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Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis]
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Message(#) Sujet: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyMer 21 Fév - 23:44

Ballade impromptue.
Le désastre de la Saint-Valentin était passé, et malgré les quelques malaises que cela avait engendré entre les élèves, certains professeurs, et autres entités ectoplasmiques, des jours plus calmes étaient de retour à Poudlard et aux alentours. Edern quant à lui ne s’était pas totalement remis de ses aventures et savait très bien qu’il n’avait pas fini d’en entendre parler. Aussi se dit-il que passer le premier jour de la semaine à se balader au loin de la masse d’élèves et là où Pandora, sa chouette, ne viendrait pas le trouver, était une bonne idée. Alors que le mois de Février était bien entamé, amorçant malgré la fraîcheur les prémices du printemps, le jeune homme se décida d’aller faire quelques pas à Pré-au-lard, un peu d’argent en poche en cas de bonnes trouvailles… Ou pour se prendre une bonne bièraubeurre au calme. Le jeune homme enfila alors quelques habits chauds, tel un pull plus léger que lors des grands jours d’hiver qui se terminaient.

L’air frais caressait alors son visage tandis que les rayons de soleil lui faisaient plisser les yeux quelques instants, le temps de s’adapter en arrivant au petit village. A l’entrée de ce dernier, le jeune homme en profita pour s’étirer un instant, profitant de la vue et du calme tant qu’il le pouvait. Se remémorant les derniers mois et les événements s’étant succédé, il se félicita de ne pas avoir participé au bal de Noël à cause d’un virus qui l’avait cloué au lit. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’appréhender un jour futur qui s’approchait à grand pas… Le premier Avril. Qu’est-ce que le directeur Londubat pouvait bien préparer, lui qui semblait avoir un faible pour les mauvaises blagues, il serait sûrement dans son élément à cette date qui lui semblait être consacrée. A la simple idée de tout ce qui était du domaine du possible, le jeune homme soupira, déterminant alors que le mieux était de ne pas s’en soucier… Et advienne que pourra.

Enfin, alors que ses pas le guidaient peu à peu, il s’arrêta devant la rue commerçante. Avant de se balader, il se demanda quand même s’il n’avait pas quelque chose d’urgent à acheter. Quelques fois, il se disait qu’un rappeltout était tout de même un objet dont il aurait bien besoin pour ce genre de situations mais… Il préférait s’en abstenir, s’assurant de faire travailler sa mémoire plus qu’un objet dispensable. Au final, il fit mine de se balader au gré des vitrines, cherchant bien plus le calme que des acquisitions potentielles. Il flânait à gauche et à droite, des musiques en tête, puis finalement trouva un banc où il finit par s’asseoir pour profiter de la vue du ciel. Beaucoup en le voyant pourraient penser qu’il s’ennuyait, mais si c’était le cas, il serait dans un état bien plus nerveux. Non, il faisait juste ce qu’il avait envie, il prenait une pause. Loin du tumulte qu’avait causé ce quatorze Février. Rien que d’y repenser, un frisson vint parcourir son échine et un léger mal de crâne dû au stress venait taper à ses tempes. En soit, il était tout de même assez reconnaissant envers son ego sous-philtre de ne pas avoir envoyé de lettre à ses parents pour exprimer son immense joie d’avoir trouvé l’amour dans les murs de l’école… Ce serait une bombe de moins à désamorcer, se dit-il.

« Si j’attrape ceux qui ont fait ça… » Lâcha-t-il alors machinalement, laissant ses pensées vagabonder à travers ses lèvres. Fermant les yeux quelques instants, il finit par taper du plat de ses mains sur le banc avant de se relever d’un bond, prêt à bouger de nouveau. Pourtant, alors qu’il s’apprêtait à repartir, ses yeux de nouveau ouvert, il remarqua non loin de lui et s’approchant, une silhouette qu’il reconnaissait bien. Peut-être qu’il ne serait plus seul très longtemps aujourd’hui ? En tout cas maintenant qu’il l’avait vu, il n’allait pas faire mine de l’ignorer pour s’enfuir à toute jambe.

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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyVen 2 Mar - 12:47


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Allongée sur mon lit, je fixe le plafond, rêveuse. Je m’étais levée comme toujours tôt, trop tôt selon certains et maintenant que j’étais lavée, habillée et que j’avais pris un bon petit déjeuner, j’attendais qu’on sonne le départ pour Pré-au-Lard. Les filles étaient toutes debout dans mon dortoir mais aucune n’était encore revenue. Megan était en train de prendre une douche, Alaska était descendue dans notre salle commune pour lire un peu et Tracy n’était pas encore revenue de la Grande Salle. J’étais donc seule dans notre dortoir, en train de faire le point sur cette année. Les Mangemorts et Blackman étaient loin, ce qui était plutôt une bonne chose, pourtant la vie était loin d’être de tout repos ces derniers mois. A croire que notre directeur a peur qu’on s’ennuie. Je n’ai pas participé à la soirée d’Halloween parce que pour être honnête je n’aime pas trop toute l’agitation qui se fait autour de cette fête. Je n’aime pas l’idée de me faire peur volontairement, j’aime me déguiser mais en des personnages joyeux et colorés, pas en morte vivante ! J’ai donc préféré passer ma soirée à la Bibliothèque pour travailler un devoir plutôt que d’aller m’amuser. Et au vu de tout ce que j’ai entendu après cette soirée, je me félicite de ne pas m’y être rendue. Niveau grand frisson et horreur, je crois qu’ils en ont eu pour leur argent. Personne ne s’attendait à un tel réalisme, c’est évident, mais après tout, n’étaient-ils pas venu pour ça à la base ? Halloween n’est-elle pas la fête pour se faire peur ? Le bal de Noël fut aussi le terrain de jeu de notre Directeur. Il a décidé qu’il fallait qu’on expérimente un changement de corps. Ce fut fort étrange, je ne comprenais pas grand chose à ce qu’il s’était passé, mais ni mon corps, ni celui de la personne chez qui j’ai atterri n’ont subi de dommage alors je n’ai pas de quoi me révolter contre cette idée. En y réfléchissant bien c’était plutôt amusant et original. Et à bien y réfléchir, j’aurais aimé être transvaser chez un garçon, pour comparer nos différences. Ca aurait vraiment été une expérience hors du commun. Et puis maintenant la Saint Valentin. De ce que j’ai compris, le Directeur n’y était pour rien cette fois-ci. L’expérience fut de nouveau surprenante et pleine de révélations. Et je n’arrive pas réellement à savoir si j’aime ces révélations. N’ayant jamais été amoureuse par le passé, j’ignore si je suis réellement comme ça quand je suis amoureuse. Je ne me suis pas reconnue, de ce que je m’en souviens et je n’aime pas vraiment la Hadley de mes souvenirs. La passion peut-être parfois dévorante et nous conduire à des extrêmes que je ne suis pas prête d’assumer. Et je me dis que si c’est ça l’amour, alors je préfère m’en passer !

C’est l’heure ?! Demandais-je à Alaska qui venait de remonter de notre salle commune, accompagnée de Megan. Visiblement les gens commençaient à se rassembler pour partir à Pré-au-Lard. Je me relevais donc et attrapa ma cape pour ne pas avoir froid dehors. Les filles m’avaient un peu conseillé ce matin. Visiblement je ne sais toujours pas marier les couleurs et choisir mes habits. Je suis définitivement un cas désespéré. Je ne sais pas plus me maquiller ou me coiffer… encore que visiblement, selon Megan, je commence à mieux réussir les coiffures que j’entreprends, c’est donc plutôt bon signe. Cela ne veut pas dire si elles sont belles ou si c’est juste mieux qu’avant, mais qu’importe, j’essaye de m’accrocher à ce que je peux. Je pouvais leur faire confiance, si elles me laissaient sortir c’était que j’étais présentable, ce qui est toujours mieux que rien. Un jour je saurais tout faire toute seule et je pourrais enfin les épater … mais ce jour là n’est visiblement pas arrivé. Nous quittons notre dortoir ensemble et nous rendons au village. Nous faisons un magasin ensemble avant qu’Allen n’arrive. Nous discutons quelques instants ensemble avant que Megan et Allen partent de leur côté et qu’Alaska aille rejoindre Rioghbhardan aux Trois Balais. Ils en ont de la chance d’avoir plein d’amis. Moi aussi j’aimerai bien pouvoir dire que je vais rejoindre des amis ou un garçon pour boire un verre, même si, selon Alaska, c’est en tout amitié. J’ai entendu dire qu’il était en couple, il est vrai, mais les rumeurs vont bon train sur son infidélité. Je suppose que si son copain est toujours avec, c’est qu’elles ne doivent pas être fondées. J’aime en tout cas à le croire. Je chasse assez rapidement tout ça de mon esprit et dirige mes pas un peu au gré du hasard. Je croise beaucoup d’élèves de l’école, riant et discutant ensemble. Parfois on peut entendre quelques disputes, mais rien actuellement qui prend les allures d’un drame.

J’erre un peu dans les rues de Pré-au-Lard, regardant les vitrines de certains magasins, me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire pour occuper ma journée. Je devais aller acheter du parchemin et de l’encre car j’étais presque en rupture de stock. J’allais regarder un peu les plumes pour voir si une me plaisait. Autant je n’étais pas très dépensière en ce qui concernait les vêtements mais dès qu’il s’agissait de matériel d’école, j’étais tout le train d’en acheter. Mais quoi de plus normal alors que je passe ma vie à gratter sur du papier mes devoirs, mes cours, les devoirs des autres, l’aide que j’apportais à certains élèves, etc. C’était certainement la preuve que j’étais trop studieuse, j’en conviens, mais que voulez-vous, j’adore apprendre et rendre service ! J’avais aussi envie d’aller prendre un thé et une pâtisserie au salon de thé un peu plus tard dans la journée et j’occuperai le reste de mon temps en zonant un peu. Des gens que je connaissais, j’en croisais plein, mais toujours accompagnés, sauf une personne, assise sur un banc, les yeux fermés. Edern était-il en train de dormir ? Allait-il bien ? Un peu confuse, je décidais d’aller le voir pour en avoir le coeur net. Mais après quelques pas dans sa direction, je le vois ouvrir les yeux, taper du plat de la main sur le banc avant de se lever d’un bon. Allait-il s’en aller avant que j’ai pu le rejoindre ? Non pas que je tenais particulièrement à le déranger mais maintenant que je m’étais mise dans la tête d’aller le voir, j’étais un peu déçue de le voir s’en aller. Cependant il ne bougea pas. Visiblement il avait vu que je venais vers lui et m’attendait ou en tout cas c’était la sensation que j’avais. C’est donc sourire aux lèvres que je finis par le rejoindre. "Bonjour Edern ! Comment tu vas ? Tu es tout seul ?" Je connaissais Edern depuis la 3ème année. Quand j’ai sauté une classe, on m’a assigné Edern comme “parrain” ou c’était un peu comme ça qu’on m’avait présenté les choses - ou que j’avais vu les choses, au choix ! J’étais plutôt contente de ce choix, je me sentais un peu moins perdu grâce à lui mais j’avais eu la sensation que ce n’était pas forcément réciproque. J’espère qu’avec le temps, il s’était fait à ma présence et m’acceptait un peu plus dans sa vie, surtout que cette année, nous n’étions plus dans la même classe puisqu’il avait redoublé !

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyLun 5 Mar - 4:50

Ballade impromptue.
La personne qu’il avait reconnu, s’approchant maintenant de lui avec un sourire aux lèvres, était Hadley, une camarade de la maison Serdaigle maintenant en cinquième année. A vrai dire Elle n’avait pas toujours été dans sa classe et ils n’ont fait connaissance que lorsque cette petite blonde avait débarqué en troisième année. Tout le monde la disait surdouée, excellente dans tous les domaines possibles de la magie. Pourtant, c’est Edern qui fut désigné pour l’intégrer dans le cursus du mieux possible. La guider au milieu de ses nouveaux camarades, de ses nouveaux cours, de tout ce qu’elle devait rattraper. Pourquoi lui ? Parce qu’il ne participait pas vraiment à un quelconque club, qu’il semblait vaquer au strict nécessaire de ce qu’on lui demandait pour avoir assez de temps libres à consacrer à cette tâche qu’on lui donnait d’éviter de confronter trop brutalement la jeune Hadley à un mur. Autant dire que cette perspective n’enchanta guère le jeune homme au premier abord. Pourquoi est-ce qu’il écopait d’une corvée pareille ? Non pas que la Serdaigle lui ai fait quoi que ce soit, mais s’il ne participait pas à d’autres activités, c’était bien pour être tranquille et agir à sa guise, non pas pour devoir tenir par la main une petite intello paumée. Bien que montrant son manque d’enthousiasme de façon flagrante, il avait toujours finit par l’aider malgré tout, à la conseiller, par s’intéresser à ce qu’elle lui disait. Au fil de l’année il avait finit par comprendre qu’elle était un peu comme lui. Non pas celui qu’il était depuis qu’il avait reçu la lettre de Poudlard, mais celui d’avant. Elle lui rappelait chaque fois qu’on le félicitait lorsqu’il jouait devant des gradins remplis, qu’on l’applaudissait et qu’on attendait plus à chaque représentation, toujours plus. Elle lui rappelait le dédain et la jalousie des autres enfants qu’il recevait pour son talent qu’il n’avait pas demandé, l’ombre de sa mère qu’il ressentait dans chacun des pas qu’il faisait, tout cela formant une seule et unique prison dont il s’était échappé en arrivant à Poudlard. Pour elle, cela semblait être l’inverse. Beaucoup ne voyaient en elle qu’une petite miss-je-sais-tout qui déballait ses anecdotes inintéressantes. Une petite fille « trop sage », une rapporteuse ou encore d’autres choses bien peu reluisantes qu’il avait déjà vues et vécues.

Et c’est ainsi, en la côtoyant, qu’il commença à la comprendre et à vouloir l’aider à se libérer de cette cage dans laquelle elle s’enfermait inconsciemment. Il avait finit par ne plus considérer l’ordre des professeurs comme une corvée mais par agir de son propre chef pour qu’elle puisse s’épanouir sans forcément toujours porter le poids d’un quelconque génie, du jugement des autres ; Est-ce qu’il la voyait comme une amie ? Peut-être. Ce qui était sûr, c’est que sa présence ne le dérangeait pas et il essayait toujours de répondre à ses interrogations sur le comment être « normal ».

Alors qu’elle était enfin à côté de lui, elle lui demanda comment il allait, et s’il était… Seul ? Machinalement, il tourna la tête autour de lui et, avec un mince sourire gentiment moqueur laissa filer quelques mots.

« C’était le cas jusqu’à ce que t’arrives, j’ai l’impression. Ou alors les autres sont bien cachés, tu ne crois pas ? » Un petit trait d’humour sans aucune méchanceté dissimulée. Après tout, être entièrement seul dans la ville n’avait pas que des avantages et peut-être que la jeune élève allait l’aider à égayer sa petite ballade.

« Sinon oui, ça va. Enfin… Si on oublie le coup de la Saint-Valentin… » Lâcha-t-il dans un soupir. Cette histoire était encore récente et ne lui avait pas laissé des souvenirs glorieux de lui-même. A vrai dire, il ne se rappelait même pas si la jeune Serdaigle était aussi présente et une victime, au même titre que lui, de cette vaste blague. Comment est-ce qu’il aurait pu s’en rappeler de toute façon ?

« Et toi, tout va bien ? Pas trop de soucis en cinquième année ? »

Il avait demandé cela en regardant autour d’elle. Personne. Etait-elle encore trop solitaire ? Ses amies avaient-elles d’autres choses à faire ? Des personnes à voir, des magasins à visiter ou des cafés à prendre ? Il n’en savait rien. A vrai dire, cela le frustrait quelque peu non pas d’avoir redoublé, mais de s’être fait dépasser par la petite perdue qu’on lui avait mis dans les pattes. Ho, il ne risquait pas de lui en vouloir, mais il n’avait aucun moyen de savoir si ça se passait bien, que ce soit en cours ou en salle commune, alors il ne pouvait que supposer, et essayer de regarder du coin de l’œil comment elle s’en sortait. Le jeune homme se fit soudain la réflexion qu’ils étaient en train de discuter là, fixes comme des poteaux au milieu de pré-au-lard. Il n’avait rien de prévu mais ce n’était pas une raison pour ne rien faire, surtout maintenant qu’il n’était plus seul à vagabonder.

« Tu veux aller quelque part ? » Lança-t-il alors, laissant à sa camarade le choix de ce qu’elle voulait faire. Peut-être avait-elle d’autres personnes à voir ? Peut-être voudrait-elle qu’il l’accompagne où elle voulait aller ? En tout cas, cette simple phrase sous-entendait qu’il n’avait rien de prévu à l’heure actuelle. A vrai dire, Edern se demandait depuis quelques temps sur la jeune Serdaigle allait encore essayer de lui poser des questions maintenant qu’il était « rétrogradé ». D’autres questions venaient à son esprit alors que cette dernière disparaissait avec la preuve qu’il avait en face des yeux. Avait-elle participé à la soirée d’halloween ? Ou encore au bal de noël ? Comment cela s’était-il déroulé pour elle si c’était le cas ? Enfin… Peut-être aurait-il des réponses le moment venu se disait-il. Ce n’était pas comme s’il était pressé, après tout.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyMer 7 Mar - 15:11


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Il y a pas mal de monde sur la place centrale du village, en même temps au vu de la taille dudit village, c'est un peu normal. Quand les élèves de Poudlard ont l'autorisation de sortir, c'est presque jour de fête à Pré-au-Lard. Les commerçants savent qu'ils vont faire leur chiffre d'affaires, il va y avoir de l'animation dans les pubs, magasins, salon de thé et dans les rues. Je ne sais pas si cela plait à tout le monde, mais je trouve ça plutôt agréable pour ma part. Ce n'est pas trop grand donc on ne s'y perd pas, mais suffisamment pour trouver de quoi s'occuper toute une après-midi. On trouve relativement de tout là bas, pas besoin de faire des commandes pour obtenir ce que l'on veut, c'est plutôt l'avantage. Après, il est plus difficile de trouver une place aux Trois Balais par exemple, parce que c'est souvent un lieu pris d'assaut par les autres élèves. Mais ça ne me dérange pas, je préfère me goinfrer au salon de thé, c'est plus tranquille, le kitch du lieu me plait beaucoup et la propriétaire est toujours adorable et souriante. Je suis régulièrement seule quand je viens ici, voire même quasiment toujours seule, mais ça ne signifie pas que c'est le cas de tout le monde. Quand j'ai vu Edern, j'ai été heureuse de le voir seul, mais comment aurais-je pu savoir qu'il n'attendait personne ? Assit sur son banc, il aurait pu avoir donné rendez-vous à un ami qui s'avérait être en retard. A moins que ce soit Edern qui serait en avance. Tout est de l'ordre du possible ! Ils peuvent être en retard ou toi en avance ! Lui dis-je en souriant. Je ne prends absolument pas mal sa remarque parce qu'en soit, elle tient la route. Il est vrai qu'avant que j'arrive, il était seul, aucune trace d'un ami à lui à l'horizon qui serait venu le rejoindre. Et qu'avec ma présence à ses côtés, il n'est désormais plus seul. Mais il existe d'autres possibilités que je me permets de lui présenter.

Le coup de la Saint Valentin ? Alors lui aussi a été victime de cette soupe trafiquée ? Ce n'est définitivement pas un souvenir que j'aime à me rappeler même si, par chance, cette histoire reste assez flou. Mais je sais que je ne me suis pas sentie comme d'ordinaire et que mes sentiments envers Victoire était vraiment très fort, au point que j'étais prête à tout pour la garder à mes côtés. Je ne me souviens pas de tous et j'espère que c'est le cas de tout le monde, mais à bien y repenser, la Hadley qui était présente ce jour là ne me plait pas du tout. Je ne veux pas devenir méchante ou violente à cause de quelqu'un. Je me suis fait peur et c'est surtout ça que je retiens. La passion peut être dévorante et nous entraîner vers des solutions un peu trop extrêmes. Je n'avais rien contre ce garçon, cet Isidore, mais ce jour là, il était mon ennemi public numéro un. Je ne me souviens plus vraiment de nos échanges, c'est surtout les sensations que je me souviens le plus clairement. L'amour sans commune mesure que je ressentais pour Victoire, ma haine et mon dégoût profond pour ce garçon, ma peine, ma crainte de la voir partir loin de moi, le coeur qui se brise à l'écouter déclarer sa flamme au garçon... Je n'aspire pas à revivre ça, même si au fond ça m'a fait ouvrir les yeux sur ce que je pouvais ressentir pour Oliver. Oui, je pense que je le trouve mignon, mais au delà de ça, je sais que je n'en suis pas amoureuse et que je ne tomberais jamais amoureuse de lui. Après, est-ce que tous les couples qui se forment sont amoureux ? Là est la question. Au moins ça m'a ouvert les yeux sur tout ça et je me sens plus libre d'aller lui parler maintenant que je sais où j'en suis. "Toi aussi tu as goûté la soupe trafiquée ?! Tu te souviens de beaucoup de choses ?" Lui demandais-je, curieuse. En fait ce n'était pas tant ses souvenirs à proprement parler qui m'intéressent. Je ne dis pas que je n'ai pas envie de savoir sur qui il a flashé ce jour là et ce qu'il s'est passé, mais c'est surtout de savoir si je suis la seule à avoir des souvenirs flous ou si c'est le cas de tout le monde. Il m'a semblé lire que c'était normal qu'on ne se souvienne pas de tout, mais que ça dépendait souvent des sujets. Est-ce que Victoire, Isidore et Sage se souviennent de ce qu'il s'est passé ? Je n'espère pas. J'en apprécie 2 dans le lot et je n'ai strictement rien contre le troisième de base, je n'aimerai pas qu'ils me détestent pour quelque chose que je n'ai pas fait volontairement.

"Je vais bien, pour les moments les cours se passent bien, j'ai bien avancé le programme et j'ai bien entendu déjà commencé mes révisions, je suis donc assez sereine pour mes BUSEs." Dis-je toujours souriante. C'est vrai, niveau scolaire, je n'ai aucun problème de particulier. Je suis toujours très bien, ne me sens absolument pas larguée, bien au contraire. J'ai toujours de l'avance sur le programme et je me sens plutôt à l'aise avec les révisions. Je pense que je ne m'y suis pas prise trop tardivement et que mes projets annexes n'ont rien entaché à mes progrès. C'est un peu ça dont j'avais peur au début, ne pas savoir faire front sur plusieurs projets. Parce qu'en plus de rester l'une des meilleures de ma promotion, je voulais aussi devenir populaire. Et il est difficile de s'atteler à cette tache quand on sait d'où je pars. Il a fallu tout reprendre depuis le début. Heureusement que j'ai la chance d'avoir des colocataires géniales qui me donnent beaucoup de conseils et que jusqu'à présent, je rencontre beaucoup de gens prêts à m'aider dans mon entreprise. Alors ça n'avance pas aussi vite que je le voudrais mais je pense que je suis sur la bonne voie. "A côté de ça, j'ai décidé de devenir populaire et j'ai l'impression que les gens sont très réceptifs à ce projet, plusieurs filles me donnent souvent des conseils pour m'améliorer ... Tu ne me trouves pas un peu changée ?" Lui demandais-je. J'attendais une réponse sincère à cette question et Edern me connaissait suffisamment pour savoir que je ne voulais pas juste entendre un compliment, creux, par plaisir d'entendre un compliment. Je voulais qu'il me dise sincèrement si le choix de mes tenues ou mes tentatives de coiffures ou de maquillages me donnaient un nouveau genre, plus agréable à regarder, ou pas du tout. Ai-je l'air plus ridicule que d'ordinaire ? Ai-je l'air mieux ? Est-ce que je parviendrais à mes fins ? Pense-t-il que j'y arriverais ou est-ce perdu d'avance ? Bref, j'attends un avis sincère et construit et pas juste une tape sur l"épaule, un vieux sourire et un "c'est bien" lâché négligemment pour démontrer son désintérêt pour ce projet. "Je dois m'acheter des fournitures scolaire et je voulais prendre un thé chez Madame Pieddodu. Tu veux faire quelque chose en particulier ?" On ne peut pas réellement dire que je lui propose une journée trépidante, pleine de rebondissements, mais en même temps, si on attend ça, autant allez voir ailleurs, je ne suis définitivement pas la personne faite pour ce genre d'aventure.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyJeu 8 Mar - 6:46

Ballade impromptue.
La logique de la Serdaigle était imparable. Est-ce qu’il attendait quelqu’un ? Est-ce qu’il était en avance pour un rendez-vous ? Autant de questions dont il ne pouvait nier la possibilité. Cependant, pour le plaisir d’avoir raison et pour prendre à revers les traits d’esprit de sa camarade, le jeune lion laissa échapper un petit sourire avant de répondre en haussant les épaules.

« Ta question était de savoir si j’étais seul, pas si j’allais être rejoint par quelqu’un. Mais la réponse reste la même : J’attendais personne à la base. Enfin, pour le coup t’avais aucun moyen de le savoir. »

Il jouait sur les mots, et il le savait. Est-ce que cela allait ennuyer sa camarade ? Peut-être un peu, mais il ne s’en faisait pas pour ça. Elle risquerait sûrement de lui faire la moue mais il n’avait pas été insultant ni critique à son égard. Il s’amusait tout simplement et au vu du sourire qu’elle avait aussi, il se doutait bien qu’elle ne voyait dans ses dires aucune animosité. Et puis vu les autres élèves qui se baladaient dans les rues, entraient dans les commerces et autres restaurants ou bar, il savait très bien qu’il était rare que l’un d’entre eux se ballade seul. Il était même bien probable que Hadley elle-même n’ait pas été seule toute la journée. Lui ? Il avait croisé certaines personnes ici et là mais n’avait pas vraiment pris le temps de se focaliser sur une sortie « entre amis »… Et pour le temps inlassable que certains passaient aux trois balais, il s’en passait bien. Sortir de Poudlard pour s’enfermer dans un pub toute la journée avait quelque chose de déprimant pour lui, bien plus que d’être seul à vagabonder. De toute façon, maintenant, la question ne se posait plus puisqu’il avait quelqu’un pour lui tenir compagnie, et pas de la plus désagréable des manières.

Lorsqu’ils reparlèrent du fiasco de la Saint-Valentin, il ne put s’empêcher de remarquer au visage de la jeune femme que celle-ci en avait aussi fait les frais et n’avait pas vraiment gardé un excellent souvenir de toute cette agitation. En même temps, cela n’était pas si difficile à deviner. A part pour certains, la plupart d’entre eux avaient juste subis une attirance artificiel à sens unique, et pour d’autres un amour fou et surtout faux de A à Z… Autant dire que rien n’allait dans tout ça, mais au moins ils pouvaient maintenant tourner la page, avancer, et pour certains élèves, ces événements s’étaient peut-être avérés décisifs. S’il se souvenait de beaucoup de choses ? A vrai dire, sa mémoire au sujet de cette fête était plutôt floue. Certains passages étaient nets, d’autres plus chaotiques. Qui avait-il insulté ? Comment il s’y était pris ? A quel point son cerveau était-il embrouillé ?

« Je me souviens surtout que j’ai bien fait de ne pas prendre arithmancie. Pour le reste… Je suppose que Tracy et les autres vont pas se gêner pour me le rappeler… Y’avait qui déjà… Pas mal de Serdaigles… Je crois me rappeler de Zach et Narcissa, aussi… Enfin, j’espère que ça ne t’as pas trop causé de problèmes cette histoire ? » Lança-t-il tout en cherchant à recoller les morceaux du puzzle de cette journée de malheur, semblant plus inquiet pour elle que pour lui-même et les problèmes qui allaient sûrement en découler.

Lui, il était à peu près sûr qu’une bonne partie des personnes s’acharnant encore sur la jeune Bennet n’allaient pas lui lâcher la grappe non plus maintenant qu’ils l’avaient vu faire une déclaration qu’il ne contrôlait au final pas du tout, mais si au moins Hadley pouvait éviter d’avoir à se faire éclabousser par les rumeurs de ces idiots, ce serait déjà un bon point. Et aussi espérer que cela ne lui ait pas causé de problèmes plus grades, des conflits avec ses amis ? Et si elle faisait partie de ces « couples d’un jour » qui s’étaient formés en se croisant du regard ? Enfin, ce n’était clairement pas le moment de mettre ça sur le tapis. Alors qu’elle expliquait la confiance qu’elle avait pour ses BUSEs, cela ne sembla pas choquer Edern qui se doutait bien que son amie n’était pas en reste pour les révisions et s’était bien préparée pour cela. Lui ? Il travaillait de façon sérieuse et lorgnait un peu sur les cours des cinquièmes années. Peut-être aurait-il l’occasion de passer aussi les examens en fin d’années si d’un coup Londubat découvrait chez lui un génie qui s’ignorait ? Après tout, il savait travailler sérieusement malgré tous les ennuis dans lesquels il se mettait. Enfin, il ne voulait pas forcément sauter une classe, même si techniquement ce serait plutôt « rattraper le temps perdu ». La deuxième partie de la phrase le surpris un peu plus cela dit. Elle voulait devenir populaire ? Alors ça c’était une nouvelle qui lui fit lever un sourcil, puis vint une question qui pouvait être un sacré piège. Est-ce qu’il la trouvait changée ? Le gryffondor se doutait bien que la bleue et bronze n’attendait pas qu’il fasse preuve de faux compliments pour la flatter, mais bien quelque chose de plus réfléchi que ça. Il s’approcha alors légèrement pour mieux regarder.

« Me semble pas que tu aies changé la couleur de tes yeux… Par contre tu travailles un peu plus tes coiffures, non ? Et c’est vrai qu’on dirait que tu prêtes plus d’attention à ce que tu portes. Ca accentue mieux tes qualités. Enfin… Le simple fait que tu admettes vouloir devenir populaire est déjà une preuve que tu as un peu changée. Avant tu t’en fichais pas mal.»

Pour éviter d’avoir l’air de simplement l’analyser de haut en bas et de passer ainsi pour un garçon des plus étrange, il repris une distance plus raisonnable, toussant un peu comme pour briser le possible malaise que la scène aurait pu causer chez les passants.

« Bref, c’est super que tu fasses ce qui te plait, et encore plus si tu reçois des coups de main. Si je peux juste te donner un petit conseil : Te perds pas en cours de route pour devenir populaire. Et ne va pas croire que c’est toujours une partie de plaisir d’être sous les feux des projecteurs. »

Pour ça, il savait de quoi il parlait et on pouvait très vite le deviner à son regard. Depuis son plus jeune âge, il se rappelait voir dans les gradins des centaines de personnes prêtes à juger chaque mauvaise note qu’il ferait, prêtes à se moquer de lui pour valoriser leurs enfants s’il faisait le moindre faux pas, si sa cravate était de travers. Même le plus simple épi au-dessus de la tête pouvait devenir un sujet de discussion pour des quarantenaires frustrés… Et quand il ne faisait aucune erreur, aucune fausse note, alors il était le digne fils de sa mère, il avait « hérité de son talent » et n’était donc en rien à féliciter. En soit, il comprenait l’envie d’Hadley d’avoir un peu de reconnaissance, mais il valait mieux qu’elle n’en fasse pas de trop au point de se brûler les ailes.

« Mais t’as toutes les cartes en main pour réussir de toute façon, une personne jolie à juste besoin de soigner un peu son apparence. Si jamais t’as besoin d’aide ou de conseil, tu peux venir me voir. Enfin… Sauf sur le maquillage, là je ne risque pas de t’être d’une grande aide. » Lâcha-t-il avec un sourire en coin en énonçant quelque chose d’assez évident pour lui. Peut-être avait-il choqué la serdaigle en utilisant le terme « jolie » mais en soit, il ne faisant qu’appeler un chat un chat, selon lui. De toute façon, ce qui rendait impopulaire la jeune femme était sûrement plus son côté trop « rigide » sur les règles et les anecdotes qu’elle ne déballait pas forcément aux bonnes personnes que son apparence physique. Donc lui-même n’avait pas vraiment relevé cette information qu’il avait lancée comme s’il venait simplement de dire que le ciel était bleu. Enfin, quand Hadley lui dit ses projets de la journée et demanda les siens, il réfléchit quelques instants.

« Je pense qu’il me faudrait une nouvelle plume pour écrire, la mienne a plutôt mal fini… Et il me faudrait une nouvelle robe vu que j’en ai déchiré une en botanique, donc on pourra passer rapidement à Gaichiffon si tu veux. Et oui, si tu veux après, on peut prendre une pause chez Pieddodu. Ce sera sûrement moins bruyant qu’aux trois balais… et son thé noir est excellent !» Surtout avec une touche de miel, pensa-t-il alors, mais ça ne servait à rien d’en dire plus à ce sujet. « Tu veux commencer par quel magasin, du coup ? »

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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyDim 11 Mar - 13:01


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Edern marquait un point. Il est vrai que ma question était de savoir s'il était seul et concrètement la réponse était oui. Ca ne signifiait pas pour autant qu'il resterait seul, juste qu'au moment T, c'était le cas. Après si on restait aussi terre à terre, on allait jamais bien loin dans la vie, il fallait être capable d'aller au delà du sens premier de la question pour comprendre tout ce que cette question pouvait inclure comme autres questions. Au moment T il était seul, mais le serait-il pour toute la journée ? Voilà une question qui coulait de source. Peut-être pas pour tout le monde, encore que connaissant Edern, je le soupçonnais de jouer sur les mots volontairement pour m'embêter. Après qui suis-je pour juger les gens trop terre à terre, il me semble bien que cette définition me colle à la peau dans beaucoup de domaines. C'est vrai, je ferais plus attention à la tournure de mes phrases la prochaine fois pour ne pas créer de doutes sur le sens de mes propos ! Dis-je en souriant. Il n'y avait aucune colère dans ma voix, ni aucune frustration ou rancoeur, je ne le prenais absolument pas mal, étant même plutôt sérieuse sur le coup. Enfin, pourquoi rajoutais-je sur le coup ? Je suis toujours sérieuse ! J'étais vraiment prête à faire attention à la tournure de mes propos, peut-être plus pour rentrer dans le jeu d'Edern qu'autre chose. Après tout, il aimait jouer sur les mots et me taquiner, si je le contrais en l'empêchant de le faire en reprenant mes propos mal formulés, je gagnerais non ? C'était un challenge comme un autre et j'aime bien me surpasser.

Le sujet dévie sur la Saint-Valentin. Moi qui me plaignais de ne pas avoir de Valentin et de ne pas découvrir de petits mots doux, anonymes, à mon égare, je dois bien avouer que je n'ai pas très bien vécu cette expérience. Ne plus être maître de son corps ou de ses propos, avoir la sensation d'aimer passionnément quelqu'un, au point d'être prêt à anéantir tout ce qui se dresse entre l'amour de sa vie et soi. Je trouve ça effrayant et désagréable. Je n'ai pas trouver l'expérience amusante ou divertissante. J'ai découvert des choses sur moi que je préférerais ne jamais revoir. Mais la première question que je me pose en écoutant Edern est la suivante : Pourquoi avait-il bien fait de ne pas prendre arithmancie ? J'avoue que je ne comprends pas trop cette phrase. Mais je n'ai pas toutes les cartes en main, je suppose donc que c'est normal. Il est bien difficile de voir le tableau dans son entier quand on est fixé uniquement sur un point précis. Il faut parfois savoir prendre de la distance pour pouvoir admirer le chef d'oeuvre dans son intégralité et comprendre ce qu'on vient de voir de près. "Qu'est-ce qu'Arithmancie vient faire dans l'histoire ?" Lui demandais-je sans détour. Surtout qu'il parle de certaines personnes de ma maison, alors je dois avouer que je ne comprends pas trop le rapport. Il doit y en avoir un, assurément, mais lequel, je l'ignore. Alors donc il est tombé sans le vouloir sous le charme de Tracy ? Je pense qu'il y a pire comme choix. C'est une personne sympathique, douce, travailleuse et je la trouve bourrée de charme. Je ne peux pas réellement dire que je la connais sur le bout des doigts mais elle m'aide du mieux qu'elle peut et est toujours gentille avec moi. Elle se donne beaucoup de mal pour ses créations et je trouve qu'elle a beaucoup de talent. Parfois, je me demande pourquoi il n'y a pas plus de garçons qui se bousculent devant sa porte, parce qu'elle a toutes les qualités requises pour plaire ! "Pourquoi feraient-ils ça ? Je ne connais pas beaucoup Narcissa ou Zach mais je sais que Tracy est vraiment une fille adorable, elle ne ferait jamais ça !" Dis-je en toute honnêteté. Je suis peut-être très naïve mais je pense qu'on a tous été embarqué dans cette histoire contre notre volonté, il serait quand même injuste qu'on nous reproche des choses qu'on n'a pas pu maîtriser alors qu'ils n'ont pas mieux fait de leur côté. Edern me demande si ça ne m'a pas trop causé de problème cette histoire, je hausse les épaules."Je ne sais pas trop. Je ne pense pas que Victoire et Isidore m'en veuillent vraiment pour cette histoire, mais ... Je n'ai pas aimé la façon dont je me suis comportée. Je ne me suis absolument pas reconnue et j'ai détesté la personne que j'étais à ce moment là. J'espère ne jamais à avoir à revivre ça." Après je ne peux pas être sûre à 100% qu'Isidore, Victoire ou même Sage ne m'en gardent pas rancoeur, mais j'espère sincèrement qu'ils seront faire la part des choses. Je n'ai jamais voulu leur faire du mal ou plutôt je crois que j'aurais très mal vécu que ce que je voulais se réalise. Je me déteste un peu.

J'expliquais ensuite à Edern que je me préparais déjà pour mes BUSEs et que je me sentais en confiance. Mon but n'était pas de le narguer en parlant de ce sujet. Je sais que l'an dernier, nous étions encore dans la même classe et que cette année était un peu différente puisqu'il avait dû redoubler pour suivre les cours de 4ème année qu'il n'a pas eu l'occasion de suivre à cause de Blackman. J'espérais sincèrement que ça se passait bien, mais gourde comme j'étais, j'avais enchainé presque immédiatement sur mon plan de devenir populaire, ne me laissant pas l'occasion de lui demander comment se passer sa propre année. Egocentrique jusqu'au bout, à croire que la vie de mes camarades ne m'intéressaient pas, alors que ce n'était pas vrai. Je lui demandais s'il me trouvait changé et il me répondit qu'il n'avait pas l'impression que j'avais changé la couleur de mes yeux. Savait-il au moins qu'il suffisait de le demander pour que ça arrive ? "Je peux changer la couleur de mes yeux, il suffit de me le demander. Tu préfères qu'ils deviennent marron ? Vert ? Noir ? ..." Lui dis-je tout en me concentrant pour changer leur couleur à chaque fois que je prononçais une teinte. Ca c'était quelque chose d'assez simple à faire, quand j'ai commencé à vouloir m'entraîner avec mon pouvoir de métamorphomage, c'est la première chose que j'ai réussi à changer, avant de réitérer l'exploit avec la couleur de mes cheveux. Mais je suis encore loin de maitriser mon don et il me faudra encore beaucoup de travail pour y parvenir. Je retourne à la couleur initiale de mes yeux et prends en note la suite de ses propos. Je hoche la tête quand il me demande si je travaille un peu plus mes coiffures. Je suis heureuse qu'il le remarque, car même si ce n'est pas encore une franche réussite, au moins on voit que j'ai fait un effort dessus. "J'ai envie de sortir de ma zone de confort et d'essayer de nouvelles expériences. Si, de là où je pars, je suis capable de devenir une fille populaire, je pense que je peux partir du principe que je peux tout réussir dans la vie ! Mais je suis heureuse que tu remarques les changements, ça prouve que ça se voit un peu et que je ne fais pas tout ça pour rien !" Je suis une personne intelligente, je n'ai jamais eu de doute dessus, mais ça ne fait pas tout. J'ai toujours été en décalée avec les autres, à ne jamais comprendre leur façon de fonctionner. Mais comme il le sous-entend, je n'ai jamais vraiment pris le temps de les comprendre non plus. En me fondant dans la masse et en essayant de m'immerger dans leur monde, je comprendrais peut-être les rouages de leur fonctionnement. Après mon but n'est pas de me mettre en avant en disant que je suis meilleure qu'eux, parce que je ne le pense pas, juste que ça me donne confiance en moi pour réussir ce que je veux dans la vie. Il faut savoir se lancer des défis parfois, pour apprendre à se surpasser.

"Qu'est-ce que tu entends par "me perdre en route ?"" Lui demandais-je un peu curieuse. Changer ma façon de m'habiller ou apprendre à me coiffer ou à me maquiller ne va pas me transformer en une personne que je ne suis pas. J'apprends juste à avoir un peu de goût et devenir un peu moins godiche avec mes mains, rien de plus. En tout cas c'est la sensation que j'ai, mais peut-être ai-je tort de penser ça comme ça ! Je fus soulagée en tout cas qu'il me dise que j'avais toutes les cartes en main, même si je fus surprise qu'il me dise que j'étais jolie. Parce que c'était bien ce que ça voulait dire, qu'une personne jolie avait juste besoin de soigner son apparence ? Ce n'était pas la première personne qui me le disait, mais étrangement cette information avait bien du mal à s'intégrer. "Parce que tu me trouves jolie ?" Lui demandais-je sans détour. Me connaissant, il allait facilement comprendre que je posais la question honnêtement, sans chercher à me faire mousser ou avec aucune arrière pensée derrière. Elle était purement innocente. "Mes colocataires m'aident déjà pour m'améliorer en maquillage, ne t'inquiètes pas pour ça !" Lui répondis-je en souriant à mon tour. Bon, même si ce n'était pas probant, j'avais malgré tout trouvé des gens qui me donnaient quelques tuyaux pour ne pas que je ressemble à une prostituée. La discussion dévia sur le programme de notre journée respective et visiblement mon programme n'était peut-être pas si loin du sien. Je sais que je ne proposais pas quelque chose de follement amusant, mais ça avait l'air de lui aller, alors j'étais contente. Quand il me demanda par quoi je voulais commencer, je n'hésitais pas bien longtemps. "Et si on commençait par ta robe ? Le magasin est le plus près de là où on est, ça sera plus simple !" Lui répondis-je en souriant, contente d'avoir trouver un compère avec qui passer ma journée.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyLun 12 Mar - 0:16

Ballade impromptue.
Edern s’en doutait, sa camarade avait pris un peu trop au pied de la lettre ce qu’il avait dit. Non pas qu’elle semblait en colère ou rancunière contre lui, au contraire, elle affichait un mince sourire sur le visage en expliquant qu’elle ferait plus attention à la future tournure de ses phrases pour ne plus y laisser une faille exploitable. Soufflant avec le nez en esquissant un sourire, le gryffondor prenait cela pour un défi amusant. Ho il n’allait pas la laisser s’en sortir comme ça, non, même s’il savait qu’elle était sérieuse à ce propos comme sur tous les autres. Après tout, on pouvait être sérieux et aimer les défis, non ? Donc elle essaierait de formuler des phrases qu’il ne pourrait plus détourner tandis que lui continuerait d’essayer de se jouer des mots pour la taquiner un peu plus. Ca pouvait devenir un jeu assez drôle, à terme.

« Ho, non ! Comment je vais faire pour t’embêter après ? » Lança-t-il sur un ton assez surjoué pour qu’on comprenne que cette déception était fausse et n’était là que pour attiser un peu plus le défi que semblait se lancer la jeune blonde et montrer, en quelque sorte, qu’il acceptait aussi de jouer le jeu et de trouver malgré elle des failles dans ce qu’elle dirait à l’avenir. Laisser gagner les autres sans se battre n’était clairement pas dans son caractère et ne le serait jamais, c’était une chose sûre et certaine.

Alors que la discussion avait dévié sur la Saint-Valentin désastreuse, Edern avait laissé s’échapper une phrase qui avait attiré l’attention de la jeune Serdaigle qui s’empressa de lui demander, curieuse, quel était le rapport entre l’arithmancie et le philtre d’amour qu’ils avaient ingurgité. Rien qu’en y repensant, le jeune homme avait envie de soupirer et se frotta machinalement la tempe. Comment expliquer quelque chose d’aussi flou. Il ne se rappelait pas des mots exacts qui avaient été utilisés, ni même si l’ennui qu’il avait ressenti à ce moment là était de son fait ou encore quelque chose lié à la potion qu’il avait ingurgité qui le rendait tout autre.

« Comment dire… Disons que je ne pensais pas ça possible d’entendre des déclarations d’amours faites en abscisses et ordonnées ou encore en matière de courbes exponentielles. Rien que d’y repenser ça me donne mal au crâne… » Bien sûr, s’il n’avait pas donné de nom, ce n’était pas parce qu’il ne faisait pas confiance à Hadley, loin de là. C’est tout simplement qu’il ne pouvait pas dire avec certitude qui avait prononcé quel théorème tout en pensant déclamer le plus beau poème du siècle. A ce niveau là, il n’avait même plus fait face à un triangle amoureux mais à une figure à géométrie variable spontanée. Sans être entièrement surpris, Edern écouta Hadley défendre ses camarades de maisons et surtout Tracy qu’elle qualifia d’adorable. Il s’était mal exprimé, se dit-il, si elle pensait qu’il disait du mal d’eux. A bien y repenser, il se confirma lui-même l’idée que sa phrase précédente pouvait sembler être sur la défensive et il préférait largement balayer tout mal entendu avec Hadley plutôt que de la laisser dans le doute.

« Ho, ça je le sais, ne t’en fais pas. Je voulais surtout dire qu’ils risquent d’être mal à l’aise alors que je trouverai ça plus simple que tout le monde oublie ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas comme si on contrôlait pleinement nos actes. C’est ce que j’entendais par « me le rappeler »… Ce qui m’ennuie plutôt c’est qu’ils s’en rappellent tout simplement et ne nettoie pas entièrement l’ardoise, pas forcément qu’ils m’en veuillent. Puis faut avouer que j’ai peut-être été un peu sec sur certains propos…» Lâcha-t-il machinalement, appuyant sa dernière phrase d’un haussement d’épaules, admettant ainsi qu’il n’était pas forcément exempt de défauts quant à la journée. Hadley, quant à elle, semblait particulièrement chamboulée par ses réactions ce jour là, allant jusqu’à dire qu’elle avait détesté la personne qu’elle était à ce moment là. En un sens il la comprenait parfaitement. Lui-même avait l’impression d’avoir fait des choses qu’il n’aurait jamais laissé passer, trop émotif, pas réfléchi et enclin à insulter les autres sans rien chercher à comprendre… Sans rien comprendre tout court à vrai dire. Le simple fait d’avoir été berné aussi facilement par une potion le frustrait.

« Tu sais, comme ils l’expliquent en cours, ce genre de philtre ça ne donne pas de vrais sentiments d’amours mais plus une obsession et de la dépendance. Donc tu n’as pas vraiment à t’en faire pour ça, on était tous dans un sale état plus proche de celui de manque que des véritables sentiments. Et se détester dans ces cas là est quelque chose de très rationnel. Disons que tout était exacerbé et faussé. Comment tu veux t’apprécier, dans ces conditions ?» En un sens, il disait ça pour la rassurer, mais aussi parce qu’il n’y voyait là que la vérité. Mentir sur ce sujet ne servirait à rien, si elle venait à apprendre la vérité d’une autre manière, cela pourrait doublement la décevoir à son égard, après tout. Depuis le temps il savait très bien qu’elle préférait avoir à faire à la vérité simple et précise plutôt qu’à des phrases alambiquées et des euphémismes pour faire passer une vérité plus problématique.
Après l’analyse qu’il avait porté sur elle comme il l’avait demandé, la jeune femme lui dit qu’il suffisait de demander pour la couleur de ses yeux, les changeant ainsi en lui demandant s’il préférait qu’ils de différentes couleurs, comme verts, marrons ou noirs. En un sens, il savait qu’elle était métamorphomage depuis quelques temps. Les premiers à lui avoir dit furent les professeurs quand ils avaient décidé qu’il devrait s’occuper de son intégration en troisième année. Il n’avait jamais jugé utile de l’avouer ni même de divulguer l’information aux autres. Cela aurait sûrement la blonde en animal de cirque pour de nombreux élèves et si elle ne se sentait pas d’en parler, ce n’était pas à lui de lui forcer la main à ce niveau là, s’était-il dit. Bien sûr, voir des yeux changer de couleur à volonté le désarçonna un peu tandis qu’il fixait ces derniers avec une certaine étincelle de curiosité manifeste dans le regard. Pourtant, il devait donner une réponse à son amie.

« Tu sais, t’es pas obligée de changer ça si tu ne veux pas. Je préfère que tu fasses ce qu’il te plait. Ils sont déjà très bien comme ils sont à l’original et s’accorder aux goûts des autres n’est pas toujours payant. T’imagines si j’avais préféré tes iris roses fluo à pois verts ? » La dernière phrase, prononcée sur le ton de l’humour, fut accentuée par un sourire narquois, marquant bien que ceci n’était absolument pas son attention qu’elle inflige à ses yeux cette couleur plutôt ridicule. Alors qu’elle redonnait à ses yeux leur couleur d’origine, il continua tout en voyant sur le visage de son interlocutrice qu’il avait touché juste en parlant de sa coiffure. En effet, elle hocha la tête et sembla laisser transparaître un sentiment de bonheur qui rayonnait sur son visage. Elle lui expliqua ensuite les raisons qui la poussaient à agir de la sorte. Se lancer le défi de sortir de sa zone de confort était quelque chose qu’il comprenait très bien. Lui-même préférait de loin tenter de nouvelles expériences une fois qu’il en maîtrisait une parfaitement, quitte à essuyer de lamentables échecs à ses débuts. La chute était souvent grande mais toujours pleine d’enseignements.

Bien sûr, Hadley avait relevé le conseil qu’il lui donnait. Ce qu’il entendait par là ? Tellement de choses et rien en particulier à la fois. Ce n’était pas quelque chose de facile à décrire, en tout cas pas de façon simple et précise. Réfléchissant à la meilleure façon d’expliquer ça, il se tut quelques secondes, essayant de trouver les mots justes avant de se prononcer sur la question.

« Hum… Disons que quand on essaie de plaire à pas mal de gens, on va essayer de correspondre à leurs attentes, quitte des fois à effacer un peu nos propres goûts, par exemple en matière de musique ou de bouquin. Si je devais prendre un exemple simple, si tu aimes l’histoire de la magie mais que tout le monde te dit que c’est ringard, il ne faut pas forcément suivre leur avis mais affirmer le tiens. Des fois c’est en s’affirmant qu’on gagne non seulement de la popularité mais aussi un peu plus de confiance en soi. »

Le jeune homme espérait avoir été assez clair sur la question pour ne pas embrouiller l’esprit de sa camarade. Bien sûr, il ne fallait pas nier en bloc les goûts des autres ou encore refuser de découvrir de nouvelles choses, mais s’effacer pour rentrer dans un moule préconçu donnait des fois l’impression d’être un simple clone et il préférait lui éviter cette mésaventure désagréable. Et alors que la discussion continuait, la jeune Serdaigle demanda confirmation sur une des allégations que le jeune homme avait faites. Est-ce qu’il la trouvait jolie ? La réponse était assez évidente pour lui, et il savait bien qu’elle ne posait pas cette question par intérêt de se l’entendre répété, mais simplement pour avoir la confirmation de ce qu’elle avait cru comprendre.

« Bah oui, tu l’es. C’est ce que je pense en tout cas. » Lâcha-t-il machinalement, sans même y réfléchir, accrocher sur les mots ni même y prêter la moindre attention. Pour lui c’était un fait, une vérité plutôt absolue. Il n’était sûrement pas le seul à le penser et ceux qui disaient le contraire devaient avoir de la bouse d’Abraxan dans les yeux, se disait-il. « Et c’est sympa de leur part de t’aider pour ça ! Par contre si jamais il te vient l’idée d’essayer des maquillages sur quelqu’un, s’il te plait, ne mets pas mon nom dans tes choix. » Lança alors le gryffondor avec un sourire qui montrait bien qu’il la charriait. Il ne voulait pas vraiment servir de tête à coiffer, mais il savait bien que jamais il ne viendrait à l’esprit de Hadley de se servir de lui pour faire ça. Enfin, la jeune femme dit qu’elle trouvait cela plus simple de commencer par Gaichiffon, ce qui n’était pas une mauvaise idée vu la proximité du lieu. « Ah, bonne idée ! Puis tu trouveras peut-être quelque chose pour toi aussi. » Dit-il alors qu’ils approchaient du magasin. Arrivé à l’entrée, il lui tint la porte pour la laisser entrer en première comme on lui avait toujours appris.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyMer 14 Mar - 19:02


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Etait-il sérieux ? Ne l'était-il pas ? Son ton, pour n'importe qui, aurait pu mettre les gens sur la voie de la réponse, mais pour moi, c'était un peu plus compliqué. Je serais tentée de dire qu'il plaisante, mais non pas par rapport à son ton, mais plutôt à tout ce que je sais de notre relation et de lui. De souvenir, je ne l'ai jamais vu m'embêter. Bien au contraire, il est passé d'être un garçon distant à un garçon qui me donne des conseils pour que je m'en sorte. Jamais de mémoire je ne l'ai vu réellement prendre plaisir à m'embêter. Certains pourraient lui reprocher ses conseils, parfois peut-être maladroit, mais pas moi, je les trouve toujours juste et franc, tout ce qui me plais. Je ne suis pas le genre de personne qui se fie à la tournure des phrase mais bien à leur contenu. Plus c'est clair et précis et mieux c'est. Et s'il joue sur les mots, ce n'est que pour me pousser à être plus précise dans mes propos, rien de plus. Je ne vois que de l'aide chez lui. Alors évidemment, si je me penche sur son attitude actuelle, je peux voir qu'il surjoue, mais expliquer le pourquoi du comment me demanderais un peu plus de temps et je n'en ai pas forcément. Parfois les gens font des choses que je ne comprends pas, pas instinctivement en tout cas. Tu es un garçon intelligent, tu trouveras ! Lui dis-je simplement, en souriant. Je le pensais vraiment et ne lui disais pas cela pour lui faire plaisir. Si nos professeurs m'ont mise dans ses pattes à la base, ce n'est pas uniquement parce qu'il ne faisait pas d'activités extra-scolaire, il est un garçon intelligent, qui saurait me guider dans le droit chemin. J'ai appris beaucoup grâce à lui et je sais que sans Blackman, il n'aurait jamais redoubler. Est-ce qu'un jour je pourrais lui rendre la pareille ? Je l'ignore mais l'espère.

Je le fixe étonnée. Il y a vraiment des gens qui ont utilisé les mathématiques pour déclarer leur flamme ? C'est un concept intéressant, un peu particulier mais assez atypique malgré tout. Il faut encore avoir la personne adéquate en face qui sera susceptible d'être touchée par ce genre de propos et qui les comprendra surtout, mais pourquoi pas après tout. C'est une façon comme une autre de se déclarer, même si je n'aurais jamais pensé passer par ces images là pour avouer mes sentiments à une autre personne. La vraie question n'est pas tant de savoir pourquoi avoir choisi un tel lexique, mais si cela a fonctionnait au final. Est-ce que la personne concernée a été touché ? Est-ce qu'elle a apprécié l'effort ? "C'est une technique un peu particulière, mais non moins intéressante. Et la personne en question a été touché par ce genre de vocabulaire utilisé ?" Je ne prends même pas la peine de demander qui a fait ça, parce qu'au final je doute que ce soit réellement la chose la plus importante. Au vu des personnes autour de lui au moment de la Saint Valentin, je pencherais pour un ou une Serdaigle, mais à savoir qui, c'est encore une autre histoire. Après il a parlé de "déclarations" au pluriel, dois-je en conclure qu'ils étaient plusieurs à jouer sur cette thématique là ? Ou alors que la personne a poussé le concept jusqu'au bout ? Je sais en tout cas que je ne me serais pas tournée vers cette méthode de mon côté, certainement parce que je suis loin d'être une spécialiste dans le domaine de l'amour ou des mathématiques. Et je sais également que ce n'est pas comme ça qu'on séduit Edern. Je comprends ce que dis Edern, je crois qu'on ressent tous la même peur, que les personnes en face de nous se souviennent un peu trop bien de nos propos et de notre comportement, oubliant parfois qu'on n'était pas nous même. Et il est difficile de le lui reprocher ou de le rassurer alors que je ressens la même crainte que lui. "Je crois qu'on ressent tous la même crainte, que les autres se souviennent de notre comportement et n'arrivent pas à passer au dessus. Mais peut-être que s'ils étaient aussi sous l'influence du philtre, ils seront plus enclin à tourner la page plus vite, voulant oublier leurs propres propos également ... Je l'espère sincèrement en tout cas." Je ne cherche pas à minimiser la situation, j'espère juste que tout le monde aura suffisamment d'intelligence pour faire la part des choses. Je pense qu'on se sent tous coupable pour des gestes ou des propos déplacés mais qu'après réflexion, on sera tous capable de passer au dessus de tout ça et être capable de ne pas en vouloir aux autres.

J'écoute les propos d'Edern et je les comprends. Il est vrai qu'on ne peut pas réellement parler d'amour, même si pour moi, je ne saurais réellement dire comment j'agis quand je suis amoureuse vu que je ne l'ai jamais été. Mais je sais en tout cas qu'en cas de dépendance, je suis une vraie plaie humaine et je ne supporte ni l'abandon, ni le rejet. Qui le pourrait réellement ? Je l'ignore, mais j'ai très mal vécu tout ça. Voir Victoire préférer Isidore à moi m'a brisé le coeur. Pourtant je n'ai rien contre ce garçon, je ne le connais pas, autrement que via les rumeurs et n'ai rien de base contre lui. Mais sur le moment je le haïssais du plus profond de mon être et voulais qu'il disparaisse. Je n'ai pas demandé ce dont ce souvient vraiment Edern et la façon dont il s'est comporté. Visiblement il a mal vécu tout ça, tout comme moi, je pense que c'est un résumé largement suffisant, pas besoin d'enfoncer le couteau dans la plaie. "Je sais, je m'en souviens mais ... Je n'ai jamais été amoureuse, comment savoir si je ne serais pas comme ça ? Et si je devenais une vraie harpie parce que la personne que j'aime ne m'aime pas ? Est-ce que tu as déjà été amoureux toi ?" J'ignore tout de la vie personnelle de mon ami. Je ne sais pas s'il est déjà sorti avec une fille ou s'il est intéressé par les garçons ou les filles d'ailleurs. Je ne veux pas être intrusive, mais ça m'intéresse malgré tout de savoir. S'il a déjà vécu tout ça, peut-être que son expérience pourrait m'aider à y voir plus clair. Très clairement, la seule personne qui m'a jamais intéressée jusqu'à présent c'est Oliver mais on est à des années lumières de ce que j'ai pu ressentir pour Victoire. Mais je me rends bien compte que ce que je ressens pour Oliver est plus poussée par l'envie d'être considérée comme une adolescente normale que comme un réel béguin pour lui. Oui, il est très beau, le problème n'est pas là, mais si on creuse un peu, on découvre assez rapidement qu'on a strictement aucun point en commun et qu'il me regarde ou m'ignore ne change pas grand chose à ma vie. N'est-ce pas un signe que tout ça c'est du vent ? Quant à Victoire, très clairement je la trouve très belle, au delà du fait que c'est une demi-vélane, mais je ne suis pas réellement attirée par elle. Enfin, pas que je sache. Du coup je suis assez perdue.

Rose fluo à pois vert ? Est-ce que je serais capable d'y arriver ? Là est toute la question. Je n'ai jamais essayé une couleur qui n'étais pas une couleur basique pour les yeux. Je pense que c'est possible, mais j'ignore si c'est réellement le cas. Après je comprends ce qu'il essaye de me dire, il faut que je reste moi-même malgré tout, que je ne change pas pour les autres. Ce n'est pas la première fois que j'entends cela mais je n'ai pas la sensation de changer pour les autres, juste d'améliorer celle que j'étais avant. Mes vêtements, ma coiffure, le maquillage, tout ça c'est juste rentrer dans le moule, ça ne changera pas ma façon d'agir avec les autres. Je ne vais pas arrêter de réfléchir sous prétexte qu'être bête est à la mode, par exemple. Déjà je n'y arriverais pas et puis ça ne m'intéresserais pas. J'aime apprendre des choses, j'aime réfléchir sur de nouveaux sujets, poser des questions, apprendre des choses aux autres. J'aurais toujours du mal avec les interactions sociales, ne sachant pas ce qu'il faut dire ou pas. Peut-être que j'aurais appris des trucs pour m'aider, mais je ne comprendrais jamais l'humour et ne verrais pas l'intérêt de rire si ce n'est pas drôle. Je doute qu'on arrive aussi facilement à me changer. "Je n'aurais pas su faire ! " Dis-je très sérieusement. Je sais que je me serais excusée de ne pas pouvoir répondre à la demande, promettant d'y travailler dessus pour que la prochaine fois j'en sois capable. Et je sais que je le ferais, parce que j'aime apprendre et m'améliorer et si ça peut faire plaisir aux autres alors je le fais avec encore plus de plaisir. On me dit de ne pas changer, mais ne pas faire plaisir aux autres, c'est me changer. Parce que je suis comme ça moi, j'aime rendre service. J'aime faire les devoirs des gens, apporter mon aide, donner des conseils ou autres. Si je ne le fais pas, je serais malheureuse et je me sentirais mal.

"Oui mais si on a de mauvais goûts ? Je ne parle pas de littérature ou de musique, mais si je prends l'exemple de mon style vestimentaire par exemple, on se rend compte que ce que j'aimais est loin d'être particulièrement joli pour les autres. Et au vu de tous les compliments que j'ai eu jusqu'à présent, j'ai plutôt bien fait de me fier aux goûts d'autres personnes, plus sûr en matière de mode, que moi. Je n'y connais rien en mode, maquillage ou coiffure, ne vaut-il mieux pas se fier aux conseils de personnes qui ont de bons goûts en la matière ?" Je ne changerais pas mes centres d'intérêts pour faire plaisir aux gens, juste j'améliore si qui doit être améliorer. Je n'ai pas de goûts dans certains domaines, je me fis aux autres pour m'améliorer. Et je ne trouve pas ce que je porte ou ce que je mets sur mon visage, par exemple, vilain, bien au contraire. Je me rends bien compte qu'ils assemblent mieux les couleurs que moi, qu'ils savent mieux que moi ce qui me va, de ce qui ne me met pas en valeur. Quand on a un problème, autant se tourner vers des spécialistes pour le régler, ils sont là pour ça. Après je comprends ce qu'il veut dire, on en revient toujours au même point, ne pas changer pour faire plaisir aux autres, mais si ce changement nous apporte aussi une certaine satisfaction et répond à un besoin qu'on a, pourquoi s'en priver ? Il me confirma ce qu'il m'avait dit quelques secondes plus tôt, il me trouvait jolie. Je ne le savais pas mais c'était plaisant à entendre. Après tout, qui ne serait pas content d'apprendre qu'on puisse le trouver beau ? Pas moi en tout cas. Cela ne veut bien entendu rien dire, il a dit qu'il me trouvait belle, pas qu'il était intéressée par moi, il y a une différence et je la cerne très bien. Je me contente donc de lui sourire, contente de l'apprendre et écoute la suite de ses propos. Il a raison, elles sont vraiment adorables de m'aider alors que rien ne l'y obligent "Tu n'es pas tenté par de nouvelles expériences ?" Lui dis-je en souriant. Bien entendu que je ne penserais pas à lui pour ce genre de choses. Les garçons ne se maquillent pas, même si certains le font, ils ne sont pas très nombreux. Je ne me tournerais donc pas vers lui pour essayer de pratiquer, mais penserais plutôt à mes camarades qui pourront plus facilement me donner des conseils et m'aiguiller vers les bonnes méthodes. Nous décidons d'un plan pour la journée et partons en direction du premier magasin qui nous tombe sur la main pour qu'Edern remplace sa robe brûlait en potion, si j'ai bien suivi l'histoire. Il ouvre la porte et me laisse passer et je lâche un merci en souriant. J'erre lentement dans les rayons en regardant un peu ce qu'il y avait, me disant qu'il était bien dommage que les filles ne soient pas là, je crois que je ne suis pas encore prête à choisir mes vêtements moi-même sans faire d'impair. "Je ne suis pas sûre de pouvoir faire encore confiance en mon jugement pour les vêtements !" Lui dis-je sérieusement, avant de me tourner vers lui. "Et toi, tu trouves ton bonheur ?" Lui demandais-je en souriant.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyDim 18 Mar - 1:09

Ballade impromptue.
Ce qu’Edern trouvait bien avec les compliments de sa camarade, c’est qu’ils étaient toujours sincères. Il n’y avait pas besoin de se demander si elle était sarcastique, si ce n’était qu’une moquerie de plus ou tout simplement un compliment formel et hypocrite, mais tout simplement une chose qu’elle pensait réellement, sans aucune machination derrière. Autrement dit, elle ne le flattait pas et disait ce qui était, pour elle, la vérité. Ainsi, alors qu’elle admettait avec un sourire qu’il était un garçon intelligent, il ne sut pas trop quoi répondre. Un simple merci serait trop prétentieux et, d’un autre côté, ne rien dire aurait été manquer de politesse. Le jeune homme se contenta donc de sourire en exprimant un simple « C’est gentil de le penser en tout cas. J’essaierai de ne pas te décevoir ! » Lança-t-il avec un petit clin d’œil malicieux. Après tout, il prenait cela pour un petit défi amusant entre eux et elle semblait l’accompagner dans cette idée. Cela lui faisait plaisir de retrouver un peu ce lien qu’ils avaient développé depuis la troisième année. Les deux jeunes n’avaient pas vraiment eu le temps de parer depuis le début, entre la préparation pour les buses de Hadley et son propre redoublement, Edern n’avait pas vraiment de marges de manœuvre à ce niveau là et si jouer à ce petit jeu pouvait lui permettre de rediscuter tranquillement avec la Serdaigle, alors il en valait la chandelle.

La réaction de Hadley face à son résumé de la Saint Valentin lui extirpa un rire franc. Ce n’était pas un de ces rires qui se moquait de la personne mais il trouvait vraiment amusant cette façon qu’elle avait eu de rationaliser d’un point de vue scientifique la façon de parler de ses camarades sous l’état du philtre. Reprenant un peu sa composition, cependant, il finit par leur dire « Vu qu’ils parlaient presque tous comme ça, je dirai que oui, ça fonctionnait bien. Par contre, moi, ça m’énervait plus qu’autre chose. Enfin… Le moi de ce moment là, je veux dire. » Il avait rajouté ce dernier passage comme pour se dédouaner. Il faut dire qu’en d’autres jours ou d’autres occasions, il n’aurait même pas relevé leurs inepties et aurait laissé chacun parler comme il l’entendait. Ce philtre était vraiment une plaie. Des personnes contre qui il n’avait rien en particulier étaient devenus ses pires ennemis le temps de quelques heures, des propos qu’il n’aurait pas relevé lui donnait, encore maintenant, un sérieux mal de crâne. « Mais en soit oui, si la cible de la déclaration est réceptive à ce genre de propos, ça peut valoir le coup de s’y intéresser. » finit-il par dire, en admettant que la possibilité de tels propos puissent effectivement avoir un quelconque impact sentimental. « Mais moi je n’y suis pas du tout réceptif, du coup… » Lâcha Edern dans un soupir comme pour montrer la raison pour laquelle ces termes mathématiques semblaient l’avoir déstabilisé quelques jours auparavant.

Le Gryffondor remarqua bien la tentative de Hadley de lui faire remarquer qu’ils étaient tous dans le même bateau, tentant tant bien que mal de le rassurer tout en ne lui mentant pas sur ses propres appréhensions et peurs. Bien sûr, les mots qu’elle disait marchaient pour elle comme pour lui et il s’en doutait. Il ne fallait qu’espérer que les autres ne soient pas trop renfrognés ou obtus sur ce point. Ils n’étaient pas eux-mêmes, voilà tout. En écoutant la jeune femme parler, une conclusion assez simple vint à l’esprit du jeune homme qui lâcha dans un soupire un simple « Ouais… A croire que ça aurait été plus simple que je tombe sur toi… ». Après tout, ils avaient le même cheminement de pensée, espérant pouvoir oublier cette digression forcée par une potion, alors il était logique de se dire que la meilleure solution aurait été qu’ils tombent l’un sur l’autre pour être sûr que rien ne puisse leur être tenu rigueur. C’était logique mais dans une discussion classique, cela pouvait être bien mal interprété, chose qu’il ne remarqua pas vraiment de prime abord.

Les doutes de Hadley quant à sa propre personnalité lorsqu’elle ressentirait vraiment quelque chose pour quelqu’un étaient tout à fait légitimes et assez touchants. Elle avait peur de devenir une mauvaise personne, une harpie selon ses propres mots. Elle lui demanda alors si lui-même avait déjà été amoureux. Comme pour la réprimander gentiment sur ses doutes envers elle-même, il lui fait une petite pichenette sur le front sans aucune force ni mauvaise intention.

« Tu crois vraiment que quelqu’un qui aurait peur de blesser les autres et de devenir une harpie pourrait l’être ? C’est justement ton mode de pensée que le philtre a enlevé. Je ne dis pas que si ça arrivait ça ne te rendrait pas triste, mais t’es pas du genre à devenir une peste pour ça. En plus, je serai le premier à te le dire si tu filais un mauvais coton, non ? Quant à savoir si j’ai déjà été amoureux… Va savoir. Comment on peut être sûr d’être « amoureux » sans l’avoir jamais senti auparavant ? C’est un peu comme dire qu’on n’aime pas un plat sans l’avoir jamais goûté, non ? » Sa comparaison pouvait être vue de façon assez dégradante pour pas mal de monde. Après tout, comparer un sentiment à une simple question de goûts pouvait être mal vu pour des personnes plus sensibles et réceptives voire empathiques… Mais pour lui ce n’était que cela, une comparaison. Bien sûr il ne mettait pas les deux cas dans la même case, mais l’analogie devenait ainsi plus concrète : pour lui il était assez compliqué de juger de quelque chose qui possédait un nom pour autant de concepts différents qu’il y avait de personnes sur Terre ? « Après… Je pense que si tu as une personne avec qui tu te sens à l’aise, avec qui tu peux être toi-même sans avoir peur d’être jugée ou même quelqu’un que t’as envie de voir quand tu vas pas bien ou que tu as un coup de mou, peut-être que c’est ça être amoureux ? T’as jamais ressenti ça pour qui que ce soit, du coup ? » Demanda-t-il alors. Peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas d’idée précise, comme lui, de ce que ce sentiment était, de ce qu’il produisait réellement, et peut-être même avait-elle des sentiments pour quelqu’un sans le savoir ? Les sentiments étaient décidément une science inexacte et il n’était pas aisé d’en parler.

Pour les yeux, Hadley répondit très sérieusement qu’elle n’y serait pas arrivée. Un mince sourire se dessina sur le visage du jeune homme qui comprit que sa camarade n’avait pas cerné ce qu’il tentait de lui expliquer. « De toute façon n’essaie pas, je suis à peu près sûr que ce mélange de couleur doit être ridicule dans une paire d’yeux. Mais c’était juste pour te dire que tu ne dois pas forcément changer la moindre petite chose. Une personne qui en vient à te demander de changer de couleurs d’yeux pour lui plaire n’est peut-être pas si bien attentionnée que ça envers toi, tu ne crois pas ? » dit-il avant que la discussion ne se poursuive sur les goûts et autres choses qu’elle voulait changer et sur lesquelles elle demandait des conseils. De ce qu’elle disait, il semblait au jeune homme qu’elle savait ce qu’elle faisait, chose dont il n’aurait peut-être pas dû douter par inquiétude pour elle. « Si ce n’est que ça alors je n’ai rien à redire. Je voulais juste te dire de faire attention… Enfin, si ça te permet de plus tard pouvoir faire tes propres choix en étudiant comment les autres font, alors je ne peux que te souhaiter de réussir là-dedans aussi ! Si t’as besoin d’aide, hésite pas.» Dit-il en souriant. Il savait bien que la Serdaigle aimait réussir ce qu’elle entreprenait et qu’elle ferait tout pour y arriver. Puis si elle butait, si elle avait un problème ou des doutes, elle pourrait toujours se tourner vers lui, non ?

Alors qu’elle semble plutôt contente de savoir que le Lion la trouve belle, la jeune femme lui demanda s’il n’était pas tenté par de nouvelles expériences en matière de maquillage, sourire aux lèvres. Le jeune rouge et or sourit alors de même avant de répondre tout simplement « Ce serait problématique si tu devenais populaire de te balader avec un gryffondor maquillé comme un clown, non ? Je sais qu’on a tendance à faire les idiots mais j’en ai encore jamais vu avec un nez rouge…» En dehors des gradins de Quidditch, se dit-il.

Enfin dans les rayons de Gaichiffon, le jeune homme savait quoi prendre et quelle taille, ce qui le poussa à trouver rapidement la robe sorcier qu’il cherchait. Il entendit alors son amie dire qu’elle ne pensait pas encore pouvoir faire confiance à son propre jugement pour les vêtements, avant de lui demander si lui-même avait trouvé ce qu’il était venu prendre.

« Bah t’es pas seule, si ? Je peux peut-être essayer de t’aider ? Je ne suis pas vraiment un expert en la matière mais bon… Deux têtes valent mieux qu’une, non ? » Lança-t-il machinalement, avant de continuer. « D’ailleurs j’y pense… J’ai acheté une écharpe ici à Noël mais je crois qu’au final je n’ai jamais su à qui l’envoyer. Je pourrai peut-être t’en faire cadeau? »

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Azraël S. MacMillan

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Arrivé(e) le : 25/08/2012
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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyVen 23 Mar - 12:39


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Je lui offre un sourire, répondant au sien. Je ne doute pas un instant qu’il ne me décevra pas. Il ne l’a jamais fait jusqu’à présent, pourquoi cela changerait-il ? Et puis rares sont les personnes qui me déçoivent de toute façon. Il faut dire que je n’attends pas grand chose des gens en général, je prends ce qu’ils me donnent et n’en attends pas plus. Je ne suis pas une personne très exigeante, pas avec les autres tout du moins. Peut-être que je ne me souciais pas vraiment d’eux, de ce qu’ils pouvaient penser de moi. Rien de méchant dans cela, il n’y a pas de mauvaises pensées derrière tout ça, pas d'attitude condescendante ou supérieure, rien que le fait que j’avais déjà bien du mal à gérer mes propres émotions et pensées, pour me soucier des autres. Je pourrais lui dire que je ne me fais pas de soucis pour ça mais je m’en abstiens, après tout, même si je ne pense pas qu’il puisse me décevoir, ça ne signifie pas qu’il n’y parviendra pas un jour. Qui peut dire de quoi est fait l’avenir ? Alors je ne préfère pas trop m’avancer et me contente d’un sourire. Edern me glissa un clin d’oeil et sans que je sache vraiment pourquoi, je ressentis un très léger trouble, qui rougit très légèrement mes joues. Rien de flagrant, une très légère coloration qui disparut en même temps que le trouble. C’est assez étrange, j’ignore d’où cela provient. Est-ce que je couve quelque chose ? Il ne fait pas froid mais nous sommes encore en hiver, il y a certainement encore des microbes qui rôdent encore dans le coin. Je vais tâcher de rester vigilante et irais voir l’infirmier si ce trouble persiste, il saura m’en dire plus sur le mal dont je souffre.

Voilà d’Edern se met à rire. Je suis légèrement étonnée d’un tel comportement mais le laisse finir et l’écoute m’expliquer son point de vu. Visiblement la technique utilisée avait fait mouche, mais cela ne l’avait pas emballé lui. Je peux comprendre, je doute d’être moi-même touchée par ce genre de propos mais je suppose que si les personnes ont choisi ce genre de discours c’est bien qu’elles savaient qu’elles auraient toutes leurs chances avec ce type de discours. Et sont-ils arrivés à leurs fins grâce à ça ? Lui demandais-je par curiosité. Est-ce qu’il y a des gens qui ont eu plus de chances que moi d’obtenir les faveurs de l’être aimé ? Parce que moi absolument pas, je me suis pris un gros vent. Aujourd’hui je ne suis pas déçue, pour être honnête, plutôt soulagée même, mais ce n’était pas le cas sur le moment. J’ai bien cru que mon monde s’écroulait en la voyant aller avec un autre qui lui rendait son amour. J’étais prête à tout pour les séparer et je ne suis sincèrement pas fière de moi. Mais au moins j’ai la satisfaction de ne pas avoir échangé mon premier baiser avec une personne que je n’aimais pas vraiment et qui ne m’aimait pas plus en retour. Il confirma mes propos en disant que si en effet la cible était réceptive à ce genre de procédé, cela valait le coup de tenter sa chance mais que pour sa part, il n’était pas particulièrement réceptif à tout ça. Je lui offris un nouveau sourire "J’ai cru comprendre en effet que tu ne fais pas parti de ce genre de cible potentielle ! " Il n’y a toujours aucune méchanceté derrière mes propos, je le pensais vraiment. Au vu de tout ce qu’il avait dit jusqu’à présent et la façon d’en parler, me laissaient clairement comprendre qu’il n’était pas sensible à ce genre de propos. Il n’y a rien de mal, je ne le serais certainement pas plus alors difficile pour moi de le juger. Et puis qui suis-je pour le juger sincèrement ?

La remarque d’Edern me fit réfléchir. Est-ce que ça aurait été mieux pour nous deux que nous tombions l’un sur l’autre ? D’un côté cela aurait été plus simple, nous voyons le monde de façon assez similaire, je pense que nous serions arrivés tous les deux à la même conclusion. Mais en même temps, si nous étions tombés “amoureux” tous les deux, nous aurions certainement franchi certaines limites et je ne suis pas sûre que j’aurais bien pris la chose. Je ne veux pas me souvenir de mon premier baiser comme d’une manipulation d’une personne dont je ne connais pas l’identité. Je sais que pour beaucoup, embrasser quelqu’un ne signifie rien, mais pour moi si. Je ne veux pas me dire que ma première expérience amoureuse aura été un véritable échec car elle n’était que mensongère. Je pense que ça ne me motivera pas à vouloir continuer mon expérience de sociabilisation. "Je ne sais pas. Peut-être mais … je trouve ça dangereux de tomber sur une personne qui partage notre état d’esprit à ce moment là. Il n’y a plus de limite, plus de barrière à franchir, il nous aurait suffit de prendre ce que nous convoitions mutuellement. Et même si nous sommes sur la même longueur d’onde actuellement, il aurait été difficile d’oublier que tu aurais été mon premier baiser." Je ne suis pas en train de dire que regretterais qu’il soit mon premier baiser ou que je ne veux absolument pas qu’il le soit, juste que dans ces conditions spécifiques, je ne le préférerais pas. A la rigueur, c’est certainement mieux que je tombe sur Victoire, même si un parfait inconnu aurait également très bien fait l’affaire ! Ou alors tomber sur lui mais lui ne serait pas tombé sur moi ou inversement. Bref, je crois qu’il est préférable pour nous deux ou du moins pour moi, qu’il n’y ait pas eu de réciprocité.

Selon Edern, je ne deviendrais pas une harpie, simplement parce que ça ne me ressemblait pas, en tout cas c’est ce que je pensais comprendre dans ses propos, mais peut-être me trompais-je. Je ne sais pas, peut-être a-t-il raison et le simple fait d’avoir peur de le devenir était le signe que ça n’arriverait pas. Il est vrai qu’on agit bien différemment sous philtre, même si je ne pensais pas un jour en connaître aussi bien les effets. Je suis très curieuse de tout et souvent tentée de faire de nouvelles expériences mais j’avoue que pour le moment je suis plutôt mitigée sur celle-ci. Déjà parce qu’on ne m’a pas demandé mon avis, cette expérience a été faite sans mon consentement, du coup j’avoue ne pas trop apprécier le procédé. Et ensuite les résultats m’ont plus effrayé que fasciner. Je ne veux pas devenir ce genre de personne, je n’aime pas ça, ce n’est pas moi ou pas celle que je pense que je suis. Je sais que j’ai 14 ans et donc que je n’ai pas encore forgé ma personnalité, mon identité, mais je connais encore les valeurs auxquelles je crois et tout ça, ça n’en fait pas parti. Alors oui, j’ai envie de croire qu’il a raison et que je ne deviendrais pas comme ça, tout simplement parce que le philtre a enlevé ma façon de penser et qu’amoureuse, ça ne sera pas le cas. J’espère en tout cas qu’il a raison. "Je compte sur toi pour me remettre sur le droit chemin si j’en viens à le quitter !" Et je le pensais vraiment. Je ne veux pas devenir ce genre de personne, jamais. Alors si par malheur l’amour me transforme en une personne mauvaise, je préfère qu’on me prévienne, histoire que j’essaye de m’améliorer. Est-ce que ce sera aussi simple ? J’en doute, mais l’espoir fait vivre en tout cas ! Je lui demandais s’il a déjà été amoureux et sa réponse ne fut pas forcément celle que j’attendais. Pas de oui ou de non clair, une interrogation. Dois-je comprendre qu’il n’a jamais ressenti de l’amour pour quelqu’un ? Ou alors qu’il n’est pas sûr de ce qu’il a ressenti ? Je ne sais pas, il faut croire que ce monde nous échappe totalement à tous les deux. Je ne saurais trop quoi lui dire, je ne sais même pas comment on sait qu’on est amoureux. Sa définition de l’amour me laisse pantoise. Je sais déjà qu’Oliver ne rentre pas dans cette catégorie. Je ne ressens pas le besoin de le fréquenter et je ne pense pas à lui. Après il est vrai qu’on ne se connait pas vraiment, difficile de vraiment pouvoir savoir ce qu’il pourrait se passer entre nous, mais vu qu’il ne me laisse pas l’approcher, je suppose qu’on ne le saura jamais. Je hausse les épaules. "Je ne sais pas, j’ai l’impression que beaucoup de personnes rentrent dans ta définition de l’amour. J’aime passer du temps avec les gens que j’apprécie pourtant je n’ai pas la sensation d’être plus attirée que ça par eux. Tu rentres dans cette catégorie. Je ne me suis jamais sentie jugée par toi, je peux vraiment être moi-même, nous avons toujours des discussions intéressantes, je passe un bon moment en ta compagnie et je suis toujours ravie à l’idée de te voir. " Il n’y avait aucun sous-entendu derrière. Simplement il avait donné une définition de l’amour et il y rentrait totalement dedans. Peut-être que ça allait plus loin que ce qu’il venait de dire, après tout, il avait lui-même avoué qu’il ne savait pas comment on pouvait savoir qu’on était amoureux. Je n’avais pas la sensation d’être plus avancée que ça sur le sujet.

"D’accord !" Lui dis-je dans un premier temps. Je ne tenterais pas ces couleurs là s’il ne le veut pas, mais je l’aurais fait s’il me l’avait vraiment demandé. Je ne peux nier que je ne suis pas sûre que ce soit très joli pour des yeux mais après tout, tous les goûts et les couleurs sont dans la nature. Je l’écoutais m’expliquer que si une personne me demandait de changer pour lui plaire, ce n’était pas une personne bien intentionnée. Je comprenais le principe et la logique derrière tout ça. Il est vrai qu’on entend souvent qu’il faut rester comme on est, mais en même temps j’ai la sensation que tout, dans notre société actuelle, tente de nous faire comprendre le message inverse. Les publicités pour les régimes, les parfums, la modifications de son apparence de façon naturelle ou artificielle, le maquillage, tout est là pour nous “embellir” mais également nous “modifier”. Maquillée, je suis moi mais différente. "Je crois que notre société est trop portée sur l’apparence et le bien paraître et qu’elle nous pousse à ne pas nous aimer et à changer pour se faire accepter. Et l’expérience que je fais en ce moment en est la preuve vivante. Pour être populaire, il faut être belle ou rassembler toutes les caractéristiques qui définissent la beauté actuelle." Je crois qu’on le sait tous mais qu’on en prend vraiment conscience quand on se penche sur le sujet. Ce n’est ni bien, ni mal à mes yeux, c’est juste un constat de la société dans laquelle je vis. Je ne suis pas assez loin dans mon expérience pour savoir si j’approuve ou désapprouve tout ça. Je ne suis que dans la phase de découverte et je trouve que c’est une phase intéressante et riche en apprentissage. J’en apprends plus sur les autres, sur moi-même et je peux observer le regard des autres changer vis-à-vis de moi, ce qui est loin d’être désagréable. J’offre un sourire ravie à Edern, je suis contente qu’il me comprenne et qu’il m’offre son aide. Je sais que je n’avais pas besoin de tout ça pour l’avoir, mais ça fait plaisir qu’il ne me la retire pas parce que mon projet lui déplait. Nous parlons ensuite maquillage et il me dit que je ne pourrais pas me promener avec lui s’il avait l’air d’un clown. En toute honnêteté je m’en moquerais un peu, mais je suppose qu’il a raison et que d’autres me feront la remarque, me conseillant de ne plus rester avec lui car il me porterait préjudice. Et dans ce cas là, que ferais-je ? D’un côté j’ai dit que je ne voulais pas changer et je tiens à son amitié, mais d’un autre si je refuse les conseils, je risquerais de mettre à mal mon expérience. Choix difficile qui demanderait plus de temps pour peser le pour et le contre je pense. Il existe des solutions à chaque problème, il faut juste savoir les voir. "Je ne sais pas. A moi ça ne me poserais pas de problème outre mesure, mais je suppose que tous ne seront pas de mon avis !" Je ne fais que mettre en évidence la vérité sans chercher à trouver mon parti dans l’histoire. La question ne se pose pas alors pourquoi chercher une réponse à un problème qui n’est pas encore là et qui ne sera peut-être jamais là ?

Nous rentrons dans la boutique et nous nous séparons. La boutique n’est pas forcément très grande mais il y a suffisamment de choix pour trouver son bonheur. Visiblement Edern a trouvé ce qu’il voulait, moi j’observe ce qui m’entoure dubitative. Qu’est-ce qui correspondrait à ce qui serait acceptable de porter ou non ? Il y a, également, je crois, ce qui me va et ce qui ne me va pas. Si j’ai bien compris, nous avons tous une morphologie différente et toutes les coupes ne vont pas à tout le monde. En soit cela paraît assez logique, mais ça ne signifie pas que je sais quelles coupes peuvent m’aller. Edern me propose son aide et c’est avec le sourire que je l’accepte volontier. "Qu’est-ce que tu penses de cette robe ?" La robe était totalement banale, d’une couleur bleue foncée, elle était totalement passe partout. J’avais cru comprendre que le fait que ce soit voyant n’était pas un gage de beauté, mais est-ce que ce qui était fade et sans forme l’était ? C’était Edern qui allait me le dire. "Une écharpe ? Pourquoi ne l’as-tu pas offerte à un membre de ta famille ?" Lui demandais-je étonnée. Non pas que je refusais son cadeau, c’était très sympathique de sa part et je me ferais un plaisir de l’accepter s’il le souhaitait, mais ça m’étonnais malgré tout. Cela faisait la deuxième fois cette année qu’on m’offrait quelque chose, c’était assez inhabituel mais pas forcément désagréable. Même si, la première fois, la personne en question avait choisi de stopper ses études à Poudlard pour retourner dans le monde moldu. Je ne voulais pas qu’Edern fasse la même chose.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyMer 4 Avr - 4:49

Ballade impromptue.
Pendant un instant, aussi fugace soit-il, Edern eut l’impression de voir son amie rougir. Peut-être que ses joues n’appréciaient pas la fraîcheur encore présente de ce début de Printemps ? Peut-être couvait-elle quelque chose ? Si c’était le cas, elle ferait mieux d’aller voir Lennox au plus vite pour que cela n’empire pas se disait le jeune homme. Après tout, ça ne pouvait pas être simplement à cause de son clin d’œil, il n’était pas vraiment concevable qu’il puisse la faire rougir, si ? En tout cas, il se persuadait du contraire et se douta bien que la Serdaigle irait voir l’infirmier comme il lui aurait conseillé s’il en avait touché un mot. Dans le doute, il détourna les yeux et les fixa sur la route devant lui pour ne pas s’inquiéter d’avantage de l’état de santé de la jeune femme. De toute façon, ça ne semblait pas être grand-chose, ses joues n’avaient pas pris une teinte carmin, mais simplement rosée… Oui, sûrement un effet du froid, se rassura-t-il.

Ensuite, alors qu’ils parlaient de la technique qu’avaient utilisés ses camarades pour charmer les autres, la petite blonde lui demanda s’ils étaient parvenus à leur fin en matière de séduction grâce aux mathématiques. Les souvenirs encore flous, il tenta de se rappeler s’il avait vu un couple se former ou du moins quelques signes plutôt définis, mais rien ne lui vint. « Non, pas vraiment, je pense juste que c’était un serpent qui se mordait la queue au final… Chacun courait après un autre jusqu’à ce que le remède n’arrive. Au final, pour pas mal de monde ça ressemblait moins à une Saint-Valentin qu’à un festival des râteaux… » Lança-t-il avec un petit sourire au visage. Lui-même s’était fait rejeter par Tracy et en soit, non seulement il ne lui en voulait pas, mais il se doutait bien qu’elle ne devait pas être au mieux de sa forme non plus et qu’un léger malaise subsisterait encore quelques temps. Pourtant, le fait d’en parler avec Hadley semblait soulager le jeune homme, lui faire oublier que ces événements pouvaient être problématiques pour n’en garder que des souvenirs, si ce n’est bons, tout du moins amusants. Bien sûr, lorsqu’il subissait encore les effets du philtre, le résultat était tout à fait différent. Il ressentait bien plus un mélange de tristesse et de haine, le tout de façon entièrement déraisonnée. Il avait détesté le Serpentard après lequel Tracy courait, il était prêt à abandonner certains de ses principes pour elle… Quelle ânerie ! S’il avait moyen de retourner dans le passé il se mettrait des gifles pour avoir agit ainsi, se disait-il alors silencieusement. Bien sûr, il ne prit pas mal la remarque de Hadley qui ne faisait qu’affirmer ses dires sur son imperméabilité à cette façon « mathématique » de séduire. Après tout, c’était lui-même qui l’avouait et il n’y avait rien de mal à ne pas être réceptif à certaines manières utilisées pour attirer le regard ou conquérir un cœur. Avec un sourire dirigé vers son interlocutrice, il lâcha tranquillement un simple « Effectivement. Et je ne pense pas non plus que ça marche sur toi, mais je me trompe peut-être ? » sans aucune méchanceté ni jugement, tout simplement par curiosité envers la Serdaigle.

Alors qu’Hadley répondait à sa simple exclamation quant à ce qu’il aurait préféré pour la Saint-Valentin, il buta sur quelques mots. Convoiter mutuellement ? Premier baiser ? Ces derniers dires semblèrent lui bloquer la gorge légèrement, le faisant tousser. Peut-être avait-il attrapé le même virus que sa camarade précédemment ? Peut-être que le froid était plus insinueux que prévu, sinon pourquoi ses joues sembleraient se réchauffer un instant avant de revenir à leur température plus classique ? Reprenant son calme, il se laissa aller à un léger sourire avant de dire.

« C’est vrai que je n’avais pas pensé à tout ça… Le mieux aurait été que tu n’aies pas à prendre de philtre et que je sois le seul à passer pour un idiot… Ce serait mieux comme ça, oui… Moins… problématique.»

Ce qu’avait énoncé Hadley était on ne peut plus vrai, et il s’en serait voulu de lui avoir volé quelque chose d’important sous l’effet d’un philtre. Après tout, il ne voulait pas la blesser, ce n’était pas ce qu’on lui avait demandé et… Qui voudrait blesser une personne qu’il apprécie ? Ce serait stupide ! L’idée d’embrasser la jeune femme n’était pas forcément ce qui le rebutait, mais la simple idée de lui faire « subir » quelque chose était une idée qui l’énervait au plus haut point. « Désolé de m’être mal exprimé, pour le coup… »

Son esprit était encore embrouillé par sa propre ânerie alors que la Serdaigle lui disait qu’elle comptait sur lui pour la remettre sur le droit chemin si jamais elle devenait une peste en cas de déception amoureuse. Là-dessus, elle était tombée sur la bonne personne. « Même si je voulais te laisser faire je n’y arriverai pas… Tu sais très bien que je n’arrive pas à garder ma langue dans ma poche, non ? » dit-il en lui souriant de façon à la rassurée. Ce ne serait peut-être pas facile, peut-être même en viendraient-ils à se brouiller s’il était trop franc, si elle était trop têtue, mais il se disait qu’à terme elle lui pardonnerait sûrement, qu’il s’excuserait s’il avait eu des mots durs. A vrai dire, il ne concevait même pas que s’embrouillait avec elle de façon définitive fasse parti du domaine du possible.

Lorsqu’il fit une description approximative de ce qu’il pensait être une définition possible de l’amour, il remarqua que son interlocutrice se mis à réfléchir, à penser. Peut-être avait-elle déjà quelqu’un en tête en entendant ça ? Peut-être trouvait-elle ce qu’il disait stupide ? Après tout, lui-même n’était pas sûr de la véracité de ses dires et n’y avait jamais vraiment réfléchi de façon approfondie. Ce n’était là qu’une idée, une ébauche. Enfin, lorsqu’elle prit la parole, la jeune fille expliqua que beaucoup de monde rentrait dans ce qu’il avait dit. Il était vrai qu’il avait utilisé des mots assez génériques et, qu’en y pensant bien, on pouvait ressentir la même chose pour des amis proches, des camarades amusants, ou autre. Après tout, il n’avait pas la science infuse. Ce qui perturba un peu plus le Gryffondor fut lorsqu’elle avoua qu’il faisait lui-même partie de cette catégorie. Elle était toujours ravie à l’idée de le voir et passer du temps avec lui était agréable ? En un sens, entendre ça faisait plaisir au jeune homme car il savait très bien que la jeune femme n’était pas du genre à dire cela pour être consensuel et faire plaisir à son interlocuteur. D’un autre côté, il se mit à réfléchir aussi.

« Oui, après je me trompe peut-être… Peut-être que c’est juste une porte d’entrée pour mieux comprendre, pour approfondir… Hum… »

N’ayant jamais vraiment pris le temps de réfléchir à tout ça. Le garçon se demanda si, pour lui-même, des personnes rentraient dans ces critères… Et en effet il y en avait plusieurs, des amis, des membres de sa famille et d’autres…

« Oui, ça doit être ça. Je veux dire… Sinon ce serait bizarre non ? Vu que tu rentres aussi dans ce que j’ai dit… Tu ne m’embarques pas dans des ennuis incroyables et pourtant on passe de bons moments… Enfin, je ne me rappelle pas avoir un seul vrai mauvais souvenir avec toi. Mais du coup peut-être qu’il manque quelque chose dans ce que j’ai dit… Peut-être que c’est plus profond que ça… Ca doit sûrement être ça… Bah, on finira bien par trouver, non ? Si tu as la réponse, hésite pas à me la dire !» Lâcha-t-il avec un petit sourire final. Il s’était sûrement trompé et il n’était pas assez expérimenté en la matière pour être sûr à cent pour cent de ses propres dires, mais il était sûre qu’à eux deux ils pourraient trouver une vraie réponse à ce genre de question. Après tout, il avait confiance en Hadley pour ne pas abandonner cette interrogation avant de trouver une réponse qui la satisfasse.

Enfin, leur discussion revint sur la nouvelle ambition de son amie visant à devenir populaire et leurs avis à propos de la méthode pour le devenir. Bien sûr, Edern ne pouvait qu’acquiescer à ce qu’elle disait. Que ce soit les publicités, les magazines, les films ou les séries, tout semblait de plus en plus se tenir à un moule à suivre, un chemin tracé vu ce qui devait être, ne laissant finalement que peu de place aux goûts personnels. Il était vrai que les medias avaient un pouvoir ravageur sur la mode et que la société avait fini par laisser une place très importante au paraître. Le gryffondor acquiesça alors aux dires de sa camarade puis, avec un sourire, lui dit. « Je suis d’accord. Mais les personnes les plus populaires ajoutent leur propre touche à ce qui est à la mode, c’est ça qui les rend unique au milieu de toutes les autres. Mais pour ça je te fais confiance, t’es déjà assez unique en ton genre. » Bien sûr, ce n’était pas dit sur un ton sarcastique, mais on pouvait ressentir à son intonation que cela était un simple compliment en même temps qu’un fait pour le jeune homme. Il signifiait simplement par là qu’elle n’était pas, selon lui, le genre de fille à devenir un « clone » de la même personne, qu’elle finirait sûrement par se faire sa propre place où elle voulait. Il voulait lui faire confiance à ce niveau là, et c’est ainsi qu’il avait choisi de le formuler, peut-être maladroitement d’ailleurs.

Enfin, lorsqu’elle lui exprima que cela ne la dérangerait pas de se balader avec lui combien même il ressemblerait à un clown avec du maquillage sur le visage, il répondit avec un air amusé sur le visage. « Ho bah si ça ne te dérange pas, je pourrai peut-être changer d’avis, alors ! Puis les autres… » Oui, pour le coup il ne s’en souciait pas vraiment. Qu’importe ce que certains puissent penser de lui, du moment qu’il ne blessait pas ceux qui comptaient à ses yeux. Les autres, les inconnus, il ne leur devait rien.

Dans le magasin, une fois ses futurs achats en main, il se retrouva face à la robe que lui montrait Hadley, lui demandant ce qu’il en pensait. Cette dernière était pour le moins banale, fade et bleue foncée. Sans même qu’il ait eu besoin de le dire, le visage du jeune homme se crispa en une moue désapprobatrice.

« Je suis pas sûr, pour le coup. Après ça dépend de l’occasion, non ? Je crois avoir entendu ma mère dire que pour le printemps, des couleurs plus vives et des habits un peu plus légers étaient mieux. Tu ne voudrais pas essayer une robe plus blanche ou pastel ? Moins... Sobre? » Le fait de parler de sa mère à ce moment là pouvait très bien désarçonner la Serdaigle mais il s’avérait que la violoniste savait comment s’habiller et avait déjà participé à de nombreuses réceptions. C’est en faisant du shopping avec elle qu’il avait compris certaines subtilités quant aux styles vestimentaires allant avec les saisons, le type de soirées pour lesquelles tel ou tel genre de vêtement devait être porté… Si une cravate ou un nœud papillon était préférable… Bref, c’était grâce à ces informations qu’il essayait d’aider du mieux qu’il pouvait son amie. Lorsqu’elle lui demanda enfin pourquoi il n’avait pas offert l’écharpe à sa famille, il dit simplement. « Bah… Y’a un enchantement dessus qui fait qu’elle change de couleur pour se marier avec les vêtements portés. Du coup, comme ma famille est Moldue, je ne suis pas sûr que àa leur soit utile ni même que ce soit recommandé. Et puis ça pourra te servir aussi, non ? »

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Azraël S. MacMillan

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Arrivé(e) le : 25/08/2012
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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyLun 9 Avr - 22:53


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

On pourrait imaginer que c'est bien triste qu'aucun couple ne s'est formé après cette histoire mais au final c'est plutôt rassurant au contraire. Tout était faux, monté de toute pièce, les sentiments étaient totalement faux, alors heureusement qu'aucune histoire a perduré dans le temps. Vous imaginez ? Vous vous mettez avec la personne sur qui vous êtes tombé sous philtre, c'est un peu triste je trouve. Mais bon, ce n'est que mon point de vu, chacun voit les choses comme il le souhaite. De toute façon nos matheux en puissance n'ont pas eu gain de cause alors qu'est-ce que ça change ? C'était malgré tout une anecdote amusante, un peu étrange je dois bien l'avouer mais si ça marche, pourquoi pas. Dans leur cas ça n'a pas fonctionné mais peut-être que dans une autre occasion, cela fera mouche. Après tout, chacun avait une obsession pour une autre personne, tous les mots du monde n'aurait pas pu changer grand chose je crois. Est-ce que cette histoire a brisé des couples d'ailleurs ? Je ne me suis pas penchée sur la question mais j'espère pas, ce serait encore plus triste. Personne n'étant vraiment coupable, ce serait vraiment dommage qu'un couple se brise à cause d'un maudit philtre d'amour ingurgité involontairement. C'est certainement pas plus mal. C'est vrai, c'est déjà assez désagréable d'avoir couru après une personne dont on ne s'intéresse pas en temps normal, mais tu imagines si cette personne répond favorablement à tes avances, tout ce que ça peut engendrer derrière ? Non, définitivement je n'aurais pas aimé du tout et je suis plutôt soulagée de savoir que Victoire n'avait d'yeux que pour l'autre garçon ... Par contre maintenant que j'y pense, eux n'ont pas dû vivre la même Saint-Valentin que les autres. Je n'ose imaginer ce qui s'est passé entre eux après. Est-ce que je dois écrire à Victoire pour savoir si tout va bien pour elle, malgré la gêne que je ressens encore vis-à-vis de cette histoire ? Et s'il s'est passé des choses qu'elle voudrait oublier, est-ce que je n'aggrave pas la situation en en parlant ? Je ne sais pas, c'est assez compliqué comme histoire, j'ai peur de faire une bourde. "Non, je ne suis pas très portée sur les mathématiques, il y a peu de chance que je réponde favorable à ce genre d'avances. Je crois que je serais capable de ne même pas les comprendre, c'est pour dire." On ne fait pas de maths dans le monde sorcier et mes derniers cours de math remontent à quelques années, il faut bien l'avouer. Je n'étais pas mauvaise dedans, bien entendu, mais depuis 4 ans, j'ai un peu oublié des choses, je pense que j'ai grandement régressé dans cette matière. Peut-être qu'une fois mes études terminées, je me repencherais sur la question, pour ma culture personnelle, mais pour le moment je m'intéresse à d'autres matières, beaucoup plus utiles pour mon avenir. Qui se sert des mathématiques de nos jours de toute façon ?

Le trouble eut l'air d'envahir mon ami, sauf que j'ignore pourquoi. Est-ce par rapport à mes propos ? Non, j'en doute, je ne vois pas pourquoi cela le troublerait, c'est totalement stupide. Il doit peut-être penser à quelque chose d'autre ou alors il est peut-être malade ? Tout est de l'ordre du possible une petite toux, un peu de température, en hiver c'est assez commun comme symptômes. Si cela continu, il vaudra mieux pour lui qu'il aille voir notre infirmier pour qu'il l'ausculte, cela serait dommage que cela s'aggrave inutilement et qu'il finisse au lit avec 40° de fièvre. "Ou alors que personne ne glisse de philtre dans la soupe pour que personne ne passe pour un idiot ?" Proposais-je à mon tour. Pourquoi devrait-il passer pour un idiot ? C'est certes très charitable de sa part de vouloir protéger mon honneur en me privant des effets du philtre, mais je ne vois pas pourquoi il devrait en subir les conséquences seul. Je pense que toute cette histoire est une blague de très mauvais goût et que j'espère que les coupables seront vite attrapés. Je n'aime pas l'idée qu'un malaise règne entre les gens à cause de quelques plaisantins qui ont eu envie de s'amuser avec la magie. J'adore les expériences, découvrir de nouvelles choses, réaliser des études, mais en étant consciente de ce qu'il se passe et non pas actrice malgré moi. Je trouve cela fort irrespectueux. "Ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux pas. Je pense que toute cette histoire est une mauvaise blague et ceux qui l'ont réalisé n'ont pas pensé une seule seconde aux conséquences néfastes que tout cela pourrait avoir sur leurs camarades." Ou alors peut-être y ont-ils pensé et c'est pour cela qu'ils l'ont fait ! Non, je n'aime pas cette idée, cela voudrait dire qu'il existe vraiment des personnes foncièrement méchantes dans ce monde et je ne veux pas le croire. Je suis peut-être naïve, mais je suis heureuse comme ça, qu'on me laisse donc dans mon monde merveilleux.

Je suis rassurée de savoir que j'aurais quelqu'un pour me remettre dans le droit chemin si jamais je m'en détourne un jour à cause d'une peine d'amour ou que sais-je encore. Je ne suis pas une mauvaise personne et ne veux pas le devenir. Mais j'ai un ami fidèle à mes côtés qui sera toujours là, je l'espère. Il est vrai qu'il n'a pas sa langue dans sa poche et m'a toujours dit ce qu'il pensait de ce que je pouvais dire, faire ou penser. Jamais de reproches, juste son point de vu et c'est ce que j'apprécie chez lui, son honnêteté. Je sais que certaines personnes n'apprécient pas ou trouvent cela assez déplacé mais pas moi. J'ai besoin qu'on me dise les choses, qu'on soit le plus honnête possible avec moi. On m'a toujours appris que la vérité était importante, même si parfois elle est douloureuse et blessante. Je lui offre un sourire, en guise de réponse. Je pense qu'il sait déjà ce que j'en pense, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il me dira le fond de sa pensée et c'est tout ce qu'y m'importe. On parle d'amour ou plutôt on essaye de comprendre ce qu'est l'amour et comment l'interpréter. A-t-on déjà été amoureux ? Est-on amoureux ? Comment savoir ? Sa définition me paraissait être un peu trop simple, trop de gens pouvaient rentrer dans ce qu'ils disaient, lui en première ligne. Et non pas que je me disais que c'était impossible que je puisse tomber amoureuse de lui, il n'est malheureusement pas l'unique personne concernée par tout ça et c'est surtout ce qui me parait être le plus improbable. Je veux bien être ouverte d'esprit mais pas au point d'aimer l'ensemble de mes camarades. "Peut-être est-on amoureux l'un de l'autre et on l'ignore ! Ce serait quand même une sacrés découverte, tu ne crois pas ? "Dis-je le sourire aux lèvres. Ce n'était pas totalement sérieux mais en même temps ce n'était pas non plus une blague. En fait on n'y connait rien à l'amour, alors peut-être que c'est ça et qu'on est amoureux. Mais ce serait quand même triste qu'on ne le sache pas, non ? Dans les films, on a l'impression que ça apparait comme une évidence, quelque chose qu'on ne peut pas passer outre. Soit on est sacrément aveugle, soit alors il manque vraiment quelque chose. "En tout cas si je découvre ce qu'est être amoureux, je t'en tiendrais informé et j'espère que tu feras pareil de ton côté." Megan doit savoir, elle est en couple avec Allen et ils ont l'air très amoureux. Elle doit donc pouvoir répondre à ma question. Cela dit, Allen aussi pourrait me répondre, mais je suis moins proche de lui que je le suis de Megan. Est-ce que Cruz sait ce que c'est que l'amour ? Je me le demande. Et Tracy et Alaska ? Ca peut-être intéressant à creuser, après tout, je ne voudrais pas passer à côté de mon grand amour bêtement.

"Je n'ai pas la sensation que ma "touche personnelle" plaise tant que ça. Mais peut-être que je m'y prends mal ou que je ne suis pas assez populaire pour que ça devienne quelque chose d'acceptable." C'est une question intéressante. Est-ce que c'est la popularité d'une personne qui la rend unique et fait de son style quelque chose à suivre et tendance ? Ou alors est-ce que c'est son style qui la rend unique et par la même occasion, populaire ? Si c'est la première option, mon mauvais goût, je l'espère, deviendra populaire avec le temps. Si c'est la seconde option, je fais définitivement bien de laisser les autres me guider dans ce qu'il faut mettre ou ne pas mettre pour paraître à la mode, je pense qu'il vaut mieux pour tout le monde. Mais si c'est la seconde option, je ne vois pas comment devenir unique en suivant les autres, tout en oubliant celle que j'étais avant. Parce que finalement, c'est celle que j'étais avant qui est vraiment unique, mais pas particulièrement populaire. Vous me suivez ? Je crois que c'est l'avenir qui nous dira comment les choses fonctionnent vraiment, pour le moment je vais me contenter de naviguer dans le brouillard, jusqu'à ce qu'il finisse par se lever. J'espère qu'il le fera un jour, sinon cette petite expérience n'aura servi à rien. "Si tu te moques de l'avis des autres alors fais toi plaisir ! Je continuerais à me promener avec toi, même avec du maquillage !" Lui dis-je simplement et je le pensais vraiment. Je ne vois aucune raison de lui tourner le dos, sous prétexte que les gens n'aiment pas sa façon de se vêtir ou sa nouvelle lubie de se maquiller. Et je n'accepterais pas de l'ignorer juste parce qu'on me l'aura demandé. Je ne suis pas comme ça, je ne tourne pas le dos aux gens, je me sentirais beaucoup trop mal pour ça.

Une robe plus blanche ou pastel ? Plus légère ? Je le fixe quelques instants avant de reposer la robe que j'avais trouvé. Si en plus ça change à chaque saison, comment voulez-vous que j'arrive à suivre. Plus de couleur alors ? On évite le passe partout noir ? Je vais essayé, mais je ne suis pas sûr du résultat. Je farfouille dans les rayons jusqu'à trouver quelque chose qui ressemble un peu à ce qu'il m'a dit et qui est à ma taille. Oui parce que soit je trouve mais c'est trop grand, soit trop petit, soit trop court ... Oui parce que je ne suis pas encore prête à porter des robes trop courtes où à chaque fois que je lèverais un bras, on pourrait tout voir. Merci, mais non merci, je tiens encore à ma dignité. "Et celle-ci ?" Dis-je en montrant une nouvelle robeIl y avait plus de couleur et elle était plus légère, après j'ignorais ce qu'elle donnait sur moi, mais sur le papier, elle pouvait correspondre à la description de Edern. "Une écharpe qui change de couleur selon ce que l'on porte ? Mais c'est génial ! J'aurais l'impression qu'elle est un peu comme moi !" Je fais référence au fait que je suis métamorphomage, mais faut-il encore que mon ami me suive pour le comprendre et ce n'est pas sûr.

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptyMar 8 Mai - 2:04

Ballade impromptue.
En réponse aux dires du jeune homme, Hadley s’exprima sur les problèmes qu’aurait pu engendrer les effets du philtre si des personnes venaient à accepter les avances des « piégés ». Il est vrai que cela aurait été problématique. Comment expliquer derrière qu’on n’était pas soi-même, comment désamorcer le tout sans mettre de malaise. Les questions fusaient dans l’esprit du gryffondor qui se demandait s’il y avait vraiment une solution diplomatique au problème posé par sa camarade. Mais dans cette situation, il n’y avait qu’une réponse valable.

« Dans ce cas là, ça aurait très vite tourné au malaise, c’est sûr… » Il n’y avait pas de solution simple. Dans ce cas là, il y aurait toujours une confrontation et une certaine gêne dans les deux partis, après tout. Il était donc toujours préférable, dans ce cas précis, de ne pas avoir réussi à atteindre le cœur de la personne ciblée. Cependant, une autre question venait à l’esprit du jeune homme.

« Mais en supposant l’inverse, courir après une personne qu’on aime en secret et n’avoir en guise de réponse qu’un simple râteau… Ca ne doit pas être agréable non plus, je pense… »

Après, était-ce vraiment un mal ? La personne serait au moins fixée, mais à quel prix ? Voir ses peu d’espoirs réduits à rien à cause de petits malins qui s’amusent à jouer avec des choses qu’ils ne contrôlent pas. Bien sûr, le jeune homme se doutait que les petits malins n’avaient pas pensé à toutes ces possibilités, et n’avaient fait cela que parce que cela leur semblait amusant sur le coup. Peut-être même s’étaient-ils piégés eux-mêmes par erreur. Enfin, il n’allait pas les plaindre et si cela s’avérait être le cas, il serait le premier à trouver l’ironie follement amusante.

Toujours est-il que la Serdaigle confirma ses propos. Elle n’était pas réceptive à la drague « mathématique ». Après tout, elle pensait même qu’elle n’en comprendrait pas un traître mot. Il fallait dire qu’il n’y avait pas de cours d’algèbre à Poudlard, et après tout… Pourquoi s’embêter à calculer la capacité de remplissage d’un sac quand on peut faire un simple enchantement pour le rendre plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur ? Edern se doutait, et venait d’avoir la confirmation, que les maths pour les sorciers était tout simplement un exercice mental qui n’avait que peu d’applications dans la vie réelle.

« De toute façon les maths ne sont pas importantes pour vivre dans le monde magique. Même moi, je pense qu’il faudrait que je me mette un peu à la page, à ce niveau là... » Lança-t-il alors en réponse à son interlocutrice avec un léger sourire, comme pour la rassurer sur le fait que de ne pas comprendre des maths n’était pas grave. Il savait qu’elle avait tendance à paniquer quand elle ne comprenait pas quelque chose, mais là, c’était tellement anecdotique que ça n’en valait pas la peine.

Hadley parla alors d’une version idéale des choses, où personne n’aurait eu à ingurgiter un quelconque filtre pour passer pour un fieffé idiot. C’était effectivement le mieux qui aurait pu se passer. Chacun aurait vaqué à ses occupations et personne n’aurait subit de malaise dans ses relations avec les autres. Autant dire que dans cette configuration, tout aurait été bien dans le meilleur des mondes.

« Je préfère partir sur le principe que s’ils ne l’avaient pas fait, d’autres problèmes auraient pu survenir aussi. Qui sait ? Peut-être que des personnes piégées avaient en tête une farce encore plus problématique ? Peut-être pas, mais on ne peut être sûr de rien… Même si j’admets que ta version aurait évité à tout le monde d’avoir des ennuis. »

Lorsque la jeune femme expliqua qu’elle pensait simplement que les auteurs du méfait n’avaient pas pensé à toutes les conséquences que leur acte pouvait engendre, il ne put qu’acquiescer de la tête. « De toute façon, quand on fait des âneries, on ne comprend les retombées que trop tard. Des fois on se dit juste que ça peut être amusant sur le coup. » Lui-même n’était pas un ange et il lui arrivait de faire des âneries, il savait donc très bien de quoi il parlait. Il savait aussi que la Serdaigle était studieuse et sage, et qu’elle ne faisait qu’émettre une théorie sans pouvoir parler d’expérience dans le domaine de l’outre-passage de règles.

Alors qu’ils continuaient leur marche, la jeune femme souleva une question intéressante. Peut-être, de par leurs dires, étaient-ils amoureux sans le savoir ? Sans le comprendre ? Mais dans ce cas là, que penser des autres personnes qui rentraient aussi dans les critères qu’il avait « définit » plus tôt ? Bien sûr, elle avait dit cela avec un sourire amicale et, Edern s’en doutait, elle ne le pensait pas totalement. Pourquoi pas totalement ? Car Hadley n’était tout simplement pas du genre à dire quelque chose qu’elle ne pensait pas probable à ne serait-ce qu’au moins un pourcent.

« Ce serait cocasse, c’est sûr… Et plutôt ironique, aussi. Mais bon, on le saura bien tôt ou tard. » Dit-il avec le même sourire. Après tout, ce n’était pas gravé dans le marbre, et ils finiraient bien par avoir des éclaircissements sur le sujet de leur discussion un de ces quatre. Peut-être qu’un jour la Serdaigle trouverait quelqu’un en comprenant que c’est « cette personne ». Peut-être que cela arrivera pour lui avant. Il y avait bien trop de possibilités pour tout simplement se baser sur une définition qui semblait somme toute bien trop approximative. « Et bien sûr que je t’en tiendrai informé si j’ai d’autres informations. Je vais pas te laisser cogiter toute seule si je peux t’aider. »

Alors que la discussion revenait naturellement sur les envies de popularité de la Serdaigle, elle ne put s’empêcher de remarquer que sa touche personnelle en matière de choix vestimentaire n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus populaire, pensant même qu’elle devait sûrement s’y prendre mal.

« Après, les conseils sont bons à prendre, c’est sûr. Tu pourras t’en inspirer plus tard, de toute façon, quand tu auras ta propre vision plus précise des choses. De toute façon la mode change constamment et il y a même plusieurs styles… Du coup je peux aussi me tromper. » Et puis il avait déjà vu des défilés de « haute-couture » qu’il trouvait généralement exubérant. Certains de ces vêtements ne semblaient vraiment pas pratiques et coutaient une fortune… C’était incompréhensible. Alors qu’il divaguait encore sur cette histoire de maquillage, Hadley renchérit en disant que si lui se moquait du regard des autres, alors elle continuerait quand même de se promener avec lui comme ils le faisaient en ce moment.

« Merci ! Par contre, je ne suis pas sûr de vouloir tenter l’expérience quand même… Question de goût personnel. » Dit-il avec un léger sourire malicieux, comme pour rattacher cette parenthèse à la discussion précédente.

Au magasin, La Serdaigle écouta son avis avec intérêt avant de reposer l’habit qu’elle avait dégoté et, rfékéchissant aux informations qu’il avait fournit, extirpa des rayons une autre robe. Cette dernière semblait plus légère que la précédente, aux couleurs orangées, avec comme motif des chevaux au galop. La Robe était pour le moins originale, mais ne semblait pas vraiment dénoter et correspondait à certaines robes qu’il avait déjà portées dans certaines soirées. Un instant, le jeune homme se demanda s’il devait essayer de visualiser son amie dans cet habit mais… En soit l’exercice serait inutile, ce n’était pas comme s’il connaissait ses proportions de toute façon. Dans l’ensemble, il se dit simplement que la robe semblait ne pas dénoter avec son teint de peau ou sa couleur de cheveux, même si cette dernière était pour le moins… Modifiable. Quand il s’expliqua pour l’écharpe, son amie sembla enthousiaste rien qu’en entendant la description qu’il en faisait. Voir que l’idée lui faisait plaisir le rassura et il fit, suite à ce qu’elle venait de dire, le rapprochement entre cette écharpe et le don de la jeune Lewis.

« La robe me semble pas mal, oui ! Originale, mais je suis sûr qu’elle peut être sortie pour les bonnes occasions sans paraître fade. Puis je pense qu’elle t’irait bien, oui. Après faudrait peut-être demander conseil à d’autres pour savoir quoi mettre avec, mais… T’as trouvé au deuxième essai, c’est déjà pas mal pour quelqu’un qui pense manquer de goût, non ? » Dit-il avec un sourire encourageant envers son amie. « Et pour l’écharpe, content que ça te fasse plaisir ! Considère déjà qu’elle est à toi. Et oui, tu viens de m’y faire penser, c’est vrai qu’elle est comme toi, du coup. Même si je suppose que l’enchantement ne va pas durer éternellement… » C’était toujours le problème avec les objets enchantés vendus en commerce, ils n’étaient pas à durée illimitée.

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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] Ballade impromptue [Ft. Hadley O. Lewis] EmptySam 12 Mai - 16:39


❝ Ballade impromptue ❞Edern & Hadley

Oui, je suis assez d'accord, le malaise serait bien là et difficile de passer au dessus. Déjà que quand il ne se passe rien, on ressent une certaine gêne, qu'on sait malgré tout temporaire, mais faire oublier des événements passés ... Non, ça risque d'être un exercice plus compliqué. Et imagine si une personne ressent des sentiments pour une autre personne et qu'elle tombe sur ladite personne quand elle se retrouve sous l'influence du philtre. L'angoisse. Deux choix s'offrent à la personne : prétendre que c'est à cause du philtre, le malaise sera bien présent mais on peut espérer que ça finira par disparaître. Ou alors expliquer qu'au delà du philtre, les sentiments sont vrais et il y a une chance sur deux que la personne parte en courant. Je ne sais pas quelle serait la situation la plus envisageable. Parce que finalement, comment s'ouvre à l'autre avec ce qu'il s'est passé ? Je me demande si c'est possible. Mais la question ne se pose pas réellement ou si elle se pose pour une personne, nous l'ignorons. Alors je suppose que cela ne sert à rien de s'encombrer l'esprit avec une hypothèse qui n'a peut-être pas réellement lieu d'être. Je me contente d'offrir un sourire à mon ami, en hochant la tête. Se faire recaler par une personne qu'on aime n'est jamais agréable, mais je suppose que c'est nécessaire si on veut avancer. Parce que soit on garde tout pour soi, ayant trop peur de découvrir qu'on ne plait pas à l'autre. Soit alors ouvrir son coeur, au risque qu'il se brise, certes, mais peut-être pour mieux se reconstruire ? Parce que soyons sérieux, tu ne vas pas rester éternellement à te demander si la personne que tu aimes t'aime en retour, si ? Comment tu veux avancer après ? Je ne suis sincèrement pas une spécialiste en la matière. Il est vrai que je n'ai pas réellement la cote auprès d'Oliver, mais de là à prétendre que j'ai le coeur brisé, il y a encore un monde. Je ne prétends pas que c'est très agréable de voir qu'il ne s'intéresse pas à moi, mais j'ai l'impression que je le vis malgré tout plutôt bien. Il est vrai qu'en y réfléchissant bien, on ne se connaît pas réellement, j'ignore tout de lui, est-ce que c'est vraiment de l'amour qu'il s'agit ? Je ne pense pas. Un coup de coeur, tout au plus, pour un garçon. Mon premier crush, comme dirait si bien ma soeur et certainement pas le dernier au vu de mon coeur d'artichaud.

"Pourquoi te mettre à la page ? Tu ressens le besoin de te remettre à niveau dans ce domaine ?" N'allez pas croire que je trouve l'idée grotesque, je pense qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre, ni de domaine moins bien qu'un autre. S'il ressent le besoin de se replonger dans les maths, qu'il le fasse, ce serait bête de s'en priver. Mais il est vrai qu'avec tout ce qu'on doit déjà apprendre dans notre propre monde, je me demande pourquoi il voudrait se remettre à jour en math. Comme il le dit, nous n'en avons pas réellement besoin dans notre monde. Après on peut imaginer que l'arithmancie s'apparente un peu aux mathématiques moldus, vu que c'est en rapport avec les chiffres, mais moi ça ne m'intéresse pas vraiment, autant être honnête. Mais si Edern en ressent l'envie, je le soutiendrai au maximum ! "Tu crois ?! Oui, peut-être après tout, je suppose que c'est de l'ordre du possible. Qu'en évitant un problème, on aurait pu tomber sur quelque chose de plus problématique encore ... ou sur rien. Je suppose qu'on ne le saura jamais !" Il est vrai qu'on pense souvent qu'il aurait mieux fallu qu'un problème ne survienne pas, on aurait mieux vécu sans lui, sans forcément songé qu'il aurait pu nous arriver quelque chose de pire et que finalement, parfois il vaut mieux se contenter de ce que l'on a, même si ce n'est pas forcément toujours positif, parce qu'on pourrait vivre bien pire. Mais je suis une éternelle optimiste, j'aime l'idée qu'on aurait pu tout aussi bien vivre quelque chose de mieux, parce qu'au final, dans le domaine des probabilités, la balance ne penche pas forcément automatiquement sur un problème plus grave, tout aurait été de l'ordre du possible. Mais comme je viens de le lui dire, il nous sera bien difficile de connaître le fin mot de cette histoire. Et je suppose qu'il a raison, les gens qui font des bêtises ne pensent pas forcément aux retombés, ils ne pensent qu'à la bêtise qu'ils vont faire et au fait que ça sera très drôle. Mais je crois que c'est mieux, vous imaginez si la personne fait une bêtise en toute connaissance de cause, en ayant vraiment réfléchi au mal que ça pourrait engendrer. Ce serait vraiment cruel ...

"Ironique ? Pourquoi ?" Lui demandais-je, curieuse. Je ne vois pas en quoi ça serait ironique qu'on découvre qu'on est amoureux l'un de l'autre. On ne connaît visiblement rien à l'amour, autant l'un que l'autre, je suppose qu'il ne serait pas si étonnant de découvrir avec le temps que ce que nous ressentons l'un pour l'autre dépasse la simple amitié. Je ne sais pas, je ne trouverai pas ça forcément si étonnant que ça, pour ma part. En tout cas on finira bien par découvrir, tôt ou tard, le fin mot de cette histoire. Je suppose qu'on échappera pas à l'amour. On finira bien par tomber amoureux, autant l'un que l'autre et on pourra donc répondre à notre question : sommes nous amoureux l'un de l'autre ? "Surtout si tu découvres que tu es amoureux de moi ! Ca serait quand même bête de garder cette information pour toi, ça ne nous avancerait ni à l'un, ni à l'autre !" Non pas que j'attende particulièrement à ce qu'il se déclare, ce serait stupide de penser ça, mais je suppose que s'il venait à se rendre compte qu'il avait des sentiments pour moi, il faudrait bien qu'il m'en fasse part, lui pour avancer et moi pour savoir si c'est partager ou pas. La discussion change et nous parlons mode. Et je dois bien avouer que ça me fait un peu peur, que la mode change. C'est vrai, je me rends bien compte qu'une fois que je me serais habituée à une mode et que je me sentirais suffisamment à l'aise dedans pour y évoluer à mon aise, elle ne sera plus à la mode et je passerais de nouveau pour une ringarde. A croire que c'est le lot de ma vie, ne jamais m'y faire. "J'ai peur qu'une fois que je me sente bien dans un style, il passe de mode ! T'imagine, tout mon travail réduit à néant, je serais obligée de tout recommencer !" Je crois que c'est ce qui m'inquiète le plus, parce que c'est ce qui est le plus probable. Après je suppose qu'il n'y a pas mort d'homme et que je recommencerai, avec certainement quelques bases qui seront toujours valables, quelques soient les modes, mais je pense que ça me fatiguera vite avec le temps !

"Comme tu voudras !" Dis-je simplement en lui offrant un sourire. S'il ne se sent pas prêt ou ne ressent pas le besoin de se maquiller pour se démarquer ou s'habiller différemment ou autre, c'est lui qui choisit. Je voulais juste qu'il sache que quelque soient ses décisions, je serais toujours là pour le soutenir ! "Si tu te moques de l'avis des autres alors fais toi plaisir ! Je continuerais à me promener avec toi, même avec du maquillage !" Lui dis-je simplement et je le pensais vraiment. Je ne vois aucune raison de lui tourner le dos, sous prétexte que les gens n'aiment pas sa façon de se vêtir ou sa nouvelle lubie de se maquiller. Et je n'accepterais pas de l'ignorer juste parce qu'on me l'aura demandé. Je ne suis pas comme ça, je ne tourne pas le dos aux gens, je me sentirais beaucoup trop mal pour ça. Nous nous engouffrons dans un magasin, pour l'aider à trouver une robe de sorcier. J'en profite pour regarder un peu pour moi. Je ne pense pas réellement acheter, mais c'est l'occasion rêvée de tester un peu mon flair et voir si j'ai appris un peu des conseils qu'on m'a donné depuis quelques mois. Visiblement mon second choix est meilleur que le premier. Il faudrait demander confirmation et aide pour savoir comment la porter, mais l'idée a l'air d'être validée malgré tout. "Disons que cela fait quand même quelques mois qu'on me donne pleins de conseils pour choisir ses vêtements, je pense qu'il fallait bien que j'arrive à en tirer quelque chose tôt ou tard, non ?" Ce que j'essaye d'expliquer à mon ami c'est que ce n'est pas une grande victoire, après tout, on me travaille au corps depuis un moment pour que j'apprenne à avoir meilleurs goûts, il fallait bien que ces leçons portent ses fruits. Mais néanmoins, je ne suis pas blasée pour autant de cette petite victoire et mon sourire en dit long sur ce que je pense. "Merci !" Me contentais-je de dire en m'approchant de mon ami, afin de lui déposer un bisou sur la joue en guise de remerciement. Je n'y réfléchie pas réellement, c'est plus un réflexe qu'autre chose !

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