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Message(#) Sujet: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyVen 26 Jan - 15:46


❝ Una Vez Más ❞Winslow & CaseyIl y avait les cours, complétés par des études poussées que Casey effectuait pour presque toutes les matières ; il y avait ses recherches sur tout ce qui avait trait à la magie noire et qui avaient longuement piétiné durant les vacances de Noël, tous les ouvrages intéressants se trouvant dans la Réserve, inaccessible, et tous ceux possiblement à portée n’explorant que la surface du sujet ; il y avait eu Felicia qui, contre toutes attentes, s’intéressait au même sujet et avec qui l’exploration de cette branche là de la magie avançait plutôt bien ; il y avait eu Narcissa, avec laquelle la jeune femme s’était rendue dans le bureau du professeur Mandrake pour l’interroger au sujet des Horcruxes, avec un résultat plus que mitigé ; en somme, depuis la rentrée, Casey se plongeait deux fois plus qu’avant dans tout ce qui pouvait lui permettre d’augmenter son savoir sur le monde magique et ses secrets, même les plus inavouables. Comme pour compenser une année entière de perdue à cause de Blackman. Et maintenant, il y avait le professeur Winslow. Depuis qu’il avait cherché à aider les nés-moldus en tentant de leur donner un moyen de se défendre, malgré l’absence de leur baguette, confisquées par les néo-mangemorts, la possibilité de faire de la magie sans baguette la fascinait. Elle savait que c’était possible depuis longtemps, de nombreux livres traitaient du sujet, mais ils parlaient surtout des enfants sorciers et de la manière dont la magie se bridait ensuite à travers la baguette. Pas de comment réussir à la manipuler sans. Hors, leur enseignant y parvenait, et très bien même. Son cours non-officiel avait été une bouffée d’air dans un quotidien peu envieux et si Casey n’avait pas réussi à produire la moindre étincelle de quoique ce soit, ça ne l’avait pas découragée pour autant, bien au contraire. Si le professeur y arrivait, pourquoi pas elle, à force de pratique et d’entrainement ? Avec ce début d’année mouvementé sur pleins d’aspects, Casey avait un peu relégué ce point là, sans pour autant l’oublier complètement. Ça lui trottait toujours dans la tête.

Aussi, à la rentrée, avait-elle envoyé un message à son professeur pour lui faire part de sa demande, avant de la réitérer de vive voix à la fin d’un cours. Casey ne s’attendait à rien de particulier, même si elle espérait une réponse positive, mais appréhendait intérieurement de se retrouver une nouvelle fois confrontée à une sorte de Mandrake numéro deux qui aurait vu dans sa curiosité - légitime, selon elle, surtout si elle souhaitait entrer au département des Mystères - quelque chose de malsain. D’ailleurs, après cette entrevue avec le professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Casey s’était demandée si elles allaient, avec Narcissa, recevoir une convocation de la part du directeur ou de leur directeur de maison, mais rien n’était venu. Avait-il tenu sa langue sur le sujet ? Étrange, vu l’accueil qu’il leur avait réservé. Mais tant mieux, puisqu’elle se retrouvait aujourd’hui devant le bureau du professeur Winslow pour une première séance de cours particulier. Est-ce que ça aurait été possible si Mandrake avait fait son grand dramatique ? Peut-être pas. Les doigts repliés, Casey leva le bras pour toquer à la porte du bureau, celle-ci pivotant d’elle-même quelques secondes plus tard. La brune pénétra dans la pièce, la porte se refermant dans son dos. Bonjour professeur salua-t-elle poliment.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyVen 9 Fév - 15:22

    Après une entrevue avec Mandragoran au sujet de la magie sans baguette, il semblerait que les nés-moldus se soient décidés à approfondir ce que je n’avais eu le temps que d’approcher aux cachots. S’étaient-ils passé le mot ou était-ce simplement une coïncidence ? Qu’importe, je savais que ce jour arriverait, j’aurais plutôt pensé que ce serait plus tôt. Cette fois, c’était au tour de Beckett de me demander des conseils. Contrairement à sa collègue de poufsouffle, elle m’avait demandé explicitement de la voir à ce sujet. L’autre ne m’avait annoncé la raison de sa demande qu’une fois dans mon bureau, elle, m’avait envoyé une lettre pour m’en parler, et m’en avait reparlé à la fin d’un cours. Elle se montrait volontaire, bien qu’elle n’en ait pas vraiment besoin pour que j’accepte de lui en parler. Peut-être que plus tard, je ferai des cours avec elle et Mandragoran, et les autres qui se seraient exprimé d’ici là, mais pour l’instant, comme pour cette dernière, j’allais me contenter d’une entrevue théorique pour replacer le contexte, les tenants et aboutissants de la chose. Pratiquer ne viendra qu’une fois la théorie bien acquise, pas qu’elle soit excessivement compliquée mais je me devais d’expliciter les dangers d’un tel apprentissage.

    Un soir j’attendais donc la jeune fille dans mon bureau. Je n’avais rien préparé de particulier, on n’avait besoin de rien pour parler. J’avais rangé tous les papiers qui pouvaient traîner sur mon bureau, n’y laissant qu’une plume dans son encrier et un sous-main bleu foncé. A l’heure que l’on avait convenue, Beckette frappa à la porte de mon bureau, et sans bouger de mon siège, je faisais s’ouvrir la porte pour la laisser rentrer. Une fois qu’elle avait bien passé le cadran, je refermais la porte tandis qu’elle me saluait.
    « Bonsoir, miss Beckett. Installez-vous, je vous prie. »
    D’un geste de la main je l’invitais à prendre place sur la chaise en face de moi, pour qu’elle soit en position confortable pour la discussion qui allait s’ensuivre. Le ton de ma voix était également doux pour la mettre en confiance. En avait-elle besoin ? Peut-être ou peut-être pas, mais je voulais m’assurer qu’elle comprenne que j’étais complètement ouvert à la discussion sur le sujet qui l’amenait ce soir.

    Une fois qu’elle fut installée, je pris la parole pour ouvrir le dialogue. En commençant, presque comme dans un cours normal, par lui demander ce qu’elle savait déjà sur le sujet.
    « Je présume que vous n’êtes pas sans savoir que la magie sans baguette est un art très difficile à maîtriser. Mais avant que l’on parle de la pratique, j’aimerais qu’on fasse un point sur la théorie qui peut se révéler assez vaste, selon la profondeur dans laquelle on veut se plonger. Pour commencer, dites-moi donc ce que vous savez à ce sujet. Même si c’est incomplet, je complèterai ce qu’il manque. Et si une interrogation précise vous vient, n’hésitez pas à la poser, je suis là pour ça. »
    C’était maintenant à elle de parler. C’était une bonne serdaigle, elle avait sûrement fait des recherches préliminaires avant de venir me voir. Voyons un peu jusqu’où elle a pu aller avec les ouvrages somme toute sommaires de la bibliothèqe…
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyVen 9 Fév - 17:34


❝ Una Vez Más ❞Winslow & CaseyLe professeur Winslow lui retourna ses salutations tout en l’invitant à s’asseoir dans le fauteuil libre en face de lui, de l’autre côté de son bureau. Casey pris place, observant les lieux avant de se concentrer sur son enseignant. C’était une toute autre atmosphère que celle qui régnait lorsque Narcissa et elle s’étaient rendues dans le bureau du professeur Mandrake pour lui demander des éclaircissements théoriques sur les Horcruxes. Le professeur Winslow lui-même ne dégageait pas la même aura dérangeante du professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui poussait Casey à s’en méfier et à ne pas l’apprécier, bien qu’elle n’en montra rien. Était-il dupe ? Elle n’irait pas jusque là, mais il ne pourrait jamais lui reprocher le moindre écart de comportement, la brune se montrant exemplaire avec cet enseignant. Pas du tout le même rapport, donc, qu’avec son directeur de maison, qui n’en était pas moins tout aussi impressionnant, voire plus. Il n’y avait pas besoin de se montrer sévère à tout bout de champ et de tenter de terroriser ses élèves ou de les traumatiser pour gagner le respect et la considération de ses élèves. Bien au contraire. Aucune défiance, donc, à l’écart du professeur de Sortilèges et Enchantements, ce qui était une bonne chose étant donné qu’il était le seul, ou en tout cas celui qui maîtrisait le mieux la magie sans baguette, à la connaissance de la Serdaigle.

S’était-elle attendue à plonger directement dans le vif du sujet et à commencer la pratique immédiatement ? Oui, un peu, mais elle ne montra rien de sa petite déception, sachant bien qu’il fallait se montrer d’une patience à toute épreuve pour l’apprentissage dans lequel elle se lançait - et dans tous les autres, en réalité : que ce soit l’Occlumancie, ses recherches sur les Horcruxes, celles sur la magie noire ou bien cette forme de magie sans baguette, rien ne lui tomberait dans les mains prêt à être utilisé. Quand le professeur Winslow avait tenu ce cours illégal aux nés-moldus, personne n’avait réussi à produire la moindre étincelle magique. Casey ne s’attendait donc pas à maîtriser quoique ce soit avant de longues, très longues séances, et avait parfaitement conscience qu’il lui faudrait travailler énormément si elle désirait voir apparaître le moindre résultat, quand bien même se savait-elle douée en magie et d’une persévérance sans faille dès qu’il s’agissait de cela.

Son enseignant devait se douter qu’elle avait fait de nombreuses recherches sur la magie sans baguette, et elle ne doutait pas qu’il sache également le peu d’informations que contenait la bibliothèque à ce sujet. Dès que l’on souhaitait se plonger un peu plus profondément dans l’étude de telle ou telle branche de la magie, Casey ne pouvait que constater l’insuffisance des ouvrages à sa disposition. Frustration d’autant plus importante qu’elle se demandait si la réserve ne contenait rien de plus intéressant. Pourquoi vouloir enfermer des livres parlant de la magie sans baguette ? Elle n’en voyait guère l’intérêt, persuadée que ça n’était pas en lisant qu’on pouvait parvenir à quoique ce soit là-dessus. Assez peu de choses, professeur. La bibliothèque ne regorge pas d’informations à ce sujet avoua-t-elle. Je sais, comme tout le monde, que les enfants sorciers sont capables de faire usage de la magie sans baguette mais que cela reste complètement incontrôlé. Je suppose que les émotions jouent, à cet âge, et que les enfants expriment un fort sentiment - colère, peur - par ce biais, mais sans en avoir seulement conscience. Jusqu’à ce que nous devenions détenteur d’une baguette magique qui canalise notre magie. Ce n’est cependant tout au plus qu’un outil puisque certains sorciers parviennent à faire de la magie sans. Un peu comme les sortilèges informulés : il est plus simple de faire usage d’une formule mais un sorcier bien entraîné parvient à s’en passer. Dans ce cas, pourquoi ne leur enseignait-on pas, en septième année, à faire de la magie sans baguette comme on faisait de la magie sans mots ? Enfin, à Poudlard en tout cas. J’ai lu un livre qui faisait mention de l’école de magie d’Afrique, Uagadou. Les sorciers, là-bas, ne considèrent la baguette que comme un outil vaguement utile et apprennent dès leur plus jeune âge à faire de la magie sans. L’auteur parlait également du fait que les baguettes étaient une invention purement européenne et que les sorciers du monde entier s’en sont longtemps passé. Pourquoi donc, en Angleterre et dans la majorité des pays tout passait-il désormais par ce bout de bois ? La question resta en suspens, informulée. Je me demandais s’il y avait des ouvrages que j’aurais pu ne pas trouver à ce propos dans la bibliothèque, ou s’ils étaient tous consignés dans la Réserve ? Ou s’il n’y en a tout simplement pas.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyDim 25 Fév - 17:43

    La réponse de la jeune femme fut assez complète. Peut-être même plus que ce à quoi je m’attendais, pour être honnête. Je savais pertinemment que la bibliothèque n’était pas particulièrement fournie en ouvrage à ce sujet, étant moi-même passé par cette étape à son âge. Et, étrangement, je doute que cette bibliothèque en particulier se fournisse régulièrement en nouveaux ouvrages. De toute façon, il y en avait, certes pas énormément, dans la réserve. Le tout étant d’en obtenir l’accès. Plusieurs élèves en avaient fait la demande cette année, notamment les frères Sevenoaks. Elle aurait pu en demander l’accès aussi, mais puisqu’elle venait me voir au sujet de la magie sans baguette, elle n’en avait pas particulièrement besoin. La maîtrisant, je pouvais lui apporter toute la théorie dont elle aurait besoin. Si, encore, elle en avait besoin. Je l’écoutais attentivement parler du cas du jeune âge, des émtions, du parallèle avec les informulés. Elle cita même les écoles africaines qui en faisaient une spécialité, et de l’origine des baguettes. Un exposé assez complet bien qu’une partie soit supportée par des suppositions. Mais après tout, ces suppositions étaient justes, donc jusque-là, c’est un sans-fautes.

    « Je vois que vous avez bien travaillé sur le sujet. Ce dont vous m’avez parlé est parfaitement juste. Les africains sont plus proches de la nature que nous pouvons l’être, dans nos pays, peut-être trop, développés. Il est commun pour nous d’inventer des outils facilitant une vie qui pourrait déjà se passer sans. Quel mode de vie est le meilleur, je ne m’aventurerai pas à juger cela. Il faut tout de même savoir que, même si on peut admirer les africains pour leur maîtrise de la magie à l’état pur, la baguette permet de débloquer le plein potentiel d’un sorcier, en sa qualité de catalyseur. » Il était toujours bon de rappeler ce paramètre. La baguette est peut-être un artifice, mais néanmoins un artifice fort utile. « Quant à votre intuition sur la magie au jeune âge, vous avez vu juste aussi. Les émotions ont un pouvoir insoupçonné qui peut permettre, au même titre que la baguette, d’utiliser la magie, et parfois même d’amplifier des sortilèges. »
    Il y a divers exemples à ce sujet, je n’avais pas particulièrement besoin d’en rajouter. De la magie blanche à la magie noire, tout le spectre d’émotions pouvait être mis à profit. De sorts de protections puissants comme celui qui a protégé Harry Potter aux sortilèges impardonnables, le plus grand des sorciers se doit d’être en phase avec ses émotions.

    « Je ne me souviens pas du catalogue complet de la bibliothèque, mais je ne pense effectivement pas qu’il y ait des ouvrages à ce sujet. Libérer la magie de cette façon n’est pas naturel dans notre éducation, et s’y essayer seul en s’aidant uniquement d’un livre, comme certains pourraient le faire, pourrait générer bien des désastres. » Et, même si je ne l’avouerai pas, moi aussi j’avais causé quelques accidents à une époque. « La réserve est plus fournie, mais tout ce que vous pourriez trouver dans un livre ne suffirait pas à un entraînement sûr, seul. Etre encadré est une bien meilleure option, au moins pour contenir les débordements. »
    C’est bien pour ça que le fait qu’elle vienne me voir me rassurait un peu. Les autres élèves qui avaient vécu mon cours ne s’y étaient sûrement pas suffisamment intéressés pour continuer l’entraînement dans leur coin. Du moins, j’espère. Et maintenant, passons un peu plus dans le vif du sujet.
    « Etant donné que cela vient des émotions, les débordements seront effectivement fréquents. Si vous voulez vous entraîner à la magie sans baguette, il faudra donc passer par un travail sur soi pour maîtriser au mieux les émotions. Si vous vous souvenez bien du cours que j’ai donné dans les cachots, j’ai parlé d’un levier permettant de libérer la magie. Ce levier peut évoluer ou se multiplier au fil de l’entraînement, mais se concentrer sur un au début suffira. Avez-vous réfléchi à cela ? Je ne vous demande pas forcément de m’indiquer quel serait votre ou vos leviers, je conçois qu’ils puissent être trop personnels. Je souhaite simplement savoir si vous avez des pistes. »
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyLun 26 Fév - 17:08


❝ Una Vez Más ❞Winslow & CaseyPour l’instant, le professeur Winslow se contentait de lui indiquer qu’elle se situait dans la bonne voie avec toutes ses suppositions, ce qui n’était pas négligeable. Casey n’avait pas pensé se tromper, à aucun moment, mais en être assurée était toujours mieux. Est-il alors impossible de faire usage de son plein potentiel sans baguette ? Ou bien est-ce réalisable avec de l’entraînement, ou encore lorsque la baguette a joué son rôle en débloquant ce potentiel ? La brune avait plutôt tendance à chercher des réponses à ses interrogations dans les livres mais elle avait déjà fait tout le tour de ce qui existait sur ce sujet, du moins, tout ce qui lui était accessible, et le professeur Winslow était le plus à même pour l’éclairer et la guider sur cette voie. Elle pouvait lui confirmer avec certitude que le catalogue de la bibliothèque ne contenait rien de très intéressant à ce propos, ce qui était extrêmement frustrant. Elle pouvait concevoir la raison qu’il y avait derrière cette absence d’ouvrages, elle-même ne serait peut-être jamais venue le trouver si elle avait mis la main sur des manuels à même de l’aider, mais Casey avait une soif de théorie éternelle et la frustration de ne pas pouvoir approfondir le sujet autrement qu’en bombardant le professeur de question l’agaçait prodigieusement. Bien évidemment, elle avait également conscience que la théorie ne suffisait pas pour passer à la pratique et que l’encadrement du professeur était essentiel si elle voulait un jour commencer à maîtriser la magie sans baguette. Elle n’était pas orgueilleuse au point de penser pouvoir y parvenir sans mentor, juste au point d’être certaine qu’un jour elle-aussi maîtriserait cet art. Serait-ce envisageable d’avoir accès à la Réserve ? J’ai bien conscience que les grimoires seuls ne permettent pas de s’entraîner et d’acquérir cet usage, mais je suis également convaincue que la pratique n’est jamais aussi bien menée que lorsqu’on maîtrise expressément la théorie. Sa demande pouvait paraître osée, elle-même n’en avait pas conscience. Elle trouvait cela assez réducteur d’enfermer des livres à double-tour dans une réserve pour que les élèves n’y ait pas accès. Réducteur et frustrant. Avoir conscience de tout ce savoir à portée de main mais inaccessible car des adultes avaient jugé que ces connaissances ne devaient pas devenir celles d’élèves de ce château. Cependant, parce qu’elle savait intuitivement que la réserve était un sujet sensible, elle atténua sa demande première. Ou que je les consulte sous votre surveillance. Si cela pouvait lui permettre d’avoir accès aux précieux livres, peut lui importait de devoir le faire dans la réserve ou dans ce bureau.

Casey se tint un peu plus droite encore quand le professeur Winslow aborda les leviers, élément qu’il avait déjà développé lors de son cours clandestin à destination des nés-moldus l’année passée. Seulement, à ce moment là, personne n’avait réussit à produire ne serait-ce qu’une petite étincelle de magie. Peut-être car personne n’était parvenu à trouver ces fameux leviers. La brune se souvenait de ce cours avec précision, ainsi que du fait qu’elle avait passé les jours qui avaient suivis, dès que cela lui était possible, à réfléchir à quels pouvaient être ses leviers à elle. Cette histoire lui faisait un peu penser au sortilège du Patronus qui demandait une grande force magique mais également de se concentrer sur des souvenirs particulièrement heureux, qui s’approchaient, dans l’esprit de la jeune femme, des leviers dont leur avait parlé l’enseignant. Maîtriser ses émotions ne lui posait guère de problème, c’était déjà ce qu’elle faisait au quotidien, refusant de les laisser transparaître sur son visage ou dans ses gestes. Jusqu’à ce que ça explose, comme pouvaient en témoigner l’autre idiot de Serpentard, ou même ses poignets. Était-ce la bonne manière pour procéder ? Peut-être pas, sûrement pas en réalité, mais elle était encore loin d’en avoir conscience. Maîtriser ses émotions, donc, ne lui poserait pas de problème, mais sur quel levier pouvait-elle s’appuyer ? Cette question l’avait longtemps tenue éveillée. Casey avait d’abord cherché à identifier ce qui l’avait poussée, enfant, à faire usage de manière incontrôlée de la magie. Et elle avait trouvé la peur, une peur teintée de ressentiment à l’égard de ce père qui ne la traitait pas comme une fille. Peur, douleur, amertume. Elle voulait croire que sa volonté, sa simple volonté de réussir, pouvait suffire mais elle se souvenait encore de ce que le professeur leur avait dit, et elle doutait qu’il lui fallait quelque chose de plus profondément intrinsèque à sa personne. Sa curiosité qui s’éveillait immanquablement dès que cela touchait à la magie ? Son envie dévorante de découvrir et maîtriser tous les secrets qui régissaient ce monde ? C’était suffisamment fort pour servir de levier. Aussi fort que la peur ? Oui, elle y avait déjà réfléchi, avait déjà établi une liste des leviers potentiels sans parvenir à se décider, bien qu’un sentiment bien particulier bruissait doucement à chaque fois qu’elle étudiait ladite liste. La colère. C’était bien ce qui l’animait le plus souvent. J’avais déjà réfléchi aux possibles leviers, oui. Même si je trouve le bon, l’exercice ne restera pas aisé. Mais comment savoir si je me fourvoie complètement sur le levier que j’utilise ? Elle espérait qu’il était possible de le savoir, l’inverse s’apparenterait à une perte de temps à ses yeux.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyVen 9 Mar - 15:50

    Et les informations qu’elle me donnait me permettaient de rebondir sur d’autres, et celles-ci amenaient de nouvelles questions. Et ainsi la discussion allait bon train pour que je découvre à quel point elle était curieuse sur le sujet, et pour qu’elle apprenne un peu plus sur la théorie que ce que les livres pouvaient offrir. C’était un point de passage nécessaire si elle voulait partir sur cette voie, on prendra le temps qu’il faudra, et je répondrai à toutes ses interrogations, dans la limite du possible évidemment. J’imaginais mal une question qui sorte de mon expertise, mais qui sait…
    « A ma connaissance, aucun sorcier n’est parvenu à atteindre le même niveau qu’ils avaient avec leur baguette sans elle. Et pourtant, nombre de ceux qui se sont illustrés dans cet art étaient bien plus doués et puissants que moi. S’il est possible d’atteindre son plein potentiel sans baguette, on ne le sait pas encore parce que personne n’y est parvenu. »
    Grindelwald, Dumbledore, l’Histoire regorgeait de sorciers puissants qui étaient parvenus à maîtriser à la perfection la magie sans baguette. Et pourtant, leurs plus grands exploits, méfaits, et toute prouesse magique étaient faits baguette à la main. Si même eux n’y étaient pas arrivés, peut-être que personne ne le pourrait jamais.

    Je l’écoutais ensuite me demander un accès à la réserve, non sans un haussement de sourcil rapidement effacer. Décidément, on était à la période de l’année où tous les élèves voulaient lire les livres qui s’y trouvaient. Ca commencerait presque à devenir louche, à force. Toutefois, elle avait raison sur le fait que la théorie était primordiale, et même si je pouvais la lui apporter, utiliser un livre serait peut-être plus simple. Cependant, obtenir un accès pour seulement quelques livres, dont on n’était même pas sûrs de la présence, était de trop, et elle s’en rendit elle-même rapidement compte en proposant une autre solution. Main au menton, me grattant le peu de barbe que j’avais, je réfléchissais.
    « Hum, je dois vous avouer qu’un accès à la réserve pour si peu ne devrait pas être nécessaire. S’il s’agit là de votre unique sujet d’étude, je pourrais me renseigner sur la présence d’un ouvrage sur ce thème, et s’il y en a vous le faire parvenir comme un emprunt régulier, à mon nom. »
    Et puis, si je trouvais un tel livre, il pourrait éventuellement être utile à miss Mandragoran aussi. Je pense que ce sera l’option la plus simple, et la plus pratique.

    Enfin, la théorie divergea sur quelque chose de plus proche de la pratique, de plus personnel même. Elle avait déjà eu un premier cours d’introduction, et si le zèle dont elle faisait preuve était vrai, elle avait déjà dû réfléchir à ce que j’y avais donné comme indication sur la maîtrise de la magie sans baguette. Le système des leviers n’était pas des plus faciles à apprivoiser, et ce serait probablement la partie la plus difficile de l’apprentissage. Une fois le levier trouvé, l’entraînement amènera la maîtrise, et la maîtrise rendra le levier de moins en moins important, jusqu’à ce que cela devienne parfaitement naturel. C’était un apprentissage qui mettrait du temps, et qui dépendait de chacun. Je ne pouvais assurer de lui permettre d’émettre quelques étincelles magiques avant la fin de sa scolarité à Poudlard, mais je ne pouvais pas non plus garantir qu’elle n’y arriverait pas plus tôt. Sa réponse fut à la hauteur de mes attentes, elle y avait déjà réfléchi. Mieux encore, elle posait une nouvelle question à ce sujet.
    « C’est une bonne question. D’un point de vue d’apparences, il n’y a pas vraiment de moyen de savoir si le levier est le bon ou pas. Que ce soit par ce problème ou par simple manque d’entraînement, un échec sera en apparence un échec. Toutefois, la magie est en vous, et le levier est quelque chose de personnel. Ainsi, je pense que vous saurez instinctivement quand vous aurez trouvé ce qui marche. Vous le sentirez en vous, peut-être pas avec une réaction physique particulière, mais vous le saurez. »
    C’était assez cryptique comme description, mais l’expliquer précisément serait une tâche difficile. Pour nous, sorcier, la magie fait partie intégrante de nous. Un peu comme un sixième sens, on la ressent, on l’utilise, on la perfectionne. Et l’instinct gère tout ça.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyDim 11 Mar - 23:00


❝ Una Vez Más ❞Winslow & CaseyLes livres étaient très intéressants et très pratiques, mais échanger de vive voix avec un professeur compétent sur le sujet, c’était tout à fait autre chose. Autre chose, aussi, que cette fois, récente, où Narcissa et Casey s’étaient retrouvées face au professeur Mandrake. Au moins le professeur Winslow était-il impliqué dans l’échange et ne cherchait-il pas à dissimuler des informations à la Serdaigle. Au contraire, il semblait avoir avoir envie de partager ce savoir et c’était à la fois appréciable et stimulant, bien loin du cadre étriqué des cours classiques. La jeune femme n’avait rien pris pour prendre des notes mais elle écoutait avec une attention particulière chacun des réponses de l’enseignant afin de n’oublier aucun élément important. Et tous semblaient l’être, à ses yeux. En même temps, pour avancer sur ce chemin, il ne fallait négliger aucun détail. Casey hocha donc lentement la tête alors que le professeur Winslow lui disait que personne encore n’avait réussi à atteindre son plein potentiel sans baguette. Avant d’imaginer parvenir à ce stade, il aurait semblé logique qu’elle se concentre déjà sur la première étape qui était parvenir à faire de la magie sans aucune baguette, qu’importe le degré de puissance ou le sortilège lancé. Mais Casey voyait toujours plus long, se fixait des objectifs sur le long terme dès que cela concernait son apprentissage, certaine de parvenir, quoiqu’il en soit, à maîtriser un jour ou l’autre les acquis nécessaires. Je vois, la baguette reste donc un catalyseur. Cela veut-il dire que les sorciers africains sont, de fait, moins puissants que les Occidentaux qui se servent de baguettes magiques ? Cela lui semblait étrange qu’une population entière se prive d’un moyen de devenir plus puissants. Peut-être que les sorciers occidentaux étaient tout simplement trop habitués aux baguettes pour s’en passer, comme un usage trop ancré dans les moeurs qui devient la norme avec le temps écoulé.

Si sa requête déplut au professeur Winslow, il n’en montra rien mais se tut quelques instants, plongé dans ses réflexions. Casey hocha légèrement la tête alors qu’il amorça sa réponse, à la fois dépitée et satisfaite. Dépitée car elle n’aurait pas accès à la Réserve et donc aux ouvrages qu’elle souhaitait consulter de manière parfaitement autonome ; satisfaite car l’enseignant ne lui refusait pas non plus totalement l’accès à ce savoir, proposant d’emprunter les livres qui traitaient du sujet qui les intéressait actuellement à son nom avant de les lui faire parvenir. C’était déjà un grand plus par rapport à l’état actuel de ses recherches. Merci, professeur fit-elle avec une politesse sincère. Rares étaient les professeurs qui trouvaient grâce à ses yeux - il suffisait de voir quelles pensées elle réservait aux collègues de son directeur de maison - mais il y en avait tout de même. Un respect purement intellectuel, bien évidemment.

Et alors que la discussion abordait doucement un sujet plus pratique que théorique, elle poussait Casey à se pencher sur ces fameux leviers, à chercher le sien, celui qui lui permettrait de débloquer cette magie qui sommeillait en elle et qu’elle était uniquement capable, pour l’instant, d’éveiller grâce à sa baguette. Tout ce qu’il lui restait à savoir, c’était par quel moyen pouvait-elle être certaine de s’appuyer sur le bon levier ? Évidemment, comme de nombreuses choses qui concernaient la magie, on ne pouvait être sûr de rien. La brune commença machinalement à jouer avec les pendentifs qui entouraient son cou, la liste des leviers qu’elle envisageait en tête, se demandant vers quoi son instinct la poussait. Sauf qu’elle ne se fiait jamais à son instinct, préférant analyser les situations avant de prendre la moindre décision, aussi avait-elle la désagréable impression qu’il était complètement rouillé. Elle allait devoir le réveiller pour cet exercice, prête à croire le professeur Winslow quand il lui disait qu’elle saurait quand elle aurait trouvé le bon. D’accord. Comment… procède-t-on ? demanda-t-elle finalement, ne sachant pas s’il avait prévu de commencer l’entraînement dès cette première séance ou non.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyDim 13 Mai - 17:13

    C’était une autre ambiance que les cours, cette discussion dans mon bureau. Ca me rappelait plutôt les discussions entre collègues lors de ma thèse, dans une autre mesure évidemment puisqu’ici, c’était moi qui était le plus renseigné des deux participants. Malgré tout, sa curiosité et ses recherches en amont rendaient tout de même son discours intéressant. Elle n’était pas venue les mains vides et venait vraiment me demander plus, me questionner sur les détails plus pointus du sujet. Et elle était même renseignée au sujet des pratiques magiques en Afrique. Loin de moi l’idée de définir notre système éducatif comme égocentré, mais ce n’était pas quelque chose dont on parlait vraiment en cours. Qu’elle soit au courant de ça en lui seul confirmait ses recherches. Ils se défendaient en magie, mais je pense tout de même que la baguette était un outil permettant d’atteindre son réel potentiel. Et pourtant, je faisais partie de ceux qui ne l’utilisaient que rarement. Toutefois…
    « Je ne pense pas qu’il faille les sous-estimer pour autant. Ils pratiquent la magie de cette façon depuis des générations, ils ont eu le temps d’affiner leur procédé. Il n’est pas impossible également que, dans nos contrées utilisatrices de baguette, il ait pu y avoir un phénomène de ramollissement dû au fait de se reposer sur cet outil. Je ne pourrais me prononcer sur un rapport de force entre nos deux cultures, et ces réflexions sur l’habitude relèvent probablement plus de la spéculation philosophique que de ce qui nous intéresse. »
    J’avais l’impression de digresser, mais elle me donnait matière à réfléchir. Je n’étais pas le plus à même de penser à ces problématiques d’évolution des mœurs, mais elles n’en étaient pas moins intéressantes.

    L’accès à la réserve qu’elle me demandait me semblait un peu too much. J’avais l’impression que pas mal d’élèves voulaient avoir accès à ce coin retranché de la bibliothèque cette année, mais je ne doutais pas que mes collègues avaient suffisamment de perception pour savoir qui saurait faire bon usage du savoir qu’il renfermait, et qui pourrait bien causer des catastrophes. Non pas qu’on ait des terroristes en herbes dans nos rangs, en tout cas pas depuis le ménage effectué par le ministère, mais c’était une question de manipulation. Miss Beckett ne rentrait dans aucune de ses catégories, mais pour autant elle ne me donnait pas de quoi justifier un accès à la réserve. Je pouvais la dépanner de quelques livres sur le sujet, mais un accès complet était inutile. Aussi, elle n’insistait pas, se contentant d’apprécier l’offre que je lui faisais d’amener les livres qui pouvaient l’intéresser. Ce sujet n’eut donc pas de suite.

    Et finalement, nous entrions dans le vif du sujet. Et pourtant, même si nous entrions dans le concret, la discussion avait toujours quelque chose d’abstrait. Et toute discussion sur ce sujet, et peut-être même la magie en général, aurait quelque chose d’abstrait. Les leviers permettant d’user de magie variaient pour chaque sorcier existant, du moins pour le début de l’apprentissage. Et savoir si c’était le bon ou pas était quelque chose que je ne pouvais pas expliquer avec autant de précision que je le voudrais. Ça aussi, ça pouvait changer pour chaque sorcier. Ce qui était constant, c’est que tout un chacun le ressentait au fond de lui. Miss Beckkett commença à jouer avec ses bijoux, peut-être était-ce un tic de réflexion, peut-être n’était-elle pas satisfaite de ma description, mais si c’était la deuxième option, je ne pourrai pas aller plus loin. Finalement, elle répondit simplement en demandant la marche à suivre. Je n’avais pas prévu qu’on fasse un premier essai ce soir, mais c’était une possibilité. Je n’avais de toute façon rien prévu de particulier, contrairement aux cours.
    « Si vous voulez essayer, il vous faut vous concentrer sur votre levier dans un premier temps. Plus le temps passera et moins vous aurez besoin d’y penser, mais d’ici là il vous faudra un peu de temps avant de songer à lancer le sort. Comme je l’avais déjà souligné, le fait de ne pas avoir de baguette permet de ne pas avoir à se soucier d’une gestuelle particulière. La prononciation de la formule, par contre, est toujours importante. Je vous conseillerais dans un premier temps, quand je suis là, le sortilège Incendio. Il est parfaitement maîtrisé à votre âge, et ne revêt pas de forme précise. Tant que je suis là pour contenir les débordements de flammes, ce sera le plus simple. La plupart des autres sorts nécessitent une cible et je pense que la précision sera à voir dans un second temps. La seule autre option que je verrais serait Lumos, mais là encore il faudrait que je sois là pour éteindre si vous n’arrivez pas à utiliser Nox ensuite. A vous de voir. »
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyVen 1 Juin - 23:16


❝ Una Vez Más ❞Winslow & CaseyIl y avait de nombreux sujets qui intéressaient Casey - tous, en fait, dès lors que cela avait trait à la magie - et une grande majorité n’étaient pas abordés en cours, malheureusement. La Serdaigle ne comprenait pas comment, ni pourquoi, ses camarades pouvaient se contenter des simples leçons prodiguées par les professeurs, comment ils pouvaient s’arrêter aux choses vues en cours sans chercher à les approfondir de nouvelles recherches, toujours plus poussées, qui menaient inévitablement vers des informations qui n’avaient même pas été effleurées durant les heures de classe. Sans dire que les enseignants étaient inutiles - loin d’elle cette idée - les matières étudiées restaient tout de même bien insuffisantes à son goût, tant en terme de contenu que de volume horaire, frustration compensée par de nombreuses heures passées à la bibliothèque et par des cours particuliers comme celui-ci. C’était au cours de ses recherches sur la magie sans baguette qu’elle en était venue à se renseigner sur l’école de sorcellerie africaine dont ils parlaient actuellement avec le professeur Winslow qui apporta une réponse claire et précise - chose qu’elle appréciait et dont tous les professeurs n’étaient pas capables - à sa question. Oui, l’utilisation d’un outil, quelqu’il soit, sur des générations, fini forcément par rendre les populations plus ou moins dépendantes de celui-ci. De son point de vue, ces réflexions, même si elles relevaient de la spéculation philosophique, étaient plus qu’intéressantes, mais il était vrai qu’elle n’était pas ici pour théoriser sur l’utilisation de la magie sur les autres continents de ce monde, mais bel et bien pour débloquer la sienne sans baguette. Elle pourrait toujours approfondir ses recherches si le professeur Winslow acceptait de lui faire parvenir des livres qui se trouvaient dans la Réserve, chose qu’il proposa de lui-même quand elle mentionna une possible autorisation.

Toute ouïe, Casey se concentra sur les explications de l’enseignant. Bien évidemment, elle ne s’attendait pas à produire le moindre résultat éclatant de magie dans les prochaines minutes, ni même dans les prochaines séances. Mais maîtriser la théorie était, à son sens, un gain de temps pour maîtriser ensuite la pratique. Elle avait conscience qu’il lui fallait d’abord trouver son levier et que rien ne fonctionnerait temps que ce ne serait pas le cas, mais peut-être son instinct déciderait-il de se réveiller et de jouer le jeu. Sans quoi, il allait falloir qu’elle travaille cette partie, et seule. Pour l’instant, un premier essai ne pouvait pas faire de mal. Sa baguette étant rangée dans son sac, elle n’avait pas à s’en préoccuper, et l’excitation de commencer se faisait doucement sentir. Abandonnant les pendentifs avec lesquels elle jouait distraitement, elle se concentra, passant nerveusement ss dents sur ses lèvres. Incendio était un sortilège plus que basique, parfaitement maîtrisé, comme le soulignait l’enseignant, mais il évoqua également la possibilité de lancer un Lumos. D’accord... Très bien, maintenant, restait à faire tout le reste. C’était étrange de constater que, dépourvue de baguette magique, alors même que la magie coulait très clairement en elle, la jeune femme ne savait plus du tout comment s’y prendre pour produire la moindre étincelle magique. Son levier. Il lui fallait trouver son levier qui servirait de moteur au sortilège. Plus facile à dire qu’à faire. Et à force de réfléchir, elle en oubliait toute forme d’instinct possible. Le professeur Winslow était bien optimiste de parler de contenir un quelconque déborment de flammes car il n’y avait pas le moindre petit début de braise dans l’air. Ce qui avait le don de frustrer Casey, mais elle était bien trop déterminée pour laisser sa frustration empiéter sur l’exercice. Malheureusement, force était de constater que rien ne venait. Tout le problème résidait sûrement dans ce fichu levier dont elle n’avait pas le moindre début de piste. Au bout de longues secondes - ou minutes - un soupir résigné franchit ses lèvres. Je crois que plus de temps me sera nécessaire pour mieux saisir le levier, professeur annonça-t-elle finalement, même si elle avait l’impression d’avouer un échec. Ce serait pour une autre fois. Elle allait s’entraîner d’arrache-pied pour cerner ce levier et être mieux préparée lors de la prochaine séance.
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Message(#) Sujet: Re: una vez más (+ winslow) una vez más (+ winslow) EmptyMar 19 Juin - 16:20

    La supériorité magique de notre culture n’était clairement pas prouvée, et peut-être pas prouvable. Comme miss Beckett le soulignait à nouveau, peut-être étions-nous devenus trop dépendants de nos baguettes, et que les sorciers africains savaient mieux dompter la magie par eux-mêmes que l’on ne saurait jamais le faire avec nos outils. Sans compter l’identité de chacun, la puissance magique pouvant varier d’un sorcier à l’autre. C’est une question qui n’aurait probablement jamais de réponse au vu des variables qu’elle présentait, mais qui restait néanmoins un exercice mental intéressant. Je suis sûr que cela pourrait donner une longue discussion avec le maître des statistiques du château, Magnus. Mais ce n’était malheureusement pas le sujet d’aujourd’hui. Il s’agissait plutôt de lui donner les notions nécessaires pour qu’elle puisse se pencher et potentiellement s’entraîner à la magie sans baguette comme je faisais moi-même à son âge. J’étais juste un peu moins encadré, m’étant tourné vers cet art tout seul et n’ayant pas vu dans mes professeurs quelqu’un pouvant m’aider dans le sujet. Peut-être en étaient-ils capables, sûrement même, mais aucun ne l’avait vraiment montré. Et vu les quelques fois où j’avais failli faire cramer le dortoir si ma baguette n’avait pas été à proximité, ça aurait sûrement été mieux de les prospecter…

    Une fois ce sujet écarté, je faisais donc un rappel de la méthodologie pour utiliser la magie sans baguette. Il y avait quelques avantages comme la gestuelle qui n’importait plus, mais ça n’en rendait pas l’exercice vraiment plus facile. Je ne m’attendais pas vraiment à des résultats si tôt, tout ce qui pourrait être signe d’une réussite serait qu’elle ressente qu’elle est sur la bonne voie, qu’elle a le bon levier. La recherche de celui-ci pouvait être la partie la plus facile de l’apprentissage, comme la plus difficile. L’instinct était de rigueur plutôt que la réflexion – quoique la réflexion pouvait mener à mieux comprendre ce qui serait le plus instinctif – aussi pour se permettre un stéréotype, les Serdaigle n’étaient pas forcément les plus avantagés. Mais j’avais confiance dans les capacités des élèves de ma maison, et une fois la théorie maîtrisée ça ne devrait plus être qu’une question de temps et d’entraînement pour contrôler au moins un minimum la magie sans baguette. Je l’observais en silence tandis qu’elle se concentrait sur l’exercice.

    Mais finalement rien ne se produisit, si ce n’est une légère plainte de la jeune femme qui était forcée d’avouer qu’il lui faudrait plus de temps. Elle n’aurait donc pas trouvé le levier pour cette séance, je suppose. Il y en avait tellement que je craignais que lui citer plus d’exemples ne l’aiguille dans une mauvaise direction. Tout ce que je pouvais lui conseiller, c’était effectivement de prendre du temps pour y penser.
    « Je comprends, ce n’est pas toujours évident de le reconnaître. Et peut-être que ma présence ne vous y aide pas, inconsciemment, puisque ce levier peut se révéler être très personnel. Peut-être qu’y songer seule vous aidera. Je vous demanderai juste d’éviter de faire des essais concrets sans moi. Je ne tiens pas particulièrement à ce que le directeur me tombe dessus parce qu’il y a eu un incendie involontaire. » Un léger rire, puis je repris mon sérieux. « Et ce ne serait pas des plus sûrs pour vous non plus. »
    C’était bien la problématique de l’incendio dans cette situation, ça pouvait causer énormément de mal. Mais de par sa nature et sa forme, ça restait le sortilège le plus adapté au début de l’apprentissage.
    « Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas. Et si d’autres viennent plus tard, interpellez-moi dans les couloirs ou à la fin d’un cours, je vous répondrai du mieux que je peux. »
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