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Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie]
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Message(#) Sujet: Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] EmptyMar 13 Mar - 23:05

    Je suis loin d'être une fan des études. A vrai dire, quand je peux m'en passer, je le fais. Je suis de ceux qui remettent toujours au lendemain les devoirs qui m'ennuient. Pire encore, il m'arrive de ne pas bosser. Ainsi, pour les examens de fin d'année de l'année dernière, j'ai pas bosser. Du tout. Aucune révision. Une simple relecture de mes cours la veille des examens, c'est tout. Certes, je suis passé de justesse. Certes, mes parents m'ont passés un savon. Et certes, c'est dangereux de jouer à ce jeu-là. Je sais tout ça. Mais vous savez quel raisonnement, j'en ai tiré? Non pas que j'ai intérêt de bosser, parce que je vais finir par me planter. Simplement que c'est pas si mal pour quelqu'un qui n'a pas bosser. Soit que j'ai encore de la marge et que si j'avais bosser, j'aurais eu largement plus. A quoi bosser si, de toute manière, je vais réussir? Je sais que je suis douée, donc je peux y arriver. Mais étonnament... je bosse quand même. Etrange, non? Parce que je n'ai pas l'impression de bosser. Je peux passer des heures à lire quand ça m'intéresse. C'est pour cela que vous me verrez rarement ravi si vous me voyez plancher sur un parchemin et que je fuirais ces lieux le plus vite possible. Alors que quand je suis assise à une table et que je me met à lire et je peux y passer plusieurs heures.

    Tout ça pour justifier ma présence ici et maintenant dans cette bibliothèque. Comme d'habitude, il y règne un silence religieux où le moindre élève ayant le malheur de respirer trop fort se fait fusiller du regard. Ma journée a été banal. Comme toutes mes journées. Entendez par là que je n'ai rien d'extraordinaire à raconter. Je devrais bosser sur ma botanique, mais j'ai pas envie, j'ai rapidement boucler mon devoir de sortilège, ce qui m'intéresse pas du tout. J'ai ruiné l'estime d'une gamine de poufsouffle en dix secondes, bousculé quelques élèves, ai été bousculé bien évidemment, j'ai été me balader, disputé une partie d'échec avec un crétin de ma maison, croisé mon frère, mangé, bu, marcher, penser... et même respirer, génial, hein? Bref, rien d'extraodinaire. Et je vais continué ma journée sans rien faire de particulièrement génial non plus. C'est-à-dire prendre un des livres de cette bibliothèque, sur les potions, l'histoire ou peu importe, m'installer à une table et passer le reste de ma journée à lire.

    Je rentre en essayant de faire le moins de bruit possible, m'attire inévitablement l'attention des élèves que je croise sur mon chemin qui, assis sur leur table, lèvent les yeux pour m'honorer de leurs attentions. Evidemment, la bibliothèque m'a remarqué en entrant. Je sais pas pourquoi mais elle n'est jamais aimable celle-là. Mais passons. Je n'ai nul envie de partir dans des écrits philophiques aujourd'hui, ni d"étudier les lois de métamorphoses, ou lire une description détaillée de la vie théorique des dragons, ou analyser les questions métaphysique de la mort naturelle. Le premier est pompant, le second est fade et le troisième est trop philosophique. Je jette un coup d'oeil dans la rayon des biographies. Bon, Harry Potter, déjà lu, les deux versions, Dumbledore, pareil... Le journal intime de truc chose également, Lockhart, également, Flamel. Le "Qui suis-je" était pas mal, même si je sais plus l'auteur... Hum... Non, le Foldingue m'intéresse pas. Dippet? Pourquoi pas... Oh! Mieux! Rogue! j'avais oublié que je l'avais remarqué la dernière fois. "Rogue : sélérat ou saint?" Evidemment, c'est de Rita Skeeter. Je suis pas stupide, je sais bien la réputation qu'elle a. Soit très mauvaise, soit l'enthousiasme total. Je prends donc ses écrits comme ils sont, ça me fait une base minimal mais si d'autres peuvent m'apprendre des choses... Bref, je prends le livre.

    En essayant de toujours de faire le moindre de bruit possible, et en échouant toujours vu les regards que je croise, je retourne vers les tables. C'est bien ma veine, toutes les tables sont prises. Enfin presque. Bon, certes, y a des affaires qui marquent clairement que la place est prise, ou l'a été. Mais y personne. tant pis pour la propriétaire, elle s'assiera ailleurs, or de question que j'aille demander à quelqu'un de me laisser m'assoir à leur côté, après ils vont prendre ça pour une invitation à discuter. Je m'assieds donc, ouvre mon livre et commence à le lire. Comme d'habitude, il y a une jolie couverture d'un Rogue jeune avec la Skeeter en dernière de couverture dans une position avantageuse et que, je suis sûre, qu'elle se trouve séduisante. J'avoue, je crois pas que je serais capable d ela supporter plus de deux secondes si elle fouinait dans ma vie. Mais peu importe, j'ai la chance de ne pas être dans sa ligne de mire.
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Message(#) Sujet: Re: Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] EmptyMer 21 Mar - 18:10

[HJ: Désolée pour le retard.]

Cela faisait des heures que Bonnie était attablée à la Bibliothèque. Pour une fois, Cooper n'était pas de la partie mais l'habitude avait fini par se faire plus présente qu'elle ne l'aurait dû, si bien qu'elle avait passé une grande partie de sa première heure à lever la tête au moindre bruit dans l'espoir resté vain de le voir apparaître dans l'encadrement de la porte. Bien entendu, ils n'avaient pas rendez-vous ce jour-là, chacun profitant de ce jour de repos pour faire ce que bon lui semblait, pour souffler un peu avant d'attaquer avec le même entrain une nouvelle semaine de travaille acharné avant l'arrivée des examens. Lui devait sûrement être avec ses amis, qu'elle ne pouvait s'empêcher d'envier légèrement, tandis qu'elle achevait ses propres révisions en poussant bien plus loin que le programme de cinquième année ne le lui demandait. Et puis elle s'était faite à l'absence de son camarade et s'était attelée à la tâche qu'elle s'était fixée sans broncher, trouvant un plaisir certain à se plonger dans des ouvrages plus gros qu'elle desquels elle ne tirerait probablement rien de ce qu'elle cherchait à la base mais dont elle ressortirait grandie par une myriade d'informations qu'elle n'aurait jamais pu espérer emmagasiner. Après avoir passé un temps incalculable à potasser l'Anthologie des enchantements au XVIIIe siècle sans savoir comment elle en était arrivée là, la rouquine se leva sagement et alla reposer son livre. C'était étrange de voir qu'en cherchant quelques choses de précis, elle pouvait se retrouver à faire totalement autre chose sans que cela ne puisse lui paraître dérangeant. Après tout, elle ne faisait qu'étudier pour son plaisir personnel, par simple amour de la culture, alors elle pouvait se permettre de divaguer légèrement. Aussi, une fois que l'oeuvre fut reposer sur la bonne étagère, elle repartit à la recherche de ce qu'elle voulait au départ: n'importe quoi qui puisse parler des droits des gobelins, et surtout de la manière dont il avait été rédigé ainsi que de leurs conséquences. Si la révolution gobeline était au programme, rien ne l'obligeait à aller chercher le comment du pourquoi de la chose. Elle devait en connaître les dates et les principaux acteurs mais absolument pas la totalité des articles ni les séquelles qu'il pouvait y avoir encore aujourd'hui. C'était pourtant sa seule véritable mission du jour, venir à bout de cette révolution sous toutes ses formes avant d'attaquer les potions de grands pouvoirs qu'elle avait pu apercevoir lors d'une escapade autorisée dans les méandres de la Réserve. Elle verrait avec son professeur de potions pour qu'il lui délivre une autorisation, il accepterait très certainement après avoir trouvé "Les anti-venins asiatiques" dans son sac lors du dernier cours.

La Serpentard mit enfin la main sur un livre intéressant "La législation sorcière (Tome 6) : les créatures magiques". Elle le sortit délicatement de son étagère et essuya machinalement la poussière qui le recouvrait. Visiblement, cela faisait un bon moment qu'il n'avait pas été utilisé. Elle ne s'en formalisa pas et, fière de sa trouvaille, reprit le chemin de sa table. Manque de chance, la place qu'elle venait de laisser à l'instant avait été prise. Pourtant, il y avait encore toutes ses affaires dessus, ça ne pouvait pas être simplement un malentendu. Elle s'arrêta à bonne distance et observa la nouvelle occupante. C'était une fille de sa maison, ce qui n'avait rien de rassurant pour elle qui ne les avait jamais vu d'un très bon oeil, la faute aux rumeurs et légendes qui planaient sur leur compte et qu'elle n'avait jamais vraiment pris la peine de vérifier. Erin Dott ou quelque chose comme ça... Le genre de filles que Cassidy aurait traitée de dérangée du chaudron en riant de bon coeur. Elle entendait d'ici les joyeux rires de sa meilleure amie qui lui aurait tout de même conseillé de surveiller ses arrières, juste au cas où puisqu'il fallait mieux prévenir que guérir. Au fond, elle n'aurait certainement fait qu'approuver en silence, gardant un oeil inquiet sur sa camarade, parce qu'elle ne lui avait jamais apparu autrement qu'en tant que "dérangée du chaudron", pour reprendre l'habituelle expression de la Gryffondor. Froide, prétentieuse, trop sûre d'elle, pas très sociable, méchante, bizarre, un peu folle, malveillante, distante, égoïste, égocentrique, orgueilleuse, pas très fréquentable, toujours à avoir l'air de préparer quelque chose de mauvais, comme si elle avait toujours été tirer du côté sombre... Autant de qualificatifs et d'impression qui lui venaient naturellement à l'esprit à la vue de sa camarade. Bien sûr, elle ne lui avait jamais adressé la parole rien qu'une fois mais avait eu tout le loisir de la croiser plusieurs dans la salle commune, dans les couloirs ou même à la Grande Salle... Elle avait un an de moins qu'elle et une assurance dérangeante, presque vulgaire. Exactement le genre de personnes qu'elle évitait avec joie, de peur de se faire écraser sans ménagement. Elle n'avait jamais été habituée à s'imposer et encore moins face à des gens potentiellement dangereux. Et n'était-ce pas le cas avec elle ?

Serrant son bouquin contre elle dans l'espoir d'y trouver un courage qu'elle n'avait pas et qu'elle n'aurait très certainement jamais, Bonnie se dirigea vers sa table. Loin d'elle l'envie de lui demander de partir ou quoi que ce soit d'autre dans le genre, non, juste celle de récupérer ses affaires, d'emprunter sa trouvaille et d'aller travailler ailleurs. Oliver était probablement en train de s'entraîner au stade alors peut-être pourrait-elle aller s'y poser pour terminer son travail. Il passait sa vie à lui demander de venir le voir jouer, il serait probablement ravi de la voir venir de son plein gré même si, une fois encore, elle aurait mieux à faire que de garder les yeux rivés sur un jeu dont elle ne comprenait toujours pas les règles. Enfin... Si elle sortait vivante de la Bibliothèque... Ce qui n'était pas encore certain puisqu'elle allait devoir la déranger dans sa lecture certainement passionnante d'elle ne savait trop quoi... Mon dieu oui. L'évidence venait de la frapper de plein fouet, il faudrait déranger Erin Truc, faire comprendre à cette fille qu'elle existait et qui sait, peut-être s'attirer à jamais les foudres de cette "folle", pour un peu qu'elle puisse l'être réellement. Il lui faudrait alors expliquer à ses amis la bêtise dont elle avait fait preuve et leur demander de garder tant que possible éloigner d'elle cette dérangée du chaudron, à quoi Cassidy répondrait qu'elle avait très bien appris sa leçon d'expressions typiquement sorcières et qu'elle ferait tout son possible pour la garder en vie jusqu'à la fin de leur scolarité... Encore fallait-il qu'elle ne trépasse pas aussi pour avoir eu l'audace de s'être mêlée de cette histoire qui ne la regardait pas. Mais il était vrai qu'elle serait probablement fière de remarquer qu'enfin elle retenait toutes les phrases bizarres qu'elle prononçait à tort et à travers. "Par la barbe de Merlin", "Nom d'un hippogriffe", "Face de scroutt", "Vieux strangulot rabougri", "Cervelle de Troll" et autres tirades similaires qui avaient le don de faire rire sa fratrie lorsque sa meilleure amie venait passer quelques jours chez elle. Mais de toutes les expressions dont avaient pu lui faire part un jour ses relations sorcières, c'était sans la moindre hésitation "dérangée du chaudron" qui convenait le mieux à sa camarade, du moins d'après les rumeurs qu'on pouvait entendre bien malgré tout à son sujet. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à pouvoir bénéficier d'une telle appellation, de ce qu'elle avait compris Tyler était très bien dans le genre aussi, tout comme Naïa d'ailleurs. Encore une fois, il semblait que ce soit particulièrement les Serpentards qui puissent en hériter...

Ce fut d'un pas plus hésitant que jamais que la rousse se dirigea vers sa table. Arrivée à la hauteur de celle-ci, elle attrapa silencieusement son sac resté à terre et entreprit de le remplir le plus discrètement possible avec ce qu'il y avait sur la table. Elle en profita pour jeter un coup d'oeil à la couverture du livre de sa camarade. "Rogue : scélérat ou saint ?"... Une oeuvre de la Rita Skeeter... Elle s'était laissée aller un jour à la lecture de "Armando Dippet : maître ou crétin ?" de cette même femme puisqu'il était très difficile d'appeler ça un auteur et s'était retrouvée avec un véritable tissus de mensonge entre les mains. Comment pouvait-elle écrire encore désormais ? Comment osait-on la publier ? Elle n'en savait fichtrement rien mais ne pouvait pas s'empêcher de trouver cela triste au possible. Il y avait tant d'écrivains merveilleux dont personne n'avait jamais entendu parler alors qu'elle, cette vipère bonne à lier, enchaînait les best-sellers, basant son écriture sur le scandale et les ragots, annonçant comme véridique tout ce qui pouvait sortir de son cerveau malade. Ses torchons n'avaient pas leur place dans une Bibliothèque aussi respectable que celle de Poudlard. Le niveau de la littérature magique était en chute libre et personne ne semblait véritablement s'en soucier assez pour arrêter le massacre. Perdue dans ses pensées et dans ces quelques traces de colère qui pouvaient jaillir à chaque fois qu'elle entendait parler de ce "vieux strangulot rabougri" ou de Lockhart qui était malheureusement pour tout le monde à mettre dans le même sac, elle en oublia ce qu'elle était en train de faire et laissa tomber son encrier sur le sol dans un bruit sourd. Heureusement, certifié incassable par Scribenpenne, il ne se brisa pas mais il suffit malgré tout à attirer tous les regards de la Bibliothèque vers elle, et du coup, à signaler sa présence auprès de sa camarade...

"Désolée..." bredouilla t-elle d'une petite voix alors qu'elle se hâtait de fourrer dans son sac le reste de ses affaires.

Il fallait espérer qu'avec l'attention que pouvait leur porter tous les élèves présents dans la salle, elle ne serait pas assez bête pour s'attaquer à elle. Bonnie comptait bien sortir de là en un seul morceau ! Enfin, rien n'était moins sûr, avec une dérangée du chaudron comme Erin semblait l'être il fallait s'attendre à tout...
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Message(#) Sujet: Re: Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] EmptyMer 11 Avr - 1:42

    Son analyse du personne n'est pas inintéressante. Skeeter a une qualité qu'on ne peut lui nier, c'est son talent pour entretenir le "suspense, ou en tout cas, créer la surprise, et faire en sorte qu'on ne s'ennuise jamais à la lire. S'énerver peut-être, être surpris sans aucun doute, être ravi... ça peut arriver, mais à moins de haïr les bouquins ou de dormir à moitié je vois mal comment on peut s'ennuyer en lisant un de ses livres. Peut-être qu'au bout de la 200ème biographie de son oeuvre, je pourrais connaître la chance et m'en lasser. Mais que je saches, elle est encore loin de son 200ème "chef d'oeuvre". Ce que j'aime chez elle, c'est sa manière de dire tout ce qu'il y a de plus désagréable chez les gens, de leur donner un côté superhéros -assez rare, je l'admets- totalement idiot, profondément pathétique ou terriblement antipathique. Je veux dire... elle insiste toujours sur un seul trait de la personnalité. Ainsi, elle dépends ce cher Rogue, professeur de mes parents, comme quelqu'un de profondément égoïste mais surtout extrémement lâche. C'est assez... comment dire... saisissant la différence entre ce portrait, celui que mon père m'en as fait quand il était à l'école et celui du résistant courageux et fou amoureux. Oh, je dis pas que l'une des trois versions est juste, les trois certainement, ce qui donne un personnage extrémement intéressant, mais j'aime bien celle de Skeeter. Parce qu'elle donne des traits de faiblesses aux personnages les plus grands, elle les rend vulnérable, parfois même antipathique. Enfin, ça, c'est pour le lecteur moyen. Moi, je n'y vois que des explications à quelques comportements, ou plutôt quelques explications à ses comportements. Pardon? Vous voyez pas la différence? C'est pas grave, laissez tomber, j'ai nul envie de m'expliquer. Moi, je me comprends, et c'est le principal!

    Non, sincèrement, c'est sympa de le lire. Il y a évidemment des injustices dans le bouquin, je n'en doute pas une seconde au vu de sa réputation, mais je sais également qu'il y a des éléments de vérité que certaines personnes nieront de toutes leurs forces. Moi, j'aime bien. Même si c'est pas forcément très... correcte, ça me fait souvent sourire, mais peu importe. Je sais que les gens aiment pas trop qu'on ne soit pas sur la même longueur d'onde qu'eux, ca fera qu'un seul de truc que les gens n'apprécient pas chez moi. Au pire, je suis plus à ça près. En parlant de gens, voilà que la propriétaire de la place est de retour. J'ai volontairement gardé le nez plongé dans ma lecture à son approche. Je me fiche de ce que les gens peuvent me reprocher, y a toujours un truc qui ne leur convient pas. Oh, mille pardon si je ne suis pas aussi banale et ennuyeuse que vous, vraiment. En fait non, c'est avec ce même ton ironique que j'ai envie de jouer les hypocrites quand ce type de personne, généralement, outré, vient me dire sa manière de penser. Non, mais vraiment... Très sincèrement, je veux dire, je m'en fiche. Non mais réellement. C'est pa spour être méchante ou quoi que ce soit, même si ça m'mause beaucoup et que j'y prends un pied dingue, mais c'est vrai, c'ets pas juste pour jouer un rôle ou pour renvoyer les gens dan sleur misérable petite vie, c'est juste que, réellement, je me fiche totalement de l'avis que les gens peuvent avoir sur moi. De toute manière, je le connais déjà cet avis, ces pensées, ces préjugés. Je les entends depuis 4 ans, on me les a rabaché cent cinquante milles fois, comme si me le dire une fois de plus allait change rma manière d'être. C'est beau l'espoir...

    Bon, en attendant, il y a tout de même quelque chose d'étrange. Non, je parle pas de l'espoir que les gen sà me faire changer. Je parle de... ça. Enfin, toi. Oui, toi, là. Je veux dire, n'importe quel crétin se serait précipité sur moi et aurait essayé de me faire dégager de son petit territoire dans les dix secondes suivantes en jouant sur, au choix, la morale, la gentillesse, l'agressivité. Alors que toi... Je rève ou tu plis bagage? Wah, on me l'avais encore jamais fait ce coup-là. Voilà que je fais peur maintenant... Enfin, je devrais pas trop m'en étonné mais de ce que j'en vois du coin de l'oeil, t'as pas l'allure d'une première année. Alors à moins d'être une pleurnicharde timide doublée d'une peureuse, je vois pas pourquoi tu prends la poudre d'escampette. Je sais pas, tu pourrais... Faire comme les personnes les plus raisonnales dans un cas pareil, soit t'assoir sur la chaise vide à côté, celle que je n'ai pa sprise parce que j'ai eu une horrible envie de te pourrir la journée... Oh oui, une insupportable envie! Tu sais un peu comme une sorte de... je sais pas, une sorte de démengaison absolument affreuse! Une truc irrésistible. Tu vois ce que je veux dire? Cependant, j'aimerais corriger un truc. En fait, j'ai pas réellement eu envie de te pourrir la journée, retiens le "te" surtout. Disons que je voulais embéter quelqu'un et c'est tombé sur toi... Donc ne va surtout pas imaginer que je t'en veux personnellement.

    Bon, tu ranges tes affaires. Tant mieux, je n'aurais nul besoin de perdre mon temps dans un inutile bavardage sur mon éthique, mon bon sens ou mon absence de courtoisie, de tact ou autres choses tout aussi barbante et surtout ennuyante. J'ai bien fait de te piquer ta chaise finalement, j'aurais pu tomber sur dix fois pire. Ca arrive, y a des gens comme ça qui sont hyper-susceptible. Y en a qui sont un chouia qui sont un peu raisonnable et le reste doit être comme toi, j'imagine. Pardon? Comment je te définis? Pas la moindre idée, je te connais pas. Mais vu comment tu prends la poudre d'escampette, y a deux choix. Ou tu es hyper-timide et fuis tout conflit, genre lâche. Ou bien... Euh... En fait, j'ai pas d'autres propositions. Ah si, celle qui voudrait que tu ne sois pas d'humeur à te prendre la tête. Mais étant donné que dans une situation pareil, ces gens-là se seraient contentés de me virer de ma chaise, ou mieux, d'aller voir la bibliothécaire pour jouer les balances. Tu n'as pas l'air de faire l'un ou l'autre donc...

    Oh merveilleux... Enfin, j'aurais du m'en douter, j'imagine. Et bien oui, quand on approfondit le portrait assez... baclé que j'ia pu faire de ce que je sais de toi qui, avouons-le, est assez léger puisqu'il ne se porte que sur un fait, le fait que tu sois maladroite n'est pas très étonnant. Si, je t'assure. Dans le cas caricaturale de l'hyper-timide, qui fuis les conflits et qui est maladroite, on en arrive à une gamine assez renfermé, qui se sent moyennement à l'aise en société, a peur de décevoir, ou de simplement attirer l'attention sur elle. Comme t'es à la bibliothèque, j'imagine que c'est une sorte de refuge pour toi, un des seuls endroits où tu te sens bien, ce qui accentue le côté solitaire. Pas d'amis, ça veut dire d'autres passe-temps, la lecture peut mener aux études, donc très bonne élève, pas forcément d'idée précise d'avenir mais qui veut que la famille soit fière de soi. Autrement donc, pas indiscipliné, pas du genre à se balader la nuit dans les couloirs... Dommage, j'aurais aimé rendre service au grand manitou, ça m'aurait permit d'avancer dans mes approches. Ma pauvre, tu me fais de la peine. Je veux dire... t'es encore "pire" qu'Hecate. Enfin... Dis comme ça, ça fait très... négatif. Mais en fait... je dis pas qu'Hecate est ainsi. Mais dans le genre "je veux pas dérangé"... En fait non, je suis quasiment sûr qu'Hecate m'aurait au moins signifié gentillement que je la génais... si elle était de mauvais poil. Okay, oublions Hecate pour le moment, d'accord? Disons simplement que... Bah, ce type de personne qui veut pas faire de vague... c'est généralement des cas encore plus désespéré qu'essayer de faire en sorte d'Hecate fasse preuve de culot. Pardon? Ah oui, c'est vrai, j'avais dit que je laissais Hecate à l'écart. Donc en gros, t'es un cas désespéré. Je veux dire... Je dis pas que t'as pas de tête ou que tu es totalement inintéressante. Après tout t'es dans une bibliothèque et et Hecate est... okay, okay, plus de comparaison avec Hecate. Et donc... je pense que tu restes cependant très scolaire et ton manque de relief te rend trop fade pour que tu en vailles la peine.

    Oui, oui, j'arrive à en déduire tout ça parce qu'on se trouve dans une bibliothèque et qu'en fuyant le slieux tu fais tomber un truc par terre. Je suis géniale, hein? A retenir : j'avais dit portrait caricatural. D'ailleurs... J'ai dit un truc mais quel truc as-tu fait tomber par terre? Mue par la curiosité, je lève les yeux de mon bouquin... En fait, je les baisse, mais peu importe... Un encrier. Okay, vachement intéressant. Même s'il ne s'est pas brisé sur le sol, ça a suffit pour attirer quelqu'uns des regards des curieux aux alentours. J'imagine clairement le malaise qui doit être le tien. J'avoue que je me sentirais relativement mal à l'aise à ta place. Disons que ce serait désagréable. J'aime pas trop non plus être remarqué. D'ailleurs, en dehors de Scarlatine, je vois pas qui aime être remarqué. Enfin... Si, y a d'autres gens, mais surtout Scarlatine! Tu seras heureuse d'apprendre, cependant, que malgré ton handicap certain, nous avons un point commun. Et oui, il y a une chose qui t'élève de lamisère dans laquelle tu es... Si, si, je t'assure! Et bien... on est aussi proche des autres l'une que l'autre. Dans l'hypothèse, bien sûr, ou mon portrait caricatural approcherait de la vérité. Mais je garantis rien, ça fait très cliché, alors... Bah, pour ce que j'en sais, tu pourrais bien être une hypocrite, une petite fille délicate et fragile autant qu'une petit balance.... Ouais, ça nous avance beaucoup, hein? Je sais.

    Bon, revenons-en à toi. Quand même, oui, hein, ce serait bien. Ta petite voix, ta... ton mot bredouillé, plutôt... confirme ma version de toi. C'est fou, mais plus les minutes passent, moins tu m'intéresses, dingue, hein? Je dis pas que t'es une idiote, une fois encore, même si ça exclut pas que tu le sois, simplement que ton hypothétique ne m'intéresses pas. Il existe quelques dizaines, ou plus, de personnes de ton type, qui ont aussi quelques bouquins insérés dans la tête, et si j'avais besoin de quelqu'un de ce genre à mes côtés, j'aurais déjà choisis. Oh! Mais c'est vrai, j'ai déjà trouvé! Non, pas la peine d'insister, je ne donnerais pas de nom, j'ai dit que je ne parlerais plus d'elle. En plus, elle a l'option jeu d'échec sur elle, c'est pas génial? ... Oui, tu t'en fiches, je l'imagine parfaitement. Toutes mes excuses... ou pas. Enfin, peu importe. Tu t'es excusé, ce qui est tout à ton honneur, et tout-à-fait inutile. En effet, je suis dans le regret de t'informer que... c'était inutile. Oui, très informateur, je l'avoue. Enfin, il s'est pas brisé, ne m'est tombé dessus... Peut-être demandes-tu pardon pour le dérangement? C'est donc plus aux autres qu'à moi que tu t'adresses... Je jete un coup d'oeil aux autres même ils se sont remis à bosser. Je reporte mon attention sur toi. Bah... dans le doute, je préfère... autant ne rien dire.

    ... Et ben... Tu me sidères. Je te fais donc si peur que ça? Non mais vraiment! Faut voir avec quelle hâte tu ranges tes affaires, on pourrait croire que tu as affaire au diable en présence. Ton calme pour ramasser tes affaires restés sur la table en devient même surprenant, voir carrément impressionnant. Deux choix : ou je te fais réellement peur et ce n'est plus que de l'ironie, ou alors... tu es un cas extrème d'hyper-timidité. Je l'avoue... le choix C me parait plus probable, quelqu'il soit. Oui parce que... c'est marrant deux secondes les hypothèses, mais je suis pas forcément sérieuse et là... très sincèrement, les deux me paraissent aussi délirant l'un que l'autre. Attention, j'ai dis délirant, pas impossible. Raaah... Non sincèrement, je peux pas. Tu me fais presque peur à être aussi pressé.

    "Hey..."

    Ouais, c'est pas génial, mais j'ai rien trouvé de mieux pour t'interpeller... ou disons attirer ton attention.

    "Assieds-toi à côté si tu veux vraiment bosser, je vais pas te manger. Je prends pas de place, t'inquiète."

    C'te blague! Vraiment superbe de la part de quelqu'un qui vient de te piquer la place, hein? J'avoue, j'ai fait fort sur ce coup-là. Bon, en même temps, objectivement parlant, c'est pas totalement faux, c'est vrai quoi, niveau espace de la table, t'as 100% de la place, pas de soucis! ... Je suis une idiote. Réellement idiote. Oui, oui, ça m'arrive des fois... Je veux dire... Si j'empèche pas les gens de partir habituellement, c'est parce que justement je veux pas des gens. Je veux dire, maintenant, je sens que tu vas prendre ça pour une invitation à faire la conversation. Comme si j'allais te faire une fleur et faire preuve de gentillesse. Je me considère pas comme quelqu'un de méchant mais... Disons que faire semblant d'être sympa, bien élevé et rire, ou simplement sourire, à chaqu'une de tes phrases, ça va être, réellement, au-dessus de mes forces... Réellement.
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Message(#) Sujet: Re: Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] Non, je cherche pas les ennuis [Bonnie] EmptyMer 11 Avr - 17:36

Le silence avait été brisé, aussi bien par la chute de son encrier que par son pauvre mot bredouille avec la même hâte que celle qui la poussait à ranger ses affaires le plus rapidement possible. Il fallait espérer qu'elle finisse avant même que la demoiselle n'ait le temps de poser son regard sur elle mais elle craignait de n'en avoir le temps. Après tout, elle n'avait jamais eu à remettre ses affaires dans son sac en quatrième vitesse si bien qu'elle cherchait malgré tout à les ranger du mieux possible pour que tout rentre sans problème... Les yeux rivés sur ses mains qui allaient et venaient entre la table et son sac, Bonnie faisait tout son possible pour avoir l'air le plus calme et le plus naturel possible, ce qui était peine perdue. Il fallait le reconnaître, elle devait donner l'impression à la Bibliothèque toute entière d'être folle à lier prise de panique comme elle l'était. S'était-il passé ne serait-ce qu'une chose infime qui puisse la mettre dans un tel état ? La logique voudrait répondre non alors qu'elle se précipiterait pour expliquer tant bien que mal d'une voix aussi choquée qu'hésitante que c'était probablement un guet-apens, un coup monté dans le simple but de donner des raisons à sa camarade de s'en prendre à elle. Ce serait avec conviction qu'elle défendrait sa cause devant les jurés de la folie, à quoi personne ne pourrait rien répondre tant tout lui semblait réel.

Pour beaucoup, l'absence de relations aurait été une excuse suffisante pour aller reprendre sa place mais la rousse voyait les choses d'un autre oeil, beaucoup plus inquiet, à la limite de la parano. Une chose était sûre, si elles ne se connaissaient toujours pas après de si nombreuses années, ce n'était certainement pas une coïncidence, c'était le destin qui en avait décidé ainsi et certainement dans le but de la protéger, elle, pauvre gamine innocente et particulièrement effrayée. Elle n'avait pas la moindre envie de faire en sorte que cela change, ni maintenant ni jamais. Il y avait de ces gens que l'ont préférait regarder de loin sans jamais les approcher. Et on ne pouvait nier que le simple fait qu'elle se soit assise ici et non sur la chaise juste à côté signifiait bien plus que cela le montrait : Erin n'était pas venue en amie, bien au contraire. Elle souhaitait déclencher les hostilités pour pouvoir s'en donner à coeur joie par la suite ? Comme si s'en prendre à elle pouvait donner une quelconque satisfaction tant le manque de répondant se faisait entendre... Si tel était son but en venant ici et bien il resterait vain. Elle n'avait jamais été très douée dans les relations humaines, elle était prête à le reconnaîre par cent fois, mais elle n'était pas non plus idiote. Qu'elle réagisse, elle n'attendait que ça, et ce serait se jeter directement dans la gueule du loup... A quoi elle préférait la fuite.

Ses mains tremblaient alors qu'elles achevaient de refermer le sac. Tout était rentré mais elle avait mis un temps affolant, à croire qu'elle voulait trouver les ennuis à défaut de les avoir cherchés. Ce n'était pourtant pas le cas, elle qui ne souhaitait à l'instant rien d'autre que de prendre la poudre d'escampette et de disparaître au plus vite. Elle ne savait pas encore très bien où elle irait ensuite, elle n'avait pas fini de travailler mais ça n'avait pas la moindre importance, ses devoirs restaient tout de même moins important que sa vie et si elle devait abandonner quelque chose en chemin pour déguerpir plus rapidement encore, ce serait très certainement ses bouquins, qu'elle pourrait toujours retrouver par la suite, fort heureusement. La question était cependant pas là. En effet, à peine eut-elle le temps de se sentir soulagée d'être prête à partir qu'elle remarqua le regard de sa camarade posé sur elle. Le bonheur ne dura qu'une seconde. Elle ne la laisserait pas fuir aussi facilement, Bonnie en était persuadée. Pourquoi avait-il fallu que cela tombe sur elle ? Si elle avait voulu une cible facile, il y avait mille et une premières années qui attendaient certainement que les grands les remarquent et s'intéressent à elles, même si pour cela il fallait passer par la douloureuse case du harcèlement moral... Ce n'était pas son cas, elle n'avait rien demandé à personne et avait toujours fait en sorte qu'on ne la remarque jamais... Ce qui avait quasiment marché jusque là... Bien sûr, il y avait parfois une personne ou deux qui semblaient soudainement se rappeler de son existence mais c'était généralement de manière pacifiste, ce à quoi elle se faisait très bien...

Pourquoi avait-il donc fallu que les choses soient si différentes aujourd'hui ? La journée avait pourtant bien commencé, ou du moins pas plus mal que les jours précédents, ces mêmes jours où il n'y avait pas eu la moindre trace d'un autre Serpentard que Cooper dans ses contacts... Si elle avait voulu lui gâcher sa journée, voilà que c'était réussi. Elle avait réussi à lui faire peur sans même avoir à ouvrir la bouche, ne pouvait-elle pas s'en contenter et lui désigner la sortie d'un regarde entendu, sur quoi Bonnie se dépêcherait de s'exécuter sans broncher ? Ca aurait été trop beau, bien trop beau... Comme les prédateurs avec leurs proies, sûrement voulait-elle s'amuser encore un peu avant de l'achever sans ménagement pour avoir osé, sans en avoir le choix, s'introduire dans son champ de vision... Cette idée ne fit qu'un tour et laissa de désagréables frissons courir dans son dos avec une lenteur sur-jouée comme pour bien lui faire comprendre que dans la gueule du loup, elle y était déjà. La comparaison n'aurait jamais pu lui sembler plus appropriée puisque comme ces pauvres bêtes prises au piège de leur bourreau, elle se sentait bien impuissante...

"Hey..."

Bonnie sursauta, éméttant malgré elle un couinement terrifié. Son visage avait perdu toutes les couleurs qui lui étaient connues, la laissant ressembler à ses fantômes solitaires que l'on croisait parfois dans les couloirs le soir, brillant à la lumière du clair de lune. Peut-être était-ce cela qui l'attendait ? Elle n'avait jamais réfléchi réellement à son avenir mais personne ne lui avait jamais affirmé que ce destin tragique ne lui était pas destiné. Et elle resterait là jusqu'à la fin des temps, à hanter avec mélancolie et lassitude des couloirs où jamais personne ne passait, traversant des salles de classe désertées par les leçons et attendant avec une patience forcée que quelqu'un trouve un jour le moyen de quitter enfin cet entre-deux-monde auquel elle était rattachée... Triste perspective. Triste certes, mais pas invraisemblable. Rien ne pourrait jamais lui paraître plus probable qu'une mort douloureuse et attentue entre les murs sombres, humides et froids des couloirs des cachots. Cela faisait cinq ans qu'elle s'y préparait, puisqu'on lui avait toujours dit qu'il fallait mieux prévenir que guérir, puisque la fin serait de toute façon inévitable autant l'accepter avant de la croiser... Qui sait quel visage aurait sa mort ? La seule chose dont elle était persuadée c'était qu'il aurait baigné bien longtemps dans la lueur verdâtre de la salle commune des vipères avant de commettre l'irréparable, certainement pour venger un affront dont elle n'aurait pas conscience ou remettre le couvert sur des idéologies dépassées quant à la pureté du sang...

Elle n'aurait jamais souhaité que cela arrive si vite. Comment Cassidy annoncerait-elle à ses parents qu'elle avait été retrouvé sans vie dans un coin reculé du château, celui-là même qu'elle souhaitait trouver pour échapper à Erin ? Et dire que son père avait trouvé une nouvelle reconstitution en France pour les grandes vacances, sûr de lui faire plaisir et de partager enfin quelques instants en sa compagnie après de longs mois d'absence... Elle n'aurait jamais le temps de lui dire au revoir, ni à lui ni à personne d'autre... Elle ne saurait jamais si Caspian était véritablement un sorcier comme elle aimait à y croire ou si Emily avait raison de prétendre qu'elle irait à Poudlard un jour... La rouquine ne trouva pas le courage de répondre, se contentant de la fixer avec de grands yeux. Le moindre battement de son coeur résonnait dans tout son corps comme pour la prévenir qu'il serait le dernier et pourtant, il y en avait toujours un pour prendre sa place quelques instants plus tard... Peut-être n'était-ce pas encore réellement la fin ? Au fond, n'avait-elle pas déjà pensé la même chose un million de fois depuis qu'elle s'était assise à la table de Serpentard le soir de sa répartition ? Et pourtant, elle était encore et toujours là à se laisser submerger par la panique à chaque fois que celle-ci se montrait et il fallait avouer que cela en faisait un paquet. Elle revoyait les images de son corps inerte et baignant dans son sang qui avaient traversé son esprit dérangé alors que Cooper s'adressait à elle pour la première fois voilà quelques mois de cela... Elle avait cru qu'il l'anéantirait de sa propre baguette mais aujourd'hui elle ne cessait de le chercher du regard à chaque fois qu'elle passait la porte de la Bibliothèque... Peut-être s'en sortirait-elle ?

"Assieds-toi à côté si tu veux vraiment bosser, je vais pas te manger. Je prends pas de place, t'inquiète."

Ce n'était pas une question de place, c'était une question de fréquentation mais inutile de le lui faire savoir alors qu'elle donnait l'impression aussi étrange que malveillante d'avoir envie de se racheter ou, à défaut d'aller aussi loin, de faire des efforts. C'était un peu trop pour elle. Elle avait beau se répéter qu'elle n'était pas idiote, qu'elle avait vu clair dans son jeu, elle craignait plus encore subir de quelconques représailles que de s'asseoir à la place qu'elle lui avait désigné. C'était un débat étrange : Fallait-il mieux mourir de suite ou attendre que ce soit pire encore ? Elle ne savait que choisir et restait là à se balancer discrètement d'un pied à l'autre en lançant des regards inquiets et insistants vers la sortie, cette tant aimée sortie qui lui faisait de l'oeil et lui ouvrait grands les bras... Qu'attendait-elle donc pour prendre le large ? Elle n'avait qu'à prétexter une urgence, un devoir, un rendez-vous, n'importe quoi pourvu que ça lui donne une raison de fuir...

"Non je..." commença t-elle alors qu'elle sentait le regard de sa camarade peser sur elle plus lourdement que s'il s'agissait de ceux de tous les élèves présents. "Je... Oui... Oui, d'accord..."

Elle lança un dernier regard vers la porte et s'assit sur la chaise, étouffant déjà dans ce piège qui venait de se refermer sur elle à l'instant...
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