Cecily rentrait au château après avoir fait quelques courses pour son devoir de Botanique. Faire preuve d'un tel sérieux surprenait la jeune vipère; En 7 ans, jamais elle n'avait rendu un devoir à l'heure et en entier, jamais elle n'avait étudié sérieusement, s'en sortant toujours très bien en ne faisant rien, alors pourquoi aujourd’hui elle avait décidé de participer à ce devoir? En quoi transformer magiquement une plante et la faire se reproduire pourrait les aider dans la vie future!? A rien. Londubat devrait arrêter la fumette de mandragore, cela lui grillait le cerveau. Il n'y avait rien d'amusant et rien à tirer de ce stupide devoir. Pourtant, Cecily, malgré elle, s'investissait dans ce devoir; cela l'aidait à oublié un certain détail et à évité une certaine personne. Oui, pour la première fois de sa vie, Cecily évitait une personne volontairement, une personne de sa maison en plus. Non ce n'était pas Nott, cette peste ne méritait même pas que la vipère l'évite. Non, c'était plus compliqué qu'une simple relation de mépris, c'était plus profond. Vraiment, qu'est qu'ils leurs avaient pris? Ils s'entendaient si bien avant, pourquoi avoir tout gâcher?

Il savait très bien qu'elle aimait toujours le Serddaigle, alors pourquoi l'avoir embrassée ce soir là? Pourquoi avoir foutu la merde entre eux deux? Non, Lewis n'était que son meilleur ami rien de plus....alors pourquoi la jeune fille était si mal à l'aise en face de lui? Pourquoi n'arrivaient-ils pas à redevenir aussi complices qu'avant? Elle n'en savait rien et cela lui faisait très mal à la tête. Elle y pensait sans arrêt; tous les jours, toutes les heures, c'était une vraie torture. Elle avait donc cherché un moyen d'oublier cette histoire et le seul qu'elle trouva c'était de faire ce stupide devoir de Botanique. Au moins, elle saurait sûre d'avoir quelques points à la fin, car mine de rien, elle était douée dans cette matière.

Hélas pour elle, même le devoir n’arrivait pas lui changer les idées. C’était le cas aujourd’hui. En effet, elle repensait sans cesse à leurs plans pour humilier les faibles, à ces moments passés à rire et parler de tout et de rien au bord du lac Noir, aux vacances passées à vagabonder dans les forêts ou autres, à leur duo tout simplement. Elle le considérait vraiment comme son meilleur ami, c’était vraiment quelqu’un à qui elle tenait. Elle l’appréciait énormément, ils avaient tant en commun. Toutefois, ce baiser avait mis un sérieux bazar dans sa tête. Que ressentait-elle vraiment pour le serpent ? De l’amitié ? De l’amour ? Un sentiment fraternel comme avec Ryan ? Elle n’en savait rien. Avec lui, elle se sentait bien et était vraiment elle-même sans être juger ni rien. Un peu comme avec son ex. D’ailleurs que ressentait-elle pour ce dernier ? Leur relation se termina vraiment très brutalement, du jour au lendemain et Cecily en avait souffert mais quand il lui avait fait comprendre que tout n’était pas perdu et que si elle arrivait à maîtriser son caractère, il reviendrait. Mais avait-elle vraiment envie de le récupérer ? N’avait-elle pas tout simplement envie de passer à autre chose, avec une autre personne ? Elle n’en savait rien, elle était perdue pour la première fois de sa vie.

Elle détestait cet état et cela se transcrivait dans son comportement de tous les jours. Les pauvres élèves qui osaient s’approcher trop près d’elle s’en mordaient les doigts après. Enfin, bref, ce n’était vraiment pas son jour. Enervée, elle accéléra le pas et baissa la tête. Elle ne vit donc pas arriver devant elle une silhouette, qui apparemment ne l’avait pas vu non plus. Aussi, ce qui devait arriver, arriva. Ils percutèrent. Ce que la vipère tenait dans les mains tomba au sol ce qui énerva un peu plus notre vipère.

« Tu ne peux pas regarder devant toi, espèce de cancrelat stupide ? »

Sérieux, celui qui avait osé la renverser allait savoir qui elle était. On ne renversait pas impunément Cecily McCarney. Bien décidé à le traiter de tous les noms, elle se releva non sans mal, ramassa toutes ses affaires et fit face à l’imbécile heureux l’ayant percuté. Mais alors qu’elle allait lui hurler dessus, elle fut coupée dans son élan par se regard qu’elle connaissait que trop bien. Lewis Blunt. Pitié pas lui, pas maintenant, pas ici. Cecily sentit un malaise s’installer. Faut dire aussi que depuis le baiser y a six mois, l’un comme l’autre faisait tout pour s’éviter. Et là, il a fallut que ce foutu hasard s’en mêle. Merci beaucoup ! pensa-t-elle. Alors qu’elle réfléchissait à quelle était la meilleure méthode pour s’enfuir, son ou ancien meilleur ami laissa échapper un petit mot.

" Ce-ce-ce-cily .. "

Oui jusqu’à preuve du contraire c’était son nom. Mais elle resta tout de même interdite : depuis quand il bégayait ? Soit il avait froid, même si cela paraissait peu probable. Le temps était certes maussades mais il ne faisait pas suffisament froid pour bégayer, soit il faisait une imitation de Baxter. Imitations très bien réussis d’ailleurs. A cette pensée, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. C’était assez paradoxal, Lewis Blunt, celui qui adorait rire de Baxter autant qu’elle et Ryan, venait d’en faire une imitation très réussis. C’était hilarant et bien entendu elle ne put s’empêcher d’en faire la remarque.

« Très belle imitation de Baxter, Lewis. » plaisanta-t-elle

Quand enfin elle reprit son calme, elle ne savait plus que dire. Le malaise reprit le dessus et ils se retrouvaient face à face sans savoir quoi ce dire. C’était logique en même temps, ils s’étaient évités depuis 6 mois, et cela aurait continué si le destin en avait décidé autrement. Vraiment, Cecily détestait cette situation. C’était stupide. Ils y a six mois ils auraient rigolés ensemble de tout ça, ils se seraient pris par le bras et dirigés vers les trois balais pour boire une bière au beurre, tout en imaginant des plans pour torturer les autres élèves et rire d’eux. Là, ils étaient là à se regarder, ou pas d’ailleurs puisque Blunt évitait le regard de Cecily, dans un silence pesant. Même un pitiponks aurait eu une conversation plus animée.

En restant digne face à lui, alors qu’elle n’avait qu’une envie fuir, elle remarqua qu’il portait la veste qu’elle lui avait offerte il y a six mois, avant…bref. Elle fut étonnée. A sa place, elle l’aurait mise au fond d’un placard oubliant tout de cette histoire. Non lui il l’avait gardé et il la mettait. Cela toucha notre vipère. En plus, elle lui allait bien. Heureusement, elle avait mis un temps fou à la trouver. Elle ne se souvenait plus pourquoi elle lui avait ce cadeau, mais elle se souvenait de la joie qu’il avait eu en ouvrant le paquet. C’était la bonne époque. Elle serait presque nostalgique.
Dans un élan de nostalgie, elle réengagea la conversation, en espérant que le jeune homme réponde.

« Elle te va bien la veste… entama-t-elle, tu deviens quoi sinon ? »

Elle garda le regard dans celui de Lewis, bien que le jeune homme évite son regard. Maintenant, il fallait attendre qu’il réponde.

Le jeune homme leva enfin les yeux et regarda en face la jeune fille. Ce regard la troubla. Six mois qu’on ne l’avait pas regardé avec une telle intensité, six mois qu’elle n’avait plus croisé le regard de son meilleur ami. Six mois qu’il lui manquait. Oh oui, il lui manquait terriblement. Maintenant qu’ils avaient les regards plantés l’un dans l’autre, ils n’arrivaient plus à les détacher. Vraiment, de quoi avaient-ils l’air ? Deux gamins stupides, timides et autres…vraiment ce n’était pas digne de deux serpents. Mais entre ces deux là, cela n’avait jamais été vraiment habituel. Toujours ensemble, toujours fusionnels, toujours à rire et à faire les 400 coups. Ils étaient tellement proches que les gens les croyaient en couple. Zora lui en avait parlé plus d’une fois, mais la McCarney prétendait le contraire. Elle était convaincue qu’entre Lexis et elle ce n’était que de l’amitié rien de plus. Aujourd’hui c’était différent. Elle doutait. Qu’éprouvait-elle pour le serpent ?

Cette question revenait bien trop souvent à son goût et elle ne trouvait jamais de réponse. Elle savait que le Blunt lui manquait, leurs fous rires, leur duo, leur câlins, leur moment en deux à se confier ou à imaginer des plans, sa tendresse avec elle, lui tout simplement. Elle savait aussi qu’elle voulait le retrouver comme avant, sans ambiguïté. Mais était-ce possible après ce qui c’était passé ? Pouvaient-ils reconstruire une amitié solide alors que l’un comme l’autre était perdu dans ce qu’il ressentait ? Pour la première fois, Cecily hésitait à choisir, à prendre une décision. Elle avait peur…oui…peur de le perdre définitivement. Car bien, qu’elle l’évitait depuis six mois, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer de loin ou même de se demander ce qu’il faisait et avec qui…typiquement jaloux et possessif comme comportement, mais c’était plus fort qu’elle.

Lorsqu’il répondit il ne décrocha pas son regard de la blonde et parla avec franchise comme toujours. Ses paroles firent mal à notre vipère, du moins elle fut projetée face aux doutes du jeune homme en plus des siens, le malaise augmenta. Toutefois, certaine phrase lui mis la puce à l’oreille : il était sans amie pour se confier, comme elle. Il était également perdu dans ses sentiments. Heureuse de l’entendre dire. C’était quand même lui qui l’avait embrassé…c’était lui qui avait mis le bordel dans leur relation…bon c’est vrai la jeune vipère avait ses torts aussi : elle n’avait pas repoussé Lewis. Mais quand même…c’était maintenant un gros gros bordel dans lequel il était impossible de savoir le pourquoi et le comment.

Par la suite, autre chose lui fit mal : il était devenu un dragueur…ce n’était pas étonnant Lewis aimait plaire mais quand même…s’il avait un temps soit peu de sentiment pour Cecily, il n’irait pas draguer d’autres femmes…ou alors draguait-il pour oublier ses sentiments ? En fait, il était aussi perdu que Cecily…ils avaient l’air fin. Quand le jeune homme lui retourna la question, la jeune femme ne sut quoi répondre. Mais elle décida de jouer franc-jeu.

« Je taquine les gens par-ci par-là, m’amusant de leur faiblesse comme toujours. J’essaye de reprendre une vie un peu plus normale…oubliant mes doutes…mais je dois t’avouer, que je suis assez perdue. »

Vraiment, il n’y avait que lui pour lui faire dire des choses comme ça. Avouer qu’elle était perdue à une autre personne lui aurait coûté. Seulement, elle ne voulut pas s’arrêter là, c’était l’occasion ou jamais de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute. Il fallait savoir où ils en étaient.

« Lewis…que nous est-il arrivé ? Vraiment regarde nous…on est pathétique à s’éviter comme on le fait…à se parler comme si on était de parfaits inconnus. Cela ne nous ressemble pas… »

La franchise de Lewis déstabilisa un temps soit peu la sorcière. C’est vrai qu’il avait toujours était très franc, quoiqu’il advienne. Et c’était ce trait de caractère qui plaisait le plus à Cecily. Bien que cela lui ai joué des tours, Lewis persistait à dire la vérité à tous et Cecily appréciait. Aussi quand elle était victime elle aussi de la franchise du serpent, elle ne démarrait pas au quart de tour comme à son habitude mais ravalait sa fierté. Lewis était bien le seul à arriver à faire ça.

Quand il répondit à sa question, elle fut frappée par son regard triste. Il était paumé…comme elle. Comme elle, il n’avait pas de réponse à cette question. Ils étaient bien avancés. Cependant, il ne s’arrêta pas là. Il respira un grand coup, il allait continuer et tout balancer. Cecily le connaissait que trop bien. Il confirma qu’il était perdu, exactement comme notre vipère. La McCarney pensa alors que s’ils ne trouvaient pas une réponse rapidement à cette question, leur relation était terminée. Par la suite il aborda le sujet de conversation évitait depuis six mois : le baiser. Cecily ressentit une irrésistible envie de fuir, de partir en courant et tant pis si elle passait pour une lâche, mais ce sujet la mettait mal à l’aise.

Il lui avoua que de depuis six mois il n’avait cessé de penser à elle, et lorsqu’il lui dit qu’il avait essayé de l’oublier elle eu mal. Jamais elle n’aurait pensé que le Blunt pouvait l’oublier jamais. Aussi elle fut heureuse quand elle apprit que cela avait été un échec. Elle mourrait d’envie de lui dire qu’elle aussi n’avait pas pu l’oublier, qu’elle ne l’avait pas voulu. Seulement, le couper maintenant serait une très mauvaise idée. Elle le laissa continuer…peut être n’aurait-elle pas du. En effet par la suite il lui parla de ce baiser échangé. Il lui dit qu’il ne le regrettait pas car il avait envie de le lui donner. Là, elle fut sciée et plus encore quand il lui avait dit qu’à ce moment là c’était de l’amour qu’il ressentait pour elle. La voilà propre…que répondre à ça ? Y-avait-il seulement une réponse ? Elle n’en savait rien. Elle que ressentait-elle à ce moment, lors de ce baiser ? Certainement plus de l’amitié puisqu’elle avait répondu. C’était vrai que le jeune Lewis Blunt n’avait jamais laissé indifférente la jeune vipère, mais était-ce juste de l’attirance ou un sentiment plus profond ? Voulait-elle gâcher une si belle amitié et prendre le risque de le perdre à jamais ?

Trop occupée à réfléchir, elle ne remarqua pas que Lewis était parti s’asseoir plus loin. Elle ne s’en rendit compte que lorsqu’il reprit. Et ce qu’il lui dit lui fit l’effet d’une douche froide. C’était une déclaration ? Etait-il en train de lui faire comprendre que ce n’était plus de l’amitié qu’il ressentait pour elle ? Elle ne comprenait plus rien. Vous me direz mais c’est simple : soit elle l’aime soit non. Oui en théorie, mais c’était plus compliqué en pratique. En effet, la McCarney était sortie il y a un certain temps déjà avec un Serdaigle et leur relation était vraiment magique. Hélas, sa jalousie et son caractère étaient venus tout foutre en l’air et cela c’était terminé brutalement. Cecily l’avait très mal prit et le lui avait fait payer. Aussi quand il lui avait laissé entendre que si elle se contrôlait peut être reviendrait-il, elle avait marché. Et Lewis était arrivé et avait tout remis en question. La jeune vipère était-elle prête à tourner la page et passer à autre chose ? Zora lui conseillait, mais elle n’y arrivait pas. Seulement elle ne voulait pas faire du mal à Lewis…aussi prise entre deux feux, elle n’avait qu’une envie hurler et partir.

Elle reporta toutefois son attention sur son ancien ami et son regard était larmoyant. Cecily en voyant ça eu mal très mal mais son envie de fuir s’estompa. Maintenant, elle ne voulait qu’une chose le prendre dans ses bras. Vraiment, elle ne supportait pas de voir les gens pleurer et encore moins un serpentard, et plus encore quand il s’agissait de son meilleur ami. Alors, oubliant leur différent, oubliant ces six mois passés loin de lui, elle s’approcha de lui et le prit dans ses bras.

« Je suis autant paumée que toi Lewis. Tant dans mes sentiments pour toi que dans la raison qui nous a poussé à nous éloigner. Je suis simplement sûre d’une chose : je tiens à toi. Aussi je ne veux ni te perdre ni te blesser. Alors je t’ai fui…mais j’ai toujours pensé à toi. Tu me manques Lewis…nos délires me manquent, notre duo me manque. Même si on est paumé dans nos sentiments l’un envers l’autre, je ne veux plus faire comme si on était plus amis. »

Après avoir déblatéré ce flux de parole, elle s’éloigna du jeune homme et reprit sa respiration. Ses yeux devaient traduire son émotion aussi, elle se dépêcha de terminer.

« Reviens Lewis…reviens-moi. Reformons notre duo et trouvons ensemble une réponse à nos questions. On a toujours été plus fort ensemble et tu sais comme moi que deux cerveaux en valent mieux qu’un... plaisanta-t-elle. »

Elle sourit à son ami. Peut être que c’était le début d’une réconciliation. En tout cas, même si elle ne savait pas ce qu’elle ressentait pour lui, elle était sûre de le vouloir avec elle dans les délires et autres. Elle voulait retrouver son meilleur ami.

Spoiler:

Pour toute réponse, il se leva et la prit dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte, trop heureuse de retrouver son meilleur ami. Toutefois, ce contact volontaire de la part de Lewis la perturba. Elle ne savait vraiment pas ce que le jeune homme pouvait ressentir à ce moment là. Etait-ce de l’amitié ou de l’amour ? Il lui avait dit qu’il avait l’impression que c’était de l’amour mais là que ressentait-il pour elle ? Et elle, que ressentait-elle pour lui à ce moment précis ? Purée, si elle avait su que c’était si compliqué elle ne se serait jamais aventurée si loin. Malgré la chaleur et le bien que lui procurait cette étreinte, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir à tout ça. Elle essayait de voir plus clair dans ses sentiments. Et ce n’était pas gagné. Elle avait tant partagé avec son ancien copain et leur rupture lui avait fait si mal qu’elle ne voulait pas recommencer au risque de souffrir ou de faire souffrir Lewis. Oui, il lui arrivait de penser aux autres à notre vipère. De plus, elle n’était vraiment pas sûre de ce qu’elle pouvait ressentir pour le jeune homme. Certes, il l’attiré comme un aimant même, mais quand même, elle ne voulait pas jouer avec ses sentiments.

Lewis aussi était silencieux mais quand il prit la parole, ce fut pour enfin se dévoiler et remettre un peu plus de bazars dans la tête de son amie. Non, non, et non Lewis…pas maintenant. Pensa fort la jeune vipère. Et si, le jeune homme était sûr de lui et de ses sentiments. Cecily n’était pas qu’une meilleure amie. Oui elle savait que ce n’était pas de sa faute, oui elle savait que les sentiments ne se contrôlent pas…mais non…elle ne savait quoi répondre. Par Salazard tout puissant…vite envoyez-lui un signe n’importe quoi…mais faites qu’elle y voit plus clair. Le jeune homme la lâcha et se retourna. En général, quand il faisait ça…c’est qu’il cachait son état à son amie…et cela lui fit mal. Il était donc sincère…et bien plus.

Cecily resta planter là, sans savoir quoi répondre ni comment se comporter…A ce moment précis, son monde venait de s’écrouler. Elle n’avait qu’une chose…fuir, quitter ses chemins, s’éloigner de Lewis…partir le plus loin possible. Merlin tout puissant…que faire ?

Soudain, une évidence vint la frapper…pourquoi fuyait-elle ? Pourquoi ne voulait-elle pas affronter Lewis et ses sentiments ? Elle l’ignorait, mais elle réfléchit…Elle devait savoir…cette histoire n’avait que trop durer et voir le garçon comme ça lui déplaisait. Alors elle se remit en question, réfléchissant au pourquoi. Tout d’abord, elle essaya de revenir à ce qu’ils avaient déjà vécu autant dire une infinité de choses et ce qu’elle avait ressenti la première fois qu’elle l’avait vu. Hélas, elle n’arrivait pas à grand-chose, tout s’embrouiller. Aussi, elle décida de revenir sur ses sentiments pour le Serdaigle. Oui elle l’avait aimé, elle en était sûre. Oui, elle avait souffert quand il l’a quitta et oui elle lui en voulait. Elle lui en voulait terriblement même. Pourquoi alors lui courait-elle après et l’empêchait-elle de faire sa vie ? Pour l’embêter ? Par sincérité ? Non, courir après un garçon, même d’une personne en général pour qui elle ne ressent que colère et rancune, ne lui ressemblait pas. Et vouloir récupérer quelqu’un a tout prix non plus, elle était bien trop fière…alors pourquoi essayait-elle de le récupérer ? Pour le faire souffrir comme il l’avait fait souffrir ? Certainement, c’était plus probable. En réalité, c’était même la simple vérité. Elle ne ressentait pas grand-chose à part de la colère pour ce garçon. Avoir mis enfin une raison sur son comportement avec ce Serdaigle la rassura. Elle était plus légère. Toutefois, le problème le plus important resté encore présent : que ressentait-elle pour Lewis Blunt ?

La réponse était toujours la même, elle ne savait pas. Ou alors, elle ne voulait pas savoir. Mais pourquoi ne voulait-elle savoir ? De quoi avait-elle peur ? De le perdre et de le faire souffrir certes…mais encore ? Peut être avait-elle juste peur de l’avenir et de souffrir elle aussi….c’était possible. Elle était du genre à se brûler les ailes une fois, pas deux. Même si jouer avec le feu était une de ses activités favorites…au sens propres comme au sens figuré. Mais était-elle prête à parier sur l’avenir, à mettre en danger son amitié pour des sentiments incertains ? Reprenant sur elle, elle contourna Lewis et vint lui faire face.

« Lewis…je ne sais quoi répondre. Comprends-moi…je suis tellement paumée que je n’arrive pas à savoir ce que je ressens pour toi. J’ai peur de parier sur l’avenir, peur de te faire souffrir, peur de casser notre amitié…je crois…je crois que ca me freine en fait. »

Répondre à Lewis venait d’éclairer enfin la pauvre Cecily. En fait, ce qui l’empêchait de faire le grand saut c’était la peur…la peur de perdre son ami ou même la simple peur de l’avenir. C’était stupide…pourquoi avait-elle peur ? C’est les faibles qui ont peur, pas elle, pas Cecily McCarney. Non, vraiment que risquait-elle avec Lewis ? C’était un garçon bien, intelligent, stratège, un serpentard digne de ce nom et qui plus est un sang-pur. Non vraiment, elle ne risquait rien avec lui. Toutefois, arriverait-il à la supporter elle ? Certainement puisqu’il l’a supportait en amie…mais en tant que copine ? Elle était différente et encore plus jalouse quand elle était en couple. En amour, elle devenait pire que possessive. Elle le savait et ce caractère avait tué sa dernière histoire.

« Tu me connais Lewis, tu sais comment je suis, quel est mon caractère : pourras-tu le supporter en tant que copain et non plus en meilleur ami ? J’ai peur de ça mais pas que, j’ai peur aussi car pour le moment je suis bien incapable de te donner une réponse. Tes sentiments en mon égard me touche et me flatte…en fait je suis heureuse que tu me l’ait avoué…mais moi…je sais plus où j’en suis : me donneras-tu du temps pour remettre de l’ordre ? Toutefois je dois t’avouer que tu ne me laisse pas indifférente non plus et que je tiens énormément à toi. Je ne sais pas si c’est de l’amour ou de l’amitié Lewis, mais je t’aime aussi. »

Loin d’être gênée, elle était heureuse d’avoir pu mettre un peu d’ordre dans sa tête et d’avoir répondu à Lewis. Elle était fière aussi qu’ils aient réussit à percer l’abcès et aussi à s’être affronter. Elle ne savait pas ce que sa réponse avait pu déclencher en Lewis, mais elle avait été sincère. Elle lui sourit en attendant sa réponse. Un sourire chaleureux qu’elle avait souvent l’habitude de lui faire. Peut être s’en souviendra-t-il.

Cecily laissa Lewis répondre. Il était près à l’attendre, attendre sa réponse et surtout il était prêt à supporter son caractère de merdre comme il venait de le dire. Elle sourit. C’est vrai qu’elle avait oublié qu’elle et lui se connaissait depuis 7 ans, et qu’en 7 ans, il en avait vu le Lewis. Des rires, des cris, des colères et surtout des crises de jalousies excessives. Envers lui, envers les autres.. .bref il avait supporté Cecily durant 7 ans sans jamais se plaindre ou partir en courant. Pourquoi cela devrait-il changer si jamais elle répondait aux sentiments du jeune homme ? Cecily trouvait cette question idiote. Elle se trouvait idiote en ce moment. Elle qui d’habitude est sûre d’elle et qui ne recule pas…là elle faisait le contraire. Elle ne cessait de repousser l’échéance, le moment où elle devrait répondre définitivement au Blunt. Comme si cela ne suffisait pas à la rendre folle, Lewis lui dit de but en blanc qu’il allait l’attendre, qu’elle était l clé de son bonheur, etc…

Cela aurait du décidé notre vipère, elle aurait du se jeter dans ses bras et lui avouer ses sentiments mais non, cela aurait été trop simple. Voir Lewis si sincère devant elle la touchait au plus haut point, le voir si déterminer la rendait joyeuse, mais elle n’était pas capable de répondre. Qu’éprouvait-elle pour Lewis ? Ce dont elle était sûre c’est que ce n’était plus un sentiment d’amitié…de la pitié ? Non Cecily ne prenait personne en pitié…surtout pas Lewis. Alors quoi ? Qu’était ce sentiment qui rongeait la jeune fille depuis 6 mois ? Pourquoi avait-elle voulu tout savoir de Lewis quand ils étaient séparés ? Pourquoi avait-elle ragé à chaque fois qu’il s’était trouvé en charmante compagnie ? Ce n’était pas simplement parce que c’était son meilleur ami, non c’était plus profond. Et Cecily commençait à mieux comprendre.

Aussi quand il s’approcha d’elle pour la serre dans ses bras, les derniers doutes de Cecily s’envolèrent. Elle aimait être avec lui, elle aimait qu’il l’a prenne dans ses bras, ses yeux, son sourire…A son contact elle devenait inoffensive, une véritable petit agneau, un ange. Il déposa un baiser sur la joue de la jeune fille provoquant en elle des frissons. Par Salazard tout puissant, serait-elle amoureuse ? Par la suite, il posa son front sur celui de la vipère, posant son regard dans les yeux bruns de la jeune fille. Elle ne pouvait plus s’échapper, ses doutes s’envolèrent. Il n’y avait plus rien autour d’eux, plus qu’eux deux. Les 6 mois passés à s’éviter, ne plus se parler, à être des inconnus disparaissaient. Aujourd’hui, ils s’étaient retrouvés, et ils étaient plus proches qu'avant.

" Je suis désolé de foutre un tel merdier "

La voix de son camarade la sortit du pseudo-rêve dans lequel elle s’était plongée. Elle sourit.

-Ah bon ? Tu as foutu un merdier ? Je n’avais pas remarqué. Rigola-t-elle.

Elle s’éloigna un peu de lui, détachant leurs fronts, mais conserva ses mains dans les siennes.

-Je suis aussi coupable que toi Lewis, ne t’excuse pas pour ça. Et puis grâce à toi, je commence à y voir plus clair…

Cecily venait de dire la vérité, elle y voyait effectivement plus clair. Elle comprenait. Ce qui l’avait poussé à parler à Lewis au début de leur relation s’était transformé en amitié mais en une amitié ambiguë. Elle était attiré par lui, c’était inévitable, et les rumeurs disant qu’ils étaient ensembles durant toutes ses années l’amusait, car au fond d’elle-même elle aurait aimé que cela soit vrai. Mais non, ils étaient restés meilleurs amis. Pourquoi ? Peut être n’avait-elle pas eu le courage de lui avouer quand elle s’en était rendue compte et puis après il y a eu ce Serdaigle, mais tout cela n’était que mascarade. Elle s’en rendait compte aujourd’hui. Ces 6 mois passés loin de lui avaient été très difficiles. Elle voulait être avec lui, le soutenir, l’aider, reformer leur duo, elle voulait plus qu’une simple amitié. Bref, ses doutes et ses peurs avaient disparus. Les vrais sentiments étaient à jour : Cecily était amoureuse du jeune Blunt. Le seul problème c’est qu’elle ne savait pas comment lui dire…elle respira et sauta dans le vide. Elle se rapprocha de lui, déposa à son tour un baiser sur la joue du jeune homme et le prit dans ses bras.

-Il m’aura fallu 6 mois de rupture totale pour comprendre que notre amitié ne me suffisait plus…que je voulais plus. Je ne suis qu’une idiote. Excuses-moi d’avoir réagis de la sorte il y a 6 mois, pardonne-moi d’avoir été si longue à comprendre.

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