Knowledge is power ♔ Pv. Jeanne

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Nouvelle année, nouvelle arrivée ?

EXORDIUM.

En ce début de matinée, le premier mercredi de la rentrée de janvier, l’ambiance générale de la Grande Salle s’avérait plutôt calme. Je prenais mon petit-déjeuner en compagnie du professeur d’Astronomie qui semblait autant adepte que moi du thé. Nous discutions dans la bonne humeur de certains sorciers peu scrupuleux qui adoptaient des méthodes d’escroqueries commerciales ridicules et qui ne fonctionnaient plus de nos jours. Il s’agissait notamment du cas de ceux qui vendaient aux amateurs de potions des faux chaudrons de qualité en essayant de reproduire au mieux le métal employé par les enseignes officielles. Dans son domaine, il semblait que mon collègue ait également déjà rencontré un sorcier ayant tenté de lui soutirer des gallions pour du matériel défectueux avant qu’il ne découvre la supercherie. Sur cette conversation quelque peu amusante sur les moyens de leur faire perdre leur temps, nous n’avions pas vu l’heure passer et lorsque la Grande Salle avait commencé à se vider totalement, nous avions pris la décision d’en faire de même en finissant nos tasses. Si mon interlocuteur avait décidé de passer un moment à la bibliothèque, moi, je préférais prendre un peu de temps libre pour moi-même en salle de professeurs. N’ayant pas de cours à assurer avant dix heures du matin, je pouvais me permettre de prendre une heure pour avancer mon prochain cours concernant un anti-poison avancé et une seconde heure pour entreprendre la lecture d’un essai philosophique que m’avait conseillé Magnus. Sa compagnie était très enrichissante et chacune de nos conversations me poussaient à approfondir une sérieuse réflexion concernant beaucoup de thèmes que nous abordions et qui touchaient de près ou de loin à la pédagogie, aux différentes écoles de magie ou à nos matières respectives. Magnus avait entièrement sa place parmi le personnel et je pensais bien qu’il avait dû faire l’unanimité parmi nous.

Il y avait également d’autres professeurs qui faisaient leurs premiers pas dans ce métier mais je n’avais pas encore pris le temps de bien les connaître. Après tout, mon travail me prenait suffisamment de soirées comme ça et discuter brièvement avec eux en salle de profs me suffisait. Je n’étais pas quelqu’un qui aimais aller vers tout le monde en première, non, j’étais plus discrète que cela. Les seules fois où je prenais l’initiative de m’intéresser à une personne au point de l’aborder, c’était notamment lorsqu’elle dégageait quelque chose de spécial à mes yeux comme une sorte d’aura d’intelligence peu commune ou si je savais que cette personne et moi nous nous entendrions parfaitement bien.

Cet anti-poison d’une efficacité redoutable doit être utilisé avec précaution. Il est contre-indiqué pour les personnes à la santé pulmonaire fragile et il doit être dilué dans de l’eau sucrée afin que les propriétés magiques des feuilles du figuier d’Abyssinie soient pleinement exploitables. Le dosage doit être fait avec minutie afin d’éviter des effets secondaires désagréables tels que des tremblements ou des nausées et il est capital de n’ajouter l’ingrédient principal qu’à la toute fin, lorsque la concoction aura pris une couleur vert smaragdin et que sa texture sera le plus liquide possible. L’abus de…

La porte d’entrée s’ouvrit à cet instant, brisant alors le silence ainsi que ma solitude matinale. Je levai doucement la tête vers la nouvelle arrivée qui n’était nulle autre que cette femme du nom de Castle ‒ le Directeur nous l’avait présentée telle quelle ‒ reconnaissable à ses cheveux blonds, son allure assez droite et son visage particulier. Je ne la connaissais pas plus que cela, ne l’ayant vu que lundi soir au premier dîner de la rentrée. Je savais juste que nous nous connaissions au moins de vue parce que nous avions été à Poudlard durant la même période. J’ignorais si elle connaissait d’autres personnes telles que Aaron, Blake ou Charli mais dans tous les cas, elle devait connaître mon ancienne réputation d’élève garce et adepte du sang-pur. De mon côté, je ne m’étais pas posée beaucoup de questions à son sujet mais je supposais simplement que le Directeur Londubat avait dû l’embaucher en tant qu’enseignante parce qu’elle avait les compétences requises à ce poste.
« Bonjour, professeur Castle. » Dis-je calmement et poliment avant de redresser ma plume afin de reprendre mes écrits.

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Une ancienne Serpy Dark !

Morgana Burgess

Une matinée plutôt calme et reposante, ce jour-là, Jeanne n'avait pas cours de la matinée et elle ne savait pas ce qu'elle allait faire. Sans doute préparer celui de l'après-midi, ça sera déjà un bon début. La blonde avait pris son déjeuner très tôt ce matin dans la Grande Salle avec les élèves et d'autres enseignants. Elle avait pris le temps de discuter avec l'un d'eux afin de faire connaissance et essayer de passer un bon début de journée. Malgré que c'était le matin, la jeune blonde était toujours de bonne humeur et avec la langue bien pendue, elle aimait bien parler avec les autres. Selon la professeur d'histoire de la magie, il était nécessaire d'être social et de communiquer avec les autres pour créer une bonne entente. Être assis dans son coin et attendre que la journée passe, ce n'était pas vraiment le bon plan. En effet, ça rendait la vie triste et ennuyante sans avoir personne à ses côtés en tant qu'ami et même un rival ou un ennemi, c'est toujours quelque chose de bien en quelque sorte. À vrai dire, Jeanne avait une drôle de façon de voir l'existence des êtres vivants. Or, elle ne s'ennuyait pas et elle avait toujours quelque chose à dire, à apprendre et bien des choses au cours de son existence. En tout cas, l'enseignante espérait passer de belles années au sein de Poudlard et en compagnie des élèves ainsi que du personnel du château.

Jeanne part après le petit déjeuner à la bibliothèque pour recherche quelques livres pour son prochain cours, elle avait besoin de s'assurer de certains points. Également, de trouver des sources bibliographiques de disponible dans la bibliothèque de Poudlard pour aider les élèves en cas de curiosité. En début d'après-midi, Jeanne allait avoir les cinquièmes années, du coup, il fallait préparer son cours sur la révolte des gobelins et la guerre des Géants. Honnêtement, elle savait très bien qu'il y aurait des livres dessus, car c'est un programme très connu dans la scolarité des élèves. Or, elle voulait savoir s'il y avait de nouvelles éditions par rapport à ces deux événements dans l'histoire du monde magie. D'ailleurs, pour l'année prochaine, elle avait déjà dans l'idée de modifier un peu son programme. Mais, elle n'y était pas encore et la blondie devait surtout se concentrer sur les derniers mois et le programme déjà mis en place avant son arrivée. Ayant trouvé quelques livres intéressants, elle les prend et le signale à Charli afin d'aller les étudier en salle des professeurs. Cela allait lui permettre d'être tranquille et de faire en sorte que les élèves ne sachent pas son cours en avance ni même venir lui poser des questions par rapport à cela. Autant dire que la professeur Castle aimait faire des surprises et de garder ses cours secrets pour voir si parmi ses élèves, certains avaient un peu de culture générale. On pouvait faire un métier dans les créatures ou la médecine, mais avoir de la culture était très important pour plus tard.

Marchant dans les couloirs jusqu'au cinquième étage, Jeanne prend toujours l'habitude de saluer les élèves et quelques membres du personnel qu'elle croisait dans les couloirs ou escaliers. Toujours souriante, elle montrait de la bonne humeur sur son visage et essayait de transmettre la joie de vivre dans son entourage. Parfois, c'était difficile avec certains, mais bon, chacun de voir sa vision de la vie. La nouvelle enseignante se demandait s'il y avait du monde en salle des professeurs. Or, elle aimerait bien qu'il n'y ait personne enfin juste une personne et qu'elle ne soit pas du genre à trop parler. Ceci dit, elle pensait cela, mais elle sera la première à aller la voir pour papoter de tout et de rien, tout en oublier son objectif premier. La blonde avait quatre livres dans ses bras, cela commençait à devenir lourd et elle avait hâte d'arriver à destination. Des élèves ou adultes avaient voulu lui venir en aide, l'aider à porter ses livres, cependant, Jeanne avait refusé en se sentant capable de le faire seule. Mais au bout de quelques minutes, la sorcière avait utilisé sa magie pour transporter ses bouquins. Heureusement que la magie était omniprésente dans sa vie sinon elle se demandait comment elle aurait bien pu faire pour tenir le coup. Du coup, Jeanne entre en salle des professeurs et ça semblait bien calme. Au loin, elle voit Morgana Burgess, la professeur de potions et celle dont la médaille d'honneur était à la salle des trophées pour sa participation contre les Mangemort. Auparavant, Jeanne connaissait la brune de manière très peu héroïque et sympathique. On aurait pu se dire qu'elle aurait été capable d'être avec les méchants, il fut un temps. Mais, elle était contente de savoir qu'elle avait changé à ce point. En espérant pouvoir devenir amie avec Morgana.

« Bonjour, professeur Burgess ! Ravi de vous voir de si bon matin. » Répondit-elle à la femme avec le sourire et poliment.

Jeanne part alors s'asseoir sur une table et y dépose ses livres afin de se soulager d'un poids même si c'était avec la magie qu'elle les transportait. Il semblerait que Burgess était occupé à écrire son prochain cours ou peut-être autre chose. D'après des informations, Morgana est enseignante depuis un long moment, du coup, elle devait avoir pas mal d'expérience. Là, c'était la première année que Jeanne était professeur, du coup, elle avait un peu des lacunes que telles. Prenant un livre au hasard dans le tas, elle l'ouvrit et commence à le lire attentivement pendant quelques instants. Or, quelque chose perturbait son esprit et ce quelque chose était un avis de Burgess. Ceci dit, Morgana est une très belle femme, ça pouvait perturber aussi, mais la blonde voulait des conseils pour bien débuter en tant que professeur. Or, elle avait peur de déranger Morg qui semblait être bien concentré sur ce qu'elle faisait et de plus, la professeur Castle avait des choses à faire de son côté. Pendant quelques minutes, c'était le silence, Jeanne prenait des notes pour son prochain cours, des notes supplémentaires qu'elle trouvait fort intéressant à faire partager en classe. Levant les yeux vers la brune, la blonde prend son courage à deux mains et ferme le troisième livre ainsi que son cahier de notes. Elle se lève et prend une chaise avant de se placer devant le bureau de l'enseignante des potions et s'asseoir. Jeanne la fixe du regard et avec un léger sourire, un peu gêner d'être venue ainsi et de l'embêter dans son boulot.

« Désolée de vous déranger, professeur Burgess, mais j'ai besoin de vous et de votre expérience. Je suis nouvelle dans le monde de l'enseignement et j'aurais besoin de quelques conseils pouvant m'être utile. Et je dois avouer que...je suis impressionné de par la médaille que j'ai pu voir dans la salle des trophées. » Dit-elle en prenant un air perplexe et reprend la parole. « Vous êtes bien, Morgana Burgess, une ancienne Serpentard lorsque vous étiez élèves, il y a plusieurs années ? Si c'est le cas, vous êtes bien l'exemple incroyable que les gens peuvent changer. En tout cas, je suis contente de faire enfin votre connaissance ! »

HELLOPAINFUL

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Nouvelle année, nouvelle arrivée ?

EXORDIUM.

Chargée de quatre gros livres, le professeur Castle avait fait son entrée dans la salle. Bien que j’aimais travailler en toute tranquillité, je ne pouvais pas m’attendre en permanence à ce que cet endroit soit vide de toute autre personne à partir de huit heures. Il arrivait que nos emplois du temps aient des heures de libre en commun. Cela ne me dérangeait donc pas vraiment de voir cette jeune femme, d’autant plus qu’elle me paraissait avoir du pain sur la planche et qu’elle semblait déterminée.

« Bonjour, professeur Burgess ! Ravi de vous voir de si bon matin. »

Castle agrémenta sa salutation d’un sourire sincère et poli, fidèle à la bonne humeur dont elle paraissait souvent se vêtir dans la Grande Salle ou les couloirs. Elle m’avait l’air d’être l’exact contraire de ma personnalité, un peu plus froide et austère en public. Mais j’avais l’impression que ce comportement ouvert et plutôt gai était typique des Poufsouffle et leur principe d’accepter tout le monde avec eux et de toujours se montrer sous un beau jour. Quoi que, pour ce dernier trait, je n’en étais pas si sûre. Ceci dit, Londubat l’avait mise à la tête de cette maison et cette nomination, bien qu’elle lui aille à ravir, me semblait peut-être prématuré. Castle débutait en tant que professeur et lui confier de telles responsabilités quand elle n’avait jamais mis les pieds dans le milieu pouvait être risqué. Je ne pensais pas qu’elle en serait incapable, loin de là l’idée de vouloir juger sans l’avoir vue s’exercer, mais la décision du directeur n’était pas la plus judicieuse. J’avais moi-même été nommée directrice des Serpentard dès mon embauche à Poudlard mais j’avais déjà enseigné auparavant à Uagadou en Afrique, juste après mes études. J’en avais appris énormément et j’avais pu exploiter pleinement cette expérience auprès de Minerva McGonagall.

Enfin bon, je n’allais pas m’étaler trop longtemps sur cet avis, j’avais mieux à faire. Tandis que ma collège s’installa de son côté, je retournai donc à l’écriture de mes indications au sujet de mon fameux anti-poison. L’abus de l’essence de belladone pouvait notamment inverser les effets de la potion et conduire à une mort certaine. Il s’agissait d’une préparation très efficace pour guérir d’un poison mais qui nécessitait d’être parfaite sur tous les points afin de pouvoir être utilisée ou servie à un patient.

Quelques minutes plus tard, alors que ma plume continuait de gratter, un raclement de chaise contre le sol près de ma table attira mon attention. Je levai à peine les yeux que je croisai le regard de la femme à la chevelure de blé. Son rapprochement et son sourire gêné me prirent doucement au dépourvu. Je l’interrogeai sans un mot, juste par le contact visuel.

« Désolée de vous déranger, professeur Burgess, mais j'ai besoin de vous et de votre expérience. Je suis nouvelle dans le monde de l'enseignement et j'aurais besoin de quelques conseils pouvant m'être utiles. Et je dois avouer que...je suis impressionné de par la médaille que j'ai pu voir dans la salle des trophées. »

Je ne m'étais pas attendue à une telle demande aussi directe après nos premières salutations. Je l'observai d'abord avec perplexité, sans doute à cause de ma surprise. Puis, je détendis mes traits. Je pouvais bien lui donner des conseils, cela ne me dérangeait pas et c'était sûrement une bonne initiative de sa part de vouloir donner du meilleur d'elle en tant que nouvelle. J'ouvris la bouche pour répondre quand elle reprit la parole subitement :

« Vous êtes bien, Morgana Burgess, une ancienne Serpentard lorsque vous étiez élève, il y a plusieurs années ? Si c'est le cas, vous êtes bien l'exemple incroyable que les gens peuvent changer. En tout cas, je suis contente de faire enfin votre connaissance ! »

Comme je le pensais, ma réputation de garce me suivait encore. Mais bien que cela soit prévisible, je notai avant tout qu'elle reconnaissait les efforts que j'avais faits et qui m'avait aidée à opérer à ce changement de philosophie.

« Oui, c'est bien moi, avouai-je sans dissimuler un petit rire. Mon ancienne réputation ne me quitte toujours pas, il faut croire. Je vous remercie pour vos compliments et notamment celui concernant mon changement. Cela me va droit au coeur. »

Je ne mentais pas, j'étais vraiment fière d'avoir pu outrepasser l'éducation que j'avais reçue et contrairement à ma soeur qui était à Azkaban, je ne m'étais pas laissée endoctrinée même à l'âge adulte. Et si certains continuaient à me voir comme étant la petite peste de préfète que j'étais (Charli était l'exemple parfait), d'autres avaient enfin ouvert les yeux à mon sujet. Nous pouvions, en quelque sorte, effectivement faire connaissance, désormais.

« Je suis d'ailleurs moi aussi enchantée de faire votre connaissance dans ces circonstances et je ne vois aucun problème à vous aiguiller dans ce métier. Nous passons tous par la case départ, après tout. En quoi puis-je vous donc être utile, exatement ? » Demandai-je calmement.

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