Elle était à la bourre et pas qu’un peu. Dix minutes de retard…vraiment…cela ne lui ressemblait pas. Enfin, si mais uniquement pour aller en cours jamais pour rejoindre sa meilleure amie. Vraiment, elle allait en entendre parler durant un certain temps. Et puis franchement, quelle idée d’aller bosser aujourd’hui quoi…par ce temps…Elle aurait préféré prendre son balai et partir dans le ciel…non pas aller faire un fichu devoir de Botanique à la noix. Surtout, qu’elle bloquait. Le polynectar ne marchait pas comme elle l’espérait, et lui fallait autre chose pour que sa plante accepte de changer de couleur en fonction de l’humeur de son propriétaire. Et justement ce quelque chose n’arrivait pas à lui sauter aux yeux. Peut être quand injectant du sang de métamorphomage cela marcherait mais Londubat n’accepterais jamais…c’était trop glauque pour lui. Seulement pour le moment, c’était le seul moyen que la jeune vipère avait trouvé. Enfin, elle en discuterait avec Zora, peut être que la lionne trouverait un moyen.

Cecily accéléra le pas, forçant son chat à accélérer également. Gribouille préférait flâner et courir après quelques petits insectes passant trop près de ces pattes. Il miaula de mécontentement mais la verte et argent ne démordit pas de sa vitesse.

« ben quoi ? Tu auras d’autre occasion pour les pourchasser. »

De plus, elle était pressée de revoir Zora. Il fallait qu’elle lui raconte tous ce qui c’était passé depuis leur dernière rencontre, mardi soir. C’est vrai que cela remontait pas à si longtemps que ça, mais quand même, parler à la lionne lui ferait un bien fou. C’est étrange de dire ça, mais elle trouvait chez Zora tous ce qu’elle ne trouvait pas chez les autres personnes qu’elle appréciait. Enfin, peut être pas la faculté de rire des autres, mais elle réservait cette activité à ses amis serpents. Non avec la lionne, elle se dévoilait, elle était elle-même un peu comme avec Ryan.

Passant en trombe devant le lac, elle ne prit pas la peine d’y mettre les pieds malgré la chaleur c’était bien dommage d’ailleurs, elle mourrait de chaud. Pourtant elle n’était qu’en jupe et en chemise…mais quand même….
Elle arriva enfin à l’entrée de la clairière et vit Filliz se reposant au soleil. Cette petite vipère albinos plaisait beaucoup à Cecily. Normal, entre serpent.

« Coucou toi, tu en as de la chance…tu profites du soleil…moi je vais m’enfermer dans la forêt pour un maudit devoir de botanique. »

La vipère remua un peu avant de s’endormir de nouveau. La verte et argent sourit et reprit son chemin. Gribouille passa en premier et arriva bien avant elle dans la clairière.
Cecily arriva enfin. Zora était en train d’arroser ses 6 plants de houx. Vraiment, elle ne comprenait pas pourquoi la lionne avait choisit cette plante… enfin cela lui allait bien c’était donc l’essentiel. Bref, elle déposa ses affaires sur la couverture avant de s’approcher de Zora.

« Désolée Zo’ pour mon retard, j’ai eu…un contre temps ! »

« Des racines de cèpes ? »

Cecily n’avait pas pu retenir son éclat de rire en entendant son amie parler seule. Une sale habitude que Zora avait depuis qu’elle se connaissait et même d’avant à en croire la gryffondor. En tout cas, chose sûre, c’est que cette habitude, aussi mauvaise soit-elle faisait mourir de rire Cecily, qui taquinait volontiers la lionne avec.
Zora invita alors la serpentard à s’asseoir à côté d’elle et cette dernière s’exécuta volontiers, épuisée par sa course et par son contre temps de dernière minute. Hum, comme ça la lionne avait prévu des choses…intéressant. Cecily espérait qu’elle avait visé haut, parce qu’une après midi de boulot même avec elle restée déplaisant pour notre vipère. Surtout par ce magnifique temps… Enfin, elle n’avait pas trop de soucis à ce faire, elle savait que Zora pouvait frapper fort, surtout quand il s’agissait de motivation pour travailler. Seulement, elle savait aussi que Zora pouvait être sadique, et elle en faisait une fois de plus preuve. Faisant languir son amie d’impatience et ne dévoilant ses trésors qu’après que la vipère l’y est poussée.

Super des tagadas t des cookies aux chocolats ! C’est fou ce que la lionne connaissait la vipère. Elle savait également la prendre par les sentiments. Et bien que ces trésors sont des mets moldus, Cecily les adorait. En même temps, c’était si bon, si délicieux, si sucré…miam…elle s’en léchait les babines. Sans ce faire prier, elle chipa le paquet de tagada, l’ouvrit et se saisit de quatre fraises. Chez elle, les fraises se mangeaient par quatre ou ne se mangeaient pas, point. Seul point noir au tableau, Zora avait également ramener le livre de botanique de la serpentard, chose dont elle aurait pu se passer.

-Zo’, tu sais exactement ce qui me fait plaisir ! Tu es la meilleure ! S’exclama-t-elle, par contre…le livre de bota’ ne m’a pas manqué…t’aurais pu le foutre au feu…pour ce qu’il me sert ! rigola-t-elle.

Pendant que Zo’ s’attaquait aux cookies, Cecily repensa à leur rencontre. Qui aurait pu dire, il y a sept ans que ces deux jeunes filles étaient faites pour s’entendre : personne. Leur amitié choquée encore parfois. Pourtant, il n’y avait pas de quoi, y avait bien pire au château. Par la suite, Zora lui demanda la nature de son contre temps, Cecily sourit. Ce n’était pas étonnant que Zora lui demande cela, elle qui était la reine des contre temps masculine, bien que ces temps-ci elle s’était calmée. Et de plus Zora savait la nature de Cecily a se mettre dans des situations de plus en plus compromettantes surtout quand elle restait avec Scipion, bien que ca soit rare. Seulement là, ce n’était pas Scipion qui l’avait retenu mais quelque chose d’un peu plus marrant et de plus grisant. Elle devait s’empresser de le raconter à son amie.

-Et non pas masculine…du moins pas dans le sens que tu sous-entends. On va dire, que la gente masculine m’a été utile pour la mission que je me suis donnée. Hélas, ca été plus long que prévu, notre diversion n’a pas super bien fait son travail. On a eu le concierge sur le dos…il a fallut ruser, discuter et autre. Heureusement Ryan a eu le temps de finir et je peux t’assurer que ces imbéciles de premières années vont s’en mordre les doigts. Rigola-t-elle.

Quand elle eu finis Zora lui exposa son plan. Cecily ragea un peu que la lionne n’accorda pas plus d’importance à son histoire qu’à un strangulot mais bon, l’échéance approchant, elle lui pardonna.

« Bon, j'ai été faire le truc pour extraire le goût d'un chose que font les moldu en chimie, ça m'a donnée ça. Je pense qu'analyser ça, on pourra déterminer les composants et éventuellement les changer ? Je sais c'pas trop trop magique comme manière de procéder mais … la faim justifie les moyens ! »

Pardon ? Vous pouvez répéter la question ? Alors soit Zora venait de parler une langue que la vipère ne connaissait pas soit notre vipère avait le cerveau ramollis par la chaleur…Elle comptait faire quoi avec son truc machin chose ? L’analyser ? Mais analyser quoi pour en faire quoi ? Les composants de quoi ? Un truc moldu ? Hors de question ! C’était des sorcières non d’une citrouille pas un de ces chimiste moldus juste capable de faire sauter leur laboratoire.

- Attends un peu…tu sais qu’on est des sorcières quand même ? Et que la magie nous permet de régler un certain nombre de truc ? Donc je ne vois pas l’utilité de ta méthode…et puis ca marche avec ton but mais pas avec le mien…a moins que ta méthode moldue permette d’extraire l’essence qui permet au métamorphomage de changer leur apparences en fonction de leur humeur pour qu’ensuite je l’injecte dans mes plantes, mais sinon ca me semble inutile.

Enfin c’était sa méthode pour elle après tout mais quand même ce rabaisser à utiliser une méthode moldue pour un devoir de botanique magique…c’était à s’arracher les cheveux.