne résisterait pas à l'appel des sucreries aussi longtemps, elle se demandait alors quel était le repas principal, la purée de pomme de terre était succulente. Son attention se porta alors de nouveau vers Prudence.


« Alors, fait moi pensé de jamais amener ma famille sur une île dans le nord de l'Écosse » grimaça-t-elle. Juste l'idée d'arriver sur une île pour passer des bons moments puis se faire dévorer vivant lui donnait des nausées. Ces bêtes sont vraiment à éviter alors. « Peut-être tout simplement qu'il y a des personnes d'attitré au ministère du département de contrôle et de régulation des créatures magiques qui s'occupent des nourrir. Histoire que ces bêtes n'évolues pas pour survivre et qu'ils apprennent à nager pour trouver de la nourriture. Tu t'imagines si on devait trouver ces créatures partout, un vrai film d'horreur moldu»

Ariel n'oubliait pas que quelquefois, les animaux étaient tout de même des prédateurs. Certains certes, sont très mignons il faut l'avouer, mais ils peuvent certainement faire du mal pour défendre son territoire ou les siens. Mais il y avait d'autres créatures comme ces Quintapeds, qui sont bien mieux quand on les laisse tranquille. S'occuper de ces animaux peut être très dangereux et quelquefois, certains magizoologistes pouvaient être blessés, mais surtout, bien qu'ils veuillent leur bien et les protéger, les sorciers et sorcières ainsi que les moldus sont aussi en priorités.


« Je suis vraiment désolée pour ta mère, de la manière dont tu en parles, elle adorait sûrement ce qu'elle faisait. Mais je crois aussi qu'elle n'a pas regretté une seule seconde d'avoir laissé son travail de côté pour vous élever. Comme tu m'as dit, lorsqu'elle se sent bien elle peut accompagner ton frère au travail. » Ariel compatissait avec Prudence, elle avait vu de nombreux malades à l'hôpital, mais rien ne te prépare à voir un proche en douleur, c'est pour cette raison aussi qu'elle voulait devenir médicomage, aider ceux qui ne se sentent pas capable. « Ma mère fait des recherche en astronomie, la dernière fois que je lui ai écrit, elle travaillait sur la planète mars, les moldus sont convaincus que nous pourrions vivre sur cette planète alors du côté de la magie, ils font des recherches aussi. Alors que mon père il est infirmier, chef infirmier à vrai dire. Avec le médicomage ils sont arrivés à sauver plusieurs vies, il est vraiment une inspiration pour moi. »


Elle était toujours bien fière de parler de ses parents. Sa mère avait tellement une telle passion pour ce qu'elle faisait, elle était dédiée à son travail, un bourreau du travail. Elle aimait faire avancer les recherches avec les nouvelles technologies modernes et après chaque journée de travail, c'était toujours intéressant d'écouter ses nouvelles théories. Alors que pour son père, Ariel était toute ouïe aussi à chaque fois qu'il revenait, surtout lorsqu'il décrivait le sourire sur le visage des familles lorsqu'il leur apprenait une excellente nouvelle. Elle le voyait lorsqu'elle allait à l'hôpital, certaines familles le voient un peu comme leur héros. Elle espérait arriver à réussir autant dans la vie que ses parents le font, deux inspirations


« Tu as vu tous ces animaux ? Tu devrais un autre jour me raconter comment s'est passé ta rencontre avec l'hippogriffe, ils sont assez fiers à ce qui parait et assez dur de se faire accepter parmi eux. Les Abraxans sont tellement majestueux tu as raison. J'aimerais tellement rencontrer ces animaux pour l'instant ils ne sont que dans mes livres, c'est un peu décevant je dois t'avouer comparer à toi. J'espère qu'un jour tu pourras plus t'approcher un peu plus d'un phénix. Tant qu'au Runespoor, c'est admirable de l'avoir sauvé comme ça. Alors, là s'ils étaient contents, c'est sûrement que tu permettais à ces petits Niffleurs de dépenser leur énergie en trop et du coup de ton énergie en plus »


Ariel était tellement émerveillée par la jeune fille. Non ce n'était pas ses connaissances mentales ou ses notes à l'école qui l'impressionnait, mais bien qu'à cet âge, elle avait vécu autant d'expérience et ça tout simplement en sortant le bout du nez à l'extérieur. Certes sa famille travaillait dans le domaine, mais de pouvoir dire que sa famille avait sauvé un animal aussi impressionnant tel qu'un Runespoor et qu'elle avait tout simplement joué avec des Niffleurs en leur courant après ça c'était vraiment intéressant. Ariel espérait tellement qu'elle aurait une autre occasion de parler avec Prudence et de ses aventures. Les animaux calmaient étrangement son anxiété qu'elle tente tant bien de mal à cacher. Mais parler des animaux avec quelqu'un, avait complètement fait disparaitre son anxiété sociale.


« Pour être honnête, les Kelpys ont l'air d'être assez terrifiants, les sortilèges de protection pour les moldus ne sont même pas efficace contre eux ! J'aimerais bien apercevoir une licorne, j'avoue que je connais bien leurs propriétés dans les potions, mais j'aimerais tellement savoir comment elles agissent avec les humains et entre eux. J'aimerais aussi voir un dragon surtout le Pansedefer Ukrainien, j'ai déjà entendu dire dans le passé que la banque de Gringotts en avait enfermé un. C'est barbare d'enchaîner et de garder une si grande créature dans un endroit aussi petit et sans soleil. »


C'était une histoire que son père lui avait racontée. Bien sûr, il en parlait aussi dans les livres lorsque le célèbre Harry Potter et ses amis l'avaient libéré de ses chaînes alors qu'ils étaient en quête des horcruxes. Ariel fit une grimace, comment la magie peut-être si pure et fantastique mais, à la fois vilaine et noire.


« D'accord je lui en offrirais alors qu'un petit peu, je t'avoue que j'aime bien les gâter, mais tu as raison ces oiseaux doivent commencer à chasser plus souvent. Il s'appelle Flufball, j'aurais pu l'appeler Meatball, mais je ne voulais pas l'offenser à cause de sa grosseur. J'aimerais tellement qu'il soit le mien mais, il appartient à Poudlard, je te l'enverrai un jour, il est très affectueux. ! »


Flufball ou Fluffy pour les intimes, continuait son progrès pour perdre un peu plus de poids, mais il n'était pas à Ariel elle ne pouvait donc pas empêcher les autres étudiants de lui donner de la nourriture. Elle aimerait tellement l'adopter, même sa mère l'aimerait. Elle pouffa de rire, des fois elle se demandait comment il faisait encore pour voler.


« Je crois que je l'ai déjà aperçue durant un cours, mais je t'avoue que je ne suis pas nécessairement du genre à aller vers les gens. Je me trouverais certainement un jour quelqu'un qui voudra me réapprendre à monter sur un balai. Pour l'instant je suis très bien à être assise dans les gradins, même que je crois qu'ils sont trop hauts »


Surtout en fin d'année comme cela, son esprit n'était pas tourné vers le Quidditch, ses devoirs étaient assez importants et si elle devait manquer un match pour réviser, bien qu'il en soit ainsi, mais elle admirait tout de même ces athlètes qui prenaient le temps de faire du sport et d'étudier. Ils sont éduqués et en plus en santé et certainement plus en forme physique qu'Ariel.


« Tu as raison, certains sont incapables de voir raison. » Ariel voulait continuer son monologue, mais quelques gouttes de pluie et du tonnerre l'arrêtèrent. Bien évidemment, elle ne comprendra jamais la météo en Écosse, il faisait soleil il y a quelques instants... Peut-être en fait que c'était un indice pour leur dire de rentrer et de profiter du repas de Poudlard qu'offrait. « Je crois qu'il est temps d'y aller, de plus je meurs de faim et je crois que toi aussi, j'attendrais Locus et ton courrier, j'aimerais tellement en apprendre plus sur tes aventures avec les animaux avec ta famille, à la prochaine Prudence »

Ariel parti à la course laissant Prudence seule assise dans l'herbe. Elle se maudit d'être partie à la course comme ça, mais Ariel n'aimait vraiment pas que ses cheveux et ses vêtements soient mouillés et non seulement qu'elle soit déjà tombée dans le lac aujourd'hui une fois c'était assez et on pouvait dire qu'Ariel pouvait être princesse de temps en temps, elle n'aimait pas vraiment mal paraître.


THE END



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