{terminé}[1ère années] Premier cours : le dictame

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Liu Xi MacDougall attendait les premières années devant sa serre. Elle espérait réussir à transmettre sa passion aux plus jeunes élèves de Poudlard. C’était une classe importante, si son cours paraissait ennuyeux aujourd’hui, il y avait fort à parier qu’il le reste pour les six années suivantes. Et la professeure souhaitait l’éviter à tout prix. En matière de pratique, ils étaient encore très jeunes et n’avaient que peu de sortilèges à leur disposition pour frayer avec des plantes impressionnantes, carnivores ou toxiques. Selon Liu Xi, ce n’était en rien un obstacle pour s’intéresser à la botanique, les plantes étaient toutes un peu magiques si l’on s’y intéressait de prêt. Mais elle savait qu’il faudrait sûrement un peu plus que ça pour les convaincre.

Elle laissa les élèves s’installer tranquillement dans la serre. Celle-ci n’offrait pas une chaleur tropicale et humide comme on pouvait l’attendre d’une serre. L’air été sec, la température atteignait péniblement les 20°, aussi la jeune femme avait –elle allumé un feu dans une alcôve prévue à cette effet : loin des plantes, près des tables de classe. « Bonjour à tous, je suis la Professeure MacDougall… Bienvenue à tous. Je vais vous demander deux choses pour commencer. » dit-elle avec un sourire. « Tout d’abord, j’aimerais que l’un d’entrevous me dise ce qu’est la botanique, et à quoi cela sert. Je n’attends pas à ce que vous me lisiez l’introduction du manuel, je veux votre définition, votre idée sur la question. » les encouragea-t-elle. « En ce qui concerne ma seconde question, il s’agit du sujet du jour… Avez-vous déjà entendu parler du Dictame ? On en trouve la trace dans votre manuel Mille herbes et champignons magiques » Cette fois-ci, elle laissa le temps aux élèves qui le souhaitait de feuilleter leur manuel. Tous n'arrivaient pas à égalité en première année, ceux qui venaient d'une famille sorcière avait probablement déjà eu à faire à l'essence de dictame, mais pour les moldus, cette plante était une simple plante d'ornement, et probablement pas la plus courante. La professeur posa sur la table avec une grande délicatesse un gros pot où poussait une plante au feuillage épais, d’un vert pâli par une sorte de duvet blanc. Le pot ne semblait contenir que de la terre sèche et des cailloux, et pourtant la plante avait l’air en parfaite forme.
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"C’était plutôt joli de mon point de vue, mais je ne savais pas ce qui faisait sa particularité."

Je finissais d’enfiler mon tablier quand je constatai que l’heure tournait. J’eus à peine le temps de prendre mes gants et mes affaires de cours, de les enfourner dans mon sac, avant de prendre la direction de la serre. Une fois à l’extérieur du château, je pris une grande bouffée d’air frais. En cette première semaine de septembre, il faut dire que le temps était encore généreusement doux. Cela s’amoindrirait d’ici la fin du mois. C’est pourquoi, je me délectais de chaque once de rayons de soleil.

J’arrivai avec quelques minutes d’avance devant la serre de botanique, là où une dizaine d’élèves attendait déjà. La professeure, que je trouvais d’une grâce et d’une beauté remarquables, ne mit pas longtemps avant de nous inviter à entrer dans la serre. Il y faisait légèrement plus chaud qu’à l’extérieur, mais seulement de quelques degrés. Il y faisait surtout sec, mais je ne m’en formalisai pas. Je m’installais rapidement à une place au hasard, et tandis que je déposais mes affaires sur ma table, je cherchai Wyatt partout dans la salle. Je l’aperçus enfin, assis avec d’autres élèves aux premiers rangs.

La professeure s’avança avec élégance et enthousiasme au milieu des rangs, avant de se positionner face à nous. Je croisais les mains sur la table et l’écoutai :

« Bonjour à tous, je suis la Professeure MacDougall… Bienvenue à tous. Je vais vous demander deux choses pour commencer. » affirma-t-elle tout sourire.

Oh non, pas quelque chose de compliqué s’il-vous-plaît ? pensais-je en lui retournant son sourire, mais pour une toute autre raison.

« Tout d’abord, j’aimerais que l’un d’entre vous me dise ce qu’est la botanique, et à quoi cela sert. Je n’attends pas à ce que vous me lisiez l’introduction du manuel, je veux votre définition, votre idée sur la question. » fit-elle d’un ton encourageant. « En ce qui concerne ma seconde question, il s’agit du sujet du jour… Avez-vous déjà entendu parler du Dictame ? On en trouve la trace dans votre manuel Mille herbes et champignons magiques. »

Mon idée sur la question ? Elle était bien courte, mais pourquoi ne pas tenter. Après tout, personne n’envisageait de répondre tout de suite, et la professeure, malgré son air patient, voulait engager un dialogue avec nous. Pour ce qui était de la seconde question, je ne savais même pas à quoi elle faisait allusion. Avec un air peu enjoué, j’ouvris mon manuel au sommaire. Je me reportai ensuite à l’article consacré au Dictame et à l’essence de dictame. Entre-temps, la professeure MacDougall avait déposé délicatement une plante vert-pâle dont le feuillage dépassait du pot. C’était plutôt joli de mon point de vue, mais je ne savais pas ce qui faisait sa particularité. Je me concentrai de nouveau sur mon manuel et lu quelques propriétés sur le Dictame. Et là, je compris enfin.

Je levai la main avec un enthousiasme qui me surprit – à croire que celui de ma professeure était contagieux - et tentai une réponse :

« La botanique est la science qui étudie les propriétés, les caractéristiques et les comportements des végétaux de toute sorte. Assimilée à la science des Potions, elle devient une matière indispensable pour tout bon sorcier. Ce qui nous amène à la question sur le Dictame. Il s’agit d’une plante grasse qui a besoin de peu d’eau pour survivre. Elle pousse le plus souvent en haute altitude et peut résister aux climats les plus froids. Dans les potions, elle sert de base à la fabrication d’une essence dont les propriétés cicatrisantes sont extrêmement efficaces. »

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cours de botanique : le dictame

C’était midi, c’était l’heure de manger. L’heure d’être dans la grande salle à essayer de se remplir la panse. Hilary n’y arriverait pas franchement. Elle jouait plus avec la nourriture du bout de sa fourchette. Parfois, elle lançait des petits regards en direction de l’estrade. Ça ne faisait même pas une semaine entière que les cours avaient repris. Elle recommençait son année. Elle recommençait les mêmes cours, le même parcours, le même chemin ; peut-être le même destin. Cela ne serait pas étonnant. Elle n’avait pas refait sa cérémonie de répartition, contrairement aux personnes de sa classe. La petite savait déjà la maison qui lui avait été attribuée. Alors elle savait exactement le sort qu’elle pouvait subir si elle n’était pas sage comme une image cette année non plus. Hilary n’avait pas embêté son frère pendant les vacances, elle n’avait rien dit, rien fait, avait prié, ne s’était pas plainte d’y retourner, n’avait pas pleurniché - ou pas devant lui -, avait tout simplement enduré et était revenue dans ce même château pour recommencer sa première année. Elle pouvait attendre une année de plus, et même sept ans. Elle pouvait attendre sept ans avant de partir d’ici, mais la mer lui manquait déjà. Rien qu’à la vue du lac en revenant ici lui avait mis un coup de blues. La mer était loin. Son rêve était loin. Difficile de devenir une pirate sans équipage, sans bateau et sans les flots qu’il fallait pour flotter, pour naviguer. La Gryffondor ne sentait pas heureuse à Poudlard. Elle ne se sentait pas en sécurité, nulle part. Il y avait trop de sorciers, tout autour, tout partout, trop se secrets, ils étaient sûrement surveillés, un jour, ils seraient tous sacrifiés ! Les adultes n’étaient pas dignes d’être cru. Ça lui faisait presque peur d’aller en cours, d’être enfermée dans une salle close, avec quatre murs et un adulte. Le seul cours qu’elle appréciait réellement, c’était celui de vol. En plein air, libre, au dessus du sol, presque au dessus de problèmes et relativement plus proche de Dieu qu’elle ne l’était sur terre. Hilary n’avait pas envie d’aller en cours cet après-midi, mais elle devait se forcer. Prendre son mal en patience. De toute façon, elle était entourée par le mal... Si elle voulait partir d’ici, il fallait qu’elle soit diplômée. Et pour être diplômée, il fallait assister aux cours. Elle n’écoutait juste que d’une oreille. De toute manière, elle les avait déjà fait ces cours, en tout début d’année ! C’était ça d’avance sur ses camarades. La petite se décida à se préparer à aller en cours quand elle vit une de ses camarades de dortoir se lever de la table pour sûrement s’y rendre également. Contrairement à l’autre Gryffondor, Hilary traînait déjà plus du pied...

La rouge & or arriva pile quand la professeure autorisa les élèves à entrer dans la serre. Et même à ce moment-là, elle ne se pressa pas, appréciant chaque pas qu’elle faisait hors du château, avant de rentrer dans la serre en dernière, à la suite de ses camarades. La différence de température était moindre, mais l’air était plus sec. Hilary remarqua d’abord le feu en s’installant vers le fond, puis porta son attention sur la professeure quand elle prit la parole. La petit en fut impressionnée : ses cheveux étaient si noirs et si lisses ! « Bonjour à tous, je suis la Professeure MacDougall... Bienvenue à tous. Je vais vous demander deux choses pour commencer. » Mais déjà l’imagination d’Hilary commença à divaguer, à naviguer, à perdre le nord. Leur professeure de botanique était très belle ! Elle ne pouvait s’empêcher de l’imaginer avec un costume de pirate elle aussi. En corsaire, à l’assaut des eaux, un tricorne sur la tête. Ça lui irait bien. Dans la tête de la Gryffondor en tout cas, même si elle n’avait pas besoin de ça pour être belle. Tout ceci ne faisait que renforcer la méfiance de la petite. Elle n’aimait pas beaucoup les adultes. Alors ceux qui avaient l’air sympathiques encore moins. « Avez-vous déjà entendu parler du Dictame ? On en trouve la trace dans votre manuel Mille herbes et champignons magiques. » Hilary n’avait rien suivi. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Elle s’était perdue dans ses pensées. Ses camarades commençaient à tourner les pages de leur manuel et la professeure posa une plante qui paraissait massive de par son feuillage sur le bureau. Elle ne savait toujours pas ce qu’il fallait faire. C’est sa camarade de dortoir qui répondit à la question qu’elle n’avait pas écouté. « La botanique est la science qui étudie les propriétés, les caractéristiques et les comportements des végétaux de toute sorte. » Oh, c’était donc une sorte d’introduction. Comme un peu tout ce qu’ils faisaient depuis le début de la semaine. La rouge & or aurait préféré replonger dans ses pensées, mais entendre sa camarade déblatérer ses connaissances ainsi l’énervait un petit peu. Elle aussi elle savait des choses, elle avait déjà eu un cours semblable l’année dernière après tout ! « Le Dictame vient de Crète, en Grèce. » commença-t-elle, puisant dans ses souvenirs de l’année dernière. Elle avait eu le temps de ressasser le peu de choses qu’elle avait appris, dans les cachots. « C’est l’ingrédient principal de la potion Wiggenweld. » Et plein d’autres choses encore, mais Hilary ne se souvenait plus de tous les mots savants et compliqués qui caractérisaient la plante. Tout ce dont elle se souvenait en plus, c’était que la plante posée sur le bureau était le Dictame.

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Après un déjeuner rapide dans la grande salle Wyatt était passé par son dortoir pour récupérer ses affaires pour le cours de botanique avant de se rendre dans le parc. L’air était doux, légèrement frais si l’on restait plus de quelques minutes assis à l’ombre dehors, mais l’absence de vent et le soleil haut dans le ciel compensaient la fraîcheur du jour. Wyatt détestait être enfermé dans les bâtiments de pierres, il aimait le grand air, la nature, à la maison il se faufilait toujours à l’extérieur pour aller jouer dans la forêt, disparaissant parfois toute la journée, ni le mauvais temps ou des températures froides ne pouvaient le décourager. Il s’installa sur l’herbe, non loin des serres de botanique, il serait sur place comme cela et tant qu’il gardait un œil sur la porte de la serre il ne serait pas en retard en cours. Il sortit Milles herbes et champignons magiques de son sac, feuilletant les pages, s’arrêtant au hasard sur certains chapitres pour les lire. Il parcourait actuellement le chapitre sur le Wiggentree, une espèce de sorbier magique aux fascinants pouvoirs et dont l’écorce servait à la composition de la potion Wiggenweld.

Il leva son regard de la page qu’il lisait pour voir qu’un petit groupe d’élèves s’était amassé à l’entrée de la serre, il valait mieux qu’il ne soit pas en retard, il referma son livre et le rangea avant de se lever, rejoignant les autres premières années alors que le professeur les faisaient entrer pour le début du cours. En entrant il regarda autour de lui, découvrant l’intérieur de la serre, fermant les yeux il prit une inspiration, respirant les odeurs des plantes, l’espace d’un instant il se trouvait transporté dans le jardin de la maison à Kenmare, un sourire flotta sur son visage puis il rouvrit les yeux quand quelqu’un le poussa avant de siffler et de lui dire de bouger. Il tressaillit et sauta un peu, il balbutia des excuses avant de s’enfuir pour aller s’asseoir au premier rang, jetant à peine un coup d’œil à l’élève habillé en bleu qui l’avait bousculé, celui-ci lui donnait un regard plutôt mauvais et Wyatt frémit en s’asseyant. Il ne s’était pas fait que des amis depuis la rentrée, certains n’avaient pas appréciés ses interventions récurrentes en cours et lui avaient fait comprendre à la sortie de la classe de potion, ils lui avaient conseillés d’apprendre à garder un peu sa bouche fermée s’il ne voulait pas se retrouver avec les lèvres collées, Wyatt était assez impressionnable pour que la menace l’eut effrayé et il avait fait un effort conscient depuis ce matin, essayant de répondre le moins possible aux questions.

Il se concentra sur leur professeur de botanique alors que celle-ci leur souhaitait la bienvenue et se présentait, leur donnant son nom, le professeur MacDougall. Une impression de douceur se dégageait d’elle et elle était belle, elle lui faisait penser à sa mère et Wyatt l’aimait déjà beaucoup. Elle leur demanda de lui donner une définition de la botanique avant de les interroger sur le dictame. C’était un sujet qu’il connaissait bien et le monde végétal était un domaine qu’il trouvait passionnant, l’envie de répondre le démangeait mais il se retint, il vit que les autres élèves avaient commencé à chercher des réponses dans leur manuel et il sortit le sien, faisant semblant à son tour de rechercher des informations sur le dictame. Au bout d’un moment une élève répondit à la question de leur professeur, il fut surpris d’entendre la voix d’Eliana et il se retourna, la cherchant dans la salle. Il lui sourit quand il la vit. Elle donna une réponse incomplète et Wyatt voulut lever la main pour donner d’autres informations au sujet du dictame mais il fut battu par une autre Gryffondor qui compléta la réponse. Il hésita un peu, fronçant les sourcils, il se rappelait que plusieurs fois quand il était enfant sa mère lui avait fait manger du dictame pour guérir de petites entailles qu’il s’était fait en jouant dans la forêt. Il inspira avant de prendre timidement la parole.

« Le dictame peut aussi se manger cru pour guérir des plaies peu profondes. » Ajouta-t-il. Il était aussi malheureusement familier avec l’usage de l’essence de dictame, fait à partir de la plante. « Et quelques gouttes d’essence de dictame suffissent pour refermer des plaies plus profondes. » Dit-il, sa voix légèrement colorée de honte, en regardant le dictame que le professeur avait posé sur le haut du bureau.

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Les élèves de premières années lui semblaient vraiment si… petits. Ils avaient encore des bouilles d’enfant. Pour l’instant, ils se tenaient bien sagement, et se montraient plutôt coopératifs. C’était une bonne chose, elle ne ferait pas cours toute seule, ce qui l’ennuyait plus que tout au monde. Une classe muette lui donnait envie de laisser les élèves lire le manuel sans plus intervenir puisque de toute façon, cela n’occasionnait pas d’échange.
Bien heureuse que ce ne soit pas le cas aujourd’hui, elle répondit avec un sourire à Eliana, complétant sa réponse.

« Effectivement Miss Bradley. La botanique est une science qui s’intéresse à la description des particularités de tous les végétaux, à leur classification également. Cette discipline étudie aussi avec attention le milieu où pousse la plante. Par ailleurs, elle permet également d’en apprendre plus sur le fonctionnement interne d’une plante – mais ce n’est pas au programme pour l’instant - , de repérer et soigner les maladies des végétaux. Pourquoi étudier la botanique ? Parce qu’effectivement, elle sera très importante pour réaliser des potions qu’elle soit magique ou relèvent de l’herboristerie. Mais c’est également un outil précieux pour cultiver des végétaux aussi bien les plantes que les arbres. C’est pour ça que pendant ce cours, nous ne nous contenterons jamais uniquement de lire un chapitre de manuel ou de décrire une plante. Nous verrons aussi les applications plus pratiques de la matière. »

La professeur marqua une pause pour laisser le temps aux élèves d’assimiler ses paroles, avant de continuer. « Vos informations sur le Dictame sont les bonnes. Comme l’a bien précisé Miss Fitzpatrick-Priest, cette variété vient de Crête, à ne pas confondre avec le Dictame Blanc, aussi appelé Fraxinelle qui est une toute autre variété. Vous utiliserez effectivement le Dictame de Crête pour la potion Wiggenweld. Monsieur Fillin ajoute une information très importante, si on peut effectivement utiliser l’essence de Dictame pour soigner les plaies importantes, il suffit de manger une simple feuille de la plante pour pouvoir guérir les petits bobos. Aussi, c’est important de bien la connaître, elle pourrait vous rendre de grands services. »
Liu Xi se rapprocha des élèves, posant sa plante sur une grande table au milieu de la serre. « Comme cette plante est très utile, la suite de notre cours va consister à la multiplier. Sans utiliser la magie. La nature s’en sortira très bien toute seule si vous-vous y prenez bien. La technique que nous allons utiliser s’appelle bouturage. Il s’agit de prélever une petite partie de la plante, sans l’endommager et de replanter cette bouture pour en faire une nouvelle plante.»

La jeune femme s’arma d’un petit scalpel, et commença à expliquer les différentes étapes :
« Il faut respecter des règles différentes en fonction des types de plante. Ici c’est assez facile. Il s’agit de repérer à la base du Dictame ce qu’on appelle des rejets. Le rejet va ressembler à une petite feuille de Dictame, poussant dans la terre ou sur la tige principale de l’arbrisseau, avec des radicelles. Il faut couper bien à ras du sol ou de la tige, mais sans la toucher, en gardant un maximum de radicelles. » Le professeur coupa un rejet, et le montra aux élèves, désignant les radicelles du doigt afin qu’ils comprennent bien de quoi elle parlait.
Elle la déposa ensuite sur du papier absorbant « Il faut ensuite sécher la bouture, c’est important qu’il ne reste pas de sève ou de rosée dessus, sinon elle risque de pourrir. » Elle attrapa ensuite une poudre noire et l’appliqua avec un pinceau sur la plante principale « il s’agit de poudre de charbon de bois, cela permet d’aider le Dictame à refermer plus rapidement la plaie crée par votre coupe et à ne pas attraper de maladie.»
Elle désigna ensuite les étagères : « Bien, sachant que la plante aime les hautes altitudes, mais qu’elle meurt s’il y a trop d’humidité, je vous laisserai choisir selon vous quel type de substrat elle préfère pour faire votre plantation. » . La professeure se contenta de prendre un petit peu de terre du pot principal et de le mettre dans un tout petit pot qui servirait à repiquer la plante. « Bien, voici la dernière étape, maintenant que la terre est prête et votre bouture aussi, il s’agit de la remettre en terre. Pour cela, vous pouvez utiliser le manche du scalpel pour creuser légèrement la surface du substrat. Déposez les radicelles dans le trou et quelques millimètres de la feuille. Recouvrez à peine de terre. » Elle joignit le geste à la parole, avant de lancer à l’attention des élèves : « et après ça, il n’y a plus qu’à attendre que le dictame prenne racine et s’épanouisse. Je vous laisse prendre le matériel dont vous aurez besoin et venir prélever la plante. » .

Citation :: Quelques précisions :

Les étapes de l’exercice :
> Prélever la bouture
> Sécher la bouture
> Soigner la plante
> Préparer le substrat
> Repiquer la bouture

Le matériel sur les étagères :
> Des billes d’argile
> De la terre sablonneuse
> Terreau de rempotage plante verte
> Paillage
> Terreau fertilisé pour potager

Le hasard :
En fonction de votre niveau.
Excellent : 1 chiffre d’échec.
Bon : 2 chiffres d’échec.
Moyen : 3 chiffres d’échec.
Mauvais : 4 chiffres d’échec.
Les semi-réussites et les réussites sont au choix.

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cours de botanique : le dictame

L’air à l’intérieur de la serre n’était pas le même que celui de l’extérieur. La différence de température n’était pas si élevée que ça, mais pour Hilary, il y avait une grosse différence. Parce que, quand elle emplissait ses poumons d’oxygène, ce n’était pas pareil. L’air de la serre était plus sec, il ne se sentait pas passer dans les poumons et paraissait plus assécher la gorge qu’autre chose. Il sentait le refermé et les plantes. Ce n’était pas aussi désagréable que l’air des salles de classe, mais ce n’était pas comparable à l’air de l’extérieur. Le grand air frais. Celui qu’on sentait passer dans tout le corps, celui qui lui rappelait les escapades du dimanche matin à travers champs. Maintenant qu’elle était attablée en cours de botanique, la petite tête blonde regrettait presque de ne pas avoir tout plaqué juste pour aller courir dans le parc et profiter du temps qu’il faisait. De ressentir l’air dans ses cheveux, à travers les doigts et sur sa peau. Pour respirer un grand coup ! Courir jusqu’à l’épuisement tout l’après-midi. Essayer de se dire que les vacances continuent, qu’elle n’a pas repris les cours ni recommencé une année. Peut-être qu’elle aurait pu aller piquer une tête dans le lac, depuis le temps que ça la titille... Mais non. Hilary avait été sage et était allée en cours, comme tout le reste de ses camarades. Et la différence d’air la faisait déjà regretter. Le petit lion se rendait compte des variations ambiantes dans l’air assez facilement. Entre l’air marin, l’air des cachots, l’air en pleine nature, l’air sec, l’air pollué de Londres, l’air en pleine hauteur qui n’était pas le même que les pieds sur terre. La rouge & or avait le temps de s’en rendre compte parce qu’elle prenait tout simplement le temps de s’en rendre compte. La plupart des gens n’essayaient même pas de réfléchir deux secondes à leur respiration. Hilary le faisait. Elle regrettait les choses auxquelles elle était attachée. Elle avait le mal du pays comme on disait. Puis ça s’était aggravé. Maintenant, elle avait juste le mal des endroits étroits. Alors, chaque seconde passée en extérieur, elle les appréciait énormément. La petite ne détestait pas la nature. En fait, elle l’appréciait grandement et sa mère lui avait appris à la respecter comme il se devait. Car la nature rendait toujours le mal qu’on lui faisait. C’était ce qu’on lui avait appris. C’était pourquoi les cours de botanique n’étaient pas de ceux qu’elle détestait le plus - bien qu’elle appréhendait le jours où les plantes commenceraient à parler et marcher et vouloir les manger ; là, elle allait beaucoup moins aimer. Mais même si elle ne détestait pas les cours, être à l’intérieur de la serre ne l’empêchait pas de laisser son esprit divaguer dans des contrées beaucoup plus vaste, où la mer était omniprésente, les bateaux choses communes et les batailles monnaie courante. Cependant, tout ça, ça ne restait que des rêves pour le moment ; des rêves bien lointains. Actuellement, Hilary était en cours de botanique, avec une professeure qui possédait une beauté comme elle n’en avait jamais vu, à reprendre un cours qu’elle avait déjà fait, et pourtant, elle n’écoutait que d’une oreille distraite.

La Gryffondor répondit tout de même à la première question de leur professeure, même si elle n’avait pas saisi tout ce qu’elle avait dit, perdu dans ses rêveries. C’était une camarade de son dortoir qui avait répondu la première - Eliana si elle se souvenait bien -, avec une définition très complète. Trop complète. Entre la professeure qui devait sûrement cacher quelque chose - on cache toujours quelque chose à être trop belle et trop gentille -, et elle qui ramenait sa science de cette façon, elle ne savait pas trop quoi penser d’elle. Pour le moment, le petit lion ne l’appréciait pas beaucoup. C’est bon, on avait compris que tu savais des choses. Le petite Priest avait assisté à un cours semblable l’année dernière, c’était elle qui aurait dû savoir mieux que tout le monde, et pourtant, elle avait oublié tous les mots compliqués à propos de la plante et ne se souvenait que d’un ou deux détails. Puis un autre garçon de sa classe rajouta quelques précisions également, et, effectivement, dans ses souvenirs, c’était très juste. Hilary ne s’en rappelait juste plus et c’était bien dommage. La petite fit la moue l’espace d’un instant, mais c’était très puéril ; elle ne devait de compte à personne. La monde ne s’arrêta pas de tourner et la professeure MacDougall continua son cours le plus tranquillement possible ; elle prononça même son nom en entier, ça lui hérissa un peu le poil. Cette fois-ci, la rouge & or essaya d’écouter ; déjà parce que la plante semblait relativement normale et pas si magique que ça, puis parce qu’elle allait essayer de faire un effort pour leur montrer à tous qu’elle savait des choses aussi. Mais, les explications du professeure, même si elle prenait le temps de bien leur expliquer posément, était un peu trop compliquées pour elle. Hilary ne comprenait pas tout ce que l’adulte disait, mais alors quand elle commença les explications sur la démonstration, c’était encore pire pour elle. Pourtant, elle regardait attentivement les gestes de sa professeure pour avoir au moins une branche sur laquelle se rattraper. S’il suffisait de recopier ce qu’elle faisait, ça ne serait pas bien difficile. Et puis, elle l’avait déjà fait, non ? Bon, elle n’avait pas eu l’occasion de s’entraîner le reste de l’année, mais ce n’était pas non sa première fois. Avec un peu de chance, elle y arriverait sans trop de soucis... Peut-être. La petite nota "bouturage" sur son parchemin et observa attentivement pour pouvoir reproduire la même chose après. Les gestes du professeure étaient si délicats et assurés en même temps, dignes d’elle en somme. En la voyant faire, cela paraissait très facile, mais quand elle invita les élèves à faire ce qu’elle venait de faire, Hilary n’était plus très sûre d’être à la hauteur de la tâche. Le petit lion partit quand même prendre le matériel nécessaire au bouturage comme le reste de ses camarades, en choisissant la terre sablonneuse comme substrat. Elle déglutit une fois et procéda au bouturage de la même façon que leur professeure venait de le faire. La rouge & or se remémora chaque étape avec sa gestuelle pour les imiter.

4 & 6 : Hilary procéda au bouturage de façon impeccable. Elle suivit toutes les étapes à la lettre : préleva la bouture, la fit sécher, la soigna et la repiqua dans le substrat choisi. Ça, c'était parce qu'elle avait déjà le même cours l'année dernière, ahah !
1 & 3 : Bon. Ce n'était pas parfait, mais pour une deuxième fois après une année entière sans rien faire, ce n'était pas si mal non plus...
5 & 2 : Désastre total. Elle n'arrivait même pas à savoir comment prélever cette bouture correctement. Pourquoi ça semblait si facile pour les autres et pas pour elle ?!

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Le membre 'Hilary Fitzpatrick-Priest' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5

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"[…] et après ça, il n’y a plus qu’à attendre que le dictame prenne racine et s’épanouisse. "

La professeure agrémenta ma réponse d’un joli sourire – qui ne faisait que davantage ressortir sa beauté angélique – avant de compléter mes propos. Les siens étaient, bien-évidemment, plus structurés et expliquaient de manière concrète en quoi la botanique était liée aux potions – matière que je redoutais par sa technicité. Ce fut ensuite au tour d’Hilary de formuler une réponse, à ma plus grande surprise. Je ne lui parlais que rarement – voire pas du tout -, et la voir se manifester en cours me fit un drôle d’effet, comme si je me rendais compte qu’elle était juste une élève de première année, tout comme nous, et que hormis ses airs très mystérieux, il n’y avait aucun mal à l’aborder en dehors des cours.

« Le Dictame vient de Crète, en Grèce, précisa-t-elle. C’est l’ingrédient principal de la potion Wiggenweld. »

La potion Wiggenweld ? Encore une autre potion dont je n’avais pas entendu parler. Pas plus que le dictame était à priori une plante originaire de Crète, une région que ma grand-mère avait visitée dans sa jeunesse – si je me souvenais bien. La professeure marqua un temps de pause pour nous laisser le temps d’assimiler le tout, et pour les plus résignés, à prendre des notes – ce que Wyatt et Prudence n’hésitaient pas à faire. Pour ma part, je notai tout de même la différence que la professeure MacDougall fit entre la variété du dictame que nous étudiions aujourd’hui et le dictame blanc, appelé Fraxifelle ? Ou Fraximelle ? Je demanderai à Wyatt. D’ailleurs, ce dernier se manifesta, un peu timide :

« Le dictame peut aussi se manger cru pour guérir des plaies peu profondes, ajouta Wyatt. Et quelques gouttes de dictame suffisent pour refermer des plaies plus profondes. »

Les joues du Poufsouffle se colorèrent d’un rose vif alors que sa réponse était pertinente (manger des feuilles de dictame comme cicatrisant naturel ? je devrais peut-être en avoir dans ma poche au cas où…). Il avait dit ça en plantant son regard droit devant lui, sur le dictame en question. Je souris tendrement : je reconnaissais bien là sa touchante timidité !

La professeure pris un modèle de dictame et se rapprocha de nous, déposant la plante sur une grande table au milieu de la serre, de sorte que la plante soit visible par nous tous. La professeure nous expliqua que la suite du cours consisterait à faire des boutures de cette plante. Je n’étais brillante dans aucune matière, mais j’espérais que le côté pratique de la chose me motiverait. En se munissant d’un scalpel, la professeure nous montra comment faire avec la plus grande délicatesse. Elle touchait à cette plante comme si c’était l’être vivant le plus cher à son cœur. Elle repéra rapidement le rejet sur lequel elle sectionna « l’échantillon » qui allait servir de base pour la bouture. Ensuite, après l’avoir faite sécher, elle appliqua une poudre noire sur la plante pour l’aider dans son processus de cicatrisation. Enfin, tout en se munissant d’un pot et de la quantité de terre dont elle aurait besoin, elle repiqua l’extrait de dictame qu’elle recouvrit de la quantité de terre nécessaire.

« […] et après ça, il n’y a plus qu’à attendre que le dictame prenne racine et s’épanouisse. Je vous laisse prendre le matériel dont vous aurez besoin et venir prélever la plante. »

C’était à nous de jouer maintenant. Avec appréhension, je me dirigeai vers les étagères qui comportaient le matériel relatif à l’exercice. Mitigée, je pris avec hésitation de la terre sablonneuse et des billes d’argile. Je me dirigeai vers la table centrale et fis bien attention à prélever l’échantillon de bouture au bon niveau. Je retournai ensuite vers mon espace de travail, prête à m’atteler à la tâche. Je laissai sécher l’échantillon quelques minutes sur du papier absorbant, avant de prendre un peu de poudre noire et d’en appliquer sur la partie séchée de la plante.

2-4-6 : Dans le pot que je venais de récupérer, je préparai le substrat à base de terre sablonneuse. À l’aide de l’embout de mon scalpel, je creusai la surface du nouveau nid de la bouture. Enfin, je piquai celle-ci à quelques centimètres de profondeur, laissant la majeure partie des feuilles à l’air libre. Après l’avoir recouverte d’un peu de terre, j’en contemplai le résultat qui ressemblait étonnement à celui du professeur. Il y avait peut-être de l’espoir ?

1-3-5 : Je récupérai un pot d’une qualité douteuse dans lequel je versai quelques billes d’argile et un peu de terre sablonneuse. J’oubliai de creuser une surface pour le piquage avant d’y planter d’un coup maladroit ma pauvre plante qui perdit quelques feuilles sous la violence de l’acte. Je hoquetai de surprise : ma bouture avait l’air en mauvais état, et je doutais qu’elle survivrait…

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'Le Hasard' : 2

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Wyatt prit des notes tandis que le professeur répondait et complétait leurs interventions, elle leur donna une définition complète de la botanique, il était très intéressé par les propriétés des plantes et par les relations entre les végétaux et leur milieu, il comprenait aussi l’importance de pouvoir repérer et soigner les maladies d’une plantes même si cette partie le captivait moins, elle leur expliqua aussi qu’en plus de l’apprentissage théorique, ils auraient un apprentissage technique qui passerait par de la pratique. Il était impatient de faire de la pratique, il aimait beaucoup aider sa mère quand elle s’occupait du jardin, elle lui montrerait comment réaliser certaines tâches pas trop difficiles et il le ferait, elle lui disait aussi combien d’eau il devait mettre sur telle ou telle plante, comment arroser et à quel moment il fallait le faire, il se rappelait aussi que quand il était plus jeune elle le prenait souvent avec lui quand elle allait chercher certaines herbes et plantes dans la forêt. Il allait très certainement se plaire dans ce cours de botanique.

La pratique d’aujourd’hui allait porter sur le Dictame, leur professeur leur dit qu’ils allaient procéder au bouturage d’un pied de Dictame afin d’essayer de faire pousser d’autres pieds de la plante. Elle leur expliqua d’abord la procédure en détail et Wyatt essaya de bien tout noter, il trouva cependant qu’il était difficile de tout écrire quand il devait regarder en même temps les différentes manipulations que le professeur leur montrait et qu’ils allaient devoir reproduire. Se concentrant plutôt sur les démonstrations, il essaya de noter les étapes plutôt sous forme de schémas et de dessins, notant sur le côté les noms particuliers des parties de la plante qu’elle citait, ou des ingrédient utilisés ainsi que le nom des étapes. Tout d’abord, il fallait prélever un bout particulier de la plante, à sa base, en faisant bien attention de ne pas abîmer la tige, ensuite il fallait faire sécher la bouture et appliquer de la poudre de charbon de bois à la plante principale afin de la protéger des maladies et que la plaie se referme plus rapidement. Puis il fallait remettre en terre la bouture, pour cela ils devaient choisir le bon substrat et le mettre dans le pot, ensuite il fallait creuser un petit trou à la surface du substrat et y déposer la bouture, puis recouvrir d’un peu de terre.

Une fois les explications terminées, ce fut à leur tour de faire l’exercice. Affublés des gants et tabliers de protection chacun alla prélever une bouture sur la plante, Wyatt prit une bouture qui se trouvait au bas de la tige, il la fit sécher ensuite et s’occupa d’appliquer le charbon de bois sur le dictame original. Vint ensuite la partie la plus compliquée à son avis, le professeur ne leur avait pas dit quel état le substrat qu’ils devaient prendre, elle avait laissé à eux de déterminer en fonction des caractéristiques et des besoins de la plante, encore fallait-il connaître les propriétés des différents substrats. Le Dictame était une plante sèche, sa mère en faisait pousser et il lui semblait que la terre sablonneuse était le meilleur choix pour ce type de plante, mais il pouvait se tromper. Il hésitait aussi à mélanger des billes d’argiles au sable, il lui semblait qu’elles absorbaient l’humidité de la terre, ça pouvait être bien, sauf qu’elles gardaient l’eau aussi, et le Dictame n’aimait pas du tout l’humidité et avait besoin de très peu d’eau… Il décida finalement de prendre seulement la terre sablonneuse et laissa les billes d’argiles de côté. Il procéda ensuite à la mise en pot de la bouture en essayant de suivre les schémas gribouillés qu’il avait fait pendant l’explication…

2-4-6 : Wyatt suit bien la procédure, il est très minutieux et précautionneux tout au long du processus, avançant avec lenteur mais soin, le résultat est au rendez-vous puisque sa coupe est parfaite ainsi que sa mise en pot.

1 : Les mains de Wyatt tremble et il a du mal à prélever correctement la bouture sur la tige, il sèche bien sa bouture et applique généreusement de la poudre de charbon de bois sur la plante qu’il a légèrement abîmé, sa mise en pot est un peu approximative mais ça reste correcte…

3-5 : Les mains de Wyatt tremble quand il prélève la bouture et sa coupe est mauvaise, le séchage et l’application de la poudre de charbon de bois se passent plutôt bien, mais il suit mal les consignes sur la mise en pot, son trou est trop profond et la feuille dépasse à peine et disparaît quand il recouvre de terre…

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'Le Hasard' : 3

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Tout est si nouveau et étrange dans ce monde de sorciers, à commencer par l’école dans laquelle les jeunes sont envoyés pour apprendre à contrôler leurs pouvoirs – et plus encore. Depuis quand une école prend t-elle des airs de vie de château ? Le collège Poudlard, en plus d’accueillir un tas de faits étranges, est un vrai labyrinthe. Il y a de nombreux étages, six ou sept, l’enfant ne sait plus très bien, ainsi que des tours et des sous-sols accessibles au tous. C’est bien trop grand pour une fillette comme elle. Et comme si cela ne suffisait pas, des bouts d’escaliers se mettent parfois à bouger d’un étage à un autre, souvent juste au moment où elle s’apprête à mettre le pied dessus. Qu’on ne tente pas de lui faire croire que le budget de l’école était restreint au moment de sa construction et donc qu’il manque forcément toujours un bout quelque part. A tous les coups, c’est un moyen tordu pour faire perdre la tête aux élèves, plus particulièrement au nés-moldus qui sont plus suspceptibles de s’étonner de ce type de prouesse. Tout dans cette école est bizarre, de toute façon. Quand elle jette un coup d’oeil à son emploi du temps par exemple, bien souvent Gipsy n’a aucune idée de ce qu’elle va trouver dans le cours suivant et généralement le mystère reste entier jusqu’à ce qu’elle rejoigne le cours correspondant ou qu’un âme généreuse et bien renseignée sur le sujet, partage gentiment avec elle ses idées. Le programme scolaire de cette école est curieux, rien à voir avec ce qu’elle a bien pu entendre dans la bouche de son grand-frère, collégien lui aussi mais dans un établissement moldu. Lui parle de mathémathiques, de langues étrangères ou encore de sciences. A vrai dire, il y a quand même des intitulés de matières que la fillette comprend, comme les cours d’histoire de la magie et la botanique par exemple mais ça reste tout de même étrange. La botanique, à ses yeux, ça doit être comme du jardinage. Le genre d’activité à laquelle s’adonne son père de temps en temps pendant la semaine, à un horaire où son travail le laisse tranquille. Dans sa tête donc, le jardinage est fait pour se détendre alors pourquoi lui apprendrait-on à planter des fleurs et à les arroser en cours. Pour la petite fille, l’idée est étrange même si elle se délecte d’avance d’annoncer à son papa adoré qu’à son retour elle pourra l’aider. Elle se projette la gamine tandis que son premier cours dans cette matière n’a pas encore eu lieu. A vrai dire, c’est l’affaire d’une heure. Un petit peu moins en réalité. Pour une fois, elle est persuadée de ne pas se lancer dans l’inconnu le plus total et cela la rassure, par contre le lieu exact où elle doit aller lui échappe et efface le reste des points positifs. La gentille préfète de sa maison l’a aiguillé dans la bonne direction, les serres sont à gauche à partir du moment où on sort du grand hall d’entrée. C’est déjà pas mal. Gipsy aurait certainement pu trouver par ses propres moyens le serres mais il fallait avant tout comprendre que le cours se déroulait là-bas. Ce qu’elle ne savait pas. Elle a bien fait d’avoir demander plus tôt dans la matinée parce que si elle à prit pour habitude elle prend soin de suivre un de ses camarades de classe, son repère attitré n’est plus dans son champs de vision depuis le repas du midi. Autrement dit, la fillette aurait perdu du temps juste avant d’aller en cours, au risque d’arriver en retard. C’est le pire scénario qui puisse lui arriver. Au tout début de l’année, ça craint et elle ne désire pas marquer ses professeurs en tant que la fille qui est arrivée en retard au premier cours. Elle débuterait mal l’année et bien qu’elle ne soit pas hyper ravie d’être dans cette école, la fillette tient tout de même à faire de son mieux. Elle a encore du temps devant elle pour trouver la bonne serre. Elle est devant l’entrée, il ne lui reste plus qu’à marcher un peu et finir par reconnaître les visages de ses camarades de classe. Ce n’est pas si facile que ça en l’air parce que ce n’est que la première semaine alors elle n’a pas encore le temps de regarder la tête de chacun alors heureusement qu’il y son camarade de maison, Wyatt, qui lui, la déjà marqué par sa gentillesse.

Le professeur McDougall semble à la fois douce et intimidante. Elle dégage un quelque chose que la gamine ne parvient pas à nommer, soit elle n’a pas le vocabulaire pour, soit c’est quelque chose qui n’est pas nommable. Une pressentiment, peut-être ? Ce qu’elle sait en revanche, c’est qu’elle se sent d’humeur studieuse dès les premiers instants sans pour autant ressentir l’envie de participer. Elle n’a pas une réponse très élaborée à proposer, de plus, dans son fort intérieur une petite voix lui dit que le cours de botanique n’est probablement pas tout ce qu’elle s’imagine. Tout est différent dans ce monde de magie, elle doit se méfier. Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer. Est-ce que c’est l’expression appropriée ? Certains de ses camarades sont déjà à fond semble t-il, ce qui ne manque pas de l’impressionner. Est-il possible qu’ils aient apprit des trucs avant la rentrée ? C’est vrai qu’ils ont des manuels à disposition, Gipsy aussi les a acheté bien avant le jour J mais l’idée de les lire avant l’heure ne lui a pas traversé l’esprit. En même temps, il faut dire que tout son matériel de sorcière était conservé dans la chambre de ses parents. Eux peut-être ontlu quelques pages, pour savoir ce qui attendait leur fille. Elle aurait peut-être du leur demander mais ne regrettait pas de ne pas l’avoir fait. Elle est en première année, elle est là pour découvrir alors si elle ne sait pas, ce n’est pas la fin du monde. Elle écoute les participations de tous mais note seulement ce que la professeur dit. Comme elle ne sait pas si ses camarades visent juste ou non, elle préfère se concentrer sur ce qu’elle n’a pas besoin de remettre en question. Le professeur McDougall explique bien et leur laisse le temps de noter, Gipsy ne peut que avoir envie de donner ses chances à la matière. Elle veut aussi dessiner la plante mais son niveau en dessin n’est que ronds et bâtons alors elle laisse tomber l’idée avant même d’avoir tenter quoique ce soit. De toute façon, leur professeur leur laisse le temps mais pas trois plombs non plus. Elle veut leur montrer autre chose, une manœuvre avec la plante, sans magie et pratique. L’idée est intéressante. Sans s’en rendre compte, la fillette se penche vers l’avant pour être sûre de ne pas en louper une miette. Les gestes de la professeur sont très précis – normal – et donnent l’impression d’être facile. Au moment où elle leur annonce que c’est désormais à leur tout, Gipsy devine qu’elle ne verra pas les choses sous cet angle au moment de le faire. Déjà, elle se retrouve bien embêter de devoir faire un choix dès sa première séance. Elle ne connaît rien à rien, aucune connaissance pour différencier tel substrat des autres. Elle est tentée à un moment de faire comme son prédécesseur, c’est-à-dire Wyatt, mais se laisse convaincre par les boules d’argile une fois devant l’étagère. Elles sont toutes rondes, toutes mignonnes, toutes rigolotes, difficile de faire autrement. Peut-être que c’est finalement la partie la plus simple et que le plus dur reste encore à venir. La fillettes s’équipe selon les recommandations de son professeur, soucieuse de ne blesser ni la plante ni elle-même et s’avance timidement vers le dictame. C’est le moment de vérité...

2 & 4 : Ces gestes sont lents et probablement imparfaits, malgré tout la fillette manipule la plante et les outils minutieusement et elle ne touche pas la tige pendant sa couple. Pas plus qu'elle ne perd de radicelles au passage. La poudre s'applique les paillettes sur son visage, quant au replantage, Gipsy n'est pas mécontente d'arriver au bout de l'opération. Il ne reste plus qu'à savoir si elle a fait le bon choix de substrat.

1, 3, 5 & 6 : La fillette panique avant même d'avoir terminer la première étape, la coupe est donc réussie mais pas nette. Elle est même de travers en fait. N'oublions pas les radicelles, il y en a moins que pendant l'exemple du professeur et ce, parce qu'elle en a laissé sur le papier qui de base ne devait qu'à sécher la plante. La poudre, ça passe encore mais le plantage est la cerise sur le gâteau. A vouloir ne pas faire un trop grand trou, elle le fait trop petit. Les radicelles survivantes sont à peine recouvertes par la terre. Joker, elle a le droit de se reprendre ?

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'Le Hasard' : 4

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C’était l’heure des cours.

Ce pourquoi nous étions tous ici. Étudier, avoir un diplôme à la fin de notre cycle, et pouvoir entrer dans le monde de la magie à part entière. C’était un concept qui m’était encore étranger, du haut de mes onze ans, étudier pour avoir un avenir. Il était difficile pour moi de me projeter 7 ans plus tard, avec la personnalité que j’avais. J’avais déjà du mal à me demander comment je verrais les choses dans un an, alors dans sept. Mais j’aurais le temps de me poser ces questions, en temps et en heure.

Pour le moment, c’était l’heure de se rendre au premier cours de ma première année. Il se trouvait dans la serre de l’école et se déroulait l’après-midi. Ce qui me laissait une matinée et le temps d’un déjeuner pour me préparer.

Mais me préparer à quoi au juste ? Nous n’avions qu’une seule information : apporter un tablier et des gants. Et c’était tout. Jusque-là, j’étais à la hauteur. Mon père m’avait toujours appris à anticiper au maximum les choses pour éviter les surprises. Ce cas ne s’était pas présenté souvent, tête en l’air que j’étais. Mais je m’efforçais de suivre la ligne de conduite que m’avait conseillée mon père. Il n’était pas du genre à me l’imposer, ouvert et tolérant qu’il était, mais appréciait particulièrement quand je suivais ses conseils.

Lire le manuel Mille herbes et champignons magiques n’allait pas m’être d’une grande aide, ne sachant pas vraiment où l’on allait commencer. Le feuilleter n’allait pas non plus m’avancer. Mais au moins, je savais que je n’allais pas l’oublier. Dès le matin, j’avais tout mon matériel avec moi, quitte à ce que le tout soit un peu encombrant. Ajoutez ma maladresse, et je ne manquais pas une occasion de faire tomber soit mes gants, soit mon livre, ou encore mon tablier. Trop peur d’oublier quelque chose pour l’après-midi que j’allais perdre la moitié de mes effets avant même de me rendre en cours.

Pendant le déjeuner dans la grande salle, je ne pris pas grand-chose à manger, trop occupé à me demander comment mon premier cours allait se dérouler. Il ne s’agissait que de botanique après tout, ma mère m’avait prévenu qu’il s’agissait du jardinage chez les moldus. Connaître les propriétés des plantes, comment les planer, s’en occuper, et surtout ne pas les faire pourrir. Mais je n’avais pas vraiment la main verte, enfin juste ce qu’il fallait pour m’occuper des tulipes de notre jardin. Vous ne connaissez pas ce type de plante ? Il s’agit d’une fleur en forme de larme vers le ciel de toutes les couleurs possibles et imaginables. Elles n’ont pas d’autre intérêt qu’esthétique, mais j’aimais bien voir du haut de ma fenêtre à l’étage les couleurs vives quand il faisait mauvais et gris dehors. Mon père me racontait toute une histoire à propos d’une Chimère des forêts qui aurait donné naissance à ces fleurs en versant ses larmes sur le corps sans vie de sa bien-aimée, une sorcière du nom de Tulipea. Probablement une légende ou une histoire montée de toute pièce par mon père, mais j’aimais le voir avec des étoiles dans le regard. C’était de lui que je tenais cet amour pour les histoires, les contes, et autres fantaisies de l’imagination.

C’était l’heure des cours.

Plus précisément celui de Botanique.

Je n’étais pas le seul arrivé à la serre. D’autres élèves étaient déjà là, mais je ne voyais pas énormément de Serpentards. Surtout des rouge et or, ou même des Poufsouffle. Je ne posais probablement pas mes yeux au bon endroit non plus, surtout quand je vis la professeure de Botanique pour la première fois.
Elle semblait appartenir à un autre temps. Une autre dimension. Gracieuse, délicate, à l’allure posée, elle embellissait à elle toute seule toute la serre. L’air de cette dernière était sec mais je sentais un aura émanant de la professeur qui rendait l’atmosphère agréable et doux. Je redoutai une chose : ne pas réussir à me concentrer ou même écouter le cours correctement.

Mais il fallait que je me tienne à ce que je m’étais fixé. Suivre, étudier, et faire en sorte que je ne m’évade pas trop pendant les heures de cours.
A peine eut-elle commencé le cours en introduction que des mains se levèrent. Devant cet empressement, je ne sus où me mettre. Dans mon manuel probablement. Commencer par lire la définition de la botanique, l’introduction à tout. Puis continuer par le chapitre sur le dictame, plante que nous allions étudier pour ce premier cours.

Pendant ce temps, alors que des élèves participaient activement aux interactions lancées par Mme MacDougall, je m’imprégnai de ce qu’était le Dictame. Je n’en avais jamais vu, ni n’en connaissais l’existence. Ma vie avant Poudlard avait été tellement tranquille que je n’avais pas eu la moindre blessure. Pas d’après mes souvenirs tout du moins. Et la culture du monde des sorciers n’avait pas inclut ce genre de détail.
Mais si je devais donner une définition de la botanique, c’était essentiellement comment prendre soin de la Nature qui nous entoure. Définition on ne pouvait plus basique et vague, je vous l’accorde. Mais pour mon simple esprit et mon manque d’implication dans ce domaine pendant mes premières années, je ne pouvais pas vraiment en dire plus.

Mais c’était le moment de passer à la pratique. J’avais tout de même pris soin de bien écouter la professeure parler des manipulations requises, surtout la phase délicate de retirer la bouture à la base du Dictame, délicatement et proprement. Sécher, soigner, choisir le bon substrat, et remettre en terre. Dans le bon ordre, proprement, et sans oublier le moindre détail. Je m’amusais à comparer l’opération comme une partition. Si l’on ne jouait pas correctement, la mélodie pouvait faner à l’oreille, tout comme la plante.

Je me mis à l’œuvre et sélectionna une bouture qui me semblait convenir. Avant cela, je m’occupai de prendre le substrat qui convenait. Il s’agissait de prendre un substrat qui n’était pas humide, donc la terre sablonneuse, qui était le plus sec à première vue, était pour moi une solution convenable. Arrivé devant le Dictame, je m’appliquai à ne pas trembler. Un léger coup de scalpel, sans hésiter et sans forcer, et je me retrouvai vite avec le bout de Dictame dans la main. Sans perdre une seconde, je la séchai et la soignai avec le charbon noir à disposition.

Une étape délicate allait suivre. La terre était prête, il ne manquait plus qu’à repiquer le tout. C’était à ce moment-là que tout allait se jouer.

Citation :: 2, 4, 6 : Avec le dos du scalpel, je parvins à creuser un trou assez grand pour que ma bouture tienne, mais pas trop pour qu’elle puisse avoir la tête à l’air. Recouverte de terre pour la maintenir, ma bouture avait fière allure, comme un enfant qui se tenait debout pour la première fois. Je contemplai mon travail et jeta un œil à celui de mes camarades.

1, 3, 5 : Ce fut lorsque je tentai de placer la bouture dans le trou que j’avais creusé que je m’aperçus qu’elle ne tenait pas. Malgré mes efforts pour recouvrir un peu le trou, pour la maintenir, rien à faire, elle ne tenait pas. Et comme un malheur n’arrivait jamais seule, je vis rapidement que j’avais mal soigné ma petite protégée, une partie de la coupure n’avait pas été recouverte correctement, à mon grand désespoir. Pour mon premier travail manuel, j’avais échoué.

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'Le Hasard' : 1

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« Tout d’abord voyons voir ce que vous avez choisi comme substrat. C’est un mot un peu compliqué qu’on utilise pour désigner le support dans laquelle pousse une plante. On pourrait dire « terre » mais c’est assez imprécis puisque certaines plantes peuvent pousser dans le sable ou dans un sol rocailleux par exemple, avec très peu de ‘’terre’’. Comme nous avons précisé que cette plante n’aime pas l’humidité, l’idéal était de choisir une terre sablonneuse. Mais une autre alternative était également possible : utiliser du simple terreau de rempotage pour plante verte, en ajoutant des billes d’argiles qui absorbent l’humidité superflue. Au contact de l’air, elles sèchent et peuvent de nouveau absorber l’excédent d’humidité. Sauf si évidemment l’air est beaucoup trop humide, mais cette serre est bien pensée. » dit-elle avec un sourire, avant de s’approcher des élèves un à un.

« Voyons voir Miss Fitzpatrick-Priest » c’était décidément un nom long et peu facile à prononcer, elle ne pouvait évidemment pas l’appeler par son prénom ou en supprimer un par commodité, ce ne serait pas équitable. Mais cela lui donnait l’impression de prendre un ton bien plus strict que nécessaire, elle espérait que ce n’était que cela : une impression. La jeune fille semblait en difficulté et ne savait pas par quel bout commencer. « Je vois que vous avez bien choisi votre substrat. Pour ce qui est du morceau à prélever regardons ensemble voulez-vous ? » . Liu Xi observa avec attention la plante, la manipulant avec délicatesse. Elle épousseta un peu la terre présente dans le pot afin de dégager un peu les éventuels rejets. Elle mit en évidence deux repousses qui lui semblaient faciles à extraire. « Vous pourriez essayer de couper l’une de ces deux-là. Elles sont bien dégagées, il vous suffira de sectionner ici ou là » dit-elle en désignant la base de la plante « en veillant à préserver les radicelles que vous voyez ici. » dit-elle en attendant que la petite gryffonne fasse une deuxième tentative. Elle se dirigea ensuite vers sa camarade de maison.

La professeure contempla avec satisfaction le résultat obtenu par Eliana. « C’est parfait, tant au niveau de la bouture que des soins sur la plante principale. Les billes d’argile ne sont pas nécessaires, mais elles ne font pas mal non plus, aussi je n’ai rien à redire. Je vous laisse déposer votre pot sur les tréteaux là-bas, et prendre une étiquette à planter sur laquelle vous noterez votre nom, la date ainsi que le substrat choisi pour votre bouture. Nous pourrons surveiller la croissance de celle-ci tout au cours de l’année. » lui dit-elle avec un grand sourire avant de venir superviser le travail de Wyatt.

« M. Fillin, vous avez bien choisi votre substrat… mais je crains que votre bouture ait un peu trop la tête dans le sable. Voyons-voir ce que nous pouvons faire pour elle. » Elle déterra du bout des doigts la plante prélevée par le jeune poufsouffle, avant de la sortir du sable. Elle l’observa sous toutes les coutures. « Mmh, la coupure a été un peu brutale, vous voyez, elle suinte beaucoup de sève et risque de pourrir si on la laisse comme ça. Vous devriez pouvoir empêcher cela en mettant de la poudre de charbon au niveau de la coupure. Pour faire un trou à la bonne taille, vous pouvez utiliser votre auriculaire, mettre les radicelle dans le sable et les recouvrir, seul en centimètre de la feuille a besoin d’être couvert. Je vous laisse réessayer, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. » l’encouragea-telle avant de s’approcher des autres tables.

Gipsy s’en était très bien sorti, aussi la professeur la félicita-t-elle : « Bien, très bien mademoiselle Fletcher. Il faudra juste ajouter un peu de terre à vos billes d’argile, que la plante puisse avoir quelques nutriments. Une fois que cela sera fait, je vous laisse déposer votre plante avec celle de Miss Bradley après l’avoir étiquetée. »

Elle s’approcha ensuite de la dernière table, celle d’un jeune serpentard : « Monsieur Jensen, ce n’est pas si grave que ça en a l’air. » Elle dégagea un peu de sable de la bouture et continua « Il vous suffit de procéder sur la plaie de la bouture comme sur celle de la plante, en appliquant un peu de poudre de charbon. Vous pourrez ensuite la replante : ce n’est pas très grave si elle ne tient pas droite pour l’instant, quand elle se sera bien enracinée, elle se redressera d’elle-même. Veillez bien à ne pas l’enfoncer trop profondément. » le conseilla-t-elle.

Citation :: Pour ceux qui ont reçu les conseils de Liu, vous avez le droit à un chiffre de réussite supplémentaire pour votre prochain essai !

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J’avais échoué.

S’il y avait bien une chose que j’avais retenu, c’était que pour ce premier cours, j’avais échoué. Le premier exercice, la première chose que l’on m’avait demandé, repiquer une simple bouture après l’avoir soignée, je n’avais pas réussi à le faire correctement.

La première pensée qui me vint fut de regarder autour du moi, au moins pour voir si j’étais le seul à m’être lamentablement raté. De ce que je voyais, un autre élève n’avait pas correctement repiqué et avait trop enfoncé la bouture. Le problème inverse que j’avais rencontré, je me consolais au moins avec cela. Une autre élève en rouge et or avait aussi raté l’exercice, mais je ne voyais pas le résultat d’où j’étais. Mais les réussites des deux autres élèves me firent baisser les bras rapidement. C’était pourtant simple comme manipulation, à croire que je n’avais vraiment pas la main verte.

La professeure nous expliqua la solution, avec ses tenants et ses aboutissants. Au moins dans la théorie, je n’avais pas eu faux dans mon raisonnement. Mais ce n’était pas la théorie qui prenait soin des plantes et de la Nature. Je pris tout de même la peine de bien écouter et d’assimiler le moindre terme de Mme MacDougall, tout en notant les points importants sur un carnet à part. J’avais toujours pris l’habitude de noter beaucoup de choses, même inutiles. Je me disais qu’elles pourraient servir à un moment où à un autre. Et de cette façon, je cultivais mon plaisir d’écrire, grâce à mon père et son imagination débordante à raconter des histoires.

Il y avait donc deux solutions pour éviter l’environnement humide dans lequel pouvait évoluer la plante. Je n’avais pas pris en compte l’assemblage des billes d’argile et du terreau classique, les billes pouvant absorber l’humidité en surplus pour éviter que la bouture ne soit pas dans des conditions optimales. Je m’empressai de suite de noter les deux solutions dans le carnet de notes. Même si le sourire de Mme MacDougall mettait à mal ma concentration.

Ce fut le moment pour cette dernière de passer parmi les élèves. Je sentis une boule dans ma gorge. J’avais une crainte, que l’on se moque de moi alors que la professeure jugeait mon travail. Si l’on pouvait appeler mon échec un travail. L’avantage dans cette manœuvre était que je pouvais retenir le nom des élèves présents avec moi. Je ne connaissais pas grand monde depuis mon arrivée, c’était un bon moyen de faire connaissance de personnes avec qui j’allais passer au moins une année.

La professeure passait du temps sur chaque élève, ce qui me rassurait en un sens. Si elle prenait autant de temps pour expliquer et conseiller, je n’avais pas à m’inquiéter quant à la correction de mon erreur. Mais voir ma pauvre bouture toute sensible et fragile me fendait le cœur. SI j’étais tout seul, je me serais excusé platement à ce petit bout de Dictame, mais en public ce n’était pas une bonne idée, surtout si je voulais me faire des amis. Je supposais que peu de gens acceptaient d’avoir un ami qui parlait aux plantes.

Je pris des notes lorsque Mme MacDougall donnait des conseils aux élèves qui n’avaient pas réussi la manipulation, histoire que je ne reproduise pas la même erreur. Je voyais Miss Fitzpatrick-Priest, la rouge et or, qui n’avait semble-t-il pas réussi à récupérer la bouture, mais je n’arrivais pas à bien m’en apercevoir, même sur la pointe des pieds. Il y avait aussi un certain Mister Fillin qui avait trop creusé le substrat, ce qui avait pour conséquence de ne pas faire respirer la bouture correctement. Au moins elle tenait dans le pot, contrairement à ma pauvre protégée.

Lorsque la professeure passa juger mon travail, quelque chose me disait qu’elle n’allait pas être satisfaite de mon travail.
« Monsieur Jensen, ce n’est pas si grave que ça en a l’air. »

Soulagement. Ma gorge se desserra d’un coup. Je soufflai discrètement pour ne pas montrer mon stress, déjà bien évident.

« Il vous suffit de procéder sur la plaie de la bouture comme sur celle de la plante, en appliquant un peu de poudre de charbon. Vous pourrez ensuite la replante : ce n’est pas très grave si elle ne tient pas droite pour l’instant, quand elle se sera bien enracinée, elle se redressera d’elle-même. Veillez bien à ne pas l’enfoncer trop profondément. »

« Merci beaucoup professeure. Je vais essayer de nouveau. »

Sur ces mots, je pris des notes rapides et m’empressai de me mettre à l’œuvre.

J’appliquai une légère couche de poudre de charbon sur ma bouture, comme conseillé, creusai un centimètre supplémentaire avec le dos de mon scapel, et fis attention à bien planter le bout de Dictame fragile et chancelant.

Citation :: 2, 4, 5, 6 : Ma bouture tenait debout. Toute seule. Elle avait déjà meilleure allure que lors de ma première tentative. Soulagé et non sans l’exprimer, je m’empressai de récupérer une étiquette pour y inscrire mon nom et la date. C’était une bonne chose de faite, Excuse moi petite plante d’avoir été maladroit avec toi.

1, 3 : Malgré tous mes efforts, rien n’y faisait. Ma bouture avait une mauvaise mine. Pour la deuxième fois consécutive, je n’avais pas bien réalisé ce que l’on me demandait. Ce premier cours allait être long et fastidieux pour moi.

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'Le Hasard' : 2

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Patience et précision sont de mise pour ce cours où la gamine, au même titre que ses camarades de classe, à toutes ses chances. Bien que la botanique ne soit pas inscrit dans les programmes scolaires chez elle, ça n’en reste pas moins un domaine accessible à tous. On ne parle pas de faire de la magie mais de s’occuper d’une plante avec ses dix doigts. A priori, tout le monde en est capable, il suffit de faire attention. Pour ce faire, Gipsy prend tout son temps. La pauvre plante n’a rien demandé alors ce serait injuste de mal faire et de la blesser au passage. Sa coupe n’est pas parfaitement droite mais elle ne part pas en cacahuète non plus, elle peut souffler un coup. C’est l’étape qu’elle appréhendait le plus mais finalement, elle a su maitriser ses petites mains qui ont un peu tremblé mais pas assez pour créer un désastre. Comme le professeur McDougall ne dit rien, elle suppose qu’effectivement, elle est sur la bonne voie et continue donc dans sa lancée. Les radicelles toutes fines, pendouillantes dans le vide et forcément recouvertes de terre, la dégoûtent un peu. Qu’elles sont importantes pour la plante n’empêche pas le fait qu’elles ressemblent à des vers de terre tout moches. Gipsy applique le papier absorbant avec toute l’attention dont elle est capable, pour sécher la bouture sans l’abîmer ni à un endroit, ni à un autre. L’activité n’est pas magique mais elle est plaisante. L’angoisse de mal faire l’empêche peut-être de profiter pleinement mais la poudre de charbon lui permet de se lâcher un peu. Ce n’est pas bien différent de quand elle étale des paillettes sur des feuilles cartonnées, des boîtes ou autre objet pour décorer d’une touche de fantaisie. La technique est la même et à la fin, sa bouchure est bien recouverte. Ce n’est pas pour lui lancer des fleurs mais elle maîtrise bien l’art du pinceau. Elle se porterait bien volontaire pour recommencer avec une autre bouchure tandis qu’un de ses camarades planterait sa pousse à la place. Même en ayant les mains protégées par des gants, elle craint le contact entre les boules d’argile et ses doigts. Ces dernières sont plus agréables à la vue qu’au toucher. Un coup d’oeil à sa droite lui apprend que sa voisine a choisi un substrat différent du sien et que les gestes de cette dernière sont plus précis. Ça se voit à dix kilomètres que la rouge s’en sort bien. Inspirée, Gipsy essaye de reproduire plus ou moins la même profondeur pour son trou et dépose sa bouture à l’intérieur. Son résultat à l’air pas mal à première vue, reste à voir ce que va en penser son professeur. Un rapide coup d’oeil jeté sur sa gauche lui apprend en revanche que de côté là, on ne s’en sort pas aussi bien. Elle n’a obtenu le pire résultat. C’est peut-être méchant mais ça la rassure. Elle observe tous ses petits camarades les uns après les autres en y allant à chaque fois de son petit commentaire, dans sa tête bien sûr. Elle essaye de repérer les erreurs, d’imaginer ce que la professeur va bien pouvoir leur prodiguer comme conseils. C’est toujours plus facile de se pencher sur le cas des autres que sur le sien. Une question de recul peut-être ou le besoin de se comparer pour savoir où se placer dans un groupe. Et en l'occurrence, à priori elle est pas mal bien positionnée la gamine. Cette fois c'est sûr, elle va pouvoir proposer son aide à son père quand elle rentrera, ils se feront des petits moments jardinage et elle lui racontera en boucle son premier cours de botanique à l'école de sorcellerie. Peut-être d'autres aussi, si elle se découvre une passion pour la matière.

Comme prévu, le professeur McDougall ne trouve pas grand chose à redire à sa voisine de droite et la laisse déposer son pot sur une étagère. Il y en a une pour l’instant qui a réussit, faut croire que les premières années n’ont pas tous la main verte. Wyatt, par exemple. Sa bouture à lui mange la terre. Une erreur de profondeur du trou dans la terre, en même temps comment sont-ils deviner du premier coup la bonne profondeur ? Ils n'ont vu qu'un exemple. De son côté, elle s'était aidé d'un coup d'oeil sur sa voisine mais en dehors de ça, c'était du hasard complet. A tous les coups, son camarade de maison va apprendre de son erreur rapidement et la prochaine fois ce sera la bonne. Elle lui adresse un petit sourire, à lui le garçon qui respire la gentillesse à plein nez. Alors que le professeur arrive devant elle, Gipsy craint que tout soit à refaire à cause du substrat. Peut-être qu’elle aurait du imiter quelqu’un au lieu de la jouer au feeling. « Bien, très bien mademoiselle Fletcher. Il faudra juste ajouter un peu de terre à vos billes d’argile, que la plante puisse avoir quelques nutriments. Une fois que cela sera fait, je vous laisse déposer votre plante avec celle de Miss Bradley après l’avoir étiquetée. » Un petit sourire fier se dessine sur ses jolies lèvres rosées. Elle a réussit. Il y avait plusieurs possibilités pour le substrat alors. Certes, elle doit rajouter quelque chose avant de déposer à son tour son pot mais ce n’est pas grand chose. Une formalité à laquelle elle s’empresse de s’atteler. Elle rectifie le tir en prenant une poignée de terreau puisqu’elle se souvient que juste avant, le professeur a précisé les alternatives différentes. Si elle avait mieux écouté au lieu de se faire une opinion sur la plupart des travaux de sa camarade, elle n’aurait pas stressée jusqu’à l’attente du verdict. Ou moins, déjà. Gipsy mélange soigneusement le tout en prenant soin de ne pas atteindre la plante, que ce soit au niveau de ce dépasse au-dessus ou au niveau des radicelles. « Tu es super douée. » dit-elle à l’encontre de Bradley, une fois arrivée à son niveau. C’est vrai, de A à Z. Elle sent la bonne élève à plein nez. Ce n'est pas la première fois qu'elle la voit prendre la parole dans un cours, toujours bien renseignée sur le sujet. Se rapprocher d'une personne qui semble s'y connaître, bonne élève et tout, ça ne peut qu'être une bonne idée.« Moi c’est Gipsy. » Et une technique d’approche, une !

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Wyatt regardait son pot avec une expression triste. Il était à peu près sûr que ce n’était pas sensé ressembler à ça, déjà il avait commencé à perdre ses moyens quand il avait du couper la plante, ses mains avaient tremblé et il avait écorché la tige, taillant une plaie grossière, ensuite sa plante avait l’air ensevelie sous une petite colline de terre, il avait pourtant bien regardé comment faire, mais malgré son application dans la réalisation de l’exercice, il avait été maladroit et avait clairement manqué de minutie et de soin dans ses manipulations. Regardant ses notes il essayait de comprendre ce qui s’était si mal passé pour qu’il parvienne à un tel résultat. Malheureusement la seule conclusion à laquelle il était capable de venir c’était qu’il était tout simplement mauvais en botanique. Il espérait que son résultat n’allait pas lui valoir des points en moins, il avait déjà suffisamment honte avec à quel point il avait échoué à l’exercice. Sa mère serait fâchée si elle l’apprenait, il devrait absolument améliorer ses compétences en cours de botanique s’il ne voulait pas gravement la décevoir, il était déjà une déception pour son père, il ne voulait pas causer à sa mère d’être déçue de lui à cause de son incompétence.

Avant d’aller voir chaque plante, le professeur de botanique leur indiqua la bonne réponse concernant le substrat à utiliser pour la plante qu’ils avaient voulu faire pousser, au moins Wyatt ne s’était pas trompé et avait fait un bon raisonnement la dessus, il nota aussi les alternatives proposées par le professeur MacDougall. Ensuite le professeur passa voir chaque élève pour évaluer et corriger leur travail. Elle commença par une gryffondor qui avait un nom très long et très compliqué dont Wyatt n’arrivait jamais à se souvenir, mais qu’il reconnaissait à chaque fois, elle semblait s’en être plutôt bien sortie, à quelques détails près, en tout cas elle avait toujours fait mieux que lui. Ensuite le professeur alla voir Eliana, Wyatt se retourna vers la jeune fille et lui sourit en entendant le compliment que lui fit le professeur, apparemment Eliana avait réussi très bien à l’exercice et Wyatt était très content pour elle. Son sourire disparut cependant quand il se rendit compte qu’il était le prochain que le professeur venait voir. Il rougit et baissa la tête quand elle regarda son pot. Malgré le désastre visible qu’était sa plante, le professeur ne semblait pas contrariée avec lui, elle lui montra simplement et gentiment là où il y avait des problèmes et lui expliqua comment les résoudre avant de l’encourager à réessayer. Wyatt souffla et lui sourit doucement, surpris et soulagé de ne pas être puni ou grondé à cause de son échec à la réalisation de l’exercice, il hocha la tête en la remerciant poliment.

« Merci Professeure. » Elle s’éloigna de la table pour aller voir Gipsy, Wyatt entendit qu’elle l’a félicita aussi pour son travail tandis qu’il allait récupérer de la poudre de charbon. Il retourna à sa table et entreprit d’appliquer la poudre à l’endroit que lui avait indiqué le professeur, puis il utilisa son petit doigt pour creuser un petit trou pour y planter les radicelles.

2-4-6-1 : Wyatt applique correctement la poudre de charbon de bois, cette fois son trou est à la bonne taille, seules les radicelles sont enterrées et la tête de la plante dépasse bien de la terre. C’est bien mieux.

3-5 : C’est une catastrophe, Wyatt a envie de disparaître, comme sa plante dans le pot précédemment, en saisissant la plante pour appliquer la poudre de charbon, il a accidentellement abîmé la bouture, maintenant les radicelles sont en mauvais état et soit il essaye de replanter ça, soit il prélève une nouvelle bouture et reprend tout depuis l’étape 1…

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'Le Hasard' : 5

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cours de botanique : le dictame

La nature, Hilary s’en rendait bien compte, était tout autour d’eux et extrêmement présente à Poudlard. Elle ne savait pour ceux qui vivaient dans les villes ou à la capitale, mais à Withby aussi, la nature était avait une bonne place. Même si avec le... "tourisme", elle commençait à disparaître et ça rendait triste la Gryffondor pour une certaine raison. La père du petit lion n’arrêtait pas de dire que ça allait leur retomber dessus. Qu’ils allaient finir par payer toutes les injustes qu’on faisait aux plantes, aux animaux. À la faune et la flore. Que la nature reprendrait ses droits. Et qu’à ce moment-là, il n’y aurait plus de retour arrière possible. Pour effrayer la petite tête blonde, il arrivait parfois qu’elle lui dise que la mer ne serait plus la même dans quelques années, au rythme auquel les choses avançaient. Qu’elle serait plus sombre, plus sale ; et que les monstres grandiraient à l’intérieur. Que les monstres marins grandissaient dans les abysses, jusqu’au jour où ils muteront et viendront venger Mère Nature. C’était une des raisons pour lesquelles sa mère ne voulait pas qu’elle approche l’eau. Peut-être, au fond, avait-elle peur qu’Hilary paye pour ses propres erreurs ? Ses propres injustices ? La mère de la petit pêchait plus de poissons qu’il n’en fallait et ses prières ne rattraperaient pas la perte qu’elle engendrait dans l’océan. C’était sa manière de la préservait. Alors elle lui racontait qu’il ne fallait pas rigoler avec la nature et respecter Dieu. Car les deux travaillaient de pair. Et Hilary la croyait aveuglément. Elle y croyait dur comme fer. Chez elle, à Whitby, ça ne lui faisait pas peur. Mais à Poudlard, la petite Priest vivait comme un retour aux sources, un vrai retour à la vie en pleine nature et ça l’effrayait un peu. La botanique l’effrayait un peu. Elle s’imaginait déjà des plantes qui seraient prêtes à vous manger tout cru, à celles qui bougeraient toutes seules en vous courant après, et tant d’autres bizarreries ! Et, apparemment, elle était bien loin de la vérité... Heureusement pour elle, toutefois, ce premier cours concernait une plante qui avait tout ce qu’il pouvait y avoir de plus normale. Enfin, si on considérait «normal» toutes les utilisation qui s’en suivraient - avec les potions et tout le bazar... La seule plant exotique du coin, à son humble avis, c’était la professeure elle-même. Sa beauté était exotique, Hilary se ferait presque avoir ! Elle luttait vraiment pour ne pas tomber entre les filets du professeure de botanique le peu de fois où elle écoutait en cours ! Pourtant, cette fois, elle avait vraiment essayé. Mais ça devait se diffuser dans l’air, la beauté ensorcelante de l’adulte. Parce que même en ayant bien suivit des yeux le moindre fait et geste du professeure MacDougall lors de la démonstration du bouturage, la rouge & or avait totalement échoué lors de la pratique. Elle voyait la plante. Elle voyait les outils qu’elle tenait dans la main. Elle revoyait la démonstration. Elle voyait ses camarades s’atteler à la tâche. Mais une fois seule devant le dictame : plus rien. Aucun connecteur logique. La plante était tellement touffue ! La petite n’arrivait pas à se résoudre à la soulever, à bouger les rejets, de peur de lui faire mal sûrement. C’est vrai quoi ! Peut-être que tout ce processus qu’était le bouturage faisait mal à la plante. Mais c’était un mal pour un bien. C’était pour la "reproduction" - mot étrange qu’elle ne comprenait pas vraiment. Le concept lui échappait.

Le petit lion releva la tête un instant et se rappela qu’elle était dans la serre de botanique, en cours, que la professeure ne se trouvait pas loin et que ses camarades s’attelaient au travail donné. Elle remarque qu’Eliana réussit parfaitement sa bouture, sans grande surprise, ce qui plomba le moral d’Hilary un peu plus. « Oui, ben en même temps, hein, voilà. » se disait-elle. Une critique totalement construite et justifiée. Ça avait l’air si facile pour les autres ! Même ceux qui ne s’en sortaient pas trop avaient au moins eu le mérite de prélever leur bouture. La petite avait eu un blocage dès la première étape, et elle ne savait pas quoi faire. Est-ce qu’elle allait rester comme ça jusqu’à la fin des temps ? Jusqu’à ce qu’elle réussisse son bouturage ? La plante semblait la juger et la Gryffondor n’osait pas bouger à cause de ça. La vie continuait autour d’elle et elle restait bloquée. La professeure MacDougall reprit même son cours en expliquant un peu plus le terme de "substrat" et de ceux qu’il avait été idéal de choisir. (Sur ça, au moins, elle avait réussit. Pour une fois qu’elle avait bon à quelque chose. Mais sans sa "bouture" replantée, son "substrat" ne servait pas à grand chose.) Hilary hoqueta de surprise quand l’adulte vint la voir, l’appelant par son nom en entier. « Juste Priest... » maugréa-t-elle dans sa barbe. La petite tête blonde ne savait même pas d’où il venait ce Fitzpatrick devant son prénom. Elle avait essayé d’imaginer, comme, euh... Comme le fait qu’elle vienne de Whitby. Ou alors, le fait qu’elle ne soit pas une sorcière de «sang-pur», comme il disait. Mais aucune des propositions n’étaient satisfaisantes. Dans la plupart des cas, de toute façon, elle oubliait ce suffixe à son patronyme. Pour elle, il n’existait pas. Hilary avait vraiment du mal quand la professeure l’appelait ainsi. Pas sûre qu’elle tienne toute l’année ainsi... Néanmoins, elle en oubliait presque que la professeure était gentille, qu’elle ne cherchait pas à la nuire ou à l’embêter juste pour le plaisir. Elle ne souhaitait que l’aider actuellement et la Gryffondor ne trouva aucune raison de refuser. Quand elle ne s’adressait qu’à elle, la rouge & or comprenait mieux les explications de la professeure, en ajoutant avec les gestes qui désignaient directement les mots. Peut-être était-ce simplement plus facile à comprendre parce qu’elle l’avait entendu juste avant, mais cette fois, elle avait la conviction que ça se passerait mieux ! Sans encombre ! Du moins, elle l’espérait. Parce que quand elle voyait tous les autres ayant réussi à prélever leur bouture, ça lui donnait envie de tout brûler et de s’enfuir en courant. Hilary perdait tous ses moyens devant une plante tout ce qu’il y avait de plus classique. Imaginez devant une plante plus... "spéciale" ! Plus magique ! Elle détalerait. Enfin, là n’était pas la question. La Gryffondor se jeta à l’eau : elle prélèverait cette bouture !

1, 2, 4 & 6 : Hilary parvint à prélever la bouture, d'accord, mais le reste du processus se passa extrêmement bien. La petite effectua toutes les étapes comme il fallait et remercia la professeure avec une légère pointe de méfiance.
5 & 3 : Hilary parvint à prélever la bouture, mais la suite fût laborieuse. Elle dut mélanger l'ordre des étapes à un moment. Mais, en tout cas, sa bouture était en terre.

Codage par Libella sur Graphiorum

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'Le Hasard' : 2

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La jeune femme surveilla les nouvelles tentatives de ses élèves, se voulant apaisante… Ils lui semblaient si stressés pour ce premier cours. C’était touchant en un sens, elle appréciait qu’ils souhaitent bien faire. Mais pour l’instant, il n’était pas nécessaire qu’ils se mettent tant de pression. C’était le premier exercice, le premier cours, et pour apprendre, l’important n’était pas de réussir du premier coup, mais de persévérer jusqu’à obtention d’un résultat. Il n’y avait rien de pire pour elle que de laisser tomber.

« Eh bien voilà, parfait Monsieur Jensen, vous pouvez maintenant poser votre plante avec les autres. » lui dit-elle avec un grand sourire. Elle éleva un peu la voix pour que tout le monde puisse l’entendre, y compris les demoiselles qui étaient en train d’étiqueter leurs plantes « La manipulation de votre camarade me permet de soulever un point utile, si jamais vous constater que votre bouture est un peu abîmée, ce qui est bon pour le corps de la plante, est généralement bon pour la partie que vous prélevez : n’hésitez pas à appliquer les mêmes soins à l’une et à l’autre, dans notre cas la poudre de charbon. » On apprenait par expérimentation, tout le monde n’avait pas rencontré les mêmes problèmes, mais tout le monde pouvait apprendre d’eux.

Elle s’approcha ensuite de Wyatt, qui semblait complètement paniqué. La professeure repoussa le scalpel et la plante un peu plus loin sur la table et s’adressa d’une voix apaisante à son élève : « Monsieur Fillin, prenez une grande respiration et détendez-vous. Votre vie ne dépend pas de la réussite de cet exercice. Il s’agit d’un entraînement. Reprenez calmement. Vous connaissez les gestes, mais vous voulez aller trop vite, prenez le temps de visualiser les gestes que vous avez à faire, laissez le temps à votre main de les mémoriser. » Elle débarrassa la première bouture et la déposa dans le compost de la serre. « Je vous laisse recommencer. Prenez bien en main votre scalpel » elle positionna correctement l’outil dans la main du jeune garçon, puis la guida vers le morceau de plante à bouturer « si vous sentez votre main trembler, expirez tout l’air de vos poumons avant de respirer calmement, et maintenez votre main ferme » quand elle sentit la main de Wyatt plus ferme, elle la lâcha et le laissa poursuivre son exercice sur son regard bienveillant. Si on lui avait dit qu’elle ferait faire des exercices de respiration pendant ses cours… Finalement, elle y aurait peut-être plus cru qu’être professeure de Botanique. Liu Xi aurait très bien pu être instructrice en Qi Gong, en méditation ou en Kung Fu, même si elle ne se considérait pas comme un ‘’maître’’ dans ces domaines.

Elle termina son tour de classe par Hilary, qui l’autorisa (même si à son ton, cela ressemblait plutôt à un grognement contrarié) à l’appeler par son dernier nom de famille. La jeune femme ne se fit pas prier : « Je n’ai rien à redire Mademoiselle Priest, c’est excellent. Vous pouvez aller déposer votre pot sur la table avec les autres. »

Encore un petit effort pour Wyatt, et elle pourrait conclure son cours avec les devoirs à faire pour la prochaine fois.

Pour ceux qui ont reçu les conseils de Liu, vous avez le droit à un chiffre de réussite supplémentaire pour votre prochain essai Content

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Les yeux de Wyatt étaient devenus rouges et humides alors qu’il essayait de se retenir de pleurer. Comment pouvait-il rater le même exercice encore ? Maintenant le professeur allait penser qu’il était très mauvais, elle allait penser qu’il ne valait sûrement pas la peine et n’allait plus essayer de lui donner des conseils et peut-être même qu’elle allait le punir en pensant qu’il faisait exprès de rater l’exercice même si ce n’était pas le cas. Wyatt savait que ça ne servait à rien de lui dire qu’il ne faisait pas les choses mal exprès parce que son père le punissait toujours quand même quand il le disait. Peut-être si elle voulait le punir, il pourrait lui demander de juste le garder en retenue pour le faire recommencer l’exercice, il devrait bien finir par y arriver s’il recommençait encore, il ne savait pas trop comment fonctionnaient les punitions à Poudlard, il espérait que ça ne serait pas comme les punitions à la maison. Il espérait vraiment aussi qu’elle n’allait pas envoyer de lettre à ses parents.

Wyatt sursauta quand le professeur s’arrêta devant lui, prenant le scalpel pour l’éloigner de ses doigts ainsi que la plante. Il leva des yeux larges et paniqués vers elle, son corps était tendu et il était pétrifié. Elle s’adressa à lui doucement, lui disant de prendre une grande respiration, Wyatt fit ce qu’elle dit et il commença à se détendre bientôt, encouragé par ses paroles. Elle le rassura et lui dit de recommencer l’exercice en y allant lentement, il lâcha un souffle un peu soulagé et hocha la tête. Elle jeta la bouture abîmée dans le compost puis vint placer le scalpel correctement dans sa main qui tremblait encore un peu, et le guida vers la plante. « si vous sentez votre main trembler, expirez tout l’air de vos poumons avant de respirer calmement, et maintenez votre main ferme » Dit-elle après avoir sentie le tremblement dans sa main. Wyatt prit une inspiration puis expira profondément, il respira ensuite calmement plusieurs fois, jusqu’à que le tremblement disparaisse, sa main était plus ferme, son poignet était encore un peu raide et il essaya de détendre son corps, pensant que l’usage du scalpel ne devait pas être très différent de quand il utilisait sa baguette et qu’il devait éviter de se crisper. Le professeur lâcha sa main, le laissant poursuivre, l’observant avec attention quelques instants avant d’aller voir l’autre fille de Gryffondor, Wyatt déglutit et grimaça alors qu’il approchait le scalpel de la plante, essayant de garder sa main sûre et de ne pas trembler…

Dès du hasard :

2-4-6-1-3 : Wyatt est attentif et précautionneux, prenant le temps à chaque étape, suivant bien les conseils du professeur, il prélève correctement sa bouture, faisant bien attention aux radicelles, sa coupure est nette et propre et il soigne la plante après avoir mis sa bouture à sécher, il fait attention à la dernière étape en n’installant pas trop profondément sa plante dans la terre sablonneuse et recouvre seulement les radicelles. Il sourit en voyant le résultat, il va coller une étiquette avec son nom sur le pot avant de le placer fièrement avec les autres.

5 : Wyatt est paniqué, ses yeux sont un peu flous à cause des larmes qu’il s’empêche de verser, il essaye de suivre les conseils du professeur, mais à cause de sa main crispée sa coupure est un peu imprécise mais ce n’est pas une catastrophe, il applique du charbon de bois sur la plante et sur sa bouture qu’il a mise à sécher. Il creuse ensuite son trou dans la terre et met sa plante à l’intérieur avant de se rendre compte que le trou est encore un peu trop profond, il essaye doucement de retirer la plante, sans abîmer les radicelles, puis avec son doigt pousse un peu de terre dans le trou, puis remet la plante, sauf que maintenant le trou a l’air trop petit et la plante ne tient pas quand il la met dedans. Wyatt étouffe un sanglot puis sens avec horreur les larmes se répandre sur son visage…

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