Il faut bien faire passer le temps.

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Samedi après-midi — Le temps était véritablement immonde, d'immenses nuages gris avaient pris le ciel bleu en otage et une pluie battante tombait sur le parc de Poudlard. L'été n'était pas encore arrivé malheureusement... Il fallait espérer qu'il ne tarde pas trop. Ce n'était pas un temps à mettre le nez dehors sans raison valable. Pourtant, rester enfermé était tout simplement une torture pour Phoenix. Certes il aurait pu aller jusqu'à Pré-Au-Lard et s'installer à une table des Trois-Balais mais il avait choisi une toute autre option; la Salle des Professeurs. Il n'y avait jamais vu grand monde depuis qu'il était professeur au château alors que dans ses souvenirs d'élèves, ses enseignants sortaient par petits groupes avant chaque repas et presque tous les week-ends en bavardant joyeusement. Les choses avaient bizarrement changé ou alors il ne se pointait jamais au bon moment...? C'était possible aussi... Au fond, il n'en avait pas la moindre idée et ne s'était jamais penché sur le sujet...

Une fois encore, la salle des professeurs était déserte lorsqu'il s'y était arrêté. Il y avait bien des affaires posées dans un coin mais aucune trace de leur propriétaire. Il y jeta de loin un oeil curieux puis s'en détourna. Il s'installa à la table qu'il y avait dans l'un des fauteuils confortables de la salle et fit apparaître un chocolat chaud d'un coup de baguette magique. Les Elfes faisaient le meilleur chocolat chaud que le monde n'ait jamais goûté. Déjà môme, il passait régulièrement par les cuisines avant d'aller se coucher, juste pour pouvoir en profiter. Ça n'avait jamais été très autorisé, de se rendre dans les cuisines, mais la plupart des élèves en connaissait l'emplacement et personne ne se gênait pour aller y faire sa vie... Et puis, il n'y avait rien de mal à ça, ce n'était pas la pire bêtise qu'ils pouvaient faire entre les murs du château, loin de là...

D'un autre geste, il fit apparaître le petit tas de copies qu'il avait à corriger ainsi que le dernier numéro de Balai-Magazine, reçu le matin même et qu'il avait laissé dans sa chambre. Il hésita un instant puis se dit que les élèves pouvaient bien attendre un peu, ce n'était pas comme s'ils étaient pressés de récupérer leurs notes. On était jamais pressé pour ce genre de chose, c'était bien connu ! Alors il attrapa son journal et trempa ses lèvres dans sa tasse de chocolat. Il eut à peine le temps de choisir une page que la porte de la salle s'ouvrit doucement. Le propriétaire des affaires abandonnées ? C'était très probable.

"Bonjour !" lança t-il avec enthousiasme au professeur qui venait d'entrer.

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†Il faut bien faire passer le temps †

Ne surtout pas s’énerver, ne surtout pas s'énerver...c'est ce qu'elle s'était dit mais n'avait pu se résigner à faire. Kätheleen avait un véritable soucis en ce qui concerne l'autorité et ce très certainement à cause de l'éducation assez bancale de ses deux parents quasi inexistants et mangemorts. Oui les deux ne faisaient pas vraiment bon ménage et même si pour le plus grand bonheur du monde la jeune femme n'avait en rien hérité du fanatisme désobligeant de ses parents, elle en gardait tout de même le comportement froid et sévère. Ses parents ne supportaient pas l'échec, elle ne supportait pas les cancres, ils s'emportaient à la moindre mouche qui volait, elle ne supportait pas les élèves qui braillaient devant la salle des professeurs. Et dire qu'elle devait supporter cela jusqu'a la fin de sa vie. Croyez y ou non, elle s'en rendait utopiste à l'avance, sans doute l'un de ses côtés "contradictoire": elle aimait Poudlard, les élèves et enseigner mais elle ne supportait pas le bruit et les élèves qui manquaient de discipline et oh combien savait elle, il y en avait. Si elle n'était pas restée dans ses appartements pour corriger la pile de copies qu'elle devait rendre lundi aux cinquièmes années c'était parce qu'elle ne supportait pas de rester enfermer dans une pièce étant sencé lui appartenir. Allez savoir, encore un traumatisme de l'enfance surrement! Le temps n'aidait pas vraiment la professeur à sortir de sa mauvaise humeur, il faisait froid, gris et l'été était bien loin encore. Contrairement aux idées préconçus, Kätheleen n'aimait pas l'hiver bien qu'elle était toujours de meilleure humeur durant cette période. Non, elle aimait l'été et ce tout simplement parce qu'en été elle pouvait sortir et ne plus rester enfermée. Corriger les copies des élèves dehors, sous un arbre, une légère brise dans les cheveux...quel rêve.

Heureusement, le niveau de ses cinquièmes années lui remontait un peu le moral. Oh, il y avait bien les petits malins qui ne venaient pas en cours, qui ne faisait pas leur devoirs mais ceux-là ne l’intéressaient pas le moins du monde. Elle s'attardait plutôt sur les élèves médiocres malgré leur venue en classe et leur entêtement à essayer de s'améliorer, ou encore les élèves qui préféraient faire autre chose que travailler plus que le minimum et rendaient toujours des copies tout juste acceptables pour une année de Buses et bien fort heureusement, il y avait les élèves doués ou qui aimaient tout simplement les potions. Etre doué était une chose mais être passionné par les potions en était une autre, la jeune femme avait toujours un petit sourire en coin quand elle corrigait les copies de ces cinquièmes années là, les passionnés mais pas forcément doués. Enfin...Tout aurait été pour le mieux si un petit malin n'avait pas trouvé l'idée amusant de venir faire un boucan infernal près de la salle. Malgré ses exercices de relaxation elle ne put s'empêcher de sortir comme une furie de la salle, courant après les élèves pour leur tirer les oreilles dont un particulièrement qu'elle dut même transmettre à un préfet qui passait par là. "Qu'on lui apprenne la notion du mot silence!" avait elle clamé au pauvre jeune homme. Celui ci ne profiterait pas autant que les autres de son samedi mais cela, miss Kergoat s'en fichait pas mal. Après tout, les préfets n'étaient plus ce qu'ils étaient...d'après ce qu'elle avait entendue dire, tous n'étaient pas très sérieux. Ah...Pourdlard avait tout de même bien changé...dire qu'elle en était presque nostalgique. Sans vraiment s'en rendre compte, elle reprit le chemin des ses appartements, repensant au bon vieux temps. Ce n'est qu'une fois arrivée et installée sur son fauteuil bien confortable qu'elle repensa à ses copies non corrigées. Dans un premier temps elle pensa à les laisser un peu en salle des professeurs, personne n'y venait jamais après tout. Puis...ce fût comme si on l'appellait à l'aide..."sauve nous Käth, sauve nouuuuus! Ne nous laissent pas seules, corrigent nous, nous te supplions grande Kätheleen!"...il fallait qu'elle y retourne. En se relevant, elle se dit clairement qu'elle aurait un jour besoin de consulter, s'inventer des conversations avec des objets n'était pas vraiment ce que l'on pouvait qualifier de saint.

Une fois devant la salle des professeurs, elle s'arreta un instant, tournant sur elle même afin de vérifier qu'aucun autre élève ne viendrait perturber son après midi mais finalement aucun ne perturbait les couloirs. Pour combien de temps elle ne le savait pas mais c'était toujours ça de prit. La jeune femme s'empressa donc d'entrer en salle des professeurs et quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle remarqua la présence d'une autre personne que son imagination!

Bonjour!

Ah! Une autre personne qu'elle même et enthousiasme en plus, rêvait elle donc? D'un petit signe de la tête elle salua celui qu'elle reconnu enfin. C'était le professeur de vol il lui semblait...hum, elle ne se souvenait plus de son nom mais en même temps rares étaient les fois ou ils s'étaient croisés! Après tout, pour quelles raisons un professeur de potion et un professeur de vol pourraient ils s'entretenir? Ah oui...pour le social, ce qui n'était pas vraiment dans ses occupations habituellement. C'était un peu chien et chat avec ça, si on ne lui adressait pas la parole elle ne cherchait pas vraiment à la trouver. Néanmoins, elle fit un effort pour une fois...

Moi qui pensait que cette salle ne servait qu'a faire jolie, je suis heureuse de voir qu'elle n'est pas si désertée que ça finalement! Vous allez bien?

Kätheleen qui plaisantait...il ne fallait pas l'oublier, c'était tellement rare.

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La pluie....quelle plaie aujourd'hui. Céleste avait prévu de partir volée un peu, ses copies étant corrigées, la lettre pour la mère de Zora étant écrite et postée et n'ayant rien d'autre à faire aujourd'hui voler lui était apparue comme une solution envisageable. Mais non. Le temps en avait décidé autrement. Vraiment, elle était maudite. De plus, rester enfermée dans ses appartements en ayant pour seul compagnie des cartes de la Transylvanie et de sa région, des bouquins de magies et autres trucs relatifs à ses recherches lui donnaient le bourdon. Elle en avait marre de tourner comme un lion en cage, de s'inquiéter pour un rien et de s'énerver contre elle-même parce qu'elle n'arrivait à rien. Elle état en train de devenir. Elle devait se changer les idées.
Hélas pour elle, le temps n'était pas propice au vol et partir aux trois balais un samedi après-midi n''était pas la meilleure chose à faire, bien trop d'élèves. Non pas qu'elle ne les aimaient pas, mais les voir en cour durant toute une semaine dans l'état dans lequel elle se trouvait, lui suffisait amplement.

En bref, la jeune femme devait trouver un lieu calme mais inhabituel, où il n'y aurait pas d'élèves mais quelque part où elle pourrait se changer les idées et peut être trouver de la compagnie. Un lieu s'imposa à elle. Elle n'y était pas allée souvent, et à chaque fois qu'elle s'y rendait elle était vide. Pourtant lors de son enfance à Poudlard, elle était le centre d'attraction d'un bon nombre d'adulte. Pourquoi aujourd'hui désertaient-ils la salle des professeurs? C'était pourtant un endroit charmant.
élève, elle rêvait d'y entrer pour voir comme c'était à l'intérieur, pour faire sa curieuse. Maintenant qu'elle était adulte, elle n'y allait presque jamais. Un comble. Elle rigola intérieurement à cette pensée et se décida à rejoindre cette salle.

S'empara de sa baguette ainsi que d'un livre de DCFM de septième année, elle sortit de ses appartements et emprunta les couloirs en direction de la salle des prof. Sur son chemin, elle croisa un grand nombres d'élèves. A croire qu'eux aussi ne voulait pas sortir et qu'ils s'étaient tous rassembler dans le château. Elle souffla et accéléra le pas, avant que l'un d'entre eux ne vienne l'importuner, c'était peu probable, mais on ne savait jamais. Vaut mieux prévenir que guérir lui avait-on dit enfant. Oh que oui, Céleste l'avait imprimé.

A l'approche de la salle des professeurs, elle avait vu une collègue à elle, le professeur des potions, sortir comme une furie de la salle et courir après un élève qu'elle avait du jugé trop bruyant. Céleste éclata de rire à cette vue. Ce n'était pas courant ce genre de scène, quoique avec Kätheleen ça le devenait. Céleste appréciait cette collègue, peut être pas comme elle appréciait Cassandra avec qui elle partageait beaucoup de point commun, mais Kätheleen avait quelque chose de particulier. Et malgré sa sévérité plus que prononcée, les deux jeunes femmes étaient en train de devenir amie.
Une fois sa crise de fou rire passé, elle ne put s’empêcher de plaindre ce pauvre élève....quel dommage...il n'avait pas eu de chance. On pouvait être sur qu'il ne reviendrait pas traîner dans les parages.

La jeune professeur de Potion retourna par la suite dans la salle des profs et Céleste lui emboîta le pas. Au moins, elle ne serait pas seule et pourrait peut être discuter avec sa collègue. Elle poussa la porte quelques minutes après miss Kergoat. A son entrée, elle fut surprise d'y trouver le professeur de vol, Phoenix Bloodworth. Céleste n'avait pas eu l'occasion de le croiser souvent dans les couloirs, puisqu'il était toujours en extérieur. C'était bien dommage, tisser des liens entre collègue et constituer un corps enseignant soudé et fort, voilà ce que la russe espérait au fond d'elle. Mais en ne croisant que rarement certains professeurs, cela n'arriverait certainement jamais....à son grand désarrois.

Moi qui pensait que cette salle ne servait qu'a faire jolie, je suis heureuse de voir qu'elle n'est pas si désertée que ça finalement! Vous allez bien?

Céleste laissa répondre Kätheleen et sourit à sa tentative d'humour. C'était bien trouvé.

"Bien le Bonjour! On dirait bien que les grands esprits ce sont rencontrés. sourit-elle. Que de monde! " s'exclama-t-elle enthousiaste.

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Ce fut la professeur de potions qui entra dans la salle, une nouvelle recrue si ce qu'on disait était exact. Lorsque le nom de la demoiselle avait été placardé sur le panneau d'affichage afin de prévenir les élèves que les cours seraient de nouveau assurés, Phoenix ne put que tiquer légèrement. Il se souvenait l'avoir entendu, une fois... L'après-midi avait servi à chercher où et ce fut au dîner, alors qu'il regarda d'un air distrait la foule des élèves assis à leur table que ça lui apparut comme une évidence. A une cérémonie des répartitions, alors qu'il était encore élève. Et si ses souvenirs étaient bons, elle avait même dû grandir les rangs de Serpentard. Comme bon nombre des professeurs de Poudlard en ce moment. Les temps avaient vraiment changé... Ce n'était pas spécialement déplaisant en soi, plutôt surprenant. Etant gamin, il n'avait probablement jamais dû lui adresser la parole ou alors cela ne l'avait pas marqué en tout cas. Rares étaient les élèves en dehors de son cercle d'amis avec qui il prenait la peine de bavarder, surtout lorsqu'ils étaient plus jeunes... Ça n'avait visiblement pas beaucoup changé depuis qu'il était revenu. Il passait le plus clair de son temps dehors, sur le terrain, à Pré-Au-Lard ou à Londres, si bien qu'il n'y avait plus beaucoup d'occasions de sympathiser avec les collègues. Il fallait qu'il pleuve des cordes pour forcer les choses. Triste réalité.

A peine la porte eut-elle le temps de se fermer qu'elle se rouvrir une nouvelle fois. Il devait y avoir plus de personnes dans cette salle qu'elle n'en avait jamais connu durant l'année toute entière. La tête blonde du Professeur Laskovick entra à son tour. Elle aussi avait fait partie des Vert et Argent, à l'époque... A croire que c'était le rendez-vous des anciens Serpentards. Drôle de coïncidence. Il aurait été difficile de toute façon de trouver des représentants d'autres maisons. Il y avait bien Londubat qui avait été à Gryffondor — qui l'ignorait ? — mais pas la moindre trace d'aigle ou de blaireau entre les murs du château... C'était étrange lorsqu'on savait que McGonagall militait depuis toujours pour la bonne entente et l'égalité des maisons... Il accueillit d'un sourire radieux les deux jeunes femmes et reposa son journal. Il aurait tout le temps de le lire une prochaine fois, ce n'était pas comme si le temps libre était difficile à trouver.

"Moi qui pensait que cette salle ne servait qu'a faire jolie, je suis heureuse de voir qu'elle n'est pas si désertée que ça finalement! Vous allez bien?"

Il rit discrètement à la remarque de sa collègue. Savoir qu'il était possible de retrouver des gens et de se sociabiliser un minimum dans cette salle avait un côté rassurant, puisqu'à part cet endroit-ci, il n'y avait que la Grande Salle où il était possible de retrouver les autres profs, mais c'était généralement bien trop bruyant pour donner envie de discuter réellement. Il ne s'était jamais rendu compte, lorsqu'il était de l'autre côté, à quel point ça pouvait être parfois insupportable. Il s'y faisait néanmoins. Ce n'était que des gamins, ils avaient envie de parler, de chahuter et tout ce qui allait avec et c'était tout à fait normal.

"Je finissais par me demander si vous aviez eu vent de son emplacement." plaisanta t-il avec légèreté. "Bien que ce ne soit pas un temps à mettre un hippogriffe dehors, ça va ! Et vous ?"

Phoenix n'aurait jamais imaginé que la quasi totalité des enseignants de Poudlard n'avait rien à faire de son samedi après-midi, il avait toujours vu ses professeurs arpenter les couloirs avec des piles gigantesques de parchemins à corriger et de livres à survoler, probablement pour la préparation de cours interminables et soporifiques. Mais voilà qu'ils se retrouvaient tous là... Ou alors peut-être n'était-ce que lui qui n'avait pas grand chose à faire — ou préférait en tout cas faire passer ses "obligations" en second — ce qui était fort possible aussi ? Ça n'avait au fond pas grand importance puisque le résultat était le même. Ils étaient là à entamer vaguement une discussion au lieu de plancher sur des dizaines de copies, et là, ce n'était pas uniquement son cas...

"Bien le Bonjour! On dirait bien que les grands esprits ce sont rencontrés. Que de monde! "

Il hocha distraitement la tête. Le hasard pouvait donc bien faire les choses ? Visiblement, à en croire leur réunion aussi inattendue que surprenante. Qui sait, peut-être étaient-ils en train de redonner vie et noblesse à cette salle délaissée depuis des mois, voire des années ? Ce serait pas si mal.

"Bonjour Céleste. Oui, que de monde, plus qu'elle n'en avait jamais vu sûrement. Qu'est-ce qui vous amène ici, toutes les deux ? C'est rare d'y voir qui que ce soit, ça change, c'est bien !"

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†Il faut bien faire passer le temps †

Kätheleen posa furtivement ses yeux perçants sur son collègue masculin, ses yeux, ses traits du visage et sa présence lui rappelait vaguement quelqu’un mais qui ? Sa mémoire lui faisait elle de nouveau défaut ? Il fallait bien le croire. Peut être avait il été à Poudlard lui aussi ? Surement, pratiquement tout le monde passe par la case Poudlard quand on y pense. Oui, cela devait être ça, elle avait du déjà croiser cette personne dans un couloir ou quelque chose comme ça, de toute façon, elle ne voyait vraiment pas ou est-ce qu’elle aurait pu enregistrer sa personne. En attendant, il était quand même l’un des seuls qu’elle avait croisé dans la petite famille « collègues fantômes de Poudlard ». Que pouvez bien faire les autres professeurs ? Ce n’est pas qu’elle avait particulièrement envie de les rencontrer mais quand même, il était normal de se parler entre professeurs non ? Enfant, elle voyait toujours ses enseignants rigoler entre eux, plaisanter ou au moins communiquer à coups de regards complices ou noirs. Ou était passé ce temps ou les professeurs ne se terraient plus comme des lapins en paniques ? Visiblement très loin. De toute façon, les temps avaient changés c’était inéluctable et pas forcément mauvais compte tenu du passé mais pas forcément bon sur tous les points. La relève des professeurs comportait elle tous les traumatisés de la guerre « gentils contre vilains sorciers ? », tous des asociales ? Apparemment. M’enfin, elle était heureuse, bien qu’elle n’était pas prête à l’avouer, de rencontrer un nouvel adulte dans l’école avec qui discuter, d’autant plus qu’il avait l’air sympathique. A peine l’ancienne Serpentarde était elle entrée dans la salle des professeurs que la porte s’ouvrit de nouveau, laissant entrer cette fois ci une personne féminine. Une jeune femme aux cheveux blonds et pas si inconnue que cela à notre modèle de discipline. Celeste venait d’entrer à son tour pour le plus grand plaisir de Kätheleen qui commençait peu à peu à apprécier la présence de celle qui enseignait la défense contre les forces du mal aux élèves du château. Non, enfaite, elle ne commençait pas vraiment à l’apprécier, elle l’aimait déjà suffisamment pour dire qu’elle la considère comme une amie ou du moins une personne en train de le devenir.

Je finissais par me demander si vous aviez eu vent de son emplacement. Bien que ce ne soit pas un temps à mettre un hippogriffe dehors, ça va ! Et vous ?

Cette remarque fit sourire la jeune femme qui se contenta de récupérer ses copies tout en se posant dans un coin, souriant après avoir répondu un léger et spontané « je vais bien, merci ! ». C’était agréable de se retrouver ici, en compagnie de deux adultes, de ne plus se sentir seule l’espace d’un petit moment chaleureux. Poudlard avait beau être immense et remplit d’enfants tous débordants de vie, la jeune Kergoat s’y sentait toujours aussi seule. Peut être cela venait il du fait qu’elle n’arrivait pas à se sentir « comme » ses élèves ou ne voulait tout simplement pas reconnaitre qu’elle avait un problème avec l’enfance en elle-même. Elle avait toujours tendance à se rapprocher des élèves spéciaux ou matures et à laisser de côté les personnes enfantines et autres. La vérité, c’est qu’elle avait du mal à se sentir en communions avec ces derniers, tout simplement parce qu’elle-même étant enfant n’avait jamais été comme ça, elle n’avait jamais pu se le permettre. C’est pourquoi, se rapprocher de personnes adultes la rassuraient un peu, ainsi, elle pouvait continuer à avoir la force de continuer son rêve : enseigner à Poudlard.

Bien le Bonjour! On dirait bien que les grands esprits ce sont rencontrés. Que de monde!

Plaisanta son amie ce qui cette fois-ci eut le don d’arracher un léger rire de la bouche de Kätheleen. C’est vrai que c’était à ce demander. A croire qu’il faille un temps dépourvu de soleil pour que les êtres vivants se rapprochent, enfaite elle avait souvent remarqué ce phénomène en vivant quelques temps parmis les moldus. Lorsqu’il faisait beau, les moldus avaient tendances à tous vaquer à leur occupations, se socialisant à coup d’occasions sans jamais prendre le temps de réellement rester à discuter tandis qu’à chaque mauvais temps, lorsque l’orage menaçait et que leur vie dehors n’était plus en sécurité, ils s’arrangeait pour s’occuper ensemble. C’est d’ailleurs durant l’une de ses périodes qu’elle découvrit l’existence de ce qu’ils appellent « des jeux de sociétés ».

Bonjour Céleste. Oui, que de monde, plus qu'elle n'en avait jamais vu sûrement. Qu'est-ce qui vous amène ici, toutes les deux ? C'est rare d'y voir qui que ce soit, ça change, c'est bien !

La voix du professeur Bloodworth arracha Käth’ de ses pensées lointaines, c’est vrai qu’elle n’était plus toute seule maintenant, il lui fallait au minimum suivre la conversation ! D’autant plus qu’elle n’avait même pas encore saluée son amie, elle venait seulement de s’en rendre compte. Quelle idiote. C’est donc légèrement gênée qu’elle reprit le nord, espérant que cette légère échappée passe inaperçue auprès de ses deux jeunes gens..

C’est sûr qu’elle devait commencer à se sentir abandonnée cette pauvre salle ! Elle qui pourtant était tant fréquentée il y a quelques années. Ah, les temps changent. Personnellement, je vais très bien ! Je pensais pouvoir changer un peu d’air en venant corriger mes copies ici puisque je n’y viens pratiquement jamais. Je suis heureuse de vous trouver, c’est quand même bien malheureux de ne voir personne en plein week end. Et vous ? Serait-ce le mauvais temps qui vous amène ? Il devrait limite faire mauvais plus souvent !

Plaisanta t’elle, espérant tout de même qu’elle reverrait plus de monde dans cette salle même en plein été.

Ps: Désolé pour le temps T.T

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