Amalie, pure contradiction. Famille renommée. Gamine à la tête brûlée. Une Nilsen tout crachée. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Voilà comment définir la première fille d’Astrid et d’Erik Nilsen. Arrivés en Angleterre au début des années 2000, c’est de Norvège dont l’étrange troupe qu’ils forment est originaire. Amalie Rose Nilsen de son nom complet est née après un garçon âgé d’un de plus qu’elle. D’apparence calme, toujours un sourire charmeur aux lèvres, la gamine est tout sauf angélique. Plutôt imprudente et têtue, aucun doute sur le fait que l’attitude de son aîné a déteint sur la troisième enfant Nilsen. Chose plutôt inhabituelle chez une vieille famille de sang-purs plutôt attachée à d’anciennes traditions. Parce que oui, elle a eu l’éducation que son sang voulait qu’elle ait: art de la table et danses de salons furent ancrés dans la tête de l’enfant pour toujours. Mais là sont les seules choses qui démontrent la pureté de son sang. Les idéologies typiques de nombreuses vieilles familles et mariage arrangé dès le plus jeune âge n’ont pas été au rendez-vous pour Amalie grâce à l’entêtement de sa chère mère qui avait toujours dit haut et fort que son enfant ne serait contraint à rien et promis à personne. Et puis, sa pauvre mère pouvait lui apprendre autant de danses traditionnelles qu’elle le voulait, autant de manières d’agir qu’elle connaissait, sa tendre fille ne pouvait s’empêcher de finir avec de la boue sur le visage, le genoux égratigné. Un caractère bien trempé depuis son plus jeune âge, donc. Et tout cela n’est possible que parce qu’elle n’a jamais connu la Norvège, Amalie. Parce qu'être une Nilsen en Norvège aurait signifié un tout autre destin que celui d'être une Nilsen en Angleterre. Pourquoi ce changement de pays de la part de ses parents? La jeune femme n'en sait rien. Née à Londres il y a maintenant seize ans, elle n’a aucune connaissance de la renommée nationale des Nilsen. Enfin si, lorsqu’elle entend les anecdotes de ses parents lors de grandes réceptions. Mais au pays de la pluie, la petite brune a pu développer un tempérament de feu et une fâcheuse tendance à s’attirer les ennuis en suivant à la trace son frère, que sa mère le veuille ou non. Son arrivée à Poudlard n’a rien fait pour arranger son cas de fauteuse de troubles en devenir. Loin de là. Tous les couloirs de l'école ont dû connaître les Bombabouses et Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou de l’adolescente. Depuis sa première année, elle a le grand honneur -selon ses propres mots- de reprendre la digne tâche des maniganceurs de mauvais coups et ne dit jamais non pour une nouvelle bêtise. Collectionner les heures de retenue ne semblent pas être un problème pour elle bien qu'elle ait, au fil des années, appris à ne pas se faire systématiquement attrapée sur le fait accompli. Ainsi, dès le début de sa scolarité dans l'école Écossaise, la jeune femme ne s’est pas laissée écraser par la grandeur du château et par les professeurs. Amalie et son frère, petites frappes de Londres, liés comme les doigts de la main, pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. Un mètre soixante cinq d’impatience et d’insouciance. Voilà ce qu’est devenu la jeune femme. Tête brûlée, elle fait partie de ceux qui ne réfléchissent pas vraiment avant de foncer tête baissée dans le tas. On pourrait donc la prendre uniquement pour le clown de service, celle qui ne sait faire que des blagues du plus ou moins bon goût selon les points de vue mais elle n'est pas bête, la fille Nilsen. Elle peut ne pas écouter en classe, rire avec peu de discrétion dans le fond de la salle, mais elle travaille, Amalie. Enfin des fois, quand elle en a envie. Ayant eu ses BUSES haut la main, elle pourrait être une tête, si elle arrêtait de retourner Poudlard dans tous les sens. Parce que même si cela ne se remarque pas aux premiers abords, son éducation à la sang pur norvégienne qu’elle est d’origine, elle ne peut pas cacher indéfiniment. Ayant baigné dans le monde magique depuis sa plus tendre enfance, ce sont ses parents qui lui ont fait l’école jusqu’à ses onze ans. Et lorsqu’elle n’était pas en train de jouer des tours à sa famille et aux invités, Amalie fouinait souvent dans la bibliothèque personnelle de son père. Du moins, la partie accessible. L’art de la préparation d’une potion ainsi que celui du vol sur balais l’ont interpellée. Et à Poudlard, ce sont rapidement devenu ses deux matières préférées. L’une où elle est calme et posée, perfectionniste à souhait et l’autre où elle se laisse aller, crinière au vent à frôler la limite de vitesse autorisée par le professeur. Trop souvent collée, devoirs régulièrement abandonnés, la brune n’est pas du genre à rechercher le dossier scolaire le plus exemplaire et pourtant, le passage d’année en année a été réussi et tout à fait concluant pour la jeune femme qui met un point d’honneur à être en retard tous les matins ou presque.

Il faut bien avouer que chez les Nilsen, passer inaperçu n’est pas vraiment une habitude. D’abord, il y a Erik Nilsen. Fier norvégien, le père d’Amalie est souvent absent de la demeur familiale. Voyage d’affaire, qu’il dit souvent. Entre Londres et Olso, le transplanage est régulier pour le père de famille qui n’en est pas vraiment un. Connaît-il seulement encore la date de naissance de ses enfants? Le père Nilsen n’est pas le père idéal, pas vraiment dans le sentimental. Et pourtant, Amalie, c’est sa petite princesse. Pas du genre à essuyer les larmes de son premier chagrin d’amour, il n’est pas prêt à laisser quiconque s’approcher de sa plus grande fille. Fille dont il est fier, trop fier, sans jamais l’avouer. Quoi qu’avec un peu trop de caractère. Parce qu’Erik n’est pas fou, il sait que sa progéniture n’accepterait ni mariage arrangé ni reprise des magouilles de la famille. Parce que s’ils sont une grande famille, les Nilsen ne sont pas vraiment des innocents. Ils penchent pour le camp des gagnants. Celui des plus forts. Mais lorsque le Ministère anglais a échappé aux mains des Mangemorts, les Nilsen se sont fait un peu plus petit, se fondant un peu plus chaque jour dans le paysage londonien. Ensuite vient Astrid Nilsen, née Larsen. Éducation stricte, sang-pur par excellence, le contrat de mariage avec Erik a été signé peu après sa naissance. Jeune femme à la langue bien pendue, elle se s’est jamais effacée face à un monde trop dur pour une gamine qui fut autrefois si douce. Une carapace s’est formée autour d’Astrid Larsen jusqu’à ce qu’elle devienne mère. D’abord d’un petit garçon, puis de deux petites filles. Les amours de sa vie. Et à son tour, elle leur offrit une éducation semblable à celle qu’elle avait reçue. Mais beaucoup plus douce. Car si elle a un caractère bien trempé lorsqu’elle se trouve face à d’arrogants sorciers qui pensent qu’elle n’a pas sa place aux côtés de son mari lors de négociations dites réservées aux hommes, elle se transforme complètement quand il s’agit de ses enfants et a toujours tout fait pour les éloigner de ce monde dans lequel elle a baigné. Un monde d'hypocrisie et de brutalité sans fin. Le premier fils d'Astrid et Erik, Isak, est grand gamin de dernière année à Poudlard. Seulement un peu plus d’un an sépare l’aîné de sa première sœur. Si Amalie est particulièrement têtue, c’est bien de son grand frère qu’elle tire son caractère. Mais il est encore pire que sa petite soeur. Il excelle dans l’art de la bêtise et s’il n’a pas réussi à entraîner la petite dernière dans ses aventures, Amalie l’a tout de suite suivi et depuis, s’il y a l’un, il y a l’autre. Et à Poudlard, c’est la même chose. Inséparables, les deux petites frappes de Londres sont liés comme les doigts de la main, pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. Et enfin vient Solveig, la petite dernière. Petite blonde aux yeux bleus, elle n'a pas suivi le même chemin que ses aînés. La quatrième année est beaucoup plus calme, plus posée. On l'entend moins et son but n'est pas de mettre le feu à Poudlard dès qu'elle est en possession d'une potion douteuse. Loin de là. Bien plus studieuse, Solveig préfère être entourée d'amis moins bruyants que ses aînés afin de réussir au mieux sa scolarité et rester, pour toujours, la petite fierté de sa mère. Mère bien trop heureuse que sa deuxième fille n'est pas pour préoccupation principale de jouer avec sa patience.
 

1er septembre 2018. Amalie Nilsen, première du nom, va faire son entrée à Poudlard le soir même. Dans l'heure même d'ailleurs. Voire même les minutes si on cherchait à chipoter. Depuis qu’elle sait qu’elle est une sorcière, elle a lu et relu des tas de choses sur l'école de magie anglaise et depuis elle n’attend qu'une chose: y être. Mais évidemment, la météo s'en mêlait. La pluie. Bienvenue chez les anglais. Ou plutôt les écossais, pour le coup. Sa merveilleuse coiffure établie par sa merveilleuse mère allait donc être complètement foutue mais au fond, la petite fille s'en fiche comme de son premier balai-jouet. Ouais non. Les balais-jouets, c'est très important. Retirez ce dernier élément. Elle s'en fiche comme de sa première robe. Ouais, ça, c'était un peu plus correct. Alors une traversée du lac sous la pluie plus tard, la petite Nilsen a toujours un sourire aux lèvres. Une fois entrée dans l’immense château, -parce que oui, pour une enfant de onze ans Poudlard est un véritable labyrinthe pendant les premières semaines- elle n’avance pas bien longtemps. Cette fois-ci, ce n’est pas un lac qui lui bloque la route mais bien un être humain. Le temps des discours, Amalie, elle les a toujours fui. Mais là, pas de sortie en douce possible. La seule solution est d’écouter. Entièrement. Déjà barbant. Pendant ce que temps là, entendant sans écouter, elle regarde autour d’elle. En fait, ils sont plutôt pas mal nombreux, les premières années, mine de rien.
Après un petit moment, les portes de la fameuse Grande Salle s’ouvrent enfin. Amalie découvre en même temps que les élèves de sa promotion le restant des élèves de l'école. Ils étaient tous là, ceux qui n'étaient pas nouveaux, tous assis autour de quatre tables -les quatre représentations des maisons de l'école, donc-. Et ça piaille dans tous les sens, et ça rigole de partout, tout était bruyant mais la gamine ne s’en plaint pas. Elle s’imagine déjà, assise autour de l’une des table, entourée par sa nouvelle famille dans une ambiance chaleureuse. Trop occupée à regarder devant elle, elle ne se rend compte qu'il va se passer quelque chose seulement lorsque plus personne ne discutait autour d'elle comme c'était le cas quelques instants auparavant. Elle tente de se grandir, pour comprendre ce qui se passe. La Cérémonie de la Répartition, évidemment !
Puis un chant retenti. Elle ne sait pas vraiment d’où il sort, si ce n’est ce c’est devant la masse de futurs élèves agglutinés devant quelque chose, à quelques bons mètres d’elle. Heureusement qu’elle a survolé l’histoire de Poudlard avant de venir et qu’elle a des aînés, eux-mêmes passés par l’école de magie et de sorcellerie. Ainsi, elle sait pertinemment que c’est le fameux Choixpeau qui est en train de raconter l’histoire de l’école en chantant. Puis la Répartition commence finalement. Amalie est là, à regarder les élèves passer un à un. Certains plus angoissés que d'autres. Et puis une bonne moitié passe. Elle sait que son tour va venir dans peu de temps. C'est pas qu'elle stresse, c'est qu'elle est impatiente, en fait.

“Nilsen, Amalie!”

Ah, c’est donc son tour. Elle s'avance, s'assoit sur le petit tabouret comme d'autres l'ont fait avant elle et elle patiente. Ou plutôt elle s’impatiente. Trop pressée et curieuse de savoir quelle maison elle aura l’honneur de représenter durant ses sept années à Poudlard.

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

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Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !