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If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling
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Message(#) Sujet: If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling EmptyLun 22 Jan - 22:07

If you’re good at something,
never do it for free
Aisling N. Shepherd & Charli B. Ethergsen
Depuis plus d’un mois déjà, Charli arpentait les couloirs de Poudlard et errait entre les étagères de la bibliothèque. L’effervescence de la rentrée était presque terminée, et il commençait à voir émerger les mêmes têtes plus ou moins souvent, certaines dont il arrivait à se rappeler, d’autres pas du tout. Et il n’avait toujours pas lu les registres, donc même les visages qu’il était sûr d’avoir déjà vus, il ne pouvait mettre aucun nom dessus. Il s’était dit avec toute l’innocence de celui qui ne sait pas qu’il s’y ferait avec le temps, et qu’il finirait bien par les retenir au bout d’un moment. Grossière erreur de débutant. A chaque fois qu’un ou une élève lui adressait la parole, il lui fallait bien cinq bonnes minutes après la conversation pour se rappeler de qui c’était.
Au début, il s’était juré de n’être là que pour les livres, et rien d’autre. Il n’y avait pas moyen que Charli soit au service de petits adolescents morveux à peine sortis de leur période boutonneuse toute la journée, ça non. Mais finalement, il s’était pris au jeu - bien malgré lui. Son goût pour le sarcasme et les espiègleries le perdrait, un jour. Toujours passablement exaspéré la plupart du temps quand il devait s’adresser aux élèves, il ne s’ennuyait en fait presque jamais. Dans l'atmosphère lourde et poussiéreuse de la bibliothèque, il y avait toujours quelqu’un à embêter - et encore plus les jours de mauvais temps.

Et c’était un jour pluvieux d’octobre, comme ceux que Charli appréciait le plus. Alors il était de bonne humeur, chose assez rare pour être précisée. D’humeur taquine, il déambulait dans la bibliothèque en rangeant quelques livres abandonnés sur les tables au passage, à la recherche d’une proie qui pourrait le divertir.
Ce fut donc tout naturellement qu’il balaya l’endroit d’un regard inquisiteur et son choix se porta sur la jeune blonde aux couleurs de Serdaigle cachée entre deux étagères des archives. Elle semblait concentrée sur ses livres, à tel point qu’elle ne le verrait probablement même pas arriver. Charli eut un rictus mauvais et se dirigea vers elle à pas feutrés.
Qu’est-ce qu’ils avaient tous avec les archives ? Entre les deux Poufsouffles de la première semaine où il avait pris son poste, et cette jeune blonde, il n’était décidément pas gâté. De son temps à Poudlard, personne n’allait dans les archives - et à raison. Qui voudrait se perdre dans des écrits ennuyeux à souhaits, dignes d’aucune sorte d’intérêt et qui plus est qui ne leur apprendraient et serviraient à rien pour leurs études ? Les élèves de cette année avaient vraiment des goûts particuliers en matière de lecture. Une telle quantité de savoir, juste là sous leur nez, à portée de main… tout ça pour aller dans les archives.

Charli secoua la tête comme pour désapprouver - ou peut-être juste admettre son incompréhension - et s’approcha de la jeune fille, visiblement absorbée par son épais volume. Il croisa les bras sur sa poitrine et s’adossa à une étagère avant d’engager la conversation d’une manière trop légère pour qu’elle soit grave, et trop indiscrète pour qu’elle soit anodine.

“Je peux vous aider, peut-être ?” dit-il avec le ton nonchalant habituel qu’il maîtrisait à la perfection, un sourcil levé et un air qui en disait long sur la perplexité qui l’animait à cet instant.

Il observa la jeune fille de haut en bas, et sembla perdu dans ses pensées quelques instants. Il n’avait eu aucune intention de l’aider, par contre maintenant, il était sacrément curieux de savoir ce qu’une élève aussi jeune faisait au milieu des archives. Il resta là, à la fixer avec ses yeux sombres et passa une main dans ses boucles brunes pour se donner une contenance, en quelques sorte.
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Message(#) Sujet: Re: If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling EmptyJeu 25 Jan - 5:08

Réponse pour Charli 1

If you’re good at something, never do it for free

feat. Charli Ethergsen


Quelques gouttes de pluie et voilà que tout le monde au château se mettait à éternuer violemment dans les couloirs. Les élèves s’enroulaient comme des saucissons dans leurs écharpes aux couleurs de leur maison respective et les profs semblaient plus moroses qu’en temps normal. C’est vous dire !
Pourtant ce n’était pas la grisaille ni la pluie qui allaient entamer le moral de notre petite Serdaigle. Une mission de la plus haute importance occupait son esprit tout entier et elle profitait en ce moment même d’un mince créneau entre deux cours pour squatter la bibliothèque afin de trouver des informations primordiales pour l’avancée d’une enquête. Voguant parmi les livres d’un pas chaloupé et jovial, elle effleurait les rangées de grimoires du bout des doigts comme une reine en son domaine. À force de squatter la bibliothèque, elle connaissait les rayonnages qui l’intéressaient sur le bout des doigts. Littéralement. Il lui était déjà arrivé une fois ou deux de se prendre un coup de jus en passant son index sur un grimoire traitant des Oiseaux Tonnerre mais la leçon était suffisamment désagréable pour ne plus réitérer l’expérience. Passer la journée les cheveux électriques au point de former une boule digne de l’époque disco ? Non merci.
Archives rangée B(êta). Voilà la victime qui s’apprêtait à subir les assauts curieux de la petite blonde. Elle avait un nom à retrouver, un seul. Maria Sterling. Et c’était avoir beaucoup d’espoir que de croire que passer une petite heure à éplucher les grimoires denses de la bibliothèque lui donnerait une victoire facile. L’espoir fait vivre comme on dit si bien. Aisling était convaincue de sa réussite. Elle s’imaginait, en sa qualité de journaliste prometteuse, découvrir un détail anodin que personne, pas même un prof n’aurait eu le don de voir. Sur la pointe des pieds, les bras tendus de toute leur longueur, elle se saisit d’un énorme répertoire poussiéreux des années 90. Elle déposa l’ouvrage par terre dans un bruit sourd qui souleva quelques moutons de poussière.

« - Sésame, ouvre-toi et délivre moi tous tes secrets. » Chuchota t-elle comme une prière en s’agenouillant délicatement devant. Elle lissa sous elle les plis de sa jupe tartan pour éviter de la froisser et restructura sa queue de cheval d’un geste sec comme pour garantir à un auditoire imaginaire qu’elle s’apprêtait à passer aux choses sérieuses. Après une grande inspiration elle ouvrit le gardien du mystère et focalisa toute son attention sur l’année 98. Année sinistre qui avait signé la plus grande bataille de Poudlard. Le registre des victimes l’intéressait moins que celui des survivants. Il lui fallait absolument trouver un indice explicite. Une piste, un mot optimiste. Les dix premières minutes passées à analyser la liste non exhaustive des noms des élèves n’entama pas son assurance. Mais sa volonté ne suffisait pas à créer par magie les informations qu’elle désirait trouver. Le désespoir commençait à poindre après une demi heure infructueuse de lecture rébarbative. Merlin ! C’était pourtant pas si compliqué ! Sa tempe pulsait au rythme de son impatience. « - Bordel de Snargalouf ! » s’écria t-elle dépitée.

“Je peux vous aider, peut-être ?”

Hein ?! Sursautant d’avoir été prise sur le fait de sa grossièreté, la Serdaigle se retourna brusquement pour faire face à ce qui n’était autre que Monsieur Ethergsen, le bibliothécaire émo-ténébreux de Poudlard. Depuis combien de temps se trouvait-il dans son dos ? C’était quoi ce ninja ?! Pourquoi ne l’avait-elle pas entendu arriver ? Elle le détailla d’un coup d’oeil choqué, les joues rosies de honte. Ruby la bassinait de trop longues heures le soir dans les dortoirs à son sujet pour pouvoir oublier son existence. Et bien qu’elle passait de longs moments à farfouiller ici comme si elle était chez elle, elle n’avait encore jamais adressé plus que quelques formules de politesse au grand et imposant Ethergsen. Lui demander de l’aide ne lui avait jamais effleuré l’esprit d’ailleurs. Demander de l’aide serait s’avouer vaincu par l’adversité. Et se montrer autonome était une question d’égo très importante aux yeux de la bleue et bronze. Elle se leva, droite comme un i. Les yeux rivés dans ceux du bibliothécaire flegmatique. Si ça se trouve il était là pour l’engueuler à propos des grimoires qu’elle laissait toujours traîner par terre après consultation.

«  - C’est pas moi ! » Mentit-elle tout à coup. Nerveuse et coupable, elle malaxa son pull à grosses mailles comme une balle anti-stress. Le regard d’Ethergsen en disait long sur ce qu’il devait en penser, il semblait bien trop détaché pour que cela ne soit innocent. Elle cru bon de poursuivre sa justification.
« - Enfin, c’était peut-être moi une fois ou deux ! Mais je vous jure que je range les livres lorsque je n’en ai plus besoin. Je les laisse juste par terre quand je sais que je repasserai dans la journée. Ils sont trop lourds et entreposés trop hauts pour que je ne puisse les replacer toute seule et- et je ne pense pas à prendre ma baguette quand je viens ici ! En fait c’est pas vraiment ma faute ! Enfin, peut-être un peu… Mais, enfin...Mais ! C'était pas contre vous ! Je ne voulais pas vous déranger ! Vous avez l'air si... euh. Occupé avec vos propres pensées ! »

Elle avait débité ses excuses idiotes comme si la peine de mort l’attendait au tournant. Ses joues passaient violemment du blanc crème au rouge pivoine. Si la mort avait un visage celui de Charli Ethergsen s’y prêtait bien. Sa carrure imposante et ses yeux sombres profitaient du gêne de l’intimidation naturelle. En gros, Aisling flippait sa mère. Elle n’osait imaginer ce qui se tramait dans l’esprit du bibliothécaire insondable. Et même si Ruby lui soutenait mordicus qu’il était « trop beau », « trop cool », « trop stylé », il n’en était pas moins effrayant.

« -Euh… Puisque vous êtes là, je veux bien de votre aide du coup. Vous pouvez m’aider à replacer ce grimoire ? Je n’ai pas trouvé ce que j’y cherchais… » Le geste suivant sa parole elle se baissa afin de le ramasser. À deux mains, et légèrement pliée sous le poids du livre pour le lui tendre. Merlin, ce que cette situation était gênante…

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Message(#) Sujet: Re: If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling EmptyVen 26 Jan - 21:01

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Aisling N. Shepherd & Charli B. Ethergsen
La Serdaigle avait lâché un juron plus gros qu’elle. Et en plus, elle sursauta quand il lui adressa la parole, et le détailla de la tête aux pieds, les joues rose pivoine de honte. Apparemment, elle ne l’avait vraiment ni vu ni entendu arriver. C’était parfait. La situation était plus que délectable, pour lui. Charli commençait à avoir l’habitude de toutes ces élèves qui n’avaient rien à lui dire mais qui prétextaient quand même n’importe quoi pour pouvoir lui parler. Si ça flattait sans aucun doute son ego, les conséquences à assumer après étaient loin d’être à son goût. Mais encore une fois, il était rare que Charli assume quelque chose.
Néanmoins ce n’était pas le cas de celle-ci, qui s’était crue seule - et aurait visiblement préféré l’être. Il ne se souvenait pas de son nom, et ne se rappelait pas non plus qu’elle se soit présentée à la bibliothèque autrement qu’avec le minimum de la politesse requise. Elle soutint son regard comme si c’était un défi personnel qu’elle s’était fixé et ne broncha pas malgré la nervosité palpable qu’elle dégageait. Les histoires qui se passaient en dehors de la bibliothèque ne le concernaient guère - ni ne l’intéressaient plus que ça - alors il n’avait que rarement vent de la réputation des élèves avant de faire les constatations par lui-même et de se retrouver devant le fait accompli. Cependant, il aurait été curieux de savoir ce qui se disait sur celle-là, avec sa queue de cheval haute et sérieusement resserrée, ses vêtements sans plis et son air déterminé.
Et soudainement, sous ses yeux mi-surpris mi-blasés, elle commença à débiter une très longue série d’excuses à propos des livres qu’elle ne rangeait pas… Il leva un sourcil et la laissa continuer sans dire un mot. C’était une situation étonnamment divertissante, de voir la jeune Serdaigle se démêler de ses propres mensonges devant lui, toujours si faussement désintéressé. Alors qu’il n’avait absolument rien dit, rien demandé, rien reproché.

Changeant de couleur comme elle changea de sujet, elle lui tendit un épais volume qu’elle feigna de ne pas pouvoir replacer au bon endroit à cause de sa petite taille. Elle semblait presque s’écrouler sous le poids du grimoire, et ce détail ne lui échappa pas. Charli la scruta de haut en bas avec ce fameux regard de celui qui attendait que vous fassiez la connerie devant ses yeux pour pouvoir vous engueuler juste après. Mais il lui sourit, de ce sourire mauvais et provocateur qu’il avait, et s’approcha d’elle pour s’emparer du livre presque à contre-coeur et le remettre à sa place dans un mouvement souple et sans effort, sur l’étagère la plus haute.
Quand il reposa ses yeux sur la jeune fille, elle semblait toujours terriblement gênée et il adorait ça. Ce n’était pas son genre, le harcèlement d’élèves et les démonstrations d’autorité gratuites, mais se savoir impressionnant et respecté, ça c’était quelque chose d’autre.

De ses yeux noirs sans fond, Charli la fixa pendant quelques secondes avant de se décider à lui adresser la parole encore une fois. Dans son cas, son silence était souvent beaucoup plus oppressant que ses paroles. Il croisa les bras, bien décidé à continuer son manège.

“Puisque les années 90 n’ont pas su satisfaire votre curiosité, est-ce qu’il y a autre chose que je puisse vous conseiller mademoiselle… ?” dit-il, l’air espiègle et sûr de lui.

Il avait laissé sa phrase en suspens, pris de court encore une fois. Décidément, il faudrait vraiment qu’il jette un coup d’oeil à ces satanés registres à un moment, ou il allait finir par avoir de sacrés surprises.
Elle avait l’air bien trop coupable pour qu’il la laisse partir comme ça. Il comptait bien lui tirer les vers du nez, d’une manière ou d’une autre. On ne réagissait pas ainsi quand on n’avait rien à se reprocher. Et Charli ne pensait pas aux livres abandonnés qu'elle semait probablement dans la bibliothèque comme le Petit Poucet ses cailloux.
La fine pluie battait les fenêtres de la bibliothèque pour briser le silence qui régnait, et il se recula un peu. Juste assez pour se retrouver au beau milieu de l’allée et l'empêcher de passer pour s’échapper de son air inquisiteur. Les bras toujours croisés sur sa poitrine et la tête légèrement penchée sur le côté, il l’interrogeait du regard, comme il savait si bien le faire.
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Message(#) Sujet: Re: If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling EmptyVen 2 Fév - 9:18

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Toujours pliée sous le poids du grimoire, la bleue et bronze attendait avec une certaine impatience qu’on la délivre de sa charge. Le registre nominal des années 90 était aussi lourd qu’un cachalot mutant ! Elle souffla sur sa seule mèche rebelle qui venait de lui couvrir les yeux et observa le bibliothécaire un sourire crispé aux lèvres. Bon. On se bouge les miches là ? Elle avait d’autres chats à fouetter avant de reprendre les cours ! Mais monsieur Ethergsen, faisant offre de son plus insensible silence semblait profiter du spectacle. Elle aurait même juré voir passer dans ses yeux un éclat moqueur.
Il allait quand même pas la laisser en plan alors qu’elle se présentait en pleine position de faiblesse devant lui ! Si ?! C’est alors qu’il lui adressa un magnifique sourire supérieur avant de s’approcher d’elle pour mettre fin à son calvaire. Cette sensation de proximité était désagréable. Déjà parce que, sans parler de la carrure hors norme du bibliothécaire, on aurait dit qu’il prenait un malin plaisir à la voir galérer. Certes, elle l’avait peut-être mérité… Mais tout de même ! Ça se faisait pas !
Il saisit l’ouvrage sans effort comme s’il s’agissait d’un banal sorcière hebdo et le replaça au millimètre près à sa place initiale sans même avoir à regarder les rayons. Hem. Ethergsen semblait connaître son affaire. C’était très impressionnant, et la Serdaigle se demanda un bref instant si leur bibliothécaire connaissait ainsi la position de chaque livre par coeur. Elle déglutit. Il faisait combien de mètres ? Sérieusement ? 2 mètre minimum ! Si ça se trouve Poudlard l’avait engagé rien que pour ça. - Vous faites 3m40 ? Parfait ! Vous n’aurez pas de mal à atteindre les rangées de livres pour nos étudiants chétifs ! En plus vous faites peur, ça leur fera les pieds !-

Bon, voilà, voilà. Le livre était rangé.

Voilàààà ! Et maintenant ?

Aisling attendait un mot d’Ethergsen. Quelque chose pour mettre fin à ce face à face horriblement gênant. Un simple «  filez !» lui suffisait ! Elle avait compris la leçon ! Cette mini humiliation, qu’elle s’était certes auto-infligée, l’avait calmée pour la journée. Mais d’un simple regard, croisant ses bras sur son imposant poitrail, ce dernier la toisa une nouvelle fois. La parole est d’argent et le silence est d’or disait-on ? Il fallait croire qu’il prenait ce proverbe au pied de la lettre. Copiant l’attitude de son interlocuteur elle ne se risqua donc plus à ajouter quoi que ce soit. C’était pas le moment d’aggraver son cas aidée de son habituel babillage verbeux. Malaxant à nouveau les mailles de son pull en regardant subitement ses pieds elle sentait le rouge de son embarras lui picoter les joues. Qu’est-ce que c’était gênant !

“Puisque les années 90 n’ont pas su satisfaire votre curiosité, est-ce qu’il y a autre chose que je puisse vous conseiller mademoiselle… ?”

Conseiller ? Merlin ! C’était proposé d’un ton si narquois qu’elle douta de la bonne foi de l’offre. Elle releva la tête, sa ride du lion accentuée tant elle fronçait les sourcils de perplexité. Si elle avait initialement eu besoin de conseils elle l’aurait sans doute alpagué d’elle même en arrivant ! Logique Patrick ! Elle hésita un instant à lui rétorquer qu’elle en avait terminé avec les registres pour prendre la poudre d’escampette le plus rapidement possible. Mais le bibliothécaire, campé sur ses pieds dans l’allée ne lui permettait aucun repli stratégique. Il faisait exprès de lui barrer le passage ou quoi ?! Il connaissait même pas son prénom en plus ! Enfin… du moins lui faisait-il croire !

« - Shepherd. Aisling Shepherd. » Prononça t-elle tout à coup fièrement comme si son nom eut été connu de tous et reluisait d’une certaine notoriété. Mais à voir l’expression impassible voir mi-blasée d’Ethergsen, il fallait croire que son patronyme ne lui faisait ni chaud ni froid. Urgh. Fallait-il lui donner des précisions ? Son amour-propre prit le dessus sur sa gêne initiale et elle ne résista pas à la tentation de redorer son blase.

«  - Ephedra Singlish aussi, notamment lorsque j’écris des articles pour la Gazette de Poudlard. »

Ah - Ha ! Ça allait lui en boucher un coin ! Il n’avait pas n’importe qui devant lui ! Il avait la créatrice, éditrice, auteure, photographe, de la Gazette en face de lui tout de même ! Du haut de ses 13 printemps ! Ça en mettait plein la vue pas vrai ! Et dans l’improbable cas où il n’avait jamais eu vent de ses articles, il ne risquait pas de l’oublier ! La mine soudainement supérieure d’une politicienne partant en campagne, elle redressa un peu ses épaules et regarda au loin pour se donner de grands airs. Reportant ensuite son attention sur Ethergsen pour voir l’effet que cet aveu d’identité produisait, elle remarqua que ce dernier était toujours aussi blasé. Calme et pas le moins du monde impressionné. Urgh ! Triple Urgh ! Elle se renfrogna légèrement en se promettant intérieurement de lui envoyer le prochain numéro qui était en cours d’écriture. Tiens, ça lui faisait penser que son enquête sur Maria Sterling n’avait pas avancée d’un pouce. Où fallait-il chercher ? Le professeur VaatiVidya lui avait dit qu’il attendait l’autorisation de consulter les archives sous scellé. Le mystère s’épaississait…
La petite blonde considéra tout à coup la proposition du bibliothécaire avec sérieux. Peut-être… qu’avec un peu de tact, elle pouvait moyenner un peu de clémence et obtenir quelques informations ? D’ailleurs quel âge avait-il ? Avait-il participé à la bataille de Poudlard ?? Il faisait un peu jeune pour ça mais elle pouvait se tromper ? Elle était si profondément focalisée sur le nom de Maria Sterling qu’il était plus que probable d’avoir loupé le nom d’Ethergsen quelque part s’il se trouvait dans le registre 90 ! Elle planta son regard de journaliste en herbe dans celui du géant ténébreux. Elle n’envisageait tout à coup plus ce face à face en tant que simple élève coupable. Elle se sentait forte d’une nouvelle assurance, parée par ses ambitions d’accomplir son devoir professionnel. (*Tousse*).

«  - Il y aurait peut-être autre chose, effectivement, monsieur Ethergsen … ? »

Elle laissa la phrase en suspens comme il l’avait fait quelques secondes auparavant. Lui décrocher son prénom serait déjà une avancée pour créer un genre de proximité. Et puis, elle s’était présentée sans détour, il pouvait bien lui rendre la pareille non ?


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Message(#) Sujet: Re: If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling If you’re good at something, never do it for free – ft Aisling EmptyLun 5 Fév - 23:14

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Aisling N. Shepherd & Charli B. Ethergsen
En relevant la tête vers lui, les joues encore rougies par sa honte, elle fronça les sourcils dans une perplexité qu’elle ne prit même pas la peine de feindre. Ils étaient dans la bibliothèque, et elle était face à un bibliothécaire. Charli souleva un sourcil en penchant la tête sur le côté, comme s’il ne comprenait pas son embarras. Sa proposition faussement altruiste n’avait visiblement pas atteint son but.
La Serdaigle sembla lancer des regards derrière Charli pour évaluer ses possibilités de fuite, et en se rendant bien compte que toute retraite serait impossible. A son plus grand étonnement, elle prononça soudainement son nom fièrement, comme si tout le monde aurait dû le connaître et qu’elle était à la fois vexée qu’il ne le sache pas, et à la fois heureuse de pouvoir le crier haut et fort. Le sourcil de Charli se leva encore plus haut - si c’était encore possible - et il afficha une moue perplexe devant subitement tant d’enthousiasme.
Toute la gêne d’il y a un instant avait quitté son visage, et elle s’empressa de rajouter qu’elle était également la rédactrice de la Gazette de Poudlard. Charli n’eut même pas à demander pour qu’elle lui donne son pseudonyme. Et effectivement, comme à peu près tout le monde à l’école, il avait entendu parler d’elle. En vérité, toutes ces histoires l’intéressaient beaucoup plus qu’il n’aurait bien voulu l’admettre, lui qui détestait tant les discussions de couloirs et les conversations futiles. Il aurait presque pu lui faire un compliment sur l’écriture qu’il avait appréciée et sa capacité d’investigation, si seulement elle n’avait pas eu cet air si supérieur et fier collé sur la tête… Non, Charli n’allait pas lui faire ce plaisir. Certainement pas.

“Euh… Le principe d’un nom de plume, ce n’est pas justement de… garder son anonymat ?” demanda-t-il en hésitant, l’air blasé. “Enfin, je dis ça, je ne dis rien, hein.”

La petite journaliste qui jubilait devant lui se renfrogna alors. Il était plutôt fier de lui, il considérait qu’il avait gagné cette manche, au moins.

“J’ai entendu parler de votre gazette, mademoiselle Shepherd. D’ailleurs, je l’ai même lue en fait.” lança-t-il l'air de rien, en continuant rapidement sur ce fameux nom de plume. "Mais quand même, vous auriez pu trouver mieux qu'un simple anagramme de votre nom, non ?"

Sans préciser s’il avait apprécié ou non, Charli lui accorda tout de même le droit de savoir. Les yeux de la jeune fille s’animèrent soudain d’une lueur tout autre, de ce genre d’étincelle qui vous donnait envie de fuir. Elle était journaliste en herbe, et il était membre du personnel de Poudlard - nouveau, en plus. Elle n’allait pas le rater, il en était sur. Essayant de la devancer, il se perdit en détails inutiles quand elle lui demanda son prénom d’une manière bien trop subtile pour quelqu’un de si jeune.
Peut-être que s’il la noyait d’informations complètement fausses, elle le laisserait tranquille. C’était Charli qui était venu à sa rencontre, et il se trouvait maintenant dans une situation plus que délicate. Il n’avait qu’une envie, c’était de fuir - chacun son tour. Mais il savait que pour se débarrasser de quelqu’un comme elle, lui jeter des mensonges à la figure et partir ne suffirait pas à ce qu’il puisse dormir l’esprit tranquille. Il devait jouer le jeu, plus finement que ça. Il devait céder des vérités également.

“Charli Ethergsen. Avec seulement trois e en tout, dont un en majuscule. Mais je suppose que Ephedra Singlish le sait déjà.” dit-il en exagérant son accent norvégien sur son nom de plume pour l’écorcher du mieux possible. “Allez-y, demandez donc.”

A quoi bon essayer de protéger le secret de son prénom avec une fouineuse pareille ? Elle aurait bien fini par le découvrir en fouillant dans les registres, si elle ne le savait pas déjà. Elle avait calqué son attitude sur la sienne, et ce détail lui arracha un léger sourire narquois. Il n'était même plus étonné de l'avoir surprise en train de mettre son nez dans les archives à présent.
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