[1ère année] Cours n°1 | Système solaire et généralités

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1ère année
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Cours n°1 : Système solaire et généralités

La vue est belle d’ici.

Du haut de la tour, on peut apercevoir l’ensemble de ce qu’il peut se passer à des kilomètres. C’est tellement vaste, on est peu de chose. J’aime bien cette fenêtre, vue imbattable. Ça change de chez moi. J’écrase ma cigarette dans le cendrier sur le rebord, on va éviter de salir cet endroit, surtout si des élèves étudient ici. Quelque chose me dit qu’ils ne font pas qu’étudier mais qu’importe, ça ne me regarde pas. Sauf si je les surprends. L’interdiction d’y accéder est à mon humble avis rarement respectée. Mais tant que je ne vois personne, je ne dis rien. J’ai autre chose à faire que de surveiller des adolescents. Je n’ai pas signé pour ça.

Sur le bureau, mes notes. Mon premier cours, griffonné et raturé, éparpillé, me regarde en attendant que je fasse quelque chose pour lui. Qu’est-ce que tu veux que je fasse de toi bonhomme, je n’ai pas l’habitude d’enseigner à des gamins, j’ai fait ce que j’ai pu de toi. Par chance, la matière ici est similaire que chez les moldus, il me suffit de reprendre les bases de l’université, du temps de mes premières années là-bas à Glasgow. J’irai doucement, promis. Hors de question de les brusquer dès le début. Je sais que les cinquième et les septième année ont un examen à la fin de leur années, je leur mettrai probablement plus la pression que les autres cycles. Je verrai.

Ou j’improviserai, à voir quelle est l’évolution de leur motivation.

J’ai encore un petit peu de temps avant de voir les premiers élèves arriver en avance. Il y en a toujours un ou deux qui se pointe cinq minutes en avance, que ce soit pour faire bonne impression ou juste parce qu’il ou elle déteste être en retard. Quelle qu’en soit la raison, je ne m’occuperai de personne avant l’heure. La seule chose que je surveillerai sera que personne ne touche à quoi que ce soit sans que je l’autorise. Je regarde le ciel clair et étoilé, et scrute ce qui pourra être le plus intéressant à observer. J’ai pu ramener quelques bricoles de la maison, mais ai gardé mon premier télescope. Beaucoup trop sentimental pour le laisser entre les mains maladroites d’élèves. Je place le matériel orienté au Sud-Ouest, ça me semble pas mal, surtout pour une introduction.

Des bruits de pas sur le bois. Je regarde ma montre, pile à l’heure. Que les choses sérieuses commencent. J’attends juste à côté du télescope que tout le monde, ou du moins la majorité des élèves, arrive. Il n’y a ni chaises ni tables, ces jeunes gens vont devoir travailler debout, de toute façon ils passent bien trop de temps les fesses collées. Seuls quelques coussins meublent le sol pour les plus fainéants d'entre eux. Tout le monde a l’air d’être là, je n’ai pas envie de faire l’appel. Je ne fais pas cours aux retardataires ni aux absents.

« Bonsoir, je suis Mme Collins, votre nouvelle professeure d'Astronomie. Quelque soit le contenu des cours que vous avez retenu depuis Septembre, oubliez le. Nous repartirons sur des bases saines et solides.»

D'un coup de baguette, j'éteins toutes les bougies pour allumer la sphère mécanique centrale. Elle luit de tout son long et impose une atmosphère calme. On ne pourra pas dire que je les stresse après ça. Espérons que personne n'en profite pour piquer du nez.

« Soyez donc les bienvenus au premier cours de ce premier cycle. Vous vous êtes donnés tout le mal de monter à la plus haute tour pour que je vous enseigne l’Astronomie, matière théorique obligatoire jusqu’au BUSE, c’est à dire jusqu’au bout de votre cinquième année. Ce que vous voyez autour de vous sera votre environnement de travail. Pas de chaises, pas de tables. Mais de quoi vous occuper pour au moins les cinq prochaines années de votre vie. Avant toute chose, vous n’aurez pas besoin de manuel ici. Si vous voulez en savoir plus, ou même retrouver ce que je vous enseigne, vous avez une belle et grande pièce pour ça, il s’agit de la bibliothèque. Cette matière étant théorique, si vous n’écoutez pas ici ou si vous n’ouvrez pas de livre, vous pouvez vous assoir sur un bon résultat. Commençons donc par les bases. Répartissez-vous de façon ordonnée devant moi s’il vous plait, je ne tiens pas à faire cours à un troupeau. »

J’attends quelques secondes que tout le monde se regarde et cherche à bien se positionner. J’en remarque même certains qui cherchent à calculer dans leur tête la distance entre leurs camarades. Je sens que je vais avoir un peu de travail avec ceux-là. Quand le silence se rétablit, je peux enfin commencer à rentrer dans le vif du sujet.

«A la fin du cours, j’interrogerai au hasard des élèves pour me donner la définition de l’Astronomie, basée sur ce que vous aurez vu pendant cette heure. »

Maintenant qu’ils sont prévenus de la nécessité d’écouter attentivement, du bout de ma baguette, j’active la machinerie au centre de la pièce. Dans un bruit de rouage en écho, Une sphère translucide semblable à la Terre apparaît derrière les élèves.

«Voyez bien, vous devez sûrement reconnaître, il s’agit de la planète Terre. Notre belle planète. Mais elle n’est pas seule, loin de là. ». Avec un geste souple et reculé, la sphère se réduit comme un rétrécissement et laisse apparaître une série d’autres sphères, certaines plus petites, d’autres plus grandes. Et une beaucoup plus grande. Beaucoup plus grosse. Salut mon beau Soleil, ça faisait longtemps.

«Est-ce que quelqu’un peut me dire ce que l’on a devant nous ? De quoi s’agit-il ? »

Commençons en douceur, hors de question de les brusquer dès le premier cours. On va voir s’ils ont la lumière à tous les étages ces petits. .

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Pour la première fois depuis mon entrée à Poudlard, j’avais fait une sieste cet après-midi. Le cours de DCFM était intense tant au niveau de la concentration que les mouvements physiques. En général, on en ressortait toujours exténué. Aussi, ce cours marquait la fin de la semaine, ce qui était une bonne ou une mauvaise chose selon les points de vue. Bonne chose car il laissait place au weekend et au désœuvrement pour les plus paresseux comme moi. Mauvaise chose car c’était l’unique occasion pour effectuer la monstruosité de travail pour la semaine prochaine. Vers les alentours de dix-sept heures, alors que la plupart de mes camarades de Gryffondor s’afféraient à travailler, réviser ou bavasser, j’avais laissé l’agitation loin derrière moi pour une petite sieste. Qui se transforma après coup en une sieste plus si petite que ça puisque j’avais émergé du sommeil à vingt heures. Je n’étais même pas allée dîner, une horrible migraine me matraquant soudain la tête. Je ne connaissais qu’un remède à ça : le café ! Et il n’y avait que dans les cuisines où je pouvais m’en procurer. De plus, il n’y avait que le café qui m’aiderait à tenir pour le cours du soir. Aussi, les elfes étaient bienveillants, même si certains d’entre eux étaient beaucoup trop craintifs.

Je quittai ma salle commune vers 22h50 en direction de la tour d’Astronomie. Il me tardait de connaître l’identité du nouveau professeur. L’ancien étant partit en cours d’année, le directeur avait dû être réactif pour trouver un remplaçant, tout comme pour l’ancien professeur de Métamorphoses. Je grimpai à la tour d’Astronomie en compagnie de mes camarades de première année. Comme toujours, j’étais époustouflée par la vue magnifique sur le château et ses alentours. Une fois en haut, l’on avait cette impression étrange de ne pas vraiment compter, que nous étions si petits. Ce cours était très différent des autres, vu son horaire tardif et l’absence de tables et de chaises. Nous restions généralement debout pour la partie observation, voire assis sur les quelques coussins qui ornaient la salle pour les prises de notes. Dans la semi-pénombre, je croisai le regard d'une femme d’âge mûr qui nous observait, postée près du télescope. Elle attendait patiemment 23h. Je la détaillai. Elle était d’une beauté froide du fait de cet air autoritaire qui transparaissait sur son visage.

Le cours commença pile à l’heure. « Bonsoir, je suis Mme Collins, votre nouvelle professeure d’Astronomie. Quel que soit le contenu des cours que vous avez retenu depuis septembre, oubliez-le. Nous repartirons sur des bases saines et solides. » Repartir sur de nouvelles bases ? Ce n’était pas du tout comme avec le professeur Frostwood qui lui, avait repris le programme là où son prédécesseur s’était arrêté. D’un coup de baguette, la professeure éteignit les lumières avant d’actionner l’astrolabe au-dessus de nous. Je contemplai l’objet iridescent, fascinée comme la majeure partie de la classe. La professeure nous souhaita la bienvenue et nous congratula d’être monté jusqu’à la plus haute tour du château pour suivre son cours. C’est vrai que c’est se donner du mal de monter un étage ! pensais-je intérieurement, un sourire énigmatique sur les lèvres. La salle commune des Gryffondor était bien située, mais je plaignais sincèrement les Poufsouffle et les Serpentard pour tout le trajet qu’ils avaient dû accomplir. « Commençons donc par les bases. Répartissez-vous de façon ordonnée devant moi s’il vous plaît, je ne tiens pas à faire cours à un troupeau. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous nous mîmes par groupe de deux ou trois, selon nos proximités. Je me plaçais près de Prudence à qui je souris et qui me salua en retour. Le silence revint rapidement, notamment sous le regard intransigeant de l’enseignante. Personne n’osa plus parler ni bouger quand Mme Collins reprit la parole : « A la fin du cours, j’interrogerai au hasard des élèves pour me donner la définition de l’Astronomie, basée sur ce que vous aurez vu pendant cette heure. » Je ne ressentais aucune appréhension à être interrogée, mais je ne saurais dire pour certains de mes camarades dont l’information semblait peu réjouissante. Notamment Wyatt qui n’avait pas l’air le plus rassuré. La professeure fit un nouveau tour du poignet, faisant apparaître une image au-dessus de nous. « Voyez bien, vous devez sûrement reconnaître, il s’agit de la planète Terre. Notre belle planète. Mais elle n’est pas seule, loin de là. » La Terre se rapetissa jusqu’à arriver à la taille d’une miette de pain. Du moins, en comparaison au Soleil gigantesque qui prenait toute la place sur l’image, faisant de l’ombre aux autres planètes. « Est-ce que quelqu’un peut me dire ce que l’on a devant nous ? De quoi s’agit-il ? »

Appréciant la lecture de revues scientifiques, notamment d’Astronomie (les images me subjuguaient systématiquement), j’attendis néanmoins qu’un élève se manifeste. Apparemment, j’avais été la seule à bénéficier d’une sieste aussi longue aujourd’hui. Ou d’une sieste tout court. Mes autres camarades, notamment Wyatt et Prudence, avaient dû passer la majeure partie de leur temps à réviser. Je pouvais donner une fausse impression d’élève modèle dû à mon volontariat, mais il n’y avait qu’à voir les têtes de mes camarades : il était près de minuit et ils étaient exténués. « C’est… le système solaire, Madame. La plus grosse sphère est le Soleil, notre étoile. La Terre est la minuscule sphère bleue. Le Soleil est tellement gigantesque qu’on pourrait y mettre plus d’un million de terres à l’intérieur. » Finalement, cet abonnement que Papi m’avait prescrit à la revue L’Univers et ses mystères avait été bénéfique…

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Cours d'astronomie, le système solaire et la généralité

ft. Professeur M. Collins & Eliana

1145 mots
dialogue en #9900cc

La fin des cours sonnait enfin. La petite Poufsouffle était clairement ravie de cela, le professeur pouvait d'ailleurs s'en rendre compte au vue de la vitesse à laquelle elle avait rangeait l'intégralité. Elle adore le cours de défense contre les forces du mal, mais ... disons que c'est pas non plus folichon entre la première année et les cours dans leurs globalité. Ah elle comptait bien réussir ses études évidemment, mais ... disons qu'elle préfère de loin découvrir le château, se balader dans le parc, regarder les matchs de Quidditch, bref, tout ... sauf les cours. Le suivant serait d'ailleurs le plus ... barbant, sans doute, sans hésitation même à ses yeux. Peut-être qu'elle se fait de fausses idées, mais c'est la sensation qu'elle en as pour le moment. Espérant qu'elle se trompe bien entendu.

Cependant, elle n'y est pas encore. Se baladant dans les couloirs, elle sortit alors du château. Il faisait assez beau en ce début de printemps et elle en était très satisfaite. Allant s'affaler contre un arbre, lourdement, prenant le livre qu'elle avait empruntée à la bibliothèque au sujet des créatures formidables existant dans le monde magique. Elle en était passionée! Le phénix, la vélane, le sombral, même les licornes qui étaient assez connues et reconnues dans le domaine du merveilleux, l'émerveillaient toujours autant, et elle était fière de se dire qu'elle avait un crin de licorne dans sa baguette. Enfin bon, elle prit plaisirs à lire l'intégralité des cinq premières pages. Avant de somnoler un peu et de se ressaisir aux alentours de ... 19 heures 30, à peu près hein, disons que son ventre l'avait réveillé et elle se dépêchait de se rendre dans la Grande Salle, affamée, se goinfrant en parlant à quelques camarades. Oui, elle n'a pas encore beaucoup d'amis, faire des blagues et farces à tout le monde, ça aide pas spécialement, puis ... elle a tendance à se montrer terriblement désagréable. Surtout quand elle est de mauvais poil et contrariée, mais bon. Là, elle est de bonne humeur et elle riait de bon cœur en dévorant le plus de nourriture possible.

Aux alentours de 20 heure 45, elle quittait la grande salle, se dirigeant au premier étage, elle comptait commencer sa pile de devoirs pour la semaine prochaine. Elle en était déjà blasée rien que d'y penser et traînait un peu des pieds, arrivant devant la salle commune des Pouffy, elle entrait nonchalamment avant d'aller chercher ses cahiers, son matériel et de commencer les premiers devoirs de la soirée ... ce qui durait pas bien longtemps puisqu'elle finit par s'endormir mollement sur ses papiers et ... se réveiller en sursaut aux alentours de 21 heures 54, se souvenant du cours d'astronomie, se levant en laissant tout matériels dehors, persuadée qu'elle rangerait après.

Oui, elle courait, sautant les marches unes à unes jusqu'aux tours, essoufflée, elle avait dû mal à monter plus haut en arrivant au quatrième étage et arrivait cependant à être là pile à l'heure, enfin, juste quand la prof commençait son cours. Elle s'appuyait alors contre l'encadrement de la porte, exténuée, avant de s'approcher discrètement des autres, espérant ne pas trop se faire remarquer. « Bonsoir, je suis Mme Collins, votre nouvelle professeure d'Astronomie. Quelque soit le contenu des cours que vous avez retenu depuis Septembre, oubliez le. Nous repartirons sur des bases saines et solides.» Il fallait bien reconnaître que rien qu'à ces premières paroles, April avait un doute sur le laxisme de la Professeur Collins, elle semblait assez ... claire dans ses idées. Ce serait sans doute pas à elle que la Pouffy allait pouvoir tester ses farces. Enfin, au moins, y'avait une prof qui proposait de tout oublier, c'est plutôt chouette en soit. Si on prend pas en compte qu'elle va lui remplir le crâne de tout pleins d'informations au sujet de l'astronomie ... Pauvre petite April.

« Soyez donc les bienvenus au premier cours de ce premier cycle. Vous vous êtes donnés tout le mal de monter à la plus haute tour pour que je vous enseigne l’Astronomie, matière théorique obligatoire jusqu’au BUSE, c’est à dire jusqu’au bout de votre cinquième année. Ce que vous voyez autour de vous sera votre environnement de travail. Pas de chaises, pas de tables. Mais de quoi vous occuper pour au moins les cinq prochaines années de votre vie. Avant toute chose, vous n’aurez pas besoin de manuel ici. Si vous voulez en savoir plus, ou même retrouver ce que je vous enseigne, vous avez une belle et grande pièce pour ça, il s’agit de la bibliothèque. Cette matière étant théorique, si vous n’écoutez pas ici ou si vous n’ouvrez pas de livre, vous pouvez vous assoir sur un bon résultat. Commençons donc par les bases. Répartissez-vous de façon ordonnée devant moi s’il vous plait, je ne tiens pas à faire cours à un troupeau. »

Mais comment elle cause celle là ? C'est pas un troupeau déjà ! Pff, les profs, tous les mêmes, se disait la rouquine, croisant alors les bras, songeant à rejoindre quelqu'un mais ... qui ? C'était assez compliqué à choisir, avant de s'avancer vers un visage qu'elle reconnaissait, c'était la Gryffondor qu'elle avait croisée lors de son arrivée à Poudlard, enfin, croisée, c'est vite dit. Disons qu'elle était passée à côté de la Pouffy pour rejoindre le Choixpeau. Ca compte non ? Enfin bon, la demoiselle se mit proche de la Gryffondor et patientait sagement, pour une fois. Lumière éteinte, elle regardait la belle image au centre de la pièce ... elle savait évidemment ce que cela représentait et elle ne pût s'empêcher de soupirer. C'était déjà barbant rien qu'au début. Puis Mme Collins, posait sa question. Sérieusement ? Qui est assez stupide pour ignorer ça ? Pourtant, personne ne répondit. Personne ? Non, y'a bien une personne. La petite Gryffondor se permit de répondre et ... se serait stupéfiant que la réponse donnée soit fausse. Soufflant entre ses lèvres, elle avait bien envie de s'amuser tient. « Bla bla bla, planète Terre, gna gna gna système solaire ... fayote » dit elle en ricanant un peu. Elle devait bien avouer que la Gryffondor avait des airs de petite chouchoutte, ou au moins de tête d'ampoule, enfin, il en fallait bien une dans la classe ! Suite à ça, elle se rendit compte qu'elle l'avait dit un peu fort, mais ... avec un peu de chance la professeur ne l'aurait pas entendue et peut-être que ça passerait discrètement et finirait dans les oubliettes ! La regardant innocemment en imitant un petit sifflotement.

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cours d'astronomie : système solaire & généralités

Le problème, à passer des nuits exécrables, c’est qu’on se retrouve avec un cycle de sommeil totalement déréglé, hors du temps, déphasé. Qui ne s’accorde plus avec le tic-tac des horloges. Enfin, Hilary n’avait jamais eu de montre rien que pour elle, mais c’était facile de s’imaginer le bruit que ça pouvait faire dans sa tête. Une seconde ça fait tic, l’autre ça fait tac, et puis ça recommence indéfiniment. Rien de très sorcier. C’était limite si elle n’aurait pas préféré en avoir une, de montre, ou d’horloge, sur sa table de chevet, pour entendre le tic-tac de plus près. Ça aurait peut-être occupé une partie de ses nuits. Elle aurait pu se concentrer sur quelque chose plutôt qu’un silence de plomb. C’est que, la nuit tombée, quand on ne bouge pas de son lit, il n’y a pas grand chose à faire. Surtout si l’on ne veut pas réveiller qui que ce soit. La petite tête blonde avait pris l’habitude de ce genre de nuits. Elle s’était adaptée, avait trouvé des petites choses à faire pour s’occuper comme elle pouvait dans ces moments-là. C’était pas grand chose, mais c’était déjà ça. Elle remarquait avec plaisir à quel point la nuit avançait plus vite que celles datant de la rentrée. Ou alors elle s’était habituée à passer autant de temps sans réussir à dormir, mais sans pouvoir rien faire de plus non plus. Le temps qui passe était un étrange concept à ses yeux que le petit lion ne comprenait pas toujours. Même après tous ces mois, il y avait encore des fois où la même minute prenait la forme de deux minutes, et ainsi de suite. Le temps s’étirait, se contractait… Un véritable mystère ! Hilly avait pris l’habitude de discuter plus souvent avec Eliana, désormais, alors une partie de sa soirée passait s’en qu’elle ne s’en aperçoive. Elles n’en étaient pas encore arrivées à des discussions tard dans la nuit cependant, alors cette partie-là des insomnies se passait en majorité seule, pour ne pas changer. Sauf que, aujourd’hui, son amie s’était plongée dans une vraie sieste qui ne semblait ne plus finir. La jeune Priest ne savait pas quoi faire… Elle semblait si bien dormir que, pour l’heure du dîner, elle préféra ne pas la déranger et la laisser dormir un peu plus longtemps. Il devait sûrement y en avoir d’autres qui dormaient avant d’assister à ce cours précis. Il fallait veiller jusqu’à minuit et être sûr de ne pas s’endormir une fois sur place. Eux, encore, ils avaient de la chance quelque part. C’était juste avant le week-end. D’ailleurs, c’était le seul cours où Hilary n’arrivait pas en retard.

Le seul où elle n’arrivait pas en retard soit parce qu’elle partait en même temps qu’Eliana, soit parce qu’elle avait une raison de ne pas rester dans le dortoir alors qu’elle ne pouvait pas dormir. Qui pouvait dire non à une escapade nocturne ? Enfin, ce n’était pas vraiment une escapade, mais c’était tout comme dans la tête de la petite. Surtout qu’ils devaient monter moult marches pour monter tout en haut de l’immense tour… Hilary n’arrivait jamais en retard en astronomie, mais en plus, elle ne détestait pas le cours. Bon, le professeur, c’était une autre histoire, mais la matière en elle-même en valait largement la peine ! La salle de classe l’impressionnait toujours. On pouvait y voir tellement loin. Et on pouvait se rendre compte de l’emprise infinie des ténèbres la nuit tombée. La petite tête blonde se sentait bien dans cette pièce du château. C’était un peu la tour jumelle de la Volière dans son coeur. Un deuxième phare, avec les lueurs apaisantes qu’il pouvait y avoir. Mais la Volière était plus personnelle que la tour d’astronomie. Peut-être qu’après le cours, si elle n’était toujours pas fatiguée, elle se glisserait doucement vers l’escalier de la volière. Et peut-être qu’elle y retrouverait Madison… Mais pour l’heure, le cours allait bientôt commencer. Par réflexe, la rouge & or avait ramené sa lampe torche comme à chaque escapade nocturne, mais l’objet n’avait pas sa place dans ce cours. En croisant le regard du professeure, Hilary préféra ranger l’objet fissa, de risque de se le faire confisquer. Elle n’avait pas l’air commode, cette prof… Le petit lion allait faire un effort pour bien suivre ce premier cours avec elle, histoire de voir à quoi s’attendre. C’était rare de sa part, mais ce cours l’intéressait, et elle n’était pas si fatiguée que ça encore. autant en profiter ! Il fallait bien qu’elle réussisse dans certaines matières si elle ne voulait pas redoubler. Elle en avait conscience… Alors autant faire ce que Madame Collins dirait. La nouvelle prof voulait qu’ils oublient tout ce qu’ils avaient vu depuis septembre ? Ok, pas de problème. Elle ferait ça. Hilary écoutait attentivement, même si le monologue suivant était un peu long pour elle. Mais soit. Très bien. Pas de chaises, pas de tables. Pas de manuel. Pas de… troupeau. Pas de troupeau ! Elle regarda autour d’elle. Tout le monde commençait à se déplacer de façon à satisfaire la professeure d’astronomie. Hilly vint se placer non loin de Jack en lui lançant un petit sourire timide. Professeure Collins ne perdit pas de temps pour enchaîner avec ceci et la petite dut se reconcentrer sur ses paroles. Un peu plus et son esprit repartait divaguer au loin, très loin… C’était pas facile de rester concentrée, mais comme l’ambiance lumineuse et les installations et la présentation du cours en mettaient plein les yeux, elle y parvenait quand même. C’était beau ! Trop beau. Elle allait se perdre dans ce spectacle si Eliana ne s’était pas décidée à répondre à la question. Même si ça l’énervait parfois que sa camarade de dortoir en sache autant à chaque début de cours - même des choses basiques -, la petite tête blonde n’irait pas jusqu’à dire que son amie était une “fayote”. Elle crispa le poing en entendant ce mot sortir de la bouche d’une Poufsouffle. « Elle a un problème ? » murmura-t-elle en crispant la mâchoire. D’où elle se permettait de parler ainsi de son amie d’abord ?

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Astronomie
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Cours n°1 : Système solaire et généralités
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Mars 2024

La soirée était calme, et les étoiles dansaient au-dessus de nos têtes.

Le repas s’était passé comme les autres, à rigoler entre nous, à profiter du temps qui nous était donné. Les malheureux évènements étaient derrière nous à présent, et tout ce que nous pouvions espérer était que le printemps à nos portes puisse apporter son lot de douceur et de bonnes nouvelles. Hilary avait déjà organisé un petit quelque chose pour nous, comme pour marquer l’arrivée de la nouvelle saison. Les sourires étaient sur les visages, la sérénité planait dans cette Grande Salle ce soir. C’était apaisant. C’était rassurant. C’était profitable.

En jetant un œil à mon livre de notes, une fois descendu dans la Salle Commune, je m’aperçus que notre journée n’était pas terminée. J’avais totalement occulté le cours d’Astronomie de ce soir, bien trop plongé dans l’émulsion qu’avait créé les discussions entre nous, les Berty’s Pirats. Qui plus était, nous avions une nouvelle professeure cette année, il s’agissait donc de son premier cours avec nous. Comment allait-elle appréhender sa nouvelle classe ? Je ne connaissais rien d’elle, et personne n’en avait entendu parler ici. Même pas une rumeur, rien. L’inconnu le plus total. Une légère appréhension s’empara de moi. Allait-elle être sévère, méchante, bienveillante, patiente ? Jusqu’ici, tous les professeurs restaient à notre écoute. Je pensais particulièrement au professeure MacDougall, dont l’aura rayonnait à chaque cours, dont la patience et la pédagogie m’avaient permis d’acquérir les bases de la respiration du Qi Gong. Je pensais aussi au professeure Soussa, qui avait fait preuve d’une grande écoute, qui avait su voir en moi un potentiel, mais surtout qui m’avait rassuré alors que la seule pensée de ma vie à Lucan me libérait des larmes de mélancolie. En partant sur ces bonnes impressions des enseignants à Poudlard, je restais tout de même optimiste quant à l’attitude de Mme Collins.

La soirée était calme, et les étoiles dansaient au-dessus de nos têtes.

Il n’était pas loin de vingt-trois heures trente quand je me décidai à bouger. Je n’avais pas voulu faire de sieste, de peur de ne pas me réveiller, et il était hors de question de rater un cours à cause d’une panne de réveil. Je savais que nous allions être probablement fatigués le lendemain, il n’était pas commun de se coucher aussi tard, mais notre cours d’Astronomie ouvrait la porte du weekend. C’était l’occasion de rattraper ce décalage le samedi matin, avec un petit déjeuner copieux en perspective. Rien que de penser à ce qui m’attendait dans mon assiette le lendemain, mon estomac me fit remarquer qu’il ne voulait pas spécialement attendre. Mais hors de question de faire un crochet par les cuisines, il était bien trop tard et me voir circuler dans les couloirs à cette heure-là autrement que vers la tour d’Astronomie pouvait me coûter des ennuis, et des points par la même occasion. Il était l’heure d’y aller, direction la plus haute tour du château. Le chemin allait être fort long entre le sous-sol et le point culminant de l’enceinte.

Le trajet s’était déroulé doucement mais sûrement. Une demi-heure était largement suffisant pour parcourir la distance, mais les escaliers avait fait mentir mon estimation. J’étais arrivé au sommet essoufflé, mais quelques minutes avant le début du cours. Eliana était déjà présente et semblait impatiente de pouvoir commencer. Je lui souris, en sachant que je ne l’avais pas vu au dîner ce soir. J’espérais intérieurement qu’elle allait bien, nous qui avions l’habitude de manger tous ensemble. Je ne posai pas de question, elle savait que si quelque chose la travaillait, elle pouvait m’en parler. Nous étions comme cela chez les Berty’s. Solidaire et soucieux des autres. Je vis Hilary, avec qui j’avais longtemps échangé pendant le souper, comme à mon habitude. Nous étions revenus sur une histoire que je lui avais raconté l’avant-veille, comme pour essayer de refaire la fin. Nous adorions profiter de notre temps libre pour faire travailler notre imagination. Surtout qu’elle avait de très bonnes idées, et parfois qui divergeait avec ma façon de voir les histoires. Mais c’était là que résidait toute la richesse de nos échanges. Dans la diversité.

La soirée était calme, et les étoiles dansaient au-dessus de nos têtes.

Alors que nous entrions dans la salle, spacieuse et aérée, Mme Collins entama son introduction. Claire et concise, sur un ton direct et peut être un peu froid. Je pouvais sentir la même impression que lorsque j’avais suivi le premier cours du professeur Mandrake. Un froid et un charisme écrasant. Mais à l’inverse de ce dernier, la professeure d’Astronomie ne semblait pas rassurante. Du tout. Il y avait dans son regard un quelque chose d’angoissant. Et cette impression ne me quittait pas. J’espérais une chose, de pouvoir outre passer cette peur pour suivre et participer à cette matière qui m’intéressait au plus haut point. Tous les domaines théoriques, qui ne se vivaient presque que dans les livres, étaient mes points forts. Les matières sur le terrain ou pratiques étaient mon énorme point faible, et l’on pouvait le confirmer en notant mes piètres performances en Métamorphoses ou même en Défense Contre Les Forces Du Mal. Il était donc plus que nécessaire que je puisse me rattraper dans ces matières comme l’Astronomie ou même l’Histoire de la Magie. Mes livres avaient été et restaient mes meilleurs compagnons, m’accompagnant dans toutes ces nuits blanches où mon imagination travaillait beaucoup trop pour fermer l’œil de la nuit. Ce type de problème était de moins en moins fréquent, grâce aux exercices de méditations de la professeure de Botanique, mais persistaient tout de même. J’avais bon espoir cependant pour l’arrivée du printemps.

Alors que l’on avait pour première directive de bien se placer, je vins sentir la présence d’Hilary non loin de moi, et nos regards se croisèrent. Un sourire timide de son côté, des jours rouges et un retour de sourire du mien. Nous étions des enfants qui vivions de grandes aventures, mais ce qu’il se passait à l’intérieur de nous nous dépassait souvent, comme ce petit quelque chose dès que je voyais le sourire d’Hilary. Eliana n’était pas loin non plus, attentive au possible. Pour preuve, après l’explication de la professeure et sa question à l’assemblée, elle fut la première à répondre, comme si elle était passionnée par le sujet. On pouvait sentir de l’assurance dans sa réponse, de la confiance en ses connaissances. La question n’était pas la plus compliquée qui soit, mais répondre à la professeure avec l’aura qu’elle dégageait pouvait relever d’un exploit.

Mais c’était sans compter une élève de chez Poufsouffle se moquer de la prestation de la petite rouge et or. Une fayote ? Depuis quand répondre à la question d’un professeur était synonyme d’être lèche-bottes ? Il était hors de question de laisser passer cela. Je ne pouvais décemment pas lui faire remarquer, nous étions dans une salle de classe et le moment n’était pas approprié. Mais je n’oubliai pas de le mettre de côté pour la fin du cours. On ne s’y prenait pas à un Berty’s impunément. Surtout que je pouvais entendre la même réaction de la part d’Hilary. Il n’était pas loyal de s’en prendre à deux contre un, mais des pirates se devaient d’être solidaires entre eux. Tout cela n’allait pas rester impuni. Pour l’heure, la seule que je pouvais faire était de garder son visage dans le coin de ma tête.

« N'importe quoi. Elle ne sait pas ce qui l'attend. »

Un regard vers Hilary me suffit à lui faire comprendre mes plans pour la minute qui allait suivre la fin du cours d'Astronomie. J'en connaissais une qui allait rencontrer les Berty's.

La soirée s’annonçait riche, et les étoiles danseraient devant nos yeux.

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Cours n°1 : Système solaire et généralités

Ils n’ont pas vraiment l’air vivace, mais au moins ne sont pas des mollusques. Ils ont au moins le mérite de participer. Ne serait-ce qu’une des élèves de la promotion. Propre sur elle, l’air passionnée, la petite fille à la robe rouge se nomme Eliana si je ne m’abuse. Un peu après mon arrivée, pendant la préparation de mes cours, j’ai essayé d’apprendre le nom de chaque élèves, mais il y en a tellement que j’ai laissé tomber au bout des dix premiers noms. Je ferai en sorte de me rattraper, histoire de ne pas me planter en confondant deux élèves. Rien de pire que ça pour passer pour un clown. Et s’il y a bien une chose que je déteste, c’est qu’on se moque de moi.

La réponse de la miss est correcte, même si incomplète. J’attendais qu’elle me cite le nom de chaque planète, ne serait-ce que pour vérifier s’ils les connaissaient toutes. Pendant tout le premier cycle, ils apprendront à se les approprier, avec leurs caractéristiques et leurs satellites, alors une base est plus que nécessaire. Il est hors de question qu’un de mes élèves passe en deuxième année sans avoir des fondements théoriques solides du système solaire, le vocabulaire associé, et de quoi interpréter les constellations les plus basiques. Tout un programme pour peu de temps. Il va falloir qu’ils s’accrochent sévèrement, je serai intransigeante. Raison de plus pour ne pas piquer du nez pendant mes cours, si tard soient-ils.

A peine la réponse de la petite Eliana donnée qu’une gamine enchérit en se moquant d’elle. Que des enfants n’aient pas conscience du respect envers les professeurs par défi de l’autorité, ça peut se comprendre, même si avec moi on ne recommence pas une deuxième fois. Mais ne pas respecter ses camarades juste parce qu’ils donnent une bonne réponse, non. Je n’accepte pas du tout. Il est temps de montrer comment ça se passe ici. Surtout que deux élèves se mettent à défendre la petite Gryffondor, ce qui peut créer une situation de conflit entre eux et gêner le contenu de mon cours. On ne me la fait pas, ici on suit mon rythme, et on ne se disperse pas. Sous peine de m’entendre.

« Miss Lowster, encore un commentaire de ce type et vous irez vous moquer de vos camarades dehors. Quant à vous deux, Miss Priest et Mister Jensen, je vous ai entendu. Réglez vos problèmes en dehors de mon cours, ou ce sera la même sentence que votre camarade. Pendant mon cours, si vous voulez l’ouvrir, c’est en s’adressant à moi et en rapport au cours. J’espère avoir été claire. ». Laisse-leur le temps d’assimiler l’information, Morgane. Surtout que ce type d’avertissement, je ne le répète pas, oh que non. Ce ne sont que des gamins, mais raison de plus. Il faut pouvoir les prévenir le plus tôt possible avant qu’ils prennent la confiance. Un élève avait essayé de me tester de cette façon il y a quelques années. Je ne l’ai plus revu après l’avoir remis à sa place. C’est fou comme les mots qui blessent ont un pouvoir efficace.

« Bonne réponse, Miss Bradley, quoi qu’incomplète. C’est bien le système solaire que vous voyez devant vous, mais j’attendais que vous me citiez toutes les planètes le composant. Dans l’ordre, nous avons Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Nous laisserons de côté les planètes naines comme Pluton et nous concentrerons sur les principales. »

Je zoome à l’aide de ma baguette sur les huit pseudo-sphères pour que je puisse enchaîner. Il est question qu’ils acquièrent un vocabulaire de base avant de poursuivre, sans quoi je les perdrai au premier virage. Et je ne m’occupe pas des retardataires, ils sont prévenus.

« Retenez bien ce qui va suivre, nous allons rentrer dans une phase de vocabulaire. Les système solaire est séparé en deux parties distinctes, dont la frontière est la ceinture d’astéroïdes. Nous avons entre le soleil et la ceinture les planètes telluriques, et au-delà se trouvent les planètes géantes gazeuses. Est-ce que l’un d’entre vous est capable de me donner sa définition d’une planète tellurique et d’une planète gazeuse ? Et on se réveille un peu, nous n’en sommes qu’au début. »

Je compte bien sur la petite Eliana pour faire monter le niveau de connaissances, et surtout pour tirer ses camarades vers le haut. Un cours vivant est beaucoup plus interactif et intéressant que des légumes qui subissent mes paroles.

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« Bla bla bla, planète Terre… Gna gna gna système solaire… fayotte. » Et voilà qu’une élève de Poufsouffle aux côtés d’une de mes camarades de dortoir s’acharnait sur moi. Je la détaillai : elle avait ce petit air de peste et cet espèce de sourire insupportable qui me donnait des envies de meurtre. Je ne répondis rien, me contentant de lui lancer un regard noir. Un peu plus loin de moi, Wyatt se contenta de lui jeter un regard septique. Quant aux autres Berty’s Pirats, ils ne purent s’empêcher de prendre ma défense. « Elle a un problème ? » entendis-je Hilary demander à Jack avec exaspération. « N’importe quoi. Elle ne sait pas ce qui l’attend. » martela Jack. Je me retournai vivement vers lui, une moue interrogative : que suggérait-il par-là ? Je savais Jack d’une nature protectrice, surtout vis-à-vis des membres de notre groupe. Mais cette phrase me semblait légèrement excessive. C’est alors que Miss Colins intervint pour réprimander la réplique débile de la Poufouffle. Je n’avais même pas besoin d’en toucher mot à cette vipère : la professeure était bien trop intransigeante pour laisser passer ce genre de paroles. Sauf qu’elle s’en prit également à Hilary et Jack, auxquels elle suggéra de régler leurs problèmes en dehors des cours. Un silence pesant s’en suivit, durant lequel je jetai un regard inquiet à Jack : il n’allait quand-même pas attendre la Poufsouffle à la sortie des cours ?

« Bonne réponse, Miss Bradley, quoi qu’incomplète. » Je sursautai presque quand Miss Collins s’adressa à moi, appréhendant ses commentaires. Néanmoins, elle semblait satisfaite. La réponse était incomplète, ce qui était mon intention. J’avais ouvert le bal pour que d’autres premières années nous fassent part de leurs connaissances (et il y en avait des travailleurs ici), mais bizarrement, personne d’autre ne s’était manifesté (à part la chipie Lowster). Peut-être que tout le monde redoutait la réaction de la professeure ? Cette dernière compléta la réponse en nommant dans l’ordre les huit planètes du système solaire. Après quoi, l’enseignante zooma sur les planètes en question et nous eûmes l’occasion de les observer en détail. La lumière bleue nous éblouissait, mais en regardant les élèves autour de moi, j’aurais juré en avoir vu somnoler.

« Retenez bien ce qui va suivre, nous allons rentrer dans une phase de vocabulaire. Le système solaire est séparé en deux parties distinctes, dont la frontière est la ceinture d’astéroïdes. Nous avons entre le soleil et la ceinture les planètes telluriques, et au-delà, se trouvent les planètes géantes gazeuses. Est-ce que l’un d’entre vous est capable de me donner sa définition d’une planète tellurique et d’une planète gazeuse ? Et on se réveille un peu, nous n’en sommes qu’au début. »

Et effectivement, cela eut au moins pour effet de réveiller quelque peu les élèves qui piquaient du nez. Ce cours était vraiment tard et tout ce que j’espérais, c’était de bientôt passer à la partie observation qui, de loin, était ma préférée. Une fois de plus, ignorant royalement les messes basses de deux/trois élèves, je levai la main, prête à prendre la parole : « Les planètes telluriques sont principalement composées de roche et de métaux. Elles se définissent par un noyau au cœur, recouvert d’un manteau et enfin, d’une croûte. Leur surface est solide et peut comporter de l’eau liquide comme c’est le cas pour notre planète. Les planètes gazeuses sont généralement plus imposantes. Elles se composent le plus souvent d’éléments légers comme l’hydrogène et l’hélium. Mercure, Vénus, la Terre et Mars sont les quatre planètes telluriques de notre système solaire. S’en suivent les planètes géantes de type gazeux qui sont Jupiter et Saturne, ou encore de type glacial qui sont Uranus et Neptune. »

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cours d'astronomie : système solaire & généralités

La nuit s’annonçait longue, très longue. C’était toujours long quand on attendait de trouver le sommeil ; mais cela faisait plusieurs mois qu’Hilary avait abandonné l’idée. Maintenant, elle savait quand il était inutile d’essayer de se rendormir. Quand c’était le cas, cela annonçait une longue nuit à venir. Une nuit où elle passerait le plus clair de son temps à attendre que le sommeil ou le jour ne vienne - ce serait au plus rapide des deux. Mais les longues nuits, c’était aussi les vendredi soir, quand ils avaient tous cours d’astronomie. Parce qu’ils avaient déjà la journée derrière eux, et qu’ils enchaînaient avec un cours du soir, et se connaissant, Hilary enchaînerait avec une nouvelle insomnie et n’irait pas se coucher directement. Alors oui, c’était une longue nuit comme elle en avait une toutes les semaines. Mais au moins, cette nuit-là, elle avait la tête dans les nuages et les yeux remplis d’étoiles. Tout ça grâce au cours qui se tenait de vingt-trois heures à une heure du matin. C’était bien le seul cours auquel elle pouvait assister indépendamment du professeur ! Le vol ne comptait pas, parce que si le petit lion tombait sur un mauvais professeur, elle en ferait une dépression tant elle aimait cette matière. Mais Madame Soussa ne partirait jamais de toute façon. Après, elle ne pouvait pas en dire autant des autres matières, ni celle d’astronomie. Surtout qu’une fois arrivée dans la salle, la petite tête blonde devait se rendre compte d’une chose : Madame Collins n’était pas là pour rigoler du tout… Hilary non plus n’était pas là pour rigoler ! Elle voulait se concentrer dans ce cours, et comprendre, et avoir des bonnes notes, même si c’était un peu difficile de tout comprendre directement dès le premier soir. C’est que cette matière donnait beaucoup d’informations en même temps et que sans support, ce n’était pas simple de tout noter sans rien oublier. La rouge & or essayait quand même de garder une trace écrite qu’elle faisait après le cours ou le week-end, mais une partie des informations avaient déjà été oubliées entre temps. C’était vraiment pas un cours facile, alors si en plus la prof ne l’était pas non plus, c’était un vrai challenge qui allait l’attendre jusqu’à la fin de l’année !

Mais pour ce premier cours avec la professeure Collins, la Gryffondor ne lâchait rien. Sa concentration était telle qu’elle ne loupa pas la question de la professeure, ni la réponse d’Eliana et encore moins le commentaire de leur camarade envers son amie. Jack l’avait également entendu et, à lui non plus, cela ne lui faisait pas très plaisir d’avoir entendu ça. L’amitié, c’était sacré. Eliana c’était une bonne élève, pas une fayote. Il y avait quand même une différence que même Hilly arrivait à voir ! Elle ne saisit pas toute la subtilité du regard que lui lança Jack à ce sujet - car il était quand même un bout d’homme bien mystérieux pour elle. Du moment que cela n’entrait pas en conflit avec les préceptes de Dieu. Mais peut-être que c’était le cas, car Madame Collins les rappela à l’ordre sans crier gare. La rouge & or eut un petit sursaut et baissa la tête face à la réprimande. Elle ne s’attendait pas à être ainsi reprise. Elle ne s’attendait surtout pas à ce que l’adulte ait tout entendu, surtout. Elle devait avoir des oreilles dans toute la salle ! La petite allait devoir faire attention à tout ce qu’elle allait dire maintenant, dans cet endroit, surtout si cela ne “s’adressait pas à elle et en rapport avec au cours”. Elle lança quand même un regard vers April pour voir si elle avait compris la leçon avec la réprimande du professeure Collins, puis vers Eliana qui allait très bien, puis se concentra à nouveau sur le cours en lui-même. L’adulte ne laissait pas ce ridicule contre-temps la gêner dans la progression de son cours et compléta la réponse de sa camarade de dortoir avec ce qu’elle avait attendu. En entendant la récitation des planètes dans l’ordre, Hilly ne put s’empêcher de les réciter en même temps à voix basse, comme elle l’avait appris chez elle grâce à une phrase d’aide mémoir que lui avait enseigné sa mère. Elle avait appris plein de phrases dans le style, et elle aimait beaucoup parce qu’elles avaient un certain rythme qui lui permettait de ne pas oublier l’essentiel. Alors maintenant qu’elle mettait en pratique quelque chose qu’elle avait appris, elle ne doutait pas un instant de l’efficacité de ces phrases et elle planta son regard sur les huits sphères que leur montrait désormais l’adulte. Le système solaire donc. Et chaque planète dans l’ordre en partant du Soleil. La petite tête blonde pouvait mettre une image sur les nom maintenant. C’était très appréciable ! Elle essaya de prendre en note, mais debout, ce n’était pas très évident. Alors elle se positionna sur un des coussins pour noter les informations en s’appliquant le plus possible. Elle ne se gêna pas pour dessiner leur système solaire et mettre les noms en dessous de chaque planète. Avec ça, elle retiendrait un peu mieux !

Puis, l’adulte continua sur sa lancée et Hilary nota “vocabulaire” dans sa marge, prête à prendre note sur ce qui allait suivre, toujours en gardant un maximum de concentration. Et elle note “planète tellurique” et planète gazeuse” et mettant une accolade en dessous des planètes concernées par les définitions sous son dessin. Une nouvelle fois, ce fut Eliana qui répondit à la question avec une réponse plus que complète aux yeux du petit lion. Elle nota rapidement des mots clés pour compléter les définitions, tout en attendant l’approbation de leur professeure sur le sujet. Elle ne voyait rien à rajouter en tout cas. Mais après, même si le sujet l’intéressait beaucoup, elle ne savait pas grand chose dessus avant le cours même. Elle préférait clairement apprendre avec le plus d’application possible tout ce qu’ils allaient voir tout au long de l’année. Au moins, comme ça, à la fin de l’année, il n’y aurait pas de mauvaises surprises ! Hilly redemanderait quand même à Eliana de partager leurs notes ensemble, histoire qu’elle n’ait rien loupé toutes les deux… Même si du côté de son amie, elle en doutait franchement !

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