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Think in the morning, act in the evening. ~ Jill
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Message(#) Sujet: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyMer 7 Fév - 16:14

Feat Jill J. ADAMS
Think in the morning, act in the evening
Sans dictionnaire, la lecture du recueil qu’il tient dans les mains se révèle laborieuse. Spencer surmonterait facilement une bonne partie des lacunes qu’il a dans ce langage qui ne lui est pas familier s’il se remémorait tout ce qu’il savait sur Indi, le lieu soleil, mais il n’a pas la tête à ça. Ils n’ont pas tort ceux qui considèrent les runes et les mythologies comme des passions de Spencer mais pour l’instant, elles sont évincées par les hormones. Ses yeux quittent d’ailleurs la page devant lui pour se diriger vers un bouquin presque négligemment abandonné dans une table, qui se trouve comme par hasard pile dans son champ de vison. Spencer peut aussi voir la porte d'entrée de la salle d'où il est, bien pratique quand on attend quelqu’un, ainsi que l’unique accès aux dortoirs des filles. Il semble bien au jeune homme d’avoir vu la brunette occupée à choisir un yaourt quand il a quitté la grande salle, mais on est jamais trop prudent. Jill lui a demandé de déposer le bouquin quand il aurait fait son choix, à elle d’en faire un maintenant et il veut être là pour jauger sa réaction, adapter la sienne et qu’importe s’il n’avance pas dans sa lecture. Pour dire vrai, ça l’embête un peu mais pas plus que de tourner en rond au sujet de Jill, que ce soit dans son crane ou par son inaction sur le plan physique.

Les aiguilles ont bien progressé sur le cadran, peu de pages ont pu être déchiffrées par l’observateur extérieur, mais c’est un problème de seconde zone maintenant que la brune se dirige vers la table à laquelle elle s’installe régulièrement. Elle se penche et ramasse ce qui lui appartient en sans donner à Spencer l’occasion d’espérer quoi que ce soit ou de regretter d’avoir attendu. Il la fixe pourtant, il attend qu’elle ouvre le bouquin, ce qu’elle finit par faire. Mine de rien et même si le jeune homme a replongé la tête dans son livre après avoir croisé le regard de Jill, il a le même sourire qu’elle sur le visage. Il jette un nouveau un coup d’œil, prêt à bondir sur ses pieds, mais elle est en train d’écrire. Quoi donc et pour qui, il lui faut attendre une bonne minute pour avoir la réponse.

"Voilà, tu as
Admirablement
Réussi
A
Nuire
A ma volonté de travailler
Sérieusement et
Intensément, ce soir.

La figure de style la plus pourrie de l’histoire de l’humanité, pondue en 10 secondes. Aucune poésie, aucune classe, rien du tout, mais il fallait bien que tu saches quelle ville d’Inde m’a désignée la boule de cristal comme première destination. Nan, c’est une blague, en réalité, c’est moi qui ai choisi. Il va me falloir juste un peu de temps pour faire mon sac…question de minutes, encore une fois... *sourire*

Bonne soirée.
J
"


La poésie ce n’est pas vraiment son truc, ça ne l’empêche pas d’apprécier. Spencer s’en moque à peu près autant que leurs divergences au sujet de prédiction du futur et du Temple d’Or de Vârânasî à l’heure actuelle. Si elle lui a écrit qu’il a réussi à nuire à sa volonté de travailler sérieusement et intensément ce soir, cela veut donc dire que c’est fichu pour ses devoirs qu’il vienne la rejoindre ou non. Et le mot admirablement sonne positivement, après tout Jill aurait pu écrire agaçant ou d’autres mots à connotation péjorative. La jeune femme a peut-être écrit ces phrases en une douzaine de secondes, et il a mis la même durée pour en arriver à cette conclusion, mais faire son sac lui prend un peu plus de temps. Pas qu’un seul et unique livre soit compliqué à ranger, mais ce décider l’est, même quand on a réfléchi à une bonne vingtaine de scénarii des heures en amont.


« Bonsoir. » Par un cheminement de pensées bien trop complexe pour être exprimé ici, il se retrouve à se poser dans un des fauteuils autour de la table où il a auparavant déposé le livre, qu’il désigne d’un mouvement de la tête « Ça t’intéresse pas de savoir si je l’ai lu ?» Bien sûr que non, ça sonne comme une évidence, mais c’est juste une amorce comme une autre, avant de passer aux choses plus sérieuses. Car c’est à son tour n’est-ce pas. L’arrivée d’Octavia l’a peut-être sauvé la dernière fois, d’un certain point de vue, il a eu tout le temps de réfléchir, et de faire gaffe de ne pas relire les lettres devant Mannuella, et c’est dans son intérêt de répondre. Trop simple, si Spencer en était capable, il va plutôt utiliser une formule qui n’est pas de lui. « On m’a soufflé l'idée de t’inviter quelque part. Tu vois, je fais les choses en grand… Enfin, on, parce c’est toi qui avait proposé l’idée et que sans toi je suis condamné à rester dans mon train-train ennuyeux une éternité. » Si elle ne préfère pas cette réponse à toutes celles qu’il aurait pu lui sortir à propos des mensonges… S’il n’est pas aussi explicite qu'elle au moment où elle lui a avoué l’absence d’indifférence à son égard… C’est qu’il s’est une nouvelle fois planté sur toute la ligne, et qu’il ne vaut sans doute mieux pas continuer sur cette lancée. A voir...


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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyJeu 8 Fév - 15:02


Spencer & Jill

Think in the morning, act in the evening.


Le retour des vacances n’était pas de tout repos, entre le Quidditch, les cours et le « travail » que j’avais à faire pour payer le balai d’Octavia, je ne voyais que très peu le temps passer…et c’était une bonne chose car avec ça, j’oubliai le désastre qu’avait été le bal de Noël. D’une certaine manière, cette soirée m’avait aidée à voir le professeur Mandrake d’une toute autre manière et j’étais désormais détentrice d’un petit secret qui m’envahissait l’esprit à chaque fois que je passais la porte du cours de Défense Contre les Forces du Mal. Il m’était arrivé de me demander si quelqu’un pouvait être au courant de ce que subissait Mandrake, mais à première vue, personne ne semblait vraiment avoir remarqué quelque chose…. Peu importe. La lettre que j’avais envie de lui envoyer depuis un certain temps était partie et il ne restait plus qu’à attendre de voir s’il allait m’ignorer royalement ou non… En attendant, je passais la plupart de mes soirées sans entraînement de Quidditch (et quand j’avais avancé dans mes devoirs) à remplir des pages et des pages, n’arrêtant que lorsque je n’y voyais plus clair à force de concentration. Plus le temps de lire, plus le temps de traîner à rien faire dans les lits avec Octavia, je voulais que le « travail » soit parfaitement fait et il fallait que j’y mette une certaine dose de concentration.

Cette soirée n’allait pas être différente des autres. J’avais fait un passage express dans la Grande Salle pour manger, tout en écrivant sur un petit morceau de parchemin le plan qui me venait en tête pour le devoir à rendre au professeur Castle….après ça, c’était la même chanson que tous les autres soirs : la salle commune (ou le dortoir), la plume, les pages vides à remplir, le thé qui m’aide à tenir un peu plus longtemps, la fatigue et l’angoisse de ne pas réussir à tout boucler à temps. En toute objectivité, j’étais dans les temps, mais je ne pouvais m’empêcher de craindre quand même d’être débordée. Ma petite routine du soir, c’était ce que je croyais faire de ma soirée en commençant à étaler toutes mes affaires sur la table que j’avais l’habitude d’occuper dans la salle commune. C’était sans compter mon regard qui se posa sur Le livre et le « petit papier » qui se cachait à l’intérieur. Ces deux petites choses réunies ne pouvaient mener qu’à une seule personne…et c’est en relevant la tête, sans être capable de réprimer un sourire, que je croisai le regard de Spencer. Toutes mes occupations n’avaient pas réussi à priver mon esprit de ses petits détours vers le jeune homme et, depuis la rentrée, mes yeux avaient suivi le mouvement lorsqu’il était possible de l’avoir dans mon champ de vision. La seule chose qui avait réussi à me manquer, c’était les lettres et j’avais parfois dû résister très fort pour ne pas être la première à craquer et à lui envoyer le premier courrier. Les vacances avaient filé à une telle allure que j’avais mené ma résistance jusqu’au bout, mais cela n’avait pas suffi à faire en sorte qu’il quitte mon esprit.

La réponse à cette petite découverte inattendue fut vite griffonnée et envoyée en direction du jeune homme qui s’était de nouveau plongé dans ses occupations. J’eus le temps de m’appliquer sur deux lettres (du « travail »)avant de craquer et de jeter un coup d’œil en retour dans sa direction. Il rangeait ses affaires… Hum… Maintenant qu’il était sûr que le livre était en ma possession, il filait vaquer à ses occupations et moi, je ne bougeais pas alors que je l’avais sous la main, qu’il était tout seul … ! D’autant que ce que je lui avais dit dans mon petit papier était vrai : j’étais détournée de mes objectifs et le sourire que j’avais surpris sur ses lèvres y était pour beaucoup.

Son « Bonsoir » me tira de mes soupirs intérieurs de désespoir pour ma propre personne. Il avait traversé les quelques mètres qui nous séparaient et s’était installé non loin de moi, signant définitivement le trouble qui allait m’empêcher de bosser ce soir. « Bonsoir….. » Je laissais traîner le mot pendant quelques secondes, croisant de nouveau son regard avant de répondre au reste de ses paroles que j’avais écoutées : « Ce qui m’intéresse plutôt, c’est de savoir si tu as aimé… Étant dans l’impossibilité de poser des questions à autrui, j’ai fini par m’auto-poser la question de savoir si tu l’avais lu …et j’y ai apporté ma propre réponse : Oui, tu l’as lu. » Je terminai en lui envoyant un petit sourire amusé avant d’ajouter, dans un léger haussement d’épaules : « Tant pis…si je me trompe… ou plutôt : dommage. » Savait-il à quel point j’étais capable d’insister pour qu’il le lise quand même, s’il ne l’avait pas fait, prétextant que ça ne coutait rien, lui proposant de lui faire moi-même la lecture ou trouvant un quelconque chantage sans grande importance ? J’ignorais encore, à ce stade, si la ténacité était un vilain défaut ou non… Spencer me parla ensuite indirectement de l’Inde et du flyer qui se trouvait sur la couverture de « 23 centimètres, bois d’Orme » posé devant moi sur la table. J’avais commencé à ouvrir la bouche pour répondre…. Une réponse du style « tac au tac » parce que c’était comme ça que fonctionnait une conversation. Mais le fond, le contenu était suffisamment déconcertant pour me couper dans mon élan. Il avait vraiment dit ce que j’avais l’impression d’avoir entendu ? J’étais de retour dans le jeu des questions intérieures qui me vrillaient le cerveau et cela ne me rendait pas service. La seule différence, cette fois-ci, c’était que je n’avais pas de doute sur le contenu. « T’inviter quelque part »« sans toi »… Le filtre d’analyse de ses paroles avait retenu ces deux expressions en particulier. L’époque des simples regards était révolue, une fois les excuses passées, et nous étions désormais capables de mener un véritable échange. Ce nouveau point de départ avait fait toute la différence. C’est après avoir laissé planer le silence pendant quelques secondes que je repris la parole : « J’ai la témérité assez facile… tu prends le risque ? » Sans attendre qu’il formule une réponse, j’ajoutai avec un petit sourire que je n’étais toujours pas capable de retenir : « De toute façon, c’est trop tard, invitation acceptée. » Par témérité facile, j’entendais des trucs comme être la première à avoir l’idée d’aller derrière la cascade sans chercher à savoir quel danger s’y trouve….entre autres. Deux questions me traînaient en tête…et pas des moindres : est-ce qu’il allait me demander de finir ce que j’avais commencé dans la boutique de Pré-Au-Lard ? Et est-ce que j’allais stresser comme la dernière fois ? Pour le moment, c’était loin d’être le cas et j’avais le sentiment d’être calme. Peut-être parce que j’avais tellement réfléchi à tout ça et pensé à lui qu’une certitude avait fini par prendre sa petite place… De plus, la plume que j’avais sorti pour écrire m’occupait les mains, ce qui était non négligeable. J'en libérai tout de même une (main) pour récupérer le flyer et l’agiter sous nos yeux avant d’ajouter : « Et puisque j’ai remarqué qu’il manque des destinations essentielles et passionnantes là-dessus, c’est moi qui t’y inviterai… On va pouvoir faire une croix sur nos train-train respectifs ! » Et je m’y voyais déjà… me parler de l’Inde et la possibilité d’y aller était vraiment la meilleure manière de me prendre par les sentiments. Qu’est-ce que je pensais du fait qu’il était question de fuir en sa compagnie pour gagner l’autre bout du monde ? J’en pensais beaucoup…

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyDim 11 Fév - 14:00

Feat Jill J. ADAMS
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Il vient tout juste d’entamer la plaquette, il y a trois jours de cela, mais les somnifères font d’ores et déjà leur preuve. Un soulagement, si son état de santé se maintient, Spencer pourra envisager une sortie en forêt, autant qu’une angoisse, ou deux plus exactement. Et s’il venait à retomber plus bas que terre à la fin du traitement ? Et puis, plus actuelle, la peur de ne pas se réveiller en cas de danger est bien présente, pas assez toutefois pour le distraire de celle qui le pousse à ranger ses affaires. Une réaction positive vaut un deuxième pas en avant de sa part, l’équation est simple. Spencer n’a pas pris la peine de la recopier, jamais, mais il l’a bien en tête. Et pourtant, ça faillit bien ne pas suffire à l’amener jusqu’à sa camarade de maison. Le jeune homme doute, comme d’habitude, mais pour une fois, ne fonde absolument aucun espoir en la littérature. Il doit se débrouiller seul, ou avec quelqu’un, éventuellement, il espère ce dernier cas de figure.

« Bonsoir….. » Ainsi, c’est tout ou rien. Chaque début de discussion est condamné à être excentrique, ou comme dans le cas présent, morne et sans intérêt. Il faut y remédier, comme toujours, ce que Spencer tente de faire, tant bien que mal. A sa décharge, on compte sur les doigts le nombre de discutions entre les deux adolescents. « Ce qui m’intéresse plutôt, c’est de savoir si tu as aimé… Étant dans l’impossibilité de poser des questions à autrui, j’ai fini par m’auto-poser la question de savoir si tu l’avais lu …et j’y ai apporté ma propre réponse : Oui, tu l’as lu. » Spencer n’a pas souri, tout fait pour contrôler ses émotions, pas facile mais faisable. Encore cette histoire de questions, elle remet sans cesse le sujet sur le tapis et c’était lui qui a un problème. Elle se garde bien de le lui répéter de vive voix, mais c’était tout comme. Il ne lui interdit pas de poser des questions, juste de bien les choisir. Il y en a une multitude qui pourraient entrer dans leurs discutions, assez pour toute une vie, et celle de s’enquérir de ses lectures en fait partie. La réponse ne lui plairait sans doute pas, quoi qu’elle imagine le contraire mais il n’a aucun problème à lui répondre, même s’il s’agit à présent de la contredire. « Tant pis…si je me trompe… ou plutôt : dommage. » En fin de compte, si, ça le gêne quelque peu même s’il ne l’avouera pas à Jill. Il réfléchit trop pour arriver à se tromper lui-même, mais garde un certain contrôle sur sa parole, même si pour se le prouver il s’enchaine à ses habitudes dès qu’il en est capable. « Dommage alors… » Une histoire à l’eau de rose, ça n’a rien à faire dans les affaires de Spencer, et pourtant l’adolescent a été jusqu’à lire la quatrième de couverture, pour faire plaisir à Jill. Il a même été à deux doigts de le lire et est aussi fier que rassuré de ne pas avoir perdu son temps pour les beaux yeux de la jeune femme. Le doute vient le tirailler une nouvelle fois quant à l’utilité de leur discussion mais il a avant toutes choses, une phrase à finir. « … Pour personne… Ça ne m’a pas tenté, tu pourras le prêter à quelqu’un d’autre au moins. » Tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler. C’est dans ses moment-là que Spencer pense à se tatouer cette phrase sur le bras sein. Jill est vraiment la dernière personne à qui il a intérêt à conseiller d’aller voir ailleurs pour discuter littérature et plus si affinité, et pourtant c'est ce qu'il vient de faire. Isidore a raison, il n’y a que lui pour refuser de lire le bouquin dans une situation pareille. Irrécupérable. Il va tenter tout de même. « … Ou juste le relire. » Cacher son agacement tout à l’heure avait été bien plus facile.

Être moins porte de prison qu’à l’habitude l’est vraiment et l’absence de réponse le fait osciller entre deux possibilités, auquel il ferait mieux de préférer le silence. L’envie téméraire de continuer au risque de se prendre les pieds dans le tapis s’oppose à la prudence qui lui rappelle que son sac est juste à ses pieds. Le silence ne s’éternise pas, dieu merci. « J’ai la témérité assez facile… tu prends le risque ? » Spencer grimasse légèrement. Il était parti pour sourire quand l’épisode de la réserve lui est revenu en tête. D’accord, ils étaient d’accords pour ne pas refaire l’histoire, mais si elle en parle, il ne va pas se gêner à se refermer. « De toute façon, c’est trop tard, invitation acceptée. » Elle fait bien de lui rappeler parce que c’est justement ce qui le pousse à ne pas s’enfuir : une partie du chemin est déjà accomplie, il n’a pas été dans une agence de voyage de Londres pour rien. « J’aurai ma baguette. » Pragmatique,  il est bien loin d’évoquer la question de confiance. Autant ne pas lui faire de mauvais espoirs : jusqu’à maintenant, personne n’a gagné la confiance absolue même pas lui, en parti à cause des imbécilités qu’il peut accepter comme à l’instant. : « Et puisque j’ai remarqué qu’il manque des destinations essentielles et passionnantes là-dessus, c’est moi qui t’y inviterai… On va pouvoir faire une croix sur nos train-train respectifs ! » Spencer sourit, avant que son visage ne dessine une moue hésitante. « D’accord si ton inconscience… Ta témérité ne me fait pas fuir d’ici là. » Et s’ils trouvent encore des choses à se dire dans quelques mois, ce n’est pas gagné à la fréquence où les silences s’installent, encore maintenant.

Spencer pose son regard sur le flyer dans ses mains, sur la plume qu’elle a quitté, puis sur le parchemin qu’elle remplissait avant qu’il ne vienne achever de perturber ses plans de la soirée. Et les siens, qui l’avaient occupé toute la journée et bien plus, vaut-il mieux tenter de les réaliser, ou assouvir sa curiosité dans l’immédiat. Il relève la tête, la penchant presque imperceptiblement sur le côté, en plein dilemme. « Tu te souviens de la déclaration écrite, sur laquelle tu voulais revenir quand on a été interrompu ? » Si seulement une fois ce choix fait, il était tranquille... Peut-être l’aurait-il été s’il avait été plus direct. Spencer n’a pas encore parlé de cette histoire d’interdiction de question qui le perturbe plus encore que l’expérience visiblement toute nouvelle de Jill sur les mensonges.



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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyLun 12 Fév - 14:13


Spencer & Jill

Think in the morning, act in the evening.


Je ne m’attendais pas à ce qu’une telle situation se produise ce soir. Je savais que, tôt ou tard, il allait falloir que j’aille vers Spencer, que je fasse le premier pas…De toute façon, je ne tenais plus ! Qu’est-ce que j’attendais alors ? Rien d’autre qu’une situation de procrastination bien avancée. Je remettais toujours au lendemain, effrayée à l’idée qu’il me dise, avec la franchise dont il était capable de faire preuve, que nous n’avions rien à nous dire ou qu’il ne souhaitait plus m’écouter. Il l’avait fait, à Pré-Au-Lard… que lui coûterait d’écouter quelques paroles supplémentaires ? Et où est-ce que je voulais en venir au juste en lui disant tout ça ? Au soulagement…et à l’honnêteté, c’était sûrement ça… Ou quelque chose d’autre, mais je n’y mettais pas de mot. Ce soir était peut-être la bonne ? Je n’en savais encore rien au moment de le saluer, lorsqu’il s’installa non loin de moi, autour de la table. Si j’étais intéressée à l’idée de savoir s’il avait lu le livre ou non ? C’était évident… Je me posais d’ailleurs la question depuis qu’il avait le bouquin et le temps qu’il mettait à me le déposer de nouveau dans la salle commune, comme prévu, me poussait à me poser encore plus de questions. Spencer apparaissait calme et le moment de la journée s’y prêtait bien. Je pris la peine d’attendre qu’il ait fini avant de dire, à mon tour, avec humour pour m’assurer de garder le contrôle le plus longtemps possible : « Tu as raison, je vais le prêter. Il s’égare souvent tout seul dans les affaires des autres, ce livre. Parfois même deux fois dans le même sac… » Je pinçai les lèvres avant de lui jeter un coup d’œil discret sans rien ajouter pour le moment. Téméraire et tenace, il allait devoir s’y faire, mais je savais parfaitement qu’il avait de la ressource de des arguments pour se défendre. « Le relire est une bonne idée aussi… si j’étais plus en forme, je te proposerai de t’en procurer un exemplaire et de faire la course non sans préciser que je suis sûre de gagner mais… » Je pinçai les lèvres dans un sourire, tant pis si ça ne faisait rire que moi « … je vais m’abstenir ! » Je lui adressai un petit regard qui soulignait la plaisanterie. Je le taquinai, voilà tout. « Tu l’as gardé longtemps… » Et ça me tracassait. Peut-être qu’il n’y avait aucune explication, mais bien évidemment, je voyais des signes un peu partout…ce qui était parfaitement ridicule.

« L’invitation » s’imposa ensuite dans notre toute nouvelle conversation. Il n’était pas facile pour moi de cacher à quel point j’étais touchée de l’effort qu’il faisait pour faire un pas vers moi, mais j’avais jugé bon d’essayer de rester parfaitement neutre et de paraître plus calme que ce que j’étais en réalité. Pas une mince affaire pour moi… Contre toute attente, sa grimace suite à ma remarque me fit sourire bien qu’il aurait été préférable que je ne m’avise pas de rappeler à quel point j’avais la connerie facile…trop facile… Nous savions tous les deux qu’un souvenir revenait à chaque fois à la mention de cet aspect de ma personnalité, ce côté téméraire que je partageais avec Oliver. Mais est-ce qu’il y avait vraiment quelque chose à faire ? Je n’avais rien fait d’idiot depuis le début de l’année… la seule connerie en date avait été de sauter dans l’eau au Danemark en compagnie d’un inconnu, sous les yeux d’une Octavia qui avait peur de l’eau et qui ne m’aurait pas sauvée en cas de noyade (ou alors, elle aurait fait l’effort de sa vie ?!). Preuve qu’il y avait du mal de fait… les cachots avaient abouti à un monde à l’envers. Je hochai légèrement la tête quand il affirma qu’il avait sa baguette en cas de besoin, bien que persuadée que je n’allais pas nous mettre dans les pires situations dangereuses possibles et imaginables. Je n’avais jamais rien fait de tel…sauf à la bibliothèque. Il m’était facile, lorsque j’y pensais, de mettre cette erreur sous le compte du manque de discernement qui nous avait tous embrouillé le cerveau au moment de l’emprisonnement…. C’était mieux que de ruminer inutilement.

Sa dernière remarque ne me fit en revanche pas sourire. Fuir. Il pouvait fuir à tout instant et j’en avais parfaitement conscience. La seule chose à faire était de serrer les dents et de ne rien dire. Levant les yeux vers lui, je m’autorisai quand même un léger sourire pour ne pas paraître abattue par l’idée, mais c’était pourtant le cas. Le voir fuir était la seule chose que j’imaginais possible, au bout du compte : parce que j’étais téméraire, parce que je lisais des choses nulles, parce que j’allais lui dire des choses qui pouvaient potentiellement le faire fuir, parce que je n’avais franchement rien à voir avec les filles parfaites et sérieuses qui devaient lui taper dans l’œil, en toute logique… Vive la confiance. Le terme « fuir » m’était encore aussi compliqué à cause de ce qui était arrivé avec Octavia qui avait fui… Fui pour nous protéger, selon ses dires, mais fui quand même. La fuite n’avait rien de bon, selon moi et était synonyme d’abandon. Puisque c’était ainsi, le silence s’installa de nouveau et je baissai les yeux sur mes affaires, ne sachant pas ce qu’allait donner le moment où je relèverai les yeux pour croiser son regard. Le silence ne me dérangeait pas, mais j’étais mal à l’aise…J’avais l’impression de savoir ce qui m’attendait dans les minutes, voire les secondes, à venir.

C’était bien question de secondes. Spencer me demanda si je me souvenais de ce dont on parlait avant d’être interrompus. J’inspirai un grand coup, ne prenant même pas la peine de le faire avec discrétion avant de commencer à dire : « Oui, je me souviens à la fois de la déclaration en question et ce pourquoi je voulais y revenir. » Il était très mauvais pour moi de faire des pauses dans mes paroles, il fallait que j’aille droit au but tout de suite. « Je vais y revenir tout de suite… » Ou alors, les pauses étaient utiles pour respirer et essayer de ne pas stresser… voire même pour me rendre à l’évidence, un simple coup d’œil dans sa direction me suffisait à croire à ce que j’allais lui dire : « J’accapare le bâton de parole pour un petit moment, si tu permets… » Je baissai un instant les yeux, rassemblant mes affaires, simplement pour m’occuper les mains, avant de reprendre : « Je t’ai dit dans l’une de mes lettres que je ne te regardai pas pour les raisons que tu imaginais. Autrement dit, je n’avais pas d’intérêt particulier te concernant, si tu vois où je veux en venir… » Je ne pus m’empêcher une énième pause avec roulement d’yeux et sourire un peu gêné à la clé, il voyait bien ce que je voulais dire par là, non ? Je parlais évidemment du côté « matage intensif intéressé ». « C’était vrai, pas de mensonge là-dedans mais…. mais…. ça avait déjà changé au moment où je l’ai écrit… Ce que je veux dire par là c’est que… » On me permet une petite pause supplémentaire pour chercher mes mots ou c’est trop demandé ? Je n’étais pourtant habituellement pas à court de vocabulaire, mais pour le coup, c’était d’une difficulté assez spectaculaire, mais je gardais à l’esprit qu’il fallait que j’aille jusqu’au bout. « … que c’est en lisant ce que tu m’écrivais que je me suis rendue compte que tu me plaisais, et ce, en dépit du nombre incalculable de différences qui existent entre nous…et malgré toutes les fois où j’ai été blessée par des choses que tu as pu écrire dans tes lettres… à juste titre, j’avais tout mérité ! C’est ce que j’ai voulu dire quand je t’ai dit avoir menti… j’ai écrit quelque chose que je ne pensais plus…et évidemment, ça me traîne dans l’esprit depuis trop longtemps… Je voulais le garder pour moi au départ, et puis, j’ai changé d’avis en un quart de seconde à Pré-Au-Lard… » Je haussai les épaules, profitant également du répit pour inspirer encore une fois. J’étais un peu sur une autre planète et si j’avais un peu de chance, j’allais me réveiller bien vite pour réaliser que je n’avais rien dit de tel. J’oubliais souvent la plupart de mes rêves, sauf quand je prenais la peine de les noter. Si j’étais chanceuse, j’allais prendre tout de suite le râteau que je m’attendais à recevoir de plein fouet et j’allais enfin pouvoir souffler et un peu. Octavia serait fière de mon audace, elle me consolerait sûrement en m’achetant un cadeau et en me trouvant une occupation du tonnerre pour m’occuper l’esprit. Quant à Oliver, je ne lui avouerai jamais tout ça. Finalement, après avoir tourné dans tous les sens la plume que j’avais prise dans mes mains, j’osai un regard dans sa direction, regard qui ne se présenta pas aussi désespéré que ce que j’imaginais car il m’amena à me dire que physiquement, il me plaisait aussi. Je n’avais peut-être pas été très claire ni très douée dans l’explication qui se présentait plus nettement dans mon esprit, mais c’était fait. Je n’avais d’ailleurs pas pris la peine de formuler une conclusion. Il aurait fallu, mais j’étais à court… Qu’il réagisse me réveillerait sûrement de l’état dans lequel j’étais… mi-soulagement, mi-honte, mi-inquiétude, mi-fierté.


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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyVen 16 Fév - 15:28

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L'endroit est bien mal choisi pour avoir le genre de discussion que Spencer souhaite avoir ce soir. Il faisait froid devant le grand sapin de Pré-Au-Lard, mais la température, à défaut de précipiter leur rapprochement, avait fait fuir les éventuels curieux. Ici, si des gens quittent la pièce pour gagner les dortoirs ou l’extérieur, d’autres arrivent qui ne font que passer ou au contraire, s’installent. Déjà, le fauteuil où était installé Spencer est occupé par un gamin qui dispose ainsi d’une place de choix s’il lui vient l’idée d’observer les deux adolescents. Encore moins adéquat à la situation, on a la grande salle à l’heure du diner mais c’est bien chez les blaireaux que Jill lui a prié de déposer son livre quand il se serait décidé et cette amorce est bien trop pratique de son côté pour qu’il renonce pour si peu. Sans doute le regrettera-t-il si la discussion ne dérive pas du fameux bouquin. « Tu as raison, je vais le prêter. » Spencer ferme brièvement les paupières. Il parvient à accueillir la nouvelle avec un sourire mais ce dernier semble un peu faux. Une telle annonce devrait provoquer son indifférence : ce n’est pas la première fois qu’il manque de tact, c’est moins courant quand ça le gène par contre. Révélateur de son instinct protecteur envers Megan, ce comportement nous en apprend tout autant sur ce qu’il ressent pour la brunette en face de lui. Son ventre ne se serait pas crispé de cette façon il y a quelques mois, il ne serait pas en train de parler d’histoire d’amour, mais la situation a changé, comme ses émotions ont évolués vis-à-vis de Jill. « Il s’égare souvent tout seul dans les affaires des autres, ce livre. Parfois même deux fois dans le même sac… » C’est une allusion à ce qui traine à ses pieds, là ? Il lui a fallu quelques secondes pour envisager cette éventualité, mais Spencer devrait sourire plus franchement maintenant, au lieu de quoi, il s’inquiète. Ce dilemme, il l’a résolu une première fois et après un temps de réflexion qui lui aurait permis de le lire trois fois. C’était il y a une semaine, et le poids avait totalement disparu il y a quelques secondes en annonçant son choix, du passé. Il devrait être habitué à la ténacité de la jeune femme, ça l’agace. « Le relire est une bonne idée aussi… si j’étais plus en forme, je te proposerai de t’en procurer un exemplaire et de faire la course non sans préciser que je suis sûre de gagner mais je vais m’abstenir ! » Spencer répond sincèrement à son sourire cette fois. Il secoue légèrement la tête de droite à gauche. Ses préoccupations n’ont pas disparues, il est maintenant quasi certain de ce qui va être livré avec sa copie si un professeur demande à Jill de les distribuer. Toutefois, la situation pourrait être pire, car elle n’est pas en manque d’idée la brunette. « Tu l’as gardé longtemps… » Et s’il avait fait durer le suspense, ils n’en seraient pas là ce soir. Il faut qu’elle comprenne que la décision n’était pas à prendre à la légère, mais il ne tentera pas de lui expliquer, du moins, pas tout de suite. « J’aime pas lire. » Rire. Une aberration, il n’a pas de réponse plus satisfaisante à lui apporter avant d’enchainer sur un sujet plus plaisant, qui ouvre de belles perspectives.

Le voyage (en amoureux ?) est désormais confirmé, une perspective plutôt sympathique, mais ça n’empêche pas le silence de s’installer à nouveau. Le sourire de Jill s’est affaissé alors même que Spencer pensait les mots les plus délicats déjà oubliés par la poufsouffle. Alors qu’elle regarde ses affaires, lui en vient à se questionner sur la raison pour laquelle ils n’ont une fois de plus pas été capables de tenir cette ambiance qu’ils savent pourtant instable. L’a-t-il déçu par son indécision, son refus de se projeter, ou plutôt de s’engager trop loin dans l’avenir. C’est ridicule, autant que son bouquin préféré. Il n’en saura pas plus malheureusement : Jill n’est pas prête à lui répondre, donc autant passer à autre chose, même si ce n’est pas chose facile.

« Oui, je me souviens à la fois de la déclaration en question et ce pourquoi je voulais y revenir. » C’est une question rhétorique à laquelle Jill répond, mais son annonce fait espérer beaucoup à Spencer, un temps. Sans sa propre intervention, la jeune femme comptait remettre le sujet sur le tapis, cela doit donc signifier qu’elle n’a pas changé d’avis et surtout qu’elle avait l’intention de préciser sa pensée, la dernière fois. A moins que, son inspiration témoignait d’une certaine difficulté et quoi de plus difficile que de revenir sur sa parole ? Assumer ? Peut-être Spencer n’en sait rien et ses spéculations à n’en plus finir sont fatigante, il veut en savoir plus. « Je vais y revenir tout de suite… »Spencer respire à son tour profondément, avant de détourner le regard en se rendant compte qu’il la fixe. « J’accapare le bâton de parole pour un petit moment, si tu permets… » Jill n’est clairement pas à l’aise, mais parvient-il si bien que ça à masquer son appréhension au point qu’elle fasse autant durer le suspense ? « Je t’ai dit dans l’une de mes lettres que je ne te regardai pas pour les raisons que tu imaginais. Autrement dit, je n’avais pas d’intérêt particulier te concernant, si tu vois où je veux en venir… » Il voit bien de quoi elle parle, il a tellement relu ces passages qu’ils sont gravés dans sa mémoire. Le jeune homme se revoit aussi hésitant à révéler son hypothèse. Écrire, raturer, effacer, changer l’ordre des mots, chiffonner et puis il avait fini par sceller le parchemin, avec sa confession. Ce qu’il pouvait bien imaginer n’avait plus d’importance, il ne la connaissait pas si bien que ça, ne savait pas s’il devait la pardonner, l’attirance était purement physique et puis surtout, avant tout, Jill s’en fichait. La donne change maintenant, et l’honnêteté qu’elle a jadis appréciée paiera peut-être ce soir. « C’était vrai, pas de mensonge là-dedans mais…. mais…. ça avait déjà changé au moment où je l’ai écrit… Ce que je veux dire par là c’est que… » … Qu’elle ne lui est pas totalement indifférente comme elle le lui a annoncé la dernière fois, et ce, depuis des mois ? Spencer ne tremble pas, mais la tension ne se cantonne plus à son ventre. Attend-elle qu’il rebondisse ou qu’Octavia débarque comme une fleur ? Que peut-il bien lui répondre sans raconter la même chose à peu de chose près. « … que c’est en lisant ce que tu m’écrivais que je me suis rendue compte que tu me plaisais, et ce, en dépit du nombre incalculable de différences qui existent entre nous…et malgré toutes les fois où j’ai été blessée par des choses que tu as pu écrire dans tes lettres… à juste titre, j’avais tout mérité ! C’est ce que j’ai voulu dire quand je t’ai dit avoir menti… j’ai écrit quelque chose que je ne pensais plus…et évidemment, ça me traîne dans l’esprit depuis trop longtemps… Je voulais le garder pour moi au départ, et puis, j’ai changé d’avis en un quart de seconde à Pré-Au-Lard… » Elle ne s’est pas arrêtée, et Spencer a ainsi beaucoup d’information à traiter. Avant même qu’elle n’ait terminé, un poids s’est déchargé de ses épaules. Le jeune homme a longtemps hésité à regretter ce qu’il a pu écrire, sur ce point central concernant ses intentions, ou même ses jugements, il a bien fait. Ils sont différents, ça c’est sûr, il se revoit chercher leurs points communs avec Isidore, assis contre le mur de la salle des trophées, une vrai galère.

Mais ce ne sont que des détails, c’est une tout autre information qui déclenche l’accélération de sa respiration, resserre le nœud dans sa gorge. Il lui plait, c’est officiel, elle lui a dévoilé son jeux, est encore maitre du sien mais s’il a une idée approximative des règles, il n’a absolument aucune expérience dans le domaine. Il n’y a pas de partie pour du beurre malheureusement, ils ont déjà fait trop d’erreurs, l’un et l’autre. « Humm… Je ne vais pas te raconter un roman, sinon ça va être plus difficile… » Il n’a rien sorti comme affaire, lui, tout est dans son sac et si ses ongles ne sont pas spécialement abimés, il risquerait d’exposer ses poignet en se focalisant sur ses mains. Il a plus utile à jeter comme regard : autour de lui. Pas qu’il ait un égo particulièrement dimensionné mais il apprécie évaluer le risque d’être écouté. Le regard qu’il jette sur la salle est rapide, ce qui ne rend pas la conclusion moins inquiétante. Tant pis, il ne peut pas se permettre de s’arrêter sur sa lancée, de la faire attendre comme elle l’a fait, alors même qu’il passe en second. « C’est réciproque, tu me plais aussi... Plus encore depuis que j’ai appris à… un peu… te connaitre même si on est pas tout le temps sur la même longueur d’onde… » Il tire sur sa manche, brusquement. « … C’est un détail ça… »

Une nouvelle grande question s’impose à lui, à laquelle il est bien incapable de trancher. Qu’elle est la meilleure marche à suivre ? Une solution : rester planter là, et embrayer sur un débat. La divination a été sa porte de sortie la dernière fois, à Pré-Au-Lard, mais Jill ne s’est sans doutes pas confiée pour au final se retrouver à parler de cours. Peut-être vaudrait-il mieux qu’il se lève, anéantisse le mètre, cette table qui les sépare. Même si c’est ce qu’elle attend, après quoi ? Il l’embrasse, elle l’embrasse ? Nul doute que son corps sera favorable à cette proximité mais si parfois ses pulsions se manifestent sous forme de tocs incontrôlables, son esprit est souvent maître, et il n’est pas certain de ce qu’il veut maintenant. Il a un corps de 16 ans et le charme qui va avec, un esprit parfois beaucoup plus mature mais il est tellement novice dans certains domaines, tel que celui-ci. La tension s’accumule depuis trop longtemps, des mois, il ne demande qu’à la transformer en lointain souvenir, mais y-t-il un remède miracle, si oui, quel est-il ? Ses doigts s’accrochent au bas de sa manche, celle qu’il ne remonte jamais, même par jour de beau temps. Cruel dilemme qu’il a là. Si elle pouvait encore lui indiquer la marche à suivre. Pas sûr qu’il la suivrait cela dit.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptySam 17 Fév - 13:16


Spencer & Jill

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Nous oscillions toujours entre sérieux et petits sourires en coin… Le temps qu’il avait mis pour me rendre le livre me laissait penser qu’il avait peut-être hésité à tenter l’expérience quand même…. C’était une éventualité, non ? Je ne pouvais en être sûre et ne pris pas non plus la peine de lui poser la question. Qu’il essaie au moins de lire les premières lignes m’aurait fait plaisir, mais issue d’une grande famille, j’avais développé très vite la capacité à ne pas discuter les goûts et les couleurs de chacun. Au lieu de l’interroger davantage, j’approuvai sa suggestion de le prêter, n’omettant pas de glisser au passage l’idée de lui refiler une seconde fois pour essayer de le tenter de nouveau. Je lui fis ensuite entendre que l’idée d’un petit défi-lecture m’avait traversé l’esprit et son sourire, qui fit office de réponse, déclencha en moi une réaction que je n’avais pas spécialement anticipée dans une banale conversation comme celle là : il me remua… littéralement et plus que je ne l’aurais voulu. Rester neutre n’était pas facile pour moi. Je ne pus en revanche pas m’empêcher de rire sérieusement lorsqu’il affirma ne pas aimer lire. « Ou alors, tu ne sais pas lire… » Je pinçais les lèvres un instant avant d’ajouter : « Hésite pas si tu as besoin d’un coup de pouce, il n’est jamais trop tard pour apprendre... » Bon, c’était de l’humour hein ! Rien de bien sérieux dans tout ça.

Je ne savais pas quel miracle j’avais réussi à être à l’aise aussi longtemps dans notre échange. Le progrès était de taille et l’entrée en matière, avec l’Inde et tout ce que j’imaginais y trouver m’aida grandement… du moins jusqu’à ce qu’il soit question de fuite. S’il était amené à fuir, j’étais plutôt pour l’idée qu’il le fasse avant que le point de non retour ne soit atteint. Ou dans l’idéal qu’il ne le fasse pas du tout, mais je savais parfaitement que quelques aspects de ma personnalité étaient difficilement compatibles avec des aspects de la sienne… Compliqué, mais pas irrémédiable. Le temps avait passé, mais je m’en voulais encore beaucoup pour les conséquences de mon idée merdique, à la bibliothèque.

Le moment d’enchaîner les phrases me fut rapidement donné et c’est sans prendre la peine d’échanger des banalités que je terminai ce que j’avais commencé à Pré-Au-Lard. Y revenir tout de suite n’avait pas été dans mes perspectives, mais j’avais fini par me rendre à l’évidence : il fallait que je termine avant qu’il n’ait l’idée de fuir. Le tout était de trouver les mots, les manières de le dire et je laissai mon instinct faire une bonne part du travail.
J’étais consciente de manquer de confiance, mais je ne manquais pas de courage pour tout, il m’en fallait pour affronter son regard qu’il détourna au bout d’un moment. Moi, je ne détournai pas, allant jusqu’au bout de ma pensée alors qu’il me laissait parler sans intervenir. J’ignorais quelle allait être sa réaction au moment de fermer la bouche et de clore le tour de parole que je m’étais attribué, je ne voulais pas y penser, ni imaginer une nouvelle fois un scénario malheureux.

A ses mots, j’écarquillai les yeux sans pouvoir faire autrement ; pas trop pour ne pas avoir l’air de l’idiote de service… mais sur le moment, je peinais à admettre qu’il avait bien dit le mot « réciproque ». C’était le cas ? Spencer n’aurait probablement pas dit une telle chose s’il ne la pensait pas… Et mon râteau, alors ? Celui que je m’attendais à recevoir après mes aveux ? Je ne le réclamai pas, loin de là, mais je m’étais tellement attendue à ce qu’il me réponde pas une phrase d’excuses, quelque chose de gentil ou qui m’aiderait peut-être à débuter le processus pour ne plus y penser… Rien de tout ça, bien au contraire.
Et après m’être focalisée sur ce mot en particulier, je me m’intéressai au reste de ses paroles et au fait que nous ne soyons, selon lui, pas toujours sur la même longueur d’onde. C’était peu de le dire. Beaucoup de différences à signaler, probablement peu de goûts en commun, des personnalités limite opposées… mais rien qui puisse m’empêcher d’être sérieusement attirée par le mystère qu’il représentait, par son calme et son évident côté borné….mais aussi par sa manière de me regarder et de faire des efforts, comme l’autre fois à Pré-Au-Lard. C’est en étant presque figée par la tournure que prenait notre échange que je pris finalement la parole après avoir laissé les secondes de silence s’éterniser un peu, ne manquant pas une seule de ses réactions, au passage : « Je suis téméraire et tu es raisonnable. J'aime la fiction, tu n'aimes pas ça. Je ne réfléchis pas avant de parler, toi oui.. J’aime lire et…. » Difficile de retenir un sourire amusé pour le coup. « …toi non. L’équilibre de la balance est presque trouvé… Qui de nous deux aime l’idée d’aller en Inde et va convaincre l’autre pour qu’on soit au moins sur la même longueur d’onde là-dessus ? » Blague. C'était une façon de dire que, normalement, nous l'étions au moins pour quelque chose; et ce quelque chose me tenait vachement à coeur. Je baissai un instant les yeux, souriant un peu pour moi-même suite à ce qu’il m’avait dit et qui s’insinuait toujours un peu plus dans mon esprit. La mauvaise nouvelle de l’histoire, c’était que je n’avais aucune idée de la manière dont il fallait que je m’y prenne pour réduire cette distance qui existait toujours. Distance physique et retenue générale pour ne pas le faire fuir, le décevoir … Pourtant, je venais de le dire, j’étais la plus aventureuse de nous deux, bien que maladroite en même temps (ce qui n’arrangeait pas mes affaires) ; il fallait que j’agisse ou que j’ouvre la bouche de nouveau, ne serait-ce pour lui demander s’il était sérieux en me disant que c’était réciproque et s’il me répondait oui, je lui demanderai « pourquoi ? » … S’il me répondait qu’il n’en savait rien, je lui répondrai que moi non plus avant de finalement me dire que ça n’a pas tant d’importance. D’ailleurs, en parlant de ça, il avait bien parlé de détails, non ? C’était un détail, avait-il dit…et pour le coup, on se comprenait parce que j’avais envie que ce ne soit qu’un détail qui n’ait pas son importance. Octavia n’était pas là pour me dire ce que je devais faire, il était bien évident que j’étais complètement perdue et que cette table en plein milieu du chemin ne m'aidait pas des masses… mais je n’avais pas de secondes supplémentaires pour me décider et savoir quoi faire, sachant que j’avais plus réfléchi à quoi faire dans une toute autre situation. Me lever. Voilà ce qui s’imposa à moi. Pas pour fuir ou pour lui sauter dessus, mais pour contourner la table et aller m’asseoir à côté de lui. Mes yeux s’attardèrent un instant sur sa main serrée sur sa manche, il avait déjà fait ça… Plusieurs fois, même. Je ne m’y attardais qu’une toute petite seconde avant de chercher son regard avant de dire : « Tu as dit « c’est réciproque »… ça l’est ? Vraiment… ? Même avec toutes ces erreurs, tous ces…détails ? » Le fond de ma pensée produisait une suite du genre « je t’en prie…dis oui… », mais c’était toujours aléatoire, avec Spencer, je le savais parfaitement. Tout comme je savais aussi qu’il pouvait mal prendre cette demande de confirmation, mais elle avait fini par s’imposer à moi. Je ne faisais pas avancer l’affaire, je le savais pertinemment, mais la (les) question(s) étaient nécessaires…question de confiance. Désormais, je n’avais plus rien à prendre dans mes mains pour occuper ces dernières ; il fallait que j’affronte et que j’aille au bout des réponses que j’espérais concernant notre situation.



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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyDim 18 Fév - 16:12

Feat Jill J. ADAMS
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Bien sûr que Spencer aime lire, la question ne se pose pas. Il est juste assez sélectif sur le choix de ses lectures, dédaignant ce qui ne lui est d’aucune utilité. Le jeune homme a cessé de tenter de l’expliquer aux autres, mais le fond est carrément plus important que la forme, un style agréable ne fait pas tout. « Ou alors, tu ne sais pas lire… » Plus mesuré qu'elle, Spencer se contente de sourire, tout en s’inquiétant de la suite de leur discussion. Vont-ils continuer à sortir des absurdités et à perdre leur temps en sujets qui n’en valent pas la peine ou bien le rire de Jill n’est-il qu’une façade. Que ça ne soit ou non, ça ne l’empêche pas de poursuivre dans sa lignée absurde. « Hésite pas si tu as besoin d’un coup de pouce, il n’est jamais trop tard pour apprendre... » Accepter cette idée saugrenue, même pour rire, laisse entrevoir d’autres discutions, mais Spencer est bien trop sérieux pour saisir cette perche. « Non, je sais bien lire. » Dommage, ou pas. « … Les images. » Qu’on soit bien clair, cette vanne n’est pas de lui, mais rien n’empêche de saluer l’effort. Spencer n’est pas totalement parano quand il énonce sa peur de changer : ce n’est pas Megan qu’il aurait fait rire de la sorte, c’est sûr, ce pourquoi il n’est pas vraiment à l’aise dans ce rôle.

Le voyage en Inde qui devient de plus en plus concret est une occasion en or de repartir sur de bonnes bases, plus stables, et Spencer ne la laisse pas filer. Plus qu’un sujet neutre, la découverte de l’architecture de la culture étrangère, est l’un des seuls sur lesquels ils sont tombés d’accord. Un des seuls desquels Spencer espère ne pas voir naitre de tension ou de silence gênant indépendant de sa volonté. Le voilà donc qui déroule son fils rouge, posant les bases d’un sujet autrement plus délicat, mais d’une importance cruciale s’ils ne veulent pas avoir l’intégralité des neurones grillés d’ici six mois. Enfin, le jeune homme pense surtout aux siens car il garde à l’esprit le résultat de ses dernières conclusions hâtives et erronées au sujet de la belle brune. Il ose bien formuler une nouvelle hypothèse, tirée de l’interprétation de ses gestes et surtout de ses paroles, mais seulement du bout des lèvres. Après tout, il ignore si Jill lui permettra de se tromper une nouvelle fois, mais lui ne veut pas revivre ce malaise qui lui était étranger, alors il tâtonne. Spencer ne veut plus se mouiller, il attend plus de sa part, lui demande davantage, et finalement obtient ce qu’il espérait.

L’heure est venue de dévoiler son jeu, qu’il n’a pas choisi et qui n’a surement pas été truqué car il faudrait être bien barré pour imaginer de telles sentiments entres deux personnes aussi diamétralement opposée que l’eau tranquille est le feu déchainé, mais qui existe. Alors, et parce que c’est ce qu’il aurait dû faire il y a déjà un moment, il lui répond sincèrement. Peut-être est-il trop succinct, mais elle ne peut lui en demander plus. Si Jill parvient à imaginer à quel point il prend sur lui pour ne pas la laisser à son travail et ses espoirs brisés, alors peut-être est-il à sa place ici. Bien sûr, il faut qu’elle souligne ce qu’il aurait mieux fait de taire. « Je suis téméraire et tu es raisonnable. J'aime la fiction, tu n'aimes pas ça. Je ne réfléchis pas avant de parler, toi oui.. J’aime lire et toi non. L’équilibre de la balance est presque trouvé… Qui de nous deux aime l’idée d’aller en Inde et va convaincre l’autre pour qu’on soit au moins sur la même longueur d’onde là-dessus ? » Spencer soupire quand la jeune femme laisse le silence reprendre ses droits. Son nœud dans le ventre est bien présent, sa gorge se desserre un peu. Parce que malgré son expression amusée, elle lui a fait peur en énumérant une petite partie de leurs différences, comme pour signifier que ça ne pouvait marcher. Heureusement, la fin rattrapa tous, dieu merci. Ils sont d’accords sur un sujet, qui les a déjà rassemblé par le passé, y compris aujourd’hui.  « Nous deux ? » Spencer réalise que c’est la première fois qu’il utilise ce pronom personnel en incluant Jill, en lui parlant.  « On va s’ennuyer alors..? » Peut-être que les différences sont la clef des bonnes relations sociales. Spencer a tellement d’exemples sous les yeux, Isidore et lui, Megan et lui et lui et Savannah s’opposent par de nombreux aspects. Il n’y a finalement qu’avec Matrim qu’il peut se vanter de bien s’entendre « malgré » leurs innombrables ressemblances. L’eau et le feu ne sont pas forcément obligés de se détruire. Après tout, si Spencer apparait comme calme, son esprit bouillonne en permanence, pour un oui ou pour un non, et Jill de son coté, arrive à se poser pour lire des histoires stupides.

Et lui réfléchit simplement à ça parce que c’est plus aisé que de décider quoi faire, mais cette réflexion est vaine s’ils continuent à se fixer dans le blanc des yeux. Spencer en est conscient, mais il sait aussi qu’il ne sait rien, et ça l’énerve un truc de malade. Pourquoi croyez-vous qu’il passe sa vie plongé dans des bouquins, hein ?

Le temps qu’il perde son temps, Jill se lève. La peur de la voir prendre congé crispe un peu les traits de son visage, alors il ne peut que paraitre plus heureux quand il la voit se rapprocher d’elle. A moins que… Si ça se trouve, elle veut simplement lui faire la bise avant de retourner après ses petites affaires. Une avancée peut-être, mais surtout pas celle voulu par Spencer. Il voit encore le spectre de la Friends zone alors que Jill contourne la table, malgré tout ce qu’elle a pu lui annoncer. Le jeune homme la suit des yeux, enfin dans la limite du respectable on s’entend, et si sa main est fermement attachée à son bras, il parait soulagé quand elle prend place à côté de lui. « Tu as dit « c’est réciproque »… ça l’est ? Vraiment… ? Même avec toutes ces erreurs, tous ces…détails ? » Il n’a pas été assez convainquant alors ? Jill le pense capable de rire sur ce sujet ? Ce n’est pas dans ce but qu’il a évoqué ces aspects négatifs. Il cherchait alors à signifier, qu’il les prenait bien en compte, mais qu’ils ne faisaient pas le poids, face à ces… Sentiments.  « Oui… Je pense. » La maudite, elle lui mettait le doutes. Ce n’était pas dans son intérêt, pourtant. Pourquoi faisait-elle ça ? La réponse mit une petite seconde à faire son bout de chemin jusque son cerveau : elle doute, elle aussi. Jill n’ose pas le croire, est peut-être sur le point de le prendre pour un plaisantin. Le jeune homme secoue la tête en cherchant une solution pour clarifier la situation. Il libère son poignet. Ça lui coute mais pas autant que ce qu’il s’apprête à faire, s’il saute le pas. Il inspire et serait certainement en train de se mordiller la lèvre si c’était dans ses habitudes. Finalement, après un long silence qui le conforte dans son idée. Il pose ses lèvres sur celles de Jill, rien qu’un instant avant de remettre au gout du jour la distance qui les séparaient juste avant. Il la regarde, ne sachant trop comment réagir, attendant une nouvelle fois la sienne de réaction.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyLun 19 Fév - 14:34


Spencer & Jill

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Dès l’instant où il s’était installé près de moi, j’avais compris. Compris que j’allais avoir quelque chose à tirer de l’instant. J’ignorais encore quoi au moment où nous parlions de livres, mais je savais que la discussion allait s’installer. Si elle allait le faire naturellement…j’étais bien incapable de le savoir, mais je tirais profit des minces plaisanteries sur les livres pour ne pas y penser tout de suite. Spencer me fit rire de plus belle en marchant dans le jeu de la connerie, lancé par …. moi (Qui d’autre ?) et concernant sa capacité à savoir lire. Bien que ne comportant que quelques mots, la blague tenait la route et sa manière de la formuler, sérieuse et modérée, participa grandement à mon envie d’en rire. Je ne commentai pas, me contentant de baisser légèrement les yeux, laissant perdurer le petit sourire qu’avait fait naître cette discussion.
Je savais que nous aurions tout le temps de parler de l’Inde… Avant d’y aller…au moment d’y aller….après y être allé… Mon excitation à cette idée était réelle et je n’avais cessé les petits coups d’œil vers le flyer depuis qu’il l’avait mis en ma possession. Même si je ne savais pas parfaitement à quoi m’attendre, j’avais le sentiment qu’il y avait des expériences à vivre, là-bas… Oliver me remonterait sûrement les bretelles en entendant parler de l’idée de partir aussi loin (d’autant plus avec un garçon… un garçon du même âge que moi (sans adulte responsable), et un garçon qui me plaisait sérieusement depuis un certain temps maintenant…), mais je ne m’en formalisais absolument pas. Je voulais partir, je savais aussi que les centres d’intérêt de Spencer seraient ceux qui manifesteraient toute mon attention. Des choses chiantes pour certains, passionnantes et magnifiques de mon point de vue.

Le moment de parler de ce que nous avions probablement en tête tous les deux arriva. J’étais bien décidée à aller jusqu’au bout. Même si les choses ne se passaient pas comme prévu, j’avais déroulé et imaginé la scène des tas de fois et à chaque fois, la même conclusion s’imposait à moi : j’allais lui dire, peu importe ce qu’il en découlait. Cette certitude, je l’avais déjà à Londres, en compagnie d’Octavia et pendant toutes les vacances de Noël. Le moment était maintenant venu et Spencer m’écouta avant de réagir. Les réactions modérées ne se firent pas attendre et je soulignai sans crainte toutes nos différences. Était-il judicieux de l’ignorer ? Je préférais largement exposer les choses de manière claire. « Oui, on va s’ennuyer si on est sur la même longueur d’onde, mais on ne l’est pas…pas toujours… pas souvent… Ca sonne comme une bonne nouvelle ! Nan ? » Bonjour, bonjour positivisme légendaire. De toute façon, rien ne pouvait me faire dire que toutes les différences existantes entre nous étaient un frein, ni croire qu’il y avait possibilité de s’ennuyer… Est-ce qu’une Adams s’ennuie ? La réponse est non, elle s’ennuie quand elle le décide d’elle-même… Pour être parfaitement exacte, j’étais certaine de parvenir à me foutre de tout ça et à gérer les éventuelles mésententes.

Réduire la distance était impératif. C’était ça ou nous allions repartir chacun de notre côté, chose qui n’était pas spécialement envisageable de mon point de vue après ce qu’il venait de me dire et que j’avais encore peine à croire… Je ne voulais pas le froisser en lui demandant de confirmer, il ignorait peut-être que le seul souci de confiance résidait en moi et moi seule… Peu importe, j’avais délaissé plumes, encre et parchemin pour m’installer au plus près dans le fauteuil qu’il avait choisi d’occuper…. Et sa confirmation me soulagea en grande partie. L’entendre me dire qu’il était sûr m’aurait probablement ôté une petite part d’angoisse impossible à éliminer, mais c’était déjà bien… Il fallait que je travaille un peu plus sur moi. Et j’avais tout le loisir de le faire puisque le silence s’était de nouveau installé après sa confirmation. Selon moi, il n’était pas question d’un silence pesant ou angoissant mais plutôt de ceux qui accélèrent un peu le rythme cardiaque. C’était mon cas… et l’accélération ne fit que grandir jusqu’au moment du baiser. Il ne dura pas aussi longtemps que je l’espérais, mais je me trouvais vachement exigeante, en pensant ainsi. Spencer recula et je croisai son regard ; je ne l’avais jamais vu d’aussi près… je craquai….

Un petit sourire, c’est ce que je trouvais à lui offrir dans l’instant car mon cœur venait tout juste de manquer un ou deux battements. Quelques petites secondes étaient nécessaires pour le laisser reprendre son petit rythme normal, bien qu’accéléré par rapport à la normale. Il avait été question de minutes avant que je me décide à prendre la même initiative que lui et réduire encore un peu la distance. Notre petit manège ne pouvait plus durer aussi longtemps… (Encore quelque chose sur lequel nous étions d’accord ?) Aussi intéressants que pouvaient être les petits regards que je lui lançais et que je surprenais parfois chez lui. Après le sourire, vint le moment de réagir sérieusement et je ne trouvais rien d’autre que de suivre mon inspiration de l’instant et de l’embrasser à mon tour… non sans prendre la peine de gratter quelques secondes supplémentaires. Le message était passé… il était clair… Après m'être écartée, je repris finalement la parole pour dire, à mi-voix : « Et après le placard à balais… la bibliothèque by night et le rayon robes, on fait ça dans le lieu le plus…évident qui puisse exister. » Je lui lançai un petit regard amusé pour accompagner mes paroles, pas difficile de trouver ledit regard, il n’était pas très loin et je tentais (sûrement vainement) de deviner ce qu’il était en train de penser…. Le moment n’était pas venu de le lui demander franchement. Je lui demandai plutôt : « Si j’avais poursuivi sur ma lancée… à Pré-Au-Lard, tu m’aurais apporté la même réponse ? J’veux dire…c’était… déjà …d’actualité ? » et avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, j’enchaînai : « puisque j’y suis…. J’ai encore une toute petite …petite…question à te poser, si tu me permets, promis après ça on pourra se regarder dans les yeux en silence toute la soirée durant… » Impossible de ne pas pincer les lèvres en m’amusant moi-même de ma façon de tourner les choses. Je m’en voulais un peu de placer l’interrogatoire dans un tel instant, mais j’avais besoin d’avoir une réponse, même toute petite, même vague… Je comptais même lui offrir un joker si vraiment la question n’avait pas sa place, mais je voulais tenter ma chance quand même… Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’amenai même, en toute subtilité, quelques doigts de ma main droite au contact des siens…




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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptySam 24 Fév - 16:34

Feat Jill J. ADAMS
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"Oui, on va s’ennuyer si on est sur la même longueur d’onde, mais on ne l’est pas…pas toujours… pas souvent… Ça sonne comme une bonne nouvelle ! Nan ? » Si c’est une question véritable, alors Spencer est incapable de lui apporter une réponse claire et concise pour l’instant. Nerveux, il marche sur des œufs et à autant envie d’affirmer ce dont il doute, que d’avorter tous ces plans par une parole malheureuse. « Je sais pas… Mais on peut prendre le pari ? » Avec une réponse aussi évasive, Spencer sait qu’il ne prend aucun risque, sinon celui de continuer de se rapprocher de Jill. Ce n'est pas cette dernière qui va lui rappeler les dangers de ce type de jeux : elle va doubler la mise, au contraire. Il l’espère et plus important encore, y croit, attends un nouveau déclic pour réagir. Elle a fait l’effort de se confier la première, Spencer a suivi le mouvement quoi que son intervention soit beaucoup plus succincte et bien moins convaincantes. Les deux adolescents ont fait monter l’intérêt de la conversation, lentement mais sûrement, la chute va être brutale s’ils restent plantés chacun d’un côté de la table. Les hésitations de Spencer sont vaines, il n’est pas assez confiant pour se rapprocher, mais il a raison de croire en Jill qui se lève, sous ses yeux inquiets, pour le rejoindre. Il songera plus tard que sa question n’était peut-être que le reflet de sa nervosité, une tentative pour meubler, mais pour l’instant elle ne le pousse qu’à remettre en question ce en quoi il croit.

Sa respiration s’est accélérée depuis tout à l’heure, de même que les battements de son cœur. Il a comme un nœud dans le ventre, et donnerait tellement pour arrêter le temps. Il prendrait ses distances et se soustrairait à la scène figée en fermant les yeux. Alors, dans ces conditions, il pourrait finir par en avoir marre de douter et sauterait le pas. Seulement, même la magie qui coule dans leurs veines ne lui permet pas un tel exploit, alors les inspirations et les expirations s’enchaînent. Leur échange de regard lui semble intemporel, jusqu’à ce que Spencer le brise pour poser ses yeux sur les lèvres de la brune, jusqu’à ce qu’ils soient trop proches pour que cela soit possible, parce qu’il l’embrasse.

Difficile de décrire les émotions qui le traversent lors de ce premier baiser : tout est trop entremêlé et surtout trop rapide. Spencer ne s’est pas attardé, il a bien vite relevé les yeux pour chercher l’approbation de la belle. Elle lui sourit et il laisse l’appréhension quitter peu à peu son visage, ne la quitte pas des yeux. Déjà qu’il regrette de s’être tant éloigné, ne manquerait plus que ça. Malgré cela, il lui semble bien que c’est la première fois qu’il peut la voir d’aussi près. Spencer se souvient de son souffle, dans le placard des mois plus tôt, mais la pénombre régnait, et ce souvenir lui semble si lointain, la durée s’en voit décuplée alors que Jill se penche à son tour pour lui rendre par son baiser. Elle s’attarde et lui en oublie presque de respirer, ce qui ne l’empêche pas d’apprécier le moment, bien au contraire.

« Et après le placard à balais… la bibliothèque by night et le rayon robes, on fait ça dans le lieu le plus…évident qui puisse exister. » Spencer garde tout d’abord la bouche close tout en acquiesçant, elle a raison, même si ce n’est clairement la salle commune qu’il aurait choisi s’il s’était offert cette possibilité, pas plus les lieux qu’elle vient de citer toutefois. Il se revoit refourguer les deux robes dans les mains d’Octavia le mois dernier, et au lieu de se demander ce qui lui a pris, pour une fois, il se dit qu’il a bien fait. Il n’a pas la certitude qu’il s’est engagée sur la bonne voie, mais il sait qu’il n’a que des mauvaises raisons de revenir en arrière à présent et qu’il n’aurait sans doute jamais glissé le flyer dans le bouquin s’il n’était pas rentré avec elle, dans son élément. « Si j’avais poursuivi sur ma lancée… à Pré-Au-Lard, tu m’aurais apporté la même réponse ? J’veux dire…c’était… déjà …d’actualité ? Puisque j’y suis…. J’ai encore une toute petite …petite…question à te poser, si tu me permets, promis après ça on pourra se regarder dans les yeux en silence toute la soirée durant… » Trouver une réponse à sa première question est d’une facilité déconcertante pour Spencer. C'est la suite qui le déstabilise. Il laisse son regard glisser vers les doigts qu’elle entremêle aux siens. « Oui, c’était déjà d’actualité, depuis… Cet automne ? » Il a quitté la scène en mouvement des yeux pour retrouver les siens. Magnifiques, mais ça ne l’empêche pas de songer un instant à son poignet meurtrit, alors qu’il referme ses doigts sur les siens. « Pour ton autre question, essai, tu n’as rien à y perdre. » Le message que veut faire passer Spencer, c’est qu’il ne peut lui promettre de réponse, mais qu’il ne va pas lui en vouloir, et tout faire pour ne pas se refermer. Il aimerait être capable de lui dire que lui demander la permission est ridicule, peut-être tout à l’heure, quand elle aura posé sa question.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyDim 25 Fév - 13:54


Spencer & Jill

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J’avais besoin de me secouer les neurones pour ne pas me dire que je n’avais pas rêvé ce qu’il m’avait dit…. Il avait bien affirmé que tout l’intérêt que j’avais pour lui était réciproque et cette information était clairement celle que mon imagination s’était amusée à fabriquer pour m’éviter de souffrir d’une quelconque forme de déception. J’avais fini par cerner un minimum Spencer et je savais qu’il n’allait pas être facile de lui parler et d’obtenir des réponses, mais il était hors de question que je revienne une fois encore sur ma décision. Il me plaisait… Je n’arrivais tout simplement pas à le nier ni à occulter cette attirance. Nous n’avions partagé que très peu de choses et quelques lettres, mais je n’avais curieusement pas besoin de plus. Ce dernier sembla accepter l’idée de ne pas être sur la même d’onde que moi (et inversement) et de prendre la chose comme une manière de ne pas s’ennuyer. J’ignorais encore totalement comment les choses allaient se passer, mais mon petit doigt me disait que j’allais avoir encore plus de mal à me séparer de lui ce soir que la dernière fois, à Pré-Au-Lard. « Le pari de faire de nos différence une très bonne nouvelle ? Pari tenu… On colle un sourire à chaque chose qui nous éloigne et on y remédie. Ça me semble une bonne manière de tenir le pari. Qu’est-ce qu’on fait des points communs ? Ils doublent les sourires ? » J’étais persuadée que nous avions des points communs, moins évidents que les différences flagrantes, certes, mais ils existaient. Pourquoi n’avoir d’yeux que pour ce garçon et n’attendre qu’un signe de sa part, sinon ? Pourquoi me poser régulièrement la question de savoir ce qu’il penserait de telle ou telle situation ? Pourquoi avoir envie de réduire la distance, de lui poser des questions sur lui, ou de chercher à savoir si une autre fille posait le regard sur lui ?

Tous ces signes avaient un fondement et c’est l’urgence de transformer la situation bloquée qui me poussa à me lever pour le rejoindre, non sans craindre sa réaction. La maladresse de l’un ne rattrapait pas celle de l’autre, j’en étais consciente…. Pourtant, cela ne m’empêchait pas d’y croire très fort. C’est au cours des quelques secondes qui avaient précédé le silence que j’avais fini par admettre que c’était ce regard là que je voulais posé sur moi à l’infini… Difficile à admettre de vive voix ou à exprimer d’une quelconque manière, mais c’était un fait indéniable qui s’imposa d’autant plus après le rapprochement ultime. Il me paraissait naturel d’en arriver là malgré la distance, tout simplement parce que c’était ce dont j’avais envie… Cette envie avait déjà traîné en plein milieu des vêtements, à Pré-Au-Lard et ne m’avait pas quitté de toutes les vacances de Noël…

Quitter ses lèvres après des débuts relativement prometteurs pour croiser de nouveau son regard ne fut pas une tâche compliquée. Il était évident que je craignais toujours le malaise… J’étais apte à trouver les ressources nécessaires pour le dissiper, mais d’un autre côté, je craignais plus que tout de passer pour une idiote beaucoup trop audacieuse et irréfléchie à ses yeux. Spencer était quelqu’un d’intelligent et ma connerie dépassait bien souvent l’entendement. Mes premières paroles se voulaient destinée à rompre le silence et à rétablir la communication. Les soucis de communication étaient réels et les efforts mutuels allaient nous permettre d’arriver à bout de ces mêmes soucis, selon moi… Spencer me laissa déblatérer pendant un moment avant de finir par accepter la question que je lui posai et me dire que c’était d’actualité depuis cet automne. Quelle surprise ! Les petits coups d’œil avaient été évidents, depuis la rentrée, mais ils avaient toujours plus ou moins eu lieu, entre nous. Je ne les avais pas interprétés autrement…Seule une lueur particulière dans son regard à Pré-Au-Lard m’avait poussée à m’interroger un peu plus… « Tu allais me le dire, ou tu es trop timide ? » C’était une taquinerie, une toute petite taquinerie que j’avais réussi à glisser. Selon moi, il n’était pas question de timidité avec Spencer, mais d’autre chose…Son mystère ne m’aidait pas à trouver quoi. A ses paroles suivantes, une réflexion bien particulière naquit dans mon esprit : « Rien à y perdre ? Si…toi…peut-être… » Mais je n’avais pas l’intention de partir sur cette voie-là. Il m’encourageait à poser ma question et à mon grand désarroi, je ne pris pas la peine de réfléchir avant de dire : « Je ne poserai plus de question sur le passé, juste celle là… est-ce que j’avais fait quelque chose de mal, l’autre fois, quand….quand on s’est rendu des livres ? » Je lui envoyai en même temps un léger regard d’excuse, consciente qu’il n’était pas judicieux de revenir là-dessus. C’était même une idiotie totale mais c’était fait… Plutôt que de me justifier intérieurement, je me justifiai à haute voix en lui disant : « C’est que ça m’a tracassée pendant longtemps et …. » Je regrettais désormais d’avoir posé la question, mais comment revenir en arrière ? Il allait fuir, c’était obligé… ! Il fallait dire qu’il avait été si froid avec moi que j’avais eu l’impression de prendre une véritable douche glacée, heureusement que j’avais hérité de la capacité à faire preuve de fierté. Fierté qui aurait peut-être dû me souffler de me taire et de ne pas revenir là-dessus ; c’est en soupirant que j’ajoutai « … excuse-moi… je…euh... laisse tomber la question, ça n’a plus vraiment d’importance. Je suis nerveuse et…. » Je fis une petite pause pour croiser son regard, permettant à un petit sourire de s’installer : « Je suis bien obligée de te tenir pour responsable… Tu me troubles et je me retrouve incapable de gérer le moment … Ce que tu dois être en train de penser et que j’imagine me trouble, ta façon de me regarder droit dans les yeux me trouble aussi… » Je pinçai délicatement les lèvres, portant mon regard sur ses doigts qui s’étaient refermés sur les miens. Ce petit geste avait l’air de rien, mais j’étais trop spirituelle pour ne pas y voir un signe plus qu’encourageant. Je remarquai aussi qu’il avait résisté à l’idée de figer ses doigts sur son poignet, geste qu’il faisait assez souvent et qui m’échappait clairement. Mes paroles étaient restées en suspens… J’avais bien d’autres choses à lui dire, mais mon cœur battait toujours autant qu’au moment du baiser. Est-ce que j’attendais un signe qui l’indiquerait qu’il n’allait pas m’abandonner pour une parole malheureuse ? Ou un tout autre signe... ? Ou juste qu'il accepte ma façon d'être ... ?



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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyJeu 1 Mar - 12:21

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Qu’il ose revenir en arrière, et il s’en voudra car il n’aura jamais la certitude que c’était la chose à faire, alors que s’il continue sur sa lancée, il trouvera peut-être en elle de quoi le faire sourire. Son corps lui dicte parfois des comportements stupides, mais, à l’image des phases de la noyade, l’organisme lutte chaque seconde pour sa survie, jusqu’à ce que le combat soit perdu à tout jamais. Si ses muscles sont aussi tendus, si l’appréhension tord aussi fort son ventre et la proximité accélère les battements de son cœur, ce ne sont pas là les signes d’un danger. Ils plongent juste dans l’inconnu, et l’esprit de Spencer combat comme toujours. Chose moins ordinaire, il partage ses doutes avec Jill, alors même qu’il n’a pas le sentiment d’avoir cherché la solution assez longtemps. « Le pari de faire de nos différences une très bonne nouvelle ? Pari tenu… On colle un sourire à chaque chose qui nous éloigne et on y remédie. Ça me semble une bonne manière de tenir le pari. Qu’est-ce qu’on fait des points communs ? Ils doublent les sourires ? » Elle est un peu niaise l’idée des sourires, Spencer ne peut s’empêcher de le remarquer, en même temps que ça petite voix lui demande si ce n’est pas une solution à son équation ou du moins un pas vers la solution que de simplifier le problème. « On fait ça et on avise après, s’il faut vraiment? » Il sourit, parait brusquement plus détendu qu’il ne l’est vraiment. C’est peut-être jouer un rôle et s’approcher du mensonge que d’agir de la sorte, mais Isidore l’a bien mis en garde, lui a bien recommandé de ne pas la laisser s’en aller. Il ne va pas l’embarrasser avec ses réflexions à n’en plus finir, ses abaques plus ou moins complexes et ses schémas compris par lui seul. Relâcher la bride du futur n’est pas dans ses habitudes, mais il peut au moins faire semblant avec Jill, pour Jill et pour lui

Pour ne pas qu’elle lui échappe, et puis surtout parce qu’il en meurt d’envie, attention à ne pas présenter la chose comme une corvée, il l’embrasse. Une déclaration plus concrète que des mots, non ? « Tu allais me le dire, ou tu es trop timide ? » Spencer s’attend un instant à la voir rouler des yeux, c’est mécanique chez cette fille, mais ça ne vient pas. Sans doute parce qu’elle le fixe, un petit sourire au coin des lèvres. Des lèvres qu’il vient de toucher, juste avant, mais qu’il ne se sent pas encore en capacité de fermer d’un mouvement de tête. Elle y trouverait peut-être une preuve de timidité, on ne le saura pas pour l’instant. « Je sais pas… J’aurai sans doute fini par le faire en désespoir de cause. » Cette jeune femme est bien perspicace en parlant de timidité, même si Spencer lui préfère le terme réserve. Aucune once de mauvaise foi s’il avait pensé ça six mois plus tôt, mais Jill lui a fait découvrir qu’il ne la ferme pas uniquement parce qu’il n’a aucun intérêt à parler.

« Je ne poserai plus de questions sur le passé… » Encore cette histoire de bibliothèque, son visage se crispe légèrement, quoi qu’il fasse tout pour démentir ce qu’il en pense, en la laissant continuer par exemple. « …Juste celle là… est-ce que j’avais fait quelque chose de mal, l’autre fois, quand….quand on s’est rendu des livres ? » Mauvaise intuition, Spencer oublie parfois que le passé ne fait plus uniquement référence à l’air Blackman. Toutes ses lettres, à partir du moment où il a lâché Gaïa en font partie, les bons souvenirs comme ce samedi à Pré-Au-Lard, et ceux qu’il a rendu mauvais comme ce fameux jour. « C’est que ça m’a tracassée pendant longtemps et … excuse-moi… je…euh... laisse tomber la question, ça n’a plus vraiment d’importance. Je suis nerveuse et… Je suis bien obligée de te tenir pour responsable… Tu me troubles et je me retrouve incapable de gérer le moment … Ce que tu dois être en train de penser et que j’imagine me trouble, ta façon de me regarder droit dans les yeux me trouble aussi… » Elle poursuit, mais ça ne supprime pas sa question, et ne rend pas la réponse plus facile à donner pour autant au contraire. « Tu préfères que je regarde ailleurs ? » On aurait pu y voir une proposition sympa, mais le ton emprunté par Spencer ne trompe pas. Il est sérieux, même s’il n’a pas vraiment envie de la quitter des yeux. Et pourtant, ce serait peut-être une bonne chose, ça lui permettrait peut-être de remettre ses idées en place, qui sait ? Il est aussi troublé qu’elle, sinon plus et à l’entendre, ils sont sur un bateau à la dérive. Aucun des deux ne tient la barre et Jill devrait être en mesure d’imaginer combien c’est difficile pour lui qui recherche le contrôle avec une intensité toute particulière. Si ce n’est pas le cas, Spencer va lui dire, c’est du moins son intention première. « C’est bon… Je vais répondre. Prends ça pour de la timidité de ma part… Rien de plus… » Il suit son regard des yeux, et en vient à considérer leurs mains entrelacées. « Je sais que… On va revenir à ce que j’avais commencé à dire à Pré-Au-Lard si tu veux bien… » Spencer attend qu’elle relève la tête avant de poursuivre. « C’est ridicule qu’on en soit venu à ce que tu n’oses pas me poser des questions spontanément. » Il n’incrimine volontairement personne, parce qu’il ose espérer que ce sera bientôt du passé. « On devrait arrêter ça. Je pense que je suis maintenant capable de ne pas me refermer comme une huitre si je veux pas en dire plus parce que ça en vaut pas la peine, et je te crois quand tu m’as dit que tu ne voulais pas insister. » Il ne garantit pas que ce sera toujours le cas, mais les hormones aidant, pour l’instant il est dans le vrai. C’était la minute ennuyante de la discussion.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyMer 14 Mar - 16:15


Spencer & Jill

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Je voulais prendre les choses à la légère et ne pas rester sur l’idée que Spencer et moi étions très différents. N’était-ce pas là une occasion d’estimer que c’était ce qui pouvait justement nous rapprocher davantage ? J’étais d’avis que si, prenant le pari de prendre la nouvelle avec le sourire et d’assumer en pleine conscience de ce qui nous éloignait. Spencer approuva. Il ne formula pas assez de paroles pour que je sache s’il était vraiment motivé à l’idée de tenir le pari, mais son sourire était plus encourageant que n’importe quelle phrase. Sans vraiment savoir si j’étais dans le vrai, il me semblait que le seul blocage qui pouvait encore tenir, me concernant, était celui relatif à l’idée de faire attention à ne pas lui poser de questions trop personnelles. Je ne savais jamais vraiment comment me comporter avec lui. Ce n’était pas la seule et unique fois que j’avais cet état d’esprit vis-à-vis de quelqu’un, mais il revêtait une importance toute particulière avec Spencer. Que les choses aient été simple aurait sûrement été appréciable d’une certaine manière, mais le mérite n’était-il pas plus grand maintenant que nous en étions là après avoir bravé une bonne partie des difficultés ?
S’en était suivi la réduction de la distance qui subsistait entre nous… le premier baiser… et d’autres petits aveux. Il n’existait même pas l’ombre d’une petite chance pour que j’oublie l’instant bien que j’avais l’esprit embrumé par tout ça. Spencer m’avoua qu’il n’avait pas forcément prévu de venir mettre le sujet de l’attirance sur le tapis (par timidité, comme je lui avais laissé entendre avec une pointe d’amusement) et je fus incapable de m’empêcher de dire : « Pourtant… tu es venu à ma rencontre à Pré-Au-Lard…..et ici, ce soir… » C’était en lui disant ça que je me rendais compte qu’il faisait clairement le premier pas à chaque fois. Est-ce que j’avais, par ce biais, donné l’impression d’être indifférente ? Impossible de le savoir en l’état actuel des choses, mais ce que je savais de source sûre, c’était que nous avions quelque chose à tenter.

Puisqu’il était question d’essayer de se parler et d’éliminer le passé, j’avais opté pour la merveilleuse solution de remettre le passé sur le devant de la scène en mentionnant la seule chose qui arrivait à me perturber encore sérieusement. C’était une erreur grossière que d’y revenir et je m’en sortais avec une tirade inutile et sans queue ni tête. Spencer me fit néanmoins sourire en me demandant si je préférais qu’il regarde ailleurs. Sa question (et la manière dont il la posa) fut à l’origine de mon sourire et je secouai délicatement la tête de gauche à droite sans attendre, l’invitant à ne pas regarder ailleurs et acceptant de faire face au trouble en question. Pour être parfaitement honnête, et sans pour autant l’avouer, j’avais souhaité ce même trouble lorsque j’avais espéré que Spencer regarde dans ma direction.
N’ayant pas prévu d’accompagner mon signe de la tête par des paroles, je lâchai quand même « Il y a des troubles appréciables auxquels on s’habitue vite… » Le jeune homme prit la parole à son tour pour rebondir sur ce que je lui avais dit, et je prêtai une oreille attentive à ses dires, comme je le faisais à chaque fois… Parce que j’avais toujours l’impression qu’il y avait pointe de mystère à déceler ou un non-dit particulier à comprendre. C’était le ressenti que j’avais toujours avec lui, mais je ne prenais pas ça pour un aspect négatif, bien au contraire. Je relevai les yeux pour croiser les siens après quelques paroles prononcées, approuvant par un hochement de tête l’idée de revenir à ce qu’il m’avait dit à Pré-Au-Lard. Dans mon souvenir, il m’avait dit tellement de choses ! Le tourment avait été tel que je m’étais par la suite trouvée en difficultés pour me souvenir de tout et en faire un petit compte rendu à Octavia. Spencer enchaîna en me disant qu’il était ridicule de ne pas oser lui poser de question. C’était un fait, j’étais d’accord, mais les circonstances m’avaient amenées à craindre l’idée de le froisser pour rien…Sauf que l’entendre lui-même me dire qu’il n’allait pas se renfermer à la moindre question (ou du moins, essayer) me faisait plus plaisir qu’il ne pouvait l’imaginer, mon sourire en témoignait.
« Alors on arrête ça. Si tu ne veux rien dire eh bien… simplement…ne dis rien. Comme prévu, je ne vais pas insister. Je vais simplement…. Ou plutôt « logiquement » chercher à te connaître davantage, ce pourquoi je pourrais très bien te poser des questions à propos de sujets que tu ne veux pas aborder… Je fais beaucoup de gaffe, s’il m’arrive d’en faire à l’avenir, je ne le ferai sûrement pas à moitié et le plus maladroitement du monde. Tu seras prévenu… » Je pinçai délicatement les lèvres dans un petit sourire. Tout cela ne me disait toujours pas si j’avais fait quelque chose de mal au moment de nous échanger des bouquins. L’un dans l’autre, je n’avais plus jamais surpris ce regard depuis un certain temps ; et je l’avais clairement invité à laisser tomber la question. Peu importe, il faisait tellement d’efforts évidents pour moi que je pouvais bien en faire un à mon tour en laissant de côté tout ça. Mon petit sourire se transforma en sourire malicieux au moment où je pensais à un aspect directement lié à l’idée de le connaître un peu mieux, je repris donc, à mi-voix : « Je ne vais pas aller en Inde avec un inconnu…qui-plus-est ! » La malice ne pouvait pas se louper, je le taquinais largement, remettant par-là même une petite touche relative au voyage en Inde dont je rêvais toujours un peu plus. Ne le quittant toujours pas du regard, je laissai le silence s’installer une petite seconde ou deux avant de dire, sincèrement : « Je suis contente qu’on en soit là… Spencer…vraiment. Tu accepterais de m’accorder un tout petit peu de confiance, pour que je te montre un truc ? Ici ? On peut aussi braver les interdits à aller se promener… au choix ! » Le roulement d’yeux était nécessaire. Se promener dans le château alors que le couvre-feu allait nous mettre en fâcheuse posture n’était pas forcément l’idée du siècle, j’avais tenté de le lui faire comprendre par mon expression ; mais en réalité j’en étais largement capable.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyDim 18 Mar - 13:13

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Spencer ne quitte plus Jill des yeux, et l’envie de sourire est présente à chaque instant passé si proche d’elle, même quand il réfléchit à quoi répondre au sujet de sa prudence, de sa réserve ou de la timidité qui lui est étrangère pour faire simple. « Pourtant… Tu es venu à ma rencontre à Pré-Au-Lard…..Et ici, ce soir… » Et ce n’était clairement pas gagné d’avance, elle ne peut pas imaginer à quel point Spencer a pris sur lui pour ne pas passer son chemin et ensuite hésiter à le regretter. Même ce soir, Jill lui a donné son feu vert implicite certes, mais le fait qu’il soit incapable d’avancer dans sa traduction a eu beaucoup plus de poids que ça n’aurait dû l’être. Maintenant, Spencer est plus que satisfait que la tournure qu’on pris les évènements et ne songe pas une seule seconde à revenir en arrière. Le gros de la situation est clarifié et le domaine de l’incertitude semble mis de côté pour l’instant, que ça concerne l’un ou l’autre. Si Spencer se dit tout ça, c’est pour éviter de conclure que son absence de réparti est un mauvais signe. S’il ne sait pas quoi répondre à cette référence à ses choix, c’est juste qu’il n’y a rien à dire, n’est-ce pas ? « … Oui, c’est ça. »

Voilà Jill qui embraye face au silence menaçant qui s’installe et pas pour remettre de l’ambiance, dommage, mais pour passer au début d’une étape aussi attendu que nécessaire. Tout à l’heure, le jeune homme a choisi de garder pour plus tard la recherche mutuelle de solution à leur problème de communication, préférant relancer Jill sur sa déclaration avortée. Il va sans dire que maintenant, il est plus disposé à faire un pas en avant qu’il y a quelques minutes, alors il va lui répondre, quoi qu’il lui en coûte, au moins en partie, et la réponse de la jeune femme est une bonne occasion de gratter inconsciemment du temps.

« Il y a des troubles appréciables auxquels on s’habitue vite… » Il lui sourit, elle sait comment détendre l’atmosphère. S’il peut continuer de la regarder dans les yeux sans que ça ne l’embête, alors Spencer ne va pas se faire prier. C’est plus facile de répondre quand on a une si bonne raison de le faire en tête, il faut dire, carrément plus que de s’engager en quelque sorte sur le long terme. Et pourtant, le jeune homme a choisi ses mots avec un très grand soin, veillant à ne pas affirmer qu’il va réussir à être plus ouvert, seulement qu’il est prêt à faire des efforts, et qu’il se pense capable de les voir payer. « Alors on arrête ça. Si tu ne veux rien dire eh bien… simplement…ne dis rien. Comme prévu, je ne vais pas insister. Je vais simplement…. Ou plutôt « logiquement » chercher à te connaître davantage, ce pourquoi je pourrais très bien te poser des questions à propos de sujets que tu ne veux pas aborder… Je fais beaucoup de gaffes, s’il m’arrive d’en faire à l’avenir, je ne le ferai sûrement pas à moitié et le plus maladroitement du monde. Tu seras prévenu… » Spencer hoche brièvement la tête. Alors qu’il a réussi à lui arracher un sourire, lui ne sait s’il doit se sentir soulagé. Il aurait préféré ne jamais trouver la nécessité d’avoir cette discussion, et mentir sur son passé dès son arrivée à Poudlard lui semblait être la meilleure solution pour éloigner les curieux, mais c’est Isidore le joueur de poker, lui en connaît juste les règles. Et si on peut jouer aux cartes en silence, les deux adolescents ont clairement décidé d’arrêter de communiquer exclusivement par des sourires et des regards, alors il devient nécessaire d’éviter les malaises trop répétitifs entre eux.

Pour cela, Spencer a d’abord tenté d’utiliser sa rancune pour rester en position de force, puis de trouver une alternative aux conversations dans les lettres. Ensuite il a malgré lui gagné un petit bout de temps à attendre une déclaration claire de Jill, et maintenant, ils sont deux à souhaiter qu’il sache passer au-dessus des gaffes qu’elle vient d’évoquer, et qui n’aurait, il faut le dire, pas lieu d’être s’il n’avait pas tant de choses à cacher. Les deux jeunes sorciers vot essayer de faire au mieux, et Spencer va être mis à l’épreuve immédiatement, alors qu’une idée traverse le visage qu’il observe. Il n’en connaît pas encore la teneur, mais il n’ose imaginer quelques scénarii, de peur de vouloir s’enfuir en courant. « Je ne vais pas aller en Inde avec un inconnu…qui-plus-est ! » Spencer aurait éventuellement pu se laisser duper si elle avait emprunté un autre ton, ou qu’elle n’avait pas eu ce sourire qui n’était pas là pour le rassurer. « Hmmm… Et qu’est-ce que t’as en tête pour éviter ça ? » L’ajout d’un petit « tu me fais peur » n’aurait sûrement pas été de trop, mais il resta accroché aux pensées de Spencer qui attend la suite. « Je suis contente qu’on en soit là… Spencer…Vraiment. Tu accepterais de m’accorder un tout petit peu de confiance, pour que je te montre un truc ? Ici ? On peut aussi braver les interdits à aller se promener… au choix ! » La tentative pour l’amadouer au début, était quelque peu grossière et n’aurait pas aidé à Spencer à se décider tant ce à quoi elle lui proposait de s’engager était vague, s’il y avait eu place à l’hésitation. « Alors, je suis d’accord pour qu’on se promène demain matin en plein jour et en toute légalité. Là maintenant tout de suite, je ne suis pas certain que le jeu en vaille la chandelle. » Car c’est toujours de cela qu’il s’agit quand Spencer brave un interdit. S’il se rend de temps à autre dans la forêt interdite, c’est que c’est nécessaire à l’avancée de son projet, et certainement pas pour jouer de se faire peur. S’il n’avait pas eu l’espoir d’en feuilleter l’un des précieux bouquins, jamais il n’aurait accepté de risquer sa peau dans la réserve. Qu’il ait réussi à en choper un ou non, l’idée restait mauvaise, mais Spencer n’en avait pas conscience, à la différence de maintenant. « Mais… Tu peux me montrer quelque chose. Vas-y » Il accepte certes, mais cette demande de confiance le gêne tout de même. Il aurait été plus détendu si Jill lui avait demandé si elle pouvait lui faire confiance, mais elle n’aurait sans doutes pas échappé à un monologue long et probablement pour n’importe qui d’autre que Spencer. On ne peut pas tout avoir.
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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyLun 9 Avr - 14:48


Spencer & Jill

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Je ne pouvais pas encore m’y résoudre, mais l’idée allait être de ne pas me poser trop de questions. Ce que j’avais bien du mal à faire, mais qui était nécessaire pour aborder la situation. Il était parfaitement inexact de dire que mon esprit n’était pas envahi pas toute une flopée de questions exclusivement dirigées vers CE jeune homme en particulier….D’ailleurs, il devait le savoir, mais il était plus prudent d’essayer de ne pas le laisser paraître, ou mieux encore, de travailler à dissiper toutes ces interrogations. L’alternative que j’avais trouvée était celle de présenter mes questions comme des affirmations, un exercice que je n’avais pas l’habitude de réaliser, mais qui se présentait plutôt bien. C’est d’ailleurs sur ce modèle que je demandai à Spencer s’il s’était trouvé trop timide pour venir me parler, pour ensuite amener une affirmation qui soulignait le fait qu’il était, en dépit de ses incertitudes, venu à ma rencontre par deux fois. Et ce constat me gonflait le cœur plus que je ne pouvais l’avouer….car je me sentais coincée, prise au piège par toutes les erreurs commises. Je trouvais donc malvenu d’aller insister auprès de lui bien que l’envie n’en avait pas manqué. Désormais, le « pas » était fait et j’avais encore énormément de mal à le réaliser. Qu’allait donner notre union ? Jusqu’où allait aller toute l’affection que j’avais pour lui ? J’étais bien incapable de le dire car toujours fortement perturbée par ce qui venait tout juste de se passer, sans compte l’épisode de Pré-Au-Lard qui m’avait bousculé plus que de raison. L’entendant approuver les faits exposés me fit sourire, mais il n’ajouta rien, ce qui me poussa donc à la décision de ne pas insister davantage. Et si j’optais pour la solution de le laisser dire les choses plutôt que de chercher à lui tirer le vers du nez ?! Ou alors, si j’en revenais à la solution initiale qui consistait à arrêter de me poser trop de questions ?

Les problèmes de communication n’étaient pas nouveaux, Spencer s’en rendait probablement compte aussi bien que moi. Étant aussi positive que mon frère, je n’en faisais pas une fatalité, c’est pourquoi je tentais la communication par les gestes en secouant la tête de gauche à droite pour lui dire de ne pas regarder ailleurs, lui précisant tout de même que certains troubles n’étaient pas forcément péjoratifs. Je n’avais pas encore assez de cran face à lui pour le lui dire de but en blanc, mais je ne doutais pas une seule seconde de ma réponse. Aucun regret d’ailleurs en remarquant le sourire qu’il m’accorda la seconde d’après…. Oups, un battement de cœur qui s’égare ! Je le laissais reprendre un rythme normal en me concentrant sur mes propres paroles, celles qui font suite aux siennes et destinées à lui expliquer que j’étais une gaffeuse, que les questions mal placées pouvaient surgir de manière imprévisibles, mais que mon intention n’était pas de mal faire…. Il allait falloir que je fasse de gros efforts pour ne même pas lui donner l’occasion de remarquer l’une de mes gaffes…. Le boulot allait être énorme, mais ses efforts à lui l’étaient tellement que je ne m’octroyais pas le droit à l’erreur. Spencer emprunta ma manière de répondre par un hochement de tête et la question fut éludée.

Je fis une tentative d’humour et d’orientation de la conversation vers un ton plus léger, le taquinant légèrement sur son statut « d’inconnu qui m’accompagne en Inde ». Parler de cette perspective faisait sans doute éclore une petite ribambelle d’étoiles dans mes yeux, mais je restai aussi neutre que possible, souriant franchement au moment où me demanda ce que j’avais en tête pour éviter de me retrouver en Inde avec un inconnu : « Je vais….. » On les voit, les rouages qui s’agitent avec frénésie dans ma tête ? « …essayer de t’apprendre à être légèrement plus bavard ! C’est peut-être la seule occasion qui me soit donnée de t’apprendre quelque chose ….. Quand ce sera fait, tu vas parler et m’en dire un peu plus sur toi et en conclusion, tu ne seras plus considéré comme un inconnu mais comme un ….. semi-inconnu ? » La fin de la phrase était aussi sur le ton de l’humour. Je savais que c’était à double tranchant, que Spencer ne réagissait pas à cela de la même manière que tout le monde, mais je mettais un point d’honneur à rester moi-même. Et j’étais moi-même…. Dans un franc sourire, j’ajoutai en l’interrogeant du regard : « Non… ? Mauvaise réponse … ? » Je ne voulais plus de sérieux mais de la légèreté…beaucoup de légèretés et des sourires.


C’est alors qu’une nouvelle idée s’imposa à moi et je lui présentai sous forme de proposition (lui montrer quelque chose ici, ou aller se balader en bravant les interdits). Avant même de la formuler, je savais qu’il y allait y avoir deux options : craindre d’avoir sorti la « proposition erreur » ou me marrer. Ce fut la seconde option qui eut le pas sur l’autre et la réponse du jeune homme me décrocha un sourire impossible à retenir. « Il y aura plus de danger en Inde, tu sais, en terrain inconnu… encerclé par toute une flopée d’étrangers aux yeux globuleux qui vont se demander ce qui nous intéressent dans ce qui représente pour eux des éléments du quotidien…. » Je laissai planer un peu le silence avant de reprendre « Non, je rigole. En réalité, je n’en sais rien, mais tu as parfaitement bien choisi. J’approuve. » Parce qu’il n’avait pas tardé à me signaler qu’il acceptait que je lui montre quelque chose avant de me dire que la promenade serait sûrement meilleure le lendemain matin. J’en étais presque à lui dire que l’idée de me promener avec lui demain me plaisait… Parce que pour l’heure, je n’avais pas spécialement envie de le quitter et je n’expliquais que trop difficilement ce sentiment.

Je lui avais aussi demandé un peu de confiance en formulant sa proposition. Ses yeux étaient remplis de mystères concernant cet aspect des choses et je me risquai quand même à tenter de lui dire : « Je crois que je sais ce que tu penses et …. ce sera une confiance de moindre mesure, qui ne durera que l’espace de quelques instants. » J’accompagnai mes paroles par un geste de la tête, l’encourageant à me suivre en tirant délicatement sur sa main pour le faire lever. Je ne l’emmenais pas loin, juste près du feu de cheminée qui crépitait tranquillement. Je m’installais devant, tâchant au maximum de ne pas lâcher sa main avant de sortir ma baguette que je gardais à la main. J’ignorais si Spencer allait me questionner, mais je commençais à me concentrer, les lèvres bien closes, bien que la présence de Spencer soit légèrement perturbante pour moi. « La chose » effectuée, je posais un instant mon regard vers Spencer avant de lâcher sa main pour avancer la mienne directement dans les flammes. Si j’avais loupé mon coup, c’était l’enfer ! J’y croyais pourtant fortement, je ne ratais plus ! Du moins, je n’avais pas raté depuis longtemps….ce qui m’avait fait croire que les efforts payaient vraiment…. Le verdict ne tarda de toute façon pas à arriver. Pas de sensation de brûlure bien que mes doigts soient au beau milieu des plus hautes flammes du petit brasier contenu dans la cheminée. Sort réussi ! N’ayant ni envie de lui faire peur, ni de ruiner le suspens tout de suite, j’adressai un grand sourire à Spencer tout en sondant en même temps sont regard. Avait-il compris ce que j’avais fait ?


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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyVen 4 Mai - 13:19

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Entre Jill est lui, rien n’est joué d’avance et les deux adolescents marchent sur un fils, main dans la main. Spencer ignore si la jeune femme a les mêmes pensées en têtes, mais il sait qu’il peut se faire très mal. Au fond cette longue attente aura eu le bénéfice de le mettre face à ses envies certes, mais aussi de lui faire faire le tour de ses craintes. « Je vais….. » Et que va-t-elle faire, ou plus exactement tenter de faire pour qu’ils se connaissent un peu mieux avant de se rendre à l’autre bout du monde ? Spencer fixe celle qui fait durer le suspense et son sourire s’efface progressivement alors que son front se ride. Il est intrigué, mais si ça ne se voit pas forcément, clairement pas aussi préoccupé que s’ils n’avaient pas discuté de ses limites justes avant. « …Essayer de t’apprendre à être légèrement plus bavard ! C’est peut-être la seule occasion qui me soit donnée de t’apprendre quelque chose ….. Quand ce sera fait, tu vas parler et m’en dire un peu plus sur toi et en conclusion, tu ne seras plus considéré comme un inconnu mais comme un ….. semi-inconnu ? » La jeune femme a déjà parcouru un petit bout de chemin sur cette route tortueuse d’après Izzie, mais Spencer hésite à lui partager cette information. Il est rarement fermé à l’apprentissage de nouvelles choses, mais il sait qu’il ne veut pas changer. La tentation va être grande auprès d’une jeune femme aussi différente que Jill, raison de plus pour ne pas l’encourager sur cette route. Reste à trouver la meilleure stratégie pour avoir le beurre, elle, et l’argent du beurre, son indépendance : lui dire qu’elle en a déjà assez fait, lui souhaiter d’avoir foi en elle ou de croire aux miracles, ou la dissuader but en blanc. « Non… ? Mauvaise réponse … ? » L’enjeu ne semble pas si important étant donné que Jill ne tente qu’à voir en lui un semi-inconnu comme elle dit, mais Spencer prend la chose au sérieux. Et comme toute réflexion qui se vaut n’est clairement pas possible face à une personne prête à tout pour arriver à ses fins qui dispose de quelques arguments, le jeune homme esquive. « Ne me présente juste pas à ton frère comme un inconnu ou même un bout d’inconnu. » Elle en a plusieurs Jill, ça Spencer en est presque certain mais il parle ici d’Oliver comme elle l’aura deviné. Vu le nombre qu’il en a fait, même s’il ne lui en a pas parlé, Jill a dû être témoin des tours débiles que réservait ce gamin à Spencer. Depuis, et surtout grâce à Blackman, il s’est calmé et a, semble-t-il muri, mais le poufsouffle reste tout de même méfiant quand il est dans les parages malgré le fait qu’il ait bien d’autres chats à fouetter. « Je ne pense pas qu’il le prendra aussi bien que moi. » Ironie du sort, le capitaine des rouges et or a relâché sa garde au mauvais moment songe Spencer, sans pour autant s’autoriser un sourire. S’il plaisantait sur le début, il considère le cas d’Oliver avec le sérieux qui s’impose et compte bien le faire comprendre à son adorable jumelle.

Au moins, grâce à ça, le projet d’arriver à le faire parler a quitté la conversation qui prend un tournant plus appréciable. « Il y aura plus de danger en Inde, tu sais, en terrain inconnu… Encerclé par toute une flopée d’étrangers aux yeux globuleux qui vont se demander ce qui nous intéresse dans ce qui représente pour eux des éléments du quotidien…. » C’est vrai qu’ils seront des touristes, et qu’ils y en aura d’autres, des centaines. Le meilleur moyen de les éviter et de pouvoir rendre l’instant le plus efficace qu’il soit possible est de rentrer dans l’illégalité, Spencer y a réfléchi en tant que sorcier, mais nulle question d’en souffler mot à l’adolescente téméraire qu’il a à côté de lui. « Une foule de paparazzis qui les dérangera autant qu’elle nous éblouira de flashs, tu veux dire ? » Sur ce point-là en revanche, seul des instruments de divination pourraient éventuellement prédire que ses personnalités soient les plus dérangeantes les concernant. « Non, je rigole. En réalité, je n’en sais rien, mais tu as parfaitement bien choisi. J’approuve. » Est-ce vraiment le fond de sa pensée, ou Jill a-t-elle éliminé l’autre proposition d’emblée de son esprit pour ne pas être dessus ? Spencer ne saurait le dire à la vue de son expression joyeuse, mais déjà elle poursuit. « Je crois que je sais ce que tu penses et …. ce sera une confiance de moindre mesure, qui ne durera que l’espace de quelques instants. » Le dernier mystère auquel il est confronté n’est que broutille face à celui qu’elle lui impose en en disant soit trop, soit pas assez. « Je vais le regretter. »

Spencer secoue la tête tout en se laissant mener prêt du feu où ils s’installent. Et la voilà qui sort sa baguette, et plonge son regard dans les flammes. Lui ne se laisse pas distraire, songeant que la dernière fois qu’il a vécu un tel moment de tension justifié et de cette nature avec elle, ils étaient désarmés. Ce n’est pas pour autant que Spencer n’a pas sorti sa baguette de sa main libre : la gauche manque de pot. Enfin pas pour longtemps car voilà Jill qui libère sa main, pour la plonger dans les flammes, aussi naturellement que si elle attirait à elle un vers de bière au beurre. Et voilà que Jill le fixe, un sourire jusqu’aux oreilles, attendant dieu sait quoi. Sans doute une réaction à son sortilège de gèle-flamme n’est-ce pas. « J’aurai jamais du te rendre ton bouquin sur les sortilèges du feu. » Répond-il à son appel au risque de paraître rabat-joie, même s’il lui offre un grand sourire, passé cet instant de frayeur. Il regarde sa baguette et ne met qu'un instant à trouver ce qu'il peut en faire. Se décider en revanche est plus corsé mais, il suffit à Spencer d'un regard envers Jill et son sourire éclatant pour qu'il fasse son choix et pas forcément le plus évident concernant sa personnalité. C'est bien pour cette raison qu'il garde en tête que Jill l'a bien cherché en mettant sa main au feu. Enfin, il tente aussi de se concentrer sur son sortilège censé être enfantin parce qu'il peut se brosser de l'effet de surprise s'il prononce ne serait-ce qu'un mot.

L'eau est tranquille dans son esprit mais c'est bientôt une vague qui surplombe sa visualisation avant de retomber sur le feu et le bras qui a le malheur de s'y trouver. Ce simple jet d'eau sorti de la baguette du jeune homme a à peine rendu visible les braises du milieu du foyer sans même les éteindre, mais le bras de Jill doit avoir goutté de la saucée même si justement le feu effacera toute trace du méfait. " Il faut m'éviter les frayeurs Jill. Tu ne t'attendais tout de même pas à ce que je reste inactif fasse à un tel danger ? " Son visage est on ne peut plus sérieux, et son ton de sa voix s'y accorde, en opposition avec ce qu'il peut penser, mais nul n'a le loisir de croire à un reflex vu le temps que le jeune homme a mis à se décider sur la marche à suivre. Il est curieux de la suite des événements, autant qu'il garde sa baguette en main dans le cas où il aurait à subir d'éventuelles représailles.

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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyJeu 24 Mai - 16:12


Spencer & Jill

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Je ne prétendais pas ne pas avoir mille et unes questions qui me trainaient en tête. C’était bien le cas. Mais pour le coup, il ne s’agissait pas forcément de questions que j’avais l’intention de vouloir un jour poser à Spencer ou même, de manière générale, formuler à voix haute. La première était surtout de savoir s’il ne tentait pas l’expérience avec moi juste « pour voir » et bien sûr, j’avais toujours cette petite question latente qui consistait à vouloir savoir ce qu’il pouvait me trouver… si j’avais ne serait-ce qu’un «  petit quelque chose en plus » par rapport aux autres filles… Affirmer qu’il était possible que ce soit le cas n’était pas simple pour moi, ayant plutôt l’impression d’être totalement écrasée par les talents, la beauté, l’aura et la personnalité de certaines autres filles qui n’étaient pas si loin de nous. Gagner de la confiance en soi dans les situations de la vie n’était pas quelque chose qui semblait s’apprendre, à Poudlard.

C’est dans l’optique de rester moi-même malgré mes interrogations que je lui fis savoir que j’allais essayer de lui apprendre à être plus bavard. Ou pas. L’idée avait été donnée sur le ton de la blague, comme toujours, je n’avais pas la prétention de me présenter comme capable de changer celui qu’il était, je n’en avais encore moins l’envie, mais l’encouragement à me parler davantage était tout de même glissé subrepticement. L’attente de sa réaction me fit sourire car il ne laissa pas lui-même échapper un seul sourire, ce que je pris immédiatement pour une prise du sujet au sérieux. Sans surprises, c’est après avoir ouvert la bouche que je me posais la question de savoir si j’avais gaffé ou non… apparemment, pas tant que ça car il ne fronça pas non plus les sourcils… mais sa réponse me fit réagir et je relevai les yeux vers lui peut-être un peu plus brusquement que prévu. Oliver. Le sujet qui pouvait se révéler à double tranchant…. Surtout que je visualisais bien mal une scène dans laquelle j’avouais à Oliver ce qui venait de se passer et qui se passait en ce moment même. Comment allais-je amener le sujet sur le tapis en présence d’Oliver ? Est-ce qu’Octavia avait déjà gaffé ou est-ce que j’avais déjà foiré ma tentative de discrétion concernant l’intérêt que j’avais à l’égard de mon camarade de maison ? Impossible de le savoir. Je baissai de nouveau les yeux avant de prendre la parole pour dire : « Tu prends peur si je te dis qu’il pourrait mal le prendre….quelle que soit la façon dont je te présente à lui ? » Je roulai les yeux rapidement avant de forcer un petit sourire qui se voulait « Je suis peut-être un peu mauvaise langue le concernant… Enfin…j’veux dire…. On a beau être jumeaux, on ne parle pas souvent et ouvertement de trucs persos… » Peut-être que vu de l’extérieur, c’était une info inédite et surprenante, mais je ne cachais pas avoir un peu de mal à dire certaines choses à Oliver, craignant ses réactions « Bon, en attendant, c’est vendu, je ne te présenterai pas comme une moitié d’inconnu. Des exigences supplémentaires sur la manière dont tu veux que je te présente ? C’est l’occasion de te montrer exigent. Autrement, cette présentation sera entièrement guidée par mon bon vouloir…. » et je pinçai les lèvres d’un air malicieux en finissant. C’était une manière comme une autre de manifester la crainte et le taquiner en plein cœur d’un sujet qui était si sérieux pour moi.

La suite de la conversation était moins risquée, selon moi : L’Inde ! Le goût et l’envie de découvrir un pays si éloigné et sujet à tant de questionnements. Même si j’avais un semblant de réponse, j’avais tout de même grandement envie de demander à Spencer ce qu’il cherchait en voulant aller là-bas. Le goût de l’aventure était-il présent ? Le besoin de dépaysement ? Le risque de faire face à quelques bouleversements ? Les ouvrages présentant l’Inde ne manquaient que très rarement de faire savoir aux lecteurs que le pays était parfois aux antipodes de tout ce que nous connaissions, nous, dans notre petite Grande Bretagne. En attendant, il allait falloir attendre encore un peu pour avoir quelques réponses supplémentaires…. Et mon taux de curiosité avait un peu de mal à rester au beau fixe, il montait en flèche. « Il y a une équipe qui est plus à plaindre que l’autre ou nous sommes tous dans le même sac ? » Sous-entendu « NOUS » petits touristes, versus, « EUX », habitants de l’Inde. « Tu as une cape d’invisibilité ? On pourrait s’infiltrer et fouiner partout avec ça ! Sans être vus… » Oui, bon, très bien, l’idée était surtout intéressante pour l’excitation que pouvait certainement procurer l’utilisation d’une telle cape, mais elles étaient rares et il était peu probable que Spencer ait ça en réserve.

Il fallait définitivement que je parte dans l’optique de ne pas me demander comment chacune de mes paroles ou de mes actions seraient perçues par Spencer. Le trainer vers le feu de cheminée était peut-être une entreprise risquée, mais je ne me fis tout de même pas prier pour le faire, non sans surprendre son petit secouement de tête au moment où il affirma être certain qu’il le regretterait. C’était une possibilité… une prise de risque que je prenais mais il n’y avait rien qui puisse me correspondre plus. Je ne ressentis aucune résistance de sa part sur le chemin qui nous menait près du feu.
C’est au moment de lancer le sortilège de gèle-flamme - sans ouvrir la bouche- que je lançai au jeune homme un petit regard rempli de fierté. Sa réaction fut à la hauteur de mes espérances et me donna une furieuse envie de rire. Impassible. C’était peut-être le mot que je recherchais depuis  un bon moment et voilà qu’il s’imposait ; il ne m’empêcha pas de me dire qu’il était quand même adorable avec cette impassibilité conduite à la perfection. Je n’attendis pas une seconde de plus pour réagir à sa remarque en disant : « Peut-être que tu vas aussi bientôt te rendre compte que tu n’aurais jamais dû me rendre mon roman sans le lire… C’est pas trop tard… » C’était plus malicieux qu’autre chose, je pinçai les lèvres un instant tout en agitant les doigts dans le feu, trouvant l’idée du sortilège de gèle-flamme encore plus cool que ce qu’elle paraissait. « Tu ne serais pas légèrement rabat-joie sur les bords ? Essaie, mon sort marche parfaitement, tu vas voir c’est vachem…. » La phrase n’alla pas jusqu’à son terme et pour cause, Spencer venait vraisemblablement de faire quelque chose que je pris pour une volonté de jouer le jeu. Peut-être n’y étais-je pas vraiment, peut-être qu’il n’était pas parti dans l’optique d’en rire, mais je ne pouvais pas faire autrement, estimant que la situation était tout sauf sérieuse et qu’il m’avait arrosée non sans quelques intentions légèrement joueuses : « Héé ! » Difficile de m’empêcher de rire en ôtant mon bras de là où il se trouvait. La surprise avait été telle que j’avais retiré mon bras en l’agitant avant de m’essuyer discrètement le dos de la main en la frottant à la sienne en toute impunité. « Hum… tu es adepte de la phrase « quand on joue avec le feu, on finit par se brûler » ? Voyons, Spence… Dis plutôt que tu ne pensais pas être impressionné par mes talents si tôt… » Je terminai en roulant les yeux, consciente de l’abus de légèreté de la situation et de la discussion qui n’avait aucun sens. « Je suis née-moldue. Toi aussi. On a appris l’art de la bataille d’eau sans magie normalement, nan… ? » Sur ces paroles, je fis venir à moi, à l’aide d’un sortilège d’attraction (hum, PRESQUE sans magie, alors) le verre d’eau moitié rempli qui se trouvait sur une table basse juste à côté d’un pichet lui-même bien rempli. Heureusement pour moi, j’avais réussi à rattraper la chose sans gaffer, ce qui n’était peut-être pas gagné d’avance. C’est en toute innocence que je lui présentais le verre, l’avançant doucement vers lui, avant de dire : « Un verre d’eau pour te remettre de tes frayeurs ? » Il aurait été plus juste de lui dire « tu ferais mieux de courir », mais je savais qu’il avait plus d’un tour dans son sac et qu’il ne se laisserait pas faire. Peut-être ne goûterait-il pas à la plaisanterie, mais finalement, quoiqu’il puisse se passer, mon fond de pensée était le même, j’avais une cruelle envie que son regard continue de rencontrer le mien, qu’il ne m’ignore pas, que nos échanges aient un sens, que les erreurs passées se révèlent finalement bénéfiques. C’était possible.



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Message(#) Sujet: Re: Think in the morning, act in the evening. ~ Jill Think in the morning, act in the evening. ~ Jill EmptyMer 6 Juin - 16:16

Feat Jill J. ADAMS
Think in the morning, act in the evening
Si Spencer avait trouvé un moyen d’amorcer cette conversation décisive avec Jill dans un autre cadre que la salle commune, il l’aurait fait mais le résultat n’aurait sans doute pu être meilleur. Le jeune homme a vu une partie de ses appréhensions se révéler futiles depuis qu’il est certain que les sentiments sont partagés mais un poids pèse toujours sur leur échange et l’absence de leurs camarades de maison actuellement dans les parages ne saurait rien y changer. En effet, c’est Spencer qui a choisi d’aborder un sujet délicat sitôt après avoir embrassé Jill et encore et toujours lui qui ramène Oliver sur le tapis sans même qu’elle n’y fasse l’ombre d’une allusion. Il sait qu’il est peut-être en train d’éteindre son sourire mais il ne peut taire les préoccupations qui ne cessent de lui revenir à l’esprit. « Tu prends peur si je te dis qu’il pourrait mal le prendre….quelle que soit la façon dont je te présente à lui ? » Jill a toujours la tête baissées, mais comme craint, son sourire s'est effacé. Quand elle avait relevé la tête, précipitamment, Spencer avait réussi à saisir une expression à mi-chemin entre la surprise et l’indécision, mais il n’était sûr de rien. « Disons que ça ne m’étonnerait pas de sa part, d’où mon intervention sur le sujet. » Tout en disant cela, le jeune homme baisse à son tour les yeux sur la main de Jill, qu’il caresse distraitement du bout du pouce. Son gamin de frère  ne lui a jamais inspiré la moindre crainte, tout juste de l’agacement jusqu’à présent, mais il n'a pas pu s’empêcher de l'évoquer. Il imagine bien Oliver comme une menace pour leur tout nouveau couple mais de là à parler de peur, il ne côtoie que trop cet émotion pour l’associer à un adolescent gênant. Peut-être que le même Spencer ayant vécu une vie tout à fait normale considèrerait ce ressenti comme de la peur mais dans tous les cas, il n'aurait pas été question l’affirmer évidement. « Je suis peut-être un peu mauvaise langue le concernant… Enfin…j’veux dire…. On a beau être jumeaux, on ne parle pas souvent et ouvertement de trucs persos… » Spencer accueilli ce nouveau sourire avec plaisir tout en feignant d’ignorer la légère gène qui s’emparait de la jeune femme. Il avait bien remarqué que cette paire là où même les O’Riordàn étaient très proche, et en avait déduit qu’Oliver devait être à peu près autant au courant de leur situation que ne l’était Isidore de son coté, mais c’était là un raisonnement bien naïf. Peut-être Jill lui semblait-elle particulièrement bavarde parce que lui était particulièrement taiseux songea-t-il alors qu’il se remémorait des premiers signes d’hostilité du capitaine des gryffondors. Ils n'avaient alors pas 14 ans et leurs échanges se limitaient à des jeux de regards qui relevaient alors d’une curiosité innocente, du côté de Spencer du moins. « Bon, en attendant, c’est vendu, je ne te présenterai pas comme une moitié d’inconnu. Des exigences supplémentaires sur la manière dont tu veux que je te présente ? C’est l’occasion de te montrer exigent. Autrement, cette présentation sera entièrement guidée par mon bon vouloir…. » Il n’était clairement pas possible d’écarter tout bonnement Oliver au risque de le rendre à nouveau embêtant, peut-être à juste titre cette fois, alors comme la partie n’était pas gagnée d’avance, les deux poufsouffles avaient tout intérêt à bien organiser leur jeu. « Heu… Dis-lui que… Non en fait je te laisse gérer, c’est ton frère après tout. » Spencer avait finalement renoncé à annoncer ce qu’il avait en tête après s’être rendue compte qu’il ne pouvait décemment considérer Jill comme un hibou. Elle connaissait son frère mieux que lui et si ce dernier trouvait quelque chose à redire après leur discussion, Spencer interviendrait directement. Il pourrait alors vanter ses qualités et le remettre en place en l’informant des devoirs qui n’entraient pas dans son rôle de frère.

Il faudrait ensuite éventuellement redoubler d’effort et éventuellement réussir à sauver Jill de la haute tour de son château avant de pouvoir gagner ce dangereux pays lointain qu’était l’Inde mais ils se préparaient d’ores et déjà à y survivre. « Il y a une équipe qui est plus à plaindre que l’autre ou nous sommes tous dans le même sac ? » Un jour Spencer allait se mettre à sourire comme elle le faisait maintenant et son sérieux à tout jamais, pensa Spencer. Il passa une main dans ses cheveux tout en envisageant la question de Jill, les yeux plongés dans les siens. Finalement, après une réflexion bien plus longue que nécessaire… « J’allais dire nous, parce qu’ils ont quand même un magnifique patrimoine, mais en définitive, c’est toi la grande perdante… » Il leva un sourcil. « Parce que moi je t’ai toi. » C’était facile, trop et il en avait mis du temps pour le trouver ce compliment mais la voilà qui recentrait la discussion sur l’Inde. « Tu as une cape d’invisibilité ? On pourrait s’infiltrer et fouiner partout avec ça ! Sans être vus… » Non, Spencer n’avait pas de tel outil en réserve comme il l’indiqua à Jill d’un signe de tête, mais il ne savait encore s’il le regrettait vraiment en cette situation. Elle n’hésiterait pas à prendre plus de risques que nécessaire, c'était connu mais de son coté il n'était pas mieux loti. Une douloureuse expérience leur avait prouvé qu’il était aussi capable d’audace quand il avait quelque chose à gagner, en terme de connaissance, ou d'autres choses... L’intérêt du jeune homme pour la mythologie indienne et ses monuments n’était un secret pour personne et ce dernier avait naturellement réfléchi aux différents moyens d’accéder aux trésors cachés seulement, une cape d’invisibilité ne serait pas suffisante. Ces lieux si attrayants n’étaient pas uniquement gardé par des moldus, d’où leur intérêt, et si le ministère indien n’avait pas forcements les moyens d’employer des sorciers à plein temps, les runes seraient probablement un obstacle de taille.

Mais Spencer gardait toutes ces tergiversations pour lui pour l’instant. Il préférait se renseigner avant de faire des promesses qu’il ne serait pas en mesure de tenir en toutes sécurité. Jill lui offrait d’ailleurs l’occasion de passer à un autre sujet, mais le moyen utilisé n’était pas source de soulagement pour le jeune homme, ce qu’il ne manqua pas de lui faire remarquer. Aussi étrange que cela puisse paraitre, il n’était pas convaincu par l’hypothèse que Jill l’ait emmené près de la cheminée pour lire son avenir dans les flammes. Heureusement, le sourire de la jeune femme, énigmatique à faire peur, ne s’éternisa pas bien longtemps car bientôt ses yeux s’emplirent de fierté. Et Spencer, les siens dans les flammes, se mit à réfléchir au moyen de prendre sa revanche pour la frayeur que Jill venait de causer. « Peut-être que tu vas aussi bientôt te rendre compte que tu n’aurais jamais dû me rendre mon roman sans le lire… C’est pas trop tard… » Il reporta simplement ses yeux sur elle, sans rien dire, mais d’un air qui signifiait «  Tu peux mieux faire » ou alors « Tu es sérieuse ? » Bien sûr qu’elle plaisantait, et c’est en insinuant qu’il n’était pas dans son délire qu’elle le décida à y entrer, au risque d’y perdre des plumes et de la crédibilité, accessoirement. « Héé ! » La voilà qui avait la brillante idée d’essuyer sa main sur Spencer qui se détacha tout en se justifiant, récoltant tout de même quelques gouttes d’eau au passage. « Hum… tu es adepte de la phrase « quand on joue avec le feu, on finit par se brûler » ? Voyons, Spence… Dis plutôt que tu ne pensais pas être impressionné par mes talents si tôt… » Il fit semblant d’hésiter, profitant de ces quelques secondes pour observer le mouvement de la jeune femme, un sortilège était si vite décoché. « Peut-être un peu des deux pour être honnête. » Spencer ne pouvait pas nier qu’il s’était sérieusement demandé où elle voulait en venir quand elle avait plongé sa main dans le feu, et qu’il s’était sincèrement inquiété. « Je suis née-moldue. Toi aussi. On a appris l’art de la bataille d’eau sans magie normalement, nan… ? » Alors non, ça n’allait pas être possible de son coté pensa directement Spencer. Qu’il ne soit pas un véritable né-moldu passait un second plan vous vous en doutez bien, là n’était pas le problème. Peut-être avait-il lancé les hostilités, mais il y voyait un manque de clairvoyance maintenant que Jill s’apprêtait à inonder le parquet de la salle commune.

Le jeune homme suivit la course du verre que Jill amenait à elle, en parfaite contradiction avec la règle qu’elle avait énoncé soit dit au passage, mais nota dans le même temps la densité de population dans cette salle. Certains élèves n’avaient pas beaucoup dû jouer à 007 enfants au vu de leur discrétion mais d’autres essayaient de travailler, ou discutaient tranquillement dans leur plein droit. « Un verre d’eau pour te remettre de tes frayeurs ? » Spencer redirigea ses yeux vers celle qui le menaçait innocemment. Il n’avait pas souvenir d’avoir un jour participé à une bataille d’eau, maintenant qu'il se penchait sur la question, pas de son plein gré du moins. Jill cherchait peut-être à lui rendre la monnaie de sa pièce, mais lui avait pris soin de ne pas tremper ses vêtements, juste ce qu’elle pouvait mettre sécher au feu. « Non, on peut pas. » Son regard dériva légèrement vers le potentiel public avant qu’il ne soit de nouveau à elle après avoir cligné des yeux. Il avait raffermi la prise sur sa baguette, au cas où. « Tu ne voudrais pas que Milo, Niamh ou qui que ce soit ait à nous rappeler à l’ordre ? » En vérité, Spencer doutait un peu que le blâme soit une menace capable de dissuader Jill après ce qu’ils avaient traversés. « Après que tous les devoirs presque achevés soient rendu illisibles pour cause de dommage collatéraux ? » Il avait repéré parmi les occupants de cette salles toutes sortes d’adolescent, ceux qui n’attendait qu’une idée pour s’amuser, ceux à qui il manquait juste le courage de démarrer les hostilités, ceux qui répondrait œil pour œil, dent pour dent, et ceux qu’une bataille d’eau ici agacerait prodigieusement. Lui-même se classait dans cette catégorie, mais il préférait avancer un autre argument pour ne pas confirmer à Jill qu’il était souvent rabat-joie. Bien sûr, l’encre qui bave ne lui servirait pas si elle décidait de prendre sa revanche une seconde fois, mais ils n’en étaient pas là. Spencer ne tenait pas à noyer leur couple dès le premier soir.


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