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Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus
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Message(#) Sujet: Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus EmptyJeu 25 Jan - 11:18

La nuit été tombé depuis longtemps sur Poudlard et ses environs. L'atmosphère douce du bureau du professeur contrastait avec le frimas du climat extérieur. Ce choix n'était pas une question de confort mais une atmosphère étudié pour la meilleure conservation possible des nombreux ouvrages de la collection privé de Magnus.

Au centre de la pièce, les deux grands et confortables fauteuils étaient disposés face à face sur un tapis moelleux. Entre les deux se trouvait un guéridon en bois sur lequel un pile de livre annoté par des marques pages de couleurs avait été placé. Sur les tranches des tomes, des lettres finement gravées donnaient un aperçu du savoir promit au lecteur :

- Sentiments et Magie
- Magie Rouge : Pratiques aux Temps Anciens
- Petro Lwa Voodoo Red Magick
- L'Ethique
- Psychologie de l'Amour

De son côté, Magnus était perché sur une échelle au second niveau de sa bibliothèque en train de fouiller dans un compartiment dissimulé dans des meubles. Il faisait preuve de prudence dans ses recherches, les grimoires de ce compartiment étaient tous anciens et porteurs de savoirs dangereux voir interdits. Il avait même était obligé d'en mettre certains sous chaînes.
Finalement, il trouva l'objet de sa fouille et avec un sourire de satisfaction sorti un carnet noir sans titre à la couverture abimée du compartiment.

A cet instant, le rendez vous du professeur arriva. Magnus n'avait pas vu le temps passer. Un peu surpris, il dit d'une voix forte :

"Entrez je vous prie."

Tandis que la porte s'ouvrait, Magnus renferma l'Enfer de sa collection avant de se laisser glisser d'un geste expert en bas de l'échelle puis de descendre tout en agilité au rez de chaussée de son bureau.
Le petit carnet glissé dans une poche de son pantalon, le professeur alla saluer l'élève. L'apparence et l'attitude du professeur étaient plus détendues que durant ses cours, il portait toujours cravate et veston mais n'avait pas de veste.

"Monsieur Sevenoaks, bienvenue dans mon office. Prenez place je vous prie."

Magnus lui indiqua un fauteuil d'un geste de la main et tout en se dirigeant vers son secrétaire, il demanda au jeune homme :

"Souhaitez vous un rafraichissement avant que nous commencions ?"

Une pointe d'excitation pouvait poindre dans la voix du professeur. Il espérait beaucoup de cet entretien.
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Message(#) Sujet: Re: Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus EmptyDim 4 Fév - 15:09



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J'attendais beaucoup de cette entrevue privée, moi aussi. Même si j'avais beaucoup avancé sur ma thèse durant les fêtes de fin d'année, j'avais besoin de mettre au clair toutes les informations que j'ai pu récupérer pour y déceler l'essentiel. J'avais pu trouver quelques facteurs d'influence. J'avais pu étudier les secrets de cette magie si spéciale, la magie rouge, malgré le manque déplorant d'informations sur le sujet. Lorsqu'on recoupait les maigres sources, lorsqu'on mettait ensemble chaque pièce de ce puzzle vivant, évolutif et social, on pouvait y déceler un comportement général. Ma question se penchait sur la possibilité de créer de la magie rouge contrôlée. Ma question était de savoir si l'on pouvait retirer le caractère spontané et vrai de ce qu'on appelait l'attachement, pour produire de la magie ancienne, rouge, plus puissante que la magie noire avec laquelle régnait de terreur les Forces du Mal. Je pouvais formuler des hypothèses, jusque-là. Non, ça me paraissait impossible d'utiliser l'amour au service du Mal. Mais est-ce que l'amour du Mal était assez puissant pour contrecarrer le caractère fougueux d'un homme passionné ? Je n'en avais aucune idée, et de ce que j'avais pu lire dans ma vie, ou entendre sur les bancs d'école ou de Mère, je ne pense pas que la question n'ait jamais été étudiée ... « Entrez je vous prie. » J'avais frappé deux fois à la porte. Me tenant bien droit, j'entrai sous la réponse du Professeur VaatiVidya, pour qui je m'étonnais de respecter. Je n'étais pas contre les surprises, je n'étais pas contre le fait de me servir de ma vitale curiosité, de mon dossier étudiant blanc comme neige et de mes paroles de ministre pour apprendre autrement.

Les livres et les expériences personnelles étaient mon quotidien, mais avec ce professeur d'arithmancie, je sentais pouvoir me livrer aux plus profondes questions existentielles qui m'habitaient ainsi qu'aux idées novatrices qui étaient à la base de mon aspiration à devenir un sorcier qui marquera l'Histoire. « Monsieur Sevenoaks, bienvenue dans mon office. Prenez place je vous prie. » Je fermai la porte derrière moi et suivis ses instructions à la lettre, sans me départir de mon apparence noble et respectueuse. Je sentais sa curiosité à mon égard lorsqu'il posa les yeux sur moi. Il voulait découvrir de quoi j'étais fait, à quoi j'aspirais et ce que je recherchais. Cela ne m'étonnait pas, je voulais en savoir plus sur lui également. Sur ses aspirations, sur ses recherches, sur ses études à Durmstrang et ce dont quoi il était capable. Mon regard croisa le sien, j'étais détendu et plus qu'impatient de commencer. Derrière lui, je remarquai sa bibliothèque bien fournie et bien entretenue. À première vue, il n'y avait pas de traces de poussière sur les étalages, ce qui me rassura sur le fait que ces livres n'étaient pas de vulgaires objets de décoration, installés pour "faire joli". Il se servait de ces livres pour avancer, et j'étais d'autant plus curieux de savoir de quelles informations et magie ils renfermaient. « Bonsoir Professeur. Merci de me recevoir. » Je desserrai ma cape de fourrure autour de mon cou pour la laisser sur le porte-manteau à l'entrée, et m'assit sur le fauteuil qu'il m'indiquait. Vêtu d'un pull à col roulé et d'un pantalon noir, je n'étais pas mécontent de voir le feu danser dans la cheminée. Dehors, janvier nous rappelait que malgré les fêtes passées, l'hiver était toujours maître du temps et de la météo et l'orage qui se formait dans la nuit promettait d'éclater à tout moment. J'aimais cette électricité dans l'air, il y avait quelque chose d'excitant à attendre. « Souhaitez vous un rafraîchissement avant que nous commencions ? » J'açquisçai doucement. « Un thé, s'il vous plaît. » J'en profitai qu'il soit occupé à préparer l'eau chaude et les herbes à infuser pour observer son office. J'étais réellement intrigué par certains objets que je n'avais pas encore eu l'occasion de me voir. Je pouvais deviner ce dont Mère m'avait précisément décrit, mais l'artefact posé en évidence sur l'étagère de gauche derrière le secrétaire m'était inconnu, tout comme - en parfaite symétrie -, l'artefact de l'étagère de droite derrière ce même secrétaire. Intriguant. Je ne cachais pas mon intérêt réel pour cette pièce et pour les objets qu'elle renfermait. Jusque-là, aucun professeur d'arithmancie ne m'avait réellement donné l'impression de maîtriser leur sujet en profondeur. Mais pas VaatiVidya, et j'étais curieux d'en entendre plus que je n'en avais jamais entendu parler. « Vous enseignez depuis longtemps, Professeur ? » Une curiosité réelle, mais surtout une manière d'introduire son curriculum vitae et son parcours professionnel.

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Message(#) Sujet: Re: Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus EmptyVen 9 Fév - 23:49

Quand Andrea entra dans la pièce et s'installa, Magnus eut l'impression de s'observer vingt cinq ans plus jeunes. La même attitude parfaite et distingué derrière laquelle se cachait une soif de savoir sans limite. Cela fit sourire Magnus intérieurement, il se revoyait à cette époque persuadé que son esprit brillant et sa soif de nouveauté enterrait la plupart des vieillards cacochymes qui se prétendaient professeurs. Il espérait ne pas encore être bon à ranger dans cette catégorie mais il était tout à fait capable d'admettre que son esprit n'avait plus la vivacité de ses vingt ans. Ce qu'il avait perdu en vivacité, il l'avait gagné en expérience, en sagesse et en ruse.
L'esprit d'Andrea quand à lui était au maximum de son potentiel et si Magnus avait correctement cerné le jeune homme leur alliance potentiel pourrait donner des résultats très intéressants.

« Un thé, s'il vous plaît. »

Magnus hocha la tête et prépara une théière et deux tasses en porcelaines avant de mettre à infuser un thé noir légèrement amer avec une touche de citron et de gingembre. Du coin de l’œil, il pouvait voir Andrea en train d'observer son étude. Il eu l'air intrigué par plusieurs artefacts, en particulier par sa boîte de Lemarchand en bois sertie d'or, et aussi par son Gom Jabbar et sa fine aiguille d'airain.

Magnus vint déposer le plateau entre eux deux et servit la boisson chaude dans les tasses.

« Vous enseignez depuis longtemps, Professeur ? »

Magnus prit sa tasse et s'installa dans son fauteuil. Il s'humecta délicatement les lèvres avant de répondre.

"J'ai donné mes premiers cours à l'université pendant que je préparais mes thèses. Une fois diplômé, j'ai parcourut le monde et j'ai donné des conférence un petit peu partout, principalement sur des sujets touchants à la psychologie et à l'arithmancie. Mais ce n'est que cette année en arrivant à Poudlard que j'ai commencé l'enseignement traditionnel. Mon expérience auprès des étudiants du supérieur m'a déçu, ils ont déjà trop de balivernes en tête. J'ai eu envie d'enseigner là où les esprits sont encore des terreaux fertiles."

Magnus marqua une pause le temps de boire une gorgée de thé. Il se doutait que sa réponse ne satisferait pas complètement Andrea. Elle était bien trop banale, c'était la réponse qu'il donnait à la plupart des gens pour s'en débarrasser. Il fixa son regard dans celui d'Andrea pour observer ses réactions alors qu'il reprenait son discours.

"Mais ce qui nous intéresse n'entre pas dans le cadre de l'enseignement traditionnel, n'est ce pas ? En tout cas, pour ma part ce n'est pas là que j'ai trouvé les choses les plus intéressantes. Non. Je les ai trouvé caché à travers le monde, auprès des alchimistes de Turin, des gemmologistes d'Harare, des animistes d'Amazonie, des Mambos d'Haïti, des démonologistes de Crawley, des kabbalistes de Jérusalem et des arithmanciens du Mont Erebus. Et encore je ne suis pas exhaustif. Autant de groupes de pratiquants d'arts magiques qui piétinent ce que l'on apprend dans les écoles pour s'affranchir des œillères du monde. C'est à leur contact que j'ai pu faire avancer mon projet et mes recherches."

Magnus marqua une nouvelle pause pour laisser le temps à Andrea d'assimiler les informations même s'il se doutait que cela ne prendrait pas beaucoup de temps.

"J'espère Monsieur Sevenoaks que mes références vous conviennent."

Un sourire en coin s'esquissa sur le visage du danois.

"Et vous ? Que motive votre intérêt pour la magie Rouge ?"

Magnus espérait une réponse sincère. Il espérait qu'Andrea comprendrait qu'avec Magnus la carte de la franchise ouvrirait beaucoup plus de voies que les demi-vérités et qu'il ne craignait aucun jugement de la part du professeur d'Arithmancie au parcours peu orthodoxe.
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Message(#) Sujet: Re: Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus EmptyDim 25 Fév - 12:27



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Travailler en duo n'était pas une habitude pour moi. Je préférais la solitude, je préférais le silence et je préférais que mon esprit puisse virevolter d'une idée à l'autre jusqu'à former un chemin défini, une hypothèse à explorer, à valider ou à mettre de côté. J'étais singulièrement dérangé de ces coupures, des explications à renseigner à la deuxième partie du duo ou de l'attente d'initiatives de cette même partie du duo. Mais je m'étais lancé dans l'aventure. Comme pour un test. Le Professeur VaatiVidya avait suffisamment de qualités et de connaissances pour ne pas me gêner dans mes réflexions. Même davantage, il pourrait m'être utile. Tandis que je découvrais en lui une certaine vocation de mentor, de guide spirituel dans cette sombre épopée dans laquelle je m'étais engagé, j'étais convaincu que j'avais fait le bon choix. Il m'inspirait confiance, même si je ne le connaissais pas. Il m'inspirait intelligence et vivacité d'esprit. Cet homme n'était pas simplement un professeur qui relayait ses connaissances à la masse d'élèves indisciplinés et inattentifs, il portait une attention particulière aux éléments plus prometteurs, aux éléments qui en valaient la peine, et je pouvais sentir le poids de son regard se poser sur moi avec un peu plus d'insistance, avec un peu plus de souhait d'excellence, avec un peu plus de volonté de savoir de quoi j'étais fait, autre que de chair et de sang.

Je m'installe comme si j'appartenais déjà à ce bureau. Mon attitude est respectueuse, je suis curieux des secrets que renferment les artefacts disposés dans la pièce - et je suppose qu'ils ont plus d'utilité qu'une vocation décorative. J'attends patiemment que le professeur d'arithmancie prenne place après avoir fait infusé les plantes et j'attends qu'il y goûte pour oser y plonger mes lèvres à mon tour. Simple habitude, simple paranoïa, mais je préfère m'assurer que mon avenir brillant ne se soufflera pas comme une bougie. Il en fallait peu ... Le saveur parvienne à mes papilles et je perçois les quelques notes de citron ainsi que celle de gingembre. Le thé est chaud et je souffle doucement sur la surface liquide qui se met à vibrer tout en continuant de fumer. Je repose la tasse sur la table et j'inscris avec attention tout ce que mon interlocuteur ose me faire part : son expérience, son parcours, ses objectifs. Tant d'informations pour que je puisse me faire une idée précise de sa personne. « J'ai donné mes premiers cours à l'université pendant que je préparais mes thèses. Une fois diplômé, j'ai parcourut le monde et j'ai donné des conférence un petit peu partout, principalement sur des sujets touchants à la psychologie et à l'arithmancie. Mais ce n'est que cette année en arrivant à Poudlard que j'ai commencé l'enseignement traditionnel. Mon expérience auprès des étudiants du supérieur m'a déçu, ils ont déjà trop de balivernes en tête. J'ai eu envie d'enseigner là où les esprits sont encore des terreaux fertiles. » J'en savais un peu plus que la chair et le sang dont il était constitué, lui aussi. Ainsi, ses objectifs s'étaient réduits à enseigner à ce qu'il appelait des terreaux fertiles ? Je gardai mon attitude respectueuse et mon regard impassible, malgré que mon estime pour lui était légèrement à la baisse. Ainsi, il se consacrait à l'éducation des plus jeunes en oubliant d'apporter ce qu'il avait à apporter en termes de recherches dans le monde de la magie ? C'était ... triste dans le fond. Il aurait certainement pu être promis à un différent avenir, beaucoup plus ambitieux, beaucoup plus intéressant que de se retrouver face à quelques-uns de ses camarades pour tenter de leur ouvrir l'esprit ... « Mais ce qui nous intéresse n'entre pas dans le cadre de l'enseignement traditionnel, n'est ce pas ? En tout cas, pour ma part ce n'est pas là que j'ai trouvé les choses les plus intéressantes. Non. Je les ai trouvé caché à travers le monde, auprès des alchimistes de Turin, des gemmologistes d'Harare, des animistes d'Amazonie, des Mambos d'Haïti, des démonologistes de Crawley, des kabbalistes de Jérusalem et des arithmanciens du Mont Erebus. Et encore je ne suis pas exhaustif. Autant de groupes de pratiquants d'arts magiques qui piétinent ce que l'on apprend dans les écoles pour s'affranchir des œillères du monde. C'est à leur contact que j'ai pu faire avancer mon projet et mes recherches. » Voilà ce qu'il m'intéressait. D'une part, des enseignements méconnus, des magies particulières méconnues, certaines à la limite de ce qui était acceptable, certaines complètement spécifiques, sans queue ni tête. Son discours laisse apparaître brièvement ma fossette, qui se perd ensuite dans un visage que je tente de maintenir impassible. Mais je suis intéressé, très intéressé. En effet, l'enseignement traditionnel est dépassé, et je m'étonne même qu'il m'ait fait part de la première partie de son parcours, totalement inutile à mes yeux. Et il y a ce projet qu'il évoque et qui m'attire, ce projet qui titille ma curiosité. Je finis par sourire, me rassurant sur le fait que je ne perdais pas mon temps en ces lieux. Ça risquait d'être intéressant, vraiment intéressant. Je reprends ma tasse et savoure une nouvelle gorgée. Le liquide brûlant glisse dans mon œsophage et me réchauffe l'intérieur du corps. « J'espère Monsieur Sevenoaks que mes références vous conviennent. » Avec des gestes lents et maîtrisés, je repose la tasse qui chauffe à nouveau dans mes mains. Je n'espère pas me brûler. Je m'enfonce un peu confortablement dans son fauteuil, notre discussion risque de durer et je préfère prendre mes aises dès à présent. Je formule ma réponse dans ma tête, choisissant habilement mes mots pour qu'ils se couplent parfaitement à ce que je voulais lui faire parvenir comme message. La précision était de mise. « Je dois vous avouer que la première partie de votre discours me laissait sur ma faim. Mais il était évident que complété avec votre expérience et vos apprentissages atypiques, je ne peux que reconnaître un parcours excentrique et ambitieux. » J'étais un élève de septième année de Poudlard, abordant la deuxième partie de ma dernière année en ces lieux. Autant dire que si je me laissais aller à mes commentaires et introspections, je pouvais deviner que certains professeurs ouverts à la critique et à la remise en question de leurs compétences ne trouveraient pas cela déplacé. Après tout, leur enseignement consistait également à forger notre caractère pour que celui-ci soit critique et unique, en accord avec ce que nous étions et pensions, et non pas à répéter des enseignements appris comme une manière rigide de voir les choses. Si je n'évoluais pas aujourd'hui, et les jours à venir, je n'allais tout de même pas commencer ma métamorphose à la sortie de mes études ... « Et vous ? Que motive votre intérêt pour la magie Rouge ? » Je m'attendais à ce qu'il me retourne la question. Nos regards se croisent et je tente de mesurer à quel point je peux le décevoir par une demi-réponse. Tant pis, je ne vais pas changer pour lui. Il sera servi de ce quoi je suis fait. Entièrement.
« Je ne vous cache pas qu'avec un tel parcours, je place beaucoup d'espoir en mes recherches sous votre tutelle. Je ne suis pourtant pas habitué à travailler en tandem, mais je conçois qu'au-delà de la facilité des études traditionnelles, je devrai pourtant m'y faire si je dois obtenir des résultats probants. » Voilà qui ne répondait pas à la question, j'en avais conscience. Mais il s'agissait-là que d'une introduction à ce que je voulais réellement aborder. Comme le professeur VaatiVidya l'avait formulée précédemment, je prenais sa formulation puisqu'il semblerait qu'il se satisfaisait de suspense et de rebondissements, tout comme de crues vérités. « Comme tout sorcier éveillé, je me voue à une existence curieuse et instinctive. J'ai l'ambition de penser que la magie est un sujet bien trop méconnu, en réalité. Nous l'utilisons quotidiennement sans se poser de questions, mais dans mon quotidien, ces questions sont devenues carrément obsédantes. Tout me force à penser que la Magie Rouge est l'essence de toutes les autres magies, car elle naît de façon inopinée et instinctive. Muer le caractère spontané en volonté est peut-être trop ambitieux, même tout bonnement impossible, mais je me force à croire que les limites de la magie ne sont pas définies, comme on veut nous le faire penser. » En ai-je trop dit, ou pas assez ? Je ne sais pas. J'ai dit ce qu'il était essentiel de dire pour que mon aîné comprenne mes objectifs. C'est un travail en équipe, n'est-ce pas ? Je suppose qu'il est essentiel de connaître notre destination, qu'elle soit claire et définie pour chaque composant du groupe. « Est-ce que cela répond à votre question ? » C'est peut-être impertinent, mais c'est là que ce joue le reste de notre entretien ...




Dernière édition par Andrea A. Sevenoaks le Lun 5 Mar - 14:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus Love is The Message, The Message is Death - feat Andrea & Magnus EmptyMar 27 Fév - 17:00

Magnus affichait un léger sourire. Le monde appartenait à Andrea, en tout cas il se comportait comme tel. Une ambition sans limite, voilà une qualité qu'appréciait le professeur. Il restait maintenant à ce que celle-ci ne disparaisse pas bêtement comme cela arrivait trop souvent.
Magnus nota tout le soin qu'Andrea à rester impassible en particulier lors de la première partie de l'exposé de sa carrière mais il put voir que la suite du discours fit son effet et put apprécier l'un des rares sourires que le visage d'Andrea devait dispenser.

Magnus porta sa tasse à ses lèvres et savoura de courtes gorgées en écoutant la réaction du serdaigle.

« Je dois vous avouer que la première partie de votre discours me laissait sur ma faim. Mais il était évident que complété avec votre expérience et vos apprentissages atypiques, je ne peux que reconnaître un parcours excentrique et ambitieux. »

Le professeur hocha la tête et posa sa tasse.

"Excentricité et ambition, je pense que les deux mots me conviennent dans le domaine du savoir et je pense qu'ils peuvent aussi vous convenir monsieur Sevenoaks. Concernant la première partie, je pense que vous êtes bien placé pour savoir que parfois l'habit de la normalité est nécessaire pour ouvrir certaines portes. Certains de mes plus excentriques collègues ont trop souvent tendance à l'oublier et s'enferme dans la marginalisation.
Quoiqu'il en soit, venir ici reste pour moi l'occasion de trouver des esprits brillants qui n'ont pas encore été formaté par une société magique manquant totalement d'ambition et se fourvoyant depuis des siècles. Et si possible leur permettre de s'épanouir pleinement. Enfin, l'idéal pour moi serait de trouver un partenaire de recherche, voir un successeur."


La dernière phrase était une petite perche tendu. Magnus savait pertinemment que pour le moment Andrea avait ses propres projets en vue mais il lui semblait intéressant de lui entrouvrir une porte au cas où.
Magnus reprit sa tasse pour écouter les explications du jeune homme sur son projet. Il ne s'attendait pas à avoir la strict vérité du premier coup connaissant Andrea mais il le pensait suffisamment fin pour savoir qu'il devait en dire assez pour garder l'intérêt du professeur.

Le professeur sourit, l'élève avait aussi fait une réponse en deux partie pour travailler son effet. Andrea avait commencé par placer le contexte en signalant qu'il n'était pas habitué au travail en binôme tout en précisant qu'il en comprenait la nécessité dans ce cadre là. Magnus comprenait parfaitement et savait apprécier le pas en avant effectué.
Puis il entra dans le vif du sujet et ce qu'il expliqua était du miel aux oreilles du danois. Briser les barrières connues, voilà une ambition que Magnus comprenait et partageait.
L'étudiant termina par une question directe et franche qui résonna dans la pièce.

« Est-ce que cela répond à votre question ? »

Magnus posa sa tasse et regarda le jeune homme droit dans les yeux.

"Vous y aviez très bien répondu et je vous remercie pour votre franchise."

Magnus se leva de son fauteuil pensif et fit quelques pas dans son bureau avant de se tourner à nouveau vers son partenaire de discussion, il avait quitté le statut de simple étudiant.

"Vous avez raison. Votre intuition est juste. La magie utilisée au quotidien est une forme avilie et domestiquée de ce que pourrait être la vraie magie. Est ce que la magie rouge est l'essence de toutes magies ? Je ne le sais pas. Est ce que la magie rouge est une forme d'expression magique brute et indomptée ? Oui c'est évident.
Les magiciens dit civilisés se brident depuis l'invention d'un simple objet qui soit disant nous permet un meilleur contrôle et une plus grande sécurité : la baguette magique. Geste, parole et ustensile, trois instruments théâtraux que l'on sait ne pas être indispensable dans la pratique de la magie et qui pourtant sont la base de l'enseignement de la magie. N'est ce pas paradoxale ?"


Magnus s'arrêta, il ne voulait pas trop s'emballer. D'un geste de la main, il indiqua la pile de livre qu'il avait préparé.

"Ces ouvrages sont pour vous. je vous en conseille la lecture. Le premier, Sentiments et Magie, est un traité sur l'influence des émotions sur la pratique de la magie. Cela vous semblera peut être un peu banal, mais il a le mérite de se pencher sur l'utilisation d'autres émotions que l'amour.
Le second est un recueil de pratiques de nos grands aïeuls qui pensait que par la pratique de l'amour et en particulier de la sexualité certains charmes, bénédiction et malédictions pouvaient être lancés.
Le troisième est une étude de la magie rouge voudouisante d'Haïti, une magie forte, extrêmement dangereuse dont la force est proportionnelle au sentiment d'amour que l'on a pu ressentir. Malheureusement, principalement utilisé pour lancer des mauvais sorts.
Le quatrième est un texte philosophique moldu qui pose des hypothèses très intéressantes sur notre rapport à la moral, aux sentiments, à l'amour et au bonheur.
Et pour finir, quelque chose d'assez scolaire, un ouvrage décrivant et analysant l'amour d'un point de vue psychologique. Comme nous allons chercher à rationaliser quelque chose qui en l'apparence ne l'est pas, je pense qu'avoir des bases de vocabulaire commun me semble important."


Magnus marqua une pause avant de sortir le dernier ouvrage qu'il avait en tête et qu'il avait pour le moment conservé dans sa poche. C'est un petit carnet noir, très ancien à la couverture abîmée et aux pages jaunies.

"Cet ouvrage, vous pourrez le consulter ici et uniquement ici. Il est trop précieux et trop dangereux pour sortir de cette pièce. Il s'agit de la copie d'un journal. Journal de torture d'un inquisiteur qui a œuvré pendant des semaines sur deux sorciers il y a bien longtemps. Certaines observations sont pour le moins intéressantes mais je préfère prévenir ce n'est pas une lecture facile."

Pour le moment, Magnus gardait toujours l'ouvrage "interdit" en main. Vu sa nature,il souhaitait qu'Andrea puisse avoir le temps de la réflexion et le demande en toute connaissance de cause.

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