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Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore.
Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 8 Oct - 10:35

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Rien n’allait plus. Ce début d’année était catastrophique, et Isidore se demandait sérieusement si envoyer un hibou à sa mère comme quoi finalement ce n’était pas une bonne idée d’attaquer une nouvelle année au château ne serait pas une option à envisager. S’il avait trouvé son quotidien insupportable l’année passée, lorsque l’école était contrôlée par un psychopathe encourageant les préjugés entre élèves et les condamnait à un mode de vie absolument dégradant, il ne pouvait pas dire que celui qu’il vivait aujourd’hui était meilleur. Oh, bien sûr, il ne serait retourné pour rien au monde à cette époque nébuleuse, parce qu’il avait été séparé de force de ses meilleurs amis, qu’ils en avaient tous les deux soufferts, et que des innocents en pâtissaient quotidiennement. Mais au moins, il avait encore un leitmotiv, une volonté, des objectifs : et entre autres, celui de se battre pour la justice, pour un idéal. Qui aujourd’hui ne lui convenait même pas…

Quel genre de monstre d’égoïsme pouvait-il être pour ne pas parvenir à se réjouir de leur liberté, pour laquelle il s’était engagée durant des mois ? Il ne s’était passé que quelques semaines, et il était dans un état léthargique qui le faisait se sentir comme une coquille vide : encore aujourd’hui, sa prothèse refusait de lui obéir, et il finissait par se résoudre à cette idée pénible selon laquelle la connexion entre elle et son cerveau ne se ferait jamais. Quant à ces deux meilleurs amis qui étaient tout pour lui, et qui faisaient même office de famille à ses yeux… il n’y en avait désormais plus qu’un. Savannah était partie, rompant alors ainsi l’équilibre qui maintenait encore une certaine stabilité chez lui. Et au vu de leurs derniers échanges… elle ne reviendrait sans doute pas. Alors, il ne lui restait qu’à errer comme un vagabond, aller en cours, suivre vaguement ce qui s’y disait en notant hâtivement les titres de chapitres sans s’aventurer à explorer leur contenu. De toute façon, il comptait redoubler sa sixième année, ou mieux encore s’il en avait l’opportunité, prendre la tangente hors de cette fichue école. Partir seul quelque part, équipé d’un sac à dos et de quelques vivres. Oublier qu’il était physiquement diminué, et que la seconde personne pour laquelle il aurait pu mourir avait choisi un autre sentier que celui qu’il avait pris.

Mais en attendant, il là, à attendre que les secondes, que les minutes, que les heures veuillent bien suivre leur cours. Il enchaînait les repas dans la Grande Salle, les devoirs sur table, les formalités de début d’année avec une honteuse indifférence. Il y avait ce club de duel, auquel il s’était inscrit, dans l’espoir d’obtenir quelque chose de la part de sa main droite, un signe qui aurait pu tout changer, et lui donner envie de continuer, mais il commençait à sérieusement douter de parvenir à quelque chose. Alors… il s’était tourné vers la personne qui le connaissait par coeur, dans une missive qui donnait l’air un peu désespérée. Spencer devait avoir bien suffisamment à faire pour qu’il n’ait pas à rajouter en plus ses déboires d’ordre psychologiques et sentimentaux, mais puisque son meilleur ami avait répondu positivement… alors il était prévu qu’ils se retrouvent ce soir, pour faire un point. Être encore séparé d’une classe de lui agaçait toujours aussi profondément Isidore, qui lui détestait profondément la sienne. Les autres ne lui avaient personnellement rien fait, il y avait même des sympas dans le lot, mais devoir supporter Breckenridge dans sa promotion une année de plus alors que Spencer méritait tellement plus sa place que cette traîtresse le rendait fou de rage à chaque fois que cette peste levait la main, soit pour apporter une réponse que personne ne lui avait demandé, soit pour médire à nouveau sur les défauts physiques de ses camarades.

Et à la suite d’un cours quelconque dont il avait écouté à peine les quelques premières minutes, il prit alors le chemin de la salle des trophées, une anse de son sac négligemment balancée sur son épaule tandis que l’autre flottait derrière lui. Depuis quelques jours, il se payait une bien sale mine, qui ne manquait pas de le faire ricaner amèrement à chaque fois qu’il avait l’occasion de constater le résultat de ces derniers mois de déchéance. Est-ce que Spencer avait fini son cours de métamorphose ? Il le découvrirait bien assez tôt, imaginait-il, puisqu’il parvenait dans la salle des trophées le premier. Un peu plus loin, il aperçut un exemplaire des médailles qu’ils avaient remportées en libérait l’école, et leur vue lui arracha une grimace : ces trucs étaient partout, décidément. L’école aurait bien mieux à faire, par exemple renvoyer Breckenridge en audience bien méritée pour le ministère, plutôt que d’investir dans des décorations dont personne ne voulait.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 8 Oct - 23:10

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
Troisième fois qu’il étouffe un bâillement en moins de cinq minutes, Spencer regarde sa plume rouler entre ses doigts. Le professeur Maxwell hausse la voix, il saisit l’occasion pour se ressaisir et pour prêter attention au cours qu’il connaît déjà. Il demande même la parole, c’est peine perdue. Que le cours s’étire effectivement en longueur, ou que Spencer lui préfère un lit, un canapé, un fauteuil ou juste le droit de piquer un somme, le fait est que son regard retourne bien vite se perdre dans le décor automnal qui se profile derrière les fenêtres du cinquième étage. Il ne prend même pas conscience du regard que Jill lui lance, pensant sans doutes, être l’objet de ses pensées, ce n’est absolument pas le cas. Non, Spencer jette un regard sur sa montre, dix-sept heure treize, si la nuit cauchemardesque a été longue, la journée l’est plus encore, mais il tente de l’ignorer pour réfléchir au mot qu’Isidore lui a envoyé ce matin. C’est finalement Savannah qui le tire de la torpeur, sans doute se réveille-t-elle également, place à la pratique à présent.

Spencer utilisait le sort du jour à la perfection un an plus tôt, inutile de dire que ce fut loin d’être le cas aujourd’hui. Et plus surprenant encore, le raté monumental était déjà oublié -relégué au fin fond de ses pensées pour être plus juste- à peine le cours terminé. Les marches jusqu’à l’étage du dessus ne furent pas grimpées quatre à quatre, il ne fallait pas trop lui en demander, mais Spencer n’arriva pas trop à la bourre, merci Maxwell, au rendez-vous qu’il avait fixé à Isidore, qui l’attendait. Le redoublant n’était pas spécialement joyeux en arrivant, pour une fois, c’était parfait, ça lui évita de perdre le sourire qu’il aurait pu avoir en constatant que son meilleur ami l’était encore moins que lui. Même si justement, Spencer s’y attendait : s’ils n’étaient plus dans la même classe, ça ne l’empêchait pas de porter un œil attentif aux flots de sixièmes années qu’il croisait dans les couloirs ou aux occupants de la table des serpentards, et puis le ton était donné dans le message qu’il avait reçu le matin même. Il y avait répondu illico presto, ne prenant que le temps de visualiser son emploi du temps -pas question de sécher - et de réfléchir à un lieu, pas assez visiblement. La salle des trophées avait toujours été accessible et tranquille, pratique à première vue, le léger désavantage restait qu’elle portait bien son nom. Toc ou or véritable impossible à dire, les trophées en tout genre étaient enfermés dans des vitrines, comme si qui que ce soit allait les voler, ridicule, ou les détériorer, inutile mais déjà plus probable. Cette salle n’avait toujours servit à Spencer qu’à discuter tranquillement mais il aurait eu un peu de jugeote de changer de lieu de rendez-vous maintenant que toutes ses médailles pouvaient leur rappeler la cérémonie honorifique de début d’année. Mais peu-importait, il le fallait du moins, Isidore et Spence y étaient tous deux, et puis ce n’était pas comme si ces dorures étaient là pour lui rappeler une préoccupation oubliée des décennies plus tôt.

Spencer s’approcha donc d’Isidore pour lui donner une accolade, avant de se diriger vers un coin encore vierge de vitrine, une question de temps, ou il laissa choir son sac. « Toujours les mêmes problèmes que la dernière fois qu’on a discuté mais en cent-fois pire, ou il y en a d’autre ?» Spencer n’y allait pas avec le dos de la cuillère, c’était d’ailleurs inutile de le signaler, mais pour sa défense, Isidore ne l’avait pas prié de venir boire un thé. Et puis, la tête du jeune homme résumait assez bien son humeur, Spencer ne s'attendait pas à une bonne nouvelle jusqu'à ce que sa première hypothèse se révélè être la bonne. Après une ébauche de bâillement, il était prêt à l'écouter.

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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyMar 10 Oct - 22:14

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Il aurait pu le reconnaître entre mille, sans qu’il ne se signale, sans qu’il n’ait à l’interpeler pour l’informer de sa présence. Sa façon d’entrer, de se déplacer, de s’arrêter juste à cet endroit, silencieusement, ne pouvait être signée que de Spencer. Lorsqu’on apprenait à connaître une personne sur le bout des doigts en six ans, on éprouvait certaines difficultés à la confondre parmi le flot des autres élèves. Et c’était le cas du Poufsouffle, qui était resté, envers et contre tout, malgré ce qui était arrivé ces derniers mois, malgré la querelle avec Savannah, malgré le reste, et surtout malgré cette rentrée sordide qui semblait n’avoir lieu que pour leur rappeler combien désormais, ils étaient démunis, combien ils n’étaient que les pions d’une mascarade destinée à sauver la face de cette école. Combien les médailles, trophées et récompenses qui ornaient cette salle n’étaient que factices, un tour de magie attirant leur attention ailleurs pour les empêcher de détruire tout ce système scolaire qu’ils peinaient à remettre en place. Il répondit à l’accolade de son meilleur ami, et scruta son visage, comme pour tenter d’y déceler des indices, des traces qui témoigneraient de son ressenti, de la révolte muette qui pouvait lui aussi l’abriter. « Toujours les mêmes problèmes que la dernière fois qu’on a discuté mais en cent-fois pire, ou il y en a d’autre ? » Il haussa les épaules. Tout était un problème, de toute façon. Il avait arrêté de faire le tri, sachant que son quotidien avait franchi le seuil du « à peine supportable ». Il devait avoir l’air d’un sacré mariole, à se plaindre en permanence de sa condition d’humain diminué, connaissant le calvaire que son meilleur ami avait vécu entre ces mêmes murs à peine quelques mois plus tôt, et que ce dernier continuait malgré tout, de se rendre en cours de potions dans les mêmes cachots avoisinant ceux au sein desquels il avait vécu durant des mois. Mais c’était comme ça, c’était le cours des choses, et ils étaient obligés de s’y faire. Lui de s’habituer à l’isolement, et à des sentiments plus noirs qui finissaient par avoir raison de lui, et Spencer à cette liberté trop belle pour être réelle. Qu’est-ce qui l’était vraiment, au fond, dans les discours qu’on leur servait sans cesse, dans les pierres tombales livrées à des adolescents censés trouver les mots justes pour mettre des mots sur leur situation ? « Prends moi pour une drama queen, mais… ça s’arrange pas vraiment. Tout va de travers, et comme j’suis responsable de la moitié, je devrais pas être en train de m’en plaindre. » répondit-il seulement, se laissant glisser le long du mur de pierres jusqu’à tomber assis sur le sol marbré, faisant face aux vitrines d’exposition.

Et lui, qu’est-ce qu’il en était de son côté ? Oh, ils se voyaient toujours, bien évidemment. L’habitude d’être séparés par le règne de Blackman n’avait pas mis longtemps à être définitivement perdue, et ils se rejoignaient régulièrement entre les cours et aux repas. Mais quelque chose avait changé, puisqu’ils n’étaient plus dans la même classe, et qu’ils n’étaient plus trois. Il aurait voulu pouvoir être aux côtés de son meilleur ami pour comprendre, ce à quoi pouvait ressembler son état d’esprit désormais. Il n’avait vu ses parents que deux semaines après presque un an d’enfermement, et agissait comme s’il n’en était pas affecté. Spencer était difficile à décoder, et représentait une énigme à lui tout seul, lui qui les aimait tant. « Comment ça se passe les cours, toi ? T’as déjà de l’avance sur tout le monde, j’imagine. » lança-t-il vaguement amusé, sachant pertinemment que ce devait être le cas. Les notes de Spencer lui avait servi pendant bien longtemps, ainsi qu’à Savannah, et cette année à redoubler n’était probablement pour lui qu’une formalité destinée à récupérer certains détails qu’il jugeait essentiels pour obtenir ses BUSEs. Isidore savait pertinemment que même dans la situation des nés-moldus, s’ils avaient passé leurs examens ensemble, ce serait quand même le Poufsouffle qui les aurait largement le mieux réussies. « Et le reste… ça va ? » Il ne définit pas ce qu’il désignait par « le reste ». De toute manière, son meilleur ami devait bien le deviner, bien que ce ne soit pas évident d’en parler à voix haute. Mais ils étaient dans cette salle des trophées pour ça, pour en découdre avec les squelettes dans leurs placards.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptySam 21 Oct - 16:00

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
Un jour, peut-être, Spencer craquerait, ça allait forcément finir par arriver, à plus ou moins long terme. Qu’il garde alors un semblant de lucidité, et limite les dégâts, en respectant les plans les plus satisfaisants à sa disposition ? Peu probable, et ce n’était que partie remise pour un jour où il serait vraiment en proie à ses émotions. Là, l’improvisation remplacerait la méthode et la rigueur. Une belle catastrophe en ligne de mire, pour lui, comme pour d’autres. Car Spencer ne rêvait pas marcher sur l’eau, sans baguette, au beau milieu du pacifique ; Il rêvait, dans tous les sens du terme, de violence, en souffrait à longueur de journée, et entendait bien se venger. Ils en avaient de la chance, eux qui étaient visés, la tâche n’était pas aisé et ne pas compromettre le reste, ce et ceux qui le faisaient sourire, était plus difficile encore. Difficile de mesurer le courage de Spencer, il était trop réaliste pour se comporter comme un imbécile, ça le sauvait et peut-être fallait-il avoir l’espoir que ça aide Isidore. Après tout, c’était bien pour avoir son avis qu’Isidore lui avait envoyé un hibou pour le voir au lieu de simplement aller le retrouver à la table des poufsouffles au petit-déjeuner, pas juste pour se plaindre, même si c'est ce qu'il pouvait dire. Eh bien, le rendez-vous avait été pris, la journée avait dû leur paraitre bien longue à tous les deux et avait enfin sonné la sonnerie de fin de cours, le moment de se retrouver.

"Prends-moi pour une drama queen, mais… ça ne s'arrange pas vraiment. Tout va de travers, et comme j’suis responsable de la moitié, je devrais pas être en train de m’en plaindre. » C’était un début, pas le plus joyeux, mais maintenant qu’ils étaient tous deux assis au sol, sans rien pour les distraire, il n’allait pas se regarder dans le blanc des yeux. « Tu es donc ici pour te plaindre, d’accord c’est noté, pas de problème. Mais on va faire en sorte que ce soit productif, on va chercher des solutions d’accord ?" Il n’y avait qu’une bonne réponse et qu’une seule mauvaise. Ici, Spencer ne laissait pas d’autre choix à Isidore que de choisir la bonne. Le poufsouffle commençait à se rentrer dans la tête qu’après l’année qu’ils avaient vécue, beaucoup avaient des raisons de se plaindre, il se montrait un peu moins fermé face à eux, mais maintenait son opinion. A savoir que râler dans l’optique de faire changer les choses, c’était bien, se contenter de vider son sac sur d’autres, ils avaient tous mieux à faire. Seulement, la nuance était faible, et Spencer ne prenait pas la peine de s’expliquer devant le premier malheureux qu’il croisait le matin, alors lui seul était bien fichu de faire la différence. Et Isidore, Megan et Savannah, ne risquaient pas de le remarquer, Matrim peut-être à la rigueur s’ils se voyaient plus souvent, car Spencer se montrait involontairement plus compréhensif avec eux qu’avec les autres. En même temps, difficile de ne pas avoir un peu de compassion pour son meilleur ami, et un farouche désir de l’aider, l’énergie du désespoir peut-être, quand on voyait dans qu’elles situations, il pouvait s’embourber. « Qu’est ce qui est définitivement bien mal parti pour s’arranger et qu’est-ce qui ne demande qu’un éclair de génie de ma part pour revenir sur le droit chemin ? » C’était une bonne chose de commencer par différencier ce qu’Isidore avait bien pu foutre en l’air comme une voiture qui s’est fait broyée à la casse, et ce qui est encore réparable.

« Comment ça se passe les cours, toi ? T’as déjà de l’avance sur tout le monde, j’imagine. » Bonne réponse. Enfin, Spencer n’avait là aucun mérite, mis à part en botanique et parfois en métamorphose : il avait déjà travaillé ses cours l’année dernière, et maîtrisait déjà les sortilèges depuis un peu plus longtemps encore. Les heures s’écoulaient plus lentement que dans ses souvenirs, sa fatigue contrecarrait aisément le plaisir qu’il passait en cours, mais Spencer se refusait à faire un point dès à présent sur sa décision de redoubler sans même essayer de passer en sixième avec Isidore. Même si Matrim et tous les autres qui lui signifiaient bien qu’ils étaient dégoutés qu’il ait redoublé n'étaient pas là pour l'aider, bien au contraire. Il doutait bien sûr. Spencer avait énormément réfléchi à la ferme mais il se prenait bien plus la tête en rétrospective. Stupide, car il était trop tard et qu’en toute logique le même choix ne se reposerait pas. Le poufsouffle en était parfaitement conscient et c’était ce qu’il tentait d’imprimer définitivement dans son esprit pour refouler ses doutes, en plus de prendre en compte qu’il ne pouvait juger maintenant, alors qu’il n’effectuait que la période qu’il savait d’avance inutile. « C’est ça, mais c’est normal, c’est le cours d’avant Halloween. Je commence vaguement à comprendre votre passion à dormir sur votre table à Savannah et à toi. » Ce que Spencer aimait par-dessus tout c’était découvrir de nouvelles choses. Même s’il savait répondre aux questions, en temps normal, il apprenait toujours des détails. Quand il se retrouvait avec sa fiche de note de l’année dernière sous les yeux, ça en devenait ennuyant, quand il n’y avait personne pour lui faire de l’œil. « Et toi, tu t’accroches ? » Spencer imaginait bien que ça ne devait pas être évident. Ça ne l’avait jamais été pour le vert-argent, de telle sorte qu’en passant de justesse à ses dires, il ne s’en était plutôt pas trop mal sorti quand on considérait le climat régnant à Poudlard l’année dernière, et le rôle qu’Isidore avait joué dans la résistance. Désormais, avec une main en moins, devaient s’ajouter les problèmes pratiques, surtout que les notes de Spencer n’allaient pas lui être très utiles. « T’as pas trop de mal à considérer Liu Xi comme un prof’ ? »

« Et le reste… ça va ? »
Inspiration un peu trop bruyante pour ne pas être révélatrice. « Tu ne m’as pas entendu bayer, mais c’est qu’une question de temps. Je n’ai jamais fait de nuits aussi courtes. Je me concentre sur l’essentiel pour chasser les impressions, la peur, souvent ça marche, parfois non. » Chaque phrase a été marquée par un arrêt brutale, alors même qu’il la sortait si vite, qu’elle en devenait difficile à comprendre. Il ne va pas lui raconter comment se sont passés ses vacances, comment elles lui ont semblé longue et comment il a mal vécu de mentir pour pouvoir revenir ici, Isidore a déjà eu droit à l’histoire dans le Poudlard Express. « Je ne regrette pas d’être ici, c’est l’important. » Spencer a tellement plus à dire, à expliquer, une colère sourde qu’il garde pour lui la plupart du temps, à tort ou à raison, mais s’il se laisse aller, ce sera pour ne jamais s’arrêter, et certainement pas dans cette pièce ou n’importe qui peut survenir d’un moment à l’autre. Il aurait dû lancer quelques sortilèges en entrant, Spencer a déjà payé de sa négligence au cimetière, et le voilà qu’il recommence. Pas par flemme, mais parce qu’il ne veut pas d’un sentiment de sécurité qui peut se révéler trompeur, pour l’instant.

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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyMar 24 Oct - 22:34

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« Tu es donc ici pour te plaindre, d’accord c’est noté, pas de problème. Mais on va faire en sorte que ce soit productif, on va chercher des solutions d’accord ?" Ça, c'était bien une introduction à la Spencer. A entendre le Poufsouffle, il avait presque l'impression qu'ils étaient en train de résoudre une équation, ou qu'ils cherchaient la réponse à une énigme, et en soit, ça ne déplaisait pas à Isidore. Au moins, il avait l'impression de retrouver un peu son meilleur ami, qu'il ne voyait pas aussi souvent qu'il le voudrait cette année, hormis pendant les heures de repas où le niveau d'intimité pour avoir ce genre de conversation était relativement bas. "Très bien, rendons ça productif alors." se contenta-t-il de répondre en se demandant comment il pourrait toutefois condenser ses problèmes en une tirade "productive". Spencer avait les siens aussi, il en était bien conscient, et espérait que ce dernier serait prêt à lui en parler si le besoin en était. Ce n'était pas censé être facile… ni leur réintégration au château, ni ce redoublement, ni l'éloignement avec ses parents alors qu'il n'avait ni pu les voir pendant l'année, ni au cours de l'été. Et bien sûr, comme à son habitude… le jeune homme préférait ne rien laisser entrevoir. Aussi, Isidore ne pouvait s'empêcher de se le demander : jusqu'où était-il capable d'encaisser des coups sans broncher ? Quand parviendrait-il à un point de non-retour ? « Qu’est ce qui est définitivement bien mal parti pour s’arranger et qu’est-ce qui ne demande qu’un éclair de génie de ma part pour revenir sur le droit chemin ? » La question fit naître sur ses lèvres un sourire. Oh, si seulement un éclair de génie suffisait à tout arranger ! Il ne doutait pas en les compétences de son meilleur ami pour trouver des solutions, mais craignait que cette fois, le problème ne soit pas à sa portée. D'autant plus parce qu'il était aussi le meilleur ami de Savannah, et qu'il était partagé entre eux deux… "Ok, j'espère que ton génie a de la ressource, parce que j'ai vraiment pas géré sur ce coup-là." commença-t-il avant d'inspirer un coup. "Sav' et moi, on a rompu… encore. On était encore en suspens, jusqu'à récemment. Elle disait qu'elle avait besoin de temps, d'éloignement pour réfléchir, t'as bien vu dans le Poudlard Express… et j'ai un peu pris mes distances. Mais y a eu la soirée de Serpentard, et j'ai fait n'importe quoi, j'ai débarqué dans la salle sur demande complètement torché, et Ashley avait embarqué tous ses soutifs, et… elle a cru que je voulais les lui acheter !" termina-t-il en se rendant compte que son récit avait l'air complètement absurde pour quelqu'un d'extérieur à la situation. Pour le coup, il se demandait réellement ce que son meilleur ami allait bien pouvoir lui répondre.

« C’est ça, mais c’est normal, c’est le cours d’avant Halloween. Je commence vaguement à comprendre votre passion à dormir sur votre table à Savannah et à toi. » Ça, il voulait bien le comprendre. Il trouvait d'ordinaire les cours relativement ennuyeux, mais les avoir en double devait être particulièrement insupportable, surtout pour quelqu'un comme Spencer qui était tout bonnement excellent en classe. Et pour une raison aussi injuste que leur expérience douloureuse de l'année dernière… Il restait assez silencieux à ce sujet : il se contentait de répondre lorsqu'on lui posait des questions, mais ne laissait pas beaucoup transparaître son ressenti. "Je vois le genre." répondit-il, complice. "Et j'imagine qu'ils se bousculent tous au portillon comme on le faisait parce qu'ils ont besoin de tes lumières ?" Qu'on se le dise, le notes de cours de son meilleur ami étaient une véritable mine d'or… à croire qu'il comprenait tout bien avant tout le monde. Tous les nés-moldus ne devaient pas être dans sa situation, et certains devaient éprouver de vives difficultés à se remettre dans le bain… Lorsqu'il lui demanda s'il s'accrochait, haussa les épaules. Il faisait ce qu'il pouvait, dans les conditions qui étaient les siennes. Ni pire, ni mieux, fin de l'histoire. Plusieurs fois par jour, il se demandait ce qui ce serait passé, s'il avait accepté la proposition de sa mère… celle de quitter Poudlard un certain temps pour y revenir un peu plus tard. Est-ce que ça aurait changé les choses ? "Comme je peux. Mais que ce soit en cours, ou Quidditch, dans les duels mis en place par l'école… rien ne se passe. J'aimerais… je voudrais qu'y ait un signe ! Quelque chose, qui me dirait que ça reviendra… " déclara-t-il en tendant son substitut de main droite métallique, qui refusait de lui obéir. Il avait l'impression d'être un petit garçon qui n'était pas content de ses cadeaux de Noël… Pourtant, il avait besoin de ce signe. Un mouvement, même infime soit-il, ou alors une sensation dans ses doigts, peu importait, tout ferait l'affaire. Quant à estimer si avoir Liu Xi comme professeur, c'était une autre histoire. En soi, il avait un peu appréhendé ce futur cours, se demandant si ses rapports avec l'enseignante changeaient, mais lorsqu'ils se retrouvaient entre les cours, ils partageaient toujours la même proximité, ce qui en soi lui convenait très bien. "Non, ça se passe bien, vraiment ! Ses cours sont assez intéressants. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est les pintades qu'on est obligés de se coltiner en sixième année, et cette sale garce de Breckenridge la première." cracha-t-il en ayant bien en mémoire le moment où elle s'était permise de lui faire cette remarque devant toute la classe. Jamais il ne lui pardonnerait une telle offense.

« Tu ne m’as pas entendu baîller, mais c’est qu’une question de temps. Je n’ai jamais fait de nuits aussi courtes. Je me concentre sur l’essentiel pour chasser les impressions, la peur, souvent ça marche, parfois non. » Pour le coup… il s'en voulait de se montrer aussi impuissant. Il aurait voulu pouvoir trouver les bons mots, ou pouvoir chasser la peur, les impressions, d'un seul geste de la tête de son meilleur ami. Il aurait voulu faire bien davantage… Mais ce n'était en rien rassurant : il n'y avait pas de remède miracle aux insomnies si l'on n'avait pas, au préalable, chassé ses propres fantômes. Et Spencer lui donnait l'impression de garder les siens bien enfouis au fond de lui, inatteignables, hors de portée de son entourage… Quelle était la clé qui permettait de déverrouiller ce coffre secret qui renfermait toutes ces émotions ? Savannah et lui étaient des impulsifs, des sanguins, qui se déchaînaient pour laisser échapper le tourbillon qui les habituait : le Poufsouffle avait toujours été le plus secret du trio, et pourtant, il était la personne du château dont Isidore se sentait être le plus proche. « J’aimerais pouvoir faire quelque chose… tu crois que tu pourrais en parler à Lennox, pour qu'il te file… un genre de potion, ou quoi ? Il doit avoir ça, et à mon avis… tu dois pas être le premier à lui en faire la requête. » proposa-t-il, sans savoir s’il s’agissait, ou pas, d’une bonne idée. Il réfléchit un peu, et ajouta. « J’imagine en tout cas que ça fait beaucoup de pensées et d’images qui se bousculent d’un coup… » C’était un peu comme ça qu’il imaginait le fonctionnement de la tête de Spencer : une gigantesque machinerie dont la mécanique marchait à plein régime. Et avec ce qu’il avait vécu, ce processus devait être d’autant plus performant… « Je ne regrette pas d’être ici, c’est l’important. » En signe d’encouragement, Isidore déposa sa main gauche sur son épaule : ils étaient tous deux là, comme des beaux diables, un peu perdus pour des raisons différentes. Mais au moins, rien n’avait changé au niveau de leur amitié, et ils étaient toujours, à leur manière, là l’un pour l’autre. « Tu sais que tu peux venir me parler si t’en as besoin hein ? De quoi que ce soit, même si ça te parait complètement anodin ou que ça te prend comme ça. » lui dit-il alors, espérant que cela suffirait à ouvrir un peu le Poufsouffle.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptySam 28 Oct - 15:43

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
"Très bien, rendons ça productif alors. » Il y avait intérêt. Spencer a répondu présent, sans aucune hésitation, parce qu’il veut qu’Isidore aille mieux. Mais c’est bien beau de se montrer à l’écoute, de compatir et de se rentrer dans la tête que le monde est injuste, mais n’importe qui armé d’un peu de patience et de temps à perdre en est capable. Spencer ne remplit que l’une de ces deux conditions, mais peu importe, car il a bien mieux à faire, d’autre cartes en main aussi. Il le connaît mieux que quiconque Isidore, c’est un bien plus fin connaisseur que ce que ce dernier ne se doute et il pense connaître les limites des capacités du vert-argent. Ce n’est pas une épaule sur laquelle pleurer qu’Isidore cherche, mais bien des conseils, et pour lui en fournir, Spencer est prêt à entendre beaucoup de choses. Il n’est pas au bout de ses surprises, même avec son meilleur ami, surtout avec son meilleur ami.

"Ok, j'espère que ton génie a de la ressource, parce que j'ai vraiment pas géré sur ce coup-là." Spencer hoche la tête, se dispensant de tout commentaire. Si Isidore prend la peine de le prévenir, c’est que ce n’est pas du gâteau. Le cinquième année ne se barre pas pour autant à la bibliothèque, il est prêt à en découdre avec des démons dont il pense visualiser la nature. "Sav' et moi, on a rompu… encore. On était encore en suspens, jusqu'à récemment. Elle disait qu'elle avait besoin de temps, d'éloignement pour réfléchir, t'as bien vu dans le Poudlard Express… et j'ai un peu pris mes distances. Mais y a eu la soirée de Serpentard, et j'ai fait n'importe quoi, j'ai débarqué dans la salle sur demande complètement torché, et Ashley avait embarqué tous ses soutifs, et… elle a cru que je voulais les lui acheter !" Encore, le mot est bien choisi. Au moins cette fois-ci, Spencer a été prévenu bien à l’avance. Une des rares choses positives qu’il trouve à la situation, quoi que… il s’est quand même bien pris la tête tout seul dans sa chambre pour une histoire de couple qui n’était pas la sienne. Spencer subit en quelque sorte la relation explosive de ses deux meilleurs amis, depuis quelques années déjà, mais ne parvient décidément pas à s’y faire totalement. Pourtant, même s’il a parfois douté, il reste fidèle au poste, comme un bateau qui laisse le vent le porter jusqu’à une tempête, parce qu’il en a besoin de ce vent, pour avancer. Isidore et Savannah, deux piliers qui le soutiennent et qui, fort heureusement, c’est peut-être l’unique condition que Spencer leur pose, ne lui demandent pas de prendre parti. Bien sûr et les trois concernés le savent, le poufsouffle a pour objectif de voir le trio se reformer, à chaque fois. Et à chaque fois, il trouve toujours au moins l’un des deux partis prêt à se rallier à sa cause, même s’il est le seul au courant parfois. Une chose nécessaire essentielle, face aux pressions extérieures comme, presque par pur hasard, Brooklyn, ou encore Ashley puisque Isidore s’en plaint. Pour une fois que ça arrive, il fallait en profiter. « Attend… » Spencer est pour le moins dérouté. Il aurait pu en entendre parler de cette histoire de soutifs avant mais s’il avait prêté attention aux rumeurs croyez bien qu’il n’aurait pas cette mine étonnée parce qu’il aurait demandé à Isidore de l’informer du pourquoi du comment. Le poufsouffle est bien loin d’être la commère de service, mais même sans parler de soutif, Savannah et Ashley dans la même phrase, c’est assez inquiétant pour qu’il relègue le fait que son meilleur ami soit bourré bien en arrivant à une soirée de Poudlard. « Ashley… » C’était surtout elle le problème en fait, depuis bien longtemps. « … Vous connaissez tous les deux mon point de vue sur cette.. Personne. Je te demanderais pas comment Savannah a pu se retrouver à penser ça. Je mise sur l’alcool. Et du coup, tu as tenté de te justifier sur le coup, ou tu as attendu la gueule de bois pour réagir ? » Le regard de Spencer se perd sur une plaque en or au fond la salle. Même s’il est peut-être un peu plus direct et moins amical qu’à l’accoutumé, sa conception de la détente n’y étant pas pour rien, Spencer a recours à la même méthode à l’habitude. Il se renseigne, demande des détails. S'il n’apporte alors pas de réponse pour l’instant, il a déjà quelques idées en tête, aujourd’hui c’est moins évident.

Il a bien vu que Savannah n’était pas dans son assiette ses derniers jours, mais il a naïvement mis son mal-être sur le compte des mauvais souvenirs. Il aurait peut-être dû être un peu plus attentif, au lieu de soupirer pendant des cours qu’il a choisi de revivre. "Je vois le genre. Et j'imagine qu'ils se bousculent tous au portillon comme on le faisait parce qu'ils ont besoin de tes lumières ?" Spencer secoue la tête, il s’attend à la surprise de son meilleur ami, justifiée par le fait que beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois qu’ils ont été en cours ensemble. Isidore doit visualiser son meilleur ami la main accrochée au plafond, ce qui n’est plus vraiment le cas. D’une part, parce qu’il est un peu plus fatigué, un peu moins motivé, et aussi surtout parce d’autres font preuve d’un excès de zèle dans la promo des anciens quatrièmes années. « Pas vraiment. Il y a vraiment de bons éléments, comme l’année dernière, mais on a récupéré des encyclopédies pire que moi dans les quatrièmes, comme Tracy puis une fille qui a sauté une classe, Haadley je crois bien. » Il y a toujours Tasha qui l’appele au secours pour l’HDLM, mais ça ne change pas depuis l’année dernière, si ce n’est qu’ils ont un fossé à combler maintenant. « Et puis on est au début de l’année, la pression ne fait pas encore son effet. » C’est au tour de Spencer de sourire, même si entendre les mêmes discours à deux noises au lieu de s’instruire est agaçant, plus que stressant pour lui. Enfin, Isidore aussi doit y passer, après tout, les ASPICs sont l’année prochaine pour lui. Et après si tout se passe bien. Il partira, mais c’est dans longtemps, hein ? Il y a plus urgent.

"Comme je peux. Mais que ce soit en cours, ou Quidditch, dans les duels mis en place par l'école… Rien ne se passe. J'aimerais… je voudrais qu'y ait un signe ! Quelque chose, qui me dirait que ça reviendra… " Évidemment que Savannah ou sa réussite scolaire ne sont pas les seuls problèmes d’Isidore. Les nés moldus ont leurs séquelles gravées dans la tête, dans la chair parfois, mais Isidore, il lui en manque justement de la chair. Et la main métallique qu’il lui tend n’est qu’un piètre substitut, comme il s’en rend compte à ses dépends. Spencer est forcément touché par le désarroi de son meilleur ami, par les conséquences de son sacrifice, bien plus qu’il ne le laisse paraître. Il ne sait même pas s’il lui a un jour dit merci mais ça reste un détail pou lui. Ce qu'il veut, c’est juste qu’ils trouvent une solution, mais comme tout à l’heure rien en vue. Le poufsouffle ne sait même pas comment rassurer son ami, ou plutôt si, il connait les arguments à avancer, mais les utiliser leur ferait plus de mal que de bien. Car Isidore ne le soupçonne pas, mais cette attente, incertaine, interminable, ce besoin d’un signe, Spencer le comprend pour l’avoir vécu. Cinq années avaient été longues, et il a bien failli y perdre ses certitudes, reste à espérer qu’Isidore n’aura pas à attendre aussi longtemps. « Je ne vais pas pouvoir te rassurer. Je ne suis pas médecin… » Pourtant, il en a fait des recherches et continue encore sur sa lancée, mais pour quelqu’un d’autre désormais. « Mais ça fait 1 mois que tu l’as cette prothèse…" Il n’allait pas lui dire d’être patient, il l’avait déjà fait. «… Si ton corps avait dû la rejeter, il l’aurait déjà fait.» Sous-entendu, souris, ça pourrait être pire.

C’était ce qu’il tente de se rentrer dans la tête quand il se retrouve face à un professeur qui a un unique objectif, les traumatiser plus qu’autre chose. Il semble qu’il y en ait d’autres pour redresser la barre, au moins un peu. "Non, ça se passe bien, vraiment ! Ses cours sont assez intéressants. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est les pintades qu'on est obligés de se coltiner en sixième année, et cette sale garce de Breckenridge la première." Spencer fronce les sourcils, Narcissa, il a vraiment du mal à trouver comment réagir face à elle, mais heureusement, il ne fait que la croiser. Isidore n’a pas cette chance, mais ça fait 6 ans qu’il se la coltine, et même depuis Blackman, Spencer ne l’a pas entendu la traiter de la sorte. « Il s’est passé quoi avec elle pourquoi que soit sii…" En colère, excédé ? Difficile à dire.

« J’aimerais pouvoir faire quelque chose… tu crois que tu pourrais en parler à Lennox, pour qu'il te file… un genre de potion, ou quoi ? Il doit avoir ça, et à mon avis… tu dois pas être le premier à lui en faire la requête. » Un sourire désabusé sur les lèvres, Spencer se contente d’abord de secouer la tête. Il pourrait aller à l’infirmerie, c’est une possibilité. Il y a été au début, en première année, quand il en est venu à ne pas savoir comment se comporter avec d’Isidore, du fait de sa naissance. Le nouveau rythme, les révélations, les secrets et surtout les cauchemars, il n’a alors pas manqué de prudence, juste fait le nécessaire, car ce n’était plus possible. Depuis, Spencer a appris à gérer les aléas, mais pour qu’il s’en plaigne de la sorte, c’est qu’il puise vraiment dans la fin de ses ressources. Mais… « Non. Je suis certains que tous ceux qui font ça sont suivi à la trace, pour leur bien. Et puis… » Ce n’est pas la seule raison. Des somnifères, il doit bien y avoir des personnes dans le château capables de s’en procurer sans soucis et si Spencer ne les connaît pas, il sait qu’il pourra se tourner vers son meilleur ami pour faire ses petites recherches. « Des somnifère, ça me ferait sacrément du bien, mais pour l’instant, je tiens, alors je vais m’en passer. Vaux mieux ne pas commencer.» « J’imagine en tout cas que ça fait beaucoup de pensées et d’images qui se bousculent d’un coup…» Si seulement il avait la certitude que ça se calmerait dans sa tête, il passerait peut-être le cap, mais ces visions ne le lâcheront pas de sitôt, pas tant qu’il a cette colère en lui, pas tant qu’il a peur. « Tu sais que tu peux venir me parler si t’en as besoin hein ? De quoi que ce soit, même si ça te parait complètement anodin ou que ça te prend comme ça. » Spencer a ouvert la bouche l’espace d’un instant avant de se rétracter. Il aurait dû parler, même pour dire un truc complétement con, ça lui aurait évité d’entendre les dernières paroles de son meilleur ami qu’il accepte, en hochant la tête. Un silence et puis ; « Je sais pas si c’est anodin, mais ça t’intéressais beaucoup trop l’autre fois sur la terrasse. J’attendais que tu me relances, mais comme tu l’as pas fait et que je vous avais promis de tout expliquer plus tard, tu es toujours intéressé ?» Isidore va-t-il capter que Spencer lui parle de Jill, ou va-t-il accepter en étant totalement à coté de la plaque. La question fait naitre un petit sourire chez le poufsouffle.

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Statut Sanguin: Sang-Mêlé
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Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyJeu 2 Nov - 19:55

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
En effet, il ne pouvait pas dire que Spencer ne l’avait pas prévenu : il l’avait déjà mis en garde contre Ashley, et ce n’était que pour s’endurcir qu’il l’avait côtoyée l’année dernière, décidant de se blinder lorsque l’on puisait en eux jusqu’à repousser leurs limites. Se justifier… à quoi cela pouvait-il bien servir ? Il avait l’impression de gaspiller son énergie à le faire depuis des mois, à se chercher des excuses, se réfugier derrière des circonstances atténuantes. Peut-être que la malchance y était pour quelque chose, mais quand bien même, il se devait d’affronter Savannah : cela faisait bien des semaines qu’ils étaient là, à foncer dans un mur, et quelqu’un se devait de crever l’abcès. Mais ce n’était pas comme ça que les choses étaient censées se passer… elle aurait du venir le voir à l’hôpital, et ils auraient du passer le trajet tous les trois dans le train comme ils le faisaient d’ordinaire… leur amitié triangulaire aurait du être invincible, capable de vaincre vents et marées. Mais leur relation n’avait pas survécu à cette année de torture, et désormais son équilibre était rompu. « Je voulais juste… les récupérer pour les lui rendre. C’était un malentendu, et elle a du en avoir assez, que je me trouve des excuses à tout bout de champ. Je peux pas vraiment lui en vouloir… mais je déteste qu’on en soit là. Je déteste la voir de loin, avec son faux blond de pote qui attend de lui mettre le grappin dessus. Je veux que les choses redeviennent comme avant, quand on était juste… nous trois. » Il avait l’impression de faire un caprice d’enfant trop gâté, mais c’était la réalité : il avait besoin de retrouver son équilibre, et pour l’heure, ce n’était pas d’actualité.

Pour Spencer qui débarquait dans une nouvelle promotion, découvrant de nouvelles têtes et contraint de faire de nouvelles connaissances, les choses ne devaient pas être aussi aisées : et la classe des nouveaux cinquièmes années semblait au premier abord plutôt disparate ! Et les filles dont il lui parlait ne lui étaient pas franchement connues : Tracy, c’était la fille qui n’avait pas hésité à cracher sur les nés-moldus pour mieux dissimuler le fait qu’elle en était une, et ce geste ne lui inspirait pas grande sympathie, alors libre à elle si elle préférait jouer les rats de bibliothèque pour oublier que désormais, tout le monde devait la détester. Quant à Hadley, il voyait vaguement cette fille blonde qui aimait bien faire la morale aux autres quand l’occasion de faire un point sur le règlement lui était donné, ce qui n’était pas non plus sa tasse de thé. Pas étonnant que Spencer ait du mal à s’y retrouver… « Je vois le genre, ça a pas l’air follement amusant. T’as pu discuter un peu avec les autres ? » tenta-t-il. Pas forcément facile dans les circonstances actuelles… il voulait également savoir comment s’en sortait Savannah, mais c’était probablement un peu tôt pour s’y intéresser. Leur rupture était encore trop récente, et il ne parvenait pas bien à se faire à l’idée qu’aller lui demander lui-même n’était plus une possibilité. En ce qui concernait sa main… il savait bien que son meilleur ami avait raison, Liu également, et qu’il devrait savoir faire preuve de patience pour retrouver certaines de ses facultés motrices perdues. Mais si ça ne revenait pas… ? Saurait-il s’habituer à cette seule main qu’il lui restait, et qui rendait chaque tâche de son quotidien plus difficile, quémandant bien plus de concentration qu’à l’origine pour les gestes les plus insignifiants ? « Tu dois être dans le vrai… mais je sais pas ce que je dois faire, pour qu’elle finisse par faire partie de moi. Parfois je me dis que… je devrais me mettre en difficulté. Chercher un moyen de réveiller mes sensations en les provoquant. Est-ce que tu penses que ça pourrait marcher ? » C’était un peu flou comme idée, mais l’idée était là. Peut-être qu’en effet, il avait besoin de se mettre en danger pour que sa main lui obéisse alors véritablement.

Ses doigts se refermèrent brusquement sur ses genoux, et sa mâchoire se crispa tandis qu’il tentait de chasser la colère qui se trouvait en lui. Il n’était pas habitué à accumuler en lui autant de sentiments aussi noirs, autant de pensées qui le dérangeaient autant. Narcissa Breckenridge n’était peut-être rien de plus qu’une peste prétentieuse et vaniteuse, mais elle savait toucher les gens là où elle saurait déchaîner des ouragans en eux. Et depuis la trahison de O’Callaghan remontant à l’année dernière, il n’avait pas ressenti de courant de violence aussi fort, aussi tumultueux, le déchaînant comme un océan hors de contrôle. « Hormis le fait qu’elle soit détestable, pas grand chose. » cracha-t-il en se rappelant du cours de Winslow de la semaine passée. « Elle a dit certains trucs que j’aurais préféré pas entendre, et on a tous les deux fait vider une bonne partie de nos sabliers respectifs. Et il s’en est fallu de peu pour que je la balance pas à l’eau. » se contenta-t-il de répondre. Toutefois, il ne devait pas se laisser submerger : c’était exactement ce que cherchait cette fille, et il ne pouvait laisser son impulsivité le mener à la baguette dès qu’il s’emportait un peu. C’était peut-être un peu immature de se prendre la tête avec ce que pouvait lui dire cette fille pour l’énerver, alors qu’à côté, Spencer rencontrait de véritables problèmes suite à sa pénible expérience. Quelque chose l’étonnait toujours chez son meilleur ami… pourquoi refusait-il à ce point d’attirer l’attention sur lui, même de la part d’un médecin ? Recevoir un suivi régulier de la part de Lennox pourrait être bénéfique, sauf que ce dernier ne semblait pas voir cette option de la même manière que lui… « Ce serait si problématique, que tu aies un suivi ? Tu sais Spence, t’as vécu des choses que peu auraient pu affronter l’année dernière… » commença-t-il, ne sachant trop comment aborder la chose. Est-ce qu’il avait besoin d’aide ? Sans doute, mais il n’était manifestement pas à la veille de l’admettre. Il avait de lourds poids à porter sur ses épaules, à commencer par le devoir qu’il se faisait de réconforter ses parents… Pour les somnifères, il avait peut-être raison de vouloir s’en préserver, mais Isidore s’en inquiétait tout de même. « Ok… mais promets que quand ça deviendra insupportable, t’iras lui en demander. Tu peux pas rester crevé en permanence… » C’était tout ce qu’il pouvait faire pour l’heure : effectuer quelques recommandations. Du reste, il ne pouvait forcer son meilleur ami à prendre un traitement qu’il refusait actuellement.

Isidore mit un certain temps à comprendre ce à quoi son meilleur ami faisait référence… ils avaient abordé un bon nombre de sujets sur la terrasse, lors de cette soirée, évitant soigneusement ceux des familles qu’ils n’avaient pas encore eu le loisir de retrouver. Mais il était vrai que l’un des points sur lesquels ils s’étaient penchés avait laissé Spencer davantage sur la défensive… c’était lorsqu’il avait voulu en savoir davantage concernant sa rencontre avec Jill, dans les couloirs. Alors non, il ne l’avait pas relancé, ne sachant pas trop si le Poufsouffle était prêt à en parler… maintenant. Il avait cru deviner, dans le ton de sa voix, que leur dernière entrevue lui rappelait encore le traitement qui leur avait été infligé plusieurs mois plutôt. Il avait comme un doute, tout à coup… était-ce parce que Savannah était avec eux l’autre soir qu’il avait eu du mal à en parler ? Mais si maintenant il avait dépassé ce cap et était en mesure de lui apporter des réponses, alors il était le bienvenu pour le faire… ! « Bien sûr que ça m’intéresse toujours ! Je préférais attendre que tu sois, disons, plus disposé à en parler. » répondit-il alors, cherchant comment introduire la chose. « C’est par rapport à Jill, c’est bien ça ? » Il devait au moins s’en assurer avant d’aller plus loin : il ne la connaissait pas si bien, mais c’était une gentille fille, et brillante de ce qu’il avait pu en voir. Il ne pouvait imaginer qu’elle ait pu lui faire du mal, ou alors pas volontairement… « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Une explication complète serait de mise, histoire qu’il y voie plus clair… il n’avait rien vécu du cauchemar des cachots, et ignorait tout de ce qui avait pu se passer là en bas, de comment avaient pu évoluer les rapports de ceux qui avaient été enfermés ensemble.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyVen 10 Nov - 23:52

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
"Je voulais juste… les récupérer pour les lui rendre. C’était un malentendu, et elle a dû en avoir assez, que je me trouve des excuses à tout bout de champ. » Spencer hocha la tête. Il comprenait les réactions de ses deux meilleurs amis. D’un côté, Isidore qui se mettait dans le pétrin, parfois tous seuls, et qui avait un peu près autant de tact que lui quand il s’agissait de recoller les morceaux et de l’autre, une Savannah qui ne devait pas forcément être plus joyeuse, à ne plus savoir que penser. « Je peux pas vraiment lui en vouloir… mais je déteste qu’on en soit là. Je déteste la voir de loin, avec son faux blond de pote qui attend de lui mettre le grappin dessus. » Elliot ? Spencer hésitait encore sur la manière de considérer son nouveau camarade de dortoir. D’un côté, l’animosité d’Isidore était clairement flagrante, mais sa dernière phrase suffisait à résumer l’idée selon laquelle, le serpent n’était pas hyper objectif. Elliot était proche de Savannah et même si Isidore voyait d’un mauvais œil cette « amitié », Spencer considérait le fait, d’autant plus que Megan le contait aussi parmi ses meilleurs amis et qu’il avait l’air plutôt sympathique. Éventuellement un peu trop observateur, mais restait à voir si ce bémol serait significatif. Le redoublant ne tarderait pas à être fixé de toutes façons, à le voir tous les jours, Spencer allait être plus à même de se faire son propre avis. Et alors, dans ce futur relativement proche, il le partagerait avec Isidore, en espérant ne pas avoir à considérer ses craintes actuelles. « Je veux que les choses redeviennent comme avant, quand on était juste… nous trois. » C’était plutôt mal parti pour arriver. Enfin, restait à voir si les probabilités s’appliquaient dans cette situation, une histoire aussi chaotique que ridicule, parfois. « Je sais, moi aussi. » Un peu dur peut-être, mais vrai, la suite n’allait pas être forcément plus tendre. « Savannah aussi… Enfin je ne m’avance pas pour elle, mais je pense que c’est ce qu’elle pense pour l’instant. » C’était un fait, toute personne censée préférait quand tout allait mieux, le temps de s’adapter, de trouver mieux, ou bien ça durait. « Tu lui a proposé d’utiliser sa legilimencie ? » Ce n’était pas vraiment une question, enfin, si Spencer se doutait de la réponse qui allait suivre, même s'il préfèrerait entendre son contraire, même si ça le décevrait. Enfin, pour être plus claire, il espérait qu’Isidore, qui avait mis tant d’énergie à jouer le cobaye de Savannah en matière de legilimencie y avait pensé. Mais dans un même temps, s’il lui avait déjà soumis l’idée et que le résultat n’était pas au rendez-vous, il fallait trouver autre chose pour démêler la situation.

« Je vois le genre, ça a pas l’air follement amusant. T’as pu discuter un peu avec les autres ? »
Ca n’aurait pas été une évidence s’il était arrivé dans une autre promo que celle des anciens quatrièmes, mais fort heureusement, ce n’était pas le cas. Enfin, il y avait une bonne moitié de la classe à qui Spencer n’avait pas adressé un mot, mais cette première étape était déjà passée avec l’autre partie de la classe. [color:3a54=##218E80]« Ceux que je connaissais déjà plus ou moins bien avant : les O’Riordàn, Megan, Tasha aussi… et aussi, Tasha Lennox, tu vois qui ? Et puis tous les anciens. Ça va à peu près. » C’était différent, on était à des années-lumière de ce que la situation aurait pu être si les aurors ne s’étaient pas laissé piéger par Blackman et ses hommes un an plus tôt. Tout avait changé, la vie, les peurs, les enjeux, leur résistance, et leurs capacités aussi. Isidore l’avait payé cher, cette révolte qui avait permis leur libération, et toutes les tentatives infructueuses précédentes. « Tu dois être dans le vrai… Mais je sais pas ce que je dois faire, pour qu’elle finisse par faire partie de moi. Parfois je me dis que… je devrais me mettre en difficulté. Chercher un moyen de réveiller mes sensations en les provoquant. Est-ce que tu penses que ça pourrait marcher ? » La réponse ne se fit pas attendre. « Ca dépend ce que tu trouves comme difficultés à t’imposer. » Ils avaient peut-être vécu un cauchemar qui s’était éternisé l’année dernière et le sixième année avait été forcé de se montrer un peu plus raisonnable, mais Spencer restait toujours méfiant. En soit, laisser l’instinct prendre le dessus, laisser son corps se débrouiller en le plantant devant le fait accompli pour débloquer la machine, ce n’était pas une mauvaise idée, mais toutes celles d’Isidore n’étaient pas aussi maligne. Enfin, il en avait de la jugeote, mais il n’était pas rare qu’il se laisse dépasser par ses émotions dans le feu de l’action. L’année passée avait du refréner son besoin d’adrénaline, mais le jeune homme avait bien gardé un peu de sa spontanéité, c’était Isidore. « Tu as tenté les duels ? » On était encore loin du véritable sentiment de danger, mais c’était une condition pour un Spencer devenu encore plus prudent, parfois même paranoïaque. C’était la seule chose raisonnable qu’il voyait à l’instant présent enfin, il avait bien quelques idées, en théorie, mais ce ne serait pas lui qui avancerait à son ami l’idée de se confronter face à son épouvantard, baguette dans la mauvaise main. Il ne connaissait que trop le danger des pensées, bien plus vicieux pour envoyer son meilleur ami se torturer plus qu’il ne l’était déjà.

La réaction du serpent à la l’évocation de Narcissa conforta Isidore dans cette idée, bien avant qu’il développe. « Hormis le fait qu’elle soit détestable, pas grand-chose. Elle a dit certains trucs que j’aurais préféré pas entendre, et on a tous les deux fait vider une bonne partie de nos sabliers respectifs. Et il s’en est fallu de peu pour que je la balance pas à l’eau. » Spencer avait écouté et hocha la tête. Il aurait bien aimé lui soutenir son meilleur ami en crachant ce qu’il pouvait avoir de plus détestable à dire sur Narcissa, mais ce n’était pas la solution. Et puis, il était étonné, non plutôt perturbé. Si on passait outre ses retournements de veste, son comportement en général ne donnait pas forcément envie de la croire, ce n’était pas cohérent pour lui, et comme avec Tracy quelques mois plus tôt, il ne pouvait s’empêcher de se questionner, d’autant plus que Narcissa n’était pas n’importe qui pour lui non plus. « Tu la balanceras dans le lac quand il n’y aura personne pour te voir. » Spencer n’était pas sérieux bien sûr, mais il n’allait pas non plus lui dire que Narcissa était dans l’erreur, il n’était pas là.

« Ce serait si problématique, que tu aies un suivi ? Tu sais Spence, t’as vécu des choses que peu auraient pu affronter l’année dernière… » Pire que la curiosité que son meilleur ami avait bien vite appris à gérer, l’inquiétude d’Isidore était difficile à gérer. Il ne pouvait pas lui en vouloir, ses inquiétudes n’étaient que trop fondées, et il avait bien le droit de lui retourner le bâton après tous les conseils qu’il s’était vu recevoir, le prenait même peut-être pour un devoir. Isidore était dans le vrai et avait toutes les raisons du monde de ne pas comprendre la réaction de son meilleur ami. Il n’obtiendrait pas d’explication, c’était ce que Spencer souhaitait. Il avait trop à perdre à ce qu’on se mêle de ses affaires, même un infirmier tenu au secret professionnel. Son passé devait rester bien au chaud et dans sa tête, et dans un dossier qu’un employé n’ouvrirait que pour y glisser le résultat de ses ASPICs mais que personne ne lirait jamais. Spencer Inspira, les yeux penchés sur le sol en secouant la tête, prêt à faire la chose à ne pas faire, à revenir sur ses dires mais un bâillement vint tuer cette idée dans l’œuf. « Ok… mais promets que quand ça deviendra insupportable, t’iras lui en demander. Tu peux pas rester crevé en permanence… » Encore un silence alors que la dernière lettre de Jill lui revenait en tête. Comment faisait-elle pour se montrer aussi positive, il ne parvenait pas à comprendre son point de vue, il allait falloir qu’elle lui explique. Lui, peinait à voir le bout du tunnel. « Je… Oui…Quand ça deviendra insupportable, je ne pense pas qu’on me laissera de choix de toute façon. » Rester à espérer que l’élément déclencheur ne serait pas une chute de balais. "Ça va bien finir par passer. » Il fallait y croire, mais il n’était pas totalement convaincu, il ne s’en sortirait pas seul en-tout-cas, c’était certain.

Il avait hésité à en parler à son meilleur ami, mais en comparaison, Jill était un sujet bien plus léger que le précédent et il avait besoin d’y voir un peu plus clair. Qui de mieux placé qu’Isidore pour l’aiguiller, sans doute beaucoup de gens, mais c’était à lui qu’il se fiait. En attendant, c’était Isidore qui cherchait à comprendre et Spencer s’amusa à retracer le cheminement possible de ses pensées avant qu’il ne comprenne où il venait en venir. Pour une fois qu’il tournait autour de pot, autant en profiter. « Bien sûr que ça m’intéresse toujours ! Je préférais attendre que tu sois, disons, plus disposé à en parler. » Spencer accueillit la nouvelle avec un hochement de tête appréciateur, mais il s’était engagé à remettre le sujet sur la table, et l’aurait fait de toute façon. Enfin, sans doute, il l’espérait. « C’est par rapport à Jill, c’est bien ça ? » C’est sûr qu’il valait mieux être sur la même longueur d’onde. « C’est ça. » Maintenant, il ne restait plus qu’à faire croire à Isidore que ce qu’il allait raconter n’était pas aux trois-quarts brodés. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » La réponse fusa. « Plein de trucs pas logique. » Il allait falloir être un peu plus précis et reprendre depuis le début. « Avant l’année dernière, on se parlait pas vraiment, mais on se jetait des coups d’œil en cours, t’as dû le remarquer même si j’en ai jamais vraiment fait étalage. Et puis, comme je t’avais dit, on s’est retrouvé ensemble à l’invasion de Poudlard, dans un placard. Je…Je paniquais à un tel point que quand on s’est retrouvé dans la grande salle le matin, je ne savais plus trop ce que j’avais bien pu faire sous l’effet de la panique. Du coup je me suis excusé après coup et on ne s’est pas plus parlé. » La tête appuyé contre le mur, le regard vide, Spencer adoptait une position décontractée, mais il ne l’était pas vraiment. « On s’est vu, et pas longtemps après, je me suis retrouvé à faire ma corvée seule à la bibliothèque et elle a été désigné pour me rejoindre. Elle m’a balancé un bouquin à la figure, mais on… c’est un détail, elle a pas fait exprès. » Ne pas s’égarer, c’était bien compliquer, quand on n’avait pas envie d’aller plus loin. « Il y avait pas de mangemort donc elle a commencé à me taper la discut’, en soit j’ai peut-être mal réagi. Ses questions… Elle ne comprenait pas pourquoi je m’étais excusé après la bataille, mais j’étais pas d’humeur à discuter et puis… » Et puis c’était tout, Isidore ne devait pas forcément savoir ce qu’il avait peur d’avoir fait dans la panique. La suite des confidences le décevrait déjà assez. « … Le problème c’est qu’elle a insisté et qu’elle s’est mise à bouder. J’aurai du… faire comme avec tous les autres, et la laisser avec ses questions. Je sais pas pourquoi je l’ai pas fait, je suis retourné la voir. Et je lui ai dit… » Et puis, de toute façon, s’il l’avait avoué à Jill, pourquoi pas à son meilleur ami. « … Avoué que je ne savais alors pas ce que j’avais bien pu faire dans la panique, et qu’il était tellement probable que je l’ai mise en danger et que je l’ai oublié. Enfin… Elle m’a dit que non et c’est là que j… qu’on a merdé… » S’il laissait filtrer trop de détails insignifiants, il allait finir par manquer de salive et avoir besoin d’eau. « Elle m’a tenté… Elle voulait aller dans la réserve et j’ai pas réfléchi… Enfin, si mais je pensais pas que les mangemorts aient installé un cridurut, je pensais à un truc plus retors qui nous retiendrait une fois que nous y serions et nous ferait souffrir au passage. On a jeté un livre, c’était un cridurut. On n’a pas eu le temps de maquiller la scène. On s’est fait prendre. » Il lui épargnait la suite, Isidore ne la connaissait que trop bien. « Elle était désolé, je m’en voulais. J’ai vraiment fait le con… J’ai fait tout ce que je vous répète de pas faire et on a dû en assumer les conséquences. J’ai dérogé à mes habitudes, et j’ai recommencé, je sais pas où je vais… Cet été, je lui ai envoyé une lettre, c’était après la soirée d’anniversaire. Je sais pas si je lui ai pardonné ou pas, c’est un bien grand mot mais je lui ai dit en gros que ce qui était fait était fait et qu’on pouvait pas revenir en arrière de toute façon. Elle m’a répondu et on a entamé une vraie correspondance. On aurait pu juste oublier comme on pouvait par revenir en arrière… Mais j’étais encore méfiant de ses questions et elle a voulu m’assurer qu’elle arrêtait. Chai plus ce qu’elle a dit, un truc de fille dans le genre c’était une espèce de sentiment comme si elle croyait avoir quelque chose à partager mais qu’elle s’était trompé et tout. » Spencer aurait dû prévenir Isidore qu’il devrait s’accrocher parce que ce n’était pas fini. « Enfin bref, je lui ai répondu que de mon côté je pensais qu’elle matait et elle en est venu à m’écrire qu’elle pensait que si j’avais de telles idées, c’est que je devais moi-même être en train de mater. Ce n’est pas totalement faux, mais ce n’est pas moi qui vais l’écrire… On continue quand même à s’envoyer des lettres, elle m’a promis qu’elle me poserait plus de questions… elle a fini par comprendre que j’avais un problème avec… Mais en même temps je me rends bien compte qu’elle peut facilement me pousser à répondre à des questions qu’elle ne pose pas directement… Et mi je lui répond des romans » Il se tut quelques secondes et tourna enfin la tête vers Isidore dont il n’avait jusqu’à lord pas cherché à juger les réactions. Raconter toute l’histoire lui avait permis de mettre en évidence certains points mais il n’arrivait pas à porter un regard objectif sur la situation. « Je fais quoi ? »

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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyMar 21 Nov - 23:40

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Discuter de Savannah avec Spencer n’était peut-être pas une si bonne idée, au fond. Certes, le jeune homme était de bon conseil, et Isidore lui faisait pleinement confiance. Mais pour autant… ils étaient un trio, et elle était leur meilleure amie à tous les deux. Placer le Poufsouffle entre eux était un peu délicat… D’autant plus parce que tout avait toujours été compliqué, au sein de leur couple. Ses paroles le heurtèrent, plus qu’il ne l’aurait voulu, et il arqua un sourcil lorsqu’il évoqua la Serpentard. Cela faisait tellement longtemps, maintenant. Des semaines, à dire vrai… “Comment tu sais ça ? Elle t’a parlé ?” ne put-il s’empêcher de demander, avant de se rendre compte que poser la question dans leur situation était un peu déplacé. Savannah avait très bien le droit de parler à son meilleur ami sans qu’il ne s’en mêle… après tout, ils ne se devaient plus rien, désormais. “Enfin… désolé, c’est pas mes oignons, je sais. C’est juste… qu’elle me manque.” Laissa-t-il échapper, un peu à contrecoeur. Voilà, dans le genre pathétique désespéré, on faisait fort. Heureusement que Spencer s’efforçait de ne pas trop le juger d’ordinaire, puisque là, il pourrait s’en donner à coeur joie… jouer les ex au fond du gouffre était ridicule, surtout en période de rentrée, après des mois et des mois de supplice. Mais rien n’y faisait, à croire que finalement, il ressemblait plus à sa mère qu’il ne le croyait. En ce qui concernait la question de la légilimancie… effectivement, il y avait déjà pensé, sans succès. “Ouais, je lui ai demandé de le faire. C’est elle qui a pas voulu, d’après elle c’est pas censé se passer comme ça. Elle a peut-être raison… j’en sais rien, en fait.” laissa-t-il échapper, en réfléchissant. Est-ce qu’au fond, cette histoire de se faire confiance et compagnie, c’était vraiment important ? Si elle finissait par voir ce qui l’habitait, elle finirait tout de même par comprendre… Il avait toujours été honnête avec elle, bien qu’il ait commis bien des erreurs monumentales. Ils enchaînèrent ensuite sur leurs classes respectives… Il ne connaissait pas trop les noms que lui citaient Spencer, probablement parce qu’il s’agissait d’élèves plus jeunes… “Vaguement. Je connais Sinéad, et vite fait son frangin, je m’entends pas trop avec lui. Mais si Megan ni Tasha. Je suppose que c’est la fille de l’infirmier, non ? Oh, par contre, tu dois être avec Victoire. Tu sais ? Celle dont je t’avais parlé cet été. ” Et qui était en quelque sorte destinée à devenir sa demi-soeur. Avoir l’avis de Spencer sur elle était important, même s’il ignorait leurs rapports. En tout cas, après leur fugue de cet été, elle devenait une amie proche.

Quant à ces fameuses limites dont il parlait… la frontière était encore floue. Il se surprenait parfois à s’imaginer certaines situations, l’école qui tombait à nouveau, le ministère qui décidait de s’immiscer dans les affaires de l’école, des parents d’élèves en colère… Quoi qu’il puisse se passer, il devait être prêt. Plusieurs fois, il avait pensé à quitter le château sur un coup de tête, mais ne s’était jamais révélé à franchir le pas… Il devait d’abord essayer de comprendre ce qui se passait avec cette fichue prothèse, et surtout si cette dernière finirait par fonctionner. “L’école organise un truc pour Halloween, en extérieur, aussi. Probablement des genres d’épreuves pour nous entraîner, genre un parcours d’obstacles ou quoi, je sais pas trop. Et je pensais aller voir dans la forêt interdite, aussi… ” réfléchit-il à voix haute. Il ignorait ce qu’en penserait Spencer, sûrement que se mettre en péril pour faire réagir ses sens n’avait rien d’une idée brillante. Mais comment se déverrouilleraient-ils, autrement ? Ce qui était sûr, c’était qu’il devait faire quelque chose. Rester dans cette situation indéfiniment allait s’avérer problématique… En ce qui concernait les duels, effectivement, il y avait pensé aussi. “Ouais, contre Matrim Newton. Tu le connais, ce gars, non ? C’était un peu bizarre, en vrai. Il est super doué en cours, et là, il avait l’air complètement paniqué, j’ai gagné au bout de deux sortilèges… Je sais pas trop ce qu’il avait, en fait.” Lui confia-t-il, incertain. Ce qui était sûr, c’était que ça n’avait pas fait bouger sa main pour autant… et il avait gagné un peu trop facilement pour progresser. Enfin, c’était tout de même dingue ! Ce gars de Poufsouffle avait fait cours à des sixièmes années, après une petite démonstration d’insolence auprès du professeur Maxwell, et à côté il n’était pas capable d’enchaîner quelques sorts ? C’était un peu trop étrange. Mais il savait aussi que Spencer le connaissait, donc c’était peut-être le moment de tenter d’en savoir plus, et de comprendre quel était le problème de ce dernier. Son père s’était retrouvé dans la gazette, à ce qui paraissait… Parler de Narcissa Breckenridge était, somme toute, bien moins amusant. “Je croyais que t’étais ma voix de la raison et que t’étais censé me décourager de faire ce genre de choses. De toute façon, ça risque d’être dans mes options, on est de retenue.” Ajouta-t-il en grimaçant à moitié. Cette garce ne lui inspirait que de l’antipathie, il ne ferait pas d’efforts lorsqu’il s’agissait de parler d’elle. Et quelque chose lui disait que cette retenue s’annonçait plus que chaotique… elle annonçait même le début des ennuis. La conversation se poursuivait, et tandis qu’ils abordaient l’état de santé de Spencer, Isidore fronça les sourcils. Pourquoi semblait-il n’y accorder presque aucune importance, voire faire comme si tout allait bien ? Non, ça n’allait manifestement pas bien, et ça n’irait certainement pas à en s’arrangeant. Ces mauvais cycles de sommeil étaient probablement normaux avec tout ce qu’il avait vécu, mais ce n’était pas pour autant qu’il était bon de s’y habituer. “Si ça devient insupportable, Spence, c’est moi qui interviendrais, quitte à t’y traîner de force à cette infirmerie. Joue pas avec ta santé non plus. “ déclara-t-il avec fermeté. Il ne plaisantait pas, et son meilleur ami le savait. Il ne le laisserait pas sombrer lui non plus, ils ne pouvaient pas mutuellement se laisser entraîner dans les méandres sans réagir. Ça ne lui ferait pas plaisir de l’amener contre son gré à Monsieur Lennox, mais s’il jugeait que c’était la seule solution…

Et puis s’ensuivit l’histoire avec la fameuse Jill Adams. Isidore se doutait depuis Avril dernier que quelque chose se tramait avec cette fille, mais il n’avait pas paru disposé à en parler à la Ferme. Et de toute évidence… il y avait bien un truc. Et à croire le long récit qu’il en faisait, plusieurs même… Isidore se montra extrêmement attentif, mais il y avait encore bien des éléments qui demandaient à être éclaircis. Comment avait-il fait pour ne se rendre compte de rien jusqu’à présent ? Ce n’était pas si étonnant, Spencer avait toujours eu ce côté… secret. Mais pourquoi le lui avoir caché ? “Attends, attends, attends. On reprend tout depuis le début.” récapitula-t-il tandis qu’il encaissait les informations les unes après les autres. L’année dernière, les cachots, ce… bouquin qu’elle lui avait lancé en pleine tête, même s’il ne comprenait pas ce que ce renseignement était censé faire ici, puis la réserve, une hypothétique punition, et enfin la ferme, le fait de se regarder en classe… Il avait besoin de quelques secondes pour que tout fasse sens, dans sa tête. “Pourquoi t’as mal réagi quand elle t’a posé des questions ? Enfin je veux dire… c’est normal que t’aies mis des barrières si elle insistait, mais… elle était si indiscrète que ça ?” demanda-t-il, intrigué. Il n’était absolument pas garanti que son meilleur ami réponde à celle-ci. Ce dernier avait ses limites, et lorsque celles de l’intimité étaient franchies, il avait cette tendance à… se renfermer. Mais pour une fois que Spencer semblait disposé à se laisser aller à de plus amples explications, il valait mieux probablement en profiter avant qu’il ne change d’avis brusquement… pour l’instant, la priorité, c’était de comprendre. Ce que cette fille était pour lui, mais surtout… ce que signifiait cette punition, dont il n’entendait parler que maintenant. “Et surtout, pourquoi tu m’as rien dit ? Je veux dire… quand vous vous êtes faits punir tous les deux… ils t’ont fait quoi, ces salauds ? Enfin, je comprends que t’aies fait ce truc… c’était assez irraisonné, c’est même surprenant de ta part, mais on a tous fait des trucs débiles l’année dernière.” C’était une manière comme une autre de le rassurer, de lui répéter qu’il n’était pas le seul dans ce cas-là, et que ce n’était probablement pas très malin d’aller s’amuser dans la forêt interdite ou de se rendre dans la salle de bains des préfets alors que le château était sous le joug d’un dictateur en puissance. Il continua à étudier cette situation compliquée dans laquelle lui et Jill était empêtrés, de plus en plus confus par ces explications. “En fait… j’ai pas trop l’impression que ce soit de ta faute. Ou de la sienne… je sais pas pourquoi vous perdez votre temps à vous excuser. Vous avez fait une connerie, le truc de la réserve, mais vous étiez tous les deux d’accord là-dessus non ?” Demanda-t-il pour vérifier. Ou alors, il avait loupé quelque chose, mais dans l’histoire, il lui semblait plus que c’était eux, les victimes. Il ne put en tout cas s’empêcher de se sentir un peu amusé par ces histoires de regards jetés en classe… en voilà, quelque chose qui était intéressant ! “En tout cas, cette Jill, elle arrive à te faire parler, c’est pas commun.” Conclut-il, avec un peu d’amusement dans le regard. Maintenant, c’était l’heure de la question qui lui brulait les lèvres, et qu’il se retenait de poser depuis le début, par retenue. “Dis donc, Spence, tu l’aimes bien, cette fille, non ? Enfin, elle te plait… ?” S’il ne connaissait pas la réponse, lui avait en tout cas bien l’impression que ça ressemblait à un béguin. Ça, pour une surprise…
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 3 Déc - 21:59

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
Comment tu sais ça ? Elle t’a parlé ? » Jusqu’aux dernières nouvelles, Savannah lui parlait encore, heureusement. C’était moins évident, maintenant qu’il ne pouvait plus voir ses deux meilleurs amis ensemble, mais il était toujours là pour elle, et elle lui avait confirmé la réciprocité de cette affirmation au bord du lac dimanche dernier. “Enfin… désolé, c’est pas mes oignons, je sais. C’est juste… qu’elle me manque.” Devant son absence de réponse claire et rapide, Isidore s’était repris, une bonne chose. Parce que Spencer pouvait raconter beaucoup de chose à son meilleur ami, mais il n’allait pas entrer dans les détails du débat qui l’avait opposé à Savannah, dont ils étaient tous deux sortis plus abattus. Et parler d’Isidore et elle n’avait pas tardé à aggraver les choses ce jour là, la dureté involontaire dans le ton de Spencer n’aidant pas. « On en a pas discuté bien longtemps, mais on la connait, et ce n’est pas la première fois qu’on se retrouve dans ce genre de situation pourrie. » C’était un fait, inutile de prendre des gants, ce n’était pas lui qui causait le plus de mal dans cette histoire de toute façon. Isidore et Savannah qui auraient tous deux pu réagir autrement, mais qui n’auraient pas alors été ses meilleurs amis mais deux autres personnes totalement différentes. “Ouais, je lui ai demandé de le faire. C’est elle qui a pas voulu, d’après elle c’est pas censé se passer comme ça. Elle a peut-être raison… j’en sais rien, en fait.” Spencer hocha la tête, ne restait plus qu’à trouver une autre solution. « Je suis pas surpris. » Cela ne voulait pas pour autant dire qu’il approuvait, loin de là. Déjà, il avait mis quelques temps à accepter d’être le dernier au courant, ou presque, de l’apprentissage long et fastidieux de la legilimencie fait par Savannah et ce paramètre-là avait surtout aiguisé sa peur de la voir entrer dans sa tête. Il avait fini par se détendre et par supprimer la distance qu’il avait alors instaurée, face aux explications de Savannah notamment sur ses motivations. Et puis, lui aussi avait des choses à cacher et ne lui disait pas tout. C’était surtout ce dernier point qui l’avait convaincu, plus que les explications de Savannah au sujet d’un frère qui ne valait, à ses yeux, pas tant d’efforts. Car c’était pour lui qu’elle l’avait fait, et pas pour fouiner dans la tête des gens. Le jeune homme avait d’abord été soulagé de le lui entendre dire avant de se montrer déçu de ne pas la voir utiliser son don quand le principal concerné lui demandait par exemple. Le cinquième année était peut-être un peu trop radical sur certain point, plus que Savannah, mais cette dernière faisait des chichis avec ses principes. Sans doute l'analyse du visage de Spencer par Isidore n'allait-elle pas aussi loin, mais il devait bien avoir compris que Spencer avait son idée quand au fait qu'elle ait raison ou non.[/justify]

Vaguement. Je connais Sinéad, et vite fait son frangin, je m’entends pas trop avec lui. Mais si Megan ni Tasha. Je suppose que c’est la fille de l’infirmier, non ? » C’est sûr qu’ils avaient des cercles d’amis assez disparates, Spencer aurait pu citer Oliver comme preuve, mais Isidore en avait bien d’autres sous le coude. Bien sûr que Sinead, il la connaissait, c’était par son biais qu’il en était venu à lui prêter attention, à elle et à son optimisme à toute épreuve. Megan et Tasha, par contre, Isidore ne les connaissait pas, ce qui n’était en soit pas si étonnant étant donné que c’était par l’intermédiaire de Megan qu’il donnait des cours d’HDLM à Tasha. « Exactement. » pas difficile à deviner avec le nom de famille en même temps. « Oh, par contre, tu dois être avec Victoire Tu sais ? Celle dont je t’avais parlé cet été. ” Il voyait très bien. Plus vite que leur discussion sur la terrasse, c’était le cours foireux de métamorphose qui lui revenait en tête. « Ouai, je vois très bien. Tu voulais mon avis : elle n’est pas nette. Je lui ai jamais parlé… Mais elle a dû mettre un truc dans mon verre chai pas quoi mais c’est pas qu’une simple allumeuse. Je lui ferai pas vraiment confiance. »Enfin, compte tenu du faible nombre de personnes à qui Spencer faisait confiance. « Elle t’as donné des preuves ? » C’était l’important non. Isidore avait raison de prendre le sujet au sérieux, au cas où, mais il n’était pas prudent de se fier aux dire d’une presque inconnue.[/justify]

Spencer avait cette idée en tête à l’instant, ne se doutait pas qu’il allait faire l’erreur de se remettre entre les mains d’un inconnus à peine quelques semaines plus tard. “L’école organise un truc pour Halloween, en extérieur, aussi. Probablement des genres d’épreuves pour nous entraîner, genre un parcours d’obstacles ou quoi, je sais pas trop. »  Il était encore temps de penser à l’impensable, mais justement, c’était compliqué. « J’ai vu ça. J’aime pas les surprises, mais je suis curieux. Sincèrement, je pense que ça va être un truc ridicule dans l’idée du train fantôme moldu, parce qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire peur. Mais des épreuves, pourquoi pas. C’est pas spécifiquement Halloween, mais pas moins qu’un bal tu me diras. » Spencer était confiant. Il comptait bien suivre Isidore dans le choix de s’inscrire à cette petite célébration Halloween. Pas sûr que ça réveille la main d’Isidore, mais c’était déjà plus entendable que ce qu’il allait proposer dans les secondes à venir. « Et je pensais aller voir dans la forêt interdite, aussi… ” Alors là, aucun doute, Spencer y était opposé, mais Isidore lui posait-il vraiment une question. Il y était déjà allé dans cette forêt dangereuse et le poufsouffle se doutait que rien de ce qu’il pourrait dire ne ferait changer d’avis le serpentard désorienté, désespéré. « Je ne te suis pas du tout sur cette idée, tu t’en doutes… Par pitié ne t’encombre pas de n’importe qui ! » Spencer ne visualisait personne en particulier à l’instant présent, mais peut-être Isidore supprimerait quelques personnes de sa liste, pour lui faire plaisir, le rassurer. Lui s’y rendait de temps à autre, évidemment, mais ce n’était pas pour jouer à se faire peur, ni pour stimuler sa circulation sanguine. Sur ce coup, les duels semblaient être une alternative bien meilleure, ou pas “Ouais, contre Matrim Newton. Tu le connais, ce gars, non ? C’était un peu bizarre, en vrai. Il est super doué en cours, et là, il avait l’air complètement paniqué, j’ai gagné au bout de deux sortilèges… Je sais pas trop ce qu’il avait, en fait.” Matrim semblait généralement bizarre pour le commun des mortels, il était tellement compliqué à comprendre et si parfois, il n’était pas compliqué de déduire son avis sur les gens, on pouvait se tromper du tout au tout d’autres fois. Spencer le garderait pour lui, mais dans le cas précis du duel, Spencer imaginait assez bien quels symptômes Isidore avait dû interpréter comme de la panique. A tout hasard, des tremblements et Spencer diagnostiquait plutôt un souci médical. Enfin, on n’était pas à l’abri d’une crise de panique de la part du poufsouffle. « Je ne peux pas te dire, c’est vrai que c’est troublant. J’ai pas encore tenté de duels et j’avoue que ton expérience ne me donne pas trop envie. » Sans doutes qu’il lui en toucherait deux mots à l’occasion, le temps qu’il trouve la manière d’amener la chose qui lui offrirait le plus de chance de réponse.
Je croyais que t’étais ma voix de la raison et que t’étais censé me décourager de faire ce genre de choses. De toute façon, ça risque d’être dans mes options, on est de retenue.” Spencer haussa un sourcil, avant de balayer son inquiétude. « Ca va aller. Burgess va te confier une tache pas très agréable mais peut-être instructive, avec un peu de chance. Et puis tu écouteras ta voix de la raison, elle a encore un semblant d’humour profite-en. » Car ça n’allait pas forcément durer. Spencer tentait de passer outre mais même les prof’ avaient dû remarquer qu’il n’était pas aussi bien qu’un an plus tôt et qu’il serait peut-être moins bien que sous Blackman. Il allait trouver une solution, c’était ce qu’il se disait. Il n’avait d’autres choix de toutes façons. Il se connaissait à savait que c’était une question de temps, cette mauvaise période allait passer, sans somnifères et sans infirmier surtout. Isidore n’avait presque aucune raison de s’inquiéter. Si ça devient insupportable, Spence, c’est moi qui interviendrais, quitte à t’y traîner de force à cette infirmerie. Joue pas avec ta santé non plus. “ Spencer fixa Isidore un vague sourire apparaissant vaguement sur ces lèvres. La situation ne lui plaisait absolument pas mais ce n’était pas tous les jours qu’Isidore se montrait aussi ferme et décidé à le contredire. Une autre raison de sourire : il avait un délai pour arranger les choses.
Est-ce qu’il en avait un avec Jill, et pour faire quoi surtout ? Qu’elle était la marche à suivre ? Le pour et le contre se mélangeaient chez Spencer qui avait au moins autant de questions qu’Isidore s’apprêtait à lui en poser après l’avoir écouté sans un mot. “Attends, attends, attends. On reprend tout depuis le début.” Spencer ne lui avait-il pas sorti ça après qu’il lui ait raconté sa journée de saint-valentin, dans la salle sur demande. Peut-être n’étaient-ils pas finalement le jour et la nuit. Pourquoi t’as mal réagi quand elle t’a posé des questions ? Enfin je veux dire… c’est normal que t’aies mis des barrières si elle insistait, mais… elle était si indiscrète que ça ?” La première réponse qu’Isidore obtint fut un interminable soupir. Avait-il vraiment besoin de répondre à cette question, même si, car l’histoire se répète, elle n’était pas indiscrète. « Je lui avais jamais parlé ou presque, j’avais pas à lui répondre. » Voilà, c’était tout ce qu’il allait lui dire, sauf s’il insistait auquel-cas Spencer se montrerait peut-être un peu plus bavard car il se retrouverait au pied du mur. Ou bien, il irait consulter Savannah, ce ne serait pas vraiment correct comme comportement, mais Spencer tenait à son jardin secret. “Et surtout, pourquoi tu m’as rien dit ? Je veux dire… quand vous vous êtes faits punir tous les deux… ils t’ont fait quoi, ces salauds ? Enfin, je comprends que t’aies fait ce truc… c’était assez irraisonné, c’est même surprenant de ta part, mais on a tous fait des trucs débiles l’année dernière.” Spencer posa son regard sur son jean. Il aurait tout aussi bien fixé l’un des nombreux trophées, mais il était plus que conscient qu’il ne méritait pas une médaille, il voulait juste éviter l’expression d’incompréhension que devait afficher Isidore. Il lui devait une réponse. « Je n’allais pas te contacter par ces temps troublés juste pour te faire savoir que même ta voix de la raison était… Irraisonnée… Et puis après, est-ce que c’était le moment de te sortir qu’on s’était fait fouetter ? Peut-être que oui, mais je l’ai pas jugé. A voir comment tu t’inquiètes parce que je dors pas assez… C’est égoïste, ça devient clair, mais je t’en parle parce que je suis vraiment paumé. » Spencer leva finalement les yeux vers son meilleur ami, Isidore avait beau le rassurer, il avait bel et bien la mine d’un gamin pris en faute. Mais faute avouée, à moitié pardonnée dit-on ?

 “En fait… j’ai pas trop l’impression que ce soit de ta faute. Ou de la sienne… je sais pas pourquoi vous perdez votre temps à vous excuser. Vous avez fait une connerie, le truc de la réserve, mais vous étiez tous les deux d’accord là-dessus non ?” Spencer hocha la tête, il s’en voyait rassuré. Ca revenait un peu à ce qu’ils avaient pu s’écrire par lettre à peu de chose près. Cette connerie, il s’en voulait, lui en voulait un peu malgré lui, et elle s’en voulait, mais c’était du passé et il fallait se tourner vers l’avenir, n’est-ce pas ? Si seulement ce dernier n’était pas aussi flou, on en revenait au même point, la marche à suivre. “En tout cas, cette Jill, elle arrive à te faire parler, c’est pas commun.” Les yeux d’Isidore pétillaient, mais Spencer ne lui rendit pas son sourire. C’était justement là que résidait le problème : il avait toujours su tenir sa langue, la contrôler du moins, il n’était pas question que ça change à cause d’une fille même si ça avait commencé, cette discussion pour preuve. “Dis donc, Spence, tu l’aimes bien, cette fille, non ? Enfin, elle te plait… ?” Sur ce coup, Spencer devait se résoudre à l’idée qu’Isidore était bien mieux placé que lui pour déterminer si Jill lui plaisait et il semblait avoir raison, malheureusement. «  Ouai, je pense. » Encore une fois, Spencer tentait de paraitre décontracté, mais ce n’était absolument pas le cas et ça devait se voir cette fois. « Mais justement... Elle n’a pas à me faire parler. Au final, à la bibliothèque, j’ai fini par céder et ça ne doit pas arriver. Je veux pas perdre le contrôle… » Ne pas parler à tort et à travers, c’était une question de détermination et plus largement de contrôle. Spencer n’agissait pas à l’instinct comme pouvait le faire Isidore qui lui faisait en contrepartie mieux face aux imprévus. Sa force, c’était un control sur lui-même qu’il ne voulait pas perdre « …surtout si elle ne le perd pas elle parce que c’est pas réciproque. »
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Dernière édition par Spencer L. Mortensen le Sam 30 Déc - 22:03, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptySam 9 Déc - 14:54

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Ouais. Ce genre de « situation pourrie », l’appellation était bien choisie. Au final, il préférait probablement ne rien savoir : ça ne servait strictement à rien de sonder Spencer, qui savait aussi bien que lui que c’était bien la dernière des bonnes idées. Non seulement ça n’arrangerait rien entre eux, mais il serait probablement amené à se poser des questions qui allaient lui torturer l’esprit, et qui à long terme finiraient par le rendre probablement fou. Mais désormais, tout était différent : bien sûr, son meilleur ami restait là, envers et contre tout : mais il avait toujours pu se satisfaire de la présence de deux piliers fondateurs, et maintenant que l’un s’était effondré… Cela changeait tout. Se retrouver tous les trois n’était plus une option, et la soirée d’anniversaire de Spencer et de Savannah qu’ils avaient passés tous les trois à la Ferme en Juillet était un lointain souvenir, auquel il se raccrochait tant bien que mal. Alors, ils s’étaient parlés. Effectivement, ce n’était pas surprenant, même assez logique, avec un peu de recul… mais cela restait assez énigmatique. Une partie de lui aurait insisté pour connaître la nature de leur conversation, et l’autre était assez raisonnable pour accepter le silence de son meilleur ami, et de se rendre compte qu’il s’agissait de loin du choix le plus judicieux. « Je sais. Tu dois en avoir ras-le-bol depuis le temps. C’est pas cool de te mettre au milieu de nos histoires… » commença-t-il, un peu embarrassé. En effet, c’était peut-être le point faible du trio : maintenant que sa relation avec Savannah dépassait le cadre de l’amitié, la position de Spencer entre eux n’était plus si évidente. Et dans la mesure du possible, ils devaient tous les deux lui éviter d’avoir à prendre parti… Tout était déjà bien compliqué… trop compliqué, en réalité. Heureusement, le Poufsouffle était plus cartésien qu’eux, et gardait les pieds sur terre lorsque ses acolytes s’emportaient, pour faire ce que l’un et l’autre étaient incapables de faire : la part des choses. Ils avaient de la chance… Ce qui était surprenant, c’était qu’il n’avait pas omis la possibilité qu’il demande à Savannah d’utiliser la légilimancie. Comme quoi… ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée, au fond. Elle aurait au moins su. Que même s’il se comportait parfois comme un abruti, il était prêt à tout pour elle. Elle était sa personne spéciale, envers et contre tout. « Ouais… mais c’est peut-être ce qu’il aurait fallu faire. Enfin… j’imagine. Je lui ai toujours tout dit, mais je l’ai jamais encore laissée rentrer dans ma tête. Elle a déjà fait ça avec toi ? » Il se doutait déjà de la réponse. Spencer n’était certainement pas ne serait-ce qu’à la veille de laisser quelqu’un jeter un oeil à ses pensées intimes et profondes… même s’ils étaient proches, la part de mystère que ce dernier laissait planer demeurait très présente. Il le respectait, il avait probablement ses raisons de ne pas vouloir en parler…

Mais son avis était primordial. Ce pourquoi il l’avait sollicité sur les différentes personnes qui l’entouraient, notamment… Victoire. Il ne connaissait pas les deux filles auxquels il faisait référence, si ce n’était que leurs noms ne lui étaient pas inconnus. Quoi qu’il arrivait, il jugeait que Spencer s’entourait méticuleusement, et qu’il se maintenait lui-même des personnes qu’il ne jugeait pas fréquentables… Par ailleurs, heureusement qu’ils s’étaient rencontrés en première année, et ce dès leur entrée dans le Poudlard Express, sinon Isidore ne savait pas ce qui aurait pu les amener à sympathiser. Ils partageaient tout de même un certain nombre de choses, mais en apparence, ils étaient tout de même drastiquement différents… enfin, peu importait, le principal, c’était qu’il soit là, envers et contre tout. Néanmoins, il ne paraissait pas penser que du bien de Victoire, et Isidore leva un sourcil. Certes, la Gryffondor ne faisait pas tout pour se faire apprécier, bien au contraire… mais il avait su percevoir sous tout les airs de pimbêche qu’elle aimait à renvoyer qu’elle était une fille incroyable. Et ça, c’était amplement suffisant… « Pas nette, qu’est-ce que tu veux dire ? » interrogea-t-il, curieux de connaître l’avis du Poufsouffle. « Non, c’est pas qu’une simple allumeuse… C’est une demi-vélane. T’inquiète, ça me fait cet effet bizarre aussi… » lança-t-il en repensant aux premiers moments au cours des quels il l’avait croisée, pris au piège de ses phéromones. « Mais pour les preuves… on a vu nos parents ensemble de nos propres yeux, cet été. En fait, elle a fugué de chez elle, et moi je me suis barré de l’hôpital une nuit. » Bon, il ne plaidait pas vraiment sa cause en passant aux aveux de cette manière. Mais il ne se voyait pas pour autant masquer la vérité auprès de Spencer… il avait besoin de savoir ce qu’il en pensait, et pourquoi. Cela l’aiderait probablement à se faire un avis plus construit, avec un peu plus de recul qu’il n’en disposait actuellement. Sa tendance à vouloir foncer tête baissée lui avait souvent coûté cher, maintenant il s’agissait de ne plus reproduire les mêmes erreurs… mais il avait réellement confiance en Victoire, ce serait dur de le lui ôter. Il aspirait également à savoir ce que Spencer pensait à propos des évènements organisés par l’école… pour sa part, il éprouvait une certaine réticence, qui était probablement infondée. C’était Halloween, le but était de s’amuser, et ça ne servait probablement à rien de se torturer à propos de l’année dernière. « Ben on tâchera de profiter de ce truc ridicule. Avec tout ce par quoi on est passés, on a bien droit à ça, se sentir à nouveau libres. » reconnut-il un peu évasivement. Certes, ça n’aiderait probablement pas en ce qui concernait sa main, mais ça aurait probablement pour mérite de lui changer un peu les idées… il l’espérait tout du moins, sans trop y croire. Il y aurait probablement Savannah. Elle croyait encore que les choses pouvaient changer, s’améliorer. Et il devrait se contenter de la regarder loin, comme si elle était une étrangère… Et son évocation de la forêt interdite ne parut pas beaucoup faire plaisir à Spencer. En même temps, la fois dernière aurait du lui servir de leçon… Il avait manqué de se faire dévorer par des acromentules avec Sinéad et l’autre traître de O’Callaghan. « J’essaierais de pas faire de truc stupide. Mais j’en peux plus de rester là à rien faire… il faut que je bouge. » s’impatienta-t-il, tandis qu’il tentait à nouveau de remuer les doigts de sa prothèse métallique. Ça relevait peut-être plus de la saute d’humeur qu’autre chose, mais qu’importait : c’était nécessaire. Il ne pouvait pas rester comme ça indéfiniment.

En ce qui concernait les duels… Ce qui s’était passé avec Matrim Newton était un peu étrange, mais pour autant, il ne regrettait pas. Il aurait simplement préféré que ça se passe différemment, et pouvoir gagner à la loyale, pas de cette manière. Il s’était défendu comme il pouvait et était fier que ses sortilèges d’attaque aient fonctionné, mais cette victoire était-elle bien légitime pour autant ? Après tout le Poufsouffle rafflait tout lorsqu’il s’agissait d’expliquer un concept en classe, même si c’était parfois de manière un peu prétientieuse. « Ah… tu devrais pourtant essayer. Ça défoule, crois moi ! Et ça fait du bien de se remettre dans le bain. » tenta-t-il, ne sachant trop si ça suffirait à convaincre son meilleur ami de tenter l’expérience. Ce dernier avait probablement autant que lui, voire davantage, besoin de se concentrer sur autre chose, et ces duels étaient un bon moyen. Et avec le niveau de Spencer, c’était plus son adversaire qui aurait besoin de s’inquiéter… Maintenant, l’affaire à suivre, c’était cette histoire de sommeil perturbé. Sauf qu’il ne pourrait pas y faire grand chose lui-même, même avec toute la bonne volonté du monde… Ce serait au Poufsouffle et à lui seul de déterminer quand il aurait franchi les limites que son corps lui imposait.

Et voilà qu’ils avaient bifurqué sur le cas de la jumelle Adams, qu’Isidore connaissait quelque peu, sans en être vraiment proche. Cependant, il découvrait que Spencer l’était bien plus qu’il n’aurait pu le soupçonner… et cette découverte attirait toute son attention. Il lui fit le récit de ces derniers mois, et il l’écouta attentivement, l’interrompant seulement pour éclaircir quelques points qui ne lui semblaient pas totalement évidents. Il argumentait son silence à son encontre par le fait qu’il n’avait pas à lui répondre… et en soi, il n’avait pas tort, même s’il ignorait quel était le sujet abordé, si Spencer tenait à garder certaines choses sous clé, il valait mieux probablement ne pas insister. C’était en tout cas ce qu’il faisait personnellement… Et puis, c’était tout de même étrange que Jill cherche à l’interroger de cette manière si elle le connaissait à peine. Il ne releva pas, de toute façon, cette affaire était assez étrange en soi… « En effet. Donc… elle est revenue vers toi après que tu l’aies envoyée sur les roses ? » demanda-t-il, cherchant à connecter ensemble tous les fils de cette affaire, jusqu’à ce qu’il lui trouve un sens et une signification. Ce n’était pas gagné, vraisemblablement… Et il connaissait suffisamment Spencer pour savoir qu’il ne valait mieux pas insister ou tenter de mener un véritable interrogatoire. Ce dernier avait déclaré à la Ferme qu’il préférait ne pas parler de Jill, et maintenant qu’il était prêt à aborder le sujet, Isidore préférait y aller délicatement, point par point. Maintenant, ça où ça se compliquait, c’était l’histoire de la punition. Il grimaça, repensant à l’affaire de l’année dernière, à ses tortures, ses sanctions inhumaines… Alors, comme ça il s’était fait fouetter… « D’accord, d’accord. T’as pas à te justifier. » reconnut-il, en s’arrêtant une seconde pour réfléchir à la forme sous laquelle aborder le sujet. « Toujours est-il que vous avez fait une bêtise, et que ça pouvait arriver à n’importe lequel d’entre nous. Elle a du mal le vivre elle aussi de son côté, j’imagine. » Maintenant, il y avait l’histoire de la correspondance, qui se rajoutait… et ça devenait plus confus. En ce qui concernait n’importe quel autre garçon de son âge, Isidore aurait jugé qu’il ne valait mieux pas se prendre la tête, mais on parlait tout de même de Spencer, qui effectuait calcul sur calcul, évaluant toutes les probabilités. « Attends, ce truc à partager dont elle parlait dans vos lettres sur lequel elle s’est trompée… tu te souviens de ce qu’elle a dit, exactement ? » Il allait lui falloir un peu plus de précisions pour en savoir plus, et se faire à son tour un avis. Et là où l’affaire devenait encore plus intéressante… c’était lorsqu’il reconnaissait qu’il y avait quelque chose entre eux. Isidore ne put retenir un sourire amusé en attendant son meilleur ami reconnaître qu’il se pouvait effectivement qu’il y ait quelque chose entre eux. Cela dit, au vu de sa propre situation, il n’était peut-être pas le mieux placé pour donner des conseils à ce sujet… mais d’après son souvenir, c’était bien la première fois que Spencer s’intéressait à une fille, dans ce cadre-là tout du moins. « Je voiiiiis. » se contenta-t-il de répondre, sans camoufler son air de malice. « T’es sur la défensive, et je suis pas franchement étonné, d’autant plus que c’est la première à te faire ce genre d’effet. Après, peut-être que tu te méfies trop ? Reste juste évasif quand elle te pose des questions. » Même s’il ignorait tout de la nature des questions… peut-être étaient-elles inévitables. Mais pour autant, il allait devoir se contenter de rester dans l’ignorance. « Par contre, en ce qui concerne de perdre le contrôle… je suis désolé pour toi, mais c’est inévitable. On décide pas ce genre de truc, et c’est bien dommage ! » Et ça, il le savait mieux que quiconque : preuve en était qu’avec Savannah, ils ne savaient ni l’un ni l’autre prendre du recul, ou faire preuve de bon sens lorsqu’il s’agissait de leur relation. « Maintenant, comment tu sauras si c’est réciproque ou pas si tu fais pas un pas vers elle ? » tenta-t-il, toujours avec amusement. Et ça, ça ne serait pas forcément au goût du Poufsouffle…
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 24 Déc - 22:02

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
Lui qui manque clairement d’empathie quand il est question des petits problèmes du quotidien de la plupart des gens se montre quand même vachement concerné par les affaires d’Isidore et de Savannah. Parce qu’il les connait mieux que bien et que la connaissance engendre la compréhension qui elle-même entraine l’empathie. C’est l’explication de ceux qui, comme lui, cherchent à faire compliquer. Plus évident : Spencer tient en équilibre au-dessus de l’inconnu entre deux rocs, et les voir s’éloigner n’inaugure rien d'autre qu'une chute. Il ne veut pas savoir ce qu’il peut se cacher sous lui, c’est sans doutes parce qu’il a besoin d’eux, qui tient tant à voir leur trio soudé, et aussi parce qu’il voit qu’il n’est pas le seul à avoir besoin des deux autres. « Je sais. Tu dois en avoir ras-le-bol depuis le temps. C’est pas cool de te mettre au milieu de nos histoires… » Il est gêné Isidore, mais aux moins le remarquent-ils tous deux,ce problème, c’est la moindre des choses. En affirmant le contraire et même inconsciemment, ils le poussent tous deux à prendre parti à un point où il est difficile de ne pas s’enliser. Cette marque de confiance qu’ils lui offrent tous les deux en lui demandant conseil est apprécié par Spencer mais en même temps, il se doit de surveiller ses paroles plus que d’ordinaire, le rôle de médiateur n’est pas le plus enviable, c’est le sien. « Qu’il ne vous prenne juste pas l’idée de me prendre pour un hibou, et je vous préviendrais quand j’atteindrais mes limites. » Devenir le messager, c’est ce qu’il a craint pendant les premières disputes, ça n’est pas arrivé, mais ces deux-là le surprendront toujours. Spencer a bien conscience qu’il n’a pas rassuré Isidore qui a bel et bien raison d’être embarrassé, et le restera jusqu’à ce qu’on change de sujet, mais il ne va pas lui dire le contraire de ce qu’il pense. Il n’use que beaucoup trop des demi-vérités concernant les faits, et surtout de l’omission, mais son point de vue sur ce qui ne le concerne qu’indirectement, c’est certainement la meilleur chose qu’il puisse, et surtout soit prêt à offrir. « Ouais… mais c’est peut-être ce qu’il aurait fallu faire. Enfin… j’imagine. Je lui ai toujours tout dit, mais je l’ai jamais encore laissée rentrer dans ma tête. Elle a déjà fait ça avec toi ? » Rassurez Spencer, c’est une question rhétorique qu’il vient de poser le serpent, parce que la réponse devrait lui être évidente, bien avant qu’il ne la pose et ne voit la tête de Spencer. « Si elle avait essayé… C’est moi qui t’aurai dit bien plus-tôt que tu devrais en avoir marre d’avoir perdu notre trio, mais je n’aurai pas le moins du monde été gêné. » C’est peut-être rude envers Savannah, mais c’est simplement ce qu’il lui a dit, à peu de chose près, quand elle lui a révéler son aptitude nouvelle beaucoup plus tôt. Il lui en a d’ailleurs voulu, un temps, il n’avait pas été mis dans la confidence pour ne rien arranger. Mais il a finit par se rendre compte qu'elle n'avait pas forcément eu tort car qu’il aurait tout fait pour l’en dissuader s’il avait su ce qu'elle projetait de faire. Une fois qu’elle l’avait ce don, et après avoir entendu ses justifications, eh bien, il n’avait plus qu’à lui faire confiance, car il n’était absolument pas occlumens, un projet présent, mais qui était devancé par sa passion pour les serpents et la magie en général. « Mais si tu l’en as prié, alors oui, sans doutes aurait-elle mieux fait d’essayer d’y voir plus clair. On est pas des sorciers pour rien. Ce n’est pas comme si tu étais capable de falsifier tes pensées. » Encore une fois, peut-être un peu blessant, mais bien vrai, pour tout deux, quel dommage.

Savoir protéger ses pensées, et plus largement les contrôler, nombreux s’y sont employés mais aucun n’est jamais parvenu à atteindre la perfection dans ce domaine. Lui, Spencer, avant d’en arriver au stade de ces grands maitres, devra passer par l’étape de contrôle de ses émotions. Il s’en sort mieux que d’autres sur ce coup, se laissant rarement guider par ses pulsions, mais à en juger par ses réaction en métamorphose confronté à Victoire, il y a encore du boulot. « Non, c’est pas qu’une simple allumeuse… C’est une demi-vélane. T’inquiète, ça me fait cet effet bizarre aussi… » Une histoire de phéromones qui se trouve plus ou moins justifié donc, mais pas beaucoup plus acceptable. Spencer n’est clairement pas bien parti pour l’aimer, cette hybride, ou en tout cas, pas de son plein gré. « Mais pour les preuves… on a vu nos parents ensemble de nos propres yeux, cet été. En fait, elle a fugué de chez elle, et moi je me suis barré de l’hôpital une nuit. » Tient, mais c’est qu’il en apprend des nouvelles tous les jours. Comme on dit, faute avoué, à moitié pardonnée, mais de toute façon, Spencer n’est pas son père, dieu merci, et puis, au moins, Isidore n’a pas perdu de son naturel, plutôt positif à en croire Jill. « Tu t’es pas fait choper, avec les médecins qui passent tous les deux heures et demi ? » Et la fille Victoire, il aurait aussi bien pu dire qu’il s’en foutait royalement, c’est la réalité. Tout ce qui l’intéresse à l’instant t chez elle, c’est ce qu’elle peut bien savoir sur la mère à Isidore. « J'avoue que c’est assez probant. Comme ça on dirait que tu peux te fier aux infos qu’elle t’apporte. Concernant les faits entre vos parents, hein, parce que son père, c’est peut-être pas forcément un connard, peut-être qu’elle lui en veut juste pour X raisons. Mais du coup, tu en as su plus par toi-même ? T’en as parlé à ta mère ? » Plus parano, tu meurs mais en même temps on a ici affaire à Spencer qui ne se dit partant pour fêter Halloween que parce qu’il a l’intime conviction qu’il n’y aura rien d’angoissant ou de dangereux. « Ben on tâchera de profiter de ce truc ridicule. Avec tout ce par quoi on est passés, on a bien droit à ça, se sentir à nouveau libres. » Libre, un bien grand mot auquel Spencer peine à croire. Dans sa tête, oui, il se sent libre, ailleurs, tout est relatif, mais il n’a pas envie de tergiverser sur le sujet, surtout quand Isidore évoque la possibilité de se rendre dans la forêt interdite, plus ou moins bien accompagné. « J’essaierais de pas faire de truc stupide. Mais j’en peux plus de rester là à rien faire… il faut que je bouge. » Est-ce que ça porte assez souvent ses fruits quand Isidore essai, pour qu’il se permette raisonnablement de le faire en plein milieu de la foret interdite ? Spencer n’en jure pas, il pense le contraire, surtout en le voyant perdre son calme, alors qu’ils sont justes en train de parler. « On reprends. Tu veux aller dans la forêt interdite pour faire monter l’adrénaline ? Donc tu vas te retrouver sur un sentier que tu vas quitter pour te faire peur et peut-être réveiller ta main au prix de l’autre, ou bien tu vas repenser à ce que tu m’as dit et tu vas rester en sécurité re-la-tive ? Rien que ça c’est stupide selon moi. Je n’arriverai pas à te convaincre mais… Attends qu’Halloween soit passé, et je me répète je sais, n’y va pas avec n’importe qui s’il-te-plait. » Halloween, Spencer n’en attends rien de bien sensationnel, comme il le lui a dit plus tôt, c’est juste une manière de gagner du temps. Un temps après lequel, soit dit en passant, il court, et qu’il ne met pas à profit pour s’entrainer aux duels. « Ah… tu devrais pourtant essayer. Ça défoule, crois-moi ! Et ça fait du bien de se remettre dans le bain. » Il veut bien le croire, mais n’est pas spécialement convaincu que l’exercice soit rentable, il n’est pas un homme d’action comme peut l’être Isidore après tout. Il lui ressemble, à Matrim. « Je tacherais de trouver un créneau, pour tester. »

Tester, c’est se jeter dans l’inconnu, changer ses habitudes, et c’est rarement une bonne idée. Enfin, le matériel semble moins dangereux que l’humain, Jill en étant la preuve vivante. Spencer ne parvient plus à savoir quoi faire, tout simplement parce qu’il n’a pas réfléchit assez intelligemment par le passé. Il doit gagner une partie d’échec déjà entamée, mal entamé, face à quelqu’un qui y joue bien apparemment. « En effet. Donc… elle est revenue vers toi après que tu l’aies envoyée sur les roses ? » En voilà, un mauvais coup qu’il a joué, dans la bibliothèque, il y a perdu sa reine ou au moins une tour. « Non, elle a boudé, et c’est moi qui suis revenu vers elle, le monde à l’envers. » Exactement, et ça ne s’est pas arrêté là, c’est bien lui qui avait débuté cet échange épistolaire cet été et ce, même après l’incident assez grave auquel ils avaient été confrontés. « Attends, ce truc à partager dont elle parlait dans vos lettres sur lequel elle s’est trompée… tu te souviens de ce qu’elle a dit, exactement ? » Oulla, étant donné qu’il n’y a pas compris grand-chose, si ce n’est qu’il ne savait pas s’il devait la croire sur ce point, il allait lui être difficile de restituer mot pour mot ce qu’elle a bien pu écrire. « Pas exactement, qu’elle avait le sentiment que quelque chose de spécial soit à partager entre nous. Pas forcément quelque chose de proche, enfin, je brode peut-être, je devrais pouvoir retrouver la lettre si c’est important. » Et toute cette histoire l’est-elle vraiment, à vrai dire ? Il se prend la tête, Spencer, mais ça ne change pas de d’habitude. Quant à Isidore, il se montre assez concerné certes, mais il a surtout l’air de bien s’amuser. « Je voiiiiis. » Ce petit sourire joueur, pour le coup Spencer s’en serait bien passé et n’est vraiment pas loin de se refermer. Isidore a réussi à lui faire cracher le morceau plutôt rapidement, même s’il n’est pas dit qu’il en ait réellement eu besoin, mais s’il continue sur cette lancée, ils vont tous deux le regretter une fois cette discussion étouffée. « Ce n’est pas une situation drôle ça ! » Mais alors pas du tout. « T’es sur la défensive, et je suis pas franchement étonné, d’autant plus que c’est la première à te faire ce genre d’effet. Après, peut-être que tu te méfies trop ? Reste juste évasif quand elle te pose des questions. » Peut-être qu’il en fait trop, c’est possible en effet, mais pas sur alors dans le doute, il préfère prendre ses précautions. Parce que la nuit de la bibliothèque, justement ils n’ont pas été assez prudents, et l’ont payé. Alors, rester évasif, c’est ce qu’il tente de faire dans ces lettres, mais il finit quand même par écrire un roman qu’il relit sans savoir quoi ôter. « Par contre, en ce qui concerne de perdre le contrôle… je suis désolé pour toi, mais c’est inévitable. On décide pas ce genre de truc, et c’est bien dommage ! » Ca, c’était un coup dur, prévisible certes quand il pense au début de leur conversation, mais qui le voit clairement secouer la tête de droite à gauche, il l’a appuyé contre le mur. Et comment se montrer évasif si on n’a pas le contrôle a-t-il envie de lui rétorquer avant de songer à la nécessiter de demander un autre avis. Il exprime ses craintes au futur, mais peut-être vaudrait-il mieux choisir un temps plus actuel. « Maintenant, comment tu sauras si c’est réciproque ou pas si tu fais pas un pas vers elle ? » Grande question que lui pose Isidore, un grand sourire sur les lèvres, lui qui sait pertinemment que ce n’est pas pour raconter sa vie que Spencer à déballer cette longue histoire. Il est d’avis au principal concerné que le serpent n’attend que son accord pour lui s’amuser déballer un monticule de possibilités dont il sait que Spencer n’acquiescera a une bonne moitié que dans ses rêves. « Si je me décide, et bien, je tente de l’embrasser, je lui demande cash, je demande à son frère de faire l’intermédiaire… » A la vue d’Oliver, Spencer ne put s’empêcher de sourire, il avait aussi se problème à régler. « … Tu proposes quoi de moins foireux ? Je suis sûr que t’es en train d’y réfléchir, c’est pour ça que t’as un si grand sourire. »


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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyMer 10 Jan - 0:43

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Le prendre pour un hibou… même si ce n’était en rien ce qu’ils voulaient, il n’était pas impossible qu’ils arrivent à cette extrémité sans en avoir conscience. C’était le danger dans une amitié à trois, lorsque l’équilibre était rompu par les forces bancales de l’amour… et maintenant que tout était fichu avec Savannah, il se sentait plus désemparé que jamais. Enfin, Spencer avait raison, le tirer d’un côté ou de l’autre n’avait strictement rien d’une bonne idée… « On est grands, on devrait s’en sortir pour éviter ce genre de situation. » soupira-t-il, en toute résolution. Il devait veiller à ne pas le prendre à parti, gardant à l’esprit qu’il était également le meilleur ami de Savannah. Certes, l’équilibre du trio battait sans cesse de l’aile, et les deux Serpentards avaient un caractère beaucoup trop sanguin pour que raison puisse les dominer. Il fut question de la légilimancie, que Savannah avait refusé d’utiliser, même s’il comprenait malheureusement pourquoi. Ce n’était pas ce qui aurait arrangé leurs problèmes : ce qui aurait pu remédier ne serait-ce qu’un peu à leurs ennuis, c’était qu’il n’aille pas se mettre tout seul dans des galères dont il ne parvenait plus à s’extirper. La réponse de Spencer lui parut en tout cas un peu radicale… il savait pertinemment que son meilleur ami n’était pas se laisser aller à des confidences qui selon lui, ne regardaient pas les autres, mais une réaction aussi vive le surprit : serait-il capable de laisser tomber la Serpentard pour une question d’intimité pénétrée ? « Tu redouterais qu’elle l’utilise à ce point-là ? » l’interrogea-t-il, un peu perplexe. Il ignorait ce que le Poufsouffle tenait à ce point à cacher, et respectait son silence, mais pour autant il y avait quelque chose d’un peu inquiétant dans sa manière d’agir, parfois. Du reste, il se contenta d’approuver : ses pensées n’étaient pas altérées, et quand bien même, il était bien incapable de mentir : si à ses meilleurs amis, ni à lui-même. Pourtant, il savait mieux que personne que toute vérité n'était pas bonne à dire...

Il repensa avec une certaine nostalgie à ce moment d’égarement au cours de l’été, où il avait fugué de l’hôpital en toute inconscience, accompagné de la Gryffondor, avant d’échouer dans un café, puis de prendre d’assaut le restaurant dans lequel leurs parents avaient décidé de se retrouver à leur insu. « Ils ont du s’en rendre compte, mais je m’étais déjà barré, donc je me suis juste pris le savon de ma vie le lendemain. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. » Et ce n’était clairement pas ce qu’il avait fait de plus sage dans sa vie, mais au point où il en était… Même si ses questions étaient judicieuses, Spencer paraissait carrément éprouver de fortes réticences vis à vis de ce que racontait Victoire, ce qu’il ne comprenait pas forcément. C’était une fille fantastique, et probablement une de celles qu’il aimait le plus côtoyer lorsqu’il éprouvait le besoin de se vider la tête. Sauf qu’à écouter son meilleur ami, on aurait cru cette dernière animée des desseins les plus sombres… Il passa une main dans ses cheveux, en repensant à leur errance dans les rues de Londres. « C’est possible, mais j’le sens pas, son père. J’aime pas qu’il tourne autour de ma mère, ça me fout les nerfs en boule. Et elle, bien sûr que non, elle fait l’autruche en permanence… » D’accord, on pouvait dire qu’il ne mettait pas beaucoup du sien, mais il fallait s’y mettre, aussi, à sa place… ! Bon, concernant la forêt interdite il aurait clairement du s’y attendre, il ne pouvait tout de même pas avouer à Spencer qu’il comptait délibérément se mettre en danger dans le seul but de stimuler ses sensations en pensant que ce dernier se contenterait de l’envoyer au casse-pipe. Il ne fallait même pas trop y compter… En tout cas, il se demandait à qui il pensait lorsqu’il insistait sur le fait de ne pas y aller avec n’importe qui. Il n’irait ni avec lui, ni avec Savannah, c’était chose certaine. Cruz était également mauvaise candidate au vu de son poste de préfète, et il n’avait pas traîné avec Sinéad ou Billie depuis la perte de sa main. Restait Victoire, dont il lui avait déjà fait part de ses appréhensions… Si seulement il apprenait à la connaître ! C’était une chouette fille, bien qu’il doutait sincèrement que l’humour parfois mordant de ce dernier puisse plaire à Spencer. D’autant plus parce que c’était une demi-vélane… « Je vais faire au mieux. » se contenta-t-il de répondre. A vrai dire, il ne pouvait pas se projeter en planifiant à l’avance ses réactions… Il s’efforçait de devenir quelqu’un de bien, quelqu’un dont sa mère pourrait un jour être fière, mais il était naturellement trop impulsif pour être guidé par les bons instincts : c’était d’ailleurs ce qui faisait que tout finissait par se casser la figure, c’était l’ordre des choses. Au moins, il était peut-être parvenu à motiver Spencer à se mettre, lui aussi, aux duels… ce serait intéressant de le voir à l’oeuvre. Si confrontation il y avait, il comptait bien être aux premières loges pour le regarder faire, curieux de la manière dont il répondrait aux sortilèges que l’on lui lancerait.

Alors comme ça c’était lui qui était revenu vers elle ? Quoique, lorsqu’il le voulait, Spencer pouvait avoir des propos assez durs, et se montrer un peu mordant, ce n’était donc pas étonnant que la jeune fille ait pris la mouche. Il sourcilla, continuant de toiser son meilleur ami, avec un mélange de surprise et d’amusement. Ce ne serait sans doute pas la réaction que ce dernier attendait, mais il était si rare de voir Spencer en position de vulnérabilité, aux prises avec ses émotions, que résister à la tentation était assez difficile. « Elle est douée, cette petite, elle est douée. » se contenta-t-il de souligner, bien conscient que la remarque ne plairait pas au principal concerné. Il avait quand même bien le droit de le charrier un peu, ce n’était pas tous les jours qu’il voyait le Poufsouffle aux prises avec la gente féminine ! Peut-être se faisait-il des films en imaginant qu’il y avait anguille sous roche, mais son meilleur ami ne faisait rien pour le détromper, en n’ayant de cesse de souligner qu’il y avait « quelque chose de spécial » entre eux. Il réprima un sourire goguenard : on la connaissait, la chanson ! « Quelque chose de spécial, tu dis. Tiens donc. » A nouveau, il faisait un peu exprès de taquiner Spencer sur ce sujet sensible. D’ordinaire, il aurait échangé un regard complice avec Savannah qui n’aurait pas manqué de relever également… mais les choses avaient changé, et ils n’étaient plus que deux, et non trois. Enfin, ce qu’il y avait de plus cocasse, c’était remarquer à quel point son acolyte semblait offusqué de la situation, déclarant qu’elle n’avait rien d’amusant. En effet, en le connaissant, ce n’était pas son genre, de perdre ses moyens en se perdant sur les jolies filles… et voilà qu’il en avait une qu’il ne savait pas comment gérer. L’expérience en la matière du Poufsouffle était quelque peu limitée, et la sienne était un peu trop chaotique pour lui être d’une quelconque aide : il était plus doué pour faire n’importe quoi que pour garder une fille, et encore plus LA fille. Celle qui le complétait. Aussi, il réfléchit quelques secondes aux conseils qu’il serait bon de donner, ne sachant trop par où commencer. Faire dans le romantisme fleur bleue, ce n’était pas du tout le genre de son meilleur ami, alors il allait falloir trouver une bonne alternative… D’autant plus qu’à bien se rappeler, il ne s’entendait pas si bien avec Oliver. « Hmmm, alors j’suis peut-être pas le mieux placé pour les conseils de premier rencard, surtout en ce moment, mais… » commença-t-il en songeant à sa situation amoureuse qui se situait dans les confins du désastreux. « Pourquoi tu l’invites pas quelque part ? Au moins tu la prends pas au dépourvu, et tu prends un peu la température… » finit-il par proposer en haussant les épaules. Ça ne pouvait pas être une mauvaise idée, si ? Même si imaginer Spencer dans un moment d’intimité avait quelque chose de clairement inhabituel, et il allait sans dire que ce dernier ne serait clairement pas à son aise, peu importait son degré de proximité avec la Poufsouffle. Que pouvait-il conseiller ? Le sommet de la tour d’astronomie lors d’une nuit étoilée ? Le balcon du monde ? Tout un tas de clichés qui étaient ridicules à en mourir, mais qui fonctionnaient pourtant à chaque fois. « J’la connais pas beaucoup, ta chérie. Mais tu dois bien avoir une idée de ce qu’elle aime bien, genre les bouquins visiblement, p’t’être d’autres trucs… Et à tout hasard, essaie peut-être d’être moins raide avec elle. » Il manquait un peu de données pour donner une réponse plus fournie, et Spencer devrait composer avec ça, mais s’il affichait réellement la volonté que cela finisse par fonctionner, ce ne devrait pas être si compliquée. Si réellement Jill était intéressée par lui, c’était qu’elle devait être assez déterminée pour, au vu du peu d’ouvertures que ce dernier risquait de lui laisser.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyVen 2 Fév - 20:03

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
Une dispute qui durait, et qui pourrait voir Spencer devenir le dindon de la farce, ce qui n’était souhaitable pour personne. « On est grands, on devrait s’en sortir pour éviter ce genre de situation. » Spencer hocha simplement la tête, appréciateur, bien qu’un peu sceptique. Il ne demandait qu’à le croire, et les nombreuses disputes qu’il avait subies allaient en ce sens. Par ailleurs l’histoire était aussi contre lui, quand il s’agissait d’évaluer la maturité de ses deux meilleurs amis quand ils s’emportaient, que ce soit de manière positive ou négative. Cela dit, l’année passée les avaient vu changer, eux trois comme les autres avaient été forcés de prendre en considération la vrai valeur des choses. La roue temporelle s’était peut-être abimée ? Et malgré cette éventualité, il y avait certaines exigence dont Spencer ne démordait pas, à savoir le respect de sa vie privée, de son passé. « Tu redouterais qu’elle l’utilise à ce point-là ? » Ca avait été le cas, Spencer en était venu à craindre sa meilleure amie. Ça lui était passé, au point qu’il ait été à deux doigts de craquer quelques fois au fin fond des cachots de Poudlard, mais aucune vérité nouvelle n’avait été finalement confiée à Savannah. Peut-être ce temps viendrait-il, mais la colère surpasserait la peur ou même la honte si c’était par ce biais si particulier qu’il perdait son armure. « Je l’ai redouté. Je lui fais confiance sur ce point autant que sur le reste maintenant. » Spencer ne s’expliquerait pas, et Isidore ne lui demanderait pas de justification. Ça se passait de la sorte depuis un petit bout de temps, et personne n’avait intérêt à ce que ça change.

Isidore non plus ne changeait pas, et son meilleur ami ne cessait de se répéter qu’il ne servait que rarement à quelque chose de lui dire quoi faire. « Ils ont du s’en rendre compte, mais je m’étais déjà barré, donc je me suis juste pris le savon de ma vie le lendemain. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. » Que voulez-vous que Spencer réponde à cela ? Il hocha la tête. Non pas qu’il appréciait la démarche, plutôt le fait qu’Isidore n’ai pas de regrets. Impossible de savoir si le serpent avait agi sur un coup de tête ou s’il avait prémédité de faire le mur, mais dans les deux cas, il aurait agi pareil de ce qu’il en disait. Isidore ne s’était pas blessé, ne s’en était pas trop mal sorti apparemment, et les risques étaient bien moins grand de désobéir à maman qu’à Blackman. Le bilan était-il pourtant positif ?  « C’est possible, mais j’le sens pas, son père. J’aime pas qu’il tourne autour de ma mère, ça me fout les nerfs en boule. Et elle, bien sûr que non, elle fait l’autruche en permanence… » Isidore était protecteur avec ses amis, pas si surprenant, mais aussi avec sa mère, moins courant. Ce n’était pas forcément une bonne chose, mais c’était un fait qui influait sur la situation rencontré. Le serpent n’était pas rassuré et ça lui avait couté de quitter sa mère à la fin de ce cours été, une évidence, à laquelle Spencer ne pouvait pas grand-chose. Il n’avait pas besoin d’indiquer à Isidore ce qu’il pensait des impressions dans ce type de situation, et ne pouvait pas non plus lui dire que sa mère était adulte et qu’elle était capable de s’en sortir tout seul. Pas avec ce qu’il en savait. « Et a ton avis, si elle fait l’autruche maintenant, comment tu crois qu’elle va réagir si son fils se mêle de ses affaires ? J’ai mes petites idées, mais elles ne vont pas te plaire, surtout si elle lui en parle et qu’il s’en mêle. T’es pas là pour la surveiller et l’empêcher de faire ce qu'elle veut. Trouve du concret avant de lui donner ton avis. » C’était la façon de voir les choses, et comme souvent, la plus pessimiste. « Je vais faire au mieux. » Ca ne voulait rien dire, mais Spencer n’avait rien à redire, autant passer à autre chose et advienne que pourra.

Et ça allait être au tour de Spencer de se montrer évasif. Comment dire qu’il n’assumait pas totalement ce qu’il pouvait se passer avec Jill. « Elle est douée, cette petite, elle est douée. »  Isidore lui s’amusait comme un petit fou, malgré l’humeur mitigée de Spence. Qu’il profite, qu’il profite, c’était la première fois depuis longtemps que Spencer cherchait en lui un guide, peut-être la dernière fois avant longtemps aussi. « Quelque chose de spécial, tu dis. Tiens donc. » Et le serpent continuait, tandis que le blaireau rejetait l’idée de se refermer totalement, ce n’était pas l’envie qui lui manquait pourtant. « Hmmm, alors j’suis peut-être pas le mieux placé pour les conseils de premier rencard, surtout en ce moment, mais… » C’est sûr que Spencer ne c’était pas forcément adressé à la meilleure personne, mais Isidore était l’une des deux seules à pouvoir lui tirer les vers du nez. Et puis, même si c’était on ne peut plus chaotique, il était sorti avec Savannah non, il n’avait pas déplu à Anoushka, en autres. C’était loin d’être le cas de Spencer, même s’il ne devait avouer qu’il n’était attentif à ce paramètre que depuis que Jill l’en avait prié. Oui, toujours la même, la seule et unique Jill Adams, qu’il convoitait. « Pourquoi tu l’invites pas quelque part ? Au moins tu la prends pas au dépourvu, et tu prends un peu la température… » Pourquoi pas effet, ne restait plus qu’à trouver le bon endroit, pensa Spencer en visualisant vaguement pré-au-lard, puis les trois balais, la librairie puis la salle sur demande et un tas d’autres endroits. Et puis il lui faudrait entre autres choses, se décider à arrêter de douter, plus difficile que de choisir un endroit je vous le dit. « Je sais pas, peut-être… Ouai… A Pré-au-Lard. Mais je préfère quand même attendre un peu, deux ou trois lettres. » Ou même cinq, six, on pouvait attendre longtemps avant qu’il ne se décide Spencer. « J’la connais pas beaucoup, ta chérie. Mais tu dois bien avoir une idée de ce qu’elle aime bien, genre les bouquins visiblement, p’t’être d’autres trucs… Et à tout hasard, essaie peut-être d’être moins raide avec elle. » La fin aurait éventuellement pu arracher un sourire à Spencer, mais il n’était clairement pas en état mental. Il demandait à Isidore comment faire pour garder le contrôle et rester lui-même, et son meilleur ami ne trouvait rien de mieux que de lui proposer de changer. Mais bien sur que non. Pour ce qui était des gouts de Jill, c’est vrai que le poufsouffle en avait eu un petit aperçu. Pas sûr qu’ils s’entendent sur son envie d’adrénaline, mais les livres pouvaient les rassembler en partie. « Humm c'est ça, les romans à l’eau de rose aussi, elle adore… » Il souriait maintenant Spencer, ça traduisait son exaspération. Les fictions tout cours, ça ne lui plaisait pas tant que ça alors son 28 centimètres bois d’orme, il risquait fort de ne jamais l’ouvrir. « … Son chat aussi… C’est comme ton rat, j’ai jamais compris l’intérêt ou l’utilité mais bon, ce n’est pas le sujet. » Il avait bien envie de s’égarer sur des notions futiles telles que la possession d’une bouche à nourrir inutile, mais parvenait tout de même à garder sa ligne directrice. « La mythologie… Il y a peut-être moyen d’en faire quelque chose si je venais à trouver un moyen de pas faire n’importe quoi. » A savoir, ne pas perdre le contrôle, comme il l’avait dit plus tôt. Il voyait déjà cette affaire compliquée, et encore, il ne s’était pas vu au rayon robe de soirée chez Gaichiffon deux mois plus tard.



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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 11 Fév - 13:23

Spitting out the demons
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Je l’ai redouté. Je lui fais confiance sur ce point autant que sur le reste maintenant. » Quelque part, il le comprenait : il n'y avait rien d'agréable à se faire sonder son esprit, d'autant plus si ça avait été à leur insu. Mais Spencer avait raison, ce n'était pas le genre de Savannah, qui respectait leur intimité spirituelle à tous deux sans chercher à la pénétrer. Il l'avait compris dès leurs premiers entraînements : elle ne serait jamais de ceux qui tentaient d'extirper des informations dans un but intéressé ou égoïste... Cela dit, au vu de la manière dont se déroulaient les choses entre eux, actuellement, il en venait à croire que tout aurait été plus simple, si elle avait su lire en lui que jamais, au grand jamais, il n'avait voulu qu'une telle situation s'installe entre eux. C'était idiot d'en arriver là, après autant d'années d'amitié... il donnerait aujourd'hui n'importe quoi pour que les choses changent, pour rattraper ses erreurs du passé. "Ouais, on a toujours pu avoir confiance en elle. Maintenant, je veux qu'on se ressoude. C'est trop con, je me suis juré après l'année dernière qu'on serait jamais plus séparés tous les trois." laissa-t-il échapper entre ses dents, tandis qu'il songeait qu'il ne pouvait, pour le coup, que s'en prendre à lui-même. Il avait fauté, c'était à lui d'en assumer les conséquences, il le savait pertinemment. Mais ils formaient un trio, à la fois bancal et parfaitement équilibré, et ce depuis des années... ça ne s'oubliait pas comme ça, ces choses-là. « Et a ton avis, si elle fait l’autruche maintenant, comment tu crois qu’elle va réagir si son fils se mêle de ses affaires ? J’ai mes petites idées, mais elles ne vont pas te plaire, surtout si elle lui en parle et qu’il s’en mêle. T’es pas là pour la surveiller et l’empêcher de faire ce qu'elle veut. Trouve du concret avant de lui donner ton avis. » Il devait bien reconnaître qu'il avait raison, c'était bien pour ça qu'il ferait complètement mieux d"oublier de prendre ses décisions seul, alors que s'en tenir aux conseils prodigués par son meilleur ami lui assurerait au moins de s'éviter bien des ennuis. Et au vu du scandale qu'ils avaient créé dans ce restaurant, il était à présent un peu tard pour faire marche arrière... "Et on fait quoi s'ils se mettent ensemble, on joue à la parfaite famille recomposée ? Ou s'il lui fait du mal en lui donnant de faux espoirs ? Elle en a assez bavé comme ça." soupira-t-il tandis qu'il fixait un trophée quelconque exposé dans une vitrine pour services rendus, se fichant bien de la personne qui avait pu le mériter.

« Je sais pas, peut-être… Ouai… A Pré-au-Lard. Mais je préfère quand même attendre un peu, deux ou trois lettres. » Isidore s'amusait quelque peu de la réaction de son meilleur ami, qui semblait aussi sceptique que suspicieux, peu familiarisé avec ces choses-là. En effet, lorsque l'on connaissait bien Spencer, comme c'était son cas, on ne s'étonnait pas de le savoir étranger à toutes les histoires de filles... Pour autant, il avait envie de l'encourager là-dedans. Il connaissait Jill quelque peu, notamment pour avoir partagé sa classe durant quelques temps, et suffisamment pour savoir que sur le papier, c'était une fille intéressante et gentille, qui n'avait rien à voir avec ces traîtresses qui n'avaient pas instant hésité à se ranger du côté de Blackman. Si quelque chose était à tenter entre eux, ça valait le détour, même voir Spencer à l'oeuvre serait une autre paire de manches... Il n'y avait rien de surprenant à savoir ce dernier plus à son aise par la voie écrite, qu'il maîtrisait mieux que l'ensemble du reste des interactions sociales. "Fais ça à ton rythme, mais fais quand même gaffe à ce qu'elle soit toujours là pour t'attendre, ta belle..." ne put-il s'empêcher de l'avertir. Au vu de ses relations avec Savannah... autant que l'un d'eux réussisse dans cette entreprise. Dans l'état actuel des choses, c'était Spencer qui avait le plus de chances de s'en sortir, et s'il devait se passer quelque chose entre lui et la petite Jill, à son humble avis, ça ne pourrait que leur faire du bien à tous deux au vu de ce qu'ils avaient vécu dans ces cachots. « Humm c'est ça, les romans à l’eau de rose aussi, elle adore… » Il reconnaissait quelque peu dans le ton que Spencer employait le dédain que ce dernier accordait à ces loisirs-là. Il s'était toujours montré exigeant, tant vis à vis de lui-même que pour son apprentissage et ses lectures, alors le voir agir de la même manière avec son entourage ne le déconcertait pas tant que ça...

 « … Son chat aussi… C’est comme ton rat, j’ai jamais compris l’intérêt ou l’utilité mais bon, ce n’est pas le sujet. » Il sourit à l'évocation de Scarmiliglione, qu'il traînait dans ses affaires depuis maintenant quelques années. Pour ceux qui suivaient le cours de soins aux créatures magiques, il était relativement aisé de comprendre les rapports et l'attachement que certains entretenaient avec leurs animaux de compagnie, mais il savait pertinemment que ce n'était pas le cas de Spencer, qui préférait ces matières tordues comme l'arithmancie ou l'étude des runes, enseignements complexes vers lesquels peu d'élèves se tournaient. « La mythologie… Il y a peut-être moyen d’en faire quelque chose si je venais à trouver un moyen de pas faire n’importe quoi. » Il y avait quelque chose de divertissant dans le fait de le voir chercher de quelle manière il pourrait bien trouver une solution à son problème, auquel il ne pouvait malheureusement pas répondre par une équation à plusieurs variables, ou la décortication d'une énigme... En tout cas, il était indubitable que le Poufsouffle y mettait du coeur à l'ouvrage. A le voir, on aurait bien dit que cette histoire l'importait plus qu'il n'y paraissait... "Laisse tomber son chat et les bouquins à l'eau de rose, concentre-toi sur ce qui vous intéresse tous les deux, ça devrait vous rapprocher. La mythologie, c'est un truc qui peut fonctionner. Enfin, je dis pas que si j'étais une nana je tomberais raide dingue du premier type qui me parle divinités, mais elle te ressemble, dans le fond. Donc si tu cherches l'inspiration pour un cadeau..." laissa-t-il sous-entendre en passant sa main derrière sa nuque, réfléchissant à la manière qui serait la plus aisée pour approcher la jeune fille. S'il s'écoutait, il irait jusqu'à interroger son frère jumeau, ou sa meilleure amie, histoire de trouver quelques pistes à arpenter... "Et puis Jill, elle est dans l'équipe, non ? Va la voir à un match, montre lui que tu t'intéresses à ce qu'elle fait. " reprit-il, en espérant que son meilleur ami ne jetterait pas l'éponge dès ses premières recommandations : il s'agissait, tout de même, de ne pas le faire partir en courant alors qu'il réduisait, pour la première fois, ses distances entre lui et le reste de l'humanité. Un début plutôt encourageant, en somme.
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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyLun 26 Fév - 14:39

Feat Isidore M. Vayne
Spitting out the demons
"Ouais, on a toujours pu avoir confiance en elle. Maintenant, je veux qu'on se ressoude. C'est trop con, je me suis juré après l'année dernière qu'on serait jamais plus séparés tous les trois." Spencer s’en veut presque que la conversation ait dévié sur l’une des qualités que l’on ne peut enlever à Savannah, justement parce que c’est indiscutable. Spencer a douté un temps du contrôle de sa curiosité, elle n’est plus la seule à être au courant, mais c’est du passé à présent. Comme leur trio ? « La mort sépare, indubitablement. » Un peu glauque mais malheureusement vrai et tout le monde le sait dans ce château, après l’année écoulée. Spencer lui, est persuadé de la sincérité de son ami quand il s’est fait cette belle promesse, et ne se souvient que trop de l’état dans lequel ils étaient tous, et du bien que les illusions pouvaient procurer à cette époque plus que maintenant. Mais la vie a lentement repris son cours, chose nécessaire, et il faut faire face à la réalité, qu’on soit passif ou actif. "Et on fait quoi s'ils se mettent ensemble, on joue à la parfaite famille recomposée ? Ou s'il lui fait du mal en lui donnant de faux espoirs ? Elle en a assez bavé comme ça." Isidore sait qu’il veut agir, envers et contre tous, mais Spencer reconnait l’absence de recul trop souvent présente. Le blaireau n’est pas la personne la mieux qualifiée pour répondre quoi faire dans ce genre de situation, il en est conscient et c’est pour cela qu’il fait attention à garder l’un de ses seuls atouts, sa neutralité. Ne pas porter de jugements inconsidérés est sa priorité, alors qu’il lui répond avec un calme olympien. « S’ils se mettent ensemble, et que ta mère n’a pas de raisons de s’en plaindre, et bien je ne vois pas de raison de jouer à la parfaite petite famille : elle n’existe pas. Je vous conseille de vous comporter comme à l’habitude, et de saisir cette occasion pour « enquêter » dans la limite du correct. Si ce gars est vraiment malsain pour ta mère, tu en trouveras des preuves alors. » Les dégâts que peuvent causer des histoires d’amour, Isidore en a une sacrée expérience au contraire de Spencer qui reste un spectateur passif pour l’instant. Peut-être minimise-t-il la situation mais ce n’est pas son intention, le jeune homme est surtout conscient de la délicatesse du problème. Il comprend le désir d’intervenir d’Isidore, lui-même ne se gêne pas pour donner son avis sans pour autant y être invité, mais pour l’instant, ceux qui valent la peine qu’il ouvre la bouche on généralement comprit l’intérêt qu’ils ont à l’écouter. Ici la situation est différente, surtout qu’Isidore n’est pas forcément un très fin négociateur.

"Fais ça à ton rythme, mais fais quand même gaffe à ce qu'elle soit toujours là pour t'attendre, ta belle..." Spencer acquiesce en silence. Il est conscient qu’il ne sera jamais certain de la marche à suivre, qu’il n’aura jamais tout prévu, mais il veut s’approcher au maximum de cet état. Seulement, et Isidore fait bien de lui rappeler, dans l’hypothèse où il aurait ses chances, elles ne sont pas éternelles, sa seule certitude. Il avale sa salive tout en laissant ses yeux suivre les motifs du parquet vernis. Parfois, il aimerait avoir le caractère d’Isidore et être capable d’agir sans se prendre la tête, rien qu’une ou deux fois. C’est tout simplement inconcevable, sauf sous l’effet d’une quelconque drogues, mais Isidore a d’autres ressources à lui apporter, à savoir son expérience qui n’est pas de trop. "Laisse tomber son chat et les bouquins à l'eau de rose, concentre-toi sur ce qui vous intéresse tous les deux, ça devrait vous rapprocher. La mythologie, c'est un truc qui peut fonctionner. Enfin, je dis pas que si j'étais une nana je tomberais raide dingue du premier type qui me parle divinités, mais elle te ressemble, dans le fond. Donc si tu cherches l'inspiration pour un cadeau..." Un cadeau sans occasion n’a pas sa place selon Spencer, le 31 mai, son anniversaire est bientôt lointain, et puis Jill trouverait le moyen de lui parler de son frère, non merci. Noël reste l’occasion la plus envisageable, même si le jeune homme espère bien que les choses auront évoluées d’ici là. "Et puis Jill, elle est dans l'équipe, non ? Va la voir à un match, montre lui que tu t'intéresses à ce qu'elle fait. " Spencer ne montre pas beaucoup d’enthousiasme à l’écoute des recommandations de son meilleur ami, mais on ne peut nier qu’il y est attentif. Peser le pour et le contre, visualiser les conseils, les rejeter ou les adapter presque à chaque fois demande de l’énergie qu’il ne met pas dans ses réponses. Aller voir un match de Quidditch de poufsouffle et montrer son intérêt pour la discipline est un défi bien plus abordable que les précédents. « C’est faisable, mais pas pour tout de suite je crois ? Le prochain match, tu joue et  c’est pas contre poufsouffle ? » Qui l’équipe de Savannah affrontera-t-elle de serdaigle ou de gryffondor, Spencer n’en sait absolument rien mais une chose est sure, sa maison n’est pas concernée, il serait au courant. Isidore lui, est directement concerné, alors il va pouvoir sans aucun mal lui répondre, même si Spencer s’en fiche un peu. Il viendra pour supporter ses deux meilleurs amis, le quidditch n’est pas un sport déplaisant, mais il compte quitter l’option vol l’année prochaine. Le temps lui manque et il n’y mets clairement pas autant de ferveur que les autres qui souhaitent entrer dans l’équipe de leur maison ou y sont déjà. L’écart se creuse, et la fatigue ne l’aide pas. Rien que d’y penser, il se met à bailler. Spencer jette un œil à sa montre, l’heure du dodo n’est pas pour tout de suite, mais celle du repas approche à grands pas. « On descend ? Ça va être l’heure du diner ? »

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Message(#) Sujet: Re: Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. Spitting out the demons ✛ Spencer & Isidore. EmptyDim 18 Mar - 17:24

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« La mort sépare, indubitablement. » Il sourcilla, légèrement impressionné par sa réponse, à laquelle il ne s'attendait pas. Certes, le sujet n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus joyeux, mais pas vraiment macabre pour autant jusqu'ici... enfin, il n'avait pas tort, si l'on regardait bien, même si pour autant il préférait ne pas songer à cette éventualité. Cela contraignait Isidore à se poser des questions qu'il n'avait pas encore envie de formuler mentalement... à quoi, leur amitié triangulaire, qu'il avait pensé jusqu'alors indestructible, pouvait-elle résister, et qu'est-ce qui, au contraire, la déchirerait ? Une rupture, une confiance rompue, la perte d'un proche... ou celle d'un membre, ne put-il s'empêcher de se dire, en se souvenant que son premier réflexe à son réveil à l'infirmerie de la Ferme avait été de rejeter tout ceux qui se trouvaient autour de lui, Savannah en premier lieu, refusant obstinément qu'elle le voie dans un tel état. En ce qui concernait Spencer, sa présence était... moins problématique. il éprouvait moins de difficultés à dévoiler ses faiblesses au jeune homme, qui possédait les siennes propres, pourtant bien différentes. "Ouais... même si je préfèrerais qu'on en arrive pas là, hein." répondit-il en plaisantant à moitié, tout en ne sachant réellement si c'était l'humour ou l'inquiétude qui guidait son ton de voix. Après tout... c'était triste à dire, mais ils connaissaient les risques qui les menaçaient en permanence, renforcés par les propositions insolites de l'école pour les amener à renforcer leurs défenses, ou à s'entraîner plus dur. « S’ils se mettent ensemble, et que ta mère n’a pas de raisons de s’en plaindre, et bien je ne vois pas de raison de jouer à la parfaite petite famille : elle n’existe pas. Je vous conseille de vous comporter comme à l’habitude, et de saisir cette occasion pour « enquêter » dans la limite du correct. Si ce gars est vraiment malsain pour ta mère, tu en trouveras des preuves alors. » Parfois, il ne pouvait s'empêcher d'établir un lien mental entre les conseils que lui donnait Spencer, et le discours que tenait Liu, qui se ressemblaient parfois étrangement... sa tendance à s'entourer de personnes sensiblement plus raisonnables et réfléchies que lui ne l'aidait malheureusement pas à s'extraire de toutes les situations désespérantes dans lesquelles il tombait parfois, mais leurs paroles étaient toujours bonnes à prendre, même s'il redoutait de ne pouvoir les tenir, séduit par l'idée de mettre des bâtons dans les roues de ce type qui s'immisçait dans leur vie. Il faisait confiance à Victoire... Si elle ne lui recommandait pas son père, c'était qu'elle le connaissait mieux que personne, et donc suffisamment pour savoir qu'une telle relation serait malsaine pour sa mère... c'était en tout cas ce qu'il imaginait, en plus de développer une forme de paranoïa pour tout ce qui s'en approchait de trop près. Avec les déboires qu'elle avait connus, les procès, la presse à scandale, son père en prison... non, il ne laisserait pas entre les griffes d'un autre malade. "Pourtant, la tienne est parfaite, de famille." répondit-il du tac-au-tac. Certes, sa vision des choses était altérée : il trouvait Sophie et Yannick ainsi que la petite Manuella adorables avec lui, mais pour autant il savait bien qu'il était un invité, et que ça ne reflétait en rien leur quotidien. Pourtant, il les avait bien observés tour à tour, à table, dans leur manière de parler, dans leur complicité entre eux, même si parfois Spencer gardait un peu de distance, comme il le faisait habituellement...

Finalement, le sujet dériva vers un tout autre, auquel il ne s'attendait pas cette fois... Une fille avait tapé dans l'oeil de son meilleur ami. Ça n'aurait pas du être exceptionnel, mais puisqu'il s'agissait de Spencer, qui était bien loin d'être du genre à s'enticher de n'importe qui, si, ça l'était. Au moins, il avait jeté son dévolu sur une demoiselle dont la gentillesse et les bonnes intentions ne paraissaient pas être à remettre en cause... « C’est faisable, mais pas pour tout de suite je crois ? Le prochain match, tu joue et  c’est pas contre poufsouffle ? » Il haussa les épaules. Certes, il n'était peut-être pas le mieux placé pour livrer des conseils ces derniers temps, mais il avait au moins un peu d'expérience derrière lui. Sa relation avec Savannah était encore fraîche dans son esprit, et il se souvenait distinctement de chaque moment fort, de chacune de ses premières initiatives maladroites, de ses interrogations, de leurs disputes. il était maintenant temps pour son meilleur ami de se poser les mêmes, vraisemblablement... Alors oui, il avait du mal à l'imaginer dans une tentative de séduction, et il valait peut-être mieux commencer doucement, voire très lentement, par des attentions discrètes, et peut-être en revoyant un peu son franc-parler parfois déstabilisant. "C'est pas pour tout de suite, mais ouais. Une autre raison de venir, faudra que tu viennes me soutenir !" lança-t-il en lui donnant un léger coup de coude. "Mais l'idée est là : intéresse-toi à elle, à ses activités, et si j'ai pu apprendre un truc de ces dernières années... c'est bien que la subtilité, ça ne fait pas de mal." déclara-t-il avec certitude. Toutes les vérités étaient bonnes à dire, mais peut-être pas sans y mettre les formes et un tant soit peu de délicatesse... Il faudrait qu'il suive cette affaire de près, même s'il connaissait suffisamment Spencer pour savoir que ce dernier rechignerait bien entendu à en parler. « On descend ? Ça va être l’heure du diner ? » En effet, leur discussion avait légèrement empiété sur leur notion du temps, et ils s'étaient retrouvés à bavarder plus longtemps que de raison. Il se leva donc, et quitta la pièce à la suite de son meilleur ami pour commencer à prendre le chemin de la grande salle, qu'un certain nombre d'élèves avait déjà commencé à emprunter un peu plus tôt. Pour ce soir, il allait sûrement encore résider en table des Poufsouffles...
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