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Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia
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Message(#) Sujet: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyMer 10 Jan - 2:47

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
L’air à la bibliothèque avait toujours été lourd et chargé de poussière. Bien qu’elle ait été reconstruite presque à l’identique, c’était un détail qui n’avait pas changé. Depuis ses lointaines années d’études à Poudlard, Charli n’y avait jamais remis les pieds et sa première journée de travail n’avait pas été une franche réussite. Ennuyante déjà, puisqu’on avait tenu à lui faire visiter des lieux qu’il connaissait pourtant comme sa poche, et gênante surtout, parce qu'il y avait surpris une élève en train de sécher un cours pour - il supposait - en réviser un autre. Et en plus, il était arrivé en retard, évitant de ce fait le banquet, la rentrée, et la présentation en face de tous les élèves. Une chance, donc. Même si personne n’avait réussi à lui faire avouer qu’il l’avait fait exprès.
Le début de la première semaine avait été à la fois agité et fréquenté. C’était le temps des fragiles résolutions de rentrée de la part d’élèves qui ne mettraient probablement plus les pieds dans la bibliothèque au cours de l’année. Pour l’instant, le travail était facile et pas vraiment fatigant, mais Charli redoutait les périodes où l’affluence augmenterait et où le silence ambiant qu'il faisait régner ne serait plus qu’un vague souvenir. Rien que d’y penser, il se sentait déjà blasé par les questions sans queue ni tête, les recherches improbables et les livres rangés au mauvais endroit - ou pas rangés du tout. Pour lui qui adorait l’ordre et les choses à leur place malgré ses propres manies, c’était presque un déchirement à chaque fois qu’il jetait un coup d’oeil sur les tables recouvertes de livres nonchalamment posés, ouverts les uns sur les autres. Bien heureusement, en ce début d’année, les élèves se tenaient assez tranquilles pour qu’il n’ait pas encore matière à se plaindre. Parce qu’après tout, il était aussi là pour faire exercice de son autorité nouvelle, et en profiter pour continuer à apprendre, lui aussi.

Charli n’avait pas pris la peine de lire les registres, il comptait sur le fait que les élèves réguliers soient assez peu nombreux pour qu’il puisse apprendre leurs noms sur le tas. Mais évidemment, lors de la première semaine, il avait vu défiler tellement de visages qu’il était parfaitement incapable de se souvenir du moindre patronyme. Il se maudit intérieurement pour son manque de rigueur, avant de remarquer une petite bouille familière. Oui, cette élève là, il était sur de l’avoir déjà vue à la bibliothèque. La première fois, il se rappelait qu’elle était accompagnée d’un élève bien plus âgé et qu’ils trainaient quelque part dans les archives. Il les avait vu du coin de l’oeil sans trop les surveiller, à ce moment là bien trop occupé à ranger les énièmes volumes abandonnés sur les tables. Leur discussion avait de toute façon été bien trop lointaine et basse pour qu’il puisse entendre quoi que ce soit.
Charli jeta un coup d’oeil rapide à travers la bibliothèque. Complètement vide, évidemment. C’était l’heure du déjeuner, et cette fille passait ses repas à étudier quelque chose de visiblement beaucoup plus passionnant que la nourriture. En plus, la bibliothèque n’était pas forcément l’endroit le plus agréable où passer son temps libre pour une adolescente, surtout quand il faisait beau et que c’était la première semaine de l’année.
Charli se leva et prit avec lui son pot de glace et sa cuillère pour s’approcher à pas de velours de l’élève sagement assise à sa table recouverte d’ouvrages plus gros les uns que les autres. S’il était plutôt solitaire en général, il ne ratait cependant jamais une occasion d’embêter quelqu’un et se sentait d’humeur taquine sur le moment. Il remarqua les couleurs de Poufsouffle et leva un sourcil. Il s’attendait plutôt à une Serdaigle, mais soit, les stéréotypes devaient avoir la vie dure maintenant. Il s’étira et descendit l’escalier qui les séparaient encore, dévorant son dessert en même temps.
A la vue de sa table désordonnée et de toutes ses notes en pagaille, il fronça légèrement le nez. Charli avait donc encore une raison de plus pour aller la taquiner. Bien qu’elle semble absorbée par ses recherches, il retourna une chaise en face d’elle pour s’asseoir à califourchon dessus et s’accouda au dossier. Il laissa le silence être brisé par les pages qu’elle tournait régulièrement avant de commencer à parler. Il appréciait cette ambiance poussiéreuse et quasiment hors du temps que la bibliothèque lui évoquait, même si cotoyer des élèves ne l'enchantait pas plus que ça.

"On m’aurait menti ? Les Poufsouffles ne mangent donc jamais ?" dit-il sur le ton de la taquinerie, laissant transparaître son léger accent norvégien au travers de sa voix grave qui sonna beaucoup plus rassurante qu’il ne l’aurait souhaité.

"Qu’est-ce qu’il y a de si captivant à propos des…" hésita-t-il après un court instant.

Charli tourna la tête et plissa les yeux pour essayer de lire à l’envers le nom de l’ouvrage qu’elle étudiait, mais sans succès. Il haussa les épaules et afficha une moue perplexe avant de s’en retourner à son pot de glace soudainement bien plus intéressant que les déboires d’une élève qui semblait bien trop jeune pour avoir n’importe quel devoir qui concernait les archives.
#iwhae


Dernière édition par Charli B. Ethergsen le Mer 24 Jan - 19:19, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyDim 14 Jan - 0:20

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Étonnamment, deux semaines de vacances, ça paissaient extrêmement vite. En fait, dès que ça concernait des vacances, le temps filait toujours à la vitesse de l’éclair. Felicia aimait bien comparer ça à des voyages en train, en s‘imaginant assise dans le Poudlard Express. Cependant, dès que ça concernait les cours, le temps passait beaucoup plus lentement. Ça ne la dérangeait pas plus que cela, mais cette première semaine de rentrée commençait à tirer en longueur pour elle. Dans son esprit, on en était déjà à deux ou trois semaines plus loin. Mais non. Les cours avaient à peine repris, tout se remettait encore en place après le désastre de l’année dernière et son appétit n’était toujours pas revenu. Juste le simple fait de revoir les couloirs lui coupait l’appétit. La jeune fille n’avait pas vécu les horreurs, n’avait aucune cicatrice marqué au fer rouge sur son corps, mais elle gardait en tête les images. Les images de la Grande Salle et les images de son incompétence ; à n’avoir rien fait, à ne pas s’être bougée le derrière, à ne pas s’être rebellée. S’être juste enfermée. Et étrangement, même si elle ne voulait pas se rappeler tout ça, elle allait tout de même se réfugier à la bibliothèque, pour passer le temps. Son endroit préféré, son refuge. Son bunker, si on osait aller jusque-là. La jaune & noir n’était pas du genre à aller s’enrouler dans ses couvertures pour fuir la réalité, mais s’entourer de livres était une solution comparable qu’elle avait du mal à s’avouer. Cet endroit avait sûrement vu - et verra encore - beaucoup d’états d’esprit de sa part. Son inactivité, son incompétence - parce qu’on y revenait toujours -, sa léthargie, sa poltronnerie. Elle ressemblait presque à ses grands-parents et elle n’aimait pas ça du tout. L’endroit devrait refléter tout ça, à l’instar de la Grande Salle, pourtant elle y courait toujours tous les midis, tous les jours, à tout instant dès qu’elle le pouvait. La Poufsouffle s’y sentait en sécurité. On y évitait la moitié de l’école, on pouvait se soustraire des regards de ceux qui y allaient assez facilement et personne ne posait de question. Quand on ne savait pas quoi faire, il y avait toujours un livre qu’on avait pas lu à se mettre sous la main. Et le midi, quand elle ne mangeait, Felicia ne savait pas quoi faire d’autre que de venir lire un livre. Et elle avait ça toute la semaine. Il y eu un midi où elle avait croisé Spencer à la bibliothèque, en traînant près des archives. Une aubaine pour elle, à ce moment-là ! Reprenant une enquête mise de côté pendant trop longtemps. La jeune fille y avait également entraperçu le nouveau bibliothécaire, qu’elle n’avait pas remarqué lors du premier jour. Elle en avait haussé un sourcil, mais sans plus. Du moment qu’il faisait bien son travail, ça lui irait. Cet endroit lui était cher pour elle. La plupart des rencontres marquantes de sa vie, elle les avait faites ici, dans un lieu que la plupart qualifierait d’ennuyeux. Felicia pouvait prouver le contraire. Narcissa, Frances, Spencer... Elle les avait tous connus ici, et probablement rencontrerait-elle d’autres personnes de la même façon. Les gens sous-estimaient le pouvoir d’un tel lieu, à n’en pas douter. Mais ça, c’était leur problème. La Poufsouffle adorait cet endroit pour tellement de raisons qu’elle n’arriverait jamais à toutes les dire, et c’était ça qui compter pour elle.

C’est pourquoi, ce midi également, elle s’y rendit une fois de plus. C’était encore et toujours la première semaine, même si elle essayait de s’en dissuader sur le chemin tout en soufflant. Les élèves ne se faisaient pas encore nombreux, seuls les habitués au travail venaient dès la première semaine. Autant dire que, les midis, c’était presque désert ; et ça rajoutait sur charme à l’endroit. Le soleil qui tapait sur les vitres, donnant une ambiance chaleureuse à l’endroit. On voyait presque les particules de poussières flotter dans l’air. Le temps en suspension. Un endroit intemporel. C’était le temps qu’elle pouvait presque voir flotter, en lévitation. La bibliothèque avait tout son charme, c’était un lieu comme aucun autre et qui la mettait directement à l’aise. Et qui pouvait l’occuper comme elle aimait le faire : à apprendre de nouvelles choses. Aujourd’hui, Felicia n’avait pas beaucoup d’idées sur quoi lire. La jeune fille avait déjà épluché ses manuels scolaires comme elle avait l’habitude de faire et beaucoup de matières attiraient son attention. Sa discussion avec Spencer avait attiré son attention. Mais la Poufsouffle ne pouvait se résoudre à ne choisir qu’une seule chose à étudier ; il y avait tellement à faire ! Pourquoi se limiter ? Finalement, elle prendrait un livre sur chaque sujet. Felicia chercha entre les rayons surchargés et les rangées où les livres étaient emmagasinés en prenant son temps. La jaune & noir se dirigea vers la section sur la divination pour prendre un livre d’introduction qui n’était pas son manuel scolaire. Puis, elle se dirigea vers la section consacrée aux runes pour prendre ce qui s’apparentait le plus à un dictionnaire ou un livre où on comparait les traductions. Elle en profita pour faire un repérage sur d’autres ouvrages à emprunter plus tard. La jeune fille continua ses allés et venues entre les rayonnages, prenant parfois des livres avec un titre accrocheur, et fini son voyage près des archives (une fois encore) pour se renseigner un peu plus à propos du nom et de la date mentionnés par Spencer la dernière fois. La table de Felicia avait énormément d’ouvrages ouverts à différentes pages, une vraie pagaille. Il y avait à peine la place pour poser un stylo et aucun des livres ne traitaient du même sujet. Mais c’était comme ça qu’elle aimait ses tables. La Poufsouffle s’était remarquée désordonnée et ne pouvait pas dire le contraire, à son grand déplaisir. Cela se voyait beaucoup trop pous essayer prétendre le contraire. Seulement, ça l’aidait à réfléchir, à se sentir à l’aise. Quand sa chambre était trop rangée, elle sentait juste de l’air froid et impersonnel passer, une sorte de vide dérangeant qui l’entourait. Avec une telle pagaille, cela avait au moins le mérite de la garder au chaud. Du moins, c’était son ressenti et les commentaires sur son désordre lui passait bien au dessus de la tête. Dans son esprit, c’était rangé. Un bordel bien rangé même. Et c’était tout ce qui importait.

Felicia était tellement bien avec autant d’ouvrages sur la table, tellement absorbée par ce qu’elle lisait, qu’elle ne remarqua pas la personne qui s’approcha de sa table. Elle ne l’entendit que quand il s’adressa à elle ce qui lui fit relever la tête et un sourcil. La jeune Williams aurait bien sorti une remarque exacerbée face à ce commentaire sur la nourriture et les Poufsouffle, mais en remarquant que la personne en face d’elle avait plus l’air d’un adulte qu’un élève, elle se ravisa au dernier moment. Si sa mémoire était bonne, elle avait même affaire au bibliothécaire, responsable de la bibliothèque cette année... Elle ne voulait pas particulièrement mal se faire voir de l’adulte et préféra laisser sa question sans réponse pour l’instant... Il pouvait parler d’avoir faim, lui, avec son pot de yaourt à la main. D’ailleurs, la jaune & noir n’aimait pas trop ça, l’idée de manger dans une bibliothèque. (Elle voulait oublier rapidement le biscuit qu’elle avait accepté de Spencer dans la semaine, ça avait sûrement dû laisser des miettes cette histoire.) Est-ce qu’elle avait le droit de se mettre en colère contre le bibliothécaire lui-même si jamais il ne mettait la moindre trace de yaourt sur les livres ? L’idée la titillait bien. L’adulte lui posa une autre question, mais ne la termina même pas et se concentra de nouveau sur son yaourt. Felicia en profita pour continuer de le regarder. Il n’avait pas l’air d’être venu en coup de vent, positionné comme il était sur sa chaise. Ennuyé peut-être ? C’est sûr qu’il n’y avait pas beaucoup de monde à la bibliothèque le midi, elle devait être l’une des seules. La Poufsouffle se serait bien remise à sa lecture en l’ignorant, mais comme il n’avait pas l’air de vouloir partir, valait-il peut-être mieux lui répondre pour qu’il la laisse tranquille ? « Je n’ai pas très faim. » La jeune fille tourna une page, prête à se remettre à sa lecture, mais avec la sensation d’une autre présente avec elle, elle avait un peu de mal. « Et vous, pas du genre à manger avec les autres dans la Grande Salle ? » En espérant que ce n’était pas trop hautain pour lui. Felicia insista avec le regard sur son pot de glace. Soit il avait mangé depuis longtemps et finissait son repas, soit lui non plus n’avait pas une grande faim. Dans les deux cas, il pouvait bien parler !


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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyJeu 18 Jan - 2:03

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
Il y eut très un long silence… La jeune Poufsouffle ne sembla le remarquer qu’après qu’il ait laissé sa phrase en suspens et se soit installé en face d’elle. Charli aperçut le regard noir qu’elle lançait à son pot de yaourt glacé, peut-être plein de reproches ou plein de jalousie - il n’en était pas encore certain. Il savait à quel point il détestait lui-même que les élèves mangent dans la bibliothèque, mais ne se privait jamais de le faire devant eux. Par pur esprit de contradiction, un peu de provocation et surtout beaucoup de dédain des règles - même quand c’était les siennes. Il se concentra pour réussir à lire à l’envers le contenu de tous les livres ouverts qui recouvraient la table, empilés les uns sur les autres. Après quelques secondes, il fronça les sourcils, perplexe. Pourquoi est-ce qu’aucun de ces livres ne traitait du même sujet que l’autre ? C’était une façon bien étrange de travailler. Surtout pour une première semaine de rentrée, elle n’avait pas pu avoir autant de devoirs en si peu de temps. Il se surprit à penser à un temps où il aurait fait exactement la même chose, le bordel en moins, et chassa bien vite cette idée de sa tête.

Charli avait bien vu, au moment où elle avait relevé la tête, que la jeune fille s’était retenue de dire quelque chose. La langue soudainement déliée, elle brisa le silence de la bibliothèque pour lui dire qu’elle n’avait pas faim. Et c’était tout. Décidément, lui qui était d’humeur si taquine aujourd’hui était bien mal tombé. Il soupira. Elle tourna une page et sembla le jauger en silence avant d’ajouter une phrase presque assassine, toujours visiblement obnubilée par le pot de yaourt qu’il continuait de descendre. Charli s’était peut-être trompé, après tout. Le ton de sa voix et l’allure presque hautaine de son visage lui plaisaient. Finalement, il y avait peut-être matière à s’amuser.
Un petit rictus se forma sur le bord de ses lèvres, qui finirent pas s’étirer en un franc sourire - de ceux qui précèdent les bêtises, de ceux qu’on a pas envie de voir.

“Oooh… Bien répondu.” admit-il avec une moue à la fois faussement boudeuse et admirative, hochant un peu la tête de haut en bas. “Pas vraiment non. Et j’aurais trop peur que tout le monde essaye de me voler ma glace de toute façon.”

Il roula des yeux et lui jeta ce genre de regard qui sous-entend que l’autre devrait savoir exactement de quoi il parlait. Charli désigna du menton son pot comme un trophée qu’on serait fier de montrer, sachant pertinemment qu’elle continuerait ses regards de travers à l’attention de son pourtant divin repas. Du coin de l’oeil, il surveilla sa réaction avec toujours son sourire provocateur collé au visage.
Un rayon de soleil puissant et éphémère baigna la pièce dans la lumière pendant quelques secondes, avant de disparaître aussi vite qu’il était venu. La poussière qui flottait dans les airs près des fenêtres, rendue visible temporairement, s’effaça en même temps. Charli plissa les yeux doucement, d’abord par réflexe pour éviter de se brûler la rétine, et puis pour se concentrer. Il ne savait pas qui était cette élève, mais au vu de son attitude, elle se sentait comme chez elle ici. Donc, c'était probablement une habituée. Il se retourna vers elle . Il prit soin de lécher sa cuillère avant de la pointer vers la jeune élève comme pour la désigner.

“Au fait, j’ai pas lu les registres. Vous êtes mademoiselle... qui ?” lança-t-il avec sa voix grave et nonchalante habituelle, bien opposée à sa façon d’être toujours ordonné.

Charli haussa les épaules et comme s’il n’en avait rien eu à faire de la réponse. Mais quitte à l’embêter, autant savoir qui c’était. Surtout si elle l’allait l’embêter en retour.
#iwhae


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Dernière édition par Charli B. Ethergsen le Mer 24 Jan - 19:21, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyVen 19 Jan - 5:30

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia n’avait pas l’habitude de se rendre à la bibliothèque accompagnée. Frances n’était pas une aussi grande fervente de l’endroit qu’elle et surtout, elle avait moins le temps qu’elle. Par exemple, le mercredi matin était un créneau où elle ne pouvait pas s’y rendre avec sa meilleure amie, celle-ci étant en cours de vol. Et on pouvait aussi enlever les jours où elle s’entraînait pour l’équipe de Quidditch. Ça réduisait pas mal le temps que cette dernière pouvait passer à la bibliothèque, et Felicia ne s’en privait pas pour y aller, mais seule. Elle ne voyait pas vraiment avec qui d’autre elle aurait pu s’y rendre et préférait largement y aller en solitaire dans ces moments-là. Au moins, c’était calme et elle pouvait y lire ce qu’elle voulait. Sans rajouter que son désordre ne dérangeait personne puisque qu’elle était très à l’aise avec de son côté. Ce qui était moins rare par contre - mais qui le restait quand même -, c’était de croiser quelqu’un à la bibliothèque. Spencer, cette semaine, en était un exemple. Après, il y avait Narcissa qu’elle avait quelque fois à la bibliothèque également. C’était comme ça qu’elles s’étaient connues, en tombant l’une sur l’autre de manière répétait et toujours au même endroit. Mais, généralement, c’était seule que Felicia se rendait en ces lieux. Elle l’était si souvent que son corps était habitué à n’avoir personne autour et avait appris à se réchauffer à partir de rien. À partir de la simple présence des livres et ne pas attendre une autre présence humaine pour ça. Si bien que, dès que quelqu’un s’approchait, son corps pouvait en frissonner. Si ce n’était que fugace, la jeune fille n’y prêtait pas particulièrement attention. Mais quand la présence se faisait durable, elle ressentait comme une gêne. Elle avait ressenti comme une gêne, mais la Poufsouffle était si concentrée sur ce qu’elle faisait qu’elle dû attendre d’être dérangée à l’oral pour vraiment lever la tête et remarquer la présence du bibliothécaire en face d’elle. Le bibliothécaire avec son pot de yaourt assis à califourchon sur la chaise. Le regard qu’elle lui avait lancé - avant de se rendre compte de qui il était - ne devait pas être très agréable, mais qu’importe. Son ressenti ne changé pas : il la dérangeait pendant une pause qu’elle s’était octroyée. La jaune & noir ne pensait bien sûr pas avoir le temps de lire tous ces livres en un seul midi, mais elle aurait au moins le temps de lire la préface de chacun d’eux et d’y revenir plus tard. Mais ça c’était dans le cas où personne ne venait la déranger. Apparemment, c’était raté pour ce midi. Le regard en moins, son sourcil interrogateur était toujours soulevé. Felicia ne manqua pas l’occasion de le détailler un peu plus, maintenant que l’adulte s’était approché de lui-même. Et dans toute cette tenue assez sobre et sombre - comme elle s’habillait elle-même, au final -, elle ne retint que ce pot de yaourt bleu et blanc. Le seul élément qui détonnait et qui l’énervait sûrement plus que tout le reste. Elle savait ce qui manquait dans cette bibliothèque : des poubelles. Pourtant, la jeune fille n’était pas du genre à critiquer l’endroit, bien au contraire ! Elle aurait bien pensé à soumettre cette idée au bibliothécaire pour les mois à venir si celui ne se trouvait pas devant elle, bien décidé à ne pas bouger.

Felicia avait répondu simplement à sa question dans l’espoir qu’il finisse par la laisser tranquille. Elle recommença même à tourner les pages pour lui montrer qu’elle était occupée, et lui, il soupirait. Si quelqu’un devait soupirer ici, c’était bien elle. Williams avait retenu une remarque déplacé et bien deux ou trois soupirs. S’il n’était pas content, il pouvait aller embêter quelqu’un d’autre, lui et son pot de yaourt. (C’était beaucoup de haine pour un simple dessert, mais là n’était pas le problème, sacrebleu !) La Poufsouffle se sentit obligée de renchérir avec une autre question cachant une pointe de sarcasme. Qu’il s’en aille ! C’était bien la première fois que son caractère fermé ne faisait fuir personne. Il admira même sa répartie. Cela flatta son égo, mais il en faudrait plus que ça pour l’adoucir. La jeune fille plissa les yeux, n’aimant pas beaucoup ce sourire. Il ne comptait vraiment pas partir, n’est-ce pas ? Très bien. Elle aussi elle pouvait jouer si elle le voulait. Ce fût à son tour de sourire. « Il n’y a pas de risque, si vous voulez mon avis. » Et s’il n’en voulait pas, cela ne l’empêcherait pas de lui donner quand même. « Qui irait voler un pot de glace ? Les adultes ne font pas preuve d’autant d’enfantillages tout de même, si ? » En tout cas, lui il en avait l'air capable. Le sourire de la jaune & noir s’agrandit à son tour, mais ce n’était pas un sourire franc sous l’effet du bonheur. C’était un rictus, un sourire presque mauvais. Elle n’était pas spécialement de bonne humeur, elle avait pris soin de le montrer dès qu’elle avait relevé la tête. Ce n’était pas le cas du bibliothécaire qui fanfaronnait, fier de son pot de yaourt comme s’il était unique. Il fallait qu’il arrête de sourire autant, ça allait lui faire des rides avant l’âge. Un rayon de soleil lui offrit une rapide pause dans cette guerre froide, l’aveuglant à moitié. La jeune fille plissa les yeux, appréciant la chaleur sur sa peau un instant avant que le soleil ne reparte d’où il était venu. Elle retrouva l’espace d’une seconde l’intemporalité du lieu, mais cet impression disparut bien vite. À la place, ce fût le visage de l’adulte qui revint dans son champ de visage. Non, il n’avait toujours pas disparu comme par magie, d’un coup de baguette ou d’un claquement de doigt. Dommage. Tant pis. Cela aurait pu s’arrêter là, s’il n’avait pas pointer sa cuillère vers elle alors qu’elle venait d’être léchée. S’il mettait la moindre goutte sur les pages du livre, elle... ! Est-ce qu’elle avait seulement le droit de s’énerver autant ? C’était lui le gérant des lieux, bon sang ! Felicia se retrouvait presque outrée du ton nonchalant de sa question masqué derrière de la politesse d’usage. « Williams. Felicia Williams. » Autant lui dire, parce qu’il allait la revoir beaucoup entre ces rayonnages. Elle venait ici depuis sa première année. Ce n’était pas un nouveau bibliothécaire - dont elle ne connaissait même pas le nom - qui allait la faire arrêter de venir du jour au lendemain. « Il ne me semble pas que le directeur vous ait présenté non plus, à la rentrée. » C’était un détail qui ne lui avait pas échappé. Après trois ans de répartition, on commençait à faire attention à d’autre chose que l’attribution des maisons aux premières années.
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 22 Jan - 4:50

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
La jeune Poufsouffle tournait les pages de son livre avec la ferme intention de rendre son agacement visible. Il n’y avait rien qui puisse faire jubiler Charli plus que de savoir qu’il n’était pas le bienvenu. Il s’était appliqué à éviter les élèves pour cette semaine, repérant dans l’ombre ceux qu’il devait penser à éviter à l’avenir, ceux qui seraient d’agréables surprises et ceux qui ne seraient là que pour son divertissement personnel. Et celle-ci, il hésitait encore.
La jeune fille avait plissé les yeux avec une expression indescriptible quand il lui avait souri, et à son tour, se lança dans la provocation mauvaise qui portait la conversation.

“Oh, vous seriez surprise de tout ce qu’il se passe entre les adultes.” énonça-t-il sur un ton convaincu, affichant un air ironiquement apeuré pour lui montrer à quel point il ne prenait décidément rien au sérieux. “C’est un met des plus fins que nous avons là.”

Charli haussa les sourcils en hochant la tête pour appuyer son propos, comme si sa seule parole suffisait pour preuve de l’immaturité ambiante de ses collègues qu’il exposait au grand jour. En réalité, il n’en était rien. Personne plus que lui n’aimait jouer à ce petit jeu, celui qui consistait à être plus con que les élèves. Les autres adultes de Poudlard étaient tous respectables, et n’allait certainement pas lui voler sa glace. Et de toute façon, il savait bien que seul un palais norvégien pouvait apprécier à sa juste valeur cette spécialité nordique qu’il chérissait plus que tout. Souvent quand d’autres en mangeait, ils n’en sortaient pas indemnes et leur sens du goût non plus. C’était son petit truc à lui, détruire les papilles des autres avec du yaourt glacé si sucré qu’il fallait être né avec une cuillère dans la bouche pour avoir le temps de s’y habituer.
Pendant une seconde, elle parut être ailleurs, et l’instant d’après, elle affichait une mine pleine de déception. Charli aurait été fier de pouvoir avancer qu’il en était la cause. La jeune fille lança des éclairs avec ses yeux vers sa cuillère, mais répondit à sa question en lui annonçant son nom presque par dépit ou par obligation. Felicia Williams.

“Williams… Williams…”

Le nom resta en suspension dans l’air. Charli plissa les yeux et fit la moue. Il était sur d’avoir déjà entendu ça quelque part. Mais où, et quand ? Il ne prêtait vraiment pas assez d’attention aux gens, et maintenant, ça lui faisait défaut. Il l’avait sur le bout de la langue, mais impossible de s’en rappeler. Depuis le début de la conversation, c’était bien la première chose qui ne l’amusait pas. C’était une sensation très frustrante de ne pas pouvoir se souvenir d’un nom.

“J’ai déjà entendu ça quelque part, je crois.” dit-il, l’air ailleurs comme plongé dans une profonde réflexion.

La jeune Felicia interrompit sa réflexion en lui retournant la question, de manière plus subtile. Charli rit légèrement, il avait l’impression d’avoir gagné un duel en la faisant s’intéresser à la conversation. Même de manière détournée. Il se pencha vers elle, et prit un air soudainement très sérieux.

“Oui, je sais. C’est parce qu’en fait…” chuchota-t-il en jetant des coups d’oeil faussement inquiets autour d’eux comme pour vérifier que personne d’autre n’écoutait la conversation. “Je suis en mission secrète… pour… euh… non, j’ai plus d’idées. J’ai toujours été nul pour les excuses de toutes façons.”

Il haussa les épaules, comme si ça n’avait aucune espèce d’importance, comme si tout le monde aurait fait la même chose à sa place - probablement pas. Autant jouer franc jeu avec elle, puisqu’elle semblait s’être finalement intéressée à lui pour la même raison qui l’avait poussé à venir en premier lieu : ils allaient passer du temps ensemble, de gré ou de force.

“En fait, je suis juste arrivé en retard. Bon, d’accord j’ai peut-être un peu fait exprès, pour éviter ce moment particulièrement gênant.” avoua-t-il l’air de rien, l’attitude nonchalante revenue au galop. “Mais maintenant, tous les élèves écorchent mon nom à cause de ça, et la plupart ne font même pas exprès. C’est un juste retour de karma, j’imagine.”

Et c’était vrai. Avec un nom norvégien, ça n’était pas évident. Surtout quand ils avaient, pour une grande partie, vu son nom écrit avant de l’entendre. Il soupira avec dépit et consternation, acceptant la punition à sa façon d’avoir esquivé un moment important de la sorte.

“Ethergsen, enchanté.” dit-il simplement, insistant de manière imperceptible sur la consonne dure que la plupart des élèves prononçait comme leur sonorité si particulière d’anglophones natifs.

Son accent, léger quand il parlait, était toujours beaucoup plus prononcé quand il disait son propre nom, de manière plutôt logique. Et de ce fait, quand il se présentait, les gens étaient souvent surpris. Il avait essayé de le perdre pendant ses études à Poudlard et avant, pour se fondre plus facilement dans la masse, mais c’est à croire qu’il lui collait juste à la peau. Maintenant, il s’en fichait. Plus que ça, il lui donnait une bonne raison de pouvoir reprendre les élèves.
#iwhae

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyDim 28 Jan - 20:08

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Le son des pages se tournant était plus agréable à ses oreilles que le bruit d’une conversation. Certaines voix avaient fini par se faire accepter par ses oreilles, mais les pages des livres restaient celui qu’elle appréciait le plus et dont elle ne se lassait jamais. Felicia en était arrivée à un point où elle tirait un plaisir bien distinct selon l’édition des livres. La couverture, la taille, la police des caractères, si les pages étaient fines et nombreuses ou bien épaisses. Tous ces petits détails étaient devenues des petits plaisirs. Parfois, la jeune fille prenait un livre juste pour avoir la joie de tourner le page et d’entendre le bruit en faisant claquer la feuille dans l’air. Les plus fines, tout particulièrement, avaient ce son iconique, celui qui était proche du froissement. Une fois la peur passée de briser la feuille, de la déchirer ou que savait-elle encore, la Poufsouffle pouvait passer des heures à se plonger dans un livre lambda juste pour le plaisir de tourner les pages. Elle était si habituée qu’elle avait fini par repérer juste à la tranche d’un livre le type de page qu’il pouvait avoir. C’était devenu un petit plaisir coupable pour elle. Alors, quand elle avait le plaisir de faire claquer ces pages précisément, elle préférait le faire seule. Sans personne. Sans quelqu’un pour la déranger. Oui, c’était bien au bibliothécaire qu’elle pensait. Celui-là même qui avait interrompu sa lecture. Et la jaune & noir lui en tenait rigueur ; son regard était tout sauf amical. Mais cela ne semblait pas déranger l’adulte le moins du monde. Il devait en avoir l’habitude, des regards de travers. Parce qu’à son avis, ce n’était pas la première fois qu’il le faisait. Williams se fiait à la nonchalance du type pour déduire cela et le laisser-aller dont il faisait preuve. Ce n’était pas une preuve concrète, mais honnêtement, ça lui donnait juste une excuse en plus pour lui en vouloir d’être assis en face d’elle à cet instant précis. S’il l’on ne pouvait même plus passer une midi tranquille à la bibliothèque, on ne pourrait plus être tranquille du tout à Poudlard, même dans son propre lit. L’idée donnait des frissons dans le dos rien que d’y penser ! Ce n’était pas un adulte qu’elle avait devant elle, c’était le petit malin de la classe qui pensait faire rire tout le monde avec ses blagues débiles alors qu’il était le seul à en rigoler. Par pitié, qu’il reparte au loin avec son pot de yaourt. Qu’il aille le manger dans la Grande Salle avec les autres adultes. Qu’il prenne ses responsabilités ! La bibliothèque n’allait pas s’envoler, elle n’allait pas disparaître quand il aurait le dos tourné. S’il le fallait, Felicia était prête à se porter garante de surveiller l’endroit pendant son absence, du moment qu’il gardait son dessert loin de livres ! La jaune & noir n’avait pas l’énergie de partir, de fuir ou d’affronter qui que ce soit. Pourtant, ce fût plus fort qu’elle : elle entra dans le petit jeu de l’adulte. À celui qui aurait la meilleure répartie. Pour l’instant elle s’en sortait, mais son départ serait sa plus belle récompense, pour sûr. Alors s’il fallait jouer au plus malin pour cela, et bien soit ! Le bibliothécaire était loin d’être un adulte malgré son âge et son apparence. Quel adulte aurait peur qu’on lui vole sa glace ? On était plus à l’époque du bac à sable, les autres enfants n’allaient pas lui voler son jouet. Ce qui la surprenait le plus c’était son envie de ne pas la laisser tranquille, les adultes pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient entre eux. Felicia se retint de lui dire qu’il n’avait rien à faire parmi les grandes personnes puisque son attitude n’était décidément pas l’exemple d’une grande personne - ses mimiques en étaient presque comiques -, la pic était trop facile. « De ce que je vois là, vous n’êtes entre personne et surtout pas entre adultes. Rassurez-vous, votre dessert est sauf pour ce midi. » répondit-elle à la place. Parce que ce n’était pas elle qui allait manger son foutu pot de yaourt, aussi raffiné ce mets puisse-t-il être !

Felicia hocha presque la tête en même temps que l’adulte, sur le même air que lui, pour appuyer les propos qu’il appuyait seul, mais s’en empêcha de justesse. Elle ne voulait pas faire preuve d’insolence et se faire virer du lieu, même si, il fallait l’avouer, l’idée était très tentante. Ce n’était plus qui était le plus malin, mais qui serait le plus idiot, ce n’était pas possible autrement. Où avait-il eu son contrat de travail ? Ce bibliothécaire était un danger public avec sa cuillière et son yaourt. Qu’il les range là où ils ne pourraient nuire à personne ! La Poufsouffle commençait à en avoir la migraine, à force de froncer les sourcils et de toute cette histoire. Elle reconnaissait complètement qu’il était idiot de prendre une cuillère et un dessert comme ennemi. Et pourtant, elle en était là. Ses yeux avaient délimité son espace vital d’une bande rouge. Si la moindre goutte de salive atterrissait sur son périmètre : ce serait la guerre. Mais pas la guerre froide qu’ils étaient en train de se vouer, non. La vraie guerre. Fini les mots, les pics, la répartie à deux balles. S’il elle devait en venir en main, elle en viendrait au main. La jeune fille adressa une prière silencieuse au livre qu’elle avait choisi de lancer si jamais la limite était franchie. Cet ouvrage ne méritait pas ça. Le bibliothécaire en revanche… Non, vraiment, tout ceci n’était que purs enfantillages, mais il commençait à vraiment la chercher ! (Sa mauvaise foi n’avait pas de limite par contre.) Et le voilà à répéter son nom, comme s’il avait mal entendu. Pour une fois, il n’avait pas l’air de s’amuser. La mine qu’il affichait avait pris Felicia de court car elle ne s’était pas attendue à cette réaction. S’il n’arrivait pas à carrer son patronyme, il pouvait toujours la laisser tranquille, l’offre tenait toujours… Mais non. Apparemment, il avait juste déjà entendu son nom quelque part. Tout simplement. « Rien d’étonnant. C’est un nom assez commun en Angleterre. » Il n’y avait aucune gloire à en tirer. La Poufsouffle était prête à parier que d’autres élèves avaient Williams en tant que patronyme également. Son nom était d’un commun. Son impression de déjà-vu devait venir de là. S’il elle ne lui avait pas relancé une question, la discussion serait restée bloquée et n’aurait plus avancé. Alors, oui, il ne l’aurait pas plus dérangée, mais il ne serait pas parti non plus. Et ça, la jeune fille n’avait pas perdu l’espoir de le faire partir. Sa question eut l’air de le réveiller. (Comme quoi, l’adulte avait tout de même un cerveau pour réfléchir à autre chose que des bêtises.) Elle poser un coude pour être disposée à l’écouter alors qu’il avançait vers elle avec encore une de ses mimiques sur le visage. Qu’est-ce qu’il allait encore lui dire ? Elle haussa un sourcil en l’écoutant déblatérer des inepties, mais cette fois, il s’arrêta en cours de route. Si même lui n’était plus convaincu par ce qu’il disait, ils n’avanceraient pas bien loin ! « C’est tout ? » se dit-elle, un peu déçue au final. C’est qu’elle commençait à y prendre trop facilement goût, à ce jeu où il fallait se renvoyer la balle. À la place, il joua la carte de l’honnêteté. Une première ! Williams en eu presque un hoquet de surprise. Son explication lui ira même un sourire en coin. « Le karma, ça doit être ça, oui… » Et ça la faisait presque rire, parce qu’au final, c’était mérité, et il le savait.

Ce fût donc au tour de l’adulte de se présenter. Et quand Felicia l’entendit prononcer son nom, elle fût forcée d’admettre qu’il n’était effectivement pas simple à prononcer. Pas étonnant que tout le monde finisse par l’écorcher et le fait d’avoir loupé la rentrée - exprès - ne devait pas en être la cause. La jeune fille pensait sincèrement que même le directeur aurait fini par l’écorcher, que le bibliothécaire aurait donné l’exemple de la bonne prononciation qui aurait fini par être oubliée au fur et à mesure de la scolarité. Non, vraiment, c’était juste la faute à pas de chance. L’adulte avait retrouvé sa nonchalance du début et l’amusement qui l’avait quitté s’était transféré à la Poufsouffle. Il avait tellement insisté sur un son de son nom qu’elle était obligée de lui montrer qu’elle arriverait à le dire sans aucun problème. Parce que des noms comme le sien, ce n’était pas la première fois qu’elle en rencontrait. « Vous vous appelez donc… Monsieur Ethergsen... c’est bien ça ? » dit-elle d’un air innocent. Son accent n’était peut-être pas parfait, mais sa prononciation était - elle l’espérait - pas si terrible que ça. Elle en était même fière. La jaune & noir allait pouvoir se vanter. Elle affichait déjà un air complaisant et un sourire en coin en attendant la réaction du bibliothécaire sur sa prononciation. Elle pourra dire merci aux jumeaux Fagerland dans sa classe pour avoir un nom de même origine que celui du nouveau gérant de la bibliothèque, ça lui aura permis de lui en boucher un coin. « Quelle origine, votre nom ? » Car ce n’était définitivement pas anglais. Du nord, sûrement. Mais quel nord ? Les jumeaux étaient norvégien aux dernières nouvelles. Ce serait drôle que l’adulte le soit également ! Serafina était également du genre à passer son temps à la bibliothèque. S’il avait lu les registres, il serait tombé sur elle. Mais il ne l’avait pas fait. Tant pis pour lui.
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyJeu 1 Fév - 5:26

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
Dans un autre monde, il aurait été plus que probable que Felicia puisse foudroyer les gens rien qu’en les regardant. Et à en juger par le regard qu’elle lançait à Charli depuis qu’il était assis en face d’elle, peut-être qu’elle essayait vraiment de le tuer rien qu’avec ses yeux. Il était ravi. S’il y avait bien une chose qu’il adorait faire, c’était jouer au plus stupide et au plus énervant - il était toujours plus facile de se faire passer pour stupide quand on ne l’était pas que l’inverse. Et il réussissait visiblement particulièrement bien aujourd’hui.
Et même au-delà de ses attentes, la Poufsouffle était rentrée dans son jeu. Charli appréciait avoir quelqu’un qui puisse répondre à ses sarcasmes avec un niveau plus ou moins équivalent, mais rares étaient les élèves qui osaient. Si l’autorité et le fait de faire peur lui plaisaient, il aimait encore plus quand il avait à faire à des opposants solides et dignes. Il se surprit même à penser qu’il commençait à l’apprécier, cette petite Felicia Williams et sa vraisemblable hargne contre le yaourt.

“Et maintenant, vous comprenez pourquoi.” dit-il avec un clin d’oeil imperceptible et un sourire satisfait.

Elle éluda rapidement ses réflexions sur son nom de famille, mais il ne put que vaguement acquiescer ; le nom était effectivement répandu. Mais il était certain de l’avoir déjà vu ou entendu quelque part. A Poudlard, à son époque ? Avait-elle de la famille qui aurait pu étudier en même temps que lui ? Ou ailleurs ? Il n’atteint pas le bout de ses interrogations pour le moment.
Quand il avait terminé son histoire en queue de poisson à la suite de son manque flagrant d’imagination, elle avait eu presque l’air déçue. Et Charli, lui, en était comblé. Cette discussion s’annonçait définitivement très prometteuse. Et même, passé la surprise que sa subite honnêteté lui avait provoqué, il crut apercevoir un minuscule sourire sur ce visage si jeune et déjà si sévère.

Alors qu’elle prononçait son nom, presque impeccablement, avec un air si faussement innocent et juvénile, comme si elle avait soudainement eu besoin de prouver qu’elle, elle y arriverait sans problème, il afficha une mimique impressionnée. Il ne manquait plus que le battement de cils et la voix mielleuse, et elle était déjà toute prête pour embobiner n’importe qui. Sauf lui, peut-être.

“Mais c’était par-fait, ma-de-moi-selle Williams. Vous m’en voyez réellement bouche bée.” dit-il avec un sourcil levé et une expression faussement charmée. “Et par pitié, répandez la bonne parole à vos camarades maintenant.”

Charli avait changé de ton presque immédiatement entre ses deux phrases, plus comme une supplique désespérée que comme un ordre. Il roula des yeux pour mimer un agacement feint et lui renvoya son sourire fier.

“Rien d’extraordinaire, mais il faut toujours que ces pu… les autres élèves prononcent ça Ezergsen. J’ai vraiment une tête à m’appeler Ezergsen ?” demanda-t-il, sans vraiment attendre de réponse, en forçant son plus mauvais accent anglais possible. “Je ne crois pas, non.”

Charli hocha la tête de gauche à droite en pinçant les lèvres, ce qui lui donna un air hautain bien trop exagéré pour être crédible.

“Norvégien, ou un truc comme ça. Enfin, dans ce coin là quoi.” dit-il en haussant les épaules.

Son rictus mauvais avait dû s’effacer sans qu’il ne s’en rende compte, parce qu’il ne sentait plus que le relâchement des muscles de son visage. D’où son nom venait - d’où il venait - ça n’avait aucune importance. D’ailleurs, il n’aimait pas spécialement en parler non plus. Alors il avait répondu à la question comme si elle ne l’intéressait même pas. Charli ne reniait pas ses racines, non. Au vu de son amour pour la gastronomie de son pays d’origine et son accent parfois prononcé, il n’aurait de toute façon pas pu. Il avait toute la culture norvégienne dans les veines et la langue aussi. Simplement, tout ça lui rappelait sa famille complètement détruite, et il n’en avait pas envie. Oh, il était allé en Norvège lui-même, plusieurs fois, mais jamais de tentatives désespérées pour recoller les morceaux, juste des visites presque touristiques, en fait. De quoi être suffisamment détaché pour ne pas souffrir de l’exclusion qu’on lui avait imposée avant même qu'il ne soit en âge de comprendre.
Charli racla le fond du pot de yaourt glacé pour en obtenir une dernière bouchée. Il afficha une moue ennuyée quand il n’y eut plus que le fond en carton devant ses yeux, avant de brutalement de souvenir. Williams. La femme qui travaillait au ministère de la magie, et qui avait des opinions plutôt tranchées à propos de la magie et des moldus. A vrai dire, Charli avait même du respect pour elle et ses idées. Il n’avait jamais eu l’occasion de travailler avec elle, puisqu’ils étaient dans deux départements différents, mais il en avait entendu parler - comme beaucoup de gens aux ministères, avec plus ou moins de bienveillance.

“Oh attendez une minute. Williams. Williams comme daaaans... Laura Williams ?” tenta-t-il d’un air hésitant et peu assuré.

Gardant son air sérieux et concentré, il posa le pot de yaourt glacé désormais vide aux pieds de sa chaise, la cuillère avec. Il reposa ses bras sur le dossier et attendit la réponse avec un air inquisiteur.
#iwhae

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 19 Fév - 0:39

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
C’était la guerre. Le bibliothécaire l’avait déclarée dès le moment où il posa ses fesses sur cette chaise en face d’elle. Il ne s’asseyait même pas de manière conventionnelle. C’était de l’insolence pure, elle le sentait dans l’air et ça puait. Ça la faisait retrousser le nez. Ça faisait bien longtemps que Felicia ne s’était pas accrochée avec quelqu’un. Bien trop longtemps et c’était sûrement pour cela qu’elle était entrée dans le petit jeu de l’adulte la tête la première. Démonter quelqu’un verbalement avait un effet exutoire inespéré que la jeune fille appréciait grandement et sa dernière joute verbale remontait à l’année dernière au moins. Cela devait sûrement être avec Narcissa d’ailleurs, ce qui n’était en rien étonnant. Mais la Poufsouffle considérait la Serdaigle plus comme une amie que comme ennemie ; à ses yeux, cela ne comptait pas. Ce n’était pas comme là où ils partaient vraiment sur de mauvaises bases. Elle ne savait plus qui était l’adulte dans cette histoire, mais, honnêtement, elle s’en moquait. Le risque était qu’elle franchisse une limite qu’elle ne devait pas franchir avec une personne du corps enseignant, mais ça n’allait pas arriver. Elle allait faire attention. Et même si cela arrivait, franchement, quoi ? Il ne relèverait même pas. Le bibliothécaire n’avait pas l’air se formaliser de ces choses-là. Il n’avait pas l’air de se formaliser sur beaucoup de choses. Ce n’était pas dans l’intention de la Poufsouffle de juger les gens trop vite, mais elle devait bien se construire une base, avoir une idée de départ sur la personne, et, pour le moment, ce n’était pas très concluant. Résultat négatif. Déjà qu’elle n’avait pas faim, là il la dégoûtait totalement d’un pot de yaourt. Il était fort. Très fort. Et très enquiquinant. L’odeur des livres et le son des pages ne parvenaient pas à masquer sa présence. Felicia était résignée à devoir l’affronter. Alors si en plus elle pouvait y prendre du plaisir, elle ne dirait pas non. Ce serait son lot de consolation… C’était une guerre. Elle espérait que ça se voyait dans son regard, qu’il voyait écrit “pas le bienvenu” sur son front sans qu’elle n’ait besoin de le dire. Ça serait plus simple pour elle si l’adulte partait de sa propre volonté. Car s’il faisait ça, elle n’aurait rien à se reprocher, elle n’aurait rien dit, rien fait, il n’y aurait aucune preuve d’insolence ou d’arrogance et le seul témoin de la scène serait un pot de yaourt vidé reposant dans une poubelle. Pas de quoi l’incriminer pour quoi que ce soit. Ce serait l’idéal. Mais l’idéal de base était une lecture en solitaire, ce qui n’était plus le cas. La jaune & noir devait se faire une raison : ce midi ne serait pas tranquille. Ce serait la guerre. Et comme il ne se décidait pas à partir ni à ne rien dire, il fallait bien lui rendre la pareille : elle allait lui gâcher comme elle le pouvait son déjeuner. Une belle rencontre pour un début d’année.

Felicia se prenait beaucoup trop au jeu de celui qui aurait le plus de répondant. Elle avait même relevé son buste pour se tenir droite afin de mieux l’écouter. C’était un ramassi d’idioties, mais elle écoutait quand même. Elle en irait presque jusqu’à fermer les livres pour bien se concentrer, mais il ne fallait pas trop rêver non plus. Si elle fermait un livre, ce serait pour avoir une meilleure prise dessus afin de le lui lancer dans la tête. Qu’il refasse un clin d’oeil et un sourire comme ceux-là et la jeune fille lui en lancerait un. « Je comprends, oui… » Elle comprenait surtout son immaturité. Au final, il avait bien fait de ne pas aller manger dans la Grande Salle, il se ferait ridiculiser par les VRAIS adultes. Ou mieux encore : il irait manger parmi les élèves, il en avait le comportement. Tout ça pour ne pas se faire voler un yaourt ? Elle le renverserait bien sur la table, tiens. Juste pour lui montrer qu’un yaourt reste un stupide yaourt. Mais, pour le coup, la quatrième année allait se retenir. Elle avait beau détester le pot de glace, elle ne ferait pas verser son contenu sur la table. Elle ne voulait ni mixture ni salive sur le bois de la bibliothèque. Cet endroit était sa cathédrale, son lieu sacré ; on ne le violait pas impunément ainsi. S’il fallait qu’elle en vienne à protéger ce dessert pour qu’il ne tombe pas : elle le protégerait. Il n’y aurait aucune trace quand elle repartirait pour son prochain cours. Rien, nada. Personne ne saurait que ce midi, le bibliothécaire et elle se jetaient dans une petite joute verbale pour leur propre plaisir et l’emmerdement de l’autre. Il n’y aurait aucune trace, elle s’en faisait la promesse. À la moindre goutte de salive ou de yaourt, ce serait le meurtre. Et là, la salle serait vraiment sale. L’adulte avait signé pour être responsable de cet endroit, qu’il s’en montre digne bon sang ! Felicia n’avait jamais imaginé un pareil chef à la tête de sa cathédrale pour cette année. La déception était grande. Et il aurait beau répéter son patronyme, cela ne gonflerait pas son égo. C’était un nom commun anglais, rien de bien sorcier pour le coup, pas de quoi en faire un fromage. Ou un yaourt. (Encore ce foutu dessert ! La jeune fille commençait à voir rouge avec ce truc dans son champ de vision.) La réponse n’avait pas l’air de le satisfaire, mais ce n’était pas son soucis premier. La jaune & noir n’avait rien de mieux à lui offrir. Si elle avait su qu’il suffisait d’être quelqu’un de totalement ennuyant, plat et commun pour le décevoir, elle lui aurait donné cette version d’elle-même dès le début. S’il ne suffisait que ça ! La quatrième année voulait bien lui donné son nom de famille, sa platitude et tout ce qui allait avec, sans problème ! Sur un plateau d’argent en bonus s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, pas de soucis. C’était offert pas la maison ! Du moment qu’il partait à la fin, tout lui irait.

Pourtant, l’agacement de Felicia se transformait peu à peu en amusement. Oui, bon, d’accord. Elle voulait bien le reconnaître : tout ceci l’amusait un peu. Les mimiques du bibliothécaire étaient drôles. Juste pour cette fois, se dit-elle. Ça fait du bien de pouvoir lancer des piques à quelqu’un. Elle n’en avait pas eu l’occasion depuis trop longtemps. on pouvait que, là, elle se lâchait un peu. Jusqu’à adopter des mimiques elle aussi, en mode faux-acteur-de-théâtre. La jaune & noir en fit lorsqu’elle prononça le nom de l’adulte, en bonne élève qu’elle était. Monsieur Ethergsen lui répondit de la même manière. À eux deux, ils pouvaient monter une pièce de théâtre. Pas sûr qu’elle ait du succès, mais ils le pouvaient quand même. Elle voyait déjà le titre d’ici : “Un pot de yaourt et un livre. La rencontre. Pas le bon endroit, pas le bon moment.” Bon, peut-être un peu long, mais ça annonçait la couleur. Une belle rencontre peut-être, mais qui était extrêmement mal tombée. Enfin ! Le ton burlesque de la conversation était retombé et Ethergsen redevenait presque sérieux lors de sa dernière phrase. « Je doute que beaucoup cherche à vous appeler par votre nom. Monsieur leur suffira amplement. Faites des annonces sonores au pire. » Déjà qu’elle ne parlait à grande monde, elle n’allait pas informer toute l’école de la prononciation exacte du nom de leur bibliothécaire. Surtout si la majorité ne venait même pas dans ce lieu et ne saurait pas à quoi l’adulte ressemble même à la fin de leur scolarité. Ce serait une perte de temps inutile pour elle. La jaune & noir en perdait déjà assez aujourd’hui. Elle n’aurait même pas pu feuilleter la moitié des livres qu’elle avait choisi. Pauvre elle ! Pas le temps de s’apitoyer, Ethergsen retrouvait du poil de la bête. C’est qu’il récupérait vite. Felicia ne manqua pas le presque lapsus qu’il faillit laisser échapper. Pas très professionnel s’il comptait bien dire le mot auquel elle pensait. Pas très professionnel du tout même. Ça la rassurait au moins sur le fait qu’il ne tiendrait pas rigueur à des écarts de politesse de sa part. Si lui-même avait du mal à respecter le réglement ! Et bien ils pouvaient être deux. Elle et Ezergsen. « Je ne sais pas. Est-ce qu’on demande à une orange si elle a une tête d’orange ? Mais si vous le dites ! » Elle retiendrait le “Ezergsen”. Très important le “Ezergsen”, on touchait là une corde sensible non négligeable. « Je vois. Deux de mes camarades viennent de ce “coin-là” aussi. » dit-elle en reprenant la même intonation que l’adulte en réutilisant ses mots. La Poufsouffle haussa également les épaules pour donner de l’indifférence à ses dires. S’il trouvait ça important pour lui, il reviendrait dessus. En tout cas, c’était juste pour qu’il sache qu’il n’était pas le seul norvégien de Poudlard, il pouvait arrêter de se sentir spécial. Lui et son pot de yaourt qu’il mangeait à deux à l’heure ! Quoi que, le bibliothécaire semblait l’avoir fini justement. La toute dernière bouchée. (Tant mieux !) Pendant un instant, la jeune fille crut qu’il avait enfin décidé de se taire et qu’elle pourrait retourner à sa lecture. En s’assurant que le danger diminué avec le dessert, elle avait d’ailleurs tenté de poser ses yeux sur de nouvelles lignes à lire. Grossière erreur ! Ethergsen l’interrompit d’un coup. Felicia releva la tête et un sourcil. Elle n’aimait pas beaucoup le nouveau ton qu’il employait, et encore mois la suite de sa phrase. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? « Çaaaaaaa se pourrait bien. » Ça se pourrait même très bien et ça ne lui plaisait vraiment pas. Ok, on s’amusait depuis tout à l’heure, mais là, on en arrivait à une information personnelle qu’elle n’avait pas vu venir. « Pourquoi ? » Williams avait essayé de ne pas rendre son ton pressant, histoire de ne pas trahir son envie de savoir. Au moins, le yaourt était hors d’état de nuire.
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 26 Fév - 1:38

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
Cet air de dégoût collé sur le visage de la Poufsouffle était incroyablement divertissant, d'autant qu'il était à peine dissimulé. Il avait bien compris qu’elle voulait qu’il sache à quel point il la dérangeait, et Charli s’en délectait. L’instant était beaucoup trop précieux pour qu’il abandonne maintenant. Surtout depuis qu’elle avait semblé se prendre au jeu, bien malgré elle. Entre le regard de haine qu’elle réservait au pauvre pot - désormais vide - de yaourt glacé, et les yeux pleins de dédain qu’elle braquait sur lui, il était servi. Elle avait d’abord essayé de l’ignorer, mais maintenant, elle s’était jetée corps et âme dans son combat contre le bibliothécaire intrusif.
Toute droite et toute concentrée sur la conversation comme si elle attendait la moindre erreur, le moindre écart, pour retourner ça contre lui, Felicia avait même refermé son livre pour mieux l’écouter. Même en y mettant toute la bonne volonté du monde, Charli n’aurait pas pu dire si elle était déterminée ou terriblement en colère. Elle semblait lui en vouloir, énormément. Pendant une seconde, il songea qu’il l’avait peut-être vraiment dérangée dans son travail, malgré la désorganisation catastrophique répandue sur sa table qui suggérait le contraire. Mais qui travaillait à l’heure des repas, et dans un tel désordre ? Personne, osait-il doucement espérer.
Le ton ridiculement faux et forcé de la conversation lui tirait un sourire sincère, derrière les mimiques ironiques que la jeune fille suivait et imitait. Elle semblait commencer à s’amuser autant que lui, jouant avec la fine limite de l’irrespect que Charli amincissait au fil de la discussion. S’il n’était pas un grand défenseur des démonstrations d’autorité, il aimait rappeler qu’ici, le patron, c’était lui. C’était sa bibliothèque, c’était sa loi, c’était ses règles du jeu. Alors il guettait, l’infime moment où les bords flous entre l’amusement et le dérapage allaient disparaître juste un peu trop longtemps pour qu’elle tombe dedans. Après sa proposition terriblement absurde, il la regarda droit dans les yeux avec un sourire forcé et ostensiblement faux.

“Mais que voilà une excellente idée, je vous prends au mot mademoiselle Williams.” dit-il, avec les mimiques précieuses et la politesse à outrance. “Merci pour votre contribution au bon déroulement des choses dans cette école.”

Cette conversation n’avait aucun sens, mais Charli jubilait. S’il avait cru un jour avoir des élèves à sa hauteur pour ce genre de duel, ça non. Elle sembla se gonfler d’une insolence encore nouvelle pour lui répondre, bien décidée à gagner. Le mince sourire qui flottait aux coins des lèvres de Charli s’étira - il gagnait cette manche, elle s’était réellement prise au jeu. Il la fixa en fronçant les sourcils, et fit semblant de prendre sa réaction presque au sérieux, comme s’il allait réellement méditer dessus. Gagner ou perdre, ce n’était pas ça l’important pour lui. Il n’était pas mauvais perdant ; la sensation de la victoire ne lui apportait rien de plus que ce que l’intérêt du jeu en lui-même.

“Techniquement… les oranges n’ont pas de tête… est-ce qu’on peut vraiment dire qu’une orange a une tête d’orange, dans ce cas là ?” lança-t-il à voix basse, les yeux plissés et l’air faussement intrigué. “C’est un sujet ma foi passionnant, n’est-ce pas ?"

Des élèves d’origine scandinave ? Le regard un peu fuyant, il s’en voulut de ne pas avoir lu les registres. Ça lui aurait évité ce genre de surprises - pas désagréables, juste inattendues. Il les rencontrerait bien assez tôt.

“Des gens bien, assurément.” admit-il en hochant légèrement la tête de haut en bas, comme pour s’approuver lui-même.

Elle reprenait ses mimiques, elle reprenait ses gestes et maintenant son attitude détachée et nonchalante. S’il n’était pas si certain qu’elle le faisait exprès pour le pousser à faire l’entorse aux règles avant elle, il aurait pu jurer qu’il avait une très bonne mauvaise influence.
Charli l’avait interrompue, et elle peina à cacher son empressement et sa curiosité. Evidemment, il parlait de sa famille, de sa mère très probablement. Mais maintenant qu’il avait toute son attention, c’était à son tour de devoir se battre pour avoir des réponses. Un petit regard espiègle et un bras accoudé au dossier de la chaise pour soutenir son menton, il la regarda intensément, avec ces yeux là qu’il faisait pour impressionner les premières années. Quel coup de maître, il s’était rappelé de cette ancienne employée du ministère juste à temps pour rendre les choses intéressantes.

“Oh comme ça.” répondit-il, l’air de rien. “J’ai entendu parler d’elle, c’est tout.”

#iwhae

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyDim 4 Mar - 23:58

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Il était drôle, le bibliothécaire, à parler de prêcher la bonne parole. Felicia se demandait si elle n’était pas tomber sur l’adulte qui ne se prenait pas pour n’importe qui. Peut-être même pire : un véritable prophète descendu sur terre pour elle ne savait quelle mission. Il ne manquerait plus qu’il vienne habillé en habit de prêtre à la bibliothèque un jour. L’année venait tout juste de commencer, tout était encore possible, mais la jeune fille voulait vraiment s’épargner un tel spectacle. Elle ne voyait pas du Ethergsen comme le nouveau sauveur d’un nouveau siècle. Il lui manquait un peu de charisme et des traits distinctifs. Qu’il reste bibliothécaire et qu’il le fasse bien, ce serait déjà pas mal. Prêcher la bonne parole… Et puis quoi encore ? Quelle bonne parole exactement ? Car il n’y avait rien de ce qui sortait de la bouche de l’adulte et de la Poufsouffle qui ressemblait à une bonne parole. Elle ne connaissait pas tous les us et coutumes de Norvège, mais elle doutait que Ethergsen soit un nom plus sacré qu’un autre. Accorder autant d’importe à un nom… C’était ridicule. Oh, peut-être ne pouvait-elle pas comprendre exactement le sentiment que l’on pouvait ressentir par l’écorchement dans la prononciation ; son nom à elle était plus que commun. Beaucoup trop commun. On pourrait le confondre avec un prénom. Et elle pouvait être confondue avec une autre personne portant le même nom. Donc, non, elle ne comprenait pas vraiment cet attachement à son nom de famille vu qu’elle avait pris un peu de distance quant au sien. Mais elle ne critiquerait pas. Juste, le bibliothécaire y accordait visiblement un peu trop d’importance. S’il y tenait tant que ça, il pouvait répandre la bonne parole tout seul. L’idée des annonces sonores n’étaient pas totalement idiote, mais elle n’était pas du tout sérieuse. Alors la jaune & noir espérait vraiment que l’adulte ne la prenait pas réellement au mot. Mais même s’il le disait, elle doutait fort que oui. Chacun se moquait de la tête de l’autre, on était bien d’accord sur ce point ? Bon. Ça posait les bases de leur discussion. « Tout le plaisir est pour moi, monsieur Ethergsen. » Ou “Ezergsen”. Un nom n’était qu’un nom. Mais, s’il voulait réparer cette erreur, une autre idée germait dans la tête de Williams. L’adulte pouvait toujours écrire des livres pour expliquer le pourquoi du comment de la prononciation de son nom de famille norvégien et distribuer des exemplaires par millier dans tout le château. Pour reprendre l’idée, qu’il se revête de cet habit de prêtre, qu’il réécrive la Bible à son nom afin de “prêcher” la bonne parole jusqu’en Asie si ça lui disait. Qu’importe. C’était son problème, et, franchement, il n’avait pas trop une tête de prêtre.

Enfin, là, on touchait à un autre problème. Avoir ou ne pas avoir la tête pour être appelé untel au lieu d’untel ? Si on voulait s’enfoncer dans l’absurde de la discussion, autant aller jusqu’au bout. C’était assez amusant et Felicia voulait voir jusqu’où elle pourrait tenir et supporter cette absurdité. Pour l’instant, elle s’en sortait. Aucune idée sur la qualité de sa prestation, mais elle se plaisait bien à jouer le jeu. Elle pouvait se le permettre pour le moment, comme il n’y avait pas encore trop de travail donné par les professeurs. Mais pas sûr qu’elle se l’aurait permis si l’année avait été plus entamée. Heureux hasard ou pas, elle ne le savait pas. Tout comme elle ne savait pas plus si l’on pouvait parler de tête pour une orange ou non. Elle avait orienté le sens de la conversation dans un beau cul-de-sac. Bravo Felicia. Tu n’aurais pas pu faire mieux. Comment elle allait pouvoir enchaîner sur ça ? Il fallait qu’elle trouve quelque chose. Un bon truc… « Si on part dans cette direction, monsieur, pouvons-nous vraiment dire que vous avez une tête à vous appeler Ethergsen, encore une fois ? Ou “Ezergsen” ? C’est comme connaître une personne depuis longtemps et ne pas s’imaginer qu’elle aurait pu s’appeler autrement que… Barbara, par exemple. Vous voyez ? » Elle reprenait le même faciès que lui, les sourcils froncés et les yeux plissés, comme si elle se penchait réellement sur la question. (Ce qu’elle faisait, mais pour mieux lui renvoyer la balle.) « Alors que si on avait connu cette personne alors qu’elle s’appelait Catherine, on aurait eu du mal à l’imaginer s’appeler Barbara. Vous me suivez ? Je pense donc qu’on peut dire qu’une orange à une tête à s’appeler orange. Tête physique ou pas tête physique. Mais, effectivement, c’est une question intéressante. » Un sourire s’afficha, grand, et grandement faux. « Ça s’appelle l'anthropologie. » Et c’était un sujet très intéressant, en effet. Seulement, Felicia n’aurait jamais cru s’en servir de cette façon là. Mais bon. Ça l’amusait. La jeune fille s’était vraiment prise au jeu un peu trop facilement et ne voulait pas se laisser distancer dans cette discussion. Elle était mauvaise perdante sur les bords, mais ça, ce serait difficile à admettre !

Par contre, elle pouvait avouer sans difficulté qu’il n’était pas le seul norvégien de cette école. Ça lui faisait plaisir. (Et si ça pouvait baisser un peu son égo quant à son nom présumé imprononçable, ce n’était que des bénéfices en plus.) La prochaine fois, il ferait peut-être son travail un peu plus sérieusement et regarderait les registres. La Poufsouffle aimait beaucoup trop l’endroit pour qu’il soit dirigé par quelqu’un d’incompétent. Enfin, elle ne connaissait pas ses capacités de bibliothécaire encore très bien, mais pour embêter les gens, elle en avait un clair aperçu. « Assurément. » Felicia eut un rictus. Elle ne connaissait pas très bien Serafina pour le moment, mais elle ne semblait pas méchante. Quant à son frère… Bon, lui, c’était un cas à part, elle ne voulait pas vraiment y penser. En fait, même le bibliothécaire semblait être un cas à part. Si tous les norvégiens étaient comme ça, ils n’étaient pas sortis de l’auberge ! D’ailleurs, la jaune & noir ne savait pas dans quel état elle allait ressortir de cette bibliothèque. D’abord, elle était venue pour étudier, ou tout du moins, se renseigner sur plusieurs sujets différents, puis elle s’était prise à un jeu sordide avec l’adulte. Mais maintenant, ils rentraient dans une conversation plus sérieuse - du moins de son côté -, même si le ton restait relativement bon enfant. Ça ne lui plaisait pas trop. S’il n’avait pas lu les registres, comment pouvait-il connaître le prénom de sa mère ? Elle voulait bien que Williams soit un nom commun. Elle voulait bien que Laura soit un prénom qui n’était pas rare non plus. Mais les deux réunis réduisaient tout de même beaucoup la probabilité de se tromper de personne. Son rictus disparut. Elle n’aimait pas vraiment la tournure de la discussion et Ethergsen n’avait pas l’air décidé en se livrer plus sur le sujet. Ou au compte-goutte. « Ah, vraiment ? Vous avez entendu parler d’elle ? » Felicia essayait de garder le même ton que tout à l’heure, pour essayer d’avoir des réponses. Elle ne connaissait pas trop la vie de sa mère dans la société magique, après tout. Elle pourrait avoir des réponses aussi. « Qu’est-ce que vous avez entendu, par exemple ? » Elle aimerait bien savoir. L’adulte en avait trop dit ou pas assez…
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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 12 Mar - 0:17

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
Pendant quelques instants, elle sembla le jauger - ou le juger - avec un air suspicieux collé sur le visage. Calqué sur cette attitude presque insolente, Charli leva le menton pour la regarder de haut en bas. Avec la même politesse feinte et exagérée dont il avait fait preuve, elle lui répondit que tout le plaisir était pour elle. Il esquissa un sourire en coin, fier de lui. S’il n’aimait pas spécialement les enfants ou les élèves en général, il était sûr d’avoir trouvé la perle qui pourrait lui répondre avec beaucoup moins de révérence que ce dont elle avait fait preuve toute sa vie. Il pouvait le sentir, elle n’en avait pas l’habitude. Mais il était également persuadé qu’elle commençait à s’amuser, et ça, c’était terriblement intéressant pour lui.
Charli ne savait même plus pourquoi il était venu lui parler. Parce qu’elle avait la tête de celle qu’il allait voir tous les jours ? Parce qu’il fallait qu’il commence à faire connaissance avec elle ? Parce qu’il s’ennuyait et qu’elle était là à sa merci, proie facile à détourner du droit chemin ? Peu importait. Il était là, et malgré tous les regards de haine et de reproche qu’elle lui avait lancé, il n’allait pas repartir, pas maintenant qu’elle semblait enfin se dérider - rentrer dans son jeu.

Très sérieuse et appliquée dans l’absurdité de la conversation, elle le suivit encore une fois. Charli se redressa sur sa chaise et croisa les bras, comme pour lui montrer qu’il considérait vraiment ses propos comme un sujet digne d’intérêt. Il hochait la tête de haut en bas régulièrement, l’air faussement impressionné.

“Est-ce que vous sous-entendez que tous ceux qui m’appellent Ezergsen ne pourront plus jamais prononcer mon nom correctement ?” demanda-t-il, alors que l’air soucieux sur son visage faisait naître une ride sur son front. “Parce que si c’est le cas, c’est extrêmement fâcheux.”

Copiant ses mimiques, son attitude et même son intonation, la danse sarcastique entre eux battait son plein. Clairement, elle n’était pas la seule dans la salle à posséder une quantité impressionnante de savoir inutile, et Charli comptait bien le lui faire comprendre. Il pinça les lèvres et continua sur sa lancée, ravi par ce faux sourire qu’elle lui offrait.

“Vous devriez vous renseigner sur la morphopsychologie. Je suis sûr que ça vous intéresserait.” dit-il, un peu appuyé sur toutes les syllabes de sa phrase pour se donner l’air important.

Laissant le rictus de la jeune Poufsouffle conclure la discussion sur les gens assurément bien qui venaient de Norvège, Charli put sentir tout le doute qu’elle émettait à ce propos. A croire qu’elle en connaissait beaucoup.

Soudainement plus sérieuse - on parlait bel et bien de sa famille après tout - son sourire s’effaça et Charli se délectait de la prise qu’il avait eu sur la conversation avec cette toute petite information lâchée comme une bouteille à la mer. Il n’était pas vraiment surpris, il ne connaissait pas bien Laura Williams, mais d’après les on-dit, il avait eu quelques informations concernant sa fille, son âge, son école. C’était un hasard qu’il la retrouve, mais pas un hasard qu’il fasse le lien entre les deux. Elle parut plus concernée, d’un coup. Mais il n’aurait pas pu lui en vouloir, il aurait été surpris ou méfiant aussi si les rôles avaient été inversés. Mais ils ne l’étaient pas.

“Mmmmh mh.” marmonna-t-il en hochant la tête, l’air excessivement vague et délibérément désintéressé.

Là, il tenait quelque chose. Elle insista. Visiblement, elle voulait vraiment savoir ce qui se tramait, ce qu’il savait, et pourquoi il le savait.
Charli sourit et haussa les sourcils. Il adorait être en contrôle de ce genre de situation. Les gens sous-estimaient souvent le pouvoir des informations, et s’il en était à se réjouir de gagner la partie contre une élève de quatorze ans, cette capacité était très utile en général.

“Oh rien de bien important. Des choses sur les moldus, à l’époque, au ministère.” lança-t-il avec un vague geste de la main. “D’ailleurs, que fait-elle en ce moment ? Ça fait longtemps que je n’ai plus entendu parler d’elle.”

Evidemment, elle avait une réputation bien plus étendue que ça, et il en savait bien plus. Mais qui était-il s’il commençait à lancer ses précieuses informations à qui voulait bien les entendre ? Il se réinstalla sur le dossier de la chaise, accoudé, le menton reposant dans sa main. Charli la fixa avec son regard inquisiteur et son sourire mauvais, bien décidé à la laisser dans le doute encore quelques temps.
#iwhae

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyVen 13 Avr - 11:38

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Avoir ou ne pas avoir la tête de l’emploi… Leur petite discussion commençait à beaucoup tourner autour de l’aspect physique et des préjugés, ou peut-être même à l’identité de manière générale ; quelque chose dans ces eaux-là. Du moins, aux yeux de Felicia. Entre un bibliothécaire qu’elle trouvait incompétent et qu’elle avait imaginé en habits de prêtre, qu’ils en viennent maintenant à parler de la tête d’une orange était presque risible. Sans oublier qu’ils se livraient tout à ce qui ressemblait le plus à une farce. Une sorte de théâtre aux traits faciaux exagérés à l’extrême pour bien faire transparaître une émotion ou un sentiment. Tout était faux dans leur petite mascarade, et c’était peut-être ce qu’il y avait de plus marrant dans tout ça. La jeune fille ne doutait pas un instant qu’ils savaient tous les deux que l’autre n’était pas du tout sérieux dans ses propos. Cela faisait même partie des conditions de jeu. Les bases étant ainsi posées, ils en étaient arrivés à une conversation des plus absurdes, mais des plus drôles qu’elle n’avait jamais eu jusqu’à maintenant. Bien manié, le burlesque avait son charme. Chacun faisait son petit cinéma et l’oscar reviendrait à celui qui aurait le mieux joué son rôle et le mieux porté son masque ! Parce qu’on ne la lui ferait. Autant que ses gestes et ses mouvements de sourcils étaient tout réfléchi, Ethergsen en faisant tout autant en levant le menton et en croisant les bras. Avec son hochement de tête, il n’y avait aucun doute pour elle : il se moquait ouvertement d’elle sans vraiment le montrer. Mais qu’importe ! Elle en faisait de même après tout. Et le fait qu’il soit un adulte était un des aspects les plus amusants de leur petit jeu. Si cela avait été un autre élève en face d’elle, il n’y aurait rien eu de drôle ou de dangereux. Pas de frissons. À la limite, peut-être qu’avec Narcissa - et dieu savait qu’elle ne l’avait pas croisée depuis longtemps -, le jeu en vaudrait la chandelle, mais seulement parce qu’elles s’entendaient aussi bien qu’elles s’énervaient l’une contre l’autre. Comme pour l’adulte, il y aurait eu une limite à ne pas dépasser. Si la limite n’était pas respectée, avec la Serdaigle, cela aurait fini en crêpage de chignon ; avec le bibliothécaire, cela pouvait aller bien plus loin. Comme une punition pour insolence qu’elle n’était pas prête à recevoir. Et elle ne la recevrait pas, parce qu’elle essayait vraiment de la jouer fine. La quatrième année frôlait peut-être cette limite sans cesse, mais elle faisait bien attention à ne pas la dépasser, ce serait trop risqué ; mais c’était justement pour le risque qu’elle jouait. Rien que l’idée d’enfreindre une règle était alléchante. L’avantage avec Ethergsen, c’est qu’en tant qu’adulte, il y avait cette limite, mais avec lui, elle était plus flexible qu’avec d’autre. Ou alors, il faisait tout ça dans l’espoir de la piéger et de lui coller une sacré retenue avant d’aller réitérer son stratagème chez quelqu’un d’autre. Ce serait vicieux. Tellement vicieux que ça donnait à Williams une raison de plus pour ne pas perdre et ne pas lui donner cette satisfaction. Toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas perdre de toute façon.

Malgré tout, elle ne parvenait pas à savoir qui avait l’avantage dans tout ça. Si on s’en référait juste à leur dialogue, Ethergsen était sur la touche, mais la jaune & noir ne le ressentait pas comme ça. Pour le moment, elle ne devait surtout pas perdre le cap dans cette discussion de l’étrange le plus total. Elle en venait même à se demander ce qu’il y avait de plus bizarre : parler de la tête d’une orange ou que le bibliothécaire soit autant fixé sur la prononciation de son nom de famille ? Parce que, même si elle, elle adorait l’endroit, lui, il ne restait que le gérant de l’endroit. Si les élèves parlaient dans son dos - et faudrait-il déjà qu’il le connaisse -, ils le surnommeraient plus souvent “le mec de la biblio” ou “le bibliothécaire”, tout simplement. Pas “Monsieur Ethergsen”. Ses collègues devaient déjà l’appeler plus ainsi, sauf s’ils en étaient déjà au tutoiement. En somme, il ne devait pas trop s’inquiéter sur la mauvaise prononciation de son nom ; au pire des cas, il n’aurait qu’à rectifier auprès de la personne une bonne fois pour toute. « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Monsieur. La situation n’a pas à être aussi fataliste. Je dis juste que pour ces gens-là, vous appeler autrement que Ezergsen paraîtrait bizarre. » dit-elle en prenant un air faussement peiné et désolé. « Peut-être auront-ils un peu de mal, au début, à se détacher de l’erreur qu’ils auront commise. Mais rien n’est impossible, Monsieur. Avec de la bonne volonté, je suis sûre que vous réussirez à leur faire entendre raison. Et bientôt, ils vous appeleront Ethergsen et vous rendront ce qui vous est dû. » Entre son nom de famille et son pot de yaourt, l’adulte avait des préoccupations bien simplettes, mais il ne semblait pas être sans connaissance non plus quand il lui donna le nom d’une autre science qui pourrait l’intéresser. En sa basant sur l'étymologie du mot, Felicia en devinait à peu près le sens et cela lui donnait envie de rire un peu et de jouer de ses sourcils. Elle souleva ces derniers pour lui donner un air de surprise alors qu’elle le remerciait de son précieux conseil. « Merci beaucoup ! Je ne manquerai pas de revenir vous voir pour que vous puissiez me recommander un livre sur le sujet, un jour. » Et avec ceci, il avait la confirmation de l’avoir de nouveau dans les pattes, que ce soit pour la morphopsychologie ou un autre sujet quelconque. Qu’il soit prévenu tout de suite : elle passait sa vie ici. Il avait au moins la chance qu’elle prononce son nom correctement.

Néanmoins, quand ce fut au tour du nom de Williams d’être mis sur le tapis, la Poufsouffle devenait plus avare en commentaire, et surtout plus curieuse et sérieuse sur le sujet. Elle n’avait plus vraiment envie de jouer tout d’un coup, même si l’adulte ne quittait pas l’atmosphère burlesque qu’ils avaient créé en discutant depuis tout à l’heure. Si elle ne savait qui d’eux deux avait l’avantage tout à l’heure, maintenant elle avait une réponse : c’était Ethergsen. Cependant, la jeune fille ne voulait pas lâcher l’affaire pour autant. Elle voulait savoir ce qu’il savait et faisait du mieux qu’elle pouvait pour ne pas quitter les faux-semblants qu’ils avaient mis en place. Parce que lui, il ne les quittait pas et il se délectait de la situation, à faire traîner les choses, à dire “oui, je la connais, mais bon, vous savez, rien d’important”, et tutti quanti. Ce n’était pas “pas important” à ses yeux ! Pas du tout même. Felicia tentait de garder le même ton, mais sa voix s’était faite un peu plus sérieuse tout de même et son visage l’était clairement quand on regardait ses sourcils qui commençaient à se froncer. La désinvolture que le bibliothécaire avait en disant les choses commençaient un tout petit peu à l’énervait, mais elle se devait de rester calme. Il en disait peu, mais il lui en apprenait plus qu’elle ne pouvait en savoir depuis quatorze ans sur la vie de sa mère. « Le ministère ? Comment ça, le ministère ? » Sa mère travaillait au ministère avant ? Avant quoi ? Quand ? Depuis combien de temps ? Est-ce qu’elle y était toujours ? Non, probablement que non, pas dans son état actuel… « Elle est malade. » Et pas juste un petit rhume, même si elle lui disait le contraire. Felicia était plongée en pleine perplexité. Ethergsen prenait vraiment un malin plaisir à la faire languir, mais de son côté, elle ne voulait vraiment pas lâcher le morceau. « Vous travailliez au ministère avant, Monsieur Ethergsen ? » Il avait bien entendu parler de sa mère d’une façon ou d’une autre, non ? Peut-être qu’en essayant de retourner la situation, elle en saurait plus… ?

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 16 Avr - 3:37

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
Décidément, elle semblait prendre cette histoire de prononciation tellement au sérieux que ça lui aurait presque fait chaud au coeur. S’il n’y avait pas eu toutes les mimiques et l’absurdité de la conversation, Charli aurait pu, éventuellement, commencer à croire qu’elle croyait vraiment qu’il en avait quelque chose à faire que des adolescents boutonneux prononcent mal son nom. C’était irritant, certes, mais pas au point de l’empêcher de dormir. Il réprima un ricanement devant l’air qu’elle affichait. Clairement, elle s’amusait bien, peut-être même autant que lui. C’était probablement rare, les adultes qui s’autorisaient à jouer avec les élèves de cette manière ; elle testait surement ses limites pour la première fois. Avec brio, il devait bien l’avouer. Elle manquait clairement de pratique en terme de répartie et de sarcasme, mais avec un peu d'entraînement, il pourrait presque la considérer comme une digne concurrente.
Concluant la partie de la discussion sur les noms, les têtes, et les têtes à nom, il hocha vivement la tête avec un air suffisant pour lui donner raison. Le discours de la Poufsouffle aurait presque pu être motivant, sorti de ce contexte, pour quelqu’un qui avait vraiment un problème avec son nom et la façon dont les gens le prononçaient. Ce qui n’était pas son cas. En fait, à ce moment là, il crut presque voir Aragorn faire son discours.

“Vos paroles sont pleines de bon sens et de sagesse, mademoiselle Williams.” déclara-t-il en minaudant, avec de surenchérir. “Vous jouez au Quidditch ? Vous feriez vraiment une excellente capitaine avec une telle capacité à motiver les troupes à partir de rien.”

Comme une promesse qu’il regrettait soudainement, sa phrase sonna étrangement aux oreilles de Charli. Pourquoi lui avait-il parlé de ça si ce n’était pas pour s’encombrer d’un pot de colle, déjà… ? Il lui arrivait de faire preuve de négligence, mais jamais à ce point. La façon si hypocrite dont elle avait répondu confirma ses doutes ; elle allait profiter de ce terrible moment de faiblesse qu’il avait montré en tentant par tous les moyens de lui réclamer des livres sur des sujets les plus farfelus les uns que les autres. Voilà qui lui servirait de leçon pour la suite de ses échanges avec les autres élèves. Il s’était fait avoir une fois, ça n’arriverait pas deux fois. Elle avait gagné cette manche, il fut forcé de l’admettre.

“Mais bien sûr, j’adorerais vous conseiller sur tout et n’importe quoi !” dit-il avec un air complètement désabusé mais pas mauvais joueur, insistant bien sur le côté ironique de sa déclaration.

Quand la Poufsouffle lui apprit que sa mère était malade entre leur échange d’informations au compte-goutte, Charli eut un peu de peine pour elle. Il ne l’avait jamais rencontrée personnellement, mais il avait eu vent de ses actions et de ses idées, qu’il soutenait pleinement. Il regrettait de ne pas avoir eu l’occasion de lui dire, mais ça, il n’allait pas l’admettre devant sa fille.
Au final, la situation était bien plus embêtante et plus sérieuse qu’il ne l’aurait imaginé. Il avait posé la question l’air de rien, en attendant un “oui monsieur, elle va très bien et elle vous passe le bonjour d’ailleurs” mais certainement pas ça. Un peu précipitée, elle enchaîna sans lui laisser le temps de répondre. Maintenant, il la toisait avec un air à la fois inquisiteur et curieux. Elle, elle essayait de savoir pourquoi, comment et ce qu’il connaissait sur sa mère ; et lui, il voulait simplement savoir ce qu’il se passait vraiment avec elle.

“Oh. Je suis désolé de l’apprendre, j’espère qu’elle se remettra vite.” dit-il avec un sérieux aussi notable d'inhabituel, avant d’ajouter plus bas. “Je sais que c’est quelqu’un de bien.”

Sous-entendu : elle ne méritait pas ce qui lui arrivait, peu importait ce que c’était. Mais ça, il se garda bien de l’expliciter. Dans un élan de décence et de retenue, Charli se fit violence pour ne pas demander mille et un détails sur ce que sa mère avait comme maladie. Déjà, parce que ça ne se faisait pas. Ensuite, parce que Williams semblait clairement affectée par la situation, ça aurait été très indélicat de sa part - il était joueur mais pas cruel, tout de même. Et enfin mais surtout, parce que ça ne devait pas être anodin. On ne parlait pas d’une maladie sur ce ton là, de cette manière là, si ce n’était qu’une bénigne grippe ou même une jambe cassée. C’était forcément grave - plus ou moins.
De manière détournée, elle insista sur la question. Elle voulait savoir comment il avait connu - ou entendu parler - de sa mère, plus que s’il avait réellement travaillé au ministère ou non. C’était évident, et Charli n’allait pas la rater. Pour une fois, il allait faire preuve de plus de premier degré que jamais à un autre moment dans sa vie.

“Absolument oui !” lança-t-il sur un ton enjoué qui tranchait avec l’atmosphère générale qu’avait pris la conversation. “Au bureau de désinformation. C’était plutôt drôle comme travail, quand j’y repense.”

Il lui sourit, avec un air faussement affable et ouvert, comme s’il invitait à lui poser plus de question sur son ancien emploi - auxquelles il n’avait aucune envie de répondre.
Et puis, l’année dernière lui revint en tête soudainement. Le ministère, ce n’était pas vraiment un gage de bienveillance ou une façon de montrer qu’il était fiable malgré sa propension au sarcasme et à la provocation. Et puis, il s’en voudrait vraiment si elle commençait à penser qu’il avait été de mèche avec les néo-mangemorts, alors qu’il avait fui le ministère - et même le monde sorcier tout entier - pendant tant de temps. Lui comme les autres né-moldus, ils avaient tous passé un sale moment. Et c’était vraisemblablement une mauvaise idée de lui laisser penser que ça avait été une partie de plaisir pour lui, quand ça n’avait vraiment pas été le cas. Il était certes bien plus heureux en tant que bibliothécaire à Poudlard qu’au ministère, mais la raison qui l’avait poussé à rejoindre le monde moldu était beaucoup trop sombre pour qu’il puisse se réjouir de ce changement.

“Mais bon, comme vous le savez très certainement… Parfois les choses ne tournent pas bien, et quand on n’a plus d’autre choix, on est obligé de partir ailleurs pour survivre.” ajouta-t-il plus doucement en se passant une main dans les cheveux, le visage soudainement plus fermé.

Cette fois, il n’y avait plus de théâtre, de jeu ou de sarcasme. Juste de la sincérité sur un sujet grave, une fois n’était pas coutume. Il n’était plus question de gagner ou perdre maintenant, en tout cas pas pour lui. Charli se fit la réflexion que de nombreux élèves devaient avoir perdu des proches, ou même être encore eux-mêmes traumatisés par ce qu’il s’était passé. Ça n’allait pas être de tout repos.

#iwhae

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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 21 Mai - 1:12

ft. Charli

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Le bibliothécaire lui accorda le point bien trop rapidement pour cette manche. Sans quitter son masque, Felicia était un peu perplexe devant son vif hochement de tête. Est-ce qu’il s’était payé sa tête ? Plus elle y pensait, plus elle s’imaginait voir un éclat de malice dans ses yeux. Peut-être qu’elle se montait un peu trop la tête, mais elle n’était sûrement pas loin de la vérité. Bien sûr qu’il s’était payé sa tête ! Toute leur discussion reposait sur ça : à qui des deux se payerait le plus la tête de l’autre. Elle ne pouvait pas faire comme si elle avait oublié ce détail. Elle ne l’avait pas oublié. Elle l’avait bien en tête même. À chaque fois qu’elle ouvrait la bouche pour rétorquer, la jaune & noir n’oubliait l’enjeu qu’il y avait derrière. Sa seule erreur avait été de sous-estimer l’adulte. Il s’était foutu d’elle en beauté, oui, mais beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé. Toute cette histoire de nom et de surnom et de tête à nom et de tête d’orange, ça avait dû bien le faire rire. Elle regrettait presque d’avoir ainsi perdu son temps ; mais en acceptant cette discussion avec lui, elle avait accepté de perdre son temps, justement. Parce qu’elle ne faisait rien de bien concret depuis tout à l’heure, à part essayer de surpasser la répartie d’un adulte en vain avec quatre-cinq livres juste devant elle qui n’attendaient qu’à être lus. La moindre des choses qu’elle pouvait faire pour eux était au moins de noter leur titre afin de revenir les lire plus tard. Un autre jour. Sans le bibliothécaire dans les pattes, elle espérait bien. La jeune fille profita justement que l’adulte lui réponde pour prendre un bout de papier et un stylo pour noter les titres qu’elle avait retenu, sans oublier de sourire le plus possible en faisant mine de l’écouter sérieusement. « Une excellente capitaine, oui. » Tu m’en diras tant, se dit-elle. Il n’était pas prêt de la trouver sur un terrain de Quidditch de sitôt, alors être capitaine ! L’idée la faisait frissonner. Elle continuait de lui afficher un énorme sourire, en essayant de vraiment prendre pour compliment ce qui était censé être un compliment. À sourire comme elle le faisait, il lui devait bien un, si ce n’était une dizaine, de bons pour massage des joues. Et si cela n’existait pas, et bien il devait les inventer, parce que la Poufsouffle commençait déjà à sentir ses joues la faire souffrir. C’est qu’elle souriait rarement aussi longtemps, et surtout autant. Alors qu’il se payer sa tronche, en plus ! On aurait tout vu. Au moins, sa promesse de revenir le voir très souvent avait l’air de l’enchanter vu le ton qu’il employait. La quatrième année en retrouva son sourire en coin en entendant l’adulte parler. Elle espérait qu’il comprenait bien qu’elle allait le prendre au mot. Sa répartie ne valait peut-être pas la sienne, mais en tant que présence parasite, la jeune Williams avait son petit niveau. Ethergsen ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même pour être venu lui parler maintenant.

Par contre, que la discussion prenne une telle direction, Felicia ne s’y attendait pas du tout. Elle qui voulait faire reposer ses joues, elle en avait l’occasion désormais, parce qu’elle n’avait plus vraiment envie de rire. Elle aimerait beaucoup se dire que c’était beaucoup d’informations d’un coup, mais en vérité, ce n’était pas le cas. Le bibliothécaire lui donnait très peu d’informations sur sa mère, à son grand déplaisir. Malgré tout, cela n’empêchait pas la jeune fille de faire tourner la machine dans sa tête. Elle n’avait pas le temps de mentir sur l’état de santé de sa mère ; tout ce qu’elle voulait, c’était des informations. C’était bien beau de savoir qu’elle avait travaillé au ministère, mais cela ne l’avançait pas beaucoup. Est-ce que c’était à cause du ministère qu’elle était tombée malade ? Ou bien était-ce autre chose ? La Poufsouffle voulait juste en savoir plus. Pendant un instant, elle crut même comprendre pourquoi son père était parti, mais c’était une autre histoire dont elle ne voulait rien savoir, aussi étonnant que cela pouvait paraître. Williams releva les yeux vers Ethergsen quand celui-ci ouvrit la bouche, pour savoir s’il était sincère ou non. Il en avait l’air en tout cas, mais quand on voyait le petit jeu auquel ils s’étaient livrés tous les deux depuis tout à l’heure, on pouvait se poser des questions. Malgré tout, il avait l’air plus que sérieux et rajouta même quelque chose dans sa barbe. Felicia n’était pas très fière d’elle. Elle n’aimait pas parler d’elle-même ou de sa famille, et pourtant, elle venait de livrer très facilement l’état de sa mère à quelqu’un qui disait la connaître. Même Frances ne connaissait pas tous les détails. La jaune & noir préféra détourner la conversation en essayant de grappiller des informations comme elle le pouvait. « Au bureau de désinformation… ? » répéta-t-elle, le menton posé dans le creu de sa main. Elle laissa planer la question plus pour elle-même que pour l’adulte. Est-ce que sa mère travaillait dans le même secteur ou dans un autre ? Felicia s’y connaissait trop peu en ce qui concernait le ministère, elle allait devoir se renseigner plus que ça. Il y avait sûrement des livres pour l’aider sur le sujet à la bibliothèque, justement. Et en plus, - quelle veine ! -, le bibliothécaire avait travaillé au ministère lui-même. Il accepterait sûrement de l’aider, pas vrai ? Après tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, ce serait dommage de ne pas en profiter ! Et puis, il lui devait au moins ça, vu qu’il n’avait pas l’air près à dévoiler quoi que ce soit au sujet de sa mère. Tant pis. Ce n’était que partie remise, qu’il le sache bien. Elle voulait que ça se voit dans ses yeux : il n’était pas près de se débarrasser d’elle et elle n’abandonnait pas du tout au sujet de sa mère. De toute façon, pour les heures qu’elle passait à la bibliothèque, ils allaient se revoir souvent.

Ethergsen ajouta quelque chose après ce qu’il avait dit plutôt. Quelque chose qui indiquait à la jeune fille qu’ils ne jouaient plus, et c’était le cas. Elle ne jouait plus depuis un moment en tout cas. Felicia repensa à son déménagement après le divorce de ses parents à cause des paroles de l’adulte. Elle repensa brièvement à ses grands-parents, les plus grands couards du monde, qui n’hésiteraient pas à partir pour la moindre raison. Elle repensa une dernière fois à sa mère. Et puis elle pensa à sa discussion avec le bibliothécaire et aux cours qui allaient bientôt reprendre. Il était hors de question qu’elle soit en retard sur ce point-là. La quatrième année referma tous les livres devant elle et les empila les uns sur les autres. « Vous avez parfaitement raison, monsieur Ethergsen. » dit-elle avant de se lever et de saisir les livres dans ses bras. « C’était un plaisir de parler avec vous, mais je dois y aller. Au plaisir de vous revoir. » souria-t-elle. Bien sûr, ils se verraient de nouveau très bientôt. Si ce n’était pas ce soir, ce serait demain, assurément. Elle savait déjà le sujet de sa prochaine requête de toute façon : des livres sur le ministère. Et dès qu’elle verrait une faille, elle reviendrait à la charge à propos de sa mère. Ou alors, elle pouvait toujours envoyer une lettre à sa mère pour lui demander si elle ne connaissait pas un certain Ethergsen - et pas Ezergsen. Mais elle ne voudrait pas la déranger pour si peu, elle devait se reposer… Felicia pouvait toujours mentir sur le fait qu’elle ait reçue une lettre de sa mère. Oui, elle pouvait toujours faire ça. Elle adressa un dernier salut à l’adulte avant d’aller remettre les livres sur leurs étagères et de repartir en cours, bien décidée de revenir à la charge dès ce soir.


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Message(#) Sujet: Re: Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia Pas au bon endroit, pas au bon moment – ft Felicia EmptyLun 21 Mai - 18:44

Pas au bon endroit, pas au bon moment
Felicia A. Williams & Charli B. Ethergsen
En la regardant rapidement noter les titres des livres éventrés sur la table, Charli prit conscience qu’elle était probablement partie pour se jeter corps et âme dans la bataille en abandonnant ses devoirs et ses recherches. Agréablement surpris, il nota l’utilisation d’un stylo et non d’une plume, ce qu’il appréciait particulièrement. Il avait toujours eu une certaine perplexité face au monde magique et à sa technologie arriérée ; pourquoi utiliser une plume et un parchemin quand on pouvait avoir un carnet et un stylo bic ? C’était ce genre de mystères qui le dépassaient, la raison pour laquelle Poudlard et les sorciers persistaient à vivre dans le passé quand le présent, le futur et les inventions moldues étaient pourtant si pratiques.
A l’évocation du quidditch, son faux sourire si agrandi en disait très long. Bien qu’il ne soit pas très difficile de deviner qu’un rat de bibliothèque n’appréciait surement pas le sport, Charli était ravi de pouvoir le constater de lui-même par cet air sur son visage. Elle détestait ça, tout comme lui d’ailleurs. Il réprima un sourire presque fier d’elle ; peut-être que cette Poufsouffle ferait partie des rares rencontres agréables qu’il ferait ici, finalement.
Quand Charli lui dit de façon ostensiblement sarcastique qu’il serait ravi de la revoir pour répondre à toutes ses questions même les plus farfelues, elle le prit maheureusement au pied de la lettre. Il eut alors un terrible pressentiment en scrutant son visage… Dans quelle situation tordue s’était-il encore fourré ?

Alors que la conversation devenait sérieuse et que le jeu s’éloignait petit à petit, elle perdait son sourire et Charli regrettait de s’être engagé sur ce terrain là. Visiblement, c’était un sujet sensible – un vrai, pas comme la prononciation de son nom. Il lui donnait des informations au compte-goutte, et il pouvait voir la frustration se dessiner dans son regard. Sans qu’elle n’ait eu à dire un mot, il comprit que sa mère n’allait peut-être pas se rétablir si vite que ça. La Poufsouffle détourna la conversation devenue très lourde vers un autre sujet, pour se protéger ou pour assurer ses arrières avant de se lancer dans une pareille discussion avec lui.
S’il pouvait comprendre ça, il comprenait bien moins le soudain intérêt pour son ancien emploi.

« En effet. C’est une histoire passionnante, mais c’est surtout une histoire pour une autre fois. » dit-il en lui adressant un clin d’oeil.

Charli croisa les bras sur sa poitrine. Pas question d’abattre toutes ses cartes en une seule fois.
Et sur ce coup là, elle avait gagné, la lueur dans son regard était particulièrement effrayante et l’idée noire qu’elle semblait garder dans un coin de sa tête n’annonçait clairement rien de bon – pour lui, du moins. Il fronça légèrement les sourcils, un sourire amer collé au visage.
Heureusement pour lui, elle parut précipitée l’espace d’un instant. Elle le salua en s’apprêtant à partir.

« Oui, j’ai toujours raison. » affirma-t-il d’un ton redevenu espiègle avant de continuer avec un sourire sincère. « Le plaisir était partagé. »

Oui, il devait bien l’admettre ; cette rencontre avait été divertissante malgré la façon un peu brusque dont elle s’était terminée. Elle semblait soudainement pressée, et Charli réalisa un peu tardivement que l’heure avait tourné plus vite que prévu. Si lui n’avait pas spécialement d’obligation en terme d’horaire, il en était loin d’être de même pour elle ; il s’en serait voulu qu’elle arrive en retard en cours à cause de lui, de toute façon. Il n’essaya donc pas de l’arrêter.

« Et évitez de faire de vôtre jeune de ce midi une habitude, mademoiselle Williams. » ajouta-t-il l’air de rien alors qu’elle s’éloignait pour remettre chaque livre à sa place, avec une inhabituelle bienveillance.

HRP:
#iwhae
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