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[5ème années] Deuxième cours : la Cricasse
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyDim 18 Mar - 18:37

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#1 'Le Hasard' : 1

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#2 'Le Hasard' : 3
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 0:16

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy



Le résultat était tout bonnement catastrophique, alors que pourtant, son herbier sur lequel tout était parfaitement annoté décrivait les étapes avec précision, et que l’aiguise-méninges se diffusait dans sa tête. Sa plante couinait sans cesse, et tandis qu’elle s’acharnait avec l’énergie du désespoir à tenter de faire taire taire ses protestations, sans succès. Ni son arrosage, ni son sortilège n’avaient fonctionné, et elle dut jeter un regard paniqué au professeur MacDougall pour faire venir cette dernière jusqu’à elle, et se rendre compte de l’ampleur des dégâts après que cette dernière soit passée entre le reste des élèves. « Vous devriez essayer de travailler en respirant Miss Bennett, cela vous facilitera la tâche. » Malgré son sourire bienveillant, elle ne comprit pas immédiatement où cette dernière voulait en venir avec cette remarque. Elle-même devait bien se rendre compte qu’elle donnait tout ce qu’elle pouvait, pour cet exercice… ? Enfin, peut-être avait-elle raison, et était-il temps de se montrer plus détendue. Baissant les yeux vers la plante qui continuait de manifester sa contrariété, elle écouta les paroles que lui adressa l’enseignante, quelque peu inquiète, en se rassurant à l’idée de ne pas l’avoir tuée contrairement à ce que les cris de torture qu’elle poussait un peu plus tôt laissaient présager. Un exhauriat plus tard, et l’excédent d’eau était retiré, elle approcha de nouveau ses mains du récipient, en s’efforçant de reprendre son calme, alors que ses capacités cérébrales, stimulées à l’aiguise-méninges, continuaient de tourner à plein régime. « Merci professeur, j'espère qu'elle se laissera faire cette fois... » répondit-elle en tentant d’aménager au mieux la terre et de remettre sa cricasse en confiance. Si comme l’avait dit la professeure, il s’agissait d’un spécimen particulièrement nerveux, elle devait tenter de créer un lien communicatif entre elles de manière à pouvoir mieux procéder au réchauffement de son environnement.

Mais alors qu’elle s’attaquait à la toute dernière étape de préparation du terrain favorable à la culture de sa plante, une désagréable sensation la parcourut tandis qu’elle reçut soudainement dans son dos un jet d’eau froide qui trempa ses vêtements, lui faisant échapper un petit cri de surprise. Précipitamment, elle se redressa pour protéger sa cricasse en formant un dôme avec ses doigts, et en courbant le dos pour recevoir à sa place l’éclaboussure, avant de s’en retirer pour constater les dégâts. A première vue, la plante n’avait rien, ce qui tenait très probablement du miracle… En revanche, ses vêtements étaient complètement humides, et lui collaient la peau, alors que sa coiffure était définitivement ruinée. Elle inspira un grand coup, se retenant de pester entre ses dents, avant de tourner son regard légèrement sur la gauche, et que ses yeux ne s’écarquillent en tombant sur son herbier. « Non… non, c’est pas vrai ! » marmonna-t-elle tandis qu’elle s’en saisit, et en fit tourner précipitamment les pages. Toute l’encre de ses annotations commençait progressivement à se diluer sur le papier, et les tiges séchées de ses spécimens végétaux méticuleusement récoltés donnaient un mélange poisseux, laissant à croire que les dégâts n’étaient pas rattrapables. Elle interrompit aussitôt ce qu’elle était en train de faire, pour se saisir de sa baguette, et prononcer tous les sortilèges qu’elle connaissait concernant le séchage rapide de matériel, tout en déplorant l’écriture qui devenait diffuse et à peine lisible, bien loin de sa calligraphie soignée habituelle. Sourcils froncés, tandis que la colère enflammait ses iris, elle se retourna vers l’expéditrice de cet envoi inopiné, et découvrit sans surprise l’identité de cette dernière, qui venait, une fois de plus de partager l'étendue de sa mesquinerie mêlée à sa bêtise. Forcément… les paroles de Dan lui revenaient en mémoire, et si d’ordinaire elle aurait été capable de rester silencieuse et de s’asseoir sans chercher les ennuis, l’état dans lequel elle venait de mettre des mois de travail ne put lui permettre de rester impassible. « Très drôle, vraiment hilarant Atwood. » lança-t-elle sèchement en se levant pour essorer ses habits, tandis qu’elle retirait sa veste en jean trempée pour la nouer autour de sa taille. « Et moi qui te pensais trop âgée pour ces enfantillages, je tombe de haut… Un conseil, grandis un peu ! Et surtout, restez loin de moi, toi et ta médiocrité. » finit-elle par lâcher entre ses dents, sans savoir exactement dans quoi elle s’embarquait, ni s’embarrasser de troubler le calme olympien qui régnait dans la classe pendant que chacun était en plein travail, les mains dans la terre. Après tout, il n’était guère judicieux de se lancer dans une joute avec une fille qui, elle le savait, réagirait immédiatement en répondant par la provocation… Elle baissa donc bien rapidement les yeux vers sa cricasse, tandis qu’elle tapotait le rebord du pot de sa baguette, en prononçant distinctement « CA-lor IN-volvent » et en imaginant une douce sensation de chaleur envelopper sa plante, espérant que cette fois, elle saurait réussir, ne serait-ce que pour oublier les dommages qui avaient été causés à son herbier.


1-3-5-6 : Le sortilège est réussi, elle ne pouvait pas espérer meilleur environnement pour sa Cricasse.
2-4 : La température est trop chaude ! Tracy ne s’en compte que trop tard, et la plante commence à en souffrir, et s’agiter en manifestant son mécontentement par des petits cris aigus. Décidément, ce n'est pas son jour, et sa Cricasse donne l'air de la détester.



Emi Burton


Dernière édition par Tracy A. Bennett le Lun 19 Mar - 0:17, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 0:16

Le membre 'Tracy A. Bennett' a effectué l'action suivante : Le Hasard


'Le Hasard' : 2
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 20:25


botanique
Feat les 5ème année
Mon exercice inspirait la désolation la plus totale. Je n’étais même pas parvenue à accomplir le plus basique des premiers gestes à effectuer sur une plante ; l’arrosage a été désastreux. J’ai versé trop d’eau sans remarquer que ma Cricasse m’envoyait des signaux qui signifiait sans doute que j’étais en train de la noyer. J’ai regardé Billie en étirant une grimace tout en lui faisant comprendre que je n’avais pas réussi. J’ai donc tenté de sauver ma plante en jetant un Ex-Hauriat afin de faire évaporer le surplus d’eau mais malheureusement, j’ai encore échoué. Mon sort a produit quelques étincelles avant qu’ils ne disparaissent aussitôt qu’ils étaient apparus. J’ai soupiré presque de rage et je me suis tournée vers Billie, la mine désespérée. Je lui ai demandé comment elle a fait, ce à quoi elle m’a répondu :

« Je sais pas trop, je crois que c’est un coup de chance… Comme ça. »
Elle a fait un geste avec sa baguette, geste que j’avais pourtant bien fait lorsque j’ai tenté mon sortilège. Cela ne m’aidait pas vraiment et j’ai continué de tirer une mine blasée.
« Tu peux le faire, aller !
– J’espère. »

Je me suis chargée d’employer l’autre sortilège pour créer une bulle autour de la plante. J’ignorais où en était l’utilité en sachant que je l’avais déjà noyée et qu’elle allait sûrement mourir par ma faute – je m’en voulais ‒ mais je l’ai fait tout de même. Et comme par hasard, j’ai encore raté. C’était incompréhensible ; je pouvais reconnaître être une bille dans les matières telles que métamorphose, défense contre les forces du mal, astronomie, histoire ou parfois potions mais tout de même pas la Botanique ! Cette matière était censée être mon point fort… J’étais dès à présent dégoûtée de mes lacunes et je me suis qualifiée de boulet du jour. Cela m’allait bien…

« C’est pas possible… D’habitude, j’y arrive facilement. » J’ai lancé à Billie, ma voix trahissant mon incompréhension.

Le professeur MacDougall est ensuite arrivée pour venir me retirer l’épine du pied. J’étais un peu honteuse de lui présenter un travail aussi mal mené et j’espérais qu’elle ne reverrait pas sa vision de moi à la baisse. Lorsqu’elle a pris la parole, toutefois, ce ne fut pas en me couvrant d’invectives mais en m’encourageant. Elle m’a dit qu’il n’y avait pas de raison que je n’y arrive pas et elle m’a permis de réessayer tout en me conseillant de verser l’eau très lentement. Dans son dos, les deux pouces levés de Billie n’ont pas manqué de me faire sourire. Mais l’expression enthousiaste de mon amie s’est effacée quand l’enseignante a suggéré qu’elle ne m’épaule. J’y suis passée outre, juste le temps de quelques secondes.

« Merci, professeur. Je suis navrée, je ne sais pas quelle maladresse me prend, aujourd’hui. » J’ai répondu en soupirant de nouveau.

Je me suis à nouveau tournée vers Billie qui me semblait prise au dépourvu. Elle n’était peut-être pas suffisamment sûre d’elle pour se sentir capable de m’aider. Dans un sens, je pouvais le comprendre puisque c’était ordinairement moi qui lui donnais des tuyaux en Botanique. Cependant, cela ne me dérangeait pas que la situation s’inverse pour une fois tant que cela pourrait me permettre de réussir à la toute fin.

« Moi je veux bien t’aider, mais je saurais même pas comment m’y prendre. Tiens, je suis sûre que si je réessaie, je vais même pas réussir de nouveau le sort. »

J’ai légèrement souri :

« Dis pas ça. Tu as géré, c’est tout. Allez, je te regarde faire ! »
Elle a réessayé mais il fallait croire que je venais de lui refiler ma poisse. J’ignorais comment c’est arrivé mais toute l’eau du bac s’est propulsée en l’air, me contraignant à me pousser sur le côté. Un sploutch sonore s’est fait entendre et j’ai pivoté ma tête jusqu’à apercevoir Tracy qui a poussé un petit cri de surprise.

« Oups » A dit Billie en se couvrant la bouche de sa main pour ne pas rire.

J’en ai fait de même tout en lui jetant un regard complice. Malheureusement, je n’ai pas pu retenir un pouffement de rire et j’ai rapidement essayé de faire passer ça pour une quinte de toux.

« La vache… C’est possible ce que t’as fait ? » J’ai murmuré, impressionnée par la trajectoire énorme que l’eau avait suivi.

Tracy était recouverte d’eau de la tête aux pieds et elle gémissait tout en tournant les pages de son cours. La panique l’a gagnée et elle a murmuré des trucs avec sa baguette qui avait peut-être pour but de limiter les dégâts. En tout cas, je n’ai pas bougé d’un pouce et j’ai continué à l’observer, un sale sourire espiègle sur mes lèvres. Ce n’était pas très gentil de ma part et je ne voulais pas me moquer ouvertement d’elle en sachant que c’était dû à une erreur de Billie mais je n’étais pas mécontente que cela soit tombé sur cette petite peste. Cette dernière a d’ailleurs fini par se tourner vers nous ‒ et plus précisément Billie ‒ tout en fronçant les sourcils, sûrement animée par une colère qui, hélas pour elle, ne nous effrayait point. Elle n’avait ni audace, ni courage… Tracy était certes très douée à l’école mais j’avais une opinion d’elle bien basse en ce qui concernait sa droiture et ses convictions. Elle ne m’inspirait que la méfiance et l’intolérance.

« Très drôle, vraiment hilarant Atwood. »

Elle s’est levée pour essorer ses vêtements avant de rajouter sur un air hautain qui lui était si fidèle depuis qu’elle fréquentait Breckenridge.

« Et moi qui te pensais trop âgée pour ces enfantillages, je tombe de haut… Un conseil, grandis un peu ! Et surtout, restez loin de moi, toi et ta médiocrité. »

J’ai serré les dents tout en la fusillant du regard. Non mais pour qui se prenait-elle de dire ça à Billie qui, de toute évidence, n’avait jamais cherché à lui propulser toute cette eau à la figure ? Nous n’avions pas voulu lui chercher des noises à celle-là et elle se permettait de juger gratuitement en insultant mon amie. Je n’étais pas d’accord. Certes, elle était préfète au même titre que moi mais cela n’allait pas m’empêcher de lui faire des remontrances. J’ai fait quelques pas en avant vers elle tout en croisant les bras.

« Calme-toi, Bennett. Elle ne l’a pas fait exprès, elle voulait juste m’aider donc tu vas tout de suite retirer tout ce que tu viens de dire à son sujet ! Tu es préfète, je te rappelle. C’est toi l’immature et tu devrais vraiment te remettre en question : Ne t'avise plus de sous-entendre qu'elle est médiocre. »

J’ai commencé à sentir une certaine colère monter en moi et j’ai fini mon discours en lâchant un :

« T'es pathétique. »

J’ai secoué la tête en lâchant un soupir agacé avant de retourner à ma place pour tenter d'arroser ma plante correctement et lui lancer les sorts.

#1 Hasard : Arrosage

1 - 2 - 4 - 5 - 6 : Tasha parvient correctement à analyser les besoins en eau de la Cricasse. Elle s'arrête au bon moment et elle sourit avec satisfaction.
« Enfin ! »

3 : Tasha a versé trop d'eau, encore une fois... Elle crispe ses mains tout en ramenant ses cheveux en arrière, une goutte de sueur perlant son front. C'est rageant !!

#2 Hasard : Si Arrosage réussi.

1 - 2 - 3 - 4 : Le sortilège Calor Involent est réussi et Tasha parvient à créer une bulle autour de la plante.
5 - 6 : C'est un échec.

#3 Hasard : Si Arrosage raté.

1 - 2 - 3 - 4 : Le sortilège Ex-Hauriat est réussi et Tasha parvient à faire évaporer le surplus d'eau.
5 - 6 : C'est un échec. Encore une fois... Désespérant. Tasha murmure un juron d'exaspération.


#4 Hasard : le second sortilège

1 - 2 - 3 - 4 : Le sortilège Calor Involent est réussi et Tasha parvient à créer une bulle autour de la plante.
5 - 6 : C'est un échec et le conflit avec Tracy n'arrange rien.« Bon, ça commence à m'énerver tout ça ! »

©️ FRIMELDA



Dernière édition par Tasha E. Lennox-Blackwood le Lun 19 Mar - 20:32, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 20:25

Le membre 'Tasha E. Lennox-Blackwood' a effectué l'action suivante : Le Hasard


#1 'Le Hasard' : 2

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#2 'Le Hasard' : 1

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#3 'Le Hasard' : 6

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#4 'Le Hasard' : 4
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 21:13


❝ la Cricasse ❞5e annéeD’accord, tu vas voir ! Décidée à montrer à son amie qu’elle n’avait eu que de la chance et qu’elle était loin d’être aussi douée qu’elle en Botanique, Billie se retourna vers son bac, baguette tendue, concentrée à l’extrême. On ne pouvait pas dire que Billie n’avait pas mis de coeur à l’ouvrage. Le sortilège fonctionna, très bien, trop bien même, et toute l’eau s’évacua du bac en un jet d’eau que la jeune femme ne pouvait pas maîtriser. Elle se retourna vivement, la bouche entrouverte par la surprise, le tout accompagné d’un petit cri de surprise qu’elle identifia rapidement comme étant celui de Bennett. Sa main vint masquer l’éclat de rire qui lui échappa et elle du se faire violence pour ne pas laisser le fou rire qui montait, montait, montait, la gagner. Ce n’était pas fait exprès, c’était complètement involontaire. Ah, la magie… La Gryffondor avait beau savoir qu’elle était aussi innocente qu’un nouveau-né dans l’histoire, ça ne changeait rien aux tremblements qui la secouaient et qui menaçaient de la faire exploser de rire d’un instant à l’autre. Franchement, comment pouvait-il en être autrement face à une préfète des Serdaigle trempée de la tête aux pieds - y avait donc autant d’eau dans ce bac ? elle ne l’aurait pas cru - qui paniquait complètement, penchée sur des feuilles auxquelles elle lançait plusieurs sortilèges. C’était à mi-chemin entre le caniche mouillé et un canard apeuré là. Encore que, c’était méchant pour le canard. À ses côtés, Tasha s’étouffait dans son propre rire, elle ne tromperait pas son amie comme ça, et Billie lui donna un léger coup de coude, la main toujours posée sur les lèvres. Bordel, Tash’, tu m’aides pas là chuchota-t-elle, les doits entrouverts, son regard toujours fixé sur le cani… Bennett.

Qui venait de se retourner vers elle, le regard aussi noir que l’encre qui coulait de toute part sur ses parchemins, dans son dos. Si elle croyait lui faire peur… Elle avait l’air encore plus ridicule comme ça, avec sa coiffure trop sophistiquée qui pendait lamentablement de toutes parts, et Billie ne put s’empêcher une réflexion, murmurée pour que seule son amie l’entende. Tu crois que je viens de ruiner combien d’heures de travail acharné pour ressembler à quelque chose là ? Probablement n’auraient-elles jamais la réponse, mais l’air dépité de Bennett valait tout l’or du monde. Quand bien même, rappelons-le, elle n’y était pour rien. Pas intentionnellement du moins. Pour une fois que c’était pas sa faute, ça se retournerait quand même contre elle… Non pas qu’elle craigne la préfète des Serdaigle, elle était aussi pitoyable que les pimbêches avec lesquelles elles traînaient et qui lui faisaient une ombre responsable de ce teint pâle, mais elle n’avait aucune envie de se prendre une retenue pour un truc qui n’était pas volontaire, tout ça parce que cette crétine serait allée pleurer dans les jupons des plus grands en chouinant contre toute l’injustice de ce monde. Comment ça, elle ne l’appréciait pas ? Mais non, vous vous faites des idées… Elle la trouvait juste aussi intéressante, utile, fréquentable et sympathique qu’un mollusque mort pourri échoué sur une plage de sable blanc, coincé entre des algues puantes, en plein mois de juillet. Au moins son regard assassin eut-il le mérite de faire recouvrer son sérieux à la Rouge et Or, qui écarquilla des yeux innocents, et mima un Moi ? outré en regardant autour d’elle, pendant que Bennett continuait son petit discours plein de hargne. En fait c’était pas à un canard qu’elle ressemblait mais à un chihuaha : ça gueulait bien fort mais c’était ridicule au possible. Elle n’avait aucun humour cette fille, c’était pas un balai qu’elle avait dans le cul, mais toute une ménagerie.

Billie n’eut pas le loisir de répliquer que Tasha avançait dans sa direction, les bras croisés. Ouuuh ça sentait pas bon ça, l’autre coincée allait en prendre pour son grade. Son amie avait le même air que lorsque Billie tardait trop à se réveiller le matin, et même s’il était peu probable qu’elle lui lance une chaussure dans la tronche à elle aussi, surtout parce qu’ils étaient en pleine classe, à l’extérieur du Château, ça sentait pas bon pour la Serdaigle. La Rouge et Or suivit son amie et l’écouta, tâchant de garder son sérieux alors qu’elle avait juste envie d’applaudir. Elle était assez grande pour se défendre toute seule, et un poing dans la gueule aurait sûrement mis Bennett au tapis, même si c’était déconseillé parce qu’elle n’avait toujours pas envie de passer son samedi en retenue, mais elle était quand même reconnaissante envers Tasha de se montrer de son côté. Billie hocha donc la tête vigoureusement, surtout quand elle affirma qu’elle ne l’avait pas fait exprès - elle aurait au moins été plus discrète si ça avait été le cas, pour qui la prenait-on ! c’est qu’on allait la vexer, à force - et posa finalement sa main sur le bras de son amie. Billie était plutôt du genre à foncer dans le tas, à donner des grands coups violents qui assommaient directement plutôt que de donner une multitude de coups pernicieux qui vous achevaient lentement. Mais, depuis toutes ces années, et à force de côtoyer certains Serpentard - coucou Cruz, si tu passes par là - elle en était venue à acquérir deux trois subtilités comme, par exemple, ne pas assommer une camarade alors qu’une prof se trouvait dans le coin. L’enseignante n’était pas à portée de voix, pour peu qu’on parle à voix basse, ce que s’empresse de faire Billie, profitant du fait que Tasha la cachait aux yeux de tous pour adresser un sourire particulièrement sarcastique à Bennett. Laisse-la, tu penses vraiment qu’elle arriverait à faire la différence entre un acte volontaire et une maladresse ? Elle est trop débile pour ça, regarde-la, tu vois pas le vide, dans ses yeux ?

Puis elle tira légèrement Tasha pour qu’elles s’en retournent à leurs plantes. C’était pas terminé, elle gardait un oeil sur Bennett, une idée germant dans son esprit depuis quelques secondes déjà. Mais tout d’abord, soutenir Tasha dans la reprise de la partie pratique ! Bon, elle servirait pas à grand chose, mais elle pouvait quand même rester à côté, en espérant qu’elle se laisserait pas avoir par son premier échec et qu’elle donnerait à cette plante tout le confort dont elle avait besoin. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, c’était chose faite. Bah tu vois ! Tu voulais juste te faire désirer, avoue la taquina-t-elle avant de reporter son regard sur Bennett, retenant un grand et large sourire. Je reviens souffla-t-elle avant de reprendre, à haute voix, histoire que l’enseignante ou un ou deux de ses camarades l’entendent bien - la perfidie, c’était pas sa tasse de thé la plupart du temps, mais franchement des fois c’était bien utile. Je vais aller la voir, j’ai quand même trempé sa tenue, pour lui dire que je suis désolée ! Ni une ni deux, elle se retrouvait à la droite de Bennett au moment où celle-ci foirait en beauté son sortilège. Adoptant une mine aussi innocente que possible - ce qui avait plus l’air d’être l’incarnation du diable en personne sur son visage à elle, mais on faisait avec les moyens du bords - Billie toussota pour attirer l’attention de la préfète. T’as besoin d’aide ? T’as l’air d’être complètement à la ramasse et comme j’ai réussi du premier coup, je peux te donner un coup de main. J’ai pas trop l’habitude d’être la première à réussir un exercice mais si ça peut servir à mes camarades les moins habiles, ce sera un plaisir. Oh oui. Un pur plaisir.
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 22:24

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

Rien à faire, malgré ses efforts répétés pour tenter de récupérer les dommages irréversibles qui avaient été causés à son herbier, répertoriant plus d’une trentaine d’espèces végétales sauvages accumulés au fil des années, Tracy se rendait compte avec épouvante qu’elle ne pouvait plus rien faire pour le sauver. A moins, peut-être, de faire usage d’un sortilège spécifique et transférer chaque plante sur les pages d’un nouveau cahier, et y transférer les lignes manuscrites, directement prélevées sur le parchemin… elle était déjà tombée sur un exemple existant concernant des incantations de ce type, en espérant qu’elle saurait rapidement retrouver le grimoire en question avant que l’encre ne finisse par se diffuser complètement et ne devienne illisible. En conclusion, même si elle parvenait à récupérer son travail, cela impliquerait des heures de travaux manuels supplémentaires qu’elle n’avait pas prévues dans son planning déjà très chargé entre chacune de ses activités. Quelle perte de temps… ! Et tout ça à cause d’une fille qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que polluer l’ambiance studieuse qui s’était instaurée en lui rappelant son existence, et combien cette dernière lui était désagréable… Dan avait définitivement raison sur le compte de cette fille, qui était finalement une vraie peste derrière ses airs d’amuseuse de la galerie. Alors peut-être s’était-elle laissée emporter en lui adressant des mots un peu plus durs qu’elle ne l’aurait en réalité voulu, toujours était-il que ce n’était pas assez fort pour lui faire ressentir combien son acte mesquin la mettait hors d’elle. Ce n’était pas juste. Elle avait suffisamment payé de sa personne pour ne plus être prise pour cible des messes basses, ou autres coups bas après l’année dernière… Et si elle n’était pas certaine de savoir si l’acte en lui-même était volontaire ou non, l’attitude de Billie aux côtés de sa préfète laissait clairement présager qu’elle ne regrettait en rien son incartade, ne faisant qu’ajouter à l’agacement de Tracy. Etait-ce donc la guerre qu’elle cherchait… ? Elle n’avait pas envie de rentrer dans ce jeu-là, pas le moins du monde, mais elle supportait avec beaucoup de peine de se laisser faire alors que l’on se moquait ouvertement d’elle. Cette fois-ci, Candice n’était pas là pour la protéger, ou pour remettre qui que ce soit à sa place.

Si elle parvint à demeurer suffisamment impassible, en revanche les battements de son coeur s’étaient brusquement accélérés tandis qu’elle s’était levée pour prendre la parole devant toute la classe. C’était un moment à la fois embarrassant et humiliant, surtout pour elle en réalité… mais peu importait. Elle avait quinze ans désormais, et tout ce qu’elle avait appris depuis ses premiers pas au château lui revenait en mémoire. Les paroles d’Oliver qui l’encourageaient à ne plus se laisser faire, ce que la compagnie de Cissy lui avait apporté en bâtissant la confiance qu’elle avait en elle… Elle serra les poings pour se donner le courage de se confronter à elle, se mordant les joues pour ne finalement pas renoncer et retourner s’asseoir. A sa suite, c’était Tasha qui se levait, et s’adressait à elle, visiblement furieuse. « Calme-toi, Bennett. Elle ne l’a pas fait exprès, elle voulait juste m’aider donc tu vas tout de suite retirer tout ce que tu viens de dire à son sujet ! Tu es préfète, je te rappelle. C’est toi l’immature et tu devrais vraiment te remettre en question : Ne t'avise plus de sous-entendre qu'elle est médiocre. » Elle ouvrit la bouche, la fixant sans comprendre, animée par un mélange d’indignation et de révolte intérieure. Sérieusement… ? Etait-elle en train de la menacer ? A nouveau, elle prit une profonde inspiration pour se contrôler, tout en s’efforçant de garder le contact visuel avec les deux Gryffondors, qui s’imposaient en rivales. D’un autre angle, cette perspective la terrifiait : elle n’avait pas envie de ça. Elle savait pertinemment qu’elle en ressortirait perdante, et qu’elle ferait mieux de retourner s’occuper de sa plante, mais ce ne serait pas se respecter elle-même que de se laisser parler ainsi. Après avoir lu un certain nombre de choses des droits et devoirs du préfet en acceptant ce poste, elle connaissait bien quelques règles qui ne l’incriminaient pas tout en lui permettant de faire valoir ce qu’elle estimait être son bon droit. « Ça a l’air de bien vous amuser toutes les deux, et elle n’a même pas eu la décence de s’excuser. C’est toi qui me parles de responsabilités, vraiment ? Nous ne sommes plus en seconde année, commence par assumer les tiennes et te souvenir qu’il est de notre devoir de préserver un minimum de discipline, histoire qu’on ne soit pas obligé de le faire à ta place. » lança-t-elle sur un ton de défi à l’adresse de Tasha, avant d’ajouter, plus sévèrement à celle de Billie. « Cinq points seront retirés à Gryffondor pour grabuge à notre retour au château. Maintenant, je retourne travailler, et vous devriez en faire autant toutes les deux. » Cette sanction était peut-être sévère, mais elle ne pourrait pas dire qu’elle ne l’avait pas cherché… Et sur ces paroles, elle tourna les talons sans se préoccuper davantage de leurs ricanements et sourires parasites, qui venaient troubler sa concentration et son attention. Elle avait beau s’efforcer de faire comme si tout ça ne la touchait pas, dans ses habits humides alors que son chignon faisait désormais bien pâle figure, il n’empêchait qu’elle se retrouvait atteinte malgré tout…

Et pour ne rien arranger, sa plante semblait déterminée à lui en faire voir de toutes les couleurs, voire à lui faire comprendre qu’elle n’arriverait décidément à rien aujourd’hui, et devrait se contenter d’être une véritable empotée, ou plus d’être contrainte de se tourner en spectacle. Formidable, vraiment… cette journée s’annonçait mal, et malgré le sortilège qu’elle avait lancé pour sécher ses vêtements, elle gardait une allure désordonnée qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Les couinements de sa cricasse s’intensifiaient, alors que pourtant elle tâchait de tout appliquer à la lettre, de suivre chacune des consignes avec attention tout en traitant sa plante avec délicatesse, mais cette dernière ne semblait vouloir se satisfaire de rien. Tout était trop chaud, trop froid, trop humide, tout à la fois… c’en devenait rageant, et cet échec ajoutait à sa frustration. Lorsqu’elle ressentit cette voix familière à ses côtés… « T’as besoin d’aide ? T’as l’air d’être complètement à la ramasse et comme j’ai réussi du premier coup, je peux te donner un coup de main. J’ai pas trop l’habitude d’être la première à réussir un exercice mais si ça peut servir à mes camarades les moins habiles, ce sera un plaisir. » Elle était tellement concentrée sur sa tâche qu’elle n’avait même pas sentie Billie se faufiler jusqu’à elle, la toisant avec un sourire narquois comme si elle tentait de la provoquer. Empourprée, Tracy baissa aussitôt les yeux vers sa plante, en priant pour que cette dernière veuille bien cesser de laisser échapper ses petits cris, qui amplifiaient son humiliation. Pas question de devoir subir ça une fois de plus… elle en avait assez fait. Même si elle ne pouvait s'empêcher de se sentir affreusement rabaissée, devant l'évidence selon laquelle elle n'était vraisemblablement pas capable de s'occuper d'une cricasse alors que ses agaçantes camarades de Gryffondor si... « Je n’ai pas besoin d’aide, merci. Retourne donc à tes gamineries, il ne s'agit pas de talent, et ce n’est pas parce que tu as un eu « un peu de chance » que tu es en droit de me dire quoi faire. Et à vrai dire, tu n’en as aucun me concernant, alors lâche-moi un peu. » répondit-elle d’un ton glacial, espérant que cela suffirait à éloigner cette dernière. Naturellement, elle en doutait… Une Billie Atwood était comme une maladie qui s’accrochait, et contre laquelle aucun remède n’était efficace à moins qu’il ne soit particulièrement corrosif. C'en était d'autant plus rageant lorsqu'elle savait que cette dernière avait réussi là où elle avait échoué, à deux reprises...

Emi Burton


Dernière édition par Tracy A. Bennett le Mar 20 Mar - 12:40, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMar 20 Mar - 9:26






Dire que ce cours semblait bien se passer... C'était apparemment trop beau pour durer. Les élèves avaient certes quelques difficultés à réussir leur exercice pour certains, mais c'était normal. Après tout il y avait deux nouveaux sortilèges à utiliser de front, cela demandait un peu d'entraînement. Ce qui en demanderait aussi visiblement, c'est apprendre aux collégiens à garder leur sang froid. De la table où elle se trouvait la professeure pu apercevoir l'eau contenue dans le vase de Billie s'évacuer en un jet vers Tracy Bennett. C'était un effet étonnant, habituellement l'eau se contentait de s'évaporer... La serdaigle ne sembla pas apprécier, et au lieu de reconnaître cette maladresse pour ce qu'elle était se mit à monter sur ses grands chevaux. Avec un soupir, Liu Xi se dirigea de nouveau vers sa table, pendant que Tasha décidait d'en rajouter une petite couche : cependant, difficile de lui donner tort. La réaction de Bennett lui paraissait pour le moins disproportionnée. Pour le moment Atwood se tenait tranquille, mais il était évident que ça n'allait pas durer...la gryffone en profita pour proposer son aide à sa camarade en difficulté de manière tout à fait humble et serviable évidemment. La jeune femme écarquilla les yeux en attendant Tracy donner des leçons à Tasha sur la discipline et retirer des points à Billie... quelle mouche la piquait aujourd'hui?!

« Ce sont vos commentaires qui sont pathétiques. Je m'attends à un peu plus de maturité de votre part » lança-t-elle au trio.

« Puisque vous semblez avoir trop de temps libre, allez récupérer la sonde hygrométrique dans le placard, et faites les relevés de température et d’humidité sur vos spécimens. Quand ce sera fait, vous pourrez commencer votre devoir pour la prochaine séance : un tableau avec les manifestations du contentement ou du mécontentement de votre plante en fonction de vos actions. J’espère que vous avez réalisé votre exercice avec sérieux. Maintenant restez à vos places en silence. Si j’ai une remarque à vous faire d’ici la fin du cours, ce sera des points en moins et une retenue. » dit-elle d’un ton sans appel aux deux gryffondors.

Puis elle se retourna vers Tracy qui ne s’en tirerait pas si facilement. Si elle s’imaginait qu’elle pouvait se permettre d’insulter une camarade simplement parce que celle-ci avait fait une erreur, et lui retirer des points parce qu’elle le prenait mal, elle n’avait pas bien compris le concept de prendre ses responsabilités.
« Quant à vous miss Bennett, il me semble que je suis encore celle qui gère la discipline dans ce cours. Vous vous permettrez de retirer des points à vos camarades dans ma classe quand votre comportement sera irréprochable, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Il me semble que vous êtes capable de comprendre qu’on ne réussit pas un sortilège du premier coup, qu’il arrive que l’on fasse des erreurs. Concentrez-vous sur votre exercice et que je n’ai plus rien à vous redire d’ici la fin de l’heure. Préfète ou pas, vous pouvez tout aussi bien finir en retenue et avec des points en moins. » .

Puis la jeune femme se retourna vers l’ensemble de la classe : « Bien, pour éviter l’effet ‘’Atwood’’ lorsque vous pratiquez l’exhauriat, je vous conseille de visualiser de l’eau qui s’évapore. Cela devrait vous évitez de prendre une douche. Si malgré cela, vous vous retrouvez mouillés, heureusement, vous n’êtes pas en sucre, et l’exhauriat fonctionne aussi sur les vêtements. Je vous laisse reprendre votre travail. » dit-elle avant de retourner observer les autres groupes, s’excusant auprès de l’élève qu’elle avait quitté auparavant. Si Liu Xi pouvait expliquer patiemment mille fois comment obtenir un résultat en botanique, avoir à faire de la discipline l'exaspérait au plus haut point. Cela lui ferait mal au coeur d'en arriver à retirer des points et mettre des élèves en retenue pour une simple histoire d'éclaboussure en cinquième année, mais s'il fallait en passer par là pour que les élèves ne se comportent pas comme des enfants de cinq ans, soit. Il y avait toujours des limaces et autres indésirables à retirer des bacs à fleur.






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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMer 21 Mar - 17:06


botanique
Feat les 5ème année
Etouffée entre deux rires que je devais absolument taire, Billie m’a mis un coup de coude et nous avons toutes les deux souri bêtement à travers nos doigts entrouverts. J’essayais de m’apaiser pour ne pas emporter mon amie avec moi dans un éclat de rire incontrôlable qui nous aurait valu un reproche du professeur MacDougall. Billie m’a alors demandé combien d’heure de travail pour la coiffure de Tracy nous venions de ruiner au total et j’ai haussé les épaules en soufflant un : « Une éternité. » tout en commençant à me calmer.

J’avais bien fait de le faire d’ailleurs puisque la tempête est venue nous gifler verbalement ou plutôt a giflé Billie. Son mécontentement était sûrement légitime mais de là à s’en prendre aussi méchamment à quelqu’un sans lui laisser le temps de s’expliquer, ce n’était vraiment pas correct. Je me suis alors dirigée vers Tracy pour lui faire comprendre mon point de vue des choses et tenter d’adoucir ses nerfs qui s’enflammaient pour si peu. Au terme de ma tirade, Billie a posé sa main sur mon bras comme pour m’empêcher d’aller trop loin avec elle ou tout simplement de me soucier de l’existence de cette idiote.

« Laisse-la, tu penses vraiment qu’elle arriverait à faire la différence entre un acte volontaire et une maladresse ? Elle est trop débile pour ça, regarde-la, tu vois pas le vide, dans ses yeux ? »

Le vide dans les yeux de cette Serdaigle, je ne pouvais pas le confirmer mais ce dont j’étais certaine c’était qu’effectivement, elle ne faisait aucune différence entre un acte qui la visait foncièrement et une maladresse. C’était vraiment dommage d’en arriver là juste parce qu’elle ne se sentait pas appréciée par plus de la moitié de la classe. Si pas mal de monde ne l’aimait pas, ce n’était pas pour rien et c’était donc à elle de se remettre en question vis-à-vis de tout cela. Aujourd’hui, elle n’aidait clairement pas à sa cause.

« T’as raison, c’est peine perdue avec elle. » J’ai lâché avec un petit mépris en sentant la colère me gagner.

Malheureusement, Tracy a décidé de me répondre au lieu de gentiment retourner à ses occupations. Elle était bien plus utile à rester calme de son côté sans envenimer inutilement les choses alors que nous n’étions en rien fautives de cette histoire. Billie aurait pu s’être excusée de sa maladresse mais maintenant que Tracy venait de nous balancer tout ça à la tronche, je pensais qu’elle ne méritait justement pas ces excuses. En plus, elle se permettait de remettre en question ma manière de gérer la discipline en tant que préfète alors que j’étais à ce poste depuis plus longtemps qu’elle et qu’on ne m’avait jamais rien reprochée de ce côté-là. Octavia m’avait dit que je m’en sortais très bien. D’accord, j’étais loin d’être parfaite à ce rôle et je laissais passer certaines bêtises mais je n’étais pas non plus laxiste de A à Z. Je savais faire honneur à mon devoir quand il le fallait réellement et j’avais toujours mis un point d’honneur à guider les plus jeunes dans tous leurs problèmes. Qu’a-t-elle fait, elle qui n’était même pas proche des gens en général ? Elle ne connaissait que son club de viles vipères qui donnait au château l’envie de vomir son déjeuner jour après jour. Je n’avais jamais cherché à me montrer méchante avec Tracy et ce n’était pas dans ma nature de l’être mais dès lors que l’on se comportait d’une façon assez infecte à mon égard ou à celle de mes proches, j’étais prête à bondir telle une lionne furibonde. Mais le pire dans tout cela, c’était que cette peste venait de retirer injustement cinq points à Gryffondor, ce que je percevais comme la plus grande des provocations.

« T’es sérieuse ? Tu me donnes des leçons sur la façon de gérer les litiges pour ensuite lui retirer cinq points alors qu’elle n’a rien fait volontairement ? Je ne suis peut-être pas un exemple mais toi, t’es encore plus en deçà de ce qu’on attend de ton statut. Tu ne devrais même pas t’excuser, Billie. » Ai-je fini de dire avant de tourner le dos à cette punaise.

« Ce sont vos commentaires qui sont pathétiques. Je m'attends à un peu plus de maturité de votre part »
A lancé la voix du professeur, me faisant sursauter par la même occasion.

J’ai senti un léger rouge venir teinter mes joues à cet instant et je me suis sentie un peu mal à l’aise. Je n’avais pas l’habitude de me donner en spectacle devant toute la classe mais Tracy l’avait tellement cherché… J’espérais juste que MacDougall saurait bien prendre parti et qu’elle ne laisserait pas cette peste s’en tirer sans remontrances. Je trouve qu’elle léchait déjà les bottes d’une bonne majorité de professeurs donc si on pouvait éviter un énième favoritisme en sa faveur, ce ne serait pas trop mal. Malheureusement, elle a commencé par s’adresser à nous et mon rythme cardiaque s’est accéléré. Je n’avais en soi rien à me reprocher ; je n’avais fait que défendre Billie qui a été victime du venin de cette fille. Nous avons donc obtenu une sorte de punition. Il fallait que nous allions récupérer la sonde hygométrique dans le placard afin d’effectuer des relevés de température et d’humidité sur nos cricasses. Ensuite, il faudrait simplement tracer un tableau pour y noter les manifestations diverses de notre specimen en fonction de nos actions. Ce n’était pas très difficile mais cela ne m’empêchait pas de tirer une petite grimace quand même. J’ai hoché docilement la tête devant le professeur MacDougall avant de me tourner vers Billie en lui faisant signe de faire demi-tour. Pendant ce temps-là, Tracy en prenait pour son grade et je n’ai pas raté une seule miette de la conversation.

« Quant à vous miss Bennett, il me semble que je suis encore celle qui gère la discipline dans ce cours. Vous vous permettrez de retirer des points à vos camarades dans ma classe quand votre comportement sera irréprochable, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Il me semble que vous êtes capable de comprendre qu’on ne réussit pas un sortilège du premier coup, qu’il arrive que l’on fasse des erreurs. Concentrez-vous sur votre exercice et que je n’ai plus rien à vous redire d’ici la fin de l’heure. Préfète ou pas, vous pouvez tout aussi bien finir en retenue et avec des points en moins. »

Bien fait pour elle ! Un sourire espiègle s’est tracé sur mes lèvres tandis que je retournais près de ma table. Il était vrai qu’en soi, son rôle de préfète restait bien limité en présence d’une autorité supérieure qui gérait l’ensemble de la classe. Madame pensait sérieusement pouvoir établir ses règles dans ces conditions ? J’appréciais l’idée de la voir se faire remettre à sa place, surtout après s’être montrée si intolérante envers l’erreur non-voulue de Billie. Bref, point clos.

Je me suis saisie de l’arrosoir et j’ai tenté d’évaluer les besoins de la Cricasse en eau. Fort heureusement, j’ai su m’arrêter à temps, ce qui l’a conduit à me faire comprendre que j’avais réussi à la nourrir suffisamment. J’ai soupiré de soulagement même si ce n’était que la première partie du travail. M’éclaircissant la gorge tout en fronçant les sourcils, j’ai pris quelques secondes pour me concentrer pleinement sur les sortilèges à jeter. J’ai tendu ma baguette vers la plante et j’ai prononcé la formule :

« Calor Involent ! »

Une bulle s’est créée autour de ma plante, ce qui m’a valu un plus grand soupir de satisfaction. J’ai commencé à étirer un grand sourire et Billie a plus ou moins complimenté ma performance. J’étais contente de pouvoir jeter mes lacunes aux oubliettes et considérer que je n’avais pas perdu de ma main verte. Pendant ce temps-là, Billie a eu une idée en tête concernant Tracy.

« Je vais aller la voir, j’ai quand même trempé sa tenue, pour lui dire que je suis désolée ! » A-t-elle déclaré à haute voix.

Je l’ai regardé, stupéfaite par son initiative.

« Mais… Mais tu oublies ce qu’elle t’a dit ? » J'ai murmuré.

Hélas, rien n’arrêtait Billie une fois qu’elle avait une idée en tête. J’espérais qu’elle bluffait et qu’elle ait parlé à voix haute juste dans le but de s’innocenter d’une future bêtise à venir. Cela m’étonnait bien trop qu’elle s’abaisse à des excuses face à une personne qui la méprise alors je m’attendais ‒ j’espérais ‒ qu’elle n’aille pas vraiment lui demander pardon. Je l’ai regardé faire tout en jetant un coup d’œil au professeur MacDougall qui nous donnait des conseils pour éviter l’effet Atwood. Je me suis ensuite levée en me dirigeant vers le placard où était entreposé la sonde hygométrique en veillant bien à passer à côté de Billie et de Tracy pour entendre un tout petit peu ce qui se disait. Billie lui offrait son aide avec un « pur plaisir », ce qui, à mon oreille, sonnait comme une proposition pleine de sarcasme. La Serdaigle, de son côté, ne semblait toutefois pas ouverte à la proposition. J’ignorais ce qu’avait en tête mon amie mais je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à nouveau en revenant à ma table, la sonde en main.

©️ FRIMELDA

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyLun 26 Mar - 19:46


❝ la Cricasse ❞5e annéeTasha et Billie, un même esprit dans deux corps différents, virent se réveiller la furie qui servait de préfète aux Serdaigle. Une furie détrempée, à la chevelure et aux habits qui ne ressemblaient plus à rien, mais une furie tout de même. Elle était loin de faire peur à Billie, c’était même plutôt l’inverse puisqu’elle se retenait de ne pas rire devant les grands airs que madame prenait parce qu’elle venait de se recevoir un peu d’eau dans la gueule. Ça va, elle avait pas fait exprès, c’était pas bien dur à comprendre quand même. Visiblement si, et ça témoignait du peu de jugeote dont faisait preuve cette idiote. Sentant qu’il n’y aurait rien de drôle à se confronter à la reine des coincées, Billie poussa Tasha à la laisser rager dans son coin pour retourner s’occuper de leurs plantes respectives tout en papotant, bien évidemment, sur un sujet de conversation tombé du ciel. Mais ce n’était vraisemblablement pas au goût de Bennett, ou alors elle voulait juste avoir le dernier mot, ou alors son complexe d’infériorité bien normal dans sa situation venait de se réveiller, qu’importe la raison, elle ôta cinq points à Gryffondor sous prétexte qu’elle avait fait du grabuge. Du grabuge ? Qui employait ce mot à leur âge ? Billie s’apprêtait à l’envoyer bouler mais Tasha fut, une fois encore, plus rapide. C’était bien égal à la Rouge et Or de faire perdre des points à sa maison, ce n’était ni la première, ni la dernière fois, mais l’injustice derrière ce retrait lui laissait un goût amer. Que Bennett se soit en plus attaquées aux compétences de Tasha en temps que préfète, ça ne lui donnait pas du tout envie d’en rester là. Personne ne s’en prenait à son amie de cette manière, et certainement pas cette prétentieuse de préfète qui se croyait supérieure à la grande majorité des êtres humains de cette planète. Mais une nouvelle fois, on lui coupa l’herbe sous le pied. Le professeur MacDougall les prit par surprise, ni Billie, ni Tasha ne s’attendant à la voir débarquer.

La sorte de punition que leur attribua l’enseignante lui arracha une grimace et elle croisa les bras, l’air sombre. Bien sûr, il fallait que ce soit encore pour leur pomme tandis que l’autre peste s’en tirait tranquillement ? Cette fille avait l’art de faire conneries sur conneries mais personne ne lui disait jamais rien. Ces airs de miss parfaite commençaient franchement à lui taper sur le système. Il y avait forcément un point sensible avec lequel jouer… Agacée par la situation toute entière - qui s’annonçait pourtant bien drôle aux premiers abords - Billie emboîta le pas à Tasha alors que celle-ci retournait vers sa plante, l’observant faire tandis qu’elle retentait une nouvelle fois l’exercice. Quelle pétasse franchement. Elle s’est prise pour qui la reine des coincées ? Elle se croit vraiment meilleure préfète que toi ? Elle ne t’arrive même pas à la cheville pesta-t-elle à voix basse afin que seule Tasha l’entende. Et la prof qui ne lui enlève même pas de points pour son comportement exagéré et qui nous donne un travail en plus, ça me gonfle. Voilà. Elle aurait du être de super bonne humeur en voyant Bennett trempée de la tête aux pieds, en rire aux éclats avec Tasha en quittant les serres, au lieu de ça, le professeur MacDougall venait de la mettre de mauvaise en humeur en les envoyant réaliser un travail supplémentaire alors que Bennett s’en tirait avec des remontrances et s’était en plus permise de leur enlever des points. Même “l’effet Atwood” ne la dérida pas. Non, elle en voulait à leur enseignante et, surtout, elle trouvait ça rageant que l’autre s’en tire toujours à si bon compte. Pour une menteuse pathétique comme elle qui se prenait pour la reine du monde alors qu’elle n’était que la reine des connes, c’était franchement un comble.

Billie n’allait pas en rester là. Lâchant à voix haute qu’elle allait s’excuser auprès de Bennett, retenant un sourire devant l’incompréhension de Tasha, elle se rendit au poste de travail de la Serdaigle qui venait d’échouer lamentablement à prendre soin de sa plante. Les joues colorées de rose de la préfète lui indiquèrent qu’elle avait fait mouche et ça contribua à élargir son sourire. À deux mètres de là, Tasha venait d’ouvrir l’armoire pour récupérer le thermomètre et commencer le travail donné par l’enseignante, que Billie n’allait pas lui laisser faire seule. Tant pis pour toi, reste nulle. D’ailleurs tu fais du super boulot au Quidditch aussi, continue comme ça lança-t-elle à l’adresse de Bennett avant de rejoindre Tasha, sans même regarder la réaction de sa camarade. Elle jouerait tôt ou tard contre elle, et elle espérait bien que l’infernal trio de poursuiveuses des Gryffondor lui mette plein de buts dans les dents. Ce ne serait pas un problème, c’était un véritable gruyère cette fille, mais les poursuiveurs se montraient un peu moins incompétents qu’elle, eux, au moins, étaient de vrais adversaires. Bon faut faire quoi soupira Billie en revenant vers son amie.
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 22:49

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

Bouillonnant de l’intérieur, Tracy s’apprêtait à répliquer à Tasha qui à son tour, l’accusait sur son statut et ses responsabilités. Cette querelle de cours était en train de virer à un règlement de comptes personnel, et elle était bien loin d’être à l’aise avec ça… Pourtant, tout l’intimait de se défendre, de garder la tête haute. Elle ne pouvait pas, en plus de réduire son travail à néant, les laisser lui voler la confiance qu’elle avait fait mûrir en elle ces derniers mois… Mais la voix de leur professeur l’interrompit, la ramenant froidement à la réalité, tandis qu’elle se pinçait les lèvres nerveusement, se mettant légèrement en retrait. Elle devinait, un peu trop tard, qu’elle était allée trop loin… « Quant à vous miss Bennett, il me semble que je suis encore celle qui gère la discipline dans ce cours. Vous vous permettrez de retirer des points à vos camarades dans ma classe quand votre comportement sera irréprochable, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Il me semble que vous êtes capable de comprendre qu’on ne réussit pas un sortilège du premier coup, qu’il arrive que l’on fasse des erreurs. Concentrez-vous sur votre exercice et que je n’ai plus rien à vous redire d’ici la fin de l’heure. Préfète ou pas, vous pouvez tout aussi bien finir en retenue et avec des points en moins. » Elle approuva, tête baissée, d’un hochement de tête désappointé, tandis que la remarque implicite sur ses performances la touchait plus que le reste des reproches formulés par leur professeur. Silencieusement, elle remit en ordre les pages mouillées de son herbier, et attacha ses cheveux humides en reprenant place, humiliée, tandis qu’un coup d’oeil en arrière sur ses deux camarades qui chuchotaient et ricanaient en la regardant ne la trompait pas sur le fait qu’elle en était, incontestablement, le sujet. « Désolée professeur. Ça ne se reproduira plus à l’avenir. » se contenta-t-elle simplement de répondre, reportant, honteuse, son attention sur sa plante, qui pour ne rien arranger à sa situation, semblait s’amuser à la tourner en ridicule en appuyant par des petits cris sur le fait que chacune de ses méthodes était tout à fait inefficaces. Elle était consciente d’avoir dépassé certaines limites. Elle était consciente d’avoir usé de sa position pour se venger impulsivement. Mais ce n’était pas juste, pas avec ce qu’elle était obligée de subir. Pas alors que ces filles semblaient vouloir lui faire revivre les mêmes épisodes qui avaient suivi sa trahison. Enfin, il était inutile de chercher à faire justice elle-même, et l’ignorance restait peut-être la meilleure manière de supporter tout ça… si seulement y parvenait. Mais non, il avait fallu que Atwood vienne en rajouter une couche en se déplaçant jusqu’à elle, un sourire vicieux lui figeant le visage… « Tant pis pour toi, reste nulle. D’ailleurs tu fais du super boulot au Quidditch aussi, continue comme ça. » Si elle avait fait un effort pour demeurer parfaitement hermétique à tout ce qu’on pourrait lui dire, comme si sa détermination à ne pas se laisser marcher sur les pieds et l’aiguise-méninges formaient autour d’elle une bulle protectrice, ces dernières paroles lui firent l’effet d’une douche froide. C’était bas. C’était petit. C’était mesquin. Et le pire, c’était que ça fonctionnait sur elle, qu’elle se retrouvait désarçonnée par cette fille qui se présentait comme une peste vicieuse et insupportable, mais une peste capable de la déséquilibrer. Le tout couronné par le fait que cette peste-là réussissait, aujourd’hui, tout ce que elle-même ratait, sans qu’elle ne comprenne pourquoi.

« C’est ça, oui… » répondit-elle, sans conviction en la regardant s’éloigner, à mi-voix, tandis qu’elle baissait les yeux vers sa plante. Cette dernière, qui s’agitait toujours, calmait néanmoins ses couinements, comme pour exprimer à son tour, sa lassitude. Comme pour appuyer, elle aussi, sur la corde sensible, lui faire sentir combien chacune de ses entreprises serait vaine. Tracy demeura quelques secondes ainsi, désabusée, alors que les effets de l’aiguise-méninges se dissipaient progressivement. Les filles à sa table étaient restées silencieuses, c’était comme si… il n’y avait plus qu’elle-même, sa baguette récalcitrante, et sa plante qui lui donnait l’air de la haïr. Un instant, elle songea à abandonner. Après tout, ça ne servait à rien d’insister, n’est-ce pas ? Manifestement, sa cricasse n’avait aucune envie d’y mettre du sien, ou de lui laisser une chance lui créer un environnement propice à son épanouissement. Billie n’avait peut-être pas tort, au fond… peut-être que son orgueil l’emmurait, et que, prise au piège, elle ne parvenait plus à retrouver ce qui faisait d’ordinaire ses atouts. Levant sa baguette vers le plan végétal qui continuait de se débattre en chantonnant de petits cris stridents, Tracy prononça un « Finite » qui mit aussitôt fin à l’incantation qu’elle avait formulée un peu plus tôt, et qui, manifestement, ne portait pas ses fruits. Focalisée sur sa plante, elle s’efforçait de faire complètement fi du reste de la classe, des deux filles qui devaient encore être en train de ricaner en échangeant à son sujet, comme si elle était soudainement devenue une distraction. Comme si… elle était redevenue Amelia, celle qui restait en marge à l’école, la première de la classe qui ne parvenait pas à se mêler aux autres. Sauf que cette fois-ci, même ses facilités en cours semblaient l’avoir quittée… Ni Cissy ni Candice n’étaient présentes, pour redorer son estime. Elle se rapprocha alors de sa plante, et à quelques centimètres d’elle, suffisamment discrètement pour ne pas être entendue du reste de la classe, elle murmura quelques mots à son adresse. « S’il te plait. J’ai vraiment besoin que tu m’aides, maintenant. J’ai besoin que tu sois avec moi, j’ai besoin… que tu me prouves que ça peut fonctionner, que je ne suis pas… juste une idiote incompétente. Là maintenant, devant elles, j’en ai vraiment besoin. Alors s’il te plait, fais ça pour moi. » Elle ne savait pas vraiment si la méthode se révèlerait efficace, et si c’était le cas, cela remettait sans doute en question tout ce qu’elle pensait savoir de la botanique… Mais juste une fois, elle avait besoin d’un miracle, d’un phénomène inexplicable. Pour une fois, elle avait besoin d’être sauvée de la théorie, de tout savoir qu’elle pensait rationnel, de tout ce qu’elle pensait comprendre. Les yeux rivés sur sa tige et sur ses longues feuilles, comme si elle attendait un signe de réponse, elle la pointa à nouveau de sa baguette, et prononça, plus froidement, plus doucement. « Calor involvent… » Maintenant, il restait à savoir si cette dernière serait réceptive à cette énième et dernière tentative… une chose était néanmoins certaine, il n’y en aurait pas d’autres. Elle avait suffisamment donné lors de ce cours, et en plus de la perte de son travail et des moqueries proliférées par les Gryffondor, elle aurait besoin de sortir prendre l’air…

1-4-5 : Le désespoir et l'acharnement, ça finit par payer. La plante finit enfin par se calmer, et une bulle est créée autour d'elle. Tracy se laisse tomber sur sa chaise, fatiguée, avec la seule envie de quitter cette serre.
2 : Ce n'est pas parfait, et l'environnement n'est pas encore totalement propice pour sa cricasse qui continue de couiner un peu, mais c'est en bonne voie...
3-6 : C'est encore un échec, cette fois-ci Tracy a compris que ça ne servait à rien de s'obstiner, et qu'elle n'y arriverait pas aujourd'hui. Elle n'aspire plus qu'à entrer au château, et oublier cette journée.


Emi Burton


Dernière édition par Tracy A. Bennett le Mar 27 Mar - 22:50, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 22:49

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyDim 22 Avr - 3:17


botanique
Feat les 5ème année
La reine des coincées, Billie n’avait absolument pas tort de qualifier Tracy ainsi. Avant d’accuser les gens, il fallait s’assurer un minimum que l’acte en question n’avait pas été commis délibérément. Je ne la comprenais absolument pas et pour être honnête, je ne comptais pas la comprendre plus que cela. Au fond, elle n’avait jamais changé ; elle était restée la même peste égoïste. En tout cas, entendre Billie me rassurer au sujet de mes compétences me faisait vraiment plaisir et c’est ce qui m’a redonné le sourire. D’un autre côté, je préférais oublier le fait que le professeur MacDougall s’était montré bien trop conciliante envers Tracy qui venait d’abuser de ses pouvoirs. Franchement, si les professeurs commençaient à nourrir de la sympathie pour elle, nous ne serions pas tirés d’affaire. J’étais certaine qu’elle serait prête à refaire ce genre de scènes la semaine prochaine et le seul moyen de l’arrêter dans cette lancée, c’était de lui coller une bonne punition. Malheureusement, je n’avais pas ce pouvoir et cette fille était bien vue par nos enseignants…

« Qu’elle en profite puisque je ne la louperai pas au prochain abus de pouvoir. » Ai-je affirmé à Billie tout en jetant un dernier regard pointu à Tracy.

Après avoir été chercher la fameuse sonde hygrométrique, je suis retournée à notre poste de travail. Entretemps, Billie a tenu à s’excuser auprès de la Serdaigle à sa manière en lui proposant son aide mais, comme on pouvait s’y attendre, elle a refusé. Ce n’était pas si grave, mon amie aurait certainement d’autres occasions de pouvoir la narguer et lui rendre un peu la monnaie de sa pièce. Je ne devrais pas l’encourager à le faire mais l’en empêcher n’était pas l’idée première qui me traversait l’esprit pour autant. Je comptais simplement la laisser agir à sa guise et éventuellement limiter les dégâts si elle allait trop loin ‒ Billie ne mesurait pas toujours les conséquences de ses actes.

Attendant qu’elle ne s’installe à mes côtés, j’ai commencé à observer la sonde bizarre que je n’avais encore jamais utilisé. Si je me souvenais bien des explications du professeur MacDougall, nous devions donc nous charger de relever la température et l’humidité de nos plantes. Cela n’avait pas l’air bien compliqué aux premiers abords.

« On doit se servir de cette sonde pour obtenir la température et l’humidité de nos specimens. Par contre, je ne suis pas sûre de savoir comment on l’utilise convenablement. C’est très moldu comme engin. »

J’ai retourné l’objet entre mes mains en me demandant à quoi servait le cadran en plein milieu. C’était « digital » mais je ne savais même pas ce que c’était. Au-dessus, il y avait des antennes bizarres et au bout, une sonde. J’ignorais où fallait-il placer la sonde pour obtenir les valeurs recherchées.

« Bon le meilleur moyen de savoir comment ça marche, c’est de faire des tests. »

2 – 4 – 6 : Tasha parvient à utiliser la sonde et elle obtient à la fois la température et le taux d'humidité de sa plante.
1 – 3 – 5 : Tasha ne place pas la sonde correctement et elle obtient donc des valeurs erronnées. « C'est normal le 81°C en température ?! »



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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyDim 22 Avr - 3:17

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyDim 22 Avr - 21:43






La professeure MacDougall retint un soupir contrarié. Vraiment que d’histoire pour un peu d’eau. L’adolescence n’était pas une partie de plaisir, elle le savait, pour autant elle se passerait bien des joutes verbales de ces demoiselles susceptibles et promptes à l’emportement. Il n’était pas question que ce genre de bêtise empiète sur le cours. D’autant qu’on aurait aisément pu plaisanter de la maladresse de Miss Atwood, après tout, son sortilège avait un peu trop bien réussi. Le comportement de Tracy inquiétait la jeune femme, elle avait l’air vraiment à bout, prête à exploser pour la moindre remarque et ses traits étaient tirés. Liu Xi comptait bien lui mettre la main dessus avant qu’elle s’échappe du cours et en essayer d’en savoir un peu plus sur ce qui trottait dans la tête de la jeune serdaigle.

Atwood se rapprocha de Bennett et se fendit d’un nouveau commentaire. « Miss Atwood, faites preuve d’intelligence, ma patience est limitée. Le nombre de points dans votre sablier également. A vos travaux et en silence, je crois avoir été claire.» dit-elle en lui jetant un regard noir et froid. MacDougall était convaincue que la gryffondor n’avait pas fait exprès, et que Tracy avait provoqué la colère de ses camarades en suréagissant… Mais si Billie s’évertuait à faire empirer la situation, elle n’hésiterait pas une seconde à sévir : les meilleures plaisanteries étaient les plus courtes. Que chacune balaye devant sa porte et que l’on puisse se consacrer à la paisible matière qu’était la botanique.

La jeune femme retourna observer l’avancée de la serdaigle, qui semblait en meilleure posture qu’auparavant, bien que toujours aussi stressée et fébrile. Sa plante couinait toujours un peu, Liu Xi passa la main à travers la bulle de chaleur. La température lui paraissait adéquate, en tout cas elle ne mettrait pas en péril la croissance de la Cricasse. Elle balaya d’une main douce les feuilles, vérifiant qu’aucun parasite ne s’y trouvait, ou peut-être quelques gouttes d’eau ? Effectivement, elle tapota doucement pour les faire tomber et s’adressa à voix basse à la plante « silence maintenant, vous êtes bien capricieuse. » La professeure sourit doucement à Tracy : « bien, je crois que cela devrait suffire pour cette demoiselle. Vous aurez peut-être besoin d’encore un peu d’entraînement, mais le geste est là. Comme vos camardes, vous pouvez à présent prendre une sonde et noter la température obtenue. » Puis, elle ajouta à voix plus basse afin que toute la classe n’en profite pas « n’oubliez pas de venir me trouver à la fin du cours. »

La botaniste s’éloigna de la table, entendant Tasha s’interroger sur le résultat obtenu. La jeune femme sourit… C’était effectivement un peu élevé ! « C’est une température normale… dans un déshumidificateur pour faire sécher les plantes par exemple. » Elle se tourna vers l’ensemble de la classe pour donner quelques indications supplémentaires « Essayez plutôt en plantant la sonde dans la terre, la température sera plus fiable. » Puis elle reprit son tour entre les tables.







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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyVen 4 Mai - 21:50

Feat Professeur Mcdougall & les cinquièmes
Botanique : deuxième cours : la cricasse.
Spencer ne s’était pas pointé dans d’excellentes dispositions à son cours de botanique, mais il fallait croire que la vie lui faisait des faveurs. S’il n’était ni reposé, ni rassasié, il n’avait pas eu de mal à prendre des notes, une question d’habitudes me diriez-vous, ni à préparer son bac, doser l’eau et réaliser le sortilège. « Très bien M. Mortensen, votre méticulosité paye. » Ca jouait sans doutes en grande partie, songea le jeune homme qui n’avait par exemple pas osé augmenter le diamètre du filet d’eau après qu’il eut atteint le diamètre de sa baguette. « Je vous laisse vous entraîner à l’exhauriat, il pourra vous être utile par la suite » Spencer hocha la tête, tout en se penchant sur le nouveau pot déposé par le professeur. Ici, juste de la Terre et pas de jeune pousse prête à gesticuler et geindre à la moindre incartade.


Billie, qui en était au même stade que lui juste avant, avait malencontreusement ou non arrosé Tracy, n’eut pas de mal à constater Spencer au moment où cette dernière protestait. Il crut que Tasha allait arranger l’affaire, mais c’était sans compter sur sa dernière remarque, un jugement pour le moins péjoratif qui remit le feu aux poudres. Qui était dans le tort et qui s’agaçait pour un rien, Spencer n’en savait trop rien, n'ayant pas été attentif depuis le début. Il ne connaissait réellement que Tasha et refusait d’entrer dans la dispute qui attirait désormais le regard de tous les occupants de la serre. Si Spencer n’était pas retourné à son exhauriat, c’est qu’à l’image de Tracy, il était bien incapable de se concentrer dans de telles conditions, même si la serdaigle galérait elle, depuis le début. Alors au lieu de s’échiner vainement, il attendit sans laisser paraitre son agacement que le professeur intervienne, écoutant par la même occasion les instructions qu’elle donna à Tasha pour la suite.

Enfin et après une deuxième allée et venue de Billie ayant pour but de charrier celle qu’elle ne portait visiblement pas dans son cœur, Spencer décida de tenter sa chance avec Exhauriat. Priant pour qu’une nouvelle dispute n’éclate pas et pour ne pas être victime collatérale d’un sortilège raté, il pointa sa baguette sur le pot. « Ex-Hauriat. »

Suspens:


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Dernière édition par Spencer L. Mortensen le Ven 11 Mai - 22:00, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyVen 4 Mai - 21:50

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 3:21

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

Désabusée, Tracy fixa sa plante, qui à nouveau rechignait à s’adapter à ce nouvel environnement qu’elle lui créait. Les couinements étaient moins aigus et moins plaintifs, mais elle se sentait si profondément lassée de cette journée et des mésaventures qui en découlaient, qu’elle se sentait bien incapable d’insister auprès de ce végétal qui n’attendait manifestement qu’une seule chose, qu’elle cesse définitivement d’y toucher. Elle se laissa donc tomber sur son siège, découragée, ignorant les deux Gryffondors derrière elle qui continuaient de murmurer dans son dos, en sachant pertinemment qu’elle était le sujet principal de ces chuchotements. Malgré l’intervention du professeur MacDougall pour les faire cesser, il semblait qu’il en fallait davantage à Billie pour se désintéresser de son cas, et repliée sur ses coudes, elle ne pouvait s’empêcher de bouillonner silencieusement. Certes, elle avait franchi des limites qu’elle n’était pas autorisée à repousser, se laissant dépasser par des émotions parasites, que d’ordinaire elle parvenait à contenir. Mais la fatigue, la dose d’aiguise-méninges, l’obsession pour ses recherches et le surmenage faisaient mauvais ménage dans son esprit, si bien qu’elle ne se sentait plus de taille. Plus de taille à affronter cet ennemi imaginaire, masse informe que représentaient ces camarades hostiles qui s’efforçaient de lui gâcher l’existence… La voix du professeur MacDougall la tira cependant de ses sombres pensées, et elle l’écouta tandis qu’elle s’adressait à sa cricasse, encore trop agitée, qu’elle tapota légèrement. « Bien, je crois que cela devrait suffire pour cette demoiselle. Vous aurez peut-être besoin d’encore un peu d’entraînement, mais le geste est là. Comme vos camardes, vous pouvez à présent prendre une sonde et noter la température obtenue. » Docilement, elle se contenta de hocher la tête, et d’obtempérer en formulant un remerciement discret et informulé entre ses lèvres, avant de noter sur quelques feuilles qui n’avaient pas été trempées par le sortilèges, quelques annotations concernant les températures adéquates. Un coup d’oeil en arrière lui permit de constater que les deux Gryffondors semblaient finalement s’être désintéressées de son cas, ce qui la motiva finalement à se lever pour récupérer la sonde, mais avant qu’elle ne s’exécute, lui parvinrent les derniers mots de l’enseignante qui lui étaient destinés. « N’oubliez pas de venir me trouver à la fin du cours. » Sa gorge se serra, tandis que ses doigts se refermaient autour de ses outils. Est-ce que c’était une convocation ? Ça y ressemblait bel et bien, et elle n’avait pas le souvenir qu’une seule fois, en cinq ans de scolarité, elle ait été confrontée à une situation similaire, et encore moins sur le plan disciplinaire. Est-ce que son père serait mis au courant ? Est-ce que cela figurerait sur son dossier, à la vue de toutes les institutions auprès desquelles elle comptait postuler pour un stage de fin d’études ? Elle ne répondit qu’un « oui » très sobre du bout des lèvres, tandis qu’elle se dirigeait aussitôt vers l’étagère pour récupérer la sonde hygrométrique, avant de retourner auprès de sa plante, qui fort heureusement semblait disposer à la laisser faire son travail. Elle s’appliqua donc à la placer, près de la tige, et attendit.

1-3-5-6 : La température et le taux d’humidité indiqués sur la sonde sont tout à fait corrects. Au moins, voici quelque chose qu’elle parvient à faire aujourd'hui…

2-4 : Alors qu’elle tente d’insérer la sonde, la plante s’est remise à crier. Tracy renonce : dans ces conditions, inutile d’insister.

Une fois que ce fut fait, le mouvement d’élèves commençant à se lever de leurs places commença à s’effectuer, et elle rangea rapidement ses affaires encore mouillées, et remit en place chaque outil utilisé durant le cours, sans jeter un regard aux Gryffondors qui riaient entre elles. Puis, elle se leva, pour aller se présenter jusqu’au bureau de l’enseignante. « Vous désiriez me voir, professeur… ? » demanda-t-elle, un peu fébrile. Elle avait été la seule à être convoquée, tandis que Tasha et Billie s’en sortaient visiblement sans en pâtir… peut-être serait-il questions d’une sanction plus grave, qu’elle appréhendait déjà. Tant pis, elle essaierait de se défendre, comme elle le pouvait, en tentant d'expliquer la vérité : elle n'avait rien fait de mal. Elle n'avait pas voulu en arriver là.


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Dernière édition par Tracy A. Bennett le Mer 9 Mai - 3:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyMer 9 Mai - 3:21

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyVen 11 Mai - 4:11


botanique
Feat les 5ème année
81 degrés ? Je me suis tournée vers Billie en lui demandant si c’était normal. En vrai, je savais que je m’étais trompée mais ce n’était pourtant pas compliqué de placer une sonde, non ? Quoi que j’ignorais où il fallait la mettre exactement. J’ai regardé autour de moi pour voir ce que faisaient les autres mais la plupart en était encore à jeter des sorts sur leur Cricasse. Tracy n’arrivait toujours pas à arroser la sienne et j’ai pris un malin plaisir à ricaner en la voyant galérer. Du côté de Spencer, la chance n’était pas non plus de son côté mais je savais qu’il parviendrait à se rattraper étant donné qu’il faisait partie des meilleurs de notre promotion.

Heureusement que le professeur MacDougall est venue à ma rescousse pour m’expliquer qu’effectivement, la température que j’avais trouvé n’était pas normale sauf dans un déshumidificateur permettant de faire sécher des plantes. J’ai froncé des sourcils, me rappelant vaguement d’un truc de ce genre dans le manuel d’herbologie. Je ne l’ai pas étudié aussi minutieusement que pourraient le faire Megan ou Hadley mais je m’étais tout de même renseignée sur l’essentiel des chapitres les plus importants.

« Essayez plutôt en plantant la sonde dans la terre, la température sera plus fiable. »

Dans la terre ? Mais oui, je me sentais idiote d’un coup. Pourquoi ai-je collé la sonde contre la plante directement ? La honte.

« D’accord, merci, professeur. »

Je l’ai regardé repartir puis j’ai baissé les yeux vers ma sonde. De son côté, Billie faisait le même exercice. Ce n’avait pas l’air compliqué, honnêtement, quand on savait comment se servir de l’objet. Je me demandais d’ailleurs comment ça fonctionnait. Avec des piles ? Mon beau-père m’en avait déjà parlé, un jour. Les moldus se servaient de ça pour catalyser de l’énergie et faire fonctionner des appareils. En fait, je voyais ça comme des petites baguettes magiques permettant d’actionner le mécanisme. C’était assez intriguant !
Sur cette pensée amusante, je me suis donc remise au boulot.


2 – 4 – 5 – 6: Tasha parvient à utiliser la sonde et elle obtient à la fois la température et le taux d'humidité de sa plante.
1 – 3 : La sonde s'avère malheureusement défectueuse et même si Tasha s'en sert correctement, les valeurs affichées sont fausses. « Professeur, j'ai toujours des valeurs trop élevées, je ne comprends pas. »



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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyVen 11 Mai - 4:11

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptySam 12 Mai - 8:52






Le cours se poursuivait à présent sans encombre, les tensions semblaient être passées en arrière-plan, chacun s’occupant de son exercice. Le professeur MacDougall se sentit à son tour plus détendue. Elle supervisa quelques instants Tasha, le temps de constater qu’elle s’en sortait à présent très bien avec la sonde. Tracy avait retrouvé une certaine composition, même si Liu Xi doutait qu’on puisse réellement la qualifier de calme. Elle passa en revue les exercices des autres élèves, prodiguant des conseils «Monsieur Mortensen, si vous souhaitez faire une nouvelle tentative, essayez de visualiser l’eau en train de s’évaporer au moment de lancer votre sort. », et leur demandant de prendre les mesures avant de pouvoir quitter la salle.


La salle se vida peu à peu et Tracy se présenta à son bureau. De nouveau, elle affichait cet air un peu perdu et nerveux. Liu Xi trouvait le comportement de la jeune fille inquiétant ses derniers temps. Elle ne savait pas exactement à quoi cela tenait. La serdaigle avait l’air à la fois fatiguée et surexcitée, fébrile dans sa manière de faire les choses alors que jusque là, elle s’était montrée perfectionniste et patiente. Elle semblait se noyer – c’était le cas de le dire aujourd’hui – dans un verre d’eau. Pourquoi ? La professeure l’ignorait encore, mais elle essaierait d’en savoir un peu plus, ne serait-ce que pour éviter le genre d’esclandre du jour. La jeune fille n’était pas du genre à s’emporter de cette manière et cela serait dommage que cela lui porte préjudice pour la suite de ses études. A moins que le problème ne se présente qu’en botanique ? Liu Xi essaya de ne pas être trop brusque dans ses propos, il n’était pas question de stresser la jeune fille plus qu’elle ne l’était déjà. « Effectivement Miss Bennett. Prenez une chaise. » dit-elle avec un sourire doux. « Disons que votre comportement lors de ces derniers cours…m’interpelle. Vous êtes une élève talentueuse, sérieuse, et habituellement réfléchie. Mais ces derniers temps vous me paraissez plus…disons dispersée et agitée. Etes-vous préoccupée par quelque chose ? » demanda-t-elle simplement. Les examens approchaient bien sûr, mais cette préoccupation était présente depuis le début de l’année, elle subodorait quelque chose de plus profond et espérait pouvoir trouver une explication à l’explosion du jour.






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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptySam 19 Mai - 23:29

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Botanique : deuxième cours : la cricasse.
"Monsieur Mortensen, si vous souhaitez faire une nouvelle tentative, essayez de visualiser l’eau en train de s’évaporer au moment de lancer votre sort. » Le jeune homme est rarement de ceux qui se précipitent en se bousculant vers la sortie de la classe, en revanche, il n’est pas plus souvent le dernier occupé à une tache déjà exécutée par une majorité. A la rigueur, cela se produit de temps à autre quand il prend volontairement du temps pour se concentrer, mais l’échec n’est pas une variable acceptable à cette situation finale de retard. Et ce n’est clairement pas une issue envisageable tout court, aussi Spencer ne se pose pas la question de retenter sa chance ou non : il écoute sans faire de commentaires et prend note dans sa tête. Au moment où la professeur fait un pas de côté, il est déjà baguette brandie à reproduire lentement le mouvement demandé et tente de faire abstraction des bruits environnants. Car c’est bien l’agitation et la dispute ayant éclaté, et surtout s’étant prolongée, qu’il rend responsable de son échec. Peut-être changera-t-il d’avis s’il échoue une nouvelle fois sans que rien ne vienne perturber sa concentration mais pour l’instant, il est confiant. Tracy n’a-t-elle pas elle aussi du tenter sa chance à de nombreuses reprises, Spencer a bien été forcé de remarquer la douleur de la cricasse. La serdaigle est pourtant en train de mesurer la température du milieu qu’elle a mis en place et lui n’a même plus de plante pour le déconcentrer, seulement son ventre qui gronde.

Spencer se penche une nouvelle fois sur le pot de terre. Invisible à l’œil nu, il sait qu’il se trouve de minuscules gouttelettes prisonnières de l’humus. Le sortilège qu’il va utiliser a pour unique but de les libérer et de les faire remonter à la surface, dans l’air et de les faire disparaitre. C’est ce à quoi le jeune homme songeait instinctivement lors de son précédent essai. « Ex-Hauriat. » Désormais, il garde en tête qu’il n’a pas affaire à de la glace, et que les liaisons des molécules d’eau sont fragile, il n’a qu’à les rompre, les briser, les scinder…

Suspens:

Suspens si 3,5 :

Suspens si 1,2,4,6:
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HJ:


Dernière édition par Spencer L. Mortensen le Sam 19 Mai - 23:33, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptySam 19 Mai - 23:29

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Message(#) Sujet: Re: [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse [5ème années] Deuxième cours : la Cricasse - Page 2 EmptyDim 20 Mai - 22:05

Etude de la cricasse
Les cinquièmes & Tracy

« Effectivement Miss Bennett. Prenez une chaise. » Sentant qu'elle était dans une position qui lui était quelque peu inconfortable, Tracy s'exécuta simplement, cherchant un moyen à sa portée pour s'extirper de cette situation qui la mettait à mal. En cinq ans, elle était parvenue à faire en sorte de ne jamais attirer l'attention sur elle en classe, et si seule la révélation à propos de son statut sanguin s'était révélée problématique, son dossier scolaire n'avait jamais été entaché, et encore moins par un écart disciplinaire. Cette histoire avec Billie et Tasha était allée trop loin, et elle commençait à prendre conscience que son emportement risquait de lui coûter cher, très cher : comment, alors qu'elle stimulait ses facultés intellectuelles par le biais d'une potion, était-elle parvenue à commettre une telle erreur de jugement... ? Le dos bien droit, collé contre le dossier de sa chaise, elle observa calmement le visage de son enseignante, qui à sa grande surprise, lui adressait une sorte de sourire bienveillant. Tandis que ses réflexions intérieures se manifestaient sur son visage par un pli sur son front, elle se donna à elle-même quelques instructions afin de s'assurer de réduire sa sanction à venir à la peine minimale, et espérer rapidement faire basculer cette histoire aux oubliettes. « Disons que votre comportement lors de ces derniers cours…m’interpelle. Vous êtes une élève talentueuse, sérieuse, et habituellement réfléchie. Mais ces derniers temps vous me paraissez plus…disons dispersée et agitée. Etes-vous préoccupée par quelque chose ? » La question la désarçonna, si bien que sur le coup de la surprise, elle en oublia presque de servir le même laïus que celui qu'elle répétait en boucle depuis des mois, depuis ses premiers rendez-vous avec les psychomages, depuis ses séances d'hypnose. Si elle ne s'était pas préparée mentalement à ne jamais filtrer chacune de ses vérités avant de les laisser sortir de sa bouche, elle aurait été tentée de formuler à voix haute ces états d'esprit qui la rongeaient de l'intérieur, et sur lesquels elle ne parvenait pourtant pas à mettre de mot, ne comprenant pas pourquoi ils continuaient de la hanter aussi longtemps après sa sortie des cachots. Fassbach, les sombrals, cette classe qui la détestait, la vie, la mort... Elle demeura quelques secondes en suspens, hésitante, déroulant sa langue contre son palais, tandis qu'elle bloquait l'accès à sa gorge permettant à ces pensées parasites d'en sortir furtivement. L'inquiétude formulée par le professeur MacDougall avait quelque chose de touchant, si bien qu'elle se sentait intérieurement ébranlée devant cette empathie à son égard. Si les quelques compliments mêlés à ses paroles par cette dernière la flattèrent quelques instants, une petite voix lui susurra de ne pas se laisser bercer pour s'étendre en détails susceptibles de la compromettre. « Tout va bien. Le stress des BUSEs qui commence à se faire ressentir, rien de très alarmant. » s’empressa-t-elle de se justifier. Tout allait bien. Il fallait que tout aille bien, parce qu'elle ne pouvait pas se permettre de laisser les quelques contrariétés qui l'habitaient l'empêcher de faire ce à quoi elle se destinait. Se dépasser. Devenir plus forte, prendre le pas sur elle-même, et l'ascendant sur tous ceux qui avaient tenté de l'achever alors qu'elle était au plus bas. Trouver des réponses aux questions qui s'imposaient à elle, aller jusqu'au bout de ces recherches qui s'avéraient plus dangereuses qu'elle ne l'aurait soupçonné au premier abord. Elle ne pouvait pas s'arrêter maintenant, pas en aussi bon chemin. Pas alors qu'elle n'avait jamais été aussi fière du travail qu'elle avait accompli, pas alors qu'elle prenait petit à petit son envol, se découvrant une voie qui lui était propre, divergeant de celle de sa demi-soeur, qu'elle se retenait encore d'emprunter par crainte. « Mais c’est… aimable de vous en soucier. » rajouta-t-elle, en espérant que cela suffirait à convaincre l'enseignante que c'était bel et bien le cas, qu'il n'y avait rien de plus à creuser sous la surface que ce qu'elle laissait entrevoir. Cela devait suffire. Aussi bienveillante pouvait être cette professeur à son égard, elle ne tenait pas plus que ça à la voir mettre le doigt sur ces démons qui l'animaient de l'intérieur, voire pire, à comprendre qu'elle mettait son énergie dans un projet susceptible de détruire sa scolarité, sa réputation, voire sa propre vie. C'était trop tard, maintenant. « Ce qui s’est passé avec Billie et Tasha ne se reproduira plus à l’avenir. Ce n’est que… de l’eau, après tout. » déclara-t-elle, en espérant que cela suffirait à conforter l'enseignante dans l'idée que ses préoccupations à son sujet n'avaient pas lieu d'être. En réalité, pour elle, ce geste qui l'avait humiliée devant toute la classe, avait plus valeur d'ouverture des hostilités, voire de déclaration de guerre, mais à choisir entre jeter de l'huile sur le feu et se retirer discrètement des combats, elle choisissait volontiers la deuxième option, surtout alors qu'elle faisait l'objet d'une convocation qui, si elle se montrait trop belliqueuse, pouvait aussitôt mettre en péril tous ses plans consistant à décrocher un stage de fin d'études bien placé à la sortie de ses ASPICs.

Emi Burton
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