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[5ème années] Deuxième cours : la Cricasse
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 3 EmptyMar 22 Mai - 10:56






Liu Xi passa quelques instants auprès de Spencer, sa nouvelle tentative était couronnée de succès, ce qui ne la surprit pas le moins du monde : le poufsouffle était persévérant et perfectionniste. D’ailleurs, elle n’eu pas besoin de lui rappeler de prendre ses mesures, il termina son exercice avec soin avant de quitter la salle.

Elle retourna ensuite à son bureau, laissant les élèves rejoindre le parc et le château. Tracy ne chercha pas à s’éclipser discrètement, et vint s’assoir devant elle. La jeune fille semblait surprise de la question, mais elle recomposa rapidement son visage. Liu Xi retint un sourire… elle ne pouvait pas blâmer la serdaigle pour ça, elle agissait la plupart du temps de la même façon. La discussion s’annoncerait probablement plus stratégique que prévue, mais elle ne comptait pas se contenter d’un simple tout va bien. Pousser la jeune fille dans ses retranchements ne servirait à rien, mais elle espérait bien l’amener à faire preuve d’un peu plus d’honnêteté. Par ailleurs, elle avait déjà perdu sa retenue plus tôt pendant le cours… rien n’empêchait que cela se reproduise. « Oh Miss Bennett, je crains que cette réponse ne soit pas tout à fait convaincante » dit-elle avec douceur. « Voyez-vous, je crois que le stress et l’objectif des BUSEs est déjà bien présent dans votre tête depuis le début de l’année. » Le moment était sûrement mal choisi pour plaisanter, aussi ne rajouta-t-elle pas, « et à la seconde même où vous avez passé les portes de Poudlard en première année » , d’autant qu’elle n’enseignait pas encore à cette époque. S’il ne s’agissait que de cela, son comportement n’aurait pas varié à ce point. Sa mine déconfite couplée à une sorte d’hyperactivité et d’hypersensibilité avait éveillé les soupçons de Liu Xi…sans parler de sa réaction quelque peu paranoïaque. Il ne s’agissait pas d’un simple stress.
« Je crois qu’il y a plus que cela. Vous avez l’air fatiguée et à fleur de peau. Jusque-là cela ne nuisait pas à votre travail. Je ne sais pas ce qui vous rend si… fébrile. Mais malgré tous les efforts auxquels vous consentirez, il est impossible de toujours se maîtriser. » dit-elle calmement. « Je ne doute pas un instant que vous aurez l’intelligence de ne plus supplanter l’autorité d’un professeur pendant ses cours. Là n'est pas la question. » Elle attendit quelques instants avant de continuer. Le problème n'était pas tant le dérapage de la jeune fille, mais ce qui l'avait conduit à perdre son calme à ce point, pour si peu.

« Je pourrais vous menacer de vous retirer des points, ou de vous mettre en retenue, mais j’ai le sentiment que cette ‘’leçon’’ ne serait pas bénéfique à votre situation. » Rajouter du stress à celui déjà présent était certes une démonstration d’autorité, mais à quoi bon ? La professeure avait déjà recadré l’élève pendant le cours, lui avait rappelé à l’instant sa place… l’idée n’était pas de la punir pour ses problèmes, mais d’essayer de les résoudre. « Je ne peux pas vous forcer à me dire ce qui vous perturbe. Mais si vous ne faites pas un pas vers moi, je serais dans l’obligation d’en référer. » Elle espérait que la jeune fille préfèrerait s’ouvrir à elle, plutôt que d’être convoquée chez son directeur de maison ou chez le directeur tout court. Evidemment, elle ne pourrait pas la forcer, mais elle se devait d’essayer. Et si Tracy se montrait réticente à lui parler à elle, ce qui était son droit le plus strict, elle pourrait toujours la renvoyer vers la cellule de soutien psychologique.






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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 17:03

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

« Oh Miss Bennett, je crains que cette réponse ne soit pas tout à fait convaincante. Voyez-vous, je crois que le stress et l’objectif des BUSEs est déjà bien présent dans votre tête depuis le début de l’année. Et à la seconde même où vous avez passé les portes de Poudlard en première année. » Légèrement déstabilisée, le regard de Tracy erra sur les pots de cricasse qui étaient restés sur les tables en attendant d’être déplacés dans le fond de la serre, en même temps que le rangement du matériel. Ça n’avait pas suffi à convaincre l’enseignante, qui ne semblait pas satisfaite des quelques explications qu’elle avait jetées en pâture, en espérant qu’elle ne chercherait pas plus loin. Mauvaise pioche. Se renfrognant légèrement, mal à l’aise, elle faisait basculer son équilibre d’un pied à l’autre, en commençant à se demander ce que cherchait la professeure. C’était l’année dernière qu’elle avait espéré leur aide, pas maintenant. A l’heure qu’il était, c’était trop tard, et ce n’était plus nécessaire. Elle apprenait à se reconstruire seule, par ses propres moyens, que la plupart ne comprendrait pas. Tant pis. Elle n’avait pas besoin qu’on la comprenne. Cissy était présente à ses côtés pour partager cette épreuve, Dan était là pour l’écouter, les filles du club sauvaient les apparences, et son travail avec Andrea portait ses fruits. Elle était devenue préfète, et aimait à croire que cela suffirait à rendre son père fière d’elle. « Je crois qu’il y a plus que cela. Vous avez l’air fatiguée et à fleur de peau. Jusque-là cela ne nuisait pas à votre travail. Je ne sais pas ce qui vous rend si… fébrile. Mais malgré tous les efforts auxquels vous consentirez, il est impossible de toujours se maîtriser. » Elle hocha seulement la tête, ne cherchant pas à contredire la professeure, qui ne semblait pas douter des hypothèses qu’elle formulait, comme si ce n’était pas la première fois qu’elle envisageait de lui en faire la réflexion. Demeurant songeuse un instant, Tracy choisit de rester sans réponse, écoutant l’argumentaire de la jeune femme, dont le visage exprimait à la fois une douceur certaine, mêlée à de la fermeté. Cette fois-ci, il semblait qu’elle ne pourrait pas s’en sortir par ses tours de passe-passe habituels : elle ne pouvait se permettre de laisser passer des informations susceptibles de la compromettre, ou d’évoquer quoi que ce soit relatif au serment inviolable par accident. Le désir de l’enseignante de l’aider était bien sûr louable, mais la mettait dans une position de difficulté dont elle se serait bien volontiers passée… « Je ne doute pas un instant que vous aurez l’intelligence de ne plus supplanter l’autorité d’un professeur pendant ses cours. Là n'est pas la question. » Elle se mordit l’intérieur de la joue, sans baisser les yeux. Il n’était donc ni question de Billie, ni de Tasha. Et si le problème venait d’elle… Quelles avaient été les erreurs qu’elle avait commises… ? Parce qu’il y en avait forcément : elle avait veillé à ne rien laisser passer, mais il fallait croire qu’elle avait profondément sous-estimé le regard des autres, et plus en particulier celui de sa professeur de botanique.

« Je pourrais vous menacer de vous retirer des points, ou de vous mettre en retenue, mais j’ai le sentiment que cette ‘’leçon’’ ne serait pas bénéfique à votre situation. » Le regard fuyant, embarrassée, elle se retint de répondre qu’en effet, elle se passerait bien volontiers d’une telle sanction. Son dossier scolaire ne comprenait pas la moindre incartade, et pour continuer à mener ses recherches comme elle l’entendait, elle avait besoin que les choses ne changent pas, même par un « petit accident » qui aurait ôté quelques saphirs au sablier de Serdaigle. Quant à une retenue… Elle perdrait non seulement toute crédibilité vis à vis du corps professoral, mais également toute autorité dans ses fonctions. « Je ne peux pas vous forcer à me dire ce qui vous perturbe. Mais si vous ne faites pas un pas vers moi, je serais dans l’obligation d’en référer. » Sa lèvre trembla légèrement, et son dos se raidit. En référer ? A qui, à la cellule psychologique ? A l’infirmerie ? Non merci. Elle y avait assez perdu son temps l’été dernier, et maintenant qu’elle allait bien mieux, elle ne pouvait pas se permettre d’aller y passer des après-midis entiers au lieu de progresser sur ses recherches, tout ça parce qu’une élève dissipée avait trouvé amusant de l’arroser en classe. Pourquoi l’enseignante semblait tant y tenir ? Ça ressemblait à un ultimatum, qui la mettrait dans une situation dont elle ne s’extirperait que difficilement. Si l’idée de prétexter qu’elle s’inquiétait seulement des notes de Candice aux BUSEs lui traversa l’esprit, elle la chassa finalement d’un revers de main. Peut-être que pour une fois, l’honnêteté l’aiderait à obtenir gain de cause. « L’an dernier, j’ai fait des choses que je regrette, et j’ai eu des problèmes. Ceux que vous connaissez, mais également… avec d’autres élèves. Pendant que j’étais en bas. » commença-t-elle, hésitante. Certes le professeur MacDougall était nouvelle au collège, pour autant elle n’était certainement pas ignorante du contexte au sein duquel elle avait échoué. Laissant ses yeux vagabonder sur les feuillages foisonnants de quelques plantes exposées à proximité du bureau, elle ne croisa pas le regard de son interlocutrice gênée à l’idée de rouvrir ces vieilles plaies, pendant qu’elle avouait son ressentiment à l’égard de cette classe composée pour la plupart de nés-moldus. Et qui pour la plupart la détestaient. « Je ne veux pas donner de nom, ou revenir là-dessus. Juste passer à autre chose, et avancer. Et certains jours, et surtout dans cette classe, c’est plus difficile que d’autres. C’est tout. » poursuivit-elle à mi-voix, se tournant vers l’entrée de la serre, comme pour s’assurer qu’aucun ne pourrait l’entendre. Elle en avait assez de Tasha et Billie sur le dos, elle n’avait pas besoin de plus d’ennemis. Toujours mal à son aise, elle reprit, un peu sur la défensive, mais s’assurant que son ton de voix soit suffisamment calme pour ne pas trahir sa nervosité. « Je vous rassure… je n’ai pas besoin d’aide. Je vais bien. J’ai seulement besoin qu’on me laisse travailler. » Elle avait essayé. Elle avait mis des mots sur ce qui ne lui convenait plus dans son quotidien, sans toutefois s’étendre sur la partie qui pouvait la compromettre. Ses chances d’échapper à la cellule psychologique s’amoindrissait, mais au moins, elle avait joué franc jeu. Maintenant, c’était quitte ou double.


Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 3 EmptyDim 3 Juin - 21:47







Liu Xi observa discrètement les expressions de son élève. Elle semblait avoir retrouvé une certaine composition, sa maîtrise d’elle-même. Pourtant, il était difficile d’ignorer que la discussion lui déplaisait. Sans chercher le conflit, Tracy semblait prête à jouer les anguilles, à se faufiler entre les questions tout en y répondant. La professeure ne comptait pas la laisser esquiver, il en allait de son avenir, et même si la serdaigle pensait sûrement pouvoir gérer la source de ses soucis toute seule, elle ferait son possible pour qu’elle ait du soutien.

A son grand étonnement, et non sans hésiter, la jeune fille sortit néanmoins des banalités pour s’exprimer un peu plus à cœur ouvert. Elle écouta les explications de son élève, sans être tout à fait convaincu. Bien sûr, elle avait entendu parler de la situation de Tracy l’année dernière, et que les évènements l’avaient probablement meurtri durablement. On n’oubliait pas une telle expérience sous prétexte que les choses étaient plus ou moins rentrées dans l’ordre. Il restait de la rancœur, de l’animosité entre les élèves, et bien des plaies à panser. Mais la jeune femme n’était pas convaincue que ce soit là le cœur du problème. Des hauts, des bas, ils en traversaient tous : mais heureusement, tous n’avaient pas cette mine épuisée, cet air de proie chassée. La solitude qui transparaissait dans les paroles de la jeune fille ne la rassurait pas, bien au contraire. « Je crois qu’il n’est effectivement pas nécessaire de revenir sur les événements de l’année dernière si vous ne le souhaitez pas. Mais, je crois aussi qu’il y a plus que cela. Vous noyez dans le travail ne vous réussit pas Miss Bennett, ou en tout cas ne fonctionnera pas éternellement. Le contrôle n’est parfois qu’une illusion.» dit-elle avec une extrême douceur, sans chercher à extraire plus d’information de son interlocutrice. « Peut-être n’avez-vous pas besoin d’aide effectivement. Peut-être que ces cernes et cet air anxieux, que vos mains qui vacillent ne sont que le reflet de révisions un peu trop intensives, d’une mauvaise ambiance dans votre classe…Si vous ne souhaitez pas vous étendre sur le sujet avec moi, si tout va bien, cela ne vous coûtera pas grand-chose de faire un bilan à la cellule psychologique n’est-ce pas ? Je suis sûre que si j’envoie une note au professeur VaatiVidya, il saura faire de la place dans son emploi du temps cette semaine : vous serez rapidement débarrassée. Et je serais effectivement rassurée.» Elle marqua un temps d’arrêt. Elle n’était pas forcément à l’aise dans ce rôle, ce n’était pas dans son tempérament de forcer la main de qui que ce soit, de s’immiscer dans l’intimité des gens, de chercher à les percer à jour… Tout simplement parce qu’elle détestait se retrouver dans la situation inverse. Mais ignorer purement et simplement ce qu’elle percevait comme des signaux d’alarme pour éviter une conversation difficile la rendrait encore plus mal à l’aise. Le rôle des adultes n’était-il pas de protéger les plus jeunes ? Il valait mieux un moment de gêne et un entretien psychologique pour rien que de devoir se regarder dans le miroir s’il y avait effectivement quelque chose, et qu’elle s’était simplement contenter de détourner la tête.

« Si cela vous convient, je ne vous retiens pas plus longtemps et vous n’en entendrez plus parler. Je sais que ce genre de conversation n’est pas agréable. Mais je ne peux pas vous laissez vous déliter sous mes yeux sans réagir. Ce serait gâcher vos capacités et toute l’énergie que vous avez mis dans votre scolarité. » ajouta-t-elle simplement, espérant que Tracy jouerait le jeu. C'était sans aucun doute un cliché, mais elle s'était attachée à ses élèves, et cela la peinait sincèrement de voir certains d'entre eux en difficulté.






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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 3 EmptyDim 24 Juin - 2:01

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

Si la bienveillance et l’implication de son enseignante étaient louables, Tracy avait cette désagréable impression de se retrouver sur la sellette… pourtant, elle avait parlé avec franchise, dans la mesure du possible, mais cette histoire avec Billie et Tasha avait pris des proportions telles qu’elle avait fait ce qu’elle avait cherché à éviter depuis le début de son année : attirer l’attention sur elle. Et si pourtant les paroles du professeur MacDougall étaient douces, presque empreintes d’une certaine compassion, la Serdaigle ne pouvait s’empêcher de se sentir sur la défensive. Et lorsque les termes « cellule psychologique », ses yeux s’arrondirent, manifestant sa détresse. Ça, ça ne faisait pas partie du programme. Comment devait-elle interpréter une telle recommandation ? Malgré les précautions que prenait la jeune femme pour s’adresser à elle, la seule envie qui lui venait était celle de fuir : tout ça commençait à prendre des proportions qu’elle n’était pas certaine de pouvoir gérer. « Je vais tâcher de me reprendre… je ne voudrais pas avoir l’air de remettre en cause votre jugement, mais… je ne suis pas folle, je vous assure. » se justifia-t-elle précipitamment, avec l’impression désagréable de se retrouver prise au piège, face à une impasse. Les réminiscences de ses entretiens avec tous les psychomages de la Ferme lui revenaient en mémoire, et une chose était certaine, elle n’avait pas envie de revivre ça, cherchant à s’agripper au premier prétexte venu. « Le professeur Vaatividya est aussi mon professeur d’arithmancie, le consulter dans une démarche telle que celle que vous me recommandez ne serait pas un peu… étrange ? » Elle ignorait si c’était le cas, mais une chose était sûre, si elle souhaitait échapper à cette thérapie, elle n’avait pas mille et un moyens d’y parvenir. Elle se sentait déjà bien mal à l’aise lorsqu’un inconnu manipulait ses images mentales par hypnose, la forçant à faire face à des éléments de vécu qu’elle préférait garder bien enfouis au fond de sa mémoire, alors si c’était l’un de ses enseignants qui devait s’en charger, elle ne voyait pas comment cette entreprise pouvait bien se dérouler, même de la meilleure des manières.

Elle n’avait pas envie de retrouver cet enfer d’il y avait de cela quelques mois, où ses pensées intimes étaient dévoilées sans pudeur, alors qu’elle ne se sentait même pas capable d’y faire face. Pas alors qu’elle était parvenue à tout surmonter, à combattre ses peurs profondes, vaincre ses démons intérieurs. A faire des recherches interdites qui dépassaient de loin son niveau scolaire, à apprendre des sortilèges qu’elle n’aurait espéré maîtriser en si peu de temps, à tenir sur un balai alors qu’elle souffrait de vertige. Pourtant, elle ne pouvait, même par des pirouettes habiles, se dérober face aux arguments de l’enseignante, qui pointait du doigt certains problèmes pour lesquels il n’y avait pas de réponse. Peut-être avait-elle raison : peut-être que rechercher à tout prix le contrôle, courir après cette idée de renforcement intérieur, de carapace, était une erreur. Peut-être que sans même s’en rendre compte, elle cumulait les erreurs depuis cette rentrée, sans même s’en apercevoir. « Bien. » avoua-t-elle, vaincue à mi-voix, les lèvres légèrement pincées. « Si vous considérez que c’est nécessaire. » Ça ne lui plaisait pas particulièrement, et si elle sentait bien que la professeure ne se contenterait pas de quelques belles paroles, mais bel et bien d’actes qui l’assureraient qu’elle ne jouerait plus avec les limites de son organisme. Elle ignorait encore comment elle règlerait ce problème de cellule psychologique, mais elle avait bien trop peur de ce qui pourrait ressortir de ces séances, pour accepter de laisser un diagnostic être fait sur son état mental… Se saisissant de la bretelle de son sac, elle passa, gênée, une mèche de cheveux vers son oreille, avant de relever le regard vers son enseignante, songeant que le moment était venu de s’esquiver. « On m’attend pour le prochain cours… Merci professeur, bonne journée. » s’empressa-t-elle de lancer avant de disparaître par la porte de la serre, espérant pour que cette conversation n’aurait pas de suite, et que le professeur MacDougall finisse par oublier l’objet de leur entrevue. Actuellement, la seule personne à laquelle elle avait envie de se confier n’était pas un adulte, et encore moins certifiée pour dresser un bilan psychologique de ce qu’elle pourrait raconter. La première chose qu’elle ferait en rentrant dans la salle commune… ce serait d’écrire à Dan. Plus que jamais, elle avait besoin d’être rassurée, qu’on lui dise que, comme elle se plaisait à le répéter depuis quelques mois sans toutefois en être réellement sûre, tout se passerait bien.


Emi Burton
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