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[ANNEE 2017-2018] Et les jours passent...
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyJeu 22 Mar - 8:39

A peine sorti de métamorphose, Elliott avait pris le chemin de la volière, rouleau de parchemin et plume d'oie en main. C'était probablement la troisième fois de la journée qu'il écrivait à sa cousine, ressentant la nécessité de la tenir au courant de toute l'actualité du château, et de lui faire le récit complet de ses semaines, de ses songes et de ses états d'esprit. Accoudé sur le rempart, il avait entrepris la rédaction de sa lettre tout en se tenant à une distance considérable des hiboux, réticent à s'approcher d'eux, puis s'était recentré sur son message.

"Chère Harriet, ici, les journées sont longues et semblables les unes aux autres. Je pensais que tout s'arrêterait à la fin de l'année, qu'il serait aisé de reprendre une vie normale et d'oublier cet enfer, mais c'était sans compter la dernière de leurs perfidies. Ici, on les appelle ASPICs, et je suis loin de pouvoir me vanter de les avoir en poche... cela n'aurait pas posé problème si ma scolarité en ces murs n'était pas menacée d'en être prolongée d'une année encore. Tu vas dire que je suis pessimiste... c'était ce que tu me disais souvent, à l'époque. "

Relisant ses premières lignes, il en ratura la quasi-totalité avant d'attraper de son sac un nouveau morceau de parchemin. Comme si se plaindre continuellement allait arranger sa condition... s'efforçant de rester positif, il plongea de nouveau sa plume dans son encrier et reprit, tout en veillant à ce que ses lignes soient droites et soigneusement rédigées.

" Chère Harriet, ici tout va pour le mieux. Les cours sont passionnants et le dernier week-end à Pré-au-Lard s'est déroulé à merveille. Oublie ce que j'ai pu raconter ce matin, je n'avais pas le moral. Sans doute le climat... je continue de prier, chaque jour, et avec ferveur, pour que Dieu te garde. J'espère que tout va bien à Swansea... Je serais bientôt de retour, attends moi. Dans quelques temps, on pourra reprendre une vie normale, j'ai foi en l'avenir. Tu m'as dit que ce n'était qu'un mauvais moment à passer, et bientôt, ce sera comme si rien de tout cela n'avait existé. Comme si je me révaillais après sept années de convalescence... "

Sa relecture l'exaspéra de nouveau, aussi il s'empressa de froisser la feuille avant d'en sortir une nouvelle. Désespéré de pouvoir écrire enfin une lettre correcte, il avait commencé, la plume hésitante, mais résigné à en finir avec son parchemin. Sans doute était-ce la présence des hiboux qui le mettait mal à l'aise... il n'avait jamais aimé ce genre de volatiles, au même titre qu'il n'avait jamais aimé les animaux. C'était sans doute pourquoi il s'était heureusement abstenu de se lancer dans les soins aux créatures magiques et qu'il se gardait loin de ce genre de bêtes. Il en savait quelque chose, pour supporter les furets d'Enzo dans son dortoir à longueur de journée... peut-être même avait-il une quelconque allergie qui leur était due, puisque leurs poils sur son lit semblaient lui donner de l'urticaire. Mettant tous ses efforts à profit pour oublier ces néfastes oiseaux, il avait retenté de se concentrer sur sa lettre.

" Chère Harriet, je ne comprends plus. Pourquoi est-ce qu'il ne m'aide plus? C'est pourtant ce que tu m'as toujours dit, qu'il serait toujours là lorsque j'en aurais besoin, il y a quelque chose dans les psaumes à ce sujet. “Il se rappelle à toujours son alliance, Ses promesses pour mille générations,”. Est-ce que c’était faux? Depuis le début? Je suis en colère, Harriet. Si lui aussi me trahit, il n'y aura plus personne pour me remettre sur la voie. J'en ai assez de l'attendre, je veux vivre. "

Il avait pris le parchemin entre ses doigts et l'avait déchiré, si bien qu'il était prêt à renoncer à son entreprise. Jetant un regard noir au hiboux sur leur perchoir comme s'ils y avaient été pour quelque chose, il appréhendait à sortir de son sac une nouvelle feuille. Mais alors qu'il hésitait, le bruit de pas dans l'escalier lui parvint. Feignant d'être absorbé par sa rédaction, il avait immédiatement dévié le regard vers sa nouvelle lettre, tout en dissimulant sa curiosité de découvrir l'identité du nouveau venu.


Dernière édition par Elliott P. Walker le Jeu 7 Juin - 19:10, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyJeu 22 Mar - 18:46

Quelle négligence ! Comment avait-elle pu oublier sa famille aussi longtemps. Astride ne se souvenait même pas la dernière lettre qu’elle avait envoyée à sa famille. Pourtant, elle en recevait toujours tout un tas, que ce soit de ses parents, de ses frères ou même de sa petite sœur. Du haut de ses six ans, elle faisait des efforts pour tenter de bien former ses lettres pour que sa grande sœur ait des nouvelles d’elle. Bien sûr, elle suivait le modèle écrit par ses parents, mais elle savait bien que ça lui demandait beaucoup de temps. Se dire que son travail était passé avant sa famille et qu’elle n’avait même pas été capable de leur apporter une réponse, aussi brève soit-elle la rendait malade. En plus, ce n’était pas vraiment son travail qui l’avait poussé à rester en dehors de tout ça, mais plus les nombreuses bêtises auxquelles elle avait été confrontée malgré elle. Il était maintenant grand temps qu’elle répare ses erreurs et leur donne un maximum d’explications.

La jeune fille n’osait même pas imaginer la réaction des membres de sa famille. Ses parents seraient sûrement déçus de voir ce dont elle était capable, un tel comportement n’était pas digne d’elle. Arthur se fâcherait très certainement, prenant le mutisme de leurs parents pour une faiblesse. Il trouvait que sa petite sœur passait beaucoup trop souvent entre les mailles du filet et qu’une vraie punition s’imposait. En tant qu’ainé, il avait toujours eu beaucoup plus de responsabilités qu’Astride et sa maturité s’en ressentait, sa petite sœur n’avait eu qu’à s’accrocher à lui et à se laisser tirer ce qui expliquait ses nombreuses crises de larmes lorsqu’elle était confrontée à quelque chose qu’elle ne maitrisait pas. Dès sa première année, elle avait dû réaliser que maintenant Arthur ne serait plus là pour l’aider et ce n’était pas pour la ravir. Mais une éventuelle dispute n’allait pas être le seul problème engendré par ses récents agissements. Axel était aussi en ligne de mire, de petits détails avaient fait penser à ses parents qu’il pouvait bien avoir la même particularité que leur fille ainée. Il avait dix ans à présent, et s’il devait recevoir une lettre quelconque ce serait cet été, et il y avait fort à parier qu’Andrew et Audrey seraient réticents à l’idée de faire d’un de leur deuxième enfant un délinquant. Pour sa part, la poufsouffle pensait que voir en Axel un petit sorcier était de la pure paranoïa. Ils n’avaient rien vu venir concernant leur fille et guettaient donc les moindre signe pouvant indiquer ce petit « problème » à présent. La poufsouffle avait bien sûr tenté de leur expliquer que ce n’était héréditaire que chez les sorciers. Les enfants de sorciers sont des sorciers, et les enfants de moldus sont des moldus. C’était pourtant simple à comprendre, Astride était une exception comme une autre minorité d’enfants. Il était donc presque impensable qu’il existe deux exceptions au sein de la même famille. Mais malgré toutes ses savantes explications, elle savait que ses parents passeraient un été angoissant, s’attendant à recevoir la lettre d’un moment à l’autre. Ils n’étaient pourtant pas déçus de voir que leur fille vivait une vie différente de la leur, mais pour une maman poule telle qu’Audrey, il était difficile de laisser ses enfants partir loin d’elle, surtout lorsqu’elle ne savait pas vraiment où ils allaient.

Astride avait donc décidé de se rendre à la volière aujourd’hui, pour écrire enfin l’immense lettre qu’elle aurait dû rédiger depuis bien longtemps. Seulement, les choses ne se passent jamais comme elle l’aurait voulu. Arrivant en haut des marches, elle remarqua bien vite qu’elle ne serait pas seule. Son projet allait donc être compromis, il était fort possible qu’elle soit obligée de discuter avec la personne qui se trouvait là, et elle ne pourrait donc pas écrire. Ensuite, il lui faudrait redescendre pour vaquer à ses occupations. La jeune fille avait tout de même hâte d’entrer, elle s’était fait un certain nombre d’ennemis ces derniers temps, et redoutait de tomber une fois encore sur l’un d’eux. Un simple coup d’œil à l’intérieur lui apprit qu’elle se trompait, il n’y avait qu’un de ses camarades poufsouffle à l’intérieur, camarade qu’elle appréciait en plus. C’était plutôt positif pour elle. Astride préférait comme tout le monde passer du temps avec un ami qu’avec un ennemi, et dans la situation actuelle, elle ne pouvait que se sentir soulagée. D’autant plus que le jeune homme semblait avoir à faire lui aussi, il semblait absorber dans la rédaction d’une lettre.

« Elliott ! Bonjour, je ne te dérange pas ? »

Astride estima qu’il était peu probable qu’elle soit un obstacle à la rédaction de sa propre lettre et s’avança pour écrire la sienne. Posant son sac au sol, elle en sortit de quoi écrire, et s’appuya sur le mur, jetant tout de même des coups d’œil à Elliott, guettant sa réponse. La jeune fille était capable de commencer à écrire même s’il lui parlait et avec la quantité de choses qu’elle avait à leur dire, il était nécessaire qu’elle commence dès maintenant, même s’il n’était pas improbable qu’elle soit interrompue de temps à autres par les propos de son ami. La jeune fille tripota sa plume quelques secondes entre ses doigts, cherchant comment commencer sa longue missive sans pour autant pouvoir se décider. « Coucou vous tous », c’était vraiment étrange, « Cher papa, chère maman, Axel, Arthur et Ariane », c’était beaucoup trop froid comme approche. Astride opta pour un début sans vraiment d’introduction, et commença à écrire, pesant ses mots sans parvenir à avouer d’emblée tout ce qu’elle avait sur le cœur.


Papa, maman, Arthur, Axel et Ariane,
Je suis vraiment désolée de ne pas vous avoir écrit plus tôt. Je sais que vois espériez avoir de mes nouvelles plus souvent, et je suis désolée. Vous me manquez toujours autant, et je sais que mon soudain silence doit vous faire penser le contraire. Il s’est passé beaucoup de chose ces derniers temps, et je n’ai pas pu trouver le temps de vous écrire.
J’ai eu beaucoup de travail, mais j’ai aussi eu des problèmes avec d’autres élèves et…
Non, ça n’allait pas du tout. Elle ne pouvait pas commencer sa lettre comme ça, c’était beaucoup trop effrayant pour des moldus. « Des problèmes avec d’autres élèves », ils allaient croire qu’elle s’était fait agresser à coup de baguette, ce qui était le cas, mais pour de simple non sorcier, c’était beaucoup plus dur à imaginer que pour elle. Ils allaient penser que c’était plus préoccupant que ça ne l’était en réalité. Relevant la tête, Astride dévisagea le poufsouffle qui se tenait devant elle, cherchant bêtement l’inspiration sur son visage.


Dernière édition par Astride Whitby le Ven 13 Avr - 0:13, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyDim 25 Mar - 14:23

Elliott constata avec soulagement que la nouvelle venue faisait partie de sa maison et qu'il s'agissait de quelqu'un qu'il appréciait d'ordinaire. Encore heureux, lui qui avait pensé avoir moins de chance et tomber sur une de ces filles de Serpentard qui paraissaient prendre grand plaisir à essayer de le pousser dans ses derniers retranchements, comme savait si bien le faire June Clyde... et pour l'heure, il ne craignait que trop de voir Livy apparaître, ne sachant pas exactement quelle réaction il pourrait adopter. D'autant plus depuis l'épisode du lac... il était bien loin d'être sûr de ce qui pouvait les unir tous deux. Mais Astride était une fille sympathique, et en l'occurrence l'une des seules élèves du château qui paraissaient le prendre au sérieux lorsqu'il abordait le sujet épineux de la religion. Et pour cause... il n'y avait qu'à regarder dans les rangs de l'AVP, elle devait réellement être l'une des seules, avec lui-même, à participer à cette assemblée autrement que pour tuer le temps, ce qui était fort déplorable. Mais quoi qu'il advienne, les rares fois où ils en avaient l'occasion, il était agréable de discuter avec elle. Venait-elle donc envoyer du courrier? La question était stupide, après tout ils se trouvaient dans la volière, et il voyait mal ce que l'on pouvait faire d'autre que livrer ses lettres, si ce n'était prendre des hiboux comme cobayes pour expérimenter un quelconque sortilège... quoique, s'il y réfléchissait bien, la perspective était plutôt alléchante, il devrait y songer dans des jours prochains. Harriet ne serait sans doute pas en accord avec ce genre de pratiques, et lui réprimanderait certainement ces mauvaises pensées... mais là n'était pas la question.

« Elliott ! Bonjour, je ne te dérange pas ? »

Lui offrant un sourire pour la rassurer à ce sujet, il dévia le regard vers les morceaux de parchemin qu'il avait froissé quelques minutes plus tôt fautes de trouver une formulation adéquate pour s'adresser à sa cousine. L'inspiration semblait de toutes manières l'avoir lâché, sans doute était-il mieux de laisser Harriet en paix quelques heures sans la harceler de lettres. Il lui en envoyait bien suffisamment par jour, peut-être en était elle même lassée... c'était ce dont il essayait de se convaincre afin de ne pas avoir à regretter de ne pas avoir terminé son troisième récit journalier. Puisqu'il n'aimait généralement pas parler de son dégoût de la magie et de son désir de fuir le château aux autres, il préférait se défouler sur ses lettres afin d'exprimer pleinement son mécontentement. Certes, depuis le temps, il aurait du prendre son mal en patience, et continuer sa scolarité en continuant de feindre un enthousiasme forcé, aussi hypocrite soit-il... que pouvait-il y faire d'autre, d'ailleurs? Sans compter qu'il s'apercevait avec une certaine appréhension qu'il commençait à établir ses racines au château, peut-être s'était-il trop attaché à ses habitants à son goût?

" Bonjour Astride! Bien sûr que non, j'avais terminé de toute façon. Comment vas-tu? "

Il n'avait pas vraiment eu l'occasion de la croiser récemment aux environs de la salle commune... mais puisqu'il n'aspirait pas à la déranger alors qu'elle semblait occupée à la rédaction de sa lettre, il était resté silencieux tandis qu'elle écrivait quelques lignes. Le regard fixé vers la pointe de sa plume qui décrivait quelques courbes souples et agiles au fur et à mesure que l'encre s'appliquait sur la feuille. Loin de vouloir la déconcentrer tandis qu'elle semblait chercher quelques mots dans son esprit pour en orner ensuite son parchemin, il s'était tu, demeurant immobile et le regard fixé sur la Poufsouffle, feignant de regarder un hibou derrière elle. Peinant à dissimuler sa curiosité naissante, il s'était demandé à qui elle pouvait bien écrire son message. Bon, certes, il n'était ni inquisiteur ni le chat du concierge, mais il s'était posé la question tout naturellement, sans pour autant montrer qu'il s'y intéressait. Lorsqu'elle parut avoir terminé son entreprise, ou du moins avoir fait une trêve dans sa rédaction, il se risqua à tout hasard.

" Tu écris à ta famille? "

Essayant vainement de se convaincre qu'il ne fouinait pas et qu'il s'interrogeait seulement puisqu'il n'y avait rien pour l'y interdire, il se dit tout à coup que cela semblait logique en fin de compte. Rares étaient ceux qui conservaient intactes leurs relations avec leurs anciens amis moldus intactes après leur entrée à Poudlard... se baissant pour ramasser ses échecs épistolaires qu'il s'empressa de ranger en désordre dans son sac, il décida de s'éloigner de son recoin pour s'approcher de la Poufsouffle sans pour autant aller épier ce qu'elle pouvait bien écrire, feignant de vouloir observer un quelconque hibou au plumage gris perché à côté de ses semblables, tout en dissimulant sa répulsion et essayant de se convaincre lui-même que ce genre de boules de plumes ambulantes était inoffensif. Difficile lorsque l'on avait pris l'habitude de hérisser le poil à la moindre vue d'un animal... il devait bien faire partie des rares élèves à ne pas en posséder, préférant de loin emprunter un hibou du château pour envoyer son courrier personnel. Or, la volière en était emplie, et cette forte présence animalière le perturbait légèrement, sans pour autant qu'il ne le montre, s'efforçant d'y être indifférent tandis qu'il s'adressait à sa camarade.


H.J.: Court & Lamentable T-T
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 26 Mar - 19:19

" Bonjour Astride! Bien sûr que non, j'avais terminé de toute façon. Comment vas-tu? "

La cinquième année ne put que constater avec plaisir que le jeune homme était fidèle à lui-même. Elle ne l’avait pas vu depuis un bout de temps, il aurait pu avoir changé du tout au tout. Dans ce même laps de temps, elle avait bien réussis à faire toutes les bêtises possibles et imaginable, ça pouvait aussi bien être vrai de son côté. Astride ne comptait pas en parler à son camarade, elle avait eu sa dose de réprimandes, et considérait qu’elle avait assez payé pour ses erreurs. Il y avait eu Hecate, puis Jefferson et enfin son heure de retenue, tous ces éléments étaient là pour lui rappeler qu’elle avait dévié du droit chemin et que ces événements étaient désormais gravés sur son dossier scolaire et dans sa mémoire sans qu’elle puisse parvenir à l’effacer. Elle n’était même pas sûre que sa meilleure amie le soit encore, peut-être avait-elle trop honte de ce qu’elle avait pu faire. Les deux jeunes filles avaient toujours marché ensembles, toutes les deux savaient travailler, obtenir de bons résultats, ne pas s’attirer d’ennui, et Astride venait d’un seul coup de quitter sans un mot le chemin tout tracé qu’elles suivaient toutes les deux. Bien sûr, Hecate avait eu son lot d’erreur cette année, sa rencontre avec Tyler, son attachement pour le jeune homme qui étaient en réalité plus un monstre qu’un être humain, et les difficultés qu’elle éprouvait à le sortir de sa tête. Mais la serdaigle lui avait promis de ne plus jamais avoir à faire à ce crétin, et elle savait qu’elle tenait ses promesses. Son amie avait donc retrouvé le droit chemin à peine sorti de l’infirmerie pendant qu’Astride fonçait droit dans le mur en enchainant les âneries.

« Pas trop mal, un peu stressée par les examens j’imagine. Et toi ? »

Les BUSEs, elles étaient omniprésentes dans son esprit à présent. Astride visait un optimal dans toutes les matières depuis qu’elle était entrée à l’école, mais plus le temps passait, plus les exigences de la jeune fille s’amoindrissait, elle se sentait à présent tout juste capable d’obtenir un acceptable dans les matières qu’elle souhaitait poursuivre pour ses futurs études, et se demandait s’il n’était pas plus sage de laisser tomber les options qu’elle n’étudiait que pour son plaisir. Le stress était très négatif pour la poufsouffle, ses parents ne cessaient de lui dire que c’était quelque chose de positif pour elle et que si elle savait le gérer c’était ce qui provoquait en elle une montée d’adrénaline et donc un travail plus efficace. Cependant, c’était là le vrai fond du problème, Astride était incapable de gérer la pression. Plus la date fatidique approchait plus l’angoisse prenait le dessus sur sa raison, et ce n’était pas idéal. Pour avoir déjà passé des concours de sciences étant enfant, ou un examen de musique, elle savait pertinemment que ça n’allait pas bien se passer. Elle allait certainement hésiter, puis paniquer et enfin se mettre à pleurer. Les autres élèves se moqueraient d’elle et ce serait une véritable catastrophe. Décidément, la cinquième année n’était pas la plus profitable pour la poufsouffle, voire même la plus désastreuse qu’elle ait jamais vécu.

" Tu écris à ta famille? "

La jeune fille releva la tête de sa lettre à peine entamée, déçue de voir qu’elle n’avançait pas vraiment. Ce n’était pas les questions d’Elliott qui l’empêchaient d’écrire correctement, mais les mots ne semblaient pas vouloir venir de la bonne façon. Astride n’était pas spécialement douée pour l’écriture. Les rédactions scolaires, sur un schéma basique qui ne lui demandait pas une grande réflexion étaient assez simples mais pour ce qui était d’exprimer ce qu’elle ressentait ou parler à la première personne c’était une autre histoire. Pourtant, sa famille attendait ses nouvelles. Arthur avait même envoyé une lettre de sa propre initiative, inquiété par son absence chronique de réponse. D’habitude toute sa petite famille se contentait d’une immense lettre groupée qu’elle mettait un temps fou à lire. Il était donc urgent qu’elle brise le silence, et leur donne enfin de quoi se mettre sous la dent, même si elle n’avait pas envie de divulguer les informations qu’elle s’apprêtait à écrire. De toute façon, personne ne pouvait l’aider à écrire sa lettre, il était donc primordial qu’elle arrive à quelque chose, aussi difficile que ça puisse être.

« Oui, je ne leur ai pas donné de nouvelles depuis longtemps et mon frère ainé commence à me le reprocher. Ils pensent qu’ils ne me manquent pas, c’est faux, mais je ne peux pas me permettre de négliger mes études pour le leur rappeler. Enfin j’imagine… Et toi à qui écris-tu ? »

La jeune fille parlait beaucoup trop et en était bien consciente. Elle tentait vainement de se justifier pour quelque chose qu’Elliott ne lui reprochait pas, ou du moins, pas encore. Elle savait qu’elle avait négligé ses proches, et le fait de se sentir coupable lui laissait penser que tout le monde affichait un air réprobateur en lui parlant. C’était de la pure paranoïa, elle en était tout à fait consciente, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir peur d’être jugé. Surtout, qu’elle choisissait toujours les mauvaises personnes pour raconter ses échecs. Elliott était particulièrement parfait, lui aussi ne connaissait pas la signification du mot échec, il avait ses propres valeurs et s’y tenait sans que personne n’arrive à le détourner. Astride se sentait particulièrement nulle à côté.
Pour ne plus y penser, la poufsouffle tenta vainement de réécrire sa fameuse lettre, tâchant cette fois d’adopter un ton plus désinvolte, histoire de ne pas faire peur à tout ce petit monde dès les trois premières lignes.

Papa, maman, Arthur, Axel, Ariane,
Mon absence de réponse est impardonnable et j’en suis désolée. J’ai été très prise par mes examens. Mes révisions avancent bien, Hecate et Bonnie sont d’une aide précieuse, je me serais sûrement déjà laissée envahir par le stress. J’espère que vous allez bien aussi. Est-ce que vos craintes se sont envolées concernant Axel ? Est-ce qu’Ariane aime aller à l’école ? Est-ce que….

Non, pour le coup c’était peut-être trop désinvolte. Astride contournait le problème sans l’aborder. Mais c’était peut-être mieux ainsi. Elle pouvait attendre de rentrer chez elle pour leur raconter de vive voix les problèmes auxquels elle avait été confrontée durant l’année. C’était très lâche de sa part et elle en était tout à fait consciente. Mais les solutions de facilitée ont du bon parfois, et cette fois-ci, elle allait sans doute l’utiliser.


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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptySam 31 Mar - 16:24

« Pas trop mal, un peu stressée par les examens j’imagine. Et toi ? »

Elliott resta interdit lorsqu'elle évoqua les examens. Sans doute aurait-il du en dire de même, mais en ce moment il avait du mal à se préoccuper de ses ASPICs. Et la présence de Livy au sein du château y était probablement pour quelque chose... il avait réellement du mal à se concentrer sur autre chose que sur la Serpentard en ce moment. Rester un élève acceptable n'avait jamais posé un problème jusqu'ici, du moment qu'il se contentait de faire ce que l'on lui demandait. Si les BUSEs rendaient Astride nerveuse, sans doute aurait-il du l'être aussi... mais la jeune Poufsouffle était principalement connue dans les rangs Jaune & Noir pour son sérieux exemplaire. Certes, le macabre épisode du bal lui avait également donné l'opportunité de se faire connaître, si l'on pouvait dire, mais quoi qu'il advienne, elle restait la fille intelligente et curieuse telle qu'Elliott l'avait connue. Et il n'imaginait pas une seule seconde qu'elle puisse rater ses examens, elle faisait partie des meilleures élèves après tout, et il n'y avait aucune raison pour qu'elle échoue. Bien entendu, les professeurs avaient le don de dramatiser la chose, afin d'accentuer la pression engendrée par les examens. Il se souvenait de lui, deux ans lus tôt... sachant pertinemment qu'il raterait en beauté la Divination en s'obstinant à croire qu'il ne s'agissait là que de fariboles ou de croyances populaires destinées à endoctriner les élèves, il s'était recentré sur l'arithmancie et avait fait son possible pour obtenir une note satisfaisante. Au final, il y était parvenu et avait empoché un "Optimal", mais il avait été très juste dans les autres matières, oscillant entre les "A" et les "P". Après tout, contrairement à Astride il n'avait jamais été un élève modèle, il se contentait simplement de faire ce que l'on lui demandait sans rien y redire, et se gardant d'exprimer son dégoût pour la magie et l'irrationnel. Mais elle, elle avec tout le temps hebdomadaire qu'elle passait au sein de la bibliothèque, comment voulait-elle échouer où que ce soit? Parfois, il l'observait dans la salle commune... il lui arrivait même de céder ses devoirs aux autres, puisqu'elle était connue pour les réussir avec brio. Souvent, Elliott regardait ces échanges d'un mauvais oeil, et n'aimait pas l'idée que l'on dispose de la jeune fille pour échapper à une sale note... mais il restait silencieux là-dessus, non moins méfiant à l'égard de toute personne susceptible de profiter d'elle et du travail qu'elle fournissait. Après tout, il l'aimait bien...

" Tu veux rire? Avec ton niveau, tu pourrais presque passer tes ASPICs maintenant. Tu n'as vraiment aucune inquiétude à te faire à ce sujet, t'es sans conteste l'une des élèves les plus sérieuses du château. " avait commencé avec conviction. " Autrement pour ma part, ça va aussi. "

Elliott avait voulu se montrer encourageant, aussi il étira son sourire et continua de l'observer en pleine rédaction de sa lettre. Elle semblait déjà plus inspirée que lui qui avait lâché l'affaire après quatre essais lamentables... peut-être était-il temps qu'il laisse Harriet en paix et vaquer à ses occupations, il n'avait de cesse de lui écrire pour la tenir au courant de tout ce qui se passait et avait sans doute mieux à faire. Que n'aurait-il pas donné pour être auprès d'elle, à l'église? Toutefois, pour la première fois depuis sept longues années, il craignait de regretter le château et ceux qui vivaient entre ses murs. L'idée d'y avoir établi ses racines et de s'y être attaché lui déplaisait plutôt alors qu'il s'était toujours fait une joie à l'idée de le quitter... Ironie du sort. Il était temps qu'il laisse tomber toutes ces farces et tours de magicien pour retourner à ses préceptes. Peut-être continuerait-il d'écrire à certains, de temps à autre, lorsque l'envie le prendrait? Probablement, qui savait... l'avenir le lui dirait. Mais en ce moment, les choses étaient différentes. Il craignait de ne plus avoir confiance en le divin, puisque ce dernier se faisait souvent absent ces derniers temps, alors qu'il avait sensiblement besoin de lui, d'autant plus en cette période de confusion. Il ne savait réellement plus où il en était. Ni avec ses examens, ni avec la magie, ni avec le château, ni avec les autres, ni avec ses croyances, ni avec Livy.

« Oui, je ne leur ai pas donné de nouvelles depuis longtemps et mon frère ainé commence à me le reprocher. Ils pensent qu’ils ne me manquent pas, c’est faux, mais je ne peux pas me permettre de négliger mes études pour le leur rappeler. Enfin j’imagine… Et toi à qui écris-tu ? »

Ces mots amusèrent Elliott. Ainsi elle craignait de négliger ses études? Enfin il était compréhensible que sa famille lui manque. L'éloignement commençait à se faire pesant, dans les derniers mois qui les séparaient de la fin de l'année, et les vacances ne suffisaient pas à le leur faire oublier. C'était un peu ce qu'il ressentait avec Harriet, puis parce qu'il sentait qu'elle avait besoin de lui, qu'il se devait d'être à ses côtés pour l'aider à gérer tout cela, et non à apprendre des tours de magie tout juste bons à l'intégrer dans un cirque. Il n'avait rien voulu de tout cela, après tout...

" Tu sais, tu devrais te détendre parfois. Tu n'es pas venue au bal, d'ailleurs? Enfin, je ne te dis pas de mettre tes études de côté, mais ça te ferait du bien de te poser un peu. Je pense. "

Il avait été sincère en prononçant ces mots. Se laisser absorber par le monde magique était une perspective qui ne lui plaisait que trop peu... et quelques fois, Astride semblait à la veille de s'y retrouver embourbée, par cet apprentissage qui répugnait tant Elliott. Enfin après tout, elle pouvait agir comme bon lui semblait, il n'était pas là pour lui dicter sa conduite, mais peut-être devrait-elle oublier un temps les examens, afin de pouvoir mieux se recentrer dessus ensuite. Mais sans doute aurait-il mieux fait de s'abstenir de faire référence au bal, il était clair que depuis celui d'Halloween il y avait peu de chances qu'elle ait envie de retenter l'expérience, même si finalement c'était plutôt dommage.

" J'écrivais à ma cousine. Enfin disons que je la harcèle plus qu'autre chose... mais j'aime bien pouvoir tout lui raconter. "

Il avait ponctué sa phrase par un léger rire amusé, s'asseyant sur le rebord et veillant à rester à bonne distance des hiboux. Plus loin ils étaient, mieux il se portait. En attendant, il observait la Poufsouffle avec une sorte de curiosité bienveillante non dissimulée.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 2 Avr - 11:12

" Tu veux rire? Avec ton niveau, tu pourrais presque passer tes ASPICs maintenant. Tu n'as vraiment aucune inquiétude à te faire à ce sujet, t'es sans conteste l'une des élèves les plus sérieuses du château. Autrement pour ma part, ça va aussi. "

Astride se mit à rougir instantanément. Elle se savait assez intelligente et assez studieuse pour ne pas être une mauvaise élève, mais elle n’avait pas envisagée être considérée comme l’une des élèves les plus sérieuses de Poudlard, il y avait tellement mieux qu’elle. Bonnie avait beaucoup plus de mérite par exemple, elle avait réussis à se créer une place parmi les serpentards, ce qui n’était pas une mince affaire, et loin de l’influence de ses camarades, elle était devenue une élève brillante et studieuse, loin de ressembler au vert et argent de base. Astride était admirative, et était loin d’imaginer qu’elle puisse un jour rivaliser avec son amie, ce n’était d’ailleurs pas son but. Il en était de même pour Hecate, la serdaigle était vraiment intelligente et ses résultats scolaires en témoignaient. Elle semblait avoir moins souffert qu’elle-même du bal d’Halloween et ses résultats scolaires n’en avaient pas pâti, à moins qu’elle les lui ai dissimulés, mais elles avaient toujours l’habitude de se raconter leur vie, il était donc fort peu probable que ce soit le cas. Non, Elliott se trompait, c’était évident, elle était juste une ancienne moldue tentant vaguement de s’intégrer à ce qui aurait dû être son monde à présent. Il était normal qu’elle ait plus d’efforts à fournir qu’un élève lambda pour arriver à un niveau convenable. Toutefois, la jeune fille aurait aimé penser qu’il avait raisons, Astride nourrissait le secret espoir d’obtenir d’excellentes notes dans toutes les matières, et de pouvoir montrer fièrement à ses parents qu’ils avaient eu raison de la faire entrer à Poudlard. Car là était le vrai fond du problème. La fameuse lettre avait remis un nombre incalculable de choses en questions, et même si elle bénéficiait à toute heure du soutien parental, elle avait bien conscience de devoir faire ses preuves.

« Merci, c’est très gentil, mais j’ai encore beaucoup de travail. »

Ce n’était que la pure vérité, les nombreuses bêtises auxquelles elle avait pris part avaient fortement ébranlé son planning de révisions. Les nuits blanches étaient une perspective enthousiasmante lorsqu’il s’agissait de plonger sous les couettes pour lire un bon roman, en revanche pour ce qui était de fournir un travail acharné, c’était tout de suite beaucoup moins drôle. De nombreux élèves semblaient penser qu’Astride travaillait par plaisir, et que seule cette perspective lui permettait de passer autant d’heures à la bibliothèque. Seulement, ce n’était pas le cas. Bien sûr, elle avait un gout très prononcé pour les études, mais restait une jeune fille de seize ans, avec des passe-temps d’une jeune fille de son âge. Elle aimait délaisser ses ouvrages pour partir faire les boutiques avec Hecate, se plonger dans un romain d’aventures moldus qu’elle commentait ensuite avec son grand-frère, qui n’était d’ailleurs jamais d’accord avec elle à ce sujet. Mais prouver aux autres poufsouffles voire même à ses parents, parfois, qu’elle était comme tout le monde semblait mission impossible, et Elliott tout comme les autres pensaient qu’elle se noyait dans les études. De toute façon, si tel était le cas, elle aurait bien le temps de souffler une fois sa scolarité terminée, elle assurait son avenir à présent, et il était vital qu’elle choisisse correctement ce qu’elle voulait faire, comme la jeune fille raisonnable qu’elle était en temps normal.

" Tu sais, tu devrais te détendre parfois. Tu n'es pas venue au bal, d'ailleurs ? Enfin, je ne te dis pas de mettre tes études de côté, mais ça te ferait du bien de te poser un peu. Je pense. "

Ah, le bal de la Saint Valentin, la jeune fille n’aurait pas imaginé en entendre parler, et encore moins par la bouche d’Elliott. Qui aurait pu croire qu’il ait remarqué son absence ? Elle se fondait admirablement bien dans la masse, et n’avait pas envisagé un seul instant qu’elle puisse manquer à quelqu’un si ce n’était à Hecate, mais comme celle-ci ne s’y était pas rendue, elle n’avait pas pensé pouvoir être remarquée. La poufsouffle avait une très bonne raison de s’être absentée du bal, mais n’avait jamais imaginé avoir à la raconter, elle allait véritablement passer pour une nunuche et n’aimait pas vraiment ça. Elliott était un septième année beaucoup trop…. Bien ? Elle ne trouvait pas le terme exact pour le qualifier, mais il l’impressionnait trop pour qu’elle puisse se permette de bavasser sans vraiment réfléchir à ce qu’elle disait. Le poufsouffle avait toujours tenu à ses principes depuis qu’il était à l’école, et pourtant, il était parvenu à se creuser une place, et à devenir un jeune homme accompli. Astride savait qu’il n’aimait pas Poudlard, ou pas spécialement, il ne le lui avait jamais dit explicitement, mais il avait l’air beaucoup plus impatient à l’idée de rentrer chez lui qu’elle pouvait l’être en réalité.

« Eh bien, en fait c’est tout bête, le jour de la Saint Valentin, c’était mon anniversaire, alors j’ai pas voulu participer à une grande fête qui n’avait rien à voir. Je sais que c’est pas important un anniversaire, mais mes parents m’envoient toujours plein de lettres et de cadeaux, alors Hecate et moi on est allées dans une salle de cours pour tout regarder, c’était un chouette moment. »

Astride fut soudainement très absorbée par la contemplation de ses chaussures. Dire qu’elle n’avait pas participé à un simple bal parce qu’elle préférait passer son anniversaire en solitaire avec sa meilleure amie était d’une stupidité sans nom et elle en avait bien conscience. Seulement, maintenant qu’il lui avait posé la question, elle n’allait pas lui mentir. Si elle avait pu imaginer ne serait-ce qu’un seul instant qu’elle y aurait droit, elle aurait proposé une excuse tangible, en disant par exemple qu’elle était trop absorbée par la révision de ses examens pour penser à s’amuser ou encore qu’elle avait pris du retard dans les cours à cause du bal d’Halloween et qu’elle ne devait négliger aucune soirée pour le rattraper. Seulement, ça aurait été complétement faux, Astride ne s’était pas mis à travailler jour et nuit sans relâche depuis les événements du bal d’automne, elle avait fini tout de même par passer à autre chose, et n’appréhendait plus les grands événements qui avaient lieu à Poudlard. Elle n’allait certainement pas avoir peur toute sa vie des éventuels petits incidents qui pouvaient se produire. Cette histoire était terminée, et la vie reprenait son cours, elle n’allait pas réfléchir toute sa vie aux conséquences que pouvait entrainer sa présence dans telle ou telle pièce avec telle ou telle personne, c’était beaucoup trop stupide.

" J'écrivais à ma cousine. Enfin disons que je la harcèle plus qu'autre chose... mais j'aime bien pouvoir tout lui raconter. "

Astride ne pouvait que le comprendre, il était tellement difficile de se trouver loin des siens, spécialement lorsque ceux-ci n’étaient pas aptes à comprendre ce qu’ils vivaient et ce qu’ils apprenaient. La poufsouffle n’était même pas parvenue à leur décrire le château tel qu’il était vraiment. Certaines photos les avaient un peu renseignés sur le sujet, mais ce n’était pas la même chose que de s’y trouver pour de vrai. Se parents avait toujours tendance à faire preuve de beaucoup d’enthousiasme lorsqu’il s’agissait de la scolarité de leur fille. Cependant, Astride imaginait que c’était pour mieux camoufler leur incompréhension face à ses choix de vie qui se révélaient toujours un peu surprenant pour eux. Elle leur avait appris depuis peu de temps qu’elle désirait poursuivre sa scolarité parmi les sorciers pour devenir médicomage. La pilule avait été difficile à avaler pour ses géniteurs qui pensaient probablement qu’une fois ces sept longues années terminées, elle reviendrait à une vie normale et que toute cette histoire serait derrière eux. Astride devait maintenant leur faire comprendre que le monde des sorciers était son monde et qu’il lui serait tout aussi douloureux de l’abandonner que de perdre sa famille.

« Je te comprends, c’est pas facile d’expliquer ce qu’on fait à Poudlard lorsque notre famille n’a aucune idée précise de l’enseignement qu’on reçoit. On a déjà de la chance qu’ils fassent preuve de tolérance, tu ne crois pas ? J’aurais eu peur à leur place.»

Astride croyait se souvenir qu’Elliott était issu d’une famille de moldu tout comme elle, ou avait tout du moins été élevé parmi eux. Peut-être se trompait-elle, mais dans le cas contraire, elle avait trouvé quelqu’un avec qui partager son ressenti.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyMar 17 Avr - 11:20

« Merci, c’est très gentil, mais j’ai encore beaucoup de travail. »

Elliott sourit, un peu amusé mais avec une once de culpabilité. Et dire que ses notes étaient en chute libre depuis que Livy s'était introduite dans sa vie... voir la jeune Poufsouffle aussi préoccupée par les examens qui la guettaient lui donnait l'impression d'agir comme un gamin à côté d'elle. Difficile de pouvoir être l'aîné des deux alors qu'il contournait ainsi ses responsabilités pour une histoire de coeur... seulement, toutes les résolutions de faire des efforts qu'il avait formulées n'avaient encore donné lieu à rien de concret et cela le préoccupait. C'était probablement pourquoi il avait le privilège de recevoir des heures de rattrapage en défense cotre les forces du mal, enseignement dans lequel il ne s'était que trop laissé aller. A côté de cela, ce qu'Astride appelait "négliger ses études" devait dévaloriser son travail personnel encore plus qu'il ne l'était déjà... lors de ses ASPICs, son examinateur ne se préoccuperait certainement pas de savoir s'il avait eu la tête à étudier ou non, et il ne serait donc plus à la hauteur de ce que l'on attendait de lui. C'était principalement cela qui le dérangeait, il ne pouvait se permettre de retourner vers Harriet au terme de sept années d'études dans une école de magie digne d'un cirque ambulant pour lui avouer qu'il avait échoué... autrement, obtenir son diplôme l'indifférait totalement. S'il s'était toujours contenté de faire ce que l'on lui demandait, il n'avait jamais adhéré à l'idée de devenir le parfait sorcier accompli et n'attendait que le Poudlard Express pour le ramener chez lui.

" Il y a une matière dans laquelle tu as des difficultés? " avait-il simplement demandé.

Pour Astride il doutait que ce soit le cas, puisque de ce qu'il la connaissait elle semblait toujours attablée et occupée avec son travail personnel, qui plus était les élèves en compagnie desquelles il la voyait le plus souvent semblaient avoir vécu au sein de la bilbiothèque, emmurées derrière des montagnes de livres. De son point de vue ce genre de passe-temps était tout de même plus intéressant qu'il ne savait quel méfait auquel s'adonnaient certains élèves pourtant plus âgés et censés être plus raisonnables. Son rôle de préfet l'obligeait à les côtoyer beaucoup plus qu'il ne l'aurait souhaité, aussi il ne pouvait que désapprouver ce genre d'activités. Tout du moins, il n'était pas encore à la veille de prétendre passer plus de temps au milieu des livres que de raison parce que c'était loin d'être le cas. Il n'y était pas retourné depuis qu'il avait été pris avec Flynn en train de sécher leurs cours respectifs, même s'il était toutefois loin d'en être fier, et si Astride pouvait se passer de savoir cela il n'en serait pas mécontent. Sa seule excuse était d'avoir voulu échapper à son cours de divination dont l'enseignement allait à l'encontre de ses préceptes... cette dernière matière commençait par ailleurs à lui poser de sérieux problèmes pour ses ASPICs, étant donné qu'il aurait beau prétendre ce qu'il voulait, il serait contraint de passer cette épreuve comme les autres en sachant qu'il y avait obtenu des résultats on ne pouvait plus déplorables lors de ses BUSEs.

« Eh bien, en fait c’est tout bête, le jour de la Saint Valentin, c’était mon anniversaire, alors j’ai pas voulu participer à une grande fête qui n’avait rien à voir. Je sais que c’est pas important un anniversaire, mais mes parents m’envoient toujours plein de lettres et de cadeaux, alors Hecate et moi on est allées dans une salle de cours pour tout regarder, c’était un chouette moment. »

Elliott haussa un sourcil avec l'impression d'être un imbécile accompli. Son anniversaire tombait donc le même jour que celui du bal? Pas étonnant qu'elle ne s'y soit pas rendue, dans ce cas... c'était une étrange façon de le souhaiter, tout du moins, mais qui correspondait plutôt bien à la jeune fille. Il ne pouvait s'en vouloir de ne pas s'être rappelé de la date de cet événement étant donné qu'il ne se souvenait jamais de ce genre de choses, mais il culpabilisait un peu de ne pas avoir pu l'entourer davantage alors que tout le monde était préoccupé par le bal. Il n'avait jamais considéré les anniversaires comme trop importants, le sien tombant au beau milieu de l'été, mais il aurait tout du moins aimé avoir l'opportunité de le souhaiter à la Poufsouffle qui faisait partie des camarades de maison qu'il appréciait le plus. Pas évident lorsque ce jour tombait en même temps que la fête la plus mièvre de l'année... tant mieux toutefois si elle avait pu en profiter en bonne et due forme. Il ne savait pas grand chose sur l'amie qu'elle avait mentionnée, si ce n'était qu'il se rappelait d'une Serdaigle toujours fourrée dans les bouquins et angoissée par tout ce qui l'entourait. De toute manière, en fin de compte, cela ne semblait pas plus étrange que cela que la Jaune & Noir ne se soit pas rendue au bal, puisque l'ambiance qui y régnait détonnait avec les habitudes qu'il lui connaissait.

" Oh, je l'ignorais. C'est vraiment bien que vous vous soyiez amusées alors. Je ne pense pas qu'un voeu d'anniversaire avec un retard de deux mois soit acceptable, mais disons que mon hibou s'est égaré en chemin. J'espère que cette année te sera profitable, dans ce cas. "

Il lui avait adressé un nouveau sourire, songeant que malgré la soirée bien ancrée dans son esprit qu'il avait passé avec la jolie Serpentard, il aurait peut-être également mieux fait de ne pas s'y rendre. Il avait déjà hésité un bon moment à rester dans sa salle commune avec Enzo en attendant que leurs camarades remontent, seulement le sentiment de culpabilité quant à poser un lapin à sa cavalière l'avait rappelé à l'ordre. Mais ce soir-là, outre le plaisir intense qu'il avait ressenti en dansant avec Livy, il avait pris conscience de quelque chose, une impression qui lui donnait la désagréable sensation de n'être qu'un pantin entre les mains gantées de la vipère... comme si à ce moment là, elle avait pu faire de lui tout ce qu'elle souhaitait, jusqu'à lui faire accomplir les folies les plus absurdes. C'était plutôt embarrassant lorsqu'il y songeait de nouveau... toutefois ce serait l'avenir qui lui indiquerait dans quel sens évolueraient les choses.

« Je te comprends, c’est pas facile d’expliquer ce qu’on fait à Poudlard lorsque notre famille n’a aucune idée précise de l’enseignement qu’on reçoit. On a déjà de la chance qu’ils fassent preuve de tolérance, tu ne crois pas ? J’aurais eu peur à leur place.»

Elliott eut un sentiment amer lorsqu'il se remémora la déception qui n'était que trop visible sur le visage d'Harriet lorsqu'il avait reçu sa lettre. Elle avait toujours cultivé le secret quant aux pouvoirs dont il disposait et ne le lui avait annoncé qu'un an avant qu'il n'entame sa scolarité à Poudlard. Elle paraissait alors si bouleversée que le jeune garçon s'était senti obligé de lui promettre qu'il ne resterait jamais dans ce monde là, qu'il ne parlerait qu'à peine aux autres élèves et qu'il veillerait continuellement à ne rien commettre susceptible d'être vu comme blasphématoire, si bien qu'il s'était toujours refusé à participer aux cours de divination qui compromettaient tous leurs préceptes. Elle avait esquissé un faible sourire, avait prétendu que tout irait bien, qu'elle avait confiance en lui, mais il ne s'était pas laissé tromper, la tristesse n'était que trop visible sur son visage. Ce n'était pourtant pas comme si cette perspective l'avait enchanté, lui aussi... il ne s'était jamais aussi trahi que lorsque ce parchemin était entré en contradiction avec tout ce qu'il avait appris jusqu'ici, révélant l'existence de notions dont la bible n'avait jamais fait mention. Au final, tout était de la faute de ses parents. En renonçant à la vie, c'étaient eux qui l'avaient abandonné, lui délaissant pour seul héritage ces pouvoirs dont il n'avait jamais voulu. Aujourd'hui encore, Elliott n'était pas certain de leur avoir véritablement pardonné, même si au fond c'était l'ordre des choses qui était le seul responsable de tout cela. Toutefois, Harriet avait effectivement su faire preuve de tolérance, acceptant cependant avec peine qu'il était fils de parents sorciers et qu'il était donc normal qu'il rejoigne cette école, interrompant l'éducation religieuse qu'elle s'était appliquée à lui donner.

" Ma cousine n'était pas trop enthousiaste à l'idée de me voir partir... mais elle a pu le surmonter, je crois. Tu es la seule sorcière, dans ta famille? "

Le Poufsouffle se doutait de la réponse de son interlocutrice qui lui semblait effectivement être née moldue, cependant il n'avait jamais trop eu l'occasion d'en discuter avec elle. Il était curieux de savoir dans quel contexte elle avait été élevée, et puis qui savait, peut-être que dans les "frères et soeurs" auxquels elle avait fait référence quelques minutes auparavant se trouvait un second sorcier... il y avait peu de chances, il ne connaissait aucun autre Whitby à Poudlard, mais après tout elle pouvait toujours lui révéler le contraire. Puis même s'il la connaissait déjà, il avait bien envie de profiter de cette conversation pour en apprendre davantage sur la jeune fille, occasion qui ne se représenterait peut-être plus d'ici la période des examens.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyMer 18 Avr - 13:07

" Il y a une matière dans laquelle tu as des difficultés? "

Il aurait été plus juste de lui demander dans quelle matière elle n’avait pas de difficulté. La poufsouffle se sentait complétement dépassée par les événements ces temps-ci. Ses diverses tentatives de mettre fin à ses jours ou à sa scolarité, lors d’escapades plus ou moins volontaires l’avaient totalement déstabilisée et elle se retrouvait bien incapable de se trouver douée dans quoi que ce soit. Pourtant, ses résultats scolaires n’avaient pas franchement pâti de son manque d’implication et pour cause, Astride était devenue pour un temps une habituée des nuits blanches passées à rattraper son retard avec un seul objectif, briller et atteindre l’excellence. Seul l’épuisement avait pu la faire renoncer à cette méthode de travail pour le moins inhabituel et pas forcément très équilibrée. Bien sûr, elle n’en avait touché mot ni à ses parents, ni à sa meilleure amie, sachant très bien qu’ils lui remontraient les bretelles. La poufsouffle se voyait mal leur expliquer qu’elle ne travaillait pas de cette manière-là par choix, mais plutôt par nécessité. Hecate avait eu d’excellentes notes à ses BUSEs, Bonnie promettait également d’être la même élève de leur année et si elle n’était pas capable de se dresser à leur niveau, elle ne voyait pas vraiment comment elle oserait encore se présenter devant elles. Certes, elles étaient amies, il n’y avait donc pas de compétitions entre elles, même s’il était évident qu’elles allaient vers le même objectif, obtenir la note maximale dans toutes les matières. Cependant, Astride n’avait jamais pu s’empêcher de se comparer à elle sans pour autant se trouver à la hauteur de ses amies. Un tel manque de confiance aurait pu être handicapant pour la jeune fille, mais il la poussait à ses surpasser davantage pour obtenir satisfaction et il était peu probable qu’elle ait le même niveau sans ce petit défaut.

« Euh…. Le vol ? Les potions ? Un peu partout ? Et toi alors tes ASPICs, tu veux faire quoi après ? »

Elliott allait décidément la prendre pour une folle. Astride avait bien conscience que ses résultats scolaires actuels lui permettraient normalement d’obtenir ses BUSEs sans trop de difficulté. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Avoir ses examens avoir des notes seulement potables ne lui disait rien. Si elle voulait pouvoir entrer à Sainte Mangouste en tant que médecin de renom, il lui fallait commencer à exceller dès maintenant, et la jeune fille redoutait de voir tous ses efforts réduits à néant par de petites erreurs de jeunesses. Ses professeurs l’avaient bien souvent félicitée pour sa maturité et sa capacité à faire les bons choix pour privilégier son avenir. Bien sûr, la poufsouffle c’était bien gardée de leur dire qu’elle privilégiait cette voie car c’était la seule dans laquelle elle pouvait être douée, mais le résultat était le même. Jusque ici, elle n’avait jamais eu aucun problème et il fallait justement que ça commence lors de l’année la plus importante de son existence. Après ses BUSEs, elle devrait sélectionner les matières qu’elle passerait aux ASPICs et elle avait envie de tout continuer, de tout tenter et de tout réussir. Malheureusement, avant d’aller voir la directrice pour lui exposer son ambitieux projet, il fallait d’abord qu’elle prouve qu’elle en était capable en obtenant un optimal dans toutes les matières. Ce serait d’ailleurs particulièrement difficile en vol, car elle était loin d’y exceller, mais un peu de pratique supplémentaire l’aiderait forcément à combler ses lacunes, il restait juste à espérer qu’elle en soit capable.
Astride fut tout de même ravie de voir le sujet dévier sur autre chose. Parler des cours ne l’enthousiasmait pas spécialement, elle avait toujours l’impression de passer pour une prétentieuse névrosée lorsqu’elle avouait vouloir voir s’étaler plein de jolis petits O sur sa feuille de résultats. Certes, Elliott était adorable et ne se permettrait sûrement pas de juger son extrême ambition, mais aborder le sujet n’en était pas moins délicat.


" Oh, je l'ignorais. C'est vraiment bien que vous vous soyez amusées alors. Je ne pense pas qu'un vœu d'anniversaire avec un retard de deux mois soit acceptable, mais disons que mon hibou s'est égaré en chemin. J'espère que cette année te sera profitable, dans ce cas. "

Astride ne lui en tenait pas rigueur. Elle lui en avait parlé simplement parce qu’il avait posé la question et n’attendait rien en retour. Elle n’avait pas affiché sa date d’anniversaire sur son front et devait bien reconnaitre qu’Elliott et elle n’étaient pas les plus proches amis possibles. Bien sûr, ils s’entendaient bien et semblaient avoir un certain nombre de choses en commun, mais ça s’arrêtait malheureusement là. Ils n’avaient jamais passé un bout de temps en « tête à tête » à se raconter leur vie dans les moindres détails ou à discuter de choses et d’autres en rigolant. Leur relation se limitait à l’AVP, qui battait sérieusement de l’aile en ce moment et à un bonjour ou à un bonsoir lorsqu’ils se croisaient dans la salle commune. C’était d’ailleurs très étrange. La poufsouffle avait toujours considéré Elliott comme son amie sans pour autant savoir quoi que ce soit sur sa vie. Où vivait-il ? Avait-il des frères et sœurs ? Ses parents étaient-ils divorcés ? La seule chose dont elle était à près sûre était qu’il avait été entouré par des moldus. Elle ne se souvenait pas exactement comment elle l’avait appris mais en était presque persuadé. Peut-être leur était-il arrivé d’avoir une longue conversation philosophique à ce sujet. La jeune fille avait toujours eu un certain nombre d’amis nés-moldus, comme Bonnie, mais elle n’en discutait pas souvent. Si dans un premier temps le monde des sorciers lui avaient paru bien vaste et inconnu, elle s’y était vite habituée et avait l’impression d’en faire partie au même titre que les autres élèves. Bien entendu, les différences se remarquaient au moment des grandes vacances, où chacun exposait ce qu’il allait faire, comme un voyage pour voir des dragons ou n’importe quoi d’autre qu’Astride ne pouvait pas envisager pouvoir faire avec sa propre famille. Apprendre à ses camarades qu’ils s’entassaient tous les six dans la grosse voiture de son père pour prendre la direction de la grande maison familiale les laissait sans voix. On était bien loin de la poudre de cheminette ou autre moyen de transport express qu’ils avaient l’habitude d’emprunter.

« Oh ne t’en fais pas, j’ai pas forcément l’habitude qu’on me souhaite mon anniversaire, et on ne peut pas se souvenir de tous ceux de Poudlard. J’ai pas l’impression qu’avoir un an de plus change quoi que ce soit d’une année sur l’autre. Elle était bien la soirée de Saint Valentin ? J’écoute pas trop les bruits de couloirs, on a beaucoup trop de travail pour que j’y pense. »

La poufsouffle pouvait être une vraie commère parfois, surtout lorsqu’elle se trouvait en compagnie d’Hecate. Les deux jeunes filles n’étaient pas du genre à véhiculer des rumeurs, mais il était naturel pour elles de partager ce qu’elles avaient appris chacune de leur côté histoire de le commenter et d’en rire. Astride n’avait pas eu la chance d’obtenir le point de vu de qui que ce soit sur cette soirée. Mais comme aucune tentative de meurtre ou autre petit inconvénient de ce genre n’avait été rapporté, il était fort probable que tout ce soit parfaitement bien déroulé. Comme quoi il suffisait d’enlever le petit élément perturbateur pour que tout revienne à la normale.
Le départ de Tyler réjouissait Astride plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle ne savait pas du tout ce qui lui était arrivé ni pourquoi il avait quitté l’école, mais il était fort possible qu’il ait tenté de tuer un autre élève et que le renvoi ait été cette fois-ci inévitable. La poufsouffle avait enfin l’impression d’avoir retrouvé un semblant de calme à l’intérieur du château, mais ne pouvait se demander comment Naïa allait évoluer après ça. Tout son petit monde tournait autour du serpentard et elle avait pris l’habitude d’exécuter ses quatre volontés sans même se demander si c’était bien ou mal. Mais il y avait plus important que le problème Naïa. Hecate avait beau lui avoir promis de se tenir à l’écart du serpentard, il n’en avait pas moins bouleversé sa vie et il était fort probable que son départ l’affecte plus qu’elle ne veuille le laisser entendre. Enfin, ce n’était sûrement pas sur la tête d’Elliott qu’elle lirait la réponse à cette question et elle doutait que ce problème épineux l’intéresse plus que de raison. Il n’aurait pas tort d’ailleurs, Tyler était un garçon comme les autres et Hecate s’en remettrait même si ça devait être un peu plus difficile que si elle ne s’y était pas un peu attachée.

" Ma cousine n'était pas trop enthousiaste à l'idée de me voir partir... mais elle a pu le surmonter, je crois. Tu es la seule sorcière, dans ta famille? "

Astride ne put s’empêcher de remarquer qu’il en connaissait autant sur elle qu’elle sur lui, c'est-à-dire, pas grand-chose. Savoir que ses frères et sœurs étaient moldus était presque une base. C’était la première chose ou l’une des premières choses qu’elle racontait en adressant la parole à un inconnu. C’était peut-être stupide puisque les préjugés sur les nés-moldus continuaient d’exister depuis toujours et que tendre le bâton pour se battre n’était pas l’idée du siècle. Seulement, sa famille était certainement ce qui comptait le plus pour la poufsouffle et elle pouvait être intarissable à ce sujet. Si elle avait pu tous les prendre avec elle pour les emmener à Poudlard, elle l’aurait sûrement fait sans hésitation mais il était fort peu probable que la direction autorise les familles des élèves à séjourner non loin d’eux. Finalement, Poudlard était un pensionnat comme un autre, à l’exception près qu’aucun élève ne pouvait retourner dans sa famille pour profiter du week-end. La jeune fille avait toujours l’habitude de rentrer chez ses parents pour les vacances et ne pas avoir pu passer les vacances de Noël auprès des siens n’avait pas été chose facile pour elle. Bien sûr, elle avait pu profiter de la présence d’Hecate et avait apprécié de passer un bout des vacances avec elle, ce qu’elle faisait rarement, même si le but de la manœuvre était de potasser leurs examens. Cependant, elle avait de plus en plus hâte que l’année scolaire se termine pour pouvoir rentrer tranquillement chez ses parents et oublier pendant un instant ses livres de cours.
En attendant, elle était plutôt contente de ce moment de répit que lui offrait sa discussion avec Elliott. Elle pouvait oublier pendant un temps qu’elle avait encore tout un tas de choses à faire qui lui demanderait probablement beaucoup de concentration et de volonté.


« Oui, la seule. Mes parents sont moldus, et ça me parait improbable que mes frères et sœurs soient comme moi. En tout cas, je sais déjà que ce n’est pas le cas pour Arthur, mon grand-frère, mais je ne sais pas pour les deux plus jeunes, j’imagine qu’il n’y a pas beaucoup de risques. Tu as vécu avec ta cousine ? »

Il n’était pas trop tard pour faire connaissance et même si la volière n’était pas l’endroit rêvé pour une conversation amicale, ce n’était pas vraiment par choix qu’il s’était retrouvé là. Astride avait de toute façon définitivement laissé tomber sa missive qui attendrait le départ du jeune homme avant d’être recommencée à zéro. Rien que pour ça, la poufsouffle n’avait pas du tout envie de voir s’éclipser son camarade.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyMar 24 Avr - 22:34

« Euh…. Le vol ? Les potions ? Un peu partout ? Et toi alors tes ASPICs, tu veux faire quoi après ? »

Cette réponse tira un nouveau sourire amusé à Elliott. Rencontrait-elle donc tant de difficultés qu'elle le prétendait ou sous-estimait-elle ses compétences? Le préfet penchait plutôt pour la seconde hypothèse, mais ce n'était là qu'un à priori, il ne la connaissait pas suffisament pour estimer son bulletin de notes même approximativement. Il savait seulement qu'elle semblait bien aimer la botanique, il avait du l'entendre en discutant une fois avec elle dans la salle commune, mais peu à peu, alors qu'ils progressaient dans leur discussion, il se rendait compte qu'en réalité, il ne la connaissait pas autant qu'il aurait pu le penser. C'était même curieux de découvrir un nouvel aspect de la Poufsouffle, mais plutôt agréable. Après tout, Elliott aimait beaucoup que l'on puisse se confier à lui, d'autant plus lorsque c'était quelqu'un qu'il appréciait tout particulièrement. Elle avait toujours été de bonne compagnie lors des réunions de l'AVP, peut-être même la seule avec qui il pouvait converser sur des sujets qui les préoccupaient vraisemblablement plus que les autres membres. Ainsi elle pensait être en difficultés sur la plupart des disciplines au programme... Elliott aurait pu lui proposer son aide, s'il ne pensait pas que l'inverse aurait été plus approprié. Il avait beau être en septième année et à la veille de ses ASPICs, il n'en était pas moins en pleine relâche malgré ses efforts pour remonter la pente alors que même de deux ans sa cadette la jeune Poufsouffle s'était toujours montrée, de ce qu'il avait pu voir, irréprochable à ce niveau-là. Comment réagirait-elle si elle l'informait de ce qu'il avait fait avec ce Gryffondor de cinquième année dans la bibliothèque alors qu'il s'était "abstenu" de se rendre en divination parce que cet enseignement ne collait pas avec ses convictions? Certainement le prendrait-elle pour un imbécile, elle aurait même raison. En vol, il n'avait malheureusement aucun conseil à lui prodiguer, il se contentait simplement de tenir en équilibre sur un balait et n'avait jamais cherché plus loin puisqu'il détestait le Quidditch. Et en potions, le dernier devoir donné par leur professeur semblait déjà suffisamment imposant pour qu'il puisse envisager autre chose... et que lui répondre pour la question concernant son orientation? Il avait à peine réfléchi à ce sujet... jusque là il lui avait toujours paru évident de regagner le monde moldu afin de se consacrer corps et âme à la religion, mais à présent il n’en était plus très sûr. Il fallait dire qu’il remettait beaucoup de choses en question en ce moment, et depuis qu’il avait abordé le sujet avec Erin dans le parc, les doutes qu’il avait déjà se renforçaient. Lui qui avait toujours désiré fuir le monde magique dès que l’opportunité se présenteraient, il se rendait peu à peu compte qu’il n’était pas impossible qu’il puisse revenir sur sa décision. Toutefois, une chose était certaine, une sérieuse conversation à ce sujet avec Harriet s’imposerait à son retour, et cette fois-ci elle ne pourrait plus fuir.

" Tout ça, tu es bien certaine? Pour ma part, hormis la divination où mon cas est bel et bien désespéré et la défense contre les forces du mal où j'ai même droit aux heures de rattrapage, mes révisions vont bien, j'ai seulement un peu du mal en ce moment. Autrement, j'aimerais bien retourner dans le monde moldu, et devenir pasteur. Et toi ? Une idée ? "

Il ne faisait pas souvent part de ce projet d'avenir avec beaucoup d'élèves au château, il se souvenait avoir abordé le sujet avec Sarah, mais le dire à Astride ne le dérangeait pas. Contrairement aux autres, la Poufsouffle était quelqu'un avec qui il pouvait parler de tout, y compris de religion. Néanmoins, puisqu'il connaissait actuellement une période de "doutes" quant à ses croyances, il préférait ne pas avoir à s'étendre là-dessus. Pour l'heure, il était probablement mieux de continuer à faire comme si tout allait bien, il n'était pas là pour raconter des histoires à faire pleurer dans les chaumières. Puis il ne connaissait pas ses projets d'avenir non plus, et il devait bien reconnaître qu'il était désireux d'en savoir davantage à ce sujet. Probablement pourrait-elle aisément voir s'ouvrir toutes les portes qu'elle envisageait, puisque malgré le peu de confiance elle semblait avoir en elle-même, son assiduité et son sérieux ne lui faisaient pas défaut.

« Oh ne t’en fais pas, j’ai pas forcément l’habitude qu’on me souhaite mon anniversaire, et on ne peut pas se souvenir de tous ceux de Poudlard. J’ai pas l’impression qu’avoir un an de plus change quoi que ce soit d’une année sur l’autre. Elle était bien la soirée de Saint Valentin ? J’écoute pas trop les bruits de couloirs, on a beaucoup trop de travail pour que j’y pense. »

Elliott tenta quelques instants de se remémorer la soirée dans son intégralité. Il en avait passé le début avec Lara, une Gryffondor qui finalement s'était avérée plus sympathique qu'il ne l'avait prédit, avant de se tourner vers la redoutable Livy. Evidemment, il n'avait pas mis longtemps avant de fondre comme de la neige au soleil au contact de la Serpentard... en fin de compte, Astride n'avait sûrement pas mal fait de s'abstenir de venir, même s'il avait passé une bonne soirée il n'était jamais réellement très à l'aise dans ce genre d'ambiance. Et puis au fond, les bals organisés par l'école se ressemblaient tous plus ou moins, il n'avait croisé que très peu des partisans de sa maison, et n'avait pas prêté beaucoup d'attention à ce qui se passait aux alentours. Probablement des couples s'étaient-ils formés... pour sa part, il ne pouvait qu'espérer que sa relation avec la Vert & Argent en aie reçu un coup d'accélérateur, mais pour l'heure il n'était toujours pas plus avancé.

" Ca allait, je suis tombé avec une Gryffondor, et finalement on a passé une bonne soirée. Tu n'as pas raté grand chose au final. "

Certes, il avait soigneusement évité le sujet concernant la Serpentard, jugeant peu utile de faire part d’une histoire qui avait à peine commencé. De toutes manières, cela ne devait probablement pas l’intéresser… en revanche, il aurait bien aimé en apprendre davantage à son sujet, il était vrai qu’ils n’avaient pas souvent l’occasion de se parler en dehors de leurs cours ou des réunions de l’AVP, tant qu’à être enfermé entre les murs de ce château dans l’attente d’en sortir un jour il pouvait bien profiter de la compagnie des gens qu’il appréciait. Souvent, ses obligations de préfet, ses cours de rattrapage et son travail personnel malgré son récent relâchement lui prenaient beaucoup de son temps libre, aussi il n’avait pas beaucoup de temps à consacrer à son entourage. Mais puisqu’il avait lâché l’affaire pour sa lettre à Harriet, il pouvait bien l’occuper à converser, il aurait bien le temps d’envoyer des lettres à sa cousine plus tard si cette dernière, il lui en écrivait bien suffisamment par jour alors qu’il n’était même pas certain qu’elles aient une quelconque utilité puisqu’elle ne répondait à ses interrogations qu’en surface.

« Oui, la seule. Mes parents sont moldus, et ça me parait improbable que mes frères et sœurs soient comme moi. En tout cas, je sais déjà que ce n’est pas le cas pour Arthur, mon grand-frère, mais je ne sais pas pour les deux plus jeunes, j’imagine qu’il n’y a pas beaucoup de risques. Tu as vécu avec ta cousine ? »

Elliott venait de réaliser qu’il en savait encore moins sur elle qu’il ne le pensait. Il ignorait tout bonnement qu’elle possédait une fratrie aussi nombreuse, ce n’était pas fréquent de vivre dans une famille de six, du moins c’était ce qu’il pensait puisqu’avec Harriet ils n’étaient que deux. Il ignorait ce que cela faisait d’avoir des frères et sœurs, mais il n’avait jamais été réellement envieux de ceux qui en avaient. La compagnie de sa cousine lui avait toujours suffi pour combler le manque occasionné par l’absence de ses parents, et il ne s’était jamais formalisé que cela ne colle pas avec l’image que l’on se faisait de la famille traditionnelle. Enfin jusqu’à présent, ces derniers temps il se sentait trahi par la jeune femme, et attendait avec hâte des explications. Néanmoins, comme il l’avait pressenti, la jeune Poufsouffle était effectivement née moldue, ce qui faisait accroître la sympathie qu’il lui portait. Certes il ne l’était pas, mais puisqu’il avait vécu dans le milieu, il se considérait comme leur appartenant. La magie l’avait toujours dégoûté, après tout…

« Oui, mais je suis né de parents sorciers. Enfin puisque c’est elle qui s’est occupée de moi, je la considère plus comme ma famille. Ca n’a pas été évident, de venir ici après avoir été élevé à la manière moldue… j’imagine que tu sais de quoi je parle, puisque tu as donc aussi connu ce genre de situation. »
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptySam 28 Avr - 20:15

" Tout ça, tu es bien certaine? Pour ma part, hormis la divination où mon cas est bel et bien désespéré et la défense contre les forces du mal où j'ai même droit aux heures de rattrapage, mes révisions vont bien, j'ai seulement un peu du mal en ce moment. Autrement, j'aimerais bien retourner dans le monde moldu, et devenir pasteur. Et toi ? Une idée ? "

Le sourire d’Astride s’élargit. Parler de son avenir l’intéressait presque autant que tout ce qu’elle pouvait raconter sur sa famille sauf qu’en général personne n’abordait ce sujet avec elle. C’était plutôt normal, en théorie. La poufsouffle n’était qu’en cinquième année et même si elle-même avait un but très précis dans la vie, ce n’était pas le cas de tout le monde. Pourtant, ils devaient déjà tous commencer à y réfléchir un peu pour choisir les matières qu’ils passeraient aux ASPICs et vers où ils s’orienteraient plus tard. Il fallait bien reconnaitre que demander à un adolescent de plus ou moins quinze ans de donner ses perspectives d’avenir n’était pas une idée brillante. Après tout, ils avaient toujours un bon nombre à expérimenter et étaient bien incapable de faire un choix concret. Il était très difficile de dire ce qu’ils seraient devenus à l’âge adulte et il y avait de forte chance pour qu’ils souhaitent changer d’orientation à ce moment-là. Astride elle-même ne savait pas vraiment où elle se retrouverait dans cinq ans et l’inconnu la terrorisait. Elle avait toujours établit un plan précis de ce qu’elle ferait tout au long de sa vie. Il avait déjà été chamboulé une fois par la découverte de son don très particulier et rien ne lui indiquerait que ça ne changerait pas encore. Elle avait eu de la chance la première fois, son rêve de devenir médecin ne s’était pas encore brisé en mille morceaux et elle avait même réussi à trouver un équivalent qui l’intéressait encore plus. En plus ça lui permettait de combiner admirablement le monde sorcier et le monde moldu ce qui lui donnait la nette impression d’avoir fait un excellent choix. Seulement, la poufsouffle n’était pas persuadée d’y arriver. C’était bien beau d’avoir un objectif dans la vie et de s’y accrocher, mais si par malheur elle échouait à ses BUSEs ou à ses ASPICs tout ce qu’elle avait planifié tomberait à l’eau. Le peu de confiance qu’elle s’accordait et les récents événements ne faisaient qu’augmenter sensiblement la pression qui pesait sur ses épaules et la fin de l’année la terrorisait plus qu’autre chose. Enfin, ce n’était absolument pas le moment de craquer, Astride pleurait déjà beaucoup trop en temps normal, il était inutile qu’elle montre à Elliott cet aspect de sa personnalité, mis à part la prendre pour une folle, le jeune homme ne pourrait pas faire grand-chose pour elle.

« Je ne te comprends pas, pourquoi avoir choisi la divination si ça te déplait tant que ça ? Après tout, ça reste une option, tu aurais pu emprunter une autre voie. Mais oui, j’ai une idée très précise en tête, je voudrais être médicomage. Enfin, pas n’importe quel médicomage, mais ça serait certainement long à expliquer et je doute que ça puisse vraiment t’intéresser, ce n’est qu’un rêve de petite fille. Tu vas quitter totalement le monde des sorciers ? »

Astride avait beau être une née-moldue, elle avait du mal à concevoir qu’Elliott puisse vouloir abandonner totalement son statut de sorcier. Certes, il avait peut-être été habitué comme elle à évoluer dans un monde où la magie ne servait qu’à alimenter les contes de fées, mais ce n’était plus leur univers maintenant et il leur serait difficile de revenir en arrière quoi qu’ils puissent décider. Après tout, bannir la magie, rendre leur baguette et retourner à des études classiques loin des hiboux, des crapauds et autres spécimens peu courants chez elle n’était pas si difficile que ça. Cependant, Elliott ne pourrait absolument rien faire contre les souvenirs. Qu’il choisisse ou non de retourner à cette ancienne période de sa vie, tout ce qu’il aurait vécu à Poudlard pendant ces sept années resterait gravé dans sa mémoire et affecterait forcément son comportement. D’autant plus qu’il pouvait supprimer la magie de sa propre vie, mais il ne pouvait pas choisir pour les autres. Il s’était fait des amis pendant ces sept ans et il n’allait pas forcément vouloir couper tout contact sous prétexte de se forcer à oublier sa scolarité des plus étranges. Ce n’était probablement pas à Astride de lui rappeler qu’il lui était impossible de se débarrasser totalement de la magie, mais elle en était tout à fait consciente et ne pouvait qu’espérer que ce soit également son cas. La jeune fille ne pouvait de toute façon pas comprendre une telle décision. Bien que sa famille ne comprenne pas tout à fait ce qu’elle faisait ni pourquoi ça lui tenait tant à cœur, elle n’avait pas l’intention de renoncer si facilement à tout ce qu’elle avait découvert et à toutes les belles rencontres qu’elle avait eu la chance de faire. Mais elle ne pouvait pas non plus blâmer Elliott d’avoir vécu les choses d’une façon totalement différente. Il n’avait pas son caractère, ni même peut-être son ouverture d’esprit qui était pourtant loin d’être flagrante. Elle ne pouvait pas demander aux autres d’agir exactement de la même façon qu’elle et quoi qu’Elliott puisse dire, elle devrait s’abstenir de toute critique.

" Ça allait, je suis tombé avec une Gryffondor, et finalement on a passé une bonne soirée. Tu n'as pas raté grand-chose au final. "

Une gryffondor ? Astride se demandait de qui il pouvait bien s’agir, ne sachant pas vraiment en quoi cette information pouvait bien l’intéresser et qu’est-ce que la réponse lui apporterait. Sa curiosité avait probablement atteint des sommets et elle devait à tout prix s’abstenir de poser la question. Pour avoir les réponses, il lui aurait suffi de se rendre à ce stupide bal, mais elle s’était abstenue sans réellement savoir pourquoi. Sa fête d’anniversaire n’était qu’un prétexte vaseux. Les lettres de ses parents auraient très bien pu attendre le lendemain et sa famille l’aurait forcément poussée à sortir s’amuser s’ils avaient appris qu’elle pouvait participer à une fête. Ses géniteurs se comportaient avec elle d’une façon très différente de celle des autres parents, au lieu de la pousser à travailler, à se concentrer sur ses études et à se tourner vers l’avenir, ils voulaient la pousser à profiter de sa jeunesse, à s’amuser pendant qu’elle le pouvait encore et ils lui demandaient presque à chaque vacances si un garçon de sa classe ne lui avait pas tapé dans l’œil. Bien sûr, la poufsouffle se contentait de devenir écarlate et balbutiait vaguement que ce n’était pas le cas et que les relations amoureuses étaient bonnes pour les adolescentes stupides et peu attentives à leur futur. Cette réponse ne faisait que désoler davantage le reste de sa famille qui voyait la petite fille qu’elle était encore, grandir bien trop vite à leur gout. Astride en était bien consciente mais elle ne comprenait pas comment fonctionnaient les filles de son âge et elle se sentait bien incapable de les imiter. Ses parents avaient bien tenté de l’inscrire à une colonie de vacance moldue cette année encore, mais elle avait décliné l’invitation pour se lancer tranquillement dans un concours de lecture avec sa meilleure amie dans le but de gagner un voyage éducatif. Les hiboux lui donnaient au moins l’avantage de ne pas être confronté aux regards mi- désolés, mi- compatissant des autres Whitby.

« Je me doute, je voulais pas tirer au sort un cavalier, et puis je n’ai jamais beaucoup aimé les soirées dansantes de toute façon, ma maladresse non plus, d’ailleurs. »

Comment passer pour une asociale en cinq minutes ? Astride venait d’en faire une démonstration assez simple et de ruiner la bonne image, qu’Elliott n’avait de toute façon probablement pas, d’elle. En à peine une phrase, elle avait réussi à dire qu’elle était incapable de danser correctement, qu’il n’y avait pas plus maladroite qu’elle au château et qu’en plus elle était incapable de savoir se comporter correctement avec un potentiel cavalier. En même temps, le poufsouffle la connaissait certainement assez bien pour savoir que niveau relationnel, elle n’était pas tout à fait au top. Ce n’était pas parce qu’elle ne voulait pas bien que son désintérêt pour le sexe opposé soit assez flagrant, mais c’était surtout parce que l’occasion ne s’était jamais présentée et qu’elle n’avait pas cherché à la provoquer. Elliott n’était certainement pas apte à comprendre et allait forcément la prendre pour une cruche. Cette conversation lui rappelait étrangement celle qu’elle avait eue avec Naïa le jour du nouvel an. Elle s’était retrouvée plongée dans un sujet qu’elle ne maitrisait pas et avait classé cette soirée parmi les pires de toute son existence. Finalement, Astride n’était à l’aise que pour échanger des banalités ou pour parler des cours. Les devoirs pouvaient être une source inépuisable de bavardages intensifs quel que soit son interlocuteur. La poufsouffle n’avait pas forcément besoin qu’on lui réponde ni qu’on ouvre ses oreilles et un pantin pouvait tout aussi bien faire l’affaire pour ce genre de conversation. Mais mis à part ça, elle n’était capable que de parler de sa famille, ou presque ce qui poussait généralement les autres élèves à fuir sa compagnie lorsqu’ils se rendaient compte qu’ils avaient vite fait le tour. Avec Elliott, ce serait peut-être différent en réalité. Astride n’avait pas eu l’occasion de faire part de ses impressions de nées-moldues à ses rares amies, elle trouvait donc le sujet passionnant, ce qui pouvait sans doute évite qu’il y ait des blancs, tout du moins pendant un moment…

« Bah écoute, passé le choc de la nouvelle et le temps d’adaptation, j’ai beaucoup aimé être ici. Je n’aime pas spécialement me rendre compte que j’ai de moins en moins de choses en commun avec le reste de ma famille, mais ils font de leur mieux pour me comprendre et on est toujours aussi soudé. Je ne me vois pas vivre sans la magie, ça fait partie de ma vie, c’est aussi primordial que le reste. »

La poufsouffle avait presque oublié qu’elle était venue écrire une lettre. Ses parents ne seraient sûrement pas ravis de constater qu’elle était incapable de leur donner des nouvelles dignes de ce nom, mais qu’importe. Astride ne croisait pas son camarade de maison tous les jours et elle tenait absolument à apprendre à mieux le connaitre pendant le laps de temps qui leur était accordé.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptySam 28 Avr - 22:31

« Je ne te comprends pas, pourquoi avoir choisi la divination si ça te déplait tant que ça ? Après tout, ça reste une option, tu aurais pu emprunter une autre voie. Mais oui, j’ai une idée très précise en tête, je voudrais être médicomage. Enfin, pas n’importe quel médicomage, mais ça serait certainement long à expliquer et je doute que ça puisse vraiment t’intéresser, ce n’est qu’un rêve de petite fille. Tu vas quitter totalement le monde des sorciers ? »

Sans savoir pourquoi exactement, cette réponse ne surprit pas tellement Elliott. Pourtant il ignorait qu’elle avait l’intention de devenir médicomage… mais d’un certain côté et même sans la connaître plus que ça, il trouvait que cela lui correspondait étrangement bien, finalement. C’était le reflet d’une certaine bienveillance qu’il lui attribuait. Aussi, sans savoir davantage pourquoi, il regrettait de ne pas s'être davantage attardé sur elle durant ces cinq années de "cohabitation"commune, et de s'être limité à la simple image d'élève plus sérieuse que de nature qu'elle laissait ressortir au lieu de creuser davantage. C'était un peu tard pour s'en rendre compte, puisque d'ici quelques mois il quitterait définitivement le château si ses ASPICs le lui permettaient. Enfin normalement, il n'avait pas beaucoup de souci à se faire de ce côté-là, même après cette baisse de travail et de concentration qui avait influé sur ses derniers résultats, il aurait probablement des résultats plus que décevants mais ne redoublerait pas. Du moins, c'était ce qu'il espérait, qui lui disait qu'il ne prolongerait pas son incarcération d'une année supplémentaire... après tout ce temps durant lequel il n'avait attendu qu'une seule et unique chose, celle de retourner chez lui et d'oublier tout ce qu'il avait appris durant ces sept années consécutives, il n'avait pas le droit de faire un faux pas. Néanmoins, ce qui était en train de lui arriver en ce moment commençait à fortement l'inquiéter. Il se sentait un peu trop attaché à cette bâtisse et à ses occupants pour s'en détacher sans aucun regret, et il n'aimait pas beaucoup cette idée. Après toutes ces années, il n'avait pas le droit de se détourner de son objectif initial pour de tels enfantillages, il en était pleinement conscient, seulement c'était plus fort que lui, la perspective de partir commençait à devenir plus douloureuse qu'elle n'aurait du l'être. Il avait déjà fait part de ses inquiétudes à Sarah, peut-être que se confier de nouveau lui ferait du bien...

" Par défaut... " avoua-t-il en souriant. " Je sais que ça peut paraître étrange et je ne peux pas vraiment l'expliquer, mais j'ai une sainte horreur des animaux, donc pour les soins aux créatures magiques... puis je n'ai jamais rien compris aux runes. Je pensais pouvoir surmonter l'obstacle divination à force, mais visiblement c'est un échec, je n'adhère pas du tout à ce mode de pensée. Et pour ce qui est de quitter le monde des sorciers... c'est ce que je pensais faire, en réalité. Enfin ça avait toujours tellement été évident, mais maintenant je n'en suis plus certain, c'est devenu tellement plus compliqué. Autrement, je suis certain que tu ferais une très bonne médicomage. A Sainte-Mangouste, donc? Quel genre, si je puis me permettre? J'aime bien les histoires longues. "

Il ne savait pas exactement comment il était parvenu à débiter une aussi longue tirade et à en dire autant sur lui qu'il ne l'avait fait avec Sarah, mais curieusement il ne le regrettait pas. A ses yeux, la Poufsouffle paraissait digne de confiance, même si cela l'importait peu qu'elle aille crier le fond de sa pensée sur tous les toits. Au point où il en était et à la veille de quitter le château pour de bon, il ne se souciait plus de ce genre de choses, même si la perspective de partir n'était finalement plus aussi agréable qu'elle ne l'avait toujours été. Certains de ses camarades allaient lui manquer, il y aurait toutes ces personnes qu'il n'avait pas eu la chance de connaître... mais sa place était aux côtés d'Harriet. Après tout, elle avait très certainement des réponses à apporter à ses trop nombreuses interrogations, ce n'était probablement plus qu'une question de temps avant qu'elle ne l'éclaire sur ce qu'il voulait savoir.

« Je me doute, je voulais pas tirer au sort un cavalier, et puis je n’ai jamais beaucoup aimé les soirées dansantes de toute façon, ma maladresse non plus, d’ailleurs. »

Sans savoir pourquoi ni d'où en était l'origine, Elliott se mit à rire. Il ne se moquait d'aucune façon d'elle, seulement il était amusé de cette réponse. Il était étrange de voir de quelle manière la jeune fille contrastait avec les autres filles de son âge, mais plutôt positivement. Cessant de rire de crainte de paraître discourtois, il observa la Poufsouffle avec un intérêt non dissimulé. Etrange comme elle paraissait si loin de toutes les autres, la majorité égoïstes et manipulatrices, Livy la première. Mais curieusement, c'était un aspect qui lui plaisait plutôt... la franchise avec laquelle elle affirmait ces choses était plutôt amusante. Ainsi elle ne savait pas danser? Il n'avait jamais réellement considéré cela comme un problème, lui-même avait mis ds années avant qu'Harriet ne parvienne à lui enseigner correctement des pas convenables.

" C'est plutôt amusant des fois. Tu devrais essayer, je te montrerais si tu veux. "

Peut-être l'enverrait-elle sur les roses, en attendant il était décidé à lui montrer que ce genre de soirée, outre les autres élèves bavassant sur les autres, la foule et le reste, pouvait être divertissant. Ils ne se connaissaient que relativement peu au fond, mais Elliott n'était pas embarrassé de cette proposition, au fond il partageait avec elle plus de points communs qu'avec des élèves qu'il avait pour coutume de côtoyer tous les jours et qui le regardaient continuellement d'un oeil étrange, comme attendant qu'il réalise sa prière du soir ou récite un psaume au beau milieu d'une conversation. Aussi curieux que cela puisse paraître, et peu importait sa désinvolture à l'encontre du monde de la magie, il se considérait comme parfaitement normal, et ce n'était très certainement pas ses préceptes qui allaient y changer quoi que ce soit lorsque l'on avait pour habitude de faire usage quotidien d'une baguette magique et d'un chaudron.

« Bah écoute, passé le choc de la nouvelle et le temps d’adaptation, j’ai beaucoup aimé être ici. Je n’aime pas spécialement me rendre compte que j’ai de moins en moins de choses en commun avec le reste de ma famille, mais ils font de leur mieux pour me comprendre et on est toujours aussi soudé. Je ne me vois pas vivre sans la magie, ça fait partie de ma vie, c’est aussi primordial que le reste. »

Ecoutant religieusement les dires de la Poufsouffle, Elliott sentait qu'il s'identifiait de plus en plus à elle, sans pour autant comprendre pourquoi puisque leurs situations communes différaient l'une de l'autre. Si elle s'était intégrée au monde magique sans problème alors que lui non, il était bien contraint d'admettre qu'il se voyait mal ranger sa baguette et ses grimoires dans un tiroir pour ne plus jamais les ressortir, il constatait chaque été que les réflexes de faire appel à un quelconque sortilège étaient devenus comme instinctifs. Il ne voyait pas comment il aurait pu s’en passer, malgré les regards légèrement décontenancés d’Harriet qui paraissait voir le fossé les séparant s’élargir de plus en plus. Elliott n’aimait pas du tout cela en réalité, mais il était obligé de se contraindre à l’accepter, espérant que lorsqu’il en aurait terminé avec ses études, il pourrait retrouver sa cousine et tutrice telle qu’il l’avait laissée il y avait sept ans de cela, avant que les histoires de magie, de château et autres contes à dormir debout ne viennent ternir les liens qui existaient entre eux. C’était peut-être un espoir vain, mais il avait refusé de démordre, quitte à couper les ponts avec tout ce qui le liait encore à Poudlard et ses environs si cela pouvait lui faire plaisir. Toutefois, il comprenait tout à fait les sentiments de la Poufsouffle à ce sujet puisqu’il avait maintes fois été confronté à ce genre d’interrogations, sur ce qui se passerait si d’aventure il délaissait le mode de vie qu’il avait adopté durant ces sept longues années… tout serait différent, c’était certain. Mais il ne savait vraiment plus à quoi s’en tenir avec le domaine de la religion, c’était comme si son dieu l’abandonnait, peu à peu, ignorant volontairement ce qui pouvait bien se passer dans sa vie et ses troubles quotidiens. Plus que jamais, il se sentait délaissé et trahi, et Harriet n’était visiblement pas en mesure de lui apporter les réponses qu’il recherchait, à son grand regret.

" Je vois ce que tu veux dire. C'est... un peu mon problème, en ce moment. Ça doit être dur, d'être éloignée de ta famille. "

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 30 Avr - 12:12

" Par défaut... Je sais que ça peut paraître étrange et je ne peux pas vraiment l'expliquer, mais j'ai une sainte horreur des animaux, donc pour les soins aux créatures magiques... puis je n'ai jamais rien compris aux runes. Je pensais pouvoir surmonter l'obstacle divination à force, mais visiblement c'est un échec, je n'adhère pas du tout à ce mode de pensée. Et pour ce qui est de quitter le monde des sorciers... c'est ce que je pensais faire, en réalité. Enfin ça avait toujours tellement été évident, mais maintenant je n'en suis plus certain, c'est devenu tellement plus compliqué. Autrement, je suis certain que tu ferais une très bonne médicomage. A Sainte-Mangouste, donc? Quel genre, si je puis me permettre? J'aime bien les histoires longues. "

Astride dévisagea son camarade d’un air étonné. Prendre la divination par défaut ? Mais quelle horreur ! Et dire qu’elle-même faisait tout son possible pour suivre la quasi-totalité des matières enseignées à l’école. Elle avait à plusieurs reprises tentée de se rendre dans le bureau de la directrice pour lui expliquer qu’elle se sentait capable de travailler d’autres cours sur son temps libre et donc d’étudier un peu plus que les autres. Aller en cours était pour elle un réel plaisir, elle pouvait donc choisir de suivre plusieurs matières supplémentaires et de les considérer comme des activités extra-scolaires. Bien sûr, elle n’avait pas eu le droit de le faire et c’était bien malheureux, elle savait qu’elle devrait réitérer sa demande pour l’année des ASPICs si elle voulait conserver un emploi du temps conséquent. De toute façon, bien qu’elle sache très bien de quoi elle avait besoin pour préparer son avenir, il lui était impossible de sélectionner les matières qu’elle devrait travailler, elle avait encore beaucoup de choses à apprendre dans tous les domaines et ne supportait pas de rester ignorante alors que toutes ces connaissances se trouvaient si proches d’elle. C’est pour cela qu’elle n’envisageait pas qu’Elliott ait pu choisir son option simplement par obligation et presque en les tirants au sort. Si elle avait été avec lui à ce moment-là, elle aurait forcément tenu à ce qu’il fasse un tableau détaillé, récapitulant les pours et les contres afin d’être certaine qu’il se comporte de la meilleure façon possible et qu’il n’ait pas à regretter plus tard la voie qu’il avait empruntée. Cependant, c’était trop tard pour le lui faire remarquer et Astride se sentait bien mal placée pour lui faire la leçon. Il y avait fort à parier que le poufsouffle n’apprécierait pas les réprimandes, et de toute façon, un autre sujet bien plus important intéressait la cinquième année. Elle n’avait jamais vu personne hésiter de la sorte pour connaitre la marche à suivre en sortant de Poudlard et elle trouvait la conversation intéressante, il fallait juste espérer qu’Elliott ait envie d’en discuter avec elle.

« Tu pensais ? Et maintenant, alors ? »

Peut-être était-elle simplement trop bavarde ? Après tout, s’il avait envie de discuter avec elle, il aurait pu en prendre l’initiative. Astride avait bien conscience de poser beaucoup trop de questions, elle voyait les personnes qu’elle rencontrait comme une possibilité d’acquérir toujours plus de connaissances, sa curiosité était généralement beaucoup plus forte que le reste et quelle que soit la nature de la question, elle finissait toujours par franchir ses lèvres, parfois bien malgré elle. Ses parents désespéraient de la voir changer un jour, et ne cessaient de répéter que le gens n’étaient pas comme les livres, elle ne pouvait pas se permettre de tourner les pages pour reconstituer toute l’histoire de leur vie alors qu’elle les connaissait à peine. Demander à quelqu’un qu’on connaissait à peine des souvenirs d’enfance, d’adolescence, ce qu’il mangeait quand il avait cinq ans et à quel âge il avait dit son premier mot était parfaitement incorrecte. Si d’aventure elle devait se pencher sur la vie de quelqu’un c’était parce qu’elle appréciait cette personne et voulait donc apprendre à la connaitre. C’était sans doute le cas avec Elliott, mais elle devait bien reconnaitre qu’elle ne savait rien sur lui et que ses questions étaient sûrement personnelles et déplacées. Remarques, il pourrait toujours lui dire qu’il n’avait pas envie d’en parler et ils passeraient tout simplement à autre chose, mais elle n’était pas en face de n’importe quel garçon. Le poufsouffle était probablement trop gentil pour l’envoyer promener, ce serait donc à elle de faire attention à ce qu’elle demandait aussi difficile que ça puisse paraitre.

« Pas à Sainte-Mangouste. Enfin, peut-être que je devrais passer par là, mais ce n’est pas l’objectif final. Je voudrais pouvoir combiner tout ce que j’aime. J’adore la botanique, j’ai toujours voulu être médicomage ou médecin quand j’ignorais encore être une sorcière, et j’aime autant mes deux univers. Je voudrais évoluer dans la médecine douce et développer des remèdes à base de plantes. Je sais que ça parait un peu fou, mais je ne me vois pas faire autre chose. »

Son projet d’avenir était tellement simple à ses yeux et tellement difficile à expliquer correctement. Lorsqu’elle annonçait son futur métier à voix haute, elle avait plus l’impression d’être un espère ce charlatan, concoctant des potions au fond d’une grotte afin de réunir ses fidèles. Pourtant, ce n’était pas du tout ça. La botanique avait toujours été sa matière préférée, elle adorait manipuler les plantes, apprendre à les connaitre et à s’en occuper. Le professeur Londubat l’autorisait parfois à faire des heures supplémentaires dans la serre et elle était capable d’y passer des heures sans trouver le temps long. C’est comme ça que son rêve était né, après son premier cours elle avait tout de suite su qu’un jour elle voudrait posséder un endroit identique rien qu’à elle. Astride rêvait de pouvoir évoluer parmi ses propres plantes, ses propres créations. Elle pourrait tenter de faire des croisements entre différentes espèces et tâtonner pour confectionner des remèdes contre tout et n’importe quoi. Déjà petite, elle adorait se rendre au marché avec sa mère qui lui expliquait de nombreuses choses sur les aromates tout en contemplant d’un air étonné l’intérêt que sa fille portait à ces herbes. La poufsouffle n’avait eu aucun mal à retenir leur nom et leur utilité ce qui ne cessait de surprendre le reste de la famille. Au bout de quelques mois, elle était capable de reconnaitre la saveur de chacune d’entre elles lorsqu’elles étaient ajoutées à un plat et se trompait rarement lorsqu’on lui demandait de deviner. Cependant, la cinquième année avait bien conscience qu’elle passerait certainement pour une folle aux yeux d’Elliott, il ne la connaissait pas si bien que ça et aurait probablement du mal à imaginer son intérêt pour cette science qui n’en était pas vraiment une.

" C'est plutôt amusant des fois. Tu devrais essayer, je te montrerais si tu veux. "

L’éclat de rire d’Elliott la déstabilisa. La trouvait-il réellement si nulle que ça ? Probablement. Elle n’avait jamais eu l’occasion de le regarder danser mais sa proposition laissait entendre qu’il devait savoir s’y prendre contrairement à elle. Seulement, Astride se sentait bien trop mal à l’aise pour accepter. Elle se contenta donc d’acquiescer d’un léger signe de tête, espérant de tout son cœur qu’il aurait oublié en sortant de la pièce. Il y avait beaucoup trop de choses qui la dérangeaient dans la danse. D’abord, elle devait retenir tout un tas de pas compliqué et veiller à ne pas se tromper. Ensuite, elle devait en général avoir un partenaire, et rien que le mot suffisait à la faire rougir jusqu’aux oreilles. La poufsouffle n’avait rien contre une certaine proximité, mais ce n’était pas habituel pour elle, elle ne se voyait pas être aussi proche d’un garçon pendant aussi longtemps, c’était inenvisageable. Elle serait devenue rouge pivoine, aurait été bien incapable de prononcer un ou deux mots et serait passée pour la pire des cruches. Astride était donc persuadée d’avoir choisi la meilleure option en décidant de ne pas assister à ce bal. La Saint Valentin était une fête à laquelle elle préférait ne pas être confrontée même si c’était sans doute un peu paradoxale. C’était sans conteste un jour important dans sa vie puisque c’était le jour de sa naissance et qu’elle se devait de le fêter tous les ans. Cependant, elle attendait souvent cette période avec une certaine appréhension espérant et désespérant en même temps qu’une personne l’invite un jour. Ça n’était pas arrivé encore et elle se contentait de se rassurer en se disant qu’elle n’avait que quinze ans et que ce genre de chose viendrait bien assez rapidement. Cependant, elle n’était pas certaine que ça serait possible pour elle un jour.

" Je vois ce que tu veux dire. C'est... un peu mon problème, en ce moment. Ça doit être dur, d'être éloignée de ta famille. "

Les problèmes familiaux… Elle avait eu la chance d’y échapper mais était bien consciente d’avoir une chance inouïe de ce côté-là. Beaucoup de nés moldus avaient probablement dû faire face à l’incompréhension de leurs proches. Etre dévisagé comme une bête sauvage alors qu’on avait rien fait pour le provoquer ne devait pas être particulièrement évident, et pourtant c’était forcément assez courant. Sa propre famille imaginait la magie comme quelque chose qu’ils pouvaient aller voir à un spectacle, avec tout un tas de trucs et astuces bien construits pour bluffer le spectateur. Astride avait dû leur faire accepter que ça pouvait être bien réel et que dans leur monde il existait des personnes qui pratiquaient la magie au quotidien en faisant bien attention de ne pas se faire repérer par ceux qui en ignoraient l’existence. Lorsqu’elle racontait ce qu’elle faisait en cours, elle voyait leurs visages changer d’expression et il lui arrivait de se demander s’ils n’étaient pas tout simplement terrifiés de savoir ce qu’elle était capable de faire avec un morceau de bois qui lui servait de baguette. Jusqu’ici il lui avait été impossible d’utiliser la magie en dehors de l’école si bien qu’elle n’avait pas pu leur démontrer l’étendue de ses capacités. Seulement, il y aurait bien un moment où elle pourrait le faire et alors que beaucoup d’élèves attendaient ça avec impatience, elle le redoutait plus qu’autre chose, se demandant comment ils réagiraient face à ses démonstrations. Cependant, il était fort probable qu’ils cherchent à dissimuler leur inquiétude comme toujours, mais ça ne suffisait pas à la rassurer, au contraire. Savoir qu’Elliott vivait probablement la même chose qu’elle était tout de même une agréable source de réconfort, peut-être allaient-ils pouvoir échanger leurs impressions et se donner mutuellement des conseils.

« Ça va, ils me manquent moins que je l’aurais imaginé mais je suis contente de les retrouver. Tu as des problèmes avec ta famille ? Ils ne comprennent pas ? »

Astride savait pertinemment qu’il vivait avec sa cousine, mais elle n’osait pas du tout demander ce qu’étaient devenus ses parents, le terme famille lui permettait habillement d’englober la totalité des personnes susceptibles de partager sa vie. Sa curiosité atteignait des limites, et elle n’était pas plus à l’aise avec l’amour qu’avec la mort.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 30 Avr - 19:51

« Tu pensais ? Et maintenant, alors ? »

Maintenant… il n’était plus sûr de rien. C’était même étrange pour lui d’en faire part à quelqu’un qui ne connaissait finalement pas beaucoup, mais à qui il arrivait étrangement bien à s’identifier. A présent, tout semblait changer, il en était arrivé à remettre en question ses croyances. Enfin ! Ses préceptes étaient les fondements de son existence, du moins c’était ce qu’il avait toujours pensé, et maintenant il voulait faire s’effondrer ce pilier ? L’idée d'avoir été trahi par le divin, puis par Harriet aussi, lui était plutôt désagréable. Mais que deviendrait-il, dès lors? Si ceux autour desquels il avait bâti sa vie l'abandonnaient maintenant, il n'était pas certain de pouvoir s'en remettre un jour. Alors pourquoi la réponse de sa cousine tardait-elle? Pourquoi était-il contraint de lui écrire de nouveau pour exiger des réponses qu'il n'obtiendrait probablement jamais? C'était elle qui l'avait initié à la religion, ce silence signifiait-il donc que tout n'était que mensonge, depuis le début? Il refusait de le croire, c'était inconcevable. Seulement... comment pourrait-il retourner à Swansea après en avoir terminé avec cette histoire sordide de magiciens et autres contes à dormir debout? Il devait la rendre coupable, il le fallait, c'était le seul moyen dont il disposait pour que les choses s'arrangent et que sa vie reprenne son cours, jusqu'à ce qu'elle lui dise que ses inquiétudes étaient infondées, qu'il n'était pas seul et que tout redeviendrait comme avant. Seulement, qui pouvait donc lui en donner la certitude? Et s'il était contraint d'errer dans ce monde après ses études en quête de réponses? Lui dont l'idée de rester en contact avec cet environnement lui avait toujours déplu, à présent il n'était plus sûr de rien. Il y avait tous ces gens auxquels il s'était attaché, ses camarades de dortoir, les élèves de sa maison, Livy, qui le fascinait toujours davantage de jour en jour... il avait même fini par s'accoutumer au furet d'Enzo en dépit de sa sainte-horreur des animaux, et l'idée de se détacher de tout cela subitement lui était plutôt désagréable. Il y avait encore des élèves ici dont il n'avait fait la connaissance que depuis peu, comme Sarah ou Astride... c'était trop tard, désormais. Même sans savoir ce qu'il ferait, ses sept années de scolarité s'achèveraient, et peut-être qu'en fin de compte il le regretterait, alors qu'il avait pourtant espéré pouvoir en finir au plus vite.

" Maintenant, je ne sais plus exactement ce que je veux faire. J'ai toujours voulu rentrer au Pays de Galles, une fois que j'en aurais terminé avec mes études. Enfin j'étais convaincu de ne pas regarder en arrière une fois que ce serait fait, mais à présent, j'en doute. "

C'était la seconde fois qu'il en disait peut-être plus qu'il n'aurait du en dire. Pourquoi ne se contentait-il pas de faire docilement ce que l'on attendait de lui au lieu de se plaindre de sa condition? Il aurait du être en mesure de savoir ce qu'il voulait, de faire une croix sur certaines choses, de tourner la page lorsque cela deviendrait nécessaire... alors pourquoi en était-il donc incapable? Qu'est-ce qui clochait chez lui? Ça n'avait jamais été une difficulté jusqu'ici, il n'avait jamais rien remis en cause et avait accepté ce que l'on lui imposait sans la moindre encombre. Pourquoi cela devait-il changer maintenant? Il ignorait ce qu'en penserait son interlocutrice, peut-être songerait-elle tout simplement qu'il n'était pas clair dans sa tête, prétexterait devoir aller brosser son hippogriffe domestique et tournerait les talons.

« Pas à Sainte-Mangouste. Enfin, peut-être que je devrais passer par là, mais ce n’est pas l’objectif final. Je voudrais pouvoir combiner tout ce que j’aime. J’adore la botanique, j’ai toujours voulu être médicomage ou médecin quand j’ignorais encore être une sorcière, et j’aime autant mes deux univers. Je voudrais évoluer dans la médecine douce et développer des remèdes à base de plantes. Je sais que ça parait un peu fou, mais je ne me vois pas faire autre chose. »

L'idée éveillait une certaine animosité chez Elliott. Ainsi elle voulait mêler au monde sorcier le monde moldu? C'était intéressant, d'imaginer un pont entre ces deux univers. Pour sa part il se voyait encore mal initier la religion dans le domaine de la sorcellerie, tout simplement parce qu'il n'avait pas suffisamment de notoriété pour cela et qu'il imaginait sans peine que l'on lui rirait au nez. Néanmoins, voir Astride, la jeune Poufsouffle de cinquième année qu'il avait pour coutume de voir continuellement plongée dans les bouquins, avoir pour ambition d'aborder une certaine forme de pharmacologie en mélangeant les deux environnements qu'elle connaissait... il devait reconnaître que c'était plutôt brillant. Il se sentait même plutôt stupide à côté d'elle, lui qui avait pourtant deux ans de plus, lui qui aurait du savoir ce qu'il voulait faire mais qui à présent n'en avait plus la moindre idée et désespérait de savoir un jour... alors qu'à quinze ans à peine, elle semblait avoir tracé sa voie et s'appliquait à la suivre. En fin des comptes, des deux, c'était lui dont la situation était déplorable.

" Non, bien sûr que non! J'espère sincèrement que tu y arriveras. Au contraire je trouve ça... génial. Tu comptes donc rester ici? Enfin je veux dire... dans ce monde? "

Il voulait se montrer encourageant alors qu'il était le premier à ne pas savoir comment employer son existence. Ironie dramatique, n'est-ce pas? Si seulement Harriet pouvait se hâter d'éclairer ses doutes pour qu'il puisse de nouveau se tourner vers la religion, comme il l'avait pu le faire jusqu'ici, tout irait tellement mieux... il n'aurait plus à tergiverser, à se demander continuellement si c'était bien ce qu'il voulait, à se laisser importer par le flot des évènements... car tout était bien écrit quelque part, du moins c'était ce qu'il supposait. Néanmoins, cette conversation commençait à devenir intéressante, aussi il ne regrettait pas d'avoir fait un nouveau détour par la volière, même pour rien. Il aurait bien le temps de harceler Harriet de hiboux un autre jour, il n'était pas encore décidé à lâcher l'affaire.

« Ça va, ils me manquent moins que je l’aurais imaginé mais je suis contente de les retrouver. Tu as des problèmes avec ta famille ? Ils ne comprennent pas ? »

Elliott resta interdit, se demanda ce qu'il pourrait bien lui répondre. Il n'avait encore parlé de ses doutes à personne, seulement effleuré le sujet avec la Serpentard qu'il avait rencontré dans le parc lorsqu'elle lui avait posé la question. A bien se souvenir, c'était même à compter de ce moment-là que ces interrogations avaient déferlé... il ne s'était jamais réellement disputé avec Harriet. Jusqu'ici, ils semblaient presque en accord sur tout... mais il s'était demandé si tout cela était très honnête. Après tout, devant elle, il s'efforçait toujours de garder bonne figure, masquait ses embarras de manière à ce qu'elle ne se fasse pas de souci. Tout comme lorsqu'il avait reçu la lettre, elle avait feint d'être heureuse pour lui alors qu'il avait clairement vu son visage se décomposer à la lecture du parchemin... et à présent, qu'adviendrait-il de leur relation, lorsque viendrait le temps où elle devrait répondre à ses nombreuses interrogations? La discorde entraverait-elle tout ce qu'ils avaient bâti jusqu'ici?

" Je n'en sais trop rien... j'ai toujours fait confiance à Harriet, mais je me demande si ce n'était pas une erreur. Ces temps-ci, je me sens comme... trahi. "
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyMer 2 Mai - 9:21

" Maintenant, je ne sais plus exactement ce que je veux faire. J'ai toujours voulu rentrer au Pays de Galles, une fois que j'en aurais terminé avec mes études. Enfin j'étais convaincu de ne pas regarder en arrière une fois que ce serait fait, mais à présent, j'en doute. "

Astride ne pouvait que comprendre ce qu’il ressentait. Il avait eu un projet et avait tenté de s’y tenir et juste avant la fin il se retrouvait plein de doutes et d’incertitudes, ça ne devait pas être facile à vivre. Elle-même avait eu beaucoup de mal à passer du monde moldu au monde sorcier. Non pas qu’elle n’accepte pas son don, bien au contraire. Mais elle avait déjà choisi ce qu’elle allait faire de sa vie, tout avait été planifié à la minute près. Elle continuerait sa scolarité comme une élève normale, aurait d’excellentes notes, suivrait des études de médecines pour ensuite se lancer dans cette profession. Il n’y avait aucun point noir, aucune zone d’ombre à éclaircir, elle n’avait plus aucune question à se poser mais simplement à suivre le chemin qu’elle avait tracé dès le plus jeune âge. Il lui arrivait parfois de se demander ce qu’elle ferait si elle n’avait pas été à Poudlard. Elle n’aurait été plus très loin d’obtenir son diplôme moldu finalement, elle se serait inscrit dans une université en la sélectionnant avec soin à l’aide d’un de ses fameux tableaux pesant le pour et le contre. En réalité, ce n’était pas si différent de sa vie à Poudlard, elle suivait toujours le même objectif avec la baguette en plus. La poufsouffle n’avait jamais imaginé qu’il soit très difficile de trouver sa voie sans avoir à tâtonner longuement, et elle mourrait d’envie d’aider Elliott à faire de même. Elle n’avait pas mis longtemps à trouver une alternative pour continuer à suivre son chemin à quelques déviations prêt et elle aurait aimé pouvoir le pousser à faire de même. Seulement, elle ne le connaissait pas, elle était incapable de dire en quoi il était doué, ni qu’est-ce qu’il avait voulu faire de sa vie en rentrant chez lui. Il y avait fort à parier que ça avait un trait avec la religion. Peut-être était-ce ça le véritable problème ? Il renonçait à la foi ? Non, c’était totalement stupide, il s’appuyait sur ses convictions depuis qu’elle le connaissait, il était totalement improbable qu’il change.

« Qu’est-ce qui te fait douter ? »

Elle allait certainement trop loin pour le coup. Pourtant, ce n’était pas de la curiosité mal placée, elle cherchait simplement à comprendre. Il avait l’air bien perdu et peut-être qu’une série de questions à la manière d’un psychologue parviendrait à l’éclairer davantage. Enfin, elle aimait penser qu’elle pouvait être utile. Astride devait bien reconnaitre qu’elle avait des regrets. Elle avait passé cinq ans en compagnie du poufsouffle sans pour autant réussir à réellement discuter avec lui. Ils pouvaient se considérer comme des amis parce qu’il leur arrivait de discuter de temps à autre et qu’ils s’entendaient plutôt bien, mais ils ne se connaissaient pas et il était probablement un peu tard pour qu’ils tentent de le faire. Finalement, leurs discussions avaient tourné autour des cours, des devoirs, de l’AVP et de leurs convictions respectives en matière de religion. Tout ce qu’Astride savait en réalité, était qu’il était plus carré qu’elle à ce sujet et suivait ses préceptes au mot prêt. La poufsouffle avait été élevée dans une famille chrétienne ce qui la poussait à respecter certaines valeurs qu’on lui avait inculquées, cependant, elle acceptait assez bien qu’on ne raisonne pas de la même façon qu’elle et ne souhaitait pas spécialement convertir toutes les personnes qu’elle rencontrait. Jamais elle avait imaginé que ses convictions étaient les meilleures c’est pourquoi elle ne les imposait pas. Son inscription à l’AVP avait donc eu pour but principal d’échanger avec des personnes qui pensaient de la même façon qu’elle et il n’y avait rien à regretter puisqu’elle y avait rencontré Elliott. Seulement, à la fin de l’année, elle ne le reverrait sûrement plus, ils n’étaient sans doute pas assez proches pour tenter de garder contact.

" Non, bien sûr que non! J'espère sincèrement que tu y arriveras. Au contraire je trouve ça... génial. Tu comptes donc rester ici ? Enfin je veux dire... dans ce monde ? "

Un sourire radieux se dessina sur le visage de la jeune fille. Son enthousiasme faisait plaisir à voir, et dire qu’elle avait eu peur qu’il la prenne pour une folle, il était bien loin d’avoir ce genre de réaction. En même temps, elle avait bien souvent été confrontée à l’incompréhension lorsqu’elle faisait part de son projet. Les autres élèves la regardaient d’un air interloqué et elle avait la soudaine impression de débarquer d’une toute autre planète et de s’exprimer dans un dialecte inconnu. Jusqu’à ce jour, seul ses amis proches et le professeur Londubat avaient manifesté un peu d’intérêt pour son projet, elle était donc absolument ravie de trouver quelqu’un d’autre avec qui partager sa passion. Bon, bien sûr, il était évident qu’elle n’allait pas se lancer à le bassiner pendant des heures sur les détails de ce qu’elle voulait accomplir dans sa vie future, elle n’allait pas lui imposer pareil calvaire, mais au moins il la comprenait, ou essayait de le faire, ce qui revenait strictement au même. Il n’y avait qu’avec le professeur Londubat qu’elle se permettait de jouer les apprentis botanistes, voire avec Ophélia qui était capable d’écouter sans broncher une énumération de vingt pages sur les principales plantes guérisseuses et leurs caractéristiques. Elle n’avait pas passé beaucoup de temps avec la gryffondor ces temps-ci, d’ailleurs et c’était bien dommage, elle ne connaissait pas beaucoup de personnes qui partageaient sa passion et elle n’en voulait à personne de ne pas avoir envie d’en entendre parler, c’était donc à elle de chercher le bon interlocuteur, mais en l’occurrence celui-ci semblait s’être momentanément volatilisé. Au pire, elle pouvait tenter d’en discuter avec Hecate qui bien qu’intelligente et avide d’apprendre finirait forcément par se lasser d’un tel discours. De toute façon, elle avait encore deux ans pour réfléchir attentivement à ce qu’elle allait faire, rien ne pressait.

« Dans les deux. Tu vas encore me prendre pour une folle mais tant pis. Parmi tous les moldus du monde, il y avait tellement peu de chances qu’on soit des sorciers, et pourtant… On ne peut pas renoncer à ça. »

La poufsouffle ne savait pas vraiment si elle s’était clairement exprimée. Elle aurait voulu faire un joli parallèle avec Charlie et la Chocolaterie, mais si elle ne passait pas encore pour une cinglée à ses yeux, il était inutile de lui donner des raisons de le penser. Pourtant, l’exemple aurait été intéressant. Rares étaient les nés-moldus à Poudlard, enfin rares, peut-être pas tant que ça, mais ils ne dépassaient certainement pas le nombre de sorciers, issus de grande familles de sorciers s’étendant sur plusieurs génération. C’était apparemment le cas d’Elliott puisqu’il avait dit avoir été élevé par une moldue mais ne pas l’être réellement, mais pour elle c’était très différent. Rien ne l’attachait au monde des sorciers. Elle avait fouillé parmi ses ancêtres sans jamais trouver qui que ce soit correspondant aux particularités qu’elle avait pu observer chez elle. C’était donc très étrange qu’elle était eu la chance de se retrouver avec un tel don, la probabilité était tellement faible. Il lui était totalement impossible de renier ce qu’elle était sous prétexte que ses deux mondes étaient difficiles à combiner. Bien sûr, elle aurait un peu de mal à vivre dans les deux en même temps, peut-être même finirait-elle par plonger totalement dans l’un des deux, mais ça ne serait pas prémédité. Pour le moment, elle préférait se dire que tout était possible et qu’elle n’était probablement pas la seule sorcière à avoir tenté de vivre de cette façon. Peut-être même pourrait-elle trouver un livre sur le sujet ? Avec un peu de chance, elle tomberait sur un témoignage, la préparant à ce qu’elle allait vivre en sortant de Poudlard. La poufsouffle avait toujours un peu de mal à accepter de devoir faire ses propres expériences sans pouvoir être guidée par un manuel ou par un proche comme elle en avait l’habitude.

" Je n'en sais trop rien... j'ai toujours fait confiance à Harriet, mais je me demande si ce n'était pas une erreur. Ces temps-ci, je me sens comme... trahi. "

Trahi ? Par sa propre famille ? C’était tout bonnement impossible. Astride ne l’envisageait pas une seule secondes. Ils étaient censés être un soutien et non pas un frein à un avenir prometteur. Elle ne connaissait pas du tout la cousine d’Elliott et n’aurait probablement jamais l’occasion de la rencontrer mais il lui paraissait invraisemblable qu’elle puisse vouloir contrôler sa vie sans le laisser libre de ses choix et de ses actes. Mais après tout, tout le monde n’était pas comme sa propre famille. Elle avait eu beaucoup de chances d’avoir des parents comme les siens. Ils étaient plutôt doués pour se montrer ouverts d’esprits et compréhensifs et ils avaient toujours mis un point d’honneur à appuyer ses choix pour ne pas qu’elle ait à les regretter. Enfin, c’était valable uniquement pour les choix judicieux bien entendu, mais Astride avait toujours fait preuve de beaucoup trop de maturité, même lorsqu’elle était enfant, ce qui lui avait épargné les bêtises de gamines et d’adolescentes que tout le monde commet un jour. Elle n’avait pas eu à négocier pour devenir punk, ou gothique, pour se faire un énorme tatouage sur le dos, un piercing au nombril ou ce genre de choses. Elle leur avait aussi bien gentiment épargné les mauvaises notes en guise de rébellion pré âge adulte et n’avait pas non plus cherché à quitter la maison avec un sac à dos et une tranche de pain pour partir à l’aventure. Bien sûr, il lui était arrivé de commettre des erreurs, cette année en était une preuve incontestable, et lui prouvait bien malgré elle qu’elle restait un être humain. La jeune fille ne pouvait donc que compatir passivement au doute d’Elliott, elle n’avait jamais vécu ça, elle n’était sans doute pas capable de comprendre ce qu’il vivait ou ce qu’il ressentait. Elle était trop étrangère à la situation pour pouvoir l’aider et là encore son impuissance l’agaçait.

« Peut-être… Qu’elle essayait juste de protéger ? Ça doit être terrifiant pour elle. »

Ca au moins elle pouvait en être sûre. Que ses parents tentent de la comprendre ou pas n’y changeait rien. Ils avaient eu peur pour leur fille et continuait sûrement. Ils ne mourraient pas d’envie que leurs enfants aient la même particularité que leur ainée et c’était compréhensible. Mais était-ce véritablement le cas d’Harriet ?
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyVen 11 Mai - 13:50

« Qu’est-ce qui te fait douter ? »

Ce qui le faisait douter… probablement tout. C’était la première fois qu’il ressentait ce genre de chose, c’était comme si tout se bousculait dans son esprit et que ce flux peinait à trouver une forme précise. Par rapport à Livy, il y avait toutes ces choses qu’elle lui cachait et qu’il ne parvenait pas à comprendre, il y avait eu cette conversation qu’il avait eue avec cette fille de Serpentard dans le parc… puis il y avait le divin qui semblait ostensiblement l’avoir laissé tomber. Plus que jamais, Elliott avait l’impression d’être seul face à tout ce qui pouvait l’entourer. Probablement était-ce futile comme motif pour s’interroger de la sorte, seulement Harriet ne lui répondait plus et c’était quelque peu déroutant pour lui qui avait pris l’habitude de se reposer sur elle en toutes circonstances. Elle avait toujours constitué un appui sur lequel il était resté en équilibre, et à présent voilà qu’elle se défilait. Si même celle qu’il avait toujours crue sans douter une seule seconde n’était plus digne de sa confiance, à qui pouvait-il l’accorder ? Peut-être qu’à force de voir le bien partout, il était passé à côté de l’évidence même… et si c’était le cas, alors effectivement, il devrait revoir toutes ces perspectives d’avenir à la loupe, puisqu’il paraissait ne plus pouvoir se fier avec ceux qui l’avaient formé. Son éducation avait toujours dépendu de ce qu’Harriet lui disait à propos des préceptes, et si au début il s’était mis à y croire simplement pour lui faire plaisir, cet idéal religieux s’était ancré dans son esprit au fil du temps. Savoir qu’il y avait quelqu’un là-haut pour veiller sur lui, même au fin fond d’un château sordide où l’on enseignait les tours de magie. C’était ce qui l’avait poussé à tenir jusqu’ici, et si à présent il s’avérait que tout cela soit monté de toutes pièces depuis le début, alors il en viendrait à tout reconsidérer, jusqu’à l’étrange lien qui l’unissait alors à la perfide mais enjôleuse Vert & Argent.

« Beaucoup d’éléments. Il m’était toujours apparu évident qu’il puisse y avoir quelqu’un pour veiller sur toute chose, mais à présent je n’en suis plus convaincu. C’est difficile à croire, n’est-ce pas ? Après tant d’années passées dans ce château, c’est peut-être normal au fond… enfin je sais que c’est stupide, mais c’est comme ça que je le ressens. »

Il doutait bien assez qu’auprès de n’importe qui que ce soit, il serait passé pour un sinistre idiot. Seulement, malgré les risques qu’il pouvait prendre en se confiant et comme il avait pu le faire avec Sarah, cela ne le dérangeait pas de le faire avec elle. Si un jour lui prenait l’envie de déballer tout cela à qui voulait l’entendre bien que cela ne colle pas avec l’image qu’il se faisait d’elle, elle en serait libre et il ne s’en formaliserait pas, quoi que déçu d’une telle réaction face à une preuve irrévocable de confiance. Puis après tout, puisqu’elle en faisait autant avec lui, ils misaient tous deux autant, et ils avaient tout à perdre à faire tourner ce genre de choses. De toutes manières, il n’était pas dans sa nature de jouer les commères à tout bout de champ, et il appréciait que l’on se confie à lui comme il savait le faire en retour. Il avait généralement l’habitude avec Harriet d’écouter les confessions de chacun et l’idée d’en apprendre plus lui était plaisante.

« Dans les deux. Tu vas encore me prendre pour une folle mais tant pis. Parmi tous les moldus du monde, il y avait tellement peu de chances qu’on soit des sorciers, et pourtant… On ne peut pas renoncer à ça. »

Pourquoi l’aurait-il prise pour une folle ? Parce que lui-même n’adhérait pas au monde magique ? Il aurait fallu qu’il soit un bel imbécile pour que ce soit le cas. Certes, la magie n’était pas un domaine qui le fascinait, et qu’il avait généralement plutôt tendance à fuir, mais ce n’était pas pour cela qu’il devait porter un tel jugement, par tous les saints. Ainsi elle comptait alterner entre les deux mondes ? C’était quelque peu étrange, lorsque l’on y songeait, mais c’était toujours réalisable, bien que cela semble un peu difficile. Comptait-elle transplaner sans arrêt pour alterner entre le monde moldu et le monde magique ? Dieu merci, il était encore apte à comprendre que l’on ne puisse pas ressentir le même dégoût que lui vis-à-vis de la sorcellerie, il s’était fait à cette idée depuis bien longtemps et il lui semblait tout à fait normal qu’issue d’une famille moldue elle désire rester dans cet univers au même titre qu’elle continuerait à visiter celui dans lequel elle avait passé son enfance. Au contraire, c’était même admirable qu’elle s’efforce de préserver son rêve d’antan, peu importait l’environnement dans lequel elle l’effectuerait.

« Je ne vois absolument pas pourquoi je te prendrais pour une folle… aussi bien dans le monde des sorciers que celui des moldus, il serait fantastique que tu arrives à faire ce dont tu as envie. Mais alterner entre les deux… tu es certaine de pouvoir y parvenir ? Je veux dire, qu’hormis tes capacités, s’employer pouvoir intervertir entre les deux ne doit pas être aisé. »

Loin de lui l’envie de se montrer décourageant, tout ce qu’il espérait, c’était qu’elle puisse y parvenir. Seulement, dans cette optique, il lui faudrait irrévocablement un permis de transplanage, autrement la tâche risquait de ne pas être facile… car où qu’il soit l’année qui viendrait, il n’envisageait pas de faire des allers-retours incessants entre les deux univers. Si l’ambiance à Swansea se mettait à la discorde, sans nul doute qu’il errerait un peu plus longtemps chez les mages, bien que ce ne soit pas forcément pour tout lui plaire. Ou dans le cas inverse, s’il parvenait à apporter à ses questions les réponses qu’il souhaitait, dans ce cas tout irait pour le mieux, il retournerait à Swansea et n’aurait plus jamais à s’embarrasser de savoir ce qu’il adviendrait du monde de la sorcellerie, s’investir corps et âme dans la religion lui suffirait amplement. Bien entendu, à présent cela semblait utopique, et qui plus était, l’idée de devoir quitter tout ce avec quoi il avait vécu durant sept longues années ne lui plaisait pas spécialement. Il avait déjà réalisé qu’il s’était plus attaché que prévu au château, bien que cela ne fasse pas partie de ses plans…

« Peut-être… Qu’elle essayait juste de protéger ? Ça doit être terrifiant pour elle. »

Elliott soupira. Peut-être… peut-être que non… si d’aventure elle lui envoyait ce fichu hibou accompagnée de cette satanée lettre qu’il attendait, il n’aurait plus à s’en faire. Et puis, qu’elle souhaite le protéger de quoi ? Dieu merci, il n’y avait rien pour le menacer hormis les délires paranoïaques contenus dans ses manuels de défense contre les forces du mal. Et puis quelles forces du mal ? Par tous les saints, on serait venu à le savoir si l’on devait croiser des Pitiponks sauvages et des loups-garous au détour de chaque couloir ou lorsque l’on mettait le pied dehors… et puis qu’est-ce qui pouvait bien la terrifier ? S’il n’avait pas pu rentrer à chaque vacances durant l’année, c’était parce qu’elle se trouvait sans arrêt en mission humanitaire il ne savait où, ce n’était probablement pas parce qu’elle se souciait de leur éloignement.

« Les tiens t’ont déjà menti pour une quelconque raison, même pour te protéger ? »

A bien y penser, c’était tout à fait stupide comme question. Il n’avait pas à lui demander ce genre de choses, que ce soit le cas ou non. Seulement, à présent que les mots étaient sorti, il était bien difficile de pouvoir les rattraper…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 14 Mai - 20:54

« Beaucoup d’éléments. Il m’était toujours apparu évident qu’il puisse y avoir quelqu’un pour veiller sur toute chose, mais à présent je n’en suis plus convaincu. C’est difficile à croire, n’est-ce pas ? Après tant d’années passées dans ce château, c’est peut-être normal au fond… enfin je sais que c’est stupide, mais c’est comme ça que je le ressens. »

Astride hocha la tête. Elle ne comprenait que trop bien ce que voulait dire Elliott, mais avait tout de même un peu de mal à saisir ce qui pouvait bien être à l’origine de cette remise en question chez le jeune homme. Après tout, il avait toujours la même vie bien rangée qu’avant, ou du moins c’est ce qu’elle imaginait. Il était vrai que les ragots n’étaient pas son point fort, mais le poufsouffle était l’objet de nombreuses convoitises et un brusque changement de comportement de sa part aurait affolé la moitié de l’école. Ou alors c’était seulement une remise en question intérieure, mais elle devient provenir de quelque part. Il avait toujours dit qu’une fois sa scolarité terminée, il retournerait dans le monde moldu, et bien qu’elle n’en ait jamais réellement discuté avec lui, Astride connaissait son désintérêt pour la sorcellerie. Elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça dommage. Certes, ça ne collait pas du tout avec ses convictions mais ça faisait partie de lui à présent, et il aurait sans doute mieux fait d’accepter ce changement et de lui donner une chance plutôt que de le rejeter pour conserver intact ce qu’il savait déjà. En même temps, elle était bien placée pour savoir qu’il était difficile d’abandonner tout ce qu’on connaissait d’un seul coup pour se lancer dans autre chose. Il avait apparemment été élevé dans une famille dans laquelle la religion avait une place très importante et il ne devait pas se voir renier les convictions qui avaient accompagné les dix premières années de sa vie. Les parents d’Astride étaient croyants eux aussi, mais ils n’étaient certainement pas aussi impliqués ce qui leur permettait d’être ouvert d’esprit et donc de laisser d’autres choses entrer dans leur vie bien qu’elles ne concordent pas forcément avec ce qu’ils avaient toujours eu l’habitude de croire. De toute façon, ce n’était sûrement pas à elle de lui demander de renier ses convictions pour choisir le monde magique. Elle ne pouvait que tenter de l’écouter et de comprendre ce qu’il voulait dire sans porter de jugement. Ça n’allait vraiment pas être facile mais elle pouvait y arriver avec un peu de bonne volonté. Si elle-même avait été assaillie par le doute, elle aurait aimé avoir quelqu’un pour l’écouter sans la juger et elle savait qu’Elliott aurait été cette personne si elle le lui avait demandé.

« Oh non, je ne trouve pas. Il n’y a pas de mal à douter, au moins, tu peux te vanter de ne pas être fermé au changement au point de penser que seules tes convictions sont véridiques. Tu peux croire ce qu’on te dit les yeux fermés ou tenter de trouver des réponses à tes questions. Tu ne te laisses pas influencer, c’est bien. »

Astride n’était pas sûre de ce qu’il fallait faire dans de pareilles circonstances, mais elle faisait son possible pour tenter d’être une vraie amie. Pouvait-elle réellement considérer Elliott comme tel ? Après tout, même s’ils se parlaient assez souvent, c’était plus dans le cadre des cours ou de l’AVP, ils n’avaient pas vraiment été des amis l’un pour l’autre, ils ne devaient même pas connaitre leurs amis respectifs, ils se contentaient d’échanger quelques mots de temps en temps et n’avaient jamais eu l’occasion de discuter plus que ça. Ce n’était d’ailleurs probablement pas le bon moment pour tenter de changer les choses, Elliott allait partir dans quelques semaines à présent et il aurait été normal qu’il ne cherche pas à reste en contact avec elle et l’inverse serait tout aussi vrai. Astride était peinée de le voir partir alors qu’elle l’avait côtoyé pendant cinq ans mais ce n’était pas pour autant qu’il ne lui serait pas facile de s’habituer à son absence. Les réunions de l’AVP seraient sans doute étranges sans son ami mais mis à part ça elle n’avait pas assez l’habitude de le fréquenter assez souvent pour que son départ lui pèse. C’était triste à dire, ils se ressemblaient assez pour pouvoir être de bons amis et pourtant, ils ne l’avaient jamais réellement été. Il était un peu trop tard pour revenir en arrière et changer ce qu’il s’était passé, si elle l’avait pu, elle aurait probablement changé plein d’autres choses en plus de ça. Astride avait beaucoup trop de regrets pour une jeune fille de seulement quinze ans et elle ne savait pas comment changer ça. La plupart de ses regrets étaient de toute façon complétement injustifiés. Elle avait toujours eu du mal à comprendre qu’elle avait le droit de ne pas être toujours gentille, serviable et de bonne humeur, qu’elle était simplement humaine et que personne ne pourrait lui reprocher d’être odieuse tant que ça n’arrivait pas en permanence. Enfin, ce n’était pas le moment de parler à Elliott de son incapacité à être la gentille gamine qu’elle était en permanence depuis quinze ans. Il lui rirait simplement au nez en disant que si c’était ça son plus gros problème, elle avait une vie particulièrement agréable.

« Je ne vois absolument pas pourquoi je te prendrais pour une folle… aussi bien dans le monde des sorciers que celui des moldus, il serait fantastique que tu arrives à faire ce dont tu as envie. Mais alterner entre les deux… tu es certaine de pouvoir y parvenir ? Je veux dire, qu’hormis tes capacités, s’employer pouvoir intervertir entre les deux ne doit pas être aisé. »

Le sourire d’Astride s’élargit. Elle était heureuse de voir qu’Elliott s’intéressait de très près à son projet même s’il ne semblait pas l’avoir totalement compris encore. Elle ne voulait absolument pas alterner entre les deux mondes, elle en avait assez de devoir dire à tous ses amis moldus quelque chose qui n’était pas vrai. Enfin, ce n’était pas comme si elle avait beaucoup de reste de sa vie moldue mis à part sa vie de famille, mais ça ne changeait rien au problème, ils étaient tous obligés de lui inventer une vie qu’elle n’avait pas pour sauver les apparences et préserver son petit secret. Si Astride savait que ce serait comme ça jusqu’à la fin de sa scolarité, parce qu’elle ne pouvait absolument pas faire autrement, elle aurait aimé pouvoir faire les choses différemment lorsqu’elle atteindrait l’âge adulte et qu’elle sortirait de l’école. Bien sûr, elle n’aurait toujours pas droit de parler de ses pouvoirs, ni de ce qu’elle était capable de faire avec, mais elle imaginait qu’elle pourrait dire à tout le monde son vrai métier, parler de sa vraie vie et de ce qu’elle faisait en temps normal. Les choses seraient sûrement assez compliquées si elle devait un jour rencontrer un sorcier et l’épouser, voire même rencontrer un moldu et l’épouser. Elle était une sorcière maintenant et quoi qu’il puisse se passer, elle n’aurait plus jamais la même vie qu’avant. Si jamais elle décidait d’avoir des enfants, ils seraient des sorciers eux aussi, devraient aller à Poudlard, et elle serait obligée de recommencer à raconter toutes ces histoires à sa famille moldu. Mais pour le moment, elle avait toujours un espoir, assez mince, mais bien présent quand même. Elle espérait pouvoir combiner et mêler ses deux vies sans être obligée de choisir en permanence. Elle aurait aussi apprécié ne pas devoir inventer une vie qu’elle n’avait pas pour que les personnes qu’elle avait connu, étant enfant, aient une réelle explication par rapport à son départ. De toute façon, beaucoup n’avaient pas cru ses parents et pensaient maintenant qu’elle était malade et envoyée dans un hôpital performant loin d’ici. Cette situation lui déplaisait fortement, mais elle ne pouvait imaginer qu’Elliott comprendrait complétement ce qu’elle voulait dire.

« Oh, je n’ai jamais dit que je voulais alterner. J’aimerais les mélanger. »

Si jamais elle ne parvenait pas à faire aboutir son projet, Astride n’avait aucune idée de ce qu’elle pourrait faire à la place. Elle s’était toujours imaginé qu’elle y arriverait et pourtant, elle savait que ses espoirs étaient très minces. Elle n’avait pourtant pas du tout envie d’avoir à choisir. Sa propre famille lui échappait et elle n’avait pas envie d’avoir à les abandonner pour rejoindre un monde qu’ils ne pourraient eux-mêmes jamais côtoyer. Pourtant, ça serait tellement plus simple. Dans le monde de la magie, elle pouvait tout se permettre, tout faire, elle pourrait sortir sa baguette pour faire la vaisselle, transplaner au lieu de prendre l’avion lorsqu’elle devrait voyager, assister à des matchs de quidditch, travailler à Sainte-Mangouste, se rendre au Ministère. C’était tellement plus simple de cette façon. De temps en temps il arrivait à la poufsouffle de se demander s’il ne serait pas plus simple d’ignorer la présence de sa famille et de choisir la solution de facilité. La jeune fille n’imaginait pas pouvoir les abandonner mais bien qu’elle en soit incapable, elle ne pouvait que reconnaitre que c’était ce qu’elle faisait malgré elle. Déjà cette année, elle avait passé toutes ses vacances à l’école, soi-disant pour travailler, ce qu’elle avait fait, bien sûr, mais aussi parce qu’elle aimait cette ambiance et qu’elle n’était pas prête à retourner chez elle en la laissant derrière elle. Parce que c’était aussi ça le problème, elle ne pouvait pas parler de son monde et de ce qu’elle aimait à sa propre famille, ils se contentaient d’ouvrir des yeux grands comme des soucoupes sans réellement comprendre ce qu’elle voulait dire. Ils ne pouvaient qu’imaginer ce qu’elle vivait à Poudlard et rien ne pourrait jamais les approcher de la vérité. Au moins, elle pouvait parler librement de son ancienne vie lorsqu’elle se trouvait dans le monde des sorciers. Tout ceci était bien trop compliqué pour elle et elle savait que son explication n’avait rien de très convaincant. Elliott avait mis le doigt dessus et s’il poussait plus profondément la réflexion, il réaliserait bien assez tôt que tout ceci n’était qu’un doux rêve qu’elle tâchait tant bien que mal de préserver. Heureusement, pour le moment, elle en avait la possibilité. Personne ne l’obligeait à choisir, et elle aurait bien temps de voir venir les événements avant de réellement devoir abandonner ses convictions à son tour.

« Les tiens t’ont déjà menti pour une quelconque raison, même pour te protéger ? »

La jeune fille secoua la tête de droite à gauche. Elle avait une famille en or et en était bien consciente. Ils étaient tolérants, ouverts d’esprits, et surtout, ils se forçaient à comprendre l’incompréhensible. Elle ne pouvait que leur être reconnaissante pour tout ce qu’ils avaient fait pour elle bien que ça ne change pas grand-chose, finalement. Elle aurait pu avoir beaucoup plus de difficultés pour accepter ce qu’elle était en réalité. Il était évident que certains parents devaient considérer leur enfant comme un monstre, même si elle n’avait jamais entendu de telles histoires à ce sujet. Après tout, découvrir qu’un enfant de onze ans était capable de faire des choses étranges seulement par sa seule volonté et que pour réussir à contrôler tout ça il allait devoir rejoindre la prestigieuse école de sorcellerie de Poudlard devait être un véritable choc pour des moldus normaux. Tous les contes pour enfant, mêlant sorcières, princesses, dragons et autre choses inventées pour rendre florissantes l’imagination de chacun devenait soudainement incroyablement réels. Evidemment, ce n’était pas pour autant que tout le monde réagissait de cette façon, mais elle devait reconnaitre que ça ne devait pas être très facile à envisage. Même se propres parents avaient eu du mal à passer au-dessus de l’idée du canular et avant de se retrouver à Poudlard, Astride n’était pas certaine que tout ceci soit la vérité. Elle avait été forcée de reconnaitre que tout ceci était plus que réel et qu’il ne lui serait pas tout à fait possible de revenir en arrière. Et même si elle décidait d’abandonner ses pouvoirs, elle ne serait plus jamais la petite moldue qu’elle avait connue auparavant. En plus, la poufsouffle était certaine de vouloir revenir en arrière à l’instant même où elle aurait pris une vraie décision, sauf que ça ne serait pas possible, elle devait donc bien réfléchir avant d’agir. De toute façon, il n’en était pas question maintenant, si elle devait choisir un jour, elle pencherait certainement plus pour le monde des sorciers. Enfin, ce n’était toujours à l’ordre du jour et il fallait absolument qu’elle cesse de se tourmenter pour ce choix dès maintenant.

« Non, j’ai eu de la chance de ce côté-là. En revanche, je mens à tout le monde. »

Astride se doutait qu’il en était de même pour Elliott mais elle ne savait pas encore s’il se le reprochait ou pas. Elle-même avait beaucoup de mal à vivre entourée de mensonges mais il était évident que ce n’était pas le cas de tout le monde.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyLun 28 Mai - 12:24

« Oh non, je ne trouve pas. Il n’y a pas de mal à douter, au moins, tu peux te vanter de ne pas être fermé au changement au point de penser que seules tes convictions sont véridiques. Tu peux croire ce qu’on te dit les yeux fermés ou tenter de trouver des réponses à tes questions. Tu ne te laisses pas influencer, c’est bien. »

Elliott releva la tête, un peu surpris. Les mots d'Astride tournaient encore dans son esprit, aussi il se mit à réfléchir dessus. Le changement? Etait-il réellement en train de changer? Serait-il possible que d'ici quelques mois, il se retrouve métamorphosé et n'ait plus rien à voir avec l'Elliott d'aujourd'hui? C'était probable après tout... néanmoins il n'avait jamais imaginé depuis l'initiation d'Harriet aux préceptes qu'il serait capable d'y renoncer un jour... En fin de compte il avait eu tort de penser qu'elle le trouverait simplement stupide, ou bien elle avait une drôle de façon de le montrer. D'une certaine manière elle le comprenait, et ses paroles avaient eu un effet rassérénant sur lui. En fin de compte, il avait peut-être bien fait de lui en parler, elle l'avait écouté jusqu'au bout et il ne parvenait pas à croire qu'elle puisse un jour aller jouer les colporteuses. Il était bien parvenu à accorder sa confiance à Sarah, et aujourd'hui il ne le regrettait pas, même après avoir songé qu'il s'agissait d'une pimbêche à l'instar de la bande de filles qui lui faisaient office d'amies. En fin de compte, elle et Astride étaient réellement bien davantage que ce qu'elles laissaient transparaître, enfin pour ce qui était de la cinquième année il l'avait toujours trouvée sympathique, et converser avec elle s'était toujours révélé agréable, néanmoins il ne s'était jamais aventuré sur un tel terrain. C'était plutôt dommage que ce soit en septième année qu'il en arrive à établir ce fait, il ignorait toujours où il se trouverait l'année suivante, mais s'il quittait le monde magique il y avait de fortes probabilités qu'il ne soit plus amené à la croiser. Cette perspective était plutôt amère, en fin de compte elle aurait pu se révéler être une amie fiable, toutefois il n'avait pas réellement l'occasion de le découvrir puisqu'il ne la connaissait que trop peu. C'était une fatalité, que ce soit en septième année qu'il découvre les aspects positifs de sa scolarité...

" Je... je ne sais pas encore trop où j'en suis, il faut que j'éclaircisse tout ça. Mais... merci. "

Il lui était toutefois reconnaissant de l'avoir écouté jusqu'au bout, ses paroles étaient avisées et le poids de ses multiples interrogations semblait alors se dérober. Toutefois, il n'était pas moins détrminé à obtenir des réponses à ses questions, même si cela impliquait de transplaner jusque chez Harriet pour les lui poser directement. Ainsi elle ne pourrait plus fuir et il saurait au moins à quoi s'en tenir. Et si ses inquiétudes se révélaient fondées? Que ferait-il ensuite? Errerait-il dans le monde sorcier sans trop savoir quoi y faire ou ce qu'il adviendrait de lui? Il y avait ce camping, dont tout le monde parlait, serait-il contraint de s'y insrire pour s'assurer de pouvoir dormir sans avoir à vagabonder d'un côté ou de l'autre? Et l'année suivante, que lui resterait-il? L'université? Pour prolonger cet apprentissage de la magie auquel il avait toujours aspiré à mettre un terme? C'était complétement paradoxal, lorsqu'il y songeait. Il avait toujours répugné à devenir un sorcier et avait été certain qu'une fois qu'il en aurait fini avec ses études au château il en serait débarrassé pour le restant de ses jours. Etait-il donc tant enraciné dans cet environnement pour qu'il soit impossible de couper les liens qui l'y rattachaient? En fin de compte, il était bien trop indécis, sans compter qu'il se faisait probablement des illusions. Harriet aurait sans doute une explication satisfaisante à lui apporter et il retournerait à Swansea aussitôt sa dernière année achevée, peut-être reviendrait-il une fois ou l'autre dans le monde magique, histoire de revoir quelques camarades de classe, mais veillerait à s'en garder loin tout de même. Perspective onirique, lorsqu'il y réfléchissait...

« Oh, je n’ai jamais dit que je voulais alterner. J’aimerais les mélanger. »

Elliott hocha la tête en guise d'approbation. Ainsi et d'une certaine manière, ils rencontraient le même problème, tous deux restaient d'une certaine manière entre chacun des deux mondes entre lesquels ils se trouvaient. Sauf qu'elle, de son côté, et même avec deux années de moins que lui, était plus fixée sur son avenir que lui qui tergiversait toujours. Viendrait bien un moment où il serait obligé d'arrêter son choix, que ce soit dans un moment ou dans l'autre, néanmoins il ne pouvait que respecter le voeu de la Poufsouffle. Elle avait déjà une idée très précise de ce à quoi elle voulait s'employer alors qu'elle n'avait pas même encore passé ses BUSEs, avait un rêve et la ferme intention de le concrétiser, et qui plus était avait travaillé dur pour cela. Pour sa part, il était loin de pouvoir en prétendre autant... sa vie s'était résumée à une constante hésitation depuis qu'il était en proie au doute, et à moins qu'il n'obtienne des réponses pour remédier à ses nombreuses interrogations, il ne pouvait se fixer. Il avait décidément l'air bien piètre à côté de tant de détermination...

" Il n'y a pas de raison que tu n'y parviennes pas, dans ce cas. Tu as travaillé dur, puis si tu aimes réellement la botanique et que tu tiens toujours à ce rêve, viendra bien un moment où tu pourras combiner les deux. "

Il souhaitait se montrer confiant, mais ignorait si cela se transparaîtrait à travers ses mots. Il était toutefois étrange d'observer la tournure étrange qu'avait pris la conversation, alors qu'à la base ils s'étaient simplement croisés pendant qu'ils allaient envoyer leur courrier respectif. Toutefois, c'était plutôt agréable, probablement était-il resté trop longtemps fermé au reste du château, et c'était d'une certaine manière quelque peu regrettable qu'il n'en soit arrivé à s'ouvrir aux autres qu'une fois en septième année, après en avoir passé six années consécutives à rester bloqué sur ses croyances et à se baser sur cette ridicule promesse qu'il avait faite à Harriet lorsqu'il avait reçu sa lettre... en fin de compte, il avait perdu beaucoup de temps et peut-être bien davantage que ce qu'il aurait pu imaginer.

« Non, j’ai eu de la chance de ce côté-là. En revanche, je mens à tout le monde. »

Elliott ne put retenir ses lèvres de s'étirer à ces mots. Il voyait parfaitement ce qu'elle voulait dire, puisque tous deux étaient confrontés au secret magique. Pour lui, ça n'avait pas été bien difficile, il n'avait pas beaucoup d'amis à l'école, et généralement les moldus qu'il côtoyait, plus par le biais d'Harriet qu'autre chose, ne se posaient pas beaucoup de questions à ce sujet. Dans le pire des cas, sa cousine parlait alors de ce pensionnat en Ecosse, ce qui expliquait qu'il revienne durant les vacances d'été, néanmoins il n'avait jamais trop rencontré d'encombres sur ce point-là. En revanche, il pouvait sans mal imaginer le contraire pour la Poufsouffle, après tout elle était issue d'une famille nombreuse, avait probablement eu des amis auxquels elle tenait encore à l'heure actuelle et était contrainte de leur raconter des histoires à dormir debout pour justifier son absence en période scolaire. D'une certaine manière, il comprenait de plus en plus son choix de pouvoir mélanger les deux mondes qu'elle connaissait.

" Je vois. " admit-il. " Tes amis te manquent? "
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyJeu 31 Mai - 12:09

" Je... je ne sais pas encore trop où j'en suis, il faut que j'éclaircisse tout ça. Mais... merci. "

Astride lui adressa un sourire encourageant. Elle ne savait pas ce que ça devait être de ne pas savoir ce qu’on allait faire plus tard. Elle-même avait déjà un avenir tout tracé et ce n’était pas le cas de tout le monde. Le pire dans tout ça restait qu’elle ne pouvait absolument rien faire pour le jeune homme. Parce qu’après tout, qui était-elle pour donner des conseils à Elliott ? Elle n’avait pas une vie formidable, ne prenait pas toujours les bonnes décisions, n’avait pas toujours les meilleures fréquentations, même si en définitive son groupe d’amis restait toujours le même et elle ne l’aurait changé pour rien au monde. Elle avait quand même tenté de se lier d’amitié avec Sarah, ce qui prouvait parfaitement qu’elle pouvait agir comme une cruche de temps à autre. Elle avait aussi considéré Scipion comme son ami pendant un temps avant de se rendre compte qu’il se servait uniquement de ses connaissances. Ça avait été encore plus flagrant lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans la chambre des Secrets, le rouge et or n’avait plus qu’une seule idée en tête, trouver ces foutus ossements et les ramener triomphalement à la surface pour prouver son extrême magnificence. Qu’il laisse derrière lui ses deux camarades à moitié mourant sous les décombres d’un mur qu’il aurait bien trouvé le moyen de faire exploser pour se créer une issue n’aurait rien eu d’étonnant. Quel ami formidable aurait été le jeune homme, vraiment ! Quoi que, en réalité, il serait peut-être quand même allé les sauver, après tout ce geste héroïque lui aurait valu les félicitations de ses professeurs, l’acclamation de ses camarades et même peut-être une première page dans le journal de l’école ou même dans la gazette pourquoi ne pas voir plus grand tant qu’il y était ? Bien sûr, il éviterait de mentionner que même en était le sauveur il était avant tout l’investigateur de l’accident. Mais bon, ce n’était pas parce qu’elle se rendait compte que Scipion n’était pas un véritable ami qu’elle devait se le mettre à dos, niveau inimitié elle avait déjà donné.

« Tu as encore le temps, non ? On a deux mois de vacances, profites-en. Tu vas faire quoi d’ailleurs ? »

La question était peut-être un peu déplacée. Astride ne voulait pas que le jeune homme s’imagine qu’il y avait une quelconque proposition là-dessous. De toute façon, ce n’était absolument pas le cas. Même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu proposer au jeune homme de se joindre à elle ne serait-ce que pour une infime partie de ses vacances. Elle passait toute la première partie de celle-ci en compagnie d’Hecate ce qui excluait que toute personne extérieure vienne bousiller leur moment de bonheur entre amies. Et puis de toute façon, les activités auxquelles elles aimaient se livrer ne faisaient pas souvent, voire jamais l’unanimité. A la limite, elle aurait pu demander à Bonnie de se joindre à elles, mais Hecate ne la connaissait pas vraiment et de toute façon, la vipère ne semblait pas faire très attention à elle ces temps-ci, ce qui était bien déplorable. La jeune fille était bien décidée à remettre leur amitié sur les rails, même si elle devait bien reconnaitre que le temps lui manquait et que c’était probablement la même raison qui poussait Bonnie à rester un peu loin d’elle ces temps-ci. Pour ce qui était de la deuxième partie de ses vacances, Astride les passait avec sa famille et inviter un garçon à se joindre à elle équivaudrait à signer son arrêt de mort. Sa mère la serrerait dans ses bras en pleurant à moitié, ravie de savoir que son bébé était enfin devenue une femme, qu’elle était sortie de ses bouquins pendant plus d’une minute et avait remarqué que les hommes pouvaient avoir des attraits jusqu’ici insoupçonnés. Ridicule. Ses frères ne manqueraient pas non plus de la charrier, elle imaginait sans mal le plus jeune d’entre eux, imaginer leurs baisers langoureux avec des mimes plus qu’explicite en plein milieu du repas, histoire de la mettre aussi mal à l’aise que possible. Ensuite, elle tenterait d’expliquer qu’Elliott n’était qu’un ami à ses yeux et tout le monde éclaterait de rire ce qui anéantirait tous ses espoirs de garder contact avec le poufsouffle une fois que les cours auraient repris. Non, en effet, tout cela semblait bien compliqué. Mais rien n’excluait le fait qu’Elliott ne voit aucune allusion déplacée là-dessous et réponde tout simplement à sa question. Elle avait l’art de chercher des complications là où il n’y en avait pas.

" Il n'y a pas de raison que tu n'y parviennes pas, dans ce cas. Tu as travaillé dur, puis si tu aimes réellement la botanique et que tu tiens toujours à ce rêve, viendra bien un moment où tu pourras combiner les deux. "

Il était vraiment encourageant et en plus il avait l’air sincère. Décidément, elle se demanderait toujours pourquoi le jeune homme ne faisait pas parti de ses amis, il avait toutes les qualités requises pour cela. Etait-ce tout simplement parce que c’était un garçon ? Elle avait toujours eu du mal avec le sexe imposé, puisqu’étant incapable de se comporter avec eux d’une manière totalement naturelle comme elle le faisait avec ses amies. Il suffisait de voir la façon dont elle se comportait avec Alexander, tantôt aimable et un peu mal à l’aise pour finir par être complétement folle et agir telle une furie rageuse. Malheureusement, elle n’avait pas trop de mal à faire le rapprochement avec la cinglée qui avait poursuivi le serdaigle dans le couloir, simplement pour lui régler ses comptes. La frontière entre son comportement et celui de la jeune fille était mince, bien mince et elle trouvait ça un peu désolant. Elle aurait pu être à la place de cette fille alors qu’elle se souvenait avoir passé un temps fou à la critiquer, se moquant ouvertement du côté désespéré de la groupie qui était obligée d’attendre sa proie pour pouvoir espérer ne serait-ce que de lui parler pendant une seconde ou deux. Ce comportement devait cesser et vite. Elle n’avait pas envie de voir un nouvel article sur elle s’étaler dans le journal de l’école et encore moins s’il devait parler d’une espèce de folie sentimentale. Elle avait déjà entendu beaucoup trop de gens parler derrière son dos ces temps-ci et n’appréciait pas forcément qu’ils aient une raison supplémentaire de le faire. Toute cette histoire de pseudo relation avec un parfait inconnu l’avait poursuivi bien malgré elle et Astride avait eu beaucoup de mal à expliquer le pourquoi du comment. Même Bonnie ne l’avait pas crue ! Bon, il était vrai qu’une photo était très difficile à expliquer et à part clamer haut et fort qu’elle avait été retouchée et que rien de tout cela n’était vrai, elle ne savait pas quoi dire de plus. De toute façon, il n’y avait rien à dire de plus. Est-ce qu’Elliott avait été mis au courant de cette histoire ? Il fallait espérer que non, elle avait déjà l’impression de ne pas être à la hauteur lorsqu’elle se retrouvait en face de lui, si en plus il apprenait que sous les défauts visibles à l’œil nu, il y en avait tout un tas à découvrir, il allait prendre la fuite, c’était certain.

« C’est gentil merci. C’est vrai que j’aimerais beaucoup y arriver, mais on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. De toute façon, si je n’y arrive pas, je trouverais bien autre chose à faire. Il y a tellement de domaines à explorer que ce n’est pas facile de faire un choix. »

Astride ressemblait un peu à une optimiste extrême sur ce coup-là, mais c’était réellement ce qu’elle pensait. Bien sûr, elle voulait atteindre son rêve et non pas se contenter de le toucher du bout des doigts. Il serait extrêmement frustrant pour la jeune fille de ne pas réussir à atteindre son objectif et elle aurait forcément du mal à encaisser le choc dans un premier temps. Mais ce n’était pas la seule carrière qu’elle pourrait se permettre de viser. Elle était bien consciente que ses résultats scolaires étaient largement assez satisfaisants pour qu’elle puisse prétendre à bien des chemins différents. Se placer en tête de classe n’avait rien de difficile pour elle. Enfin, en tête, pas vraiment puisqu’elle cédait bien souvent la première place à Bonnie qui en plus d’être aussi studieuse qu’elle devait avoir un peu plus de capacités. Enfin, la différence se jouait bien souvent à un cheveu, et dans le cas d’Astride c’était plus à cause du quidditch qu’autre chose qu’elle ne parvenait pas à égaler sa camarade. Pourquoi avait-elle choisie cette matière déjà ? Ah oui, pour ne pas rester sur un échec. Elle attendait sa note aux BUSEs pour pouvoir juger son choix, mais savait déjà que s’il y avait une matière dans laquelle elle devait échouer ce serait celle-ci ou pas une autre. De toute façon, si elle ratait un autre de ses examens, elle ne se le pardonnerait probablement jamais. Elle avait travaillé dur et méritait d’avoir d’excellentes notes partout, de son point de vu à elle en tout cas. Enfin, elle n’était pas prétentieuse pour autant, elle pensait les mériter mais n’était tout de même pas sûre d’en avoir les capacités ce qui posait quand même une certaine nuance à son égocentrisme. Lorsqu’on lui demandait si elle se sentait prête elle pouvait répondre par la négative sans mentir puisqu’elle n’avait jamais considéré qu’il lui soit impossible d’échouer en quoi que ce soit. Elle n’avait d’ailleurs aucun mal à se considérer comme un échec ambulant en fin de compte, mais ce n’était pas à Elliott qu’elle confierait ce genre de problème psychologique.

" Je vois. Tes amis te manquent? "


Ses amis ? Quels amis ? Elle n’en avait jamais vraiment eu en fin de compte. Bien sûr, elle gardait un bon souvenir de ses débuts à l’école maternelle. Si petits, les enfants ne se jugent pas les uns les autres et elle s’était trouvée de bons amis. Bien sûr tout cela restait flou dans sa tête puisqu’elle n’avait que cinq ans, mais lorsqu’elle y repensait, elle retrouvait sans mal l’une des périodes heureuses de sa vie. Mais ça avait malheureusement bien changé en grandissant. Les autres enfants la trouvaient différente sans pour autant savoir trop pourquoi. Elle non plus ne comprenait pas ce qu’il se passait, des événements bizarres arrivaient lorsqu’elle était dans une pièce sans qu’elle ait voulu les provoquer et elle devint très vite la tête de turc de ses petits camarades. S’ensuivit alors un long et douloureux parcours scolaire auquel ses parents préférèrent mettre un terme et opté pour une scolarisation à domicile. Astride ne savait pas si elle leur était reconnaissante ou non, d’un côté, elle n’avait plus à supporter d’être le souffre-douleur et elle n’avait pas à affronter des problèmes qu’elle n’arrivait de toute façon pas à surmonter. Mais ils en avaient fait une petite chose fragile, se mêlant difficilement aux autres et préférant se reposer sur autrui pour tout et n’importe quoi. Mais bon, la poufsouffle avait retrouvé une vie en entrant à Poudlard et c’était peut-être pour ça qu’elle appréciait autant ce nouveau monde, elle s’était rendue compte qu’elle n’était pas le vilain petit canard mais bien une personne normale qui avait une petite particularité qui devenait commune aux yeux des autres sorciers. C’était plus l’entourage de sa famille qui devenait un problème en fin de compte, elle ne mentait pas à elle-même mais obligeait toute sa famille à le faire pour elle ce qui l’embêtait énormément. Elle ne pouvait rien y faire malheureusement, et ils ne se plaignaient jamais de cette contrainte, mais elle aurait parfois, voire souvent aimé que les choses soient différentes.

« Je n’en avais pas. A l’école j’étais rejetée par les autres enfants et mes parents ont décidé de me scolariser à domicile, j’étais plutôt isolée. C’est surtout dans le voisinage que j’avais des amis. Devoir donner une explication à mon départ n’est pas toujours facile. »

La jeune fille se rendait bien compte à quel point sa réponse était pathétique, elle l’avait pourtant formulé sur le ton de la conversation, mais malheureusement ça n’empêcherait pas le jeune homme de rire, au moins intérieurement.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptySam 2 Juin - 11:15

« Tu as encore le temps, non ? On a deux mois de vacances, profites-en. Tu vas faire quoi d’ailleurs ? »

Ce qu'il ferait? Durant toute l'année, la réponse était apparue comme suffisamment claire : il retournerait à Swansea, aiderait Harriet du mieux qu'il pourrait, et continuerait de s'investir dans la religion corps et âme. Néanmoins, aujourd'hui, il n'en était plus réellement certain, et chose étrange qu'il ressentait au fur et à mesure qu'il restait entre ces murs alors qu'il aurait préféré l'éviter, il commençait à cesser de vouloir partir. Preuve était qu'il avait vaguement accepté lorsqu'Enzo lui avait demandé de prendre cette tente au camping, et même si à ce moment-là il n'était pas convaincu par l'offre et la perspective de rester deux mois supplémentaires après avoir espéré mettre les voiles tout ce temps, il commençait sérieusement à revenir sur sa parole. Après tout, même en détestant le Quidditch, il pouvait tout de même rester un temps. Pré-au-Lard, le temps de réfléchir posément à tout cela, et si cela pouvait décider Harriet à prendre une décision plus rapidement... plus l'idée de rester davantage de temps en compagnie de ses camarades n'était pas désagréable, si ça se trouvait ce serait même divertissant... toutefois, cela changerait irrévocablement des vacances qu'il avait eu coutume de passer, peut-être que s'éloigner davantage d'Harriet n'était pas une bonne chose et qu'il aurait du retourner au Pays de Galles, même sans réponse... ce serait probablement plus raisonnable que de s'installer dans une tente étrange pour regarder un match sorcier, même s'il ne comptait pas s'y rendre. Puis cela divergeait totalement de ce qu'il s'était promis sept années auparavant, ne pas s'attacher au château ni à ses occupants, le quitter dès qu'il aurait ses examens en poche et que l'opportunité se présenterait à lui... et là, il était en train d'envisager de faire du camping deux mois encore. Comme s'il n'en avait pas assez eu ces dernières années, il fallait qu'il en redemande... sans même le vouloir, il constatait qu'il s'était retrouvé enraciné malgré lui à ce monde et que le quitter devenait bien plus difficile qu'il n'avait jamais pu l'imaginer. C'était un peu la même chose avec Astride, elle avait toujours été pour lui une bonne camarade de dortoir, et à présent il regrettait de ne pas avoir eu le temps de tisser une amitié avec elle. A long terme ils se seraient certainement aussi bien entendus qu'à présent, seulement, il était un peu trop tard pour s'en rendre compte, et qui plus était il n'était pas censé s'attacher à qui que ce soit. Et pourtant, il y avait Enzo, et un peu plus tard Sarah, puis Livy avec qui son avenir demeurait plus qu'incertain... normalement il aurait du tout faire pour rester dans son coin le temps que les années passent pour être prêt à partir, et il avait été incapable de s'en tenir là.

" Je ne sais pas encore... je pensais partir assez rapidement, mais peut-être que je rentrerai un peu plus tard en fin de compte. Puis Enzo m'a parlé de ce truc de camping, même si je ne compte pas aller voir le match, rester un temps à Pré-au-Lard me convient le temps que je réfléchisse à tout ça. Et toi, tu comptes y aller ou tu as prévu autre chose? "

Il avait posé la question tout de même, mais il savait pertinemment qu'au fond il y avait peu de chances qu'elle ait décidé de rester à ce genre d’événement. De ce qu'il la connaissait, il n'avait jamais eu l'image d'une fanatique de Quidditch, et puisque le bal de la Saint-Valentin ne l'avait pas intéressée ce n'était certainement pas l'idée de flétrir deux mois au village qui allait l'enthousiasmer. Comptait-elle alors rentrer retrouver sa famille? Et dire qu'il aurait du en faire autant, au lieu d'établir des plans sur la comète... après tout, c'était Harriet, sa famille. En réalité, à vouloir tout comprendre, il agissait comme un gamin capricieux qui désirait à tout prix obtenir ce qu'il convoitait, c'était désespérant. Que faisait-il des valeurs qui lui avaient été enseignées? Toutefois, il était peut-être mieux de rester et de prendre une décision sur ce qu'il ferait ensuite à tête reposée et non sur le coup de l'impulsion... il pourrait toujours se justifier comme il pourrait du côté de sa cousine, néanmoins elle devait répondre à ses trop nombreuses interrogations. Il n'y avait aucun doute qu'elle y soit apte, ce qu'il ne comprenait pas en revanche c'était pourquoi elle ne répondait plus à ses lettres. Elle l'avait pourtant toujours fait avec la fréquence la plus régulière auparavant....

« C’est gentil merci. C’est vrai que j’aimerais beaucoup y arriver, mais on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. De toute façon, si je n’y arrive pas, je trouverais bien autre chose à faire. Il y a tellement de domaines à explorer que ce n’est pas facile de faire un choix. »

Elliott hocha la tête verticalement. Il voyait ce qu'elle voulait dire même si à défaut de savoir à quoi employer son avenir il n'était pas confronté à ce genre de problème. Pour ce qui était d'elle et quelle que soit la voie qu'elle comptait emprunter, elle avait des chances d'y parvenir. Après tout, même sans la connaître réellement, il savait toutefois qu'elle travaillait dur et prenait ses BUSEs au sérieux. Il y en avait beaucoup qui ne pourraient pas se vanter de la même chose, lui le premier. S'il avait toujours travaillé de manière convenable, ce n'était que dans l'optique de pouvoir quitter le château plus rapidement, aussi il n'était pas vraiment certain que cela compte. Et dire que son objectif avait été de partir le plus vite possible, de franchir les portes de ce monde dont il était issu pour retrouver celui qu'il avait toujours connu... voilà qu'il lui avait effleuré l'esprit de rester plus longtemps qu'il ne l'avait prévu, voire même trouver un emploi en rapport avec la société sorcière... qu'était-il en train de devenir pour en arriver là? Harriet ne le reconnaîtrait plus et ne manquera pas de lui montrer combien il avait changé, que cette école de magiciens lui avait lavé le cerveau, qu'il s'était laissé endoctriner par des marginaux et que de Charbyde en Scylla il finirait par tous leur ressembler. Au moins, Astride était plus déterminée que lui, même indécise... c'était curieux comme même de deux ans sa cadette elle le surpassait sur bien des points...

" Tu sais, tu es en cinquième année. Il y en beaucoup à la veille de leurs ASPICs qui n'ont toujours pas la moindre idée de ce qu'il feront, tu as deux ans pour te fixer. Qui plus est, tu sais plus ou moins ce que tu aimerais faire, et tu as les moyens d'y arriver. Je pourrais même dire que je t'envie sur ce point. " répondit-il en souriant.

Peut-être aurait-il mieux fait de ne rien dire en fin de compte, tout ce qu'il allait gagner c'était de passer pour un pauvre idiot qui n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait bien faire : rester dans ce monde qui l'avait construit malgré lui, qui lui avait fait ouvrir les yeux sur certaines choses et fait rencontrer des personnes avec lesquelles il s'était lié d'amitié, ou bien retourner dans celui qui l'appelait, celui dans lequel il était ancré, mais qui le rappelait en son sein. C'était Harriet elle-même qui lui avait dit qu'il était fait pour entrer dans la religion, et durant bien des années il n'avait jamais remis ce fait en cause. Astride, de son côté, avait su construire elle-même ce qu'elle comptait devenir, et n'avait eu besoin de l'influence de personne pour le faire. Il devait bien avoir l'air du dernier des imbéciles devant elle...

« Je n’en avais pas. A l’école j’étais rejetée par les autres enfants et mes parents ont décidé de me scolariser à domicile, j’étais plutôt isolée. C’est surtout dans le voisinage que j’avais des amis. Devoir donner une explication à mon départ n’est pas toujours facile. »

Elliott, malgré leur différence de situation, comprenait plutôt bien ce qu'elle voulait dire. Il avait également été confronté à ce genre de problèmes, et même si à l'époque il ne s'était pas formalisé de cette fermeture au monde, le regrettait assez aujourd'hui. En fin de compte, ce qui était plutôt surprenant, c'était qu'il ignorait sur Astride bien plus de choses qu'elle ne l'avait laissé entrevoir lors de ces dernières années, de leurs discussions à l'AVP, des maintes reprises durant lesquelles il l'avait croisée dans leur salle commune... en fin de compte, elle dissimulait bien davantage qu'il ne l'avait soupçonné, à l'instar de Sarah, et regrettait de ne pas avoir eu le temps de découvrir ces aspects. Finalement, peut-être que tout ce temps il s'était simplement contenté des apparences et n'avait pas cherché à y voir plus loin...

" Je sais ce que c'est. " répondit-il simplement.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyDim 3 Juin - 16:35

" Je ne sais pas encore... je pensais partir assez rapidement, mais peut-être que je rentrerai un peu plus tard en fin de compte. Puis Enzo m'a parlé de ce truc de camping, même si je ne compte pas aller voir le match, rester un temps à Pré-au-Lard me convient le temps que je réfléchisse à tout ça. Et toi, tu comptes y aller ou tu as prévu autre chose? "

Le camping… Elle n’en avait pas vraiment entendu parler, elle s’était contentée de le lire vaguement sur le panneau d’affichage tout en sachant pertinemment qu’elle n’y mettrait jamais les pieds. Astride savait que le camping moldu n’avait rien à voir avec le camping sorcier mais elle détestait déjà la première version et n’avait aucune envie de tenter la deuxième. Elle se souvenait de sa première expérience camping comme quelque chose de traumatisant. Elle avait essayé de suivre ses parents et ses frères qui eux, étaient tout à fait enthousiastes à cette idée, mais elle avait vite compris qu’avec toute la bonne volonté du monde, elle n’arriverait pas à faire bonne figure éternellement. Pourtant, ils n’avaient prévu de partir que sur deux jours, histoire d’alterner entre randonnée et camping. Déjà, elle n’était pas très sportive, alors la perspective de devoir marcher sur des chemins qui montaient et descendaient toute la journée n’avait rien de très enthousiasmant pour la jeune fille. En plus, ils allaient finir leur marche dans les bois pour y planter des tentes qu’elle n’avait jamais su monter par elle-même. Or, ignorer quelque chose déplaisait énormément à la poufsouffle qui avait l’habitude de jouer aux miss je-sais-tout dès que l’occasion se présentait. Et puis, les bois offraient un inconvénient de taille, il y avait des bêtes, pleins de petites bêtes pas si petites que ça d’ailleurs, qui pourraient pénétrer à l’intérieur de la tente et décider de lui grimper dessus au beau milieu de la nuit. Non, décidément, le camping n’était pas son point fort. Ce week-end en famille s’était achevé dans les larmes et les « je veux rentrer à la maison » à répétition. Sa famille gardait quand même un bon souvenir de cette expérience puisqu’ils ne manquaient pas de le raconter lors de diners ou de déjeuners en tant qu’anecdote plaisante ce qui agaçait la jeune fille au plus haut point. Hecate lui avait expliqué qu’avec la magie, tout était vraiment très différent, que les tentes ressemblaient plus à des palaces qu’à de vulgaires petits bouts de toiles dans lesquels il fallait s’entasser. Cependant, elle n’avait tout de même pas réussi à la convaincre que c’était une expérience enrichissante qu’elle ferait bien de tenter si l’occasion se présentait. Astride n’y croyait pas trop et de toute façon, même si c’était aussi génial que beaucoup semblaient le penser, elle ne pouvait pas regretter de ne pas faire quelque chose qu’elle n’avait jamais testé, donc tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Non, le quidditch et moi ça fait quatre, et puis le camping aussi, il y a toujours plein de petites bêtes dans les herbes, j’ai horreur de ça. On participe à un concours de lecture Hecate et moi, si on gagne, on aura un voyage gratuit. J’espère qu’on va réussir, ça me ferait plaisir qu’on parte toutes les deux. Ensuite, je resterai avec ma famille. »

Une semaine ou deux seule avec Hecate, ça serait vraiment les vacances de rêve, encore fallait-il qu’elles gagnent se fichu concours, et ce n’était pas encore fait. Elles ne devaient pas être les seules sorcières à y participer malheureusement et peut-être pas les plus douées. Astride faisait totalement confiance à sa meilleure amie dont les capacités l’avait toujours plus qu’impressionnée mais c’était surtout elle-même qu’elle craignait. Et si elle faisait tout rater par sa faute ? Non, il y avait peu de chance, elle adorait lire et analyser les différentes œuvres qu’elle avait en tête. Elle n’oubliait jamais le titre et l’auteur d’un bouquin qu’elle avait lu ce qui pouvait s’avérer assez utile lorsqu’elle rangeait sa bibliothèque. Bien sûr, les détails s’estompaient au fur et à mesure que le temps passait mais elle avait globalement une assez bonne mémoire et comptait bien s’en servir le plus possible. La deuxième partie des vacances lui serait tout aussi bénéfique. Elle allait pouvoir renouer contact avec son ancienne vie, et si elle n’avait aucun ami à retrouver ni des choses très intéressantes à raconter, elle prenait plaisir à retrouver les petits gestes du quotidien qu’elle n’avait absolument pas à faire au château et la bonne ambiance familiale qui était bien différente de celle de Poudlard. Au château, il lui arrivait encore de croiser des personnes qu’elle ne connaissait pas ou ne se souvenait pas avoir déjà croisé, elle entendait les gens murmurer derrière son dos lorsqu’elle s’était habillée comme un sac ou ne s’était maquillé qu’un œil dans la précipitation. Chez elle, ça n’avait rien à voir, elle pouvait tout se permettre, elle se baladait en culotte sans que ça gêne personne, mangeait des glaces à longueur de journée sans qu’aucun des membres de sa famille ne vienne lui faire remarquer qu’elle allait probablement devenir obèse, elle se coiffait à peine pour aller faire les courses avec sa mère et se fichait éperdument qu’on la traite de petite intello lorsqu’elle décidait d’ouvrir ses anciens bouquins de cours au début du mois d’aout pour ne pas perdre la main. C’était son petit moment de détente personnel et elle ne comptait pas passer à côté cette année encore, il avait déjà été trop difficile de devoir rester au château pendant les vacances parce qu’elle avait trop de travail pour se permettre de rentrer. Une chose était sûre, elle ne ferait pas la même erreur l’an prochain, il serait trop difficile pour elle de rester loin de ceux qu’elle aimait aussi longtemps.

" Tu sais, tu es en cinquième année. Il y en beaucoup à la veille de leurs ASPICs qui n'ont toujours pas la moindre idée de ce qu'il feront, tu as deux ans pour te fixer. Qui plus est, tu sais plus ou moins ce que tu aimerais faire, et tu as les moyens d'y arriver. Je pourrais même dire que je t'envie sur ce point. "

La jeune fille lui décrocha un large sourire. Elle était assez fière qu’il puisse l’envier pour quelque chose, elle avait toujours imaginé passer pour une idiote à côté d’Elliott, lui qui était si droit, accroché à ses convictions, loin de toutes les bêtises que de stupides élèves pouvaient commettre. Elle avait toujours eu beaucoup d’admiration pour son intégrité et voilà qu’il lui rendait la pareille, c’était Noël avant l’heure. Enfin, il était aussi possible qu’Astride idéalise son camarade, après tout, depuis le début de cette conversation, elle se rendait compte qu’elle le connaissait à peine. Elle le pensait sûr de lui et bien dans ses baskets et se rendait compte qu’il pouvait être indécis et mal à l’aise. Bien sûr, ça ne changeait rien de la bonne opinion de départ qu’elle avait de lui, mais ça modifiait forcément un peu son jugement sans pour autant l’altérer. Il lui manquerait peut-être un peu finalement. Il était tout de même le préfet des poufsouffles et le garçon vers lequel elle pouvait se tourner en cas de besoin. Entre Jake et lui, elle allait se retrouver sans aucun ami au sein de sa maison et c’était bien triste. En fait, à bien y réfléchir, la personne de sa maison dont elle serait le plus proche l’an prochain ne serait autre que Sarah Wotton et rien que se l’avouer intérieurement lui prouvait qu’elle avait probablement atteint les limites du pathétisme. Elles se détestaient depuis un bout de temps maintenant et pourtant, ça serait la seule poufsouffle avec laquelle elle aurait un lien. Enthousiasmant n’est-ce pas ? Oh, il y avait bien Sasha qui lui avait adressé la parole une ou deux fois, mais bon… En la voyant si solitaire, Astride avait bien essayé d’aller vers elle pour lui parler et faire un peu plus connaissance. Elle l’avait même considéré comme une amie à un moment donné mais ses sautes d’humeur à répétition et même son comportement général finissaient par l’agacer. Elle ne savait même plus si elle était ou non dans les bonnes grâces de la jeune fille et à dire vrai elle s’en fichait un peu. La cinquième année avait toujours été très fière d’appartenir à cette maison et n’aurait échangé ses couleurs pour rien au monde, c’était les personnes qui en faisaient parties qu’elle trouvait déplorable et si cette année, elle parvenait encore à gérer la situation avec le peu de connaissances qu’elle y retrouvait, l’an prochain serait vraiment très difficile à vivre pour la poufsouffle qui ne passerait certainement plus beaucoup de temps en salle commune.

« Tu trouveras, je suis sûre que tu trouveras. »

La jeune fille espérait qu’il puisse entendre la conviction dans sa voix. Il avait toujours tout réussi, ce n’était pas parce qu’il avait un léger doute à ce moment précis qu’il devait se laisser abattre et ne pas chercher à savoir où il en était. Astride ne se rendait pas du tout compte à quel point tout cela devait être difficile pour lui ni la pression qui lui pesait sur les épaules. Il était évident qu’à quelques semaines de la fin des cours de nombreux septièmes années préparaient leur avenir avec beaucoup d’attention et qu’à l’instar des autres élèves de Poudlard, ils ne fêteraient pas la fin de l’année mais prépareraient leur rentrée avec une attention plus que soutenue. Où iraient-ils ? La jeune fille n’en avait pas la moindre idée. Elle avait peu pour ne pas dire aucun ami parmi les dernières années, ce qui était un soulagement en fin de compte. Personne ne lui manquerait et elle se contenterait d’écouter ses camarades se lamenter sur le départ de tel ou tel élève qui se ferait bien sûr sentir les premiers temps. Bien sûr, elle aussi remarquer l’absence de certains visages, de certaines personnes qu’elle avait eu l’habitude de côtoyer, mais ce n’était pas du tout la même chose. C’était simplement le court normal des choses et étrangement ça ne l’attristait pas plus que ça. Les réunions de l’AVP ne seraient plus ce qu’elles étaient mais qu’importe, elle finirait par s’y habituer comme tout être humain avec des facultés d’adaptation digne de ce nom. Le plus difficile allait probablement être de soutenir Hecate. Elle allait perdre son meilleur ami, ou en tout cas le voir beaucoup plus rarement qu’elle le faisait d’habitude et ça allait forcément lui faire de la peine. Oui mais voilà, difficile de soutenir la serdaigle alors qu’elle-même se réjouissait du départ du préfet dont la présence se révélait être beaucoup trop pesante pour elle actuellement. En partant, il allait libérer son espace vital et effacer cette stupide attirance qu’elle éprouvait bien malgré elle. Mais au-delà de ça, elle était bien décidée à se comporter en amie et à laisser son égoïsme de côté pour une fois. Hecate pourrait se plaindre du départ d’Alexander pendant des heures si elle le voulait, Astride serait toujours là pour la réconforter et le ferait avec plaisir, ou tout du moins, elle l’espérait.

" Je sais ce que c'est. "

Sur ce coup-là, Astride se sentait bien pitoyable. Elle venait d’avouer qu’elle avait eu une vie complétement banale et nulle dans le monde moldu et que malgré ça elle comptait quand même préserver cette partie-là de son existence, signe que ce qu’elle avait vécu dans le monde sorcier n’était pas beaucoup plus reluisant. Enfin, au moins, elle s’était fait des amis, chose qui lui avait été impossible de faire dans le monde moldu. L’avantage de la scolarisation à domicile était néanmoins qu’elle avait réussi à prendre de l’avance sur le programme de primaire et qu’elle avait fini l’école avant les autres élèves. Ses parents avaient pensé qu’il lui serait peut-être bénéfique de tenter une nouvelle approche avec d’autres enfants, même s’ils étaient plus âgés qu’elle et l’avaient donc inscrit au collège. C’était même mieux qu’elle soit la plus jeune puisqu’elle faisait en général preuve de beaucoup de maturité et se sentirait sûrement plus à l’aise avec des « grands », mais là encore ça avait été un fiasco total. Elle n’était pas spécialement timide mais pas franchement ouverte non plus. Son anxiété provoquait des choses étranges dans la classe et ses crises de larmes à répétition faisaient rire ses camarades plus qu’autre chose. Elle avait donc très vite été regardé comme la bête sauvage, la petite fille une peu fofolle qui aurait eu sa place dans un asile plus que dans une école. Cette fois-ci, elle n’avait pas été le souffre-douleur, personne n’avait le courage de venir l’embêter, mais c’était pire que ça encore. Il la traitait comme un monstre, comme une étrangère, quelqu’un qui n’avait sa place nulle part. Ses parents étaient en train de se demander où ils pourraient bien la placer lorsque sa lettre arriva l’invitant à rejoindre l’école de sorcellerie de Poudlard. S’il y eut de la méfiance au départ, la nouvelle passa plutôt bien. La famille d’Astride vit plutôt cette opportunité comme une délivrance et la fin de leurs ennuis. La poufsouffle devait bien reconnaitre qu’ils avaient eu raison. Si elle n’était pas franchement toujours très à l’aise, elle avait au moins réussi à se faire des amis pour la première fois de sa vie et elle ne comptait pas les abandonner une fois qu’elle serait sortie de l’école. La jeune fille soupira en regardant le bout de papier qu’elle tenait toujours à la main. Elle n’avait rien écrit et n’avait pas toute la journée devant elle. Tant pis, ce serait pour une autre fois. Elle avait interrompu le pauvre Elliott dans ses activités et il devait avoir autre chose à faire que de l’écouter bavasser, elle avait déjà un peu trop abusé de sa gentillesse.

« Je vais te laisser à ta lettre, j’ai encore plein de choses à faire aujourd’hui. Ça m’a fait plaisir de discuter avec toi. »

Astride lui adressa un léger sourire avant de tourner les talons pour sortir de la volière. Si ses pauvres parents n’auraient pas l’occasion d’avoir de ses nouvelles aujourd’hui, elle avait tout de même eu l’opportunité d’avoir une conversation très intéressante avec le jeune homme, conversation qui la faisait réfléchir…
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... [ANNEE 2017-2018] Et les jours passent... EmptyJeu 7 Juin - 19:10

« Non, le quidditch et moi ça fait quatre, et puis le camping aussi, il y a toujours plein de petites bêtes dans les herbes, j’ai horreur de ça. On participe à un concours de lecture Hecate et moi, si on gagne, on aura un voyage gratuit. J’espère qu’on va réussir, ça me ferait plaisir qu’on parte toutes les deux. Ensuite, je resterai avec ma famille. »

Elliott essaya un instant de s'imaginer Astride en dehors du milieu des livres, ce qui le fit de nouveau sourire. Bien entendu, il savait pertinemment qu'elle avait très certainement une vie en dehors de la bibliothèque ou de ses études, néanmoins il n'avait pas vraiment eu l'opportunité de la voir autrement que plongée dans un ouvrage. Il ne se rendait que très peu à Pré-au-Lard, aussi il n'était pas étonnant qu'en cinq ans il n'ait pu que la voir en train de travailler plutôt que de s'amuser. Mais c'était toutefois une bonne idée que celle d'entreprendre un voyage, il avait souvent été tenté plus jeune de suivre Harriet lorsqu'elle participait à une mission humanitaire, seulement le fait qu'il était scolarisé s'était souvent inséré comme obstacle à cette envie. En tout cas, il avait tout de même eu raison en pensant qu'elle n'adhèrerait probablement pas à l'idée du camping, après tout il ne la voyait pas s'embarquer dans ce genre de choses, et certainement avait-elle raison. Néanmoins, puisqu'il ne savait pas vraiment à quoi il allait employer son été, incapable de pouvoir remédier à son indécison, il lui était difficile d'envisager autre chose en sachant qu'il ne comptait même pas rentrer à Swansea si Harriet s'obstinait à le laisser sans réponse. C'était peut-être stupide de penser de cette manière, après tout il aurait du renoncer à se borner ainsi et accepter la réalité telle qu'elle était, mais cette sensation de trahison venant de sa cousine lui était plus difficile à vivre que l'idée de prolonger son séjour dans le monde de la magie. Et dire qu'il ne lui était jamais arrivé en sept ans d'envisager une telle éventualité... toutefois, il était dommage que la Poufsouffle n'y participe pas, à l'inverse du préfet de Serdaigle il n'avait pas pour coutume d'aller faire du social avec n'importe qui et l'idée de croiser quelques têtes connues ne lui aurait pas été déplaisante. Certes, il y aurait Enzo, probablement Sarah et il ne savait qui encore, mais après tout ces deux mois seraient probablement propices au rapprochement entre élèves, donc une bonne opportunité de profiter en bonne et due forme de la fin de sa scolarité. En profiter... et dire que quelques mois plus tôt il n'aspirait qu'à fuir cet environnement au plus vite, lassé ce flux magique qui continuait de se faire sentir autour de lui alors qu'il souhaitait au plus haut point retourner dans son pays natal. D'une certaine manière, l'idée de ne pas aller rejoindre lui aussi celle qu'il considérait comme sa plus proche famille le rendait quelque peu mélancolique, mais il devait s'y faire, c'était sa décision. Si Astride avait cette chance, il devait se montrer heureux pour elle.

" J'espère que vous allez réussir alors! De toute manière, je ne vois pas comment une épreuve de lecture pourrait te présenter quelque difficulté. " répondit-il.

Un concours de lecture... c'était plutôt original comme idée. D'autant plus parce que tout autour de lui, peu avaient ce genre de projet pour les vacances qui se profilaient, la plupart envisageaient soit le camping, soit un retour au sein de leur famille. Toutefois, ce genre de passe-temps correspondait bien à la Poufsouffle, aussi il ne pouvait que souhaiter qu'elle y parvienne. Si il avait pu s'investir dans quelque chose, lui aussi... jusqu'ici, il y avait eu la religion, mais désormais, tout était nettement plus compliqué. Il ne possédait pas la même détermination que sa camarade, et se révélait indécis et peu certain de ce qui adviendrait ensuite. Peut-être même finirait-il comme le reste, à l'université, ballotté par la marée houleuse sans trop savoir ce qui l'attendait. Cependant, il ressentit une certaine animosité en s'apercevant que cela faisait déjà un bon moment qu'il discutait avec la Poufsouffle, et que comme il l'avait déjà fait dans la grande salle, l'un s'était livré à l'autre sans dissimulation, du moins c'était ce qui apparaissait. En fin de compte, il en avait appris bien davantage sur le compte de la Jaune & Noir que durant cinq années consécutives passées dans la même maison et à partager la même salle commune. Tout comme il s'était progressivement dévoilé en exposant ses états d'esprit alors que d'ordinaire il préférait nettement laisser paraître que tout allait pour le mieux, dissimulant ses ressentis...

« Tu trouveras, je suis sûre que tu trouveras. »

Ses commissures de lèvres s'élargirent de nouveau au ton qu'elle avait employé, ses paroles étaient encourageantes et il avait bien envie de croire qu'elle avait raison. Toutefois, il lui fallait encore patienter avant de trouver et de se fixer, pour l'heure il ne savait vraiment pas quoi faire et ignorait quelle orientation prendrait le cours de sa vie, pour l'heure, si comme la masse il se retrouverait embarqué dans le flot de l'université, où néanmoins il était certain de pouvoir retrouver quelques têtes communes, comme Enzo, Cooper ou Alex... ou si au lieu de cela il se retrouvait avec l'envie subite de plaquer ses études pour suivre il ne savait quelle voie. Il ne se connaissait aucun domaine de prédilection, il lui était donc difficile d'aviser en fonction de ce qu'il voulait faire en sachant que tout lui semblait à peu près égal, désormais... en tout cas, une chose était certaine, il devrait partir et laisser derrière lui tout ce qui avait construit son environnement ces dernières années. Et dire qu'il commençait à peine à réellement connaître Astride, du moins plus qu'en surface, comme cela avait toujours été le cas jusque là...

« Je vais te laisser à ta lettre, j’ai encore plein de choses à faire aujourd’hui. Ça m’a fait plaisir de discuter avec toi. »

Elliott approuva d'un hochement de tête. En fin de compte, le sort était plutôt ironique, il était monté dans l'espoir de trouver des réponses à ses interrogations en écrivant une énième fois à Harriet, et en fin de compte il en avait obtenu, mais pas de la manière qu'il pensait. Sa discussion avec la Jaune & Noir s'était révélée plutôt intéressante, et il avait reconsidéré plusieurs points encore sans lumière. Cependant, il n'avait pas dans l'idée de reprendre sa lettre, mieux valait probablement en rester là. Il semblait inutile de harceler davantage Harriet, viendrait probablement un moment où elle répondrait... puis actuellement, il n'en avait plus la volonté, suite à la conversation qu'il avait eue avec la Poufsouffle.

" Moi aussi, passe une bonne journée! " lança-t-il alors qu'elle s'éloignait.

Et sur ce, il la regarda s'éloigner, avant de rabattre son regard vers la forêt qui se dessinait une vingtaine de mètres plus bas, tout en veillant à se garder à une distance respectable des hiboux et autres noctambules qui siégeaient en attente d'un parchemin à envoyer à un hypothétique destinataire. Néanmoins, ce ne serait pas pour lui, pas aujourd'hui du moins. En attendant, la conversation qu'il venait d'avoir avec la jeune cinquième année lui avait fait remettre en cause bon nombre de points sur lesquels il comptait bien réfléchir, en espérant qu'avant l'annonce de la fin de l'année une nouvelle opportunité d'entamer la discussion avec elle se présente.
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