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[Année 2023-2024] si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler... (ft. Billie)
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

Voler. La liberté. Le grand air, le vent dans les cheveux. Juste libérée, indépendante, heureuse. Proche du ciel, si proche, toujours plus proche, passant à travers les nuages. Respirant les nuages comme on respirait de l’air, ne plus faire la différence entre les deux. Ne plus se soucier de l’altitude, juste... Flotter dans l’immensité du ciel. Se perdre dans le bleu. La mer céleste qui, elle, ne la quittera jamais. La seule qui ne la quittera jamais. Hilary en était détentrice. La seule à toujours être là pour elle quand elle levait les yeux, c’était elle. La mer céleste. La maison de Dieu. Les cieux eux-mêmes. La petite ne pouvait passer une journée sans la voir, sans lever les yeux aux ciels, sans laissant son esprit s’y perdre un instant. Être enfermée, assise sur une chaise de bureau, à écouter un cours souvent soporifique, ce n’était pas ce qu’elle appeler vivre. Ce qu’elle appeler être libre. Elle n’aimait pas se trouver enfermée en salle de cours alors que le ciel l’attendait, là, juste dehors. Mais le petit lion ne se pressait pas. Le ciel ne partirait pas, le ciel ne leur tomberait pas sur la tête. Et même si des nuages mauvais venaient recouvrir l’entièreté de l’étendue bleuté, au fond d’elle, la petite savait tout de même que le ciel était toujours là, derrière, qu’il n’allait pas partir. Pas sans elle. Sa mer personnelle. Sa seule consolation face à la seule étendue d’eau misérable que possédait Poudlard. Elle, elle possédait mieux. Elle possédait le droit de vivre sous cette mer céleste. Et ça la ravissait. Elle vivait au rythme du bleuté. Hilary s’était réveillée après sa courte nuit en même temps que le soleil s’était levé ce samedi matin de janvier. C’était l’hiver, le soleil était paresseux, il se levait plus tard, mais cela restait tôt tout de même pour la plupart des gens. Elle était partie déjeuner, par automatisme, ne sachant que faire du reste de sa journée. Se promener peut-être ? Peut-être pas. Que faire... Les samedis matin, normalement, elle se levait. Sa mère l’était déjà. Son frère, ça dépendait. Et leur mère partait prendre la mer. Et de sa chambre, par la fenêtre, elle pouvait espérer voir s’éloigner au loin le petit bateau de pêche. Une image simple, presque comme sur un tableau. Parfois, avec son frère, ils partaient se promenait dans le village. Parfois près de l’eau. Mais les samedis matin n’étaient rien comparés aux dimanches matin. Mais rien ici n’était comparable à ce qu’il y avait là-bas, de toute manière. Pas de mouettes. Pas d’air marin. Pas de houle, pas de vague. Pas de tempête. Juste un vulgaire lac et le ciel. L’air lui manquait, finit-elle par se dire en terminant mollement son petit-déjeuner. Les vacances de Noël s’étaient terminées sans que rien de palpitant ne ce soit passé. (Elle ne voulait pas entendre parler du bal. Elle n’y avait pas assisté. Évidemment que cela avait été une mauvaise idée, après Halloween, il ne fallait pas être intelligent pour s’en douter !) Hilary n’était pas rentrée chez elle. Certains élèves étaient partis, puis étaient revenus. Rien de tout cela n’était différent pour la première année. En tout cas, cela ne faisait aucune différence pour la reprise des cours. Au moins, il y avait eu la reprise de son cours préféré ! Le cours de vol ; qui avait été un cuisant échec. Elle avait tout raté lors de l’exercice du professeur Soussa. La rouge & or se sentait presque honteuse. Si elle n’arrivait même plus à voler sur un balai - l’idée était saugrenue tout de même, il fallait l’avouer ; voler sur un balai ! -, qu’adviendrait-il d’elle ? Plus de vent contre sa peau ; plus d’espoir de s’envoler de plusieurs mètres au dessus du sol ! Il en était hors de question ! Tout mais pas ça ! (Enfin, pas tout, mais c’était comme ça que les gens disaient.) Alors, hop ! Ni une ni deux, il fallait qu’elle remonte sur un balai le plus rapidement possible !

Et si les vacances l’avait rabougrie ? Si elle avait perdu tous ses réflexes de vol si durement acquis ? Si elle avait une maladie grave qui l’empêcherait de voler à tout jamais pour le restant de ses jours ? Si un esprit la possédait pour lui transmettre la tremblote afin qu’elle ne puisse plus tenir son balai ? Non ! Ce monde magique était vraiment odieux ! Hilary n’aimait pas ça. Elle voulait juste voler. La petite ne possédait pas encore son propre balai, étant une première année - une deuxième fois première année, que c’était cocasse -, mais elle savait au moins l’endroit où était entreposé les balais. Hilary se demandait, sur le chemin la conduisant aux vestiaires près du terrain de Quidditch, si elle avait seulement le droit de faire cela. Mais très vite, elle évinça la question. Déjà elle n’allait pas voler un balai, mais seulement en emprunter un. Dieu ne la punirait pas. Puis, concernant le règlement interne de l’école, elle ne le connaissait pas. Finalement, ça servait de temps en temps, de ne pas savoir certaines choses ! Là, tout ce qu’elle savait, c’était l’emplacement des balais... Près des vestiaires. Près des tribunes. Près du terrain. Du grand terrain de Quidditch. Hilary avait déjà cette impression même lors des cours de vol, mais seule, cela se renforçait encore plus : le terrain était franchement vachement grand. Pour elle seule. Personne n’était venu s’entraîner, il semblait, ce samedi matin. Trop tôt ? Trop tard pour eux. Trop tard pour reculer. La petite Gryffondor avait déniché elle-ne-savait-trop-comment un balai. Elle l’avait, entre ses mains. Elle se trouvait au tout milieu du terrain. Les tribunes étaient si hautes ! Ils n’avaient jamais volé aussi haut lors des cours. Elle n’avait même pas réussi à rattraper une balle à un mètre du sol à peine... Hilary se sentait écrasée par tout cette hauteur, et en même temps, elle se sentait libre, une fois de plus. Une sensation qu’elle perdait une fois entre les murs de l’école. Juste de la hauteur. Elle pourrait prendre de la hauteur elle aussi. Pour s’élever, toujours plus haut. La rouge & or posa le balai à terre pour le relever avec sa volonté propre, main tendue. Elle prononça : « Debout ! » et le balai se projeta vers sa paume. C’était comme ça qu’ils avaient appris, c’était comme ça qu’elle faisait. Hilary enfourcha le balai qui n’était pas le sien. De toute manière, même ceux du cours de vol n’était pas le sien. La petite donna un coup de pied à terre et elle commença à s’élever. Elle était un peu anxieuse depuis le dernier cours de vol qui datait de quelques jours seulement. Et si elle ne savait vraiment plus voler ? Où partirait son plaisir secret, son plaisir simplet ? Ses cheveux s’agitèrent dans tous les sens alors qu’elle hochait la tête. Elle en était capable. Et pour se le prouver, elle accéléra un petit peu en s’élevant à plus d’un mètre, mais de dépassant pas les deux mètres. La petite tête blonde entreprit de faire un tour de terrain. Juste un seul. Un grand tour. Si grand tour, avec le vent qui claquait contre sa peau, qui faisait virevolter ses cheveux. Liberté, voler. Le grand air, le grand vent, le grand oxygène ! Les poumons remplis d’air, remplis de nuages, savait-on jamais. Plus proche du ciel qu’elle ne l’était sur terre, mais pas encore assez. Ne plus se soucier de l’altitude. L’appel de la mer céleste. Juste elle. Se perdre dans le bleu. Flotter dans l’immensité du ciel, juste flotter, trop flotter... Déraper. Se perdre était une chose, perdre les commandes en était une trop. Il fallait redescendre, effectuer un virage, éviter l’obstacle, quelque chose ! Il ne répondait plus ! Le bas des tribunes se rapprochait de plus en plus ! Si elle ne faisait pas quelque chose, ce serait le choc. Le boom, le crac, le crac-boum. « Désolée, désolée, désolée... » ne pouvait-elle s’empêcher de répéter en serrant le manche contre elle. Hilary ferma les yeux en attendant le choc. Il ne vint pas. Le balai effectua son virage comme en pilote automatique et s’immobilisa dans les airs. Comment faisait-elle pour descendre désormais ? Pleurer n’allait aider à rien, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher... « J’aurai pas dû prendre le balai de quelqu’un d’autre, pardon... » Le balai ne voulait plus bouger. Elle n’allait tout de même pas sauter ? Attendre que quelqu'un se pointe ? Ce n’était pas si haut, mais avec la chance qu’elle avait, elle se casserait quelque chose sans personne pour la rattraper...

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❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieLes vacances de Noël étaient terminées, finies, Billie avait du dire au revoir à sa famille de l’orphelinat, ce qui était plus facile à chaque fois, plus facile, avec le temps car elle était désormais certaine que l’éloignement physique ne risquait pas de changer quoi que ce soit entre eux. Quand elle revenait après de longs mois d’absence, c’était comme si elle était simplement partie faire un tour. Et quel tour ! Elle avait beau tenir de tout son être à ceux qui étaient sa famille à elle, Poudlard restait son monde, et c’était là que sa vie se jouait désormais. L’orphelinat, c’était triste à reconnaître, n’était qu’une parenthèse dans cette réalité pleine de magie, de rebondissements et de découvertes. Une parenthèse des plus agréables, mais il n’y avait pas à chier : si Billie devait choisir demain entre le monde sorcier et le monde moldu, indépendamment des amitiés et des liens qu’elle avait dans chacune de ces vies, le monde sorcier l’emportait haut la main. De toute façon, personne ne pourrait jamais l’empêcher de voir ceux qui comptaient à ses yeux, qu’ils soient moldus ou sorciers. Il suffisait de voir avec Milo : elle ne laissait pas sa famille de petits aristocrates péteux lui dicter ce qu’elle devait faire. Son meilleur ami voulait l’inviter ? Il réussissait à faire plier ces Sir et à leur imposer une orpheline moldue ? Hors de question qu’elle fasse la moindre courbette une fois sur place. Ce Noël encore, elle avait d’ailleurs passés deux jours absolument géniaux chez son meilleur ami, ayant la sensation de le retrouver, enfin, alors qu’ils n’avaient passés que quelques jours sans se voir, mais c’était déjà quelques jours de trop. De retour à Poudlard, au moins pouvaient-ils se côtoyer tous les jours sans problème.

Ce n’était cependant pas pour les beaux yeux de son meilleur ami que Billie s’était levée aux aurores. Parfaitement réveillée malgré l’heure matinale, elle avait décidé d’enfiler une tenue que l’on pouvait qualifier de sportive avant de filer dans la Grande Salle prendre un petit-déjeuner des plus satisfaisants. Elle était pleine d’une énergie folle ce matin, hors de question qu’elle reste dans la Salle Commune à ne rien faire, et l’idée de travailler ses cours ne lui effleura même pas l’esprit. Les BUSES ? À la fin de l’année ? Non, elle n’en avait pas entendu parler. Par contre, elle avait très bien entendu parler du prochain match qui opposerait Poufsouffle à l’équipe de Gryffondor, dans laquelle elle était, et l’envie d’aller faire un tour de balai la poussa en direction du terrain de Quidditch aussitôt son chocolat chaud avalé jusqu’à la dernière goutte.

C’était tôt, très tôt, encore plus tôt quand on savait qu’on était samedi matin et que la moitié de Poudlard devait encore ronfler, bien au chaud dans les dortoirs, mais qu’importe. L’avantage, c’était qu’elle allait avoir le terrain pour elle toute seule et rien que l’idée de voltiger, de piquer, de pirouetter, de foncer à toute vitesse, de s’envoler, haut, si haut qu’elle dépasserait la masse nuageuse qui l’empêchait de voir le ciel bleu, rien que cette idée lui donnait envie de sautiller sur place. Il était assez dur, mine de rien, de passer quinze jours sans la moindre possibilité de magie. Pas de baguette, pas de sortilèges, pas de balai volant, rien, rien que la vie moldue, qui pouvait, certes, s’avérer très palpitante, Billie et ses amis orphelins n’étant pas tout à fait le genre calme et sage, mais quand même, ça n’était rien en comparaison de la possibilité de s’envoler, de quitter la terre, et de braver l’apesanteur. La Gryffondor ne se préoccupa pas des casques à disposition, s’empara simplement d’un balai convenable pour filer aussitôt sur le terrain, prête à voler pendant au moins une bonne heure. Minimum.

À l’extérieur, entourée des tribunes vides et du ciel de plomb, il y avait un peu une ambiance de fin du monde. La pluie n’était pas loin - ou peut-être auraient-ils droit à de la neige vu les températures basses de ces derniers temps - aussi avait-elle intérêt à profiter un maximum, parce qu’autant elle adorait voler, autant finir tremper jusqu’aux os pour le simple plaisir d’être sur un balai, merci mais non merci. Alors qu’elle enfourchait son outil - comment pouvait-on appeler ça ? un ustensile ? c’était bizarre mais elle n’allait pas non plus enfourcher un cheval, alors bon - son regard balayant les alentours silencieux, son regard s’accrocha à un point, dans les airs, à une distance qu’elle évalua à plus ou moins dix mètres au-dessus du sol. Fixe. Aucun mouvement. Ou plutôt, si, à force, elle distingua un balai et une personne juchée dessus qui bougeait faiblement, mais le balai, lui, n’avançait pas d’un pouce. Mais qu’est-ce qu’il fout ? se demanda-t-elle à voix haute, continuant de scruter le phénomène avant de se bouger pour aller jeter un coup d’oeil de plus près. Son pied frappa le sol et elle s’éleva rapidement, un mètre, deux mètres, trois, quatre, dix, douze mètres au-dessus du sol, presque à la verticale, avant de se pencher sur le manche pour se diriger horizontalement vers la silouhette. Billie arriva rapidement jusqu’à la gamine - parce que ça en était une, qui serrait son manche de toutes ses forces et qui semblait ne pas trop savoir quoi faire. En même temps, elle était bloquée sur un balai qui ne voulait plus bouger, tu m’étonnes qu’elle ne sache pas quoi faire. Aucune idée de comment elle avait réussi cet exploit, par contre. La jeune femme fit quelques tours au-dessus de sa jeune camarade, évaluant la situation, ne sachant pas trop si elle devait se moquer ou lui venir en aide, jusqu’à ce qu’elle se porte finalement à sa hauteur. T’es bloquée ? s’amusa-t-elle en reconnaissant une élève de sa propre maison. Heureusement qu’elle était matinale aujourd’hui parce qu’elle aurait sûrement attendu des plombes avant que quelqu’un ne se lève, ne déjeune et ne vienne faire un tour dans le coin. C’est ton jour de chance, je ne suis pas tout le temps aussi matinale. Il ne bouge plus ? fit-elle en tendant la main pour voir, mais le balai ne réagit pas. Bon, va falloir que tu montes avec moi alors.
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

Il était loin le temps où elle partait courir à travers champs avec son frère pour rejoindre l’abbaye en ruines de Whitby. Il était loin le temps où ils rigolaient tous les deux de leurs propres blagues, allongés dans l’herbe. Tout ça, c’était loin. Le seul témoin qu’il restait de tout ça, désormais, c’était le ciel, qui avait tout vu, tout regardé. Qui avait dû assister à tant de choses dans ce monde. Hilary ne pouvait pas s’empêcher de comparer sa vie d’avant avec celle qu’elle avait à Poudlard maintenant. Elle en avait l’occasion, depuis qu’elle n’était plus enfermée dans les sous-sols du château. Et la comparaison était vraiment minable. Pas d’abbaye en ruines, juste une vieille cabane. Pas de mer agitée, juste un lac calme. Pas d’église, juste un château hanté par les fantômes. La petite s’imaginait l’Angleterre comme seule au monde, que la mer était infinie au delà des côtes. Mais peut importe où elle se trouvait en Angleterre, le ciel restait toujours le même. C’était un réconfort comme un autre pour la petite. En plus du vol. Voler. Un rêve qu’elle n’aurait jamais cru possible. Ses vols s’étaient limités au terrain de Quidditch à quelques mètres du sol seulement, mais combien de fois s’était-elle imaginer voler autrement ? Voler à plusieurs mètres du gazon, toujours plus haut, toujours plus vite, comme lors du match de Quidditch auquel elle avait assisté. Voler à quelques centimètres de l’eau, en touchant l’eau du bout des doigts, le soleil sur le point de se coucher, comme si la journée ne se terminerait jamais. Voler autour des tours du château, en passant par la volière pour aller déranger les chouettes et les hiboux paresseux. Voler loin d’ici... Voler aux aurores, alors que le reste du château dormait encore, lors d’un instant fugace, un instant pour elle seule, presque infini. Dans sa tête, tout paraissait tellement mieux que la réalité. Sa conduite en balai paressait tellement mieux. Parce que là, c’était un véritable carnage. Depuis mercredi, c’était un véritable carnage. Hilary n’était pas du genre à se plaindre de se lever tôt et d’affronter le froid pour une petit vol. Elle n’était pas du genre à se plaindre tout court. Pourtant, toute chance l’avait abandonné depuis la rentrée quand elle montait sur un balai. Il en faudrait plus que ça pour lui faire abandonner un de ses seuls plaisirs dans cette école, vous savez ? Il en faudrait plus que ça ! Un pirate n’abandonnait jamais ! Si jamais elle ne trouvait pas de navire d’ici la fin de l’année, elle ferait des balais le moyen de locomotion de son équipage ! L’équipage qu’elle réunirait serait des pirates des airs ! Un nouveau concept, que la petite adorait aimer. Le petit lion était sûre que ça aurait autant de charme que de s’attaquer à coup de galion en pleine mer. Ici, il n’y avait pas assez d’étendue d’eau pour cela. Par contre, de l’espace pour voler, cela ne manquait pas, alors autant en profiter comme il se devait ! La Gryffondor était plutôt fière de son idée, il fallait l’avouer. C’était peut-être pour cela qu’elle voulait encore moins abandonner l’idée de voler ou de faire partie de l’équipe de Quidditch. Une équipe, c’était un peu comme un petit équipage, un premier groupe de personne auquel appartenir. La tête blonde voulait tenter l’expérience. Elle voulait voler, c’était un fait. Sinon, elle ne serait pas retrouvée là, un samedi matin, perchée sur un balai de la réserve. La façon dont on occupait ses matinées de libres, ça dévoilait un peu la personne qu’on était. C’était Oncle Benji qui disait ça, mais Oncle Ben disait beaucoup en faisant sonner ça comme philosophique. Son frère rigolait beaucoup à ce propos d’ailleurs, et Hilary n’y comprenait souvent rien... Mais ce n’était pas le problème.

Le problème, actuellement, c’était qu’elle était suspendue dans les airs, sans avoir la possibilité de faire quoi que ce soit. Son balai ne répondait plus ! Si elle persistait à être aussi nulle plus le temps passait, elle n’intégrerait jamais l’équipe de Quidditch. Elle n’allait jamais réussir à redescendre de là et resterait bloquée toute la matinée. Toute la journée même, si quelqu’un ne venait pas sur le terrain ! Elle allait être punie pour avoir voulu voler seule, sans le professeur Soussa et sans autorisation. En fait, c’était sûrement ça, sa punition... La petite l’avait mérité, non ? C’était pour ça que le balai ne voulait plus bouger. La rouge & or s’y cramponnait comme un chewing-gum en dessous d’une semelle ; elle ne voulait pas le lâcher. Pas par peur du vide ou de tomber - bon si, peut-être un peu peur de tomber après le virage qu’il avait fait -, mais surtout parce qu’elle ne savait pas quoi faire. Et si le balai manquait d’affection ? Le petite lui faisait un câlin, ça l’aiderait peut-être à redémarrer ? Parce que c’était pas pleurer qui aller l’aider... Rien de ce qu’elle ferait n’allait l’aider. Il fallait l’aide de quelqu’un d’autre et Dieu ne semblait pas disponible actuellement pour le faire. (En même temps, Il devait être très occupée Lui-même, il ne fallait pas Lui en vouloir...) Elle pouvait attendre le temps qu’il faudrait, il n’y avait pas de problème sur ce point-là, même si le froid commençait à attaquer le bout de ses doigts. Mais Dieu - dans sa grande clémence probablement - lui envoya tout de même quelqu’un assez rapidement. Hilary entendit un écho sur le terrain, mais ne préféra pas relever la tête tout de suite. Elle le fit néanmoins quand quelqu’un lui adressa la parole. Une élève plus âgée, qui lui demandait si elle était bloquée. La petite hocha la tête vigoureusement, peu fière de ce fait. La fille en face d’elle était juchée sur un balai également - (en même temps, personne n’aurait pu la rejoindre autrement que sur un balai) -, mais contrairement à elle, elle semblait le manier beaucoup mieux. La première année renifla un peu avant de répondre à la deuxième question, en secouant négativement la tête cette fois-ci. Non, le balai ne voulait plus bouger. Il l’avait faite voler très haut, très vite, l’avait engager dans un virage serré, et puis plus rien. Les batteries étaient à plat. À son grand déplaisir. Hilary ne regardait pas la jeune fille dans les yeux, de peur d’être grondée ou de se faire moquer. La tête blonde n’avait assisté qu’à un seul match de toute sa scolarité jusqu’à présent, mais elle reconnaissait tout de même l’uniforme sportif de l’école. L’élève plus âgée était une joueuse de Quidditch. De sa maison même. Et son visage lui disait très vaguement quelque chose. Mais ce qu’elle retint le plus, c’était qu’elle était une joueuse de l’équipe. Elle savait voler, elle. Ça se voyait. Pas comme Hilary. « Bon, va falloir que tu montes avec moi alors. » Monter avec elle ? Elle pouvait vraiment ? La petite releva la tête les yeux écarquillés et un peu rougis encore. C’était pas une blague ? Puis, après tout, il fallait bien qu’elle se sorte de pétrin dans lequel elle s’était fourré. La joueuse lui proposait juste de l’aide. Hilary se hissa comme elle put sur le balai de l’élève plus âgée, en espérant ne pas trop la déranger avec sa présence. Pas sûre que le vol à deux soit une pratique courante quand on monter sur un balai. Mais, elle devait en savoir plus qu’elle à ce sujet, la petite ne devrait pas sauter à des conclusions si hâtives. « Vous... Vous êtes une joueuse de Quidditch, madame ? » demanda-t-elle sans rien faire. La rouge & or tint le manche du balai, n’osant pas passer ses mains au niveau des hanches de la fille, pour ne pas la déranger. Hilary s’interrogeait surtout si elle allait avoir le culot de lui demander de faire un tour de balai avec elle, tant qu’à faire. Le sien l’avait lâchement abandonné en cours de route et la matinée venait à peine de commencer. Elle ne voulait pas vraiment rentrer bredouille...

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❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieBillie n’avait jamais eu le vertige. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours aimé grimper aux arbres, défier les lois de la gravité et s’élever, toujours plus haut. Évidemment, quelques essais s’étaient soldés par de belles chutes et des os cassés, mais rien qui ne l’avait jamais empêchée de continuer. Découvrir que les balais pouvaient voler et qu’il était possible de voler avec eux, ça avait été tout un champ de possibles qui s’ouvrait à elle et qu’elle comptait bien explorer le plus vite possible. Les premières leçons de Vol avaient été un peu frustrantes, le professeur - chose, somme toute logique - désirait leur apprendre les bases en priorité. Elle en avait répété, des Debouts !, s’entrainant inlassablement jusqu’à ce que son balai réponde au moindre frémissement de sa voix. Puis ils en avaient enchaîné, des décollages, à deux mètres du sol maximum, des virages à droite, des virages à gauche, des piqués, des chandelles… Il n’avait pas fallu très longtemps à Billie pour s’approprier cette pratique et pour avoir l’envie d’aller plus haut, plus vite, plus loin. Alors oui, peut-être qu’il lui était arrivée, une fois ou deux - multipliez par dix, ajoutez cinq, mettez le total au carré - de se glisser jusqu’au terrain de Quidditch, d’emprunter sans rien dire ni demander un balai, et de s’envoler, toujours plus haut. Puis une fois qu’elle avait été en âge de passer les sélections de Quidditch, l’illégalité toute relative de la chose - c’était plutôt tirer profit d’un non-dit, elle voyait les choses comme ça - s’était envolée, son statut de joueuse de Quidditch lui assurant qu’on ne viendrait pas la réprimander pour s’être octroyée une séance de vol en solitaire, mon dieu que vous êtes inconsciente. La jeune femme n’avait jamais vu le problème. Entre voler à deux ou à cent mètres, qu’elle différence y avait-il ? Aucune à ses yeux. Si elle était certaine de ne pas tomber en étant proche du sol, ça n’était pas une fois haut dans le ciel qu’elle allait craindre que ça n’arrive. Certes, on n’était jamais à l’abri d’un accident, un virage mal engagé, un coup de vent trop fort, mais franchement, si on réfléchissait comme ça, on ne faisait plus rien.

Son petit doigt lui soufflait que la fille bloquée sur son balai répétait le même comportement qui était celui de Billie durant ses premières années. Ça n’était pas très compliqué à deviner : elle avait reconnu une élève de sa maison et savait de source sûre - c’était elle, la source sûre, au cas où il faudrait le préciser - qu’elle ne faisait pas du tout partie de l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Ni d’aucune autre maison, principalement parce qu’elle appartenait aux Rouges et Or, et qu’aux dernières nouvelles, on ne pouvait pas jouer pour une maison qui n’était pas la sienne. Pour autant, c’était une situation inédite que celle dans laquelle sa camarade se trouvait. Bille n’avait jamais eu à faire à un balai bloqué. Figé dans les airs, il ne réagit pas à la pression qu’elle effectua sur le manche. On avait l’impression que quelqu’un lui avait jeté un Petrificus Totalus, ce qui était bien sûr impossible puisqu’il n’y avait personne d’autre que Billie et l’autre Gryffondor, et qu’il était de toute manière très compliqué d’ensorceler un balai volant. Il n’était pas cassé non plus, sinon, il serait juste tombé, et sa camarade avec. La seule explication logique était que cette dernière n’avait pas su le contrôler, dans une figure trop compliquée, ou alors elle avait paniqué, et le balai s’était arrêté net. Ils étaient un peu comme des animaux, ces balais volants, ressentant les émotions de la personne juché dessus, y répondant de manière systématique. Raison pour laquelle un ordre mal assuré, peu convaincant d’une personne peu convaincue ne ferait jamais se redresser un balai.

Intuition confirmée lorsque la jeune Gryffondor délaissa le sien au profit de celui de Billie, s’installant tant bien que mal derrière elle, et que le balai, délesté de toute présence humaine, piqua doucement vers le sol où il s’y posa. Dans son dos, sa camarade s’adressa à elle, provoquant un éclat de rire. Alors, déjà, je m’appelle Billie et c’est pas utile de me vouvoyer, vraiment commença-t-elle, amusée par le ton qu’employait la petite. Ensuite, oui, je suis bien dans l’équipe de Quidditch. C’était d’ailleurs une partie de la tenue des joueurs qu’elle avait enfilé ce matin, laissant la cape au placard, se contentant des jambières bien confortables pour voler, du maillot aux couleurs de sa maison passé par-dessus son pull noir, ainsi que les gants qui allaient avec. Et enfin, tu devrais t’accrocher à moi et pas au balai si tu veux qu’on redescende ensemble. N’amorçant toujours pas le moindre mouvement, elle attendit qu’elle s’exécute. Ça aurait été dommage qu’elle tombe au moment où la brune aurait amorcé un mouvement, tout de même. Tu t’appelles comment ?
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

L’air froid et matinal rappelait tellement de souvenirs à Hilary que se lever aux aurores ne la dérangeait pas le moins du monde. Juste pour retrouver le vent glacé qui frapperait sa peau pour lui faire réaliser qu’elle était bel et bien toujours en vie. Et libre, à l’extérieur du château. Pas enfermée au sous-sol dans des cachots aux murs humides. À peine était-elle montée sur le balai et accélérait un peu que le vent lui rappela Whitby. Le bon air marin, le bon air glacé. Celui qui s’infiltrait par les fenêtres mal isolées de la maison. Celui qui se glissait sous les couvertures, vicieux. Celui qui faisait danser les vagues comme deux amants dans un tango endiablé. Celui qui, si puissant, pourrait emporter tout un village, tous les habitants d’un même lieu, comme s’ils n’avaient jamais existé. C’était vrai, parfois la petite sentait son existence si tangible qu’un coup de vent aurait pu l’emporter. Mais, plus souvent, en faisant entrer l’air dans ses poumons, elle avait plus l’impression de faire partie de l’air lui-même. Quand elle regardait l’horizon, à Whitby, la mer et l’air finissaient par ne faire plus qu’un, et elle adorait cette idée. Parce que jamais, au grand jamais, elle ne pourrait choisir l’un sur l’autre. Pas depuis qu’elle avait appris la possibilité de voler. Il ne manquerait plus qu’on lui apprenne qu’il serait possible de respirer sous l’eau et son bonheur serait complet. La petite Priest avait bien tenté, une fois, de rejoindre la mer, mais sa conscience s’était peu à peu endormie et le lendemain, elle se réveillait sur son lit avec Oncle Ben et Willem inquiets à son chevet, sans qu’elle ne sache bien pourquoi. Le vent lui rappelait aussi la puissance qu’il pouvait avoir, à souffler dans les voiles des bateaux : des petits voiliers comme des grands galions de pirates. Il lui rappelait la dangerosité de la nature contre laquelle sa mère la mettait en garde assez souvent après le respect de Dieu. Simplement ressentir le vent sur son balai lui rappelait tout ça et la Gryffondor s’était perdue dans ses pensées très rapidement, si bien qu’elle en avait perdue le contrôle de son balai. Le vent la rendait nostalgique, autant que le ciel et l’eau. La seule chose qui n’avait pas changer, c’était ses rêves d’enfant. Ils restaient les mêmes ici ou là-bas, mais elle ne savait pas où il y avait le plus de chance qu’ils se réalisent. À Whitby on avait les bateaux, on avait la mer et le vent, on avait l’immensité, l’eau qui s’étendait, un parfait terrain pour une quelconque bataille. Ici, on avait peut-être la magie à la limite, des gens qui pourraient faire partie d’un équipage ; on avait la volonté de gagner chez certains, on avait des clans, déjà des conflits ; on avait pas de bateaux, mais on avait des balais. Avec lesquels on pouvait s’affronter. Et quels affrontements ! Lors du match de Quidditch de Serdaigle et Serpentard, Hilary n’avait pas perdu une seule miette du spectacle ! Ses yeux étaient passés d’un joueur à l’autre avec une avidité déconcertante, mais le match était plus rapide qu’elle. La petite tête blonde était très impressionnée ! Jamais elle n’aurait pu deviner, de toute son enfance, que de tels événements sportifs s’organisaient en Angleterre. Et depuis qu’elle y avait assisté, le petit lion voulait aussi y participer. C’était un rêve de plus - plus facilement réalisable que l’autre, mais ça, elle ne voulait pas l’admettre. Et peut-être que si elle arrivait à réaliser ce rêve-là, elle parviendrait à réaliser l’autre... Qui sait ?

La fille qui était venue l’aider était une joueuse de Quidditch, elle lui avait confirmé en répondant à sa question et en lui disant qu’il n’y avait pas besoin de tant de cordialité entre elles. Billie avait-elle dit s’appeler. Hilary aimait bien Billie, comme prénom, c’était cool. Puis, c’était encore plus cool parce qu’elle était joueuse de Quidditch ! Et pas de n’importe quelle équipe, celle de Gryffondor, sa maison à elle ! Il fallait qu’elle fasse bonne impression, même si, bon, pour le coup c’était raté. Son petit manège, sa petite escapade sur le balai avait mal fini. Elle qui voulait s’entraîner s’était retrouvée à ne plus bouger, et maintenant qu’elle se trouvait sur le balai de Billie, le sien redescendait doucement à terre. Si ça, ce n’était pas être incapable de manier son balai correctement... Billie ne devait pas avoir ce genre de problèmes, elle. La petite Priest levait les yeux vers le dos de la joueuse. Maintenant, elle pouvait la regarder sans avoir peur qu’elle lui rende un regard moqueur ou plein de jugement ; mais qui pouvait savoir ce qu’elle était en train de penser en ce moment même ? Et si c’était elle qui faisait passer les sélections ? La capitaine de l’équipe de Gryffondor peut-être ? Le prochain match était dans très peu de temps, mais d’ici-là, elle ne connaîtrait pas encore le capitaine de sa maison. Hilary était un peu honteuse d’en savoir si peu sur la composition de l’équipe qui représentait sa maison. D’autant plus qu’on l’avait vu dans son mauvais jour... Qu’importe ! Il fallait qu’elle prouve qu’elle était capable de faire partie de l’équipe ! Ça ne devait pas être si compliqué, pas vrai ? Ils ne demandaient pas non plus de savoir chevaucher un dragon... Ahah, n’est-ce pas ? Billie ne savait pas vraiment chevaucher un dragon ? Puis, les dragons, ils existaient vraiment au fait ? Trop de choses alors qu’elle en savait si peu ! Ça n’allait pas du tout. Sa bêtise n’allait pas du tout. Sa conduite de balai n’allait pas du tout. Est-ce qu’on devait passer un permis même pour conduire un balai ? On passait bien le permis pour les voitures... Est-ce qu’il y avait un code de la route pour balai ? Hilary se posait trop de questions qui n’avaient aucun sens et Billie l’interrompit rapidement dans ses divagations personnelles en lui demandant de s’accrocher à elle si elle ne voulait pas tomber. Le petit lion se retrouva bien obligée de faire ce qu’elle lui dit avec moins de remords ; elle n’allait pas la déranger si elle le demandait elle-même, pas vrai ? La petite passa ses mains délicatement autour de Billie, pour qu’elles puissent redescendre. Même si, en vérité, elle ne voulait pas vraiment redescendre... Elle voulait continuer de voler. Hilary faillit lui demander, mais Billie la devança. « Hilary, ma... Euh, Hilary. » Le "madame" était presque sorti. La petite se rattrapa de justesse avant de l’appeler une nouvelle fois ainsi. Si elle commençait à se faire mal voir par une joueuse de l’équipe, c’était mal barré pour elle. « V... Tu joues depuis longtemps ? Dans l’équipe ? » Et puis si elle pouvait continuer les questions : est-ce qu’il fallait un permis ? Quand est-ce qu’on pouvait postuler ? Est-ce qu’on devait savoir chevaucher des dragons, MINIMUM ? Quelle place elle occupait dans l’équipe ? Est-ce qu’elles... Est-ce qu’elles pouvaient continuer de voler encore un peu ? « On est obligées de redescendre tout de suite ? » dit-elle d’une toute petite voix à peine audible. Si elle redescendait à terre maintenant, ce serait comme un rêve qui s’arrêterait. Elle ne voulait pas encore ça, pas tout de suite. Elle était sortie exprès ce matin...

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❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieLes hésitations de la petite Gryffondor étaient presque attendrissants, franchement amusants en tout cas, alors qu’un début de madame franchissait ses lèvres. Hilary, c’est noté. En plus de la croiser de temps à autres dans la salle commune des Gryffondor, Billie se souvenait qu’elle était dans les cachots des nés-moldus l’année passée. Plus que ce qu’elle-même avait subi durant ces mois sous la direction de Blackman, c’était le traitement qui avait été réservé aux plus jeunes, des enfants encore, qui l’avait le plus remontée, indignée. Il n’y avait alors pas grand chose à faire, à part résister en silence et trouver toutes les failles exploitables pour rendre leur quotidien un peu moins sinistre. Mais voir des enfants se faire fouetter pour des histoires de pureté de sang à la con, c’était quelque chose qu’elle n’était pas prête d’oublier et qui la suivrait longtemps. Bien plus que les propres corrections qui avaient été les siennes. Heureusement, elles étaient à mille lieux des cachots sombres et humides de Blackman désormais et juchées sur ce balai, c’était tout l’horizon qui se déroulait à leur pied. Un horizon certes limité à seulement dix mètres de hauteur, mais l’imagination avait tout le loisir de combler ce défaut de vision qui les empêchait de voir jusqu’à l’infini. Et leurs préoccupations étaient, elles aussi, à l’opposé d’un manque de nourriture, de la soif ou de la douleur. Tout ce qui importait à Billie en cet instant, c’était en fait de continuer à voler. Après avoir déposé sa jeune camarade au sol, bien sûr. Un léger contre-temps qui ne l’embêtait pas plus que ça et ne changeait rien à son humeur matinale.

Sentant les petits bras de Hilary passés autour de sa taille, Billie effectua une légère pression sur le manche de son balai pour le remettre en mouvement, se dirigeant tout droit pour l’instant, à lente allure. C’était un peu frustrant de ne pas pouvoir filer plus vite que le vent mais elle ne tenait pas à abîmer sa camarade en la faisant tomber d’une dizaine de mètres. Ça ne devait pas faire du bien, un peu comme se prendre trois cognards en même temps durant un match de Quidditch. Notons que ça ne lui était jamais arrivé, pas trois ensemble en tout cas, mais elle ne pouvait qu’imaginer l’effet que ça faisait. Malgré ça, ça restait son sport préféré avec la danse. Deux pratiques aussi opposées que possible mais elle adorait autant s’employer à l’une qu’à l’autre. Billie avait admiré le Quidditch dès son arrivée à Poudlard : c’était génial, un sport où on était sur des balais volants, où il fallait être rapide, agile, fort et en même temps ne pas avoir peur de s’en prendre une dans la gueule parce que les cognards ne pardonnaient pas. C’est ma troisième année maintenant, je ne sais pas si tu trouves que ça fait longtemps ou pas du coup. La jeune femme était entrée dans l’équipe quand elle était en troisième année mais n’avait pas pu jouer de toute l’année dernière, ou presque, la poussant à s’entraîner doublement depuis la rentrée afin de récupérer le retard qui s’était accumulé. Heureusement, elle n’avait rien oublié de ses réflexes, ni de son habileté.

Alors qu’elle amorçait un virage pour entamer la descente, la question de la jeune Gryffondor, qui ressemblait fortement à une demande à moitié cachée, la fit ralentir et se retourner à moitié, avant de reprendre son inclinaison naturelle. Non, on est obligées de rien du tout. Pourquoi, tu voudrais continuer à voler ? la questionna-t-elle, franchement amusée. Il était évident qu’une Gryffondor ne se laissait pas apeuré par un incident aussi minime qu’un balai bloqué dans les airs, mais Billie n’avait pas vu venir la demande, formulée à demi-mot, de la jeune Hilary. De ce qu’elle savait, un balai pouvait parfaitement supporter le poids de deux personnes, surtout deux poids aussi légers que les deux Rouge et Or. Tant que la benjamine s’accrochait bien, parce que Billie n’aimait pas spécialement faire des tours de terrain à deux à l’heure, elle n’y voyait, en fait, aucun inconvénient. L’idée la tentait même. Est-ce qu’elle avait envie d’entendre Hilary rire aux éclats ou est-ce qu’elle voulait lui faire un peu peur en effectuant des figures perilleuses ? Mille idée pointaient le bout de son nez, mais elle savait qu’elle se contenterait premièrement d’aller vite ; le but, encore une fois, n’était pas de tuer qui que ce soit, et une chute malencontreuse était si vite arrivée.
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

Billie, Hilary. Hilary, voici Billie. Enchantée. Elle était enchantée. Enchantée pour plusieurs raisons. Enchantée parce qu’elle était venue l’aider et qu’elle ne semblait pas être une mauvaise personne. Enchantée d’avoir rencontré une joueuse de Quidditch et, en plus de cela, de sa maison, Gryffondor. Enchantée parce qu’elle avait l’air gentille et acceptait de la prendre sur son balai. Tout ça avait fait tomber les barrières de la petite. Elle n’était pas méfiante envers Billie, pas inconfortable, ni sur ses gardes ni à afficher un regard mauvais. Le petit lion ne voulait même pas imaginer la situation dans laquelle elle aurait été si elle était tombée sur un adulte. Elle n’aimait pas les adultes de cette école et si un autre que le professeur Soussa l’aurait approché, pas sûre qu’elle se soit montrée coopérative ou enthousiaste. Bien que si sa professeure de vol l’avait vu dans cet état, la honte aurait été grande. Très grande. Avec le déshonneur aussi. Même si, actuellement, c’était presque la même chose. Parce que Billie avait l’air d’être une joueuse expérimentée. Alors si la fille Priest commençait à lui dire qu’elle voulait intégrer l’équipe, elle aussi, alors qu’elle n’arrivait même pas à diriger un balai correctement, il y aurait de quoi se moquer d’elle. D’autant plus que le balai était redescendu au sol, tout seul, une fois qu’elle se retrouva derrière la cinquième année. La rouge & or l’avait bien vu et elle n’avait pas beaucoup apprécié. « Tu te fous de moi ? » s’était-elle dit. Mais bon, elle pouvait comprendre. Peut-être qu’il n’avait pas envie de voler aujourd’hui, lui. Peut-être qu’elle était une mauvaise conductrice. Ou alors, elle avait encore beaucoup à apprendre, ce qui était sûrement le cas. Bon sang, pourquoi est-ce qu’il y avait toujours beaucoup de choses à savoir ? Elle ne savait pas, elle ! C’était incroyable ça ! En d’autres circonstance, Hilary se serait emportée. Elle se serait énervée, aurait probablement crié même, pleuré de rage, puis aurait regretté d’avoir succombé ainsi à la colère. Mais pas là. Parce que là, Billie l’avait aidé et qu’elle se sentait bien en compagnie de Billie. Elle n’était pas très fière de sa bourde, mais elle ne l’avait pas réprimandé sur ça. L’élève plus âgée n’avait rien à voir avec Mackenzie, par exemple, qui se foutait de ses rêves sans aucun gêne et qui se serait sûrement moquée d’elle en la voyant dans cette situation, sans prendre le temps de l’aider une seconde. La Serpentarde l’aurait enfoncée sans scrupule et la petite tête blonde en aurait entendu parler pendant des mois. Dire qu’elles avaient vogué sur la même galère l’an dernier... Dieu ne pouvait visiblement pas sauver tout le monde, même avec ses punitions. Sage était un cadeau, pas Mackenzie. Billie était un cadeau, peut-être pas Hilary, mais merci quand même.

Tout ça, c’était loin d’elle. Le château pouvait à peine être vu de là où elles étaient - surtout si on fermait les yeux. Et c’était ce que la petite faisait : elle fermait les yeux. Elle avait quitté son balai pour rejoindre celui de sa sauveuse. Comme une passerelle, pour aller d’un côté à un autre. Qui lui permettait de continuer de rêver, de continuer d’apprécier l’altitude, le vent, les hauteurs, l’extérieur. La liberté. Seulement, il n’y avait plus de vitesse. Le petite ne ressentait plus le vent, ne sentait plus les pulsions de son coeur dans les virages dangereux, ne pouvait plus regarder en bas en se disant qu’elle pouvait faire une mauvaise chute et tant pis. Ce n’était plus elle qui conduisait, mais au moins, elle pouvait avoir confiance en Billie. La cinquième année était joueuse de Quidditch, elle savait ce qu’elle faisait ! Elle ne pouvait pas le voir, mais Hilary levait vers elle des yeux pleins d’admiration. Presque un objectif à accomplir, une sorte de modèle. Comme pour le professeur Soussa. Billie commençait à amorcer leur descente pour poser Hilary à terre, en lieu sûr. Elle était dans l’équipe depuis trois ans ! Pour la petite c’était forcément beaucoup, puisqu’elle n’en avait fait aucune de son côté. « Trois ans c’est beaucoup. Trois c’est un bon chiffre. Ils utilisent toujours le chiffre trois dans les jeux vidéos ou les dessins animés. » En tout cas, quand son frère lui expliquait des stratégies, il fallait toujours le faire trois fois. Ou alors il y avait toujours un trio quelque part. Ou alors, quand c’était pas trois, c’était sept, mais ça devait avoir la même valeur, non ? Ça non plus, la tête blonde ne le savait pas, mais ça semblait ennuyeux, alors ça ne la dérangeait pas de ne pas savoir. À tout bien y réfléchir, avec les nombres, elle préférait les utiliser pour compter. Genre, compter le temps qui passe. Hilary ne savait pas vraiment depuis combien de temps cette manie avait pris possession d’elle par contre, assez ironique pour le coup, mais pas très important pour elle. Moins important que le moment qu’elle vivait. Et plus elle voyait le sol se rapprocher, plus elle voyait la fin de son rêve arriver alors que le soleil continuait toujours de grimper haut dans le ciel ; contrairement à elle. Le château devait commencer à doucement se réveiller. Quel plaisant moment était celui de se savoir réveillé quand tous les autres dormaient. La petite se souvenait des doux moments à attendre que la maisonnée se réveille. Le temps ne s’écoulait plus de la même manière. Tout était plus calme, comme presque arrêté. Tout le contraire du château en pleine journée. La rouge & or préférait cent fois mieux être ici, même à dix mètres au dessus du sol, la tête en bas et sur le point de tomber.

Tomber, elle en était bien loin désormais, mais de plus en plus proche du sol, elle l’était à son grand déplaisir. Son escapade du matin avait eu pour seul but de voler, de s’entraîner un peu, de profité de l’air du dehors, de ne pas être enfermée entre quatre mur, et tout avait était contrecarré par un balai récalcitrant. Jamais Hilary ne se serait retrouvée un jour à se dire qu’elle était si malheureuse de revoir le sol. Mais en y pensant, jamais elle n’avait vraiment était attirée par la terre ferme. Soit la mer, soit le vol, mais jamais la terre ferme. La petite voulait faire durer son temps passé sur un balai. Elle voulait continuer d’être suspendue dans les airs. Alors le balai qui descendait de plus en plus pour rejoindre celui qu’elle chevauchait quelques instants plus tôt, c’était comme un rêve qui s’arrêtait, le regret de toute une vie ou appelez ça comme vous le désirez. Alors Hilary demanda à demie-voix si elles étaient obligées de poser pied à terre, d’un ton presque désespéré. Une dernière volonté, les derniers mots avant l’instant fatal. Elle avait probablement serré un peu plus fort ses bras autour de la taille de Billie à ce moment, et cette dernière l’avait sûrement entendu également, car elle lui répondit. Et quelle réponse ! Une véritable surprise, une joie même. Un plaisir immense, qui n’attendit pas pour franchir ses lèvres. « Oui ! » Ses yeux brillaient, en concurrence avec la lueur du soleil d’hiver. Sa réponse avait fusé dès que Billie avait prononcé sa phrase. « J’aimerai beaucoup, s’il te plaît... Je n’ai pas eu le temps de beaucoup profiter tout à l’heure... » Mais là, là elle allait pouvoir profiter. Hilary était entre des mains expertes - ou plutôt elle s’accrochait à une experte -, et elle n’encourait aucune réprimande. Billie n’avait même pas crié sur la rouge & or pour avoir voler un balai. La petite était tellement habituée depuis un an à admettre qu’elle ne méritait aucune gentillesse qu’elle en avait oublié quelle forme la bonté pouvait avoir. Cela faisait si longtemps que l’on n’avait pas était gentil avec elle, de façon franche. Ce samedi matin était décidément empli de souvenirs...

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler... (ft. Billie) [Année 2023-2024] si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler... (ft. Billie) EmptyVen 19 Jan - 22:15


❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieHilary semblait impressionnée de savoir que Billie faisait partie de l’équipe de Quidditch depuis trois ans. Pour la jeune femme, ça semblait n’être encore rien du tout et, paradoxalement, elle avait l’impression de faire ce sport depuis toujours. Elle adorait voler à toute vitesse, feinter, effectuer des figures complexes, voire dangereuse, tenter de marquer, éviter les cognards… Il fallait penser à mille et uns détails tout en restant concentré sur un seul objectif : marquer des buts, augmenter le score jusqu’à ce que l’attrapeur s’empare du Vif d’Or. Le dernier match que Billie avait joué - le premier de cette saison - n’avait pas été des plus faciles. Aucun des joueurs ne lâchait le moindre millimètre de terrain, chaque passe, réussie ou ratée, avait été décisive, et Billie en était ressortie lessivée mais aussi bien physiquement qu’il était possible de l’être. Si elle comparait à la danse, elle était un bébé dans le domaine du Quidditch, mais elle appréciait autant l’un que l’autre, chacun nécessitant des capacités différentes qu’elle se faisait une joie d’exploiter aussi souvent que possible. Se dépenser lui était devenue nécessaire : elle était incapable de rester en place sans rien faire, c’était tout bonnement impossible. Un peu comme un lion qu’on enferme dans une cage. À l’orphelinat, quand elle ne jouait pas dehors avec ses amis ou quand ils n’étaient pas occupés à faire les quatre-cent coups, ils se retrouvaient souvent devant l’une des télévisions de la salle commune pour de longues parties de jeux vidéos. Aussi Billie se mit-elle à sourire quand la jeune Gryffondor mentionna cette pratique purement moldue. Trois c’est un bon chiffre, c’est vrai. Tu joues beaucoup aux jeux vidéos ? Dans un contexte sorcier, cette conversation pourtant tellement banale dans ses jeunes années semblait complètement surréaliste. Personne, ou presque, ne parlait du dernier Call Of Duty, ni du dernier jeu en ligne qui faisait fureur. Dans le monde moldu, c’était au centre de grands nombre de conversations. T’as l’air d’aimer voler, toi aussi tu as envie d’intégrer l’équipe un jour ? C’était, étonnement, le rêve d’assez peu de monde comparé à la masse d’élèves à Poudlard. Bien sûr, les intérêts de tout un chacun différait considérablement, mais comment ne pas aimer voler ; et, encore plus, comment ne pas aimer se donner pour une équipe à plusieurs mètres du sol ?

Alors que la jeune femme engageait une descente, Hilary lui fit savoir que continuer de voler serait son vœu le plus cher. La petite fille était apparemment de son avis en ce qui concernait la passion des airs, comme en témoignait son “oui !” convaincue et plein d’espoir alors que ses bras fins se resserraient plus fermement autour de sa taille, comme dans l’attente d’une accélération soudaine. Elle avait visiblement des réflexes, c’était déjà bien vu son jeune âge et son commencement Billie ne pouvait pas voir son visage, mais elle se le représentait avec un large sourire et les yeux pétillants de joie. Il était de son devoir de ne pas briser les rêves de cette enfant, sinon, que serait-elle ? Un monstre ! Et elle n’aimait pas trop cette idée. Elle préférait nettement savoir qu’elle égayait la matinée d’une de ses camarades de maison qui n’avait pas pu voler autant qu’elle le souhaitait. Je sais pas ce que tu as fais à ce pauvre balai, mais la prochaine fois, force un peu moins, ça évitera qu’il se bloque dans les airs lui conseilla-t-elle gentiment. Billie savait bien à quel point voler était grisant et combien l’envie d’aller plus haut, toujours plus haut, plus vite, toujours plus vite. Mais si on n’était pas suffisamment préparé, il pouvait arriver des petits incidents, dont le moins grave en terme de santé sur le long terme était probablement un balai immobile à dix mètres du sol. Hormis ça, ce n’était pas Billie qui allait lui faire une quelconque leçon de morale. Si jamais elle souhaitait quand même jouer à le feu, grand bien lui fasse, la jeune femme avait plusieurs fois frôlé les limites pour ressentir l’adrénaline dans ses veines. Chanceuse ou douée, il ne lui était jamais rien arrivé de très grave. Et maintenant qu’elle était plus âgée, voler haut et vite n’était plus quelque chose de nouveau qu’elle expérimentait avec dangerosité. Cela restait grisant - comment pourrait-il en être autrement ? - mais sa conscience des limites à ne pas franchir la poussait à ne pas monter toujours plus haut.

Bon, tu te tiens bien hein ? Parce que si tu tombes... Sentant que la petite lui serrait la taille fortement, Billie changea de direction, délaissant le sol pour le ciel. Elle n’avait guère envie d’aller à toute allure pour le moment, prenant à chaque fois du temps pour s’élever dans les airs et contempler le monde qui s’étendait à ses pieds en toute tranquillité. Cette sensation, elle la chérissait, pensant parfois à ce que les moldus perdaient, les pieds vissés au sol. Rien que pour ça, jamais elle n’échangerait quoique ce soit contre le monde sorcier. Et ça valait le coup. S’engouffrant dans les nuages qui s’étaient amoncelés, chargeant le ciel d’une lourdeur annonciatrice de pluie ou de neige, Billie et Hilary se retrouvèrent entourées de toutes parts de cette masse cotonneuse. Montant, encore et encore. Pour dépasser les nuages, découvrir le ciel bleu, voir le soleil se lever sur le château qui se réveillait tout doucement.
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Dernière édition par Billie Atwood le Dim 4 Fév - 22:45, édité 1 fois
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

Elle n’avait jamais pris l’avion. Jamais pris le bateau et ne conduisait aucune voiture. Elle n’avait que rarement pris le train et n’avait jamais essayé les patins à roulette. Autant dire que son seul moyen de sport usuel s’apparentait à une bicyclette un peu trop petite elle désormais, bleue clair et blanche. (Elle était sûrement entreposée dans un coin du garage à l’heure actuelle.) Maintenant, la petite n’avait plus que ses pieds pour courir quand on ne l’enfermait pas. Plus que son envie de s’évader, et un balai. Un balai qui volait bien haut dans le ciel. Drôle de cadeau d’après-rentrée. Après Noël. Son seul souhait avait été de rejoindre le ciel. C’était devenu son nouveau moyen de locomotion préféré, en plus d’être un manège à sensations fortes. Et elle les avait bien senties, les sensations fortes. Un peu trop pour son petit coeur qui ne s’était pas attendu à les vivre si vite et si brutalement. Mais ça valait le coup. Plus tard, elle en rirait sûrement. Surtout que ça lui avait permis de rencontrer Billie, et ça, ça n’avait pas vraiment de prix. Une bicyclette ça avait un prix. Un prix exorbitant qui avait empêché sa maman d’en racheter une pour elle. Une voiture ça avait un coup - en plus de l’entretien -, comme un voyage en avion ou un voyage en train. Un voyage en train ça coûtait “une blinde”, comme disait Oncle Benji. C’était pour cette raison qu’elle ne pouvait pas vraiment rentrer à chaque vacances. Pour le prix et le temps que le petit lion y passerait, ça ne servait à rien. Par contre, un balai, une fois payé et si on ne le cassait pas, ça ne coûtait pas forcément un bras. La Gryffondor espérait que son frère et elle pourraient se le permettre l’année prochaine… Il n’y avait pas eu besoin de repayer ses fournitures scolaires pour cette année. Ils pourraient même vendre la bicyclette s’il le fallait ! Mais elle ne voyait pas trop comment aborder le sujet avec lui… Est-ce que le balai de Billie était le sien ? Peut-être… Probablement. En espérant que ce ne soit pas un pré-requis pour entrer dans l’équipe. Il ne manquerait plus que ça ! Déjà que ses capacités étaient encore à améliorer… Le cours de vol de la semaine avait un désastre pour presque tout le monde, toute classe confondue, mais cela n’empêchait pas la petite tête blonde de broyer du noir à ce sujet. L’excuse de la malchance collective ne marcherait pas. Il fallait l’admettre quand on était nulle. Et là, elle était clairement nulle. Pas capable de rattraper une balle à un mètre du sol au premier essai. Incapable de contrôler un balai plus de deux minutes. Ce matin, c’était le balai qui l’avait contrôlé, pas l’inverse, et c’était quelque peu effrayant sur le coup… Ça n’arrivait pas aux joueurs de Quidditch en plein match ce genre de choses ! Quelle honte… Et dire que Billie l’avait vu comme ça… Super rencontre. Drôle de rencontre. Heureuse rencontre. Elle n’aurait sûrement pas mieux tomber pour la sauver. Merci à Dieu. Peut-être que, même, finalement, cet arrêt incontrôlé du balai était fait exprès. Pour qu’elle puisse rencontrer la jeune femme ? Ce serait bien, dans un sens. Parce qu’une situation comme ça, ça n’arrivait pas deux fois et on ne faisait pas exprès d’en créer une. Billie, la sauveuse ; Billie, l’aide salvatrice ; Billie, l’aînée trop cool ; Billie, la grande-soeur. Hilary leva les yeux à cette pensée. Elle voulait bien être débile, mais pas à ce point-là. La petite ne connaissait pas encore la Gryffondor, ça ne faisait même pas une journée. Mais… Elle était cool. Elle l’avait l’atmosphère de la fille cool, et… C’était génial.

C’était génial l’instant qu’elle vivait actuellement, à s’accrocher à Billie parce qu’elle lui avait demandé. Tout d’un coup, la petite se sentait bien loin. Loin de tout, de vraiment tout. Et même si elle n’était pas haut dans le ciel de plusieurs mètres, cette situation lui faisait le même effet et c’était appréciable. Très appréciable. Si elle ne s’était pas levée tôt, la rouge & or aurait dit adieu à tout ça. Le vent, l’altitude, la douceur de l’instant, le calme, la mer céleste, Billie : tout ça, adieu. Le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt. Hilary ne savait pas si c’était vrai, mais elle était sûre d’une chose : le temps entre l’aube et la véritable matinée avait ce petit quelque chose qui rendait magique absolument tout. Pas besoin de baguette ou d’école de sorcellerie pour cela. Elle croyait rêver alors qu’elle était bien réveillée. C’était la première fois que la Gryffondor s’en rendait vraiment compte et elle ne voulait pas que cela s’arrête. Même si elle voyait le sol se rapprocher de plus en plus à contre-coeur, la petite Priest parlait avec la plus âgée, histoire de faire durer l’instant. Histoire que le moment continue de flotter encore un peu et qu’elle n’ait pas à descendre. Aucune idée sur l’efficacité de son plan, mais les deux rouge & or parlaient bel et bien, et ça permettait à Hilary d’apprendre des choses sur l’équipe, sur Billie en tant que joueuse. Ou sur Billie tout court. Trois ans déjà dans l’équipe ! Pour la petite ça faisait beaucoup, parce qu’elle n’avait encore jamais compter le temps sur une aussi longue période que trois ans. Elle avait déjà dû mal avec plusieurs heures, alors trois ans… C’était seulement sa deuxième année à Poudlard et elle trouvait que ça faisait beaucoup trop. Alors trois ans dans l’équipe de Quidditch ! C’était énorme et pas assez en même temps. Le petit lion était impressionnée. Surtout que le chiffre trois avait une connotation souvent positive. Son frère lui en parlait beaucoup trop pour que ça soit anodin. Tout ce qui sortait de la bouche de son frère voulait dire quelque chose et avait de l’importance. Et son frère était intelligent. Alors trois, c’était un chiffre intelligent aussi. Intelligent ou important. Ou les deux. Puis Billie le disait aussi, donc c’était forcément vrai ! « Pas beaucoup… Mon frère il y joue beaucoup… Y “jouait” beaucoup. Chez un ami, parce qu’on a pas de console à la maison. Je les regardais souvent jouer, mais je comprenais pas tout. Par contre, je sais qu’au bout de trois fois, les boss ils meurent ! » Et pour le petit lion, cette connaissance en matière de jeux vidéos suffisait amplement. Elle trouvait ça drôle comme activité, mais ce n’était clairement pas sa préférée. À Whitby, il y avait courir, regarder la mer, la chorale, et seulement après les jeux vidéos. À Poudlard, il y avait voler, et ça, Billie l’avait bien compris, ce qui fit baisser la tête de la petite tête blonde, un peu honteuse. « Oui, j’aimerai bien… » Elle avait envie de se cacher dans sa tignasse blonde. Hilary avait déjà essayé une fois à une partie de cache-cache avec sa famille, mais elle s’était rendue compte que ça ne marchait pas vraiment. Ce n’était pas parce qu’elle ne voyait pas les autres qu’ils ne la voyaient pas non plus. « Mais j’ai pas le niveau… » Heureusement que Billie ne voyait pas le rouge qui lui montait aux joues. La rouge & or était un peu honteuse de son ambition quand elle voyait qu’elle n’arrivait même pas à contrôler un balai ou rattraper une balle correctement. Et Billie avait bien vu sa nullité…

Ce qu’elle ne manqua pas de lui faire souligner. Même si la jeune femme l’avait dit gentiment, Hilary prit le conseil comme une défaite, presque un affront. Non pas parce qu’elle avait tort, mais parce qu’elle avait fichtrement raison et la petite en était vraiment honteuse. Elle avait forcé, elle le voyait bien maintenant, c’était vrai. Rien qu’à voir la façon dont il était retourné au sol comme un grand une fois qu’elle n’était plus dessus, on se rendait compte qu’il n’avait attendu que ça. Ça lui faisait mal, mais elle devait bien l’admettre : comme conductrice, elle était encore très nulle. C’était parti de rien pourtant, juste d’un tout petit rêve bien innocent ! « Oui m’dame… » Ça lui laissait un arrière-goût de réprimande, si bien que le “madame” était sorti tout seul. Elle allait devoir attendre encore un peu avant de goûter à la grande vitesse et à la grande altitude. Enfin, c’était ce qu’elle se disait au début alors que Billie descendait avec douceur pour la reposer au sol. Puis, finalement, non. Changement de plan ! Virage, faite demi-tour ! La joueuse acceptait sa demande à peine formulée de vive voix ! Le coup du pauvre balai lui avait presque foutu le cafard, mais Hilary retrouva bien vite sa bonne humeur. Billie ne lui avait pas crié dessus, ne l’avait pas obligé à descendre, ne lui avait pas dit non. Elle avait dit oui. La rouge & or allait pouvoir continuer de voler un peu, et cette fois, elle ne serait pas aux commandes. La joueuse s’occupait de tout ! Cela équivalait presque à un tour gratuit dans un manège, le genre de chose qu’on accorde qu’une fois. Il fallait juste être assez chanceux pour que cela tombe sur soi. Aujourd’hui, Hilary était la petite chanceuse en question et elle comptait bien en profiter ! Son rêve continuait ! Elle resserra sa prise autour de la taille de Billie en étant sûre d’être bien agrippée comme il fallait. « J’tomberai pas ! » la coupa-t-elle presque. « J’suis bien accrochée ! » Puis, si elle tombait, Billie tomberait avec elle, vu comment elle s’accrochait. Pire qu’une limace. Hilary avait beaucoup grandir vite, elle n’était pas bien grosse, alors il n’y avait aucun risque qu’elle ne tombe. Sa prise était sans défaut. Alors, quand la Gryffondor amorça la montée avec le balai, Hilary se faisait violence pour ne pas trépigner et faire secouer l’arrière du manche, de peur de déséquilibrer Billie. Et elle ne voulait pas déranger sa conduite, l’instant était beaucoup trop beau pour ça. Elles commençaient à être entourée de nuage et la petite tête blonde tendit rapidement la main pour la passer à travers. La sensation n’était pas bien différente de d’habitude, mais elle se persuadait du contraire. Hilary avait vraiment l’impression de toucher du coton, quelque chose de tout doux. Elle rêvait presque d’en emportait un bout, mais déjà, elles quittaient la masse nuageuse pour monter encore plus haut et la petite ramena sa main autour de la taille de Billie. Il n’y avait peut-être pas de vitesse, mais la hauteur était là. Elles étaient si haut désormais ! Si bien qu’elles voyaient le ciel sans problème et le soleil qui se levait. La mer céleste, plus proche que jamais. Le petit lion vivait un véritable rêve et ne put s’empêcher de poser sa tête contre le dos de la joueuse. Le château devait être en train de se réveiller, mais elles en étaient lion. Loin de tout ça et pour de vrai cette fois. C’était si beau vu d’en haut. La rouge & or chercha le lac des yeux pour voir le soleil taper dedans et les réflexions des rayons sur l’étendue d’eau. « Merci… » laissa-t-elle échapper. Là, tout de suite, elle ne voulait pas que cela s’arrête. Le château se réveillait ? Pas pour elle. Elle ne le voyait pas. Elle vivait encore un moment arrêté, qui ne bougeait pas et qui durerait des heures. Heureusement qu’il n’y avait pas cours aujourd’hui. Elle n’aurait pas besoin de justifier son absence matinale.

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler... (ft. Billie) [Année 2023-2024] si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler... (ft. Billie) EmptyVen 9 Fév - 17:59


❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieÀ califourchon sur un balai volant, une petite Gryffondor de première année dans son dos, bras entourant fermement sa taille, Billie s’envolait vers les cieux tout en discutant jeux vidéos. Scène improbable et surréaliste, pourtant bien réelle et actuelle. Parler de ça la ramenait immanquablement à sa vie de moldue qu’elle avait vécue pendant onze années sans jamais imaginer, autrement que dans ses rêves les plus loufoques, que la magie pouvait exister sous une quelconque forme. La seule magie qu’elle connaissait, c’était celle d’une famille composée uniquement de gosses orphelins, un peu abîmés par la vie, un peu brutes, un peu violents, un peu insultants, pas les mieux élevés, mais qui s’aimaient comme si leur vie en dépendait, qui n’hésitaient pas à sacrifier un dessert pour défendre les leurs, qui étaient plus soudés que le fer forgé. Et qui adoraient jouer à des jeux vidéos quand le temps les incitaient à ne pas sortir faire une de leur nouvelle connerie. Ils en avaient fait, des parties, à se s’insulter jusqu’à ce qu’un surveillant vienne leur intimer l’ordre de se calmer s’ils ne voulaient pas qu’il éteigne la console. Des bons souvenirs qui étaient revenus en masse durant les vacances de Noël, des souvenirs qui l’emplissaient de joie et dont elle se gorgeait à chaque fois. Elle aurait tellement aimé qu’ils découvrent tout ça avec elle. Ils auraient adoré Poudlard. Tedd et Phoebe auraient faits partie de l’équipe de Quidditch, Eliott ce serait épanoui à Serdaigle et elle était sûre que Josh aurait excellé en Sortilèges. Ouais, elle parvenait parfaitement à se les représenter dans ce monde duquel ils ne faisaient, malheureusement, pas partie, et dont elle ne pouvait rien dire. Pour l’instant car elle était décidée à tout leur dévoiler une fois majeure. Les familles de ses amis nés-moldus étaient bien au courant, pourquoi pas la sienne ? C’est bien résumé répondit Billie en riant à la conclusion qu’en avait tiré Hilary en regardant son frère jouer. T’as qu’un frère ? Il n’est pas sorcier ? C’était un déchirement qu’elle avait vécu, au-delà de sa joie intense de rejoindre Poudlard bien sur, que d’avoir du laisser derrière elle ceux qui étaient comme sa famille à ses yeux. Maintenant, avec le temps, les choses étaient bien à leur place, et les souvenirs n’étaient jamais mélancoliques, toujours heureux. Mais elle se souviendrait toujours des premiers mois, entre félicité et l’impression de les abandonner.

Quand elle volait, il y avait toujours une pensée qui s’envolait vers eux, pour eux, avant qu’elle ne se concentre uniquement sur le moment présent. Il n’y avait aucun remord à avoir, encore moins des regrets, elle vivait une vie magique, elle la vivait pleinement, et savait que, là-bas, à Londres, ses quatre frères et soeurs vivaient leur vie à fond aussi, bien déterminés à prouver au monde qu’ils n’étaient pas que des orphelins. Et le fait qu’ils ne soient pas des sorciers ne les en empêcheraient pas. Voler était vraiment son plaisir coupable, une nouvelle passion déclenchée dès qu’elle était montée pour la première fois dans les airs, quelque chose qu’elle plaçait au même niveau que la danse. Elle comprenait parfaitement l’envie de sa camarade de Gryffondor de s’envoler, seule, et pas parce qu’un professeur vous surveillait et vous demandait d’effectuer des mouvements qui vous semblait débiles. Billie n’allait pas la réprimander d’avoir voulu brûler les étapes, elle avait fait la même chose. Maintenant qu’elle était devenue plus sage - bon, c’était vraiment pas le bon mot, mais laissez-la faire semblant, par Merlin ! - elle savait que ça n’était pas forcément le meilleur moyen de parvenir à ses fins. C’est normal que tu n’aies pas le niveau, t’es en première année c’est ça ? Tu crois qu’on avait le niveau, nous, à ton âge ? Cette simple idée la faisait sourire. Elle était un danger public à l’époque, combien de fois était-elle tombée en voulant faire la maligne en cours de vol ? Et maintenant, elle était capable d’exécuter un grand nombre de figures, de feintes, de parades ; de jouer un match des heures durant, de marquer des buts, de se prendre des cognards sans s’arrêter tout de suite à cause de la douleur. Elle n’était peut-être pas la plus grande joueuse du château, bien qu’elle s’en approchait, c’était une évidence, voyons, c’est juste que les petits matchs inter-maison ne lui laissaient pas la possibilité d’exprimer tout son potentiel ! … Non, Billie n’était pas prétentieuse et ne penserait jamais une chose pareille. Elle se savait douée mais se savait aussi encore pleines de lacunes qu’il convenait de travailler. Et pour ça, il fallait du temps, aussi impatiente qu’elle soit, quand il s’agissait de sport, elle savait la mettre de côté et ne pas baisser les bras.

La Rouge et Or ne releva pas le m’dame de sa petite camarade, elle se ferait à l’idée de l’appeler Billie à son rythme, il était plus urgent d’accéder à son souhait et de s’envoler, de monter, toujours plus haut, de fendre les nuages, de la dépasser, cette masse grisâtre qui leur empêchait de contempler les cieux. Une fois qu’Hilary lui assura être bien accrochée et qu’elle ne tomberait pas, que Billie sentit effectivement ses petits bras s’agripper à elle de toutes ses forces, elles s’envolèrent. Elles fendirent effectivement les nuages, Billie sentant que la jeune Rouge et Or derrière elle la lâchait d’un bras, tendant la main correspondante vers ces boules de cotons qui les humidifiaient de toutes parts, elles débouchèrent bien au-delà, le ciel bleu pâle au-dessus de leur têtes ; elles étaient reines du monde, enveloppées d’un silence paisible et d’un paysage à couper le souffle. Là où les nuages devenaient plus parsemés, laissaient voir le sol, on distinguait un bout du Parc, un bout du Terrain de Quidditch et un bout du Lac dont la surface noire semblait parfaitement immobile. Le soleil commençait doucement à se lever, chassant les nuages de son chemin, hors de question qu’ils obscurcissent sa magnificence. Billie n’était pas réputée pour être douce, mais là, à cet instant, elle était plus que sensible à la douceur matinale d’un lever de soleil auquel elle assistait depuis les hauteurs du monde. Pourtant, elles n’étaient pas très haut, comparées aux montagnes et autres sommets. Mais elles étaient plus haut que tous leurs camarades, encore entrain de ronfler dans leurs lits, qui n’avaient aucune idée de ce qu’ils manquaient, de ce qu’ils rataient chaque matins. La Gryffondor sentait la petite tête d’Hilary collée dans son dos puis elle sentit qu’elle se redressait, sûrement pour contempler elle-aussi le monde qui se réveillait sous leurs pieds. Son merci illumina un peu plus le visage de Billie qui venait d’avoir une idée tout aussi lumineuse en observant le lac refléter le soleil. Tu te tiens toujours ? Très fort ? Tu me lâches pas hein ? Une fois assurée qu’elle faisait bien ce qu’elle lui disait, Billie entama une légère descente avant de se pencher sur le manche de son balai et de piquer à travers les rares nuages qui restaient encore là pour déboucher au-dessus du stade avant de continuer à foncer, à l’horizontale, en direction du lac. Une fois au-dessus de l’étendue d’eau, elle accéléra encore, plongeant cette fois à la verticale, ne se redressant que lorsque son manche manqua de toucher la surface de l’eau, ses pieds effleurant la surface immobile de l’eau, créant quelques remous qui l’agitèrent alors. Le tout n’avait pas duré très longtemps, le terrain de Quidditch n’étant pas très loin des rives du Lac. Revenue à un rythme lent, elle volait à quelques centimètres de l’eau, Hilary dans son dos.
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

La peur de toucher terre était loin. Par elle ne savait quel miracle, Hilary avait réussi à convaincre Billie de continuer à la faire voler. Il n’y avait rien eu de compliqué, mais à ses yeux, elle avait réussi l’impossible. Elles discutaient. Les deux Gryffondor discutaient et la petite tête blonde avait dans l’espoir de faire ralentir le temps comme ça. De faire en sorte que la cinquième année oublie d’amorcer la descente, qu’elles se stoppent en plein vol pour répondre à ses questions ou bien lui parler. Qu’elle n’aille pas plus loin, par pitié, elle ne voulait pas que ses pieds retrouvent la stabilité du sol. Que son rêve ne s’arrête. Tout ressemblait à un rêve actuellement. La chute, c’était la fin. Le sol, c’était la mort comme dans les jeux d’enfants où il ne fallait pas tomber du bord du trottoir où les crocodiles vous mangerez. La terre ferme était comme de la lave et la jeune Priest ne voulait pas se brûler. C’était beaucoup plus amusant de voler. Sûre que Billie serait d’accord avec elle. La joueuse semblait d’accord avec elle, sur son résumé bancal des jeux vidéos en tout cas. Au moins, elle avait retenu quelque chose des nombreuses parties de son frère quand elle jouait aux observatrices. C’était amusant, les petits personnages qui s’agitaient sur l’écran de télé ou sur la console portative, mais ce n’était pas les instants qu’elle préférait passer avec son frère. Ses plus vifs souvenirs, le petit lion les avait quand ils s’isolaient tous les deux pour jouer à imagine ou quand ils jouaient sur la plage, ou quand il lui apprenait des choses. Ça lui manquait, cette complicité… La petite afficha une mine un peu triste quand Billie évoqua son frère, mais cette dernière ne pouvait pas le voir. « Non, il est pas sorcier… » Elle ne savait pas s’il aurait aimé d’ailleurs. Peut-être pas ? « J’ai que Willem… Et Oncle Benji, et… Et c’est tout… » Et c’était tout, pas vrai ? Il n’y avait personne d’autre. Dieu était au ciel et sa maman était partie pour un long et éternel voyage en mer. Il n’y avait plus que Willem. Son grand-frère adorait qui essayait toujours de lui expliquer plein de choses sans qu’elle ne comprenne tout. T’es vraiment idiote, Hilly, s’entendit-elle se dire. Plus bête que bête, un petit pois dans la cervelle. C’était ce que son frère lui disait quand il lui expliquait quelque chose et qu’elle ne comprenait pas. Ce qui arrivait beaucoup trop souvent aux yeux de la petite. Mais tu sais quoi ? C’est pas grave. (Cette fois, c’était la voix de son frère qui lui parlait directement.) Ton petit pois dans la tête, il peut encore pousser pour devenir une belle gousse de petits pois. Elle ne savait pas trop ce que ça voulait dire, mais si son frère le disait, ça devait être important et plein de sens et tout. Willem était le grand-frère parfait. Parce que même si la rouge & or ne comprenait pas tout et qu’il la traitait d’idiote, il ne s’énervait pas et était patient avec elle. Elle était sûre que, si son frère était là, avec elle, le château serait un peu plus chaleureux. Mais ce n’était pas le cas. « Et… Et toi ? » Est-ce que Billie avait des frères et soeurs ? Ça devait être énorme d’avoir une soeur aussi cool que Billie ! Elle préférait se dire ça que de continuer de penser à son frère.

Hilary préférait penser à la montée qu’elles faisaient désormais, qui effacerait les larmes qui pourraient commencer à perler aux coins de ses yeux. Tous les grands hommes ont un jour rêver de voler, à ce qu’on disait. Et elle était en train de le faire, là, tout de suite, maintenant. Elle s’envolait dans le lointain et personne ne le voyait. Tout le monde dormait. Qu’ils continuent donc de dormir, ils ne savaient pas ce qu’ils pouvaient bien manquer à ne pas être debout à l’aube. La petite tête blonde réalisait un rêve tout récent, qui datait de son entrée à Poudlard à dire vrai. Avant, voler n’était pas un rêve particulièrement présent dans sa tête. Mais depuis plus d’un an, ça l’était. Et maintenant, elle commençait à s’élever de plusieurs mètres au dessus du sol grâce à Billie. Bien sûr, qu’elle aimait voler. C’était devenu un vrai plaisir sans qu’elle ne s’en rende compte et elle y avait goûter bien trop peu depuis son arrivée au château. Elle voulait s’y exercer un peu plus. Voler plus longtemps, hors des cours. Profiter des matinées endormies pour la plupart afin d’avoir tout le terrain pour elle toute seule. (La jeune Priest avait tout de même tenu jusqu’à janvier pour le faire.) Faire partie de l’équipe, pourquoi pas, un jour… Quand elle serait plus douée sûrement. Parfois, Hilly se disait qu’elle nourrissait trop de rêve d’un coup et qu’elle n’en réaliserait aucun à ce rythme-là. Son frère lui aurait sûrement dit de redescendre un peu sur terre - justement - s’ils ne jouaient pas à imagine, qu’elle grandissait et qu’il y avait un temps pour chaque chose. Mais, alors qu’elle voyait son rêve de voler se réaliser, la petite se disait que, peut-être, faire partie de l’équipe de Quidditch serait possible. Et si ça, c’était possible, alors être pirate un jour, ça serait possible également. Mais il fallait y aller étape par étape. Déjà : volet seule. Puis après : intégrer l’équipe. Quand elle serait plus douée. « Je sais pas… Peut-être ? » La Gryffondor avait du mal à imaginer la cinquième année à son âge. Pour elle, Billie devait avoir toujours eu cette apparence et cet âge-là ; et donc, toujours avoir été aussi douée. Enfin, là, avec son commentaire, elle commençait à en douter un peu… Comment elle avait fait pour devenir aussi douée alors ? Hilary n’arrivait vraiment pas à se visualiser Billie avec son niveau à elle. Par contre, se visualiser elle, dans un futur très lointain, avec le niveau de Billie, c’était déjà un peu plus facile. « Tu… Tu m’apprendrais à avoir le niveau comme toi ? » Ce serait tellement génial, quelque part, si la joueuse acceptait ! Qu’elle ait la bonté d’accepter. Cette journée serait beaucoup énormément trop belle pour elle. Ça ferait beaucoup de chance d’un coup pour peu de malheur, elle allait devoir faire attention dans les jours prochains…

Mais qu’importe ; la Gryffondor préféra laisser les problèmes derrière elle. Au sol, avec le balai récalcitrant et ses piètres talents de conductrice. Plus elles gagnaient de l’altitude, plus sa tête se faisait légère. Elle se permit même de lâcher la cinquième année d’un bras pour le tendre dans l’espace autour d’eux et s’imaginer toucher une masse cotonneuse. Le petit lion ramena néanmoins son bras une fois la barrière nuageuse passée, pour que Billie ne les fasse pas descendre sous risque qu’elle ne tienne pas correctement. Hilly ne voulait plus redescendre ; elles étaient déjà arrivées si loin ! Et le spectacle était magnifique. La jeune Priest n’avait jamais vu pareille merveille. Le ciel et la mer étaient si différents, mais si beaux. Et maintenant, elle avait vu les deux et elle ne savait pas ce qu’elle préférait. L’avantage d’être dans les airs, au-delà de tout, c’est qu’on pouvait se sentir au dessus de tout et n’importe quoi. Pour la première fois, elle se sentait supérieure à tout le château endormie. Qu’ils restent tous enracinés à leur école adorée, ils ne verraient jamais ce qu’ils loupaient. Cette vision lui appartenait, à elle ; à elle et à Billie. Et rien qu’à elles. Hilary était pleine de reconnaissance. Sans la joueuse, elle n’aurait jamais découvert cette vue aujourd’hui, ni même jamais. Il n’y aurait aucun mot pour la remercier suffisamment. Voir le château d’aussi haut était impressionnant, mais ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux. Ses yeux cherchèrent le Lac. Ses yeux trouvèrent le Lac, et ne furent pas déçus du spectacle. C’était différent de quand elle allait se promener au bord du lac le matin. Ce n’était pas la même perspective. Et maintenant, elle y penserait à chaque fois qu’elle se trouverait non loin de l’étendue d’eau. Mais, il était l’heure de bouger. Billie semblait avoir une idée derrière la tête. « Oui ! Je lâche pas ! » Elle ne lâcherait plus. Sûrement, même, qu’elle aurait du mal à laisser Billie partir quand il serait l’heure de redescendre… D’ailleurs, elle eut un peu peur au début, quand la cinquième année amorça une légère descente, puis un véritable piqué après sa réponse, mais fut rapidement rassurée. La petite tête blonde avait fermé les yeux un instant, pour se dire qu’elles ne descendaient, que le bonheur continuait et qu’il n’allait pas s’arrêter tout de suite. Alors, quand elle les rouvrit et vit que Billie se dirigeait vers le lac en toute hâte, un énorme sourire s’afficha sur sa tête et elle tendit les jambes en avant en riant. Elle fût un peu déçue quand la vitesse ralentit, mais pour le coup, ce n’était pas bien grave. Elles étaient en train de voler pile poil au dessus du Lac ! C’était trop cool ! « Trop bien ! » C’était absolument magique et magnifique et fantastique. FANTASMAGORIQUE ! Un grand mot dont elle ne connaissait pas la définition, mais ça rimait, donc ça devait vouloir dire un près la même chose. La petite remit ses pieds en position et se pencha légèrement, mais vraiment tout légèrement, vers la surface de l’eau pour que sa main frôle le Lac. Juste du bout des doigts… « C’est magnifique… » Elle souriait, elle riait. Elle était heureuse. Tout ça grâce à Billie. Merci, Billie, mille mercis. Parfois, être un peu égoïste avait du bon. (Elle aurait bien voulu éclabousser un peu la plus âgée, mais elle ne voulait pas perturber sa conduite.)

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❝ si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler ❞Hilary & BillieTout en s’élevant vers le ciel, toujours plus haut à chaque second, délaissant le sol car lui préférant les altitudes envahies de nuages cotonneux - qu’elle comptait bien dépasser, sachant ce qui les attendait, au-dessus, au-delà des nuages matinaux, quel spectacle s’étendrait sous leurs yeux une fois qu’elles auraient traversé cette masse blanche et brumeuse - Billie questionnait un peu la petite lionne accrochée à sa taille, sur sa famille, sur son frère, qui n’était pas sorcier de ce qu’elle lui répondit. Un frère et un oncle, pas de parents, donc, une situation que la jeune femme pouvait aisément comprendre bien que chacun vive différemment cette absence de père et de mère, comme elle avait eu l’occasion de s’en rendre compte à l’orphelinat. Et tu t’entends bien avec ton oncle et ton frère ? Ils sont au courant que tu es une sorcière, tous les deux ? Au moins l’un, sûrement l’oncle, devait le savoir puisque la direction de Poudlard s’assurait un interlocuteur dans chaque famille moldue qui comptait un jeune sorcier destiné à venir étudier ici. Pour Billie, c’était la directrice de l’orphelinat, seule adulte tutrice de tous ces petits orphelins - ou moins petits, avec le temps - qui était au courant, mais elle aurait bien aimé pouvoir en informer ceux qui étaient comme ses frères et soeurs à ses yeux, sa famille à elle. Ils étaient tellement liés et d’une manière si profonde que quand Hilary lui demanda si elle aussi avait des frères et soeurs, Billie n’hésita pas une seule seconde, un grand sourire étirant ses lèvres alors que les visages de ses frères et soeurs défilaient devant ses yeux, s’incrustant sur un nuage pour composer une belle photo de famille. J’en ai quatre ! Josh, Elliott, Ted et Phoebe. Ils sont moldus, tous, alors ils vivent à Londres pendant que je suis ici. Ce qui la rendait nostalgique quand elle y pensait. La vie à Poudlard aurait été différente avec eux à ses côtés. Et, en même temps, tous ses amis actuels ne le seraient peut-être pas avec sa fratrie dans le coin. Elle ne se serait pas autant ouverte aux autres, confortable en la présence des quatre personnes qui avaient été les plus importantes de son enfance, et aurait raté de très belles amitiés, comme avec Milo, par exemple. Alors elle ne regrettait nullement, au final, qu’ils ne soient pas sorciers, surtout pas si ça voulait dire que jamais son meilleur ami ne serait entré dans sa vie. Elle regrettait simplement de ne pas pouvoir le leur dire, ne pas pouvoir leur parler des sortilèges, des potions, de Poudlard, leur raconter la vraie raison derrière sa cicatrice sur son abdomen… Cela viendrait, une fois adulte, elle ne se priverait pas de les mettre dans la confidence, en attendant, elle arrangeait la réalité autant que faire se peut, afin de pouvoir leur raconter ses aventures sans qu’ils ne se doutent de quoique ce soit. Dans un an, dans un elle serait majeure aux yeux des sorciers, et alors là, elle leur dirait tout. Il n’y avait pas de raison que les familles d’autres nés-moldus sachent qu’ils étaient des sorciers et pas la sienne. Ils lui manquaient tellement, mais d’une manière qui lui gonflait le coeur de joie, parce qu’elle savait qu’ils étaient aussi liés, plus peut-être, que des frères et soeurs qui partageraient le même sang, et que ni le temps, ni la distance ne pourraient les séparer. Même s’ils ne se parlaient plus tous les jours, même s’ils ne partageaient plus le même quotidien, ils restaient une famille qui n’aurait jamais de fin.

Fendant les nuages et les visages qui s’y étaient imprimés, Billie et Hilary continuaient de monter, monter, monter, toujours plus haut, là où il faisait toujours plus froid et humide. La Rouge et Or n’avait pas pensé à regarder si sa jeune camarade était chaudement habillée et comptait sur elle pour lui dire si jamais elle commençait à avoir trop froid. Il ne manquerait plus qu’elle ne gèle sur place et tombe du balai une fois devenue glaçon. Allez expliquer ça à la direction ensuite. Son sourire, invisible à Hilary qui se tenait dans son dos, se percevait néanmoins dans son ton alors qu’elle répondait à la petite fille. C’est même sur, la toute première fois que je suis montée sur un balai, j’ai voulu aller très vite et très haut tout de suite et je me suis retrouvée accrochée au manche, tête en bas se souvint-elle en riant. Elle était déjà intrépide et déterminée à brûler les étapes à l’époque, ce qui n’avait nullement changé aujourd’hui. Son impatience lui jouait parfois des tours, souvent, même, et elle entendait presque la voix de Milo râler après son sale caractère qui la poussait toujours dans des situations improbables. Mais au final, c’était bien parce qu’elle avait persévérer qu’elle avait le niveau qui était le sien en Vol et en Quidditch aujourd’hui. Niveau qu’enviait apparemment sa camarade de Gryffondor. Billie n’hésita guère avant de lui répondre, bien qu’elle n”ai rien du tout d”un professeur, ne possédant ni la patience, ni la pédagogie pour, mais se sachant assez douée pour apprendre des choses à Hilary et l'aider à progresser comme elle le désirait. Si tu veux, oui. Mais je te préviens, ça se fera pas du jour au lendemain, alors faudra pas baisser les bras, d’accord ? Si ça te va, on se trouvera des moments pour t’entraîner ! C'était peut-être surprenant, mais Billie envisageait les séances avec une grande excitation, imaginant déjà ce qu’elle pourrait faire faire à Hilary, après lui avoir appris à diriger correctement son balai et à ne pas rester bloquée dans les airs parce qu’elle ne connaissait pas ses propres limites. Ouais, ça pourrait être vraiment amusant, et elle formerait ainsi une future joueuse de Quidditch qui intègrerait l’équipe, peut-être pas l’année prochaine, ni dans deux ans, mais elle ne doutait pas de l’y voir un jour. Tu aimerais jouer à quel poste, plus tard ? s’enquit-elle. Fine comme elle était, elle serait une attrapeuse rapide ou une poursuiveuse agile. Pas les postes les plus évidents mais, au fond, lesquels l’étaient dans ce sport ?

Les deux Rouge et Or restèrent à cette altitude quelques instants, observant le soleil qui se levait à l’est et qui perçait à certains endroits la masse nuageuse pour se refléter dans le lac dont elles apercevaient quelques petits bouts. Un spectacle magnifique et qui n’appartenait qu’à elles, rien qu’à elles, tous les autres élèves dormant encore profondément ou commençant à peine à s’éveiller. Personne d’autre pour venir briser la tranquillité et la sérénité du moment. Un moment parfait qui donnait des idées à Billie qui avait les yeux rivés sur le lac, l’idée germant lentement, prenant forme, jusqu’à ce qu’elle se décide à la mettre à exécution, demandant alors à Hilary de s’accrocher fortement et de ne surtout pas la lâcher. Elle n’était pas tombée après avoir été transformée en glaçon, maintenant, il fallait éviter qu’elle se casse la gueule lors de l’accélération de son aînée. Billie voulait lui donner des sensations, pas la tuer. Elle la connaissait depuis dix minutes mais l’appréciait déjà, ça aurait été franchement dommage de l’abîmer si jeune. Une fois assurée qu’elle la tenait de toutes ses forces, la jeune femme amorça donc une descente avant de fondre en piqué jusque sur le lac, ne redressant le balai et ne ralentissant que lorsqu’elle frôla la surface de l’eau. L’air qu’elle avait ainsi bougé créa de fines ridules sur le lac, seule trace de leur passage. Comme elle l’avait parié, ça plaisait beaucoup à Hilary qui partagea sa joie à base d’exclamations ravies qui firent sourire un peu plus Billie. Oui hein ! Elle continuait de voleter doucement au-dessus de l’eau, ses jambes repliées permettant aux deux Gryffondor d’être au plus proches du lac, zigzaguant doucement comme si des obstacles invisibles lui créaient un parcours qu’elle devait respecter. Elles en étaient là quand, une, puis deux, puis trois, puis dix gouttes percèrent la surface de l’eau, créant des cercles qui s’élargissaient jusqu’à disparaître. Billie avait bien senti que la pluie écourterait probablement son temps de vol et, là encore, elle ne s’était pas trompée. Elle hésita une petite seconde, se demandant si la pluie allait s’arrêter ou non. Puis, voyant que l’averse commençait à prendre de l’ampleur, elle fit demi-tour, remonta de quelques mètres, et se dirigea vers le château, prenant plus de vitesse à mesure que la pluie devenait plus forte. Et elle ne s’arrêta que devant l’entrée des vestiaires où les deux se mirent rapidement à l’abri après être descendues du balai. Bon bah c’est fini pour aujourd’hui annonça Billie alors que, dehors, la pluie redoublait d’intensité. Si tu veux vraiment t’entrainer au vol, il faudra que tu me dises quand et on s’occupera de ça conclut-elle avec un sourire en rangeant son balai.
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si ce n'est qu'un rêve, alors je pourrais continuer de voler...

C’était décidé, Billie était la fille la plus géniale, la plus cool, la plus fun et - ajoutez n’importe quel adjectif synonyme - du château ! C’était décidé, son avis ne changerait plus. En fait, il se renforçait à chaque mètre d’altitude qu’elles gagnaient. Les yeux d’Hilary contenait des paillettes tellement l’admiration envers Billie grandissait chaque minute. Il y avait des gens bien dans cette école, la petite s’en rendait compte, mais elle avait du mal à y croire. Était-ce seulement possible ? C’était un rêve pas vrai ? Le petit lion se croyait dans un rêve même si elle n’avait jamais envisagé rencontrer une fille comme Billie un jour dans sa vie. Là, on pouvait dire que c’était magique. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait pour que Dieu lui donne un tel cadeau, mais elle allait le remercier plus tard, assurément. Peut-être sa lutte acharnée contre Mackenzie Sinclair ? Peut-être sa bonne conduite dans cette école qu’elle n’aimait pas plus que ça ? Enfin, bonne conduite, tout dépendait pour quoi. Mais la première année préférait se concentrer sur les questions de Billie. Elles apprenaient à se connaître et, au final, il n’y avait pas de meilleurs moyens pour devenir ami avec quelqu’un que de discuter. Avec la joueuse, c’était plus facile qu’avec les autres. La première personne avec qui elle pouvait parler de son frère adoré, même si cela faisait remonter quelques mauvais souvenirs… « Oui… Ils savent tous les deux… » Même tous les trois, quelque part. Et Dieu aussi. Dieu savait probablement depuis le début. Hilly repensa à son frère, encore à Whitby, puis à Oncle Ben, qui eu la gentillesse de l’accompagner sur le trajet. Elle préférait se concentrer sur lui pour le moment. « Oncle Benji est super cool. Ma mère disait qu’il ressemblait à un ours mal-léché, mais il a eu la gentillesse de m'emmener jusqu’au train pour Poudlard. Mais mon frère reste le meilleur. » Il pouvait y avoir une apocalypse, la fin du monde ou juste une simple dispute ; au final, son frère restait son frère, et la petite tête blonde l’aimait énormément. Dans son monde, au décor de son village natal, Willem en était le premier pilier, en plus de sa mère et de Dieu. Puis Oncle Benji. Et maintenant Billie. Et les piliers de sa vie semblait s’agrandir mois après mois. Au final, tout ceci finirait sûrement par ressembler à une immense famille et Dieu les prendrait tous dans ses bras. Et ils seraient heureux pour toujours. En essayant de se représenter la scène, Hilary se dit que le Paradis devait un peu ressembler à ça. Mais elle n’était pas encore prête d’y aller. En fait, elle créait son propre paradis sur terre. Probablement pour ne pas tomber en dépression. La petite procédait par étapes. Un : trouver un cadre dans lequel elle se sentait en sécurité. Deux : trouver des pilier pour maintenir le décor. Et son décor était grand, vaste. Il lui fallait beaucoup de piliers. Beaucoup d’amis. Beaucoup de gens sur qui compter. La première année pouvait encore les compter sur les doigts de la main, mais seulement si elle ajoutait les orteils dans le compte ! Quelque part, elle espérait que Billie ait ses propres piliers, dans sa vie, elle aussi. Apparemment oui. Quatre. « Londres ? Whao… » C’était une grande ville Londres, du peu qu’elle en avait vu en prenant le train. Un peu trop grande pour elle. Elle pourrait s’y perdre si Oncle Benji ne l’accompagnait pas. Mais elle était accompagnée. Toujours. Même là. Comme dans un rêve.

Billie ne la tenait pas par la main, mais elle la menait jusqu’au sommet en maniant le manche du balai. Billie ne traînait pas Hilary derrière elle, mais elle la guidait en ouvrant la voie. Et cette voie-là lui en mettait plein les yeux. La petite tête blonde ne regrettait absolument rien. Même pas sa conduite déplorable et le balai récalcitrant qu’elle avait “emprunté”. Si tout ça n’était pas arrivé, elle aurait pu dire adieu à Billie. Et maintenant qu’elle l’avait rencontré, elle se demandait bien comment elle aurait fait si elle n’avait pas connu la joueuse dans sa vie. Ou si elle l’avait rencontré plus tôt. Ou plus tard. Tout aurait pu changer. Oh, peut-être pour le mieux, mais dans son cas, la première année pensait surtout pour le pire. Donc, elle n’allait rien redire et ne se plaindrait pas trop de son bas niveau en vol. Elle était toujours en apprentissage de toute façon, pas vrai ? C’était pardonnable ! Alors, même si elle avait un peu honte que la joueuse ait assisté à ça, cette dernière, au moins, ne lui en tenait pas du tout rigueur. En fait, elle en rigolait même en lui racontant une anecdote à son sujet. Hilly n’arrivait pas à l’imaginer comme nulle, mais elle devait bien la croire, c’est ce que Billie disait après tout. Son rire fut contagieux. « J’te crois pas ! » renchérit la petite sur le ton de la rigolade. Billie ? La tête en bas ? Une image qu’elle avait du mal à visualiser, mais une image drôle quand même. Même si ce n’était pas vrai, juste un mensonge pour la rassurer, la petite rouge & or essaya de soulager un peu la pression qu’elle faisait peser sur ses épaules. Il n’y avait rien de pressant. On était tous un peu nul au départ, pas vrai ? Elle allait devoir s’entraîner, s’entraîner et s’entraîner. La jeune Priest n’avait que cette idée en tête depuis qu’elle était arrivée sur le terrain de Quidditch ce matin. D’abord elle y avait cru. Puis elle avait déchanté en se disant que ce serait peut-être impossible finalement. Et maintenant, elle retrouvait espoir. Grâce à Billie. Alors si en plus cette dernière acceptait de l’aider à s’améliorer… ! La cinquième année n’avait pas l’air de dire. Qui aurait cru que ce serait si facile ? « Promis ! Je serai la plus patiente du monde ! » Et, déjà, elle essayait de voir où, dans son emploi du temps, elle pourrait inclure cet entraînement spécial. En tant que première année : un peu partout. Mais ce n’était peut-être pas le cas de Billie… Surtout qu’elle avait les entraînements avec l’équipe en plus… « Ah… Hum… J’y ai pas encore réfléchi pour le moment… » C’était vrai. Hilly voulait intégrer l’équipe aussi, mais elle n’avait pas prêter attention à quel poste elle pourrait bien prétendre. Cette dernière question la plongea dans une intense réflexion qui la surprit elle-même.

C’est la traversée dans les nuages, la vue sur le château ensommeillé et le lac, le levé du soleil et le magnifique paysage qui s’offrait à elle qui tira Hilary de ses pensées. Elle y réfléchirait plus tard, il y avait quelque chose de beaucoup trop beau devant ses yeux pour qu’elle ne le loupe. Elle voulait imprimer tout ça dans son esprit. Ce qu’elle voyait et ce qu’elle ressentait tout au fond d’elle. Cette sensation de bien-être, qu’elle ressentait maintenant et dont elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s’était sentie comme ça. La petite tête blonde pensait qu’il n’y aurait jamais meilleur moment que celui-là. Mais Billie était pleine de bonnes idées. Des idées qui faisaient parfois un peu peur, quand même. (C’est vrai quoi, la petite avait cru qu’elles allaient redescendre après une minute ou deux aussi haut ! Faut pas faire des piqués comme ça !) Même si, la sensation d’un piqué tout droit vers le sol, c’était quand même une extase qu’elle voulait bien expérimenter à nouveau ! Mais, plus tard. Pour l’heure, la joueuse les avait amenées pile au dessus du Lac. Si près qu’Hilary pouvait toucher l’eau en se penchant légèrement sur le côté. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée si près du Lac et loin du bord, c’était la toute première fois à Poudlard, avec le voyage en barque. L’eau l’avait beaucoup plus hypnotisée que l’ombre du château qui se dessinait en arrière-plan. Ça faisait remonter quelques souvenirs tout ça. Toute cette matinée faisait remonter beaucoup de souvenirs, à la surface. Seule, la première année n’aurait pas hésité à sauter dans l’eau, mais pas sûr que Billie soit d’accord avec ça. Ça n’en restait pas moins magnifique et la cinquième année acquiesçait volontiers. Ce moment aurait pu durer des heures qu’Hilly ne s’en serait pas plainte du tout. Zigzaguer doucement à quelques centimètres de l’eau avait quelque chose de reposant et de contemplatif. Même les premières gouttes qui tombèrent ne l’inquiétaient pas davantage. Elle ne détestait pas ça, la pluie. Pas du tout. Ni même les températures froides. Mais le temps ne se prêtait pas à une balade en balai, et Billie jugea préférable de rentrer, fonçant pour rester le moins longtemps sous la pluie. Elles arrivèrent trempées aux vestiaires. Trempée, mais heureuse, elle était. Effectivement, c’était fini pour aujourd’hui. Mais cela ne voulait pas dire pour toujours ! « J’suis libre quand tu veux ! Ou quand tu peux. Et pas libre à n’importe quelle heure, parce qu’il y a les cours, mais… » Mais quand alors ? En soirée elle pouvait. Très tôt le matin elle pouvait. Le week-end, elle avait toute la journée - quel délice. « Je t’envoie mon emploi du temps au pire… ? » C’était encore la meilleure solution pour qu’elle trouvent un moyen de refaire un moment pareil. Elle avait hâte !

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