[6ème années] Deuxième cours : les plantes aquatiques

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Le printemps avait fait son entrée à Poudlard, et pourtant il ne s'agirait pas de parler de fleurs et d'abeilles et autres pollens...Le cours d’aujourd’hui sortirait un peu de l’ordinaire : habituellement, on imaginait la botanique comme une matière ayant un lien indissociable de la terre. Pourtant, il existait également des plantes marines…les algues ! Et comme les élèves avaient au programme de sixième année le sortilège de tête en bulle, il parut opportun à la professeure de faire un cours sur le sujet. Elle ne comptait pas faire une séance natation dans le lac avec les élèves, s’ils pouvaient s’épargner mutuellement des visions de maillots de bain ou de combinaison néoprènes, c’était une bonne chose. Mais avec un bon aquarium, les élèves pourraient déjà visualiser quelques espèces d’algues magiques ou non et travailler sur le sujet. Libre à eux de faire trempette par la suite, mais sous la vigilance de quelqu’un d’autre de préférence.

Liu Xi vérifia que tout le matériel était bien en place sous chaque table : aquarium, bidon d’eau, nutriments, sécateurs et épuisettes… Dans le fond de la serre, un gigantesque aquarium était installé, comprenant diverses variétés d’algues, la Branchiflore, mais également de la spiruline, des nénuphars et d’autres plantes aquatiques utiles pour la médecine notamment. Ces dernières ne seraient pas le centre du cours, mais des connaissances plus globales pouvaient toujours être utiles un jour ou l’autre. Il ne manquait rien, si ce n’était les élèves.

La Professeure MacDougall ouvrit la porte, laissant les étudiants arriver par petites gappes. Elle les salua pendant qu’ils s’installaient et commença le cours.
« Bonjour à tous, aujourd’hui, nous allons aborder un nouvel aspect de la flore avec les plantes aquatiques. Ce sont des espèces que l’on a moins d’opportunité d’observer mais qui présentent des propriétés intéressantes. Avant de vous présenter les spécimens du jour, j’aimerai que vous me disiez ce que vous savez des algues ? Connaissez-vous des espèces moldues ou sorcières, leur utilisation ? » demanda-t-elle aux élèves, afin de partir de leurs connaissances de base, plutôt que de leur servir des généralités qu’ils connaissaient sûrement déjà.

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les plantes aquatiques

narcissa & la promo

Ces temps-ci, j’ai l’impression que mon temps libre se raccourcit. Je suis sans cesse en activité, je ne me permets pas de souffler et chaque fin de journée me fait presque penser que je n’ai pas suffisamment optimiser mon temps. Avril signifie l’approche des examens mais également le début de ma collection d’été que je dois penser et commencer à concevoir. Entre les révisions intensives et la couture, il faut que je réfléchisse au cadeau idéal pour l’anniversaire de Tracy qui arrive également à la vitesse de la lumière. J’ai passé ma nuit à chercher des idées dans des catalogues datant du début de la semaine et quand bien même j’ai retenu quelques objets sympathiques, j’ai eu l’impression que ce n’était pas assez bien pour elle.

« Qu’est-ce que tu vas lui offrir à Tracy ? » Je demande à Cruz sur un air anxieux, alors que nous approchons des serres.

Etant donné qu’il s’agit de fêter la majorité de ma meilleure amie, je souhaite lui faire un cadeau à la fois parfait et original. Un cadeau digne de la merveilleuse personne qu’elle est. J’ai plus ou moins en tête l’image du packaging qui serait assorti avec les couleurs de la décoration ‒ que j’ai aussi imaginée ‒ mais le contenu reste un mystère.

Quelques minutes plus tard, nous entrons en classe calmement et mon regard se pose discrètement sur O’Callaghan, l’ami de Tracy avec lequel je devrai composer le lendemain pour que nous organisions justement le décor de son anniversaire dans la Salle sur Demande. J’avais hésité avant de le contacter, me disant que je pourrai gérer seule mais cela me prendrait beaucoup trop de temps alors que j’ai mes révisions de côté. Et puis, cela ferait plaisir à Tracy que ses meilleurs amis travaillent de concert… J’espère juste qu’il a un minimum de sens artistique et qu’il saura me proposer de bonnes suggestions.

Assise à côté de Cruz, j’attends que le professeur MacDougall n’annonce le sujet du jour. Je regarde attentivement le matériel qui est posé sur notre table et j’en déduis que le cours aura certainement un rapport avec des plantes aquatiques au vu des aquariums présents.

« Bonjour à tous, aujourd’hui, nous allons aborder un nouvel aspect de la flore avec les plantes aquatiques. Ce sont des espèces que l’on a moins d’opportunité d’observer mais qui présentent des propriétés intéressantes. Avant de vous présenter les spécimens du jour, j’aimerai que vous me disiez ce que vous savez des algues ? Connaissez-vous des espèces moldues ou sorcières, leur utilisation ? »

Il s’agit donc bien des specimens de l’eau. Ce n’était pas difficile à comprendre et l’exercice sera sûrement basé sur la reproduction du climat idéal pour ces plantes qui nécessitent des conditions spéciales. Peut-être devra-t-on se servir du grand aquarium situé au fond de la Serre comme modèle ? En attendant de le découvrir, je lève la main en première pour répondre à la première question.

« Les algues peuvent pratiquer la photosynthèse et elles vivent dans les milieux aquatiques comme les milieux marins ou en eau douce. Ce sont des végétaux qui ne possèdent ni de tige, ni de racine, de feuille ou de fleur. Il existe des espèces qui sont microscopiques et qui sont unicellulaires et d’autres qui peuvent mesurer plusieurs mètres et qui sont multicellulaires. Les plus grandes algues sont les laminaires géantes, par exemple. On peut classifier les algues selon si elles sont eucaryotes ou procaryotes ou bien par rapport à leur couleur. »

Ma réponse comprend des mots techniques que je ne définis pas volontairement ; après tout, ils sont à assimiler dans le programme et j’estime que tout le monde doit être à jour de ce côté-là.

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Les plantes aquatiques

feat. les sixièmes années & le Professeur MacDougall

Depuis son bref égarement de la fin de l'hiver, les choses s'étaient grandement arrangées pour Cruz. Sa discussion avec le nouveau garde-chasse avait déclenché une prise de conscience aussi spectaculaire que bénéfique à la jeune femme. Elle s'était désormais totalement reprise en main et s'était plongée dans les cours pour revenir à son meilleur niveau en vue des examens. Cela ne lui suffisait plus d'être parmi les meilleurs de sa promotion : ce qu'elle voulait, c'était être la meilleure des meilleurs. Avec des camarades de classe tels que Narcissa ou Elijah, c'était un challenge hautement stimulent qui lui permettait de donner le meilleur d'elle-même. En parlant de la Serdaigle, c'est en sa compagnie que Cruz se rendait à présent au cours de Botanique. Au détour d'une conversation banale de jeunes filles de leur âge, Narcissa sembla soudain moins désinvolte lorsqu'elle questionna la préfète sur l'anniversaire de Tracy et notamment le cadeau qu'elle comptait offrir à cette dernière. Cruz la regarda d'un air surpris : mince, son anniversaire ... Cela lui était complètement sorti de la tête avec toutes les péripéties qu'elle avait traversé ces derniers temps. Forcément, ayant oublié l'événement, elle avait encore moins songé à ce qu'elle pourrait bien lui offrir et surtout à prévoir le budget pour. Cruz ne roulait pas sur l'or, les donations de l'orphelinat étaient maigre et étudier à Poudlard coûtait déjà cher. Que répondre à Narcissa ? La vérité, à savoir qu'on ne l'avait jamais habitué à marquer les anniversaires et qu'elle avait donc oublié celui de sa consœur, ou mentir éhontément en improvisant sur le moment ? Cruz se risqua pour un mélange des deux. « Je n'y ai pas encore songé ... Peut-être qu'on pourrait lui faire un cadeau commun ? » Ah le cadeau commun, la bonne idée des gens sans idées ou fauchés. Cruz étant sans idées ET fauchée, cela tombait à pic. En espérant que Narcissa soit plus inspirée qu'elle mais puisque Tracy était quand même sa meilleure amie, elle devait sûrement fourmiller d'idées.

Arrivée à la serre de botanique où se déroulent habituellement les cours des sixièmes années, Cruz remarqua immédiatement l'immense aquarium qui se trouvait au fond de la serre. Il était loin, aussi la jeune femme ne put pas distinguer avec précision les espèces végétales qui s'y trouvaient, mais cela suffisait à la renseigner sur le sujet du cours qui allait leur être dispensé aujourd'hui. Une chance qu'elle ait relu récemment le chapitre sur les plantes aquatiques. Assise à côté de Narcissa, la jeune femme sortit son matériel de prise de notes en attendant que le Professeur MacDougall ne prenne la parole. Rapidement, cette dernière leur annonça le sujet du cours : les plantes aquatiques, comme tout le monde devait s'en douter. Alors que la Serpentard s'apprêtait à répondre aux questions posées, sa voisine fut plus rapide qu'elle et répondit avec précision. En temps normal, Cruz se serait sûrement contentée d'approuver et de consigner les propos de Narcissa sur son parchemin. Mais la nouvelle Cruz était déterminée à devenir la meilleure, sans compter qu'elle connaissait parfaitement le sujet. Elle osa donc lever la main à son tour. « Précisément, les algues sont des organismes autotrophes. On trouve trois grands types d'algues eucaryotes : les algues vertes, les algues brunes et les algues rouges. La différence de couleur tient aux pigments présents chez ces différentes espèces qui peuvent masquer la couleur verte de la chlorophylle. Il existe aussi des algues procaryotes, les algues bleues, mais je ne sais pas si elles sont encore considérées comme telles étant donné que ce sont des cyanobactéries ... » La jeune femme stoppa quelques secondes son raisonnement. Elle ne se souvenait plus de ce détail, il lui semblait que c'était encore sujet à débat parmi la communauté scientifique. Peut-être que MacDougall pourrait l'éclairer sur ce point. Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle poursuivit sur un ton confiant. « La spiruline en est un exemple, elle est comestible je crois, au même titre que la laitue de mer qui est une algue verte malgré son nom trompeur. Par ailleurs, les algues jouent un rôle écologique important puisqu'elles limitent l'effet de serre en fixant le carbone atmosphérique. Elles peuvent êtres autonomes, symbiotiques ou parasites. » Voilà, Cruz avait tout dit. Elle trouvait d'ailleurs sa réponse bien plus complète que sa comparse. Elle pouvait la remercier d'avoir produit une réponse sommaire car nul doute que Narcissa aurait pu être aussi précise qu'elle dans ses propos si elle l'avait voulu.

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La professeure sourit largement aux deux élèves qui venaient de prendre la parole. Visiblement, elles avaient déjà potassé le sujet et avaient engrangé un certain nom de définition. Cela ne l’étonnait pas : Miss Breckenridge et Rosewood n’étaient pas du genre à se contenter du peu et cherchaient toujours à atteindre le meilleur niveau.
« Je vous remercie pour vos réponses très complètes mesdemoiselles, je vais apporter quelques précisions pour vos camarades » dit-elle avec une satisfaction visible. « Eucaryote et Procaryotes désignent le type de cellule de la plante, eucaryote pour les cellules comprenant un noyau où se trouve le matériel génétique, Procaryotes, avec un P comme PAS de noyau. Certaines plantes aquatiques, peuvent posséder des racines, et des fleurs. Le nénuphar par exemple produit un rhizome et une fleur bien à la surface de l’eau. Le rhizome étant une sorte de réserve alimentaire. »

Elle laissa les définitions s’écrire succinctement au tableau pour que les élèves puissent y revenir quand il voulait, et continua sur sa lancée : « Un organisme autotrophes est un organisme capable de produire sa propre matière organique, cela peut être par la photosynthèse. Pour répondre à votre question concernant les algues bleues, elles étaient considérées comme des algues lorsque les seules variétés connues pratiquaient la photosynthèse au même titre que les espèces eucaryotes. Depuis de nouvelles formes ont été découvertes, qui ne pratiquent pas la photosynthèse elles sont classées avec les bactéries. L’étude de la flore aquatique est encore en plein défrichage scientifique, les connaissances évoluent rapidement ! Néanmoins, bien que leur classification diffère, leur mode de fonctionnement est similaire à celui des algues.»

La professeure MacDougall dessina quelques croquis au tableau : une laminaire, une branchiflore et la spiruline.

« Je vais vous parler rapidement la spiruline, qui est intéressante à bien des égards. Tout d’abord, c’est l’un des plus vieux micro-organismes de la planète. On l’utilise comme complément alimentaire, sous forme de poudre. Elle fournit une grande quantité de protéines et d’acides aminés, renforce le système immunitaire et prévient le vieillissement. Elle est également détoxifiante et dépolluante, et il ne s’agit pas seulement d’éliminer le trop plein de dinde à Noël : elle permet de faire baisser le taux d’irradiation chez les personnes contaminées. Enfin, dernier avantage : elle pousse et se multiplie très rapidement. C’est pourquoi nous n’en ferons pas pousser aujourd’hui : les aquariums à notre disposition sont un peu petits. »

La jeune femme se dirigea vers le grand aquarium au fond de la salle, les plantes n’étaient encore que de jeunes pousses ressemblant à des laitues plus qu’à des algues : « vous reconnaitrez bien entendu la branchiflore, plante magique par laquelle nous allons commencer, s’il nous reste du temps, nous nous pencherons sur la laminaire, une plante moldue» dit-elle en désignant l’algue. « Sinon, ce sera pour le prochain cours. A toute fin utile, je rappelle que la branchiflore permet de respirer sous l’eau, elle métamorphose pendant un court laps de temps l’anatomie du sorcier qui se retrouve avec des branchies et des mains et pieds palmés. »

Elle désigna ensuite le matériel sous la table des étudiants :
« Première étape :
1. Vous prendrez tout d’abord le petit aquarium sous votre table, que vous remplirez d’eau. De l’eau douce.
2. Il faudra y ajouter des nutriments, ils sont contenus dans la bouteille en verre. Il s’agit d’eau vaseuse du lac.
3. A l’aide d’un sortilège, apportez de la lumière à votre aquarium, sa température doit être comprise entre 25 et 33°C.

Deuxième étape :
4. Recueillez un échantillon d’algue, il s’agit de déterrer délicatement une pousse de branchiflore, et de prélever un petit bout de racine, comme ceci : séparez les différentes radicelles, et coupez net avec un sécateur en laissant un petit morceau attaché à l’algue pour que la racine puisse repousser.
5. Laissez tomber votre échantillon dans votre aquarium.
6. A l’aide d’un sortilège, accélérez la croissance de votre algue : elle devrait normalement commencer par allonger la racine, puis en produire d’autre avant de réellement de faire croître de petites feuilles.
7. Si vous obtenez une jolie pousse, vous pourrez la replanter dans le grand aquarium. »

La professeure resta volontairement vague sur les sortilèges à utiliser, les manipulations étaient très simples, rien que les élèves n’aient déjà fait lors de leur scolarité. Le but de l’exercice n’était pas tant la réussite des sortilèges, qu’ils devaient déjà maîtriser, mais de se familiariser avec la texture d’une algue, sa résistance ou sa fragilité et d’apprendre leur mode de reproduction. « Si vous avez des questions, je vous invite à me les poser quand je passerai à votre table ! »

Consignes :
Les sortilèges à utiliser étant ceux des années inférieures à la sixième, vous n’aurez besoin du hasard que pour le point 6, le registre préconise un seul chiffre d’échec, je vous laisse libre d’en rajouter en fonction de votre niveau en sortilège ou pour le recueil de l’échantillon, mais ce n’est pas une leçon ‘’difficile’’*.
*mais nous savons tous que le hasard peut tout à fait décider de vous rendre la vie dure, même avec un seul chiffre d’échec.

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