C'est un samedi comme un autre ce jour, le soleil brille et alors que je suis dans le parc en début d'après midi je n'ai qu'une envie partir à l'aventure, aller chercher des fleurs d'automne, et si je faisais un herbier tiens ce serait sympathique comme idée non ?

Je regarde rapidement comment je suis vêtue et surtout chaussée ! Ce n'est pas le moment que je me plante une écharde dans le pied sinon les remontrances des autres seraient pour une fois fort utiles et je n'ai nullement envie de leur donner raison. C'est sifflotant avec toutefois un regard vers le château que je commence à avancer, guettant quelques papillons qui signent la fin de l'été. Les couleurs jaunâtres du bois m'attirent de manière irrémédiable comme le goût de l'interdit.

Pour moi l'interdit est comme une gourmandise sucrée, comme lors du banquet ou du repas du soir avec beaucoup de chantilly sur les gâteaux. Je ne fais pas de sport pour éliminer tout ça je reste simplement gourmande en petite quantité. C'est bien pour cette raison que mes yeux s'écarquillent de minute en minute au moment où le sombre bois semble être devenu bien plus près, trop si je me fie à mon instinct.

Subitement je m'arrête « Tu es sûre que c'est une bonne idée Faith ? Car là tu as pas fini d'aller en retenue ou autre si on t'attrape » ; ok je me remets à penser à haute voix ; je hausse les épaules « De toute manière ils sont tous affairés soit au Quidditch, soit à Pré au Lard qui d'autre pourrait te voir ? » ah non mais sérieusement je deviens complètement folle mais bon je n'ai personne à qui faire la conversation et bizarrement le silence qui rôde autour de ce bois sombre commence presque à me faire peur « Non mais Faith tu ne va pas me dire que tu as peur » riant aux éclats « Moi peur ? Jamais de la vie, vraiment mal me connaître, allons y conscience dans cette forêt, l'herbier ne va pas se faire tout seul non ? » et réfléchissant une fois de plus à haute voix « Et si je faisais comme le petit Poucet à savoir semer des cailloux ? Mais les cailloux ça pousse pas... bref allons y ».

Ni une ni deux me voilà dans la forêt les brindilles craquant sous mes pieds ; je n'avais pas souvenir qu'il faisait si froid dans ce bois ; mais suis-je stupide ou quoi ? Je ne suis jamais venue ici ; le garde chasse d'avant est toujours intervenu avant que je franchisse la limite. Il était dépité le pauvre de me récupérer au dernier moment, rêvassant, m'aventurant sans me soucier du moindre mal. J'aurais presque pu prendre l'homme en pitié mais ce n'était pas le cas je cherchais juste à échapper à sa surveillance comme c'est le cas aujourd'hui avec le nouveau.

D'ailleurs il doit être moins vigilant que l'ancien pour m'avoir ainsi laissé passer sans honte aucune à moins qu'il ne m'attend plus loin ? Une interrogation qui a le mérite de m'arrêter dans mon avancement au sein de la forêt. Je me retourne et je m'aperçois que je ne vois même plus le bois et que absolument tout se ressemble.

Tiens donc une clairière là bas, je me mets à courir et à m'accroupir vers cette zone auréolée d'un peu plus de lumière, des bruits de pas se font entendre aussi mais quelques animaux certainement alors que je me retourne. De minuscules fleurs tentent de capter les lueurs du soleil à travers des branchages ressemblant à des bras de sorcière. Si je m'écoutais je prendrais l'une d'entre elle pour la ramener dans mon dortoir, prendre un peu de terre, un pot et la mettre sur le rebord de la fenêtre.

Je secoue la tête et toujours accroupie je m'adresse à la plante « Je reviendrai et t'emmènerai avec moi si tu veux la prochaine fois, tu vas mourir ici pauvre petite fleur blanche ».

Je soupire me remettant debout et prenant quelques feuilles je décide de faire demi tour... mais étrangement mon chemin semble barré, je ne vois plus d'où je viens ni où je voulais aller... là bas un trait de lumière, qui m'emmène dans un endroit bien plus sombre, lugubre qui ne manque de provoquer un petit hoquet au point où je commence à avancer en marche arrière « Je suis perdue » il faut que je retrouve la clairière au moins là je serai en sécurité... il y a deux, trois, quatre chemin, je prends l'un au hasard et cours. Ma jupe commence à être déchirée par les branches qui s'accrochent au tissu, mon cœur s'affole minute en minute ; je ne sais plus où donner de la tête.

Mon sac s'accroche à une branche et la bandoulière casse alors que je tombe genou à terre, dans les feuilles je secoue la tête et murmure pour moi même « Mais qu'as tu donc fait encore Faith ? Dans quels draps t'es tu fourrée ? On ne va même pas te chercher, personne n'est là et personne n'y vient jamais dans ce bois, personne... je suis personne... »

Pourquoi cela arrivait-il quand il n'était pas à la cabane ? Pourquoi cela arrivait-il quand il était occupé ailleurs ? Pourquoi cela arrivait-il alors qu'il discutait poliment à un professeur ? Allez savoir !

Peut-être que l'élève en question avait observé ses moindres fait et geste jusqu'à agir sournoisement quand il avait eu le dos tourné. Si c'était le cas, l'élève avait un avenir assuré côté surveillance ! Parole de Fergus. Serait-il le prochain garde-chasse de l'école ?

À moins qu'il ne soit susceptible de devenir un voyeur de première.

« Ahlala, dis moi seulement pourquoi Archibald ? » Avait-il enfin demandé à son chat, de retour dans la demeure après s'être à moitié étranglé avec son thé en voyant un miroir lui indiquer une élève entrain de courir dans la forêt interdite. Et loin d'être à l'orée qui plus est. Il n'avait pas tardé à déposer sa tasse et à se mettre en marche vers la porte. Indiquant au passage au familier :

« Et toi... monte la garde... »

Ah. Lui-même n'était pas convaincu de ses paroles et préférait laisser tomber son petit doigt désignant le gros persan bavant. Mouais. Il avait plus l'air du genre à se faire attraper par une souris que l'inverse. Manteau mit en quatrième vitesse, le barbu avait fini par quitter la demeure chaude pour se confronter à la fraîcheur de l'après-midi et épouser ensuite celle de la forêt interdite.
Le regard sévère, le pas long, (Grand-Pas qu'on pourrait l'appeler à l'occasion) Fergus mit une bonne dizaine de minutes avant d'atteindre sa cible. Attentif, prudent, chaque endroit disposant d'un miroir méticuleusement cartographié dans son crâne, il savait où la trouver avec certitude. Sauf si la malheureuse s'était remise en marche. Chose qu'elle avait fait et qui le fit marmonner un peu dans sa barbe avant qu'il ne la piste comme un limier en suivant les traces qu'elle avait laissé sur le sol et les feuilles retournées.

« Ce n'est certainement pas dans les draps que je vous aurais retrouvé si vous aviez poursuivit votre route quelques dizaines de mètres plus loin, mais dans les toiles. Et accessoirement raide je suppose. » Lança t-il, ironique, en apparaissant enfin devant elle.

Mains sur les hanches il eu tôt fait de la gronder des yeux avant de ne reprendre. « Persona Un est le nouveau Garde-Chasse. » Fit-il d'une inclinaison de la tête gentillette invitant l'élève à se calmer. « Persona Deux est ? » Demanda t-il en lui tendant la main pour l'aider à reprendre pieds et constance, tout en restant à l’affût du moindre bruit.

Mais vraiment quelle idée que de s'être enfoncée aussi profondément dans ce bois sérieusement ? Franchement, je dois reconnaître que mon cerveau produit des fois des idées plus ou moins lumineuses mais en l'état actuel de la situation, ce n'est pas la meilleure qui me soit venue à l'esprit. De plus si je regarde un peu ma tenue je m'aperçois que la robe est déchirée, des griffures sont présentes sur mes mains et mes avant bras et les cheveux ont quelques brindilles et feuilles éparpillées un peu partout.

Je regarde à gauche à droite reprenant une contenance ; je n'avais pas dit avant de rentrer dans ce labyrinthe bien compliqué que je devais avancer à la manière du petit poucet ? Oui c'est bien cela une fois de plus j'ai été sotte et je suis partie sans semer le moindre caillou. Si je me souviens bien, alors que je suis toujours accroupie, de ce que l'on m'a enseigné il faut que je passe là où les herbes sont couchées et peut être que....

La voix masculine qui s'élève me fait écarquiller les yeux et je ne les relève pas de suite alors que je marmonne toute seule dans la barbe que je n'ai pas. Un professeur me voilà bien ou un préfet ce serait le pire de tout je crois. Un adulte passe encore, une petite remontrance, des rappels à l'ordre et surtout les consignes claires de ne pas pénétrer ici suffisent mais un préfet c'est un gamin tout comme moi qui se croit supérieur et se permet des remontrances bien plus sévères que ceux qui nous encadrent. En l'immédiat j'en ai un qui me vient en tête là, j'ai beau l'adorer, dès qu'il a son insigne sur lui, il se croit supérieur, ce qu'il m'agace, mais c'est comme ça que je l'aime mon cousin donc je ne vais rien dire.

Je lève les yeux pour rencontrer le regard d'un homme pas trop vieux mais pas trop jeune non plus je n'arrive pas trop à évaluer qui il est, quel est son âge mais il semble condescendant à mon égard, même pas méchamment juste habité du regard doux de quelqu'un qui veut me venir en aide alors que j'incline la tête quand il me tend sa main. J'hésite avant de déposer ma paume dans la sienne ce qui me permet de me remettre debout sans encombre.

La seule chose que j'entends est garde chasse... quoi ce fameux nouveau ? Celui qui m'a laissé pénétrer ; tiens donc il s'est amusé à me voir tourner en rond et vient me porter secours seulement maintenant ? Les rapports avec l'ancien était relativement bon et il semble que ma petite excursion du jour me positionne face à son successeur. D'ailleurs il ne m'a pas parlé d'araignées quelques minutes auparavant « Araignées ? Mais où sont elles ? Elles doivent être particulières pour être dans la forêt interdite, vous pouvez m'y emmener ? » oui je suis curieuse et dès qu'il est question de faune ou de flore comment dire je ne manque de laisser parler mon envie de découvrir de nouvelles espèces au mépris du danger que je pourrais courir.


Je souris quant au fait que subitement je me souviens que je ne me suis nullement présentée « Pardon, je m'appelle Faith de Baskerville, élève à Serdaigle en 6ème année Monsieur » ; les mots sortent naturellement sans peur aucune et d'une voix enjouée. Je trépigne car j'ai envie que ce charmant garde chasse m'accompagne dans mon aventure « Alors si nous allions les voir ces bestioles ? » et je suis sûre que Perrin serait fou de savoir que je m'aventure dans ses bois à la recherche d'autres insectes ou animaux sans lui. Mais cela m'importe peu, j'ai un adulte avec moi et je suis bien décidée de partir une fois de plus à l'aventure ; après tout que peut-il m'arriver de fâcheux en sa compagnie ? Rien non ?

Et malgré sa coiffure touffue et éparse ampli de brindilles, malgré ses écorchures et ses vêtements salis et déchirés, Fergus n’eut aucun mal à reconnaître en l'élève l'âme d'une Serdaigle. Et son blason bleu argenté eut tôt fait de lui confirmer cette pensée.

D'un regard alentour, il avait fait mention de toiles et d'une possible mort si elle avait poursuivi sa route dans cette voie. Il lui avait tendu la main ensuite pour l'aider à se relever tout en la mettant plus à l'aise d'un phrasé qui se voulait rassurant. Vu la situation de l'élève, il était tout à fait normal qu'elle soit en bonne partie terrorisée – une chance qu'elle n'ai pas été attaquée jusque là !

Elle tombait plutôt bien en se trouvant face à lui, et lui se trouvait plutôt bien en étant arrivé à temps. D'un autre côté il voyait mal sur qui elle aurait pu tomber. Les possibles 'égarés' allant à sa rencontre - en dehors de lui - pouvaient aisément se résumer aux professeurs de Soins aux créatures magiques et à celui de Botanique, mais aucun d'eux n'étaient assez stupide pour s'enfoncer littéralement dans la forêt sans être accompagné ou au moins sans en avoir averti le Garde-Chasse ou le Directeur au préalable. Une autre personne n'aurait pas pu trouver son chemin... et un préfet aurait été tout aussi en faute de se trouver là que l'élève perdue en question.

Si l'envie de retrousser le nez pour la sermonner avait pointé un début de présence, elle s'était vite calmé devant la faiblesse que démontrait la jeune fille. Pourtant, Fergus du s'avouer surpris et prit de court, quand elle lui répondit non pas par une présentation comme il s'y attendait, mais par une soif d'apprendre typiquement comme la sienne. Cela étant, ses questions n'étaient pas des plus malignes au vu de sa situation et il le lui fit bien comprendre -supposa t-il – en arquant son sourcil gauche.

Compréhension ou non, l'élève remit ses pendules à l'heure pour se présenter en bonne et due forme à son sauveur de Garde-Chasse. Elle correspondait bien à une élève de sixième année, son nom lui, ne lui était que vaguement familier... son prédécesseur lui avait sans doute dit quelques mots à son sujet.

« En voilà un noble nom. » Commenta-t-il en répétant pour lui-même 'de Baskerville' dans sa barbe, avant de reprendre après s'être éclairci la gorge.

« Hé bien Miss de Baskerville, je comprend votre curiosité, mais vu votre situation et ma présence, ne pensez-vous pas qu'il est déplacé de votre part de demander à en voir davantage que vous ne l'avez déjà fait ? »

Et d'une moue mi compatissante mi désapprobatrice il souligna ses propos d'un signe de tête vers sa tenue et ses cheveux.

« Allons allons, vous ressemblez davantage à un Porc-Épic du Gabon qu'à une élève. » Et sa pauvre tenue déchirée dont il s’abstint de commenter, malgré qu'il l'ai souligné dses yeux, lui rappela les pauvres elfes de maison de naguère.

Je devrais me sentir coupable ainsi retrouvée par le garde chasse mais ce n'est pas le cas. De toute manière c'est un peu l'histoire de ma vie cette anecdote, suivant mon instinct, mon envie d'apprendre je ne cesse de me faire rappeler à l'ordre et je ne sais pas si c'est ma douceur ou ma spontanéité ou encore mon naturel qui me pousse à rester de marbre ou à sourire mais je persiste dans ce chemin que j'ai toujours employé.

Le souvenir de l'autre garde chasse se fait fugace alors que j'ose un regard souriant au nouveau ; quel est donc cet homme qui m'a laissée me glisser bien profondément dans le bois jusqu'à se pedre et comment a-t-il pu me retrouver aussi facilement. Autant de questions que je laisse en suspends à cet instant car pour l'heure il convient juste de le motiver à s'éloigner un peu plus, aller voir ces araignées dont il m'a parlé. Oui je suis curieuse et je n'ai que faire de l'état de mes habits qu'il souligne d'un regard pour le moins réprobateur.

D'ailleurs au mouvement de ces prunelles je m'empourpre l'espace d'un instant alors que mon envie profonde d'apprendre et de découvrir se heurte à la voix de la raison de l'adulte qui ne bouge toujours pas. Je ne suis pas trop boudeuse alors je croise simplement les bras devant moi après m'être dûment présentée. Pourquoi donc ne veut-il pas m'emmener les voir ? Pourtant je ne risque rien en sa compagnie, me refuser une telle demande coïncide avec la prise de risque que je vienne y glisser mon nez, sous le sien justement le sait-il seulement ? J'en suis pas réellement sûre. C'est à c moment là que la voix de la raison se fait entendre dans mon cerveau... le risque d'une punition bien plus sévère, de ne pas sortir du château, de dire au revoir pendant un certain temps à cette évasion en dehors de ces murs de pierre. Peut-être ont-ils tous raison après tout, se maintenir dans la légalité simplement, ne pas jouer avec le règlement. Je soupire fermant les yeux, mordant ma lèvre inférieure je me retourne regardant cet endroit où je n'irai pas « Bien monsieur, vous avez probablement raison, et je m'en excuse. Par ailleurs, ma tenue n'est de toute manière guère appropriée pour que je m'y risque » mais je me retourne le regard rempli d'envie « Mais dites moi vous avez déjà envisagé d'encadrer un groupe d'élèves et de les emmener en ces lieux interdits pour leur montrer justement ce qu'ils risquent de rencontrer ? Cela les dissuaderait grandement croyez vous pas ? » oui je lui suggère à lui de montrer les dangers de cette forêt à mes camarades et peut être qu'à la même occasion je verrai ce que j'aspire à rencontrer, des nouveaux animaux, insectes autant de nouvelles choses me faisant écarquiller les yeux.

Son évocation de ma tenue m'arrache un sourire « Votre prédécesseur a du vous parler de la jeuen fille écervelée que je suis non ? Nulle relève entre vous ? Je suis pour le moins particulière avec une soif de l'aventure profonde me mettant dans des situations pour le moins délicates comme celle-ci sans vous mentir » dis-je en baissant les yeux. Je suis spontanée et cela me jouera des tours j'en ai la certitude profonde mais je ne peux lutter contre mon naturel qui est ce trait de caractère qui fait la différence d'avec mes autres camarades.

Je relève les yeux timidement « Je vous suis Monsieur, je suis de toute manière perdue et je suis bien ravie d'être tombée sur vous à cet instant, j'ai ainsi l'honneur de rencontrer notre nouveau garde chasse » qui est fort charmant on ne va pas se mentir... probablement que la plupart des jeunes filles du château passeront du temps devant sa maison au fond du parc ou je ne m'y connais pas en donzelles.

Son regard avait-il été mal perçu ? Déplaisant ? Une partie de lui comprenait, une autre tentait d'établir le pourquoi du comment avant d'être rejeté dans un coin. Il n'y avait aucune signification déplacée à ses yeux désapprouvant la tenue qu'arborait l'élève à présent. Parce qu’elle était élève justement et qu'il était Garde-Chasse. Parce qu’elle était adolescente là où il était adulte. Parce qu’elle ignorait des choses et que son avenir n'était pas tout tracé alors que le sien à lui l'était déjà depuis presque trois fois l'âge de la Serdaigle.

Il reconnaissait la curiosité qui l'habitait, mais ne pouvait la cautionner en l'état actuel des choses pour autant. Il connaissait les dangers qui regorgeaient dans la forêt interdite et dont elle ne soupçonnait même pas l'existence – tout au plus en saisissait-elle un petit bout qu'elle ne faisait qu'effleurer du doigt. Quoi de plus normal de lui refuser sa requête quand il savait pertinemment les risques encourus. Se défendre était déjà une chose, défendre une élève en était une autre.

Il hocha la tête en souriant léger, lorsqu'elle s'excusa. « Excuse acceptée Miss de Baskerville. Par ailleurs je comprends votre curiosité, même si je ne peux l'encourager vu ma position, vous en conviendrez. Quand à votre tenue. Il évalua plus sérieusement les dégâts d'une légère grimace et de ses yeux observateurs, à l’affût du moindre détail. Ma foi, je ne suis pas très doué dans les sortilèges de reconstitution, encore moins lorsqu'il est question de fil, mais je ne doute pas qu'un professeur où une personne ne vivant que pour la mode puisse vous venir en aide. »

D'un geste de la main, il invita l'élève à prendre place à ses côtés pour entamer par la suite quelques pas en direction du chemin qui les ramènerait à la lisière puis au château. Voyant clairement sa déception et son envie, il ne pu que sourire tendrement au fond de lui avant de rire léger devant sa proposition et de mettre en pause leur retour. « Ah Miss ! Les cours de défense contre les forces du mal et de soins aux créatures magiques suffisent largement pour votre enseignement croyez-moi. Après tout, vous êtes la pour apprendre les bases paisiblement – dans l'idéal, du-t-il souligner aux vus des derniers événements dont il regrettait amèrement l'existence, pas pour être effrayée de mettre un pied dans une forêt une fois vos études terminées. »

Avec son accord d'abandon et de le suivre sagement, Fergus entama le retour cette fois bien décidé. Il accompagna ses pas d'une main posée sur l'épaule de la jeune fille, afin qu'elle en oublie la déception de devoir renoncer à une curiosité dévorante. À son regard timide et sa remarque de plutôt, il lui répondit.

« Ramsay, Miss de Baskerville, cela suffira. Et pour mon prédécesseur, si je dois avouer qu'il a sûrement mentionné votre nom, je dois plus avouer encore que je préfère me faire mes propres opinions. Et que donc, en l'état actuel, je n'ai retenu de vous que très peu de ce qu'il en disait. De ce que je vois et de ce que je retiendrais par contre aujourd'hui, c'est que vous êtes une serdaigle tout ce qu'il y a de plus commune et remarquable à la fois. Curieuse, mais sage assez pour ne pas insister et risquer sa vie. » Et d'un clin d’œil, il félicita la jeune fille ; entendant par là qu'elle avait fait le bon choix et qu'elle ne devait pas le compter parmi ses 'ennemis'.