Au commencement …

… tout a débuté quatre ou cinq ans avant sa naissance … un diacre catholique, exerçait sa profession, simplement. Dans la plus humble des humilité. Il était plutôt bien apprécié dans ce petit village. Ses partisans l'appréciaient et le prêtre pour qui il effectuait sa besogne, le trouvait très pieu.

À la différence des prêtres, les diacres eux, ont le droit de se marier, d'épouser une jeune et jolie femme, alors certes, la vie d'un diacre a quelques engagements, des … obligations. Mais, ce petit bonus leur est accordé. Bien, il semblerait, que ce diacre, si pieu, si croyant, ne fut guère une exception. Lors de ce printemps de l'année 2009, il fit la rencontre de la charmante Mélanie. Celle-ci, à la différence de notre cher diacre (du nom de William, soit dit en passant), n'était pas aussi religieuse. En réalité, elle s'en tamponne le coquillard. Mais l'habit ne fait pas le moine comme on dit. Ils se fréquentèrent durant deux longues années. Ils ne pouvaient pas le nier, quelque chose se produisit entre eux. Le beau William, vêtu comme un dieu, annonça en premier sa flamme à la jolie Mélanie. Celle-ci, suivit évidemment, toute flattée, toute émoustillée.

C'est ainsi qu'ils prirent tout deux possession d'un petit logement, plutôt mignonnet en soit, dans la grande ville de Bristol. Mais la belle cachait bien un secret. Un lourd secret, qu'elle savait tout aussi lourd de conséquences …

« Le mieux est de me taire. Tout ira bien. »

C'est ce qu'elle se répétait en permanence à elle même. Elle tentait de se persuader que tout ira bien. Tout restera caché. Elle n'y pensait que rarement, se forçant à esquiver ces pensées. Elle possédait pourtant bien ce passé dans cette école si spéciale. Elle avait également ces talents, ces …particularité. Mais cela n'a que peu d'importance, puisqu'elle décide de le cacher. C'est alors trois ans plus tard, qu'ils eurent une fille, une mignonne petite fille. C'est à ce moment là que revinrent les hantises de Mélanie. Elle espérait tellement que sa descendance ne soit pas comme elle. Ils la nommairent alors … April.

Les années passent …

… et laisse des traces. Plus le temps filait, plus sa mère était rassurée, elle était finalement peut-être bien une petite fille normale. Sans particularités, au final, il en était peut-être mieux ainsi. Oui, pour elles. Que penserait son père … ? Au fond, la petite fille, n'en avait guère conscience de tout ça. Elle n'est qu'une enfant. Oui, une simple enfant. Elle allait à l'école primaire comme tout enfant moldus. Elle savait déjà lire, écrire et compter. En première classe d'enseignement primaire.

« Maman ! J'ai eu un 10 sur 10 ! Un sans faute en dictée. C'est trop bien ! »
« Je suis fière de toi ma chérie. »
« Dit … on peut manger hamburger ce soir ? »
« Mh … tu le mérite bien. »

Sautillant de joie, oui, vraiment, une petite fille normale qui ne se doutait de rien à cette époque. À 6 ans, de quoi pouvait-elle se douter ? Ce soir là, la famille avait mangée ces hamburgers, elle s'était alors vantée de cette note, sa mère l'avait regardée avec tellement de fierté. Oui, vraiment ce soir là, l'enfant était ravie. Au final, basique, banale, simplette mais si mignonne. Son père, lui, et bien ... il était plus dur, plus strict, alors le regard fier, elle ne l'avait pas encore, venant de sa part, il la gratifia seulement d'une petite tape sur la tête en guise de félicitation, et elle était contente. Tellement naive ... mais au final, elle avait un père, certains n'en ont pas, comme cette fille là, comment elle s'appelle ... ah oui, Alizée. Oh elle ne juge pas, puisqu'elle ne sais pas ce que c'est. Mais elle est quand même heureuse d'avoir son papa. Il est quand même assez présent, même si ... c'est pas non plus le meilleur père qui soit. Elle voit plus souvent le diacre que le paternel en fait ... mais des fois, elle aurait bien besoin d'un papa fort et protecteur ...

Les enfants sont durs ...

... et elle endure. Oui, il lui arrivait des choses bizarres parfois. Quand elle était triste, ou en colère. Une fois, lorsqu'elle avait huit ans, dans la cour de récré, un garçon s'amusait à jeter des cailloux sur les enfants. Elle était même sa cible préférée. Il disait que Jésus avait dit de jeter la première pierre. A force, elle s'énervair, s'agaçant et ... sans comprendre comment, le caillou se stoppait sur sa route, se propulsant sur le garçon, et la demoiselle lui avait laissée un petit bleu sur le bras. A partir de là, deux choses naquirent : la colère envers son père, mais également cette rumeur qui disait qu'elle était bizarre, qu'elle était une sorcière ou possédée, après tout, son paternel a bien dû en rencontrer des esprits malveillant ... oui, vraiment ... en plus de son peu d'enthousiasme à l'égard de sa fille, William changeait ... l'homme qui était autrefois amoureux de Mélanie, avait finalement changé, et pas que en bien ... la fillette se plaignait bien de ces rumeurs à sa mère ... mais ...

« Ma chérie, les sorcières ... ça n'existe pas, dit toi bien ça. Mais si ça te permets de les faire taire, t'a qu'à leur dire que ta maman va t'apprendre à les changer en crapauds tout moches. »

Elle avait suivie ce conseil, alors d'accord, ça n'arrangea pas sa réputation pour les années suivantes, mais elle avait la tranquillité qu'elle désirais tant. April n'avais pas beaucoup d'amies, juste une. Qui ne la croyait pas et avec qui elle prenait plaisir à faire quelques, farces à ses chers camarades, puisque fallait bien maintenir cette rumeur non ? Puis, son amie avait d'ailleurs, déjà vue sa soit disant, maman sorcière. Puis ... tout éclata ... oui, tout fut chamboulé, ce jour-là, le jour tant redouté par sa mère ...

Le jour où il vint ...

... le vilain malin. Ce jour-ci, April fêtait ses onze ans. Oui, déjà onze années, ça passe vite pas vrai ? Bien trop vite peut-être en fait. Ce jour-là, elle avait reçu cette lettre, enfin, son père l'avait reçu, et ... ce fut la fin de toute une vie. Il avait attendu l'enfant et sa mère, assis dans la salle à manger, alors qu'elles rentraient de chez une amie. Mélanie comprit vite en voyant le papier entre les mains du patriarche, soupirant, épuisée, s'asseyant, et asseyant sa fille. Elle avait alors quelque chose à révéler, et William avait quelques questions à lui poser.

« Tu m'as mentis tant d'années ... tu m'as corrompu, moi ... un homme d'église, marié à une ... sorcière. J'ai épousé Lucifer en personne ! Pourquoi ?! »
« Les temps changent ! Je pensais que tu l'accepterait ! Je t'aimais, et je t'aime toujours ... désolée ... je n'ai pas eu la force de te le dire ... »
« Et la petite ... elle est comme toi ? Dit moi la vérité ! Est-ce qu'elle est aussi abominable que toi ? Est-ce que c'est une sorcière ?! »
« ... Maman ... ? »
« Ce papier ... signifie que oui ... »
« C'est votre repaire ça ... Poudlard ? C'est ça ? »
« C'est une école de sorciers ... »
« Allez vous en ... toi et ta fille ... partez ... QUITTEZ MA MAISON ! »

Son père venait de les rejeter, elle et sa mère, quant a celle-ci, elle avait mentie, elle avait dit que ça n'existait pas, que les sorcières c'était que des histoires. C'était faux. La jeune femme en était une, et … April aussi. Celle-ci avait même reçue une lettre d'inscription à Poudlard … elle l'avait prise d'ailleurs et … l'avait lue, curieuse en essayant de retenir ses larmes. La matriarche, elle … elle avait bien des idées pour arranger les choses, pour arrondir les angles un minimum. Sortant alors sa baguette, le père et la fille furent surpris et l'homme fut stupéfait de la voir pointée sur lui tout autant que sa descendance … en larme.

« Oubliette … »

Le sort d'oubli. Oui. Elle venait d'effacer tout souvenir du père d'April en lien avec sa fille et sa femme. Quant à April … elle lui fit oublier son père, et l'avait emmenée avec elle. Elle lui raconta un nouveau passé sur son père. Racontant que c'était un autre sorcier, malheureusement mort. Elle y croyait, persuadée d'être de sang pur. Oui. Elles allièrent alors habitée à Canterbury. Cependant … son inscription à Poudlard était toujours présente et … Mélanie comptait bien l'y amener.

Une sorcière, sorcière ...

… prend garde à son derrière. Mais pourquoi ? Tout les soucis étaient désormais aux oubliettes, effacés, inexistant. April était fière d'être une sorcière et elle ne s'en cachait pas. Le monde de la magie était si beau. Si grand. Si … spécial ! Mélanie l'amenait alors là-bas, sur le chemin de traverse … et là … la fillette découvrit ce monde. Ouvrant grand les yeux, ne sachant plus où donner de la tête, elle était juste ... émerveillée, serrant la main de sa mère, elle avait même peur de se perdre. Faisant ricaner un peu l'adulte qu'elle ne lâchait plus. Elles firent alors tout les achats, d'ailleurs, elles craquèrent sur un mignon petit chat tout blanc, il les faisait fondre en faisant les yeux doux et en relevant la patte tel un petit être précieux. Le prenant alors, sa mère lui offrit et elle le nomma Flocon.

Sa baguette aussi, elle ne pouvait pas s'empecher de jouer avec, c'était tellement merveilleux. Elle était un peu grande, assez fine, ses petits doigts la tenait pas trop mal en soit. Ne s'aventurant cependant pas à l'utiliser maintenant. Elle ne savait clairement pas s'en servir alors évitons les risques.

Et puis voilà ... C'est trois jours après qu'elle rejoignit la gare, le quai 9¾, qu'elle prit pour une grosse blague au début, bah oui, c'est 9, puis 10, on coupe pas un quai en 4, mais apparemment ils ont réussi grâce à la magie. Riant un peu, c'était le stress, et elle l'était en voyant le train … un grand train rouge … un peu nerveuse aussi, soupirant, reprenant un grand bol d'air. Elle prit le temps de serrer sa mère contre elle.

« Papa serait fier de moi … pas vrai ? »
« Je ... Oui … bien sûr. Il serait tellement fier. »

Se retenant de pleurer, sa mère la serrait tout autant, avant de la laisser filer vers le train, la voyant monter dans le wagon, Mélanie attendit finalement d'être à l'ombre des regards avant de se jeter ce sort sur elle-même. Elle effaça alors tout souvenir qu'elle avait du père de cette enfant. Elle ne voulait plus souffrir, elle voulait croire à son mensonge. Oui. Pendant ce temps, April, elle, était partie, assise dans le wagon en caressant son félin blanc … en route pour Poudlard.

Son père était un moldu pieu et très attentionné dans le passé, il montrait un grand amour envers sa femme, et une sévérité incroyable avec sa fille. Il ne faisait ça, que pour son bien, disait il. Mais au final, être la fille du diacre, c'est ce qui l'a fait souffert. Elle lui en a voulue pour cela. Il cherchait en permanence la perfection. En fait, il n'était jamais un père, il ne l'a jamais soutenu, protégée, et à part quelques tapes sur la tête comme on ferait à un animal, en guise de félicitation, il n'a jamais exprimé la moindre fierté à son égard …

Cependant, elle a tout oubliée de ce moldu, sa mère à fait en sorte qu'elle l'oublie et lui a racontée que son père était un sorcier de sang pur. Un homme mort de la maladie quand elle était bébé. Pourquoi lui mentirait elle hein ? Par contre elle ne ressentait aucune tristesse vis à vis de ce père, imaginaire d'ailleurs. Sa mère répétait que c'est normal, elle ne l'a pas connue. Cependant April avait ce manque qu'on les enfants n'ayant qu'un seul parent.

Quant à sa mère, aussi loin que la fillette se rappelle, elle l'a toujours soutenue et défendue elle. C'est une femme très généreuse, aimante et délicate. Elle a toujours aimée rire et passer du bon temps en extérieur. Par contre, April ne sait pas pourquoi mais … Mélanie ne sait jamais quoi dire à sa fille sur son père, elle qui s'en souviens … ou … pas finalement. Cette femme est prête à tout les sacrifices pour sa descendance. Puisqu'elle est allée jusqu'à effacer tout souvenir du vrai père, de celle-ci afin de ne plus jamais confronter cette dernière à ça. Comme on dit, on ne choisit pas ses parents, mais elle a une mère vraiment formidable.

Elle devait se détendre nom d'une chouette ! Assise dans le train, elle était nerveuse, stressée, apeurée en fait. Son chat sur les genoux, même Flocon était plus calme qu'elle. Mais, personne ne lui en veux, personne ne va la manger après tout, mais, elle semblait ne pas penser la même chose. Elle se fera bien des ennemis, forcément comme toute les écoles mais … cette école n'était pas comme les autres. C'est peut-être ça qui la faisait sourire. Le bon côté des choses, se disais elle, c'est qu'elle verra de nouvelles personnes, de nouveaux cours, de nouveaux professeurs et ... De nouvelles farces. Un air de malice au visage, un regard taquin, elle était finalement bien impatiente d'arriver à destination. Oui, vraiment, tout sera formidable. Elle n'a aucunes raisons de s'en faire. Elle profitait même du fait d'être seule dans la cabine pour enfiler sa robe de sorcière. Se regardant, l'ajustant. Ça lui allait plutôt bien. Enfin, elle trouve. Tant que elle ça lui va, le reste on s'en moque un peu non ? Allez, du calme, songeait elle.

Debout en essayant sa robe, Flocon se frottait à ses jambes, la faisant rire de plus belle alors qu'elle sortait un paquet de biscuits d'une poche plastique. Lui en donnant quelques bouts, à ce filou qui avait bien senti la nourriture. Quant à elle, elle prit les bonbons qu'il y'avait dans la poche. Dragibus, crocodile, nounours, des bonbons moldus quoi. Elle aimait bien ça.

Et puis voilà, le moment fatidique était arrivé, sa maman lui avait juste dit une chose sur les maisons de Poudlard : Serpentard n'es pas fréquentable. Ils sont vicieux et fourbe. De plus, elle lui apprit que c'est un chapeau qui parle qui décide des maisons. Malheureusement, c'est en arrivant qu'elle retrouva son stress et sa nervosité du début. Soupirant en se pinçant la main pour se secouer. Elle descendit du wagon en suivant les autres, son chat, remit dans une petite cage, suivit les affaires de la sorcière. Elle était tellement stupéfaite lors du trajet en barque, lorsqu'elle vit le château. Elle en était bouche bée et … arrivant enfin dans la grande salle, eux, les premières années … le choixpeau était aussi là. Les professeurs appelait les élèves un par un pour les lui présenter …

« Eliana Bradley »

Une jeune fille, brune, s'avança, passant à la gauche d'April, un peu nerveuse elle aussi on dirait. Décidément, ça ne la rassurait pas vraiment en fait. Regardant le choixpeau qui réfléchissait, il n'avait apparemment pas d'hésitation, non, clairement pas avec cette fille …

« Avec toi, pas la moindre hésitation, ta place est à ... GRYFFONDOR ! »

Applaudissant comme tout le monde, la Lowster la voyais partir vers la table des lions derrière, sans doute rassurée elle. Cependant, l'appel continuait, et …

« April Lowster »

Déglutissant, approchant lentement, assez intimidée par le petit chapeau devant elle, la rousse s'asseyait sur la chaise, priant pour ne pas finir à Serpentard vu ce que lui a dit sa mère. Mais … le choixpeau déciderait lui même … les mains serrées et elle, tendue et crispée … qu'on en finisse vite !

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