Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 
[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille.
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyDim 15 Avr - 22:05

La matinée de couleur avait été douloureuse pour le serpentard. Non seulement, il avait réalisé s’être complétement planté à son dernier devoir de métamorphose mais malgré une intense réflexion concernant son devoir de botanique il n’était pas arrivé à grand-chose à ce sujet. Il avait eu réellement tort de prendre les carottes, il en était convaincu. Il y a quelques jours encore sa dernière idée semblait tenir la route et il s’était empressé d’aller la raconter le plus vite possible à son professeur dans l’espoir qu’elle approuve son idée. S’il n’avait pas noté dans sa réaction un problème quelconque dans son idée de projet, il s’était vite rendu compte qu’il avait eu les yeux plus gros que le ventre et que par conséquent toute son idée tombait à l’eau. Cooper aurait, à l’heure actuelle, donné n’importe quoi pour avoir une piste concrète qui lui permette de toucher à son but. Les semaines passaient à une vitesse impressionnante et il n’avait pas du tout l’impression d’avoir avancé ne serait-ce que d’un millimètre, ou peut-être l’avait-il fait mais c’était pour reculer instantanément vers son point de départ. C’était la raison pour laquelle les journées lui paraissaient si longues en ce moment, lorsqu’il n’était pas en cours à se concentrer sur ce que disait son professeur, il était en train de réfléchir à son devoir et si ce n’était pas la botanique s’était autre chose. Cooper, à sa grande surprise, avait beau être toujours aussi motivé, il commençait à arriver à saturation. Ses grands après-midis de libertés devenaient de moins en moins nombreux au fur et à mesure que les examens approchaient, ce qui était assez logique en soit, mais le serpentard les considérait comme ses seules bouffées d’oxygène et il avait, particulièrement aujourd’hui, l’impression d’étouffer.

Fort heureusement, ça ne l’empêchait pas de rester impliqué dans ce qu’il faisait. Il assista donc à tous ses cours, même s’il ne pouvait pas s’empêche de dévisager la pendule comme un monstre qui cherchait à le torturer chaque jour davantage. Il se lamentait sans doute pour rien puisqu’une motivation supplémentaire l’aidait à passer cette journée difficile. Isis lui avait promis de l’attendre à la fin de son cours de potion pour lui montrer les toutes nouvelles perles qu’elle avait ajouté à sa collection. Cooper s’en fichait royalement à dire vrai, mais l’idée de pouvoir passer ne serait-ce quelques minutes en compagnie de sa petite sœur l’enchantait. Il n’avait pas eu la chance de la voir depuis le triste épisode de la salle sur demande et aurait aimé passer plus de temps avec elle sans être obnubilé par une simple histoire de cartes de collections. Cette fois-ci encore, le sujet aller tourner autour de ces mêmes objets, mais il fallait s’y habituer ses petites merveilles étaient toute sa vie et s’il venait un jour à lui interdire d’en parler il était fort probable qu’elle n’ait plus rien à lui dire du tout. De toute façon, bien que peu intéressé par cet univers étrange dans lequel était plongé Isis, il l’aimait assez pour feindre une réelle implication et l’écoutait parler avec une attention soutenue, la plupart du temps. Cependant, il était également conscient de devoir rapidement mettre un terme à la discussion. Il avait pris l’habitude à présent de déjeuner avec Bonnie et n’aurait pas pu y changer quoi que ce soit pour toutes les Isis du monde. Certes, il regrettait son soudain éloignement forcé d’avec sa petite sœur mais ne pouvait pas vraiment se permettre de ne jamais voir son professeur en dehors de la bibliothèque. Les deux serpents mettaient déjà un temps fou à faire connaissance, ce n’était pas en restant assis sur une chaise, la tête dans un bouquin qu’ils feraient avancer les choses. Et il faut avouer que Cooper aimait autant passer du temps avec Bonnie qu’avec Isis à présent, c’était un peu étrange puisqu’il en connaissait une depuis quatre ans et l’autre depuis seulement quelques semaines. La situation aurait été encore plus agréable si elles avaient pu être amies. Il n’aurait pas eu à choisir entre ses deux amies, ses deux seules amies d’ailleurs puisqu’il avait supprimé tous les autres il y a un bout de temps déjà.

Comme prévue, Isis était bel et bien devant la porte de son cours de potion, une jolie boite entre les mains. Peut-être avait-elle pensé que ce serait plus pratique pour lui montrer ses nouvelles trouvailles et il n’était pas impossible qu’elle soit allée faire un tour en salle sur demande. Cooper et Bonnie avaient pris l’habitude de se donner une heure précise de rendez-vous pour le déjeuner et le jeune homme n’avait pas prévu du tout d’être retardé par sa petite sœur. Seulement, pour observer ce qu’elle lui montrait et donner son avis, le serpent était obligé de ralentir le pas et c’est donc avec un retard minime mais existant qu’il se retrouva devant les portes de la Grande Salle. Heureusement pour lui, il avait plutôt l’habitude d’être ponctuel et était donc certain que son professeur ne lui en voudrait pas pour cette fois-ci. Isis en revanche n’allait pas être ravie qu’il se débarrasse d’elle pour rejoindre la jolie rousse, mais ce n’était pas comme s’il ne l’avait pas prévenue. Le jeune homme lui laissa tout de même le temps de finir son explication sur l’une des énièmes petites perles qu’elle lui présentait avant de prendre congé non sans une certaine culpabilité. Il avait envie de rejoindre Bonnie et s’en voulait presque de ne pas vouloir rester plus longtemps avec sa petite vipère. Décidément, il n’était pas doué pour avoir plusieurs amis différents, il était tout bonnement incapable de faire la part des choses pour laisser une place à chacun. Cooper marcha donc d’un pas pressé vers la table des serpentards où se trouvait déjà son amie, désireux d’éviter le regard courroucé que ne manquerait pas de lui envoyer Isis. Il ne put s’empêcher tout de même de se retourner pour lui adresser un signe de la main, avant de s’assoir à côté de la cinquième année sans plus lui prêter la moindre attention.


« Je suis désolée, Isis avait des trucs à me montrer. Bonne matinée ? »

Il était assez difficile de demander à Bonnie « ce qu’il y avait de nouveau » puisqu’ils se quittaient généralement la veille pour se retrouver le lendemain. C’était donc plus une question de politesse qu’autre chose. Tout en l’écoutant parler, le jeune homme entreprit de remplir son assiette, aussi affamé que d’habitude.

HJ : [Pour ce qui est d’entrer dans le vif du sujet, je crois que c’est fait. :roll : Navrée pour cette absence totale de progression lente et harmonieuse. xD]


Dernière édition par Cooper O'Connor le Dim 22 Avr - 10:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMar 17 Avr - 10:24

[HJ: Désolée, c'est pas très long.]

La semaine avait suivi son cours normal jusque là. Les heures de cours s'enchaînaient, les devoirs se multipliaient, les contrôles n'en finissaient plus d'apparaître ici et là pour les préparer aux durs et importants examens des BUSEs. Si beaucoup de cinquièmes années râlaient en permanence et pestaient contre la surcharge de travail qui leur était infligée, Bonnie elle n'en faisait rien, se contentant de noter les exercices qu'elle avait à faire avec un soin tout particulier alors qu'elle se demandait si elle pourrait les faire tout en gardant un oeil intéressé sur ceux de Cooper. Elle avait appris beaucoup plus de choses qu'elle ne l'aurait imaginé en aidant le Serpentard. Le programme de septième année, bien qu'il comportait encore quelques difficultés qu'elle peinait à surmonter, n'avait plus grand secret pour elle, ce qui la rassurait à l'approche des examens. Si elle était capable d'effectuer une grande partie de ce qu'il y avait dans les manuels d'années supérieures, les questions qui porteraient sur son propre programme devrait être solubles. Ou du moins, c'était ce qu'elle espérait. Elle craignait tout de même tomber sur des choses inconnues, comme des pièges pour vérifier qu'ils ne se contentaient pas d'apprendre bêtement leur cours mais qu'ils cherchaient également plus loin. Oh, bien sûr elle passait son temps libre à approfondir toute notion qui pouvait l'être mais le doute persistait encore et toujours... Il ne lui restait plus que quelques semaines pour fournir ses derniers efforts de révisions, aussi elle espérait plus que tout au monde que cela serait suffisant. Que ferait-elle donc si elle n'avait pas les notes suffisantes pour suivre toutes les matières qu'elle avait depuis la troisième année ? Elle n'avait pas la moindre envie de faire un choix, les trouvant toutes aussi intéressantes les unes que les autres... Bien entendu, cela serait difficile, pour ne pas dire impossible, de suivre quasiment tout. Elle pourrait toujours voir avec Madame la Directrice s'il était possible qu'elle prenne une ou deux matières sur son temps libre afin de les passer quand même aux ASPICs. Avec un peu de chance, elle accepterait...

Durant son cours de divination, son professeur observa sa tasse de thé avant même que Cassidy ait le temps d'en faire l'analyse, puis il la fixa avec surprise et désapprobation. D'après lui, ou plutôt d'après les signes qui étaient on ne peut plus explicites, elle était sur une très très mauvaise pente et il lui fallait se reprendre au plus vite si elle ne voulait pas échouer purement et simplement. Son petit monde ne mit pas bien longtemps à s'effondrer tandis que des murmures se propagaient dans la salle. Sa meilleure amie lui adressa un sourire entendu, comme si la pente dont parlait leur enseignant était une évidence mais la rousse n'en fit rien, attrapant tasse et manuel pour vérifier ce qu'il avait bien pu dire. Elle avait eu, au contraire, l'impression d'avancer plus vite encore et de progresser plus qu'elle n'aurait osé l'espérer, restant loin de l'échec inévitable que semblait lui prédire son destin. Après vérification, les dires de son professeur s'avérèrent exacts. La cloche sonna presque aussitôt la délivrance et la jeune fille sortit de la salle avant même que les autres eurent le temps de ranger leur affaire. Au détour d'un couloir, quelques sixièmes années rejoignaient quelques uns de leur amis, aussi elle essuya négligemment ses yeux avant de foncer au travers de leur groupe sans prendre la peine d'écouter leur plainte. La Grande Salle arriva bien vite. Elle s'installa bien à l'écart du reste de ses camarades et ressortit une nouvelle fois son manuel, se souvenant sans problème des symboles dessinés sur la porcelaine.

Son livre était ouvert à côté d'elle, couvert de tâches d'encre et de rayures rageuses, tandis qu'elle jouait négligemment avec le contenu de son assiette sans y avoir touché, l'air absent. Ce fut ce moment-là que choisit Cooper pour la rejoindre. Elle n'avait pas fait attention à l'heure qu'il était mais elle s'imaginait sans mal avoir encore quelques longues minutes pour se reprendre, mais visiblement toute notion de temps s'était envolée avec la possible réussite de sa scolarité à Poudlard. Elle ne l'entendit pas arriver, bien trop occupée à pester intérieurement contre cette matière stupide et son professeur qui l'était d'autant plus, aussi elle sursauta violemment lorsqu'il s'installa à côté d'elle.

« Je suis désolé, Isis avait des trucs à me montrer. Bonne matinée ? »

Isis ? Sans savoir pourquoi cette nouvelle acheva de pourrir sa matinée. Elle laissa brutalement tomber sa fourchette dans un bruit sourd et enfouie son visage dans ses bras comme une gamine contrariée. Bonnie préférait de loin s'imaginer que c'était le "Bonne matinée" qui l'avait mise dans un tel état, puisque cela ne pouvait être que ça. Il venait de lui rappeler sans le vouloir à quel point cette matinée était affreuse. Sans relever la tête, elle consentit tout de même à lui répondre.

"Je vais râter mes BUSEs mais à part ça tout va bien." cracha t-elle avec mauvaise humeur sans être certaine pour autant que le jeune homme ait pu comprendre un traître mot de ce qu'elle avait dit...

Le reste de la journée s'annonçait extraordinaire...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMar 17 Avr - 20:21

Cooper fut presque ravi de voir Bonnie sursauter lorsqu’il s’assit à côté d’elle. C’était au moins la preuve qu’elle ne l’attendait pas avec impatience et donc qu’il n’allait pas se faire remonter les bretelles. De toute façon, il n’en avait pas réellement douté. Il avait dépassé l’heure fixée que depuis quelques minutes et il était donc fort peu probable qu’il ait droit à un délai spécial « je ne t’adresse plus la parole ». Le jeune homme reprit donc la parole assez sereinement, pensant qu’une réelle conversation allait s’installer comme d’habitude et qu’elle s’attarderait sur deux ou trois choses sans importance avant qu’ils ne retournent travailler. Seulement, il fut surprit de la voir croiser ses bras sur la table et d’enfouir sa tête dedans. Le jeune homme ne réagit pas tout de suite. Il tenait encore une louche de sauce à la main et achevait de remplir copieusement son assiette. Il se contenta de la regarder d’un air interloqué, passant en revue les quelques mots qu’ils venaient de dire sans pour autant comprendre ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Il finit tout de même par poser sa louche, pour se concentrer un peu mieux sur la cinquième année bien qu’il n’ait aucune idée de la manière dont il allait s’y prendre pour lui remonter le moral, si toutefois c’était ce qu’il lui fallait. Cooper avait toujours été plutôt manchot avec les sentiments quels qu’ils soient et n’était pas en général celui qu’on venait voir pour raconter ses petits problèmes. Il n’avait donc jamais envisagé que Bonnie prenne cette initiative, et il était incapable d’en prendre une également. Heureusement, la vipère sembla avoir un peu pitié de lui et se décida à ouvrir la bouche sans pour autant se redresser pour qu’il n’ait aucun mal à comprendre.

"Je vais rater mes BUSEs mais à part ça tout va bien."

La première version lui parut bien floue et une deuxième analyse de la bouillie qu’il venait de saisir fut nécessaire pour qu’il comprenne exactement le sens de ses paroles. Malheureusement même avec la traduction, il n’était pas plus avancé qu’avant. Il ne voyait pas vraiment l’intérêt de lui dire que tout allait bien se passer et qu’elle les aurait, même s’il en était convaincu, puisqu’il ne savait pas encore ce qui lui faisait dire une chose pareille. Malheureusement cette conclusion ne l’aidait pas davantage, est-ce que poser la question était une bonne idée ? Ça méritait réflexion. D’un côté, elle avait peut-être envie de lui faire partager ses problèmes et peut-être d’y trouver une solution, même s’il n’était pas sûr de pouvoir faire grand-chose. D’un autre côté, si elle se mettait à pleurer, il savait qu’il aurait soit envie de pleurer avec elle, ce qui était particulièrement ridicule soit envie de partir en courant ce qui était particulièrement méchant. Rien de ce qu’il pouvait tenter ne le satisfaisait pleinement en réalité. Mais entre rester assis-là à attendre qu’elle se rende compte par elle-même qu’il était un ami minable, incapable du moindre soutien et tenter quelque chose de foireux, il préférait nettement prendre la deuxième option. Bonnie lui avait montré au quotidien ces dernières semaines qu’il pouvait compter sur elle et il n’imaginait pas un seul instant ne pas pouvoir lui montrer que la réciproque était toute aussi vraie au moins une fois. Le jeune homme prit donc son courage à demain pour affronter le problème épineux qu’il allait devoir surmonter, non sans mal, il le craignait.

« Comment ça ? »

Après le gros blanc qui avait suivi les quelques mots de son professeur, c’était un peu faible mais il faudrait s’en contenter. Une question directe était sans doute le meilleur moyen d’aller droit au but. De toute façon, tant qu’il ne comprendrait pas la nature exacte du problème, il serait incapable de lui apporter un peu de réconfort, si toutefois il en était capable. Cependant, un contact visuel ne serait pas de trop. Une conversation avec les cheveux de Bonnie n’était pas ce qu’il y avait de plus enthousiasmant, mais ce n’était pas comme s’il avait le choix. Il ne se voyait absolument pas tirer la jeune fille en arrière pour la forcer à le regarder lorsqu’elle lui parlait et encore moins se pencher pour réussir à entendre chacune de ses paroles. Le jeune homme se surprit à réfléchir à un sortilège lui permettant de faire momentanément disparaitre la table histoire qu’elle soit contrainte et forcée de le regarder à nouveau. Heureusement pour lui, il n’en connaissait pas vraiment, ou peut-être que si mais il n’était pas capable de faire disparaitre seulement provisoirement un objet aussi volumineux et une table manquante dans la Grande Salle lui attirerait probablement des ennuis du côté de la direction. Cooper n’avait pas d’autre choix que d’attendre le bon vouloir de la demoiselle, et il contempla négligemment la table devant lui en attendant qu’elle daigne lui fournir une explication digne de ce nom. C’est à ce moment-là seulement qu’il aperçut le livre à côté d’elle. Il avait l’air d’avoir passé un très mauvais quart d’heure et à cette distance-là, Cooper peinait à comprendre pourquoi. Il allongea délicatement le bras en essayant de ne pas lui envoyer le bouquin en pleine tronche, histoire de ne pas la rendre plus irritable qu’elle ne l’était déjà et entreprit d’examiner le contenu du bouquin. A première vue, il n’y avait rien d’anormal c’était un bête livre de cours. A deuxième vue, il ne voyait toujours rien et à troisième vue, exactement pareil. Découragé, il arrêta son inspection sans pour autant cesser de se demander ce qui avait pu la pousser à martyriser son ouvrage. Encore une question utile à poser, peut-être qu’à force de jouer au détective il finirait par comprendre la situation.

« Qu’est-ce qu’il lui est arrivé à ton bouquin ? »

Cooper n’avait pas souhaité continuer la divination, non pas parce qu’il n’aimait pas la matière, il n’aimait pas les cours en général, mais parce qu’il savait qu’elle ne l’intéressait pas assez pour qu’il en fasse quelque chose plus tard. Si c’était aussi le cas de Bonnie ce n’était pas un drame elle pourrait toujours se rattraper dans l’un des nombreux domaines où elle était brillante. Cependant, le jeune homme préférait avoir réellement le fin mot de cette étrange histoire avant de s’aventurer sur le terrain des hypothèses foireuses qu’il pourrait trouver. Il aurait peut-être le mérite de la faire rire, mais se tourner en ridicule ne l’arrangeait pas spécialement. Cooper n’osait même pas toucher à son assiette de peur de paraitre beaucoup plus intéressé par les gargouillements de son estomac que par son amie. Il aurait dû penser à demander à Isis de lui offrir le « guide des réactions normales d’un adolescent face à un coup de cafard d’une amie », seulement c’était un peu trop tard pour y songer à présent et l’heure du déjeuner allait lui paraitre longue, affreusement longue…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMar 17 Avr - 22:45

Le silence avait eu le temps de reprendre sa place comme s'il n'avait jamais été dérangé. On ne pouvait pas spécialement dire que Bonnie l'avait fait puisqu'elle s'était contentée de brouiller quelques mots à moitié étouffés par la table et par son pull... D'ailleurs, il semblait que Cooper n'ait absolument rien compris puisqu'il ne tentait pas vainement de lui faire reconnaître par tous les moyens qu'elle aurait bel et bien ses BUSEs sans le moindre souci et qu'elle pouvait même passer ses ASPICs si elle trouvait le temps. A moins qu'il n'en avait rien à faire ? Au fond, rien ne lui disait qu'il s'intéressait à elle pour autre chose que l'aide qu'elle avait bien pu lui apporter. Elle avait eu l'impression qu'ils se rapprochaient, presque qu'ils commençaient doucement à tisser une certaine amitié mais elle n'en avait pas la moindre preuve. Qui sait s'il ne restait pas avec elle pour la simple raison qu'elle avait trop peur de lui pour râler, se plaindre ou quoi que ce soit qui y ressemble ? Manque de chance pour lui, ce n'était plus vraiment le cas. Elle avait fini par s'habituer à lui, à sa présence, à la rechercher presque lorsqu'il ne la lui imposait pas de lui-même, toute trace d'angoisse avait fini par disparaître plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru. Il risquait donc d'avoir à la supporter en tant que fille finalement humaine, capable de faire autre choseque de travailler et de l'écouter parler en souriant.

« Comment ça ? »

Elle avait pourtant été très claire ou du moins c'était ce qui lui avait semblé. Comment voulait-il qu'elle lui explique qu'elle allait râter ses examens ? Il n'y avait pas trente millions de façons de faire et même si elle ne voyait pas bien encore comment cela pouvait arriver elle savait bien qu'elle ne pourrait pas y échapper. Si c'était écrit, que pourrait-elle faire ? Elle aurait beau passer sa vie à réviser, elle n'y arriverait pas, cela ne changerait absolument rien. Elle râterait et redoublerait sa cinquième année... Elle aurait la joie de se retrouver dans le même dortoir qu'Erin et Isis... Isis... Plutôt mourir que de passer une seconde de plus en sa compagnie. D'ailleurs, d'où Cooper la connaissait ? Depuis quand faisait-elle partie de sa vie ? Et puis, pourquoi n'avait-il jamais mentionné son nom avant cela ? A croire qu'il fallait qu'elle se rende compte à quel point elle pouvait être stupide et inutile pour qu'il daigne lui apprendre qu'il la connaissait et pire, qu'ils étaient visiblement proches. Il ne pouvait pas avoir des amis intéressants pour une fois ? D'après Cassidy, il n'avait pas les meilleures fréquentations du monde, bien loin de là. Il paraissait même qu'il allait chercher les pires cancres des autres maisons pour faire les quatre cent coups et occuper les salles de retenues. C'était étrange puisqu'elle ne l'avait jamais entendu dire une seule fois qu'il ne pouvait pas la voir pour cause de retenue... Peut-être profitait-il de son temps libre pour effectuer toutes les heures de colle qu'il pouvait ? Mais où les récupérerait-il puisqu'ils étaient presque toujours ensemble ? La Serpentard finit par se relever brusquement, fixant le pauvre garçon d'un regard noir comme s'il y était pour quelque chose alors qu'il attrapait son livre de Divination.

"C'est pourtant clair non ? Je vais tout râter, redoubler et devoir passer ma vie avec ses idiotes de quatrième année. Je ne vois vraiment pas ce que tu peux attendre de plus comme explications sur le sujet. Cassidy laisse entendre que c'est de ta faute de toute façon alors."

Non, il n'y avait pas grande utilité à lui apprendre que sa meilleure amie voyait leur relation d'un mauvais oeil mais elle avait l'impression d'avoir à se venger pour lui avoir appris qu'il était en retard à cause de l'autre crétine. C'était bien fait. Il n'avait qu'à la laisser dans l'ignorance la plus totale. Comme si elle avait véritablement besoin de savoir qu'il passait sa vie avec une autre fille quand il n'était pas avec elle. A cette pensée, son coeur râta un battement. Ses doigts se resserrèrent brusquement sur le rebord de la table alors qu'elle secouait discrètement la tête. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'il traîne avec Isis ? Il avait le droit de faire ce qu'il voulait de sa vie, ça ne la regardait en rien. Il ne trouvait pas cela dérangeant qu'elle reste parfois avec Oliver. Ils n'étaient même pas véritablement amis, elle n'avait aucune raison de mal le prendre, d'être... Jalouse ? Non, non. Elle interprêtait sûrement mal ses propres réflexions, il n'y avait pas d'autres explications. C'était probablement le choc d'apprendre que sa vie était foutue qui lui avait légèrement fait perdre les pédales, c'était tout à fait compréhensible... Ce n'était rien d'autre. Absolument rien d'autre. Inutile de s'inquiéter...

« Qu’est-ce qu’il lui est arrivé à ton bouquin ? »

Elle lança un vague coup d'oeil à son livre qui donnait l'impression d'être passée entre les mains expertes en décoration d'Emily. Il l'avait bien mérité. Il n'avait qu'à lui dire pour une seule et unique fois dans sa vie de livre ce qu'elle avait envie d'entendre et juste ça, mais au lieu de ça il avait préféré l'enfoncer. Il avait eu une sanction à la hauteur de son méfait et ne pouvait pas se plaindre. D'ailleurs, Cooper n'avait pas intérêt à le plaindre non plus. Il risquait de se le faire envoyer dessus avant de la voir prendre le large sans demander son reste. Il avait déjà suffisamment de torts dans cette histoire sans avoir à s'en rajouter davantage. D'accord, il n'était pas vraiment responsable de quoi que ce soit puisqu'il n'était même pas au courant de ce qu'il avait bien pu faire mais pour la jeune fille, le résultat était le même. Sa vie avait beaucoup changé depuis qu'il y était entré et cela ne pouvait qu'être lié.

"Il a confirmé que je courrai droit à l'échec. Enfin, ça semble être une habitude aujourd'hui, de me faire savoir ce que j'aurais préféré ignorer."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMer 18 Avr - 2:06

"C'est pourtant clair non ? Je vais tout rater, redoubler et devoir passer ma vie avec ses idiotes de quatrième année. Je ne vois vraiment pas ce que tu peux attendre de plus comme explications sur le sujet. Cassidy laisse entendre que c'est de ta faute de toute façon alors."

Cooper en resta bouche-bée. Tout lui paraissait pourtant comme d’habitude. Hier soir encore, ils travaillaient face à face à la bibliothèque, ne relevant la tête qu’à l’heure de la fermeture pour se rendre dans leurs dortoirs respectifs. Certes, il n’avait pas passé la matinée en sa compagnie mais comment avait-elle pu changer du tout au tout en si peu de temps ? Cassidy avait vraiment dû frapper un grand coup, elle était peut-être arrivée avec son poster grandeur nature avec un agrandissement de son cerveau et une jolie expérience purement scolaire pour lui prouver qu’ils n’étaient pas fait l’un pour l’a…. Mais qu’est-ce qu’il racontait, la gryffondor lui avait sans doute fait remarquer que poursuivre sa scolarité avec un cancre collé aux basques n’allait pas enrichir son dossier scolaire, ce qui était loin d’être faux. Après tout, Cooper avait bien conscience de s’être imposé à elle. Bien sûr, il lui avait demandé son avis, mais il ne s’était pas du tout attendu à ce qu’elle refuse et elle n’avait d’ailleurs pas essayé de le faire. S’il avait imaginé que leur relation se limiterait à un ou deux après-midi de travail par semaine, il avait vite déchanté en voyant l’emploi du temps construit habillement par la vipère qui liait habillement leurs différentes heures de pauses, lui laissant juste assez de temps pour jouer au quidditch et voir ses amis. Heureusement pour Bonnie, ceux-ci ne se bousculaient pas au portillon, et mis à part Isis, il n’y avait aucun élève qu’il ait envie de voir régulièrement. Qui plus était, il préférait nettement passer du temps avec la vipère ces temps-ci. Il ne pouvait s’empêcher de se demander s’ils étaient réellement amis ou si leur relation se limitait simplement au travail pur et dur. Que se passerait-il vraiment lorsqu’il aurait ses ASPICs ? Cooper n’était pas sûr d’avoir envie de rayer la cinquième année de sa vie comme si elle n’avait existé qu’en tant que professeur dans sa vie et qu’aucun lien ne s’était tissé entre eux. C’était normalement le cas. Le serpent se voyait très mal aller pleurer dans les jupes de son professeur de potion parce qu’elle allait trop lui manquer l’année prochaine. Il était plus que ravi de la quitter en réalité et n’avait pas du tout envie d’avoir de ses nouvelles lors de ses études supérieures. Alors pourquoi était-ce différent pour Bonnie ? Elle avait accepté de lui apporter son aide, rien de plus. Passer les heures de repas avec elle, ainsi que plusieurs soirées, toujours dans le cadre du travail avait peut-être changé la donne mais pas au point que sa présence lui soit indispensable pour continuer à avancer. C’était pourtant ce qu’il ressentait et la menace que Cassidy faisait planer sur lui, ou plutôt sur eux n’était pas pour lui plaire.

« Tu veux dire que tu vas rater à cause de moi ? Cassidy ne me connait pas, je ne suis même pas sûr de lui avoir déjà adressé la parole un jour. Ça la dérange que tu ais un ami qu’elle ne connaisse pas ? »

Cooper n’avait pas osé demander si son professeur partageait l’opinion de la rouge et or. Elle était de bien trop mauvaise humeur pour lui donner une réponse tout à fait objective de la situation et quoi qu’il en soit, il n’était pas sûr de vouloir obtenir une réelle réponse. Bonnie devait être ce qui lui était arrivé de mieux depuis bien longtemps, ses notes étaient en légère hausse sans être devenues excellentes, mais ça suffisait à le rassurer un minimum vis-à-vis des ASPICs et ils avait arrêté la plupart de ses petites bêtises sans importance. Dans le deuxième cas, c’était un peu contraint et forcé puisqu’il n’avait plus le temps de se consacrer pleinement à ses diverses extra-scolaires, il avait donc dû réduire sur ce qui n’était pas le plus important pour lui. Isis et le quidditch étaient restés en tête de liste, mais il avait un peu délaissé le reste, il fallait bien l’avouer. Pourtant, le jeune homme avait récemment fait la connaissance de Zora qu’il appréciait en tant qu’ami, il aimait aussi passer du temps avec Naïa ou avec Flynn, mais ce temps-là était révolu et il ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu coupable de délaisser tout ce petit monde au profit de ses études. Il était évident qu’il faisait le bon choix. S’il était sûr que ses diplômes resteraient indéfiniment, il n’en était pas de mêmes pour ses amis qui finiraient très certainement par oublier jusqu’à son existence. C’était même encore plus certain s’il continuait à passer toutes ses journées enfermé dans la bibliothèque alors que toutes les personnes qu’il côtoyait habituellement n’avaient pas l’habitude d’y mettre les pieds.
Cependant, ce n’était pas le moment de se poser ce genre de questions, il aurait tout le temps de le faire un peu plus tard lorsqu’il aurait enfin compris ce qu’il se passait vraiment dans la tête de Bonnie et tout lui indiquait que ça n’aurait rien d’évident. La vipère n’était pas très douée pour les explications claires et précises et tout ce qu’il put tirer sur le livre qu’il tenait entre les mains ne fut pas plus concluant que tout ce qu’il avait pu entendre précédemment.


"Il a confirmé que je courrai droit à l'échec. Enfin, ça semble être une habitude aujourd'hui, de me faire savoir ce que j'aurais préféré ignorer."

Mais de quoi parlait-elle ? Bonnie devait sérieusement songer à arrêter de lui parler à coup d’énigmes dont il ne comprenait ni la provenance ni le sens. Il avait la nette impression qu’elle l’accusait de quelque chose, mais il était cependant incapable de comprendre exactement ce que c’était. Il n’y avait pourtant pas écrit « Cooper O’Connor » en bas de son livre de divination et il voyait mal comment il avait pu lui apporter une mauvaise nouvelle à travers son livre sans en être l’auteur. Apparemment la vipère avait trouvé facilement une réponse à cette question et semblait pleinement s’en satisfaire, seulement c’était elle le génie et si elle voulait être sûr que son élève comprenne il fallait qu’elle lui apporte plus de précisions. Cooper avait tout de même fini par saisir l’idée générale, le livre de divination lui avait apporté un funeste présage. Mais qui s’intéressait réellement à la divination ? Le serpent n’était pas plein de préjugés en temps normal, mais il fallait bien reconnaitre que les voyants et autre charlatans du même genre n’étaient pas les personnes les plus fiables du monde. Seulement, il ne savait pas trop ce que Bonnie pensait à ce sujet et s’entendre dire que de toute façon ce genre de magie n’existait que dans sa tête risquait de ne pas lui plaire si elle croyait dur comme fer à ce qu’elle faisait.
Le jeune homme ne put s’empêcher de remarquer qu’il avait un certain don pour garder son calme en situation de crises. Beaucoup de gens, à sa place se seraient énervés de la voir de si mauvaise humeur et auraient attendu des jours meilleurs avant de revenir lui parler, mais pas Cooper. Il n’était pas du genre à partir parce que l’attitude de Bonnie était quelque peu différente de d’habitude. A force de se voir aussi souvent, il était inévitable qu’il ait à faire face à ses sautes d’humeurs un jour ou l’autre, autant commencer tout de suite. Cependant, un peu plus de clarté de sa part ne pouvait qu’être bénéfique à l’amélioration de cette étrange mésentente.


« Une habitude ? Quelqu’un d’autre, ou quelque chose d’autre t’a agacée ? »

Peut-être Cassidy finalement, il n’était pas improbable qu’elle ait été en désaccord avec la rouge et or et qu’elles se soient disputées. Cooper avait beau vouloir compatir à la mauvaise humeur de la vipère, il n’en aurait pas moins été ravi pour ce conflit. Cette gryffondor l’agaçait profondément. Personne ne lui avait appris à ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas ? Apparemment non, mais il était grand temps qu’elle le fasse, d’autant plus que le serpentard n’était pas sûr d’avoir très envie de passer le reste de ses pauses déjeuner de cette façon-là. Il n’avait toujours pas touché à son assiette et n’était même pas sûr d’avoir l’occasion de le faire avant qu’elle l’entraine à nouveau vers la bibliothèque.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMer 18 Avr - 11:50

« Tu veux dire que tu vas rater à cause de moi ? Cassidy ne me connait pas, je ne suis même pas sûr de lui avoir déjà adressé la parole un jour. Ça la dérange que tu aies un ami qu’elle ne connaisse pas ? »

Bonnie ne parvenait pas réellement à culpabiliser. Après tout, elle n'avait jamais insinué qu'elle-même le pensait et puis il l'avait bien cherché ! D'un autre côté, elle ne pouvait que comprendre son incompréhension. Ils s'étaient lâchés juste à l'heure d'aller se coucher après avoir passé une énième soirée à potasser leurs révisions, si bien que rien ni personne n'aurait pu imaginer un seul instant que le lendemain soit si différent. Pas même elle d'ailleurs. Toute la matinée, elle avait attendu avec joie de rejoindre la Grande Salle et la table des Serpentard jusqu'à ce cours maudit de Divination. Il avait fallu que son professeur remette tout en question, aidé sans mal par sa meilleure amie. Que diraient ses parents ? Comment irait-elle leur expliquer qu'elle s'était lamentablement plantée en voulant aider un garçon qui ne lui avait jamais parlé auparavant ? Elle passerait pour la dernière des idiotes et peut-être même qu'on lui interdirait de retourner à Poudlard si elle avait d'aussi mauvaises fréquentations. Lorsqu'il s'agissait d'Oliver et Cassidy, ils avaient été les premiers à se réjouir d'apprendre que leur fille était capable de se faire des amis comme toutes les gamines de son âge, et plus encore de voir qu'elle leur demandait l'autorisation pour inviter cette dernière à passer les vacances chez eux, chose qu'elle n'avait jamais faite jusque là. Mais si maintenant arrivaient dans sa vie des personnes aux intentions moins glorieuses que celles intéressées de ses meilleurs amis, elle n'était pas certaine qu'ils le prendraient aussi bien. La seule idée qu'un garçon plus âgé puisse être assez influant pour lui faire rater ses examens lui semblait vouée à la catastrophe. Elle ne pourrait même pas leur reprocher de ne pas faire le moindre effort. Cooper avait beau être un garçon adorable, si on prenait les choses comme elles étaient réellement, il ne devrait pas avoir nombre de bons points aux yeux des Brawne. Ce qui était parfaitement normal étant donné qu'il n'avait eu vent de l'existence de leur fille uniquement lorsqu'il en avait eu besoin et qu'il lui avait demandé plus ou moins d'abandonner un temps ses révisions pour se consacrer à son propre travail, qu'il n'avait pas été capable de gérer comme un grand. Il avait peu de chance qu'il passe pour l'ami parfait, quoi qu'il puisse être réellement.

"Elle te connait certainement plus que tu ne le penses. Cassidy sait tout sur tout le monde, ou presque. Et qu'importe si elle n'a jamais entendu le son de ta voix. Il doit bien y avoir une part de vrai dans ce qu'elle dit. C'est ma meilleure amie, elle ne s'amuserait certainement pas à m'enfoncer pour rien. Il n'y a de toute façon pas grand monde qui voit cette histoire d'un très bon oeil et si mes BUSEs doivent être un échec alors je comprends parfaitement pourquoi !"

En fait non, pas aussi parfaitement qu'elle voulait bien le laisser entendre. Le jeune homme lui avait fait comprendre que tous les Serpentards n'étaient pas mauvais et qu'elle pouvait tisser des liens avec d'autres personnes que ses rares amis. Avec un peu de chance, elle trouverait même un jour le courage d'aller parler à Gabriel, qui sait ? Elle progressait de jour en jour que ce soit scolairement parlant ou socialement, ce qui n'était pas négligeable venant d'un cas désespéré comme elle pouvait l'être. Aussi ce serait certainement le seul argument à avancer pour sa défense auprès de ses parents s'il fallait un jour en arriver là. Elle avait appris à se lâcher un peu plus, à s'ouvrir aussi. Il n'était plus rare de l'entendre parler réellement sans s'arrêter tous les deux mots pour chercher l'impact que pourrait avoir les suivants. L'arrêter pouvait même parfois être délicat tant il semblait qu'elle en avait à dire mais finalement, ils avaient su trouver un certain équilibre pour se supporter jusque là, et pour la jeune fille en tout cas, apprécier les moments en sa compagnie. Pourtant elle était en train de mettre en pièces ou presque. Comment pouvait-il réagir alors qu'elle lui faisait plus ou moins comprendre qu'il serait le seul et unique responsable de son échec alors qu'il faisait son possible pour la ménager ? Il avait toujours été le premier à lui dire de prendre du temps pour ses propres devoirs sans qu'elle ne daigne l'écouter, bien trop occupée à mener sa mission à bien pour penser au reste et voilà qu'elle en arrivait à lui reprocher implicitement de lui prendre tout son temps. Ce n'était même pas vrai en plus puisque chaque seconde qu'elle avait de libre lui semblait toujours trop longue comparée aux heures qu'ils passaient ensemble. Là encore, cette réflexion la troubla. Jamais elle n'avait trouvé les instants qu'elle passait seule en compagnie de ses livres plus longs que ceux qu'elle passait accompagnée. Jamais, jusque là. Et s'il ne venait qu'à filer ? Qu'à lui dire que puisque c'était ainsi il se débrouillerait sans elle et qu'il était hors de question qu'il ne remette rien qu'un pied à leur table ? Elle se sentait mal rien que d'y penser mais préférait de loin se dire que ce n'était qu'une question d'habitude, guère plus... Qu'est-ce que cela pouvait être d'autre de toute façon ?

« Une habitude ? Quelqu’un d’autre, ou quelque chose d’autre t’a agacée ? »

Cette question la fit soupirer alors qu'elle se remettait à jouer nerveusement avec le contenu de son assiette qu'elle n'avait toujours pas touché. A quoi s'attendait-il donc en posant une telle question ? A ce qu'elle lui avoue qu'il y avait eu un malheureux chat noir qui avait traversé sa route ce matin, ce qui affirmait un peu plus les dires de son professeur et de son satané bouquin ? Elle voulait bien croire que tout pouvait l'énerver davantage pour l'instant mais elle n'avait pas été comme ça depuis qu'elle était levée et la seule personne qui lui avait adressé la parole depuis qu'elle était sortie de cours n'était autre que lui mais il ne semblait pas particulièrement l'avoir compris. Peut-être devrait-elle éclairer sa chandelle au risque de le vexer et de le voir déguerpir comme il mourait sûrement d'envie de le faire ? Parce qu'il n'y avait d'autre possibilité que celle-là, il restait par politesse et rien d'autre. Ils n'étaient même pas amis de toute manière... A chaque fois qu'elle se remémorait ce détail, son humeur se dégradait encore un peu... C'était attristant de s'en rendre compte. Elle n'aurait jamais espéré qu'ils deviennent les meilleurs amis du monde, loin de là, mais plus que de simples camarades de classe comme ils semblaient l'être... Pour la deuxième fois en peu de temps, sa fourchette rencontra violemment le bord de son assiette dans un bruit monstre alors qu'elle se tournait brusquement vers lui.

"Toi !" aboya la rouquine, attirant sur eux quelques regards curieux auxquels elle ne fit étrangement pas attention. "J'ai passé la pire matinée de toute mon existence ici et la seule chose que tu trouves à me dire c'est que tu étais avec Isis. Qu'est-ce que ça peut me faire sérieusement ? C'est une idiote cette fille de toute manière ! Puisque tu l'apprécies tant, t'as qu'à rester avec elle et me laisser tranquille."

Non, elle n'avait pas la moindre envie qu'il la laisse mais elle préféra en faire abstraction. De toute façon, ça ne changerait rien, c'était un peu trop tard désormais. Elle l'imaginait déjà hurler que la seule idiote ici c'était elle et quitter la Grande Salle sans demander son reste, sur quoi il se passerait des jours avant qu'ils ne se réadressent la parole si bien sûr ils le refaisaient un jour... Il n'aurait pas tort. Elle venait de tout briser pour rien du tout, juste parce que sa jalousie avait été piquée au vif sans qu'elle ne daigne l'interpréter ainsi. Oui, la seule idiote ici, c'était elle...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyMer 18 Avr - 14:57

"Elle te connait certainement plus que tu ne le penses. Cassidy sait tout sur tout le monde, ou presque. Et qu'importe si elle n'a jamais entendu le son de ta voix. Il doit bien y avoir une part de vrai dans ce qu'elle dit. C'est ma meilleure amie, elle ne s'amuserait certainement pas à m'enfoncer pour rien. Il n'y a de toute façon pas grand monde qui voit cette histoire d'un très bon œil et si mes BUSEs doivent être un échec alors je comprends parfaitement pourquoi !"

Cooper en resta interloqué. Etait-elle obligée d’en venir à de telles extrémités pour lui faire comprendre qu’il mettait en péril sa réussite scolaire ? Certainement pas, la même chose répétée à peu près gentiment et une vraie discussion d’adolescent à adolescent plutôt que d’adolescent à gamine boudeuse aurait eu le même résultat. Le serpentard n’était pas du genre à se vexer face à la franchise de ses camarades et même s’il était parfois en total désaccord avec les critiques qu’on lui faisait, il n’avait encore mangé personne et ne le ferait probablement jamais. Si ça avait été le cas, Malcolm et Gabriel auraient tout le deux passés un très mauvais moment. Le premier parce qu’il avait cru utile de faire un portrait assez dur et parfaitement erroné de ce que pouvaient être les serpentards et le second parce qu’il s’était amusé à lui dire ce qu’il aurait eu en tête s’il avait voulu l’enfoncer. Dans un cas comme dans l’autre le jeune homme n’avait pas forcément apprécié les remarques qui lui étaient faites et leur avait fait clairement comprendre. Mais il avait utilisé les mots et non pas sa baguette et quoi qu’il ait pu se passer ensuite, ils étaient ressortis indemnes de cette conversation. Pourquoi Bonnie n’avait-elle pas tout simplement tenté d’interrompre leur collaboration lorsqu’elle avait réalisé qu’elle ne pouvait pas tenir ce rythme sans craquer à un moment ou à un autre. Certes, Cooper était bien loin d’avoir envie que ça s’arrête. Il n’aimait pas imaginer ses journées de travail en solitaire à la bibliothèque, où il verrait probablement toujours la jolie rousse mais de loin et sans pouvoir se lever pour lui adresser la parole. Il était pourtant conscient que ses progrès actuels l’empêcheraient de retomber dans ses anciens travers, ou du moins pas immédiatement. Il avait acquis un certain rythme de vie qu’il ne pourrait pas vraiment modifier puisqu’il s’y plaisait assez en fin de compte. Seulement, imaginer l’absence de Bonnie à ses côtés lui déplaisait fortement. C’était sans doute parce qu’il avait pris l’habitude de passer du temps en sa compagnie et qu’il ne pensait pas pouvoir rester tout seul. Pourtant, il était persuadé de ne pas pouvoir la remplacer par quelqu’un d’autre, et même s’il ne comprenait pas encore tout à fait pourquoi, il avait fini tout de même par réaliser que ça n’avait rien à voir avec leurs journées travail ou toute autre chose concernant ses études.

« Tu veux dire que tu penses que je suis un frein à tes études ? Mais dans ce cas, pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? J’aurais compris tu sais, si t’as pas envie qu’on continue dis-le moi, je préfère savoir que tu ne me supportes plus. Je trouve pas ça génial que tu te serves de l’opinion bien tranché de Cassidy pour me le faire comprendre. »

Si elle voulait qu’il disparaisse de sa vie elle n’avait presque qu’à claquer des doigts et il le ferait. Cooper n’avait jamais caché à Bonnie qu’elle pourrait le dégager de sa vie dès qu’elle en aurait marre ou ressentirait sa présence comme un poids. Elle lui rendait service et il était tout à fait normal qu’elle fasse passer ses propres études avant celles du septième année. Son incompréhension était donc de plus en plus grande. Il était totalement inutile qu’elle se mette dans un état pareil si c’était tout simplement ce qu’elle voulait. Seulement, ça ne semblait pas être la seule chose qui chagrinait la vipère aujourd’hui. Sa journée n’avait pas forcément bien commencée et c’était sans doute le contrecoup d’un tas d’événements qui la poussait à déballer tout ce qu’elle avait sur le cœur à présent. Cooper aurait de très loin préféré ne pas être la première personne qu’elle croiserait pour cracher son venin, mais il passait tellement de temps avec Bonnie qu’il aurait été surprenant que quelqu’un d’autre fasse les frais de sa mauvaise humeur.
Pour le moment, bien que le serpent commence à peu près à situer les événements et à comprendre ce qu’il se passait dans la tête de la vipère, il n’était pas sûr de pouvoir lui être d’une aide quelconque. Elle ne lui avait reproché que des faits réels, et Cooper aurait bien incapable de se défendre ou de réagir de la bonne façon. Devait-il lui annoncer de but en blanc qu’il allait arrêter de venir à la bibliothèque pour la laisser reprendre normalement le cours de sa vie ? Il en était bien incapable. Le serpentard était peut-être très égoïste sur ce coup-là, mais il n’avait pas du tout envie que tout s’arrête et si c’était vraiment ce que Bonnie désirait, elle devrait le formuler à haute et intelligible voix.
Il lui restait cependant encore quelques pistes à creuser pour reconstituer le puzzle en entier. Certains morceaux ne collaient pas encore très bien, comme la découverte de son livre de divination saccagé ou encore les « mauvaises nouvelles » qu’elle semblait avoir reçu en masse depuis le début de la journée. Enfin, c’est comme ça que le jeune homme avait interprété ses dires et bien qu’il ne connaisse pas tous les proches de son professeur, il n’était pas capable d’en voir un seul qui voudrait lui plomber le moral pour la journée. S’il avait pu se douter de la réponse qu’apporterait la vipère à cette question, il se serait sûrement gardé de la lui poser. Une énième expression étonnée n’allait pas faire le ravissement de son interlocutrice mais il ne pouvait s’empêcher de tomber des nues à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.

"Toi ! J'ai passé la pire matinée de toute mon existence ici et la seule chose que tu trouves à me dire c'est que tu étais avec Isis. Qu'est-ce que ça peut me faire sérieusement ? C'est une idiote cette fille de toute manière ! Puisque tu l'apprécies tant, t'as qu'à rester avec elle et me laisser tranquille."

Isis ?! Comment avait-elle pu passer si rapidement d’un problème concernant ses études et la trop grande implication qu’elle avait dans celles de Cooper à la pauvre quatrième année qui n’avait rien demandé à personne. Peut-être que les deux jeunes filles ne s’entendaient pas bien, il n’avait jamais cherché à obtenir la moindre information sur le sujet et n’était même pas sûr qu’elles se connaissent. Si ça l’embêtait légèrement que Bonnie se permette de la traiter d’idiote, il n’avait rien à redire dans leur mésentente. Le serpentard partait du principe qu’il était très difficile d’aimer tout le monde de la même manière et n’obligeait personne à apprécier tous ses proches. Ça ne rendait pas moins incompréhensible la réaction de Bonnie qui semblait penser à l’heure actuelle que Cooper n’avait que des torts et qu’à cause de lui tous les malheurs du monde s’abattaient sur sa tête. Pourtant aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais planté Bonnie a l’un de leur rendez-vous de travail pour aller chercher des cartes de collections à Pré-au-Lard avec Isis, il avait toujours pris grand soin de voir la quatrième année pendant son temps libre, contrairement à d’autres. La vision de Bonnie s’éloignant tranquillement avec Oliver lui revint assez vite en mémoire. C’était l’hôpital qui se moquait de la charité en fin de compte. Elle seule c’était permise de changer ses plans au dernier moment pour aller faire du charme à son super poufsouffle et il ne s’était pas autorisé un quelconque commentaire bien qu’il n’ait pas du tout apprécié sa façon de faire. Il ne pouvait donc pas franchement accepter qu’elle se permette de lui faire la leçon pour une faute qu’il n’avait pas commise.
Bonnie avait en réalité débité tellement d’âneries en une seule phrase qu’il lui aurait difficile voire impossible de lui faire comprendre qu’elle avait tort sur toute la ligner. Il lui aurait bien fallu six mois pour faire comprendre qu’elle était loin de ne pas compter autant qu’Isis à ses yeux, ce qui le terrifiait plus qu’autre chose. Il connaissait Isis depuis quatre ans déjà alors que Bonnie n’était entrée dans sa vie que depuis quelques mois et pourtant, il se savait aussi attaché à l’une qu’à l’autre et n’était pas sûr d’avoir envie d’expliquer ça à la cinquième année. Cooper n’imaginait pas un seul instant que les quelques mots qu’ils avaient prononcé sur le ton de la conversation auraient un tel impact sur la jeune fille, si ça avait été le cas, il se serait bien sûr abstenu dans toute la conversation. Finalement de « J’étais avec Isis », jusqu’à « Bonne matinée ? » il n’y avait pas un seul adverbe qu’elle n’était pas en train de lui reprocher. Comme depuis le début de leur conversation, le serpentard se sentait complétement désarmé face à le colère de son amie, il était bien incapable de réagir correctement et il se doutait bien que ses piètres tentatives ne feraient que l’énerver davantage.

« Je ne pouvais pas savoir que tu ne l’aimais pas. Vous êtes mes deux seules amies à peu de chose près, je vois pas pourquoi ça t’agace que je passe dix minutes avec elle. Elle m’a accompagné de mon cours jusqu’à la Grande Salle, c’est pas un crime. Moi, je t’ai pas délaissée pour aller la retrouver depuis qu’on travaille ensemble et j’ai pas du tout l’intention de commencer maintenant. »

En réalité, Cooper ne voyait même pas pourquoi il se justifiait. Il n’avait réellement aucun tort dans cette histoire et pourtant, il se sentait obligé de lui donner une véritable explication comme un gamin pris en faute. Il n’avait toutefois pas pu s’empêcher un petit pic en référence à ce cher Oliver dont l’existence et la proximité avec Bonnie l’agaçait profondément. S’ils devaient en venir à se déballer mutuellement ce qu’ils avaient sur le cœur, il avait des choses à dire également.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 10:32

« Tu veux dire que tu penses que je suis un frein à tes études ? Mais dans ce cas, pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? J’aurais compris tu sais, si t’as pas envie qu’on continue dis-le moi, je préfère savoir que tu ne me supportes plus. Je trouve pas ça génial que tu te serves de l’opinion bien tranché de Cassidy pour me le faire comprendre. »

Bonnie ne put s'empêcher de pester à voix basse sans prendre la peine de faire quelque chose de compréhensible. Il ne comprenait donc vraiment rien ? Elle n'avait jamais donné l'impression rien qu'une seule minute d'être lassée de sa présence, d'être persuadée qu'il la conduirait à la ruine pure et simple de ses tant aimées études. Elle s'était toujours contentée de jouer la fille joyeuse à l'idée de le retrouver et d'une patience incroyable en ce qui le concernait. Rien ni personne ne serait allé jusqu'à imaginer qu'elle puisse en avoir marre. Personne sauf lui. A croire qu'il le faisait exprès et qu'il n'attendait qu'une chose, qu'elle se mette à chouiner avant de déguerpir. Si tel était le cas, il se mettait le doigt dans l'oeil ! Elle n'allait certainement pas pleurer pour des bêtises pareils. S'il ne comprenait rien, ou s'il ne voulait pas comprendre, elle n'y était pour rien, il ferait avec et se débrouillerait. Elle ne passerait pas son heure de déjeuner à lui expliquer l'inexplicable. Lui expliquer quoi, de toute façon, puisqu'elle ne comprenait pas forcément grand chose non plus ? Que d'après son destin, son professeur et sa meilleure amie, elle était en train de s'aventurer sur un chemin qui n'avait rien de bon et dont elle devrait s'enfuir au plus vite ? Elle avait vainement tenté mais sans le moindre résultat. Elle n'avait jamais fait allusion un seul instant à ce qu'elle pouvait elle-même penser alors pourquoi se tuait-il à imaginer qu'elle voulait tout voir s'arrêter ? Si elle l'avait voulu, elle l'aurait attendu avec calme et satisfaction, aurait déposé son bouquin devant lui en lui prouvant par A + B qu'il était nécessaire de mettre un terme à tout ça. Or, ce n'était pas franchement le cas. Le calme était bien loin et la satisfaction n'avait jamais existé, son livre était un ennemi et non un allié et elle n'avait jamais rien dit qui signifit "Je ne veux plus te voir", ou quoi que ce soit qui puisse y ressembler dans l'esprit de quelqu'un de plus ou moins censé. Elle n'avait certainement pas choisi la meilleure personne pour cela, visiblement...

"Je n'ai rien dit de tel alors cesse de me prêter des paroles que je n'ai même pas pensées ! Je ne me sers d'absolument rien, je ne fais que te répondre alors maintenant si tu poses des questions dont tu ne veux rien savoir, préviens-moi. Je ne me donnerai pas la peine de chercher à t'éclairer. De toute façon, pour ce que tu comprends, j'aurais aussi vite fait de me taire !"

Laisser entendre qu'il était stupide n'était probablement pas la meilleure chose à faire, surtout que la Serpentard ne se souvenait pas l'avoir pensé rien qu'une fois. Aussi cette dernière phrase la mit mal à l'aise. Elle l'avait regretté dès qu'elle fut sortie sans même prendre la peine de s'intéresser à la réaction de Cooper. Si elle avait été inquiète de ce qu'elle pourrait trouver en acceptant de l'aider, elle avait toujours été agréablement surprise de l'intelligence et de la vivacité d'esprit de son camarade, bien que déçue de constater qu'il ne les avait pas utilisé à de bonnes fins jusque là. Alors ces pauvres mots allaient à l'encontre de tout ce qu'elle pouvait voir et savoir de lui, de tout ce qu'elle avait laissé entendre à son sujet. Elle n'avait cessé de prendre sa défense auprès de ses amis, expliquant avec une confiance inébranlable qu'il était très certainement la meilleure chose qui lui soit arrivé cette année et que quoi qu'ils puissent en penser, c'était un garçon adorable et brillant et qu'elle n'avait aucune intention de l'abandonner maintenant pour la simple et unique raison qu'ils ne l'appréciaient pas... A quoi Cassidy répondait généralement qu'elle allait finir par tromper Gabriel avant que la rousse ne se décide à battre en retraite et à retrouver le calme rassurant de la Bibliothèque un peu plus tôt que prévu. Elle ne pouvait qu'espérer que sa voix n'avait pas porté jusqu'aux autres tables. Elle n'avait pas envie d'affronter les regards rassurés de ses proches alors qu'elle était en train de vivre un cauchemar, elle n'avait pas envie qu'ils l'attrapent à la sortie pour essayer de lui faire comprendre que c'était mieux ainsi et que de toute façon, c'était une relation stupide et intéressée, qu'elle n'aurait jamais dû tant s'y consacrer. Ils ne comprenaient rien non plus. A croire que le monde tout entier s'était donné le mot...

« Je ne pouvais pas savoir que tu ne l’aimais pas. Vous êtes mes deux seules amies à peu de chose près, je vois pas pourquoi ça t’agace que je passe dix minutes avec elle. Elle m’a accompagné de mon cours jusqu’à la Grande Salle, c’est pas un crime. Moi, je t’ai pas délaissée pour aller la retrouver depuis qu’on travaille ensemble et j’ai pas du tout l’intention de commencer maintenant. »

Il n'était pas question de l'aimer ou pas. D'accord, elle ne la portait pas dans son coeur depuis cet épisode à Gaichiffon, où elle n'avait jamais remis les pieds d'ailleurs, mais elle se fichait éperduemment de son existence jusque là. Mais bien sûr, il avait fallu qu'elle fasse partie de la vie du Préfet qui ne cesserait certainement jamais de lui rappeler à quel point elle pouvait compter pour lui, combien elle était merveilleuse et qu'il l'appréciait... Bonnie était sûre qu'elle aurait pu s'en passer. Cependant, sa dernière phrase la fit brusquement sursauter. C'était un reproche ? Il n'y avait jamais fait allusion jusque là alors si c'était simplement pour trouver des choses à lui reprocher pour ne pas se laisser attaquer sans broncher, c'était une réaction tout à fait puérile ! Elle ne voyait pas où pouvait être le problème dans cette histoire puisqu'il avait toujours été le premier à lui dire de prendre du temps pour elle si elle en avait besoin, qu'il ne voulait pas lui prendre toutes ses journées. D'accord, elle avait eu l'idiotie d'oublier qu'elle avait promis à Oliver d'aller le voir, et après ? Il n'y avait pas mort d'homme, jusqu'à preuve du contraire. Et puis, ce n'était que son ami. S'il commençait à lui reproch... Son regard se fit plus insistant mais plus perdu également. Ils étaient finalement en train de se reprocher exactement la même chose, bien qu'elle ait ouvert les hostilités. Et si la jalousie qu'elle pouvait ressentir à l'égard d'Isis, il la ressentait envers Oliver ? Non... Ce n'était pas possible. Elle déraillait. Il lui fallait aller étudier pour oublier cette maudite matinée, elle y verrait plus clair ensuite.

"Je ne t'ai pas demandé de te justifier ! Tu fais ce que tu veux de ta vie, je m'en fiche, ne viens juste pas m'en informer. Et si ça te gênait tant que ça que j'aille le retrouver l'autre jour, tu n'avais qu'à me retenir. Tu ne l'as pas fait alors tu n'as pas le droit de me le reprocher !"

Elle ne prenait pas la peine de voir s'il y avait des spectateurs à leur dispute. C'était certain que la Grande Salle n'était pas le meilleur endroit au monde pour ce genre de conversation. D'ici qu'un Professeur vienne à leur demander de terminer ailleurs, il n'y avait pas des kilomètres...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 15:32

"Je n'ai rien dit de tel alors cesse de me prêter des paroles que je n'ai même pas pensées ! Je ne me sers d'absolument rien, je ne fais que te répondre alors maintenant si tu poses des questions dont tu ne veux rien savoir, préviens-moi. Je ne me donnerai pas la peine de chercher à t'éclairer. De toute façon, pour ce que tu comprends, j'aurais aussi vite fait de me taire !"

Cooper prit une grande inspiration, pour tenter d’éviter de mettre à exécution les différentes envies de meurtres qui venaient de lui traverser l’esprit. C’était justement parce qu’elle n’était pas claire qu’il ne comprenait pas. Jusque-là, elle avait seulement réussi à lui faire assimiler l’idée qu’il était un fardeau pour elle, et ce n’était pas de sa faute si ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire en réalité. Le jeune homme commençait à en avoir assez de se faire engueuler puisque visiblement elle lui en voulait sans lui en vouloir. Qu’est-ce qu’elle cherchait à lui faire comprendre au juste ? Qu’il était la cause de sa dispute avec sa meilleure amie ? Qu’il lui apportait beaucoup d’ennui ? Qu’elle voulait se débarrasser de lui ? Certes, elle venait de lui faire comprendre qu’elle n’avait jamais rien dit de tel, mais elle n’avait pas non plus cherché à lui prouver que c’était totalement faux. D’un côté, le serpentard comprenait tout à fait qu’elle puisse être un peu perdue, l’arrivée de Cooper dans sa vie avait quelque peu bousculé ses habitudes et il était normal qu’elle se rende compte de tout ce que ça avait changé pour elle à un moment ou à un autre. Le serpent lui-même voyait tous les changements qui s’étaient opérés. Ils étaient bien loin de la petite Bonnie timide, terrorisée à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Il y a encore quelques semaines, la vipère ne se serait jamais permis de lui parler de cette manière et bien qu’il apprécie qu’elle soit devenue plus naturelle, il aurait aimé ne pas avoir à payer pour sa mauvaise humeur. Car c’était bien de ça qu’il s’agissait finalement ? Bonnie n’avait pas vraiment quelque chose à lui reprocher, elle se contentait de lui faire payer le prix de la dure matinée qu’elle venait de subir alors qu’elle ne lui en voulait pas personnellement. Cependant, bien qu’agacé par la mauvaise volonté apparente de son amie à lui expliquer calmement ce qu’il se passait, il reprit la parole sur le même ton neutre que précédemment, convaincu qu’ils pouvaient toujours revenir à une bonne entente et arrêter de se prendre la tête pour un rien. C’était peut-être, malheureusement, un peu trop optimiste de sa part.

« Donc, tu n’es pas d’accord avec Cassidy mais tu m’en veux quand même ? Tu peux difficilement me reprocher de pas comprendre, hier tu me quittes avec le sourire et aujourd’hui c’est la guerre ? Avoue que ce n’est pas évident à assimiler. »

Ce n’était sûrement pas le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour agiter le drapeau blanc et la conversation risquait de s’envenimer davantage. Son seul espoir à présent restait de voir la pause déjeuner se finir un peu plus rapidement que d’habitude. C’était certainement la première fois qu’il en avait envie. Ses déjeuners en compagnie de Bonnie étaient toujours intéressants, même si les débuts avaient été un peu difficiles. Cooper avait beau être un jeune homme plutôt bavard, il ne pouvait pas réellement passer une journée entière à faire la conversation tout seule et les rares mots que prononçaient Bonnie ne l’aidaient pas à trouve quelque chose de plus à dire et il avait toujours l’impression de devoir faire de multiples efforts pour éviter les blancs. Heureusement, cette période n’avait pas duré très longtemps et le serpentard avait découvert avec plaisir que la jeune fille pouvait avoir beaucoup de choses à dire sur de nombreux sujets et pouvait être de très bonne compagnie. Seulement, ils ne s’étaient encore jamais disputés et Cooper imaginait bêtement que c’était loin d’être quelque chose de possible entre eux. Déjà, le serpentard était loin d’être un garçon susceptible, nerveux et violent, il lui arrivait très peu souvent de s’énerver et les remarques blessantes étaient assez facilement digérées. Il imaginait que Bonnie était pareille que lui sur ce coup-là, trop timide et effacée pour tenter de donner son avis en élevant la voix. Il devait bien reconnaitre qu’il s’était trompé et il peinait à sortir de cette conversation sans fin. L’un comme l’autre faisait preuve d’une mauvaise foi sans limite et il leur aurait été très difficile de revenir en arrière. Si encore, ils avaient réussi à rester sur le sujet des cours et des reproches de Cassidy, peut-être seraient-ils parvenus à s’entendre. Mais se lancer sur le sujet Oliver et Bonnie risquait d’envenimer encore un peu plus la conversation. Cooper parvenait pour le moment à se raisonner et à faire preuve d’un calme olympien, seulement, il n’avait toujours pas digéré de s’être fait planté à cause de ce stupide petit poufsouffle et il était fort probable que son légendaire sang-froid vole en éclat à un moment ou à un autre.

"Je ne t'ai pas demandé de te justifier ! Tu fais ce que tu veux de ta vie, je m'en fiche, ne viens juste pas m'en informer. Et si ça te gênait tant que ça que j'aille le retrouver l'autre jour, tu n'avais qu'à me retenir. Tu ne l'as pas fait alors tu n'as pas le droit de me le reprocher !"

Evidemment qu’il ne lui avait pas reproché ! Que croyait-elle ? Qu’il allait ramper à ses pieds et la supplier en pleurant de rester avec lui et de ne pas aller rejoindre le méchant poufsouffle dont il était affreusement jaloux. Ce n’était même pas vrai d’ailleurs. Il n’était absolument pas jaloux, c’était une simple question de bon sens et de politesse. A partir du moment où elle avait prévu de passer la journée avec lui, elle n’avait pas à aller retrouver quelqu’un d’autre que ce soit Oliver, Pierre, Paul, Jacques ou André. Et puis, c’était bien facile pour elle de dire ça alors qu’elle venait justement de lui reprocher de passer du temps avec Isis alors que ce n’était absolument pas censé la déranger. Après tout, mis à part lui avoir signalé qu’elle était la cause de ses quelques minutes de retard sans importance, il n’avait rien fait de mal, jamais il n’avait songé à lui imposer sa présence, et il avait bien fait apparemment. Que les deux jeunes filles ne se supportent pas, il pouvait encore l’accepter ce n’était pas son problème, mais ce n’était certainement pas à Bonnie de choisir ses amis en fonction des personnes qu’elle appréciait ou non. Enfin, c’était bien facile pour lui de dire ça alors qu’il mourait d’envie de lui interdire de revoir Oliver ainsi que les autres membres de la gente masculine du château. Pourquoi ? Il l’ignorait plus ou moins et tentait de faire abstraction de l’odieuse petite voix dans sa tête qui tentait de lui dire que Bonnie n’était pas seulement la fille qui l’aidait à faire ses devoirs, ni une amie avec laquelle il passait un peu plus de temps qu’avec d’autres. Enfin, ça importait peu pour le moment. Si Bonnie voulait jouer à ce petit jeu-là, il avait beaucoup de choses à dire et tant pis s’il passait pour le pathétique garçon jaloux.

« Je vois pas trop ce que j’aurais pu dire. Si tu préfères passer du temps avec lui plutôt qu’avec moi, je vais pas te supplier de rester, ça serait stupide. Mais si tu as le droit de le voir lui, je vois pas pourquoi je ne pourrai pas voir Isis ! »

Cooper se rendait bien compte que ce qu’il venait de dire le faisait plus passer pour un gamin capricieux qu’autre chose. Ce genre de réflexions puériles aurait parfaitement fait l’affaire dans une cours de récréation pleine de gamins jouant à la corde à sauter. Heureusement pour le jeune homme, il était bien trop jaloux et vexé pour se rendre compte de la stupidité de ses paroles, et il n’avait aucun problème pour garder son sérieux. Il ne pouvait cependant pas espérer que Bonnie comprenne ses reproches, pourtant tout à fait légitime, alors que lui-même se trouvait dans l’incapacité de réaliser que finalement ils étaient en train de se réprimander mutuellement pour la même raison. Mais après tout, c’était elle le génie, peut-être aurait-elle une brillante illumination…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 16:33

« Donc, tu n’es pas d’accord avec Cassidy mais tu m’en veux quand même ? Tu peux difficilement me reprocher de pas comprendre, hier tu me quittes avec le sourire et aujourd’hui c’est la guerre ? Avoue que ce n’est pas évident à assimiler. »

Non, elle ne lui en voulait pas. Elle n'avait pas de raison de lui en vouloir. Il avait toujours été adorable et patient, sa compagnie était des plus agréables et ses conversations généralement intéressantes. Comment pourrait-elle en vouloir à quelqu'un comme ça ? C'était tout à fait normal qu'il ait d'autres amies et... Si, bien sûr que si elle lui en voulait ! Comment pouvait-il se permettre de faire passer cette idiote de Seymour avant elle alors qu'ils passaient la quasi-totalité de leur journée ensemble et qu'ils ne se séparaient quasiment plus que pour aller en cours ou se coucher ? Il espérait sincèrement qu'elle le regarderait arriver avec un sourire ravi et l'écouterait parler de sa vie avec elle sans broncher ? Si c'était le cas, il se plantait mais alors royalement ! Sauf que c'était bien trop difficile de reconnaître tout ça, alors Bonnie se contentait de penser qu'elle lui en voulait d'être indirectement la cause de son horrible matinée alors qu'il était certain que s'il n'avait jamais fait mention d'Isis elle se serait plainte cinq minutes que la Divination était une matière stupide et qu'elle refuserait de passer son examen à la fin de l'année avant d'enchaîner sur tout et n'importe quoi avec bonne humeur. Mais il avait été mention d'Isis et le ciel qui aurait pu s'annoncer bleu s'était rapidement teinté des plus gros orages qu'ait pu connaître la vie de la jeune fille. Elle ne comprenait cependant pas pourquoi cela la mettait dans un tel état même si dans sa tête ce n'était pas ça du tout. Oliver pouvait avoir toutes les amies du monde qu'elle l'écoutait parler pendant des heures en souriant bêtement, elle pouvait voir Gabriel traîner avec toutes les filles de la Bibliothèque qu'elle se contentait vaguement de se demander si elle l'aborderait un jour sans plus de problème que cela. Mais là... Si Isis était passée à porter de main, elle l'aurait sûrement involontairement plantée avec sa fourchette qui pour l'heure tenait plus de l'arme que du couvert.

"Je ne t'en veux pas." reconnut-elle avec tant de mauvaise foi que c'en était risible.

Cette conversation commençait à être dérangeante et il lui semblait qu'ils ne parviendraient jamais à trouver un terrain d'entente, bien trop décidés à camper sur leur position pour remarquer que tout pouvait s'arranger simplement puisqu'au fond, ils n'avaient qu'à tirer un trait sur leur entourage pour que tout rentre dans l'ordre en moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire. Bien sûr, ce n'était pas une solution excellente mais cela suffirait à éradiquer le problème sans même avoir à penser à le régler ce que pourrait permettre au Serpentard de déjeuner tranquillement sans se demander ce qui allait encore lui tomber dessus par la suite. Tout était tellement plus simple lorsqu'ils étaient enfermés dans la Bibliothèque, planqués derrière des murailles de bouquins en tout genre et que rien ni personne ne venait jamais les déranger. Elle s'était bien vite habituée à leur monde sans véritablement faire attention aux gens qui pouvaient graviter autour et venir tout détruire plus rapidement qu'ils ne pourraient jamais le reconstruire et étrangement, des gens il y en avait. Pas forcément beaucoup mais toujours trop aux yeux de la rousse qui pour la première fois de sa vie aurait aimé une certaine exclusivité. C'était visiblement trop demandé puisqu'il y avait cette crétine de quatrième année pour venir tout fiche par terre alors qu'elle ne lui avait rien demandé. Puisque d'après ce qu'elle avait compris lors de leur entrevue, tout s'achetait, peut-être accepterait-elle de garder ses distances si elle lui apprenait tous les sortilèges stupides tel celui de Gemino qu'elle pouvait connaître ? Bien sûr, elle prétendrait et réussirait à se convaincre que tout ça n'était que scolaire, absolument rien d'autre. La présence des autres élèves perturbait leur concentration, là était tout le problème. Il ne fallait surtout pas imaginer que c'était une histoire de jalousie ou quelque chose dans le genre, absolument pas.

« Je vois pas trop ce que j’aurais pu dire. Si tu préfères passer du temps avec lui plutôt qu’avec moi, je vais pas te supplier de rester, ça serait stupide. Mais si tu as le droit de le voir lui, je vois pas pourquoi je ne pourrai pas voir Isis ! »

D'où tenait-il ses informations ? Avait-elle dit rien qu'une seule fois qu'elle préférait passer du temps avec Oliver qu'avec lui ? C'était certain qu'elle le devrait puisqu'elle le connaissait depuis cinq ans et qu'elle l'appréciait énormément mais elle n'était malheureusement pas certaine que ce soit toujours le cas. Après tout, elle ne le voyait plus qu'après de nombreuses demandes pour qu'elle daigne lui accorder cinq minutes. Ce qu'elle finissait par faire un peu à contre-coeur et l'esprit ailleurs, ce qui ne manquait pas d'énerver le Poufsouffle. Elle n'y faisait pas tant attention que ça. De toute façon, c'était normal qu'elle ait envie de passer son temps avec le Serpentard, il allait partir à la fin de l'année. Ils n'avaient pas des années encore à partager. A chaque fois qu'elle y pensait, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il raterait ses ASPICs et resterait à Poudlard un an de plus, après quoi elle culpabilisait et s'empressait d'aller le trouver pour le tirer jusqu'à leur table si jamais il n'y était pas déjà. Il ne savait pas ce qu'il disait. Comment pouvait-il le savoir alors qu'il ne lui avait même jamais posé la question !

"La ferme, Cooper !" finit-elle par s'écrier en se relevant brusquement, provoquant un silence désagréable dans la Grande Salle. La jeune fille n'y prêta pas attention et rangea ses quelques affaires qui traînaient ainsi que son livre de Divination qu'elle se retint de lui lâcher sur la tête. "Tu devrais vraiment arrêter de dire n'importe quoi. Il est loin le temps où c'était ce que je préférais !"

Bonnie ne traîna pas longtemps, sachant pertinemment que tous les regards étaient braqués sur eux, et prit la direction de la sortie au pas de course, serrant contre elle son manuel de cours comme s'il pouvait la protéger de quoi que ce soit. Elle espérait encore sans y croire qu'il la rattraperait et que tout redeviendrait comme avant mais peut-être était-il temps d'arrêter de croire aux contes de fées...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 18:19

"Je ne t'en veux pas."

Première nouvelle. Vu de sa fenêtre ça ne semblait pas vraiment être le cas. Elle lui hurlait dessus depuis son arrivée, et ne semblait en avoir terminé. Ce brusque retournement de situation le laissait encore ébahi, la bouche ouverte, comme un poisson hors de l’eau. A croire qu’à chaque fois qu’elle prenait la parole, il se sentait incapable de répondre quoi que ce soit qui ne soit pas complétement stupide. De toute façon, la sincérité des quelques mots balancés par son amie restait encore à prouver. Elle lui faisait entendre qu’il avait quelque chose à se reprocher, il était donc évident qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et qu’elle n’allait pas le laisser s’en sortir aussi facilement. Cependant, Cooper savait pertinemment qu’il aurait tort d’insister. Bonnie n’était pas dans son état normal, elle était irritable et irritée et la moindre petite réflexion de travers risquait de mettre une fois de plus le feu aux poudres et de raviver la colère qui semblait s’être un peu éteinte. Mais que pouvait-il ajouter de plus à présent ? Il était encore plus perdu qu’à son arrivé, il n’avait toujours pas réussi à comprendre ce qu’il se passait réellement dans la tête de la vipère et elle semblait avoir dressé non pas une mais plusieurs barrières dont un gros mur de pierre pour rendre tout franchissement impossible. Une chose était sûre, la Bonnie calme et posée qu’il avait l’habitude de connaitre et de côtoyer lui manquait terriblement. Les disputes en général ne l’enchantaient pas vraiment, à moins qu’il lui soit possible de ne jamais être confronté à la personne en question et il devait bien reconnaitre qu’un conflit avec la vipère était encore moins évident à digérer pour lui, certainement parce qu’elle était la plus présente dans sa vie en ce moment. Faire disparaitre tous ses amis du jour au lendemain ne l’avait pourtant pas déranger. Ce n’étaient que des personnes sans importance et il savait pertinemment que s’il n’avait pas pris lui-même l’initiative de s’en débarrasser ils auraient de toute façon fini par se lasser de sa présence et auraient mis les voiles, le ramenant inévitablement à une solitude quasi parfaite. C’était peut-être une façon ridicule de voir les choses, mais il l’aimait bien et ne comptait pas s’en défaire si facilement. Il était beaucoup plus simple pour lui d’envisager qu’il avait fait le bon choix plutôt que de reconnaitre ses torts et d’admettre qu’il faisait souffrir les personnes pour lesquelles il comptait ou avait compté. De toute façon, ce n’était pas ça qui l’aiderait à savoir quoi dire ou quoi faire avec la cinquième année, et il se contenta d’un petit sourire amical, laissant entendre que la dispute était derrière eux, même s’il n’en était pas réellement convaincu. Il n’avait d’ailleurs pas tort, au lieu de se calmer, la jeune fille sembla devenir de plus en plus furieuse. Cooper plaidait coupable puisqu’il avait lui-même intégré Oliver dans la question, alors que rien ne l’obligeait à le faire.

"La ferme, Cooper ! Tu devrais vraiment arrêter de dire n'importe quoi. Il est loin le temps où c'était ce que je préférais !"

Bonnie se leva sous son regard médusé et il passa d’acteur à simple spectateur, la dévisageant bêtement alors qu’elle rangeait ses affaires, prête à mettre les voiles sans demander son reste. Cooper n’eut même pas le réflexe de bouger le petit doigt. Que pouvait-il faire de toute façon ? Lui appuyer sur l’épaule pour la forcer à se rassoir et à continuer une discussion qu’elle n’avait vraisemblablement jamais eue envie d’avoir ? Il était tout bonnement incapable de prendre la bonne décision. Ce n’était réellement pas sa journée. A partir du moment où il avait posé ses fesses sur le banc à côté de son ami, il avait été un incapable fini. Un mot de trop lui avait toujours échappé et ses vagues tentatives pour calmer le jeu s’étaient révélées être de véritables bombes à retardement qui lui avaient explosées à la figure coup sur coup. Il s’était fait traiter d’idiot, elle l’avait rendue responsable de tous ses problèmes et aurait certainement pu allonger la longue liste de ses défauts en passant à l’échelle mondiale si elle l’avait souhaité. Cependant, Cooper ne lui en voulait pas vraiment. Il n’aimait pas trop l’idée d’être accusé de tous les maux pour la simple et bonne raison que la vipère n’était pas vraiment dans son assiette et encore moins qu’elle lui fasse subir ses sautes d’humeur alors que lui-même s’en abstenait. Mais ce n’était pas une raison pour se déclarer la guerre à tout jamais et il était très loin de vouloir la laisser filer sans une plus ample explication, voire même une probable réconciliation. Le serpentard dut tout de même attendre qu’elle s’éloigne pour réaliser qu’il mourrait d’envie de la forcer à venir se rassoir à côté de lui. Seulement, il doutait fortement de la réussite de son entreprise et quoi de mieux que de courir après la demoiselle pour s’afficher aux yeux de l’école toute entière. Cooper ne mit cependant pas très longtemps à prendre une décision. Du temps, il n’en avait pas et quoi qu’il se passe, il avait déjà touché le fond en sortait avec Roxanne et rien de ce qu’il pourrait se passer ne pourrait l’égaler. Le jeune homme laissa donc tomber couteau et fourchette et s’empressa de suivre son amie, marchant plus rapidement que d’ordinaire, dans l’espoir qu’elle ne franchisse pas la porte avant lui. Il avait de toute façon laissé toutes ses affaires en plan et il n’avait pas vraiment la possibilité de la suivre dans tout le château sans se faire voler la totalité du contenu de son sac par de petits plaisantins. Il mit beaucoup moins de temps que prévu à la rattraper et n’eut qu’à tendre le bras pour attraper le sien et la forcer à faire volteface, ce qu’elle n’allait pas forcément apprécier. Cependant, après avoir parlé à ses cheveux une première fois, il n’était pas sûr d’avoir envie de réitéré l’expérience. Cooper sentait les regards des autres élèves braqués sur lui et il ne pouvait que prier pour qu’elle ne lui donne pas une claque avant de s’enfuir à nouveau.

« Pourquoi on se dispute, si on est d’accord sur tout alors ? Tu préfères être avec moi qu’avec Oliver, je préfère être avec toi qu’avec Isis, où est le problème ? »

Sérénité maintenant ! Est-ce qu’une discussion amicale sans hurler l’un sur l’autre était trop demander ? Ils avaient passé des semaines ensembles sans jamais se prendre la tête et voilà qu’ils commençaient une dispute sur une base branlante. Ça ne tenait pas vraiment debout et il était temps de faire revenir les choses à la normale. Cooper détestait les disputes et encore moins les longues périodes de doutes sans s’adresser la parole qu’elles occasionnaient. Cette fois-ci, il pouvait peut-être sauver les meubles et réussir à faire de ce repas un simple mauvais souvenir qu’il aurait déjà oublié le lendemain. Cependant, la réussite de son expérience restait encore à prouver, et il était plus mal à l’aise que jamais. Ne venait-il pas justement de lui avouer qu’il voulait être avec elle plus qu’il ne l’aurait lui-même envisagé ? Peut-être un peu en effet, mais il était loin de s’en formaliser. Si cette simple petite phrase pouvait rendre les choses un peu moins compliqué entre eux, il aurait même pu lui avouer qu’il n’avait pas du tout envie de se passer d’elle et que cette stupide dispute avait beaucoup plus d’impact qu’elle n’aurait dû. Tous les élèves étaient témoins de cette pseudo-déclaration mais qu’importe. Ils ne se voyaient pas décemment leur demander poliment de fermer les yeux et de se boucher les oreilles le temps qu’ils disparaissent de leur champ de vision et que tout revienne à la normale. Qu’ils se réconcilient ou pas, la rumeur de leur conflit circulerait dès demain dans toute l’école et il ne pouvait rien faire pour empêcher que ça arrive. Ou alors, il pouvait tenter de se mettre à rire en déclarant qu’ils répétaient pour la nouvelle pièce de théâtre de l’école, mais c’était fortement l’excuse la plus stupide qu’il aurait eu de toute sa scolarité.

« Donc… Je peux agiter le drapeau blanc ? On est… Toujours amis ? »

Comment se rendre vulnérable en une leçon. Non seulement, c’était elle la fautive dans cette histoire mais en plus il jetait les armes le premier, déclarant forfait sans même savoir si elle allait lui rire au nez et partir en courant ou reconnaitre ses torts et revenir manger avec lui. La deuxième option lui plaisait beaucoup plus, mais malheureusement ce n’était pas à lui de décider.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 19:36

Bonnie avait presque franchi les immenses portes de la salle, persuadée finalement qu'il ne bougerait pas et terminerait son déjuner le plus normalement du monde. Pourrait-elle le lui reprocher ? Pas le moins du monde, c'était tout à fait compréhensible puisqu'à sa place, n'importe qui l'aurait laissé filer sans se prendre la tête. Au fond, elle avait cherché les ennuis en déclarant une guerre qui n'existait pas, il était donc parfaitement normal qu'elle finisse par les trouver. Elle l'avait jamais voulu en arriver là et ne craignait que la suite des évènements ne soient guère agréables. Lui ferait-il la tête longtemps ? Elle allait difficilement pouvoir revenir la bouche en coeur comme s'il ne s'était jamais rien passé comme si elle n'avait pas joué les gamines capricieuses et imbuvables. Elle s'attendait d'ors-et-déjà à rester en face d'une chaise vide lors de son prochain passage à la Bibliothèque. Combien de temps s'écoulerait-il avant qu'ils se réadressent la parole ? Est-ce que cela arriverait un jour au moins ? Elle n'en savait rien... Après tout, Cooper était désormais capable de se débrouiller tout seul aussi bien qu'avec elle, il n'avait plus besoin de son aide pour réussir ses examens et il connaissait son emploi du temps ce qui pouvait être un avantage non négligeable pour l'éviter. Bien sûr, elle connaissait le sien également mais elle ne se voyait pas l'attendre à la sortie d'un coup et le regarder passer sans jamais rien trouver pour arranger les choses... Il fallait espérer qu'il ne lui en veuille pas trop longtemps et se montre de nouveau à la Bibliothèque. Elle lui demanderait pardon un million de fois s'il le fallait mais qu'il vienne comme il le faisait depuis des semaines. Elle ne voulait pas devoir tirer un trait sur leur relation si tôt alors qu'il ne restait qu'une poignée de semaines avant les adieux. Ce serait déjà bien difficile comme ça alors si en plus elle devait le regarder partir sans pouvoir lui dire au revoir... Cette idée l'attrista plus encore. Ce n'était décidément pas le moment d'y penser, elle allait probablement avoir toute la soirée pour cela puisqu'elle ne risquait pas de réapparaître avant demain matin. Alors qu'il ne lui restait plus que quelques pas à faire avant de s'enfoncer dans le labyrinthe de couloirs du château, la Serpentard sentit une main se refermer sur son bras et la forcer à se retourner. Son coeur s'emballa légèrement alors qu'elle se retrouvait de nouveau face au jeune homme. Il n'avait pas l'intention de l'éviter pendant les trois prochains mois alors ? A moins que ça ne soit pour lui demander de disparaître à jamais de sa vie... Il en avait parfaitement le droit après tout. Elle fixa quelques secondes sa main toujours posée sur son bras avant de relever les yeux vers lui, attendant silencieusement la sentence.

« Pourquoi on se dispute, si on est d’accord sur tout alors ? Tu préfères être avec moi qu’avec Oliver, je préfère être avec toi qu’avec Isis, où est le problème ? »

C'était sûr que vu comme ça... Elle soutint un instant son regard puis finit par baisser les yeux, rougissante et honteuse. Elle avait vraiment été stupide sur ce coup-là. Elle ne fit cependant pas le rapprochement entre les mots qu'il venait de prononcer et l'étrange jalousie qui l'avait envahie à l'évocation de leur camarade de maison, bien trop soulagée de voir qu'il y avait peut-être une issue rassurante à tout ça pour se jouer détective et résoudre des énigmes qui lui étaient particulièrement inconnues... Si elle n'avait pas beaucoup de mal à briller dès lors qu'il s'agissait d'un apprentissage scolaire, elle peinait à comprendre la plus petite chose lorsqu'elle touchait aux relations sociales. Ce n'était même pas une question d'intérêt, juste un sérieux manque de connaissance en la matière, comme si elle avait vécu recluse pendant onze ans avant de se retrouver parachutée à Poudlard sans rien connaître des bases pour évoluer en société... Elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Comment avait-elle pu être assez bête pour se mettre, le mettre, dans une telle situation ? Elle sentait les regards de leurs camarades comme s'ils lui brûlaient la peau, c'était une sentation des plus désagréables dont elle se serait bien passée et il fallait croire qu'il pensait plus ou moins la même chose qu'elle, surtout qu'il n'avait absolument rien demandé. Le pauvre subissait sans broncher, cherchant même à recoller les pots qu'elle avait elle-même cassés et la seule chose qu'elle trouvait à faire était de rester là à fixer les dalles de la Grande Salle plus muette encore que la première fois qu'il lui avait adressé la parole. Il ne méritait pas ça. Et elle ne le méritait pas. Elle en était particulièrement consciente mais se voyait mal reconnaître que tout était de sa faute avant de filer sans prendre la peine de le laisser répondre... Il avait fait trop d'efforts pour qu'elle puisse les réduire à néant.

"Je... Je sais pas..." bredouilla t-elle d'une voix à peine audible alors qu'elle resserrait son étreinte autour de son bouquin.

C'était une réponse plus ou moins globale puisqu'elle n'avait pas plus à dire à sa première question qu'à la deuxième. Elle n'en savait fichtrement rien. L'entendre dire à haute voix qu'il préférait passer du temps avec elle et elle avec lui l'avait mise plus mal à l'aise que jamais... Elle n'était pas certaine que l'avouer devant l'école toute entière soit la meilleure idée qu'il puisse avoir eu mais elle ne dit rien. Au moins, il était là et il ne l'avait pas laissé disparaître de sa vie sans broncher, elle n'allait pas en plus critiquer la manière dont il avait pu la retenir surtout qu'au final, elle ne pouvait que reconnaître qu'elle avait été touché même si là encore, elle n'était pas vraiment prête à l'avouer. Quant à lui, il devait probablement le regretter vu le peu de réaction qu'il avait paru suciter chez la rouquine. Elle n'avait toujours pas bougé, ni même relevé la tête. C'était tellement plus facile d'oublier les gens autour quand on ne les voyait pas... Et encore, cela restait à prouver... Ils étaient encore et toujours là, partout, à les fixer en attendant qu'il se passe quelque chose comme si leur dispute était l'animation de la journée... Elle les sentait même si elle ne les voyait pas. Mais elle restait planter là à attendre plus ou moins la même chose qu'eux. Elle était bien incapable de savoir ce qu'elle devait faire dans un tel cas. Faire comme si tout allait pour le mieux dans le meileur des mondes ? Lui demander pardon avant de prendre la fuite ? Il ne lui laissa pas le temps de réfléchir davantage qu'il reprit la parole.

« Donc… Je peux agiter le drapeau blanc ? On est… Toujours amis ? »

La Serpentard hocha imperceptiblement la tête. Elle n'avait jamais osé croire qu'ils étaient véritablement amis mais de l'entendre ainsi prononcer lui laissait entrevoir à quel point cela sonnait faux et combien elle préférerait plus que ça. Cette pensée la fit rougir de nouveau, la forçant à se complaire dans un malaise des plus présents. Plus que ça... Qu'est-ce que ça signifiait réellement au final ? Là encore, c'était un trou béant qui lui servait de réponse, elle était bien incapable de le savoir étant donné qu'avoir des amis restait exceptionnel pour elle et loin d'être quelque chose de naturel... Peut-être que ce n'était pas vraiment le moment d'y songer alors qu'ils restaient immobile au beau milieu du chemin. Elle verrait cela plus tard puisque son ancien problème n'avait plus lieu d'être. Elle trouvait sûrement une piste un jour ou alors il lui faudrait prendre sur elle pour lui demander de l'aide pour l'éclairer... Heureusement, elle n'en était pas encore là. Cooper finit par reprendre le chemin de sa place, probablement sûr qu'elle ne dirait rien de plus et irait s'enfermer loin d'ici. Bonnie hésita une seconde puis le rattrapa à son tour, glissant timidement sa main dans la sienne...

"Excuse moi... J'ai agi comme une idiote. Pardon."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyJeu 19 Avr - 23:17

"Je... Je sais pas..."

Ce n’était pas vraiment la réponse qu’il attendait, mais il aurait été fort peu probable qu’elle se jette dans ses bras, lui avouant entre deux sanglots qu’elle l’aimait éperdument depuis le tout premier jour. De toute façon ce n’était probablement pas le cas, d’ici à ce qu’elle lui fasse comprendre que les septièmes années aux résultats scolaires peu satisfaisants n’étaient pas vraiment son type, il n’y avait qu’un minuscule petit pas à franchir. Il était évident qu’elle préférait le genre rat de la bibliothèque, cultivé avec des O partout et de sacrés ambitions dans la vie. Son exact opposé en quelque sorte. Cooper n’avait jamais été un vrai tombeur, bien au contraire, et n’imaginait pas une seule seconde que Bonnie puisse avoir remarqué quelque chose qui lui plaisait chez lui. Non pas que le jeune homme ne s’aimait pas, bien au contraire, il n’aurait voulu se changer pour rien au monde. Il avait déjà fait l’effort de passer du petit crétin asocial, visiblement aussi nul en amitié qu’en amour, au bosseur acharné, mettant en œuvre tous les moyens pour réussir ses examens de fin d’année. Seulement, pour le moment les grosses différences entre son caractère et celui de Bonnie risquaient de mettre en péril leur…. Relation ? Mais à quoi pensait-il ? Il y a encore une minute ou deux, il essayait de se persuader que la jeune fille ne lui en voudrait pas et qu’ils resteraient amis, et à présent il les imaginait presque marié avec trois enfants, un chien, une grande maison et un poney. C’était complétement surréaliste. Ils ne savaient rien l’un de l’autre et se contentaient de travailler à la bibliothèque et d’aborder des sujets banals lorsqu’ils faisaient une petite pause qui ne durait jamais bien longtemps. Cooper devait redescendre sur terre maintenant. Sa piètre tentative de réconciliation lui faisait défaut, il venait plus ou moins de lui avouer qu’elle était la personne qui comptait le plus pour lui. Enfin, il était fort probable que Bonnie ignore qu’Isis était la personne qui comptait le plus pour lui à Poudlard et finalement c’était mieux comme ça. Le serpentard avait bien conscience de faire un pas en avoir pour trois en arrière, mais qu’importe, au moins Bonnie ne hurlait plus et rien que pour ça il était heureux d’avoir fait le premier pas.

« Moi je sais, on se dispute pour rien, c’est stupide. On s’entend bien depuis qu’on a commencé à… Se voir. Je ne veux pas que ça change. »

Oh le menteur ! Bien sûr qu’il voulait que ça change. Son petit discours de réconciliation le rendait tout juste bon à intégrer Greenpeace mais à part ça, tout sonnait affreusement faux. Il ne voulait pas conserver leur bonne entente et leur relation purement liée au travail, enfin un peu quand même mais pas que. De toute façon, ce n’était peut-être pas le moment de se lancer dans une grande introspection, ils étaient réconciliés, et c’était le principal, s’il voulait lui faire une grande déclaration d’amour un jour, ce dont il se sentait parfaitement incapable, ce n’était ni le lieu ni le moment. Ils étaient toujours debout devant une assemblée particulièrement muette qui avait sûrement l’impression d’être planté devant la télévision pour regarder une minable interprétation des feux de l’amour. Finalement, ils auraient été bien inspiré de fermer les yeux et de se boucher les oreilles. Malheureusement, c’était sans doute trop leur demander et après hésitation Cooper prit le parti de retourner s’assoir discrètement, comme si rien ne s’était passé, tout en espérant qu’il serait suivi de près par la jeune fille. Enfin lorsqu’il pensait « près », il voulait simplement qu’elle ne prenne pas le chemin inverse et sorte de la grande salle comme elle l’avait prévu. Seulement, loin d’avoir cette idée saugrenue Bonnie changea du tout au tout. Il s’attendait à ce qu’elle continue à faire la tête ne serait-ce que pour ne pas perdre la face. Seulement, il fut surpris de sentir sa main se glisser dans la sienne alors qu’il marchait tranquillement vers son assiette. Son ventre semblait d’ailleurs adorer cette option. Devoir rester assis devant tout un tas de choses à manger sans pouvoir réellement y toucher avait été une véritable torture et il avait réellement hâte de réparer les dégâts. Seulement il n’avait plus vraiment faim à présent. Cooper n’avait jamais détesté particulièrement les contacts physiques, mais il aimait beaucoup en comprendre le sens et il restait plutôt constant depuis le début de la conversation, il faisait toujours preuve d’une incompréhension sans bornes, prouvant par la même occasion à Bonnie qu’elle n’avait pas tort de la prendre pour un parfait crétin. Pour une fois, il avait cependant une vraie certitude, il n’avait pas du tout envie qu’elle lâche sa main. Si ce n’était pas grand-chose vu de l’extérieur, elle représentait une sécurité pour le jeune homme, l’assurance que cette dispute n’aurait absolument aucun impact sur le restant de l’année scolaire et ses paroles virent confirmer l’idée de départ.

"Excuse-moi... J'ai agi comme une idiote. Pardon."

Yooouuuuhoouuu. Le traité de paix était désormais signé et tout pouvait revenir à la normale. A ceci près que la main de Bonnie se trouvait toujours dans la sienne et qu’il ne savait réellement pas quoi en faire. Le banc sur lequel ils étaient encore assis quelques minutes plus tôt approchait dangereusement et il ne pouvait pas franchement rester debout en le contemplant comme un idiot tout en resserrant son étreinte pour lui prouver qu’il appréciait le geste. Les élèves de la Grande-Salle voteraient inévitablement pour un internement en toute urgence dans un hôpital psychiatrique et il recevrait un certain nombre de bouquins portant des titres vaseux tel que « Exprimer ses sentiments », « Qu’est-ce que l’amour » ou encore « respirer à fond, vous êtes amoureux », pour son anniversaire. Non, il devait bien trouver quelque chose à faire et vite. La solution lui apparut vite comme une évidence, il n’avait pas trop le choix en vérité, mis à part se résoudre à lui lâcher la main, il avait beaucoup de mal à entrevoir une autre alternative. Cependant, il n’en avait pas vraiment envie. Et si Bonnie se mettait en tête qu’il la repoussait ? Ce n’était absolument pas dans ses plans. Mais après tout, peut-être se posait-il beaucoup trop de questions pour un être humain normalement constitué. Cooper se surprit cependant à imaginer une savante technique lui permettant d’alterner entre couteau et fourchette pour ne pas avoir à la lâcher. Seulement, c’était tout bonnement impossible, il avait besoin de ses deux mains ne serait-ce que pour manger, reprendre son sac et ouvrir ses livres lorsqu’il serait à la bibliothèque. Ça ne servait donc à rien de réfléchir plus longtemps. Le serpentard dut se résoudre à contrecœur à récupérer sa main, la trouvant instantanément beaucoup trop vide à son gout. Cependant, il s’assit et attrapa sa fourchette sans pour autant attaquer son repas, ni lever la tête, de peur de croiser le regard de son amie. Il ne se souvenait pas s’être déjà senti aussi mal à l’aise de toute sa vie, et il peinait à relancer la conversation. Devait-il lui présenter ses excuses à son tour ? Il venait de le faire à peu de choses près et reconnaitre qu’il avait lui aussi des torts ne servirait à rien si ce n’est à amener un autre blanc dans la conversation. Le jeune homme dut se faire violence pour reprendre un peu le contrôle de la situation et ouvrir à nouveau la bouche même si ce qui en sorti n’était pas forcément brillant.

« Désolé…. Pour Oliver… Enfin, je veux dire… Hmm…. Tu as cours cet après-midi ? »

Bon, ce n’était pas encore la grande conversation, mais il reprenait douloureusement ses esprits. Si encore leur dispute avait eu lieu dans la salle commune sans personne pour y assister, il aurait pu vivre avec sans problème, seulement ce n’était absolument pas le cas, et il voyait déjà un certain nombre de moqueries se profiler à l’horizon. Il s’y était habitué avec le temps mais ça ne devait pas être le cas de Bonnie. Comment réagirait –elle à tout ça ? Par une nouvelle dispute qui se terminerait cette fois-ci beaucoup moins bien que la première ? La question restait douloureusement en suspens et Cooper n’était pas certain de vouloir la réponse…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyVen 20 Avr - 10:22

« Moi je sais, on se dispute pour rien, c’est stupide. On s’entend bien depuis qu’on a commencé à… Se voir. Je ne veux pas que ça change. »

C'était vrai qu'ils s'entendaient bien depuis le tout début, même si les premiers jours Bonnie s'était efforcée de faire en sorte qu'il l'aime à peu près bien de peur des rerésailles qu'elle pourrait avoir à subir si tel n'était pas le cas. Bien sûr, cela n'avait pas duré longtemps puisque malgré leurs caractères diamétralement opposés ils n'avaient jamais véritablement eu envie de se taper dessus. Elle ne pouvait que s'en réjouir puisque même sans parler de l'étrange jalousie dont elle pouvait faire peur envers toutes les demoiselles du château qui avaient ne serait-ce qu'envie d'adresser la parole à Cooper, il lui aurait été très difficile de passer la quasi totalité de son temps avec un crétin de première qui risquait de se prendre un bouquin en pleine tête à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Lui devait avoir plus de raisons qui justifiaient de possibles envies de meurtre mais jusque là, il s'était abstenu de lui en faire part et même mieux, de les mettre à exécution. Sa dernière phrase la fit rougir de plus belle. Comme si elle pouvait espérer que ça finisse par changer ! Tout ne serait plus qu'un lointain souvenir dans quelques semaines, inutile de chercher à y mettre un terme maintenant. Dans quelques semaines... A peine le temps de passer ses examens et il n'y aurait pu de Cooper à ses côtés. C'était un bien triste avenir. Peut-être s'écriraient-ils une fois ou deux pendant les vacances, juste pour s'informer de leurs résultats mutuels et puis ils couperaient tout contact et reprendraient leur vie comme s'ils ne s'étaient jamais connus. C'était comme ça que les choses devaient se passer, non ? Il n'y avait pas foule d'autres solutions réalistes... Ils ne passeraient certainement pas leurs vacances ensembles, elle ne savait d'ailleurs même pas où il pouvait bien habiter ou si elle l'avait su elle l'avait lamentablement oublié; ils ne resteraient pas indéfiniment en contact parce qu'il serait sûrement trop ravi de voir la gamine chiante qu'elle était disparaître de sa vie; ils ne se reverraient certainement jamais à moins que le hasard les pousse à se croiser sans même s'adresser la parole au beau milieu du Chemin de Traverse...

"Je ne le veux pas non plus..."

Sa voix n'avait été qu'un murmure attristé par les pensées qui l'avait assaillie juste avant. Elle n'avait pas la moindre envie de le quitter. Ni maintenant ni... Jamais ? C'était difficile à dire, elle-même n'en savait rien. C'était loin et elle était bien incapable de dire ce qu'elle souhaitait faire en sortant de Poudlard alors de là à savoir qui elle voudrait revoir... Toujours était-il que la simple idée d'un au revoir sur un quai de gare la mettait mal à l'aise, de ces malaises là qui tiennent plus de la crainte que de la gêne. Elle le supplirait de le tenir au courant du résultats de ses examens, feignant d'y être particulièrement intéressée, juste pour avoir de ses nouvelles une dernière fois avant que leur chemin ne se sépare à tout jamais. La rousse serra discrètement la main du Serpentard comme pour se prouver qu'il était bel et bien là et qu'il ne s'évaporerait pas dans la seconde. Non, elle ne voulait pas... Mais allez vous l'expliquez quand la seule chose que vous savez rien des raisons qui pouvaient vous y amener. Elle ne savait rien des relations humaines au delà des romans à l'eau de rose qu'elle avait bien pu lire un jour. Si elle n'avait pas encore fait rapprochement, voilà qui était terminé. L'idée qu'elle puisse jouer les héroïnes parfaites à la vie merveilleuse ne lui avait pas traversé l'esprit tant le gouffre qui la séparait d'elles était gigantesque mais au fond, l'histoire était peut-être la même ? Tout se terminait toujours bien dans ces romans-là, du moins pour le peu qu'elle en avait lu. L'ombre d'un sourire passa discrètement sur son visage alors qu'elle n'était toujours pas dessiné à fixer autre chose que les dalles du sol. Heureusement pour tout le monde, l'endroit qu'ils avaient occupé à la table se dressa bien vite devant eux, comme le seul obstacle capable de les remettre à leur place. Cooper lâcha sa main et se réinstalla, aussi elle finit par s'asseoir à son tour, repoussant négligemment son assiette à laquelle elle n'avait toujours pas touché. Elle posa son livre devant elle et rechercha les pages qu'elle avait haineusement torturées avant de sortir sa baguette magique de son sac et d'effacer les traces d'encre.

« Désolé…. Pour Oliver… Enfin, je veux dire… Hmm…. Tu as cours cet après-midi ? »

Elle haussa distraitement les épaules alors qu'elle tournait sa page, prenant bien soin de ne rien lire de peur de tout refaire capoter alors que pour le moment, les choses s'étaient arrangées du mieux possible. Elle ne pouvait nier qu'elle avait de la chance qu'il s'agisse de Cooper, peu de personnes en aurait supporté autant sans broncher et en venant arrangé une situation dégradée par sa seule faute. Il n'avait pas à s'excuser, il avait attaqué sur le même terrain qu'elle, c'était finalement de bonne guerre. Oh, bien entendu elle n'avait pas franchement appréciée puisque loin d'elle l'idée de transposer ce qu'elle pouvait ressentir à ses propres réactions et d'en tirer des conclusions probablement hâtives mains néanmoins véridiques... Il n'appréciait pas Oliver pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec elle. Peut-être s'étaient-ils embrouillés sur le terrain de Quidditch ? C'était possible après tout, même si son ami ne faisait pas partie de l'équipe, il y passait sa vie à essayer tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Ils avaient dû se rencontrer là-bas et déclancher une espèce de guerre dont elle ne savait rien et dont elle ne voulait rien savoir.

"Ce n'est rien."

Bonnie se retourna machinalement vers la table des Poufsouffle à la recherche du jeune homme. Il la regarderait sûrement avec désapprobation mais elle voulait en avoir le coeur net. Sauf qu'il n'y avait pas la moindre trace de ce dernier là-bas. Elle avait beau scruté la table d'un bout à l'autre, il était aux abonnés absents. N'était-il pas encore venu manger ou bien avait-il pris la fuite ? Après tout, elle venait de reconnaître devant l'école toute entière qu'elle faisait passer son meilleur ami après un garçon qu'elle ne connaissait que depuis quelques semaines, ce qui n'avait certainement pas dû lui plaire. Et s'il n'était pas encore au courant, ça ne tarderait sûrement pas puisque Cassidy venait de se lever et de prendre la direction de la sortie sans lui adresser un regard. Elle soupira et fit de nouveau face à la table, terminant son nettoyage de livre sans se soucier davantage de ce qu'il se passait à côté.

"Non..." souffla t-elle pour toute réponse à sa question avant de se rappeler le mal qu'il avait eu à lui faire prononcer une phrase complète et de réaliser qu'il n'avait peut-être pas grande envie de recommencer. "J'ai une autre heure de divination mais je n'irai pas. J'ai eu assez de mal à digérer la nouvelle de mon échec à venir aux BUSEs pour prendre le risque d'en apprendre la suite."

C'était bien la première fois depuis qu'elle était entrée à Poudlard qu'elle songeait à louper les cours pour autre chose qu'un séjour à l'infirmerie. Elle le vivait d'ailleurs étonnamment bien. Peut-être n'y retournerait-elle jamais ? Elle passera son examen avec ce qu'elle avait appris jusque là et rayerait la matière de son emploi du temps de l'année prochaine, ce qui lui donnerait l'occasion d'en suivre une de plus...

"Et toi ?"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptySam 21 Avr - 11:24

"Je ne le veux pas non plus..."

Bien parfait. Tout s’arrangeait et cette étrange dispute pouvait être définitivement derrière eux. Ils avaient eu la chance de se réconcilier par l’opération du Saint Esprit et même si leur petite altercation faisait la une du journal de l’école, au moins ils étaient toujours ensemble, enfin, amis tout du moins. Cooper n’était cependant pas tout à fait sûr de la marche à suivre à présent. Devaient-ils revenir sur le sujet de leur dispute, mais avec calme cette fois ? Ou est-ce que ça ne risquait pas d’énerver la vipère à nouveau ? Parce qu’après tout, il avait beau avoir réussi à la raisonner, il n’avait encore rien compris à sa probable haine envers Isis. Comment pouvait-on détester la quatrième année d’ailleurs ? Elle était, certes, d’une naïveté incomparable, mais elle n’en était pas moins vive, adorable et de très bonne compagnie. En réalité, Cooper ne savait pas ce qui l’étonnait le plus, voir Bonnie détester quelqu’un ou la voir détester justement Isis ? L’un comme l’autre était bien surprenant. Le jeune homme était toujours parti du principe que tout le monde ne pouvait qu’adorer sa petite sœur et le fait que Bonnie soit l’exception qui confirme la règle l’étonnait de plus en plus. Après tout, s’il était là en ce moment c’était bien parce que la vipère avait fait preuve de tolérance. Il était venu la voir sans la prévenir, l’avait probablement dérangé dans ses révisions, tout ça pour lui demander de devenir son professeur particulier alors qu’il lui avait à peine adressé la parole en cinq ans à partager la même salle commune. Il était venu vers elle pour une raison bien particulière et pouvait paraitre totalement intéressé. Il était d’ailleurs fort probable qu’il ne l’ait fait que pour ses ASPICs à l’origine. Jamais il n’aurait pu imaginer s’attacher réellement à la vipère. Leurs caractères étaient en exact oppositions et il était presque inenvisageable que Bonnie puisse le considérer un jour comme un ami plus que comme un stupide élève auquel elle donnait quelques cours. Cooper était maintenant forcé de constater que les choses avaient pris une tournure inattendue, et peut-être n’était-il pas au bout de ses peines.

"Ce n'est rien."

Leur retour à la table n’avait malheureusement pas détaché le regard des élèves qui pesait sur eux. Il était donc fort peu probable que ce soit le moment idéal pour mettre les choses à plat. Cooper aurait cependant bien aimé avoir une explication digne de ce nom. Si la jeune fille devait certainement en avoir à donner, c’était également son cas. Ses reproches envers Oliver étaient complétement injustifiées en théorie, mais il ne pouvait vraiment réussir à apprécier le jeune homme et encore moins l’idée que Bonnie passe du temps avec lui. Cela dit, il ne le détestait pas réellement, enfin, il n’avait rien à lui reprocher du moment qu’il restait loin de son amie. Ouais, en fait, mieux valait qu’il n’explique pas ce genre de choses à la vipère. C’était presque impossible à comprendre pour quelqu’un d’extérieur. Et qu’y avait-il à comprendre finalement puisque ce qu’il pensait n’avait absolument aucun sens ? Cooper devait bien finir par se l’avouer, c’était seulement de la jalousie, rien de plus. Oliver ne lui avait rien fait, et pour cause ils ne se connaissaient même pas. Ils avaient dû se croiser deux ou trois fois sur le terrain de quidditch, mais sans jamais échanger plus qu’un bonjour cordial et un sourire avant de se remettre à leur entrainement respectif. Le jeune homme renonça rapidement à aborder le sujet en voyant Cassidy se lever et quitter la table des gryffondors. Cooper ne la connaissait absolument pas, mais il l’avait assez souvent vu trainer autour de Bonnie pour la reconnaitre au premier coup d’œil. Son regard passa rapidement de la rouge et or à la vipère sans pour autant qu’il sache s’il devait dire quelque chose à ce sujet ou non. De toute façon que pouvait-il dire finalement ? Il savait très bien que le départ de Cassidy était lié plus à leur réconciliation qu’à leur dispute et il doutait que ce soit le bon moment pour la ramener. Il était grand temps de revenir à une conversation normale et quoi de mieux que de parler des cours pour revenir à un sujet bateau qui n’impliquait aucun mot plus haut que l’autre et donc aucune autre altercation.

"Non... J'ai une autre heure de divination mais je n'irai pas. J'ai eu assez de mal à digérer la nouvelle de mon échec à venir aux BUSEs pour prendre le risque d'en apprendre la suite."

C’était peut-être un peu facile d’interpréter un échec total à ses examens dans les feuilles de thé ou les signaux de fumée. Cooper n’était pas certain qu’un mauvais cours de divination doive la démoraliser à ce point. Bonnie était douée et l’avait toujours été, ce n’était pas parce qu’un stupide professeur avait eu des visions et lui avait dit le contraire qu’elle devait forcément tout remettre en question. Seulement, le serpentard doutait fort qu’il soit utile de lui préciser le fond de sa pensée. Le sujet paraissait tellement sérieux vu de sa fenêtre qu’il aurait certainement eu tort de lui montrer que lui-même trouvait ça futile et sans importance. Rien de ce qu’il pourrait dire ne changerait ce qu’elle pensait de toute façon, il valait mieux éviter de lui montrer qu’il était en total désaccord avec elle sur ce coup-là. Néanmoins, le changement de conversation avait permis à Cooper de reprendre un peu le dessus sur tous les sentiments plus ou moins contradictoires qu’il avait pu ressentir. Maintenant qu’il était redevenu lui-même et non pas un pauvre crétin complétement dépassé par les événements, il pouvait éviter de réfléchir avant de parler et également arrêter d’analyser les moindres réactions de la vipère et les siennes. Le petit monde du serpentard recommençait à tourner rond finalement et ce n’était pas plus mal. Le jeune homme ne se posait pas autant de questions habituellement, il prenait sa vie comme elle venait sans chercher à se demander ce qu’il ferait à l’avenir ni s’il allait rencontrer des problèmes. C’était sûrement pour ça d’ailleurs qu’il avait négligé ses études, il n’avait jamais eu conscience que tout ce qu’il apprendrait à Poudlard pourrait lui servir un jour et à présent il se rendait compte que finalement, les études n’étaient pas si inutiles finalement. Il en venait parfois à se demander si l’ancien Cooper ne lui manquait pas un peu, un peu de désinvolture ne faisait de mal à personne et passer du gamin à un garçon à peu près mature n’était pas facile tous les jours.

« Tu vas sécher les cours ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Bonnie ? »

Cooper plaisantait mais en réalité, c’était plutôt surprenant. Il n’imaginait pas un seul instant que Bonnie puisse ne serait-ce qu’envisager de ne pas se rendre à l’un de ses cours. Il était d’ailleurs fort probable qu’elle s’en rende malade en voyant les heures défiler sur l’horloge de la bibliothèque en sachant très bien qu’elle n’était pas là où elle devrait être. Certes, ce n’était qu’un pauvre cours de divination et ça n’aurait certainement aucun impact sur les résultats de ses examens, mais c’était Bonnie et pas n’importe quel élève. Cooper était presque sûr que dans plus ou moins cinq minutes elle renoncerait à cette stupide et ramasserait ses affaires en quatrième vitesse pour retourner au plus vite dans la salle de cours et se dire qu’elle n’était pas une adolescente rebelle. Enfin, c’était l’hypothèse la plus probable, mais le serpentard s’était rendu compte à plusieurs reprises qu’il lui était tout à fait impossible de prévoir les réactions de son amie. Pourtant, il avait posé un certain nombre de questions à la jeune fille et pensait pouvoir la connaitre à peu près bien à présent. Seulement, il était toujours aussi surpris à chaque fois qu’elle répondait à l’une de ses questions. Il ne s’était toujours pas remis d’avoir appris qu’elle écrivait de la poésie alors qu’elle savait à peine écrire. Ce n’était pourtant pas si surprenant venant de la vipère, mais il s’était toujours imaginé qu’elle était simplement une jeune fille intelligente avide d’apprendre et non pas le futur Einstein de leur génération. Il devait bien reconnaitre qu’il ne cessait d’être impressionné par les capacités de la vipère qu’il n’avait pas soupçonné être aussi énormes jusque-là.

"Et toi ?"

C’était le genre de question qu’on ne lui posait jamais habituellement. Les personnes qu’il croisait préféraient penser qu’il n’avait juste pas cours plutôt que de réaliser qu’ils étaient en face d’un petit fraudeur qui évitait le plus possible de côtoyer une salle de classe. Cette période était bien révolue maintenant. Si ses professeurs avaient paru surpris dans un premier temps, en le voyant mettre un pied devant l’autre pour rejoindre une table et sortir ses affaires dans le but d’écouter ce qu’il allait se passer ensuite, ils s’étaient finalement habitué à sa présence et avaient même fini pour la plupart à lui pardonner ses erreurs passées. Cooper n’aurait pas forcément imaginé que tout devienne si facile. C’était entièrement de sa faute s’il avait préféré ne jamais pointé le bout de son nez dans aucune des matières qu’il les aime ou non. Il y avait différentes raison à cela, pour ce qui était des sujets qui ne l’intéressaient pas, il les considérait comme une réelle perte de temps et tâchait du mieux qu’il pouvait de les éviter puisque de toute façon, il ne s’en servirait jamais à l’avenir. Pour ce qui était des sujets qui l’intéressaient c’était plus de la lassitude qu’autre chose, il prenait au départ beaucoup de plaisir à en apprendre le plus possible et se rendait compte ensuite qu’il commençait à s’ennuyer et finissait par laisser tomber. Ses parents appelaient ça du manque de volonté et voir leur fils être incapable de s’accrocher à une activité quelconque plus de quelques semaines les désespérait. Bonnie lui avait redonné au moins ça finalement, la constance. Même lorsque la lassitude pointait le bout de son nez, il persévérait en se disant que s’il abandonnait maintenant tous ses efforts n’auraient servi à rien. Il n’était pas devenu un amoureux de la lecture mais il s’était rendu compte que plusieurs domaines l’intéressaient et il pouvait maintenant tenter d’entrevoir un avenir qu’il n’avait jamais encore osé envisager.

« J’ai pas cours, je vais aller travailler sur mon devoir d’arithmancie à la bibliothèque. Tu veux venir ? Enfin, si tu ne reviens pas sur ta décision bien sûr.»

Le jeune homme était presque sûr du contraire. Bonnie avait déjà eu tout le temps de réfléchir à l’énormité de ce qu’elle venait de dire et allait forcément renoncer. La compagnie de la jeune fille ne lui aurait pas déplu, mais à choisir il préférait qu’elle ne se fasse pas violence et continue à agir comme la fille modèle qu’elle avait toujours été. Peut-être que Cooper l’idéalisait un peu en réalité, mais elle ne lui avait encore jamais donné de raison de croire le contraire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptySam 21 Avr - 23:21

[HJ: C'est vraiment très court, désolée.]

« Tu vas sécher les cours ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Bonnie ? »

Cette question dessina un vague sourire sur les lèvres de la rousse alors qu'elle termina de retirer l'encre qui avait bavé sur les pages de son livre. Si les pages qu'elle avait volontairement tâchées étaient redevenues comme neuves ce n'était pas le cas de toutes les autres sur lesquelles l'encre avait coulé sans l'accord de la propriétaire. Elle n'avait pas pensé à ce détail lorsqu'elle s'était acharnée sur le pauvre ouvrage et en payait le prix désormais. Elle ne releva pas les yeux de son bouquin, se rendant véritablement compte de l'écart qu'il y avait entre la petite fille modèle et silencieuse qu'elle avait toujours été et cette harpie rebelle qui attirait l'attention de la Grande Salle dans son intégralité et séchait les cours. Elle sentait d'ici le regard déçu de son père poser sur elle. Où était donc sa fille parfaite ? Peut-être avait-elle simplement grandi ? Plus en quelques semaines qu'en cinq longues années ? C'était possible, elle n'en savait trop rien... Elle n'avait pas l'impression d'avoir changé mais sentait au fond cette espèce de besoin inexplicable de se défaire de son image trop lisse, trop enfantine. Qui le saurait de toute manière ? Ce n'était qu'une heure et après le triste spectacle qu'elle avait donné au déjeuner, cela n'étonnerait certainement personne de la voir s'éloigner du droit chemin pour cette fois, peut-être prétendraient-ils même que vu ses fréquentations c'était on ne pouvait plus normal et que cela devait bien finir par arriver de toute manière... Elle n'était pas certaine d'avoir envie de nuire à l'image de Cooper mais elle n'avait pas plus envie de supporter cette heure supplémentaire à sentir les regards peser sur elle, l'ignorance de Cassidy et les réflexions de son professeur sur son changement de comportement aussi soudain que mauvais... Elle soupira et manqua de déchirer sa page en la tournant trop violemment.

"Visiblement."

Elle se dispensa tout de même de répondre à sa deuxième question, bien incapable de trouver une excuse valable. De toute façon, les choses rentreraient dans l'ordre le lendemain lorsqu'elle reprendrait le chemin des cours le plus normalement du monde, plus personne ne tiendrait rigueur de tout cela et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bonnie finit enfin de faire son nettoyage et rangea enfin son manuel de cours dans son sac avant de reporter son attention sur le Serpentard, le fixant sans réellement s'en rendre compte. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si ce que lui avait dit sa meilleure amie à son sujet était vrai et si c'était le cas pourquoi il avait changé à ce point. Qu'il se mette à travailler c'était une chose mais il passait tout son temps avec elle ou presque si bien qu'elle avait la quasi certitude qu'il n'avait pas fait la moindre bêtise depuis qu'ils s'étaient parlés pour la première fois... Peut-être lui avait-elle raconté tout ça pour l'éloigner de ce garçon inconnu qui l'accaparait plus qu'autre chose ? Elle ne pouvait exclure cette possibilité mais le mieux resterait de lui poser la question un jour. Il serait certainement le mieux placé pour y répondre, quitte à le mettre un peu mal à l'aise. Elle venait de lui faire une scène en public alors qu'ils n'étaient même pas ensemble, il n'était probablement plus à ça près. Elle venait de lui faire une scène en public alors qu'ils n'étaient même pas ensemble... Cette évidence s'imposa à elle alors qu'elle aurait préféré l'éviter. C'était idiot, elle s'était juste légèrement emportée parce qu'il avait... Vu Isis... Tout s'embrouilla alors. C'était insensé... Elle réalisa qu'elle ne l'avait pas lâché des yeux seulement lorsque sa voix retentit de nouveau.

« J’ai pas cours, je vais aller travailler sur mon devoir d’arithmancie à la bibliothèque. Tu veux venir ? Enfin, si tu ne reviens pas sur ta décision bien sûr.»

Elle posa un instant son regard clair sur la table des professeurs qui avaient repris leur conversation comme s'ils ne les avaient jamais arrêté et sourit de nouveau, comme une gamine prise en faute, alors qu'elle s'intéressait derechef au jeune homme. Elle culpabiliserait peut-être plus tard mais pour l'heure, ce n'était pas le cas. Elle se servit distraitement un verre d'eau en prenant soin de ne pas en mettre partout avant de jouer un instant avec sans véritablement y faire attention. Elle passerait l'après-midi à la Bibliothèque au lieu de prendre le chemin des salles de classe, c'était mal, vraiment très mal et indigne d'elle mais elle préférait ne pas y penser. Elle ne changerait pas d'avis et ne retournerait pas en Divination, du moins pas aujourd'hui. Elle avala son verre d'un trait et sourit davantage, c'était probablement la dernière fois qu'elle allait à l'encontre du règlement mais elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça légèrement excitant, bien plus que la fois où elle s'était aventuré dans le lac avec Astride et Naïa...

"Pour une fois que c'est toi qui le proposes, je ne vais certainement pas refuser."

Il ne restait plus qu'à espérer que l'heure passe incroyablement vite, qu'elle n'ait pas le temps d'y penser trop souvent...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. EmptyDim 22 Avr - 10:06

"Visiblement."

Alors comme ça elle ne revenait pas sur sa décision. Etrange, très étrange. Bonnie était toujours si sage, il ne lui était encore jamais arrivé de prendre la mauvaise décision, si ce n’était lorsqu’elle avait accepté de lui donner des cours. Mais, Cooper n’avait pas non pu eu une influence néfaste sur lui, c’était plutôt elle qui en avait eu une bonne. Enfin, c’était ce qu’il croyait jusqu’à maintenant et le serpentard devait bien reconnaitre qu’il avait dû se tromper quelque part. Pourtant, même en remontant assez loin dans ses souvenirs, il ne se souvenait pas lui avoir avoué à quel point il était plaisant de sécher les cours, de faire des bêtises de temps à autre, ainsi que de se retrouver en retenue. Il avait, certes, apprécié ses journée de flemme à ne rien faire d’autre que rester terré au fond de son lit, mais ce n’était pas pour autant qu’il aurait aimé le conseiller à quelqu’un d’autre et encore moins à quelqu’un comme Bonnie. Elle n’avait jamais eu besoin de lui pour faire ses propres choix, et toujours les bons en général, et qu’elle se mette à sécher les cours, justement quelques semaines après leur rencontre était une étrange coïncidence. D’accord, c’était seulement, une seule minuscule petite heure de cours, mais ça ne devait jamais encore être arrivé à la vipère, et si elle y prenait gout ? Elle était en très bonne voie pour réussir brillamment ses BUSEs, et tout ruiner juste avant le début des examens aurait été vraiment dommage. Cette idée ne lui plaisait réellement pas, cependant, il s’abstint de tout commentaire négatif, préférant de loin plaisanter vaguement sur le sujet et imaginer que ce serait la première et la dernière fois qu’elle aurait ce genre d’initiative. Dans le cas contraire, il serait toujours tout de la remettre sur le droit chemin. Elle l’avait fait pour lui, il pouvait donc aussi le faire pour elle.

« Quel choc ! »

Un autre détail le chagrinait également. C’était certainement très égoïste de sa part, mais il ne voulait absolument pas donner raison à Cassidy et Oliver. Les meilleurs amis de Bonnie avaient beau lui paraitre sympathique, ils étaient tout de même un peu envahissant à donner leur avis sur tout et n’importe quoi alors que personne ne le leur avait demandé. Peut-être que la vipère l’avait fait, mais il n’en voyait pas réellement l’intérêt, même sans connaitre ses amis, il était évident qu’ils ne verraient pas d’un bon œil un tel rapprochement. Il pouvait se montrer gentil, travailleur et bon élève autant qu’il voulait, ça ne changeait absolument rien à qui il était. Les rumeurs n’avaient d’ailleurs absolument pas changé à son sujet, comme le lui avait fait habillement remarquer Gabriel lors de leur brève discussion dans les toilettes des filles. Cooper avait presque toujours été le jeune homme désinvolte, un peu crétin, manquant cruellement d’assiduité et un tas d’autres choses dans le genre. Sa relation avec Roxanne n’avait pas dû arranger les choses et la façon dont il s’était débarrassé de ses amis pour se comporter en parfait ermite avait dû être la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Il avait pris l’habitude de toutes ces rumeurs et commençait à prendre l’habitude de l’image de délinquant qu’il renvoyait alors que finalement, il était bien loin de l’être. Cependant, il aurait bien aimé que les mentalités évoluent en même temps que lui, personne ne pouvait ignorer qu’il avait changé ces derniers temps et pourtant, il était à deux doigts de devoir mettre des pancartes pour qu’on le remarque enfin. Ce n’était pas si étonnant en réalité, les commères se délectaient en général de tout ce qui pouvait être négative, et mis à part la relation ambiguë qu’elles auraient pu inventer entre Bonnie et lui, il n’y avait pas vraiment matière à critiquer cette fois-ci.

"Pour une fois que c'est toi qui le proposes, je ne vais certainement pas refuser."

Pour une fois, pour une fois… Il passait un temps infini à la bibliothèque que ce soit avec ou sans la jeune fille. De toute façon, elle vérifiait en général ce qu’il avait fait. Enfin, ce n’était pas vraiment une vérification puisqu’elle n’allait heureusement pas jusqu’à ouvrir ses bouquins, installer des caméras de surveillance à la bibliothèque, ou encore passer à l’improviste pour vérifier s’il était toujours là. La vipère se contentait en général de lui poser deux ou trois questions sur l’avancée des révisions et il faisait appel en cas de besoin, finalement peut-être qu’elle le faisait simplement pour s’intéresser à ses études et non pas pour le fliquer, mais le résultat était le même puisqu’il se forçait à travailler assez pour pouvoir lui dire sans mentir qu’il avait avancé. De toute façon, ce n’était plus vraiment une corvée pour Cooper à présent. Certes, il n’avait pas toujours spécialement envie de se lever tôt le matin et encore moins lorsqu’il n’avait pas cours et le faisait seulement pour se rendre à la bibliothèque, sans compter qu’il lui arrivait parfois d’émerger encore plus tôt, histoire de prendre le temps de s’entrainer pour le quidditch. Il s’étonnait lui-même d’avoir réussi à conserver sa place au sein de l’équipe ainsi qu’un niveau satisfaisant grâce à un entrainement rigoureux. Bon, ce n’était pas ça qui empêchait leur équipe de battre de l’aile, mais quand bien même ils ne gagneraient pas la coupe cette année, il ne pourrait pas se dire qu’il avait ruiné toutes les chances des serpentards.

« Comme si t’étais obligée de me trainer pour que j’y aille d’habitude. »

Le jeune homme plaisantait plus qu’autre chose, loin d’être vexé par la remarque de son amie. Après tout, elle n’avait pas spécialement tort, les premiers jours n’avaient pas forcément été très faciles et il avait senti le temps passer alors qu’il devait résolument rester plongé dans ses bouquins. Maintenant tout était très différent, mais il ne pouvait vraisemblablement pas lui reprocher une remarque de temps à autre. Cooper se dépêcha de terminer son assiette, leur petite altercation les avait tout de même légèrement retardés et même si les conversations avaient repris autour des tables, de nombreux visages se tournaient encore vers eux, notamment ceux des nouveaux arrivants auxquels on racontait la scène qui venait d’avoir lieu. Le serpentard n’était pas spécialement mal à l’aise, mais pas non plus dans son élément et pour une fois, il avait hâte de retrouver le silence et le calme de la bibliothèque. Une fois son repas avalé, il s’empressa donc de récupérer toutes ses affaires pour traverser rapidement la salle en compagnie de son amie, prenant bien soin de ne pas regarder le reste des élèves qui devait être en train d’analyser le moindre de leurs faits et gestes. Cooper eut l’impression de pouvoir respirer à nouveau une fois qu’il eut franchis la porte et c’est avec plaisir qu’il rejoignit la bibliothèque pour s’atteler à ce fameux devoir.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty
Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. [ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[ANNEE 2017-2018] Ventre affamé n'a point d'oreille.
Page 1 sur 1

Sauter vers: