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Why would you trust ♦ Pandora
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Message(#) Sujet: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyJeu 25 Jan - 18:10

why would you trust
Pandora & Luca

Je ne suis visiblement jamais inquiet, même lorsque mon esprit est en parfait désaccord avec cette vérité. Période légèrement perturbante pour moi en ce moment, rien qui ne se remarque lorsqu’on me regarde. Trop doué pour cacher, même la frustration. Il arrive par moment que je dérive en pleine conversation, mais aux yeux des autres c’est normalement due à mon impulsivité intolérable. Torturé par la conversation d’hier avec Calypso, frustré des réactions que j’ai face à Cruz, stressé par ce match de Quidditch en approche, douteux en ce qui concerne mon avenir incertain, rien ne permet un épanouissement très positif de ma personne en ce moment. Pourtant on ne voit rien de bien différent de d’habitude. Toujours exprimer les mêmes sentiments, comme si je n’avais aucun cœur. J’ai un cœur, mais je suis passif, incrédule, opportuniste, pas galant du tout et encore moins aimant. Je ne suis pas le genre de mec à qui on devrait s’attacher. Certains ne comprennent même pas qu’on puisse s’attacher à moi. Et pourtant croyez-moi, il y en a bien plus qu’on ne pense.

Se réjouir de la pause de midi, sortir de cours et descendre jusque dans le hall. Je lâche Edward qui continue d’avancer jusque dans la grande salle, tandis que moi, je m’arrête en chemin. Mur de pierre devant lequel pose le panneau d’affichage, Pandora face à celui-ci. Créature jeune, pure, douce, encore une fréquentation peu méritée pour un type comme moi. Pandora, que je n’ai quasiment pas vu depuis le bal. Bal qui restera à jamais gravé dans nos mémoires comme l’un des pires de l’histoire. Une connerie ambulante, un coup de maître du pire des idiots que je connaisse. Brillant, mais sérieusement flippant. Je vous avoue, ce n’était pas ce que je pensais sur le coup, enragé, vagabondant dans la pièce, à deux doigts d’égorger tous ceux qui croisaient ma route. Me glisser dans le dos de la bleu et argent, lui adresser quelques mots de sympathie, un arrêt rapide jusqu’à ce que je rejoigne Edward et les autres. « Des choses intéressantes ? » S'imposer quelques instants, visage vide d'expression, simplement dans l'attente qu'elle me remarque.

☾ anesidora


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyVen 26 Jan - 21:05

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Rien n'allait comme prévu.
Depuis sa rentrée, Pandora avait affronté angoisse et doutes, oscillant entre un dégoût profond envers la magie et la crainte d'une attaque éventuelle, ou d'un point de non-retour qui ferait basculer cette école dans la sorcellerie noire, comme ç'avait déjà été le cas. Et le pire, c'est qu'elle avait beau partager ces doutes avec sa mère, celle-ci ne cessait d'être optimiste ; alors même que sa famille avait été déchirée par la magie.
Oui, Pandora avait affronté ce début d'année d'un mauvais œil, mais heureusement pour elle, elle avait Oz, et depuis peu, elle avait Luca, et quelque part, son existence entre ces murs humides allait un peu mieux, et son moral connaissait moins de chute qu'avant. Elle en était même arrivée à l'envie d'inviter Luca au bal ; mais ensuite, le désastre reprit de plus belle.
Le bal en lui-même avait été d'une absurdité sans nom ; un mauvais souvenir au vu de l'angoisse qui l'avait saisie. Ensuite, elle avait perd Oz de vue, alors même qu'elle avait un million de reproches à lui faire et au moins le double à comprendre. Maintenant, elle s'apercevait qu'elle était en train de perdre Luca : elle le voyait souvent en compagnie d'une jeune blonde, une Gryffondor, et de toute évidence ils se voyaient moins qu'avant, voire même plus : lui qui avait été d'un précieux soutien en ce premier semestre catastrophique.
Rien n'allait comme prévu, car tout chavirait, et son sol réconfort dans cet effondrement quotidien, c'était le Quidditch, ses seuls instants de liberté où enfin son esprit pouvait s'attarder sur autre chose que les mouvements de solitude de son cœur.
Alors voilà, la jeune Serdaigle s'était attardée sur le panneau d'affichage, à la recherche d'un peu de soutien, pour voir si un entraînement était prochainement annoncé. Elle n'avait pas mangé et elle n'était pas certaine d'en avoir envie ; car le dégoût qui avait logé son esprit s'insinuait désormais dans son ventre. Elle était lasse, déçue, aussi, et, au-delà, l'amertume, l'acidité d'une pointe de jalousie occupait un rôle dans son malheur. Felicia, et la blonde de Gryffondor, aussi.
Ainsi, quand la voix caractéristique de Luca parvint à son oreille droite, sa seule réaction fut d'incliner le visage sur le côté opposé, les yeux toujours rivés sur les parchemins attachés au panneau d'affichage.

"Des choses intéressantes ?"

Si la peur, le déchirement, l'abandon et la jalousie étaient des notions intéressantes et bien oui, elle avait un récit à partager. Mais pour l'instant, le seul sentiment qui sortit du lot de confusion et qui lui brûla la gorge fut le mépris : Luca, son seul soutien dans cette morne scolarité, osait refaire surface après une semaine d'ignorance délibérée. S'il avait un caractère distant, il ne s'était jamais montré aussi peu intéressé par Pandora. Alors qu'elle lui dédiait beaucoup plus d'importance ; et c'était peut-être bien dans l'espoir de le croiser aujourd'hui qu'elle avait noué ses cheveux en un chignon défait, parce qu'elle savait que sa nuque serait dévoilée, et qu'il pourrait y percevoir, peut-être, les frissons qui la parcouraient quand, parfois, il effleurait ses doigts.


"Non, y a rien d'intéressant. D'ailleurs, c'est marrant que tu me demandes ça à moi."

Elle marqua un instant de pause, juste le temps nécessaire pour titiller la curiosité du jeune homme. Puis elle tourna le visage vers lui, plantant ses yeux impassibles dans les siens. Depuis le temps qu'ils se fréquentaient, elle avait appris à maîtriser ses réactions devant lui ; et même si son ventre se nouait un peu plus quand elle l'observait, lui et ses yeux verts, elle n'avait plus l'instinct de détourner le regard, ni même de se reculer. Elle avait de toute façon un sentiment d'injustice qui lui barrait la tendresse qu'elle pouvait ressentir en sa présence. Elle avait perdu toute douceur depuis le bal ; et cela se vérifiait jusque dans les traits de son visage, plus durs, comme si elle avait constamment la mâchoire crispée. Elle ne prenait même plus la peine de se maquiller ; et ses yeux en sortaient comme enhardis.

"C'est marrant, parce que je pensais pas pouvoir me rendre intéressante."

Elle fronça les sourcils qui soulignèrent son regard. Ce n'était pas seulement sa mâchoire : tous son visage semblait crispé, fatigué, sur la retenu, et il semblait que le moindre choc en trop puisse rompre ses liens et dégager sa colère, sa colère liée au sentiment d'avoir été totalement oubliée de Luca, laissée de côté et ignorée alors qu'elle lui avait partagé de nombreuses craintes.

"Je me demandais quand est-ce que tu allais ré-apparaître, ou plutôt, si tu allais ré-apparaître."


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptySam 27 Jan - 22:55

why would you trust
Pandora & Luca

Voix qui s’extirpe d’entre mes lèvres, visage de la bleu et argent qui s’incline automatiquement à ce fait. Comme une brise légère qui aurait fait valser une feuille. Temps considérable qu’elle prend avant de se tourner vers moi, sa voix étouffée entre le mur et ses lèvres. Moment calme durant lequel je tire une mine intriguée face à son manque de réaction, rien qui ne ressemble à un comportement de sa part, rien dont je dont je n’ai eu l’habitude entre notre rencontre et aujourd’hui. Bien moins encore lorsqu’elle se tourne enfin vers moi. Son visage crispé est terne et froid. Ses paroles sont givrés, clairement évocatrices d’un reproche. Reproche qui s’étend au fur et à mesure que je me recule, sourcils subitement froncés au même titre que les siens. Ne rien trouver à répondre car c’est à n’y rien comprendre. C’est le genre de choses que j’aurais accepté entendre il y a plusieurs mois. C’est même ce que j’aurais préférée pour elle avant qu’elle ne m’offre tant d’intérêt. Mais là se manger de tels mots aussi subitement, c’est incompréhensible, même pour un futé de mon genre. Et ça, c’est le genre de sentiments qui se dessinent sur mon visage pendant que d’autres se cachent à volonté. Expressions faciales terriblement lisibles, telles sont les nôtres en ce moment. Pandora pourrait me faire croire ce qu’elle veut, sa colère, je la ressens. Ce qu’elle dit finalement met une raison à cette colère. C’est donc ça ? Depuis combien de temps n’ai-je pas vu Pandora ? Quelques jours ? Une semaine ? Peut-être plus. Rien qui ne m'ai marqué. Pourtant voilà le reproche qu’elle me fait; je l’ai "abandonné".

Au moment même où je comprends son sarcasme indésirable, mes sourcils se froncent davantage, cette fois plus par absurdité que par incompréhension. C’est ridicule. J’ai des tonnes d’amis que je ne vois pas tous les jours, et ils n’en font pas tout un plat. Certes, je n’ai pas pensé à la voir ni même à lui demander comment elle va, mais je la juge suffisamment grande et mature pour ne pas être obligé de passer derrière elle chaque jour. Je suis clairement face à une crise féminine. Qu’est ce que je suis supposé dire moi ? Hors de question d’étaler mes petits soucis pour calmer les ardeurs de madame. Occupé ses derniers jours, entre la blonde que j’évite et accours, entre mon nouveau post dans l’équipe de Quidditch et un avenir aussi incertain que mon amabilité, j’ai pensé pouvoir être excuser rien qu’une fois des comportements qui me portent défauts. Mais non, impossible, pas si je les garde pour moi. Une habitude fâcheuse qui pourrirait plus d’un homme de l’intérieur, moi, immunisé depuis toujours, comme si je l’étais déjà.

Nul besoin de simuler ce que j’ai bien compris, bien que ça l'énerverait encore plus. Arquer un sourcil quelque peu méprisant mais loin de lui être insultant. « J’vois pas pourquoi tu dis ça. » Je préviens, je veux pas de scène devant tout le monde, dans le Hall,près de là où tout le monde est entrain de se remplir le bide. Déjà, faire des scènes, c’est pas mon truc. Mais en plus je ne veux pas qu’on pense que je m’enfile une gamine de 15 ans. Au risque de me répéter, une gamine qui reste l’une des plus matures que je connais. Enfiler mes mains dans mes poches avant d'enchaîner, un sourire en coin face à une Pandora aussi crispée et froide que le jour de notre rencontre. « Tu m'en veux vraiment là ? » Joue au con, Luca. Il n'empêche que je me pose véritablement la question tant c'est idiot. Je peux savoir dans quoi je me suis encore foutu sans le vouloir ?
☾ anesidora


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyLun 29 Jan - 9:54

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Ce type était stupide. Il était même complètement stupide ; elle venait de froncer les sourcils, de lui parler d'une voix glaciale et de lui lancer des reproches, mais il trouvait encore le moyen de lui demander si elle lui en voulait.
Il était donc stupide, ou alors, naïf, mais Pandora le connaissait trop bien pour émettre un tel avis. De toute façon, à quoi s'était-elle attendue ? C'était l'une des premières choses qu'elle lui avait dites quand elle l'avait rencontré, il y avait deux mois. Il lui avait pris son livre et elle l'avait traité d'imbécile. Finalement, le premier avis est toujours le bon.
D'un autre côté, elle aussi était bien sotte. Oui, elle avait été bien bête d'être aussi attachée à lui, alors qu'il l'avait avertie de ne surtout pas se prendre d'affection pour sa personne. Elle avait été tout aussi idiote de lui demander d'aller au bal, comme si elle avait espéré plus et puisqu'elle y pensait, elle avait été d'un grand ridicule de s'attacher ainsi les cheveux, parce que finalement, elle n'était plus aussi certaine de vouloir lui montrer tout l'effet qu'il pouvait lui faire, alors qu'elle semblait inexistante à ses yeux.
Toute cette bêtise lui arracha un sourire, aussi tourna-t-elle son visage vers le panneau d'affichage, semblant porter toute son attention sur ce petit bout de bois. Quand elle prit la parole, on eut même dit que c'était aux annonces qu'elle s'adressait, et non au Serpentard à ses côtés.

"Si je t'en veux ? Pas vraiment, finalement, tu m'avais prévenue. C'est plutôt à moi-même que dois m'en vouloir."

Rien n'était plus vrai, en fin de compte. Elle avait espéré, jadis, qu'il s'attache à elle, qu'il lui confie des choses comme elle confiait sur elle-même ; qu'il soit là en cas de coup dur et qu'il la sauve de Oz et de ses effets néfastes. Elle avait espéré trouver un véritable allier face à l'absurdité de cette école mais en fin de compte, c'était elle la plus absurde de tous : elle avait cru pouvoir plaire, ou même intéresser un Serpentard de dernière année, alors que tout dans cette terminaison venait contredire ses plans. Ce type était indifférent, froid et incapable d'empathie ; et il était bien plus âgé qu'elle ; peut-être que trois années ne représentaient pas grand chose, mais dans une école où les histoires allaient vite, leur écart était bien trop significatif.
Et puis, surtout, il avait cette jolie blonde. C'était peut-être même là le centre de l'absurdité de ses espoirs : cette Gryffondor qui de toute évidence lui faisait bien trop d'ombre.
Alors voilà, Pandora s'était attachée à Luca mais elle s'apercevait maintenant, seulement maintenant, qu'il n'était pour elle qu'un ami, tout au plus une connaissance avec qui elle avait partagé de bons moments mais qui dans le fond n'irait pas beaucoup plus loin. Ce n'était pas dans sa nature de ses faire idées, et pourtant, cette fois, elle s'était bien monté la tête ; et elle devait assumer cette nouvelle couche d'humiliation et de déception dans la longue liste qui la suffoquait depuis des mois.
Pas étonnant que ses traits soient si sévères et son chignon, si défait.

"Quelle idiote. T'aurais pas pu me le faire comprendre plutôt ? Sérieux, toi qui es si grande gueule, pourquoi tu m'as pas clairement dit que tu t'en foutais de moi ? Ça m'aurait épargné bien des choses."

Puis, comme si elle avait lu dans ses pensées, elle tourna à nouveau ses yeux sur lui et reprit d'une voix plus calme mais fragmentée d'éclat de froideur presque brûlante :

"T'inquiète pas, je te ferai pas de scènes, de toute façon t'es tellement détaché de tout, tellement désintéressé de tout que je crierais dans le vent."


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMar 30 Jan - 20:28

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Pandora & Luca

J’hallucine. C’est vraiment là qu’est le problème. On m’a déjà fait ce genre de reproches maintes fois, mais pas de la part de filles comme elles. Des filles avec lesquels j’ai flirté, joué, dont je me suis lassé. Il en fut même des connaissances qui étaient bien moins que ça pour moi. Pandora est loin de faire partie des personnes que mon respect bafoue. L’une des rares personnes à m’avoir cerné tel que je suis vraiment. Intelligente, mature, souriante, courageuse, je pourrais presque l’admirer si encore j’avais de l’admiration pour quoi que ce soit. Je n’ai jamais compris son affection à mon égard, ni même pourquoi elle admirait tant l’être démuni que je suis. Mais c’est le cas, un cas dont elle commence peu à peu à se plaindre, chose pour laquelle je pensais l'avoir prévenu. Pour la plus part, je les ai toutes prévenues. Mélusine ne fait pas exception à la règle. Mélusine, je ne cesse de lui répéter chaque jour. Et la distance que j'essaie de créer pourrait fonctionner, si encore je ne m’entêtais pas à lui courir après comme un pauvre schizophrène, juste parce qu’elle me manque.

Alors oui, les reproches, Pandora se les renvoie en pleine face, comme si le juge venait de changer de coupable. En fait c’est excessivement le cas. Elle se sent coupable, et moi je suis là, comme un con, le sourire qui se dissipe, les mains qui sortent subitement de mes poches. Personne n’est coupable de rien. C’est juste un malentendu. Ou alors, soit je n’ai pas remarqué mon absence, soit la demoiselle étale pour la première fois un manque de maturité devant mes yeux. Mais qui suis-je pour juger la maturité d’un autre, quand moi-même je peux être le plus puérile des types ? Froncer les sourcils, essayer d’en placer une. Je suis accablé par la culpabilité de la jeune fille. Vous vouliez une preuve de ce que ma propre nature est capable de provoquer ? La-voilà. Lorsque c’est volontaire, c’est satisfaisant. Lorsque c’est involontaire, ça fait toujours plus mal, mais c’est sans surprise. Je ne me surprends même plus, je vous assure.

M’avancer d’un pas, tendre la main face à moi, une main qui s’exprime au rythme de mes paroles. « Moi qui suis une si grande gueule, tu le saurais déjà si j'me foutais de toi. » Triste vérité. Tu me gonfle ? Je te le dis, et je me barre. Je ne veux pas te voir ? Je te le dis aussi, pas besoin de mentir. Si elle me connaît si bien, elle devrait savoir que je ne l’aurais jamais accompagné au bal alors que sa personne m’importe peu. Tiens, si on en parlait avant que je ne lâche une larme ? Je l’adore, vraiment, mais je ne veux aucune prise de tête pour un simple caprice. « Je suis désintéressé de beaucoup de choses, ouais, mais ça il me semble t’en avoir prévenu déjà. » Arquer un sourcil hâtif avant de les froncer à nouveau. « D’ailleurs tu crois vraiment que je me serais fait chier à venir au bal si j’en avais rien à foutre de toi ? » Commencer le tout par un tond sarcastique et mauvais, terminer par un ton et un regard qui arracheraient presque la vérité de ses boyaux. Je ne peux jamais réagir calmement. Il faut toujours que mon visage s'exprime avec toute la colère facile que je peux ressentir. Ma voix peut rester impassive, mais pas les traits de mon visage pourtant si ternes en général. C'est vrai Pandora. Je ne me fais chier pour personne excepté ceux qui comptent. Alors oui, ceci est bien ce que j'appel un caprice, celui d'une Femme, et jeune qui plus est. En général, c'est le moment où je tournerais les talons, laissant l'autre idiot dans sa paranoïa. Mais je ne veux pas rendre les choses plus compliqués actuellement. Alors pourquoi je me recule ? Je recule, le regard vacillant entre Pandora et la porte de la grande salle, prêt à filer droit si rien ne change. La patience ? Je ne connais pas non plus.

☾ anesidora


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMer 31 Jan - 11:18

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Luca, ce type complètement contradictoire, complètement insensé et peut-être même plus qu'elle. Il lui assurait, d'une voix presque douce, qu'au fond il l'appréciait réellement, qu'il tenait même à elle dans une certaine mesure - après tout comme il le disait, il l'avait accompagnée au bal - et pourtant, pourtant, il reculait.
Alors, oui, sur le moment, Pandora avait esquissé un sourire ; mais ensuite, elle avait secoué la tête, lentement, comme répondant sans utiliser sa voix.
Il restait une dernière contradiction : pourquoi lui parler tout en se rapprochant de la sortie ?
Il n'avait qu'à la tirer par le bras pour qu'ils mangent ensemble, ou alors, partir immédiatement, plutôt que d'attendre sa réponse dans cet instant d'incertitude. Incertitude, vraiment ? N'était-ce pas une nouvelle invention de son esprit ? Evidément. Luca n'hésitait pas, il était trop confiant, non, il avait l'intention de s'en aller mais, par gentillesse, ou plutôt, par peine, il restait là, à attendre qu'elle lui dise encore une chose, ou deux, qu'elle revendique un peu ses sentiments, avant de filer, parce qu'à la fin il filait toujours, même quand elle aurait aimé qu'il reste.
Il allait partir, alors qu'elle n'avait pas tout dit, alors qu'elle en avait encore beaucoup sur le coeur. A quoi bon ? Pourquoi aurait-elle continué à déballer son sac s'il s'apprêtait déjà à partir ?
Il avait reculé, ce n'était peut-être rien, mais c'était peut-être tout, aussi. Le langage ne valait rien face aux mouvements, et ça, c'était bien ce qu'elle avait retenu de ses expériences. Son père lui avait dit de tenir à elle, aussi, avant qu'il ne s'enfuie avec le voile de la nuit. Et Oz, il riait avec elle, mais ne daignait pas venir au bal en sa présence.
Les mots ne valent rien face au comportement.

"T'es venu au bal pour t'échapper à la première occasion. Tu me réponds que tu te préoccupes de moi, mais tu cherches encore une fois à partir. Au final, c'est pas bien compliqué, d'être ton amie : il suffit d'acquiescer et de te regarder t'en aller."

Elle esquissa un sourire, à nouveau, non pas parce qu'elle était rassurée comme quelques instants auparavant, mais parce qu'une nouvelle vérité s'offrait à elle et que, comme la précédente, à savoir qu'elle était stupide, c'était d'une évidence piquante et acide. Elle s'était bêtement attachée à un homme qui aimait fuir, et voilà qu'elle se mettait au complexe d'Electre.


"Je vais pas te retarder, de toute façon je t'emmerde suffisamment comme ça visiblement."


AVENGEDINCHAINS



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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyJeu 1 Fév - 18:41

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Pandora & Luca

J’ai cette fâcheuse manie de ne pas m’aider dans ce genre de circonstance. Mon empathie et mon je m’enfoutisme n’ont pas que des avantages. Car dans un moment comme celui-ci, ils me forcent à filer droit vers ma prochaine destination, sans me retourner, un comportement vraiment très peu sollicité lorsqu’on vit entouré. Je n’ai jamais demandé à vivre entouré. C’est arrivé comme ça. Bref, comme toujours, je me complique les choses au lieu de simplement les régler. Voilà pourquoi beaucoup s’entêtent à me prendre pour un lâche. Est-ce que c'est lâche de vouloir couper court à une conversation qui n’a pas lieu d’être ? Est-ce que c’est lâche de tourner le dos à quelqu’un qui se plaint à tord ? Non. C’est juste complètement dégueulasse, voilà ce que c’est. Et croyez le bien, j’ai hésité à le faire. De quelques pas j’ai reculé, regard scotché sur une Serdaigle qui trouve encore de quoi dire. Il s’extirpe d’entre ses lèvres mesquinement souriantes, la millième preuve qu’elle me connaît, qu’elle m’a cerné bien plus que d’autres n’en seront jamais capables. Oui, je suis volatile, intenable, solitaire. Oui je suis insupportable. Mais elle le savait, elle le savait bien avant cette semaine, j'en suis persuadé. Ce comportement de ma part n’a rien de méprisant, c’est juste si naturel que ça en devient inconscient.

Souffler, marcher sur mes pas, retrousser la distance que je venais de créer entre nous. M'adresser à nouveau à elle, tentant vainement de garder patience. « Oui. Oui, je suis volatile, et alors ? Je m’emmerde pas à rester quand on me prend la tête, tu le sais bien. D’ailleurs je reste jamais à un même endroit plus 20 minutes, t'as déjà remarqué ? » Ecarter les bras, signe d’une incompréhension face à ses reproches qui sont plus des vérités que de simples accusassions. Expirer une fois encore, tourner le regard vers le sol quelques secondes, le temps de laisser mes vaines palpitantes prendre une pause. Instant propice où je détend mes mains, où je rapporte le regard vers la bleu et argent. En fait là, il est juste temps que je ferme ma gueule. Oui, je dois juste la fermer et faire preuve de patience, rejeter ainsi la franchise et jouer sur un terrain plus tendre. Fixer fermement Pandora d'un regard sincère, visage neutre, le ton de voix plus calme, entre l'interrogation et l'exclamation. « Viens avec moi. » Tendre quelque peu un bras qui semble désigner la grande salle, signe instinctif qui accompagne mon invitiation. Qu'elle vienne avec moi, et les choses seront règler. Elle pourra m'insulter autant qu'elle le voudra, mais au moins, je serais avec elle. Ventre vide qui crit famine, attendre une réaction de sa part, même un parfait refus. Trois, deux, un... Avec ou sans toi, Pandora, je m'en irais.

☾ anesidora


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMar 13 Fév - 22:41

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Jamais Pandora ne prit autant de temps pour répondre à l'offre de Luca.
Il s'agissait de l'accompagner, ou de décliner son invitation. Mais dans le fond, la Serdaigle savait qu'il s'agissait de bien plus. Laisser passer le comportement de Luca et reprendre leurs vieilles conversations de bon coeur, ou bien lui signaler qu'il ne fallait plus qu'il lui adresse la parole sous peine de colère exécutrice ?
Son coeur lui suppliait de le rejoindre, car Luca était le pilier dont elle avait besoin ces derniers temps ; mais sa fierté et son amertume lui intimaient de refuser cet appel de réconciliation.
La jeune fille fixa un long moment ce bras attendu, un moment qui aurait pu paraître interminable si une camarade de sa classe n'avait pas brutalement pointé le bout de son nez.

"Pando, y a un hibou pour toi. Tu nous rejoins ?"

Posant alternativement ses yeux fatigués sur sa camarade et Luca, elle ne prit pas la peine de répondre, ni à l'un, ni à l'autre, puis se dirigea à grandes enjambées vers la grande salle. Elle ne recevait des hiboux que de sa mère, et de façon assez rare étant donné que la sorcière connaissait sa fille et son aversion pour tout ce qui avait attrait aux nouvelles de sa famille, puisque de famille, elle n'en avait plus.
Pandora en avait déduit que ce hibou devait être un minimum important. Ou au moins contenir une nouvelle, fût-elle bonne ou mauvaise. Et c'était bien dans ce genre de situation que Luca lui semblait trop important pour y renoncer sur un coup de tête.
Elle jeta un coup d'oeil pour vérifier que le Serpentard la suivait, puis se laissa tomber sur un banc où le Serpentard aurait pu s'installer à côté d'elle. Elle plongea alors ses yeux glacés dans les siens, comme pour lui rappeler qu'elle était toujours en colère contre lui, mais qu'il avait eu droit à sa chance précisément parce que le destin semblait l'appeler à elle.

"Tu t'installes, Pumpkin ? Je compte pas passe la journée à te regarder manger. Moi, j'ai pas faim, alors fais vite, et abrège-moi ces maudites odeurs de jus de citrouille..."

Sa phrase aurait peut-être pu lui arracher un sourire ironique si elle n'avait pas été trop intéressée par le hibou qui s'approchait d'elle. Une plume tomba en douceur jusque dans son assiette, ce qui la fit déglutir. Elle était peut-être devenue trop sensible depuis les récents évènements, mais elle avait l'impression de voir des signes partout. Cette plume, c'était peut-être un présage, aussi.
Le hibou lâcha alors l'enveloppe resserrée entre ses griffes. Pandora la prit entre ses mains, légèrement tremblante. Elle n'aurait su dire qui était coupable : l'épuisement, le froid, la proximité de Luca.

Spoiler:



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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyDim 18 Fév - 15:45

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Pandora & Luca

Oui jeune fille, c’est le moment ou jamais de me suivre. Je ne compte pas attendre des heures que tu daigne me répondre. Et cette réponse, je n’en vois toujours pas le jour. Lui indiquant l’entrée de la grande salle, je m’attendais au moins à un mot à mon égard. Mais rien. Une de ses camarades l’interpelle de la même invitation que la mienne, et c'est sans savoir à laquelle elle a répondu, que je suis les pas de la Serdaigle. Allure lente et gavé, j’entre dans la grande salle. Capter le regard de Pandora qui se tourne vers moi, sûrement une vérification de sa part pour s’assurer de ma présence. Pourtant j’ignore toujours encore où je vais manger. Rejoindre mes amis à leur table, suivre Pandora à qui j’ai promis un peu de ferveur, ou éviter de me prendre la tête avec la moindre compagnie, je n’en sais rien. Au fond qu’importe le résultat. Tout ce que je sais c'est que mes longues guiboles suivent avec lenteur le chemin que prend Pandora. Veiller à ses gestes, tenter d’en lire la décision prise par la bleue et argent, regard qu’elle lève finalement vers moi. Affronter ses iris glacés qui ne me font aucun effet. Sa colère me ferait presque sourire si je n’étais pas si satisfait de sa réflexion. Elle veut la jouer mauvaise. Elle devrait pourtant savoir que ce n’est pas un terrain qu’il faut tâter avec moi.

Je pose mes fesses à côté des siennes, paré à répondre comme je le ferais normalement, oubliant totalement cette rancœur qu’elle a pour moi. « Va falloir que t’arrête de me fréquenter Atkins, tu perds ton amabilité. » Esquisser finalement un sourire en coin, taquiner la demoiselle parce que c’est toujours mieux que de la remballer comme je l’ai fais il y a quelque minutes. Fixer l’une des assiettes face à moi, baver devant nourriture et jus de citrouille, breuvage qu’elle déteste, haine dont je me fiche totalement. Moi j’aime ça. Empoigner une fouchette, servir mon assiette du peu que je serais en mesure d'avaler. Je suis grand, fin, et pourtant je suis un sacré morfale, bien que j'ai quelque peu perdu de mon appétit cette année. Je me sers de jus de citrouille et me prépare à me servir de tout ce qui m'alèche sur cette table. Porter finalement un regard vers Pandora. Ce que je regarde plutôt, c'est sa main tremblante, tenant fermement une lettre entre ses mains. Je fronce les sourcils, incapable, une fois de plus, de ne pas me braquer sur les détails. Pourquoi est-ce qu'elle tremble maintenant ? Elle attend une mauvaise nouvelle ? Elle a froid ? Je ne sais pas, et je me force à savoir. « Qu'est c'que t'as ? » Demander d'un ton simple et grave, sans trop d'inquiétude. Ce n'est sûrement rien de grave, peut-être sa colère glaciale peu habituelle qui affecte son corps, tout comme la rage serre à chaque fois chacune des partis du mien.


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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMer 28 Fév - 11:19

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Le pire, c'est que Pandora ne s'était aperçu de rien. Elle ne s'était ps rendu compte qu'elle tremblait, qu'elle avait le sourcil prit de tiques, et qu'elle avait du mal à déglutir.
Dans le fond, elle n'avait jamais cru ni au destin, ni aux présages, ni à quoi que ce soit qui se rapporte au fatalisme ou à la divination. Pire que ça : elle méprisait ceux qui y croyaient ou ceux qui pensaient qu'une date de naissance puisse prédire notre journée. Et pourtant, en cet instant, quelque chose dans l'air lui faisait tourner la tête. L'orage qui approchait, les particules d'eau retenues dans l'atmosphère, un oiseau blessé dans la forêt interdite, le cri d'un enfant dans son village natal. Quelque chose clochait, et ce quelque chose d'inexprimable retentissait dans toute son intensité dans cette lettre tenue entre ses doigts.
Elle se mordait si fortement les lèvres que lorsqu'elle les desserra, elles prirent une teinte rouge sang.

"Qu'est-c'que t'as ?"

Pandora tourna son visage vers Luca. Non, elle ne s'était pas aperçu de toute la tension qui lui parcourait l'échine, ni de son souffle qui s'était accéléré, ni de son visage qui s'était crispé. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle tant d'appréhension ? Son esprit rationnel de Serdaigle reprit brièvement le dessus. Rien ne clochait. Tout allait bien. Luca était assis à côté d'elle. Elle était en sécurité, parmi une foule d'élèves qui se remplissaient la panse. Aucun danger imminent ne semblait l'attaquer. Rien, à part une petite lettre de sa mère, certainement, très vraisemblablement, pour lui dire que Kate, sa voisine, lui avait rendu visite, amenant avec elle une cheesecake qui faisait sa réputation dans toute l'Irlande. Cette pensée lui arracha même un instant de sourire, durant lequel elle regarda le visage impassible de Luca ; ce visage qui était par ailleurs constamment insondable mais qu'elle avait fini par apprendre à lire.
On s'habitue à tout, lui disait-on tout le temps. On s'habitue même à l'indifférence d'un homme, et on s'y habitue tellement qu'on y prend goût.
Elle prenait goût à Luca et tout allait pour le mieux.

"Rien, rien. Je suis seulement fatiguée. Je devrais sûrement manger un bout."


Elle expira, chassant ses dernières appréhensions dans un souffle apaisant, puis ouvrit l'enveloppe contenant la lettre, de façon moins fébrile qu'elle la tenait quelques instants auparavant. Un parchemin blanc, immaculé, parcouru d'une écriture très petite, très empressée, très serrée, presque illisible de prime abord.
Son ventre fut pris d'une brûlure aussi intense que soudaine. Ce n'était pas le papier qu'utilisait ordinairement sa mère ; et elle n'en reconnaissait pas l'écriture non plus. Sa mère avait cette écriture douce et ronde des gens qui prennent leur temps pour envoyer un mot tendre à ceux qu'ils aiment.
Cette écriture exprimait autant de violence et de tristesse qu'en contenait la lettre.
La jeune fille prit la lettre dans ses deux mains et pencha le visage au-dessus du parchemin, se cloisonnant dans une sorte de bulle que même les cris amusés de quelques élèves ne parvenaient pas à briser. Luca aurait pu la secouer par les épaules, elle ne s'en serait pas aperçu. Le monde aurait cessé de tourner, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom aurait pu réapparaître au milieu de la grande salle, rien, absolument rien n'aurait détaché ses pupilles des mots qu'elles parcouraient à toute allure.

Pandora,
J'ignore comment commencer cette lettre, j'ignore comment trouver les mots justes pour te parler de cela. Moi-même je suis incapable de comprendre le sens de ce que je vais t'écrire.
Excuse ma franchise.
Oz ne reviendra pas.
Il est allé se promener avec un ami, l'autre jour, dans la forêt à côté de la maison, tu sais, celle où tu jouais à cache-cache avec lui, il y a quelques années.


Une tache recouvrait ces derniers mots. Ronde, lisse, on aurait dit une larme.

Son ami en est sorti paniqué au bout de sept heures.

Il était seul.

Deux nouvelles taches.

Oz n'est pas ressorti. On l'a retrouvé pendant la nuit. Il ne respirait plus.


L'écriture devenait désormais si petite, si crispée, que les mots ressemblaient davantage à des pattes de mouche qu'à une succession de lettres. Mais Pandora était tellement concentrée que ses yeux savaient distinguer chaque syllabe, même si, entre ses doigts, la feuille tremblait.

Je te passe les détails. Il semblerait qu'il a été attaqué par une créature, et sincèrement, je me fiche de savoir laquelle. Toi aussi, sans doute.
Je suis désolée. Le monde entier est désolé, d'ailleurs. C'est ce que tout le monde me répète, mais, tu sais, que peut le monde à une mère dont on a arraché l'enfant ?
Courage, Pandora.
Moi-même je ne crois pas en ces mots, mais j'imagine que c'est ce que je dois te dire.
Merci d'avoir toujours été là pour Oz.
J'espère qu'il sera là pour toi aussi, de là-haut.
Prends soin de toi.
Lilly Peabody


Prends soin de toi.
Plus rien ne fit sens pour Pandora qui, sans même saisir les sentiments qui montaient en elle comme la lave d'un volcan, fut prise de spasmes si intenses que ses poumons ne parvinrent plus à fonctionner correctement. Elle se mit à respirer fort, de façon saccadée, tandis que tous ses muscles tremblèrent un à un. Son corps ne semblait plus répondre à rien, et son esprit ne pouvant plus rien comprendre, comme si l'univers avait soudainement perdu tout son sens, elle fut prise d'une attaque de panique si explosive que son visage devint blanc, livide, tandis que ses yeux d'ordinaire expressifs et enthousiastes s'emplissaient d'une colère telle que des larmes épaisses affluèrent sur ses joues.
Prends soin de toi.
Son souffle ayant perdu son rythme, son corps étant tétanisé par la panique, elle commença à sentir sa tête tourner tandis que des milliers d'images affluèrent sur l'écran de ses pensées.
Oz Peabody, était mort.
Son père, son frère, et maintenant Oz, elle n'avait plus personne, elle n'était plus personne.
Elle se leva d'un bond, à la recherche de la sortie de la grande salle, sans même voir les regards inquiets et curieux que lui jetaient les gens autour d'elle.
Elle pleurait, devenant peu à peu aveugle, tandis que son esprit s'engourdissait davantage. Elle perdit l'équilibre et elle se rattrapa contre le mur, à quelques pas des grandes portes. Ses jambes ne voulaient plus la tenir, et pourtant, dans sa main, elle serrait toujours de toutes ses forces restantes la lettre de Lilly Peabody.
Oz était mort.
Et quelque part, elle se sentit mourir à son tour.

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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMar 6 Mar - 10:14

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Pandora & Luca

Un petit moment d’inquiétude, rien de bien grand, un intérêt dévoué à de petites mains tremblantes. J’ai beau vouloir me racheter d’un comportement que je ne juge pas punissable, je ne veux pas donner l’impression que c’est exactement ce que je fais. Pandora compte, malgré tout ce que je montre et ce que je laisse en dire. Elle fait partie des autres victimes de ma vie, des choix de mes bienfaiteurs non mérités. Sûrement qu’elle devrait manger un bout, cause de son mal-être soudain. Froncer les sourcils, tendre à la brune un plat que j’ai à portée de bras. Mais c’est sur cette lettre qu’elle se concentre. Je sens toute l’appréhension que ce bout de papier lui procure. Je pourrais presque voir s’émaner d’elle une aura froide et frustrante. Je détourne la tête un instant et porte un regard autour de moi, au cœur de cette foule joviale et ricanante. La pression qui demeure à cette table, entre nous deux, est tout autre. Comme si un monde nous séparait des autres, plus que je ne m’en sépare déjà. Comme au cœur d’une bulle qui nous engloberait dans la froideur des glaciers.

Apporter le jus de citrouille si détesté à mes lèvres, jeter finalement un énième regard vers Pandora. Le froid qui s’émanait d’elle pourrait presque devenir de glace bouillonnante si encore c’était possible. Figer chacun de mes membres alors que les siens se crispent. Témoigner de sa respiration forte et saccadée, témoigner d’un changement d’état soudain. Je fixe chaque détail naissant et inquiétant de la bleu et argent. J’arbore chaque vision de l’effet que lui file ce morceau de papier. Je me retrouve comme un con, sans savoir quoi dire, ni savoir quoi faire. Poser mon verre, écarter mes mains, à peine oser toucher sa peau virulente. « Pandora ? » Voix suave, douce et basse. Tenter de glisser ma voix entre chaque tremblement plus intensif de son corps. Mais rien. C’est comme si je n’existais pas. Son regard vide, presque mort, l’éloigne de moi et de cette foule accablante. Me tourner sur mon banc, la regarder s’évader d’ici. Non je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si je dois la laisser s’en aller, seule, ou suivre ses pas comme elle le ferait pour moi. Seulement moi, je n’aimerais pas qu’on me suive. Constater si peu d’équilibre et d’assurance de sa part, constater ce mur qui devient son appui. Me lever d’un bond, hâter le mouvement de mes longues jambes vers les siennes qui peinent encore à tenir debout. Mes iris bleues se figent sur un visage meurtri, sur des larmes coulantes le long de petites joues rondes. Ses doigts crispés tiennent encore la lettre qui doit certainement avoir provoqué l’état dans lequel elle est en ce moment. Cette tristesse qu’elle ressent me briserait presque le cœur. J'attrape ses hanches fébriles et relève une Pandora qui se laissa écrouler contre le mur. Tourner la belle vers moi, la forcer à me regarder. Amener ma main sur sa hanche jusque sur son épaule froide. Poser mes autres doigts fins à l’arrière de sa tête, contre ses cheveux sauvagement montés en chignon. Je cherche alors son regard, je cherche à y imprégner le soutien et la détermination du mien. Le contenu de cette lettre ne me regarde pas. Tout ce qui compte, c’est qu’elle aille bien. Je ne suis jamais celui présent pour les autres dans ses moment-là. La dernière fois que c’est arrivé, j’avais eu énormément de mal à trouver les mots qu’il faut. Anoushka était dans mes bras, en pleure, à même le sol. Je culpabilisais et j’essayais de la rassurer du mieux que je pouvais. Là encore, je ne me sens pas l’âme d’un bienfaiteur. Je ne suis clairement pas le type dont on s’imagine pleurer dans les bras. « Eh… Qu’est ce qui t’arrive ? Reste pas ici, viens avec moi...» Le sujet n’est pas à savoir ce qui la mise dans cet état. Le sujet est à calmer la crise qui lui fait face. D’humeur agacé, presque énervé de ne pouvoir comprendre, j’emmène Pandora à quitter la grande salle, loin des regards, vers un retour aux sources. Un retour radical dans le hall du Château. Loin des regards indiscrets, je prends le rôle d’une grande asperge face à elle pour cacher son visage larmoyant. Je pose une paume de main contre sa joue mouillée. « Eh… Je suis là ! T’es pas obligé de parler, prends ton temps. Assieds-toi, même. Tu veux que j’appelle quelqu’un ? Dis moi ce que je dois faire… » Voix rassurante qui enchaîne les mots, frustrée de ne pouvoir l’aider, frustrée de ce que j’ai sous les yeux. En général, dans ses circonstances, on fait un câlin Luca, aussi simplement que ça. Toujours persuadé que je ne suis pas la personne que les gens veulent voir dans ses moments, toujours prêt à appeler quelqu’un d’autre sous demande. Handicapé impassible, incapable de rassurer les gens tant il s’en est dispenser au cours de sa vie. Je suis pourtant de très bon conseils. Mais lorsque s’expriment les sentiments, c’est la cellule de crise. Je suis alors comme un gosse devant sa première amoureuse.


☾ anesidora



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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyMar 6 Mar - 22:35

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Le plus étonnant, ce n'était ni la douleur, ni les larmes, ni la colère, ni le sentiment d'injustice, ni celui d'abandon, ni aucun de ces sentiments qui se bousculaient en Pandora comme autant de neutrons libres et fous s'entrechoquant dans son esprit. Elle en avait la tête engourdi, et surtout, une sensation d'immense fatigue la submergea par la même occasion, et son estomac, devenu plus lourd que du plomb, lui alourdissait tant le corps que ses jambes de coton menaçaient de céder. Le plus étonnant, ce n'était pas non plus le laisser-aller de son corps qui perdit tout espoir de lutte pour l'entraîner dans un état de léthargie.
Le plus étonnant, c'était la réaction de Luca, et ça, même entre ses sanglots, même entre ses spasmes, Pandora s'en aperçut ; pas immédiatement, bien sûr, elle avait du mal à comprendre par ailleurs comment ils avaient atterri dans le hall alors qu'elle n'était pas capable de tenir debout. A vrai dire, elle ne s'était pas aperçu de la présence de Luca ni de ses inquiétudes ; il l'avait peut-être traînée jusqu'ici, il l'avait peut-être soulevée, elle ne se rappelait même plus de cela. Elle avait comme quitté la réalité dès le moment où elle s'était levée de son banc.
Pourtant, quand le Serpentard posa une main sur sa joue, ce fut comme une décharge dans le brouillon de son esprit. Cette main douce, cette sensation de chaleur au milieu de ses larmes glacées, c'était comme une bouée au milieu d'un océan en pleine tempête. Ce contact familier et rassurant, ce fut sa première accroche au monde qui l'entourait après s'être noyée dans sa souffrance. Cette sensation miraculeuse de pouvoir prendre une bouffée d'air avant de couler à nouveau lui fit un tel effet qu'à peine Luca l'eût-elle touchée, elle ouvrit grand ses yeux qu'elle avait maintenus clos jusqu'alors. La jeune fille planta ses yeux injectés de sang dans ceux de Luca avec une expression farouche, détaillant chaque recoin de glace de ses iris bleutées. Ce qu'elle y lut fut sensiblement différent de ce qu'elle avait décrypté le premier jour de leur rencontre. Elle y lisait de la tendresse, de l'inquiétude, et surtout, une stabilité incommensurable. Luca émanait une force incroyable, tout son visage semblait lui témoigner tout le soutien dont il disposait. Même sa main sur sa joue lui semblait ferme et déterminée.
Le jeune homme n'était pas ce crétin prétentieux et insensible qu'il voulait montrer.
Il était à l'image de ses yeux, un iceberg dont la partie submergée était faite d'amour, d'attention, de bienveillance. Et sincèrement, Pandora n'aurait pu souhaiter meilleur appui.

« Eh… Je suis là ! T’es pas obligé de parler, prends ton temps. Assieds-toi, même. Tu veux que j’appelle quelqu’un ? Dis moi ce que je dois faire… »

Oui, il était là. Et il n'avait rien d'autre à faire, car seule sa présence avait un pouvoir sur son désespoir.
Pandora réprima un instant ses larmes, mordant fermement ses lèvres tremblantes et passant un rapide coup de bras sur ses yeux. Elle gonfla sa poitrine, essayant de récupérer tout l'oxygène qu'elle pouvait pour finalement articuler pitoyablement :

"C'est... C-c'est O-Oz... Il... Il... Luca... J-je m-me retrouve toute seule... Luca, j'ai plus personne, Luca, Luca, comment j-je vais faire, Luca, ils, ils, ils..."

Dans l'incapacité de terminer sa phrase dû aux mouvements saccadés de son thorax qui essayait de reprendre son souffle parmi toutes les larmes que ses yeux laissaient passer, Pandora fut incapable d'en dire plus.
Qu'aurait-elle dû dire, de toute façon ?
Que son père avait fui avec son frère, qu'ils avaient disparu depuis bientôt un an, la laissant complètement désorientée, qu'Oz était maintenant mort, emportant avec lui le dernier pilier sur lequel elle pouvait s'appuyer ? Le Poufsouffle avait été comme une partie d'elle-même ; depuis leur première année, ils partageaient leur quotidien comme s'ils ne faisaient qu'un.
Et maintenant il était parti, définitivement, emmenant avec lui une part de son être, une part de sa vie, mais comment allait-elle reconstruire ses jours si elle n'avait plus aucun appui ? Comment allait-elle vivre si au fond, elle était déjà morte ?
C'était si absurde qu'elle ne comprenait pas que tout cela puisse être réel. Ce qui était réel, c'était la main de Luca sur son visage, pas la mort, pas la solitude, pas la souffrance. Ce qui était réel, c'était ce regard bleu braqué sur elle, et pas cette foutue lettre serrée dans son poing.
Elle aurait pu crever sur place. Devenir un fantôme. Ça aurait abrégé ces longues minutes d'agonie mentale.
La Serdaigle s'était remise à trembler. Comment aurait-elle pu expliquer tout ça à Luca ? Comment aurait-elle pu mettre un seul mot sur toute cette confusion ? Comment aurait-elle pu lui expliquer ce qu'il pouvait faire alors que seule sa présence comptait ?
Plus que les mots, Pandora avait compris, surtout cette année, combien les actes pouvaient épargner bien des paragraphes. Alors, suivant son seul désir, son seul instinct puisque de toute façon sa raison avait été battue par la folie, elle prit la main de Luca pour l'enlever de sa joue et se jeta dans les bras du jeune homme.
Elle encercla la taille du Serpentard et posa ses mains à plat sur son dos de sorte à le tenir fermement contre elle. Ses doigts se resserrèrent mécaniquement sur son pull d'une poigne de ferre. Elle posa son visage contre son torse qui émanait une chaleur douce et réconfortante, comme un feu de bois au cœur de l'hiver. Collée au jeune homme, elle laissa aller tout son corps et voulut se fondre en lui. Elle le serrait si fort contre elle que des phalanges blanchirent. Ses pleurs furent peu à peu étouffés et elle eut l'infime sensation d'être à l'abri de ce monde de fous.
Finalement, la magie, c'était peut-être simplement ça : qu'un être humain puisse être le remède d'un autre contre les fléaux de l'existence.
La jeune fille referma ses yeux et prit un instant pour respirer un peu mieux, laissant le parfum de Luca embaumer ses narines quelques instants avant d'être secouée par de nouveaux sanglots.
Elle lui avait reproché son éloignement quelques instants auparavant ; mais elle s'apercevait maintenant qu'il était quand même là, en cet instant, quitte à se ridiculiser devant tout le monde, seulement parce qu'elle en avait besoin. Elle l'avait accusé de ne pas s'inquiéter pour elle, alors même qu'il était là, dans le hall, avec elle en train de ruiner son pull d'eau salée.
Elle avait peut-être perdu tous ceux qui comptaient pour elle, mais elle avait au moins une épaule sur laquelle pleurer.

"Oz est mort, Luca."

Ces mots lui coutèrent une fortune, ils furent si difficiles à prononcer qu'elle se sentit vidée. Elle n'eut plus le courage de prononcer le reste à voix haute, elle ne parvint qu'à un murmure :

"Luca, je t'en supplie, ne pars pas, pas comme les autres. Dis-moi que tu vas rester. Luca, promets-moi de rester... S'il te plaît. S'il te plaît..."

Elle n'était même pas en mesure de dire s'il était capable de l'entendre. Peut-être prononça-t-elle ces mots plus pour elle-même que pour lui, comme une prière, comme une chance de contre le mauvais sort qui s'était abattu sur elle.

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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyLun 12 Mar - 17:14

why would you trust
Pandora & Luca

Pour n’importe qui, la réaction escomptée serait évidente. Rassurer un être en le serrant dans nos bras, en l’appuyant d’une voix aussi douce que sincère tout en trouvant les mots. Mais si on ne sait pas trouver les mots et que notre corps équivaut un mur de pierre, comment on fait ? Qu’importe, je lui dois bien ça. Et la voir dans cet état, ça me frustre. L’une de ceux qui méritent mon inquiétude. Cette crise, je l’avais même senti venir. Ses tremblements n’avaient rien à voir avec cette lettre qu’elle tient si fortement dans sa main, mais ils avaient en quelque sorte été annonciateur des méfaits qui la démangent en ce moment. Au lieu d’agir droitement, je suis là, comme un con qui ne sait pas quoi faire, comme un insensible qui ne sait pas comment s’y prendre, tant il n’en a pas prit l’habitude. Peut-être pour que mon instinct a finalement bien agit. Peut-être que j’ai bien fais de l’éloigner de la foule et de lui adresser ses quelques mots entre quatre yeux. Mais surtout, je ne lui ai en aucun cas demandé de s’exprimer, de tout me raconter. Le choque émotif est un stade durant lequel nous sommes à peine maître de nous même. Elle peine alors à trouver ses mots, et c’est à peine si je les ai compris. Mon regard est fixe au sien, fixe à ses joues qui se noient de larmes. Elle me parle d’Oz, un mec dont elle m'avait déjà souvent parlé. Bien que je ne sache pas réellement ce qui se passe entre eux, je sais au moins qu'ils sont plutôt proches et qu'elle tient à lui. La jeune fille vient d’apprendre une nouvelle grave, je ne vois que ça. Elle se dit seule, et je ne vois alors qu’une brunette perdue et remplit de tristesse. Putain, qu’est ce qu’il se passe ? Qu’est ce que je peux faire ?

Un petit cœur se blottit conte moi, un torse qui ne sait plus s’il doit encore se battre pour respirer. Peu habitué à la compassion et aux effusions affectives, fixer ce mur qui me fait face, n’avoir aucune réaction instinctive, un manque de réflexe certain. Entourer finalement mes bras autour de Pandora, une âme perdue qui ne cherche qu’un réconfort au creux de mes bras. Elle qui ne veut plus que je la quitte, que plus jamais je ne la laisse. Peut-être que mon absence involontaire la marquer plus que je le pensais. Peut-être que plus jamais je ne devrais me permettre de commettre cette erreur. Peut-être qu’elle a besoin de moi finalement. Apparemment ça arrive, qu’on ait besoin de moi. Ce mec dont elle parlait, ce mec a qui elle tient, il se trouve qu’elle la définitivement perdu. Il n’est pas question d’une déception amoureuse. Dieu le lui a arraché. Le gosse n’est plus de ce monde, alors qu’il y a quelques mois, je le voyais pavaner en costume dans la grande salle, à fêter gaiement Noël avant que le bal ne parte en vrille. Une mort qui ne m’affecte pas, mais qui l’affecte elle. Alors indirectement, ça m’affecte aussi. Oublier les autres, nous initier dans un vide considérable, un vide qui ne rassemble que nous. Un malaise s’installe en vue de mon incapacité, en vue de ce contact que je jugerais gênant. Et pourtant, c’est sans honte et sans plus de gêne, parce que Pandora souffre. Je prends un certain temps avant de glisser ma main le long de son dos. Déposer ma paume contre l’arrière de sa tête, prendre le risque de décoiffer son chignon déjà trop brouillé. Mon visage dépasse son crâne de maints centimètres et surplombe le hall dont j'ignore les yeux petits yeux curieux. « Je suis là. Je...Je te lâcherais pas, c'est promis. » Abaisser quelque peu mon visage alors que je la sers un peu plus fort. Ma réticence s'évapore peu à peu, les mots me viennent instinctivement, au plus raisonnable. Oser les mots, encore. « Je suis désolé. Je suis vraiment désolé... » Que voulez-vous que je face ? Je ne peux le rammener. Je ne peux demander à un coeur brisé de se recoller aussitôt. La magie à ses limites. Mais je peux l’emmener ailleurs, la calmer, lui changer les idées, ou du moins essayer. Stagner dans ce hall et faire face à cette foule, ce n’est sûrement pas la meilleure chose à faire. Penser à un lieu plus calme, m’avouer légèrement frustré par les évènements. « Il vaudrait mieux qu’on s’éloigne.. » Lâcher tout contact avec elle et tenter de me reculer délicatement. J’agrippe son poignet et tente de la tirer avec moi vers une direction que je prends au hasard. Je ne sais pas où je vais. Tout ce que je sais, c’est que je l’emmène hors du Château, à une heure où tous mangent dans la grande salle.

☾ anesidora



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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyDim 18 Mar - 11:07

Pandora / Luca
Why would you trust ?


Il le lui avait promis.
Il lui avait juré de rester, lui, pas comme tous les autres, pas comme tous les autres hommes sur lesquels elle s'était construite. Luca, lui, allait rester : et l'épaule sur laquelle elle déversait ses larmes deviendrait ainsi un nouveau pilier de confiance qui ne s'ébranlerait pas.
C'était une utopie, évidement que Luca partirait : il était en dernière année, et il avait bien d'autres personnes à qui il tenait et dont il devait s'occuper. Luca partirait, c'était une évidence et pourtant, même si au fond d'elle Pandora le savait, la promesse du Serpentard lui avait fait un peu de bien, comme une tempête qui cesse pour laisser place à une douce pluie pendant quelques instants.
Il lui attrapa alors le poignet et la tira pour l'amener ailleurs que ce grand hall trop indiscret. Effectivement, quelques paires d'yeux s'attardaient sur eux. La demoiselle eut envie de leur crier qu'il n'y avait rien à regarder, seulement à vivre, car on ne comprend pas les effusions de larmes à moi de ressentir la douleur qui la procure mais ç'aurait été une perte de temps. Les curieux étaient souvent les moins sensibles.
Le Serpentard la conduisit à l'extérieur, dans le parc verdoyant du château. Un rayon de soleil perça les nuages et la jeune fille plissa ses yeux affaiblis par les larmes qui augmentaient sensiblement l'intensité de la lumière dans son regard.
C'était splendide, mais c'était injuste.
L'herbe avait une couleur d'émeraude, en effet les pluies précédentes l'avait ravivée et elle semblait maintenant exhorter toute sa beauté sous les nuages gris qui passaient au-dessus d'elle. Ceux-ci se promenaient dans le ciel en toute tranquillité, quelques masses sombres et épaisses, bien définies, qui cachaient ou dégageaient parfois les rayons du soleil, puissants en cette heure de pointe.
On aurait dit son Irlande natale, une beauté de paysage simple, brute, mais qui brillait et attirait toujours le regard. Au loin, la forêt noire s'étendait en paix, elle semblait presque inviter les élèves à s'y promener. Les monstres devaient ronfler après leur déjeuner.
C'était injustement beau, ce paysage, oui, on aurait dit que le monde se plaisait à se moquer de la Serdaigle. Celle-ci se noyait sous la douleur, tandis qu'au-dehors, la vie battait son plein, cette vie qui avait quitté un corps pour s'étendre sous toute sa splendeur dans la nature.

"Pourquoi ?"

Ce fut une question assez large mais qui dans son esprit embrumé était claire et précise.
Pourquoi elle ?
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi un tel acharnement sur sa personne ?
Pourquoi son père, son frère et maintenant Oz ?
Son chignon était tombé sur sa nuque, n'en restait en réalité qu'une vague structure ronde couvert par des mèches rebelles sorties de toute part. Lorsqu'elle releva la tête pour regarder Luca et son visage fermé (sans doute inquiet de savoir comment gérer une telle crise de nerfs), la boule se disloqua définitivement et sa coiffure prit la forme d'une queue-de-cheval folle, qui ne servait finalement qu'à empêcher ses cheveux de coller à ses joues trempées.
Pourquoi n'y avait-il pas de sort pour réanimer les morts ?
Pourquoi existait-il un sort capable de tuer et non de faire revivre ?
Tandis qu'elle se posait toutes ces questions, elle s'aperçut, en contemplant le visage préoccupé du Serpentard, qu'elle ne savait pas grand chose de sa vie à lui. Peut-être crisait-elle devant un homme qui avait connu pire, et peut-être même avait-il fait lui aussi promettre à quelqu'un de rester, mais qu'il s'était retrouvé seul, complètement abandonné.
Cette pensée la frappa. Il était son pilier mais elle n'était même pas certaine de pouvoir en dire autant de sa personne. Elle pleurait, mais peut-être que Luca avait des raisons plus fortes de souffrir, mais que lui savait gérer ses émotions.

"T'as déjà vécu ça ?"

Elle tourna son visage vers la forêt interdite avant de baisser les yeux. Elle attrapa du bout des doigts la main libre du Serpentard, comme pour s’agripper encore à lui avant qu'à son tour, il ne s'échappe.

"T'as déjà eu le sentiment d'être complètement seul ?"

Ses yeux humides et rougis cherchèrent une réponse dans le froid de ses yeux, mais elle était dans un tel état de tourment que cette fois-ci, elle se sentit incapable de comprendre les traits du jeune homme. Sa main se resserra davantage autour de la sienne, comme lui demandant silencieusement de lui parler et de se dévoiler.
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Message(#) Sujet: Re: Why would you trust ♦ Pandora Why would you trust ♦ Pandora EmptyVen 6 Avr - 9:15

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Pandora & Luca

Je ne suis pas un symbole de confiance et de réconfort. Pourtant depuis que cette fille me connaît, je me sens violé d’un regard analyste, d’une affection au-delà de ce que j’ai eu l’habitude de connaître. La jeune fille est clairement unique en son genre, et le simple fait de mes bras enroulés autour de son corps tremblant, le prouve. Nul autre réflexe que celui de nous éloigner des autres, de la foule, des regards indiscrets de ses cons qui ne savent pas se mêler de leur propre cul. A voir la forme de leurs derrières, certains devraient s’en soucier bien plus souvent. Marcher avec hâte sûre vers l’extérieur en direction du Parc, filer droit sous les quelques lueurs qu’apportent le soleil. Une fraîcheur agréable par-dessus laquelle vacille un courant chaud. Je la laisse respirer, retire ma main qui tenait son poigné froid. La brune au visage humide et morfond tente de reprendre du poil de la bête, de laisser passer les parcelles de fraîcheur qui pourraient détendre les traits de son visage. Je ne peux m’empêcher de rester ferme, suspicieux, inquiet, fixe. Je ne peux quitter ce froncement de sourcil démonstratif lorsqu’elle me demande "Pourquoi". Je comprends sa demande, aussi simple soit-elle. Oui c’est une question conne, sans fin, mais sans faille. Elle est simple, mais claire. Hocher lentement la tête de gauche à droite, pincer mes lèvres, pourtant incapable de trouver réponse à une question aussi simple.
C’est comme ça, Pandora. Voilà ce qu’on te répondra tout au long de ta vie.

La jeune fille qui peinait à trouver ses mots et à contrôler ses émotions semble subitement trouver le courage de discuter. Elle a besoin d’affronter le sujet. Mais surtout, j’ai le sentiment qu’elle a besoin de trouver une faille dans ce trop-plein d’émotion à travers ma force de caractère. Comme si elle voulait s’imprégner de mon esprit fermé et de mon histoire, le sujet se retourne vers moi, vers ce que j’en pense et vers ce que j’ai vécu. Entre-ouvrir la bouche alors que je songe à ce qu’il en est pour moi. Est-ce que ça m’est déjà arrivé ? Est-ce je me suis déjà senti seul ? Je déteste parler de moi, et elle le sait. Mais la situation me pousse à croire qu’il n’est pas temps de flancher, de me fermer et d’évoquer la mort de son ami. Je dois serrer mes doigts dans cette main qui se rapprocha si affectueusement de la mienne. La compassion est difficile, mais les enjeux sont importants. Baisser les yeux au sol, penser à tout à la fois. Penser à ce moment de confession trop inattendu et trop difficile, penser à ma vie, penser à mes choix. C’est beaucoup d’un coup, et c’est dur à sortir.
Je me racle la gorge avant de relever le regard vers la bleu et argent. « Tu sais… ça m’arrive tous les jours. Tous les jours j’ai le sentiment d’être complètement seul. Mais moi, je suis un cas à part, je fais des choix, parce qu’ils sont mieux pour moi et pour les autres. Je m’éloigne par moi-même parce que j’ai besoin de me retrouver seul justement, et parce que je suis presque persuadé de n'avoir besoin de personne. J’ai appris à me débrouiller tout seul. J’ai une famille très particulière et j’ai grandis dans cette optique. Donc je suis pas une référence Pandora, je souhaite à personne d’être comme moi. » Voix grave et douce qui peine à s'exclamer alors que les mots défilent. Attraper sa seconde main et élever ses bras pour attirer toute son attention sur ce que je dis avec tant de sincérité. Penser à mes amis dont je me suis à nouveau éloigné ses derniers temps, penser à ceux que j'ai blessé sans même le vouloir, à cette Famille qui revient foutre la merde dans ma vie. « Alors s'il y a une chose que je suis en mesure de savoir mieux que personne, c'est que même lorsqu'on on a le sentiment d’être complètement seul, on se rend compte qu’il y a toujours une personne là pour nous. » Une personne, parfois deux, parfois trois. Mais surtout on se rend compte de QUI reste, et qui part. Ses moments de solitudes, ce sont les moments où tous devraient faire le ménage. Balancer les gens dans les oubliettes, installer un trône pour d'autres. Après ce qu'elle vient de vivre, il est hors de question que j'étale ma vie. Ce n'est pas une excuse. Par contre je peux sortir des terrains battus et lui apporter la vision que je me suis faîtes en grandissant. J'ai analysé et compris bien des choses à un âge où certains se demandaient encore ce qu’ils allaient recevoir pour Noël. Tout ce que je dis est vrai, et bien que ses effusions sincères sont rares bah… elles sont sincères.

☾ anesidora



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