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[Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana]
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Message(#) Sujet: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyDim 25 Fév - 20:40

[Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] Giphy
"S’aventurer dans la Forêt Interdite un vendredi soir à l’heure du dîner, alors que tout le monde était à la Grande Salle, c’était bien plus punissable."


Les licornes, les loups garous, les centaures, et puis toutes ces autres créatures magiques qui peuplaient la Forêt Interdite ! Je ne m’étais jamais aventurée plus loin que le Lac noir. Mais j’avais tellement entendu parler des mystères dont regorgeaient cette fameuse Forêt. J’avais été très surprise d’entendre que bon nombre de mes camarades de maison avaient pris le risque de s’y aventurer. Même Wyatt y avait mis un pied avec ce fou de Jayden ! Ils avaient d’ailleurs été chaleureusement reçus par un loup-garou en furie. Billie, qui les avait accompagnés, aurait même été touchée. Wyatt et les autres auraient dû être plus prudents ! Qui c’est qui se jetait dans la gueule du loup maintenant ? J’en avais fait bien des remontrances à mon meilleur ami, lui promettant de m’emmener avec lui la prochaine fois. Affaire à suivre.

C’est avec ma poudre d’Obscurité Instantanée dans la poche que je me dirigeai vers l’orée de la Forêt. Mieux valait être très prudente. Enfreindre le règlement dans l’enceinte du château, ça passait encore. S’aventurer dans la Forêt Interdite un vendredi soir à l’heure du dîner, alors que tout le monde était à la Grande Salle, c’était bien plus punissable. D’autant plus que lors du repas d’admission des premières années, le directeur avait été bien strict quant à ne pas mettre un pied dans cet endroit très spécifique. Il y avait bien trop de rumeurs sur cette Forêt. Et son nom était plus hérité de légendes que de la réalité. Vérifiant bien que ma baguette était sur moi, je pressai le pas pour ne tomber sur aucun adulte en route pour le château. Il était plus que dix-neuf heures, et le corps professoral devait normalement être dans la Grande Salle, assis à la table en hauteur, soupirant d’ennui à l’écoute du discours de M. Londubat. J’eus un sourire moqueur à cette image : outre ses discours barbants, le directeur était de surcroît d’une compagnie peu enviable.

Il faisait déjà nuit, et ce n’est qu’à quelques mètres de l’entrée de la Forêt que j’aperçus une clôture. Une clôture en cours de construction qui bientôt ferait barrage aux élèves aventureux. J’eus une mine clairement contrariée. Qui avait eu l’idée de mettre en place ça ?! Qui plus est, elle était bien solide ! Une fois qu’elle serait terminée, aucun élève ne pourrait s’y aventurer. Ou alors, il faudrait créer un passage secret qui donnerait sur la Forêt, empruntable de l’intérieur du château. Peut-être même existait-il déjà… Dans mon sac en bandoulière, je récupérai une lampe-torche offerte par mon grand-père. Je l’actionnai et illuminai le bas de la clôture, cherchant une faille. Et… trouvée ! Je tins ma lampe-torche d’une main pendant que je me saisis de ma baguette de l’autre. J’étais nulle en sort, mais j’espérai que la chance serait de mon côté cette fois-ci.

Je me recule de quelques pas, me racle la gorge et m’écrie : « Cracbadaboum ! ».

Hasard:

2-4-6 : La magie vibre dans ma baguette et, en une fraction de seconde, le sortilège de découpe fuse. Un bruit de petite explosion se fait entendre et je me protège le visage, de peur de recevoir des impacts. Puis, je regarde le résultat, bluffée. J’ai réussi ! Je m’accroupie vers l’ouverture et à l’aide de ma lampe-torche, j’enfonce davantage la faille pour y faire une entrée assez grande pour pouvoir m’y engouffrer. Au bout d’un quart d’heure de souffrance, l’ouverture est assez grande pour pouvoir laisser passer quelqu’un de mon gabarit. Je m’y engouffre pour aller de l’autre côté. Ça y est, j’y suis ! Émerveillée, je distingue l’espace incommensurable et mystérieux qui s’offre à moi. C’est parti pour l’aventure !

1-3-5 : Ma baguette vibre mais… rien ne se produit. Frustrée, je m’approche de la faille et tente de l’enfoncer à l’aide de ma lampe. Que je risque de casser. Soudain, j’entends quelque chose qui se rapproche. Comme des bruits de pas. Et ça ne me plaît pas. J’introduis ma lampe-torche dans mon sac, range ma baguette, et jette la poudre d’Obscurité au sol. Instantanément, un nuage sombre et épais me divulgue aux yeux inquisiteurs. J’en profite pour remonter au château. Personne ne me verra, n’est-ce pas ?


Dernière édition par Eliana Bradley le Sam 12 Mai - 15:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyLun 26 Fév - 22:54



Eliana & Mattheus

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Le son des cloches du Gion Soja fait écho à l’impermanence de toute chose. La couleur des fleurs sala montre bien il est vrai que la prospérité est promise au déclin. Les orgueilleux ne durent pas, ils sont comme un rêve dans une nuit de printemps ; Les puissants finissent par tomber, ils ne sont que de la poussière avant le vent.

Telle était la philosophie du livre que j’avais emprunter à la bibliothèque. Il me fallait restaurer un brin de sagesse à travers cet ouvrage que je trouvais spontané, spirituel et tellement puissant. J’avais réussi à ensorceler la totalité du recueil pour transformer les lettres en braille, et ainsi, je pus suivre du bout des doigts l’ode des prodiges. Ce livre me rappelait sans cesse que nous sous-estimions le monde qui nous entourait. En tout cas, beaucoup d’entre nous. Et ce bouquin me rappelait l’insouciance des jeunes de notre époque. Bercés d’illusions, croyant que tout est à portée de main qu’au final, le temps leur rappel inéluctablement qu’ils sont condamnés à faire des erreurs. Des erreurs qu’ils répèteront, qu’ils corrigeront.

Mais cela finira par définir ce qu’ils sont, ce qu’ils feront de leur vie… Et surtout comment appréhender une situation déjà vécue quand ils seront plus grand. Quand je sermonnais des élèves, je voyais forcément la figure d’autorité qui me rappelais que ma fierté ne me permettrait pas de tout accomplir au cours de ma vie. Et il avait bien raison, mais il m’a fallu un certain temps pour comprendre cela. Mais j’ai fini par cerner le symbolisme de toutes ces remontrances. C’est pour ça que je bannis un brin de pitié et de clémence à l’égard des élèves… Ils ont vécu des événements assez brutaux, je ne comprenais pas cet acharnement à vouloir défier l’autorité. Mais c’était bien pour ça que j’étais ici, j’apprendrai d’eux.

M’efforçant de les garder en vie… Bref. Je n’avais pas rejoins la Grande Salle pour ce soir, ma ronde de la forêt interdite ayant été plus longue que prévue, je ne voulais pas déranger d’avantage. Alors je me suis contenté de pratiquer mes talents de cuisinier au sein de ma cabane bien réaménagée depuis le départ d’Hagrid. Le temps s’était relativement écoulé et alors que je m’apprêtais à sortir un nouveau libre emprunté, mes oreilles perçurent une voix à l’extérieur. Encore une élève qui se croit tout permis… Le nom d’une formule s’était clairement manifesté, Crac… Cracb… Cracbadaboum. J’hallucine, quelle idée a eu cette personne de vouloir couper quelque chose… Songeant à prendre ma canne d’aveugle dans laquelle reposait ma baguette… J’installais mes lunettes aux verres pourpres sur le bout de mon nez.

Sortant alors dehors, je restais extrêmement attentif au moindre bruit… au moindre parfum qui a pu se dégager. Et en effet, je cernais ces deux caractéristiques. Alors d’un pas décidé je suivais cette personne, soupirant d’avantage : « Ce mélange de poudre d’obscurité, et de ton parfum te trahit. En plus tu fais un boucan pas possible en te croyant être discrète… C’est raté. » Je n’aimais pas spécialement les sorties après le couvre-feu. Surtout que vu l’état du sol, de la profondeur de ses traces et visiblement du chemin qu’elle semble avoir emprunté… il était clair qu’elle revenait de la forêt interdite.

« La poudre d’obscurité, c’est vraiment une mauvaise idée, et j’espère pour toi que mes plantations n’ont pas été affectées par ta petite farce. Tant que j’y suis, tu pourras sans doute m’expliquer ce que tu faisais à l’orée de la forêt interdite ? »

(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyJeu 1 Mar - 22:51

[Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] Giphy
"Mais cette question obsessionnelle demeurait : comment m’avait-il vu ?"

Le cœur battant à tout rompre, je remontai en sens inverse au château. Ma cause était définitivement perdue en sortilèges. J’aurais dû amener quelqu’un d’autre avec moi. Quelqu’un de bien meilleur. Tant pis, le mal était déjà fait. Tout ce que j’espérais dorénavant, c’était de ne pas être vue. Et quelle merveille que cette poudre d’Obscurité Instantanée du Pérou ! Je me l’étais faite procurer pendant les vacances de Noël par un bon ami de Gryffondor. Il en avait commandé un paquet de la boutique des Weasley, sur le Chemin de Traverse. Une chance qu’il n’aient pas fermé depuis la dernière Bataille contre Voldemort. L’effet de la poudre était immédiat et son nuage dense était très efficace. Il vous camouflait jusqu’à plus de quinze mètres à la ronde. Je savais que mes chances de me faire prendre étaient infimes. Et pourtant.

« Ce mélange de poudre d’obscurité, et de ton parfum te trahit. En plus tu fais un boucan pas possible en te croyant être discrète… C’est raté. » J’eus l’impression que mon cœur allait se détacher de ma poitrine. Par réflexe, je me pétrifiai sur place. Était-il possible de se faire repérer malgré tout ? Qui était-ce ? Et comment avait-il su pour le parfum ? Se cachait-il juste derrière cet arbre ? J’étais prise à mon propre piège car, avec la densité du nuage obscure, ma vue était brouillée. Il fallait que j’attende quelques minutes au moins avant que l’effet ne se dissipe. Mais peut-être que c’était le moment où jamais pour se tirer de là, avant que le piège ne se referme ! Je me remis en marche, en direction du château, quand la voix de l’étranger me fit sursauter à nouveau : « La poudre d’obscurité, c’est vraiment une mauvaise idée, et j’espère pour toi que mes plantations n’ont pas été affectée par ta petite farce. Tant que j’y suis, tu pourras sans doute m’expliquer ce que tu faisais à l’orée de la forêt interdite ? »

C’était donc ça. Il s’agissait ni plus ni moins de M. Wenlock. Et je venais d’empiéter sur son territoire. Je me traitai mentalement d’idiote, priant silencieusement pour le salut de ses plantes. Je n’avais aucune idée de l’effet de cette poudre sur la végétation alentours, mais j’espérais juste qu’il n’y aurait pas trop de dégâts. Voire pas du tout. Tandis que les effets du nuage s’amoindrissaient, et que je regagnais une vue plus nette, je le vis enfin. Le garde-chasse était là, sa canne lui servant d’appui, ses lunettes dissimulant son regard – que je devinais dur – et son visage tourné vers ma position. Prise en faute, une fois de plus, je m’avançai d’un pas lourd vers lui. J’aurais espéré qu’il se serait joint au repas avec le personnel, mais pas tout le monde était friand de repas commun ce soir. Je n’avais vu M. Wenlock que deux ou trois fois dans le château, et toujours accompagné. Il fallait dire que c’était un homme discret, contrairement au concierge que je passais mon temps à éviter après le couvre-feu (et même pendant la journée).

Je m’arrêtai à quelques mètres de lui. Je devais inventer un prétexte qui tienne la route. Et vite ! « Bonsoir M. Wenlock. Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous déranger, c’est juste que… j’ai eu si peur ! Oui, très peur ! Actuellement, un de mes amis est à l’infirmerie et il suspecte qu’on lui ait caché un objet précieux ici, à l’orée de la Forêt. Vous savez ce que c’est les garçons à cet âge ! Comme j’avais un peu de temps, je suis venue jusqu’ici pour le lui retrouver… Enfin, bref. Je peux vous expliquer pour la poudre d’Obscurité, c’est par sécurité que je la garde sur moi. J’ai cru qu’une bête ou un animal allait se jeter sur moi… Vous comprenez ? » Ma réponse ne pouvait pas être plus décousue. Il fallait vraiment que le garde-chasse soit un crétin fini pour me croire. Et même s’il le faisait, je n’allais pas échapper à une punition vis-à-vis de ses plantes. Mais cette question obsessionnelle demeurait : comment m’avait-il vu ? « Et je suis vraiment désolée pour les plantes, Monsieur ! S’il y a quoique ce soit que je puisse faire… ? »


Dernière édition par Eliana Bradley le Ven 9 Mar - 18:44, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyDim 4 Mar - 23:19



Eliana & Mattheus

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Les élèves avaient comme… un besoin de s’affirmer. Dés la première année, je ne comptais plus le nombre d’élèves que j’ai dû prendre à l’orée de la forêt ou dans la forêt. Et je n’étais en fonction que depuis début Janvier. Je savais que cela ferait partie de mon travail d’agir ainsi, autant en aussi peu de temps ? Non. Mais ce ne sont pas de fines difficultés que me lasseront de mon poste. C’est un engagement que je me suis imposé, je ne comptais pas faillir à la tâche surtout lorsque les élèves risquaient bêtement leur vie. Un jour j’apprendrai à leur faire confiance, quand ils auront le niveau requis pour suivre en forêt, et surtout l’autorisation de s’y rendre. Ce qui ne risque pas d’arriver, pas avant que les espèces hostiles soient transportées ailleurs…

Mais que je sache, ça fait plusieurs décennies que ces espèces habitent la forêt interdite. Sans en sortir, déjà, c’est une chance que nous avions là. Mais j’ai un devoir à établir, et même si les risques sont présents comme dans tout métiers, je ne partirai pas. Et ce soir, c’était le cas typique de pris sur le fait. Bien sûr, on pouvait m’enlever le statut de témoin oculaire au vue des circonstances. Mais la direction connaissait très bien mes atouts olfactifs et au niveau de l’ouïe. Très peu de choses pouvaient passer entre les mailles du filet. La sincérité ne pouvait être que bluffante si cette jeune fille avait décidé de me berner…

Malheureusement pour elle, j’ai été élève et un bien meilleur comédien. Poussant un bref soupire, tenant ma canne devant moi, je terrain le manche de mes deux mains. Écoutant pourtant sa tirade à laquelle je rêvais de mettre un termes, mais c’était bien amusant de la voir s’enfoncer dans ses propres mensonges. A vrai dire, le retour à la réalité n’en sera que plus… impactant ? Sauf si j’ai affaire à une forcenée, là ça risquait de devenir électrique. Ce que j’aimerai éviter justement. Alors une fois qu’elle eut terminer de libérer ses propos tout aussi insensés je ne me prononçais que peu, et sur un ton ma foi autoritaire.

« À d’autres. »


Ce n’était pas à moi qu’elle allait faire avaler ça, ni à qui que ce soit d’ailleurs. Inspectant les alentours en balayant ma concentration sur mes oreilles, personne d’autre ne semblait présent. Vu l’heure, visiblement, ils étaient encore tous dans la grande salle. Me raclant la gorge je finis par lui exposer des faits : « Bien entendu, tu peux faire quelque chose. Comme m’avouer que tu as voulu découper ma clôture à l’aide du sortilège de découpe. Il faut dire que prononcer la formule avec tant d’exclamation, c’est se tirer une balle dans le pied. » Me tournant vers la clôture, elle aurait pu fuir en courant vu que je ne l’avais pas dans mon champ de vision. Mais elle aurait ignoré ce dont j’aurai été capable dans cette situation.

Autant se rendre compte que toute tentative serait vaine, aussi bien verbale que dans les gestes. Je n’aimais pas réprimander les élèves, car au fond je ne demandais que de la sincérité et qu’ils comprennent que la forêt n’est pas un terrain de jeu. Mais ça il leur faudra un certain temps pour assimiler ça dans leur esprit. Ces têtes brûlées…

« Même s’il s’agissait d’un objet, ça n’est pas une excuse pour s’aventurer dans la forêt. Et encore moins pour se retrouver à l’extérieur du château tandis que toute l’école dîne en ce moment même dans la Grande Salle, suis-je clair jeune fille ? »

Mattheus, t’as un grand coeur mais parfois qu’est-ce que tu peux être barbant… Mais c’est la procédure, et puis je ne m’en voulais pas d’avoir haussé le ton. C’était visiblement une nécessité.

« Alors tu me feras le plaisir de me remettre ton sac, ton nom et ta maison. Tâches de ne pas me mentir, je le saurai. »

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Mattheus V. Wenlock le Jeu 15 Mar - 2:34, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyVen 9 Mar - 18:44

[Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] Giphy
"Mon sac, Monsieur ? Pourquoi faire ? Et puis, mon nom, c’est… Léana Barley, de Poufsouffle."

« À d’autres. »

Une réponse aussi courte que tranchante. À l’évidence, M. Wenlock était tout sauf crédule, et je n’avais fait que m’enfoncer tout le long de mon récit sans queue ni tête. Il m’avait écouté patiemment, attendant que je termine, mais maintenant, il avait l’air plus ennuyé qu’autre chose. « Bien entendu, tu peux faire quelque chose. Comme m’avouer que tu as voulu découper ma clôture à l’aide du sortilège de découpe. Il faut dire que prononcer la formule avec tant d’exclamation, c’est se tirer une balle dans le pied. » J’en restai muette, légèrement décontenancée. Il avait été là depuis le début, et avait tout entendu. Une autre manière plus objective de dire que j’étais cuite. Et je n’allais pas continuer à m’engluer dans mes mensonges, cela ne servirait à rien. Cela dit, une semi-vérité valait mieux que rien, et je détenais grâce à mon meilleur ami le prétexte parfait pour expliquer ma présence, ainsi que mon acharnement sur la clôture.

Au moment où je voulus répliquer, le garde-chasse reprit d’une voix égale à son humeur alors qu’il se tournait vers la clôture : « Même s’il s’agissait d’un objet, ce n’est pas une excuse pour s’aventurer dans la forêt. Et encore pour se retrouver à l’extérieur du château tandis que toute l’école dîne en ce moment-même dans la Grande Salle, suis-je clair jeune fille ? ». Le ton de M. Wenlock était sans appel et pour peu, il était encore plus effrayant que le professeur VaatiVidya et sa discipline de fer. Même la professeure Soussa, qui pouvait être plus sévère, pouvait se montrer parfois plus conciliante. J’observai la clôture quelques instants, comme pour me vider l’esprit un moment, consciente que le garde-chasse ne resterait pas patient éternellement. Puis, me retournant, je prononçai, lasse : « Très clair, Monsieur. ». Quant à mon ton, il avait été quelque peu froid, avec des accents rebelles. Cela eut l’air d’agacer l’adulte plus qu’autre chose car il m’ordonna sur un ton un peu trop autoritaire :

« Alors tu me feras le plaisir de me remettre votre sac, votre nom et votre maison. Tâches de ne pas me mentir, je le saurais. » Je soupirai. Je n’étais pas très encline à me faire taper par les doigts ou à écoper d’une punition. Encore. C’est pourquoi, jouant le jeu de l’élève qui voulait connaître ses droits, je rétorquai : « Mon sac, Monsieur ? Pourquoi faire ? Et puis, mon nom, c’est… Léana Barley, de Poufsouffle. ». J’avais fait en sorte de répondre de la manière la plus naturelle qui soit, de façon à croire à mon propre mensonge. Mais serait-il dupe cette fois-ci ? J’en doutais. Or, comme le disait le proverbe, « faute avouée, à moitié pardonnée ». Je me résiliai donc à lui faire connaître, à demi, le but « véritable » de ma présence : « Monsieur, je suis désolée de vous avoir menti tout à l’heure. Vous aviez raison, je n’étais pas venue chercher un objet égaré… J’étais venue… confirmer des rumeurs. Récemment, mon meilleur ami et deux autres élèves ont été agressés par un… loup-garou. Et j’étais juste venue jeter un coup d’œil, voir pourquoi cela avait été possible, vérifier si nous étions en sécurité. Et le sortilège de découpe… c’était parce que je voulais aller de l’autre côté. Voir s’il y aurait des traces, ou des marques. La pleine lune est passée, alors je n’ai rien à craindre. ». Je marquai un temps de pause avant d'ajouter, l'air profondément désolée (il fallait qu'il me croit !) : « Mais vous avez raison aussi sur le fait que je ne devrais pas me retrouver toute seule ici le soir, à la tombée de la nuit. C’est… interdit. ».


Dernière édition par Eliana Bradley le Jeu 22 Mar - 21:42, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptySam 17 Mar - 1:48



Eliana & Mattheus

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Je n’aimais pas les réprimander. Mais ils voulaient se prouver quelque chose on dirait. Se prouver que quoi qu’il arrive, ils pouvaient gérer une situation. Je crois dans le potentiel de chacun, mais il fallait tout de même avoue que ce n’était le cas de tout le monde. Je n’aimais pas leur rappeler la vérité stricte… Et puis cela affirmait une partie de ma personnalité que je n’aimais pas trop. L’impartialité face à la fatalité d’un élève.

Je me devais d’affirmer une autorité dont j’ai fais preuve par le passé en tant qu’Auror tout en l’adaptant à la situation. Une droiture incontestée pour quiconque pensait se jouer de l’autorité. Le sérieux n’était pas omniprésent en ma personne, mai sue savais l’être quand il le fallait. Prenant les derniers événements trop à coeur. Mais ce sens du respect des lois me faisait passer outrageusement pour un homme bien trop calme et non une personne des plus téméraires. Je devais trouver un juste milieu dans ma façon de faire respecter les règles de l’école. Cette jeune fille ne mesurait pas la gravité de la situation.

Je n’aimais pas spécialement que l’on se paie ma tête. Croisant les bras, je lui indiquais la clôture pour qu’elle sache que j’étais pleinement conscient de son acte. Je ne devais pas laisser s’en tirer aussi facilement, aussi jeune soit-elle ou non. Elle montra tout de même une forme de résistance à laquelle je n’aimais pas m’opposer. Mais ma demande avait été claire et précise, je ne voyais pas en quoi il y avait quelque chose à redire. Poussant un long soupire je finis par lui répondre. « Tu n’as pas à discuter petite. Un premier mensonge et tu as dors-et-déjà trahi ma confiance. Alors remets-moi ton sac, et ta baguette. » Je n’aimais vraiment pas réagir ainsi mais c’était ainsi.

Se montrer impartial était quelque chose de juste au final, il fallait que je conserve la vie de ces élèves. Je tendais la main néanmoins pour réclamer mon due. Léana Bradley de Poufsouffle… Si elle pensait que je rebondirai sur la situation, elle se fourre un doigt dans l’oeil. Je ne rebondissais pas sur le fait qu’elle m’ait donné une identité… vraie ou fausse. J’ai passé ma vie à interroger les mages noirs les plus stratégiques de cette décennie, une enfant pensait pouvoir m’avoir à ce jeu ridicule ? Inutile de lui mettre la pouce à l’oreille sur ce que je comptais faire de sa baguette. Un ordre restait un ordre, je faisais parti du corps autoritaire de l’école et contester ne ferait que l’enfoncer. Il suffit que je l’emmène dans la grande salle pour faire confirmer son identité, et une autre méthode que j’avais en tête.

Alors j’écoutais son explication, sans réellement y être attentif. Je reconnaissais bien des parties de son histoire, le reste m’était inconnu. Penchant ma tête sur le côté, je réajustais mes lunettes, sachant pertinemment ce que j’avais à répondre à une élève de cette trempe. Un second soupire ponctua naturellement la fin de tout ses propos avant de me prononcer.

« Ce n’est pas à une élève aussi jeune de vérifier la sécurité de l’école ce n’est ni de ton niveau, ni de ton ressort. C’est mon travail, j’espère que c’est clair ? Et tu es bien naïve si tu penses que les loups-garous sont les seuls prédateurs de la Forêt Interdite. Il y a tellement plus. »

Je montrais une mine qui durcissait clairement mon visage, lassé de cette naïveté des élèves. Cette fois, une forme d’autorité bien plus stricte prit le dessus. « Des Gobelins Buveurs de Sang, des Acromentules, des Centaures encore hostiles, des Cynospectres, des Hypogriffes, des Botrucs, des Trolls et j’en passe. Tu as tout à craindre. Il faut arrêter de croire les récits des autres élèves. La Forêt Interdite n’est pas un lieu de jeu, un lieu toujours paisible. Vous n’êtes que des morceaux de viande, et la magie ne les effraie pas. » Je préférais être clair sur ce point malgré ses excuses. Excuses que j’aurai pu accepter si je n’étais pas remonté contre elle. Il fallait qu’elle comprenne que les élèves de l’école ne savent pas de quoi ils parlent en citant la Forêt comme lieu trop cool.

Les choses allaient changer quant à ça, maintenant que je suis là. S’il faut que j’ensorcelle tout le tour de la forêt interdite pour empêcher les élèves de n’importe quelle année à passer, je le ferai. Sans hésiter.

« Mais si te jouer d’un aveugle t’amuses, continue de me mentir. Cela ne fera que renforcer ton cas… Et ce n’est pas dans ton intérêt de commencer à mentir si jeune. »

(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyJeu 22 Mar - 21:46

[Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] Giphy
"C’était donc cela, cette étrange impression ! Je restai littéralement scotchée par cette révélation."

L’opération « amadouement » était enclenchée. J’espérais atteindre le garde-chasse en plein cœur. Je simulai même une infinie tristesse, les yeux larmoyants, le questionnant sur l’utilité de confisquer mon sac. S’il tombait sur un de mes cours avec mon nom écrit en capitales, s’en serait fini de moi. Néanmoins, inutile de faire couler une larme, il fallait agir en douceur pour être crédible. M. Wenlock croisa les bras dans une posture bien droite, avant de pointer du doigt la barrière derrière nous. « Tu n’as pas à discuter, petite. Un premier mensonge et tu as dors-et-déjà trahi ma confiance. Alors remet-moi ton sac, et ta baguette. » Visiblement, il ne voulait pas lâcher le morceau. Il me tendit d’ailleurs un bras dans un geste étonnement patient. Il n’y avait plus à discuter sur ce point. Réticente, je m’avançai jusqu’à lui. Je lui remis sans grande volonté mon sac et ma baguette, que j’avais gardée en main. J’affectionnai autant que ma propre vie cette baguette en bois de prunellier et au cœur de crin de licorne. Elle n’était pas très longue (seulement 23,4 cm), mais facile au maintien. Du moins, pour mes petites mains.

Une étrange impression s’empara de moi lorsque M. Wenlock s’empara de mes affaires. Malgré ses lunettes, je pouvais clairement constater qu’il ne me regardait pas. Il se contentait de maintenir cette attitude autoritaire. C’est alors que pour une raison qui échappait à mon jugement, je me lançai dans une explication tortueuse pour le perdre. Si cela fonctionnait, il me laisserait partir. Sinon… Il écouta distraitement ma pseudo version des faits, la tête penchée sur le côté. Il réajusta ses lunettes avant de trancher : « Ce n’est pas à une élève aussi jeune de vérifier la sécurité de l’école, ce n’est ni de ton niveau, ni de ton ressort. C’est mon travail, j’espère que c’est clair ? Et tu es bien naïve si tu penses que les loups garous sont les seuls prédateurs de la Forêt Interdite. Il y a tellement plus. » Je tressaillis à cette information. Tout à coup, M. Wenlock paraissait bien plus intimidant que le professeur d’Arithmancie. Je gardai le silence, trop incertaine de ce que je pouvais me permettre de dire sans m’attirer ses foudres. Mais il ne fallut rien prononcer de plus, puisque mon interlocuteur me dressa une liste non exhaustive de toute une panoplie de créatures issues de la Forêt Interdite. Je blêmis devant les expressions plus que dures de l’adulte. Je commençai même à regretter d’être venue ici. Je préférais encore me retrouver en face d’un vampire assoiffé que du sombre garde-chasse.

« Monsieur, je suis vraiment désolée, je ne savais pas qu’il en coûtait autant de venir ici. Ça ne se reproduira pas. » J’affichai une mine soucieuse, et pour de vrai cette fois-ci. Je commençai à trouver cet endroit bien lugubre. Pourvu qu’il ne s’arrête qu’à un avertissement. « Mais si te jouer d’un aveugle t’amuses, continue de me mentir. Cela ne fera que renforcer ton cas… Et ce n’est pas dans ton intérêt de commencer à mentir si jeune. » C’était donc cela, cette étrange impression ! Je restai littéralement scotchée par cette révélation. C’est ce qui expliquait son sens spatial développé et son odorat aiguisé. Il avait senti mon parfum à une dizaine de mètres… Et il avait senti aussi, sans-doute, que je mentais depuis le début. Du moins, pour l’essentiel. Confuse, je continuai sur ma lancée d’élève qui avait compris la leçon, profondément désolée cette fois-ci. « Encore une fois, toutes mes excuses, Monsieur. Je n’en savais rien. » Je baissai la tête, honteuse de m’être à nouveau faite attrapée dans mes vagabondages. La dernière fois, Zach Thompson avait retiré des points à Gryffondor, et nombreux étaient mes camarades qui m’en avaient voulu. Je ne voulais pas que le même scénario se reproduise. Je lançai au garde-chasse, le ton presque suppliant : « S’il vous plaît Monsieur, vous devez me croire cette fois-ci, je ne voulais me moquer de personne, surtout pas d’un adulte. Je voulais juste… S’il vous plaît, ne retirez pas de points à ma maison ! Punissez-moi à la place ! Je peux peut-être vous aider à faire quelque chose ? Je peux vous aider à nourrir les animaux par exemple, ou à vous seconder dans l’entretien des plantes ? »


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptySam 24 Mar - 21:28



Eliana & Mattheus

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
J’espérais bien que cette jeune fille finisse par se rendre compte du danger qu’elle encourait en s’invitant dans la forêt interdite. Et bien sûr, il était nécessaire pour cela que j’affirme mon autorité. Je ne lâchais pas l’affaire quant à ma volonté de recevoir ses effets personnels. C’est de mon côté que je jugerai de la véracité de ses propos même si je pouvais dors-et-déjà dire qu’elle me baratinait. Quel sorte d’élève aussi peu stratégique pouvait se laisser faire et jouer la carte d’une totale franchise de toute façon ? Elle se débattait à travers ses paroles et à sa place j’aurai certainement fait pareil. Quoi qu’à l’époque je pouvais autant jouer la carte de la franchise que la carte de la fourberie.

Quoi qu’il en soit, ma demande finit par porter ses fruits. Moi qui tendait patiemment la main à l’attente de ses affaires, je finis par les recevoir en mains propres. Déposant le sac derrière mes pieds dans un premier temps, je sentis sa baguette au creux de ma main. Par principe, la sachant dotée d’une caractéristique d’embobineuse, je pris mes dispositions quant à savoir s’il s’agissait d’une réelle baguette. Mes doigts jaugeaient le doigt, mon esprit sonda l’intérieur de la baguette, tentant de ressentir ses différentes composantes. En général la baguette d’un sorcier s’associe à sa personnalité, et je pouvais dés lors dresser un premier portrait psychologique de mon interlocuteur. C’est ainsi que je cernais les mentalités de certains mages noirs au ministère quand j’étais encore au poste d’Auror.

Ressentant les vibrations du bois, sa texture, je pouvais déjà déterminer ses origines. Imposant un silence presque perturbant sur le moment afin de pouvoir me concentrer sur sa baguette. Je finis par briser le silence afin de me prononcer : « Bois de prunellier, coeur de crin de licorne. Tiens donc. Tu déguiserai un intérêt pour les duels ? Avec une baguette normalement aussi fidèle… Il est dommage que tu ai raté ton coup ce soir. » Bien sûr le sarcasme habillait mes paroles. Mais il ne pouvait pas en être autant, je pense qu’au fond de moi je ne demandais qu’à ce que les élèves se portent bien. Mais quand ils jouent dangereusement avec le feu de cette façon, il était difficile pour moi d’être aussi clément.

Surtout quand ils se cachent derrière le mensonge, je me pense bien plus indulgents quand ils assument les conséquences de leurs actes au lieu de s’empêtrer dans le factice, et se rendre compte que leur crédibilité est mise à nue. Alors loin de moi l’idée de lui faire peur en lui dressant le potentiel bestiaire de la forêt interdite, mais je m’étais amusé à citer les Botrucs. Me raclant durement la gorge, il était clair que c’était un rappel sur le fait qu’une fois ces barrières passées… Elle pouvait ne plus revenir, et comment pouvions nous expliquer cela à sa famille ? à l’école ? Allez savoir, juste parce que le goût de l’aventure les prends de plus en plus jeune. Bientôt il faudra accoucher dans la forêt interdite pour que l’enfant soit dans son milieu naturel ? Très peu pour moi.

Plus le temps s’écoulait inexorablement, plus mes oreilles percevaient les multiples excuses de la jeune fille. Je pouvais me prononcer sur la franchise de ses propos cette fois. Je ne percevais pas d’aspect théâtrale. Poussant un bref soupire, je ne pouvais pas faire d’entorse à ma pédagogie dans ce genre de situations. Ce serait adresser une faveur alors que cette dernière n’a pas lieu d’être. Il fallait que je referme le ton sur quelque chose de plus inquiétant. « Pourtant, tu semblais savoir ce sur quoi tu tomberai. » Rangeant sa baguette dans la poche intérieure de ma veste, je refermais cette dernière pour enchainer ensuite. « Et même si tu ne venais pas dans la forêt interdite. Tu as mis ma barrière à l’épreuve, tu es dehors alors que tu n’es pas censée sortir du château. Peu importe les raisons qui t’amènent dehors, ce n’est pas à toi de juger la qualité de mes services. » Je pouvais aborder le sujet du mensonge en mon égard.

Lui faire comprendre que je savais qu’elle cachait quelque chose et avec ce que j’avais en main, je pouvais décider de la véracité de ses propos dans les prochains jours. Ce n’était qu’une question de temps avant que la sanction ne tombe. Je pouvais très bien tourner les talons en espérant qu’elle ait une prise de conscience, qu’elle médite sur ce qu’elle a fait ce soir. Se convaincre que même si le fond était bon, je l’avoue, il n’en était pas moins insultant pour la personne qui l’avait mis en place… En plus du fait qu’elle se retrouvait dehors en pleine nuit alors que sa place était au château. Ecoutant ses dernières, paroles, je croisais lentement les bras, arquant les sourcils comme par surprise.

Elle s’était prise pour qui à retourner sa veste de cette façon ? Je pris alors le sac en main tout en tournant les talons. Restant néanmoins sur place, je tentais quelque chose. « Te punir, c’est bien mon attention, une fois que je saurai la vérité moi-même vu que tu ne sembles pas enclin à me dire qui tu es réellement. Mais soit, c’est ton choix jeune fille. Pour ce qui est d’enlever des points à ta maison, ce n’est pas de mon ressort mais je peux très bien en informer tes responsables, quand je saurai comment tu t’appelles ! » Il est vrai que ça pouvait être désagréable, mais il fallait qu’elle se livre d’elle même sinon elle pouvait réellement s’envenimer avec ça. Et s’enfermer dans le mensonge si jeune, je ne le recommandais pas du tout.

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyJeu 12 Avr - 21:30

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"Il ne se mit pas en marche pour autant, m’offrant une dernière chance de me rattraper en lui révélant mon identité."

« Bois de prunellier, cœur de crin de licorne » récitait presque cérémonieusement M. Wenlock en touchant simplement de ses doigts ma baguette. Je le regardai faire, subjuguée par sa perspicacité. Comment pouvait-il savoir ? « Tiens donc, tu déguiserais un intérêt pour les duels ? Avec une baguette normalement aussi fidèle… Il est dommage que tu aies raté ton coup ce soir. » En temps normal, j’aurais mal pris ce jugement. Mais pas d’un homme dont rien ne semblait être un secret. Un intérêt pour les duels… C’était exactement ce que m’avait dit le vendeur de baguettes l’été avant la rentrée, alors que j’étais partie au Chemin de Traverse récupérer mes fournitures scolaires. J’avais essayé bon nombre de baguettes avant de tomber sur celle-ci. Et là, je me souvenais très bien de l’expression du marchand quand je l’avais tenu dans ma main : « Vous avez un tempérament de combative, mais il vous manque quelque chose. – Quoi donc, Monsieur ? – Il semblerait que pour l’instant, vous ne sachiez pas encore pour quel genre de combat vous êtes faites. Quoique, cette baguette est fidèle et répond instantanément à l’appel de son maître, surtout celui doté d’un intérêt pour les duels… ». Pour l’instant, même si mon instinct penchait pour les combats, ma baguette ne semblait pas prête à m’obéir. Et je devais avouer qu’il m’arrivait de douter des paroles du marchand sorcier.

Après ma dernière tentative d’explications (désormais plus sincères), j’observais curieusement cet homme mystérieux et ma baguette toujours entre ses mains. Avait-il déjà vendu des baguettes ? Il avait l’air d’y connaître un rayon. À moins que son sens du toucher ne soit surdéveloppé, comme tous les autres. Et ça n’aurait rien d’étonnant, lui qui avait reconnu mon parfum à plus d’une dizaine de mètres… Alors que je me retrouvais à court d’arguments de pitié, je le vis pousser un bref soupir. Il avait l’air agacé, ce qui n’était pas bon signe. Mais je n’avais plus de carte en main. Je restai donc silencieuse, aux aguets, prête à rebondir avec plus de ferveur au moindre reproche. « Pourtant, tu semblais savoir ce sur quoi tu tomberais. » Un air de vive inquiétude s’empara de moi, redoutant ce qui allait suivre. Comme une démonstration de ce qui allait suivre, le garde-chasse rangea ma baguette dans l’intérieur de sa veste, le tout sous mon regard affolé. Qu’allais-je devenir sans baguette ?! « Et même si tu ne venais pas dans la forêt interdite. Tu as mis ma barrière à rude épreuve, tu es dehors alors que tu n’es pas censée sortir du château. Peu importe les raisons qui t’amènent dehors, ce n’est pas à toi de juger la qualité de mes services. »

Là-dessus, il n’avait pas tort. C’est pourquoi j’avais détourné la conversation vers un ultime argument de pitié. Avec effroi, je remarquai l’exaspération de M. Wenlock lorsqu’il croisa les bras, l’air de dire « Prends-moi encore pour le dernier des idiots ! ». Cette fois-ci, il n’y avait pas à dire, j’étais fichue. Aucun argument de plus ne transparaîtrait en ma faveur. Impuissante, j’observai le garde-chasse s’emparer de mon sac et se retourner en direction du château. Il ne se mit pas en marche pour autant, m’offrant une dernière chance de me rattraper en lui révélant mon identité. Informer mes responsables ? Surtout pas, d’autant plus que j’étais dans le collimateur de ma directrice de maison ! Tant pis pour les conséquences, autant lui dire qui j’étais, je n’avais aucun intérêt à aller plus loin. Et puis, je l’avais un peu cherché après tout. « En vérité… Mon nom, c’est… Eliana Bradley. Je suis en première année à Gryffondor. Voilà, vous savez tout maintenant. » Inutile de le lui cacher plus longtemps. Avec son flair et sa détermination, ce n’était plus qu’une question de soirée avant qu’il ne me démasque.

Encore une fois, j’enchaînais les gaffes les unes après les autres…


Dernière édition par Eliana Bradley le Ven 20 Avr - 21:49, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyDim 15 Avr - 16:55



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« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
J’avais beau fouiller dans mes souvenirs, je n’avais pas le souvenir d’avoir autant tenté de m’opposer à l’autorité de l’école. Encore plus en sachant que ce serait vain d’aller dans ce sens. Je ne m’amusais pas à jouer avec le danger, je le défiais quand il s’imposait de lui-même mais je ne prenais jamais le risque d’aller inconsciemment vers lui sans me faire une idée des conséquences. La seule fois où j’ai réalisé ça, ce fut à l’âge adulte, où cette embuscade tenue par les mages noirs eut raison de ma vue. Je prenais d’avantage conscience de la, stupide, curiosité pour le danger. Encore fallait-il se douter qu’il y ait un danger en entrant dans ces bois. Les élèves avaient bien de la chance que la zone a été désormais sécurisée. Même à l’époque je jugeais stupide le fait qu’il n’y ait rien pour séparer le bois Interdit et l’école…

Même si des accords perdurent entre le Ministère et les différentes espèces qui y vivent, nous ne sommes pas à l’abri d’un revirement de situation. Le projet d’installer une clôture était une première, maintenant j’allais devoir l’ensorceler pour être sûr que les élèves ne puissent pas pénétrer dans l’enceinte de la forêt. J’ai eu affaire à bien trop de cas critiques pour me permettre une seule erreur. Je me devais d’être intransigeant, juste et impartial - peu importe la tentative, la raison… Cette zone semblait porter le nom « Interdite » pour la décoration, c’est ce que je finissais par croire en tout cas en vue de toutes les tentatives pour y aller. Ce n’est pas comme s’il y avait d’autre bois où ils pourraient faire ce que bon leur semble, mais non, il a fallu que cette forêt soit vraisemblablement le lieu de rendez-vous de tous les inconscients du château. Cette fille, en face de moi, en faisait visiblement partie. Poussant un bref soupire, l’analyse de sa baguette révéla une certaine ironie dans la situation.

Il est vrai que son instrument de magie émanait une certaine prestance, il était réellement dommage qu’elle n’en fasse pas un usage à meilleur escient. Mais elle n’avait pas conscience de ça j’en suis sûr. Pour elle, la communauté de la magie est haute en couleur, il n’y a pas de risques… et les perturbations appartiennent au passé. Mais l’année dernière représente le parfait exemple que le calme n’est jamais qu’une notion de courte durée. Il faut savourer chaque instant quand ce dernier se montre, qu’il dure un an ou des dizaines d’années… Si le mal frappe une journée - il peut réduire à néant ce que l’on a construit en aussi peu de temps. L’espace d’un instant, si durant cet espace on le laisse frapper, s’en est fini de nous, de ce que l’on a bâti. Elle ne faisait pas vraiment honneur à sa baguette, mais si jeune, pouvais-je lui en vouloir ? Je ne sais pas. Sans doute que l’expérience me manquait encore. J’ai eu l’habitude de diriger des adultes confirmés, d’autres stratèges, mais des enfants…

C’était sûrement là mon point faible ? Avais-je raison si jamais je cédais à ses caprices ? Je me disais que non. Et je devais continuer sur cette voie. Être garde-chasse ne signifiait pas n’avoir aucune autorité. Je représentais cette valeur, moi aussi, peu importe ce que l’on dira. J’aurai pu aspirer à mieux comme travail, à vrai dire j’avais parié bien des aspects de ma vie par un flot gargantuesques de connaissances… Mais c’est ici que j’ai décidé de me rendre parce que c’était ici que je savais que j’aurai quelque chose à accomplir. Poussant un bref soupire, elle finit par se dévoiler véritablement. Son rythme cardiaque qui s’affolait au fur et à mesure que je parlais a fini par trouver un rythme bien plus lent. Je devais me baser sur cette infirmation pour voir qu’elle disait la vérité. Néanmoins…

« Et bien miss Bradley, tu pourras retrouver ta baguette au bureau de ta directrice de maison ainsi que tes effets personnels. »

Je ne changeais pas d’avis sur la situation. Il fallait qu’elle comprenne l’erreur qu’elle venait de commettre. Poussant un bref soupire, je savais que la sanction ne tiendrait pas de moi mais d’Irina. Elle saura faire quelque chose de juste et impartial. Il fallait au moins que je la libère sur des paroles se prêtant à méditation.

« Écoute moi, petite. Tu es jeune, et l’erreur est humaine. Mais tu es encore loin de savoir ce que cette forêt te réserve. Tu es en première année, découvre déjà tout ce que l’école peut t’offrir. Ne joue pas avec le feu, c’est ma seule requête. Tu vaux mieux que ces élèves qui pensent tout connaitre, peu importe l’année de leur promotion. Ne sois pas comme eux. »

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyVen 20 Avr - 21:54

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"Monsieur, je… Je vous remercie pour… eh bien… vos conseils, balbutiai-je, mal à l’aise."

Après cet aveu, c’est sans surprise que le garde-chasse poussa un soupir de lassitude. Ou peut-être d’impuissance ? L’homme se détendit néanmoins. Il pressentait que je ne mentais pas, mais quelle image se faisait-il de moi à présent ? Gênée, je me mis dans une contemplation intensive de mes chaussures. « Et bien Miss Bradley, tu pourras retrouver ta baguette au bureau de ta directrice de maison ainsi que tes effets personnels. » Et voilà ! J’étais à nouveau en route pour le bureau de la professeure Soussa. J’allais encore affronter son regard éreinté, mais surtout rempli de déception. Et probablement que Gryffondor se verrait encore une fois retirer des points. Et tout ceci grâce à mes bons soins. Relevant la tête, je confrontai une nouvelle fois le regard de M. Wenlock : « Entendu, Monsieur. Pardon pour le dérangement. ». Et je pris aussitôt le chemin du bureau de Miss Soussa. Jusqu’à ce que j’entende de nouveau un soupir derrière mon dos. Je m’arrêtai net.

« Ecoute moi, petite. Tu es jeune, et l’erreur est humaine. Mais tu es encore loin de savoir ce que cette forêt te réserve. Tu es en première année, découvre déjà tout ce que l’école peut t’offrir. Ne joue pas avec le feu, c’est ma seule requête. Tu vaux mieux que ces élèves qui pensent tout connaître, peu importe l’année de leur promotion. Ne sois pas comme eux. »

Ses paroles me firent tressaillir. Elles étaient dures, mais pas moins honnêtes. En plus de mes notes et de mon travail moyen, il ne fallait pas en remettre une couche avec mes sorties nocturnes. Si encore je ne me faisais pas attraper. Bien souvent, durant mes sorties après le couvre-feu, j’avais été découverte par Tasha ou Perrin (parfois les deux en même temps). Mais en dehors du château, je n’étais pas aussi chanceuse. Et des virées nocturnes dans la Forêt Interdite, c’était une tout autre histoire. Tout compte fait, la politique de M. Wenlock ne me paraissait plus si injuste… Je me retournai vers lui, mon regard dans le sien : « Monsieur, je… Je vous remercie pour… eh bien… vos conseils, balbutiai-je, mal à l’aise. Je n’ai pas réfléchi plus que ça en venant ici. Je voulais juste… Vous savez, je suis curieuse et je voulais découvrir… des choses comme mes camarades. » Je tentai un petit sourire, juste un petit pour détendre l’atmosphère. Au fond, je me doutais bien que le garde-chasse était si sévère pour protéger les élèves du château. La simple présence de cette barrière le prouvait. « Monsieur, maintenant qu’il y a cette barrière, on ne pourra plus aller dans la Forêt ? Y compris en plein jour, pendant les cours de Soins aux créatures magiques par exemple ? »


Dernière édition par Eliana Bradley le Mar 1 Mai - 23:05, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyLun 30 Avr - 12:00



Eliana & Mattheus

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
J’ai déjà eu affaire à des élèves qui faisaient preuve d’un certain désintéressement ou même détachement de la réalité. Ne songeant pas une seule seconde aux conséquences de leurs actes. Non aucun d’entre eux n’a exercé la moindre réflexion, se croyant toujours en position de force. Comme si leurs erreurs étaient sans cesse justifiées. Si une action ou une attitude ont pour objet notre profil personnel, elles sont entachées d’égoïsme et de sentiment possessif. Elles ne peuvent être conformes à la vérité et à la réalité qui dépassent notre petite personne. L’intérêt personnel, foutue notion de merde, amour excessif de notre esprit qui fausse notre vision du réel.

Si jeune, comme cette fille, il n’était jamais trop tard pour réaliser. Mais il fallait y aller assez fort, avec véracité. La sincérité, la rectitude et le courage ainsi que la politesse et la bonté, voilà quelques caractéristiques qui pourraient être thérapeutiques et soigner l’inconscience. En tout cas, cette dernière semblait comprendre l’ampleur des faits, même si ses excuses étaient répétées je ne pouvais pas m’empêcher de croire que cela se répèterait. Au final, qui sait… Je me faisais des idées et j’espérais réellement que ce soit le cas. J’aimais les surprises, et ne plus la surprendre dans ce genre de situation, voilà qui pouvait être problématique si ça se réitérait.

J’hochais de la tête quant à son pardon, alors que je la sentis prendre une démarche vers le bureau d’Irina. Poussant un bref soupire, j’emboitais le pas pour lui faire savoir ce que je pensais de la situation, d’elle malgré son âge, des dangers de la forêt. Il fallait être terre à terre, réaliste, être conscient que nous ne pouvons pas faire face à l’hostilité. On a toujours à apprendre de la vie, des obstacles de cette dernière. Même moi, chacun des membres du corps professoral. Marchant tranquillement, nous n’étions pas encore vers les appartements administratifs d’Irina, nous avions encore le temps, ou encore quelque minutes voir secondes. Reprenant ma respiration alors, elle se prononça sur ses véritables intentions.

Je comprenais bien d’où venait cette envie d’aller vers l’inconnu, mais c’est bien parce que la forêt n’a aucun secret pour moi que je me dressais entre elle et eux. Penchant ma tête sur le côté, je resterai lentement ma canne pour ensuite me prononcer : « Je comprend, j’ai connu des élèves comme toi quand j’avais ton âge. Dire que je n’étais pas pareil serait mentir à moitié. Mais c’est parce que je sais ce que représente cette forêt que je ne souhaite qu’aucun élève puisse s’y rendre. Tu as tellement de choses à découvrir autre que cet endroit, concentre toi sur ces derniers. Tu as sept années à écouler de toute façon. » Pour peu que sa curiosité ne la mène pas à un renvoi, j’espère qu’il n’y aura pas non plus d’autres attaques. Après, nous sommes là pour ça, éviter ce genre de cas. Au final, ses propos plutôt censés étaient légitimes. Je ne pouvais pas nier une certaine candeur, une logique d’esprit qui me rappelait cette personne oui. Mettant une main dans une poche je penchais mon visage vers le bas pour faire comme si je la regardais.

« Ne t’en fais pas pour ça, il y aura toujours un accès pour les professeurs, leurs classes etc… Mais en attendant, l’accès naturel à la Forêt Interdite va vite se renforcer. Pour votre bien. »

Marquant une légère pause je commençais à remettre en question ma sévérité, mais j’abandonnais déjà l’idée de ployer sous la culpabilité :

« Tu devrais maintenant retourner à la Grande Salle, il se fait tard. Tu vas méditer sur ce que tu as fais ce soir d’accord ? J’aimerai que tu reviennes me voir après ta sanction pour me dire ce que tu as retenu de la situation d’accord ? Vois ça comme un jeu, voir même… une leçon de vie. Si j’estime que tu as appris quelque chose, tu seras récompensée. Oui, on va faire ça ! »

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] It is foolish of you [Mattheus et Eliana] [Année 2023-2024]  It is foolish of you [Mattheus et Eliana] EmptyMar 1 Mai - 23:12

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"[...]les paroles pleines de franchise du garde-chasse résonnaient comme une seconde chance…"

J’étais blessée. Profondément blessée. Et c’était ma fierté qui en avait pris un sacré coup. Alors que M. Wenlock avait fait preuve d’une grande franchise, le sentiment de honte ne cessait de grandir en moi. Je détournai mon visage du sien, ne pouvant plus soutenir ce regard – peut-être empli de jugement, de déception même. J’avais été maladroite en le remerciant, en lui faisant part de toute ma sincérité. À cause des faits du directeur et de l’apparente approbation du corps professoral, il nous était difficile à nous, les élèves, de faire confiance aux adultes. Souhaitaient-ils notre bien ? Ou étaient-il tellement enracinés dans leur propre peur du potentiel retour de l’ennemi qu’ils nous déconsidéraient ? Il régnait une paranoïa telle dans le château que des rumeurs couraient à propos de l’allégeance du directeur envers Blackman. Hilary, par exemple, en qui j’accordais toute ma confiance, était la première à nourrir ces angoisses. Sans parler de Wyatt…

« Je comprends, j’ai connu des élèves comme toi quand j’avais ton âge, acquiesça le garde-chasse lorsque je me confiai à lui. Dire que je n’étais pas pareil serait mentir à moitié. Mais c’est parce que je sais ce que représente cette forêt que je ne souhaite qu’aucun élève puisse s’y rendre. Tu as tellement de choses à découvrir autre que cet endroit, concentre-toi sur ces derniers. Tu as sept années à écouler de toute façon. » En disant cela, le garde-chasse se détendit, mit une main dans la poche et baissa la tête pour centrer son regard sur le mien. Je lui renvoyai un maigre sourire, pâle reflet de la prise de conscience de ma stupidité. Regardant la barrière, je demandai à M. Wenlock ce qu’il allait advenir des entrées et sorties dans la Forêt. Mon vis-à-vis, désormais moins sévère, me répondit avec bienveillance comme si rien de fâcheux ne s’était produit auparavant, à mon grand étonnement : « Ne t’en fais pas pour ça, il y aura toujours un accès pour les professeurs, leurs classes, etc, … Mais en attendant, l’accès naturel à la Forêt Interdite va vite se renforcer. Pour votre bien. »

Dommage, aurais-je voulu souligner. Mais notre bien-être comptait bien plus, en me raisonnant, j’étais capable de le comprendre. Après tout, mon meilleur ami avait failli y laisser la vie en arpentant ces bois. J’avais été si stupide en me croyant invulnérable pendant un moment. Je souriais davantage au garde-chasse avant qu’il ne m’enjoigne à rejoindre la Grande Salle au plus vite. « Tu vas méditer sur ce que tu as fait ce soir d’accord ? J’aimerais que tu reviennes me voir après ta sanction pour me dire ce que tu as retenu de la situation d’accord ? – Oui, Monsieur, répondis-je simplement, décidée à tenir parole. – Vois ça comme un jeu, voir même… une leçon de vie. Si j’estime que tu as appris quelque chose, tu seras récompensée. Oui, on va faire ça ! affirma-t-il enjoué. » Je n’étais pas encline à me rendre au bureau de ma directrice de maison. Néanmoins, si elle ne nous retirait pas de points, je m’en sortais au moins à moitié. Sans compter la probable récompense à la réflexion que je pouvais en tirer… si je jouais le jeu. Oui, je retournerai le voir. Cet étrange personnage, aussi énigmatique qu’il n’y paraissait, m’intriguait bien plus que les secrets de la Forêt finalement. Je l’observai, pensive, avant de répondre : « Je vais y réfléchir, Monsieur. Sur ce, bonne soirée. »

Et je tournai enfin les talons vers l’enceinte du château. Sur le chemin du retour, pas à pas, les paroles pleines de franchise du garde-chasse résonnaient comme une seconde chance…

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