[ANNEE 2017-2018] Poussez-vous, on passe !

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Aujourd'hui, c'était un jour tout particulier pour le Gryffondor. Aujourd'hui, Mercredi 18 Avril 2018, il avait seize ans. Bien entendu, il n'était toujours pas question de majorité, de transplanage et autres choses qui ne lui seraient qu'accessibles l'an prochain mais cela n'avait pas beaucoup d'importance. Cela restait une journée exceptionnelle et agréable malgré tout. Flynn se leva donc d'une humeur particulièrement joyeuse ce matin-là. Bien que décidé à sécher l'ensemble de ses cours pour fêter dignement son anniversaire, il était hors de question pour lui de sauter le petit-déjeuner, ne serait-ce que pour l'arrivée du courrier. Il n'y avait une chance sur un million seulement pour que ses parents aient oublié de lui envoyer sa carte et son cadeau, aussi c'était une obligation de remettre la grasse matinée à un autre jour. Un passage express dans la salle de bain plus tard, il était prêt à affronter la journée qui se préparait. Il ne prit pas la peine de prendre son sac de cours, se contentant de fourrer sa baguette magique dans sa poche avant de descendre dans la salle commune puis dans la Grande Salle.

Sur le chemin, il croisa Fiona qui — malgré un air contraint et forcé — s'avança vers lui avec prudence comme si elle craignait qu'il soit contagieux, ou pire qu'une de ses copines la remarque en si mauvaise compagnie. Il l'accueillit avec un sourire rayonnant tandis qu'elle baragouinait quelque chose d'incompréhensible qu'il prit comme un "Joyeux anniversaire" avant de lui mettre un paquet rouge dans les mains et de l'embrasser sur la joue. Elle prit la fuite aussitôt, sans qu'il n'ait eu le temps de la remercier ni même de la charrier gentiment. Il haussa les épaules plus pour lui qu'autre chose et la regarda disparaître dans les escaliers avant de reprendre sa route en souriant. Il s'imaginait sans mal ses parents lui écrirent une lettre pour lui rappeler qu'elle devait faire un effort, ce que ses amies comprendraient très bien. Enfin... Elle l'avait fait, c'était toujours ça. Il défit négligemment le papier rouge du cadeau de sa frangine et ne put retenir un sourire en voyant s'étaler sur la couverture d'un bouquin " Les 100 sortilèges les plus stupides et inutiles connus ou comment apprendre à les utiliser correctement. " Il ne put s'empêcher de penser qu'elle devrait s'allier avec Astride dans sa quête de le cultiver. C'était mission impossible mais voir leurs efforts l'amusait.

Il entra finalement dans la Grande Salle et se posa à la table de Gryffondor, se servant une énorme part de pudding et un verre de jus de citrouille avant de se mettre machinalement à survoler le livre de sa soeur. Transformer ses oreilles en brocolis, créer des bulles de savons hurlantes, s'enfermer dans sa robe de sorcier... Autant de choses parfaitement inutiles comme le disait le titre qu'il trouverait bien le moyen d'essayer un jour, juste pour voir si ça marchait vraiment. Il imaginait déjà la tête du Concierge si les bulles de savons hurlaient vraiment, et mieux encore, si elles étaient inéclatables. Ce serait probablement la première chose qu'il essayerait, ça promettait d'être amusant. Il finit tout de même par se prendre et posa le livre sur le banc, à côté de lui, avant de se passionner pour son assiette. Il s'autochanta "Happy Birthday" à voix basse avant de s'attaquer à son pudding. Il eut à peine le temps terminé son verre que des chouettes et hiboux en tout genre se mirent à entrer en ululant bruyamment, tirant tous les élèves de leurs rêveries ou conversations. Le rouquin reconnut facilement Peanut, la chouette marron de ses parents, qui descendait droit vers lui avec un paquet vraiment plus gros qu'elle entre les pattes.

Elle le lui lâcha sur les genoux, ainsi que l'enveloppe qu'elle tenait dans son bec et se posa sur la table sans bouger. Il lui donna un morceau de son gâteau et la regarda filer dans un ululement joyeux. Il s'empressa de déchirer le papier pour découvrir avec surprise un balai tout neuf. Ca pour une surprise ! Il eut tout de même la décence de lire vite fait la lettre de ses géniteurs qui lui demandaient pour la seizième année consécutive de se montrer un peu plus responsable et de cesser de faire n'importe quoi... Ils terminaient leur missive par un rappel de l'importance des BUSEs dans la vie d'un jeune sorcier et de l'importance qu'il y avait à ce qu'il réussisse ses examens. Il la fourra dans sa poche avec sa baguette et son livre et termina son petit-déjeuner en un temps record. Il se leva, bien décidé à passer la journée sur son nouveau balai lorsqu'il aperçut Cooper qui rentrait dans la Grande Salle. Il se dirigea machinalment vers lui.

"T'fais quoi cet aprem ? Une course dans les couloirs, ça t'dit ? L'premier qui envoit un élève à l'infirmerie est discalifié."

Sérieux, mature et responsable... Tout lui ! Pourquoi ses parents passaient-ils donc leur vie à s'inquiéter à son sujet ?

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Une bêtise, une minuscule, microscopique, invisible petite bêtise. Voilà ce qui manquait au quotidien de Cooper ces temps-ci. Il avait beau s’être habitué assez rapidement à sa nouvelle vie et à son nouveau rythme s’approchant sans mal de la perfection, il lui manquait quelques traces de sa vie passée et ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques regrets. Il aimait beaucoup travailler en compagnie de Bonnie mais les livres n’étaient pourtant pas devenus une passion dévorante et il savait qu’après les ASPICs, il ne ferait pas le tour de Londres pour trouver la plus grande bibliothèque possible histoire de pouvoir avaler tous les romans possibles et imaginables. Enfin peut-être le ferait-il s’il était trainé par la jeune fille. Mais c’était une idée complétement absurde. Avait-on déjà vu un professeur et son élève passer les vacances scolaires ensemble ? Certainement pas, l’élève en question était en général bien trop content de se débarrasser de son enseignant pour penser à l’inviter passer quelques jours dans la maison familiale et de son côté le professeur profitait de sa liberté retrouvée, loin des cours et des bouquins. Certes, leur relation avait évolué puisqu’ils avaient enfin réussis à placer le mot « amitié », ce que Cooper n’avait jamais osé faire en plusieurs semaines de travail acharné à se trouver en compagnie de la vipère presque tous les jours. Cependant, cette supposée amitié lui laissait un gout amère et parmi toutes les choses qu’il aurait aimé modifier, celle-ci devait bien se placer en tête de liste.

Ce n’était heureusement pas ce qui le préoccupait ce matin-là. Ses bêtises en tout genre commençaient vraisemblablement à lui manquer et il n’aurait pas pu résister à l’envie de replonger gentiment dans son ancienne vie si l’occasion s’était présentée, même pour toute les Bonnie du monde. Seulement le jeune homme pensait bêtement qu’il était fort peu probable que cette occasion se présente si rapidement. Après tout, il s’était un peu coupé du monde ces derniers temps et aucun de ses anciens camarades de jeux n’avait pris la peine d’aller voir ce qu’il devenait. Pour Flynn c’était un peu normal, si le jeune homme avait appris qu’il passait maintenant ses journées à la bibliothèque, il était fort probable qu’il ait pris peur et l’ait rayé instantanément de sa liste d’amie pour ne pas être contaminé par la livrinitte ou quelque chose dans le genre. Pour Naïa en revanche, ce n’était pas forcément des plus compréhensibles, ils n’étaient certes plus aussi proches qu’avant leur rupture et ils commençaient sérieusement à se taper mutuellement sur le système, mais ça ne les empêchait pas de passer de bons moments ensembles de temps à autres et l’absence de nouvelles commençait à l’irriter. Quoi que ce n’était pas tout à fait vrai finalement. Des nouvelles, il en avait eu récemment et elles n’étaient pas faites pour le réjouir. Isis lui avait annoncé gentiment qu’elle l’avait accompagné dans son stupide projet de kidnapping d’elfe et rien que pour cela, Cooper lui en voulait énormément. Il était même fort probable qu’elle ne soit pas forcément très bien reçu si l’envie lui prenait de reprendre contact. Après tout, il ne fallait pas être Einstein pour se rendre compte de la naïveté impressionnante dont pouvait faire preuve Isis. Naïa avait eu bien tort de l’encourager à s’avancer sur une pente glissante même si l’idée ne venait pas d’elle au départ.

C’est en ressassant ces sombres pensées dans sa tête que Cooper se rendit à la Grande Salle pour le déjeuner. Celui-ci se passerait d’ailleurs sans Bonnie qui faisait il ne savait quoi, il ne savait où, mais pour une fois ça ne le dérangeait pas vraiment. Un peu de solitude lui permettait de réfléchir un peu et de se poser quelques questions qu’il avait gentiment mises de côté, faute de temps. Heureusement, toutes les interrogations et réflexions du monde ne pouvaient pas surpasser son estomac, et plutôt que de s’enfermer dans tout un tas de problème sans solution, il préféra tenter de remplir celui-ci au mieux avant de retourner dans sa salle commune chercher deux ou trois livres utiles pour son travail en bibliothèque. Il n’avait pas spécialement envie de s’y rendre aujourd’hui mais le ferait certainement, même à reculons. Il ne pouvait pas se permettre de renoncer dès que Bonnie n’était plus là, et c’est plein de bonne volonté qu’il quitta la Grande Salle, avant d’y revenir tout aussi rapidement, en se rendant compte qu’il avait oublié la moitié de ses affaires à côté de la table. Enfin, ce n’était pas bien grave, il lui suffisait de revenir sur ses pas, attraper ce qui lui manquait et revenir à son précédent objectif. Mais c’était sans compter sur une voix familière qui le sortit avec une facilité déconcertante de son traintrain quotidien.

"T'fais quoi cet aprem ? Une course dans les couloirs, ça t'dit ? L'premier qui envoit un élève à l'infirmerie est discalifié."

Cooper ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. La proposition ne le surprenait pas tant que ça finalement, c’était Flynn et il aurait été vraiment difficile d’entendre des paroles un peu plus censées venant de lui. Le serpentard était en réalité plus surpris de constater que la bêtise qu’il attendait depuis si longtemps était peut-être sous son nez. Cependant, il n’arrivait pas forcément à accepter tout de suite. Mis à part rester muet comme une carpe, Cooper n’était pas vraiment bon à grand-chose ces temps-ci et il fallait impérativement qu’il réagisse dans les plus brefs délais. Après tout, qu’est-ce qu’une course en balais pouvait bien faire à Bonnie ? Elle n’en saurait sans doute jamais rien et il lui suffirait de prétexter un travail important pour effectuer la retenue dont il écoperait certainement à l’issue de cette journée. Et puis de toute façon, la vipère n’était pas sa mère, elle n’avait donc rien à lui dire et n’avait pas le droit de régler sa vie comme du papier à musique. Il lui avait demandé de l’aider à travailler pas de le transformer en enfant de chœur, il lui était tout à fait possible de rester lui-même tout en montrant une plus grande assiduité au travail. La mauvaise foi du serpentard était aberrante et lui-même s’en rendait parfaitement compte, seulement, il avait réellement envie de participer à cette course et rien de ce que pourrait lui susurrer sa conscience ne le ferait revenir en arrière, c’était certain.

« Bouge pas, je reviens. »

Le serpentard prit aussitôt la direction de la salle commune des serpentards. Une course sans balai risquait d’être un peu handicapante pour lui, et fort heureusement il avait toujours le sien dans son dortoir qui n’était pas très loin de la Grande Salle. En réalité, c’était sûrement pour ça qu’il avait atterri à serpentard, pour une plus grande proximité avec la nourriture, c’était le seul véritable motif convenable puisque sa personnalité détonnait admirablement avec celle de ses camarades. Il n’était pas non plus très loin des cuisines et pouvait se permettre de remplir ses poches de gâteaux lorsque l’envie lui en prenait. Savoir si c’était très autorisé ne lui était jamais venu à l’esprit, d’autant plus qu’il n’avait jamais réellement commis de faute puisqu’il s’était toujours bien gardé de mettre lui-même un pied à l’intérieur de la pièce. De toute façon s’il en venait à se demander si tout ce qu’il entreprenait était bien ou mal, il aurait dû sérieusement réfléchir à ce qu’il s’apprêtait à faire, et c’était tout bonnement hors de question. Cooper eut vite fait de récupérer son balai, et il dit demi-tour tout aussi rapidement, revenant vers Flynn qui, fort heureusement, l’attendait toujours. Qui aurait pu deviner que deux sympathiques élèves équipés pour aller faire un tour sur le terrain de quidditch s’apprêtaient en réalité à enfourcher leurs balais dans ce même couloir pour se livrer à un jeu stupide ? Vraisemblablement personne, et il n’était pas sûr que la directrice adore l’idée. Il était beaucoup trop tard pour faire marche arrière à présent et l’enthousiasme de Cooper prenait peu à peu le pas sur sa raison, qui n’était déjà pas très fonctionnelle aujourd’hui.

« Je suis prêt, quelles sont les règles ? »

Règles ou pas règles, le serpentard avait hâte de commencer. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas trop monde sur son passage.

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[HJ: Désolée, c'est pas très long...]

« Bouge pas, je reviens. »

Rien de plus et il disparut aussi vite qu'il était arrivé après avoir ouvert de grands yeux comme s'il venait de lui apprendre l'arrivée imminente des extraterrestres. Il semblait peu problème qu'ils arrivent aujourd'hui mais ne savait-on jamais. Flynn ne comprit pas du tout cette attitude mais il mit ça sur le compte de la nouvelle lubie de Cooper pour les études. Bien qu'ils ne se voient plus souvent, il était difficile de passer à côté. Rares étaient les fois où l'on pouvait croiser le Serpentard sans son ombre en la personne d'une intello de son année dont il ne se souvenait pas du nom, et pour cause il ne se souvenait pas non plus avoir entendu rien qu'une fois le son de sa voix. Il se demandait parfois comment il avait pu tomber si bas mais jamais il ne lui poserait la question de peur qu'il finisse par lui apprendre que ça pouvait lui tomber dessus n'importe quand et qu'il était susceptible de se retrouver enfermé de son plein dans la Bibliothèque à potasser tout ce qu'il n'avait pas fait avant. C'était un scénario digne d'un film d'horreur et pour mettre toutes les chances de son côté afin que cela n'arrive jamais, mieux valait ne rien demander du tout. La contagion pouvait passer par bien des moyens, c'était vraiment fourbe ces choses-là ! Il s'était contenté de l'attendre bien sagement comme il le lui avait demandé, sans cesser de se questionner sur ce qu'il était parti faire. Etait-il parti chercher le rat de bibliothèque pour lui demander conseil sur quoi faire ? Si tel était le cas, il se retrouverait peut-être en retenue pour avoir ne serait-ce qu'eu l'idée d'une telle bêtise. Il avait parfois tendance à oublier que Cooper était Préfet et qu'il avait la possibilité de le coller pour les vingt années à venir tant il était au courant des bêtises qu'il avait fait jusque là. Fort heureusement, ce n'était jamais arrivé pour l'instant, ce qui ne signifiait pas que ça n'arriverait jamais, c'était certain. Le jeune homme revint finalement, son balai entre les mains ce qui dessina sur les lèvres du Gryffondor un sourire des plus ravis. Au moins, il était toujours partant pour l'accompagner dans ses délires illégaux !

« Je suis prêt, quelles sont les règles ? »

Comme s'il y avait véritablement réfléchi ! Flynn haussa les épaules avant de chercher un instant quelques règles qui pourraient convenir à l'expérience. Il n'avait jamais fait de course de balais dans les couloirs, si bien qu'il ne savait pas quel aurait pu être le règlement de ce sport si jamais il avait existé un jour. Autour d'eux, les élèves ne semblaient pas se douter un instant de ce qu'il se passerait dans une petite poignée de secondes, ils semblaient particulièrement ignorants du risque qu'ils encourraient en restant bien sagement dans le hall. Ils risquaient tous de mourir dans d'affreuses souffrances. Combien d'élèves pouvait-on embrocher involontairement au manche d'un balai de taille standard ? Peut-être aurait-il la réponse aujourd'hui s'ils ne dégageaient pas le plancher rapidement... Il reporta son attention sur son camarade et se décida enfin à énoncer quelques règles qui pouvaient convenir à la pratique d'une activité aussi stupide.

"On va d'ici au sommet d'la tour d'Astro. Pas l'droit d'utiliser des gens comme obstacle sauf si c'est ma soeur ou ses copines. Si y'a un blessé on est discalifié. Ca t'va ?"

Ses parents seraient très certainement heureux d'apprendre qu'il était suffisamment mature pour avoir envie d'envoyer sa frangine sur un balai en plein vol juste pour gagner quelques secondes au risque de la tuer. Quoi que non, sa soeur était invincible, il avait bien essayé quelques fois de la pousser du haut du toit quand ils étaient gamins "juste pour voir", elle avait rebondi à chaque fois. Elle ne risquait probablement pas davantage de blessure cette fois-ci. Enfin, il fallait espérer ou alors espérer qu'elle ne croise jamais leur chemin même s'ils risquaient de faire un peu le tour du château. D'ailleurs, il y avait de fortes chances qu'il tombe sur sa petite copine tête d'ampoule, puisqu'il était difficile de ne pas passer devant la bibliothèque. Il attendit sagement l'accord de Cooper et une fois obtenu, il enfourcha son balai sous les yeux médusés des pauvres élèves qui étaient toujours dans le coin. Dans la Grande Salle, les professeurs commençaient à se lever pour les empêcher de mettre la vie de tout le monde en danger. Ce serait dommage d'arrêter un si beau moment de sport tout de même !

"C'serait peut-être mieux si vous v'poussiez un peu en fait." reconnut-il auprès d'un groupe de première année de sa maison qui s'exécuta aussitôt. "A trois. Un ! Deux ! TROIS !"

Il ne laissa pas le temps à leurs enseignants de traverser la moitié du réfectoire qu'il était déjà parti à toute allure dans le premier couloir venu.

Spoiler:

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'Le Hasard' : 1

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"On va d'ici au sommet d'la tour d'Astro. Pas l'droit d'utiliser des gens comme obstacle sauf si c'est ma sœur ou ses copines. Si y'a un blessé on est disqualifié. Ça t'va ?"

Un blessé ? Il fallait vraiment qu’ils en arrivent là ? Cooper était de moins en moins sûr que la course au beau milieu des couloirs de l’école soit une très bonne idée, mais il en avait beaucoup trop envie pour pouvoir y renoncer. Il se tenait à carreaux depuis tellement de jours, de semaines et de mois qu’il avait l’impression d’être devenu un petit ange en couche-culotte tout juste bon à manger, dormir, travailler et acquiescer à tout ce que lui disaient ses professeurs. Il avait réellement besoin de prendre l’air, de retrouver ne serait-ce qu’un instant celui qu’il était avant, même si pour cela, il devait renouer avec sa très chère salle de retenue. Bon, il y avait tout de même le problème Bonnie, qui n’allait certainement pas beaucoup apprécier qu’il replonge dans ses anciens travers, seulement, elle n’était pas non plus obligée d’être au courant de tout. Ils passaient un temps fou ensemble, mais il y avait tout de même des moments où ils pouvaient retrouver leur propre vie et il pourrait toujours aller en retenue à ce moment-là. Ce n’était pas comme s’il passait sa vie avec Jefferson de toute façon, il pouvait bien se permettre une petite incartade si ça pouvait lui permettre de se détendre un peu et d’oublier la pression qui pesait sur ses épaules. Cooper avait beau être très zen de nature, il commençait à ressentir une certaine angoisse à l’approche des examens et ses doutes devenaient bien trop présents à son gout. Il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il se passerait pour lui s’il n’arrivait pas à obtenir ses ASPICs, certes, il travaillait dur ces derniers temps, mais il ne l’avait pas toujours fait et un échec était toujours envisageable. Sauf que maintenant, il avait commencé à étudier plus attentivement ses perspectives d’avenir et une année de plus à Poudlard risquait de tout remettre en question. Cette idée de course lui permettrait au moins de se changer les idées, il était donc impossible qu’il y renonce avant même d’avoir commencé.

« C’est d’accord, je suis partant. »

Ce n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais maintenant il ne pouvait plus renoncer. Cooper se prépara au départ tout comme son ami, jaugeant du regard les élèves qui se trouvaient encore là. C’était une course pas une balade de santé et quiconque se retrouvait sur leur chemin risquait de se retrouver à l’infirmerie ou à Sainte Mangouste en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Peut-être auraient-ils le réflexe de se baisser après tout, ou tout du moins il fallait le leur souhaiter. Le serpentard n’était pas spécialement doué avec un balai, sa place dans l’équipe des verts et argent et sa passion pour le quidditch depuis qu’il était enfant l’avait certainement aidé à s’améliorer de jour et à acquérir un niveau correct, mais il devait bien reconnaitre que ça ne restait qu’un plaisir à ses yeux et qu’il n’avait aucune prédisposition particulière. Lors de sa première année en tant que gardien dans l’équipe des serpentards, il avait émis l’idée de devenir un professionnel et d’entreprendre une carrière dans ce domaine. Il l’avait d’ailleurs annoncé fièrement à son père son désir d’emprunter cette voie mais devant la réaction de celui-ci, il avait assez rapidement tout remis en question avant de s’apercevoir qu’il n’était d’ailleurs pas assez doué pour devenir pro. Ce fut sa première vraie déception, mais il avait fini par accepter le fait que le quidditch resterait un loisir et un passe-temps pour lui et ce n’était pas plus mal. Si ce sport avait été plus que ça pour le jeune homme, il était fort probable qu’il finisse par se mettre une pression beaucoup trop grande et qu’il ne prenne plus plaisir à se rendre sur le terrain. Au moins, Cooper était persuadé que ce ne serait plus le cas à présent et c’était loin derrière lui. Le jeune homme tâcha d’oublier ses vieux souvenirs et se reconcentre sur le départ que Flynn n’allait certainement pas tarder à donner.

"C'serait peut-être mieux si vous v'poussiez un peu en fait. A trois. Un ! Deux ! TROIS !"

Le pied de Cooper frappa le sol et il se retrouva bien vite en l’air. La sensation était tout à fait différente ce qu’il avait pu ressentir lorsqu’il était réellement à l’extérieur et qu’il pouvait prendre autant d’altitude qu’il le voulait. Pourtant, il n’avait pas l’impression d’être dans un espace confiné même s’il ne s’était pas rendu compte auparavant que les différentes manœuvres qu’il pourrait vouloir effectuer allaient s’avérer plus difficile que lorsqu’il était tranquillement sur le terrain. Flynn avait pris de l’avance sur lui dès le départ et il se demandait comment il allait s’en sortir pour leur premier virage. Finalement, il allait être assez compliqué de se doubler et de réussir à suivre les chemins tout tracés au milieu de l’école. Cooper avait déjà l’impression que le mur se rapprochait beaucoup trop vite et il eut bien malgré lui l’obligation de freiner pour ne pas se retrouver encastré parmi les différents tableaux qui les observaient d’un air désolé. Aucun professeur ne les avait suivi et la tour d’astronomie était encore loin, il avait tout le temps qu’il voulait pour dépasser Flynn à nouveau. Celui-ci n’avait d’ailleurs pas précisé la nature de la course et Cooper préférait penser que ce n’était pas simplement une histoire de balais volant et de virage en épingle à cheveux. Il dut ralentir pour sortir sa baguette et s’apprêter ainsi à freiner légèrement la course de son ami, il n’était pas tout à fait sûr d’y arriver, mais essayer ne coutait rien et il n’avait pas du tout l’intention de perdre. Malheureusement, le serpentard se trouvait trop loin de Flynn à présent, son énième freinage visant à récupérer sa baguette l’avait mis hors de sa portée, il dut donc accélérer à nouveau avant de pouvoir espérer atteindre sa cible.

« Aresto momentum. »

Spoiler:

HJ:[Je savais pas vraiment ce que tu voulais faire pour la course, mais c'est quand même beaucoup plus drôle comme ça, et puis quitte à être puni, autant y aller carrément. ]

Le membre 'Cooper O'Connor' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 4

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« C’est d’accord, je suis partant. »

YOUHOU ! La course allait donc avoir réellement lieu. Il n'avait jamais fait de courses de balais dans les couloirs de l'école mais ça promettait d'être une première mémorable. En plus, il risquait d'y avoir du monde qui trainait ici ou là puisqu'il y avait peu d'élèves à avoir cours à cette heure-là. Les pauvres risqueraient certainement la peur de leur vie mais Flynn ne se voyait pas renoncer à cette bêtise pour leur épargner une belle frayeur. Au pire, il retournerait les voir après pour leur présenter ses excuses. Ouais, c'était une bonne idée ça. Il n'avait pas envie de s'attirer des ennemis mais pas davantage de tirer un trait sur une expérience comme celle-ci. De toute façon, il n'était pas franchement réputé pour sa sagesse et son exemplarité aussi ça n'étonnerait certainement personne de le voir expérimenter un nouveau terrain aérien. Ca serait peut-être plus surprenant de la part du Serpentard qui semblait avoir rejoint le cercle fermé des intellos bibliothéquophile. Enfin, ça ne serait certainement pas lui qui se plaindrait de voir l'un de ses camarades de connerie reprendre enfin le bon chemin. Il ne préférait cependant pas réfléchir aux conséquences futures de leur expérience. A moins que la tête d'ampoule qui servait de nouvelle amie au jeune homme se décide à lui faire payer d'aller à l'encontre du si précieux règlement en l'assassinant. C'était possible ça ? Les gens qui passaient leur journée le nez dans des bouquins devaient probablement connaître des sorts légaux pour tuer d'autres gens... Ouais, si. Ca devait exister.

Le départ fut finalement donné et tous les deux s'élancèrent à toute allure dans le couloir, laissant derrière eux élèves surpris et professeurs hystériques. Le Gryffondor avait réussi à prendre un peu d'avance sur son camarade et continuait son chemin sans trop se soucier de ce qu'il se passait derrière. Il évitait tant bien que mal les élèves, même si la plupart arrivant face à lui parvenait à l'esquiver sans grand mal. Il ne restait que deux rangées d'étudiants collées aux murs à attendre que la tempête passe. C'était vraiment marrant ! Bien plus que faire des tours de stade sans but. Là, il fallait arriver à la tour d'Astronomie en un seul morceau et en laissant uniquement des élèves intacts derrière eux ! L'idée que cela puisse être réellement dangereux ne lui traversa pas l'esprit un seul instant. Ca n'avait pas d'importance, ils se relèveraient tous sans dommage et la vie continuerait, une retenue ou deux ou trois en plus et puis ça recommencerait l'année prochaine. Derrière lui, il entendit la voix de son ami sans vraiment faire attention à ce qu'il disait, pensant simplement qu'il demandait aux gens de libérer le chemin mais un sortilège le manqua de peu et alla s'écraser contre le mur. Le rouquin rit de bon coeur en prenant tant bien que mal son virage.

"Même pas touché !"

S'il voulait jouer comme ça ! Bien sûr, essayer de sortir sa baguette et pire encore, de s'en servir, risquerait de faire plus de dégâts que prévu et essayer de tuer des gens juste pour ralentir un copain n'était pas spécialement dans son projet, aussi il fallait trouver une autre solution pour prendre plus d'avance encore... Il ne mit pas bien longtemps à trouver l'idée de génie qui lui manquait. Dans ce nouveau couloir, un lustre pendait tant bien que mal au bout de son attache. C'était un véritable appel à la bêtise auquel il ne put résister bien longtemps. Il prit un peu d'altitude et fonça droit dessus. Les élèves qui étaient dans le couloir ne mirent pas bien longtemps à comprendre ce qu'il comptait faire et évacuèrent rapidement. Ca ferait peut-être des victimes en moins s'il y arrivait...

Spoiler:

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'Le Hasard' : 4

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"Même pas touché !"

Cooper grommela quelques jurons et tenta tant bien que mal de reprendre son équilibre. Faire usage de sa baguette l’avait quelque peu déstabilisé et il frôla le mur de droite, réussissant de justesse à ne pas finir écrabouillé. Il avait lamentablement échoué cette fois-ci, mais il n’avait pas du tout l’intention de se laisser faire pour autant. Le prochain sortilège n’échouerait pas, il en était persuadé. Sauf qu’il lui était impossible d’en relancer un maintenant puisque sa piètre tentative ne lui avait servi qu’à prendre un peu plus de retard qu’avant et qu’il lui était impossible d’atteindre sa cible à moins d’un miracle. Le jeune homme accéléra de nouveau, pestant contre son affreuse incompétence et tâchant de rattraper son retard. Il allait avoir du mal à y arriver mais il ne s’avouait pas vaincu pour autant. A quoi lui servait-il d’être en septième année et de pratiquer le quidditch depuis qu’il savait marcher s’il n’était même pas capable de battre quelqu’un lors d’une simple course. Cette son assiduité en cours ne l’aidait pas à perfectionner son usage médiocre de la magie mais il essayait tant bien que mal d’y parvenir depuis peu et une réussite l’aurait aidé à se convaincre qu’il faisait les efforts nécessaires à sa réussite scolaire. Il ne pouvait d’ailleurs s’empêcher de se demander comment il avait fait pour réussir ses BUSEs sans aucune aide extérieur. Peut-être avait-il tout simplement eu de la chance, il était tombé sur des choses qu’ils savaient plus ou moins bien faire et même si ses résultats n’avaient pas été brillantissimes, il avait été admis en sixième année sans faire trop de vagues. A ce moment-là, il ne se rendait pas compte de toutes les portes qu’il venait de refermer sur lui. Et pourtant…. Qu’aurait-il fait s’il s’était rendu compte que devenir Auror était pour lui une vocation ? Pas grand-chose en réalité, il n’aurait jamais pu appartenir à cette catégorie de personne qui frôlait l’excellence en permanence et parvenait même parfois à l’atteindre. Il n’était pas courageux ce qui était déjà un défaut dans cette profession et n’était pas du tout capable de s’en sortir. S’il ne s’en était pas rendu compte avant, ses échecs lui revenaient à la figure maintenant. Heureusement, il avait tout de même fini par arrêter de s’en mordre les doigts et à trouver de très bonnes alternatives. Cependant, chacun de ses échecs lui remettait tout cela en mémoire et il était difficile de l’effacer. En réalité, il n’était pas spécialement mauvais joueur et cette course ne revêtait pas une importance capitale pour lui, bien loin de vouloir gagner à tout prix, il voulait avant tout s’amuser et retrouver les bons moments qu’il avait bien souvent passés en compagnie du gryffondor. La victoire n’était qu’un bonus qui ne lui manquerait pas si d’aventure il échouait.

Les remarques de son père lui revenaient tout de même en tête dans ce genre de situation. Il lui arrivait tellement souvent d’entendre ses remarques cinglantes sur son manque d’ambition et d’investissement dans ce qu’il faisait. Son géniteur lui répétait sans cesse qu’il ne faisait pas assez d’efforts, qu’il aurait pu être un bon joueur de quidditch s’il ne s’en était donné la peine mais qu’il était trop incapable de faire quelque chose de ses dix doigts pour réussir. C’était presque pire dans le domaine scolaire, il n’avait pas compté le nombre de fois où le mot déception était sorti de la bouche de son père, mais il aurait pu certainement remplir un dictionnaire avec tout ça. Finalement, c’était tout un tas de clichés et de stéréotypes qui lui revenaient en pleine tête à chaque fois qu’il essayait de faire un pas en avant pour construire quelque chose dans sa propre vie et non dans la vie que lui avait imaginé son père. Dès qu’il tentait de prendre une décision, il était tout de suite ramené à la réalité, son père tirait les ficelles et il avait toujours eu l’impression qu’il ne pourrait jamais s’en défaire. En même temps, ça ne le dérangeait pas plus que ça, il avait toujours eu l’idée stupide de tenter de décevoir son paternel autant que celui-ci l’avait déçu dans son enfance. Comment sa mère avait-elle pu lui accorder son pardon ? Il n’en avait aucune idée. Peut-être était-ce simplement la crainte de se retrouver toute seule qui l’avait poussé à faire une croix sur cet événement, mais il n’était pas sa mère et sa rancune ne disparaissait pas. Ça serait probablement bien pire cet été. Sa mère ne manquerait pas de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres à chaque fois qu’il revenait à la maison, à savoir s’il avait rencontré quelqu’un, si elle était jolie, et plein d’autres choses, dont le jeune homme n’avait absolument pas envie de parler. Liz faisait ça pour se rassurer, et pour se prouver que son bébé en était toujours un. Seulement, cette fois-ci il devrait répondre qu’il était amoureux d’une née-moldue et la pagaille que ça engendrerait chez lui allait être de taille. Sur ce, il rajouterait probablement qu’il comptait partir en vacances avec elle et qu’il la reverrait aussi l’an prochain, probablement. Il hésitait encore lorsqu’il imaginait la réaction de son père, il pouvait soit tenter de le tuer soit crier haut et fort qu’il déshonorait sa famille et qu’il ne méritait pas, lui son fils unique, de porter son nom. Cooper se contenterait de rigoler et de s’enfuir dans sa chambre, écouteurs dans les oreilles pour ne pas être témoin de la dispute parentale qui allait suivre.

La tentative de meurtre à coup de lustre made in Flynn eu au moins la gentillesse de le sortir de ses réflexions pas des plus joyeuses. Il ne put s’empêcher de se retourner en rigolant pour contempler la scène pendant quelques secondes avant de se reconcentrer sur le trajet qu’il avait encore à faire. Il aurait peut-être dû faire ça plus souvent. Le trajet de la tour d’astronomie à la grande salle était affreusement long à pied alors qu’il ne mettrait pas longtemps à atteindre la tour à cette vitesse. Déjà, il atteignait les escaliers, non sans mal, mais avec une fierté non dissimulée. Certes, c’était seulement l’incompétence du gryffondor qui lui avait permis de prendre la tête de la course, mais il comptait bien la conserver grâce à ses talents en vol. Enfin, c’était sans compter son arrivée auprès des escaliers. Cooper les avait toujours trouvés particulièrement agaçant à bouger tout le temps lorsqu’il essayait vainement de se rendre quelque part. Sauf que cette fois-ci, ils promettaient de lui rendre la tâche encore plus difficile. Si le jeune homme commençait son ascension et venait à s’en prendre un en pleine tête, il était bon pour un long séjour à l’infirmerie, de sérieuses réprimandes de la part de Bonnie et d’Isis ainsi qu’une sympathique beuglante de ses parents, lui faisant comprendre que son immaturité ferait bien de disparaitre dans les plus brefs délais. Cependant, c’était soit ça, soit prendre le chemin qu’empruntaient tous les élèves en faisant un joli petit tour au lieu de monter droit vers le septième étage. Son ancien statut de flemmard l’aida à envisager assez sereinement la deuxième option, et il n’eut même pas à ralentir pour se poser plus de questions avant de commencer à monter, tout en suppliant les escaliers de rester bien sagement à leur place…

Spoiler:

HJ :[Je sais pas si t’as compris ce que je voulais faire, c’est vachement tordu. :roll : RP sans parler, c'est dur. u_u xD]

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'Le Hasard' : 1

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A peine avait-il atteint ce stupide lustre qu'il se sentit retenu, incapable de continuer la course comme il l'aurait dû. Pensant tout d'abord à une remontée fulgurante de Cooper, il se retourna dans le but de râler en riant avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait en rien d'une intervention humaine mais de sa propre bêtise. Il avait dû passer trop près de l'attache et retrouva son pull pris dedans. Il avait beau tiré dessus, il refusait de lâcher. Sa mère serait probablement ravie d'apprendre à quel point les vêtements de leurs uniformes étaient de bonne qualité ! Un peu trop bonne d'ailleurs. En y repensant, il n'avait jamais fait de trous involontaires dans ses pantalons ou dans ses pulls, les boutons de ses chemises n'avaient jamais rendu l'âme et pourtant, il ne s'était jamais montré d'une douceur ou d'un soin exemplaire. Sa mère...? Peut-être n'y était-elle pas totalement étrangère ? Flynn l'imaginait sans mal ensorceler ses fringues pour qu'elles tiennent le coup durant un an tout entier malgré les mauvais traitements qu'il leur infligerait. Donc, c'était peut-être de sa faute s'il venait bêtement de réduire son avance. Le Serpentard passa à ce moment-là, sans le moindre dommage, en rigolant. Rectification: de perdre son avance... Il lança un regard mauvais à son pauvre pull et pesta contre les idées de sa mère avant de parvenir tout de même à se défaire de l'emprise du luminaire. Il reprit aussitôt sa course.

"C'est pas marrant !" rit-il à l'intention de son adversaire.

N'empêche, si elle était bien l'auteure de cette impressionnante résistance, il ne pouvait pas prétendre qu'elle ne le connaissait pas. Il y avait fort à parier qu'elle ne se soit même pas donné la peine d'approcher de la valise de Fiona qui était soigneuse au possible et savait coudre d'ailleurs pour pouvoir récupérer ses bêtises. Elle était bien sa mère, quand même. Un sourire fier se dessina sur ses lèvres alors qu'il y pensait. Dommage qu'elle ne comprenne pas l'inutilité des études dans la vie, elle aurait pu être la plus parfaite des mères du monde sans ses sempiternelles lettres de remontrances, lui expliquant par A + B qu'il gâchait son avenir, qu'il ne parviendrait jamais à rien et qu'aucune université digne de ce nom n'accepterait de le prendre avec un dossier scolaire aussi mauvais. Comme s'il comptait aller à l'université ! Il finirait ses études à Poudlard, avec ou sans ses ASPICs, et partirait à l'aventure si tôt les grilles du château refermées derrière lui. Il ne savait pas du tout ce qu'il ferait, où il irait ni même s'il voyagerait, il savait juste qu'il ne retournerait pas dans une école quelle qu'elle soit. Le temps avait été bien trop long pour arriver jusqu'au bout, inutile de se forcer à supporter ça plus longtemps. Bien entendu, Faith n'adhérait pas à l'idée de son fils, et mettait un point d'honneur à lui rappeler qu'il ferait mieux de prendre exemple sur sa soeur, intelligente, ambitieuse, sérieuse, studieuse et blablabla, ce qui ne faisait que le conforter un peu plus dans son envie de s'éloigner davantage de l'image de cette soeur parfaite. Enfin... Parfaite, parfaite... C'était bon pour les parents ça parce à ses yeux, elle était d'un ennui mortel ! Il se retenait cependant d'en faire part à sa mère, n'ayant pas la moindre envie de casser le reflet idyllique qu'elle avait de son aînée. Elle avait suffisamment à faire avec lui pour ne pas avoir à se poser de question sur ce qu'était sa fille en dehors de la maison.

Cooper arriva aux escaliers et les passa sans problème. Heureusement pour lui, il réussit à le faire de la même manière, suivant les traces du septième année pour éviter les embuches. Les escaliers, c'était fait ! Maintenant, il restait encore d'autres couloirs et d'autres escaliers à passer avant d'arriver au bout. Cependant, il avait toujours une avance considérable... Le couloir lui disait quelque chose... Oui ! Le Gryffondor réalisa finalement qu'il y avait un passage secret qu'il n'empruntait quasiment jamais dans cette partie du château, aussi il pouvait largement servir de raccourci ! Il n'était pas certain de pouvoir passer avec son balai mais qui ne tente rien n'a rien... Il passa derrière l'une des tapisseries accrochées au mur et se retrouva dans une espèce de couloir parallèle mais qui lui évitait un détour que le Vert et Argent ferait immanquablement. Il n'avait pas beaucoup de place pour passer mais ça n'avait pas beaucoup d'importance, il pouvait tout de même faire son petit bonhomme de chemin sans s'écrasser contre les parois. Il traversa le passage en un temps record et s'apprêta à refaire surface dans le couloir d'orgine, juste devant son ami qui ne comprendrait sûrement pas tout de suite comment il avait pu faire pour arriver de "là" à de "là" sans le doubler à proprement parler...

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'Le Hasard' : 4

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"C'est pas marrant !"

Oh si ça l’était. Voir Flynn suspendu au-dessus du lustre lui procurait une joie immense, le ridicule de la situation devait aider quelque peu. Pour une fois, ce n’était pas lui qui ratait quelque chose, et c’était une vraie chance. Il avait pris l’habitude de rater systématiquement tous ses sortilèges et même si ça ne le dérangeait absolument pas, il était heureux de constater qu’il n’était pas le seul à commettre des erreurs. De toute façon, il en faisait de moins en moins en ce moment. Ses professeurs étaient les premiers surpris lorsqu’il arrivait avec son de devoir à la date fixée, et ils ouvraient de grands yeux étonnés lorsqu’il levait la main pour répondre à une question. Bon, ça lui arrivait très rarement, mais en sept ans, il ne se souvenait pas avoir tenté de prendre la parole de son plein gré devant tous les autres élèves. Ce n’était pas la timidité qui le poussait à rester dans son coin sans dire à mot, ni la peur du ridicule dont il ne craignait plus grand-chose à présent mais simplement une forte dose de mauvaise volonté et de l’inattention. Il lui était tellement plus simple de rester avachi sur une chaise en faisant semblant de prendre des notes tout au long du cours alors que son esprit vagabondait à des kilomètres de là. Et encore, il procédait de cette façon seulement lorsqu’il se donnait la peine de se rendre en cours ce qui était un événement rare. Cooper tentait simplement de faire en sorte qu’aucun professeur n’oublie son existence et n’ait à se demander qui il pouvait bien être en corrigeant un énième devoir en retard. Il s’était d’ailleurs plusieurs fois demandé comment il parvenait à passer d’une année sur l’autre. Certes, il n’était pas le dernier des imbéciles et ses capacités lui permettaient de s’en sortir à peu près correctement au moins les trois premières années. Ensuite, ça avait été un peu différent, la quantité de travail devenait un peu plus importante, le rythme s’intensifiait et il devait intégrer beaucoup trop de choses pour se permettre de ne pas travailler du tout. C’est à ce moment-là seulement, qu’il avait commencé à ouvrir ses livres et à s’y plonger. Seulement, il n’était pas devenu un rat de bibliothèque pour autant, il continuait sur sa lancée, en dormant presque toute la matinée, en sortant le soir avec ses amis à Pré-au-Lard, ou en restant discuter dans le château. Ce n’était qu’après le couvre-feu, lorsqu’il n’avait pas d’autre choix que de retourner dans la salle commune, qu’il s’attelait à la pile de devoirs qui s’amoncelaient de jour en jour. Bien entendu, avec ce rythme-là, il prenait toujours un peu plus de retard mais il parvenait tant bien que mal à s’en sortir avec seulement quelques jours de retard et lorsque celui-ci devenait trop important, il lui arrivait de travailler en plein milieu de la journée pour le combler. S’il avait pu travailler de cette manière jusqu’à la fin de sa scolarité, il ne se serait pas prié pour le faire. Au moins, il profitait de sa jeunesse et c’était le principal, il n’en avait qu’une et il aurait tout le temps de devenir quelqu’un de sérieux en entrant dans cette vie active qui lui faisait si peur.

Il pouvait également mourir écrasé sous un escalier et ne jamais voir autre chose de sa vie que Poudlard. La perspective était alléchante et réglerait bien des problèmes. Enfin, pas vraiment, ça aurait plutôt tendance à faire disparaitre ses problèmes plutôt qu’autre chose, et il n’était pas sûr d’en avoir envie. Son principal souci à l’heure actuelle était de ne pas avoir à laisser Isis toute seule sans aucune surveillance. Bonnie aussi, mais ce n’était pas du tout la même chose. Elle n’avait pas besoin de lui pour continuer sa scolarité tout à fait normalement, il n’était pas indispensable à sa réussite scolaire et s’il trouvait un moyen de la voir assez régulièrement, le problème serait assez vite résolu. Mais pour Isis, c’était totalement différent, elle semblait absolument incapable de faire ses propres choix sans foncer la tête la première dans le mur. Son kidnapping d’elfe lui avait confirmé l’idée de départ et bien qu’elle ait pris un air coupable lorsqu’il lui avait reproché ses actes, il y avait fort à parier qu’elle ne regrettait pas de l’avoir fait mais plutôt de le lui avoir avoué. Elle avait tout simplement eu peur qu’il se fâche et lui tourne le dos ce qui ne risquait absolument pas d’arriver un jour, mais il ne sentait pas très bien la nouvelle année de la jeune fille. Il serait trop loin pour la pousser à suivre le bon chemin, pour la gronder lorsqu’elle déraperait et pour l’encouragerait si elle décidait de se mettre sérieusement au travail. Mais après tout, elle pouvait aussi le surprendre en décidant qu’elle était tout à fait capable de se débrouiller par elle-même et en tentant de lui prouver. Il aurait pu tenter de s’en convaincre pendant encore quelques minutes si Flynn n’avait pas choisi ce moment précis pour surgir devant lui. Comment avait-il fait ? Il y a un instant encore il était coincé dans un lustre et avait pris un monstrueux retard sur lui et maintenant, il se retrouvait bien gentiment en tête de course pour la énième fois, forçant Cooper à accélérer légèrement pour ne pas se laisser distancer. Et dire qu’il pensait être tranquille pour un moment maintenant, il avait très nettement sous-estimé son adversaire et il devait remédier immédiatement à ce problème. Il ne s’était pas laissé assez distancé pour ne pas faire usage de sa baguette mais la première tentative avait été soldée par un brillant échec ce qui lui donnait très peu envie de recommencer. Seulement, il ne voyait pas tout à fait ce qu’il pouvait faire d’autre, et aucun sortilège basique pour ralentir la course de Flynn ne lui venait en tête pour le moment. Le pétrifier était complétement stupide puisqu’il le mettait totalement hors-jeu d’une façon extrêmement déloyale, il pouvait aussi allumer un feu au bout de son balai mais si le gryffondor n’avait pas la présence d’esprit de l’éteindre dans les plus brefs délais, il allait le perdre ce qui risquait de lui déplaire fortement. Il pouvait tenter comme la fois précédente de le stopper dans sa course mais il sentait l’échec pointer une fois encore le bout de son nez et il n’était pas sûr d’en avoir particulièrement envie. Il n’avait pas non plus cinquante ans pour réfléchir, deux, trois virages plus tard, Flynn était toujours en tête et à moins d’un miracle, il ne risquait pas de le dépasser. Sans être tout à fait convaincu par l’idée, il finit tout de même par opter pour un savant ligotage qui risquait vraisemblablement de le tuer en le projetant contre un mur, mais il fallait espérer que le rouge et or soit un grand amoureux du risque et qu’il parvienne sans l’aide de ses bras à diriger son balai. Enfin, seulement si Cooper réussissait son sort, ce qui n’était pas évident à première vue.

« Incarcerem. »

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'Le Hasard' : 6

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La joie fut au rendez-vous lorsque Flynn réalisa qu'il avait parfaitement réussi son coup, passant devant le Serpentard sans même avoir à le dépasser dans les couloirs minuscule du château. Il avait repris la tête de la course sans le moindre problème, conservant même une certaine avance bien que son adversaire ne manquerait pas de répliquer. Est-ce que c'était un métier ça, inventeur de sport dangereux et débile ? Probablement, il fallait bien qu'ils viennent de quelques parts avanrt d'arriver comme par magie dans une pile de dossier au département des Jeux et Sports Magiques. Ses parents n'adhèreraient certainement jamais à cette idée et c'était d'ailleurs parfaitement normal, même lui ne pouvait que le comprendre. De toute façon, ça devait être un peu nul comme métier, il fallait le reconnaître. Il lui restait encore deux longues et interminables années au moins pour trouver quelque chose à faire de sa vie, il avait encore le temps même si les questions des géniteurs devenaient toujours plus présentes, plus poussées au fur et à mesure que Fiona approchait de la fin. Sauf qu'ils semblaient oublier qu'il n'était pas Fiona, qu'il était loin d'être arrivé au bout et que son intelligence hors du commun lui offrirait certainement une année supplémentaire. Et ouais, on est doué ou on ne l'est pas ! Les virages se succédèrent sans que Cooper ne cherche à reprendre les devants, c'était bien étonnant d'ailleurs. Comptait-il le laisser gagner comme ça sans se battre ? Nan, ce n'était pas possible. Son ami n'aurait jamais laissé faire une chose comme ça ! Et avec le temps qu'il passait entre les murs de la bibliothèque, il devait avoir mille et une idées qui germaient dans sa tête. S'il ne faisait rien c'était sûrement parce qu'il ne savait pas quoi choisir. Oui, c'était sûrement l'hypothèse la plus probable d'entre toutes. Heureusement, il finit par se reprendre.

« Incarcerem. »

Cette fois-ci, le sortilège le toucha de plein fouet. C'était la tête d'ampoule qui serait contente d'apprendre qu'il était devenu le meilleur lanceur de sortilèges en pleine course du château ! Des cordes vinrent s'enrouler autour de lui, l'empêchant de diriger correctement son balai. Il manqua de tomber en riant, parvint à se retenir quand même par un miracle inespéré mais se retrouva malgré tout la tête en bas. Ca lui rappelait la Chambre des Secrets et le maléfice d'Astride lorsqu'ils avaient terminé leur descente. Peut-être aurait-il dû lui demander de jouer les arbitres ? Elle risquait d'être déçue d'apprendre qu'il faisait ses bêtises sans elle maintenant. Enfin, peut-être qu'elle sortirait avec la copine de Cooper telles des furies de la bibliothèque et se mettrait à lui énumérer tous les points du règlement qu'il venait d'enfreindre. Ce serait amusant d'ailleurs ! Sa mère lui enverrait probablement une médaille perso' pour service rendu, la voyant comme la sauveuse de son fils sans pour autant imaginer un instant qu'elle pouvait le pousser dans des n'importes quoi plus profonds encore que ceux qu'il était capable de trouver tout seul. Et oui, la Chambre des Secrets, c'était son idée ! Comme quoi même les intellos étaient capables d'avoir parfois des idées brillantes. Après avoir failli mourir deux ou trois fois à cause d'un balai trop difficile à diriger sans l'aide de ses mains, il finit par choper un peu le truc et s'envola plus haut, juste à la hauteur des lances pointues des armures. C'était dangereux, très dangereux mais ça ne lui effleura pas l'esprit. Qu'il puisse finir embrocher passait après le fait qu'il pouvait se libérer. Un mouvement trop brusque lui entailla la joue mais il n'y fit pas vraiment attention, c'était les risques du métier. La deuxième tentative fut plus concluante et les cordes tombèrent au sol au pied de l'homme de fer. Il se remit correctement sur son balai et reprit son chemin.

Cooper avait réussi à reprendre de l'avance et pas qu'un peu ! Vu le temps qu'il avait passé à se débattre avec ses liens, ça n'avait rien d'étonnant. C'était une belle attaque quand même ! Faire du balai sans les mains la tête en bas méritait peut-être d'entrer dans la liste des choses à refaire un jour. Après un nouveau virage, la silhouette du Serpentard se dessina au loin dans un couloir étonnamment désert. Les gens avaient-ils tous eu vent de leur passage dans le coin ? Il les imaginait sans mal cachés dans les salles de classe en attendant qu'ils partent. Le rouquin finit par sortir sa baguette, bien conscient des risques qu'il prenait en l'utilisant. Il ne se souvenait pas avoir réussi rien qu'un sortilège depuis des mois mais ça n'avait pas la moindre importance. Il fallait bien s'y remettre un jour ou l'autre et avant qu'un autre virage ne se fasse le plaisir d'arriver tant qu'à faire... Aujourd'hui était un grand jour, sa baguette magique reprennait du service !

"Accio balai de Cooper !"

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'Le Hasard' : 2

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Enfin une réussite ! Cooper contempla avec satisfaction les cordes jaillir de sa baguette pour s’enrouler autour de Flynn. Celui-ci ne mit pas longtemps à perdre l’équilibre et le serpentard le dépassa en rigolant, bien loin de se douter du danger qu’allait frôler son ami. Si ça avait le cas, il se serait probablement abstenu, préférant tout de même jouer la carte sécurité plutôt que de chercher à obtenir la victoire à tout prix. Il était devenu incroyablement barbant en fait ! Ses anciens amis, qu’il n’avait eu aucun mal à dégager de sa vie seraient bien surpris de voir ce qu’il était devenu à présent, Naïa la première. La jeune fille l’avait certainement bien trop longtemps pris pour acquis et bien qu’il ne fasse plus réellement parti de sa vie à présent, si jamais il lui revenait en mémoire, elle risquait d’être bien déçu de ce qu’elle allait découvrir en le retrouvant. Etonnamment, ça le réjouissait presque. Ça lui donnait l’occasion de prendre une revanche qu’il n’avait jamais eu pour le calvaire qu’elle lui avait fait subir sans chercher à le ménager le moins du monde. Pourtant, il lui avait pardonné depuis bien longtemps, et était loin de s’évertuer à trouver un moyen rapide et efficace de se venger de la vipère, mais lorsqu’il pouvait lui mettre des bâtons dans les roues ou tenter de lui rendre la monnaie de sa pièce, il devait bien reconnaitre qu’il devait se faire violence pour se convaincre d’y renoncer tant la perspective était tentante. C’était totalement stupide, ils étaient de bons amis maintenant… Enfin, ils avaient décidés d’attacher cette étiquette au semblant de relation qui avait émergé des décombres formés par les restes de leur couple. Seulement, ils s’étaient mis d’accord là-dessus sans tenter de savoir s’il était possible de conserver ce titre intact sans jour les parfaits hypocrites. Bien sûr, tout sentiment amoureux s’était effacé depuis bien longtemps et il était aussi probable qu’il reforme un couple un jour que Cooper devienne un jour ministre de la magie. Seulement, ils étaient plus proches de l’indifférence ou de l’inimitié que de l’amitié. Ils étaient bien souvent pris au piège des non-dits et de leurs tentatives désespérées d’éviter qu’une de leur stupide dispute n’éclate encore. Car bien qu’ils soient revenus à une relation certainement plus saine pour eux deux, les désaccords restaient très fréquents et Cooper n’avait pas du tout la même capacité à rester zen en face de la jeune fille que ce qu’il parvenait à faire avec tout le monde en général. Elle avait bien trop longtemps réussi à lui marcher sur les pieds pour qu’il choisisse de se laisser faire sans rien dire à présent et il réagissait au quart de tour lorsqu’il lui prenait l’envie de retomber dans ses anciens travers. Seulement, bien qu’il reste convaincu que l’amitié n’était pas ce qui avait pu leur arriver de mieux, il ne se voyait absolument pas y mettre un terme de peur de se rendre compte que la cinquième année lui manquait cruellement. Aussi ignoble soit-elle, elle restait son premier amour et il peinait à se dire qu’elle ne ferait probablement plus partie de sa vie à jour. Comme à chaque fois lorsqu’il se mettait à réfléchir un peu trop et qu’il prenait son avance pour quelque chose d’acquis, une crasse ne tarda pas à se faire entendre. Il pensait que Flynn allait mettre un temps fou à se détacher et qu’il serait arrivé en haut de la tour plusieurs dizaines de minutes avant lui. Seulement, il s’était encore une fois trompé sur son compte et il allait encore s’en mordre les doigts.

"Accio balai de Cooper !"

Comment ça Accio balai de Cooper ? Ah non, non, non, non. Il n’était pas du tout d’accord. Si Flynn réussissait son sortilège, il allait se retrouver dans une bien mauvaise posture. Si son balai lui échappait des mains pour aller rejoindre le gryffondor, il allait être confronté à une chute sympathique qui se terminerait inévitablement à l’infirmerie, et dans le cas où il réussissait à tenir tant bien que mal sur son balai, il risquait de heurter Flynn de plein fouet dans le meilleur des cas ou le mur à côté si le jeune garçon n’était pas capable d’utiliser sa baguette correctement. En réalité, Cooper savait bien qu’il n’avait pas grand-chose à craindre. Il parlait de Flynn Spencer ! Le gryffondor ne mettait jamais les pieds en cours, ne sortait sa baguette que pour faire des trous un peu partout dans l’école et n’avait donc jamais dû apprendre à effectuer à la perfection un sortilège d’attraction. Cependant, le serpentard ne pouvait s’empêcher d’appréhender la suite des événements et il fut bien inspirer de fermer les yeux en crispant ses doigts sur le manche. Il s’était à peine écoulé quelques secondes depuis que la voix claire du cinquième année avait résonné dans le couloir qu’il se sentait déjà partir en arrière. Il tenta de rectifier sa trajectoire, luttant contre la force qui l’entrainait il ne savait trop où, mais ne parvenait qu’à glisser en avant, manquant la chute de peu à plusieurs reprises. Il fallait bien reconnaitre que c’était peine perdu, il allait bien trop vite et bien trop en arrière pour tenter de faire évoluer la situation. Il parvint tout de même à jeter quelques coups d’œil derrière lui, toujours pour constater que le gryffondor ne se rapprochait pas dangereusement. Il faut dire que sa voix était tout de même assez lointaine, ce qui pouvait justifier l’usage d’un tel sortilège, il s’était sans doute dit que c’était le seul moyen de rattraper un jour son adversaire, et il avait eu raison. Un énième virage lui procura une douleur aigue dans le mollet, visiblement le sortilège d’attraction ne permettait pas de prendre le virage correctement et il n’avait pas envisagé un seul instant avoir droit à un jambe à mur aussi douloureux. Il n’eut cependant pas le temps de pester davantage contre la stupidité du sortilège utilisé qu’il heurta de plein fouet le gryffondor, qu’il n’avait absolument pas vu arriver derrière lui. Cooper se sentit immédiatement quelque peu sonné par le choc, la tête lui tournait et il ne savait pas tout à fait s’il était toujours sur son balai ou s’il flottait tout simplement dans les airs. Son ami avait maintenant disparu ou peut-être était-il encore à côté de lui, mais il n’entendait rien et ne voyait que de vagues zones d’ombres. Qu’importe, il avait toujours une course à gagner et ce n’était pas un petit mal de tête passager qui allait l’empêcher de le faire. Le jeune homme tapa du pied sur ce qu’il pensait être le sol et s’éleva à nouveau prêt à repartir rapidement vers la victoire tant attendue…

Spoiler:

HJ :[Je sais, j'ai craqué, ça doit être l'heure. Et j'ai tellement jamais de chance avec le hasard !]

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'Le Hasard' : 6

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En moins de temps qu'il ne lui en aurait fallu pour reformuler son sortilège, il ne put que constater la réussite de celui-ci. En effet, le Serpentard faisait marche arrière et lui fonçait droit dessus. Flynn restait particulièrement hébété, le regardant arriver sans bouger, incapable de réaliser pleinement qu'il risquait de lui rentrer dedans sans aucune autre solution possible. Aaaah oui ! Donc c'était pour ça qu'il y avait plein de gens qui utilisaient ce sort pour éviter d'avoir à se déplacer, l'objet en question était censé atterrir directement dans les mains du sorcier qui l'appelait. Ah ouais... Ca sentait pas bon du tout en fait. Ah oui non mais il avait pas vraiment vu les choses sous cet angle-là, s'imaginant davantage pouvoir le dépasser puisqu'il reviendrait jusqu'à lui plutôt qu'ils risquaient d'avoir de lourdes séquelles à cause d'un accident de balais. Enfin, s'il s'en était sorti vivant d'un bout de course la tête en bas et ligoté, il y avait peu de chance qu'il meure là, juste à cause d'un BOOM. Le Gryffondor prit soudain conscience qu'il était peut-être temps d'essayer de l'éviter mais il était trop tard et il se le reçut de plein fouet, s'accrochant à son propre balai pour éviter une chute supplémentaire. Le choc fut tel que ce fut le mur qui les arrêta. Ainsi pris en sandwitch entre la pierre et Cooper, il ne pouvait que se rendre compte que ce n'était pas la meilleure idée qu'il ait eu de sa vie. Si la course était amusante, ça, c'était un peu douloureux quand même. Tout s'était étrangement mis à tourner et il avait l'impression que tous ses repères s'étaient fait la malle, le laissant particulièrement paumé au beau milieu d'un couloir. Il avait dû y avoir un boucan pas possible alertant le reste de l'école puisque des bruits de pas pressés semblaient se diriger à la hâte dans leur direction. Eh non ! Ce n'était certainement pas le moment de se faire prendre maintenant ! Il paraissait encore en vie, des gigotements qu'il en voyait son ami l'était également, alors il fallait finir cette course avant de finir en retenue ! Il allait finir sa journée plein de bleus et de bosses mais ça ne faisait rien, c'était bien trop amusant pour y renoncer. Plus il se débattait pour s'enfuir plus il semblait s'accrocher à son camarade. C'était une sensation désagréable comme s'il n'était plus vraiment maître de ses mouvements. Encore un peu et il ne pourrait jamais tenir réellement sur son balai. Finir la course à pied n'était pas éliminatoire mais gravement handicapant tout de même.

"J't'apprécie beaucoup t'sais, mais s'tu voulais bien m'lâcher ce s'rait bien quand même." remarqua t-il en riant alors que tout se remettait à tourner et que son estomac le menaçait de rendre son petit déjeuné.

Il peina encore un moment, entendant les éclats de voix se rapprocher en craignant de les voir débarquer d'une seconde à l'autre. Ils devaient avoir l'air de deux beaux crétins à cet instant, ça ne faisait pas le moindre doute. Comment se faisait-il qu'ils n'arrivaient pas à reprendre leur route sans être accrochés ? C'était quand même bizarre, c'était juste une collision, pas un maléfice de glu perpétuelle non plus ! Il ne savait pas le faire ce sort de toute façon. D'accord, il n'était pas censé savoir lancer un sortilège d'attraction correct non plus et pourtant... Enfin, il se serait tout de même rendu compte de quelque chose si sa baguette avait lancé un sortilège qu'il n'avait jamais essayé sans même lui demander son avis, non ? Il fallait espérer mais ça ne lui donnait toujours ni explication ni moyen de se dépêtrer de cette situation stupide. Il y avait véritablement quelqu'un, plusieurs personnes même, à la recherche des fauteurs de trouble et il n'était sûrement pas paranoïaque de penser que nombre d'élèves avaient pu les dénoncer voire même indiquer la direction qu'ils avaient prise avant de se percuter. Il lui fallut attendre que les bruits aient atteint le couloirs juste derrière eux pour se dégager de l'emprise qui semblait les avoir lié plus de temps que nécessaire. Peut-être était-ce juste un morceau de balai pris dans un vêtement, il n'en savait rien et il s'en fichait particulièrement mais il était temps de décamper et en vitesse ! Il reprit ses distances et au lieu de prendre simplement la fuite et par la même occasion la tête de la course, il se tourna vers le Serpentard et attendit qu'il daigne lui prouver qu'il était en état de continuer. Gagner c'était sympa mais pas au dépend de ses amis. Il ne voulait d'ailleurs pas que Cooper tomber seul aux mains des professeurs, parce que c'était certainement eux qui étaient à leur poursuite.

"Aller, grouille !"

Le monde tanguait encore un peu et sa vision n'était pas des plus nettes mais il s'en contenterait. Il ne lui restait plus qu'à espérer que le Serpentard le suivrait, ce dont il n'avait aucune certitude. Il s'aida du mur derrière lui pour se donner une impulsion suffisante pour reprendre assez de vitesse pour les semer et reprit la course le plus normalement du monde. Il fallait la terminer tout de même ! Leurs poursuivants finiraient bien par se lasser, sachant pertinemment qu'ils finiraient par leur mettre la main dessus un jour au l'autre même sans partir à leur poursuite. Il ne devait pas y avoir une seule personne dans ce château à ne pas avoir eu vent de leur dernier exploit, aussi leur identité n'était pas secrète et Flynn ne s'amuserait même pas à nier, bien trop fier de lui pour y penser. Il laissa passer quelques secondes, prenant le plus de distance possible puis il ralentit un instant, se retournant pour vérifier si Cooper était bien là mais il ne le vit pas tout de suite, lui laissant largement le temps d'imaginer qu'il s'était finalement fait attraper.

"Eh, tu suis toujours ?"

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Le membre 'Flynn H. Spencer' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 2

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"J't'apprécie beaucoup t'sais, mais s'tu voulais bien m'lâcher ce s'rait bien quand même."

Si Flynn n’avait pas repris la parole, le serpentard serait resté encore un bon bout de temps dans son monde parallèle, croyant voler en toute sérénité dans un monde rempli de nuages roses et de Pitiponks géant. Heureusement, il revint bien vite à la réalité, grâce à son ami, se rendant compte dans la foulée qu’il était simplement en train de se débattre avec il ne savait trop quoi. Finalement, le rêve était bien plus doux que la réalité, le choc le rendait légèrement nauséeux et un méchant bonhomme s’amuser à lui donner des coups de marteaux pas très agréables sur le crâne. Malheureusement, il eut beau tourner la tête dans tous les sens pour tenter d’attraper ou d’apercevoir le petit plaisantin qui lui faisait des misères, il fut bien incapable de mettre la main dessus. Peut-être était-ce un bonhomme miniature après tout ? C’était tout à fait possible, bien que le marteau occupé à lui fracasser le crâne ne soit pas si petit que ça, ou alors son minuscule agresseur était une sorte d’Hercule nain qui frappait de toutes ses forces dans l’espoir de percer une barrière invisible. Il fallait que ça s’arrête immédiatement ! Comment expliquer à cet énergumène qu’un trou dans la tête pouvait lui être fatal ? Car il allait sûrement finir par mourir si celui-ci continuait, il atteindrait la boite crânienne dans peu de temps, la ferait voler en éclat avant de s’attaquer au cerveau en lui-même. Certes, celui-ci n’était peut-être pas si énorme ni remplie de trop de connaissances, mais le serpentard y tenait trop. Et puis, il faisait probablement trois fois la taille du petit bonhomme, il pouvait donc lutter contre lui, quelle que soit la taille de ses muscles. Si seulement il avait pu le trouver… Le brouhaha provenant du couloir tout proche lui fit momentanément abandonner ses recherches et il fut soulager de se rendre compte qu’il n’était pas seul à lutter contre l’attaque des nains musclés à mini-marteau. Peut-être que Flynn allait l’aider lui aussi ? Seulement, il ne sentait plus son ami à côté de lui ? Avait-il succombé à une attaque particulièrement violente ? C’était tout à fait possible… Il se devait de le retrouver, si seulement son mal de tête pouvait cesser un instant, au moins, il aurait pu tenter de se concentrer.

"Aller, grouille !"

Cooper cligna des yeux, étonné de se trouver toujours à califourchon sur un balai, dans un couloir vide prêt à reprendre une course qu’il se souvenait maintenant avoir entamé il y a quelques minutes. Flynn était tout de même assez fairplay pour s’inquiéter de son état et ne pas tenter de repartir en le plantant en plein milieu du couloir. Mais pourquoi voulait-il qu’il se dépêche ? Ils avaient encore un peu de temps avant d’atteindre la tour d’astronomie et il pouvait au moins lui laisser quelques secondes pour reprendre ses esprits. Les éclats de voix qu’il avait pris pour une mission sauvetage se firent de nouveau entendre, légèrement plus forts que tout à l’heure. C’était donc ça qui pressait tellement le gryffondor. S’ils se faisaient attraper ils risquaient de gros ennuis c’était évident. Cooper se souvenait à peine qu’il était préfet mais son insigne allait sûrement prendre un sacré coup. C’était bien la seule chose qui faisait la fierté de son paternel à l’heure actuelle et bien qu’il se soit mis en tête de le décevoir, il n’était pas sûr d’avoir envie de lui avouer ne plus être préfet pour cause de balai volant dans l’école. Seulement… Etait-il vraiment en état de repartir ? Oui, probablement. De toute façon, Flynn ne lui laissa pas vraiment le choix et partit en tête l’obligeant à reprendre son envol sans se poser plus de question. Cooper zigzagua légèrement en tentant de trouver son équilibre et bien que celui-ci reste particulièrement instable, il put reprendre un peu de vitesse sans craindre la chute. Décidément, le gryffondor avait été bien inspiré d’utiliser ce sortilège. Cependant, il ne lui en voulait pas du tout, ils étaient là pour se lancer des défis et si la tête du serpentard avait dû heurté un mur ou quelque chose dans le genre, il n’avait absolument pas pu le prévoir et n’en était donc pas du tout responsable. Le jeune homme se contenta de suivre son ami, dans un premier temps, cherchant à retrouver une certaine stabilité et des repères qu’il n’avait plus. Il n’avait pas du tout envie de terminer sa course à l’infirmerie et ne se sentait pourtant pas au mieux de sa forme, d’autant plus qu’il paraissait évident à présent que leurs professeurs allaient leur tomber dessus à l’arrivée. Tout le monde ou presque les avait vu partir et ce n’était pas comme s’ils pouvaient rester incognito jusqu’à la fin de l’année en attendant que tout ça parte aux oubliettes.

"Eh, tu suis toujours ?"

Oui, malheureusement il suivait et n’arrivait d’ailleurs pas à repasser devant. Où était donc passé le redoutable concurrent de Flynn ? Il se contentait de se faire une sympathique promenade à travers les couloirs de l’école et ce n’était certainement pas de cette façon qu’il parviendrait à emporter leur petit défi. Pourquoi l’avaient-ils tenté d’ailleurs ? C’était une idée assez stupide en fin de compte et plutôt dangereuse quand on y réfléchissait bien. Mais qu’importe, il n’était pas hors-jeu malgré un cerveau récalcitrant et un handicap considérable dû à son manque de repères dans l’espace et dans le temps. Cependant, il n’avait pas besoin de se sentir à l’aise pour utiliser sa baguette ou bien prendre de la vitesse et dépasser son camarade, ça il savait très bien le faire. De plus, Flynn n’était pas loin, pas loin du tout même et en tendant légèrement la main, il était tout à fait capable d’attraper le bout de son balai. C’était une perspective intéressante et certainement à exploiter un peu plus. Peut-être que s’il parvenait à s’approcher un peu plus du gryffondor, il pourrait tout simplement l’attraper par le pull pour le tirer en arrière, c’était certainement un peu déloyal comme façon de procéder mais il fallait tenter le tout pour le tout. Le jeune homme tenta donc de prendre un peu de vitesse, se rapprochant dangereusement de son ami, pour soi-disant parvenir à répondre à sa question. Le gryffondor n’ignorerait pas longtemps qu’il avait tout autre chose en tête, mais il n’avait pas non plus envie de lui mettre la puce à l’oreille, c’était parfaitement inutile.

« Non, je suis une projection astrale de Cooper, tu peux me laisser passer sans risques. »

Bon, son ami n’était certainement pas assez stupide pour gober un truc pareil, mais il donnait au moins l’illusion d’avoir repris sa place dans la course et d’être prêt à en découdre coute que coute. Il était toujours bien déterminé. Après deux virages en épingles à cheveux, qui l’obligèrent à ralentir, le jeune homme réussi à prendre assez de vitesse pour se positionner à côté de son camarade, il tendit la main pour attraper son pull tout en se penchant légèrement en avant…

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Le membre 'Cooper O'Connor' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

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Oui, heureusement pour tout le monde, il suivait toujours. C'était tant mieux d'un côté, le Gryffondor se voyait mal faire demi-tour en allant expliquer gentiment aux professeurs qu'il fallait laisser Cooper tranquille encore un petit peu, juste le temps qu'ils finissent leur course et qu'ils iraient bien gentiment en retenue après. Il y avait bien peu de chance pour que cela marche. En cinq ans de conflit permanent avec le corps enseignants de Poudlard, il n'avait jamais réussi à repousser une sentence. Enfin si... C'était arrivé une fois ou deux mais simplement parce qu'il avait déjà des retenues sur toutes les heures de temps libre imaginables, ce qui obligeait ses bourreaux à décaler les leur. Il n'avait jamais pu continuer un méfait quel qu'il soit même en promettant de se rendre tout seul comme un grand à la fin. C'était stupide, et puis ils étaient toujours en train de prétendre qu'il fallait terminer ce que l'on commençait, pourtant on ne lui laissait guère le choix. C'était dommage. Des trous à moitié creusés, des catapultes à bombabouses à moitié installées, des feux d'artifices intérieurs même pas allumés... C'était du gâchis. Une honte même ! Il entendait encore ses parents râler et lui répéter qu'il ferait mieux de mettre son imagination au service d'une bonne cause, que le nombre de hiboux qu'ils recevaient de l'école pour leur annoncer ses bêtises allait fini par alerter les voisins... C'est vrai qu'il aurait pu être brillant, il n'avait aucun mal à retenir ce qui l'intéressait et maîtrisait à la perfection les sortilèges pour faire sauter des cadenas, ouvrir des portes ou trouilloter des murs... Par contre, il avait un niveau inexistant en Potions, en Histoire de la Magie, en Astronomie. Il frôlait le passage en troisième année en Sortilèges, en Métamorphose et se débrouillait plutôt bien en Etude des Moldus, Soin aux Créatures Magiques pour un peu qu'elles soient dangereuse, voire même en Défense contre les Forces du Mal lorsqu'il se donnait la même de faire des efforts, ce qui était plus que rares. Ca ne suffirait sûrement pas pour obtenir ses ASPICs, il en avait bien conscience mais ne s'en souciait pas plus que cela. Quand bien même il obtiendrait des notes acceptables pour continuer ces trois matières l'année prochaine, il n'était pas certain de ne pouvoir en continuer que trois. De son point de vue, c'était largement assez, pour ne pas dire carrément trop, mais ce n'était sûrement pas l'avis de tout le monde et encore moins de la vieille McGo' qui devait espérer que tous ses élèves fassent leur possible pour suivre plus de matières qu'il n'en existait au monde.

« Non, je suis une projection astrale de Cooper, tu peux me laisser passer sans risques. »

Soit il n'allait vraiment pas bien, soit il le prenait véritablement pour un crétin, soit il tentait de le déconcentrer pour reprendre la tête de la course. Flynn opta pour la dernière hypothèse et se décida plus encore à la garder et à remporter ce défi. Il était hors de question de le laisser passer devant maintenant alors qu'il avait déjà failli mourir deux fois, dont une qui n'était absolument pas de sa faute d'ailleurs mais qu'il retenterait dès qu'on lui aurait rendu son balai, ce qui n'allait certainement pas être avant la fin de l'année. C'était triste de voir son cadeau d'anniversaire lui échapper des mains sitôt après l'avoir reçu mais c'était la vie... Il aurait l'occasion de remonter dessus durant les grandes vacances et les idées pour embêter Fiona arrivait déjà par milliers dans son esprit dérangé. Sa mère allait sûrement devenir malade de le voir voler à l'intérieur de sa maison si propre, si belle, si bien rangée mais bon, elle devait s'y attendre quand même un peu. Elle ne lui aurait jamais offert un balai sans quoi, surtout pas à lui. C'était aussi insensé que particulièrement normal. Enfin, ce n'était pas l'heure de chercher comment saccager la maison, il avait une course à gagner et ce n'était pas en rêvassant qu'il y parviendrait !

"Ouais bah dans l'doute, j'préfère pas."

Les virages se succédèrent mais ne lui firent pas perdre la moindre seconde de son avance, ce qui était particulièrement rassurant. S'il arrivait à se répérer malgré le choc de leur collision, il ne restait plus qu'un virage avant d'avoir à grimper l'escalier en colimaçon qui les mènerait jusqu'en haut de la Tour d'Astronomie, leur ligne d'arrivée. La victoire était proche, toute proche ! Elle le fut davantage encore lorsqu'un gros BOUM! se fit entendre. Le rouquin comprit sans mal que son ami venait de se ramasser en beauté et bien qu'il garde l'oreille alerte, il ne s'arrêta pas pour autant. Il allait très certainement remonté tout de suite et tout et tout. Il ne put malgré tout pas s'empêcher de se retourner pour vérifier que tout allait bien quand même, sans ralentir l'allure et sans faire attention au mur qui se rapprochait dangereusement de lui...

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Le membre 'Flynn H. Spencer' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 4

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"Ouais bah dans l'doute, j'préfère pas."

Cooper se contenta de sourire, bien conscient que son ami ne pouvait pas vraiment voir l’expression de son visage à moins de se retourner vers lui, ce qui n’était pas vraiment intelligent. En même temps c’était Flynn, il n’était pas spécialement stupide mais il aimait jouer les casse-cou et il n’aurait pas été si étonnant que ça de le voir faire subitement demi-tour pour se planter en face de lui et le déstabiliser, ou simplement jeter quelques coups d’œil en arrière par simple curiosité. De toute façon, il fallait bien qu’il regarde de temps en temps pour savoir si Cooper ne le rattrapait pas. Malheureusement ce n’était pas tout à fait le cas. Le serpentard devait bien reconnaitre qu’il galérait. En tant que membre de l’équipe de quidditch depuis plusieurs années à présent c’était un peu honteux de sa part. Il s’entrainait régulièrement et devait donc avoir une assiette et une rapidité nettement meilleure que ses camarades. Sauf que dans le cas présent, il ne pouvait justement pas se permettre de faire le mariole puisqu’il était en train de se faire laminer par un cinquième année. Quelle honte ! Le jeune homme parvint tout de même à se reconcentrer sur la course non sans se maudire intérieurement d’être aussi peu à la hauteur. La bibliothèque avait décidément un impact bien négatif sur sa forme physique, ils n’avaient parcouru que quelques mètres et il montrait déjà des signes de faiblesse alors que le rouge et or semblait pouvoir continuer ainsi pendant encore une éternité. Il fallait juste espérer à présent qu’il finirait lui aussi par se fatiguer et ralentirai la cadence au point de laisser Cooper le dépasser et lui arracher la victoire. C’était probablement l’idée la plus stupide qu’il puisse avoir. Si Flynn avait proposé cette course c’était certainement parce qu’il souhaitait s’amuser mais également obtenir la victoire sous le nez du serpentard et c’était bien parti pour. S’il voulait le battre, il devait donc se bouger les fesses, au sens propre comme au figuré et tenter quelque chose d’un peu plus intelligent que d’attendre la fatigue physique de son adversaire qui ne semblait de toute façon pas avoir envie de pointer le bout de son nez.

L’idée d’attraper le jeune homme par son pull ne mit pas longtemps à germer dans l’esprit du serpentard et il entreprit de mettre son idée à exécution dans les plus brefs délais. Il mit un peu de temps à réduire assez l’avance de son ami pour pouvoir tendre le bras et le toucher, mais fini par y parvenir. Il tâcha d’attraper Flynn, un grand sourire satisfait étalé sur le visage. Il pensait sa méthode excellente et était ravi de ne plus avoir à utiliser la magie cette fois-ci. Il devait bien reconnaitre que l’utilisation de sortilèges lui faisait en général cruellement défaut et qu’il était plus sûr pour lui d’utiliser les moyens du bord. Seulement, il devait avoir une poisse hors du commun cette fois-ci puisqu’il se sentit glisser avant même d’avoir pu poser la main sur son ami. Bien sûr, le jeune homme essaya de toutes ses forces de se rattraper, redressant le manche de son balai qui tendait dangereusement à prendre une orientation verticale très inconfortable pour lui, mais il était déjà trop tard. La chute fut inévitable et elle arriva beaucoup plus vite que prévu. Cooper eu tout de même le réflexe de se protéger le visage avec les mains, lâchant son balai par la même occasion et évitant une splendide fracture du nez. Le choc fut assez rude cependant, ils avaient beau ne pas voler très haut, le sol du château n’était pas f ait pour amortir les chocs de ce genre et il le comprit bien assez rapidement. Le premier contact avec le sol lui coupa le souffle, et il inspira dans le vite pendant quelques secondes, paniquant en comprenant qu’il ne pouvait pas faire venir de l’air dans ses poumons. Il se laissa rouler sur le côté pour se retrouver sur le dos, la peur disparaissant un peu lorsqu’il se rendit compte qu’il voyait tout ce qui se trouvait autour de lui assez distinctement pour être probablement encore en vie. Il lui fallut encore quelques secondes pour reprendre totalement son calme et une respiration normale, secondes qu’il passa allongé au milieu du couloir à mille lieux de penser à la course qui avait toujours lieu. Cependant, il n’avait pas non plus trop le temps de faire la sieste, des éclats de voix, encore assez lointain, achevèrent de lui faire reprendre ses esprits et il se remit debout, non sans vaciller un peu. Son balai avait échoué un peu plus loin dans le couloir et il ne mit pas longtemps à le récupérer. Etrangement, il n’avait absolument aucune envie de remonter dessus. C’était tout de même sa deuxième chute violente depuis le début de la course et il n’avait aucune envie de se retrouver confronté à une troisième. Malgré ça, il avait toujours envie de gagner et c’était soit ça, soit se retrouver nez à nez avec des professeurs pas supers contents qui ne manqueraient pas une si belle occasion de le coller en retenue jusqu’à la fin de ses jours. Le jeune homme enfourcha donc son balai, non sans hésitation et frappa le sol pour reprendre de la hauteur. Il n’avait aucune idée de l’avance prise par Flynn, mais elle devait être assez conséquente, il n’avait donc aucun vrai moyen de le rattraper. Il ne connaissait aucun passage secret dans ce coin-là du château, il n’avait donc pas d’autre choix que de continuer sa route et d’espérer que la vitesse de son ami ne soit pas trop importante.

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