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Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé]
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Message(#) Sujet: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyDim 21 Jan - 2:07

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narcissa & felicia


Le regard plongé dans mon livre, je ne vois plus le temps passer. Il fait bientôt nuit et je n’ai même pas remarqué que les lampes enchantées de la bibliothèque se sont allumées. Je tourne les pages à un rythme régulier, dévorant chaque phrase que je lis tout en les retenant dans un coin de ma tête. Les 50 plantes magiques les plus dangereuses d’Amérique du Sud de Benedicta Carrato est un ouvrage fort intéressant pour prendre de l’avance en Botanique. Le professeur Liu Xi nous fait étudier des notions assez profondes que l’on ne trouve pas forcément dans le manuel officiel de notre liste de fournitures et je dois avouer que c’est plutôt intéressant de dévier légèrement du programme de temps en temps.  Je prends des notes à côté sur un parchemin neuf et j’esquisse un mini croquis des plantes qui importent le plus notre enseignante. C’est plus un travail pour moi-même plutôt qu’un devoir, en réalité. Cela me permettra de mieux apprendre le chapitre et puis, cela n’a jamais été une matière qui me déplaisait. Certes, ce n’est pas la plus captivante des matières  mais la Botanique a son importance quand même.

« Taisez-vous. » J’entends le bibliothécaire beugler au loin.

Je tourne doucement la tête jusqu’à apercevoir un groupe de trois Poufsouffle qui se tiennent le ventre entre deux éclats de rire. Décidément, on ne peut jamais se débarrasser des mauvaises graines bien longtemps puisqu’ils finissent toujours pas revenir avec leur stupidité. Je roule des yeux et reprends ma plume pour ajouter des détails concernant une énorme plante carnivore invisible qui a fait des massacres en Argentine.

Pendant ce temps, les rires des Poufsouffle reprennent avant qu’un deuxième (et dernier) avertissement du bibliothécaire ne les calme véritablement. Je ne sais même pas pourquoi Ethergsen ne décide pas de les exclure de cette salle illico presto plutôt que de leur donner des autres chances. Il n’y a pas besoin d’être un génie tel que moi pour se rendre compte que ces ânes n’ont que faire de leurs études ou bien des livres. Tout ce qu’ils souhaitent, c’est se poser et se raconter des histoires débiles. Personnellement, j’aurais fait en sorte qu’ils n’aient même plus l’accès à la bibliothèque pendant deux mois si j’étais à la tête de celle-ci. Des débiles de ce genre m’entoure déjà bien trop souvent dans notre salle commune, en classe et eu repas alors s’ils pouvaient m’épargner de leur existante polluante, cela m’arrangerait.  

Dix minutes plus tard, je me focalise sur une fleur assez spéciale dont les spores empoisonnées affectent notamment les moldus et peuvent amener à leur mort s’ils ne sont pas traités par des médicomages ‒ et leur armada d’oubliators ‒ à temps. Il est écrit que ces fleurs sont généralement soumises à des sortilèges anti-moldus par des jardiniers sorciers afin d’éviter que cela ne les nuise.  Auparavant, à l’époque du moyen-âge, des adeptes du sang-pur du Chili prenaient l’habitude d’en planter devant leur maison pour éviter que les moldus ne s’en prennent à eux pour sorcellerie. Cependant, leurs efforts avaient eu l’effet inverse puisque les moldus ayant été empoisonnés avaient attiré l’attention de leur village sur ces plantations toxiques. Les sorciers avaient donc dû disparaître avant que leurs habitations ne soient assiégées de flammes.

« Tu déconnes, j’espère ?
‒ Non, Rosewood a vraiment fait ça avec ce mec  ?
‒ Apparemment. En même temps, elle se prend trop pour une princesse. »


Le retour du parasitage environnemental. Bon, ça suffit. Si le bibliothécaire a décidé de faire grève et d’ignorer ces pitiponks horribles qui font guise d’élèves, je pense pouvoir m’en charger moi-même.  Je pose mon marque-page sur l’ouvrage emprunté, repose ma plume dans son encrier, éloigne ma chaise de la table et me lève. Les mains sur les hanches, j’affiche un air fermé et aigri. Je traverse mon rayon d’un pas déterminé, bien droite, le nez presque en l’air et je les toise tous les trois.
Ethergsen, situé à ma droite, est occupé à renseigner Felicia sur quelque chose et je profite de cet instant pour ouvrir le bal en posant brusquement ma main sur la table des Poufsouffle.

BAM !

Un peu comme quand Mélusine me le fait pour attirer mon attention.
« Vous vous croyez où ? Ici, c’est une bibliothèque réservée aux personnes intelligentes et brillantes, ce que vous ne serez probablement jamais. Si vous préférez vous pourrir le cerveau avec les dernières rumeurs idiotes de ce château, allez moisir dans votre vieille salle commune miteuse. »
Je crois que j’ai parlé un peu fort. En tout cas, deux des trois se taisent tandis que le dernier m’observe avec un mépris que je reconnais tant. Le genre de mépris que l’on m’a toujours adressé depuis que j’ai prêté allégeance à Blackman. Mais ça m’avait toujours été bien égal, de toute façon.
« Breckenridge et ses leçons de morale à deux noises… Tu es mal placée pour nous dire ça. Où est-ce que tu te crois ? L’école est réservée aux personnes tolérantes et non pas aux anti-moldus de ton genre. Va donc pourrir à Azkaban avec Bennett. »
Je le regarde de travers, froide et implacable. Je sais qu’il est inutile de céder à la colère puisque c’est ce qu’ils recherchent en me provoquant. Je demeure donc parfaitement digne même si mon poing rêverait de le mettre K.O.
« Comme disent les moldus : la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait dans son infériorité. »
Le Poufsouffle finit par se lever, révélant ses quinze centimètres de hauteur de plus que moi. Je ne le crains pas pour autant mais cela ne l’empêche pas de me repousser assez brusquement.
« Fais gaffe à ce que tu dis. »

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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Mer 29 Aoû - 1:18, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyDim 28 Jan - 20:03

ft.Narcissa

Life is a friend more frank than tender
Le seul avantage que Felicia trouvait à la saison hivernale était la nuit qui arrivait bien plus tôt qu’à l’habituel. Le château s’éclairait rapidement le soir alors que les derniers cours se terminaient à peine. L’atmosphère oscillait entre le féerique et le mystique et rappelait à la jeune fille qu’elle ne regrettait pour rien au monde de vivre ici pendant trois-quart de l’année. Qui voudrait aller se coucher alors que l’école appelait presque à la découverte de secret enfoui dans la nuit ? Sûrement pas elle. Mais pour l’heure, la Poufsouffle préférait encore aller se terrer à la bibliothèque. Pour une fois, elle n’avait pas passé son samedi à y aller. Entre l’atelier le matin et déjeuner le midi, Williams s’était octroyée une pause dans l’après-midi, chose qu’elle ne faisait que rarement. Une pause où elle travailla dans son dortoir, alors qu’il n’y avait pas grand monde, sur un devoir d’histoire. Les cours d’histoire avaient démarré lentement avec la nouvelle professeure, mais le rythme avait vite repris et il y avait encore tant à voir ! Il ne fallait pas que le retard s’accumule plus que nécessaire et l’après-midi était un moment parfait pour cela. Felicia passa l’après-midi à gratter son parchemin, sans prendre la peine de faire une vraie, une véritable, une réelle, une authentique, pause ; et le seul moment où elle releva la tête, ce fût pour prendre la décision de passer à la bibliothèque. Si dimanche était le seul jour où elle s'autorisait à ne pas réfléchir, à ne pas travailler et à éviter la bibliothèque, passer un samedi sans se rendre à la bibliothèque était impossible et la jeune fille venait de s’en rendre compte. Le début du mois de janvier avait été symbolisé par l’absence d’une meilleure amie à ses côtés et d’un enfermement presque constant dans cette partie du château. Son quotidien reprenait des airs de l’an passé, mais elle en avait besoin. Se ressourcer auprès des livres, se dire que tout irait bien et qu’elle passerait un jour après ‘autre, afin de passer un mois après l’autre, et ainsi de suite. Pas de problème, pas vrai ? Casey était pour l’instant l’une des seules personnes à qui Felicia avait parlé ce mois-ci, en oubliant les demandes au bibliothécaire et les lettres mensuelles à la rédactrice de la Gazette de Poudlard. La jeune fille redevenait la petite moldue qu’elle était : tout dans l’enfermement et, même si la solitude avait désormais un goût étrange, on s’y habituait beaucoup trop vite. Qu’importe ! Elle aurait tout le temps de se morfondre demain. Pour l’heure, une nouvelle idée venait de lui traverser la tête alors qu’elle relisait le dossier du cours du Professeure Castle. Il était temps de rayer une mention sur sa liste mentale et pour ça : direction la bibliothèque de Poudlard. Une fois de plus. Comme toujours. Rien ne change jamais vraiment et tutti quanti. La jaune & noir ne connaissait pas beaucoup l’air du numérique alors qu’elle vivait dedans, mais il était forcé d’admettre que la force des livres en avaient encore en réserve. Poudlard en était la preuve ! Le jour où le papier disparaîtrait était bien loin, foi de Felicia !

La Poufsouffle se rendit donc au premier étage et fût une nouvelle fois frappée par la beauté de l’endroit, surtout alors que la nuit tombait doucement, les lumières allumées repoussant l’obscurité qui s’infiltrait tout de même en plein jour à travers les rayonnages les plus reculés de l’endroit. Elle pourrait passer des heures à ne rien faire juste pour profiter de l’endroit, sans s’embêter…. Mais ce serait gaspiller du temps pour rien, autant les utiliser à bon escient. Par exemple : en lisant des livres pour apprendre toujours plus de choses. Et la jeune fille savait exactement ce qu’elle était venue chercher. Il lui fallait juste trouver le bibliothécaire afin de lui demander des renseignements précis. Lui, il pourrait indiquer l’endroit précis de ce qu’elle cherchait. Même si Felicia avait déjà le titre et l’auteur des livres et que le rayon n’était pas un grand secret non plus, cela lui faisait toujours plaisir d’aller embêter Ethergsen. Elle lui rendait ce qu’il lui avait fait en début d’année, voilà tout, même si désormais, c’était plus de l’amour vache qu’une véritable envie de déranger l’autre. Une relation semblable à celle qu’elle avait avec Vihaan, mais elle croisait Ethergsen plus souvent. Et c’était un adulte. (Même si son caractère prouvait clairement le contraire. Mettez-le dans le fond d’une classe et il se fondra parfaitement dans le décor.) Il se fondait tellement bien dans le décor qu’il en était introuvable. Au moins avait-il choisi le bon métier ; c’était à se demander s’il ne fusionnait pas avec ses étagères parfois ! Où pouvait-il bien être ? « Taisez-vous. » l’entendit-elle beugler. Il ne devait pas être loin. Et, effectivement, en cherchant un peu à travers les rayonnages, la Poufsouffle le trouva à enguirlander un groupe d’élèves. Encore… À croire qu’il ne savait faire que ça : crier sur les élèves. S’il détestait tant que ça la compagnie des gosses, autant fermer la bibliothèque aux visiteurs. Elle en serait très mécontente, mais l’idée en elle-même, Ethergsen la trouverait sûrement intéressante. Peut-être même lui avait-elle déjà traversé l’esprit, mais ça serait aller contre son contrat de travail. Felicia nota dans un coin de sa tête que si jamais la bibliothèque fermait pendant quelques jours pour inondation ou autre excuse, elle se risquerait un coup d’oeil à l’intérieur tout de même. Pour vérifier que l’adulte ne serait pas en train de fuir ses responsabilités. En attendant, Williams patienta pour qu’il remarque sa présence afin de le saluer. « Nouveau jour, nouvelle demande ! » sourit-elle. Il allait finir par en avoir. Quelque part, espérait-elle secrètement qu’il en ait marre, juste pour qu’il regrette d’avoir pensé qu’elle était une élève facile à embêter. Juste pour l’énerver et lui faire perdre un peu de son temps. « Je cherche des livres écrits par Jeanne Castle. » Une demande simple, qu’elle avait repoussé trop longtemps déjà. Une professeure d’histoire qui écrivait des livres ! Comment passer à côté ? Si elle ne les lisait, ce serait une erreur intellectuelle et elle n’oserait plus regarder la professeure en face pendant le reste de l’année. Ce serait dommage, surtout que cette matière était l’une de ses préférées.

Alors que le bibliothécaire la renseignait sur ses recherches - et il avait l’air de connaître par coeur l’emplacement, pas même besoin de retourner à son bureau -, un bruit de fond désagréable s’éleva. Felicia fronça ses sourcils sans parvenir d’abord à mettre le doigt sur le dérangement qu’elle ressentait. Charli lui fit une nouvelle petite liste - décidément, ça devenait récurrent entre eux - et c’est quand elle s’en saisit que la Poufsouffle parvint à identifier l’origine de sa gêne. Il lui fallut entendre un bruit sourd plus fort que les autres pour se rendre compte que le plan sonore était parasité par des bavardages intempestifs. Que c’était vicieux les bavardages ; on les entendait sans vraiment les entendre et ça dérangeaient tout le monde. En tout cas, une personne en avait eu marre de tout ce bruit et Felicia remerciait cette personne de tout coeur car l’énervement avait commencé à monter de son côté sans qu’elle ne sache pourquoi. Une bibliothèque, c’était fait pour être calme, pas pour bavarder sans aucune gêne. Autant rester dans sa salle commune dans ces moments-là. La jaune & noir regarda par dessus l’épaule du bibliothécaire pour mettre une visage sur les petits malins qui salissaient le calme du lieu. Quelle ne fût pas sa surprise en reconnaissant Narcissa en la personne dévouée pour aller leur faire la morale. Elle ne l’avait pas vu depuis… le bal. Et même à ce moment-là, leur rencontre fût brève. La Poufsouffle n’avait pas suivi toute la conversation, mais elle ne put s’empêcher d’admirer la répartie de la Serdaigle. On pouvait au moins lui reconnaître ça. Ça ne faisait pourtant pas peur à l’élève en face d’elle qui n’avait pas l’air d’en démordre. Est-ce que Charli pouvait intervenir, faire quelque chose ? Parce que, de ce que la jeune fille en déduisait, ce n’était pas la première fois qu’on les reprenait. En fait, c’était même grâce à eux que Felicia était parvenue à trouver le bibliothécaire dans ce dédale d’étagères. Il n’empêchait que ces petits garnements lui tapaient sur le système au fur et à mesure. S’ils déclenchaient une bagarre dans la bibliothèque, la quatrième année serait heureuse d’en faire partie, histoire qu’ils n’y remettent jamais les pieds. Cependant, Charli l’avait devancé. L’adulte prit un livre dans l’étagère afin de le lancer dans la direction du groupe d’élèves. Felicia soupçonnait même qu’il avait spécialement attendu le bon moment pour le faire et qu’il ne les avait pas encore virer pour cette raison tout spécialement. Elle avait trop de respect pour les livres pour le faire, mais la Poufsouffle avait bien pensé à faire pareil l’espace d’un instant. Le livre toucha sa cible. « Joli lancé. » fût-elle forcée d’admettre. Ça lui arracha un rictus, presque le même que celui sur la tête de l’adulte. Felicia s’approcha de l’élève et de Narcissa dans le but de ramasser le pauvre livre dont l’utilisation fût détournée afin de servir de projectile. (Un puissant projectile.) « Je te conseille, à toi, de faire gaffe à ce que tu fais par contre. » C’était l’énervement qui parlait, pour qu’il redescende un peu. Elle admit silencieusement que Narcissa devait aussi faire attention à ce qu’elle disait - combien de fois leur discussion s’étaient-elles envenimées ? -, mais le problème ne venait pas d’elle. « Ici c’est une bibliothèque, pas une cour de récréation. Tu règles tes comptes dehors, mais pas ici. Sinon, ce livre ne sera pas le seul à t’arriver en pleine tête. » À bon entendeur.

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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyVen 9 Fév - 1:46

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Ce Poufsouffle qui se croit supérieur à moi n’a rien de vénéneux. Ce n’est encore qu’un petit bébé qui pense pouvoir faire le malin devant ses potes juste parce qu’il est un minimum baraqué. Le problème, c’est que ça ne marche pas avec moi. J’ai l’habitude des conflits, des disputes qui tournent mal et allant jusqu’aux mains. Avec Ashley, c’était souvent comme ça. Mais maintenant qu’elle a été exclue de l’école, je dois dire qu’il n’y a personne à la hauteur de mes coups de poings. D’un côté, ce n’est pas comme si je cherchais les ennuis moi-même. J’ai toujours été quelqu’un qui appréciait  sa tranquillité et qui ne cherchais pas à m’enquiquiner de problèmes moindres. Bon, je peux reconnaître qu’il n’y a eu qu’une seule exception à ce trait de personnalité : j’admets m’être moquée ouvertement de mes camarades de classe en début d’année, en septembre. Mais à cette époque, je n’étais pas bien avec ce Ministère qui voulait ma peau à leurs audiences. Maintenant que l’affaire est réglée depuis des mois, je me suis fait un peu plus discrète. Evidemment, les abrutis tels que Keagan, Daniela et Oliver ne s’en sont pas rendus compte.

« Sinon quoi ? » Lui dis-je sur un ton provocateur.

Malheureusement, l’idiot n’a pas le temps de me répondre puisqu’un livre vient de l’atteindre en pleine tête. J’ai un bref mouvement de recul suite à l’assaut de ce projectile. Le mec se tourne vers la source de son opposant et j’en fais de même jusqu’à croiser le regard du bibliothécaire qui, au loin, semble nous toiser du regard. Peu après, la fine silhouette d’une fille s’approche de nous et je reconnais bien rapidement Felicia Williams. Sa présence ne m’étonne pas le moins du monde puisqu’elle vient tout le temps à la bibliothèque pour étudier ou lire des livres qui n’ont pas trop de rapport avec nos manuels scolaires. Une habituée du coin, en somme. Tout comme moi, elle apprécie d’ailleurs de tenir des discussions avec le maître de cet antre du savoir. Ethergsen est quelqu’un dont l’avis compte à mes yeux lorsqu’il s’agit de parler de livres. Bien que j’ai un avis très peu flexible des choses, rien ne m’empêche de vouloir obtenir celui d’une personne qui en a fait son expertise.

« Je te conseille, à toi, de faire gaffe à ce que tu fais par contre. » Dit froidement Felicia sur un ton qui nous témoigne de son agacement le plus profond.

Elle non plus n’aime pas que l’on perturbe ses activités. Je ne sais pas si elle intervient dans le but de m’aider ou s’il est simplement question de vouloir ramener le calme dans cet endroit, mais je préfère supposer qu’il s’agit de la seconde suggestion. Je n’ai pas besoin d’aide. J’aurais largement pu le gérer.

« Ici c’est une bibliothèque, pas une cour de récréation. Tu règles tes comptes dehors, mais pas ici. Sinon, ce livre ne sera pas le seul à t’arriver en pleine tête. »

Je n’oublie jamais à quel point elle peut avoir du mordant et c’est sûrement ce qui nous a un peu rapprochées, Felicia et moi.  Je veux dire par là que si elle n’était qu’une simple adepte de la bibliothèque et juste une élève douée, on s’en serait tenues à une simple bonne camaraderie mais nos personnalités ont fini par s’entrechoquer avec le temps. Je suis obstinée et elle aussi. En général, je l’emporte mais ça ne l’empêche pas d’avoir du bon répondant. Oui, on peut dire que Felicia est plus qu’une simple connaissance et qu’elle se rapproche plus du terme d’amie qu’autre chose. On ne se parle pas tout le temps, certes, et ma dernière rencontre avec elle remonte au désastreux bal de Noël mais nos relations n’en pâtissent pas pour autant. Ce sont plus souvent nos différends qui causent le Drama entre nous.

« Ca va, ça va… On est cool, d’accord Williams ? On n’a juste pas apprécié que celle-là vienne se la jouer devant nous, c’est tout. »

Ce ridicule pitiponk baisse vite les yeux, tout d’un coup. Ridicule. Je continue de le regarder de haut en lui montrant tout mon mépris. C’est tout ce qu’il mérite et c’est sans parler de ses potes.  En tout cas, il me démange de lui répondre une dernière fois juste pour le plaisir mais je me retiens. A la place, je lui adresse mon plus infect sourire.
Je me tourne ensuite vers Felicia en lui faisant signe de nous écarter de cette table maudite. Je jette un œil au livre qu’elle tient tout en faisant quelques pas en direction de mon rayon.

« Théories des organisations ministérielles britanniques magiques au XIXè siècle ? Je ne pensais pas que cela méritait d’en devenir un projectile, dis-je avec ironie. Enfin bref, j'espère qu'Ethergsen va finir par les virer, ceux-là. Ce n'est pas la première fois qu'ils font le bordel. »

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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Mar 17 Avr - 22:02, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyLun 19 Fév - 0:35

ft.Narcissa

Life is a friend more frank than tender
Comment avait-elle pu un instant penser passer une journée sans se rendre à la bibliothèque. C’était quelque chose d’impensable et elle y avait songé. Felicia était déçue d’elle-même. Oh, ce n’était pas comme si elle avait passé la journée à ne rien faire, grand dieu non et encore heureux ! Elle résistait déjà avec difficulté à ne pas travailler le dimanche et ce encore plus depuis que Frances n’était plus là, mais si en plus elle commençait à ne rien faire le samedi non plus, elle finirait par devenir folle. Son cerveau commencerait à dérailler, la machine s’enraillerait et il serait impossible de la stopper. Il valait mieux canaliser tout ça dans le seul endroit qui y arrivait : la bibliothèque. Elle s’en rendait compte à présent qu’elle y était ; son esprit se sentait revigoré, presque apaisé, et inondé par toute la connaissance que renfermait le lieu. Ça lui permettait de penser à autre chose et des choses intelligentes. Avec un but précis. Un objectif qu’il fallait rayer sur sa liste mentale. Et sa liste mentale était longue. Ce n’était qu’un objectif parmi tant d’autre à vrai dire, et un plutôt facile même. À croire qu’elle ne voulait pas vraiment se fouler plus que nécessaire. Était-ce réellement le cas ? Est-ce que son cerveau n’avait pas envie de repenser aux phrases énigmatiques de Spencer pour en déchiffrer le sens ? Est-ce que la divination avait atteint sa limite ? Est-ce que les runes préféraient rester un sujet de cours et de cours seulement sans en plus venir la déranger lors de ses week-ends ? Est-ce que les potions étaient désormais de trop avec l’atelier qui s’organisait toutes les semaines ? Est-ce que repenser à ce qu’il était en train de se passer avec Casey en ce moment lui demandait trop d’énergie ? La Poufsouffle ne savait pas pour le reste, mais en ce qui concernait Casey, la réponse était oui. Aujourd’hui, elle n’avait pas vraiment envie de s’encombrer avec ça. Ce soir, elle préférait revenir aux fondamentaux. À la matière qui lui avait tout appris à son arrivée à Poudlard et complétait ce que lui avait enseigné sa mère. La matière qui l’avait tant passionné et à laquelle elle ne trouvait pas de défaut visible. L’histoire de la magie. Même après avoir des dizaines et des dizaines de livres chaque année, la jaune & noir n’arrivait pas à se dire qu’elle avait lu un dixième de ce que représentait l’histoire sorcière. Il y avait toujours plus à découvrir, sur chaque sujet, et il y en avait des sujets ! C’était peut-être pour ça qu’elle adorait cette matière. Parce que le sujet était intarissable. Que la jeune fille n’est pas envie de se casser la tête à trouver un sujet intéressant ou ne pas vouloir en chercher un par flemme, elle savait que dans la section histoire de la bibliothèque, elle trouverait toujours son bonheur. C’était instinctif et plus qu’instructif. Un bon livre d’histoire sur le monde magique au coin du feu, ce serait comme l’appel à un autre monde. Si elle n’y était pas déjà. Et, honnêtement, c’était incroyable.

Ses pas l’auraient menée instinctivement vers la section historique de la bibliothèque - et dieu que cette section était grande, pour son immense bonheur ! -, mais Felicia se retint d’y aller sans réfléchir. Il n’y avait pas de quoi se presser. Ses devoirs étaient terminés ; il lui restait du temps pour s’instruire sur ce qu’elle désirait. Et elle avait choisi son sujet : les livres de sa professeure d’histoire de la magie. La quatrième année voulait savoir comment sa nouvelle professeure voyait le monde, comme elle le théorisait, comme elle l’expliquait, quels détails elle pouvait bien apporter à une histoire déjà écrite depuis des millénaires. Elle voulait savoir, elle voulait comprendre avec un nouveau regard porté sur les choses. Peut-être avait-elle déjà lu ses livres un jour, sans s’en rendre compte ? Williams n’en avait pas le souvenir. Un nom comme le sien, un nom plutôt commun, ça se retenait assez facilement. Ou peut-être qu’il était trop commun pour retenir un détail pareil, bien au contraire. Elle le saurait bien quand elle trouverait ses livres. À défaut de retenir tout ce qu’elle lisait, Felicia retenait tous les livres qu’elle avait lu, et c’était un sacré plus. Un sacré gain de temps dans sa quête d’apprentissage. Quête qui s’était faite plus… plus pressée. Ou importante. Imposante peut-être. La jeune fille l’avait placé au premier rang de ses priorités, devant tout le reste. Les relations sociales avaient, au contraire, pris un sacré coup dans leur grade. Frances n’était plus là, alors à quoi bon se forcer ? Felicia n’avait ni le temps ni la force pour ça. Cependant, elle ne disait pas non pour embêter un petit peu Ethergsen avant qu’il ne le fasse lui. Ça lui assurait de ne pas se faire déranger plus tard, et c’était un petit plus qu’elle ne refusait pas. C’était fou, tout de même, comment cette bibliothèque était l’endroit où elle discutait avec le plus de personne dans tout le château. C’était censé être un lieu de calme avec le bavardage noté comme proscrit dans son règlement. Pourtant, la Poufsouffle en faisait des rencontres. Ethergsen. Casey. Narcissa… qui se trouvait non loin de là où elle trouva le bibliothécaire. Elle y trouva aussi un groupe de garnements qui commençait à l’exaspérer rapidement. Cela devait être le cas de la Serdaigel également, vu la discussion qui allait en s’envenimant. Et Ethergsen aussi, qui ne manqua pas de lancer un livre sur eux avec le plus grand des plaisirs. Felicia voulait juste faire une lecture avec un peu de calme, c’était trop demandé ? Est-ce que c’était trop demandé de juste vouloir s’isoler cinq secondes dans ce château ? Est-ce que c’était trop demandé de vouloir s’améliorer dans le calme dans un endroit prévu pour être calme avec des gens calmes ? Est-ce que c’était trop demandé que personne ne vienne faire obstacle à son ambition de devenir meilleure ? Visiblement c’était trop demandé.

La Poufsouffle s’était approchée du groupe pour ramasser le pauvre livre en vérifiant qu’il n’ait rien. (S’il était amoché, elle ne manquerait pas de le faire remarquer à Ethergsen pour qu’il en paie un autre de sa poche.) Elle s’énervait rarement. Felicia était du genre calme, qu’on se le dise. Mais il y avait tout de même des sujets sur lesquels il ne fallait pas la titiller. Narcissa en elle-même en était un. Le calme de la bibliothèque en était un autre. Alors quand les deux étaient réunis au même endroit, cela ne pouvait qu’éclater. Éclater avait ici le sens de se mêler à la conversation en espérant y mettre un terme le plus vite possible et de faire partir ces perturbateurs sans coeur. Et même si son poing la démangeait quelque peu - vestige passé de sa meilleure amie ? -, la jaune & noir n’en tint pas compte. Ce n’était pas son style de se battre à main nue et, apparemment, il n’y aurait pas besoin d’en arriver jusque là. Le “chef” du groupe baissa rapidement des yeux après sa remarque. Williams sentit sa mâchoire se contracter. Est-ce que c’était son problème qu’il n’avait pas aimé l’attitude de la Serdaigle ? Est-ce que c’était le problème de la bibliothèque tout entière s’il n’avait pas aimé le caractère de la Serdaigle ? Il pourrait au moins s’excuser d’avoir fait tout un ramdam pour pas grand chose ! Ce n’était pas la nouvelle du siècle que Narcissa n’avait pas un caractère facile, qu’il était rapide de s’irriter en sa présence et qu’elle avait sûrement plus d’ennemis que d’amis dans cette école. Ce n’était absolument pas nouveau. Il n’avait qu’à l’ignorer si son existence le gêner tant que ça, non ? C’était pourtant logique, non ? Il suffisait de réfléchir un peu ! Utiliser son cerveau quoi. C’était peut-être nouveau pour lui. Felicia avait bien envie de rétorquer encore quelques phrases. L’énervement ne s’était pas encore dissipé et il venait de lui saper la bonne humeur qu’elle avait essayé d’instaurer dans son état d’esprit. Merci l’ami, merci. La quatrième n’en eut néanmoins pas l’occasion puisque Narcissa l’invita à s’éloigner. En espérant qu’Ethergsen s’occupe d’eux vite fait bien fait. Maintenant qu’il avait lancé son livre et qu’il s’était fait plaisir, il pouvait bien faire ça.
Elle s’écarta en suivant Narcissa dans un autre rayon de la bibliothèque et la Poufsouffle poussa un soupir. La tension descendait un peu, mais sa soirée était gachée. Des élèves de Poufsouffle… Elle allait sûrement les revoir, un jour, dans la salle commune, en souvenant de leur tête alors qu’elle n’aurait jamais fait attention à eux auparavant, et se souvenir de cet instant. Sortez de chez vous pour rencontrer des gens, qu’ils disaient. Tu parles… Malgré tout, elle essaya de sourire à la Serdaigle en dépit de l’air blasé qui s’installait jour après jour sur son visage. Le commentaire de la bleue & argent acheva de la faire vraiment sourire. Peut-être même pouffer. « Je ne le pensais pas non plus. Mais il a l’air d’être efficace. Je devrais peut-être le lire. » dit-elle avec le calme qui était le sien normalement. La tension était bien descendue et, oui, ce livre promettait d’être un livre intéressant. Le titre l’était en tout cas. Et même si elle n’était pas venue pour ça à la base, elle ne disait pas non à des imprévus comme ceux-là. Felicia trouvait toujours de bonnes surprises à la bibliothèque. « J’espère aussi, et je pense qu’il va le faire. Il attendait juste le bon moment pour lancer un livre, à mon avis. » Pas très respectueux des livres, mais compréhensible face à ce genre de situations. C’est sûr que ça donnait envie et Ethergsen ne s’était pas gêné. La jaune & noir espérait juste qu’il ne pratiquait pas une activité physique régulière basée sur le lancer de livre. L’idée était abominable… « Ce n’est pas la première fois ? Tu les connais ? » Ça paraissait étonnant venant de sa part. Ou alors elle n’avait vraiment pas de chance et tombait sur eux à chaque fois, ce qui la forçait à les connaître ? Peut-être, qui sait ! Elle ne connaissait pas toute la vie de la Serdaigle, pour ne pas dire pas du tout. Elles se connaissaient depuis un peu plus d’un an maintenant, et pourtant, ça faisait longtemps qu’elles ne s’étaient pas vraiment parlées. Une vraie discussion. Felicia ne s’en était pas rendue compte, mais Narcissa était une personne dont elle était assez proche, d’une certaine manière. Ce type de personne se comptait sur les doigts d’une main ces temps-ci. La jeune fille était peut-être maudite ? Condamnée à finir seule, la belle affaire ! « Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas croisées. Plus de deux secondes, je veux dire. » lâcha-t-elle, un peu nostalgique tout d’un coup. Elle en oubliait presque tout ce qu’elle pouvait apprendre aux côtés de la bleue & argent. Elles étaient de nouveau à la bibliothèque et plus au bal. Felicia espérait qu’elles puissent discuter plus longtemps cette fois. Le cadre s’y prêtait.

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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyLun 12 Mar - 0:14

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Détendre l’atmosphère… Ce n’est pas mon point fort d’habitude et je laisse ça aux rigolos de service qui peuplent ce château mais aujourd’hui, je sens que Felicia est tendue et pas très loin de péter un plomb face à ces idiots de Poufsouffle. Je ne pense clairement pas qu’ils en vaillent la peine et c’est sans un regard derrière moi que je l’entraîne autre part que vers cette table maudite. Le bibliothécaire s’en chargerait de lui-même avec un peu de chance. Pour ma part, ce n’est pas cela qui me ferait céder à la colère puisque j’en ai connu des pires. Ils ne sont que des insectes supplémentaires dans une jungle où seule moi rayonne et c’est bien pour cela que je suis si isolée, loin de ces êtres insignifiants. Mis à part moi, il n’y a que Felicia qui fait la différence ici au final. Je l’aime bien, je dois l’avouer. Elle n’est pourtant pas le genre de filles que mon club de copines accepterait parce qu’elle est trop simple et sûrement trop garçon manqué mais… Son attitude plutôt cool et justement son allure de garçon manqué ont quelque chose d’atypique qui sortent du lot et qui, d’une certaine manière, s’aligne avec une part de ma personnalité. Dans le fond, c’est ce qui nous rapproche et c’est aussi ce qui nous fait nous prendre la tête.

« Je ne le pensais pas non plus. Mais il a l’air d’être efficace. Je devrais peut-être le lire. » Dit-elle avec calme.

Sa réponse est fidèle à elle-même qui est du genre à lire tout ce qui tombe entre ses mains. Sa curiosité n’a d’égal que son désir de dépasser ses limites et de faire partie des meilleures. Je respecte totalement cette aspiration puisque je fais partie de la même catégorie. La seule chose qui diverge en ce qui me concerne, c’est la sélectivité dont je fais preuve en général. Je ne m’intéresse pas à tout et je fais le tri parmi les connaissances que je souhaite acquérir ; tout n’est pas digne de mon génie, après tout.

« Cela t’ouvrira peut-être les voies vers la politique. » Je réponds avec ironie.

En vérité, je ne vois pas Felicia faire carrière au Ministère. Ce n’est qu’une  intuition mais  je suis fermement convaincue qu’elle a sa place ailleurs. Elle nage dans un élément différent de ce monde hypocrite où il faut se battre pour écraser les autres et se faire une place. Non, le Ministère, ce sera mon domaine et je finirai par le façonner à mon image. Je changerai cette communauté magique pour en faire quelque chose de meilleur et qui ne sera jamais corruptible. Cette envie de grandeur aurait pu m’envoyer à Serpentard mais je suis au-dessus de tout ça. Toutes les vipères qui vivent dans les hautes sphères de notre gouvernance venaient notamment de cette maison et je pense qu’il est temps d’éradiquer les mauvaises racines, comme ils disent. Sauf que ce sont eux, ces racines nauséabondes.

« J’espère aussi, et je pense qu’il va le faire. Il attendait juste le bon moment pour lancer un livre, à mon avis. »

J’hoche doucement la tête. Lancer un livre pour calmer des élèves trop bruyants, voilà une manière peu commune de réagir de la part d’un adulte mais ce n’est pas si mal, quand on y repense. Cela lui évite de devoir se déplacer ou de prendre la peine de sortir sa baguette pour jeter un sortilège de mutisme ‒ ce qui n’est peut-être pas autorisé par le règlement.  En tout cas, l’action a été efficace et c’est tout ce qu’il y a à retenir.

« Ce n’est pas la première fois ? Tu les connais ? »

Je ne fais pas attention à ce genre de types donc il est probable que je les ai déjà aperçus mais que je n’ai pas pris la peine de graver leurs visages dans ma mémoire. En fait, je préfère considérer que je ne les connais tout simplement pas même s’il est possible qu’ils soient déjà venus me chercher des emmerdes il y a fort longtemps. Ce n’est pas quelque chose qui m’est inconnu, les agressions. Surtout venant de la part de mecs costauds qui croient m’impressionner.  

« Non. C’est juste que je suis tellement populaire dans ce château depuis l’an dernier que même les inconnus viennent me faire chier. »

Ce qui, en soit, n’est pas un mensonge. Ma popularité négative m’a valu des regards haineux, des interpellations peu glorieuses du genre « pétasse », « sale traitresse », « va te faire foutre », et j’en passe. Mais cela me fait rire. En général, j’ignore ou bien je réponds de façon acide pour les remballer. Cela dépend de mon humeur. Quoi qu’il en soit, je suis également au-dessus de tout ça car je sais qu’il y a des choses plus importantes, comme l’avenir. Je pense savoir plus que tout le monde ce qu’est la valeur de la vie puisque la mienne a failli être ruinée. Cette audience du Ministère m’a vraiment marquée et j’ai cru  que je n’allais pas m’en sortir, que j’allais finir à Azkaban ou bien exclue du monde magique sans avoir la possibilité d’aboutir à mes rêves de carrière. L’école n’est qu’un tremplin et les idiots qui s’y trouvent ne sont que de petits obstacles qui ne me feront jamais tomber, peu importe leur volonté de me descendre plus bas que terre. Je suis plus ou moins intouchable depuis que l’on m’a innocentée et je le vis pleinement. Cela a été le plus grand soulagement que je n’avais jamais ressenti jusqu’à présent.

« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas croisées. Plus de deux secondes, je veux dire. »

Je n’en suis pas certaine mais j’ai comme l’impression que son ton est baigné d’une sorte de tristesse ou de nostalgie. Peut-être que je me fais des idées, aussi. Je n’en sais rien mais le fait qu’elle me fasse remarquer ce fait me force à me rappeler du bal de Noël. Ce fiasco a suscité ma plus grande colère ce soir-là et je n’ai pas mâché mes mots lorsque j’ai envoyé ma lettre à Londubat.

« Bien vu, miss Williams.  Je t’ai manqué, c’est cela ? Il fallait me le dire plus tôt, je serais venue te voir avec une armée de livres. » Je réponds en souriant tout en optant un air malicieux.


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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Mar 17 Avr - 22:02, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyJeu 12 Avr - 23:31

ft.Narcissa

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La bibliothèque était bien agitée aujourd’hui. Entre un groupe de perturbateurs, une Narcissa qui n’avait jamais sa langue dans sa poche et un bibliothécaire qui n’attendait que le bon moment pour lancer son projectile, Felicia s’était attendue à une soirée à un peu plus calme. Plus reposante pour elle. Mais à la place, son esprit ne faisait que bouillir. Peut-être était-ce la fatigue qui la faisait sortir de sa patience ainsi, mais qu’importe. Elle n’avait pas le temps, justement, de s’inquiéter pour ça. Elle était venue pour quelque chose de précis, ne s’était pas pressée exprès, avait pris les choses comme elle venait, presque avec détachement, et elle tombait sur une scène pareille. Belle récompense. La jeune fille regrettait presque de ne pas être allée directement chercher les livres qu’elle voulait sans passer par la case Ethergsen. Néanmoins, elle ne serait pas tombée sur Narcissa si les choses s’étaient passées ainsi. La bibliothèque de l’école n’était pas la plus grande du monde, mais elle n’était pas petite non plus. Tomber sur quelqu’un de précis, c’était assez souvent un coup de chance comme un autre. Même si, honnêtement, la Poufsouffle commençait vraiment à se dire que le “hasard”, sous quelque forme que ce soit, ce n’était que des claques doigts. De la pyrotechnie de pacotille. Parce que croiser Casey de façon aussi aléatoire, mais toujours en situation particulière, c’était tout sauf du hasard. Et maintenant, c’était le tour de Narcissa. Et question situation particulière, la liste s’entamait bien pour cette Serdaigle également. Entre le bal et maintenant ça… Dire que la quatrième année pensait au départ que la rencontrer en dehors de la bibliothèque était de la malchance ; finalement c’était peut-être tout simplement elle la malchance. Ou alors, la jaune & noir était vraiment douée pour se retrouver dans des situations bizarres avec les seules personnes qu’elle pouvait bien connaître… Cela méritait de tenir une liste. Une toute petite liste de rien du tout. Une liste intitulée : “rencontre bizarre avec Narcissa impliquée”. Liste qui s’étendrait peut-être à d’autres personnes à l’avenir, mais ça, ça restait à voir. Pour le moment, elle était bien contente que la sixième année l’ait emmenée à l’écart de tout ça. Un peu plus et… Bon, elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait, mais elle serait sûrement remontée jusqu’à son dortoir. Déjà qu’elle n’était pas allée à la bibliothèque de la journée, si c’était en plus pour y descendre et puis remonter illico, c’était inutile. Williams aurait probablement sorti une ou deux remarques acerbes qui auraient dépassé sa pensée.

Mais il n’était plus question d’être aigrie, mais de relâcher la pression, loin des enquiquineurs de service. Enquiquineurs au pouvoir puissant d’enquiquinement ; à peine cinq minutes et pouf ! Déjà exténuée de les avoir côtoyés. Felicia ne voulait pas les revoir, mais alors pas du tout. Au moins pour les prochains mois, le temps de les oublier vite fait bien fait. Elle ne voulait déjà plus y penser et lâcha un long soupir. Il fallait voir le bon côté des choses : elle avait gagné un livre de plus à lire, ce qui était loin d’être prévu de base. Une lecture quelque peu indigeste pour être un livre de chevet, mais sans nul doute intéressant. Sur ce coup-là, par exemple, la jeune fille voulait bien croire au hasard. Ce livre, c’était du hasard. Narcissa, ce n’était pas du hasard, et la Serdaigle arrivait à faire redescendre sa tension avec une facilité incroyable - quand elle ne la faisait pas remonter. Il ne lui avait que de quelques phrases pour que la Poufsouffle ait envie de sourire un peu plus que les dernières semaines. « La politique, hein… » Felicia ne savait pas quoi faire de son avenir. Elle s’était déjà posée la question, mais n’avait jamais trouvé de réponse satisfaisante. Il y avait beaucoup trop de métiers possibles, comment en choisir spécialement ? Et pour le moment, il n’y avait LA matière qui se démarquait des autres dans son coeur. Faire un choix sur le sujet était un peu compliqué pour elle à l’heure actuelle. Pourtant, elle essaya d’y réfléchir sérieusement quand même, ne serait-ce que l’histoire d’une trentaine de seconde ou d’une minute. La politique ? Peut-être quelque chose qui s’en rapprochait, mais la politique en elle-même, non merci. Le sujet était intéressant à sa façon, mais pas au point qu’elle y dédie sa vie. « Je préfère laisser ça à d’autres. » fit-elle avec un petit sourire en coin. Cela ne l’empêcherait pas de lire ces fameuses théories des organisation ministérielles britanniques magiques malgré tout, toujours en ayant une petite pensée pour ce pauvre bouquin ayant servi de projectile. Il n’avait pas l’air abîmé alors que Williams l’inspectait tout en parlant et en écoutant la Serdaigle. La couverture avait tout ce qu’il y a de plus sobre, avec juste le titre, l’auteur et l’édition. Rien de plus, et ça lui convenait très bien. Ce livre ne mentait sur ce qu’il avait à offrir et serait sûrement le plus direct possible dans ses mots. La jaune & noir se demandait de quelle manière la professeure Castle pouvait bien écrire ses livres, elle. De base, elle était venue pour ça.

Felicia détacha son regard du livre pour le reporter sur Narcissa, toujours à ses côtés et qui - oh miracle - était en train de se plaindre. Enfin, elle ne dirait rien, ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu se plaindre, de toute manière. Et rien que de repenser au groupe de Poufsouffle, la jeune fille voulait bien se plaindre avec elle, s’il n’y avait que cela pour lui faire plaisir, mais la Serdaigle avait l’air de se débrouiller très bien toute seule. Et de savoir de quoi elle parlait. La quatrième année voulait bien la croire quand elle disait qu’elle n’arrêtait pas de se faire emmerder depuis la dernière fois. Elle avait du mal l’imaginer, mais elle la croyait volontiers. « Pauvre de toi ! J’oublie parfois que tu es une véritable célébrité dans ce château. Quel honneur de parler avec vous. » Elle afficha un petit rictus à mesure qu’elle parlait. Sa situation n’avait rien de drôle, mais c’était la seule prise qu’elle avait pour le moment afin de la charrier un petit peu. La sixième année était si célèbre qu’elle avait encore fait les frais d’une mauvaise blague au bal, si les yeux de Williams ne lui avaient pas fait défaut. Dire qu’elles avaient à peine eu le temps d’échanger deux-trois politesses avant le tour malicieux du directeur, et à la fin du bal, elles ne s’étaient pas revues ; ce qu’elle ne manqua de faire remarquer à la Serdaigle. Leurs rencontres se faisaient de plus en plus en rares après tout, et maintenant qu’elle l’avait bel et bien en face d’elle, Felicia s’en rendait compte… Même si elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle lui avait manqué. « Tu m’excuseras si j’embrasse l’armée de livres plutôt que toi, si tu le fais vraiment. » répliqua-t-elle sur le même ton. L’idée était très alléchante d’ailleurs. Une armée de livres, en soit, était une idée alléchante. Mais si les livres étaient choisis par Narcissa, la Poufsouffle ne doutait pas qu’il y aurait un très bonne sélection. Plus elle y pensait, plus elle voulait vraiment que cette vision se réalise. La jeune fille ne savait pas si Narcissa lui avait manqué ou non, mais son intelligence et son savoir, oui. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas appris quelque chose de sa part. Ça, ça lui manquait. « Qu’étais-tu en train d’étudier, sinon, avant tout ça ? » Parce qu’elle ne doutait pas que la Serdaigle étudiait. Une bibliothèque n’avait pas pour fonction d’y foutre un ramdam pas possible après tout.

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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyMar 17 Avr - 23:57

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Felicia hésite un moment mais comme je m’y attends, elle déclare plus ou moins que la politique n’est pas la voie dans laquelle elle compte s’insérer. Laisser ça aux autres, c’est ce qu’il faut faire quand on ne se sent pas en phase avec un domaine. J’aurais pu devenir historienne, pour ma part, mais mon loisir pour les livres et les faits passés ne restera qu’un loisir. Je ne suis pas séduite par l’idée d’en faire mon futur métier. J’ai besoin d’un avenir fait de confrontations, de défis et de grandeur et il n’y a que la politique qui puisse me l’offrir. C’est tellement semé d’embûches que je suis sûre que mon travail ne pourra qu’être fabuleux et bien au-dessus de celui des autres.

« Je m’en doutais. »

J’observe la couverture du fameux livre qui a servi de projectile tandis que la conversation change de direction pour évoquer les minables de tout à l’heure. Apparemment, ils se sont bel et bien calmés sinon ils auraient pris le risque de venir nous importuner ici. J’imagine que cela aurait été le summum de leur stupidité d’aboutir à cette entreprise en sachant qu’Ethergsen prendra forcément ma défense. Bien qu’entre le bibliothécaire et moi le sarcasme règne avant tout, je ne pense pas mentir en affirmant que nous reconnaissons chacun l’intelligence et la vivacité d’esprit de chacun. Après tout, je n’irais certainement pas lui demander son opinion sur mes lectures du mois si je savais qu’il n’était pas un minimum pertinent et renseigné sur des notions précises.  C’est bien l’une des rares personnes qui en valent la peine dans cette bibliothèque. Je trouve qu’outre les quelques têtes d’ampoule, la salle n’est pas remplie de Lumières.

« Pauvre de toi ! J’oublie parfois que tu es une véritable célébrité dans ce château. Quel honneur de parler avec vous. »

Son rictus incite au mien. Son sarcasme me donne presque l’envie de rire mais je me tais dans la retenue. Une célébrité, oui, en quelque sorte. Mais dans le mauvais sens, du coup. Ces crétins ne veulent pas admettre que j’ai beaucoup plus de valeur qu’eux tous réunis. Tristesse sur eux. Le pire, dans tout cela, c’est que si certains estiment qu’il vaut mieux avoir une mauvaise réputation que de ne pas en avoir du tout, moi, ça m’est égal. Attirer l’attention, ce n’est pas inscrit dans ma nature même si l’image que je reflète peut donner cette impression. Je n’ai pas besoin de ça pour avoir confiance en moi, pour être tout à fait honnête.

« Je vous en prie. J’aurais bien fait des autographes mais j’ai une tendinite. Ca devra attendre. » Je lui réponds sur le même ton.

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu ce genre d’échanges avec Felicia. Je dois dire que se détendre ou décompresser de cette façon, ce n’est pas désagréable. C’est posé, ça change. Il ne reste plus qu’à savoir combien de minutes nous tiendrons avant de nous prendre la tête mais je ne sais même pas si nous nous enflammerons forcément, aujourd’hui.

« Tu m’excuseras si j’embrasse l’armée de livres plutôt que toi, si tu le fais vraiment. »

Oh, dommage. Je vais me mettre  à pleurer très fort et péter un scandale à la Daniela Cooper pour une telle réponse de sa part. D’ailleurs, ça y’est, je crois que la métamorphose est en place parce que je sens que… je… je.. bé…bégaie, m… moi aussi.  Malheureusement ‒ ou heureusement ? ‒ Felicia ne connait pas cette insupportable Poufsouffle aussi misérable et pitoyable que son psychopathe de copain.

«  T'inquiète, je sais à quel point tu aimes les expériences bibliophiles atypiques. Ce n'est certainement pas moi qui t'en priverait. »

Mon air narquois finit toutefois par s’effacer lorsque nous reprenons enfin notre sérieux. Felicia me demande ce que j’étais en train d’étudier avant que les grands abrutis viennent interrompre le calme de la bibliothèque. Je lui fais signe de me suivre encore un peu jusqu’à ce que nous arrivions à ma table, là où sont encore entreposées mes affaires. Ma plume repose dans son encrier, mon marque-page est toujours enfermé dans mon livre et mes notes n’ont pas bougé d’un millimètre.

Je tends l’ouvrage des plantes à Felicia.

« Le professeur McDougall aime que nous entreprenions des études poussées et hors programme de certaines espèces. Je dois dire que même sans ses conseils, je l’aurais fait. Mais je m’étais avant tout intéressée aux espèces d’Asie alors, pour cette fois, c’est l’occasion pour moi de jeter un œil aux plantes dangereuses d’Amérique du Sud. L’as-tu déjà consulté ? »

Le contraire ne m’aurait pas vraiment étonné vu le temps qu’elle passe ici. Je pense que si nous devions, plus globalement, comptabiliser notre temps passé près de tous ces rayons bien fournis, nous dépasserions le quota des horaires annuelles de cours. Je trouve que c’est une fierté dont on peut se vanter mais en silence. Après tout, il est évident que cet endroit est censé être comme une troisième maison pour tout élève désireux de réussir. Ce n’est pas tant que ça un exploit que de passer ses journées assis à se creuser les méninges.


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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyJeu 24 Mai - 3:08

ft.Narcissa

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Narcissa n’avait pas employé un ton particulier pour le dire, mais le simple fait que cette dernière puisse dire “je m’en doutais” à l’attention de Felicia lui donnait l’envie d’afficher un rictus si grand que la commissure de ses lèvres s’en déchirait. Elle retenait difficilement un rire gras qui voulait s’échapper, mais elle le retenait bien fort. Parce qu’après tout, pour le moment, tout se passait bien. La jeune fille pouvait faire l’effort de préserver la paix encore un petit peu, c’était plus qu’appréciable après les - emmerdeurs - perturbateurs de tout à l’heure. Mais tout de même. « Je m’en doutais. » Et bien quoi ? Elle était prévisible, c’est ça ? La Serdaigle la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même ? Qu’est-ce que cela voulait dire exactement ? C’était précisément ce genre de remarques, en apparence sans intérêt, qui avait le don de titiller la Poufsouffle un peu trop à son goût. Le genre de petites remarques qui les faisaient très souvent éclater, en réalité. Mais bon, c’était la première de la soirée, et Williams avait quand même du mal à se dire que Narcissa l’avait fait exprès. Elle ne l’avait pas ressenti comme ça dans sa façon de le dire, mais sa simple phrase révélait tellement de chose. Soit Felicia n’était pas à la hauteur pour une carrière dans la politique, de son point de vue ; soit… Bon, elle ne voyait pas, mais elle arrivait très bien à imaginer la sixième année à faire de la politique, justement. Ou alors être reine du monde, vu son caractère. Mais cette image était terrifiante. À jeter dans les flammes de l’enfer. La jaune & noir ne voulait pas essayer d’imaginer un monde gouverné par Narcissa. Ce serait autant profitable que détestable. Probablement une dictature. Non, vraiment, elle n’allumerait pas l’étincelle entre elles ce soir - du moins, elle allait essayer -, mais elle plaignait d’avance ses futurs opposant en politique. Cette femme… Avec une phrase, elle arrivait à y mettre tellement de sous-entendus et à vous retourner le cerveau. Felicia ne voulait pas imaginer un discours entier. Ou alors elle se posait trop de questions. Possible, mais se remettre en question n’était pas son passe-temps favori. Une carrière dans la politique n’était peut-être pas envisageable pour elle, mais si c’était pour clouer le bec de Narcissa juste une toute petite fois, elle le ferait. Et elle s’en donnerait les moyens.

Mais pour l’heure, elle préférait se concentrer sur le livre qui était presque comme - si elle pouvait dire - tombé du ciel et l’inspecter sous toutes les coutures avant d’arquer les sourcils de façon un peu trop significatrice sur ses pensées profondes. Le livre lui donnait beaucoup moins envie de péter un plomb que le groupe de zigotos de tout à l’heure ou encore Narcissa. Quoi que, Narcissa, Felicia voulait bien le croire seulement pour cette fois, n’était que de la mauvaise foi de sa part. Ou alors elle était vraiment frustrée de ne pas avoir pu exprimer sa colère correctement qu’elle cherchait désormais la petite bête chez la Serdaigle. Ce ne serait pas la première fois cela dit. Mais là, elles avaient toutes deux une cible toute désignée si jamais elles désiraient vraiment se plaindre de quoi que soit. La sixième année ne s’en privait pas de toute façon, et la Poufsouffle oubliait souvent que sa réputation n’était plus à faire. C’est qu’elle ne la voyait pas souvent de base, et ces derniers temps, c’était encore pire. Alors le rôle que Narcissa avait bien pu jouer l’année dernière, elle s’en foutait un tout petit peu. Williams ne doutait pas que la Serdaigle devait savoir ce qu’elle faisait à ce moment-là ; et si ce n’était pas le cas, le destin saurait la punir suffisamment pour ce qu’elle avait fait, elle n’en doutait pas un instant. C’est pourquoi, la jeune fille préférait encore blaguer sur le sujet qu’autre chose, et la sixième année lui rendait bien. Elle devait bien l’admettre, ce n’était pas désagréable d’échanger quelques remarques sarcastiques juste pour rire, même avec Narcissa. Cette soirée était le moins du monde sérieuse, mais au vu de la journée qu’elle avait passé, Felicia ne voulait plus y mettre le moindre effort. Autant profiter d’être avec Narcissa pour faire des choses qu’elle ne faisait qu’avec Narcissa. Comme profiter de l'intellect de la Serdaigle et de tout son savoir et de toute ses connaissances possibles et inimaginables. Si elle n’avait pas au moins ça, la sixième année serait invivable ! Sauf avec une armée de livres dans les bras, bien sûr. Une armée de livres… Le paradis ! « Oh, on a l’air de s’y connaître en matière d’expériences bibliophiles. » dit-elle avec un sourire lourd de sens. Blague mise à part, il était évident que la Serdaigle connaissait forcément mieux l’endroit que la jaune & noir. Elle y avait passé plus de temps qu’elle. C’était d’ailleurs une des raisons qui la poussait à respecter son aînée et à profiter du mieux qu’elle pouvait de son savoir.

Narcissa l’invita à la suivre jusqu’à la table où elle s’était installée pour travailler. Toutes ses affaires étaient là et n’avaient pas bougé d’un pouce : plusieurs feuilles, une plume dans un encrier, un seul et unique livre comme support de travail, qu’elle lui tendit. Felicia s’en saisit tout en écoutant ce que lui disait la Serdaigle. Elle en nota le titre mentalement en espérant ne pas l’oublier puis entreprit de le feuilleter rapidement pour en voir la présentation de ces fameuses espèces de plantes d’Amérique du Sud. Parce que, malheureusement, elle n’avait jamais consulté cet ouvrage jusqu’à présent. « Non, je n’ai pas souvenir d’avoir ouvert cet ouvrage un jour, ni celui sur les plantes d’Asie. » commença-t-elle sans détacher les yeux des pages. « J’ai déjà lu tous les manuels jusqu’à la quatrième année, - je me réserve ceux de l’année prochaine pour les vacances -, les lectures annexes recommandées, les plantes trouvables dans le périmètre de l’école, l’Encyclopédie des champignons vénéneux et tout ce qui se rapportait de près ou de loin à la préparation des potions. » Elle referma le livre en prenant soin de ne pas avoir perdu le marque-page et le reposa. « Tu en aurais d’autres à me conseiller dans le même domaine ? Ou quoi que ce soit d'autre, en fait. Impressionne-moi. » Williams n’était pas venue pour ça au départ, mais c’était une bonne direction à prendre.

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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyLun 4 Juin - 20:36

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Ces taquineries avec Felicia m’avaient bien manquées. Je ne crois pas avoir ri aussi malicieusement depuis un moment mais je dois avouer que ça fait du bien et même en compagnie de cette petite Poufsouffle qui a parfois le don de me faire prendre les choses au sérieux au point où l’on s’engueule. Mais je veux bien admettre que cela fait un moment que je n’ai pas échangé le moindre différend avec elle. Ca change un peu même si, au fond, ces disputes prouvent au moins que nous sommes capables de nous reconstruire après et d’y passer outre, pas comme certains… Par ailleurs, que serait une amitié sans un peu de piment ? Un bon piment, bien sûr. Rien de toxique qui puisse détruire des liens.

Après avoir amené Felicia à ma table, je lui montre le livre sur lequel je travaille. Pas mal d’élèves ne trouve pas la Botanique passionnante mais quand on connait ses utilités dans le monde magique, on se rend compte que c’est une matière essentielle. Je ne dis pas qu’il s’agit de la plus importante de toutes mais elle a sa place parmi les principales et notamment pour son essentialité aux potions. Quoi qu’il en soit, lorsque je lui demande si elle a déjà consulté mon livre, elle me répond par la négative. Elle a déjà lu tous les manuels jusqu’à son année actuelle et elle préfère consacrer ses vacances à la suite de son apprentissage. Je peux comprendre même si, personnellement, j’ai toujours pris de l’avance. J’ai déjà entamé l’étude de certaines matières vues en septième année. Au moins, cela me permet de prendre de l’avance sur tout le monde et de pouvoir m’attaquer à des choses plus approfondies avec ou sans l’aide des professeurs.

« Je vois. J’imagine que tu dois te sentir prête pour les BUSEs de l’an prochain... »

Qui ne le serait pas à part les idiots ? J’étais déjà prête pour ces examens-là depuis au moins ma troisième année et j’ai toujours visé les résultats les plus optimaux pour y parvenir. J’ai rarement échoué ou alors, c’était de la faute du binôme incapable que l’on m’imposait.

« Tu en aurais d’autres à me conseiller dans le même domaine ? Ou quoi que ce soit d'autre, en fait. Impressionne-moi. »

Mmh, l’impressionner ? A vrai dire, je connais tout un tas de choses qui pourrait la surprendre mais reste à voir de quelle façon souhaite-t-elle que je l’impressionne. Si je me mettais à lui parler de Horcruxes, je pourrai être certaine de la surprendre mais aussi de l’effrayer. Je ne crois pas qu’elle soit du genre à se pencher vers des magies obscures et puis, je n’ai aucun intérêt à lui raconter mes recherches avec Casey. Je pense donc que se cantonner à des lectures assez élémentaires doit être suffisant. Je jette un dernier coup d’œil à mon sac de cours qui contient justement mes notes de ce que nous a dit Mandrake sur les Horcruxes avant de me tourner de nouveau vers mon amie.

« Si tu aimes l’Arithmancie et les maths, j’ai de quoi t’intéresser. Est-ce que tu suis l’option ? Enfin, peu importe. Tu devrais lire Anticipations et prévisions par les chiffres de Ana Rodriguez, une sorcière mexicaine douée en Arithmancie. Elle a mis au point des techniques inédites et plus pratiques pour essayer de déterminer le résultat d’un événement souhaité. Sinon, dans le même domaine de la botanique, tu peux t’intéresser à Rituels anciens magiques à base de plantes médicinales de Nahema Abejide. Ce ne sont pas des rituels très accessibles à Poudlard mais pour la culture, c’est très enrichissant. La magie de Uagadou y est décrite de façon approfondie dans la moitié des chapitres et on sait tous que c’est une école mystérieuse. »

Je me rassois sur ma chaise tout en ramenant mes cheveux en arrière. Je n’ai pas les livres sous la main pour les lui montrer puisqu’ils sont dans mon dortoir mais je prends quand même la peine de les écrire sur un petit bout de parchemin que j’arrache d’un ancien brouillon. J’y inscris les références et les lui tends :

« Pour pas que t’oublies, on ne sait jamais. Je n'ai pas les ouvrages sur moi, en plus, dis-je avant de m'adosser contre ma chaise. Qu'est-ce que tu lis en ce moment, sinon ? »


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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Lun 9 Juil - 16:57, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptySam 23 Juin - 5:05

ft.Narcissa

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L’espace de travail de miss Breckenridge était organisé, structuré et d’une simplicité à toute épreuve. Une chose dont Felicia était bien incapable. Un bazar sans nom et des livres en chevauchant d’autres était le type de bureau qui l’aidait à mieux penser. Toute cette organisation avait un goût fade pour elle, mais elle en reconnaissait l’utilité. Narcissa avait un caractère bien plus pimenté que son plan de travail, et ça compensait tout à fait. C’était plus intéressant de travailler en face d’elle que de quelqu’un sans saveur et qui, en plus de ça, ne laissait aucun de ses stylo dépasser d’une ligne imaginaire. Narcissa valait toutes les désorganisations bureaucratiques du monde. La Serdaigle était une source de connaissances sûre. Les livres avaient l’air de pleuvoir en sa compagnie. D’abord celui sur la politique, maintenant ceux sur la botanique. Qu’allait-elle donc lui faire découvrir de plus ? Felicia n’attendait que ça : découvrir encore plus d’ouvrages. Sa banque de mémoire était prête à accueillir plus de titres de livres. Elle était déjà bien fournie, mais il y avait toujours plus. Les cours donnaient une bonne base aux élèves, mais le vrai travail - la vraie connaissance et le vrai savoir - reposait uniquement dans ce qu’on ne voyait pas en cours. Là était tout l’intérêt. En ce sens, la jeune fille se trouvait vraiment chanceuse de connaître la bleue & argent. Elle avait de l’avance pour les cours ; elle avait plus de lectures à son actif, plus de choses utiles à connaître, comme inutiles. (Pour le reste, la Poufsouffle cherchait encore à juger si oui ou non cela relevait de la chance.) Si leurs objectifs d’avenir étaient sensiblement les mêmes, Williams pourrait même en profiter pour reproduire le même parcours et éviter les erreurs que son aînée aurait fait. Mais ce n’était pas le cas. Et de toute façon, elle n’était pas idiote : elle était loin d’égaler le niveau de Narcissa. « Plus que prête. » À vrai dire, elle craignait les exercices pratiques. Il fallait qu’elle rattrape trois ans de galère en un an et demi. Pour le reste, elle s’en sortirait sans trop de mal. Toujours moins bien que la Serdaigle, certes, mais tout de même. Elle n’avait pas besoin de savoir tout ça, ça lui ferait trop plaisir.

Felicia s’installa à la même table que Narcissa en lui demandant de l’impressionner. Elle chercha un morceau de papiers quelconque dans ses poches en attendant, histoire de noter le livre sur lequel travaillait la Serdaigle. À côté, elle avait encore l’ouvrage qui avait servi de projectile avec lequel elle comptait bien repartir ce soir. La jaune & noir se demandait bien ce que son aînée pouvait lui proposer. Elle était certaine d’avoir encore plein de sujets à découvrir. Tant et si bien qu’elle n’arrivait pas à imaginer lesquels, justement. De l’autre côté, elle avait les nouveaux sujets auxquelles elle s’intéressait et ceux dont elle n’avait pas encore tout vu. Mais ça, Narcissa ne pouvait pas le savoir. De toute façon, ses plans avec Casey lui promettait déjà de belles découvertes. Elles feraient très certainement quelque chose la semaine prochaine, si tout se passait bien… La quatrième année avait encore le temps de voir venir. Elle avait l’occasion de sortir la tête des bouquins de magie de noire grâce à miss Breckenridge. Même si elle voulait la faire plonger dans les maths. Les maths ce n’était clairement pas trop son truc. Elle détestait ça même. Ce n’était pas pour autant que Felicia ne se forçait pas de temps à autre à lire des livres sur le sujet, mais elle décrochait assez rapidement, bien malgré elle. Elle connaissait les bases. Ça n’allait pas plus loin. Pourtant, la Serdaigle lui proposait un ouvrage qui avait l’air plutôt intéressant. Celui sur la botanique l’était également. Elle l’avait impressionnée, il n’y avait pas à dire. « Je n’ai pas pris Arithmancie, mais je sais que le professeur est déjà allé en Afrique une fois. Tu pourrais lui en toucher deux mois. Il a l’air de savoir énormément de choses lui aussi. » En tout cas, sa curiosité était titillée par les deux ouvrages. La bleue & argent lui nota même les ouvrages sur un parchemin. Trop serviable. Felicia prit bien soin de ne pas le perdre et la remercia rapidement, non sans entendre la question qu’elle lui posa à son tour. Felicia s’était préparée à répondre par automatisme, mais elle se ravisa. Ce n’était sûrement pas une bonne idée de dévoiler qu’elle lisait surtout des livres sur la magie noire en ce moment. Encore moins de dévoiler l’identité de sa camarade. Cette dernière la tuerait probablement si elle le faisait. La Poufsouffle préféra rester vague. « De vieux textes en runes anciennes, principalement. Rien de bien folichon, mais utile pour améliorer ses traductions. » Ce n’était même pas un vrai mensonge, mais elle se gardait bien de préciser les difficultés qu’elle rencontrait ; et le manque d’informations récoltées ; et que toute cette recherche intensive résultait d’une simple envie de sortir des sentiers battus. Sortir du parcours scolaire, c’était quelque chose d’excitant. « Mais de base j’étais venue pour emprunter des livres sur l’Histoire de la Magie. Ceux écrits par Madame Castle. Je voulais voir son point de vue sur les événements historiques. » Les professeurs de cette école changeaient souvent, mais ils avaient tous des particularités intéressantes. « Ce qu’il y a de bien avec l’Histoire, c’est qu’on en découvre toujours plus. Je ne suis pas déçue avec cette matière au moins. » Et elle ne le serait sûrement jamais. Peut-être pas politicienne, mais historienne… ? Elle avait encore le temps d’y réfléchir.

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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyMar 10 Juil - 1:28

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D’un sourire narquois, j’accueille la réponse de Felicia sans surprise. Il est évident qu’elle est prête pour ses BUSEs, elle dispose d’un bon potentiel qu’elle sait exploiter en passant ses journées à la bibliothèque. Peut-être n’est-elle pas meilleure que moi mais je ne serai pas étonnée d’apprendre qu’elle doit être la première de sa promotion. Le travail acharné paie toujours ses fruits et s’isoler des autres pour pouvoir se plonger dans des ouvrages enrichissants est une activité bien plus séduisante que celle de perdre son temps à vouloir copiner avec le premier idiot aperçu dans les couloirs. Nous vivons dans une école, le but premier est d’accumuler un maximum de savoir, de valider des acquis et de devenir de plus en plus doué. Pourquoi on ne voit que si peu de fidèles de la bibliothèque ? Je me suis toujours demandée ce qui attirait les élèves à préférer les discussions stériles entre eux plutôt que d’apprendre en dehors du cadre des cours. Être autodidacte, c’est une très belle qualité. C’est celle qui vous rend débrouillard, qui développe votre curiosité et votre autonomie et également celle qui peut vous propulser très loin dans la vie. Même si Felicia ne le montre pas, je suis certaine qu’elle doit être plus ambitieuse que la moyenne. C’est quelque chose que l’on ne peut pas lui retirer et si je devais émettre une critique sur sa personne, ce serait avant tout à propos de son goût vestimentaire qui, parfois, est à la limite de ce que mes yeux peuvent supporter. Ceci dit, on peut changer de vêtements en deux minutes mais on ne peut pas devenir intelligent d’un claquement de doigts.

Felicia n’a pas choisi l’option d’Arithmancie mais elle semble en connaitre un peu sur le professeur VaatiVidya. Selon elle, il serait déjà allé en Afrique, une fois, et il sait beaucoup de choses à ce sujet. Cela ne m’étonne pas vraiment. Bon nombre de rumeurs circulent à son propos et outre celles qui disent qu’il est un vampire ou une harpie déguisée, je pense que l’on peut attribuer du crédit à celles qui avancent l’hypothèse qu’il a voyagé dans pas mal de pays. Je crois que si je n’envie absolument pas son poste d’enseignant, j’ai en revanche le rêve de pouvoir enrichir mon savoir par rapport aux magies étrangères. Je ne me vois pas comme une aventurière mais visiter quelques pays situés hors de l’Europe ne serait pas quelque chose que je repousserais. C’est toujours mieux que de finir professeur. C’est pour moi l’une des pires voies ; celle où vous êtes payé une misère pour supporter une trentaine de gosses par classe dont la moitié sont des abrutis qui ne veulent pas apprendre et qui ne sont là que parce que la Loi les y oblige. Non, jamais le poste de professeur ne sera valorisé à mes yeux tant que Poudlard n’aura pas retrouvé son véritable prestige, à savoir celui d’enseigner aux plus érudits, aux plus méritants. Entre la dépression de devoir faire assimiler des notions à des cerveaux vides et la joie de découvrir de nouveaux horizons, mon choix est vite fait. Malgré tout, je sais que mon avenir se fera uniquement en Angleterre.

« Je le ferai à l’occasion. Merci de l’information. »

La curiosité de Felicia est une qualité qui manque à bien de nos camarades. Après que je ne lui donne les titres de mes lectures actuelles, elle m’avoue lire de vieux textes en runes anciennes pour améliorer ses traductions. L’Etude des Runes, je me souviens avoir bien aimé cette matière mais je l’ai arrêtée parce que j’ai dû faire des choix. Si je le pouvais, je suivrais toutes les matières de l’école sauf la Divination que je trouve trop nébuleuse et pas fiable.

« Pas mal. Ca fait longtemps que je n’ai pas traduit des runes mais je me lancerais bien dans l’étude d’anciennes tablettes folkloriques. Je crois qu’il y a une étagère entière pour ça. Tu me confirmeras. »

Passer mes jours à la bibliothèque ne signifie pas pour autant que je connais les rayons à cent pour cent. Je ne suis pas quelqu’un qui lit n’importe quoi, qui ouvre l’œil à chaque nouveauté ou type de connaissance mais plutôt une personne sélective et qui ne se dévoue qu’à ce qui l’intéresse. Les vieilles histoires de magie d’amour que l’on peut retrouver dans un rayon à proximité de la réserve, par exemple, n’ont jamais attiré mes pas vers ses ouvrages. Ni même le rayon qui touche aux oracles, aux religions étranges basées sur l’équilibre magique ou que sais-je encore. Je ne doute donc pas que Felicia doit être plus renseignée que moi, elle qui doit aimer lire tout et n’importe quoi. Elle donne même l’impression d’être l’assistante du bibliothèque parfois et c’est quelque chose qui m’amuse secrètement. Une personnalité telle que celle de Mr Ethergsen et qui commande à la petite Williams, ça doit être beau à voir. Je me demande s’ils ont des disputes ou si ce n’est pas Felicia qui reprend les conneries que peut sortir Mr Ethergsen avec cynisme et sarcasme comme si elle était sa mère.

En tout cas, pour aujourd’hui, son attention est avant tout dirigée vers les ouvrages du professeur Castle. A cette annonce, je souris narquoisement. Quelle coïncidence, je suis tout à fait d’accord avec ce qu’elle dit. Cette femme est quelqu’un qui s’y connait et ses livres apportent beaucoup d’informations pertinentes à notre culture actuelle concernant l’Histoire de notre communauté. Elle a mené de nombreuses recherches, rectifié des faussetés racontés par d’autres historiens et elle a obtenu un certain succès mérité. Ma tante m’a d’ailleurs fait dédicacer ses livres durant l’été et je n’ai pas été mécontente de savoir qu’elle est devenue notre enseignant en Histoire de la Magie. Il est sûr qu’elle remontera le niveau bas laissé par son prédécesseur.

« Toi aussi tu t’y intéresses à ses travaux ? J’ai tous ses livres, ils sont pertinents et très remarquables. Il y a eu des critiques de la part de ses concurrents concernant la manière dont elle a obtenu certaines informations mais la vérité est rétablie pour certaines zones de l’Histoire. J’apprécie cette femme. »


J’acquiesce par ailleurs aux propos de Felicia quand elle déclare que l’Histoire nous permet d’en découvrir toujours plus, sans jamais nous décevoir.

« Peut-être que devenir historienne pourrait t'aller également. Tu auras peut-être ainsi l’honneur de me dédicacer tes bouquins. Enfin... Si on admet que tu réussisses, bien sûr. »

Un sourire en coin s’esquisse sur mes lèvres alors que je me mets à jouer avec ma plume en la sortant doucement de son encrier après l’avoir égoutté.



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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyMer 1 Aoû - 23:59

ft.Narcissa

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Elle savait bien qu’il y avait sûrement moins chronophage que passer son temps à la bibliothèque à éplucher tous les livres qui pouvaient lui tomber sous la main. Elle le savait pertinemment. Le problème était que Felicia ne savait pas encore exactement ce qu’elle voulait faire plus tard. Elle avait des idées de ce qu’elle préférait et ce dont elle ne voulait pas toucher du tout, mais à partir de là, le reste était encore complètement flou. C’était pourquoi elle ne voulait se fermer aucune porte pour le moment. Cela lui permettait d’être assez confiante pour dire qu’elle était prête pour ses BUSEs alors qu’elle devait encore améliorer ses compétences magiques. Cela lui permettait de tenir tête à Narcissa quand il le fallait et réussir à la suivre à peu près correctement quand cette dernière lui conseillait des livres. Ça lui permettait de ne se fermer aucune porte. (C’était plus amusant de la fermer sur la tête des autres.) De toute façon, la jeune fille s’en foutait bien de passer son temps dans cette bibliothèque ; ce n’était absolument pas une perte de temps à ses yeux. Alors il ne valait mieux pas qu’elle essaie de savoir ce qu’en pensait vraiment la Serdaigle, sinon elle risquerait de prendre la mouche. Encore une fois. Enfin, une fois n’était pas coutume entre les deux. Et peut-être qu’elle n’en pensait rien, en vrai, mais ça, la Poufsouffle en doutait quand même un peu. Narcissa avait sûrement un avis sur tout et n’importe quoi et c’était bien une des seules raisons qui la poussait à converser avec elle. Sinon la bleue & argent serait insupportable. Il n’y avait qu’à voir l’incident de tout à l’heure : la sixième année n’a pas la meilleure réputation du monde, et c’était déjà comme ça avant l’année dernière si Felicia ne se trompait pas… Mais son intelligence était un diamant brut que la quatrième année ne pouvait pas ignorer.

Le moins qu’elle pouvait faire pour profiter de cette intelligence était de contribuer à cet échange d’informations qu’elles faisaient. De toute façon, leurs discussions tournaient rarement autour d’autre chose. (C’était sûrement pour ça que cela faisait presque peur de voir la Serdaigle en dehors de la bibliothèque.) Alors Felicia lui indiqua ce qu’elle savait sur le professeur d’arithmancie et Narcissa recueillit l’information avec plaisir. La jeune fille lui aurait bien posé plusieurs questions sur ce professeur, sur le genre d’homme qu’il était vraiment, mais elle se retint de le faire. Elle n’avait pas pris Arithmancie pour une bonne raison et c’était de sa faute, point. Autant laisser Narcissa récolter toutes les bonnes informations, elle viendrait les récupérer plus tard à son tour. Elle lui adressa un bref sourire alors qu’elles enchaînaient sur les “vieux textes” en runes anciennes que la jaune & or étudiait de sa propre volonté. Une véritable partie de plaisir. Vraiment. « Une étagère, oui, mais rien de plus, si je me souviens bien. » Williams tenta de visualiser l’endroit où elle trouvait les ouvrages sur les runes, peu importe ce que cela pouvait être. « Le problème avec les runes, c’est que j’ai l’impression qu’avec le temps, on a perdu une grande partie de ce savoir. Ou alors qu’on est passés à côté de quelque chose… » Et elle ne disait pas ça car le texte qu’elle avait trouvé avec Casey était incomplet. Non, c’était autre chose. Peut-être que ce n’était rien du tout. Ou peut-être qu’ils passaient vraiment à côté de quelque chose et que les runes étaient fortement sous-estimées. « Il faudrait que je compare les livres d’Histoire avec les ouvrages sur les origines des runes. Mais dans tous les cas, j’irai vérifier ces tablettes folkloriques, pas de problème. » Aucune idée de quand elle pourrait faire ça, mais Felicia était décidée à ne pas abandonner l’idée. Elle verrait bien si elle trouvait le temps pendant les vacances ou un week-end.

Peut-être trouverait-elle le temps pour ça dans les prochains jours, après tout. Felicia était venue pour trouver des ouvrages écrits par Madame Castle à l’origine et la conversation dériva sur ce sujet. La jeune fille ne fut point étonnée quand Narcissa lui avoua avoir tous les livres de la professeure et l’apprécier, mais elle en haussa tout de même les sourcils. Si même Narcissa le disait, elle ne serait pas déçue en mettant la main sur ces ouvrages. « Et bien ! Si même toi tu vantes ses mérites, je vais être obligée de mettre la main sur ses livres avant de repartir d’ici. » Et en plus de ça, la jeune fille se disait qu’elle donnerait n’importe quoi pour mettre la main sur la bibliothèque de la bleue & argent. Cela devait être formidable. Une vraie mine d’or. Malheureusement, on ne pouvait pas avoir accès à toutes les bibliothèques que l’on voulait. Felicia ne désespérait pas malgré tout. Les bibliothèques ne la décevaient jamais, tout comme l’Histoire. D’ailleurs, Narcissa émit l’idée qu’elle devienne historienne un jour au moment où elle le pensait. C’était une idée comme une autre, mais elle était plus alléchante que les autres, il était vrai. « En admettant que je me mette à écrire, surtout », souria-t-elle. Mais elle ne démentait pas l’idée. Surtout si la Serdaigle commençait à la mettre au défi de réussir. Mieux valait ne pas la mettre au défi. Felicia serait tentée de dire oui, et on parlait tout de même de son avenir. Elle voulait y réfléchir sérieusement. Mais, si on soumettait l’idée qu’elle réussisse, elle serait curieuse de voir la tête de Narcissa. « Et toi, alors ? Quelle voie as-tu choisi ? » demanda-t-elle en posant le livre de politique sur la table. « Je suis sûre que c’est quelque chose d’original. Comme… voyons voir. La politique ? » Ce fût son tour d’afficher un sourire en coin. Elle essayait de se moquer, mais peu importe ce que choisirait la sixième année, elle réussirait. Cela valait également pour la politique.
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Message(#) Sujet: Re: Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] Life is a friend more frank than tender {Pv Felicia} [terminé] EmptyMer 29 Aoû - 1:16

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Les runes font effectivement partie de ces magies qui vieillissent mal puisque leur savoir ne se transmet pas en totalité de génération en génération. Comme Felicia le dit, nous avons perdu une grande partie de ce savoir ou bien nous sommes passés à côté de quelque chose. C’est un peu comme le latin qui est une langue qui ne se pratique plus et qui finit peu à peu dans l’oubli. Les professeurs disposent sûrement de compétences en la matière mais le programme scolaire assez élémentaire témoigne de la perte de tout ce qui rendait les runes si complexes. Aujourd’hui, les élèves se contentent juste de traduire les symboles qu’on leur donne sans les étudier véritablement pour en connaître la puissance, le pur symbole et son utilité dans toutes les formes de magies. C’est ce qui manque à cette matière et c’est en grande partie pour cela que je l’ai mise de côté. Je préfère économiser du temps gâché pour pouvoir apprendre seule.

« Je suis d’accord. Ce qu’on nous apprend n’est que la couche superficielle du domaine des runes. Il y a tellement un écart entre les informations qui sont transmises et toute la vérité qui entoure ce savoir. »

La meilleure manière d’assimiler leurs complexités est de consulter des grimoires anciens mais ils ne sont pas trouvables n’importe où et je ne sais même pas si la réserve de l’école en possède. La seconde solution est de trouver un sorcier très expérimenté et vraiment passionné par le domaine, qui n’en fait pas forcément un métier mais qui vit pour ça. J’imagine bien une petite sorcière recluse dans la campagne et qui peut faire des tas de rituels étranges avec des runes ! Ca fait pas mal cliché mais c’est plus amusant que de voir un professeur en costard vous montrer la signification d’Eiwaz ou de Sowilo d’un air monotone et purement professionnel.

Felicia reprend ensuite la parole pour me faire part de son intention de comparer les livres d’histoires avec ceux traitant des runes pour vérifier les tablettes folkoriques. J’hoche la tête doucement avant de la laisser enchaîner sur la raison de sa présence ici : les livres de Mrs Castle. Elle attire tout l’intérêt des plus érudits depuis qu’elle est ici et je n’ai jamais vu autant de garçons loucher sur son décolleté. C’est assez navrant mais les idiots ne réfléchissent jamais avec leur tête, n’est-ce pas ?

« Et bien ! Si même toi tu vantes ses mérites, je vais être obligée de mettre la main sur ses livres avant de repartir d’ici. »

Je suis quelqu’un de difficile, il n’est pas simple de me faire apprécier quelque chose mais lorsque l’on dispose de talent et que l’on déploie beaucoup d’efforts pour un résultat prometteur, je sais le reconnaître.

« Tu vas les dévorer et ça te fera te poser pas mal de questions, je pense. Elle a une plume qui laisse beaucoup place à l’interprétation de chacun quand d’autres historiens usent de subtilité pour orienter l’avis du lecteur sur certains événements. »
Je lui réponds sincèrement.

Et ce sont ces derniers qui disent ensuite que l’Histoire doit être neutre et ne dévoiler que les faits, sans jamais influencer. De l’hypocrisie. Voilà pourquoi il faut faire attention à ce qu’on lit car les informations ne sont pas toujours pertinentes. En revanche, je suis sûre que s’il devait y avoir un jour un ouvrage du même style avec pour auteur Felicia Williams, la qualité du contenu ne serait clairement pas à douter. C’est vrai qu’elle a le bon potentiel pour ce genre d’entreprise et sa curiosité pourrait la pousser à s’aventurer loin dans les lieux anciens portant des marques du passé.

« En admettant que je me mette à écrire, surtout » Me dit-elle avec sourire.
Je le lui rends.
« Oui, je crois que c’est une étape obligatoire pour sortir un livre. Est-ce que tu t’en sens capable ? »

Je la mets au défi mais il n’y a rien de sérieux là-dedans. Elle n’est qu’en quatrième année et elle a encore un peu de temps pour penser à ce qu’elle veut faire de son avenir. Je pense que beaucoup de portes lui sont ouvertes et qu’elle n’aura pas de problème.

« Et toi, alors ? Quelle voie as-tu choisi ? » Elle pose le livre qui a servi de projectile sur la table.. « Je suis sûre que c’est quelque chose d’original. Comme… voyons voir. La politique ? »


Etrangement ‒ ou pas ‒ je ressens de l’ironie ou du sarcasme dans le timbre de sa voix. Serait-elle en train de se moquer de la prévisibilité de mes intentions ? Je me mords la lèvre.

« Non, je vais devenir professeur de Divination, dis-je en rassemblant tout mon sérieux. J’ai toujours su que c’était ma destinée. »

Moi aussi, je veux m’amuser. Je patiente quelques secondes pour la voir réagir avant de laisser à nouveau mon sourire se tracer.

« Notre société a bien besoin de changements. J’ai longtemps eu l’envie de devenir magizoologiste parce que les animaux et les créatures magiques me fascinent mais je crois que je pourrai révolutionner notre système. J’ai confiance en mes capacités donc c’est vers là que j’irai. »

Pour certains, ces déclarations sembleraient prétentieuses mais pour moi, elles ne sont que le reflet de la réalité à venir. Moi, Elijah et Andrea… Nous disposerons du pouvoir nécessaire pour mettre de l’ordre et faire de notre communauté magique un univers à notre image. Un univers parfait.

Les minutes passent tandis que notre conversation prend une tournure bien sérieuse, tout d’un coup. Felicia n’est pas insensible à mes perspectives d’avenir même si elle me parait un peu réticente quant à la possibilité de pouvoir aboutir à un tel changement. Je peux le comprendre. Renverser des règles déjà établies depuis un moment et habituer des milliers de gens à de nouvelles façons de traiter les choses ne se fait pas en un claquement de doigts. Cela prendra de longues années mais tout est une question de détermination et d’habileté. Je lui étale mes arguments et elle les siens. Une fois de plus, nous entrons dans un débat intéressant et qui, pour une fois, ne termine pas sur une prise de tête. Ce n’est pas comme si j’avais besoin de cela après le bal de Noël…

Une quinzaine de minutes plus tard, Mr Ethergsen appelle la Poufsouffle pour je ne sais quoi, ce qui met promptement un terme à notre échange. Nous nous promettons toutefois de nous retrouver plus tard, peut-être demain à la même heure.

{FIN}
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